intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Daddies of the year, kind of | Caleb & Lorenzo

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(#) Daddies of the year, kind of | Caleb & Lorenzo    Mer 8 Déc - 18:02

CALEB
&
LORENZO
Daddies of the year, kind of (FT. Caleb)


Londres, le 10 décembre 2021

Les jours, puis les semaines s’étaient écoulés. Toujours pas de nouvelles de Chiara, toujours le même vide au fond de lui. Lorenzo se demandait s’il s’habituerait un jour à cette absence douloureuse. L’Italien était quelqu’un de réaliste, mais le rêve de voir sa femme revenir un jour dans sa vie était difficile à chasser. Dans le fond, il ne voulait pas le chasser. Mais tous les signes allaient dans le sens contraire, malheureusement : il y avait de fortes chances que Chiara ne revienne jamais. Et ce serait peut-être pour le mieux, vu que la brune était désormais une immortelle et donc, une cible aux yeux du Conclave Ecarlate si cela s’apprenait. Le professeur préférait ne pas l’avoir dans sa vie plutôt que de la savoir morte, pas de doute là-dessus. Alors non, le trentenaire n’avait pas vraiment le choix : il devait aller de l’avant, même si cela faisait mal et qu’il foutait un peu n’importe quoi ces derniers temps. Au moins, ces incidents récents avaient eu le mérite de lui servir d’alerte. L’héritier Boscari avait enfin pris conscience qu’il ne pouvait plus continuer sur cette lancée, à moins de vouloir perdre tout ce pour quoi il s’était battu pendant des années. Ainsi, le Vénitien essayait désormais de redresser les choses, en se ménageant davantage et en se réorganisant. Le jeune père ne voulait pas devenir un ivrogne sans ambition, la honte de sa famille, un échec sur toute la ligne. Bon sang, il était Lorenzo Enea Boscari, héritier d’une longue lignée aristocratique présente à Venise depuis des siècles, Conseiller du Conclave Ecarlate, professeur réputé d’Histoire Médiévale à l’Université Sapienza et… bordel, il se devait lui-même un minimum de respect ! Et surtout, il était aussi un père de famille. Un père qui aimait son fils, même s’il avait une bien étrange façon de le lui montrer dernièrement, vu qu’il brillait par son absence. Il était donc plus que temps d’y remédier, surtout que, dans deux jours, Leonardo allait avoir 8 ans. Le moins qu’il puisse faire, c’était de daigner se pointer pour passer un peu de temps avec lui, chose qu’il avait rarement faite depuis que Chiara était partie.

Londres. La capitale anglaise restait toujours aussi vibrante et pleine de vie, malgré la grisaille habituelle. A chaque fois que Lorenzo y était, il ne pouvait s’empêcher de se demander comment aurait été sa vie s’il avait suivi sa mère pour s’installer ici quand elle avait décidé de quitter son père et Venise. Serait-il jamais revenu en Italie pour le revoir ? Ou auraient-ils coupé les ponts ? Qui sait. Au moins, cela lui aurait évité la froideur et les reproches de Cesare pendant toute son adolescence. Mais en même temps, qui sait aussi ce qu’il serait devenu en allant vivre avec sa mère. Sarah Wrigley était une femme pétillante, pleine d’enthousiasme et dotée d’un humour un peu douteux, mais qui avait le don de conquérir n’importe qui. Même son père, c’est dire... Et même lui, qui lui en avait toujours voulu d’être partie du jour au lendemain sans jamais revenir en arrière, lui disant que rester avec Cesare était « le bon choix ». Le Vénitien n’avait alors que 14 ans, mais jamais il n’avait par la suite oublié son attitude détachée et désinvolte lorsqu’elle lui avait tourné le dos. Peut-être était-ce juste sa façon d’être, mais cela l’avait blessé. Et pourtant, le voilà à Londres aujourd’hui, une fois de plus, comme il l’avait fait plusieurs fois tout au long de ces dernières dix-sept années. Au final, malgré la rancune tenace, le brun n’avait jamais renié sa mère. Ce qui lui donnait maintenant un peu d’espoir quand il pensait à son propre fils et à la façon dont il pourrait un jour lui en vouloir aussi un jour. Il aurait de quoi, hein… En tout cas, ils seraient réunis très bientôt. Mais avant, le jeune Boscari s’était déplacé chez sa mère. A présent, les voilà en train de siroter joyeusement un thé. Sarah lui semblait plus en forme que jamais.

« J’suis tellement contente que tu sois venu, my darling ! Sans prévenir en plus, une belle surprise comme je les aime ! » Dit la blonde aux cheveux courts en éclatant de rire, avant de porter une main au visage de son fils. « Par contre, c’est quoi cette mauvaise mine, Lorenzo ! Regarde comme t’es maigrichon… Et ces cernes… Tu peux pas te laisser aller comme ça, Lorenzo ! » Le brun soupira, tout en faisant un effort presque surnaturel pour ne pas lever les yeux au ciel. « Arrête, je vais parfaitement bien. » Ni lui, ni elle n’y croyaient, mais l’Italien aimait le répéter encore et encore. Peut-être qu’ainsi, cela finirait par devenir vrai. Sarah tapota plutôt agressivement le bras de son fils. « Ne mens pas à ta mère ! Tu penses que, juste parce que je suis loin, je ne suis au courant de rien ? Bah non, tu te trompes, mon chéri… Je sais tout. Même pour Leo. » Le professeur resta interdit pendant quelques secondes, tout en regardant la blonde. « J’ai appelé ton père il y a quelques jours. Il m’a tout raconté. Ton comportement bizarre. Ta paranoïa. Le fait que tu aies décidé unilatéralement d’envoyer ton fils ailleurs d’un jour à l’autre. Lorenzo, je m’inquiète pour toi. » Alors que sa mère venait de prendre sa main, le Vénitien la repoussa vivement, agacé. « C’est un peu tard pour ça, tu penses pas ? Et… quoi qu’il en soit, Leonardo va bien. Il est en sécurité, et de toute façon, c’est temporaire. Voilà, c’est tout ce que j’ai à te dire. Bonne continuation, mère. » Et en prononçant froidement ces derniers mots, l’aristocrate se leva, enfilant son manteau pour quitter la demeure de sa génitrice. Il était venu plus par courtoisie qu’autre chose, pas pour qu’elle se mêle de ses affaires. Bah dîtes donc, elle avait même appelé son père, alors qu’ils ne se parlaient plus depuis des années… Le Boscari se demandait à quel point les rumeurs sur sa vie se répandaient vite et loin. Sa mère étant elle aussi membre du Conclave depuis sa jeunesse, mieux valait qu’elle sache le moins possible, en tout cas.

Une heure plus tard, alors que la nuit était doucement tombée sur la ville, Lorenzo était finalement devant chez son ami d’enfance, Caleb. Ce n’était pas la maison de Sarah sa vraie destination aujourd’hui, mais bien celle de l’Anglais. Son fils était ici depuis plusieurs semaines, cinq ou six déjà. Le temps était passé trop vite, Lorenzo avait enchaîné les conneries et… Leo était toujours ici, loin de Rome, loin de Venise, loin du Conclave et des dangers liés à son père. Le professeur savait qu’il pouvait compter sur Caleb, qu’il pouvait lui faire confiance pour garder son fils à l’abri d’une quelconque menace. Une menace dont il ne lui avait jamais réellement parlé. Parler du chantage de Keira ne lui avait pas semblé une bonne idée, puisque cela était lié à la mort de Chiara et à son immortalité… Et donc, il s’était contenté de rester vague à chaque fois et de demander désespérément à son ami de garder Leo en sécurité et de rester discret en ce qui le concernait. Depuis, il avait tout de même appelé son fils plusieurs fois, toujours à travers des téléphones jetables, mais il savait que ce n’était pas assez. Prenant une profonde inspiration, le jeune père toqua à la porte, avant d’étirer un petit sourire en coin lorsque cette dernière s’ouvrit.

« J’suis pas le Père Noël, mais j’ai quand même des cadeaux pour les enfants ET de la bonne bouffe italienne encore chaude ! »



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Caleb Faust
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(#) Re: Daddies of the year, kind of | Caleb & Lorenzo    Ven 4 Fév - 18:46

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I think that the best thing we can do for our children is to allow them to do things for themselves, allow them to be strong, allow them to experience life on their own terms, allow them to take the subway... let them be better people, let them believe more in themselves. @Lorenzo Boscari

Quand il y a de la place pour trois, il y a de la place pour quatre… C’est ce que Caleb avait eu l’intelligence de répondre à Lorenzo quand ce dernier lui avait demandé s’il pouvait lui rendre service en accueillant Leonardo chez lui sans en parler à personne. Sacré service, me direz-vous. Et pourtant, l’Anglais n’avait pas réfléchi et avait accepté avant de réaliser que ce n’était peut-être pas l’idée du siècle. Mais comment aurait-il pu dire non à l’un de ses plus vieux amis ? Il n’avait pas pu, tout simplement. De quatre, ils étaient donc passés à cinq. Enfin, non, pas exactement… Six. Ils étaient six, puisqu’Alma passait plus de temps chez eux que n’importe où ailleurs, apparemment. Son appartement, il n’y avait mis les pieds qu’une ou deux fois, et certainement pas pour voir où elle gardait ses enfants quand ce n’était pas chez lui… La Cubaine avait plutôt bien accueilli la nouvelle, ainsi que Leonardo. De toute façon, il suffisait que Milo soit heureux pour qu’elle le soit. Une chance pour eux, le petit garçon était l’enfant le plus facile au monde à combler. Sans Alma, Caleb n’aurait sans doute pas été capable de gérer quatre enfants correctement. En temps normal, il avait déjà toutes les peines du monde, alors en y ajoutant un petit garçon de presque huit ans orphelin de mère et complètement déboussolé… Quoique. Ses enfants aussi étaient orphelins de mère. Milo ne l’avait presque jamais connue. Si, bien sûr, il préférerait ne pas avoir la moindre expérience dans ce domaine, mais au moins si Leonardo venait à lui poser des questions, il ne serait pas complètement désarçonné face à la détresse du petit garçon. Et comme il ne connaissait personne capable de résister à Milo, il l’avait installé dans la chambre de son benjamin, plus que ravi de se faire un nouvel ami, même si ce dernier était plus âgé que lui et serait vraisemblablement peu intéressé par sa collection de dinosaures en peluche.

Force était de constater que depuis la disparition de son épouse, Caleb n’était pas le membre le plus impliqué dans les affaires du Conclave Écarlate, au grand désespoir de son paternel qui rêvait de le voir s’élever. Mais les ambitions de Caleb se limitaient désormais au bien-être de ses enfants. Sa folie des grandeurs s’était éteinte à la naissance de ses filles ; il avait réalisé que ce n’était pas cette vie-là qu’il voulait pour ses enfants. Les mettre en danger, les confronter à des êtres surhumains… Rien de tout cela ne lui faisait envie et plus le temps passait, et moins il comprenait comment ses propres parents avaient pu accepter de le mêler à tout cela, de l’embrigader dans ces histoires plus grandes que n’importe lequel d’entre eux… Si cela n’avait tenu qu’à lui, il aurait quitté l’organisation sans se retourner. Mais il y avait un problème, et un problème de taille : le Conclave, on n’en sortait que les pieds devant. Mort naturelle ou non, peu importait. C’était la seule et unique façon d’en sortir de façon définitive. Et la dernière chose dont ses enfants avaient besoin, c’était de perdre le seul parent qu’il leur restait. Alors l’Anglais faisait profil bas, tout en continuant à exécuter bêtement les ordres qu’on lui donnait. Une chance pour lui, son statut d’avocat lui évitait – la plupart du temps – d’avoir à se salir les mains de trop. Ce n’était pas idéal, loin de là, mais c’était le mieux qu’il puisse faire pour le moment. Il n’était même pas question d’évoquer le sujet avec son paternel, il aurait été le premier le pousser sur l’échafaud. Caleb se sentait coincé, prisonnier de ses circonstances, et il avait cela en horreur.

Ce soir-là, il n’attendait pas de visite. Ou si visite il devait y avoir, cela lui était sorti de la tête… Exceptionnellement, il était seul avec les enfants. Alma s’était absentée, elle devait couvrir une manifestation dont il n’avait pas retenu le but. Il s’était bien gardé de lui dire de faire attention, habitué à ce qu’elle lui réponde quelque chose du genre « ce sont les autres qui feraient mieux de se méfier de moi » et, avec le temps, il avait compris qu’il n’existait pas d’affirmation plus vraie. Quand on frappe à la porte, il sait donc que ce n’est pas la jeune femme, il est trop tôt pour qu’elle rentre. Non pas qu’elle vive officiellement ici, songe-t-il en se dirigeant vers l’entrée de la maison, sous les regards intrigués de la drôle de fratrie occupée par un jeu de société dans le salon. Il ouvre la porte et c’est plus fort que lui, il affiche un air surpris lorsqu’il découvre le père de Leonardo sur le palier. « Lorenzo ? » Était-il censé venir voir son fils ? Caleb réfléchit, mais sa mémoire lui fait défaut. À en juger par les paroles de l’Italien, non, cette visite n’était pas prévue et le côté control freak de Caleb aurait préféré qu’il le prévienne, mais il se garde de faire la moindre remarque et s’écarte pour le laisser entrer. « Tu tombes bien, j’allais me mettre à préparer le repas et pour être tout à fait honnête, non seulement je manquais d’inspiration et en plus, dans cette maison ce n’est pas moi le talent culinaire. » Non, c’est Alma qui régale avec des spécialités cubaines et… Merde. Il n’a pas parlé d’Alma à Lorenzo et espère que son ami ne relèvera pas. « Les petits sont dans le salon. La partie de Monopoly ne s’est pas encore transformée en guerre civile, du coup le sapin est toujours debout. On l’a installé la semaine dernière, ils étaient ravis. » Caleb passe sous silence le moment où les quatre enfants se sont chamaillés pour savoir lequel d’entre eux allait mettre l’étoile en haut du sapin, et la résolution de l’histoire : en fin de compte c’était le chien qui était parti avec la décoration, qui avait terminé sa vie enterrée dans un coin du jardin. « Vas-y, je suis sûr que Leo sera content de te voir. Ça fait des jours qu’il te réclame et franchement, je commence à être à court d’excuses et d’explications. »

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(#) Re: Daddies of the year, kind of | Caleb & Lorenzo    Dim 13 Fév - 19:41

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Son fils lui manquait, et dans le fond Lorenzo s’inquiétait pour le petit. Perdre sa maman avait été un terrible choc pour le Conclaviste, mais encore plus pour le gamin de 7 ans qu’était Leo. Lui annoncer que maman était partie, qu’elle était au ciel maintenant, veillant sur lui, être avec lui aux (fausses) funérailles – qu’il avait dû organiser à Sienne en raison du ferme refus de la famille Bardi  de permettre qu'elle soit enterrée à Venise, comme il voulait – cela avait été très dur à vivre. Lorenzo était brisé au fond de lui, même s’il ne le montrait pas. Et il le savait. Peut-être que c’était aussi pour cela qu’il avait préféré que Leo passe quelques temps ailleurs, avec quelqu’un d’autre que son père indigne. Mais bon, la cause principale, c’était surtout ces photos compromettantes qu’il avait reçues pendant les semaines qui avaient suivi la mort et résurrection de Chiara ; des photos qui pouvaient le détruire à tout moment si Key décidait de les montrer à ses supérieurs du Conclave, à la police ou encore à la presse. Les recevoir une à une, petit à petit, se remémorer cette soirée horrible, s’attendre au pire en permanence, cela avait failli le rendre fou. Comment aurait-il pu s’occuper décemment de son enfant ? Comment aurait-il pu s’assurer que personne ne s’en prendrait jamais au petit alors même qu’il ignorait l’identité de la personne qui possédait ces photos ? Éloigner Leo de tout ça lui avait paru la meilleure solution. Et il s’en était foutu de l’avis de son père ou de la famille de Chiara. Sa réponse à tout le monde : Leo va bien, il est en sécurité, je m’en suis assuré. Mais allait-il bien, réellement ? Pour s’en assurer, il fallait qu’il passe du temps avec lui, car ces conversations au téléphone, ce n’était clairement pas assez.

Le voilà donc en ce moment devant chez Caleb, qui avait eu la générosité d’accueillir Leonardo pendant toutes ces semaines, alors que l’Italien n’avait même pas daigné lui expliquer vraiment pourquoi il avait eu besoin de son aide et de sa discrétion. Lorenzo se doutait bien que ce n’était pas forcément facile de gérer ses trois enfants, plus le sien désormais… Autant dire que le Conseiller lui en était profondément reconnaissant. Il y avait peu de gens au sein du Conclave en qui il avait confiance, et Caleb était l’un d’entre eux, sans aucun doute. Puis le fait qu’ils aient plus ou moins le même âge, qu’ils aient dû grandir dans des familles Conclavistes et qu’ils soient tous les deux veufs désormais (officiellement, du moins), cela rapprochait, mine de rien. Mais l’amitié et la confiance ne permettaient pas encore de deviner les visites l’un de l'autre, et là, le Vénitien n’avait pas prévenu. Il aurait pu, et le faire, mais la décision de venir voir son petit avait été plutôt imprévue, un coup de tête alors qu’il pensait à l’anniversaire de Leo, qui serait dans deux jours. Passer le week-end avec le gamin était la moindre des choses. Et puis il allait un peu mieux. Il voulait redresser un minimum sa vie, arrêter d’enchaîner les conneries comme un adolescent rebelle. Ce qu’il ne s’était jamais réellement permis d’être à l’époque. Mais bon, après l’heure… Le Boscari remarqua l’air surpris de Caleb, qui l’invita pourtant à entrer.

« Ça va, toi ? Désolé de débarquer comme ça, à l’improviste ... Disons que moi-même je n’avais pas vraiment prévu. Mais Leo me manquait, j’en pouvais plus. Et en plus, son anniversaire c’est dans deux jours, je pouvais vraiment pas le rater…  »

Heureusement que l’aristocrate avait commencé à se reposer, à se réorganiser… Sinon il aurait très bien pu passer à côté de ce jour spécial. Même son père ne l’avait jamais ignoré le jour de son anniversaire, c’est dire. Donc bon, autant éviter de faire pire que Cesare, le père peu exemplaire à qui il en avait toujours voulu, hein. Au moins, son ami semblait plutôt ravi de le voir débarquer avec de la bouffe. Cela sentait bon, ça devait aider. Puis comme ça, plus besoin de cuisiner.

« Ouais, je te comprends, j’suis un piètre cuisinier moi aussi… Du coup, j’suis passé devant un resto italien tout à l’heure et voilà, je me suis dit que c’était une bonne idée. »

Lorenzo poussa un soupir. Autant il avait envie de retrouver Leo et de le prendre dans ses bras, autant il craignait un peu ces retrouvailles, la possibilité que son fils le rejette, qu’il lui en veuille pour son absence, cette distance qu’il lui avait imposée. La culpabilité qui lui tenait compagnie à chaque instant de sa vie depuis le soir fatidique du 12 septembre dernier était bel et bien là, réveillée et bruyante, au fond de lui. Quand Caleb lui dit que les petits étaient dans le salon en train de jouer au Monopoly, le brun hocha la tête, avant de lui passer le sac avec la nourriture italienne qui sentait si bon : des lasagnes, une pizza, une salade de légumes, du tiramisu et des profiteroles pour le dessert et une bonne bouteille de Chianti pour couronner le tout. C’était officiel, ils n’allaient pas mourir de faim ce soir. Lorenzo passa une main dans ses cheveux avant de regarder une dernière fois son ami. Il lui devait des explications, et il ne l’oubliait pas. Mais ce serait pour plus tard. Hésitant, le professeur s’avança vers le salon, où l’on pouvait entendre les voix des enfants qui étaient concentrés sur leur partie. Le trentenaire se racla la gorge.

« Bonsoir les enfants, vous vous amusez bien ? »

Leonardo leva vivement la tête en reconnaissant la voix de son père, puis se leva pour se diriger vers ce dernier en courant. « Papa ? PAPA ! » L’Italien mit un genou à terre pour se mettre à la hauteur de Leo, puis l’autre genou quand il le serra dans ses bras. L’homme ferma les yeux, tout en caressant le dos du petit brun aux yeux bleus pendant de longues secondes. La réaction de son fils le soulagea instantanément, comme si un poids venait de s’envoler de ses épaules, comme si ce nœud dans sa gorge était disparu soudainement et qu’il pouvait respirer à nouveau. Le Conseiller déposa un baiser sur la joue de Leo, puis un autre sur son front, avant de le regarder et de sourire. Un sourire ouvert, authentique, comme il n'en avait pas fait depuis longtemps. Le Vénitien posa une main sur la joue de son fils.

« Sono qui, tesoro mio. Sono qui. » Oui, il était enfin là. Et, plus que jamais, il regrettait d’avoir pris tout ce temps avant de venir. Il poursuivit, toujours en italien. « Tu m’as manqué, mon poussin... Tu vas bien ? Laisse-moi te regarder… Mon Dieu, je crois que t’as grandi depuis la dernière fois ! » Un petit rire franchit les lèvres du professeur, tandis que Leo haussait les épaules, pas tout à fait sûr. Sans qu’il ne s’y attende, une larme traîtresse coula le long de la joue du Conclaviste, contrastant avec son sourire. « Tu m’as manqué aussi, papa. », répondit-il avant de venir essuyer la larme versée, prenant son paternel de court. « Ne soit pas triste, j’suis content que tu sois là. Je vais bien. » lança-t-il en anglais cette fois-ci. Le Boscari le regarda, encore surpris, avant d’attraper la main du petit et déposer un baiser sur celle-ci. « Je ne suis pas triste, mon chéri. Au contraire, j’suis très très content de te revoir aussi... Comme ton anniversaire approche – parce que non, je n’ai pas oublié – j’suis venu passer du temps avec toi. Je vais rester à Londres ce week-end. » dit-il en regardant Caleb un peu plus loin. Il n’était pas encore prêt à le ramener avec lui à Rome, même s’il y pensait de plus en plus. Il était un conseiller maintenant, avec de nouvelles responsabilités, de potentiels risques… Autant il aimait Leo, autant il savait qu’il était son point faible, le plus visible surtout, puisque Chiara avait fui. « Je vais rester chez tonton Caleb alors ? » L’Italien déglutit. « Euh… Oui. Si ça le dérange pas. Ce n’est pas encore le moment pour que tu reviennes, Leo. Papa a encore des choses à régler à Rome, c’est… Je sais que t’as envie de rentrer à la maison, mais… C’est compliqué. » Leonardo fit une moue pensive, plutôt contrariée même, avant de répondre. « D’accord. Il est cool, tonton Caleb. Et je m’entends bien avec Milo et les jumelles. Et Alma est très gentille aussi. » Lorenzo se redressa. Voilà un nom qui ne lui disait absolument rien et qui venait de titiller sa curiosité. « Papa, je peux retourner jouer ? Le brun acquiesça, avant de lui dire qu’ils allaient passer à table dans pas très longtemps. Le temps de parler un peu avec son ami. Soupirant, le Conseiller rejoignit le Britannique.

« Ça s’est mieux passé que je ne m’y attendais… Il semble avoir… grandi. Et pas que physiquement. » Il n’avait que 8 ans, ou presque, mais montrait une maturité qui l’impressionnait. Ça n’aurait peut-être pas été mieux, mais s’il avait pleuré ou boudé, cela lui aurait peut-être semblé plus normal pour son âge. Sauf que non, il s’adaptait, prenait les choses comme elles venaient sans trop se plaindre, ou du moins c’était l’impression qu’il passait. Lorenzo tourna la tête vers Caleb. « Merci pour tout ce que tu as fait pour lui. Et pour moi. Je ne sais pas ce que je ferais sans ton aide, là. C’est… compliqué en ce moment. Je ne suis pas encore prêt à le ramener à la maison. Ce serait bien si Leo pouvait rester encore quelques temps ici... Si ça te dérange pas, vraiment…En plus, il te trouve cool apparemment. Moi, il ne m’a jamais dit que j’étais cool, tu te rends compte ! Et sinon… C’est qui, Alma ? »

Spoiler:


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