intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
✷ Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre ! ✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum ! ✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
Tu as toujours aimé Londres, les veilles de Noël. Fût un temps où le consumérisme n'était pas à ce point exacerbé, mais ton âme d'enfant s'émerveille devant les décorations. Papillon éternel, tu es hypnotisé par les lumières d'or et d'ambre qui s'alignent comme des rayons de l'astre solaire. Les nuits sont, non plus noires et obscures, mais scintillantes des lampions colorés, les arbres s'ornent de fragments symboliques, une espèce de joie sans mélange électrise les foules. Tu sais que t'es sacrément en retard pour tes cadeaux, et le nouvel an avec ta constellation, c'est bientôt - petit vent de panique qui souffle en ton myocarde antique. Tu sais, pourtant, quelle attention offrir à chaque partie du corps que vous formez, tous ensemble. Et tu as bien l'intention de traîner sur ce gigantesque marché de noël qui te fait de l'oeil depuis des semaines.
Tu t'esquives de ton laboratoire, non sans avaler une dernière tasse de café, la sixième aujourd'hui, espèce d'addict. Tremblement léger de la carcasse ancestrale, tu ne peux plus te défaire de cette drogue liquide qui semble diriger ta vie. Manger, dormir - que sont ces plaisirs illusoires, face à la beauté et au goût exquis d'un café d'exception ? Bon, clairement, ce café d'exception, ce n'est pas celui de Michel de la compta, mais on fera avec. Tu te glisses dans les rues jusqu'à la grande bibliothèque. Tu as bien reçu l'email exprimant que la commande de livres, empruntés à divers centres scientifiques - ou du moins leurs bibliothèques - est arrivée. Nom d'emprunt, Peter Panabaker, une étiquette, un mensonge éhonté, un de plus dans ta si grande vie. Chevalier, mercenaire, DJ, les jalons de tes éternités sont aussi étranges qu'éphémères. Tes obsessions sont ce qui te maintient en vie, le fuel qui alimente la batterie interne de ta curiosité. Les orbes sombres observent un instant l'architecture du bâtiment, pour en noter inutilement les détails. Puis, tu entres dans le hall, parce que t'as beau être éternel, et tout le tralala, il caille sacrément. Tout en tapotant tes mains, mouvance de dextres glacées, tu entrouvres ton épais manteau et retires le bonnet de ta tignasse brune, approchant d'un pas admiratif la silhouette d'une bibliothécaire. Ici, ton odorat si aigû renifle les effluves de la colle à papier, des couvertures de cuir ou de plastique, une légère sueur acidulée des humains assis à dévorer les mots, une touche de poussière et celle, ténue mais profonde, du bâtiment lui-même. Cependant, le parfum délicat de la demoiselle effleure tes narines agréablement, et t'as ce sourire qui te fend le minois, amical, franc, sincère.
« Bonjour, excusez-moi de vous déranger, je viens chercher les livres, c'est un commande un peu particulière, pour Peter Panabaker, de Quantum Science and Technology Institute, j'ai reçu un mail et - MISS CUTIE ?! CUTIEPIE ? MAIS NON ! » Le ton posé du début a laissé place à un timbre rauque, chaud et surtout - criant. Tu te baillonnes toi-même quand des chut énervés retentissent ; si tu voulais être discret, peine perdue. Tu retiens difficilement un sourire, malgré tout ce que cela implique - la demoiselle devant toi, ce petit bout de femme, tu l'as connue. Quand les dates, les souvenirs remontent, l'euphorie se mâtine de peur. Tu n'as pas changé. Elle a grandi, évolué. Cela fait plus de quinze ans que vous ne vous êtes vus, et tu sembles à peine sorti de ce campus où vous vous étiez rencontrés. Les réminiscences de sa cuisine délicieuse, vos discussions avec quelques autres élèves, les rencontres fortuites dans le couloir des bâtiments. Tout te revient, comme si c'était hier - et avec une légère tristesse, tu réalises que s'il s'agit d'un clignement de paupières, pour toi, quinze ans ne sont rien pour tes cinq siècles, ce n'est pas de même pour tout le monde. Tu inspires et tu te lances dans une diatribe à voix basse, passionnée. Comme si ça pouvait l'étourdir assez pour qu'elle ne se pose aucune question sur ton étrange jeunesse. « Chiara, je suis si content de te voir ! Wow, quelle coïncidence ! Qui aurait cru, une veille de noël, comme ça ... Ohlala. Tu vas bien ? Tu es à Londres depuis longtemps ? Bibliothécaire, hein. Ca m'étonne pas, vu que tu étudiais la littérature, si je me souviens bien. Qu'est-ce que tu as pu me conseiller des livres cools, à l'époque ... Tu - tu vas bien ? Je l'ai déjà dis, ça, pardon » Tu t'arrêtes enfin, petit moulin à paroles, et tu baisses les yeux, tes cils formant des arabesques d'ombre sur ton visage. Si un début de barbe te mange la machoire, tes traits n'ont pas vieilli, aucune ride en surplus. Tu es tel que vous vous êtes connu. Mais ton nom a changé, ton identification, ton métier - tant de mensonges, encore, qui viennent aux lippes si facilement. T'as un peu honte. Et t'es sacrément dans la merde, parce que t'as zéro explication à lui donner. Peut-être que la blague sur les vampires, ça peut marcher.
Mouette / Icon : tumblr / Citation : Marylin Monroe
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(#) Re: christmas miracle ((giulia)) Sam 5 Fév - 17:29
chapitre 1
J’ai revu Lorenzo à Milan. Hasard ? Destin ? Je l’ignore. Ce que je sais, c’est que nous ne pourrions jamais reformer un couple. Je chasse cette pensée, je ne souhaite pas que mon esprit soit perturbé par les souvenirs avec mon époux ou un futur hypothétique.
Je sors de la salle de repos après avoir eu ces pensées, je regarde mon portable où je peux distinguer l’heure. Il est bientôt l’heure de retourner auprès du public pour les aider concernant les livres. Je me dirige dans la partie accessible par les usagers de ce lieu culturel.
Je me rends dans le rez de chaussé où je m’occupe de l’inscription des visiteurs ou pour des renseignements. Par la suite, j’irais au rayon documentaire avant la fermeture. Celle-ci se termine plus tôt que prévu, car la bibliothèque est fermée pour les fêtes de fin d’année.
Les minutes défilent lentement, je m’occupe de quelques personnes avant de voir une silhouette enlevant son bonnet. Je le salue. Je m’apprête à prendre les escaliers pour aller à mon prochain poste. Cependant, l’homme commence à me parler. Sa voix… Celle d’Aloysius. Non, ce n’est pas possible ? Je pose mon regard sur lui tandis que je respire doucement et que je réfléchis à ce que je peux lui dire. Il me connaît depuis plusieurs années, c’est un visage du passé et je remarque qu’il n’a pas vieilli, car, il doit être comme moi. Un immortel. Néanmoins, il n’a plus le même prénom quand je l’avais connu. Il a changé d’identité. Combien ? Je l’ignore.
Je souhaite lui répondre, mais, je peux entendre des personnes demander le silence. On est dans une bibliothèque. Enfin, près de là où nous sommes, nous avons un espace kiosque avec les journaux et un espace pour la petite enfance. Je porte mon attention sur Aloysius.
Il reprend la parole. Chiara. Comment puis-je lui faire comprendre que ce n’est pas mon prénom et que je risque de me faire repérer par l’ennemi ? Je me mouille les lèvres. Je prends une profonde inspiration.
_ Monsieur Peter Panabaker, vous tombez bien, je vais dans ce rayon. Suivez-moi, préférez-vous monter les escaliers ou venir avec moi dans l’ascenseur ? Et, je regrette, je ne suis pas cette Chiara. Je me nomme Giulia. Dis-je en le regardant.
Je me souviens de nos repas dans mon appartement et de nos discussions chaleureuses lors de ce moment de vie quotidienne. Il ne savait pas cuisinier, mais, il apportait toujours quelque chose pour accompagner mes plats. Je pose mon regard. Si seulement, je pourrais lui faire comprendre que la Chiara qu’il avait connu est là, mais qu’elle ne doit rester caché.
_ Je suis toute nouvelle ici, Monsieur. Je le regarde dans les yeux. Je vous pardonne pour m’avoir confondu avec une autre personne. Dis-je avec un regard malicieux avec une voix enjouée. Je soupire.Mais, venez, allons chercher votre livre, je ne souhaite pas être en retard pour la prise de mon poste.
Je m’approche de l’ascenseur. J’ignore s’il va décider ou non de me suivre dans cette boîte métallique. Si oui, il sera sans doute plus facile de parler à l’abri des oreilles indiscrètes. Mais, nous n’aurions pas tous le loisir de discuter plus amplement, je dois garder mon identité secrète, comme lui. Nous devons nous protéger pour éviter d’être attrapés dans les filets des membres du Conclave.
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