intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 (1793, orléans) i dreamed a dream (alexander#1)

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(#) (1793, orléans) i dreamed a dream (alexander#1)    Dim 24 Jan - 13:29

Zyanya est parti pour Nantes. Les mains posées sur le dossier d’une chaise tandis que sa dame de compagnie s’échigne à serrer les liens de son corset, la pensée tourne en boucle dans sa tête, lui laissant un gout doux-amer au fond de la gorge. Ces temps-ci, l’immortel est de plus en plus souvent absent. Elle sait qu’il lui en veut, même s’il ne le dit jamais clairement. Il cherche à la punir en s’éloignant d’elle – inconsciemment peut-être. Il ne sait que trop bien à quel point sa présence à ses côtés lui est indispensable. Il sait que la solitude fait ressortir ses insécurités, ses angoisses et ses terreurs nocturnes. Il sait qu’elle continue parfois de se réveiller au milieu de la nuit, trempée de sueur, accablée par cette terrible odeur de fumée âcre qu’aucun bain ne saurait fait disparaître. Il la punit pour sa relation avec Dimitri. De la jalousie ? De la protection ? La vérité se trouve probablement à mi-chemin. Elle sait qu’il se sent coupable, car la plupart du temps, il revient de ses expéditions les bras chargés de cadeaux. Plus il part longtemps, plus il y met les moyens. Comme si cela pouvait changer quelque chose. Les yeux de l’immortelle ne se sont jamais illuminés devant les richesses matérielles et les objets de beauté. Mais elle le pardonnera. Elle le fait toujours. Les griefs vite oubliés en sa présence réconfortante. En attendant, elle est libre de profiter de ses journées sans chaperon. L’idée est rafraichissante. Personne pour lui jeter un regard de travers ou lui faire une réflexion désobligeante. Le personnel de la maison lui fera surement un rapport détaillé de ses frasques, mais elle sait qu’elle peut compter sur la discrétion de sa dame de compagnie.
Le poids des jours qui s’écoulent semble plus facile à porter ces temps-ci. Il n’est pas rare qu’Aurora se surprenne à sourire sans raison apparente. Zyanya aussi l’a remarqué, mais il n’aborde jamais le sujet – par pudeur surement. La jeune immortelle sait qu’il désapprouve, elle n’est pas aussi idiote que certaines personnes semblent le penser. Elle a pleinement conscience des regards lourds de reproches muets et de sous-entendus à peine masqués, mais elle n’en a cure. Pourquoi devrait-elle s’empêcher d’être heureuse ? Elle connait les risques. Elle sait comment cela va finir. Mais elle ne veut pas y penser pour l’instant. Anticiper les problèmes, c’est souffrir deux fois, et ça ne les empêche pas de se produire à la fin. Elle n’est de toute façon pas de taille à lutter contre les sentiments que Dimitri lui inspire. Les papillons dans le ventre lorsqu’elle le croise. La rougeur sur ses joues lorsqu’il la complimente. La chaleur dans ses reins lorsqu’ils se retrouvent seuls. Une étreinte pour ramener ensemble tous les fragments de son âme disloquée, une caresse sur sa joue pour effacer le souvenir de toutes les larmes arrachées par la folie des hommes, un sourire pour apaiser ses craintes, un baiser sur son cœur. Lorsqu’elle noue ses doigts aux siens, son cœur tambourine comme un damné dans sa poitrine et tout le reste du monde s’efface. Elle ne voit plus que lui. Elle sait que l’amour qu’elle ressent pour lui sera proportionnel à la peine qu’elle ressentira lorsqu’elle devra inévitablement même fin à leur relation, et l’idée la terrifie. Elle a l’éternité devant elle et devra un jour continuer sans lui.
Le fardeau de l’immortalité ne lui a jamais paru aussi lourd.

Elle voudrait pouvoir passer plus de temps avec Dimitri, mais cela serait bien trop inconvenant pour elle de faire le premier pas. Une femme comme il faut ne s’invite pas chez son voisin sans y avoir été invitée, et encore moins en l’absence de son frère. A défaut d’avoir un mari, Zyanya fait office de figure d’autorité. Aurora ne s’en offusque pas. Après tout elle n’a jamais rien connu d’autre. La simple idée d’être en mesure de prendre une décision par elle-même lui semble saugrenue. Alors elle patiente. Elle s’occupe comme elle peut en soupirant comme une adolescente, attendant un signe de la part de cet homme qui pourrait devenir son prétendant si Zyanya y consentait. Assise à la fenêtre de sa chambre, elle lit en profitant de la douce lumière du jour qui perce à travers les nuages cotonneux, cherche à tromper son ennui en se perdant dans les lignes de son roman. Des coups frappés à la porte lui font relever la tête. « Madame, vous avez de la visite. » Le sourire de sa suivante est sans équivoque et l’immortelle sent son cœur s’agiter dans sa poitrine. Elle se lève et examine son reflet dans le miroir, soudainement embarrassée à l’idée de ne pas être présentable. « Vous êtes parfaite, Madame. » Aurora lui offre un sourire radieux pour tenter de masquer son trouble et part à sa suite pour descendre en direction du grand salon. Le russe s’y tient, droit comme la justice, et comme à l’accoutumée, sa beauté et sa prestance lui coupent le souffle l’espace d’un instant. Lorsqu’il se tourne vers elle, elle esquisse une révérence polie. « Bonjour. » Il n’a pas esquissé le moindre mot qu’elle sent déjà le rose lui monter aux joues.


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(#) Re: (1793, orléans) i dreamed a dream (alexander#1)    Jeu 18 Fév - 9:40


   i dreamed a dream

Bring me home or leave me be My love in the dark heart of the night I have lost the path before me The one behind will lead me My fall will be for you My fall will be for you My love will be in you You were the one to cut me So I'll bleed forever


L'hiver avait longuement abimé la terre française et, alors que les campagnes se remettaient tout juste de sa rudesse, il planait encore dans l'air l'incertitude du retour des beaux jours et la peur qu'ils ne s'en retournent. Dimitri s'était réveillé tôt et s'était depuis figé, perdu dans la contemplation du paysage qui s'offrait à lui. Le jour était encore jeune et s'il pouvait maintenant discerner le soleil encore loin derrière l'horizon, celui-ci était perdu dans les nuances orangées qu'avaient pris le ciel. Entrelacs de feu et panaches de brume, il n'était pas rare que les aubes l'émerveillent et lui donnent un doux sentiment de nostalgie à la pensée de son pays, laissé loin derrière, des manteaux scintillants de neige dont il se vêtait régulièrement et des moments doux en famille, au coin du feu. Il avait finalement réussi à se dépêtrer de l'amoncellement de souvenirs qui l'avait submergé et avait alors vaqué à ses occupations. Mais il ne pouvait pas, il ne pouvait plus se le cacher, il était irrémédiablement perturbé et n'avait plus du tout la tête aux affaires, ni à sa vie solitaire qu'il s'était plu à entretenir. Même s'il se forçait, même s'il essayait, Elle était là, occupant chacune de ses pensées, fantôme se rappelant inlassablement à son souvenir. Il se rappelait avec très exactitude le moment où il avait posé ses yeux sur elle et le sentiment inénarrable qu'il avait ressenti alors. Il avait eu la chance de pouvoir partager ensuite des moments avec Elle, il avait entendu sa voix, plongé les yeux dans les Siens et même eu l'outrecuidance d'effleurer sa peau au début, puis d'entrelacer leurs doigts. Il aurait même pu entendre la chamade battue par leurs deux cœurs, à l'unisson, si son esprit n'avait pas trop été happé par Son regard. Il n'avait plus la possibilité de se voiler la face mais n'avait encore pas pu non plus se rendre à l'évidence. Il l'aimait comme un damné et ce sentiment l'effrayait un peu.
Il expédia outrageusement ses affaires, écourtant les rendez-vous qu'il avait, sourd à la colère grandissante de ses employés et collaborateurs pour pouvoir retrouver sa maison et ses domestiques. Rapidement, il lui parut impossible de ne pas La voir. Cela faisait trois jours qu'il se retenait de se présenter chez Elle, le comportement encore trop marqué par les règles de bienséance qu'on lui avait enseignées à son arrivée en France. Dans son pays, s'il avait voulu la voir, il l'aurait faite mander par un domestique et ils n'auraient pas eu besoin de se cacher si l'envie de se voir avait été présente. Mais ici, il devait faire attention, tout était question de réputation, de comportement, d'images et de rumeurs. Trois jours sans La voir. Trois jours de trop. Il se changea, enfilant un justaucorps blanc et des culottes sous sa veste de brocart noire. Les hommes de son rang social aimait à agrémenter leur tenue de multiples couleurs bien notables et visibles, mais il n'en était rien pour Dimitri. Il venait d'un pays froid où l'efficacité était prioritaire sur l'image et il avait gardé cela en lui en venant en France. Il noua ses cheveux derrière sa nuque d'un fin lien de cuir sombre et sortit dans la fraîcheur de ce printemps mille sept cent quatre vingt treize. A la différence des hommes qu'il avait pu croiser, il enfila des bottes en cuir par dessus ses bas de soie car il savait que le chemin jusqu'à chez Elle était boueux et il avait de tout temps privilégié l'efficacité à l'apparence.
Dimitri avait été marié. Anne et lui n'avaient partagé que quelques mois ensemble, le temps de faire leurs affaires et d'immigrer en France. Il n'avait pas eu le temps de la connaître réellement, de la comprendre et encore moins de tomber amoureux d'elle. Il avait cru l'aimer, la jeunesse ravie par sa beauté, par son sourire et les formes qu'il pouvait discerner au travers ses habits. Mais ce n'était pas de l'amour, non, cela n'en avait jamais été et c'était en posant les yeux sur Elle qu'il avait compris. Compris qu'Anne n'avait été qu'un chapitre dans son histoire alors qu'il voulait écrire tout un livre aujourd'hui. Le cœur battant à cette idée, il sonna à la porte. Contenance n'était pas reprise quand des pas résonnèrent de l'autre côté du battant et il se présenta rapidement à la domestique qui vint lui ouvrir. Le sourire qui flotta sur ses lèvres ne le rassura qu'un instant; il était attendu, ou tout du moins espéré. Les pas s'éloignèrent de lui alors qu'il avait sous ses yeux l'opulence à la française. Les murs couverts de bois vernis étaient ornés de dorures et tableaux hors de prix et les armoires regorgeaient de bibelots en tous genres, qui n'avait à nouveau qu'une seule utilité; montrer la richesse. Mais il n'en voulait à personne pour ce genre de décoration, il s'était trop facilement coulé dans ce monde de noblesse pour pouvoir reprocher quoi que se soit. Il apprenait encore à se faire à cette façon de consommer la vie et avait encore beaucoup à apprendre. Perdu dans ses pensées, il n'entendit les pas derrière lui que lorsqu'ils furent étonnamment proches. Il se retourna, et son cœur manqua un battement. Elle était si belle. Il sourit en se rappelant qu'il s'était déjà dit cela cent fois, si ce n'était pas plus. « Bonjour. » L'effort de parler en russe prolongea son sourire. «Bonjour Aurora.» Il se rapprocha un peu d'Elle, un bon mètre les séparant encore. Il avait rapidement appris le français, celle langue étant parlée dans sa famille depuis longtemps; mais même lui pouvait entendre dans ses mots un accent dur qu'il ne parvenait pas à effacer. «Je vous prie de m'excuser de passer sans m'être annoncé ou sans même avoir été convié. Je ne parvenais plus à me passer de vous. » Pudique, il sentit le rouge lui monter aux joues. Il n'était pas habitué à se livrer de la sorte, il n'était pas même sûr que cela était permis par les conventions sociales mais il n'était pas non plus certain de pouvoir se retenir avec Elle. Il avait envie à chaque instant de lui dire ce qu'il ressentait, il voulait qu'elle se sente bien auprès de lui, désirée, forte, aimée. «M'accompagneriez-vous dehors Aurora? Nous pourrions nous promener un moment, l'air est doux et le jour est encore jeune.»

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