intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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(#) You can count on family | Rahim    Sam 1 Jan - 16:43

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) New York, Toronto, on pourrait croire que la différence de température n’est pas si grande que ça. Que nenni. C’est à se demander si Rahim n’a pas choisi la ville pour le climat glacial et le fait que Bastian et Chiranth détestent tous les deux le froid. Histoire de leur faire les pieds. Pas qu’ils ne le méritent pas, mais ça parait un peu trop puéril pour être vraiment une motivation derrière ce choix de lieu de vie. Peut-être a-t-il simplement suivi Yixi… C’est difficile de ne pas songer à l’étoile disparue quand il rend visite à son descendant. C’est d’ailleurs la première fois qu’il remet les pieds ici depuis la débâcle des révélations qui a eu lieu quelques mois plus tôt. Ou en tout cas, ce serait la première qu’il y remettrait les pieds si Rahim décidait de le laisser entrer. Il traîne un peu en chemin, le Chiranth, car malgré les quelques sms échangés, ils n’ont pas eu une vraie conversation sur le sujet. Il faut dire que Rahim a eu plus d’une chose à digérer dernièrement. Soit. La neige finit par avoir raison de lui et il traîne sa valise et son sac à dos le long de rues devenues familières. Comment son descendant accueillera sa visite surprise ? Ça reste un mystère, un qui ne va pas tarder à être éclairci, songe-t-il alors qu’il sonne à la petite porte du logement, à gauche du local de librairie à proprement dit.

Alors qu’il patiente pour une réponse, il lève un instant les yeux au ciel pour regarder les flocons esquisser un balais compliqué au moindre souffle de vent. Celui-ci mord, froid et vif, presque douloureux pour la peau de son visage exposée aux éléments. Si Rahim ne veut pas de lui, il saura toujours trouver une chambre d'hôtel. « Je suis venu avec des cadeaux ! Je sais qu’on a pas eu l’occasion de faire un secret santa cette année, mais je me suis dit que ça restait de mise, non ? » Il s’enfonce surement, mais une part de lui souhaite sincèrement voir la réaction de Rahim quand il ouvrira ses présents. Bien sûr, il n’est plus l’enfant émerveillé qui prenait un plaisir évident à déchirer l’emballage soigné qui cachait son nouveau jouet, mais il n’en reste pas moins une personne fondamentalement importante pour Chiranth. Il remet un coup de sonnette, au cas où Rahim est absorbé par une quelconque tâche qu’il veut finir. Et, pour assurer toutes les possibilités, il ajoute : « Bastian n’est pas là, alors si tu as répondu, personne n’a entendu. » Des fois, les deux ont tendance à oublier qu’il n’entend rien à leurs messes-basses.

   

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Dim 2 Jan - 13:00

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) L’absence de Yixi se fait d’autant plus ressentir alors qu’aucun son ne provient de l’étage où, à cette période, il devrait être bondée de monde se réchauffant autour d’une boisson chaude et faisant une pause dans leurs achats de Noël. Tu sais que les habitués du coin regrette que le salon de thé soit toujours fermé, mais tu ne peux pas assurer les deux postes et tu préfères nettement de concentrer sur des livres à conseiller plutôt que de te mettre aux fourneaux. Et si tu as fait plusieurs fournées de cookies, que tu offres à chaque achats de fait, ça ne regarde que toi. Petit geste pour alimenter à ta façon l’ambiance qui se veut bonne enfant à cette période de l’année, même si tu ne l’as jamais vraiment partagé. Tu ne t’es jamais vraiment habitué au froid de la région, l’existence des pulls et écharpes sont une bénédiction.

Tu ne travailles cependant pas aujourd’hui, repos nécessaire pour ne pas trop ressembler à une loque et tu fais en sorte d’occuper tes pensées en continuant ton rangement, faisant à manger – Yixi ne te pardonnerait jamais si tu ne faisait pas un effort de ce côté, alors c’est le moins que tu puisses faire – tout en laissant les vidéos YouTube tourner sur ton ordinateur, à la recherche de nouveaux auteurs et autrices, et donc de nouvelles lectures. Mais tu ne peux guère faire à manger pour dix personnes quand tu es tout seul et si t’as suffisamment de quoi te nourrir pour plusieurs jours, tu dois t’arrêter. Alors c’est à la poterie que tu te mets, retirant ton pull et retroussant les manches longues du t-shirt. Tu perds sûrement la notion du temps, t’as déjà deux tasses de plus ou moins prêt, il ne te restera que la décoration à faire, quand raisonne la sonnette et sachant que tu n’attends personnes – qui voudrait te rendre visite après tout ? – c’est avec les sourcils froncés que tu t’essuies les mains et étends ton ouïe, « Je suis venu avec des cadeaux ! » Te voilà confus. Pourquoi Chiranth se trouve en bas de chez toi, maintenant ? Est-ce qu’il a besoin de faux papier à nouveau ? « Je sais qu’on a pas eu l’occasion de faire un secret santa cette année, mais je me suis dit que ça restait de mise, non ? » S’il y a un code dans cette phrase, tu ne le connais pas. Tu sursaute au deuxième coup de sonnette et avant d’appuyer sur le bouton pour répondre, « Bastian n’est pas là, alors si tu as répondu, personne n’a entendu. » D’accord, tu n’y comprends plus grand-chose. « Tu m’as pris par surprise. » Tu réponds, activant le haut-parleur, « Entre. » Tu ne vas pas le laisser dehors, après tout.

T’as la chance d’être une personne organisée, alors l’appartement n’est pas en désordre, même si on y voit des cartons à droite et à gauche, occupé que t’es à faire du tri dans les affaires de Yixi, mais incapable de tout faire d’un coup. Tu allumes l’un des radiateurs d’appoint aussi, sachant pertinemment que Chiranth sera congelé de la tête aux pieds, tout comme tu sors du placard une paire de chaussons molletonnées à la taille de l’autre homme, tout en mettant de l’eau à bouillir. À défaut de savoir ce dont il va avoir besoin, au moins tu sais recevoir. Tout en guettant son arrivée dans le couloir, tu ranges un peu ton désordre, la plaque retourne à l’intérieur du four alors que les cookies prennent leur place dans une assiettes. Peut-être est-il un peu tard pour un goûter, mais tu t’en fiches pas mal. Tu te diriges pour ouvrir la porte avant même que Chiranth ne toque à la porte, « Tes chaussons t’attendent et si tu veux le chauffage d’appoint est lancé. » Tu fais un geste de la main tout en refermant la porte. « J’ai fais chauffer de l’eau, il y a des cookies aussi. Tu pourras me dire ce dont tu as besoin autour de ça. » Lâches-tu, rejoignant l’intérieur, aidant l’autre immortel avec ses bagages. Est-ce que ça se voit, que tu ne sais pas trop sur quel pied danser ?

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Lun 3 Jan - 16:53

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) Le froid est mordant et, malgré la paire de chaussettes supplémentaire, Chiranth sent clairement le picotement s’étendre à tous ses orteils. Il espère que Rahim est là. Il lui a semblé voir de la lumière à l’étage, mais il se peut tout aussi bien que le jeune immortel ait oublié d’éteindre avant de partir de chez lui pour une quelconque course. Aurait-il dû appeler pour annoncer sa venue, tout compte fait ? « Tu m’as pris par surprise. » Par chance, Rahim coupe tous ses doutes. Ou au moins une bonne partie. Il ne peut pas dire être au top de sa confiance et de son aisance, Chiranth, malgré les quelques mots échangés au téléphone, à l’écrit comme à l’oral. « C’était un peu le but, oui. Il paraît que les gens aiment les surprises à cette période de l’année. Mais j’aurais peut-être dû te prévenir. Désolé. » Un petit sourire contrit sur les lèvres, il entre enfin. Au chaud. Ça lui tire un petit soupir d’aise malgré tous les non dits qui traînent encore entre lui et son descendant. Une autre note positive, ce sont les fumets agréables qui émanent de la cuisine, odeurs propres aux recettes que le Gupta affectionne et qui sont restées quelques temps absentes de l’appartement. Un pas de plus dans le long et douloureux processus de deuil, il suppose, mais n’en pipe mot.

Heureusement que Rahim est meilleur à son rôle d’hôte que Chiranth à celui d’invité surprise. « Tes chaussons t’attendent et si tu veux le chauffage d’appoint est lancé. » C’est stupide, mais ça suffit à le rassurer, le simple fait que Rahim n’ait ni jeté ni brûlé sa paire de chaussons. C’est peut-être insignifiant pour d’autres, mais Chiranth aime à croire que c’est un signe comme quoi il est toujours le bienvenu chez le dernier des Gupta. « Merci Rahim, j’apprécie. Vraiment. Je sais que les orteils perdus repoussent, mais ce n’est jamais bien agréable, je ne le conseillerais à personne. » Il en a vécu des choses en 500 ans d’existence, aussi agréables que déplaisantes. La perte d’un membre n’est jamais à exclure. Se laissant apaiser par la chaleur toute cozy de l’appartement, il enlève son manteau, son écharpe, son bonnet et ses chaussures. Chaque chose trouve sa place, rituel bien répété à chaque fois qu’il se retrouve ici. « J’ai fais chauffer de l’eau, il y a des cookies aussi. » Il est toujours l’heure du thé quelque part dans le monde. Chiranth est déjà séduit par l’idée de profiter du thé et des cookies en regardant les flocons tomber par la fenêtre. Il fouille dans son sac pour trouver la boîte de chocolat et les cadeaux qu’il a prévu pour Rahim, mais les mots suivants lui font oublier tout ça. « Tu pourras me dire ce dont tu as besoin autour de ça. »

Il lève la tête, sac ouvert encore dans les mains, debout dans l’entrée, chaussons au pieds et stupides chaussettes de noël qui remontent sur ses mollets. « Quoi ? » qu’il demande stupidement. « Non, non, je n’ai besoin de rien. Je ne suis pas là pour une mission, bordel, je ne suis même plus vraiment pour l’Ordre. Pas que je cries ça sur les toits mais- », il s’interrompt avec une petite grimace. « J’aurais vraiment dû prévenir avant de débarquer, hein ? C’est juste que… Je sais que noël c’est pas vraiment mon truc et que j’ai magistralement foiré les choses, mais… c’est une fête familiale. Alors, je me suis dit, et c’est peut-être débile, hein, mais j’ai pensé que ce pourrait être un bon premier pas ? » Ce n’est pas la première fois qu’il se pointe à l’improviste ou non chez Rahim juste pour le plaisir de sa compagnie. C’est la première fois qu’il le fait en tant qu’ancêtre bien décidé à essayer de jouer son rôle au près du plus jeune et non en tant que simple ami. « Je comprendrais si tu ne veux pas. » Ça lui ferait mal, c’est sûr, mais il ne comprendrait oh que trop bien car ce serait la juste conséquence pour des décennies de lâcheté de sa part.

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Mar 4 Jan - 9:44

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) « C’était un peu le but, oui. Il paraît que les gens aiment les surprises à cette période de l’année. Mais j’aurais peut-être dû te prévenir. Désolé. » Il paraît, oui. C’est le concept même des surprise, tu le sais, mais ces dernières ont eu tendance à t’apporter leur lot de soucis, alors tu ignores sur quel pied danser, même si tu as bien une idée, il s’agit certainement d’une histoire de papiers. Ça ne t’empêche d’accueillir ton aîné, de façon peut-être un peu trop neutre, mais tu t’assures qu’il ne risquera pas de rester frigorifié. T’as beau être incertain de ta place – elle est risible, cette incertitude, puisque tu sais très bien que tu n’en as aucune, de place – tu sais te montrer adulte. Tu essaies, en tout cas. « Quoi ? » L’exclamation te fait sursauter, alors que tu sortais un mug du placard et tu tournes un visage confus vers Chiranth, tout en t’apprêtant à te répéter. La vision des chaussettes absolument ridicules te font arquer un sourcil. « Non, non, je n’ai besoin de rien. Je ne suis pas là pour une mission, bordel, je ne suis même plus vraiment pour l’Ordre. Pas que je cries ça sur les toits mais- » T’es réellement perdu, maintenant et pas uniquement à la mention de l’Ordre, « Pourquoi alors ? » La question est aussi honnête que tu sonnes incertain.

« J’aurais vraiment dû prévenir avant de débarquer, hein ? C’est juste que… Je sais que noël c’est pas vraiment mon truc et que j’ai magistralement foiré les choses, mais… c’est une fête familiale. Alors, je me suis dit, et c’est peut-être débile, hein, mais j’ai pensé que ce pourrait être un bon premier pas ? » C’est bien jolie, tout ça, mais ça ne t’aide pas a y voir plus clair, « Je comprendrais si tu ne veux pas. » Vouloir quoi ? Il n’a jamais été question de ce que tu voulais, après tout. Passant une main à l’arrière de ta tête, tu te déplaces pour remplir d’eau chaude les mugs, « Je suis désolé, » Tu commences, les sourcils froncés sous les différentes pensées qui t’assaillisses, « je comprend pas ce que tu veux ? » C’est une témoignage assez triste que toutes ces distances imposées par ta propre constellation et tes proches te font questionner ta propre importance en tant que personne. Ça te noue l’estomac, alors que tu poses le mug pour Chiranth avec une assiette remplis de cookies, tandis que tu remets ceux qui étaient pour toi dans la jarre, vidant ta propre tasse et te remplissant un verre d’eau à la place. Voilà bien longtemps que tu n'avais pas été aussi confus de tout, Rahim. Ca doit bien remonter à l'époque, pas si lointaine, de ta première mort.

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Mer 5 Jan - 18:27

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) « Pourquoi alors ? » Il n’aurait pas dû s’interrompre malgré l’incertitude. C’est pire que tout, cette question qui traverse les lèvres de son descendant, du garçon qui ressemble tant à Kalyani qu’il peut jurer qu’elle le voit à travers ses yeux et qu’elle se joint à lui pour demander ce qu’elle a jamais représenter à ses yeux. Pourquoi il l’a laissé derrière en singeant sa mort. Pourquoi il l’a épousé en sachant qu’il la laisserait veuve. Pourquoi il ne lui a pas fait confiance pour lui dire qu’il était vraiment, pourquoi il a eu peur de s’ouvrir à elle, pourquoi, pourquoi, pourquoi. Les années l’ont rattrapé et il affronte en cette fin d’année la somme de toutes ses erreurs passées. Il n’a nulle part où courir dans le monde maintenant si étriqué qu’il en vient à se sentir claustrophobe, quand il essaie d’y songer. Non pas qu’il ait envie de courir. C’est ce qui l’a foutu dans ce merdier dès le départ. Alors il fait enfin face, Chiranth, non pas qu’il sache comment s’y prendre, mais il est désireux d’apprendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour franchir le gouffre qui le sépare de Rahim. Les mots se bousculent entre ses lèvres. Maladroits. Imprécis. Mais il essaie. Et il continuera d’essayer tant que Rahim le laissera faire.

« Je suis désolé », ça sonne faux, parce que Rahim n’a jamais rien fait de mal, n’a jamais failli, et c’est Chiranth qui devrait encore une fois lui présenter ses plus plates excuses, « je comprend pas ce que tu veux ? » Il ferme son clapet. Un instant de silence qui exprime toute sa confusion et sa peine. Qu’est-ce que j’ai fait à ce gamin ? Il n’a peut-être pas été honnête, mais il a toujours essayer d’être présent. De l’inclure dans les missions idiotes de Bastian, de lui apporter de l’aide depuis le premier jour de sa vie en tant qu’immortel (et des cadeaux à l’enfant qu’il a été, il y a si longtemps), de lui rendre visite pour palier à la solitude qu’il savait être là, au creux de sa poitrine. « C'est moi qui suis désolé, Rahim. » Il secoue la tête, incapable de toucher au thé ou aux cookies alors que son estomac est tout noué. « J’ai merdé encore plus que ce que je pensais, je crois. Ce que je veux ? La même chose qu’avant, que toujours, juste passer du temps avec toi. Comme toutes les autres fois où je suis venu sans trop te prévenir. » Mais est-ce qu’il s’est jamais assuré que le gosse comprenne à quel point il tient à cette relation qu’ils ont construite ensemble ? Il reprend son sac et fouille avant de mettre la main sur un paquet soigneusement emballé dans un tissu. « Je voulais aussi vraiment te donner ça. Noël me semblait une bonne occasion. » Il a d’autres cadeaux, bien sûr, plus légers et moins symboliques, mais c’est ça qu’il a besoin de voir Rahim accepter. C’est ce qu’il aurait dû donner à Kalyani il y a longtemps pour qu’elle s’assure que Sujah en hérite. Il attend que Rahim ouvre le paquet pour expliquer. « Ce ne sont pas de beaux objets, je sais, mais mon père m’a donné cette bague et cette dague quand je suis parti de chez moi. » C’est la dernière fois qu’il a vu un homme qui lui paraissait si vieux à l’époque mais ne devait pas avoir encore atteint les quarante ans. Même après avoir amassé assez de renommé et d’argent pour s’offrir mieux, il a conservé les objets et il les a portés sur chaque champ de bataille foulé de ses pieds, ce jusqu’à sa mort. Sa première mort. Il ne peut pas avancer, coincé qu’il est dans le cycle des réincarnations, mais peut-être eux peuvent-ils enfin trouver un nouvel usage en sautant les générations.

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Jeu 6 Jan - 18:30

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) « C'est moi qui suis désolé, Rahim. » Tu dois certainement être un idiot fini, vraiment, puisque tu ne vois pas pour quelles raisons Chiranth s’excuse à son tour et tu t’apprête à assurer à l’autre homme qu’il n’a pas besoin de s’excuser, mais ce dernier continue, « J’ai merdé encore plus que ce que je pensais, je crois. Ce que je veux ? La même chose qu’avant, que toujours, juste passer du temps avec toi. Comme toutes les autres fois où je suis venu sans trop te prévenir. » Tu clignes des yeux, Rahim et c’est là où il te perd Chiranth, alors que tu repenses aux fois précédentes où l’immortel est venu te rendre visite et il fallait remplir tel tâche, ou le rejoindre à un autre endroit pour une sorte de mission. Alors tu te contente de hocher prudemment la tête ne souhaitant pas causer plus de désagréments, alors que tu regrettes soudainement d’avoir raser ta barbe ce matin même, t’es plus facile à lire. Mais ta surprise n’est pas terminée, « Je voulais aussi vraiment te donner ça. Noël me semblait une bonne occasion. » Noël n’étant pas une fête célébrée par tes parents, ni Yixi, tu n’y as jamais vraiment apporter d’importance, même si tu as toujours apprécié à ce qu’on t’offre des cadeaux et tu te souviens effectivement que Chiranth t’en as offert quelques-un au court de ta vie, mortelle et immortelle.

Délicatement, quoiqu’on puisse penser de toi, tu es toujours touché dans ce genre de situation. Ça te donne l’impression que tu comptes pour quelque chose et c’est assez agréable pour le temps que ça dure. Et, tu auras beau étouffer combien tu as été blessé, Madhur – Chiranth – a toujours eu une sorte de place spéciale dans ton petit coeur meurtrit, Bastian ne se trouvant pas très loin derrière. Tu t’en veux d’être un tel idiot, vraiment. Les deux paquet étant déballés, tu clignes des yeux, «  Ce ne sont pas de beaux objets, je sais, mais mon père m’a donné cette bague et cette dague quand je suis parti de chez moi. » Tu t’apprêtais à soupeser la dague, quand Chiranth mentionne son père et tu te figes Rahim, n’osant soudainement plus y toucher. « Bien sûr qu’ils sont beaux. » Tu le contredis en marmonnant, les sourcils froncés, la beauté d’un objet n’est pas uniquement dû à quoi il ressemble, mais aussi l’entretien qu’il a subi et une chose est certaine, Chiranth s’est bien occupé de cette bague et de la dague. « Tu me les offres ? » Si tu pensais être confus, plus tôt, tu t’es fourvoyé, n’empêche que tu as une petite voix et c’est ridicule, alors tu te racles la gorge, « Tu es sûr ? » La perspective d’avoir un lien physique à un passé de famille t’émeut, il est vrai, mais « Je veux dire, j’suis pas très important. » Tu hausses les épaules avec une fausse désinvolture, n’appréciant que très peu comment ça te noue l’estomac d’énoncer la chose à voix haute, « Tu peux toujours changer d’avis. » Tu préfères l’informer pour qu’il n’y ait aucun malentendu. C’est déjà gentil qu’il soit venu jusqu’ici.

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Ven 7 Jan - 22:52

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) Tous les non-dits ne sont pas effacés avec une seule confession, c’est certain, mais il n’aurait jamais pensé qu’ils en resteraient autant. Plutôt que d’essayer de se répandre encore plus en paroles et excuses et mots rassurants, Chiranth essaie autre chose. Il aurait préféré faire ça autrement, il avait même un semblant de speech prévu, mais ça lui semble bien dérisoire devant l’air perdu de Rahim. Comme il paraît jeune sans sa barbe ! Il oublie, parfois, que l’homme n’est encore qu’un tout jeune immortel. D’un hochement de tête, Chiranth espère l’encourager à se saisir des présents qu’il a apportés. « Tu me les offres ? Tu es sûr ? » Il n’a jamais été aussi sûr d’autre chose. Cela fait des siècles qu’il conserve ses objets, mémoires d’un passé qu’il n’a pas encore eu la force d’affronter, peut-être parce qu’il fallait pour cela qu’il se tourne complètement vers le futur. Le temps n’est qu’un cycle sans fin, loin de la forme linéaire qu’on voudrait si souvent lui donner. Un enseignement qu’il aura mis du temps à comprendre.

« Je veux dire, j’suis pas très important. Tu peux toujours changer d’avis » Il n’en faut pas plus pour qu’il creuse la distance entre eux et pose une main sur son épaule. « Non. Ces objets sont à toi de plein droit. » Il fronce les sourcils alors que d’anciens regrets se mêlent à ceux-ci. « J’aurais dû les confier à mon fils, il y a longtemps de cela, et ils te seraient parvenus par cette voie, mais… ça aurait apporté trop de questions, qui n’avaient pas de réponses satisfaisantes. » Kalyani n’aurait pas compris comment il avait obtenu de telles reliques et Sujah était bien trop jeune pour les lui donner directement. Ses traits s’adoucissent alors qu’il chasse les fantômes du passé pour se concentrer sur le présent et sur le jeune homme de chair et de sang qui lui fait fasse. « Et en dehors de tout ça, je veux que tu les aies, Rahim. Vraiment. » Il tapote l’épaule de son descendant avant de briser le contact et d’enfin s’asseoir au bord du fauteuil. « Je te dois des explications. Sur pourquoi j’ai gardé le silence si longtemps », il murmure, se forçant à affronter le regard du plus jeune. « J’ai longtemps pensé que c’était comme ça que je protégerais au mieux tous mes enfants, et les enfants de leurs enfants. En offrant à un accès à l’hydre et, par là, un échappatoire à la guerre. Au front. Et, pendant un temps, ça a marché. » Un sourire amer se dessine sur les lèvres. « Mais je suis trop vieux et les changements commencent à me prendre par surprise. Je n’ai pas vu ou je n’ai pas voulu voir le danger qui vous menaçait, toi, ta fiancée et tes parents. » Ce n’est pas un sujet facile car, comme il se rappelle aisément du garçon pas plus haut que trois pommes qu’a été Rahim, il se souvient aussi de son père au même âge. « Je vous ai mis en danger, même si c’était pour vous protéger, et j’ai donc la responsabilité de leurs morts. » Ils ne sont pas les premiers ni les derniers dont les noms et les visages viennent le hanter. « Et j’ai été trop lâche pour te dire tout ça avant », conclut-il avec autant de neutralité qu’il en est capable. C’est fini de vouloir influencer les décisions de Rahim. « Je comprendrais si tu veux que je m’en aille. »

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Jeu 13 Jan - 17:27

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) Tu n’as jamais prétendu être brillant, Rahim. Déjà de ton vivant et toujours après ta première mort, malgré les diverses façons dont ton savoir s’est enrichi. Sans doute est-ce pour cette raison que tu ne parviens pas à vraiment saisir la présence de Chiranth ici et maintenant. Tu notes, en revanche, qu’ils se sont tous donné le mot, ou presque, dernièrement. Entre ta constellation – même si lui donner ce nom te semble bien risible – ta nouvelle étoile, le bordel avec Bastian et Chiranth et finalement le décès de Yixi qui se rappelle à toi de façon presque brutale … Tu as bien envie de cesser toute activité et te concentrer sur tes poteries et mosaïques. Ça a le mérite d’être relaxant et il n’y a rien de reposant à penser encore et encore combien des personnes pour qui tu dois sois disant compter ne serait-ce qu’un minimum n’en ont pas grand-chose à carrer, et d’autre pour qui tu pensais réellement compter un peu plus qu’un minimum, t’ont menti des années durant et tu ne sais pas trop quoi faire de ce dernier point.

Et si Chiranth – Madhur, mama – a toujours été particulièrement gentil à ton égard, ça n’explique pas le silence et encore moins sa présence ici et maintenant. Ou alors tu as simplement du mal à faire le lien. Pourtant, ton aîné et là, chez toi,  à t’offrir des objets qui sont vieux. Pas forcément antique, pas encore, du moins, mais anciens. Avec une main sur ton épaule et t’es un peu figé sur place, Rahim. Voilà une année où tu n’as pratiquement pas eu de contact physique avec qui que ce soit et tu réalises juste combien tu t’étais attaché à la proximité de Yixi. Ce n’est pas une réalisation très plaisante. « Non. Ces objets sont à toi de plein droit. » Ah, si c ‘est de plein droit, alors … Tu repousses cette pensée en te concentrant sur ce qu’il te dit ensuite, « J’aurais dû les confier à mon fils, il y a longtemps de cela, et ils te seraient parvenus par cette voie, mais… ça aurait apporté trop de questions, qui n’avaient pas de réponses satisfaisantes. » Tu pourrais prétendre ne pas comprendre, mais ça n’est pas le cas. « Et en dehors de tout ça, je veux que tu les aies, Rahim. Vraiment. » Tu croises les bras contre ta poitrine, une fois que ton aîné a retiré son bras et cette sensation de froid n’est pas non plus très agréable. « Vraiment ? » C’est idiot, mais tu n’arrives pas à retenir l’incrédulité dans ta voix.

Tu le regardes s’asseoir sur le bord d’un fauteuil, tandis que tu ne bouges pas vraiment, ancré sur tes pieds que tu es, « Je te dois des explications. Sur pourquoi j’ai gardé le silence si longtemps » Le bon point est que tu n’as pas vraiment besoin de poser la question alors tu hoches la tête, « J’ai longtemps pensé que c’était comme ça que je protégerais au mieux tous mes enfants, et les enfants de leurs enfants. En offrant à un accès à l’hydre et, par là, un échappatoire à la guerre. Au front. Et, pendant un temps, ça a marché. » Tu ne t’attendais pas à ça, Rahim. « Mais je suis trop vieux et les changements commencent à me prendre par surprise. Je n’ai pas vu ou je n’ai pas voulu voir le danger qui vous menaçait, toi, ta fiancée et tes parents. » Tes sourcils se froncent à la mention de ta fiancée, « Elle n’avait rien à voir avec l’hydre. » Et c’est tant mieux. Ça n’aurait pas empêché la maladie de la prendre, non plus, de toute façon. « Je vous ai mis en danger, même si c’était pour vous protéger, et j’ai donc la responsabilité de leurs morts. » Tu finis par arquer un sourcil, « Et j’ai été trop lâche pour te dire tout ça avant » Au moins en a-t-il conscience, bien que tu gardes cette remarque pour toi, « Je comprendrais si tu veux que je m’en aille. »

Tu retiens difficilement de lever les yeux au ciel, « Ça va, les chevilles ? » Tu lâches, à défaut de rouler des yeux, « Si t’es à l’origine de la famille entrant dans les rangs des Adorateurs, tu réalises que le choix d’y rester ou d’y entrer, est justement ça, un choix ? » Le libre arbitre n’est pas qu’un concept. « T’as sans doute pas oublié que ma mère à hésiter à revenir après ma naissance. » Et si tu te demandes parfois si ta vie aurait été différente, tu préfères éviter de trop y songer, « Tout comme tu n’as pas la main qui les a tué. » Ni toi, d’ailleurs. « Alors, si tu t’es fais des nœuds au cerveau à ce propos, c’est complètement con, tout en diminuant ce pour quoi ils sont morts, accessoirement. » Tu grommelles la fin, attrapant la tasse de l’autre homme en train de refroidir pour la déposer devant lui. Au moins ça te fait bouger. « Lâcheté mise à part, » tu n’as pas particulièrement envie de mâcher tes mots, notamment parce que t’en as ras la casquette de plein de chose, « je comprend pas pourquoi t’as attendu une trentaine d’années après ma mort ? » Formule un peu étrange sachant que t’es là, en train de respirer, « Je sais que j’suis pas le plus brillant, mais ça fait un moment que je me doutais d’un truc, quand même. » Tu l’informes avec un haussement d’épaules, comme si ça ne t'avait pas blessé.

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Dim 16 Jan - 18:28

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) « Elle n’avait rien à voir avec l’hydre. » C’est vrai. Elle n’a jamais eu le temps de tirer Rahim loin de cette vie ou d’y plonger avec lui, mais Chiranth imagine difficilement qu’elle fut épargnée si elle avait surmonté la maladie. Ce n’est pas le genre de dangers qui laisse des traces derrière, des gens qui peuvent réclamer vengeance et reprendre les armes. Mais soit. Il incline la tête pour marquer qu’il note bien la précision. Il n’en termine pas moins son raisonnement. C’est qu’il aurait dû donner ces explications il y a bien longtemps, tout comme il aurait dû révéler la vérité avant que toute cette situation ne s’envenime. Mais il a eu peur. Peur d’assumer enfin un deuil qu’il a porté des décennies et qui n’a fait que grandir avec chaque génération. Peur de faire face à ses propres décisions et ses erreurs. Peur, enfin, de perdre plus que la dernière trace de son amour pour Kalyani. Parce que Rahim est bien plus que ça. Rahim est le premier de ses descendants dont il est aussi proche après l’avoir personnellement aidé depuis son accès à l’immortalité. Et Rahim a bien des raisons de le maudire et de l’envoyer se faire voir sans autre forme de procès.

« Ça va, les chevilles ? » Chiranth cligne des yeux, surpris par cette réaction. Non pas qu’elle soit surprenant quand on connaît le plus jeune, mais tout de même, il ne s’attendait pas à ça pour un sujet si sérieux et si personnel. « Si t’es à l’origine de la famille entrant dans les rangs des Adorateurs, tu réalises que le choix d’y rester ou d’y entrer, est justement ça, un choix ? » Et juste comme ça, Rahim renverse le problème, balaie l’histoire pour remettre ses parents et les leurs avant à leur juste place de protagonistes. « T’as sans doute pas oublié que ma mère à hésiter à revenir après ma naissance. Tout comme tu n’as pas la main qui les a tué. Alors, si tu t’es fais des nœuds au cerveau à ce propos, c’est complètement con, tout en diminuant ce pour quoi ils sont morts, accessoirement. » Il toussote pour chasser cette impression d’étranglement, peine et soulagement mêlé sans qu’il soit capable de discerner où commence l’un et où s'arrête l’autre, sorte d’absolution bourrue donnée avec la dose de sarcasme et d’irrespect qui caractérise Rahim. Aveuglé par la douleur causé par la mort de ses descendants, il s’est laissé ronger par la culpabilité jusqu’à flirter avec l’irrespect.

Et Rahim est bien décidé à ne pas s’arrêter là, loin du gamin hésitant qui a trop peur de déranger pour dire le fond de sa pensée. Le barrage est lâché et Chiranth en prend pour son grade. Comme il le mérite. « Lâcheté mise à part, » le demi-millénaire grimace, « je comprend pas pourquoi t’as attendu une trentaine d’années après ma mort ? Je sais que j’suis pas le plus brillant, mais ça fait un moment que je me doutais d’un truc, quand même. » Cette fois il secoue la tête, se passant la main dans les cheveux dans un geste nerveux. Comment ça se fait que c’est plus difficile d’avoir cette conversation avec Rahim que celles qui ont précédé avec Adrian et Arthur ? « Lâcheté mise à part ? Je ne suis pas sûr qu’il reste grand chose, Rahim. Je me suis habitué au fil des décennies à cacher le lien de parenté pour m’assurer qu’aucun autre immortel n’aurait la mauvaise idée de se servir de vous pour m’atteindre. J’en ai même jamais rien dit à Tal. » Un petit sourire un peu triste, un peu amusé, pour celle qui restera toujours sa mère de cœur. « Même si elle a deviné d’elle-même. » Il soupire. « Je sais que j’ai merdé et que mes explications n’ont rien de satisfaisantes, mais elles sont honnêtes. Quelque chose que je te dois depuis longtemps. » Un peu d’honnêteté, à croire qu’il n’est jamais trop tard pour des nouvelles résolutions. « Je suis désolé. » Des excuses, aussi, il en doit beaucoup.

Il hésite un instant, peu sûr de ce qu’il convient ou non de faire après une telle conversation, avant de désigner ses bagages d’un mouvement de main. « Je suis venu avec d’autres cadeaux. De vrais cadeaux, pas juste des héritages de famille, si tu veux les ouvrir… » Oh, que c’est awkward, ce drôle de malaise alors que les choses étaient si simples avant. « Enfin, le genre de cadeaux qu’on s’échangeait ces dernières années. » Depuis qu’ils ont commencé ce drôle de secret santa avec Bastian et Tal, à vrai dire, aucun d’eux n’accordant d’importance particulière à la fête mais s’amusant tout de même, entre belles surprises et blagues à répétition.

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Jeu 20 Jan - 19:13

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) T’es un peu en colère, Rahim, après avoir entendu les explications de Chiranth et tu ne te cache pas en lui en faisant la remarque. Dans ta lancée, tu es témoin des changements d’expressions sur le visage du plus vieux et tu réalise qu’il y a certaines paroles que ce dernier avait sans doute besoin d’entendre. Une petite voix te souffle que ça n’excuse rien et tu tendrais à la croire. Mais tu ne penses pas t’y tenir. Pas quand Chiranth a l’air sur le point de craquer. « Lâcheté mise à part ? Je ne suis pas sûr qu’il reste grand chose, Rahim. Je me suis habitué au fil des décennies à cacher le lien de parenté pour m’assurer qu’aucun autre immortel n’aurait la mauvaise idée de se servir de vous pour m’atteindre. J’en ai même jamais rien dit à Tal. » Tu te pinces l’arrête du nez, tout en étant certain que Tal avait deviné depuis bien longtemps, « Même si elle a deviné d’elle-même. » Vous voilà au moins d’accord là-dessus, « Sauf qu’à défaut de cacher ça, tu nous as implicitement pris sous ton aile, d’une façon ou d’une autre, t’as des risques assez similaires. » Sans compter l’amitié – tu n’es plus sur de rien, sur ce point – qui vous lie. Cette explication, elle est encore plus fumeuse que les autres, mais passons.

« Je sais que j’ai merdé et que mes explications n’ont rien de satisfaisantes, mais elles sont honnêtes. Quelque chose que je te dois depuis longtemps. » Les bras croisés contre ta poitrine, t’es plus ou moins d’accord sur ce point, « Je suis désolé. » Passant un main dans tes cheveux, tu te sens un peu surexposé soudainement et incertain sur ce qu’il serait adéquate de répondre, mais Chiranth reprend, « Je suis venu avec d’autres cadeaux. De vrais cadeaux, pas juste des héritages de famille, si tu veux les ouvrir… » Tu clignes des yeux, « Enfin, le genre de cadeaux qu’on s’échangeait ces dernières années. » Ça fait beaucoup de cadeaux en une journée, ça sent l’arnaque. Tu soupires, avant d’avancer à côté de l’autre homme, sur l’épaule duquel tu pose une main et serre un peu, « Je suis désolée pour ta famille. » Tu lâches doucement, sincèrement et en Hindi. Tu sais que tu ne remplaceras jamais ces personnes, que tu ne connais qu’en tant qu’arrière parents dans ta famille, mais tu as au moins le mérite d’être là, ça doit compter juste un petit peu, non ? Puis, tu comprends, aussi, à une échelle moindre, certes, ce que c’est, de perdre ceux qu’on aime. Tu lâches l’épaule, marmonnant que tu reviens. Ce que tu fais rapidement, en tenant un sac que tu déposes près de l’homme. « C’était pas parce que je t’ai déçu, alors. » Tu marmonnes, ressassant tout ce qui s’est dit depuis l’arrivée de Chiranth. Tu as un peu besoin d’être certain sur ce point.

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Mar 25 Jan - 16:42

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) « Sauf qu’à défaut de cacher ça, tu nous as implicitement pris sous ton aile, d’une façon ou d’une autre, t’as des risques assez similaires. » Rahim a toujours été un gamin perspicace, mais peut-être que d’être resté loin de l’Ordre pendant un moment lui fait perdre de vue certaines choses. Chiranth a un petit sourire amer. « Parce que tu penses vraiment qu’à l’Ordre la plupart des immortels voient ça comme de l’attachement et non pas comme de l'endoctrinement ? A la limite, pourquoi pas un côté possessif car chacun cultive son petit réseau de fidèles adorateurs en qui ils ont plus confiance que d’autres… » Les Adorateurs ont beau avoir des devoirs envers tous les immortels, un immortel ne sera jamais aussi à l’aise qu’avec une famille qui lui répond depuis des générations. Les trahisons vont si vite qu’il est toujours stressant de travailler à l’improviste dans une ville inconnue où l’on se retrouve à devoir compter sur des adorateurs proches de ses ennemis. « Et je suis encore en train de me justifier », soupire-t-il. « Désolé, Rahim. Quoiqu’il en soit et quelles que furent mes raisons, ça ne change rien pour toi, au fond. » Et encore moins pour ses parents, une douleur qui restera toujours aussi vive. « Je m’excuse, sincèrement. » Il a envie, bien sûr, que Rahim comprenne ses motivations, mais c’est un besoin égoïste, un qui n’aidera que lui et pas le jeune homme qui lui fait face. Il a dit qu’il mettait Rahim en premier pour de bon, cette fois-ci, alors il ne va pas gâcher une nouvelle chance de faire les choses correctement.

La main sur son épaule le prend un peu par surprise. Un éclat de vulnérabilité danse dans ses yeux, écho parfait à l’air on ne peut plus perdu et incertain du gamin. « Je suis désolée pour ta famille.» Il a un petit sourire vide. C’est si facile de voir Kalyani et de l’entendre dire ces mêmes mots alors qu’ils venaient à peine de se rencontrer et qu’il avait dû lui expliquer n’avoir personne à retourner voir au village. Ils en ont fondé une, de famille, une belle et épanouie, qu’il a regardé grandir de loin. « Pour notre famille. » Il rectifie gentiment, dans la même langue. Fini les conneries. Rahim a perdu tout autant que lui. Plus important encore : Rahim n’est pas seul, malgré ce qu’il croit. Et comme Rahim s’en va chercher quelque chose, il en profite pour sortir les cadeaux emballés soigneusement : chaussettes ridicules, bouillotte adorable en forme de raton laveur, nouveau jeu vidéo qui fait fureur même si Chiranth n’y connait rien et un essaie maladroit de poterie lors d’un atelier à New York durant lequel lui et Adrian se sont bien amusé. Ce n’est pas grand chose, mais il espère que ça plaira. Il est presque surpris quand Rahim revient avec un sac. « Qu’est-ce que c’est ? » Mais sa curiosité est vite mise de côté. « C’était pas parce que je t’ai déçu, alors. » « Quoi ? » La question lui échappe dans un souffle, à peine plus d’un gémissement peiné. Il repense à Adrian et la peur qu’il avait de se voir laisser derrière, à Arthur et la douleur que sa fausse mort a provoqué, mais à la possibilité de lui exprimer à quel point il a toujours été fier de lui… Il a pu donner ça à un adolescent paumé et en colère, mais pas à son propre descendant ? Chiranth fait fi de toute retenue, plus connu pour son impulsivité qu’autre chose, et il prend Rahim dans ses bras comme il a tant de fois voulu le faire. Un vrai câlin, enfin. « C’est bien quelque chose que tu n’as jamais su faire, Rahim, me décevoir. » Il a un rire, mi-étouffé, mi-attristé. « Si tu savais comme j’ai toujours été fier de toi, de ta curiosité, de ta perspicacité et de ta putain de répartie. » Ce n’est pas Rahim qui l’a déçu, il est bien assez grand pour se décevoir tout seul, Chiranth.

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Mer 26 Jan - 14:51

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) « Parce que tu penses vraiment qu’à l’Ordre la plupart des immortels voient ça comme de l’attachement et non pas comme de l'endoctrinement ? A la limite, pourquoi pas un côté possessif car chacun cultive son petit réseau de fidèles adorateurs en qui ils ont plus confiance que d’autres… » Tu grimaces, Rahim. T’as tendance à oublier cet aspect-là, l’enfouir bien profondément dans ton esprit et fermer à double tour la clés la porte. Pourtant, les paroles de Chiranth la rouvre sans que tu lui en donnes l’autorisation. « Entre eux et les enfants qui voit les humains comme des petites choses mignonnes et fragiles ... »  Tu marmonnes en haussant les épaules. Certains immortels ont une vision bien étrange des êtres humains. Mais ce n’est pas vraiment le sujet de la conversation, « Et je suis encore en train de me justifier. Désolé, Rahim. Quoiqu’il en soit et quelles que furent mes raisons, ça ne change rien pour toi, au fond. » Tu ne peux rien répondre à ça, parce que c’est vrai, dans le fond. Mais tu ne vois pas le lancer au visage de Chiranth. « Je m’excuse, sincèrement. » Ça fait longtemps qu’on ne t’a pas présenter des excuses de façon si sincère et ça te laisse une sensation étrange. Alors tu passes une main dans tes cheveux et hoche la tête, « Okay. »  T’as une grimace aussi, conscient que ton manque d’éloquence ne doit pas jouer en ta faveur.

Mais t’as pas les mots, Rahim, pour mettre le doigt sur tout ce qui se passe dans ta tête, « Pour notre famille. » Tu clignes des yeux face à cette correction. Ça en dit bien plus que des aveux prononcés à demi-mots. Ça te trouble un peu aussi, alors la distraction d’apporter un truc est la bienvenue. Bastian à d’ailleurs l’audace de t’envoyer un message à ce moment-là et ça te fait tout remettre en question, durant quelques secondes, avant de retourner dans la pièce a vivre, « Qu’est-ce que c’est ? » Les sourcils froncés, « Tu verras. »  Tu marmonnes en guise de réponse, avant de faire une autre remarque, prononcées sans que tu n’y fasses trop attention, « Quoi ? » Tu réalises à cet instant ce que t’as dit et tu penses arrêter de respirer quand Chiranth dans ses bras, « C’est bien quelque chose que tu n’as jamais su faire, Rahim, me décevoir. » T’essaie d’ignorer la boule dans ta gorge, mais le plus vieux ne te rend pas la tâche facile, « Si tu savais comme j’ai toujours été fier de toi, de ta curiosité, de ta perspicacité et de ta putain de répartie. » Tu dois prendre une respiration à un moment et t’as toujours été du genre tactile, donc c’est facile de se laisser aller contre Chiranth, alors que ses mots rappassent dans ton esprit, encore et encore, jusqu’à ce que tes épaules soient secouées en même moment où le sanglot prend le dessus sur la retenue. Tu n’as jamais été aussi seul que cette année, Rahim, mais t’as du prendre sur toi pour accueillir une nouvelle étoile, alors que celle ayant toujours été là pour toi t’as quitté, et t’as beau avoir rencontrer les autres membres de ta constellation, tu ne t’es jamais senti aussi seul. Et t’es pas une personne sachant très bien gérer la solitude, Rahim. Tu t’es accroché à Damian, Madhur et Tal après ta première mort, puis à Yixi et t’être retrouvé sans plus personnes – du moins, le ressentit – c’est comme avoir perdu tout tes repères. Et c’est pas entièrement faux et ça a quelque chose de terrifiant. Dans ta tête, c’est le bordel et tu t’accroches de nouveau à Chiranth, littéralement, alors qu’il y a tout un pan de ton chagrin qui s’écoule silencieusement, alors que tu marmonnes de façon saccadées certaines de ces pensées. Combien t’as pensé que t’avais merdé quelque part (et c’est très probable), qu’il t’en voulait d’avoir survécu à tes parents et il aurait préféré sans doute que l’un d’autre eux soit à ta place aujourd’hui. Tu ne lâches peut-être pas tout ce que t’as sur le cœur, Rahim, mais t’en es pas loin.

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Jeu 27 Jan - 18:16

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) Il y a bien deux trois phrases échangées au sujet des factions, mais rien qui ne soit bien important. Rien qui ne soit bien nouveau. C’est juste un cadre familier, des plaintes souvent ressassées… Bref une discussion sur la politique, comme il y en a toujours aux rendez-vous de famille. Seulement ça plante le décor et donne un semblant de normalité à une discussion qui ne l’est pas vraiment. Elle a trop tardé à venir. Chiranth ne peut s’en prendre qu’à lui alors il finit par fermer son clapet et faire ce pour quoi il était venu : s’excuser. Ce n’est pas dit que Rahim accepte le sentiment et c’est bien son droit, Chiranth se l’est répété des centaines de fois durant le trajet en avion. Angoisse qui a vite chassé l’agréable parenthèses des retrouvailles avec Arthur, qui le tenaille au cœur alors même que les morts sortent enfin. « Okay. » Deux syllabes qui le prennent par surprise. Deux syllabes qui signifie qu’il peut rester un peu plus longtemps même si tout est loin d’être réglé. C’est un début. Il va falloir faire d’autres efforts et avoir d’autres discussions difficiles, mais la porte ne lui est pas claquée au nez comme il l’a tant redouté.

Chiranth ne pensait juste pas que les discussions difficiles allaient arriver aussi vite et aussi brutalement. Sans même bien saisir pourquoi, il se retrouve à serrer son gosse dans les bras - enfin - et à caresser son dos en rythme avec les sanglots. A écouter une avalanche de mots. Il déteste chacune de ces peurs ainsi déterrées, chacun de ces manquements imaginaires confessés et, plus que tout, c’est lui-même qu’il déteste pour ne pas avoir vu cette vulnérabilité à fleur de peau. Il aurait dû être là pour Rahim. Chiranth- Dev- Sujah- il ne sait même plus et est-ce que ça a jamais eu la moindre importance ? Même visage hors du temps et mêmes casseroles qu’il traîne derrière lui en blessant ceux autour de lui. Il les guide lentement vers le canapé, sans desserrer son étreinte, et les fait s'asseoir tout en murmurant des mots calmes. Rahim est important, plus qu’il ne le sait, et Rahim est aimé. Par lui, pour commencer. Mais aussi par Bastian. Et par Tal en son temps. « Si j’ai un regret, c’est de ne pas avoir pu les sauver », confesse-t-il au sujet des parents de Rahim. Ses enfants qui sont morts horriblement et dont les visages le hantent, peine encore fraîche dans sa mémoire centenaire. « De ne pas avoir pu vous protéger. Mais, toi, Rahim, tu n’as jamais été un de mes regrets. Tu ne sais pas à quel point tu m’as sauvé en revenant à la vie. En me donnant une raison de ne pas me laisser aller au chagrin de les avoir perdus parce qu’il fallait qu’on soit là pour toi, pour guider tes premiers pas d’immortels. » Un petit rire chagriné. « Pour perpétuer l’amour que tes parents avaient pour toi. » Et ne pas laisser mourir cette part d’eux avec le reste. Et il murmure d’autres choses encore, des souvenirs plus lointains de l’enfant souriant et maladroit qui l’appelait Mama et lui montrait ses bulletins de classe. Il a de quoi combler le silence pour cent, Chiranth, pour tout le temps qu’il faudra pour que Rahim épanche sa peine et commence à panser ses blessures.

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Sam 29 Jan - 17:26

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) Quand tu auras repris contenance, tu seras plutôt horrifié d’avoir ainsi craqué, de t’être ainsi confié sur des pensées toujours conservées au chaud dans ta tête, jamais énoncées à voix haute. Ça commence juste à faire trop longtemps, qu’elles habitent ton esprit, bien plus bruyantes depuis le décès de Yixi. C’est embarrassant qu’il ait simplement fallu un simple étreinte pour que tu craques, mais chacun a ses limites et tu venais d’atteindre les tiennes. T’as a peine conscience que Chiranth vous fait avancer et peut-être t’agrippes-tu un peu plus à lui sous crainte de le voir s’éloigner – c’est con, t’es as conscience ; enfin vaguement, dans le cas présent. Tes sanglots ainsi que tes paroles ne sont pas illimités cependant, alors le silence finit par régner alors que tu reprends tes esprits et t’ignores un peu quoi faire de ta personne, donc tu décides de ne pas bouger, « Si j’ai un regret, c’est de ne pas avoir pu les sauver » L’aveu n’est pas surprenant, tu ne peux même pas imaginer ce que peux ressentir l’immortel, d’avoir vu sa famille s’éteindre ainsi. Pour qu’il ne reste que lui. Certainement un bel exemple de déception, quoiqu’il puisse en dire. « Je suis pas arrivé assez vite. » Tu murmures. T’as simplement trouvé leur corps encore tiède et y penser te fait frissonner, alors que Chiranth continue, « De ne pas avoir pu vous protéger. Mais, toi, Rahim, tu n’as jamais été un de mes regrets. Tu ne sais pas à quel point tu m’as sauvé en revenant à la vie. En me donnant une raison de ne pas me laisser aller au chagrin de les avoir perdus parce qu’il fallait qu’on soit là pour toi, pour guider tes premiers pas d’immortels. » T’as un peu du mal à concevoir que Chiranth ait pu avoir besoin de sauvetage, pas quand il a toute sa constellation derrière lui et surtout, que ce soit toi qui puisse avoir eu une quelconque action salvatrice. « Pour perpétuer l’amour que tes parents avaient pour toi. » Tu te mords la lèvre, fermant les yeux fort, l’absence de tes parents, elle est encore bien forte, t’es pas suffisamment vieux encore, pour qu’il en sois autrement.

T’as un reniflement amusé à l’une des anecdotes énoncées par la suite, souvenirs partagés de quand tu n’étais qu’un gamin des souvenirs devenu un peu flou avec le temps qui passe, « J’arrive pas à croire que tu te souviennes de ça. » Tu lui fais remarquer lorsqu’il est question de la mosaïque à même le sol de la maison, où t’avais même pas attendu l’autorisation pour attraper Madhur par la main et le forcer à le suivre jusqu’à l’entrée, à peine réveillé de ta sieste, pied nu et le cheveux en pétard, pour lui montrer l’œuvre d’art. Tu prends un inspiration avant de t’éloigner un peu, essuyant ton visage avec la manche de ton pull et attrapant un mouchoir. C’est peu gracieux, mais il faut ce qu’il faut. « Désolé. » Tu marmonnes enfin, évitant de tourner la tête pour ne pas croiser le regard de l’autre homme, te sentant encore plus idiots qu’à l’ordinaire.

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Chiranth Pasavan
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(#) Re: You can count on family | Rahim    Mar 1 Fév - 15:05

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) Le temps tarit les larmes, celles qui ont pourtant déjà trop tardé à sortir, qui ont été ravalées à de multiples reprises et que Chiranth n’a pas su voir derrière les piques de plus en plus sarcastiques et agressives de son descendant. Une étreinte, un peu de chaleur humaine et des souvenirs partagés… Rahim n’en demandait pourtant pas beaucoup. Maintenant qu’il le sait, c’est promis, Chiranth fera son possible pour le lui donner. « J’arrive pas à croire que tu te souviennes de ça. » Petit sourire mi-figue mi-raisin pour un souvenir tendre qui reste un peu douloureux pour eux deux. « Bien sûr que je me souviens. Je suis désolé de t’avoir fait autant douter, mais tu as toujours été important pour moi, Rahim. Depuis le début. » Depuis qu’il a appris que sa mère était enceinte. Depuis qu’il a eu l’opportunité de tenir un bébé dans ses bras. Depuis bien avant que Chiranth apprenne par ses visions qu’il deviendrait un jour immortel. Rahim est important et l’a toujours été, un point c’est tout. « Désolé. » Il fouille dans ses poches pour en sortir un paquet de mouchoirs qu’il tend au plus jeune après en avoir sorti un pour lui-même. « Ne t’en fais pas. Je pense qu’on en avait besoin tous les deux. » A force d’être forts et de pousser le deuil loin, il leur revient dessus avec une vengeance. « Je vais nous faire un peu de thé, ça nous fera du bien. » Il serre une dernière fois l’épaule de Rahim avant de s’éloigner pour leur préparer deux mugs et reprendre une certaine contenance.

Ça ne l’empêche pas de parler alors qu’il s’active. « J’espère que tes cadeaux te plairont. Et si jamais tu veux en savoir plus sur la dague et la bague, je pourrais te raconter leur histoire un autre soir. » C’est presque une question parce que Chiranth n’est pas certain que ce soit important à dire, mais il sait aussi que ce n’est pas à lui de choisir ce qui est ou n’est pas important aux yeux de Rahim, surtout quand cela touche à la famille. Il sait aussi que, glisser dans les cadeaux, il y a une enveloppe qui contient des billets d’avion pour Tahiti et il ignore encore comment son descendant va réagir. Si ça se trouve, c’est vraiment idiot comme idée, mais il a envie de l’avoir avec lui pour la réunion de sa constellation. Pour lui donner un endroit où il sera accepté et choyé et dont il l’a trop longtemps privé en ne le présentant pas comme il se doit aux autres. Sans oublier qu’il y aura aussi Arthur et donc Rahim ne devrait pas se sentir trop seul, pas vrai ? Il revient en posant sur la table les mugs de thé et en adressant un petit sourire encourageant à son descendant.

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Mer 23 Fév - 9:01

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) Tu ne t’attendais certainement pas à la tournure de cette journée, encore moins à ce qui s’ensuit depuis l’arrivée de Chiranth. T’en perds tous tes repères, mais s’agit-il là d’une si mauvaise chose ? Tu n’as jamais récalcitrant à voir une nouvelle porte s’ouvrant devant toi, si ? Car c’est de ça, dont il s’agit. Une porte et ça ne tient qu’à toi de faire un pas dans cette direction. Ou non, après tout. Le choix reste tien, pour une fois. Même s’il est déjà fait, ce choix, dans le fond. Tu n’aurais pas craqué dans le bras de Chiranth, autrement. Chiranth à la mémoire plutôt vive, « Bien sûr que je me souviens. Je suis désolé de t’avoir fait autant douter, mais tu as toujours été important pour moi, Rahim. Depuis le début. » Une part de toi voudrait en douter, Rahim, sauf que tu ne décèles aucun mensonge dans la voix de l’autre immortel. Simplement une honnêteté désarmante, à laquelle tu es, en fin de compte, déjà un peu habitué. Ça te touche encore plus personnellement, cette fois, maintenant que les masques sont tombés. « Ne t’en fais pas. Je pense qu’on en avait besoin tous les deux. » Du revers de la main, t’essuies ton visage alors que tu adresses une sorte de sourire ; timide et petit, mais bien là. « Merci. » Dis-tu en te saisissant du mouchoir et tu te détournes légèrement afin de te moucher. « Je vais nous faire un peu de thé, ça nous fera du bien. » Tu hoches la tête, te levant à ton tour afin de jeter le mouchoir usagé. « J’en ai reçu un, tu devrais l’aimer aussi. » Tu marmonnes en pointant du doigt la boîte en question, présent d’Adrian, alors que le chemin de la salle de bain pour te rafraîchir le visage.

C’est rapide et t’es déjà de retour, « J’espère que tes cadeaux te plairont. Et si jamais tu veux en savoir plus sur la dague et la bague, je pourrais te raconter leur histoire un autre soir. » Tu clignes des yeux, « Tu repars quand ? » Tu ignores à quel autre soir il fait référence, alors ça te rend un peu plus confus, alors que tu apportes l’assiette pleine de cookies sur la table basse. Tu le remercies quand il revient avec les tasses de thé, « J’espère que ça te plaira aussi. » Tu lâches en pointant du doigt le sac apporté un peu plus tôt, ignorant cette stupide crainte dans l’optique où ça ne plairait pas. Te saisissant de la tasse, tu en prends une gorgée, satisfait des saveurs qui emplissent ton palais. « Tu peux regarder si tu veux. » Après tout, t’as déjà eu la bague et la dague et s’il s’agit "juste" d’un héritage de famille. Alors à Chiranth d’ouvrir ce que tu lui as préparé. C’est loin de briller par l’originalité, hormis pour le service en poterie, qui prend en compte tasses et bols, ainsi qu’une assiette simple et une creuse, le tout avec de la mosaïque incorporée de façon fine. Tu lui as pris un livre, aussi. Un recueil de poèmes en Hindi que t’as dégoté dans une brocante, par le plus grand de tous les hasards et tu t’es dit que ça pourrait éventuellement plaire à Chiranth. Tu voulais y glisser des cookies, mais ces derniers sont sur la table.

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Sam 5 Mar - 13:45

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) C’est stupide que de parler thé après un moment si fort en émotions, mais, parfois, les petites choses familières sont celles auxquelles on peut se raccrocher. Le thé en est l’exemple parfait. Boisson chaude pour lutter contre l’hiver canadien et conviviale pour combler la distance que Chiranth a si longtemps entretenue entre eux. « J’en ai reçu un, tu devrais l’aimer aussi. » Curieux, il va regarder dans la direction que Rahim pointe du doigt et, parmi les boîtes qu’il connaît déjà, il y a effectivement une petite nouvelle. Mais pas si nouvelle que ça pour lui, songe-t-il avec douceur. « J’aime bien, oui », confirme-t-il simplement en songeant à Adrian et aux tasses ingérés dans l’appartement new yorkais. « C’est ce que tu voudras, toi aussi ? » Chiranth hausse la voix pour que Rahim puisse l’entendre même s’il n’est plus dans la même pièce. Il préfère être sûr et certain plutôt que de faire une gaffe en sélectionnant un thé que le plus jeune n’apprécie que moyennement pour ce qui pourrait aussi bien être une réelle offrande de paix.

« Tu repars quand ? » Ah. Oui, certes, il n’a toujours pas eu l’occasion de développer un peu plus sur tout ce qu’il a à dire. Avec une grimace désolée, il répond. « Dans quelques jours, j’ai un engagement pour le réveillon du nouvel an. Je me demandais d’ailleurs si tu étais libre de ton côté ? » Qui ne tente rien n’a rien, pas vrai ? Et ça parait le bon moment pour poser la question plutôt que d’attendre que Rahim découvre enfin les billets d’avion glissés dans ses cadeaux. Chiranth sait qu’il vaut mieux éviter de trop pousser sa fibre théâtrale avec son descendant. « D’ailleurs je ne savais pas si tu préférerais que je réserve une chambre d'hôtel ou quoi, alors hésite pas à me dire s’il faut que je regarde sur internet pour ça… » Cela étant dit, ils se retrouvent de nouveau dans les fauteuils, proches l’un de l’autre, chacun avec une tasse fumante entre les mains. Chiranth ne boit pas encore, profitant juste de la chaleur qui chasse enfin le froid qui avait envahi ses doigts. « J’espère que ça te plaira aussi. » Un petit sourire flotte sur ses lèvres, mi-amusé mi-attendri, alors que Rahim pointe de nouveau du doigt. Il faisait beaucoup ça quand il était encore un enfant, habitué à se faire comprendre sans avoir toujours besoin de mots précis.

Chiranth hoche tout de même de la tête. D’une, il sait que Rahim est doué d’un point de vue cadeau, à ne jamais trop se louper. De deux, « ça me fait déjà très plaisir que tu aies pensé à moi après… après tout ça. » Oui, de deux, Chiranth ne s’attendait pas vraiment à recevoir des cadeaux de la part de Rahim après le fiasco qui a fait exploser la vérité. « Tu peux regarder si tu veux. » De nouveau, un hochement de tête, et il commence à déballer les présents avec soin, essayant en vain de cacher à quel point ces gestes de bonne volonté l’émeuvent. Il sourit devant un sachet de thé et un mélange pour chocolat chaud, fait un joli “oh” devant le recueil de poèmes, allant jusqu’à l’ouvrir pour découvrir quelques vers et effleurer les pages des doigts. Il lit quelques lignes à voix haute, la mélancolie claire dans son ton et sa voix. « Ta grand-mère aimait beaucoup ce poète », confesse-t-il à peine plus haut qu’un murmure, hésitant encore sur ce qu’il doit dire et ce qu’il doit taire. Rahim le lui apprendra. Le dernier cadeau est le plus volumineux et le plus impressionnant. Et non, Chiranth n’a pas de nouvelles larmes aux yeux, pas du tout, et de toute façon ça ne regarde que lui si c’est le cas. « C’est magnifique, Rahim. Tu as vraiment un don avec la mosaïque. Merci. Vraiment. » C’est étrange comme la vie est faite, n’est-ce pas ? Il donne des objets ancestraux ; il reçoit le produit de l’artisanat de son descendant.

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Mer 9 Mar - 9:26

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) La perspective d’un thé, ne serait-ce que pour être capable de faire quelque chose de ses mains te réjouit, tandis tu te passes de l’eau fraîche sur le visage. « J’aime bien, oui » La voix du plus vieux te parvient et tu en es soulagé et une part de toi trouve ça stupide car, dans le pire des cas, il y a suffisamment de choix pour convenir aux goûts de Chiranth, « C’est ce que tu voudras, toi aussi ? » Tu hoches la tête, conscient après coup d’un simple fait : Chiranth ne peut pas te voir, « S’il te plaît, oui ! » Hèles-tu, après t’être essuyé le visage et tu le rejoins ensuite dans la grande pièce à côté. Sauf qu’il te rend confus par les autres paroles prononcées, alors tu demandes des explications à ce sujet, « Dans quelques jours, j’ai un engagement pour le réveillon du nouvel an. Je me demandais d’ailleurs si tu étais libre de ton côté ? » Tu clignes des yeux, la question te prenant par surprise, « Euh, oui ? » Toujours le ton interrogatif, tu commences à fatiguer d’avoir l’air d’un tel idiot à chaque prise de parole. Tu passes une main dans tes cheveux, « Avec qui ? » La question est légitime et tu te félicite enfin d’en poser une intelligente. Ou du moins, légèrement moins conne. « D’ailleurs je ne savais pas si tu préférerais que je réserve une chambre d'hôtel ou quoi, alors hésite pas à me dire s’il faut que je regarde sur internet pour ça… » Tes sourcils se froncent l’espace de quelques secondes, après quoi tu hoches les épaules, « T’es le bienvenue ici. » Ça a toujours été le cas, tu ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant – si tu peux voir pourquoi, mais tu n’es pas comme ça, Rahim. « Mais c’est comme tu veux. » Tu ajoutes en marmonnant. Chiranth choisira ce qui le rendra le plus à l’aise.

De nouveau installé, tu espères lui faire comprendre facilement qu’il peut ouvrir ce que tu viens d’apporter, « ça me fait déjà très plaisir que tu aies pensé à moi après… après tout ça. » Tu ne te voyais pas changer une habitude de plusieurs années déjà et tu avais commencé à t’y mettre avant même que cette journée ait lieu et comme tu ne penses pas qu’il soit très courtois de rétorquer ceci, tu hausse les épaules, « Je peux les reprendre, si tu veux. » Marmonnes-tu, pas le moins du monde sérieux, mais laissant une porte de sortie à ton aîné s’il le souhaite. Porte de sortie qu’il ne saisit pas, car bientôt tu l’observes en train de tout ouvrir délicatement et tu réalises que Chiranth a toujours porté un énorme soin à n’importe lequel des présents que tu as pu lui faire par le passé, de ta vie de mortel à aujourd’hui. Tu as un petit sourire quand il lit à voix haute un poème. On parle de la poésie française, mais tu penses qu’ils n’ont jamais entendu de la poésie Hindou. Leurs pertes, « Ta grand-mère aimait beaucoup ce poète » La tête penchée sur le côté, tu n’as pas manqué ce murmure, « Laquelle ? » Tu le questionnes, l’hésitation présente dans ce murmure alors que tu te fustiges. Peut-être n’aurais-tu pas dû l’ouvrir. Mais Chiranth t’as aussi invité à poser une question ou deux … Au moins tu es distrait par la suite de ce qu’il déballe, ça t’auras pris le plus de temps et tu peux prétendre à connaître l’autre immortel suffisamment pour savoir qu’il apprécie ce qu’il voit. C’est au moins ça, « C’est magnifique, Rahim. Tu as vraiment un don avec la mosaïque. Merci. Vraiment. » T’as un petit sourire, Rahim. T’es un peu fier, aussi, parce que tu aimes la mosaïque et la poterie. Et tu aimes encore plus avoir cette activité qui te lie à tes parents. « J’ai pas de mérite, je fais ça depuis toujours. » Enfin le concept de toujours face un homme de plus de cinq cent ans est risible, mais il s’agit néanmoins de la vérité. « Mais je suis content que ça te plaise. » Tu n’as pas toujours l’occasion de faire de telles pièces. « Ils peuvent aller au lave-vaisselle, mais pas au micro-onde. » Ton nez se plisse à la mention de ce dernier qui détruit toute saveur aux aliments réchauffés.

Et peut-être que tu as suffisamment fait attendre ton aîné aussi. Alors après une gorgée de thé et avoir croqué dans un cookie, tu t’occupes enfin de ce qu’a ramené Chiranth et le premier paquet te fait renifler avec amusement. La bouillotte est adorable, tu ne le nieras pas. « Quelque chose me dit que tu t’en es pris une aussi. » Le froid et Chiranth, une longue histoire. Calmement et sans précipitation, tu ouvres la suite et tes épaules se secouent alors que tu vois les chaussettes absolument immondes. Chaussettes que tu porteras dès qu’elles auront été lavées pour la première fois. Le jeu vidéo te fait arquer un sourcil et tu prends le temps de lire chaque mot, maintenant que tu l’as entre les mains, « Il y a un mode multijoueur, si jamais t’as envie de l’essayer aussi. » Tu ignores où te positionner après tout ça, mais t’essaies. Parce que Chiranth essaie aussi et ça doit compter pour quelque chose, non ? Quant au tout dernier, il te touche beaucoup plus que les autres, simplement parce que tu sais combien ça peut être compliqué et tu pratiques la poterie depuis suffisamment longtemps pour reconnaître les hésitations, mais c’est pas ce qui compte. Ce qui compte, c’est la signature en dessous. Tu reconnais les lignes de cette langue que vous partagez. L’immortel a pris le temps de créer ce bol de ses mains – bol ou tasse, il y a une anse, mais t’es pas trop sûr. Les couleurs sont chaleureuses, aussi « Merci. Je l’aime beaucoup. » Tu relèves la tête pour adresser un sourire, petit certes, mais sincère, à ton aîné. Délicatement tu le poses sur la table alors que tu arranges un peu toutes ces nouvelles affaires et c’est à ce moment-là que tu vois l’enveloppe. Enveloppe que tu ouvres en arquant un sourcil, « Tahiti ? » Et les paroles d’un peu plus tôt te reviennent en tête, « Pour le nouvel an ? » Question peut-être un peu con, mais on ne sait jamais.

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Dim 13 Mar - 15:45

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) Il aurait préféré aborder le sujet du nouvel an différemment, mais il se fait vite une raison une fois mis devant l’évidence. La surprise ne sera pas telle qu’il l’a imaginée. Soit. Ce n’est pas ça qui compte pas vrai ? Ce qui compte, se répète-t-il, c’est l’opportunité de présenter son descendant aux autres personnes si chères à son cœur. Si Rahim en a l’occasion et l’envie, bien entendu.  « Euh, oui ? Avec qui ? » Il pince les lèvres. Il ne sait pas trop s’il doit s’estimer heureux que Rahim soit libre ou triste pour lui. Il ne sait pas non plus s’il est ravi de répondre à sa question ou anxieux. Quel drôle de tour lui jouent ses émotions ! « Ma constellation. Enfin, le reste d’entre eux. Je… » Il lui offre un petit sourire hésitant, et se frotte l’arrière de la tête. « J’aimerais bien te les présenter. » Il y a souvent pensé, en toute honnêteté. Si Bastian n’avait pas été au courant de tout et là pour l’épauler et partager l’amitié de Rahim, il aurait sûrement craqué. De temps en temps, il imagine la douce Maïa s’ouvrir un peu face à l’empathie du garçon, rire de son cynisme si marqué et de la tendresse qui se cache derrière. Aloysius se foutrait sans doute de Chiranth en pointant que son descendant le dépasse d’une tête. Chiranth l’a privé de tellement de choses pendant si longtemps… Il cache son malaise en enchaînant sur la question du logement pour ces quelques nuits qui suivent. « T’es le bienvenue ici. Mais c’est comme tu veux. » Il hoche aussitôt la tête. « Ce sera parfait. Merci. » Il est le bienvenu. C’est plus qu’il n’a osé l’espérer, à vrai dire, et ça lui réchauffe le cœur.

Tout comme les présents sélectionnés avec soin par Rahim, notamment le recueil de poésies. « Laquelle ? » Chiranth ne se départit pas de son sourire nostalgique et répond avec douceur, un peu rassuré par la question. Il n’a pas fait un mauvais pas en évoquant ce souvenir. « La mère de ton père. » Il pose doucement le livre. C’est un objet qu’il chérira, sans surprise. Tout comme la poterie qui suit. Il secoue la tête avec un léger agacement quand Rahim répond à son compliment par un peu trop de modestie. « Dans ce cas-là personne n’a jamais de mérite, hein. Le vrai talent vient du travail : personne ne fait rien de bon ou de beau sans expérience. Et ce que tu fais est très beau, alors s’il te plait, arrête de dénigrer le fruit de ton travail. » Pas sûr que cet argument suffise avec une telle tête de mule, mais Chiranth compte bien le répéter si besoin. « Et noté pour le micro-ondes. J’en prendrai soin, promis ! » Faire autrement serait un sacrilège contre le lien qui les unit.

Les paquets cadeaux mis de côté, Chiranth encourage enfin Rahim à ouvrir ses présents à son tour. Il prend plaisir à regarder l’amusement de son descendant. « Comme si je n’étais pas déjà équipé à ce niveau-là », renifle-t-il aussi en référence à la bouillotte. La sienne n’est peut-être pas aussi mignonne que celle du gamin, mais c’est bien là la seule différence. Tant qu’elle chauffe, Chiranth n’en demande pas plus.  « Il y a un mode multijoueur, si jamais t’as envie de l’essayer aussi. » Il cligne des yeux, un peu surpris par l’offre, car il ne touche pas beaucoup aux consoles, il doit bien l’avouer. « Si tu as suffisamment de patience pour me voir apprendre, ce serait avec plaisir oui ! » C’est une façon de passer du temps ensemble, mais lorsqu’ils sont loin, et si Chiranth ne souffre pas autant de solitude que Rahim, il doit avouer que ça fait longtemps qu’il regrette ne pas avoir ce lien familial entre eux. Peut-être est-ce un autre pas vers là ? En tout cas, il ne sera pas dit qu’il ne tente rien pour apprendre des passions et centres d’intérêt de son descendant, comme le prouve sa piètre tentative de poterie. Well. Sa meilleure tentative. « Merci. Je l’aime beaucoup. » Il accepte les mots avec un sourire ravi. « Je ferai mieux l’année prochaine», promet-il quand même, « et encore mieux celle d’après. Jusqu’à temps que tu aies une tasse décente. » S’il n’est pas particulièrement doué, il ne manque pas de temps pour apprendre et il compte bien mettre cet avantage à profit. Rahim est prévenu. Et, enfin, il ouvre l’enveloppe qui contient le billet d’avion. « Tahiti ? Pour le nouvel an ? » L’hésitation est de retour, même si le sourire ne disparaît pas complètement. « Si ça te tente toujours, oui. On se retrouve généralement dans des endroits chauds du globe, c’est plus agréable pour tout le monde. Qu’est-ce que tu en penses ? »

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Lun 28 Mar - 9:24

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) « Ma constellation. Enfin, le reste d’entre eux. Je… » Tu penches la tête sur le côté, Rahim, curieux, « J’aimerais bien te les présenter. » Tu arques un sourcil, un semblant d’amusement passant sur ton visage, incapable que tu es de le retenir, malgré la tension passée, « Tu veux dire, il n’y a pas que Bastian ? » Mais quelle énorme surprise, vraiment, tu ne l’aurais pas venu venir, celle-là. C’est à moitié vrai, d’ailleurs. Tu n’as pas vu venir cette journée si cette proposition. « T’es sûr ? » Il n’y a pas de mal à laisser une porte de sortie. La dernière chose que tu veux, c’est qu’on t’en veuille pour l’éternité – ou presque. Tu sembles poser ce genre de question un peu trop fréquemment. Du moins, c’est l’impression que tu as, alors que tu viens, une nouvelle fois, de proposer une option supplémentaire à Chiranth, sur l’endroit où il veut passer la nuit, « Ce sera parfait. Merci. » Un petit sourire, hésitant, passe sur tes lèvres. « You’re welcome. » De rien n’aurait pas semblé adéquat, après tout.

Tu hésites juste un peu ensuite, quand il est question d’une grand-mère mentionnée et t’ignores à laquelle ton aîné fait référence. C’est qu’il a l’embarra du choix, dans un sens. «  La mère de ton père. » Tu clignes des yeux et la question qui te vient directement dans tes pensées passe la barrière de tes lèvres aussitôt, « Tu les as tous connu ? » Peut-être est-ce là une injuste question, ainsi qu’une question très stupide, t’aurais mieux fait de te taire, tu penses en fronçant les sourcils et rentrant légèrement la tête dans les épaules. Mais Chiranth a assuré que tu pouvais en poser. Il ne disait pas ça pour la forme, pas vrai ? Tu l’espères, craignant maintenant avoir fait fausse route. C’est assez fréquent soit dit en passant. Chiranth n’accepte pas tes propos quant à tes talents de potier, « Dans ce cas-là personne n’a jamais de mérite, hein. Le vrai talent vient du travail : personne ne fait rien de bon ou de beau sans expérience. Et ce que tu fais est très beau, alors s’il te plait, arrête de dénigrer le fruit de ton travail. » Tu passes une main à l’arrière de ta tête, « Je dénigre rien. » Tu marmonnes, ne sachant pas comment gérer ces compliments, avant d’enchaîner sur un avertissement quant à micro-onde « Et noté pour le micro-ondes. J’en prendrai soin, promis ! » Tu hoches simplement la tête, satisfait, maintenant.

Ce le moment des cadeaux ensuite, et le moins qu’on puisse dire c’est que Chiranth ne se moque pas de toi. Ça n’a jamais été le cas, mais c’est un peu différent, maintenant, non ? « Comme si je n’étais pas déjà équipé à ce niveau-là » T’as un léger reniflement, « On en a jamais trop, c’est ce que tu penses. » Rétorques-tu, légèrement amusé. Tu expliques ce qu’est le jeu et l’existence d’un mode multijoueur, « Si tu as suffisamment de patience pour me voir apprendre, ce serait avec plaisir oui ! » Tu arques un sourcil, « T’es plus débrouillard que Bastian sur la technologie, » Tu fais remarquer avec justesse, ne pensant pas que ça devrait être trop compliqué. En tout cas, moins compliqué que la poterie, et ce que t’as entre les mains te touche plus que ça est beau. C’est bête, « Je ferai mieux l’année prochaine. Et encore mieux celle d’après. Jusqu’à temps que tu aies une tasse décente. » Tu poses un regard sur la tasse, puis sur ton aîné, « On verra ça alors. » Tu restes neutre, ne souhaitant pas tomber dans le pessimiste, comme t’as si l’habitude de faire, « Si tu sais pas comment faire un truc, j’ai quelques bouquins. » Tu ajoutes, de façon très inutile, mais incapable de te retenir. Chiranth a l’air si enthousiaste que c’est agréable à voir. Tu ignores si ça durera sur le long terme, mais c’est l’intention qui compte, pas vrai ? Quant à Tahiti, ensuite, eh bien, ça aussi, c’est une surprise, « Si ça te tente toujours, oui. On se retrouve généralement dans des endroits chauds du globe, c’est plus agréable pour tout le monde. Qu’est-ce que tu en penses ? » Ce que tu en penses ? « Je crois que je ne suis jamais à Tahiti. » Tu réponds simplement avec un tout petit sourire.

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Mar 12 Avr - 20:34

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(TORONTO, FIN DECEMBRE 2021) Demander à Rahim de ne pas se montrer sarcastique, c’est comme demander à un autre d’arrêter de respirer. Le plus jeune en semble tout bonnement incapable. « Tu veux dire, il n’y a pas que Bastian ? » Chiranth a un petit sourire las. « Ok, ok, je l’ai bien mérité », admet-il tout de même. Il ne peut pas en vouloir à son descendant, encore moins quand c’est à propos de quelque chose qui lui tient tant à cœur et qu’il a repoussé depuis si longtemps. Il a vu de lui-même à quel point les relations entre Rahim et les autres membres de sa constellation sont compliquées et, avec l’arrivée récente d’une petite dernière, ça ne doit pas aller en s’arrangeant. Lui montrer que d’autres personnes lui tendent les bras, ça devient une nécessité, il a l’impression. « T’es sûr ? » Chiranth hoche la tête. « Sûr et certain. » Puis, avec un reniflement amusé, il ajoute : « Bon, je suis aussi sûr que je vais douiller quand toi Aloysius et Erin allez vous mettre ensemble pour vous foutre de moi, mais je suppose que c’est de bonne guerre. » Et puis rien que la pensée de Rahim trouvant enfin sa place à part entière dans leur dynamique, ça lui réchauffe le cœur. Tout autant que de constater qu’il est à sa place dans son appartement de Toronto.

L’émotion est toute aussi présente quand les poèmes sont comme un fil tendu au-dessus des générations qui les séparent. Parler de ceux qui sont venus avant Rahim lui serre la poitrine. « Tu les as tous connu ? » C’est une question normale. Sensée. Ça ne rend pas la chose plus facile. Chiranth hoche la tête doucement. « Mais pas autant que je l’aurais souhaité », confesse-t-il à mi-voix. « Il valait mieux qu’ils apparaissent comme proches de Bastian que de moi. Ils n’avaient pas de connexion avec lui à proprement parler, alors ça passait comme un choix arbitraire. Pas de raison de les menacer, ni de les mettre en porte à faux vis-à-vis d’autres Adorateurs. » Il fronce les sourcils. « Ils essaient parfois de recréer des lignées d’immortels, dans les milieux les plus sectaires », il précise avec une grimace un peu dégoûtée par ses pratiques extrémistes. « Je ne les ai jamais aussi bien connus que toi. » Juste assez pour s’assurer qu’ils étaient heureux et en bonne santé, loin des champs de bataille du 20ème siècle.

Heureusement la conversation ne stagne pas sur ce sujet éternellement. Il est aussi question des talents de Rahim et de sa fibre artistique, même s’il ne semble pas vouloir l’entendre. « Je dénigre rien. » Un regard lourd de sens tombe sur son descendant. Quelle sale tête de mule. Il a passé trop de temps avec Bastian, celui-là, son influence se lit claire comme de l’eau de roche. (Non, il est juste petty Chiranth, parce que même quand il était gosse, Rahim pouvait être une sacrée bourrique.) Puis le moment passe et c’est au tour de Rahim d’ouvrir ses cadeaux. « On en a jamais trop, c’est ce que tu penses. » Il penche la tête sur le côté avec une petite moue : « touché ». Ce n’est pas comme s’il peut dire le contraire sans faire preuve d’énormément de mauvaise foi. Et ce n’est pas le but du tout, pas quand il essaie de faire mieux qu’avant auprès de Rahim. D’ailleurs ce dernier est plutôt généreux, prêt à lui donner une chance et même à lui proposer de jouer avec lui aux jeux vidéos. « T’es plus débrouillard que Bastian sur la technologie. » Il ne sait pas s’il doit être amusé ou offensé. « J’espère bien, oui ! » Il sait ce qu’est une fenêtre, en quoi cela diffère d’un onglet, et connaît même quelques termes populaires, genre Karen, même s’il ne l’admettra jamais. Ce qu’il veut bien admettre, en revanche, c’est qu’il n’a pas un talent inné pour la poterie. Il ne s’avoue pourtant pas vaincu : année après années, il fera mieux. « On verra ça alors. Si tu sais pas comment faire un truc, j’ai quelques bouquins. » Une nouvelle surprise, un nouveau pas en avant pour retrouver une complicité entre eux. « Oh. Euh, oui, bien sûr, à part s’ils ont une valeur sentimentale pour toi. Je ne voudrais pas risquer de l'abîmer ou de les tacher. » Mais sinon, ça a quelque chose d’un peu poétique, d’apprendre grâce à des livres qui ont déjà servi à guider quelqu’un d’important pour lui. « Je crois que je ne suis jamais à Tahiti. » Un petit sourire hésitant. « J’espère que ça te plaira. Il y a de très belles randonnées à faire. Ou des plages, si ce n’est pas ton truc, bien sûr. Et plein d’autres activités sympas, j’en suis sûr. » Est-ce qu’il a un peu le trac ? Peut-être, oui.

 

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(#) Re: You can count on family | Rahim    Lun 16 Mai - 14:43

You can count on family

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(TORONTO, FIN DÉCEMBRE 2021) Tu sais pas encore comment prendre la nouvelle d’un jour rencontrer la totalité de la constellation de Chiranth et Bastian et si ça t’a déjà intrigué et que tu t’ai demandé s’ils ne t’en voulaient pas que tu les prives – rationnellement, tu sais qu’ils sont de grandes personnes (enfin, pas physiquement, mais passons) et que tu ne prives rien à personne, mais tu prétends pas être logique – pas de temps avec eux. « Ok, ok, je l’ai bien mérité » T’as un petit reniflement et tu ne rajoutes rien. Tu pourrais, mais tu n’en as juste pas envie. Ce dont tu veux être sur en revanche, c’est que Chiranth soit certain de ce qu’il propose, « Sûr et certain. » Bon, au moins, ça coupe court à toute hésitation que tu pourrais avoir. « Bon, je suis aussi sûr que je vais douiller quand toi Aloysius et Erin allez vous mettre ensemble pour vous foutre de moi, mais je suppose que c’est de bonne guerre. » La tête penchée sur le côté, tu ignores à qui il fait référence, alors tu dois le croire sur parole. Ceci dit, « Si tu rends ça facile, aussi, faut pas que tu sois surpris. » Ça peut être facile de se foutre de Chiranth.

Mais pas quand il est question des grands parents, « Mais pas autant que je l’aurais souhaité » Tu te retiens d’en demander la raison, même si tu peux légèrement la deviner, de toute façon, il reprend « Il valait mieux qu’ils apparaissent comme proches de Bastian que de moi. Ils n’avaient pas de connexion avec lui à proprement parler, alors ça passait comme un choix arbitraire. Pas de raison de les menacer, ni de les mettre en porte à faux vis-à-vis d’autres Adorateurs. » Les sourcils froncés, tu vas pour demander ce que ton aîné veut dire par là, « Ils essaient parfois de recréer des lignées d’immortels, dans les milieux les plus sectaires » Ta grimace fait écho à celle de Chiranth, « Sérieusement ? » Tu ne vois pas pourquoi Chiranth se paierait ta tronche, « En fait, je veux pas vraiment savoir. » T’as déjà l’esprit qui file à imaginer les membres de l’Hydre assassiner un ou plusieurs membres d’une famille dont l’un d’entre eux est issue pour grossir leurs rangs. Et vu le fanatisme de certains … Ça t’en donne des frisson. « Je ne les ai jamais aussi bien connus que toi. » Tu hoches doucement la tête, gardant l’envie de rétorquer un en même, c’est pas bien compliqué, compte tenu de ton immortalité.

Ce qui t’es compliqué, en revanche, c’est d’accepter les compliments qu’on te donne sur tes créations et le regard que Chiranth te donne en dit long sur ce qu’il pense. Tu hausses les épaules, estimant avoir raison, encore une fois. Et ça continue, « touché » Exactement. « J’espère bien, oui ! » En même temps, être moins doué que Bastian en ce qui concerne la technologie, c’est difficile. « Oh. Euh, oui, bien sûr, à part s’ils ont une valeur sentimentale pour toi. Je ne voudrais pas risquer de l'abîmer ou de les tacher. » Tu clignes des yeux, « Du moment qu’ils reviennent en un morceau, je vois pas de problème. » Certes, Yixi t’en avais offert quelques-uns, certains en chinois, d’ailleurs. « Tu me dis. » Tu ne peux pas mieux dire, « J’espère que ça te plaira. Il y a de très belles randonnées à faire. Ou des plages, si ce n’est pas ton truc, bien sûr. Et plein d’autres activités sympas, j’en suis sûr. » T’as un petit sourire, Rahim. Hésitant, certes, mais présent, « Les randonnées c’est plutôt bien. » Tu lâches, te demandant maintenant comment ça se passera. « Et du coup, ce serait pour combien de jours ? » Tu demandes simplement pour t’organiser avec ta librairie.

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