intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 safe and sound (LUCIAN)

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Rosalyn Blackthorn
Rosalyn Blackthorn
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(#) safe and sound (LUCIAN)    Lun 19 Juil - 22:00

safe and sound
I remember tears streaming down your face when I said I'll never let you go, when all those shadows almost killed your light. I remember you said don't leave me here alone. But all that's dead and gone and passed tonight. Just close your eyes, the sun is going down, you'll be alright, no one can hurt you now. Come morning light, you and I'll be safe and sound. @Lucian Blackthorn

 
(Août 2021) Chaque chose doit être mûrement réfléchie. Chaque action doit être minutieusement organisée. C’est ainsi que Rosalyn fonctionne depuis des siècles. Elle a horreur des imprévus, déteste le hasard et n’apprécie que très peu les surprises. Alors, ce départ précipité pour Queenstown avait tout eu pour lui déplaire malgré la merveilleuse nouvelle qui l’accompagnait. Mais tout s’est enchaîné si vite que Rosalyn n’a pas eu le temps de songer à cette nouvelle grossesse avant d’être installée dans l’avion pour la Nouvelle-Zélande. Quelques semaines plus tôt, elle a quitté Hawaï sans songer un seul instant qu’elle puisse déjà être enceinte. Elle aurait préféré que la nature prenne un peu son temps, mais de toute évidence elle en a décidé autrement… Elle n’aurait pas laissé l’inquiétude la gagner si vite si elle n’avait pas eu la malchance d’attirer l’attention. De qui, elle n’en est toujours pas certaine. Mais peu importe qu’il s’agisse de l’Ordre ou du Conclave, les uns comme les autres représentent une menace sérieuse pour elle et surtout pour l’enfant qu’elle porte. Mourir ne fait pas peur à Rosalyn, elle s’est éteinte plus d’une fois et aussi traumatisante que puisse être chaque mort, elle s’en est toujours parfaitement remise. Mais perdre la vie en étant enceinte, c’est différent et elle le sait. Alors elle a mis de côté son orgueil et appelé Lucian au secours. Non pas qu’elle soit incapable de se rendre jusqu’à Queenstown seule, mais elle a ressenti le besoin impérieux d’être rassurée, d’être avec lui. C’est, après tout, quelque chose d’aussi important pour lui que pour elle. Ce bébé, elle sait combien il le désire, leurs conversations à Londres et à Hawaï le lui ont bien fait comprendre. Elles lui ont également permis de réaliser qu’elle aussi a ce désir d’enfant, bien qu’elle ne soit pas – du tout – aussi sereine que son âme sœur. Des milliers de pensées se bousculent et se heurtent dans son esprit, si bien qu’elle est incapable de fermer l’œil pendant toute la durée du voyage. Alors à peine sont-ils arrivés dans leur maison de Queenstown, elle s’écroule de fatigue, soulagée d’être en sécurité, rassurée d’être de nouveau auprès de Lucian.

À Queenstown, l’hiver est déjà bien installé. Après l’été hawaïen, le changement est rude… Surtout pour Lucian. Rosalyn, elle, s’accommode très bien du climat néo-zélandais hivernal. Il faut dire qu’elle est plus habituée aux climats froids que son époux. Neige, pluie et vents froids sont coutumiers de son Angleterre natale et lui rappellent les longs hivers passés à Camelot. À ceci près que des siècles plus tard, la saison est bien plus agréable et n’est plus synonyme de lutte pour la survie. Dans la petite ville néo-zélandaise, l’ambiance est feutrée, calme, douce. La station de sports d’hiver attire de nombreux voyageurs et autres sportifs, mais pas au point de noyer les locaux sous un afflux d’arrivées. Mais pour le moment, Rosalyn n’a pas encore eu l’opportunité de profiter de la vie hivernale de Queenstown, trop éprouvée par un début de grossesse difficile. Pour elle, il n’est pas question de la belle et célèbre aura de la femme enceinte, elle doit surtout composer avec des nausées qui ne sont pas que matinales, une fatigue intense, des maux de tête et des étourdissements, et un état émotionnel si changeant qu’elle peine autant que Lucian à suivre le cours de son propre comportement. Alors bon gré mal gré, elle est bien obligée de se reposer, le temps que – elle l’espère – les dérangements du premier trimestre se calment un peu. Une chance pour elle, rien ne rend Lucian plus heureux que de ne la voir ne rien faire. Elle peut bien dormir jusqu’à l’heure du déjeuner, il ne viendra pas la réveiller avant, parce qu’il ne faut surtout pas qu’elle rate un repas… D’ordinaire déjà plus qu’attentionné, il n’est plus qu’une boule d’amour et d’affection. Il n’y a que le froid pour entamer sa bonne humeur, mais cela ne dure jamais bien longtemps. Dès qu’il le peut, il colle l’oreille contre son ventre et elle le laisse faire bien volontiers. Il faut dire qu’il est trop rarement assis tranquillement à ses côtés pour qu’elle laisse passer une si belle occasion de le cajoler pendant qu’il est dans ses bras, attentif aux battements de cœur du bébé.

Cet après-midi-là, Rosalyn y met du sien pour lutter contre la fatigue. Assise sur le canapé du salon, face au feu de cheminée, elle a éparpillé de nombreux documents, cartes et autres notes sur la table basse. Son départ prématuré du sud de la France lui a laissé un goût amer en bouche, elle pensait être si près du but, ou au moins trouver quelque chose pouvait la mettre sur la piste du Graal… Alors elle s’est installée là, déterminée à réétudier ses pistes et à en trouver de nouvelles. Bel effort de sa part… Sans aurait-il mieux valu qu’elle s’installe ailleurs que sur le canapé, et qu’elle ne cède pas à l’envie de s’y allonger pour lire confortablement un vieux journal ayant appartenu à un moine français du Xème siècle. Elle se retrouve bien vite dans les bras de Morphée et même le son de l’ouvrage qui lui échappe et atterrit sur le parquet ne la réveille pas. La découverte du Graal, ce ne sera pas non plus pour cette fois… Rosalyn ne sait pas exactement ce qui la tire de son sommeil, mais le réveil est doux. Elle constate avec un sourire avoir été emmitouflée dans une épaisse couverture, et sa tête repose sur un coussin bien plus moelleux que ceux du canapé. Inutile de chercher son ange gardien bien longtemps, il est assis non loin d’elle dans un fauteuil au coin du feu. Elle se redresse en glissant une main dans ses cheveux décoiffés, tandis que l’autre va naturellement se poser sur son ventre. Pour l’œil non averti et les oreilles ordinaires, impossible de déceler sa grossesse, encore dissimulée par ses vêtements. Mais elle, elle le sent bien ce tout petit renflement de son ventre. Étouffant un bâillement, elle se défait de sa couverture et fait quelques pas pour aller s’installer sur les genoux de Lucian. Elle cale son visage contre son cou, avant de lancer un petit regard curieux à ce qu’il lit. « Alors ? Est-ce qu’Aquaman s'est enfin décidé à déclarer sa flamme à la jolie rousse ? » Elle relève la tête, dépose un baiser sur sa joue. « Si je continue à m’endormir comme ça, je vais finir par me mettre à hiberner. J’avais oublié à quel point ça me fatigue d’être enceinte d’une fourmi… Enfin non, plus une fourmi. Plutôt quelque chose comme un petit hippocampe pygmée, à en croire les graphiques sur internet. »

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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Sam 24 Juil - 19:52

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(Août 2021) Il a les écoutilles ouvertes et son ouïe surdéveloppé entend tous les sons qui traversent la pièce. C’est un exercice auquel il se livre peu habituellement, car il est très prenant. L’insolation phonique de la maison a beau être du dernier cri – une obligation lorsque vous êtes dotés d’une oreille un peu plus aigüe que la moyenne – il entend le très léger bruissement des aiguilles de pin dehors qui réussit à s’insinuer par le verre double vitrage et le parquet de vieux bois qui travaille à l’étage. Mais il tend l’oreille vers des sons bien précis, celui d’un cœur qui bat avec une légère tachycardie comme le font les fœtus en bonne santé. A ce bruit-là se mêle aussi les crépitements du feu et le bruissement des pages du livre qu’il fait mine de lire. C’est une belle version reliée d’Homo Deus : Une brève histoire de l'avenir de Yuval Noah Harari. A quelques centimètres de ses pieds, nonchalamment posés sur la table basse, reposent le premier tome Sapiens et les 21 leçons pour le XXIe siècle du même auteur. Le tableau complété par ses petites lunettes posées sur le bout de son nez lui donne un air très savant. Pourtant, il faut bien l’avouer cela fait trois fois qu’il relit la première phrase du chapitre 5 - le couple dépareillé. Bien qu’il trouve les digressions de l’auteur sur la religion, la science et la vérité très intéressantes, il suffit que le rythme du myocarde infantile ne rate un battement pour qu’il détourne son attention. En isolant le son des autres bourdonnements de la pièce, il songe qu’il devrait en réalité se livrer à ce type d’exercice plus souvent. Il a arrêté d’entrainer ses capacités depuis qu’il a réussi à les maitriser correctement, mais savoir en tirer profit serait probablement encore plus avantageux.

Lorsqu’un battement de cœur adulte revient au premier plan et commence à sortir de sa torpeur, puis que Rosalyn  se retourne sur le canapé, entrainant une bruyante cacophonie de bruissement de plaids, de tissus en velours et de battements de cœur, il ferme les vannes et a brusquement l’impression d’être plongé dans le silence absolu. Pourtant, il ne s’y trompe pas. Aussitôt la sensation de douche froide passée, les bruits normaux reviennent. La bouilloire qui commence à siffloter sur le poêle à bois réclame son dû et s’autoproclame objet le plus bruyant d’une pièce bien calme. Du coin de l’œil, il observe son épouse qui s’étire et lorsqu’elle se lève, il devine vite son attention et il décroise les jambes pour lui offrir une assise plus confortable. « Alors ? Est-ce qu’Aquaman s'est enfin décidé à déclarer sa flamme à la jolie rousse ? » Petit sourire amusé, il referme son bouquin pour lui montrer qu’il ne s’agit pas d’un comics, loin de là. « Aucune idée, je garde le dernier pour la faim. » L’accent rieur, ses yeux qui pétillent accentuent le jeu de mot. Elle n’ignore pas qu’il a cet étrange toc qui consiste à ne jamais finir une série qui le transcende et à garder le dernier tome ou le chapitre intact. Il a besoin de savoir qu’il en restera toujours un à lire lorsque la gloutonnerie littéraire se fera sentir. Et gare au malheureux qui lui divulguera le fin mot de l’histoire, il ne s’agirait pas de gâcher un suspens insoutenable. « J’essaie de me mettre à jour … mais bon, tu es plus divertissante que ce bon vieux Harari, faut le reconnaitre ... » Il soupçonne l’homme de lettre d’être immortel lui aussi, la réincarnation deux points zéro d’un philosophe des Lumières, peut-être ? Il a déjà placardé sa photo sur le frigo avec pour légende destinée à Rosalyn t’es sure que tu l’as jamais croisé ? poudré, avec un catogan ou des culottes de soie, peut-être ? .

Il attrape le plaid qui surmonte le fauteuil à bascule dans lequel il s’est blotti et les enroule dedans. « Si je continue à m’endormir comme ça, je vais finir par me mettre à hiberner. J’avais oublié à quel point ça me fatigue d’être enceinte d’une fourmi… Enfin non, plus une fourmi. Plutôt quelque chose comme un petit hippocampe pygmée, à en croire les graphiques sur internet. » Un haut-le-cœur le saisit. Un hippocampe pygmée, vraiment ? Ce petit truc boursouflé rouge et blanc.  « T’as jamais dû voir d’hippocampe pygmée si tu tiens vraiment à comparer ça à notre bébé, chaton. C’est moche, c’est petit, c’est rouge, c’est boursouflé, et pour couronner le tout, c’est pustuleux. » On entend au ton de sa voix que ça le révolte cette comparaison. Il frisonne de rejet, rien qu’à imaginer un hippocampe pygmée qui se serait tapé l’incruste dans le ventre de sa femme. Il secoue vigoureusement la tête. « On doit pouvoir faire mieux … au moins trouver plus flatteur … je sais pas moi ... Une abeille ou une sauterelle par exemple. » Il la regarde, interrogatif. « C’est bien une abeille. Ca fait du miel et tout … » Et puis il hausse les épaules « Bah, sinon, on peut garder la fourmi, hein, juste les gros modèles, celle d’Indiana Jones, là … ». Et puis il pose son regard sur la table basse où ses pieds étaient posés quelques minutes plus tôt. Ses yeux évaluent les cartes, les archives et les documents divers. « Sinon, le congé maternité, hein c’est pas pour tout de suite à ce qu’j’vois … ». Il la taquine avec un petit sourire un coin. « Alors, ça avance ? ».

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Dernière édition par Lucian Blackthorn le Dim 15 Aoû - 11:26, édité 1 fois
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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Mar 27 Juil - 23:11

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Rosalyn commence à prendre goût à ces moments de calme et de repos. Ce n’est pas dans ses habitudes de s’accorder du répit et du bon temps, mais sa grossesse et le marché passé avec Lucian l’y oblige. Et à bien y réfléchir, elle n’est pas mécontente. Quelques semaines de repos, étalées sur quinze siècles… Ce n’est pas grand-chose. C’est plus qu’elle ne l’envisageait et moins que ce qu’il lui faudrait. Mais de toute façon, enceinte, son libre arbitre lui échappe quelque peu. Il ne lui a pas fallu bien longtemps pour comprendre que Lucian la couverait à outrance jusqu’à la naissance du bébé – au moins. Loin de s’en plaindre, Rosalyn profite allègrement de ces moments passés avec son époux ; presque comme si elle espérait pouvoir rattraper les quarante années perdues au début du siècles précédent. Un petit rire lui échappe quand Lucian lui confie garder le dernier tome de son superhéros favori pour plus tard. Elle n’a jamais compris cette habitude qui consiste à laisser durer le suspense, alors que le dénouement est à portée de main. Rosalyn, elle, doit avoir le fin mot de l’histoire au plus vite. « Hm, alors c’est pour ça que tu as bien voulu attendre dix ans que je réponde à ta demande en mariage ? Tu as apprécié que je fasse durer le suspense. » Elle étouffe un petit rire, consciente de l’incongruité de son attitude. Une décennie pour lui donner une réponse ! Même si elle avait voulu s’assurer de sincérité de sa démarche et de ses sentiments pour elle, cela avait été bien trop long ! Mais Lucian avait patienté, bon gré mal gré, jusqu’à ce qu’elle lui fasse part de sa décision et qu’ils convolent en justes noces. Seigneur, ce qu’elle pouvait être théâtrale ! Elle jette un rapide coup d’œil à ce qu’il lit, s’emparant du livre pour en lire le quatrième de couverture avant de le poser sur la table basse, au milieu de tous ses documents. « Oh, je crois que je commence à comprendre… C’était ton plan depuis le début : faire en sorte que je tombe rapidement enceinte, pour pouvoir m’avoir pour toi tout seul ! Tu as vraiment fait très fort, un vrai coup de maître ! » Sa phrase à peine terminée, elle pose un doigt sur les lèvres de Lucian pour l’empêcher de relever l’ambigüité de ses mots. Sourire aux lèvres, elle lui retire délicatement ses lunettes pour les poser sur un coin de table et se redresse ensuite pour l’embrasser.

Un petit soupir bienheureux lui échappe lorsque Lucian les enveloppe tous les deux dans un plaid, elle se laisse glisser contre lui et glisse un bras autour de lui tout en posant sa tête contre son torse. Un petit ricanement lui échappe quand il s’offusque de sa comparaison, fronce le nez alors qu’il lui suggère une sauterelle, une abeille, une fourmi… Non pas que Rosalyn ait un quelconque désamour pour les insectes, mais rien que d’imaginer quelque chose avec plusieurs paires de pattes gigoter dans son ventre, elle grimace. « Je crois que je vais rester sur mon drôle d’hippocampe… Et puis tu sais, si on veut vraiment faire dans le technique… Un bébé de trois mois in utero n’est pas bien plus joli qu’un hippocampe pygmée… Enfin, ça reste évidemment le plus beau bébé d’entre tous, mais tu vois où je veux en venir. » Elle relève la tête pour déposer un baiser sur sa mâchoire ; sa barbe la chatouille alors elle se redresse et prend son menton entre ses doigts. Elle fronce les sourcils, adopte une moue faussement songeuse. « Quand le bébé sera là, il faudra que tu songes à te raser, au moins un tout petit peu… Viviane avait horreur de ça, tu te souviens ? Dès qu’elle a commencé à parler, elle n’arrêtait pas de te dire que ça la grattait. Et quand elle était bébé, elle mettait ses petites mains sur tes joues comme pour te pousser, elle n’aimait pas les bisous piquants de papa. » C’est avec un cœur un peu moins lourd que Rosalyn évoque le souvenir de Viviane, à présent. Elle essaie d’adopter la même approche que Lucian ; celle qui se concentre sur les bons souvenirs, les moments heureux, ses sourires et ses rires… Et elle s’accroche à la croyance hawaïenne selon laquelle l’âme d’un défunt rejoint le dieu le plus vénéré dans son vivant. Viviane, elle, aimait particulièrement les histoires que son père lui racontait sur le dieu du vent, Paka’a. Alors lorsque le vent souffle ou qu’une brise vient caresser sa joue, Rosalyn se plaît à penser qu’il s’agit de leur fille, qui les accompagne aux quatre coins du monde.

Elle sort de ses pensées au moment où Lucian désigne ses recherches étalées un peu partout et hausse les épaules avec une fausse désinvolture. « Il faut bien que je m’occupe un peu, entre deux siestes et deux aller-retour aux toilettes… » Le moins que l’on puisse dire, c’est que Rosalyn n’a jamais eu des grossesses faciles. Le premier trimestre est toujours un festival de nausées, de vertiges, de maux de têtes et autres joyeusetés qui font qu’elle passe la plupart de son temps allongée ou dans la salle de bain, pliée en deux au-dessus de la cuvette des toilettes tandis que Lucian lui tient les cheveux et caresse doucement son dos en signe de compassion. « Je crois que j’étais sur la bonne piste, en France. Je suis à peu près certaine que ces maudits Templiers ont bel et bien quelque chose à voir là-dedans… Mais c’est encore flou. J’ai plusieurs pistes, mais elles vont de Brocéliande au Qatar, en passant l’Angleterre et Jérusalem… Autrement dit, je suis sur la bonne piste, mais je cherche encore une aiguille dans une botte de foin. Ce serait bien plus simple si j’étais sur place, mais mes priorités ont changé. » Elle saisit l’une des mains de Lucian et la glisse sous ses vêtements pour la poser sur le léger arrondi de son ventre. « Sur quoi est-ce que tu paries ? Une fille ou un garçon ? » Rosalyn a déjà sa petite idée sur la question, ou plutôt sa petite intuition, mais elle aimerait savoir ce que Lucian en pense. Donner naissance à un bébé en bonne santé est sa priorité, elle l’a été pour chacune de ses grossesses, mais ça ne l’empêche pas de se laisser aller à quelques rêveries sans qu’elles ne prennent jamais le pas sur la réalité. « Enfin, fille ou garçon, peu importe, du moment que ce n’est pas une fourmi géante ou un énorme hippocampe… Un bébé humain, ce sera très bien. Surtout s’il ou elle ressemble à son charmant papa. »

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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Dim 22 Aoû - 22:57

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(Août 2021) Il cligne des yeux quelques fois lorsqu’elle se saisit de ses lunettes pour les déposer sur la table, puis pose son regard au loin, pendant que sa vision s’acclimate et capte les grains de poussière qui tombent du plafond devant la baie vitrée. Les focales ne sont là que pour le principe, il sait bien qu’il n’en a pas vraiment besoin. Il a une vision bien trop aiguisée pour avoir besoin d’une correction. La vérité c’est qu’elles créent un effet placebo qui lui épargne les migraines parfois provoquées par ses sens surdéveloppés. Il mordille le doigt qu’elle pose sur ses lèvres avec un petit haussement de sourcils, tu me censures ? semble-t-il dire, puis il répond au baiser d’un air un peu distrait. Fronçant le nez, il oscille de la tête d’un air boudeur et marmonne du bout des lèvres « J’suis bien manipulateur à t’entendre … ». Ses lèvres se pincent en accentuant leur moue boudeuse lorsqu’elle ricane face à sa répulsion devant la mention d’un hippocampe pygmé et il la gratifie d’un nouveau regard inquisiteur. « Je crois que je vais rester sur mon drôle d’hippocampe… Et puis tu sais, si on veut vraiment faire dans le technique… Un bébé de trois mois in utero n’est pas bien plus joli qu’un hippocampe pygmée… Enfin, ça reste évidemment le plus beau bébé d’entre tous, mais tu vois où je veux en venir. » Il finit par délier sa langue pour rétorquer de fort mauvaise foi « Bah moi, je vais rester sur la fourmi … » avant de laisser échapper une exclamation ahurie « Ca fait déjà trois mois ! ». Que le temps passe vite. Avec leur longévité, ils pourraient s’ennuyer et observer les jours passer avec lassitude. Mais il a l’impression que la vie ne manque jamais de leur apporter de nouvelles surprises. Peut-être est-ce sa jeunesse qui le rend si naïf. Les plus vieux de leur constellation semblent moins perméables à l’inattendu.

Les baisers de sa compagne ne manquent pas de le tirer de son air faussement boudeur et d’illuminer son visage d’un petit sourire en coin. C’est avec surprise qu’il l’entend parler de Viviane. C’est probablement la première fois qu’elle évoque son souvenir de manière si badine et détachée et cela provoque une onde d’espoir en Lucian. L’espoir que leur ainée devienne un souvenir apaisé dans l’esprit de sa maman. « Quand le bébé sera là, il faudra que tu songes à te raser, au moins un tout petit peu… Viviane avait horreur de ça, tu te souviens ? Dès qu’elle a commencé à parler, elle n’arrêtait pas de te dire que ça la grattait. Et quand elle était bébé, elle mettait ses petites mains sur tes joues comme pour te pousser, elle n’aimait pas les bisous piquants de papa. » Il évacue la suggestion d’un revers de main. « La mode était aux favoris et aux boucs chelous taillés courts, ça n’a absolument plus rien à voir. » Il dodeline la tête et ajoute « Ha, ça, ça m’manque pas … » avant de passer une main distraite dans sa barbe. Il entremêle ses doigts à ceux de Rosalyn avant de lui baiser la main.

Leurs attentions dévient sur la table basse et les multiples documents qui l’entourent. « Il faut bien que je m’occupe un peu, entre deux siestes et deux aller-retour aux toilettes… » Il répond d’un rire joyeux mais légèrement désabusé. « Ca finira par passer, t’inquiètes pas … » et puis il la titille un peu en la chatouillant « Mes suggestion d’occupation à base de papier toilette sont pas assez chics pour toi ? Origami, chamboule-tout ? Ca permet d’exercer l’imaginaire créatif et le sens pratique, tu sais … ». Et puis avec plus de sérieux, il écoute ses explications. Templiers, Brocéliance, Qatar, Angleterre, Jérusalem. Cela en fait des pistes. Il se demande silencieusement quelle sera leur prochaine destination. « […] mais mes priorités ont changé. ». Oh. Il la gratifie d’un sourire paisible et la serre dans ses bras, avant de caresser le ventre encore plutôt plat de Rosalyn. « Sur quoi est-ce que tu paries ? Une fille ou un garçon ? » Cela serait mentir que de prétendre n’y avoir pas encore réfléchi. Il ne cherche même pas à faire semblant et répond du tac au tac « Fille. » Ils tombent d’accord sur le fait que cela n’a en réalité pas vraiment d’importance et il incline la tête avec une fausse modestie quand elle suggère   « [...] Surtout s’il ou elle ressemble à son charmant papa. », puis minaude « Merci, merci … Mais t’inquiètes pas, bonne génétique ne saurait mentir … » qu’il fanfaronne.

Par taquinerie, il n’ajoute rien. Aucune des formules habituelles et à sa charmante maman aussi ou en encore mais nooooon, plutôt à toi ne sortent de sa bouche, remplacées par un sourire gouailleur et des yeux qui se plissent de malice. Il lui picore un baiser volé au bout de son nez avant d’ajouter « Tant qu’elle récupère pas tes vilains défauts, tout devrait bien se passer … » sur un ton allègre. Comme pour se protéger d’éventuelles représailles, il se saisit de ses poignets avec fermeté et il l’enroule dans le plaid bien serré en susurrant « Et un p’tit wrap » puis la soulève et la dépose au fond du fauteuil donc lui s’extirpe. Vif baiser planté sur son front, il s’éloigne vers la cuisine en l’informant à tue tête « J’reviens, je vais te préparer une tisane, ‘parait qu’il faut beaucoup boire ! ». Quand il revient quelques minutes plus tard, tisanière et tasses en équilibre précaire dans ses bras, il débarrasse du pied un bout de table et pose le service dans un tintement de verre et de porcelaine.


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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Mar 24 Aoû - 17:46

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Trois mois, déjà, que cette petite vie s’est installée en son sein. Trois mois. Les semaines se sont écoulées sans que Rosalyn les voie réellement passer, son esprit trop obnubilé par cette nouvelle grossesse, son corps trop occupé à lui rappeler les désagréments qui peuvent l’accompagner. Ses grossesses ont toujours été un peu compliquées, mais elle doit bien reconnaître que la médecine moderne est une véritable bénédiction pour les femmes comme elles. Si elle ne boude pas les remèdes ancestraux qui ont fait leurs preuves, rien ne vaut une bonne visite chez le médecin… Et puis surtout il y a Lucian, qui est aux petits soins avec elle depuis qu’il sait qu’elle attend leur enfant. Il en fait parfois un peu trop à son goût, mais sans doute a-t-il raison. Si Rosalyn s’écoutait, elle ferait encore le tour du monde et partirait en expédition jusqu’à ce que sa grossesse soit trop avancée pour le lui permettre. Et puis, en fin de compte, elle est bien forcée d’avouer que tout ce temps passé en sa seule compagnie est une bouffée d’air frais. Rosalyn a toujours l’impression d’avoir quarante années à rattraper, encore rongée par la culpabilité de son abandon. Mais elle en est persuadée, Lucian aurait détesté voir la femme qu’elle avait été pendant tout ce temps. Toute la rage qu’elle avait accumulée au cours des siècles passés avait été évacuée, mais elle n’avait pas été la catharsis espérée. Retrouver Lucian l’avait été. Elle s’était juré de ne plus jamais refaire cette erreur, et on ne l’y avait plus reprise depuis. Quelques semaines de séparation, c’est tout ce qu’elle parvient à tolérer à présent. Sortie de ses pensées, un petit rire lui échappe. « Il est vrai que la mode capillaire masculine des années victorienne n’était pas ma préférée… » Elle relève le visage vers lui et elle aussi passe ses doigts dans sa barbe avec un sourire. « C’est vrai qu’elle me plaît bien, cette barbe… Mais rien qu’une fois, par curiosité, j’aimerais te voir sans. Je ne crois pas que ce soit arrivé en deux siècles ! Rien qu’une fois… Pour me faire plaisir ? » C’est un peu vil de sa part d’utiliser cet argument… Lucian n’est pas très doué lorsqu’il s’agit de lui résister. Et si Rosalyn utilise rarement cet avantage à ses dépens, c’est parfois tentant…

Elle affiche une moue faussement boudeuse quand Lucian lui rappelle qu’elle pourrait – selon lui – s’occuper aux toilettes entre deux crises de nausée. Elle lève les yeux au ciel en secouant la tête. « Tu as vraiment de la chance d’avoir une tête d’ange… ! » Elle lui tire la langue, pas le moins du monde vexée par son trait d’humour. Un nouveau sourire étire ses lèvres lorsqu’il répond du tac au tac à sa question. Il pense qu’ils auront une autre fille et ça tombe bien. « C’est une fille, j’en suis persuadée. Il faut croire que je ne sais faire que ça, des filles ! » Un nouveau rire lui échappe – son humeur est légère, presque insouciante, et c’est trop rare pour que Rosalyn n’en profite pas pleinement. « Mes… Mes vilains défauts ? Je proteste, je ne vois absolument pas de quoi tu parles ! Je suis parfaitement outrée, scandalisée ! » Elle n’a pas le temps de prétendre s’offusquer davantage, Lucian l’enroule dans la couverture et la dépose sur le fauteuil après avoir fait claquer un baiser sur son front. Un soupir lui échappe et elle s’enfonce un peu plus dans son siège. « Une tisane, vraiment ? Je ne passe pas assez de temps aux toilettes à ton goût ? Tu cherches à te débarrasser de moi ? » Un nouveau rire lui échappe. « Si tu veux vraiment me faire plaisir, ramène-moi la plaquette de chocolat noir ! » Rosalyn n’échappe pas aux petites envies alimentaires typiques d’une grossesse. Pour le moment, c’est sur le chocolat sous toutes ses formes qu’elle a jeté son dévolu, et gare à quiconque essaierait de la priver de son précieux mets ! Elle est assez vieille pour se souvenir de l’apparition des premières tablettes de chocolat, et autant dire que cette découverte était une véritable merveille pour l’humanité.

Rosalyn se tortille dans tous les sens pour s’extirper de la couverture une fois que Lucian est revenu avec les tasses et la théière chaude. Elle finit par se lever pour entasser ses papiers et autres livres, qu’elle débarrasse de la table pour aller les déposer où ils ne les gêneront pas, et où elle ne les verra pas et ne sera pas tentée de replonger dedans immédiatement après. Avant de s’installer sur le canapé avec Lucian, toujours enroulée dans la couverture, elle attrape sa tasse de tisane. « Menthe poivrée, ma préférée. » Et la meilleure pour lutter contre les nausées. Rosalyn dépose un baiser sur la joue de Lucian avant de porter la tasse à ses lèvres. « Je pensais… Nous pourrions peut-être aller nous promener un peu, autour de la maison ? J’ai envie de prendre un peu l’air. J’en ai assez de faire la marmotte ! » Et puis, l’hiver est sans doute la saison qu’elle préfère, bien qu’elle ne boude pas les printemps et les étés hawaïens. Il y a quelque chose de rassurant et d’apaisant dans un paysage hivernal, elle adore entendre la neiger crisser sous ses pas ou voir les flocons tomber avec élégance. « Je sais, je sais, l’hiver, la neige, le froid, tout ça n’est pas vraiment ta tasse de thé… Sans vouloir faire de jeu de mots… Mais je suis sûre qu’on pourrait trouver un compromis ? Tu m’accompagnes en balade, et quand on rentre, direction la salle de bain pour un bain bien chaud. Un bain moussant, évidemment ! Tenté, my darling ? » Impossible, elle le sait, de résister à ses grands yeux suppliants.

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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Jeu 26 Aoû - 0:01

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Dans la cuisine, il fait glisser le battant de la porte fenêtre et sort de un ou deux mètres sur les lames de bois en ipé de la terrasse. Il a évidemment oublié de mettre ses chaussons, les bonnes charentaises fourrés sont restées au pied du fauteuil. Alors il sautille pieds nus en lâchant quelques imprécations en ancien hawaïen jusqu’à atteindre la jardinière de menthe. Un soupir de soulagement le prend lorsque ses petons touchent la dalle chauffante de la cuisine, une poignée de menthe poivrée à la main. En activant la bouilloire, il fait passer sa main libre dans sa barbe à nouveau et songe à la raser pour accéder à la demande de madame. C’est vrai qu’elle l’a rarement vu imberbe. La dernière fois remonte probablement à son dernier engagement dans l’armée, dans les années trente. Il dodeline de la tête pendant que l’eau boue et fredonne un vieil air de jazz en enfonçant la menthe dans le filtre de la théière.

Sur le chemin du retour, il attrape une tablette de chocolat, qu’il coince sous son bras tandis que la théière en fonte pèse lourd dans sa première main et que deux tasses sont empilés dans un équilibre fort précaire dans la seconde. Il dépose le tout avec douceur sur la table basse que Rosalyn vient de débarrasser puis se glisse avec un petit soupir de confort dans ses charentaises. Avant de la rejoindre dans le canapé, Lucian glisse un vinyle sur la platine et la voix d’Ella Fitzgerald se distille dans la pièce. Puis il vient se glisser à côté de son épouse, passant par-dessus le dossier du sofa pour s’asseoir en tailleur à ses côtés. Les tasses sont déjà servies lorsqu’il se penche pour attraper la sienne. « Menthe poivrée, ma préférée. » Il lui adresse un sourire complice puis la prend dans ses bras pour l’attirer entre ses jambes croisées en tailleur. A son baiser sur la joue, il répond en effleurant ses cheveux de ses lèvres et puis il ferme les yeux un instant pour laisser échapper un soupir de contentement. Ils sont biens, là. Solitude simple et douce, isolée du monde. Il n’en demande pas beaucoup plus. Peut-être une saison plus estivale.

Il sirote sa propre tasse, le menton posé sur l’épaule de Rosalyn quand elle lui fait part de sa dernière marotte. « Je pensais… Nous pourrions peut-être aller nous promener un peu, autour de la maison ? J’ai envie de prendre un peu l’air. J’en ai assez de faire la marmotte ! » C’est joli les marmottes pourtant. Des bonnes petites mémères qui refont leur stock de graisse en été et qui hiberne en hiver. Un plan fort heureux à ses yeux. « Finissons déjà la tisane … » Et puis en titillant de quelques chatouilles les côtes de l’anglaise, il ajoute d’un ton pince-sans-rire « A moins que t’aies vraiment peur de disparaitre dans les toilettes … » Un silence le saisit, réflexion profonde d’une intelligence rare qui se dessine. « Ca serait une manière inédite de mourir, on devrait la suggérer à Jia. » Il sait qu’il risque de se faire gentiment remonter les bretelles avec cette boutade macabre car Rosalyn ne plaisante pas à la tendance à tirer sur la corde de sa cadette. « Je sais, je sais, l’hiver, la neige, le froid, tout ça n’est pas vraiment ta tasse de thé… Sans vouloir faire de jeu de mots… Mais je suis sûre qu’on pourrait trouver un compromis ? Tu m’accompagnes en balade, et quand on rentre, direction la salle de bain pour un bain bien chaud. Un bain moussant, évidemment ! Tenté, my darling ? »

Sans vouloir faire de jeu de mot. Il hausse un sourcil rieur accompagné d’une moue dubitative. Il en doute. Fortement. Mais son scepticisme humoristique est balayé par la proposition tentante qu’elle fait miroiter à la fin de la balade. Ha. Un bain chaud. Partagé. Il a déjà du mal à lui refuser des réclamations aux promesses plus orthodoxes, mais toute perspective de pouvoir caresser la peau nue de son épouse le confond en acceptations immédiates. Il se mord les lèvres en lui jetant un regard éloquent et puis finit par partir dans un rire joyeux. « Comme si je pouvais faire le poids face à une proposition pareille. Tu connais bien trop mes points faibles, c’est pas très fairplay tout ça. » Mais il accepte et brandit avec plaisir le drapeau de la reddition « Ca marche, finis ta tisane tranquillement, je vais aller me préparer pour sortir. » Il avale le reste de sa tasse d’un seul trait, faisant fi de l’eau brulante – c’est ainsi qu’il aime boire les infusions et les thés de toute façon. Puis il se penche vers elle et dépose un baiser juste derrière son oreille en en profitant pour lui glisser quelques mots ardents sur ce bain qu’il attend avec force impatience. Avec un petit sourire complice, il guette et surprend le rougissement qu’il aime tant observer sur les joues de Rosalyn lorsqu’il se montre un poil trop enthousiaste pour son flegme anglais. Il lui plaque un baiser bruyant sur la joue avant de s’éloigner pour enfiler sa tenue de combat hivernale.

Dans leur chambre, il passe un bon pull en laine par-dessus son t-shirt puis dans l’entrée, il superpose sur son imposante carcasse parka d’hiver, lourde échappe qu’il pourrait remonter jusqu’au nez et épais bonnet qui s’enfoncerait jusqu’aux sourcils. Finalement la drama queen estivale clôture ce festival de laine et de gore-tex par une bonne paire de moufle et des bottes après-skis. L’opération terminée, il surgit dans le salon en ouvrant déjà en grand sa parka et souffle « T’es prête ? Il fait beaucoup trop chaud, ici ! Je vais crever là-dessous si je reste à l’intérieur, bon dieu ». Il sort par la porte d’entrée et sitôt dehors, il commence à frotter les moufles l’une contre l’autre en jurant contre l’hiver néo-zélandais. Il lui faut une ou deux minutes pour céder à la beauté des flocons qui tombent harmonieusement et de la buée qui s’exhale de son souffle. Lorsque Rosalyn le rejoint, il juge son habillement d’un air dubitatif « T’es sûre que tu vas pas avoir froid ? Il neige tu sais. » et il désigne les flocons avec moults éloquents gestes du bras. Finalement, ils se mettent en route, un bras de Lucian enroulé autour des épaules de sa compagne. C’est vrai que cette balade est agréable doit-il céder. Il entame la conversation avec légèreté trouvant l’occasion propice. « Bon, j’ai commencé à réfléchir aux prénoms, je peux pas décemment l’appeler mini-Lucette ad vitam aeternam cette petite … J’ai trouvé quelques idées, genre Kai Roselani. Océan et rose céleste en hawaïen. » Il lui fait des yeux de puppies et ajoute « C’est joli, non ? C’est poétique, et puis Roselani, c’est un peu comme sa maman, ça peut être un deuxième prénom ». Et puis, il hausse les épaules et balaie d’un geste la précision « Bon, par contre, j’ai pas cherché pour un garçon. Je sens que c’est une Lucette. » qu’il ajoute.
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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Jeu 26 Aoû - 21:35

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C’est presque trop facile. Quoi qu’elle réclame, Lucian accède à sa demande. Mais depuis qu’elle est enceinte, c’est encore plus flagrant, le voilà prêt à couper les cheveux en quatre pour accéder au moindre de ses désirs. Si Rosalyn le voulait, elle pourrait lui faire faire n’importe quoi. Et probablement qu’il ne remettrait même pas en question ses requêtes avant d’y accéder. Parfois, il lui arrive de se dire que Lucian est trop généreux, trop bienveillant. Avec elle comme avec les autres. Mais elle repousse vite cette pensée ; ce sont les êtres comme lui qui continuent à lui donner foi en l’humanité. Et Dieu sait combien cette foi a été ébranlée, au cours des deux derniers siècles. Elle ne sait pas comment il parvient à conserver cette aura lumineuse et solaire qu’il emporte partout avec lui. Elle ne le lui dit pas souvent, mais elle admire son optimisme à toute épreuve. Il est, à bien des égards, un bien meilleur Enfant de Prométhée qu’elle ne l’est. Elle fait mine de le dévisager avec une petite expression outrée lorsqu’il mentionne Jia et ses tendances à trouver la mort dans des circonstances toutes plus saugrenues les unes que les autres. Et puis finalement, elle secoue la tête avec un sourire et lui fait sa proposition apparemment indécente, à en juger par sa réaction. « Mais il n’a jamais été question d’être fairplay quand nous nous sommes mariés, mon amour… Ce n’était pas dans le contrat ! » Elle essaie d’étouffer un petit rire, sans succès, quand Lucian avale sa tasse de thé cul sec, de toute évidence bien plus motivé par ce qui l’attend après leur promenade que par cette dernière. Il ne manque d’ailleurs pas de lui faire part de ses espoirs et naturellement, Rosalyn s’empourpre jusqu’à la racine de ses cheveux. Si elle n’en a pas moins pensé, elle se garde généralement s’exprimer ce genre de pensées à voix haute, contrairement à sa tendre moitié qui ne perd jamais une occasion de la faire rougir.

Elle termine sa tasse avant de quitter le canapé, puis elle s’étire comme un chat avant d’attraper son manteau pendu dans l’entrée de la villa. Une écharpe en laine et une paire de bottes viennent compléter sa tenue, assez chaude pour elle mais sans être encombrante. Contrairement à celle de Lucian qui est très… Très. Rosalyn ne peut s’empêcher d’éclater de rire, le spectacle qu’il lui offre est bien trop hilarant pour qu’elle se retienne. « Mon dieu, Lucian… Il ne fait pas aussi froid que ça ! C’est la Nouvelle-Zélande, pas l’Antarctique ! » Elle ricane un instant, avant de lui emboiter le pas à l’extérieur. À côté de lui, elle semblerait presque dévêtue… ! « Oui, oui, il neige… Mais tu sais, il n’y a pas de tempête, ni de blizzard… Et je ne crois pas que ce soit prévu au programme… » Elle secoue doucement la tête avant de glisser un bras autour de sa taille. Rien à faire, elle ne parviendra jamais à lui faire apprécier la saison hivernale… Rosalyn prend une profonde inspiration, comme revigorée par le froid, qui semble avoir momentanément chassé ses nausées. Et puis il y a le calme si reposant de cette petite chute de neige. Pendant un moment, elle a l’impression qu’ils sont dans un moment hors du temps, loin de toute trace de civilisation. La Nouvelle-Zélande a un merveilleux avantage, celui de ne pas avoir laissé l’Homme détruire complètement la nature. Queenstown est tune toute petite ville, il suffit de faire quelques kilomètres pour l’oublier et se retrouver au milieu d’un paysage sauvage, mais pas hostile. À moins que vous ne soyez un géant hawaïen claquant des dents aussitôt que les températures descendent en dessous de vingt degrés. Elle se demande comment il fait pour ne pas étouffer, sous toutes ses couches de vêtements. À moins que, à tout hasard, il ne prétende être un oignon pour qu’elle ait à le déshabiller couche après couche à leur retour… ? Hm hm, voilà qui demande réflexion…

Étonnée par le sujet de conversation choisi par Lucian, Rosalyn relève les yeux vers lui en haussant les sourcils. Un prénom pour le bébé, déjà ? Elle, elle n’y a pas encore réfléchi, un peu trop distraite par les désagréments de son début de grossesse pour se pencher sur la question. Mais Lucian, évidemment, a déjà songé à la question, assez sérieusement pour lui faire deux propositions. Elle se laisse aller contre lui et se laisse quelques minutes pour songer à ces prénoms. « Kai… Kai… J’aime beaucoup. C’est doux. » Et surtout, cela rend hommage à ses origines polynésiennes et à celles de son père. « Roselani, c’est magnifique, mais… Tu n’as pas peur qu’on me prenne pour une mère un brin… Égocentrique ? » Rosalyn s’arrête et vient se planter devant Lucian. Sur la pointe des pieds, elle glisse ses bras autour de son cou et vient poser son front contre le sien. « Et puis, tu sais, elle n’est pas obligée d’avoir deux prénoms. C’est très européen, très chrétien… Nous ne sommes pas obligés. Il y a peut-être un compromis entre les deux prénoms ? » Elle réfléchit, le temps de remettre un peu d’ordre dans ses connaissances de la langue hawaïenne. Elles ne sont pas encore aussi pointues qu’elle le souhaiterait, alors elle ne rate aucune opportunité d’en apprendre davantage. Plus facile à dire qu’à faire, étant donné que lorsqu’elle lui parle de cours de langue, Lucian a tendance à la prendre au mot. « Qu’est-ce que tu penses de Kailani ? C’est tout aussi beau et poétique… Et puis, nous pourrons toujours l’appeler Kai. C’est plus joli que Lucette. » Elle dépose un baiser sur le bout de son nez avant de retomber sur ses pieds. « On aura bien le temps de trouver des prénoms de garçons une autre fois. La prochaine fois, peut-être, va savoir ? Enfin, si tu pouvais me laisser respirer un peu entre chaque enfant, je t’en serais reconnaissante… Monsieur droit au but ! » Elle lui tire la langue, parfaitement consciente de la perche qu’elle vient de lui tendre avec ces quelques mots. C’est qu’elle n’est pas aussi coincée que ça, l’Anglaise !

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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Jeu 16 Sep - 23:29

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Du bout des pieds, il pousse un petit monticule de neige et assure ses pas comme s’il se trouvait sur la surface d’une patinoire particulièrement glissante. La route est pourtant plutôt bien déneigée, l’asphalte offre une bonne adhérence et il n’a pas manqué de pelleter la neige jusqu’à l’extrémité de leur allée dans la matinée donc aucun obstacle ne devrait se montrer sur leur chemin. Par mimétisme, il l’imite et passe un bras autour de sa taille tandis qu’ils s’engagent hors des sentiers battus pour s’enfoncer dans la nature. « Oui, oui, il neige… Mais tu sais, il n’y a pas de tempête, ni de blizzard… Et je ne crois pas que ce soit prévu au programme… » Il lui sourit, un petit sourire piteux de gosse repentant. Il sait qu’il fait mauvaise mine dès lors qu’il fait un peu frais et qu’il a tendance à exagérer légèrement les baisses de température. « Désolé, désolé … ». Il a un peu trop de fierté et d’orgueil mal placé pour le reconnaitre honnêtement, mais avec la force des années il a fini par apprécier l’odeur de la neige fraiche et le crissement des flocons sous ses pieds. « C’est pas si mal ici » reconnait-il du bout des lèvres avec un sourire, puis il désigne du menton le lac Wakatipu qui s’étale devant eux, quelques centaines de mètres plus bas et le Cecil Peak qui se reflète dans l’eau claire. « T’aurai pu choisir pire ». La litote semble lui être arrachée mais il faut bien avouer qu’il s’est attaché à l’endroit. Pour clore son aveux, il plante un baiser sur la tempe de son épouse avant d’entamer un changement de sujet pour le moins radical.

Le choix de conversation semble surprendre Rosalyn. Elle a mille lieux d’imaginer à quel point il est parti vite dans les tours. Prénom, décoration de chambre, choix de poussette. Elle n’y a peut-être pas prêté attention mais la littérature de puériculture commence à s’entasser dangereusement dans les recoins de leur maison. D’un nuancier de couleur sous la table du salon à la dernière publication sur l’éducation positive dans les toilettes, Lucian a trouvé sa dernière marotte et comme tout sujet il l’a embrassé à cent pour cent. « Kai… Kai… J’aime beaucoup. C’est doux. » L’approbation de son âme sœur lui tire immédiatement un grand sourire satisfait. « Roselani, c’est magnifique, mais… Tu n’as pas peur qu’on me prenne pour une mère un brin… Égocentrique ? » Le sourire se ternit et se tord en grimace altière, il hausse les épaules, un brin boudeur à l’idée qu’on puisse juger sa belle d’égocentrique – il en faut peu pour le piquer – et il commence à marmonner dans sa barbe en se dégageant légèrement de leur étreinte « T’as qu’à me les envoyer moi, les gens qui jugent, je vais leur re… » Il s’interromps en captant un semblant de sourire qu'il lit désabusé sur le visage de Rosalyn. Son visage se fond à nouveau dans une mine penaude, il balance d’un pied sur l’autre « Nan mais … Bon voilà, d’accord … » son nez se fronce et il porte la main à sa barbe et ses cheveux. « Qu’est-ce que tu penses de Kailani ? C’est tout aussi beau et poétique… Et puis, nous pourrons toujours l’appeler Kai. C’est plus joli que Lucette. » Il dodeline de la tête et rigole « Tu vas me dire qu’il faut vraiment que j’arrête de lire des articles bidons, mais ça me fait penser à un nom de ship entre une Kai et une Roselani. » Il prend quelques secondes pour méditer cette nouvelle option « Ciel et mer … C’est vrai que ça sonne bien. Kailani Blackthorn, mmm, why not. ». Il l’embrasse à son tour, avant de reprendre leur chemin. « On aura bien le temps de trouver des prénoms de garçons une autre fois. La prochaine fois, peut-être, va savoir ? Enfin, si tu pouvais me laisser respirer un peu entre chaque enfant, je t’en serais reconnaissante… Monsieur droit au but ! » La boutade lui tire d’abord un petit rire et il lui donne un petit coup de coude moqueur « Y a bien que toi qui peux sortir des trucs pareils sans avoir l’air trop beauf. Si je sors ça, j’ai l’air d’un parfait kéké moi. ». Un éclat de rire plus tonitruant le parcourt et il resserre machinalement sa prise autour de ses épaules. Ils continuent à se promener paisiblement pendant encore quelques dizaines de minute.

Alors qu’ils retournent sur leur pas, d’un air innocent, presque niais, avec une mauvaise foi bonne à toute épreuve, il glisse « C’est l’heure du bain, non ? Ca tombe bien, je commençais à avoir froid. ». Sur le chemin du retour, il s’empêche d’accélérer le pas et se force à suivre le rythme paisiblement. Dans l’entrée de la maison, il se défait de ses multiples couches de protection anti froid et laisse ses chaussures détrempées sur le paillasson à côté de celles de son épouse, puis il attire Rosalyn à lui en l’attrapant par son manteau. Il tire sur la fermeture éclair et la débarrasse de l’écharpe en laine qui lui couvrait le cou avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Sans grand détour, il la prend par la main et ils cheminent jusqu’à la salle de bain dans un silence complice. Il ouvre à fond le robinet de la baignoire et attrape un flacon de sel d’Epsom en hauteur donc il soupoudre très généreusement l’eau avant d’y ajouter du savon. La vapeur ne tarde pas à s’élever dans la salle de bain en même temps que la mousse envahi la baignoire. Et puis en attendant que l’eau ne monte, il s’assied sur le bord de la baignoire et commence à retirer tranquillement ses vêtements en commençant par ses chaussettes. En relevant le nez, il croise le regard de Rosalyn et son sourcil se soulève « Besoin d’aide ? ».

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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Mer 22 Sep - 22:08

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Rosalyn affiche un petit sourire victorieux lorsque Lucian consent à admettre que finalement, Queenstown, ce n’est pas si mal que ça en hiver. Elle se retient toutefois de faire le moindre commentaire, préférant savourer sa petite victoire. Et puis de toute façon, comme à son habitude, Lucian passe du coq à l’âne et le nouveau sujet de conversation est bien trop sérieux pour que Rosalyn ait envie de faire une quelconque plaisanterie. Elle est bien forcée de l’avouer, contrairement à Lucian, elle n’avait pas commencé à songer à un prénom pour leur enfant. Est-ce encore trop tôt ? Peut-être un peu, mais elle ne le lui dira pas. Il est bien trop enchanté par sa future paternité pour qu’elle ait envie de freiner ses élans d’enthousiasme. Et puis, en fin de compte, il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour commencer à s’interroger sur le sujet. Même si, de toute évidence, leurs hésitations seront de courte durée. Elle s’amuse de sa réaction lorsqu’elle s’inquiète de passer pour une mère égocentrique si le prénom de leur fille s’approchait un peu trop du sien. Lucian n’est pourtant pas du genre à s’emporter, mais il arrive parfois que son côté protecteur surgisse quand elle s’y attend le moins, et elle ne s’en plaint jamais. « Tu leur ferais les gros yeux pour défendre mon honneur ? » Un petit rire lui échappe, puis elle propose une alternative au prénom en question, sans pour autant l’écarter entièrement. Elle hausse un sourcil et regarde Lucian d’un drôle d’air quand il lui répond. « Je n’ai absolument rien compris à ce que tu viens de me dire. » Inutile de le nier, Rosalyn n’est pas réellement au fait des dernières modes et certaines choses évoluent bien trop vite pour qu’elle parvienne à les suivre – ou en ait seulement envie. Comme il se plaît si souvent à le lui rappeler en la taquinant, c’est lui le jeune de leur couple, alors elle le laisse bien volontiers s’occuper de rester au courant sur ces sujets-là. Son baiser lui réchauffe les joues ; elle sourit en songeant au prénom visiblement tout choisi pour leur petite perle. Kailani Blackthorn, ça sonne comme une évidence dans la bouche de son père. « Tu sais, il paraît que mon petit air coincé rend tout formidablement sérieux, alors je peux dire tout un tas de choses terribles et passer entre les mailles du filet ! » Son rire fait écho au sien et elle se blottit contre lui avant qu’ils ne reprennent leur marche pendant une petite heure, profitant du paysage paisible de Queenstown.

Pas dupe une seule seconde, Rosalyn ne manque pas de lever les yeux au ciel sur le chemin du retour lorsque Lucian fait mine de lui rappeler innocemment le bain qui les attend. « Oh oui, pauvre de toi, tu es sur le point de te transformer en bonhomme de neige géant ! Vite, un bain brûlant ! » Un petit rire faussement moqueur lui échappe. Une promesse est une promesse et à vrai dire, plus elle y pense et plus il lui fait envie, ce bain… Elle remarque bien que Lucian se force à caler son allure à la sienne, alors elle presse un peu son pas pour ménager son impatience qu’elle sent grandissante. À peine sont-ils de retour chez eux que Lucian entreprend de la dévêtir ; elle le laisse faire bien volontiers, pas le moins du monde dérangée par cette initiative. Sourire aux lèvres, elle se laisse traîner jusqu’à la salle de bain, où sa moitié s’empresse d’ouvrir l’eau chaude pour remplir la baignoire – sans oublier les sels de bain et le bain moussant, évidemment. Tandis que l’eau monte, elle en profite pour retirer ce qu’il lui reste de vêtements, en commençant par son pantalon et son épais pull. À la question de Lucian, toujours occupé avec ses chaussettes, elle répond en tirant la langue. « Non merci, je vois encore mes pieds, je suis capable de me débrouiller toute seule ! » Elle ponctue sa phrase en lui envoyant son débardeur à la figure, puis elle s’approche de lui avec un petit air rieur. « Toi, en revanche, tu sembles avoir besoin d’aide… Seigneur, combien de couches de vêtements est-ce que tu as enfilées ? » Elle se mord la lèvre pour ne pas se moquer et attrape le bas de son pull et de son t-shirt pour les lui retirer. « C’est mieux, non ? » Elle se penche pour déposer un baiser sur son front et lorsqu’elle se redresse, elle caresse tendrement ses cheveux. Elle se rapproche encore d’un pas pour l’enlacer et l’attirer contre elle de façon à ce qu’il puisse poser sa tête contre le léger arrondi de son ventre. « Trois mois, déjà. Tu te rends compte ? Bientôt, nous pourrons la sentir bouger. Si elle a autant d’énergie que toi, je peux dire adieu à mes nuits tranquilles. » Elle le garde ainsi contre elle un instant, ses doigts glissant doucement dans ses cheveux. Avant de s’écarter, elle ne peut s’empêcher de le taquiner une dernière fois. « Cette barbe, vraiment… Elle devient trop longue. » Subtile, Rosalyn ? Pas le moins du monde et c’est justement pour cette raison que c’est si drôle. Quand elle veut quelque chose, Lucian s’exécute sans prendre la peine de réfléchir à ses requêtes, incapable qu’il est de lui résister.

Elle retire ses sous-vêtements et s’empresse de se glisser dans la baignoire, immédiatement relaxée par l’eau chaude. Rosalyn ne fait même pas l’effort de prétendre regarder ailleurs pendant que Lucian l’imite ; après tout, pourquoi perdre une si belle occasion de se rincer l’œil ? Il n’empêche qu’elle se surprend à rougir, évidemment, et manque de lever les yeux au ciel à ce constat ridicule après deux siècles d’union ! Un petit soupir de contentement lui échappe tandis qu’elle se laisse glisser dans les bras de sa moitié. « C’était une merveilleuse idée, ce bain… Rappelle-moi pourquoi nous ne faisons pas ça plus souvent ? » Elle relève le visage vers lui, dépose un baiser sur sa joue et se blottit un peu plus confortablement contre lui, apaisée par sa simple présence à ses côtés. Une petite grimace déforme ses traits lorsqu’elle ne peut s’empêcher de songer à ces quarante années de séparation qu’elle leur avait imposées, mais elle chasse vite cette sombre pensée dans un recoin de son esprit. « Tu sais, j’y ai bien réfléchi… Je pense que je vais laisser les Enfants de Prométhée de côté, pendant un temps. J’ai consacré presque quinze siècles à nos idéaux, j’ai donné ma vie pour eux plus souvent qu’à mon tour et aujourd’hui… J’ai envie d’être égoïste. J’entends par là que j’ai envie de me consacrer exclusivement à toi, à nous, à notre… à nos enfants. » Comme pour appuyer ses propos, elle s’empare de l’une des mains de Lucian et la pose sur l’arrondi de son ventre. Elle sait qu’il peut entendre le petit cœur de leur fille battre et cette pensée la fait sourire. « Je suppose que tu ne vois aucun inconvénient à m’avoir pour toi tout seul pour une durée indéterminée ? À moins, bien sûr, que tu ne me trouves trop collante, auquel cas je devrais pouvoir trouver une ou deux tâches terriblement dangereuses pour m’occuper et te laisser un peu d’air… » Elle étouffe un rire et elle en est sûre, elle ressent l’étreinte de Lucian se resserrer autour d’elle.

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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Sam 25 Sep - 23:22

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Il bataille maladroitement avec une chaussette qui semble décider à squatter son pied en grommelant dans sa barbe. Il a déjà entendu dire que garder ses chaussettes au lit était un style à part, mais il doute qu’en faire autant au bain soit très pratique. Ça lui semble humidement inconfortable. « Non merci, je vois encore mes pieds, je suis capable de me débrouiller toute seule ! » A la voix de Rosalyn, il relève instinctivement la tête pour constater qu’elle se débarrasse déjà  de ses vêtements et il dodeline de la tête en plissant sa bouche dans une moue vaguement boudeuse. C’est qu’il aurait bien retiré les couches de vêtements lui-même, jamais avare lorsqu’il s’agit d’effleurer la peau nue de son épouse. Il amorce un mouvement de recul lorsque le débardeur traverse la pièce vers sa figure et déséquilibré sur son bord de baignoire, il tombe en arrière vers le fond d’eau qui a commencé à couler. Il s’évite de justesse d’avoir les fesses dans l’eau en se plongeant les deux mains en arrière. A l’issu d’un effort d’équilibre pour se hisser à nouveau au sec, sa main droite se saisit du vêtement qu’il laisse s’échoir sur le sol avec une moue faussement dédaigneuse « Tu fais erreur je crois. » Un petit sourire pince sans rire s’étend sur son visage et une lueur tête-à-claque éclaire son regard « C’est sa p’tite culotte qu’on envoie à son idole, pas son débardeur. ».

Il fait mine de ne pas entendre sa remarque sur l’invraisemblable couche de vêtements qu’il a enfilé pour s’aventurer dehors. On pourrait effectivement le croire de retour d’une expédition pour le grand nord, entre son pull en laine-qui-respire et le sous-pull hightech plus adapté à un alpiniste chevronné qu’à un hawaïen un poil frileux. Il lève mollement les bras en l’air pendant qu’elle tire sur l’ensemble , lorsque sa tête émerge de l’obscurité laineuse, il se saisit de la taille de son épouse et l’attire possessivement vers lui. Il veut poser sa tête sur sa taille et appuyer sa joue contre son bassin duveteux. « C’est mieux, non ? » Il hoche la tête en silence « Mmmh » et lui fait de yeux de chiens battus jusqu’à ce qu’elle franchisse les centimètres qui les sépare et qu’elle l’attire contre elle.

Son oreille se pose contre le ventre encore relativement plat et il ouvre les écoutilles avec précaution. Il compare volontiers son don à un instrument de musique dont il tirerait sur certaines cordes pour entendre un battement de cœur, tout en en maintenant d’autres immobiles pour éviter de capter tous les sons environnants. Il réalise avec une certaine surprise que le siècle passé lui a permis d’affiner ses capacités. Alors qu’avec Viviane, il arrivait difficilement à séparer les bruits émis par le liquide amiotique du battement de cœur, aujourd’hui cela lui semble être la manipulation la plus naturelle du monde. « Trois mois, déjà. Tu te rends compte ? Bientôt, nous pourrons la sentir bouger. Si elle a autant d’énergie que toi, je peux dire adieu à mes nuits tranquilles. » Ses doigts tapotent tendrement le bassin de Rosalyn en réponse tandis que ses lèvres déposent quelques baisers contre son aine.

Il relève la tête, une lueur rieuse et quelque peu grivoise dans le regard. Il s’apprête à lui offrir ses services si elle souhaite s’entrainer à des nuits plus agitées – il ne suffit que de lui demander il se soumettrait avec plaisir et volupté à tous ses caprices pour sûr. Mais elle le devance et profiter de son minois relevé vers la lumière pour le détourner de son but. Il sent la main de son épouse caresser sa barbe et il plisse les yeux en sentant venir le sujet « Cette barbe, vraiment… Elle devient trop longue. ». Il secoue la tête en riant « D’une subtilité, aloha … tu veux que je te dise moi … » Ses doigts depuis quelques temps déjà jouent avec le sous-vêtement de Rosalyn, glissant un pouce sous l’élastique, tirant doucement dessus sans faire de grands mystères sur ses intentions « ce que je trouve long  … » il dégage un peu son bassin du tissu et dépose un nouveau baiser sur la peau de son âme sœur « c’est le temps que tu mets à retirer tes fanfreluches-là … ».

C’est avec une certaine satisfaction qu’il la voit se dérober de son étreinte pour se débarrasser de ses derniers vêtements et se glisser dans le bain. Un peu trop rapidement à son goût pour être parfaitement honnête mais il sait grapiller et savourer les petits bonheurs par ci par là. Il finit par se relever de son siège improvisé pour se dénuder à son tour. Sans précipitation ni exagération, il soutient son regard en riant doucement tandis qu’il retire les dernières couches de jean et de coton. « Heureusement que j’assure le spectacle pour deux … tu rougis, chaton ? » qu’il la taquine en déposant un baiser sur son nez puis sur sa joue alors qu’il enjambe la baignoire. Avec quelques acrobaties, il se glisse derrière elle avec moults éclaboussures. Lorsqu’enfin son corps se prélasse dans l’eau et qu’il l’attire dans ses bras, il laisse un soupir lui échapper en écho bienheureux de sa moitié. « C’était une merveilleuse idée, ce bain… Rappelle-moi pourquoi nous ne faisons pas ça plus souvent ? » Il niche son menton dans son épaule et ses bras se referment tendrement autour de sa taille, ses mains imprimant des ombres blanches sur la peau laiteuse de l’anglaise. « Mmmh, ça peut toujours s’inscrire au programme tu sais … jamais trop tard pour créer de nouvelles habitudes … J’dois dire que celle-là me plairait bien ... » Il sourit lorsqu’elle dépose un baiser sur sa joue et il tente de lui en voler quelques autres.

Si lui a en tête plus de fougue que de sérieux, ses caresses languissantes sont ralenties par Rosalyn qui enchaine. « Tu sais, j’y ai bien réfléchi… Je pense que je vais laisser les Enfants de Prométhée de côté, pendant un temps. J’ai consacré presque quinze siècles à nos idéaux, j’ai donné ma vie pour eux plus souvent qu’à mon tour et aujourd’hui… J’ai envie d’être égoïste. J’entends par là que j’ai envie de me consacrer exclusivement à toi, à nous, à notre… à nos enfants. » Il s’interrompt et suspend ses gestes pendant qu’elle lui fait part de ses ambitions. Elle le connait son homme pourtant. Elle sait qu’il n’est guère attentif pour des conversations très suivies lorsqu’elle repose dans ses bras nue.

Mais par principe, par respect, il se raccroche à un wagon d’attention, maladroitement. Accroche à son esprit quelques préoccupations futiles qui détourne son attention du corps dénudé entre ses bras. Est-ce qu’il n’essaierait pas de poser les pieds sur le rebord de la baignoire. Est-ce seulement possible ?  Elle a envie d’être égoïste. Ah oui, l’égoïsme, qu’il aime ça sa définition de l’égoïsme. C’est une idée formidable. « Je suppose que tu ne vois aucun inconvénient à m’avoir pour toi tout seul pour une durée indéterminée ? À moins, bien sûr, que tu ne me trouves trop collante, auquel cas je devrais pouvoir trouver une ou deux tâches terriblement dangereuses pour m’occuper et te laisser un peu d’air… » Non, certes non. D’inconvénient il n’en voit pas. Il répond d’une voix un peu lointaine, esprit brumeux qui reste vaguement accroché à leur conversation « Je devrais pouvoir m’y faire. Pas besoin d’air non, non … on peut respirer le même air … plus écologi… ».  Et tiens, il lui suffit de soulever un peu plus la cuisse pour poser ses pieds sur le rebord, ça a l’air si proche, si simple. La curiosité l’emporte.

Ses malheureuses acrobaties se terminent pathétiquement. Il essaie de soulever ses fesses et de lever le pied droit et la jambe gauche en même temps, tout en gardant un semblant de sérieux alors qu’ils tentent d’avoir une conversation d’adulte. Un instant équilibriste de trop, un coude qui se plante dans son flan par erreur alors que sa femme se demande probablement ce qu’il traficote dans son dos. Il perd l’équilibre et s’effondre dans l’eau dans un fracas d’éclaboussure et de mousse. Quand il ressort la tête, mine piteuse, il croise le regard interrogateur de Rosalyn. Il se réhausse et reprend un semblant de dignité. Il a l’air fort idiot, sa crinière détrempée couronnée d’un diadème de mousse,  mèches blondes qui pendouille sur ses épaules et sa barbe qui perle sur ses omoplates. Son visage semble hésiter sur la démarche à suivre. S’excuser, se justifier. Rire de la situation. Il rassemble dans ses mains un puit de mousse et souffle dessus en direction de Rosa. « Surprise ! » L’humour donc, suivi bien vite de quelques justifications piteuses. « Non mais je t’écoutai hein … c’est une super nouvelle, je suis totalement partant ! c’est juste que … » il ouvre des gros yeux, la désigne des mains « Enfin, voilà quoi … j’suis pas fait pour avoir des conversations sérieuses dans un bain avec toi, moi, j’essayai de … heu … » Il vire écarlate au fur et à mesure qu’il entend ses propres explications, conscient que c’est laborieux et passablement ridicule « … rester concentré ? » Ses mains s’agitent en tentant de mimer la situation « J’ai perdu l’équilibre et heu, bah … ». Il finit par interrompre sa litanie d’explication, pince ses lèvres en grimaçant et puis esquisse un petit sourire à sa femme. « Je m’en sors pas très bien, hein. High level sur l’échelle du ridicule … » Il se laisse glisser sous l’eau à nouveau pour se débarrasser de toute mousse indésirable et quand il ressort de l’eau, plus présentable, plus maitrisé, il l’embrasse furtivement avant d’ajouter « Bon au moins, j’ai la décence de me débarrasser de toute ma mousse avant de t’embrasser, tu peux pas me retirer ça. ». On aurait connu plus romantique qu’un baiser aromatisé au savon de Marseille.


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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Mar 28 Sep - 22:49

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Même après deux siècles de mariage, Rosalyn oublie parfois encore que son époux n’a pas tout à fait les mêmes capacités d’attention qu’elle… Non pas qu’il ne fasse pas attention à ce qu’elle lui raconte, mais avec Lucian, il y a un temps et une heure pour chaque chose. Et en l’occurrence, un bain brûlant en sa compagnie n’est vraiment pas le moment idéal. Elle aurait dû s’en douter, pourtant. Lucian et elle, un bain moussant, une conversation sérieuse… Le mélange n’est pas tout à fait optimal pour que le cocktail soit parfait, il y a un ingrédient de trop dans la liste. Elle le sent gesticuler dans son dos et si elle se demande un instant ce qu’il peut bien faire, elle finit par conclure qu’il doit certainement chercher une position plus agréable et plus adaptée à sa carrure de géant – non pas qu’elle prenne tant de place que ça dans la baignoire et dans ses bras ! Un brin agacée, elle finit tout de même par se redresser et lancer un regard par-dessus son épaule, juste à temps pour assister à la catastrophe. Elle n’a pas la moindre idée de la façon dont Lucian s’y est pris pour se retrouver la tête sous l’eau du bain, le tout en inondant la pièce d’eau et de mousse, aspergeant Rosalyn au passage. Les yeux légèrement écarquillés, elle le regarde se relever et le moins que l’on puisse dire, c’est que le spectacle est au rendez-vous. Il a l’air parfaitement ridicule avec sa couronne de mousse, ses cheveux qui lui collent à la figure et sa barge qui dégouline. Tellement ridicule que Rosalyn ne parvient pas à se retenir d’éclater de rire, un rire un brin moqueur, mais les circonstances se prêtent plutôt bien à la raillerie. C’est d’autant plus drôle que Lucian ne semble pas savoir comment justifier sa drôle d’acrobatie. L’Anglaise fait mine d’afficher une moue agacée quand il lui souffle de la mousse au visage, mon son petit sourire en coin la trahit. Parce que c’est infiniment plus drôle, elle le laisse batailler avec ses excuses et ses explications maladroites, et se contente de hocher doucement la tête quand il confie avoir l’air ridicule. Mais comment lui en vouloir une seule seconde ? Quoi qu’il fasse, elle le trouve adorable, et tant pis pour la conversation sérieuse qu’elle espérait avoir avec lui. « Navrée, mon amour, mais je crois que tu as tout de même un petit goût de savon… Il faut que je vérifie, pour en être bien sûre. » Comme si elle s’apprêtait à faire quelque chose de très sérieux, elle prend son visage entre ses mains et l’attire à elle pour un long baiser langoureux. « Hm… Non, je me suis trompée, tu n’as pas un goût de savon… En revanche, tu sens vraiment très bon. » Un petit rire cristallin résonne dans la salle de bain. Son visage toujours entre ses doigts, elle fait papillonner plusieurs baisers sur ses joues, son nez, sa mâchoire…

Elle glisse ses bras autour de son cou et se serre contre lui, pressant sa poitrine contre son torse. « Alors comme ça, c’est trop difficile de rester concentré dans un bain avec moi… Je me demande bien pourquoi… » Elle fait mine de réfléchir un instant, parfaitement consciente de jouer avec le feu et surtout, avec les nerfs de son époux. « Je suis si distrayante que ça ? » Question rhétorique. Elle croit entendre Lucian déglutir et cette fois elle est certaine d’avoir toute son attention… Et puisque le dicton dit qui aime bien châtie bien, Rosalyn prend un malin plaisir à affoler les sens exacerbés de son époux. Ses lèvres contre son oreille, elle lui murmure des mots d’amour, tantôt dans une langue, tantôt dans l’autre. Elle se risque à quelques paroles un peu plus suggestives, ignorant le ronge qui lui monte aux joues. Elle ne résiste pas à l’envie d’un nouveau baiser, encore plus prononcé que le précédent. Au diable la retenue, c’est l’heure des passions. Et Rosalyn connaît suffisamment Lucian pour savoir qu’il est incapable de lui résister lorsque c’est elle qui initie une étreinte plus sensuelle. Non pas qu’il soit très doué pour lui résister en temps normal, mais si en plus elle enfile sa parure de tentatrice… « Comment se portent tes capacités de concentration ? » Elle sourit contre ses lèvres et recommence à embrasser sa peau nue. Son cou, sa clavicule, son épaule, la naissance de ses pectoraux… Sous ses doigts, elle peut sentir son cœur tambouriner dans sa poitrine ; ce constat est toujours grisant même après deux cents ans d’union. Il y a quelque chose de particulièrement plaisant à savoir avec une certitude inébranlable qu’elle est la seule à pouvoir susciter chez lui de telles réactions. La réciproque est tout aussi vraie. Elle l’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, à en mourir. Un peu plus chaque jour, même si elle n’est pas toujours douée pour le lui montrer ou le lui rappeler. Comme frappée par le rappel de ses manquements, Rosalyn se redresse et ses iris bleus accrochent ceux, plus sombres de Lucian. « Je t’aime. » Sa voix n’est qu’un murmure, un murmure assourdissant pour sa tendre moitié. Sans doute est-ce là le moment où le peu de contrôle qu’il le restait leur échappe. Le regard légèrement troublé, elle observe Lucian s’extirper de la baignoire, puis elle se retrouve dans ses bras, dégoulinante d’eau elle aussi. Leur course folle s’arrête sur leur lit, où elle s’empresse d’attirer son amant contre elle.

Son cœur bat toujours la chamade, sa respiration est encore affolée. Pourtant, aucune fébrilité dans ses gestes. Elle caresse tendrement les cheveux de Lucian, qui a posé la tête contre sa poitrine, sa main libre est posée dans le haut de son dos. Dans leurs draps défaits, leurs jambes sont emmêlées. Un silence parfait régnerait dans la pièce si Rosalyn ne fredonnait pas une vieille berceuse. Quand elle s’arrête, il n’y a que le lien étroit qui les unit qui lui assure qu’il ne s’est pas endormi. « Tu me trouves toujours distrayante ? » Il pourra deviner son sourire au ton de sa voix. « Ne t’endors pas tout de suite, mon amour. Il est encore tôt et je ne vais pas tarder à avoir faim… » Elle se mord la lèvre, mais elle ne peut finalement pas s’empêcher de faire un trait d’humour. « Et ce sera de ta faute, par deux fois ! D’abord tu me forces à manger pour deux et ensuite… Ensuite, tu me fais brûler des calories. » Un petit rire secoue sa poitrine. Il faut qu’elle soit particulièrement détendue pour s’autoriser ce genre de plaisanterie. « Si tu veux, je pourrai te chanter une autre berceuse, tout à l’heure. » Elle ne réalise même pas, Rosalyn, que cela fait une éternité qu’elle n’a plus chanté.

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Dernière édition par Rosalyn Blackthorn le Mer 6 Oct - 21:57, édité 1 fois
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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Ven 1 Oct - 21:43

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Sa figure repose entre mont et merveille et il ferme les yeux pour écouter les battements de cœur affolés sous son oreille. Le fredonnement de Rosalyn le berce, terriblement, et il tombe dans une somnolence paisible, ni vraiment éveillé ni tout à fait endormi. C’est rare de le voir si calme, si inactif. « Tu me trouves toujours distrayante ? » Un sourire s’étend sur ses lèves et il relève son visage pour jeter un coup d’œil à son épouse. Il demeure muet, refusant de répondre à cette question toute rhétorique, dont elle connait pertinemment la réponse. Il estime que le flagrant délit de ce soir était bien assez parlant. A la place, il se contente de tapoter sa hanche. « Ne t’endors pas tout de suite, mon amour. Il est encore tôt et je ne vais pas tarder à avoir faim… » Si la première exigence ne le surprend pas, la seconde lui fait se soulever sur ses coudes avec une lueur de surprise dans les yeux. Faim ? Il la pensait pourtant plutôt bien rassasiée, il ne l’imaginait pas prête à remettre le couvert dans la minute. C’est qu’il faudrait suivre la cadence, bon sang.

Mais elle ne tarde pas à éclaircir le malentendu qui pointe le bout de son nez « Et ce sera de ta faute, par deux fois ! D’abord tu me forces à manger pour deux et ensuite… Ensuite, tu me fais brûler des calories. ». Son visage s’éclaire de compréhension et il échappe d’abord un « Ha ! » avant de revenir nicher sa tête contre sa poitrine. « Tu parles de cette faim là … » Il est pris d’un rire léger et avoue « J’ai cru que tu parlais d’autre chose … », il dépose un baiser contre sa peau et puis murmure « Moi qui allait t’avouer que j’allais pas tenir la cadence … tu sauves mon amour-propre » qu’il plaisante. Ses mains dessinent des arabesques sous ses doigts, chatouillant tout doucement Rosalyn par la même occasion. « Si tu veux, je pourrai te chanter une autre berceuse, tout à l’heure. » Il hoche la tête, ravi d’avoir ce privilège négligé depuis fort longtemps « Je troque une berceuse contre mes talents de cuisinier ». Il semble amorcer un mouvement pour se décaler, pour démêler leurs jambes et libérer l’anglaise de son étreinte, mais ce n’est qu’une feinte. A quelques centimètres au-dessus d’elle, il finit par la couvrir de son corps et la clouer au lit sous un poids mort d’une bonne centaine de kilos.

De ses coudes, il se retient de l’écraser et dépose un baiser sur ses lèvres, suivi d’un autre sur son nez « Tu veux manger quoi ? » Il ne serait pas contre un plat de pâtes, une bonne portion de féculant digne de leur grand effort sportif, mais il faut bien avouer qu’ayant offert ses compétences culinaires en contrepartie, il doit se montrer à la hauteur. Se creusant un peu plus la tête qu’une plâtrée de pâte avec une noix de beurre, il propose « Poke ? J’frais cuire le poisson pour toi, ae nō hoʻi » la locution bien sûr lui échappe en hawaïen, mais il ne s’inquiète pas trop que son âme sœur en saisisse le sens. Elle a toujours été plus impliqué que lui pour apprendre les langues étrangères. Et puis en attendant son assentiment, il se laisse retomber tout doucement sur elle comme un plaid lesté réconfortant.

Plusieurs minutes passent, parce qu’honnêtement il a un peu la flemme de se lever et il se contenterait bien s’endormir, là, sur elle, la tête bien callée contre son omoplate . Il faudra qu’elle le titille un peu pour qu’il daigne décaler son poids mort vers la droite et s’asseoir au bord du lit avec un soupir digne des plus grands tragédiens. Il glisse ses petons dans les tongs qui lui servent de chausson et puis se dirige vers le pan de mur qui lui sert de dressing. Là, il finit par faire son choix parmi les nombreux yukatas suspendus qui lui servent traditionnellement de robes de chambre ou de sorties de bain, mais le drama king qu’il est ne peut s’empêcher de faire durer sa réflexion un peu plus longtemps que nécessaire. C’est qu’il y a du choix parmi tous ces beaux tissus ramenés du Japon, et puis aussi peut-être qu’il prend un malin plaisir à se balader en tenue d’Adam dans sa chambre, pas loin de prendre la pause pour le plaisir des yeux. Il finira par se saisir d’un modèle vintage, couleur gris souris au col noir. Il le passe et jette un coup d’œil par-dessus son épaule pour tenter d’apercevoir la scène bucolique de rivière et de montagne peinte à l’encre dans le dos. Il jette un coup d’œil à Rosalyn et cherche son regard « Il est pas mal celui-là, hein ; je l’avais oubl … » interrompu au milieu de sa phrase par une petite moue qu’il croit lire mi-figue mi-raisin, un poil blasée, sur le visage de sa femme, il finit par ajouter « Non mais, j’y vais, hein, hop hop hop ! » S’éloignant d’un pas guilleret, il fredonne d’une voix pas très juste sur un air inexistant « Poke poke poke » avant d’ajouter « Arise arose arisen » en pouffant devant sa blague nulle, avant de crier un claironnant « Je pratique mes dad jokes, chaton ! Almost ready ! On va être bien tu vas voir ! » alors qu’il est déjà à mi chemin entre le rez-de-chaussée et le premier étage.

Dans la cuisine, il s’active devant un grand wok où il fait revenir des cubes de truites arc-en-ciel en provenance directe du lac Wakatipu. Il y ajoute quelques feuilles d’algue, du gros sel et des noix de Bancoul qu’il a ramené de son dernier voyage à Hawaï, pour un poke old fashion style. Quand son épouse le rejoint, il est en train de préparer des légumes de saison qu’il assaisonne avec des fruits acidulés pour relever la douceur des patates douces. Finalement il dépose devant Rosalyn un bol de poisson et une coupelle de légumes avant de poser un baiser bruyant sur sa tempe. « T’es bien chanceuse, parce que j’étais à deux doigts de te servir une plâtrée de pates avec du beurre. Des féculents pour le deuxième round. » plaisante-t-il en s’asseyant à ses côtés, haut perché sur son tabouret de bar. Il porte à sa bouche quelques morceaux de truite, crue pour sa part, et pousse un petit soupir de contentement en sentant sur sa langue le gout ancestral du poisson cru assaisonné de sel, d’algues et de noix. Entre deux bouchées, il fait claquer sa langue « Bon, bon. J’vois aucun inconvénient à t’avoir pour moi tout seul. Au contraire … » termine-t-il  avec un petit sourire en coin. Et puis il ajoute en dodelinant de la tête « Mais ca veut pas dire pour autant que tu dois tout lâcher. C’est important pour toi aussi et on doit pouvoir réussir à lever le pied sans pour autant fermer complètement la porte. » Ses sourcils se soulèvent et il ajoute « J’suis pas sûre que ce soit particulièrement sain non plus de se refermer sur nous-même. Diversifier ses activités, c’est plus équilibré. ». Comme quoi. Le cancre a quand même un peu écouté pendant la dernière heure de cours. Ca l’empêchera pas de reporter son bonnet d’âne bien assez vite.


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Rosalyn Blackthorn
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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Mer 6 Oct - 22:09

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Avec amusement, Rosalyn songe à l’époque, pas si lointaine que ça, où elle se bornait à refuser les avances de Lucian et à refuser à son charme. Seule la bêtise l’en empêchait, elle se pensait incapable de se défaire son indépendance, qu’elle craignait de perdre en acceptant d’épouser Lucian. Quelle bonne blague ! Il n’existe pourtant pas plus doux, attentionné et respectueux que Lucian. Et deux siècles plus tôt, les codes sociaux étaient bien différents de ceux d’aujourd’hui et il avait tout du parfait gentleman dont bien des femmes rêvaient – et rêvent toujours, cela ne fait aucun doute. Avec le recul, elle se sent un peu idiote d’avoir fait durer le jeu du chat et de la souris aussi longtemps. Mais une chose est certaine, elle ne regrette pas une seule seconde de s’être fait attraper. D’autant plus qu’en fin de compte, on pourrait se demander qui a attrapé qui… Comment regretter une seule seconde d’avoir cédé aux sirènes du destin ? Même dans les moments où il l’exaspère, elle ne parvient jamais à s’agacer plus de cinq minutes. Deux, quand il lui fait ses yeux de chien battu. Son rire fait écho au sien, elle pouffe sans cesser de caresser ses cheveux. « À d’autres ! Ce serait bien la première fois que tu ne tiendrais pas la cadence… » Elle lui lance un petit regard amusé et lourd de sous-entendus. « À quoi est-ce qu’elles te servent, toutes tes heures d’escalade, de course, de surf, d’aviron et j’en passe, si ce n’est pas pour travailler ton endurance ? Non, non, non, monsieur, je refuse de croire que ton amour-propre avait besoin d’être secouru. » Elle lui tire la langue ; gigote sous ses chatouilles. Et puis elle a l’audace de croire que Lucian va vraiment se lever lorsqu’il fait mine de se dégager de son étreinte, mais elle lâche un « Ugh… » volontairement exagéré lorsqu’il se laisse retomber sur elle, l’emprisonnant sous toute sa masse. Il retient son poids et heureusement pour elle, car il en pèse au moins deux comme elle ! Il l’embrasse, trop vite pour qu’elle ait le temps de râler, alors elle se contente de soupirer. Ce qu’elle a envie de manger ? « Quelle question ! Toi, bien sûr ! » Et comme pour illustrer sa réponse, elle fait mine de croquer son épaule avant d’y déposer un baiser. Impossible pour Rosalyn de résister à sa recette de poke, encore moins s’il adapte le plat pour accommoder sa grossesse. Elle se contente de hocher la tête en signe d’assentiment et si elle ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel lorsque Lucian se laisse retomber sur elle, c’est bien volontiers qu’elle le reprend dans ses bras et le serre contre elle.

Elle l’aurait peut-être laissé dormir un moment, en fin de compte, si son estomac ne s’était pas mis à gargouiller. « Allez, darling, debout ! » Pendant deux bonnes minutes, elle essaie de le faire bouger et finalement, victoire ! Lucian daigne la libérer de son imposante personne et s’assoit sur le rebord du lit. Mais Rosalyn le connaît bien assez pour savoir qu’il lui faudra encore un peu plus de motivation… Elle lève les yeux au ciel lorsqu’il prend tout son temps pour choisir un yukata dans son armoire. Il fait durer le moment et Rosalyn hésite entre faire un commentaire un brin obscène sur son postérieur ou lui envoyer un oreiller à la figure. Finalement, elle opte pour sa bonne vielle technique des sourcils froncés et des lèvres pincées. Il n’y a rien de plus efficace pour le convaincre d’accélérer la cadence et avant même qu’elle n’ait eu le temps de répondre quoi que ce soit, il est déjà dans la cuisine. Avec un soupir, l’Anglaise se laisse retomber sur le matelas. « Dad jokes… God, have mercy on us! » À présent, c’est à elle de s’extirper du lit. Ce qu’elle aurait sans doute eu autant de mal à faire que Lucian si les draps et les couvertures n’avaient pas été un peu… humides. Voilà qui leur apprendrait – ou non – à se précipiter de la baignoire jusqu’au lit sans passer par la case séchage. Ce n’est toutefois pas avec un fol enthousiasme qu’elle se lève, entraînant avec elle un drap qu’elle garde enroulé autour d’elle le temps de se rhabiller. Là encore, c’est la paresse qui l’emporte : elle se contente de remettre sa culotte et ce sera l’un des pulls de Lucian traînant sur une chaise qui fera office de robe. Puis elle se décide à refaire le lit, elle change les draps et bataille quelques instants avec la housse de couette. Le lit parfaitement refait, elle y ajoute une couverture supplémentaire pour éviter à son époux frileux de se plaindre de la fraîcheur de la nuit. Elle remet un peu d’ordre dans ses boucles blondes avant de se décider à le rejoindre au rez-de-chaussée, attirée par les odeurs de la cuisine.

Avec un sourire toujours un peu rêveur accroché aux lèvres, Rosalyn va s’installer sur l’un des hauts tabourets du comptoir et elle pose son menton entre ses paumes tandis que le chef termine son œuvre. L’eau lui monte à la bouche quand il pose un poke digne des meilleurs restaurants hawaïens devant elle, le tout accompagné d’un baiser bruyant. « Le deuxième round ? Et après c’est moi que tu oses traiter de gourmande… » Heureusement qu’il n’y a personne d’autre que Darwin pour les entendre, autrement Rosalyn en serait mortifiée, elle qui multiplie les sous-entendus, les jeux de mots et les double sens depuis des heures. Elle ne se fait pas prier pour attaquer son plat et comme à son habitude, Lucian a réussi la recette à la perfection. Tout est parfait : la cuisson du poisson, l’alliance entre les fruits et les légumes, l’assaisonnement… Pour une fois, c’est elle qui doit fournir un effort pour se concentrer sur la conversation. Elle lâche un petit « Oh » de surprise, ayant presque oublié le sujet qu’elle avait tenté d’aborder avant que les pirouettes de Lucian ne la distraient un peu trop. Un petit soupir lui échappe et elle pose sa fourchette à côté de son bol. « Diversifier nos activités ? On peut aussi faire ça sur le comptoir de la cuisine, si tu veux… » Un petit ricanement lui échappe ; elle sait pertinemment que sa plaisanterie fera mouche, d’ordinaire c’est plutôt Lucian qui a ce genre de paroles. Tout de même, elle finit par retrouver son sérieux. « Je ne veux pas que nous nous isolions du monde. Ce n’est pas ce que je te demandais. Je voudrais juste… Comment as-tu dit, déjà ? Ah, oui, lever le pied… Prendre un congé maternité en quelque sorte. Sauf que le mien serait un peu plus long… Tu me connais comme je me connais moi-même, je serai incapable de fermer les yeux en cas de drame ou que sais-je… Pour autant, je n’interviendrai pas nécessairement. J’aspire à un peu plus de paix. Tu sais, avec Viviane, j’ai l’impression d’avoir manqué certaines choses parce que je pensais avoir le temps… Je ne veux pas refaire la même erreur avec Kailani. » Ni même avec toi, se retient-elle d’ajouter. Peu importe ce qu’il en pense, Rosalyn a toujours l’impression de lui devoir quarante ans. Sa vision du temps qui passe n’est plus la même, depuis qu’ils ont perdu leur aînée. Immortelle, elle pensait qu’ils avaient le temps… Mais elle avait tort. Et Rosalyn est de ces personnes qui apprennent de leurs erreurs. « Rien ne m’empêchera de continuer à chercher le Graal, je le ferai simplement depuis le canapé ou au bord d’une plage. Je pense qu’il peut m’attendre encore un peu. » Elle hausse les épaules. Elle doute que le Graal disparaisse entre temps, alors qu’il est resté caché pendant quinze siècles. « Tout ce que je te propose, c’est que nous vivions comme des gens normaux pendant un petit moment. Une maison, des enfants, un chien… Un chien pas très malin, mais un chien quand même… C’est ce dont tu as toujours eu envie, non ? Finalement j’en ai envie, moi aussi. »

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(#) Re: safe and sound (LUCIAN)    Lun 25 Oct - 23:26

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Il dévore son poisson avec un appétit d’ogre et alors qu’elle prend son temps pour déguster son plan, lui a en a déjà englouti deux portions. Ensuite, il se sert une généreuse portion de yaourt saupoudré de mueslis et de morceaux de kiwis qu’il coupe en dés, avant de finir par quelques cuillérées à soupe de compote qu’il mange directement dans le pot comme un malotru. C’est à croire qu’il petit-déjeune autant qu’il ne dîne ce soir. « Diversifier nos activités ? On peut aussi faire ça sur le comptoir de la cuisine, si tu veux… » Il lui jette un coup d’œil, la fixe un instant puis son regard se porte sur le fameux comptoir. Pendant un instant, il visualise. Le plan de travail, les petits bocaux d’épices qu’il a laissé en plan qu’il faudrait pousser au centre pour éviter de les faire tomber, la pierre froide contre la peau brulante, l’inconfort de l’exercice qui contrasterait avec l’affolement des sens. Et puis, il secoue la tête et revient au moment présent et affirme sur un ton un peu trop sérieux pour laisser supposer qu’il a pris la proposition à la légère « Nop, ça m’a l’air de manquer cruellement de confort cette histoire. ».

Il se lève et commence à débarrasser la table et le plan de travail avant de se mettre à la vaisselle machinalement. « Je ne veux pas que nous nous isolions du monde. Ce n’est pas ce que je te demandais. Je voudrais juste… Comment as-tu dit, déjà ? Ah, oui, lever le pied… Prendre un congé maternité en quelque sorte. Sauf que le mien serait un peu plus long… Tu me connais comme je me connais moi-même, je serai incapable de fermer les yeux en cas de drame ou que sais-je… Pour autant, je n’interviendrai pas nécessairement. J’aspire à un peu plus de paix. Tu sais, avec Viviane, j’ai l’impression d’avoir manqué certaines choses parce que je pensais avoir le temps… Je ne veux pas refaire la même erreur avec Kailani. » Il hoche la tête entre deux lavages de bols et par dessus l'évier il croise son regard avec un petit sourire triste et murmure « Oui, je comprends bien. ».

Il doit bien avouer que la mention de Viviane lui sert toujours un peule coeur et il laisse volontiers sa moitié mener la conversation pour éviter d'avoir à prendre la parole. « Rien ne m’empêchera de continuer à chercher le Graal, je le ferai simplement depuis le canapé ou au bord d’une plage. Je pense qu’il peut m’attendre encore un peu. » Il vidange l’évier et se saisit d’un petit microfibre pour nettoyer le plan de travail qu’il lustre soigneusement tout en répondant « Bah c’est sûr que s’il est perdu depuis des siècles ce truc, il va pas subitement se découvrir des jambes pour changer de planque à ton insu. ». Lorsqu’il a fini sa séance de briquage, la cuisine est aussi propre et rangée qu’un espace de démonstration Ikea, avec juste ce qu’il faut de désordre organisé pour qu’elle ait toutefois l’air bel et bien habitée. Comme il dit, il n’est pas maniaque, mais il aime trouver ses outils de travail propres au réveil. Il met en route la bouilloire avec l’intention de se faire une tisane pour conclure cette journée bien remplie. Une petite camomille et puis au lit. Avec un sourire tranquille et apaisant, il s’adresse à son épouse « Je pensais lire encore un peu au coin de la cheminée, tu m’accompagnes ? ».

Le voilà bien casé à l’extrémité du canapé, un bras contre de la taille de Rosalyn, la main qui lui caresse machinalement le dos alors qu’elle somnole la tête sur ses genoux, l’autre qui tient son livre dans un équilibre précaire, sa petite paire de lunette perchée sur son nez. Il a remis une ou deux bûches dans le foyer puis a posé sur le bras de la platine sur un vinyle des Antlers qui grésille en fond, avant de les emmitoufler dans un plaid moelleux et le voilà qui entame le cinquième chapitre du livre avec un peu plus de conviction que quelques heures auparavant. Un coup d’œil à l’horloge lui donne approximativement encore une ou deux heures de lecture avant d’aller se coucher. Il baisse les yeux vers le visage de Rosalyn et un petit sourire fleurit sur son visage tandis qu’il repousse quelques mèches blondes pour les glisser derrière l’oreille de son épouse. Non vraiment. Rien ne pourrait mieux illustrer sa félicité.  

RP terminé

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