intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
✷ Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre ! ✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum ! ✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
« Bordel Ava, tu vas toi-même nous tuer » Habituellement, tu souris à l’accent italien de ton amie. Là, tu restes concentrée sur la route. Ton regard s’attarde dans le rétroviseur. La berline est toujours là. Tu ne peux pas la louper. Vitres teintées, carrosserie rutilante… hors de prix. Tu as encore pas mal de difficulté avec la conduite à gauche. Tu n’as pas assez expérimenté la chose et puis la plupart du temps, tu te déplaces en vélo électrique ou en métro… aujourd’hui est une exception.
Ta joues te fait mal, ta lèvre aussi. Mais tu es presque sûre que oui aussi a mal. Caïn t'a appris à rendre les coups et tu ne t'es pas gênée pour mettre en pratique ses leçons. Ta lèvre saigne, tu as le goût du sang dans la bouche. Peu importe. Ce n'est pas la première fois que tu te fais frapper par un homme. Aujourd'hui, tu réponds à tous les coups que tu prends, tu n'as plus peur.
Tu roules trop vite. Bien trop vite et il ne faudrait pas que tu croises un contrôle de police. Ton coeur bat vite. Très vite mais c’est aussi de cette façon que tu te sens vivante. L’impression que la mort peut survenir à n’importe quel moment. Quand on est immortel, c’est important de se souvenir que la mort n’est jamais très loin. « - Écoute Chiara, je fais ce que je peux, mais il me colle au cul… impossible de les semer. » « - Je t’avais dit que c’était une mauvaise idée, j’aurais dû rester avec lui… je ne me le pardonnerais pas s’il te faisait aussi du mal. » Tu fais non de la tête. Pas question de la laisser. Son visage trahit la violence qu’elle subit tous les jours. Tu te souviens parfaitement la première fois qu’elle est venue se faire soigner. Elle t’avait dit qu’elle avait glissé dans la baignoire… Mais il y a eu ensuite beaucoup de glissades… et surtout des regards qui en disaient longs. Tu t’es liée d’amitié avec cette femme et il n’est plus question de la laisser subir des maltraitances. Tu es passée la chercher. Tu ne t’es pas dégonflée. Tu as tenu tête à son mafieux de mari, à cet homme qui prend les femmes pour des objets et tu lui as montré qu’il pouvait perdre… Enfin, sur le moment c’est ce que tu pensais… parce que rapidement les choses ont dégénéré. Vous vous êtes réfugiées dans ta voiture et maintenant te voilà presque dans une course poursuite… Elle n’est pas tout à fait digne d’un film mais presque. Caïn te serait bien utile, seulement il est en déplacement pour affaire… C’est toujours quand tu as besoin de ton jumeau qu’il est parti à l’autre bout du monde. Il te reste une solution. L’idée te traverse l’esprit. Tu hésites mais la réalité c’est que tu as un mari fou furieux et dangereux qui te colle aux baskets. L’idée semble un peu folle mais tu lui fais confiance. Est-ce que tu as réellement le choix ? Tu tournes violemment sans prévenir. Il est presque arrivé. Tu t’arrêtes sur le côté en trombe et tu fais sortir ton ami. « - Allez dépêche-toi ! » Tu la fais courir jusqu’à la porte du loft d’Alastair. Son époux n’étant pas loin, tu surveilles aussi vos arrières. Tu tambourines à la porte comme une sauvage en priant qu’il est là. Qu’Alastair est bien chez lui ! « - Allez ouvre bordel ! » L’autre con est déjà en train de sortir de sa voiture… Ok, s’il n’ouvre pas dans la seconde, on est morte, toutes les deux ! Alors quand la porte d'entrée s'ouvre, je repousse notre hôte et je nous engouffre dans l'appartement. « - Ferme cette putain de porte, vite ! »
(#) Re: safe & sound | Alastair Mar 30 Mar - 18:50
Safe & Sound
Avery & Alastair
Une douche. Une putain de douche et même ça j’peux pas en profiter. Les affaires tournent, les demandes affluent, et contre toute attente, même pour l’immortel que j’suis, le temps manque. Et ça cogne à ma porte à m’en faire rager. Faut dire que les nerfs sont à vif depuis un bail. Depuis elle, depuis nous. Depuis que j’ai plus vraiment de garde fou sur cette foutue planète. Y a plus que l’instinct, y a plus que la survie. Y a plus que le sang qui macule mes paluches meurtrières. Alors un rien m’emmerde, un rien m’fait vriller, un rien m’fais tuer. Comme ces putains de coups à ma porte qui s’arrêtent pas. Alors c’est tout juste rincé que j’sors à regret de ma cabine de douche en pestant comme un enfoiré. Ça tombe bien, j’ai rien du type clean et poli. Simple froc enfilé à la va-vite, assez pour qu’il traîne bas sur mes hanches, c’est vers mon bureau que j’me dirige rapidement. Personne ne sait où j’crèche, à part Cain, et peut-être son emmerdeuse de sœur, alors c’est la colère qui commence à se réveiller dans mes veines. Le monstre tapis émerge. Et bingo, l’écran des caméras de surveillance qui tournent en boucle me montrent deux gonzesses dont une qui s’excite comme une sauvage contre ma porte. Pas la peine de préciser laquelle des deux à le diable au cul, c’est la seule que j’connais, et elle a la même tronche que son frangin.
« Putain ! », que je siffle entre mes dents déjà serrées alors que j’ouvre le tiroir pour choper mon gun chargé. Jointures déjà blanchies autour de la crosse, les nerfs me montent correctement. Et j’prends le couloir, d’un pas agacé mais foutrement rapide pour déverrouiller ouvrir à la volée aux deux nanas avant que les coups m’fassent péter les plombs. Elles s’engouffrent toutes les deux aussitôt, la jumelle poussant l’autre en me passant sous le nez et en beuglant de refermer. C’que je fais pas. A la place, mes sens aiguisés se concentrent machinalement, à m’en faire plisser les yeux. « Qu’est ce que tu branles ici, Avery ? », de mon canon, je désigne nonchalamment sa petite copine aux traits latinos en montant le ton « T’as cru qu’c’était la porte ouverte à toutes les chattes ? Bordel, personne ici, ça t’parle ? ».
Qu’elle s’emmerde pas à répondre, c’était pas vraiment une question. Et de toute façon, mon ouïe est déjà happée par une troisième personne qui s’pointe. Un pas lourd, une respiration graveleuse, un grondement sourd que j’peux déceler. Un homme, un putain de gaillard qui s’pointe comme une fleur chez moi ! Cela dit, il a pas le temps de passer le pas de la porte que déjà ma paluche lui broie la trachée dans un geste vif, précis et haineux qui l’empêche de s’exprimer. Flingue directement enfoncé entre ses deux yeux, je l’avise d’un regard d’encre, ténébreux et dément : « Et toi, t’es qui ? ». Bon sang, c’était à prévoir, Avery en simple visite de courtoisie, fallait bien s’méfier. Elle a tendance à s’ramener des types louches, y a qu’à voir son mari. Bon, ok, pour le coup là, y a eu divergence d’opinion. Mais l’affaire est réglée, pas vrai ? Alors par-dessus mon épaule, sans lâcher ma prise malgré le type qui m’glisse un canon entre les côtes, j’avise Avery d’une œillade sombre. « Y a plutôt intérêt à m’expliquer c’qui s’passe ici avant que j’vrille vraiment, frangine ! ». Frangine, comme elle aime me chambrer avec ces conneries, pas pour rien que j’siffle ce mot pour la secouer un minimum.
Rien. Non, rien n'était prévu. Tu ne t'es pas levée dans le but de créer tout ce bordel. Ta journée devait être plus que tranquille. Jour de repos. Bien mérité. Tu t'es levée tu as enfilé une tenue de sport pour aller faire ton jogging avec ton chien. Tu es rentrée, tu as pris un petit déjeuner et tu es montée prendre une douche. Une fois prête tu pensais aller faire quelques courses et passer voir Nevada à sa boutique. Mais rien ne s'est passé comme prévu.
Ton amie t'a appelé. Elle pleurait, elle avait peur et tu entendais une voix masculine s'élevée en arrière plan. Tu sais, tu as toujours su, tu lui as toujours dit que tu l'aiderais à partir, elle a toujours eu peur. Cet homme est un monstre. Véritablement. Pas de coeur, pas d'âme. Il est violent, macho et totalement fou. Il ne réfléchit que par la violence. Et aujourd'hui, il s'est défoulé sur le visage de sa femme.
Tu n'as pas réfléchi, tu as pris le volant, tu as roulé trop vite et tu t'es garée devant chez eux. Tu es entrée sans penser à cet homme qui pourrait te faire du mal. Il s'interpose entre vous et la sortie et tu tentes de le repousser. Il se défoule à nouveau et c'est ton visage qui prend. Oh, tu en as vu d'autres. Tu lui ris au nez et tu regrettes de ne pas avoir pris d'armes.
Tu gagnes du temps pour que vous puissiez fuir. Quelques minutes d'avances seulement. Dans ton rétroviseur, tu vois une voiture aux vitres teintées te suivre. C'est lui. Sa fierté n'accepte pas l'échec, mais toi non plus. Tu as une idée folle. Totalement stupide, tu n'es même pas sûre qu'il vous aide mais tu es à proximité. Alors tu tambourines à sa porte et tu pries pour qu'Alastair t'ouvre la porte.
Il ouvre et tu te retrouves nez à nez avec son révolver. Bordel. " - Qu'est... Sérieux ?!" Pourquoi tu n'es pas si étonnée que cela ? C'est Al après tout. Mais pas le temps de demander pourquoi il t'ouvre avec une arme à feu en main, l'autre enflure est déjà dans votre dos. Tu positionnes Maya dans ton dos pour la protéger. " - Lui ? Lui c'est le méchant de l'histoire " Tu pousses Maya chez Al et tu restes dehors entre les deux hommes. Voilà que l'époux cinglé de ton ami sort une arme lui aussi. " - C'est bon Marco, tu as perdu, tu la laisses partir et on te laisse la vie sauve " Pas sûr que tu aies envie de voir sa cervelle sautée mais il faut aussi avouer que tu n'es pas à cela prêt. La mort est une chose qui ne te touche plus... du moins pour ce genre de type. " - Al... Maya est mon amie, elle m'a appelé à l'aide car ce mec la prend pour un punching ball... c'est un tarée..." Tu essuis au passage ta lèvre en sang, chose que tu n'avais pas pris le temps de faire. " - Il a tenté de nous tuer quand on s'est enfuit..." Ton coeur vite. Est-ce que tu aimes sentir l'adrénaline circuler dans ton corps ? Totalement. Tu te sens plus vivante que jamais. Tu lances un regard à Al, dans l'espoir qu'il arrive à calmer ce type... le buter s'il faut... peu importe... toi, il ne t'écoute pas, tu es une femme... rien pour lui.
Depuis quand, au juste, j’ai la tronche d’un foutu psychiatre, hein ? Depuis quand, je ressemble à une putain d’assistante sociale ? C’est dans le fond du regard rageur du type que j’enfonce mes prunelles grises, mais aucune réponse n’en ressort. Pas étonnant, j'peux voir la merde à la place de sa cervelle à bien y regarder. Mais c’qui m’enrage le plus, c’est que j’ai été dérangé pour une foutue scène de ménage et que ma patience est de toute évidence très limitée. « Et sinon les flics, ça t’parle pas, Ava ? », que je peste en resserrant ma prise sur la gorge de l’autre. Il siffle entre ses dents et m’fait savoir qu’il est toujours sur le qui-vive en pressant son canon entre mes côtes. Foutu mafieux de mes couilles. Un simple regard de billet pour aviser la frangine, v’là que sa lèvre fendue me tombe sous la rétine : « Putain c’est toi qu’a fait ça ? ». Question rhétorique que je crache au concerné, je fulmine instantanément, par je n’sais quel instinct protecteur à la con. Alors je dévisse et tire le fils de pute à rentrer chez moi. Chez moi, putain !
J’le cogne, dos contre le premier mur en ordonnant indirectement à la CasseBurn : « Ferme la porte. ». Et un foutu tremblement tant je presse le canon entre les deux yeux du mari, la pulsion sanguine échauffe mes veines, la folie est en train de poindre… « Rends-la moi, et j’te laisse tranquille toi et ta petite putain. J’dirais pas à mes gars d’vous faire la peau. ». Bordel, même le son de sa voix est irritante, mauvaise idée de s’essayer à la négociation quand on a une tronche qui m’revient pas. Et j’me marre, de ce rire qui ressemble à une quinte de toux, ce rire de dément qui siffle entre mes cordes vocales. Ouais, j’me marre froidement avant d’enchaîner, d’un aplomb glacial, toute ironie définitivement disparue : « T’as d’la chance. C’est moi qui vais m’occuper de ton cas. ». Merde, si Caïn avait été là, mon putain de tapis serait déjà imbibé de sang : « Avery ? Prépare les compresses. ».
C’est vif, incisif, cinglant et violent. D’un mouvement souple et rapide, le coin de ma crosse explose la tempe du type dont les réflexes corporels raidissent ses muscles avant qu’il ne s’effondre suite à la perte de connaissance. Et bang, le coup de feu est parti sous la crispation de ses nerfs, dans un sifflement étouffé par son long silencieux. Pourtant ma carne est bien trouée et la douleur vive. Pourtant elle me fait à peine grimacer, ouais. La douleur est bienvenue, salvatrice et elle irradie mon flanc gauche. Je grommèle et contracte les mâchoires en rugissant comme un fauve. Ce sale enfoiré s’est pointé dans la mauvaise baraque. Mes doigts qui explorent l’impact suintent d’hémoglobine que j’ramène à mes yeux pour constater, pour la forme, que j’suis bien touché. Mais j’m’y attendais, c’était le but de la manœuvre.
Et pas l’temps de tergiverser. Ce type va pas pioncer des plombes. Alors d’un pas rapide bien que boiteux, j’rumine bruyamment la douleur qui s’étend et qui m’fait vibrer. Dans le canapé en cuir, c’est d’un coussin que j’me munie avant de revenir vers le corps inerte. J’ai pas le temps, j’ai pas la foutue patience, j’ai vraiment mieux à foutre que d’arrondir les angles et attendre de voir c’qui s’passe ensuite. J’ai rien d’un satané médiateur, j’exécute et j’fais disparaître les problèmes. Alors j’me penche et j’recouvre la tronche du fameux Marco sans une once de pitié, malgré les gémissements féminins qui m’irritent les tympans. Et sans aucun état d’âme, sans même un instant infime d’hésitation, j’enfonce le canon dans l’oreiller afin d’étouffer le son strident des deux coups d’feux que j’enchaîne dans la tête du type. Fin du problème.
J’redresse ma carcasse pliée en grinçant des dents et fronçant les sourcils. Je tâche mon putain de parquet et mes pieds nus, et ça, ça m'vénère encore plus. Je sors de la douche, bordel ! Et c’est enfin la copine que j’mate d’un mauvais œil. Sa langue peut vite fourcher, pas vrai ? J’ai pas besoin d’un témoin de plus. Il faut déjà se débarrasser du corps de cet enfoiré qui gît au sol. Et si j’ai confiance en Avery, sa petite copine, j’la sens pas. Alors je pointe de mon arme et sans empathie, la petite brune maltraitée et effrayée. Ouais, j’vais la buter, copine ou pas de la jumelle Roseburn. Et même si j’tangue légèrement, j’la tiens dans la ligne de mire de mon automatique…
(c) princessecapricieuse
Invité
Invité
(#) Re: safe & sound | Alastair Sam 19 Juin - 15:37
Si Caïn était là, tu te feras engueuler. C'est sûr, il a cette tendance à ne pas aimer quand tu te mets en danger. Il faut avouer que c'est peut-être parce que tu l'as fait une fois dans une autre vie que vous en êtes à mourir et renaître pour une éternité. C'est dans ta nature de ne pas suivre les règles, de chercher toujours à aider et même si cela te met en danger. Ton frère aussi contourne les règles, il t'a même appris à le faire avec brio. Cependant, là tout de suite maintenant, il ne serait pas fier de toi. Comment tu as pu laisser faire ?
Tu en es rendue à faire une espèce de course poursuite dans Londres. Londres... vous avez déjà tenté de conduire dans une pareille ville ? Sérieusement ? Et ce n'est pas comme si tu grillais des feux pour tenter de semer tes assaillants. Vos assaillants. Ton amie juste à côté, assise sur le siège passager se cramponne. Elle n'a pas tort en disant que la mort que tu vas attirer. Si seulement elle savait.
Tu évites la demeure de ton frère avec soin. Déjà parce qu'il y a peu de chance qu'il soit sur place et aussi parce que tu ne veux pas qu'il apprenne que tu t'es fourrée dans un salle coup, sans réfléchir aux conséquences. Un peu comme d'habitude.
C'est à la porte d'un compagnon de longue date que tu frappes. Enfaîte, tu te rends rapidement compte que Caïn sera mis au courant, Alastair ne va pas cacher cela à un membre de sa constellation, c'est évident. Quelle idée stupide tu as eu ?
Trop tard. Ta main frappe, non tambourine déjà à la porte de sa demeure. La gorge quelque peu serrée, tu ne sais pas comment monsieur O'Connor va prendre cette irruption un peu soudaine. Totalement improvisée.
Oh, tu aurais pu le prédire. Pas super bien, disons déjà que l'accueil n'est pas le plus chaleureux mais à quoi est-ce que tu t'attendais honnêtement ? Le flingue ne te fait même pas tressaillir, juste tu lui fais baisser et tu te faufiles à l'intérieur, tenant le poignet de son amie pour être sûre qu'elle soit bien derrière toi et en sécurité.
Il te parle de flic une fois que tu as expliqué un peu le contexte, brièvement quoi. " - Les flics ? Pas question, tu sais qui est ce mec? Il a peut-être des policiers à sa solde, pas question de prendre des risques " Parce que tu ne veux pas que ton amie souffre davantage et cette escapade, c'est toi qui l'a décrété et tu ne veux pas qu'elle ne paye le prix. C'est toi qui est venu la chercher pour la sortie de cette horreur. Tout s'enchaîne, oh, à quoi est-ce que tu t'attendais en frappant chez Al ? A une prière et au lit ? Le seigneur se chargera de ton âme ? Non, c'est évident et la violence n'est plus quelque chose qui te choc malheureusement. Tu aimerais pouvoir t'offusquer d'un coup de poing sanglant mais non, tu en as sans doute trop vu au cours de toutes tes vies. Voir les stigmates de ton visage énerve davantage ce frère que la vie t'a offert. Enfin, c'est un peu comme cela que tu vois Alastair. Tu as tendance à oublier que parfois, la réciproque n'est pas vraie. Ou qu'à moitié.
Tu positionnes Maya derrière toi, tu la protèges de ton corps qui pourtant ne ferait pas le point face à un homme comme son mari. C'est sans compter le fait que tu puisses revivre si aisément. Alastair le maintient avec une cette aisance, cet homme a trop de fois fait cela, c'est ce que tu te dis. Il t'insulte, évidemment, le mot ne t'atteint même pas, s'il savait le nombre d'insulte que tu as pu avoir, être une putain n'est rien. Cependant, si ce mot avait atteint les oreilles de ton jumeau alors là, oui, il serait sans doute déjà mort. Et c'est ce que sous-entend la phrase Alastair.
Les compresses ? Tu files dans la salle de bain prendre ce qu'il faut et tu reviens, sachant presque qui va en avoir le plus besoin. Quand tu arrive à nouveau dans l'entrée, un bruit de détonation se fait entendre. Tu t'empresse de retenir Maya, elle pleure et tu crois même qu'elle cherche à défendre celui qui lui a servi de mari. Sauf que ce n'est pas Marco qui vient de se prendre la balle, c'est Al. Caïn va te tuer, une certitude. La douleur, il doit la ressentir en ce moment-même. Marco tombe inconscient assommé. Maya braille des mots en italien si tu comprends bien. Elle demande à ce que tout cela cesse mais c'est trop tard et c'est de ta faute. L'oreiller sur le visage du mafieux, tu sais parfaitement ce qu'il va faire. Tu détournes le regard de ton ami. Tu l'emmènes vers le canapé et tu la fais s'asseoir. Il lui faut un verre d'eau que tu t'empresses d'aller chercher et de lui tendre, elle fixe le vide, les yeux larmoyants. Tu la délaisses pour aller voir Alastair. Il saigne, un peu trop à ton goût et tu sais que tu ne peux pas laisser la plaie comme cela. C'est alors qu'Al lève son bras... dans sa main son arme à feu. Tu te positionnes directement dans la trajectoire les mains levées. Il vise Maya qui a tenté de s'interposer finalement pour sauver celui qu'elle a épousé. " - Même pas en rêve, si tu fais ça, il faudra me tuer. " Dans ton dos, Maya semble plus que paniquée par la situation et qui ne le serait pas ? " - Tu devrais plutôt me laisser m'occuper de ta plaie ! "
Accueil
