intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 everything's not lost (lucian)

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Maïa Moretti
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(#) everything's not lost (lucian)    Sam 3 Juil - 14:50

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"If you ever feel neglected, if you ever think all is lost. I'll be counting up my demons, yeah. Hoping everything's not lost." @Lucian Blackthorn

   
L’air marin bat son visage d’une manière douce et délicate. Il l’entraîne irrémédiablement vers cet état salvateur, vers cette splendeur qu’elle ose découvrir depuis que ses pieds ont touché terre. Cette contrée, lui était jusqu’alors inconnue et voilà que la Milanaise y retrace des souvenirs qui ne lui appartiendront jamais. L’escale se veut rassurante, prompte à lui accorder un peu de cette bienséance à laquelle elle se raccroche, dont elle a besoin. L’oxygène lui revient de plein fouet, rappelle à ses poumons combien l’exercice est aisé. Maïa ose oublier pendant quelques jours, quelques semaines, l’ampleur de la gravité. La perte à venir qui la dépasse et dont elle ne sait comment l’appréhender. Ou plutôt, dont elle ne sait comment en opérer le deuil. Alors ici, devant ce paysage spectaculaire, elle s’isole un peu plus, sent qu’un appel l’interpelle, sans même qu’elle ne l’ait appréhendé. Elle se sent tout bonnement bien, comme si rien ne pouvait lui arriver, le temps s’est suspendu sur cet île. Ses yeux s’accommodent naturellement à la luminosité des lieux, cherchent refuge auprès de détails sur lesquels des souvenirs jaillissent. La nouvelle concernant Catriona, la découverte de son état pour Astra. Le monstre qu’elle est quant à cette condition qu’elle n’accepte toujours pas. Pourquoi elle ? Le questionnement lui revient à l’esprit aussi naturellement que le reste tant l’incompréhension la gagne à ce sujet. Pourquoi elle ? Elle ne détient ni prix Nobel de la paix, n’a exercé aucun poste élogieux, n’a réalisé aucun exploit. Maïa n’est rien, qu’une infirmière parmi des centaines de milliers et pourtant elle est l’immortelle. Les textes religieux vantent les mérites d’une telle condition, animent les ambitions des plus curieux, et elle, elle n’a rien demandé de tout cela.

Le premier soupir lui échappe, relâche la tension qu’exerce son esprit dans ses interrogations, libère le poids qui ne cesse d’alourdir le poids de ses épaules. La ville devant ses yeux s’anime, suit ce court perpétuel des allers et venues pour n’en devenir que plus vivante aux fils des heures à venir. Elle lui montre cette innocence qu’elle aurait tant désiré préserver, sur laquelle elle essaie de se raccrocher. Mais y parviendra-t-elle un jour ? L’hypnose est certainement une solution pour les autres, une main invisible qui tend à pousser vers le haut tout ce qui reste inaudible à l’intérieur. Cependant son don connaît des limites la concernant, elle ne sait comment opérer cette aubaine sur elle. Alors, elle essaie encore et encore, se concentre sur des sons spécifiques voués à l’apaiser, y rythme sa respiration dans l’espoir que la magie opère. Mais rien n’y fait. Alors ses onyx de braises enlacent timidement la ville, s’acclimatent à nouveau à tout ce qui lui fait face, cherchent réconfort dans cet élément qu’elle ne connaît pas : l’imprévisible. Le deuxième soupir extirpe ses intentions, lui rappelle qu’elle peut se lever pour ainsi vagabonder à la recherche de cet appel inconnu. Elle ne se l’explique pas, mais son cœur répond à quelque chose qui lui est totalement nouveau.

Ses pas la mènent vers cette vitrine, vers cet objet en particulier qu’elle détaille toujours dans son attitude réservée. La bouteille renferme le voilier dont le modèle est forcément standard. Et pourtant, le navire se dessine clairement dans son esprit, au point qu’elle croit en entendre la houle s’y jeter dessus. Est-ce une nouvelle vision de celui qu’ils attendent ? Etant la dernière « recrue » de la constellation, la Milanaise n’a jamais connu cet évènement et cela la déstabilise. Pourquoi aussi clairement ? Pourquoi l’avoir mené jusqu’ici ? D’un geste instinctif, la jeune femme se retourne et cherche celui -parce qu’elle sait qu’il est un homme- qu’elle est venu chercher. En vain. Seuls des inconnus passent de l’autre côté ou la frôlent « Pardon. » murmure-t-elle si bas qu’elle ne sait exactement si la personne en question l’a entendu. Son regard se baisse volontairement, mine combien sa soumission est totale devant cette situation qui lui échappe. Aucune réaction ne s’entend en retour, ce qui lui permet de pincer doucement ses lèvres avant de poursuivre sa route vers… Elle ne sait pas quelle destination prendre, préfère que son instinct prenne le dessus dans l’éventualité où ce dernier puisse répondre distinctement à l’avenir qui se prépare pour eux.  Et puis, elle sent que le lieu l’interpelle, qu’il lui confère ce besoin d’y pénétrer afin de rendre hommage à toutes ces victimes. Le musée devant elle s’emplit et se dégorge dans le même temps alors qu’elle finit par se laisser tenter. L’atmosphère lui prend déjà la gorge, fait rejaillir les souvenirs les plus enfouis de cette angoisse incessante qu’ils ont connu durant ce temps. Toutes ces vies perdues… Elle se désole de ce constant, sent que les mêmes tourments reprennent de plus belle durant son troisième soupir. Et pourtant, elle se doit de rester là, pour eux, pour ces braves qui sont tombés.


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Lucian Blackthorn
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(#) Re: everything's not lost (lucian)    Dim 11 Juil - 20:45

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En cette fraiche journée d’hiver dans l’hémisphère sud, la température dans la petite ville de Queenstown ne dépasse pas les deux degrés et les flocons de neige virevoltent dans le ciel clair. Autant vous dire qu’en temps normal, vous ne trouveriez pas Lucian dehors au mois de juillet en Nouvelle-Zélande. Il ne serait probablement même pas dans le pays de juin à août et n’envisagerait un retour à la maison que vers un mi-octobre bien installé, sous caution que le printemps reprenne ses droits et observe ses devoirs. Mais à situation exceptionnelle, il accepte de faire bonne figure et de composer avec un climat peu clément. Drama-queen en puissance, le voilà donc emmitouflé sous une épaisse parka fourrée, une chapka enfoncée sur les oreilles, bottes de neige aux pieds et gants en gore tex.

Les passants s’évitent sur les trottoirs envahis de neige, les locaux – lui compris – râlent contre les services de la ville qui ont mal déneigé ce matin, d’autres soufflent des excuses lorsqu’ils frôlent un voisin. Et soudain, saisi, le voilà qui s’arrête devant une maison qu’il n’avait jamais remarqué jusqu’à présent. Il observe la bâtisse qui a attiré son attention, surpris et curieux. Il connait bien la ville pourtant la devanture qui indique un nom de musée ne l’a jamais interpellé. Il est saisi de stupeur de remarquer qu’il n’a jamais vu cette bâtisse, ou du moins ne lui a jamais prêté attention. La sensation qui s’immisce en lui lui déplait légèrement, il la connait bien c’est celle des intuitions de clairvoyance. Rarement bienvenues, souvent saugrenues, toujours inopportunes. Mais celle-ci diffère. Figé sur le trottoir voisin, il se demande ce qui le dérange. Il a l’impression que l’intuition est mal accordée à son sujet. Cela ne ressemble guère à une clairvoyance qui se superposerait à un lieu, pourtant le seul sujet de son attention ici pense-t-il.

Souhaitant tirer le mystère au clair, il traverse la rue d’un bon pas et se glisse parmi les passants qui entrent dans le musée. Il lui faut quelque instant pour en identifier le sujet, pas tout à fait inconnu de sa personne ; mais ce n’est pas là l’objet de sa curiosité. Sous le fait de la chaleur qui transpire de l’espace confiné, il retire gants et chapka qu’il fourre dans son sac à dos et ouvre sa parka. Maintenant, il s’agit de suivre son intuition de clairvoyance et ce n’est pas chose aisée. D’une part, il se livre peu à cet exercice d’apprivoisement d’un don qu’il exècre en temps normal et d’autre part, il a l’impression de lire milles et une information plus inutile les unes que les autres. Le frôlement d’untel lui apprend qu’il a été malchanceux en amour la veille, tandis que sa main qui effleure une vitrine remplie d’objets de mémoire lui renvoient des visions macabres et sanglantes. Bien triste affaire. Mais ce n’est toujours pas ça. Le musée n’a rien à voir avec sa clairevision originale finit-il par comprendre. L’intuition qui l’a fait piler net n’est ni complétement inconnue, ni vraiment familière. Mais il la sent impérieuse, presque créditrice. Alors il arpente les salles du musée en posant des yeux curieux sur tous ce qu’il voit. Objet, architecture, il tente de trouver un indice sur cette vieille maison.

C’est finalement lorsqu’il finit par s’attarder sur les visiteurs qu’il comprend son erreur. Son intuition n’était pas fondée sur le lieu mais sur une personne qui s’y trouve et par hasard, l’individu en question vient de passer sous ses yeux ébahis, l’intuition diffuse s’est confirmé subitement sur son passage. Il ne remet pas immédiatement cette femme brune dans le contexte de leur rencontre, mais la sensation de familiarité s’accroit. Il la regarde s’éloigner en fixant son dos sans qu’elle ne l’ai remarqué et ce n’est que lorsqu’elle disparait dans une autre pièce du musée qu’il réalise qu’il ne doit pas laisser passer l’occasion de tirer ce mystère au clair. Il se fraye un passage jusqu’à elle et l’attrape doucement par le bras. L’intuition clairvoyante se confirme et avant même que Maïa ne se retourne, une vague de souvenirs communs s’impose à lui. Un uniforme d’infirmière de la seconde guerre mondiale, des bruits d’explosion et des gémissements de blessés, la douleur et l’odeur métallique de la cendre et du sang. Il remet brusquement sa presque-inconnue dans le décor approprié. Sa mâchoire se décroche sous l’effet de la surprise. Lorsqu’il lui fait face, la vérité s’impose à lui. Ses yeux à la vue surdéveloppée n’observent aucun signe de vieillissement. Elle est des leurs.  

Plus tard, avec le recul, il reconnaitra que poser sa main sur son bras était un geste d’une extrême intrusion. Qu’imposer son don de clairvoyance a quelqu’un est impoli et que si lui n’aime guère lire des indices sur les autres, les sujets peuvent de pas désirer partager des informations de manière si arbitraire. Il lui présentera ses excuses. Mais actuellement, il est juste abasourdi « Ex-excusez-moi ! Heu … c’est … » Il balbutie, fait rare chez Lucian, toujours très sûr de lui « Je … Quelle surprise ! Infirmière … heu … infirmière … » Il a oublié son nom et il a beau creuser sa tête, cela ne lui revient pas. Les noms sont trop nombreux dans la vie d’un immortel. « Désolé, j’ai oublié votre nom … » Il réalise brutalement qu’il a presque oublié le patronyme qu’il portait en décembre 1941. « Je … Vous m’avez sauvé il y a longtemps … très longtemps ! » Il ne peut pas le dire à haute voix, pas alors que tant de badauds évoluent autour d’eux et se retournent sur la silhouette du géant qui s’agite en déblatérant. Il finit par réaliser qu’il tient encore son bras d’une poigne très douce et la relâche en s’excusant « Excusez-moi … j’voulais pas vous faire peur … je peux vous offrir un café, dehors ? » lui demande-t-il d’un ton presque suppliant.

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(#) Re: everything's not lost (lucian)    Dim 18 Juil - 10:39

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Sa démarche l’apaise, lui ouvre un champ de vision qu’elle redécouvre, celui d’un apaisement certain. Et cela lui fait du bien. Malgré le sujet, malgré les souvenirs que cela éveille en elle, Maïa se sent plus apaisée que d’ordinaire. Est-ce en raison de ce destin nouveau qu’elle compte embrasser ? La raison lui échappe, mais elle pense obtenir des réponses à ses questions depuis peu. Aurait-t-elle réussi là où son exercice a failli jusqu’alors ? La réponse lui est encore inconnue, mais alors qu’elle balaie les éléments qui ornent ce musée, elle a l’impression de rendre hommage à celui qu’elle a perdu bien trop tôt. Son frère. L’âme même qui avait toujours cru en elle alors qu’elle était mortelle. Celui pour qui elle se bat jour après jour, afin de lui permettre de ressentir une certaine fierté depuis les Cieux. La voit-t-il ? Sa foi religieuse lui permet d’admettre ce fait combien anodin pour beaucoup mais très inspirant pour elle. Alors, même si la bataille en question n’est pas celle qui a emporté son frère, il n’en reste pas moins qu’elle ose lui rendre hommage, à lui, à chacun des hommes tombés pour une cause qu’ils avaient jugé noble au moment de leur dévotion : leur patrie. L’idée en est d’autant plus inspirante qu’elle regorge de valeurs qui s’apparentent aux fondements même d’une constellation. Parsemée d’étoiles, elle se forme dans les Cieux, brille par l’inclusion de chacun des astres. Elle dessine des pourtours qui ressemblent à une esquisse parfaite et ne peut se délier. Du moins, elle en donne l’impression par la force de son éclatante brillance, elle perdure grâce à la protection de chaque boule de feu qui l’orne.

Parviendra-t-elle à le trouver ? Ne le décevra-t-elle pas au moment où leur rencontre scellera leur destinée ? Hélas, les questions ne trouveront réponse que devant le présent mais en attendant, la petite brune déambule devant les quelques tableaux. Des photographies ornent les murs, accentuent la gravité des quelques détails déposés de l’autre côté des vitrines. Les passionnés trouvent là de vrais trésors de guerre, peuvent surement retracer l’histoire d’un soldat tombé, et dont le casque jonche fièrement sur le socle adapté. Son sourire s’attriste alors que le constat surplombe ses intentions. Eux sont les étoiles et non pas elle. Eux auraient mérités de continuer à se battre pour leurs belles valeurs plutôt qu’elle. Hélas, son rôle l’oblige à accepter qu’elle ne soit pas maître d’un quelconque destin, si ce n’est celui de sa constellation. Ainsi puise-t-elle de nouvelles ressources dans les messages qu’elle capture doucement dans son cœur, qu’elle pense comprendre dans le courage de ses visages qu’elle admire. Ils sont juste là, figés à l’encre quasi indélébile de cette photographie. Capturés à jamais, éternels pour toujours. Elle leur sourit comme s’ils pouvaient la voir, comme si elle les remerciait de leur bravoure, comme si elle les voyait sans même les connaître.

Une nouvelle pièce s’offre à elle, la Milanaise ne tarde pas à la découvrir. Prête à rendre hommage à de nouveaux visages. Sa cadence est toutefois arrêtée brutalement, l’oblige à adopter naturellement un mouvement de recul. Prête à se détacher de cette emprise qu’elle n’avait pas anticiper, son élan s’arrête devant les émotions qu’elle ressent. Stupeur ? Curiosité ? Elle ne sait exactement ce qui se définit par le biais de l’inconnu dont elle ne tarde pas à croiser le regard. L’échange en devient muet mais équivoque quant à ce même ressenti qu’elle arbore et qu’elle témoigne sur son visage. La surprise en est d’autant plus totale qu’il la reconnaît. Ou du moins qu’il lui donne l’impression de la reconnaître totalement, probablement à l’aide de son propre don : la clairvoyance. De son côté Maïa balaie son visage, abasourdie, muette, elle peine à déglutir. « Vous ? » Laisse -t-elle échapper alors que les excuses viennent à peine de lui être offertes. A vrai dire, pour l’heure, la réalité se déconnecte, elle est simplement ramenée à des décennies en arrière, à Hawaï en décembre 1941.

« Moretti… » lui donne-t-elle en échange de sa tentative de vouloir remettre un nom sur son visage. « Maïa. » Elle-même cherche un nom sur ce visage. Sur cette carrure qui aurait pu l’effrayer tant il faisait le triple de sa pauvre taille. Mais il demeure ce souvenir commun, ce désir de vouloir le soigner, cette envie de le remercier pour tout ce qu’il avait pu faire pour sa patrie. « Vous êtes ? » Les mots lui échappent devant ce constat, devant cette réalité que ni lui ni elle n’avait ressenti à cette époque et qui pourtant aurait du les interpeller. Voilà une réalité qui faisait chavirer son cœur, qui lui dictait qu’une justice existait puisqu’il était devenu comme elle, et selon elle, il le méritait. Elle ne sait exactement si de la joie l’habite, mais elle sourit sincèrement, honnêtement, devant son visage qui se confond en excuse. Bientôt, ses yeux s’échappent de ce lien qu’ils créent pour vérifier les alentours, que des oreilles ne soient pas trop curieuses. « Oui bien sûr. Nous serons beaucoup plus à l’aise pour discuter. » Elle en a envie, elle en ressent le besoin pour savoir comment il va, comment il affronte ce nouveau monde.

Ils se suivent jusqu’à l’extérieur, non sans réajuster sa veste autour de son cou, la Milanaise essaie de remettre un nom sur ce visage. Black… Elle sait que cela commence ainsi, mais ne se souvient pas exactement du terme de ce dernier. « Vous étiez sergent. » l’invitation pour qu’il décline son identité est une technique apprise par Maeve. Elle, qui s’octroie l’excentricité de changer d’identité toutes les cinq années. Son sourire ne se tarit pas, parce qu’elle sait qu’un passé commun saura leur apprendre à se faire confiance mutuellement. « Comment m’avez-vous trouvé ? » ose-t-elle demander dans son innocence habituelle alors qu’elle passe juste devant le jeune homme pour pénétrer les lieux d’un pub. Elle ne tarde pas à s’asseoir à l’une des tables les plus éloignées et attend patiemment que les années puissent les rattraper.



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(#) Re: everything's not lost (lucian)    Ven 23 Juil - 19:43

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Il constate avec soulagement qu’il n’est pas le seul à se souvenir. Parfois les années sont si nombreuses qu’il a l’impression d’en perdre la tête. Mais non, le regard de son ancienne infirmière s’éclaire rapidement et elle le reconnait. Elle décline son nom, mais il doit bien avouer que cela ne lui parle pas. Rien de bien surprenant, il n’ignore pas que les immortels sans nombreux à changer d’identité régulièrement. Rosalyn et lui en font autant, tous les dix à vingt ans. Si son épouse aime décliner son patronyme en revisitant le champ lexical des roses, lui est plus versatile. De temps à autre, il pioche dans l’arbre généalogique de ses aïeuls hawaïens. Mais le plus souvent, il ouvre un dictionnaire des prénoms et fait son petit marché en lisant l’horoscope associé à chaque prénom. Il le choisit en fonction de la couleur associée, de l’étymologie et du caractère que l’auteur lui prédit. Autant vous dire, la démarche n’a rien de scientifique et cela l’amuse beaucoup. Un sourire éclaire son visage et il lui répond avec bonhomie. « Vous êtes ? » « Enchantée … de nouveau, j’imagine ! infirmière Morre… Enfin Maïa … Ce n’est plus si guindé de nos jours, j’peux vous appeler Maïa, n’est-ce pas ? ». Fini l’époque où l’on appelait les infirmières par leur nom de jeune fille avec une solennité proche de l’obséquiosité. Le relâchement de l’étiquette sociale, il doit avouer que c’est une évolution qui lui convient fort bien, lui qui est si facilement extraverti.

Il reste saisi un instant, comme si la réalité venait de le frapper de nouveau de plein fouet. Les coïncidences qui leur font croiser d’autres immortels ne manquent jamais de le plonger dans le doute. Y aurait-il quelqu’un pour tirer les ficelles là-haut. Un être qui s’ennuie et qui les jours de grand désœuvrement sélectionne des pions sur son échiquier puis les pose sur une même case en provoquant leur rencontre, non pas par une fois, mais par deux fois. Si c’est le cas, il aimerait le rencontrer car cela à tout l’air d’être un être au gout exquis pour la providence. Il s’entend à peine proposer d’aller boire un verre, mais la voix de Maïa le fait sortir de son trouble. « Oui bien sûr. Nous serons beaucoup plus à l’aise pour discuter. » « Ha, oui … heu je connais un endroit … nous serons tranquille » et le voilà qui la guide à l’extérieur du musée. Ils passent devant la petite échoppe qui avait motivé sa descente au centre-ville dans un premier temps, puis tournent à droite. Débouchant sur une rue moins passante, et moins déneigée par la même occasion, ils s’avancent vers un pub que Lucian connait bien. Il jette un coup d’œil à Maïa alors qu’ils traversent quelques plaques de neige glissante « Ca va, vous êtes équipé pour l’hiver néo-zélandais ? C’est un peu craignos des fois … » et il lui propose galamment son bras si besoin.

Quand enfin la chaleur du pub les submerge, il ne manque pas d’ouvrir sa parka avec un petit soupir de contentement. Il désigne sa table préférée dans un coin de la pièce puis tire une chaise à Maïa avant de se glisser sur la banquette en face. « C’est un bon pub pour les gens comme nous si vous devez repasser par ici un jour, il fait partie du réseau, vous savez … ». Il ne le dit pas à voix haute, mais Queenstown est un havre de paix pour les immortels. Pour les Enfants en particulier. C’est probablement pour ça qu’ils habitent ici malgré le froid et la neige. Ca et les racines maoris qui s’étendent partout dans la ville. « Vous étiez sergent. » « Ha … oui, vous avez probablement raison. Pour être franc, j’oublie tout ce qui n’est pas très important au fur et à mesure. Mais j’étais dans l’armée, pour sûr. Ingénieur en construction navale si vous voulez tout savoir, plutôt spécialisé dans les sous-marins à l’époque.». Alors que le tenancier s’approche pour prendre des commandes, il ajoute « J’ai oublié de vous donner mon nom ! Lucian, heu Blackthorn, mais  appelez moi Lucian, c’est plus simple » l’invite-t-il avec un grand sourire.   « Comment m’avez-vous trouvé ? » Il rit, un rire communicatif qui ne manque pas de faire sourire le gérant qui s’est posté devant leur table. Lucian le salue d’un signe de la main, le tutoiement marque une certaine familiarité. « Un grand café pour moi, au lait, et corse le donc à l’irlandaise. Brulant, surtout, il fait un froid de canard aujourd’hui ! » et puis il se retourne vers Maïa et la laisse commander à son tour avant de répondre à sa question. « Je ne vous ai pas trouvé. Du moins, je ne vous ai pas cherché … j’habite ici avec ma femme. » Il secoue son sac à dos à côté de lui dont s’échappe quelques bruits sourds tandis que des bocaux de verre et des boites en cartons s’entrechoquent et ajoute « J’étais sorti lui chercher des médicaments quand j’ai du croiser votre route sans y faire attention … ». Rosalyn est enceinte et le premier trimestre est difficile alors il a dévalisé une pharmacie avant de taper la causette à un vieil homme maori qui tient une herboristerie au coin de la ruelle voisine. Médecine douce ou remède savant, tout est bon à prendre quand vous avez la tête au fond de la cuvette. « Mon p’tit doigt m’a soufflé de m’arrêter sur le chemin du retour, et puis vous étiez là. » C’est comme ça qu’il évoque ou surnomme son intuition, le don de clairvoyance que l’immortalité lui a octroyé. Quand le café est déposé face à lui, il entoure la tasse haute de ses mains pour se les réchauffer. « Je crois que j’n’ai jamais eu l’occasion de vous remercier … » Il évoque sans le nommer son aide précieuse ce jour de décembre 1941 où la baie d’Hawaï a pris feu. « Bon c’est sûr, j’aurais probablement survécu, il faut plus que ça pour nous enterrer mais vous avez bien raccourci mes souffrances en me prenant en charge quand même. » Et puis avec une curiosité qu’il ne cache pas, accompagné d’un sourire engageant il ajoute « J’étais loin de m’imaginer que … enfin … vous voyez … ça fait longtemps, vous ? ». Et puis attendant patiemment que la langue de Maïa se délie, il porte le café à sa bouche et en sirote quelques gorgées.


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(#) Re: everything's not lost (lucian)    Dim 19 Sep - 10:19

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La surprise peint son visage, anime des questions qu’elle se répète en boucle, alors que ses yeux s’accommodent à nouveau à ce regard familier. Le passé lui donne l’impression de la submerger, elle croit même entendre le son des bombardements qui lui rappelle combien la gravité était horrible à ce moment-là. Mais pourtant, il l’apaise, l’interroge, et elle ressent cette même émotion de sa part. La Milanaise sourie pour quelques occasions, ne sait exactement si son cœur s’emballe en raison de la surprise ou plutôt de cette joie de le revoir, lui, ce héros parmi tant d’autres. Sa survie ne dépendait pas uniquement d’elle et visiblement, s’en serait-t-il sorti, toutefois, il fait parti de ceux qui ont su. Ceux qui ont pu. Ceux qui ont pardonné afin de construire ce monde sur de nouvelles bases, des piliers auxquels ils se raccrochent pour avancer, pour transmettre de belles valeurs fondées sur le respect de chacun et sur l’entraide et le partage. 1941 lui paraît si éloigné et en même si proche, surtout devant lui, devant sa joie de vivre, son ravissement de la revoir. Elle ne peut que se sentir encouragée, Maïa, ne peut que ressentir une profonde amitié devant son sourire. « Bien sûr, vous le pouvez. » lui confie-t-elle dans cette même optique. Dans cette surprise qui la submerge un peu plus au point de l’interroger sur la vérité de cette réalité. Ses yeux parviennent à s’accrocher aux siens, à lui transmettre combien elle partage cette même joie. Combien, elle se trouve finalement heureuse de le savoir comme elle. Elle en oublie sa tendance coupable de vivre à la place des autres.

Le don qu’elle possède l’influence un peu plus, se laisse baigner entièrement par cette curiosité qu’elle ressent de sa part. Elle aussi désire discuter, elle aussi désire arrêter le temps afin de pouvoir simplement profiter de ce que le hasard a à leur offrir. La petite infirmière n’hésite pas plus longuement devant l’invitation, le suit docilement, laisse les souvenirs l’envahir à nouveau. Des visages se dessinent dans sa mémoire, des rires, des instants d’accalmie avant la tempête qui les avait frappées. Il y avait eu tant de belles choses sur cette base. L’ambition les avait emportés d’un revers de main, suivant des idéaux politiques que personne n’avait présagé. L’horreur dans son sens le plus inhumain et brutal. Elle lui transposait son caractère, à lui, qui marchait devant elle. Elle ne l’avait pas connu à l’époque, mais sa présence parmi les militaires ne pouvait pas être anodine. Il avait voulu faire le bien à son tour. La neige poudre d’une manière drue l’ensemble de l’espace, isole un peu plus les retrouvailles, lui donnant ainsi l’image d’une boule à neige dans laquelle ils pourront s’enfermer. Un temps qu’ils fondent, un temps qu’ils s’accordent. « J’essaie de m’y habituer, mais je vous avouerai que je ne suis pas une adepte du froid. » L’accent italien chante dans sa réponse, ramène un peu le soleil là où il se perd derrière l’onctuosité des nuages. La petite brune saisie volontiers la main tendue, se raccroche un peu à son avant-bras pour ne pas tomber.

Et puis la chaleur l’immerge cette fois. Le cosy lui rappelle combien il est agréable de quitter la froideur pour retrouver une telle sensation de cocooning. Maïa secoue légèrement les quelques flocons accrochés sur sa veste avant de l’ôter et la déposer sur le dossier de la chaise qu’il vient à peine de tirer pour l’inviter à s’asseoir. Elle ne savait pas que ce genre d’établissement existait et devant la révélation guette les quelques personnes attablées par-ci par-là. Sont-t-ils eux aussi ? Serait-t-elle menacée ? L’expression de son visage s’imprègne d’une profonde inquiétude. « C’est… dangereux ? » Son innocence lui joue des tours mais s’apaise en ressentant les émotions de son hôte. Il a confiance et quelque chose lui indique de pouvoir agir de la même manière. Discrètement, ses poumons se déchargent de cette tension à peine évoquée avant de repartir dans le passé. Cette histoire commune qu’ils retrouvent à peine, dont les détails leurs avaient échappé à l’époque mais qui trouvent en ce moment même réponse. Le sourire ne tarde pas à se dessiner sur le recoin de ses lèvres, d’abord fier quant à la carrière militaire du jeune homme, avant de se ternir d’une tristesse face au désarroi qu’ils avaient connu. « Vous avez participé à une excellente avancée technologique, si seulement… » La phrase se meurt dans sa gorge. Si seulement, ils n’avaient pas connu cette tragédie, si seulement des centaines d’hommes n’avaient pas péri dans ces bolides de fer, noyés. Heureusement la joie de vivre n’est pas abattue par les souvenirs. « Enchantée Lucian. »

Leurs sourires se confondent jusqu’à ce que le rire de Lucian ne lui permette de rire doucement à son tour. Maïa le trouve si communicatif, si bienveillant, elle ose admirer les traits de son visage pour quelques secondes afin de s’imprégner de cette soif de vivre, afin de s’en inspirer. Mais bientôt ses yeux s’échappent pour se porter sur la table qui les sépare. Attentive quant à la commande à peine donnée de la part du jeune homme, la Milanaise se contente d’un simple « Un café long, s’il vous plaît. » au moment où son tour arrive. Lorsque le gérant s’éloigne, la jeune femme se raccroche à nouveau aux paroles de son accompagnant. Marié ? Elle sait que beaucoup se réinventent des vies, Catriona en fut un exemple à part entière, osant se donner à tous hommes désireux de l’accompagner pour quelques décennies. Serait-ce également le cas de Lucian ? « Vous habitez dans un très bel endroit. Votre femme et vous vivez au paradis. » Le compliment est sincère, désireux de lui prouver combien cette île est magnifique. Et pas seulement parce qu’elle le cherche. « Oh… j’espère que sa convalescence n’est pas des suites d’une maladie grave. Si jamais vous avez besoin d’une infirmière… » Sa nature généreuse l’emporte, lui permet d’aller en avant de sa timidité maladive afin de donner un peu d’elle pour soigner les personnes qui en ont besoin. D’autant qu’elle sait qu’elle peut se le permettre, par ce vécu commun, ils seront liés à jamais. Et puis, la révélation ne tarde pas à se confier. « Je vois… » admet-t-elle tout en souriant et en effectuant quelques hochements de tête de haut en bas. « La clairvoyance, c’est ça ? » Ce don lui rappelle tant son petit frère. « L’un de mes frères le possède également. » Parce qu’elle parle d’eux comme d’une famille, d’une véritable famille. Et qu’elle trouve juste de le justifier à Lucian afin de lui prouver qu’il n’est pas seul, même s’il le sait déjà.

Le rouge se fraie un chemin sur ses joues au moment où la surprise la rattrape une fois de plus.  Elle ne s’y était pas attendue et à vrai dire, elle n’a jamais demandé un merci. « Oh euh… vous n’avez pas à me remercier… Je ne l’ai pas fait pour ça… » Son regard se perd doucement sur le liquide noir fumant devant elle. Les vapeurs lui rappelant combien son pays natal lui manque à maintes occasions. « Ce serait plutôt à moi de vous remercier pour ce que vous faîtes pour l’humanité. » Parce qu’elle est là la vérité, dans cette phrase riche de sens, honnête et reconnaissante. Elle ose boire une petite gorgée du café au moment où la révélation les rattrape, où la discussion s’enchaîne naturellement là où ils l’avaient retenu jusqu’alors. « Pas tant que ça… 1919, je suis une petite jeune. Pas la plus jeune de ma famille mais presque. » Parler d’elle ne lui a jamais été évident, parce qu’elle est bourrée de remords, parce qu’elle pense prendre la place de quelqu’un de mieux. Tout le monde est bien mieux qu’elle. « Et vous ? Je crois comprendre que déjà en 41, vous étiez comme moi… » Elle ose retourner la question naturellement, par curiosité, dans ce souci d’apprendre à le connaître lui aussi parce qu’elle en a envie. « Est-ce que votre femme est comme nous, elle aussi ? » Elle ne sait pas si la question est déplacée ou non. Mais en ressentant les émotions de Lucian, Maïa pense agir convenablement. Et puis cela pourrait l’aider à comprendre ce qu’il lui arrive à elle.
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(#) Re: everything's not lost (lucian)    Mar 19 Oct - 22:53

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Il s’est débarrassé de son manteau et a posé son sac sur la chaise à côté de lui pour qu’il ne se détrempe pas sur le sol mouillé par les clients qui vont et viennent avec leurs bottes pleines de neige. Il a tout du client habitué détendu, qui ne se pose pas trop de question. Aussi relève-t-il la tête d’un air surpris quand elle lui demande si « C’est… dangereux ? ». Il secoue la tête vivement de droite à gauche et balaie la question d’un geste de la main. « Dangereux ? Quoi ? Ici ? Non, noooon … Pas du tout. Au contraire. On est tranquille ici. » Bon c’est vrai pour vivre à Queenstown ou en Nouvelle-Zélande il est de bon ton d’appartenir plutôt aux Enfants qu’à l’Ordre.

Ils évoquent le passé en quelques mots nostalgiques et une fois de plus, elle le surprend. « Vous avez participé à une excellente avancée technologique, si seulement… » Cette fois, il dodeline de la tête mais plutôt dans un mouvement de négation. « Oh, vous savez … Enfin, tu sais » Le tutoiement lui vient naturellement « c’est jamais qu’un truc en feraille qui va sous l’eau, c’est technique mais ça va pas changer la face du monde. C’est pas ça qui mettra fin aux guerres ou aux famines en tout cas. Mais c’est sûr que ça fait de beaux jouets technologiques. » Sur le ton de la confidence, il ajoute « Entre nous, je préfère quand même de loin les bateaux qui vont sur l’eau plutôt que ceux qui vont dessous. J’ai testé la mort en sous-marin c’est un peu relou, faut ressortir, la carcasse est au fond, tu te re-noies, vraiment, on voit que ça n’a pas été pensé pour. Le bateau non plus, j’entends bien, mais y a déjà un peu moins d’obstacle je trouve. ». Il n’y a que des immortels pour tenir une conversation d’une telle absurdité sur les moyens de locomotion les plus aptes à mourir en paix. D’ailleurs, il lui jette un coup d’œil, se disant qu’il fait peut-être preuve d’indélicatesse. Tout le monde n’est pas aussi tête brulée que Zora, l’étoile suicidaire de leur constellation, quand il s’agit de mourir. Il ne connait pas la sensibilité de la jeune fille face à la mort et il ajoute dans ses petits souliers « Désolé, je suis un peu trop détaché de tout ça, j’ai tendance à oublier que d’autres le sont parfois moins. J’espère que j’t’ai pas … heu … mise mal à l’aise ? ».

La complicité s’installe et elle ne semble pas lui en tenir rigueur alors il se détend et s’adosse confortablement sur son siège. « Vous habitez dans un très bel endroit. Votre femme et vous vivez au paradis. » Petit sourire septique « C’est beau, mais il fait froid. Je préfère Hawaï. Je viens de la-bas, tu vois et bon, tu ne l’as pas connu sous son meilleur jour, certes. Mais c’est un paradis quand les bombes ne lui tombent pas dessus. Tu y es déjà retournée ? Qu’est-ce que tu faisais là-bas d’ailleurs ? Ton accent chante plus italien qu’américain … ». Lorsqu’elle se propose pour veiller sur la supposée convalescence de Rosalyn, il se met à rire joyeusement. « Oh… j’espère que sa convalescence n’est pas des suites d’une maladie grave. Si jamais vous avez besoin d’une infirmière… » « Oh non, elle n’est pas malade. On aurait probablement plus besoin d’une sage-femme, et encore que … j’suis même pas sûr que ce soit au programme. ». Oui parce que bon, Madame a déjà accouché y a quelques siècles de là, à une époque où parait-il on ne rameutait pas tout le personnel médical pour une grossesse. Il était encore loin d’être né, mais il en a déjà vaguement entendu parler.  

Il hoche la tête pour confirmer qu’il s’agit bien d’un don de clairevoyance. Lorsqu’elle lui avoue que « L’un de mes frères le possède également. », il répond en faisant une grimace « Ha le pauvre, c’est un peu chiant comme don. J’aurai préféré avoir des bons réflexes, y a que des avantages à ça. » S’ensuit un mic mac de remerciement, de négation et de retour de remerciement. Ils ont l’air plein de gratitude mutuelle ma foi, c’est beau. « Ce serait plutôt à moi de vous remercier pour ce que vous faîtes pour l’humanité. » Cela le fait rire et il rétorque « Oh non, crois moi je fais pas grand-chose. J’veux dire c’est sûr, je ne suis pas un psychopathe qui voudrait les asservir. Mais bon, de là à faire quelque chose pour l’humanité … Heu, tout est relatif hein. » Il est plus porté sur la préservation de la planète ou la biodiversité que sur le sort des humains pour être honnête.
Il boit une pleine gorgée de café, un peu trop brulant pour ses sens trop aiguisés mais il fait comme si de rien n’était. La conversation s’enchaine sur un terrain qui le met plus à l’aise. « Pas tant que ça… 1919, je suis une petite jeune. Pas la plus jeune de ma famille mais presque. Et vous ? Je crois comprendre que déjà en 41, vous étiez comme moi… » Il hoche la tête pour confirmer « 1820, un siècle avant toi. A Hawaï, d'aileurs. C’est vrai que ça commence à remonter tout ça … » remarque-t-il songeur. « Est-ce que votre femme est comme nous, elle aussi ? » il sourit et hôche la tête à nouveau « Oui, mais elle a plus de bouteille que nous. » Il chuchote en riant « C’est une manière un peu plus galante de dire qu’elle est bien plus vieille. Ne lui répète pas, elle risquerait de me faire la tête. » et puis il ajoute « Elle s’appelle Rosalyn. C’est plutôt elle qu’il faut remercier pour la survie de l’humanité ou ce genre de trucs, perso je ne fais que suivre. » Il a l’impression de s’entendre souvent dire ça. Le suiveur. Il finit par dévier la conversation sur un autre sujet. Curieux d’en apprendre plus sur la présence de Maïa aujourd’hui « C’est la première fois que tu viens ici ? Qu’est-ce qu’y t’amènes d’ailleurs ? » .

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(#) Re: everything's not lost (lucian)    Lun 20 Déc - 14:17

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Les lieux lui apparaissent comme cosy, ou plutôt dénués de ce jugement qui aurait pu les mettre à mal. Mais sa méfiance reste indemne, témoin d’un apprentissage en compagnie de celle qui lui a toujours répété de se méfier des apparences. Elle, qu’elle pleure aujourd’hui même si sa survie demeure, elle qui ne sera plus d’ici quelques années, le plus tard possible, voilà ce qu’elle désire. Mais la candeur de Maïa n’est pas si dupe. Elle connaît trop bien les rouages de la vie et combien l’éphémère les touche à tous d’une manière certaine. Ainsi sa question ne tarde pas à trouver réponse, l’apaise, la rassure et lui ôte presqu’aussitôt prononcée, ce poids qui alourdissait ses épaules. Doucement ses lèvres étirent un sourire satisfait, rassuré, dévoilent un aperçu d’un bonheur partagé : celui de ne pas se sentir seule. Rares sont les occasions où son chemin lui permet de croiser la route d’une personne semblable à elle, surtout de cette manière. Une part d’elle s’apaise un peu plus face à ce constat et se sent moins coupable d’avoir survécu là où tant d’autres ont perdu la vie. La conversation s’engage naturellement. Leur rappelle à tous les deux un temps qu’ils croyaient oublier à jamais. La petite brune admet l’ensemble des paroles qu’il lui confie. Lucian a raison sur bien des sujets et elle ne peut qu’opiner à son tour délicatement devant un constat aussi véridique. « Je comprends ce que tu veux dire… quand tu parles de… » Il lui est difficile d’évoquer un tel sujet sans que ses propres souvenirs se rappellent à elle. Sans qu’elles ne ressentent l’enfermement depuis le cercueil où on l’a enfermé, sans qu’elle ne serre ses doigts d’une main dans l’autre pour dissimuler le traumatisme d’une telle mort. Elle envie Lucian de pouvoir en parler de cette manière, d’être ainsi ouvert face à des tragédies qui se répètent inlassablement. Il est parfois si aisé d’aller de l’avant de cette manière, de toucher du bout des doigts cette ouverture vers un monde meilleur. Accepter sa condition, lui faire face sans en craindre les conséquences. «… non, je… disons que je comprends ceux qui l’acceptent, mais… » Elle balbutie terriblement, son regard fuie par la droite en quête d’un espoir auquel se raccrocher. «…’fin, tu… comprends. » Elle le souhaite sincèrement. Elle sait qu’un jour elle devra affronter tout ça, mettre des mots là où elle ne voit que des douleurs. Mais pas aujourd’hui.

Aujourd’hui, Maïa préfère rencontrer le jeune homme et pouvoir apprendre à le connaître autrement qu’en uniformes. Aujourd’hui, elle se plaît et se surprend à profiter simplement de ce que la bonne fortune lui a présenté. Et elle ne tarde pas à retrouver son sourire alors que l’évocation du paradis sur terre ne tarde pas à effleurer ses lèvres. Elle pense à ce qu’elle avance, tant les hauteurs de ces lieux rivalisent à la perfection avec les rives océaniques. Elle en arrive même à comprendre le choix de Peter Jackson pour les trilogies cinématographiques connues du monde entier. Alors quand le grand jeune homme lui évoque Hawaï et sa chaleur, la jeune fille acquiesce une fois encore devant cette réalité. « La culture de ton peuple est fascinante, cette reconnaissance pour la terre et la mer. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’y retourner depuis, mais j’espère trouver le temps un jour. Je me souviens combien les plages étaient magnifiques avec ce sable chaud. » Et la chaleur l’Italienne en connaît un bon rayon, elle l’adore. « Je me suis portée volontaire lorsqu’ils ont faits des appels depuis l’Europe. Je m’étais dit, à l’époque, que cet endroit aurait beaucoup plu à mon frère et je désirais lui montrer à travers mes yeux. » Les révélations de son histoire l’obligent à baisser doucement son regard pour le porter en direction de la tasse de café. « Je viens de Milan. » lui révèle-t-elle parce qu’elle se doute que la question lui brûle les lèvres. Et puis, elle ne voit aucun inconvénient à se confier à lui comme lui venait tout juste de le faire. L’amitié débute ainsi non ? Quoi qu’il en soit, elle espère le compter parmi ses amis.

Et puis son regard s’illumine au moment où les confidences les entraînent vers cette belle révélation. Ainsi la femme de Lucian porte un heureux évènement. « Mes félicitations pour cette merveilleuse nouvelle. » Elle n’ose pas aller plus en avant dans ses interrogations tant elle demeure ignare au sujet des enfants entre immortels. Néanmoins, elle préserve sa joie. « Sage-femme… c’est également dans mes cordes, si vous en avez besoin. » préfère-t-elle soulevée dans l’éventualité où à un moment donné ils recherchaient quelqu’un de confiance pour assister la femme du jeune homme. Toute cette conversation lui donne l’impression de devenir bonne enfant. Personnelle mais dans le même temps naturelle, comme s’ils s’étaient toujours connus, comme s’ils s’étaient quittés la veille et qu’ils se reverraient le lendemain. Le jeune homme avait ce don de savoir mettre la Milanaise à l’aise et elle lui en était reconnaissante. « Au moins seuls les objets te posent problème, c’est plus compliqué quand on ressent les émotions des autres. » Parce qu’il y en a partout, parce que ça grouille toujours et qu’il est difficile de contrôler l’imprévisible. Maïa soupire devant ce constat et espère que l’Hawaïen trouvera ou a déjà trouvé un moyen d’apaiser tout ces tourments qu’il affronte. Elle le remercie pour ce qu’il offre au monde, pour sa compassion, sa bienveillance et se heurte à une modestie qui veille à la faire sourire de plus belle. Elle comprend à quel point il est une belle personne et préfère, par fait, de répondre quelque chose de plus.

Les révélations continuent sur leurs histoires, l’apparition de cette immortalité, la position de l’un et l’autre auprès de leurs constellations. La petite brune boit chacune de ses paroles et sourit face à un écho qu’elle lui semble retrouver dans sa propre expérience. Le rire, timide, lui échappe au moment où ce pauvre Lucian lui donne l’impression de s’embourber en décrivant son épouse. Rosalyn. Ce prénom lui sonne comme une réelle douceur à ses oreilles et elle comprend par la suite, que c’est elle qui a guidé le jeune homme vers ce chemin qu’elle venait tout juste de reconnaître. « Je ne manquerai pas de la remercier si nos chemins se croisent un jour. » n’hésite-t-elle pas à lui indiquer avant de lever doucement l’un de ses sourcils. « Je ne dirai rien sur ce que tu m’as dis de son âge, promesso. » Son italien chante un peu depuis la table et elle porte doucement la tasse au niveau de ses lèvres afin de trouver les mots exacts. « Oui c’est la première fois. » lui confie-t-elle après avoir bu sa gorgée et en posant doucement sa tasse sur la sous-tasse prévue à cet effet. « Je viens chercher le petit dernier de notre constellation. » Elle sait qu’elle peut parler librement, puisqu’ils l’ont fait jusqu’ici. Alors elle ose, sans se cacher. « Pour l’heure, il ne le sait pas et il ne sait rien. Je l’ai vu en rêve et je sais qu’il doit forcément se poser des questions et se sentir perdu. C’est pour cette raison que je suis venue ici. » Et parce que ce qu’elle avait ressenti était assez fort. Il était le premier à le rejoindre depuis qu’elle était immortelle. « C’est toujours aussi fort quand un nouveau membre apparaît ? » Elle a l’impression d’être une novice, et elle l’est, mais elle n’ose pas poser cette question à Anthony ou Chiranth.

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(#) Re: everything's not lost (lucian)    Mar 11 Jan - 22:58

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Il lui donne un regard désolé lorsqu’il comprend qu’elle est moins à l’aise avec la mort que lui ne l’est. C’est qu’il n’est pas tout à fait passé par les même étapes que nombres d’immortels qui ont dû faire face à leur nouvelle condition seule, sans explication. Ceux qui se sont retrouvés enterrés vivants, ceux qui ont multiplié les tentatives de suicides indéfiniment. Lui s’est réveillé et les sages de son village lui ont grossièrement expliqué sa condition. Il n’avait plus qu’à retrouver sa constellation. « La culture de ton peuple est fascinante, cette reconnaissance pour la terre et la mer. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’y retourner depuis, mais j’espère trouver le temps un jour. Je me souviens combien les plages étaient magnifiques avec ce sable chaud. » Il sourit et glisse « Ce n’est pas le temps qui nous manque. » puis il écoute la suite de ses explications. « Je me suis portée volontaire lorsqu’ils ont faits des appels depuis l’Europe. Je m’étais dit, à l’époque, que cet endroit aurait beaucoup plu à mon frère et je désirais lui montrer à travers mes yeux. » En entendant l’évocation d’une famille, ses yeux s’éclairent. Il n’ose pas demander ce qui est arrivé à ce frère. Était-il mort ? L’est-il aujourd’hui ? Probablement, sinon il doit être très vieux. En entendant Maïa parler de sa famille et y associer Hawaï, lui-même se souvient de ses frères et sœurs, de ses oncles et tantes et de ses parents. Il a encore des neveux au millième degré à Hawaï et il prend comme une responsabilité personnelle de connaitre les générations. Il faut le dire, il est extrêmement imprudent et ses mensonges perpétuelles pour se faire passer pour le cousin du troisième oncle au cinquième degré laisse des traces de son passage sur l’île. Il finira assurément par s’attirer des ennuis. « Je viens de Milan. » Oh. Et comme tous les étrangers qui ont visité récemment le pays de leur interlocuteur, il ne peut pas s’empêcher de préciser. « Oh l’Italie ! J’étais à Rome en avril ! » Ce n’est même pas la même ville, mais il n’y prête guère d’attention. Au moins, c’est le bon pays Arrow.

Avec un sourire, il la remercie quand elle le félicite pour la grossesse, bien qu’il ne soit pas certain de mériter les félicitations au même degré que Rosalyn qui se trimballe un premier trimestre proprement désastreux, et il lui dit qu’il note qu’on peut faire appel à elle comme sage-femme également. Et puis tranquillement la conversation dérive vers leurs dons. « Au moins seuls les objets te posent problème, c’est plus compliqué quand on ressent les émotions des autres. » Il sourit, amusé par la naïveté de cette affirmation. « Ca ne fonctionne pas vraiment comme ça. En fait, les gens, les objets, les lieux. Ils te demandent pas leur avis et ils s’imposent. Et je sais pas trop pourquoi ni comment certains le font et d’autres non. C’est plutôt toi que j’ai capté qu’un objet, là. On s’est peut-être croisé sans que j’y prête attention dans la rue, mais s’ayant déjà rencontré je me suis connecté, et ensuite j’ai eu la curiosité de suivre la sensation … » et puis buvant une longue gorgée de son café il ajoute en riant « Enfin, je te dis ça, mais j’y comprends rien à ce don. Ca se trouve ca n’a rien à voir du tout. J’aurai aimé avoir la notice explicative quand on m’en a fait cadeau tiens … un don, tu parles un cauchemar oui. ».

Il la couve d’un sourire complice quand elle promet de ne rien dire à son épouse si elle la croise un jour et naïvement il rit et répond « Bah, faudrait déjà que tu saches que c’est elle avant de me dénoncer. ». Il oublie si facilement que Rosalyn, ce n’est pas juste sa Rose mais que c’est aussi celle des autres, des enfants de Prométhée et de tous les immortels qu’elle a un jour croisé, aidé voir même combattu. Il oublie qu’il n’y a pas quinze mille immortelles qui porte ntce patronyme et qui n’en dévient jamais trop. Tranquillement ils réorientent la conversation sur la raison de la venue de Maïa en ces terres australes. « Je viens chercher le petit dernier de notre constellation. » Oh. Lucian ouvre la bouche d’un air surprend et il dit en plaisantant « J’t’envie un peu. C’est la grande aventure, la surprise. » C’est vrai qu’il n’a pas beaucoup eu l’occasion de vivre l’arrivée d’une nouvelle étoile. Seule Alma est arrivée après lui et il ne faisait pas parti de l’expédition pour aller la chercher. Les âmes masculines n’étaient pas du voyage, à juste titre. « Pour l’heure, il ne le sait pas et il ne sait rien. Je l’ai vu en rêve et je sais qu’il doit forcément se poser des questions et se sentir perdu. C’est pour cette raison que je suis venue ici. » Il hôche la tête, compréhensif, se disant une fois encore qu’il a eu bien de la chance de mourir pour la première fois chez lui, bien entouré. « C’est toujours aussi fort quand un nouveau membre apparaît ? » La question expirée dans un souffle lui tire un petit regard de surprise et il hausse les sourcils. Il aurait pu la manquer si son oreille n’avait pas une ouie si fine. Il penche la tête sur le côté, hésite. « Je ne sais pas. Je n’ai pas beaucoup d’expérience … Je n’ai accueilli qu’une étoile depuis ma naissance, le lien était présent … mais pas excessif. » Il sourit avec une pointe de regret « Je n’en accueillerai plus j’imagine, je crois que l’on a atteint notre quota, disons. » et il confie de sa propre expérience « Mais je crois avoir compris que les effets sont renforcés par certaines situations … Avec mon épouse par exemple, nous sommes des âmes sœurs alors c’était très fort. Je ne sais pas ce qui était le plus dérangeant, avoir cette femme que je ne connaissais pas en tête en permanence, ou ma clairvoyance qui me racontait la vie de tout le monde ou de toute chose. Ou mes sens qui partaient en live  … » qu’il rit. Il en rit aujourd’hui mais la traversé en bateau compte au nombre de ses souvenirs mémorablement désagréable. Il se penche sur la table et baisse la voix d’un octave, comme si il s’apprêtait à partager un secret de polichinelle « On t’a déjà expliqué le principe des âmes sœurs ou cela sonne du charabia à tes oreilles ? ».


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