intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 chaos and earthsquake ☾ lucian blackthorn

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(#) chaos and earthsquake ☾ lucian blackthorn    Mer 28 Juil - 17:10



chaos and earthsquake

feat lucian blackthorn

◊ ◊ ◊

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Vers de vérité déclamé par le poète français dont l'immortelle a dévoré les textes.Ao'Ao et Rosalyn se sont perdus dans un monde vide de tout sens lorsque la petite est décédée, le corps perclus de fièvre. Impuissance de Nour à la sauver, les larmes ont coulé sur son visage.  Mais, elle ne s'attendait pas à voir disparaître deux de ses membres, l'un après l'autre. La constellation est bien vide sans leur présence, même si elle ne connaît pas assez Ao'Ao. Elle ne l'a vu qu'à travers le prisme de sa relation avec Rosalyn, des anecdotes contées au coin du feu quand elle est revenue de son isolement au coeur de l'Amazonie. Une retraite nécessaire pour guérir les blessures de l'âme, à condition d'être guidé à travers les limbes brumeuses. Nour compte être ce que la chamane fut un jour pour elle. Un phare dans les ténèbres, une ancre dans la houle. Un sourire nostalgique éclaire alors son visage tandis que les embruns fouettent son visage. Tel est le fardeau des immortels, aimer fortement et abandonner les siens sur le rivage du temps, en comptant sur Osiris pour les guider dans ce nouveau monde.  Seuls les souvenirs demeurent alors et ils sont comme du sel sur des blessures à vif.  Un long voyage l'attend encore, mais elle fait confiance à ses visions pour la guider vers Ao'Ao. Il a besoin d'aide, elle le sent au plus profond de son être. Une urgence qui la motive les jours où les vagues se font menaçantes.

La tempête surprend l'Egyptienne qui n'a pas le pied marin comme Zora. Le vent se lève et l'océan se déchaîne. Les cheveux noirs de la belle se détrempent, semblables à des algues abandonnées. Son navire tangue et la gangue d'eau fait craquer le bois en mille endroits. Funeste mélodie qui retentit avec clarté malgré le rugissement des vagues. Elle frémit tandis que les symboles sacrés de protection et de chance, tracés à l'encre s'effacent. Ses bras se contractent sous l'effort pour garder le cap vers l'île. Mais, l'eau est ivre de sa puissance et la frappe une dernière fois. Le monde devient noir autour d'elle. Elle chavire et expire un dernier soupir. Elle se pense déjà morte, cadavre errant dans l'eau sans jamais se gonfler des humeurs mortifères. Mais, l'idée de devoir attendre encore plus longtemps pour le trouver, lui est plus insupportable que la douleur de la mort. Il pourrait alors être trop tard pour lui. Dernière pensée consciente avant qu'elle ne s'éveille les lèvres craquelées. Elle est aveuglée par une étendue blanche qui semble s'étendre à l'infini contre son visage. Matière rugueuse tandis qu'elle a l'impression de brûler toute entière. Les souvenirs lui reviennent tandis que des voix se rapprochent d'elle. Elle est palpée délicatement et retournée sur le dos lorsque le souffle  de sa vie est perçue. Un homme lui redresse la tête et lui verse l'eau de sa gourde dans le gosier desséché. Son visage ne lui est pas encore visible mais sa voix grave parle un anglais hésitant, mélange d'anglais et de sa langue natale. Elle reconnaît les intonations qu'a Ao'Ao. Elle est chez lui et elle espère le trouver là. C'est la dernière destination probable après deux années d'errance. Confuse, elle n'arrive pas à s'expliquer.
<< - Ao'Ao. >> qu'elle répète en boucle à l'inconnu aux cheveux bruns. Il est peu probable qu'il soit connu ou qu'elle ait vraiment atterri près de son village. Elle ignore tout de l'endroit où il vit. Mais, elle se raccroche à cet espoir.

Boussole d'espoir et des vivres pour le dernier voyage. Elle est tombée sur le fils d'un kahuna, héritier de la connaissance sur les immortels. Elle n'a eu qu'à dire qu'elle cherchait son étoile, métaphore dans sa bouche, pour que le mot constellation se déploie dans celles des sages. Enhardis par sa peau brune sans âge et son apparence éloignée des côlons qui envahissent l'île depuis des années, ils lui ont expliqué comment le trouver. Un chemin caché à l'intérieur des terres, retiré de la civilisation. Il n'est pas descendu depuis des mois de chez lui. Alors, Nour foule alors cette terre à son tour même si elle n'est pas la belle qu'il désire voir. Ses pieds foulent le sol fait de rochers et malgré la fatigue, elle ne peut que s'émerveiller de la beauté de l'île. Elle la voit alors, la demeure de l'immortel. Son poing frappe la porte, plusieurs fois. Mais seul le silence lui
répond. Le temps passe et elle s'exclame alors :
<< - Ao'Ao, je sais que tu es là. Ouvre-moi. >> 

Des gouttes d'eau s'écrasent sur ses cils.
<< - En plus de cela, il commence à pleuvoir et me noyer une fois a été une expérience que je ne désire pas renouveler. Ce n'est pas très agréable. >>

Elle fait la conversation innocemment, des phrases jetées avec force à quelques minutes d'intervalles. Elle lui donne l'opportunité de répondre et donne des bribes d'informations. Elle essaye d'éveiller des émotions avec l'histoire de son arrivée sur l'île, pour qu'il lui ouvre la porte au moins pour la tancer d'avoir pris de tels risques. Elle est censée être la voix de la sagesse de cette constellation après tout. Mais, les minutes s'étirent en de longs instants de contemplation. Non que ça la dérange, la prêtrise lui a appris à le faire d'une façon bien plus inconfortable que celle-ci.

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Lucian Blackthorn
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(#) Re: chaos and earthsquake ☾ lucian blackthorn    Lun 23 Aoû - 18:29



chaos and earthsquake

feat @Nour Asghar

◊ ◊ ◊

Quatre ans qu’ils se sont quittés tous les trois. Avec perte et fracas. Petite famille heureuse et paisible, déchirée par la mauvaise fortune. Le ciel qui vous tombe sur la tête sans crier gare, il a connu cette sensation plusieurs fois au cours de cette vie anormalement longue, mais cette expérience-ci était au-dessus de toutes les autres. La disparition de Viviane était déjà une peine suffisante, mais celle de Rosalyn n’a pas  manqué d’achever la bonhomie et l’humeur solaire du géant. Titan au pied d’argile, il s’est effondré. Rosalyn le quittant, il s’est à son tour isolé du reste de leur constellation. Ce n’est qu’après cette expérience cuisante qu’il a compris son erreur. Plutôt que de développer des relations égales avec chacune des étoiles, il a surestimé celle avec son âme sœur et a laissé ce drôle de lien définir ses relations aux autres. Leurs attaches ne sont que des bouts de ficelle qui s’effilent sous l’effet de l’absence pense-t-il. Il donne encore quelques mois au temps pour casser les nœuds. Trois ans qu’il n’a plus vu l’un des siens. Dans sa première année d’errance, il a bien essayé de contacter les autres, il les a cherchés comme il l’a cherché elle. Il les a parfois trouvés, parfois perdu. Toujours la même question aux lèvres mais cette tentative désespérée pour retrouver son étoile contraire était vaine. Ils n’en savaient pas plus que lui. Ou ils ne s’autorisaient pas à donner d’information sur la fuite de leur amie, il ne sait pas trop. Il les a soupçonnés de cacher une fidélité aveuglée à l’anglaise. Et il ne le leur aurait pas reproché, il sait qu’il aurait fait de même. Lorsqu’il s’est rendu à l’évidence que ses démarches se solderaient sans succès, il s’est éloigné à son tour.

De navire en paquebot, il a traversé l’Atlantique puis le Pacifique jusqu’à sa terre de Cocagne. Le ciel y est toujours aussi bleu et le soleil aussi chaud, mais cela n’a pas suffi à guérir sa mélancolie. Posé le pied sur les îles, il a réalisé que cette fois, il n’y connaissait plus personne. Parents disparus depuis plusieurs décennies il ne l’ignore pas, les frères et sœurs les ont rejoints et leur progéniture aussi. Il ne s’imagine pas se présenter à d’arrière-petits-neveux ou des cousins au cinquième degré. Il doute qu’ils le croient ou même qu’ils aient entendu parler du mystère familial. Les terres ancestrales du village ont été réquisitionné par l’occupant et son cœur s’est déchiré en constatant qu’il n’avait pas été là, quelques années plus tôt quand tout est parti à vau-l’eau. Il a fini par s’enfoncer dans la verdure, il s’est rencogné contre les montagnes, il s’est retiré là où le village n’était plus. La première année, sa présence est passée inaperçue. La seconde, les locaux ont commencé à parler entre eux. La troisième, les chuchotements ont gonflé et les mythes locaux ont refait surface. Il est cette maison qui tombe en ruine sur lequel les chiens aboient, qui effraient les enfants et les fascinent en même temps. Un mirage, une rumeur. En cette quatrième année, le village grignote la forêt et les exploitants américains ont fini par se saisir de sa présence. Il défend son petit lopin de terre avec une hargne inhabituelle.

Il lui a fallu bien moins de temps pour s’habituer à sa nouvelle existence. Elle est faite d’une routine immuable, il a l’impression de retourner vivre un siècle plus tôt. Les tâches sont semblables mais il manque l’effervescence d’une vie en communauté. Il aurait sans doute pu se faire passer pour un nouvel arrivant et intégrer le village ou même l’une des villes qui se développent sous l’impulsion des usurpateurs. Il pourrait prétendre arriver d’un continent ou débarquer d’une île plus au nord. Mais il préfère s’isoler et entretenir les rumeurs. Ainsi on ne le dérange pas. Il n’y a que les visions qui interrompent la monotonie de sa retraite. Elles vont et viennent, irrégulières. Il les tente de les repousser sans succès, mais elles continuent de s’imposer à lui. Son épouse y apparait parfois, mais les images sont muets d’indices et il désespère d’en tirer un jour quoi que ce soit. Les autres étoiles se superposent également dans son esprit et il porte un désintérêt très poli à leur occupation. Ces derniers jours cependant, il est surpris de constater que Nour semble naviguer. Il ignore encore sa destination, mais se surprend à ressentir un léger mal de mer qui grandit plus les heures passent. Ce n’est pas une première, son âme sœur n’étant pas une navigatrice née, il a eu le déplaisir de partager parfois ses humeurs à chaque déplacement en bateau. Pour un pied marin comme le sien c’est un comble. Les visions de la prêtresse se multiplient tant et si bien qu’il finit par avoir quelques soupçons, vites interrompus par le désagrément que procure une noyade par procuration. Franchement incommodé, il note toutefois que le ciel au-dessus de la cahutte s’est assombri et qu’un orage va s’abattre sur l’île à la suite de la tempête qui a surpris l’embarcation de l’égyptienne et l’a emporté sur le rivage.

Il s’affale par terre contre un des nombreux poteaux de bois flotté qui soutiennent le toit de sa maison et observe le ciel se pourfendre et se vider sur leur tête. Les pluies diluviennes de l’été lui sont si familières qu’elles le rassurent et il somnole en étant bercé par le bruit de la pluie qui s’adoucit et tombe en rideau fin sur le chaume de pili. Ce sont des coups portés à l’avant du hale qui le tire de sa somnolence, suivi d’une supplique. << - Ao'Ao, je sais que tu es là. Ouvre-moi. >>. Entendre son vieux prénom le tire définitivement de sa léthargie et il relève la tête, sur le qui-vive. Un instant, il croit au miracle puis sa fine ouïe lui rappelle que ce n’est pas cette voix-là qu’il attend. Le visage de Nour s’impose à son esprit et lui semble s’inscrire dans le ciel gris par surbrillance. Puis la voix reprend, il la situe quelques mètres plus loin, à l’exact opposé de son propre poteau et comprend qu’il ne rêve pas. << - En plus de cela, il commence à pleuvoir et me noyer une fois a été une expérience que je ne désire pas renouveler. Ce n'est pas très agréable. >>. Flegmatique, il reste accroupi en tailleur mais réponds sans se faire prier. « Je suis là. Entre. » Il n’ignore pas que par tradition les faces sud et nord de son hale sont béantes et qu’ordonner d’entrer est un euphémisme puisque la cahutte n’est pas fermée. Mais Nour est probablement trop polie pour s’aventurer sous le toit de chaume sans son autorisation, alors il l’invite en élevant la voix puis lorsqu’il entend son pas léger s’aventurer sur les pierres qui parquètent le sol, il soulève son bras et l’agite pour lui indiquer son emplacement avant de tapoter le sable tassé à ses côtés pour l’inviter à s’asseoir. « Il est plus agréable de nager dans les eaux hawaïennes que de s’y noyer. » répond-t-il avec un sérieux improbable. Un long soupir le traverse et il murmure « Il n’est jamais très agréable non plus de sentir une étoile s’éteindre, aussi furtivement soit-il. » avant d’ajouter « Tu m’a affabulé d’un sacré mal de mer ces derniers jours, je m’en serai bien passé de ça aussi. » d’une voix maussade, avec un léger ton de reproche. « C’est un comble, vois-tu. J’ai construit des pirogues pendant toute mon enfance, j’ai nagé avant de savoir marcher mais dès que vous posez les pieds sur l’eau toutes les deux, mon estomac est pris d’un mal fantomatique. Maudites soyez-vous. » qu’il finit par cracher avec ressentiment. Et puis sa voix s’apaise, avec un peu plus de douceur il ajoute « Que me vaut ce plaisir ? M’amènerais-tu des nouvelles ? ». L’espoir pointe le bout de son nez, mais il n’ose pas lever les yeux vers elle, il ne veut pas croiser son regard par peur d’y lire la négation. Il ne veut pas non plus affronter sa surprise lorsqu’elle verra que l’homme du dix-neuvième siècle qu’elle a connu, propre sur lui et avenant, est devenu un géant hirsute et mal fagoté.

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