read between the lines (giulia)

@Giulia Fabiano
Zyanya se glisse discrètement entre les immenses bibliothèques, gorgées de centaines d'ouvrages, humant le parfum singulier des livres. Il faudrait tout une vie pour en lire l'intégralité. Mettre les pieds dans une bibliothèque, ça ne lui ressemble pas vraiment. L'endroit est trop calme, trop paisible, trop solennel pour quelqu'un comme lui. Il doit bien admettre que l'ambiance austère des bibliothèques le fait habituellement fuir, il sait apprécier le savoir dont elles regorgent, mais il n'est pas connu pour être un érudit, on le connait pour laisser des traces de son passage. Tout le savoir qu'il a accumulé, il le doit aux huit cent années de vie qui le précède. Un semblant d'éternité, sans compter sur tout ce que Lupe lui a enseigné et tout ce qu'ils ont vu à travers leurs yeux. Il porte plus attention à ce qu'on lui conte et ce dont il a été témoin, l'Histoire est trop facilement récrite.
Ce n'est pas vraiment par choix qu'il se retrouve ici ; affaire, visite de courtoisie, appelez ça comme vous voulez. Les autres personnes plongées dans leurs recherches et leurs lectures l'ignorent, imperturbables, personne ne fait attention à lui. En ualité d'immortel, il fait attention à ce qu'on ne s'attarde jamais longtemps sur lui. Il a choisi une tenue décontracté pour l'occasion, en s'en approchant un peu ça reste des fringues de luxe. Son petit plaisir, toujours sortir bien habillé. Son ego le pousse à chercher dans le rayonnage poésie un de ses nombreux alias, pour voir si sa plume a fait son chemin jusqu'ici et il sourit un peu bêtement quand il met le doigt sur un des ouvrages qu'il garde en main, le feuilletant jusqu'à ce qu'il trouve ce qu'il cherche. Et ce qu'il cherche, il ne va pas le trouver dans les étagères.

Il cherche Chiara. Scanne la pièce du regard à la recherche de la jeune immortelle.
Sordide histoire d'un ange tombé trop tôt, d'une vie fauchée comme des centaines d'autres et d'une fin heureuse. Mais pour qui ? L'immortalité peut vite se transformer en cadeau empoisonné. L'immortelle dernière venue de leur constellation a débarqué avec ses bagages et sa vie passé qui lui colle au cul, ce qui est franchement loin de lui plaire. Il flaire les ennuis à plein nez et pourtant, il n'a pas encore trouvé le moyen de lui dire qu'il faudra faire la croix sur son mari, sur son passé et sur tout ce qu'elle a connu. Elle est encore perturbée par la nouvelle - qui ne le serait pas - et il n'a pas l'impression que son aller simple pour l'éternité soit à son goût. Que ça lui plaisir ou non, elle devra composer avec. Et cela veut également dire composer avec eux. Aurora s'est proposée de faire le premier pas pour une fois, c'est vrai qu'il aurait pu la laisser prendre les choses en main. Les sentiments, c'est un truc de bonne femme et Zyanya n'est pas vraiment callé en sentiments.

Elle est jeune, ils l'ont tous été. Il préfère que ce soit lui qui s'occupe de son cas, au moins, quand elle aura réalisé qu'il est plus pratique de le détester, ce sera à lui seul d'encaisser ses états d'âmes. Ce dont il est plus que capable. Pour la forme, il la laisse en sursit, vivoter entre la constellation, Londres et peu importe ce qu'elle fait avec son ex que Zyanya ne connait pas et n'a pas envie de connaître. Roméo et Juliette, il a suffisamment donné. Il referme le recueil de poèmes et allonge ses pas pour arriver à son niveau. « Ah, tu es là, je te cherchais. Tu finis bientôt ? Il se fiche de savoir si elle a sursauté. Il faudrait qu'on discute. Ce serait bien que tu rencontres les autres, je voulais te briefer un peu avant de leur envoyer une invitation. » Il a hâte de réunir tout le monde, ça fait un moment qu'ils n'ont pas fait une bouffe tous ensemble. Zyanya aime sa constellation, chaque âme qui la constitue, même ceux qui lui courent sur le système et ceux qui ont une bonne raison de vouloir lui trancher la gorge dans son sommeil. L'amour vâche, et celui qui l'est un peu moins. Chiara va occuper les conversations, il n'aura pas à leur dire où il était pendant des mois.
Le coming-out peut attendre. Si il pouvait garder tout ce qui concerne Lupe secret jusqu'à la fin de ses jours, il en serait reconnaissant envers le ciel. Il a de la chance que l'autre immortel ne soit pas dérangé, il suppose même que ça l'excite. Lui aussi. Mais ce n'est pas un secret qui peut faire du mal, qui va leur péter à la gueule. Le secret qui entoure Chiara, en revanche est hautement plus délicat. Mourir à l'ère des smartphones et des photos, des caméras de surveillance, qu'elle idée.

chapitre 1

TW : immortalité

J’arpente les couloirs où on a les étagères des livres pour ranger les ouvrages mal classés. Je prends une profonde inspiration. Cette bibliothèque est plus grande que celles que j’ai connu dans ma vie d’avant … L’espace, l’organisation des salles diffèrent d’un endroit à un autre. Cependant, le rangement des ouvrages semble le même d’un pays à un autre.
Une personne rapproche de moi, elle me demande mon aide pour chercher un roman de fiction. Je lui accorde un sourire poli sur mon visage avant de la guider dans la section des romans de fiction.
La dame recherche des romances à Noël ou encore des romances historiques avec du voyage dans le temps. Je réfléchis aux auteurs et autrices de ce genre d’ouvrages. Pour la période des fêtes hivernales, je lui cite Nora Roberts. Pour le second genre, je lui conseille de lire la saga d’Outlander de Diana Gabaldon. Elle me remercie avant de prendre les livres et de les enregistrer sur sa carte de lectrice.

Après mon intervention auprès d’elle, je me retrouve face à une autre utilisatrice de la bibliothèque, il s’agit d’une adolescente. Je vais avec elle dans l’espace dédié aux enfants pour mieux l’aider à trouver un ouvrage pour elle. Je l’interroge sur les goûts, sur les romans qu’elle a déjà lus pour mieux l’orienter vers d’autres romans à lire. Je lui parle de plusieurs sagas dont les Soeurs Sorcières de Jessica Sptoswood, celui du Pensionnat de Mlle Géraldine de Gail Carriger, la Trilogie des Gemmes de Kerstin Gier ainsi que les Sorcières de North Hampton de Melissa de la Cruz. Elle décide de lire les romans suivant les aventures de Gwendolyn, la porteuse de rubis pouvant voyager dans le passé. Je l’invite à visionner les films de cette saga qu’elle pourra prendre les dvd dans notre espace cinéma-musique. Elle prend également les romans sur le pensionnat où on apprend aux jeunes demoiselles à espionner. Elle me remercie pour mon aide. Je la laisse repartir avant de me rendre dans un autre espace.

Je consulte ma montre où je remarque qu’il reste peu de temps avant la fermeture et que je retourne dans mon studio à Soho. Je m’approche de l’espace dédié à la poésie où je range des ouvrages posés sur la table.
Soudain, une voix me parle. Je me retourne et je fais face au propriétaire de la voix. Zyanya. Un immortel, un membre de ma constellation. J’ai le sentiment que je dois lui faire confiance. Je le regarde avec un léger sourire sur les lèvres quand il me demande si je finis bientôt. Je hoche la tête. Il veut qu’on discute ? Hum … Parler de mon immortalité ? Oui, c’est une excellente idée ! Il y a tellement de choses à dire et surtout j’aimerais qu’il m’explique s’il sait des choses sur le Conclave et sur des factions entre les Immortels. Je pose mon regard sur la personne en face de moi.

_ Je finis dans quinze minutes. Tu peux m’attendre dehors sur le parking ? Demande-je en le regardant dans les yeux. Oui, il serait préférable d’avoir une conversation dans un endroit calme et discret. Dis-je dans un murmure. Où veux-tu aller ? Demande-je en levant les yeux vers lui. Pour l’invitation, oui, je serais ravie de voir les membres de notre communauté. Il me tarde de les rencontrer.

Je ne peux pas dire constellation. Il est préférable de faire attention aux mots qu’on pourrait prononcer ici. J’entends la voix de ma collègue dans le micro pour signaler qu’il reste quelques minutes pour emprunter ou rendre les documents. Je prends une large inspiration en attendant la réponse de mon interlocuteur. Il est un immortel depuis plus longtemps que moi. Est-ce qu’il arrive à accepter sa condition d’immortel ? Pourra-t-il m’aider à oublier l’idée que je ne pourrais pas vieillir auprès de mon époux et de mon fils ? Que je ne les reverrais plus, car ma vie est en danger auprès d’eux ?

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(c) ANAPHORE

@Giulia Fabiano
La jeune immortelle lui rappelle Aurora, immédiatement frappé par l'innocence sur son visage. Elles se ressemblent, toutes les deux brunes aux yeux bruns, avec un visage d'ange. Si il ne donnerait pas le bon dieu sans confession à Aurora parce qu'il connait son âme soeur comme sa poche, Chiara détonne. Elle n'est pas tombée dans une constellation de Bisounours, il se demande de quel bois elle se chauffe sous son air de bonne fille à papa. A moins que ce soit ce qu'elle est. Il y a quelques mois, elle était une humaine comme tout le monde, avec une famille et de l'argent. Maintenant, elle est morte, enfin, pas tout à faire. « Je t'attends dans la voiture, je suis garé au fond du parking a droite. » Zyanya fait presque immédiatement demi-tour, le coeur battant, des vieux souvenirs qui émergent. Il est difficile de la regarder dans les yeux sans penser à ce qu'Aurora a vécu, sans la revoir perdue et nécessitant des réponses. Il se dit qu'il ne peut pas le faire, qu'il aurait du demander à V. de s'en charger cette fois. Cela ne dure qu'un instant avant qu'il reprenne confiance en lui. Trainer avec Lupe le rend vraiment plus vulnérable, avant ça ne lui aurait fait ni chaud ni froid d'arracher la jeune femme à son innocente et il lui aurait balancé de but en blanc qu'elle pouvait dire adieu à son mari et son fils. Il aurait fait en sorte qu'elle déménage assez loin de l'autre coté de l'hémisphère pour ne jamais les revoir et ainsi, ne pas mettre en danger leur groupe. Chose qu'il ne fera évidemment pas, parce que c'est cruel. Cette situation ne s'est jamais présenté auparavant, alors forcément il marche sur des oeufs.
Avant, le monde était différent, avant, lui aussi était ignorant.

Zyanya s'enferme dans la voiture en attendant que Chiara débauche et ne déverrouille la portière que lorsqu'elle insiste plusieurs fois, le tirant de sa rêverie. Sa voiture est un modèle tout ce qu'il y a de plus banal, à l'exception près qu'on y a volontairement retiré tous les gadgets électroniques qui font aujourd'hui fureur. Pas de gsp intégré, par d'assistance à la conduite (ce qui n'aurait pas été de trop vu que Zyanya n'a pas le permis). Juste un autoradio qu'il règle toujours sur la même fréquence. Ils la connaissent tous dans la constellation, si ils doivent faire passer une alerte elle est sécurité. Il lui en parlera plus tard. Il lui parlera aussi de sa réunion de bienvenue. « Est-ce que tu as faim ? » Il lui demande en mettant la clé sur le contact et en démarrant, laissant la bibliothèque derrière eux qui s'érige, austère dans la brume Londonienne. La nuit est déjà tombée à cette période de l'année et des agents commencent à installer les décorations festives. Pas sa période de l'année favorite, mais Zyanya n'a aucune animosité envers Noël. Simplement, il ne célèbre pas et il ne pourra jamais avoir un aussi beau cadeau que l'adresse de son amant un an plus tôt. « Si c'est le cas je peux nous prendre quelque chose à emporter et on se trouvera un coin tranquille pour discuter. En attendant éteint ton téléphone s'il te plaît. » Jamais trop de précautions, avec toutes ses mésaventures et prises de risque il pourrait être sur écoute tout comme les personnes qui entrent en contact avec lui. Il freine un coup sec et martèle le klaxon en insultant plusieurs véhicules en espagnol avant de reprendre. « On peut déjà commencer pendant le trajet, j'ai horreur de perdre mon temps. J'ai prévu que tu rencontres les autres bientôt, mais j'aime bien faire un entretien avant, tu comprends ? Nous n'avons pas de leader officiel mais je suis le plus vieux alors je considère que si on doit prendre une décision, c'est sympa de me prévenir. » Ce qui, de son coté, ne l'empêche pas de leur cacher ses petites affaires.

chapitre 2

TW : immortalité, affaires illégales

Zyanya me répond en disant qu’il m’attend sur le parking, je hoche la tête d’une façon affirmative. Il part de la bibliothèque, je dois le retrouver pour parler de plusieurs sujets dont la Constellation, l’Immortalité et sans doute du Conclave.

Je finis mon travail, je récupère mes affaires et j’informe Madeleine que je rentre avec quelqu’un. La trentenaire opine de la tête. Nous parlons dans le couloir, nous menons à la sortie de la bibliothèque. Je lui dis au revoir. Je cherche Zyanya sur le parking. Où se trouve-t-il ? Mon cœur tambourine dans ma poitrine.

Je le retrouve, je tente d’ouvrir la porte. Or, je n’arrive pas. L’immortel finit par me laisser entrer, je me place à côté de lui sur le siège passager. Je remarque que sa voiture a une radio. Est-ce qu’il y a un gps ? Sait-il conduire ? Après tout, je ne le connais pas vraiment. Je sais juste qu’il est le membre de ma Constellation. Dois-je me sentir en sécurité ? J’ai espoir qu’il ne fasse rien. Je le regarde dans les yeux en affichant un visage souriant.

L’Ancien me demande si j’ai faim. Mon ventre gargouille pour lui répondre. Oui, j’ai faim. Je pose mon regard sur lui et sur l’environnement où nous trouvons. Il démarre la voiture, nous quittons l’emplacement de la bibliothèque pour aller quelque part. Je me questionne sur lui. Pourquoi suis-je dans cette Constellation ? Qui sont les membres de notre Constellation ? Est-ce qu’il y a des factions ? Qui sont nos alliés et nos ennemis ? J’imagine que le Conclave est un ennemi des Immortels, mais, comment on fait si on a des liens avec eux ? Après mes interrogations, l’Immortel me ramène à la réalité en me demandant d’éteindre mon portable. Je m’exécute. Je me cale confortablement dans l’assise du fauteuil. Puis, il continue de parler. Je remarque qu’il parle en espagnol. J’essaye de comprendre son langage.

_ Oui, j’ai faim et toi ? Demande-je doucement. Quant au repas, que préfères-tu ? Où veux-tu qu’on s’installe pour parler de tout ça. Je hausse les épaules. Bien sûr, ne perdons pas le temps, allons droit au but. Dis-je en ancrant mon regard dans les yeux de Zyanya. Je me pose plusieurs questions, Zyanya.Et, je te préviens, il est possible que tu aies un mal de tête avec toutes mes questions. Je soupire. Pourquoi suis-je dans la Constellation ? Parles-moi de la Constellation. Et, qui sont les membres ? Nos alliés ? Je respire et je regarde la route avant de reposer mon regard sur lui. J’imagine que mon ancienne vie, je dois l’oublier, n’est-ce pas ? Demande-je durant mon monologue. Je pose mon regard sur lui. Je souhaite juste savoir si mon fils va bien… Et, parler une dernière fois à mon époux. Est-ce que tu me l’autorises ?

Je conclus mon monologue. J’attends que l’Immortel réponde à mes questions. Il y a tant de choses qu’il doit m’apprendre. Sera-t-il un mentor ? S’il m’arrive quelque chose, dois-je compter sur lui ? Plutôt que sur une autre personne ?

_ Zyanya, si je suis recherchée par le Conclave, à qui dois-je m’adresser ? Connais-tu quelqu’un pouvant nous aider à refaire une nouvelle vie ? Je n’aime pas faire des choses illégales, mais, j’imagine qu’en étant des immortels, on n’a pas le choix pour survivre. Je reporte mon attention sur la route. Où sommes-nous réellement en sécurité ?

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(c) ANAPHORE

@Giulia Fabiano
Oui, il y a faim. Depuis hier soir, mais il a le ventre tellement noué qu'il n'est pas capable d'avaler quoi que ce soit. De toute façon, il s'est habitué à la sensation, même s'il rêverait de pouvoir passer au drive-in et se faire un banquet. Il va devoir prendre son mal en patience et attendre que ça se calme, puis il pourra peut-être profiter des fêtes pour faire le plein, autant y trouver un avantage, si son corps se laisse faire. Il n'aime pas cette période de l'année, c'est plus fort que lui, tous les ans il doit célébrer le nouvel an avec un membre de leur constellation en moins. Il sera avec Lupe, alors il ne s'inquiète pas tellement, mais il sait que la peine finira à un moment où un autre par revenir à la charge et gâcher le moindre plaisir. « Tu veux manger quoi ? Dis moi ce que tu préfères, c'est moi qui offre. » Puisqu'il ne pourra pas vraiment se remplir la panse, autant lui faire plaisir et l'emmener quelque part. Lui prendre son plat préféré, ou quelque chose dans le genre. Qu'est-ce qu'il en sait de ce qu'elle aime ? Il connait son prénom, d'où elle vient, une partie de son histoire et sinon, elle est une page vierge. Tout à construire. C'est excitant mais c'est aussi un stress. Il n'a pas le droit à l'erreur, sinon il va mettre tout le monde en danger. De toute façon, il préférera se faire prendre. Il pourra trouver le moyen d'écarter les autres, d'éviter le dommage collatéral.
Il faut qu'il se calme. C'est après lui que le conclave en a. Il a déjà résisté à la torture (même si c'était il y a longtemps maintenant). L'immortel se reconcentre sur sa partenaire.

Il soupire. « Je ne sais pas moi même ce dont il s'agit exactement, mais nous sommes tous liés par un lien invisible. Quand tu es morte, nous avons eu une vision. Tu sauras aussi quand il nous arrivera quelque chose. Notre réunion à lieu bientôt, à ce moment je pourrais te présenter les autres. Pour le moment, c'est mieux que tu ne saches rien. Ce n'est jamais drôle d'être dans l'ombre, de ne pas comprendre ce qui se passe et il compatit à ce qu'elle doit ressentir. Perdue, à devoir faire confiance à des inconnus. Lui faire confiance. Nous n'avons pas d'alliés. » Ment il en omettant volontairement Lupe. Il n'en parlera qu'en dernier recours, si les choses devaient vraiment mal tourner. Il a déjà préparé son discours. Trouve Lupe, il t'aidera. Il est paré à l'éventualité où il n'aura pas le temps d'achever son initiation. La suite lui serre le coeur. Bien évidement, c'est ce qu'il devrait lui demander. Tourner la page, oublier sa famille, son amour, ne jamais se retourner. Elle aura bien le temps de se trouver quelqu'un d'autre et de toute façon, qui y a t-il de bon à voir son propre enfant vieillir puis mourir ? « Je te l'interdis. » En réalité, il ne peut pas l'empêcher. Lui beugler un ordre, oui, la retenir... C'est sa responsabilité. « Je connais un immortel qui m'a fait des nouveaux papiers, je te donnerai son nom et son adresse, il est gentil. Je ne sais pas si il est toujours là bas, on se déplace beaucoup. Si tu es recherchée, fuis. Cache toi, ou appelle moi. Je gère. Nous ne sommes en sécurité nulle part, mais je ferais tout mon possible pour qu'il ne t'arrive rien. » Il lui affirme dans le blanc des yeux, quittant la route du regard pendant une courte seconde. Il est sincère. Elle est des leurs, il prendrait une balle pour elle s'il le faut. « Nous avons encore un long chemin à faire, tu me poser toutes les questions. J'ai été à ta place et j'ai passé... beaucoup de temps sans réponse. » Il se souvient de la première fois qu'il a rencontré quelqu'un d'autre comme lui, et à ce moment là, ils avaient d'autres priorités. Et puis, l'Espagne. Lupe. Qui s'est montré si patient avec lui. « Ce que nous faisons n'est pas légal, mais c'est sans danger. Garde ta morale pour ceux qui nous poursuivent, nous tuent ou veulent faire de nous des rats de laboratoires. Ce sont les véritables criminels. »

chapitre 3

TW : immortalité, affaires illégales, décès

Il me demande ce que je souhaite manger. Qu’est-ce qu’on pourrait savourer ? On ne se connaît pas vraiment. Un fast-food pourrait faire l’affaire. Je pourrais même lui proposer de venir chez moi en toute amitié. Je ne souhaite pas qu’il paye pour nous deux. Même si c’est un geste élégant que j’apprécie de sa part.

_ Hum .. Sushi ? Subway ? Pizza ? Qu’est-ce que tu voudrais, toi ? Je me tais quelques secondes avant de reprendre. C’est gentil de ta part de payer, mais, on peut diviser la note pour deux. Dis-je d’une voix ferme. Et, si un jour, tu désires goûter des plats italiens avec le reste de la Constellation, ça sera un plaisir. Je hausse les épaules.

Zyanya me répond par rapport à mes questions sur la Constellation, les membres et nos alliés. Je l’écoute avec silence sans rien dire. Quand il m’interdit de revoir mon époux, j’avale ma salive. Est-ce vraiment dangereux de le revoir ? Rien qu’une fois ? Seulement pour le confronter. Je fronce les sourcils. Dois-je m’opposer à lui ? J’aimerais lui faire un regard pour qu’il accepte ma demande. Je ne m’avoue pas vaincue pour le moment. Le sujet reviendra sur le tapis.

Il s’exprime qu’une personne peut m’aider. Je hoche la tête. Dois-je vivre toute ma vie cachée à cause de ce que je suis ? J’en ai bien peur. Il m’autorise à lui poser toutes les questions que je pourrais avoir. Et, il y en a tellement à poser… Il parle des motivations des humains.

Je reste calme durant quelques secondes avant de me décider de le regarder de nouveau pour lui parler pendant que nous sommes arrêté à un feu.

_ Est-ce que tu es prêt pour l’interrogatoire, Zyanya ? Je me demande comment les membres de la Constellation sont connectés. Comment sait-on qu’on est lié à eux ? Je crois qu’un ami à moi, Vivienne de son surnom V. est dans la Constellation ? Je soupire. Est-ce qu’on a des dons ? Demande-je doucement. Je racle ma gorge. Quant à ton ami, penses-tu qu’on pourrait le rencontrer ? Ou que tu lui parles de moi avant que tu me donnes son numéro ? Peut-être que si on est en danger, on pourrait convenir d'un code ? Je regarde le feu qui passe au vert. Je n’ose pas te poser des questions personnelles sur ton passé en tant qu’immortel… Je hausse les épaules. Je me mordille les lèvres. Je ne sais pas si j’aurais la force nécessaire pour vivre sans mon enfant, Zyanya. Je comprends que c’est dangereux pour la Constellation, vous allez devenir ma nouvelle famille, mais, c’est mon fils. Je soupire. Comment on devient immortel, Zyanya ? J'ai bien compris qu'on devait mourir, mais, est-ce qu'il y a des gênes ? J'ai failli mourir une fois, mais… J'étais sauvée.

Je ne reparle pas de Lorenzo. Je regarde la circulation de la route. Je ferme les yeux un instant. J’avais des rêves et des espoirs, balayés à jamais à cause de mon immortalité.

_ Est-ce que tu as un cercle d’immortels que je dois connaître ? Des soutiens ? Demande-je en le regardant.Les membres du Conclave sont nos ennemis. Est-ce que tous les mortels le sont, Zyanya ? Que sais-tu de cette organisation secrète ? Est-ce que tu… Je bredouille. As-tu réussi à accepter ton immortalité ?

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(c) ANAPHORE

@Giulia Fabiano
Zyanya s'accroche à son volant, effectivement, il est rapidement assailli d'une salve de questions à laquelle il s'attendait. Elles sont loin d'être stupides. Lui n'a pas tout de suite eu l'occasion de les poser, il n'avait personne dans son entourage pour voler à son secours et lui apprendre ce qui se fait et ce qu'il doit éviter. Plus tard, il a pu avoir ces conversations avec Lupe qui s'est montré patient. Il entend bien se montrer aussi pédagogue que possible, mais pas le ventre vide. L'appétit semble venir avec le stress. Il n'est pas serein, il a peur qu'à tout moment le membre du Conclave essaye de récupérer sa femme pour ses propres raisons, ou pour se servir d'elle. Il commence à inventer tous les scénarios catastrophes possibles.
« Hm, je vais commander des sushis, on attendra sur le parking. » Il tourne à droite pour prendre la direction du sushi shop qu'il a repéré l'autre jour, ça tombe bien, il était tenté d'y emmener Lupe. Il ne dit pas non pour la nourriture Italienne, il n'en a entendu que du bien et il est certain que la Constellation sera ravie de se retrouver autour d'une bonne bouffe. Ils ne prennent plus autant le temps de partager des moments pareils.

Chiara est génée, hésitante à lui poser certaines questions que Zyanya devine. Est-ce qu'elle veut savoir comment il est mort ? Il fixe le vide. Il avait un enfant aussi, une femme, il avait une vie toute à fait normale avant que les choses ne prennent une tournure dramatique. Il a pu reconstruire ce semblant de normalité par la suite, qui a encore une fois été bousculé. Depuis, il est comme un homme à la dérive et il espèce qu’on ne lui enlèvera pas la personne à laquelle il s’est ancré. « Ne prends pas de gants avec moi. Tu veux savoir comment je suis mort ? Si j'ai souffert ? Si j'ai déjà eu des ennuis avec les humains ? Si j’ai perdu des gens que j’aimais ? » Il lui renvoie sèchement. Il n'a pas besoin qu'elle le prenne en pitié, ou qu'elle s'imagine le ménager. « Quand nous sommes éloignés, nous rêvons des uns et des autres, on peut ressentir une mort brutale. Quand tu es morte, nous l'avons tous ressenti, puis nous avons eu des visions de toi. » Etant le premier - il a toujours supposé que personne n'a eu à subir ce qu'il a subit et ils n’en ont jamais parlé avec Xialing. « Je lui parlerai de toi et on organisera une rencontre, je m'occupe de tout. Je veux être sûr qu'il est dispo. On a pas non plus besoin que la police vienne nous emmerder. Déjà que c'est ce qu'ils savent mieux faire à son humble avis. Le visage de son fils lui apparaît, un flash lointain et il repense à Clarence. Ses doigts se serrent plus fort sur le volant momentanément. Il y a de fortes chances qu'elle voit son enfant mourir, mais il ne peut pas l'empêcher de le voir, de l'élever. Est-ce qu'il peut priver un gamin de sa mère pour leur sécurité ? Il décide de ne pas répondre, ce qui laisse envisager qu'il n'est pas totalement opposé à cette idée. Tant qu'elle ne se met pas en tête de retourner vivre avec son compagnon l'air de rien. Zyanya n'arrive pas à entrevoir un scénario où tout pourrait bien se passer. Dans le meilleur des monde peut-être, mais ils ne vivent pas dans ce monde là.

« C'est un gêne oui, nous sommes chanceux. C'est pour ça que certaines personnes cherchent à nous capturer, pour percer nos secrets. Les raisons sont louables, mais c'est franchement une idée de merde. Il ricane. Si tout le monde devenait immortel ce serait vite le bordel. Il ne peut pas se mettre à la place d'un mortel condamné, qu'un remède miraculeux pourrait sauver grâce à ses gênes ou son sang. C’est la porte ouverte à l’eugénisme, au début on guérira les maladies les plus graves et après, on essayera des guérir des gens qui n’ont rien à guérir. Je ne sais pas grand chose du Conclave, j'évite de me mêler de tout ça. Je me méfie de tout le monde. Les mortels ne sont pas tous nos ennemis, mais tu ne peux jamais savoir, tout s'achète, même la loyauté d'un ami. Et puis, cela veut dire que tu seras condamné à les voir partir et je ne souhaite cela à personne. C'est une douleur qu'il voudrait pouvoir enlever à celui qu'il aime. Lui a toujours vécu en ermite. Son rapport à son immortalité est indissociable des conditions de sa mort et son retour miraculeux parmi les vivants. « Je suis ce que je suis, ça fait partie de moi, parfois ce serait plus simple sans, la plupart du temps c’est un cadeau miraculeux. Tout le monde veut vivre. » Et lui, plus que tout, n'a pas envie que ça s'arrête de si tôt.

chapitre 4

TW : immortalité, affaires illégales, décès

Il commandera les sushi et on attendra sur le parking. Je le regarde dans les yeux avec un léger sourire. Je pose mon regard sur la route en direction de ce lieu où on peut savourer cet aliment venu du Japon.

Zyanya essaye de me mettre à l’aise par rapport à des questions que je souhaite lui demander. La voix de cet homme est assez sèche. Je me redresse sur le siège. Je l’observe. Dois-je vraiment lui demander ce genre de choses ? Je ne crois pas, pas encore. Nous ne sommes pas proches pour qu’il m’explique son passé. Je racle ma gorge avant de me décider de lui parler.

_ Tu me diras tous cela, quand tu te sentiras prêt à me le dire. Dis-je d’une voix tranchée. Il y a des portes qu’on ne peut pas ouvrir, d’autres qu’on doit garder fermée et j’accepte cela, Zyanya. Je pousse un long soupire. Peut-être que tu me le diras un jour, et, je serais prête à entendre ton passé en tant qu’humain et en tant qu’immortel, pour l’instant, nous venons à peine de nous connaître … N’allons pas trop vite. Ajoute-je d’une voix douce.

Par la suite, nous parlons de la Constellation. Oui, je me souviens des rêves que j’avais des membres de la Constellation avant que je trépasse. Sommes-nous une organisation comme celles des abeilles dans une ruche. Je le regarde dans les yeux. Je hoche la tête. Puis, nous parlons par rapport à une fuite éventuelle.

_ Je suis la dernière de la Constellation. Peut-être que tu pourrais me parler des membres de notre famille ? Demande-je en focalisant mon regard sur la route avant de jeter un oeil sur Zyanya. Sauf si tu préfères qu’on soit dans un lieu sûr pour parler d’eux. Ajoute-je en haussant les épaules d’un geste désinvolte. Je soupire. Je te remercie. Dis-moi, si je dois fuir, où dois-je me rendre ? Dans quels pays ?

Je pense à mon époux et à mon garçon. Pourrais-je les revoir ? Pourquoi Lorenzo a-t-il préféré que je sois loin de lui plutôt qu’être auprès de lui ? Est-ce à cause de Cesare ? Je continue de me questionner sur les choix de mon époux par rapport à l’annonce de mon immortalité. Il n’était pas là quand je me suis réveillée ce jour-là, j’ai seulement eu une note me disant que je dois fuir. Je n’aime pas cette idée de courir pour vivre en sécurité… Je n’ai jamais voulu être immortelle.

Nous changeons de sujet, celui de l’immortalité. Si c’est un gène, comment je l’ai reçu en héritage ? Par mon père ? Par ma mère ? Est-ce que Leonardo sera un immortel également ? Mon cœur se serre à cette idée. Je triture mes mains avec une certaine nervosité. Et si le Conclave faisait du mal à ce petit garçon à cause de ce gène maudit ? Zyanya continue de parler. Il m’explique par rapport au Conclave. Dois-je lui parler de Keira et de ce qu’elle m’a dit ? Je ne sais pas si j’ai le droit de lui confier mon entrevue avec l’anglaise.

_ Est-ce que mon enfant sera un immortel ? Demande-je en haussant les sourcils en affichant un visage inquiet. Je le regarde avant de baisser la tête.> Est-ce qu’il y a autres choses à savoir sur l’immortalité ? Avons-nous des capacités ? Je lève mon visage en prononçant les mots et j’ancre mon regard dans les prunelles de l’homme.

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(c) ANAPHORE

@Giulia Fabiano
De son coté, ce sont des portes qu'il n'a plus peur d'ouvrir. Il n'y a pas grand chose qu'il choisit délibérément de cacher aux siens, hormis tout l'aspect romantique de sa vie. Il n'est pas seulement question de sa constellation, c'est du monde entier qu'il cache son idylle avec Lupe. Il n'est pas encore prêt à l'assumer, à faire voler en éclat leur secret. Il a peur que cela casse quelque chose, que ce ne soit plus jamais comme avant, il aime ça. Que personne ne soit au courant. Il a des regrets, des remords et des tâches, son histoire n'est pas la plus héroïque ; Zyanya un héros ? Non vraiment, ça ne colle pas avec le personnage, il est comme tout le monde, il a fait de la merde et parfois il a fait des choix qui ont eu des répercussions positives. Il a eu une vie, une longue vie faite de hauts et de bas, une vie remplie de tragédie et de miracles. Qu'elle ne soit pas prête à l'entendre, il peut le comprendre et ne veut pas non plus lui imposer les détails qui entourent son entrée dans le monde select de l'immortalité. Il a remarqué que les gens ont un peu de mal avec le sacrifice religieux depuis quelque années. Zyanya donne un violent coup de volant pour se garer au travers de deux places et coupe le moteur. Il réalise qu'il fait froid dans l'habitacle et allume le chauffage.

Par qui commencer ? Ce serait pratique qu'elle les rencontre d'abord, Zyanya ne sait pas présenter les gens mais... Il peut toujours essayer. L'immortel se concentre, il ferme les yeux et fait défiler leurs visages, leurs sourires. Il essaye de tirer de chacuns les traits qui les définissent le mieux, pour qu'en quelques mots elle puisse cerner les curieuses âmes auxquelles elle sera liée. « Il y a Aurora, mon âme soeur. C'est une jolie jeune femme, très débrouillarde, c'est un peu le cerveau de la bande...C'est elle qui me donne des coups de pieds au cul quand je prends des mauvaises décisions. Puis, c'est un peu notre maman à tous, elle prend soin de nous, elle est adorable vraiment. Je suis sure qu'elle va tout de suite t'adopter. Il ricane, amusé. Les deux vont s'entendre à merveille. Aurora aime tout le monde, elle est tout ce qu'il n'est pas. Elle est douce quand il ne sait pas arrondir les angles. Puis sans doute que tu vas vite faire la connaissance de Vivienne, que je considère comme mon fils et apparemment c'est réciproque vu que je suis comme un père pour lui. C'est un sacré phénomène mais si tu lui donnes à bouffer ce sera ton meilleur ami. » Et il continue de lui parler des autres, de leurs petits défauts, parfois il se permet même d'en rire, il lui parle de Jorgen qui est mort et qui aurait sans doute tout fait pour la protéger, qui lui aurait apprit tout ce qu'il sait, qui aurait fait un bien meilleur mentor, la gorge serrée. Enfin il y a Xialing, elle a un sacré caractère, un peu comme moi. Il faut pas avoir peur d'elle, elle y va juste pas avec le dos de la cuillère. J'espère qu'elle pourra venir à la prochaine réunion ! Il ment, sachant très bien qu'elle ne pourra pas faire le déplacement car elle est prisonnière des griffes de Marius et son influence néfaste.
Si Zyanya le croisait dans la rue, il le tuerait. Il lui ferait payer. Il délivrerait la guerrière qui mérite mieux que ça.

« Si tu dois fuir, j'ai une maison en Colombie. Sinon, demande Lupe. C'est le fameux ami. Il est assez connu parmi les immortel. N'hésite pas à demander aux autres, on ne partage pas forcément nos safe house pour qu'on ne tombe pas tous si l'un d'entre nous est... voilà. » Puis, il se fait plus tendre. Prend une grande inspiration et se tourne vers elle. D'expérience, rien ne peut affirmer que son fils sera un immortel lui aussi. C'est une histoire de gènes, eux même ne savent pas comment on devient immortel et c'est peut-être mieux aussi. De ne pas savoir. Le savoir est une arme et qui sait ce que les humains pourraient faire avec cette connaissance - et Zyanya n'aime pas considérer qu'il appartient à une catégorie différent. Il ne peut pas complètement s'identifier aux autres et évite de se mélanger avec eux, mais c'est surtout par praticité et pour s'éviter des peines. Rien à voir avec une soit disant supériorité comme l'Ordre de l'Hydre aime se monter la tête avec ce genre d'idée. Alors oui, peut-être que grâce à eux, grâce à leur don, leur gènes, on pourrait soigner des gens. Ou alors, on pourrait fabriquer une armée de super soldats, comme dans les comics. Et ça ne finirait pas bien, justement. « Aucune idée, ce n'est pas automatique, peut-être que ton fils le sera, peut-être pas. J'en sais rien je suis pas généticien. » Il soupire, embarrassé par cette histoire de gosse. « Nous avons des dons, des pouvoirs, appelle ça comme tu veux, mais ce n'est pas la priorité. Ils finiront par se déclencher et il faudra que tu apprennes à les maîtriser. On sera là pour ça. Moi par exemple je peux persuader n'importe qui de faire presque n'importe quoi. » Mais d'abord, il va la laisser respirer un peu et digérer toutes les infos qu'il lui balance à la fois, sinon son cerveau va exploser. Bien qu'elle ne va pas en mourir, cette fois.

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