intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 And it's only the beginning | Keira & Lorenzo

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(#) And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Dim 7 Nov - 15:01

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Le vide. Cette sensation, ou plutôt, cet état d’âme qui était toujours présent, où qu’il alle, quoi qu’il fasse. Cela faisait des semaines que Lorenzo le ressentait au fond de lui, comme si une balle l’avait transpercé sans ressortir, comme si une maladie le tuait doucement. La mort de Chiara avait chamboulé la vie du trentenaire, plus qu’il ne voudrait l’admettre. Cela allait faire bientôt deux mois déjà. Et pourtant, c’était comme si c’était hier… La douleur était toujours fraîche, le choc était loin d’ètre digéré. Ses journées étaient longues et fades, ses nuits tout aussi longues et solitaires. Oh, pas d’un point de vue physique, puisqu’il enchaînait les coups d’un soir sans lendemain, mais cela n’y faisait rien. L’Italien se sentait seul et livré à lui-même. On n’oubliait pas du jour au lendemain neuf ans de mariage, un mariage heureux malgré les épreuves qu’ils avaient dû traverser pendant toutes ces années. Peut-être aurez-vous du mal à y croire, mais jamais auparavant l’héritier Boscari n’avait trompé Chiara auparavant. Il l’avait épousée parce qu’il l’aimait et non pas parce que son père, Cesare, l’y avait poussé. Sauf que désormais, elle n’était plus là. Et plus rien n’avait du sens. A commencer par lui-même.

Le soleil allait bientôt se coucher à l’horizon, annonçant l’arrivée de la nuit. Les journées se raccourcissent de plus en plus, ce qui avait le don de lui miner encore davantage le moral. Au moins, Rome ne s’endormait vraiment jamais, avec toutes ses lumières et tout son vacarme, entre ambulances bruyantes, voitures qui klaxonnaient et touristes qui parlaient et rigolaient dans les rues. La ville éternelle, l’appelait-on. Immortelle, comme Chiara l’est maintenant. Un soupir las s’échappa de la bouche du brun à cette pensée, tandis qu’il marchait en direction de l’immeuble où il habitait, dans un quartier huppé de la ville. Soudain, l’aristocrate s'arrêta de marcher, agacé par ce sentiment qui l’avait pris depuis tout à l’heure : il avait la sensation que quelqu’un le suivait et l’observait dans l’ombre. D’ailleurs, ce n’était pas la première fois qu’il sentait cette présence cachée. Cela avait déjà été le cas à Venise, quand il avait été rendre visite à son père, puis désormais à Rome, la ville où il vivait la plupart du temps. Peut-être était-ce la fatigue qui le rendait paranoïaque… Ou bien ne l’était-il tout simplement pas. Car les photos étaient bien réelles.

“C’est bon, ça suffit ! Montrez-vous, une bonne fois pour toutes, bordel !”

Lança-t-il en italien, d’une voix énervée, plus aiguë que d’habitude. Lorenzo regarda autour de lui et n’aperçut qu’un couple qui passait par là et qui le regardait d’un air curieux. Bah…  Si cela se trouvait, il était en train de parler tout seul, ou à son ami imaginaire. Cependant, il ne croyait pas vraiment qu’il soit imaginaire, cet ami… Ou ennemi, plutôt ? Oui, parce qu’un ami ne lui aurait pas envoyé des photos de lui en train d’emmener le corps sans vie de Chiara dans un lieu sûr, surtout sans aucun message. Franchement, le membre du Conclave aurait préféré qu’on lui demande clairement de l’argent en retour, ou quoi que ce soit. Ce silence, c’était une forme de torture, et ça, il n’en avait pas besoin.

“Je vous paierai ce que vous voudrez ! I have money!”

Rajouta-t-il en anglais aussi, au cas où. Il avait l’argent, ça c’était sûr, mais c’était la seule certitude qu’il avait en ce moment. Le Boscari ne savait plus où donner de la tête, c’était aussi simple que ça. Le danger pouvait venir de tous les côtés : Conclave, Immortels, journalistes ou bien de simples mortels bien décidés à se faire de l’argent avec ces photos… Il ne savait pas. Mais il avait besoin de savoir. Parce qu’il commençait à sérieusement perdre pied. Entre ses cours qu’il avait de plus en plus de mal à gérer, ses nouvelles responsabilités en tant que nouveau Conseiller du Conclave à la place de son paternel qui s’était découvert un cancer, son deuil qu’il ne respectait pas vraiment et sa paranoïa latente… Ça n’allait pas. Ça n’allait tout simplement pas. Chiara était morte, mais… même pas pour de bon, puisqu’elle était revenue à la vie.  Changée, cible certaine du Conclave si jamais quelqu’un apprenait qu’elle était immortelle. Et c’était de sa faute à lui. C’était à cause de sa réaction explosive lors de ce soir fatidique du 12 septembre, quand sa femme l’avait confronté, avec ses questions et ses doutes sur les secrets qu’il lui cachait, que tout cela lui était arrivé.

Tout s’était passé si vite… Il l’avait poussée dans un élan de colère, elle était tombée, s’était cognée la tête quelque part et avait fini dans le canal qui bordait cette ruelle de Venise. Le temps qu’il plonge dans le canal pour essayer de la sauver, elle était déjà morte, noyée. Comment allait-il pouvoir expliquer cela à Leo un jour sans qu’il le haïsse ? Déjà qu'il avait eu énormément de mal à lui expliquer que sa maman était morte… Heureusement, ou malheureusement, son fils était ailleurs maintenant, loin de tous les regards. Il n’y avait que lui qui savait où il était. On croyait le petit Leonardo disparu, très probablement mort dans une explosion à Rome. Et c’était mieux ainsi. Tant que Lorenzo ne serait pas sûr qu’il ne risquait rien, il n’allait pas prendre le risque de perdre son fils aussi.

“Alors, qu’est-ce que vous voulez de moi ?”



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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Mar 16 Nov - 12:44

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Cet homme la fascine. Grand ponte du Conclave, avec le pouvoir, les contacts et l’ambition, il peut aller haut, devenir l’un des grands de cette organisation détestable. Le coeur pourtant, semble effacer sa raison et le rendre plus intéressant encore. D’homme à garder sous le coude pour les infos qu’il peut détenir, devient un homme comme les autres, avec ses forces, qu’elle compte bien s’offrir et ses faiblesses, qu’elle va s’empresser d’utiliser comme lui. Depuis quelques mois elle le suit, cherche une brèche pour acquérir un poste plus haut placé au sein du Conclave et c’est sur un plateau qu’il la lui a offerte. Quelques photos plus tard et une motivation toute nouvelle, Key s’est trouvé une nouvelle bataille. La blessure qui orne son front n’est plus qu’une vilaine cicatrice, mais celle à son flanc est toujours douloureuse, elle marche parfois difficilement. Cette fois là, la mort a été très proche d’elle, beaucoup trop et elle sait que les risques qu’elle prend sont parfois trop intense pour sa carcasse mortelle. Seulement cette fois, elle les maîtrise. Lorenzo Boscari est un simple homme qui a perd pour son honneur et probablement sa vie. Tout ça ne devrait pas poser de problèmes.

Seulement sa plaie la rend plus maladroite qu’à l'accoutumée et bientôt, elle entend une voix, parler en italien. Malgré sa surprise, elle capte une grande partie de ce qu’il vient de dire et elle sait aussitôt qu’elle a été repérée. Maladresse nouvelle due à cette hanche qui la fait souffrir, elle se mord la lèvre, sans trop savoir s’il est enfin temps de se montrer… ou pas encore. La belle hésite alors et bientôt prend la décision de rester dissimulée un peu plus longtemps. La peur est un sentiment facile à utiliser à son avantage. J’ai de l’argent… Balance t’il à son encontre et elle ne peut empêcher un petit ricanement. Pas très sonore, probablement assez s’il tend l’oreille, mais elle est de toute façon repérée alors elle peut se permettre quelques petites facéties pour le mettre un peu mal à l’aise. Les secondes passent et bientôt elle quitte la noirceur relative des ombres pour venir se planter devant lui. C’est en anglais qu’elle lui parle aussitôt, lui épargnant son italien approximatif. Oh ce que je veux. Vaste question. J’imagine que vous savez qui je suis? Je peux vous rafraîchir la mémoire sinon… Elle détient d’autres photos, plus détaillées que celles qu’elle lui a déjà adressées. Là où son visage est clairement visible, d’autres ensuite où Chiara est bien en vie. Des photos qui n’expriment aucun doute quand à la nature de ce qu’il c’est passé.

Ce n’est pas une conversation à tenir dans la rue, même en anglais. Ce disant, elle se coule à ses côtés, attrapant son bras pour se tenir tout proche de lui, au cas où d’autres personnes ne soient là pour le suivre aussi. Sa couverture est importante, elle veut la maintenir en place à tout prix. Son sourire se fait carnassier, elle lui offre un regard avant de reprendre. Je vous dirais bien que tout va bien se passer mais… Je déteste faire des promesses que je ne suis pas certaines de tenir. Et puis cela dépend de votre attitude finalement. Elle n’avance pas, reste perchée à son bras comme une amante pourrait le faire, sans avoir la moindre intention de se montrer plus proche de lui. Ce théâtre a ses limites et elle ne les franchira pas ce soir. Néanmoins ça, il ne le saura pas. Pas immédiatement en tout cas. L’effet qu’elle peut produire est rarement effrayant de prime abord, mais elle sait des choses qui doivent rester secrète pour le conseiller. Ces quelques petits secrets qui vont lui permettre d’atteindre des sommets sont elle ne rêvait pas jusque là. Cet homme l’aidera, elle y veillera. On y va?

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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Mer 24 Nov - 13:08

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Parfait. Oui, vraiment, il ne lui manquait plus que ça. De ça, et de se faire écraser par un camion juste après, comme ça il pourrait enfin se réjouir de quelque chose aujourd’hui. Lorenzo poussa un soupir las, clairement contrarié. Sa journée avait déjà été merdique, son humeur était maussade, son énergie au plus bas, alors clairement, il se serait passé de rencontrer enfin la personne qui lui envoyait ces maudites photos depuis des semaines. Cette torture qui durait depuis bien trop longtemps et qui lui faisait craindre le pire, plonger dans la paranoïa. Si la police découvrait ce qu’il avait fait, il était foutu. Et si c’était le Conclave… eh bien, il était tout aussi foutu, voire plus, même si pas tout à fait pour les mêmes raisons. Après tout, ce ne serait sûrement pas le fait qu’il ait involontairement tué Chiara le plus gros problème pour l’organisation, mais bien le fait qu’il ait aidé une immortelle à s’échapper. L’Italien entendit le petit ricanement, qui le fit à la fois bouillir de rage et craindre le pire. Il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, il avait été pris de court. Mais merde, il préférait tout de même prendre le taureau par les cornes, affronter son ennemi et savoir ce qu’il pouvait faire pour s’en sortir de cette situation inconfortable.

Ledit ennemi, ou ennemie plutôt, sortit enfin de l’ombre, se présentant face à lui. Une jeune femme à la peau hâlée et au regard intense, mais qui avait l’air tout à fait inoffensive au premier abord. Cependant, quelque chose lui disait que cette impression était trompeuse. Mieux valait donc ne pas la sous-estimer. L’inconnue prit la parole, lui répondant en anglais, avec surtout un brin de provocation dans ses mots. Le Vénitien l’observait, de la tête aux pieds, à la méfiant et intrigué par cette créature. Était-ce vraiment elle qui était derrière tout ça ? Était-ce elle la personne qui l'avait fait vivre dans la crainte permanente de tout perdre d’un moment à l’autre ? Son instinct lui indiquait que oui, et les mots de la brune aussi.

« Oh oui, la fameuse photographe amatrice, je suppose ? C’est marrant, je vous imaginais… plus grande. »

Répondit-il dans son anglais à l’accent britannique, résultat de tous ces cours avec les précepteurs anglais que sa mère avait fait venir du Royaume-Uni pour lui apprendre la langue de Shakespeare quand il était enfant. Le professeur étira un sourire narquois, tout aussi provocateur et désinvolte que la jeune femme. Le trentenaire était nerveux, certes, mais il n’avait pas besoin de le montrer. Autant se servir de toutes ces années d’entraînement aristocratique pour garder un air supérieur et assuré, chassant tout signe de faiblesse. A part ça, que pouvait-il faire d’autre ? Il avait besoin de réfléchir, et pour ça, Lorenzo avait besoin de temps. De temps et de plus d’infos sur cette femme, pour qui elle bossait, ce qu’elle voulait. Autant dire qu’il comptait l’encourager à parler. Mais ce à quoi il ne s’attendait pas, par contre, c’était qu’elle le prenne par le bras pour se coller à lui comme s’ils étaient un joli petit couple d’amoureux. L’espace d’une seconde, le regard du Vénitien refléta sa surprise face au geste de la jeune femme.  Cela dit, elle avait raison, ce n’était pas une conversation à avoir en pleine rue. S’ils avaient des choses à régler, pas besoin que d’autres soient au courant. Le Boscari renifla, avant d’incliner la tête en signe d’acquiescement, un sourire contrarié aux lèvres, sans prononcer une seule parole. Puis elle reprit, soulignant le fait que tout risquerait de ne pas bien se passer, et que cela dépendrait de son attitude à lui. Une menace ténue et pourtant réelle. L’Italien devait avouer que son style était particulier, mais intéressant. Subtile, mais efficace. Assez efficace pour le décontenancer, même si l’aristocrate faisait un effort pour le lui cacher.

« Allons-y alors, ma chère. Avec vos mots si intrigants, je meurs d’envie d’en savoir plus sur vous. »

Lâcha-t-il avec un nouveau sourire faux, avant de commencer à marcher à ses côtés, son bras toujours accroché au sien.

« Et votre hanche ? Un client fâché qui n’a pas aimé vos photos ? »

Demanda-t-il d’un air léger, comme s’ils étaient amis. Il avait bien remarqué son boitement tout à l’heure. Un point faible intéressant, au cas où, et qu’il tenait à lui rappeler. Autant il n’était pas un colosse, sans parler du fait qu’il ne maîtrisait pas non plus toutes les techniques de combat au corps à corps, autant il était observateur et savait se défendre un minimum. Et puis, il avait son couteau suisse, dont il ne se séparait plus, dans la poche de son pantalon, du côté de son bras libre. Plus son arme dans sa mallette. Eh oui, les choses qu’on trouve parmi les affaires d’un honnête prof d’Histoire Médiévale…

« Puisque tout dépendra de mon attitude, je propose qu’on aborde les sujets sérieux autour d’un repas chaud, qu’en dites-vous ? Vous voyez le petit resto là-bas, deux minutes à pied et on pourra y parler tranquillement. Puis, je dois avouer que je suis affamé.  »

Après sa petite proposition presque amicale, le regard du brun se fit plus sombre. En fin de comptes, ils n’étaient pas amis et il n’avait pas forcément envie de perdre son temps.

« Puis, quand je suis affamé, disons que ma mauvaise humeur prend le dessus et là, ça devient moins facile de négocier avec moi. Après tout, c’est pour ça que vous êtes venue, non ? Alors parlons, négocions. De façon agréable, pourquoi pas ? Comme ça, je serai de bonne humeur et enclin à écouter tout ce que vous avez à me dire. Au final, cela ne dépend pas seulement de mon attitude, hein. »

Lorenzo lui adressa un petit sourire en coin, à nouveau amical. C’était plus utile pour elle de l’avoir en tant qu’ami plutôt qu’en ennemi, elle devait sûrement le savoir. Alors c’était le moment pour qu’elle profite de sa bonne volonté, si elle voulait vraiment obtenir quelque chose de lui.



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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Dim 28 Nov - 19:18

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(ROME, 05 NOVEMBRE 2021)
La demoiselle hausse d’abord un sourcil en l’entendant s’exprimer dans un anglais parfait à l’accent si semblable au sien. Elle aurait presque pu s’en réjouir, si la situation n’était pas ainsi. Son pays, elle l’adore et en parler avec quelqu’un, n’importe qui, lui apporte toujours un peu de joie. Seulement le temps n’est pas à ça. La situation est beaucoup trop tendue pour se permettre de se montrer désinvolte et elle ne peut s’aventurer à lui offrir des détails de sa vie. Elle est celle qui doit lui faire du chantage, celle qui doit en apprendre plus sur lui pour parvenir à ses fins. Le contraire serait dramatique. Il ne peut apprendre que ce qu’elle acceptera de lui dire, pour ne pas retourner la situation contre elle. Il ne faut pas se fier aux apparences. J’imagine que vous le savez déjà n’est-ce pas? Son sourire est narquois, elle aime cette sensation de danger qui parcourt ses veines depuis quelques minutes maintenant. A le suivre ainsi, puis à se montrer à visage découvert. Contre lui désormais, elle se permet de sourire, mais s’aide aussi de sa stature pour ne pas boiter, pour éviter cette douleur qui la prend dès qu’elle marche un peu trop. Il est trop tôt pour ce genre de missions, mais elle ne voulait pas s’enfermer de nouveau. Ces quelques jours chez Bastian, puis chez elle ont été trop durs pour elle et en ce jour, elle se sent plus à l’aise que dans les dix derniers. Cependant elle tique lorsqu’il mentionne sa blessure. Son visage se fait de marbre, elle quitte son sourire et évite de le regarder pour ne pas trahir son inconfort. Oh non. Un professeur comme vous. Il n’aime pas trop les surprises. Ce qu’elle dit ne reflète en rien la réalité, elle s’en moque de toute façon. Elle tient simplement à lui montrer que leur situation est bien particulière et que sa blessure ne l’empêchera pas de continuer sur sa lancée. J’espère que vous n’avez pas dans l’idée de vous montrer… agacé par nos échanges.

Son faciès s’illumine de nouveau de ce sourire moqueur qui ne l’a quitté que quelques instants depuis leurs premiers mots. Une invitation au restaurant? Un vrai restaurant italien en plus. Vous savez quoi dire pour me mettre de bonne humeur Lorenzo. Ses lèvres s’étirent d’autant plus, savourant l’effet par anticipation. Elle sait qui il est. Tout comme il ignore qui elle est. Cette force, elle compte bien la garder un peu plus longtemps et elle n’hésite pas à se montrer impertinente. Ses mots font mouche bien vite, elle sait que le fil sur lequel elle marche est fragile. L’homme n’est pas facile à impressionner et la peur ne dirige pas vraiment cet échange. Il est plutôt capable d’être calme, incisif et pertinent, ce qui ravit la demoiselle. L’intérêt qu’elle éprouve pour lui est d’autant plus intense qu’il se montre capable de répliquer avec classe. Dommage qu’elle doive se montrer désagréable à son encontre, elle est certaine que leurs conversations pourraient pourtant être passionnantes. Allons y… mais je vous laisse m’inviter. Vous êtes un gentleman après tout non? Toujours un peu moqueuse, elle avance vers le restaurant qu’il lui a montré, conservant son bras dans le sien et son corps contre lui. Il lui sert de béquille humaine et ainsi, elle pourra mieux anticiper ses réactions, s’il cherche à se montrer violent envers elle. Je suis effectivement venue pour négocier. Je m’attendais à vous suivre jusque chez vous, peut être pour vous effrayer au sein de votre domicile mais… finalement le restaurant, c’est beaucoup plus sympathique. Je suis quelqu’un de sympathique après tout. Le souligner ainsi, rend le tout très hypocrite. Elle l’est à cet instant. Pleine de mensonges et de mauvaises intentions, elle est pourtant toujours très curieuse, et ne peut s’empêcher des questions alors qu’ils arrivent bientôt. Comment se fait-il que vous parliez si bien anglais? C’est impressionnant… Question somme toute anodine, pour tourner autour du pot, l’agacer et le pousser à l’imprudence… Afin de se montrer plus incisive encore lorsqu’elle avouera ce qu’elle désire...

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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Lun 6 Déc - 1:24

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Lorenzo eut un sourire narquois lorsque la brune souligna le fait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Oh oui, elle avait bien raison là-dessus, et le fait qu’elle lui rappelle ça avec un air aussi moqueur avait le don de l’agacer et de le fasciner à la fois. Eh oui, impossible de nier que l’inconnue attirait la curiosité du professeur. Et en plus, elle était imprévisible. La voilà donc à son bras, collée contre lui, le prenant de court pendant deux secondes, avant qu’il ne reprenne son air assuré et calme. Il fallait qu’il joue l’aristocrate imperturbable s’il ne voulait pas lui paraître faible et manipulable. Déjà qu’elle avait ces photos compromettantes, il ne fallait pas qu’il lui donne encore plus d’emprise sur lui qu’elle n’en avait en ce moment. Cependant, la chaleur de son corps contre le sien, son regard intense, son côté défiant et provocateur, le danger et la curiosité dans cette situation, tout cela faisait un cocktail dangereux qui pouvait rapidement enivrer le Vénitien s’il ne faisait pas gaffe. Plus que jamais, il ne pouvait se permettre de se distraire. Au contraire, elle était une menace dont il devait s’occuper, de manière ou d’une autre. Le brun préférait la diplomatie, comme toujours. Négocier, trouver un accord, le respecter. Comme ça, ils trouveraient tous les deux ce qu’ils voudraient : pour lui, le silence sur ce qu’elle avait vu et pris en photo ;  et pour elle, cela restait à voir. Si jamais l’accord n’était pas trouvé ou respecté, là ce serait une autre histoire. L’héritier Boscari préférait vraiment ne pas avoir à en arriver là. Mais si elle l’avait bien observé lors de cette nuit du 12 septembre, elle devait déjà avoir compris qu’il était prêt à tout pour se défendre. Et si elle avait oublié, le trentenaire allait lui montrer qu’il avait remarqué ce léger boitement, qui dénonçait un point faible. Question posée d’un air léger, comme si de rien n’était, mais qu’il avait utilisée pour la déstabiliser. Le jeune père remarqua que le visage de l’inconnue se fit plus fermé, une façon de se montrer calme et imperturbable. Pas impressionnable, hein. Bien, cela rendait le jeu plus amusant.

« Conclusion à tirer : ne pas sous-estimer les professeurs pris de surprise qui se mettent en colère. »

Lança-il avec un sourire espiègle, comme s’il n’y avait aucune menace sous-jacente.

« Oh non, je n’ai aucune envie de me montrer agacé par nos échanges… Mais cela ne dépend pas que de moi, pas vrai ? »

Les deux jeunes gens échangeaient des menaces sous-entendues et pourtant, quiconque les regarderait de loin penserait qu’ils étaient deux amis, voire plus, en train de se raconter des trucs marrants tout en se baladant dans les rues de ce quartier romain. Mais l’idéal, c’était que personne ne les entende et encore moins qu’on les interrompe. Ainsi, l’Italien proposa à la jeune femme d’en parler autour d’un repas chaud dans le resto du coin, confortablement. L’idée semblait plaire à la jeune femme, qui afficha à nouveau son sourire moqueur. Vous savez quoi dire pour me mettre de bonne humeur, Lorenzo. L’entendre prononcer ainsi son nom le fit frissonner, et il ne saurait dire si c’était parce que ce rapprochement lui déplaisait… ou bien le contraire. Le membre du Conclave eut un sourire en coin, avant de se mordre la lèvre. Bordel, mais tu vas te concentrer, oui ? Ouais, il fallait vraiment qu’il se concentre, sinon sa situation n’allait vraiment pas s’arranger. Et ça, c’était hors de question. Ils étaient là pour parler, négocier, trouver un accord. Lorenzo voulait mettre enfin cette histoire derrière lui, trouver la paix. Avoir perdu Chiara et découvert qu’elle était devenue une immortelle était déjà assez pénible, il n’avait pas besoin de vivre aussi dans la peur de se faire dénoncer au Conclave ou à la police pour ce qu’il avait fait. Certes, il était un Conseiller, il venait d’une famille riche et influente… Mais il n’était pas sûr que cela soit suffisant pour stopper le tsunami que ces photos provoqueraient si elles tombaient entre de mauvaises mains. Nouveau sourire amusé lorsqu’elle lui demanda s’il était un gentleman, toujours avec ce ton défiant.

« Mais vous en doutez ? »

Bien entendu, il l’invitait. L’argent n’était pas un problème. En fait, même le fait de venir manger quelque chose dans ce restaurant n’était pas un inconvénient. Au contraire, c’était un avantage : il connaissait cet endroit, et il connaissait très bien le propriétaire. Du coup, il voulait juste qu’elle accepte, ce qu’elle avait fait sans hésiter. C’était un petit avantage qu’elle venait de lui offrir et dont elle ne se rendait pas encore compte. Et c’était mieux ainsi. En attendant, ils continuaient de marcher côte à côte, tout en continuant de jouer avec les mots ambigus, les regards de défi et les sourires narquois.

« On est deux alors ! »

Dit-il en poussant un petit rire. Qu’est-ce  qu’ils étaient sympathiques tous les deux, de vrais amours ! Cela lui donnait encore plus envie de l’être, maintenant que la belle inconnue lui avait révélé qu’elle avait voulu le surprendre chez lui pour l’effrayer. Peut-être qu’elle aurait dû, finalement. Les yeux de Lorenzo croisèrent ceux de la brunette lorsqu’elle lui posa une question à propos de son anglais digne d’un véritable britannique. Le professeur eut un sourire amusé, avec un brin de fierté. Rares étaient ceux, même en Angleterre, qui devinaient qu’il n’y était pas né et qu'il n'avait pas non plus grandi là-bas. Mais en réalité, son lien avec ce pays, c’était surtout sa mère, qui était anglaise. Elle avait tenu à ce que des professeurs venus du Royaume-Uni viennent apprendre la langue de Shakespeare à son fils. Son père ne s’y était pas opposé, et le résultat était donc cet accent dont il ne s’était jamais défait.

« J’ai juste eu de bons professeurs, j’imagine. »

Répondit-il, sans développer davantage. Il comprenait qu’elle s’intéresse à lui, qu’elle tente de lui soutirer des informations, mais pour l’instant, il ne savait absolument rien sur elle ou ce qu’elle voulait. Alors non, il n’avait pas forcément envie de trop en dire sur lui. Rapidement, ils arrivèrent devant le petit restaurant. Sans lâcher le bras de la jeune femme, le Boscari entra dans l’endroit chaleureux. Alors qu’il parlait avec deux de ses serveurs, le patron leva les yeux vers lui et le reconnut aussitôt

« Signor Boscari, ça me fait plaisir de vous voir, ça faisait longtemps ! »

« Trop longtemps, Stefano !  »

Le Vénitien étira un petit sourire, tout en lui tendant sa main pour serrer vivrment la sienne alors que le vieil homme se dirigeait joyeusement vers eux. Ce dernier regarda alors la jeune femme qui accompagnait le professeur, curieux mais accueillant.

« Buonasera, signorina ! »

Dit l’homme en serrant doucement la main de l’inconnue. Lorenzo remarqua son regard surpris de le voir au bras de quelqu’un d’autre que Chiara. Ils étaient venus plusieurs fois ici tout au long de ces trois dernières années qu’ils avaient vécues ensemble à Rome. Cette pensée lui fit un pincement au cœur, ternissant son sourire et son regard. Pas de condoléances. Pas maintenant, pas avec elle. Quelques secondes s’écoulèrent et l’homme ne dit rien. Télépathie ou pas, le trentenaire en fut soulagé en tout cas. Toujours en italien, le proprio reprit :

« Soyez les bienvenus ici ! La table habituelle, Signor Boscari ? »

« Non, Stefano, pas ce soir. La salle spéciale, est-ce qu’elle est dispo ?  

« Mais bien sûr ! Pour vous, elle est toujours dispo, mon garçon ! »

Le vieil homme lui tapota amicalement l’épaule, ce qui lui arracha un sourire amusé. Le côté paternel de Stefano lui rappelait toujours son grand-père Leonardo et contrastait vraiment avec la froideur de Cesare.

« Venez, elle est déjà prête. Toutes les tables sont prêtes, ne manque plus que les clients ! Suivez-moi, suivez-moi !  »

Souriant, Lorenzo regarda la brune, se voulant amical.

« Venez, vous allez avoir droit au plus beau coin de ce restaurant. »

Dit-il, toujours accroché à elle, comme s’ils étaient vraiment deux amoureux. Repenser à Chiara lui avait fait mal au cœur, mais il avait repris son air léger et décontracté. Et surtout… Il n’avait pas oublié pourquoi ils étaient là. Quand Stefano ouvrit la porte, une petite mais très belle salle, bien décorée et aux tons rouges et dorés, se présenta à eux. C’était en quelque sorte la salle VIP de ce resto à l’ambiance nettement plus modeste de l'autre côté de ce mur.

« Entrez, installez-vous, les jeunes ! »

« Grazie, Stefano. On aura la salle rien que pour nous ?

« Absolument ! Même si le Pape arrive, la salle sera à vous deux ! Allez, installez-vous et jetez un coup d’œil au menu, je reviens dans quelques minutes. »

Lorenzo regarda la jeune femme, un sourire en coin.

« Alors, j’ai enfin droit à un prénom ou même pas ? »

Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’il venait dîner avec quelqu’un dans la salle écarlate.



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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Mer 15 Déc - 10:16


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(ROME, 05 NOVEMBRE 2021)
Oh… Il ne faut jamais sous estimer les professeurs, c’est évident. Elle a ce petit sourire espiègle qui revient à mesure de ses mots, quand elle essaie de noyer ce sujet problématique qu’est sa hanche. Bien sûr que c’est un point faible. Bien sûr qu’un combat pourrait tourner à son désavantage s’il décidait de frapper sur sa plaie qui n’a pas encore réellement cicatrisé. Seulement elle préfère balayer le sujet, ramenant une menace sous-jacente dans la conversation. Heureusement que vous n’êtes pas qu’un simple professeur… Je me sens moins… en danger. Les informations qu’elle possède sur lui, elle les distille lentement, les lippes toujours étirées, se montrant autant joueuse que désespérément sérieuse. S’il essaie de se montrer mordant tout autant, elle répond toujours avec une sorte de désinvolture, comme pour le pousser à se montrer en confiance, pour le laisser croire qu’il tient les fils de cette conversation. Aussi quand il mentionne le restaurant, elle s’efforce de ne pas montrer sa nervosité croissante. Elle va entrer en terrain inconnu et si elle connaît les règles du jeu, ne pas savoir où elle met les pieds ou dans quelles conditions, augmente sa méfiance. Ce lieu n’est probablement pas choisi par hasard. Il l’amène sur son territoire et elle accepte sans hésitation. Après tout, elle est censée maîtriser tous les aspects de cette conversation, mais cela fait deux fois qu’elle doit adapter son aventure. Elle n’était pas censée l’aborder aussi tôt dans la soirée et moins encore en pleine rue, mais une petite indiscrétion l’ayant révélée, la voilà, à son bras maintenant. Et maintenant ce restaurant, bien que très attirant, va la mettre dans une position probablement un peu délicate, qui la pousse à se concentrer un peu plus. A se montrer plus piquante aussi. Elle utilise son prénom et cherche à le charmer, en restant toujours à cette limite, entre la provocation utile et le flirt non innocent. Tout ce qu’elle peut faire à cet instant est savamment orchestré afin d’obtenir ce qu’elle désire à terme…

Je ne doute de rien vous savez… Elle ne doute jamais et à cet instant surtout, elle affirme. Il va payer, parce qu’elle est en position de force. Du moins, elle s’impose ainsi, même sans savoir si son jeu fonctionne réellement. C’est difficile de se montrer impitoyable mais elle ne peut se déroger. Vous m’en voyez ravie… Qu’est-ce qui pourrait mal tourner alors? Tout Absolument tout… Si pour l’instant tout est maîtrisé, elle craint chaque minute passée avec lui. Plus le temps passe et s’écoule, et plus elle risque de faire une erreur, de se déconcentrer ou d’avouer quelque chose qu’elle ne devrait pas. Ce sont des risques qu’elle prend, autant pour elle que pour ceux qu’elle côtoie. Son jeu double ne doit pas être découvert, alors elle s’entoure, cherche des alliés, mais cet homme peut tout autant devenir un ennemi, si la situation n’est pas jouée finement. Aussi elle cherche des détails, s’instruit sur lui sous couvert d’une curiosité peut être un peu déplacée. Il est malin, le jeune homme et répond à la question sans s’embarrasser de détails. Oh? Vous ne connaissez pas mon pays alors? Je pensais que vous y aviez au moins vécu un peu. Elle prétend être naïve, elle balance ses informations pour le laisser croire qu’il peut s’engouffrer dans ses failles… Celles qu’elle provoque d'elle-même. Son accent, elle ne l’a pas caché, ni n’a souhaité le faire et en se montrant britannique, elle lui offre un indice sur sa personne, sans plus lui offrir. Comme un appât aux questions peut-être. En tout cas, elle semble tisser une toile autour de lui, sans savoir encore si le piège peut fonctionner ou non.

La belle tique un peu en voyant la familiarité du propriétaire avec le jeune lieutenant. Probablement parce qu’elle se rend enfin compte à quel point cet endroit peut être dangereux pour elle. S’il est réellement un habitué, elle a potentiellement du souci à se faire, pour le cas où les choses tourneraient mal. Buonasera, vous avez un magnifique restaurant. Elle répond dans son italien maladroit, un large sourire aux lèvres, révélant là sa capacité à comprendre les quelques phrases qu’il pourrait lâcher dans sa langue natale. Elle avait gardé l’info jusque là et aurait probablement pu glaner quelques informations de plus en conservant son anglais, mais elle préfère mettre une carte de plus sur sa table, pour lui rappeler de ne pas la sous-estimer. La salle spéciale… Inconsciemment elle se raidit. C’était ce qu’elle désirait pourtant. Un endroit isolé, afin de pouvoir discuter en tout sérénité. Seulement elle se méfie amplement des magouilles possibles du lieutenant, tout comme des murs qui pourraient avoir des oreilles. Elle continue de lui offrir un large sourire pourtant Magnifique. Répète t’elle lorsqu’elle pénètre dans la salle en se tournant légèrement vers le restaurateur, avant d’enfin lâcher son bras et s’éloigner de quelques pas, claudiquant toujours et grimaçant en lui tournant le dos, sous la douleur que cette petite marche a éveillée.

Quand elle se tourne de nouveau vers lui pourtant, toute trace de son tracas s’est effacée et c’est un visage sérieux, fermé et un peu espiègle quand même. Elle met quelques secondes de plus à s’assoir, croisant les jambes et posant les coudes sur la table en entrelaçant ses doigts, dans une position qui se voudrait décontractée. En anglais elle reprend. Bien… On parle business ou on attend le dessert? Je m’en voudrais de contrarier mon estomac parce que nos esprits s’échauffent trop vite… Elle prétend ne pas être mal à l’aise dans cette salle. Les couleurs rouges lui rappellent beaucoup trop le Conclave et si elle fait partie de cette organisation, il lui est toujours très difficile de ne pas se montrer extrêmement méfiante. Sommes nous dans un… quartier général alternatif de la famille Boscari? Dois-je m’attendre à voir débarquer cousins et frères en tout genre ou je peux apprécier le repas? Elle ne répond pas aussitôt à sa demande, continuant à lui montrer qu’elle sait des choses sur lui… alors qu’il ne sait toujours rien d’elle. Key. Je vous assure que je suis là en… amie Si vous voyez ce que je veux dire… Sous entendu… je suis du Conclave aussi… Seulement cette info, elle préfère le laisser la deviner seul. Ceci dit… Quelles sont vos recommandations culinaires? Tout à l’air si bon… Elle a ouvert le menu devant elle, sans vraiment le parcourir, plus concentrée sur lui que sur ces petits livrets…

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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Lun 27 Déc - 15:30

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Il jouait le jeu. Regards joueurs, sourires faussement amicaux, phrases ambiguës, assurance qui cachait la nervosité grandissante au fond de lui. Lorenzo n’avait pas le choix. Montrer de la peur, de la faiblesse, c’était la chose à ne pas faire s’il voulait s’en sortir. Déjà que cette femme avait ces photos de lui, témoins de ce qui s’était passé lors du soir fatidique du 12 septembre. Il avait beau se montrer sûr de lui, la tête haute et les répliques dignes d’un homme à pouvoir qui ne se laissait pas intimider facilement, l’aristocrate était terrifié, en réalité. Lui-même ne se l’avouait pas, mais c’était la vérité. Sinon, pourquoi aurait-il décidé de chambouler la vie de son fils en l’envoyant secrètement chez Caleb, laissant courir la rumeur comme quoi il serait mort dans une explosion à Rome ? C’était le désespoir qui l’avait fait agir en vitesse, sur un coup de tête. C’était le besoin brûlant de sentir qu’il avait encore un tant soit peu de contrôle sur un pan de sa vie. C’était la preuve que, malheureusement, c’était bien la peur qui le contrôlait, plus qu’autre chose. Cependant, une chose était sûre : il n’était pas inoffensif, loin de là. Donc oui, la brune avait intérêt à se méfier de lui.

Mais lui aussi se méfiait de cette inconnue au regard perçant. Elle semblait en savoir des choses sur lui. Plus qu’un professeur… Oui, il l’était, mais peu en étaient au courant. Dont elle, apparemment. Et ça, ce n’était pas rien. Le jeune père réfléchissait, tentant de comprendre comment, mais c’était vraiment pas évident ; puis il y avait trop de variables à prendre en compte, et pas assez d’infos sur ce qu’elle savait et sur comment elle l’avait appris. En tout cas, entre défi et provocation, entre petit flirt et intimidation, les deux jeunes gens marchaient côte à côte, au bras l’un de l’autre, chacun avec son plan. Au moins elle ne l’avait pas surpris chez lui comme elle avait dit vouloir le faire, car cela aurait été bien plus effrayant pour lui, sans doute. Là, il l’avait repérée et réagi à temps, reprenant un minimum de contrôle et remarquant un point faible, cette hanche qui la faisait boîter. C’était bien peu par rapport à ce qu’elle avait sur lui… Mais bon. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? Là était la question. Un sourire narquois se peignit sur les lèvres du Conseiller alors que la jeune femme essayait encore de lui soutirer des informations.

« Je connais beaucoup de pays. Disons que je suis… un citoyen du monde. »

Ceci dit, citoyen du monde ou pas, quand on est chez soi, on est chez soi. Et là, il était chez lui. C’était le quartier où il vivait, les coins qu’il connaissait, les gens qu’il côtoyait. Les alliés dont il pouvait se servir en cas de besoin. Ce restaurant était l’endroit idéal pour parler tranquillement avec elle, tout en se mettant en légère position de force. Une petite tanière conclaviste qui n’en semblait pourtant pas une. Voir Stefano rassura Lorenzo, même s’il n’eut pas l’occasion de lui expliquer ce qu’il faisait vraiment là-bas. Mais c’était déjà ça. Le professeur observa la réaction de la belle britannique alors qu’ils étaient désormais dans la salle écarlate à la décoration somptueuse. Son but, en l’emmenant ici, c’était justement de lui montrer à quel point le Conclave était plus grand qu’elle et lui. Même dans un petit restaurant à l’apparence modeste comme celui-ci. L’organisation avait des tentacules qui s’infiltraient un peu partout dans le monde, et encore plus à Rome, l’une des villes où le Conclave était le plus présent. Le téléphone du brun sonna, lui causant un frisson sournois, mais il rejeta l’appel. Cette conversation qu’ils allaient avoir était trop importante pour qu’il se laisse distraire par quoi  que ce soit d’autre. Le professeur finit par s’installer enfin en face de la jeune femme, son regard figé sur cette dernière. C’était le moment tant attendu. Et il n’avait pas le droit à l’erreur.

« Avons-nous vraiment envie d’attendre le dessert ? » Lâcha-t-il en se penchant en avant, les coudes sur la table et les yeux plongés dans ceux de la brunette, se voulant joueurs. « Parlons, mangeons… Plaisir et affaires, l’un n’empêche pas l’autre, à mon avis. Surtout si nous savons ce que nous voulons... »

Le Conseiller n’avait pas envie d’attendre, loin de là. Il bouillonnant d’impatience, d’angoisse même. Chaque seconde qu’il passait avec cette femme qui avait sa vie entre ses mains, en quelque sorte, était une torture. Et pourtant, c’était une torture qui lui plaisait plus qu’il n’aurait voulu. La partie de lui qui aimait les défis, le danger et la séduction était en train de savourer cette rencontre redoutée et pourtant si attendue. Lorenzo eut un petit rire lorsque l’Anglaise lui demanda si elle devait s’attendre à ce que d’autres Boscari les rejoignent à tout moment.

« Oh, non…  A peine arrivés et vous voulez déjà que des cousins à moi me remplacent  ? Serais-je de si piètre compagnie ? » Dit-il, faussement vexé, avec un sourire amusé, avant de reprendre plus sérieusement. « Seriez-vous déçue si j’étais votre seul Boscari du soir ? Parce que… ce sera le cas. »

Finalement, un prénom lui fut présenté. Key. Prénom que l’aristocrate répéta silencieusement dans sa tête, comme si cela l’aidait à mieux cerner le mystère sur la jeune devant lui, sur ses intentions, ses plans. Elle disait venir en amie… Le Boscari plissa légèrement les yeux, sans piper mot. Cela pouvait dire plein de choses, à vrai dire… Ou rien du tout même, s’il s’agissait là d’un mensonge. Il ne savait plus quoi croire, c’en était désespérant. Le trentenaire se méfiait de tout, même de ses propres pensées et idées. Etait-elle membre du Conclave, était-ce possible ? Comment savoir, comment être sûr ?

« Je recommande… La nervosité du Conseiller le trahit deux secondes, sans même qu’il ne s’en rende compte, alors qu’il venait de saisir le menu d’une main tremblante. Sa voix, en revanche, resta ferme et assurée. « Je vous recommande de m’expliquer enfin ce que vous voulez de moi au juste. Dire que vous venez en amie ne me suffit pas, il m’en faut plus. Surtout après avoir eu cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête pendant tout ce temps. A part ça... Je vous conseille le risotto aux champignons, c’est vraiment délicieux. »



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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Dim 2 Jan - 19:48

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Les griffes du piège se referment une par une sur lui. Ce sont des mots, des petits actes qui ont l’air innocents, mais rien ne l’est dans l’approche de la jeune femme. Certes, ce qui est en train de se passer n’a rien à voir avec ce qu’elle avait prévu, mais elle y avait pensé… A ce cas de figure. Se faire prendre, être en pleine lumière avec lui alors qu’elle aurait préféré agir dans l’ombre. Tant de variables qui les entourent, mais elle sait où elle va, tout comme elle sait ce qu’elle fait. Le jeu de dupes s’implique fort dans cette relation naissante et Keira ne sait pas toujours ce qu’elle est capable de faire. Seulement jouer la comédie et mentir, voilà qui est parfaitement dans ses cordes. Oh… Elle affiche une visible moue déçue en l’entendant. Ce n’est pas juste, qu’elle ne puisse pas profiter du diner pour l’asticoter un peu plus. Seulement elle le comprend. L’homme doit être un paquet de nerfs à cet instant et elle ne peut lui en vouloir d’insister pour savoir ce qu’elle désire de lui. Oh mais alors vous allez devoir me jurer d’être civilisé et de terminer le repas, même si mes propos vous déplaisent. Je suis affamée je vous rappelle. Son sourire se fait fin et moqueur quand ses yeux se perdent sur le menu. Plongée un peu dans les lignes écrites, mais son attention toujours focalisée sur lui, elle hausse des épaules et dépose le papier cartonné sur la table, pour attraper ses yeux et les conserver dans les siens. Vous m’en voyez ravi… parce que je ne veux avoir à faire qu’avec vous, Lorenzo. Vous n’êtes pas n’importe quel Boscari. Vous êtes exactement celui que je veux. D’autres viendraient ruiner l’ambiance. Son regard est intense, ses mains viennent se croiser sur la table alors qu’elle le fixe. La belle cherche la moindre faille visible, mais il lui faut attendre un peu plus longtemps pour remarquer le tremblement léger de sa main.

Elle a gagné. A cet instant elle sait qu’il fera n’importe quoi pour elle, pour conserver ce secret qu’elle connaît. Sa nervosité, mais surtout ses propos, sont des indices bien trop probants pour être ignorés. La britannique a appris à observer ses semblables, à les écouter même quand il pense ne dire que des détails sans importance. Je suis désolée que vous ayez passé de mauvaises journées. Un mal nécessaire néanmoins. Elle a repris le menu pour s’y plonger de nouveau, remarquant le risotto et salivant déjà à l’idée de le déguster. Quand le serveur reviendra, elle se fera un plaisir de commander ça et probablement plus aussi. Peu importe, le moment est d’abattre justement, cette épée qu’elle tient au dessus de lui depuis quelques temps. Je suis une amie. Une petite main de l’information qui traîne au Conclave. Et vous êtes… bien au dessus de moi. Vous commencez à comprendre ce que je veux Lorenzo? Elle n’est pas claire, pas encore. Les détails, elle se les garde encore. Se montrant simplement décisive pour le pousser à se calmer un peu, à profiter du repas qu’il compte payer. Vous savez que je connais des choses sur vous. Des choses que vos patrons ne seraient pas très heureux d’apprendre. Elle se fond dans sa chaise, croise des bras dans un sourire et reprend. Maintenant commandons si vous le voulez bien. Les détails pourront attendre la suite de la soirée. Je suppose que vous allez être raisonnable n’est ce pas?

Le restaurateur revient bientôt pour demander s’ils ont choisis. Keira prend bien entendu le risotto, mais aussi un plat de pâtes Carbonara qu’elle a hâte de goûter. Pas de vin pour moi par contre. De l’eau simplement. Je ne bois pas d’alcool. Explique t’elle à l’adresse de son compagnon de table. Un petit détail sur elle, qu’elle tient à lui dire. C’est probablement idiot, mais elle se justifie, cherche à lui montrer qu’elle n’a pas peur de se soûler en sa présence, mais qu’elle ne le fait simplement jamais. Allez vous me laisser être votre amie? Ses demandes seront plus précises plus tard… parce qu’il est beaucoup plus amusant de continuer à jouer avec ses nerfs pour l’instant…

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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Ven 21 Jan - 11:53

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Une lueur de colère flotta brièvement dans les prunelles du professeur alors que la dénommée Key affichait ce petit sourire narquois qu’elle maîtrisait à la perfection. Le Conseiller conclaviste acquiesça de la tête, un petit sourire au coin de ses lèvres, alors que la brune voulait qu’il lui promette de finir son assiette même si ses propos devenaient éventuellement déplaisants. Civilisé, lui ? Oui, même trop à son propre goût parfois. Sans doute pour cela qu’il n’osait pas écouter les sombres instincts qui l’assaillaient en cet instant. En tout cas, son impatience grandissait à chaque seconde qui passait et cela commençait à être compliqué de faire semblant qu’il était serein et en position de force alors que c’était tout l’inverse. Lorenzo continua cependant de faire un effort, entre regards assurés et sourires joueurs, tout en disant à la jeune femme qu’il serait le seul Boscari à qui elle aurait affaire ce soir. Ce qui sembla plaire à la Britannique, qui ne s’intéressait visiblement qu’à lui. Sûrement parce qu’il était le seul Boscari dont elle avait des photos compromettantes, voilà tout. L’Italien soutint le regard de la brunette, sans ciller. Mais c’était sans se douter qu’un simple geste de la main allait finir par trahir sa nervosité mal masquée. Sans doute aurait-il dû tenir encore un peu avant de laisser transparaître son impatience. Sans doute aurait-il dû poursuivre ce petit jeu de questions subtiles et réponses vagues, savourer le défi qu’elle représentait pour lui, sans être pressé. Sauf que, voilà, il n’en pouvait plus. Lorenzo en avait marre d’attendre, de brûler à petit feu tout en affichant un air parfaitement sûr de lui. Car il ne l’était tout simplement pas, il étouffait d’angoisse. Et ce, depuis de longues semaines. Alors oui, il voulait que la jeune femme lui explique une bonne fois pour toutes ce qu’elle voulait de lui exactement, il ne pensait à rien d’autre. Le Conseiller conclaviste se doutait bien que cela risquait de ne pas lui plaire quand il écouterai ses demandes, mais au moins il serait fixé. Et il pourrait réfléchir, tenter de négocier, trouver un accord qui lui permettrait enfin de mieux dormir la nuit. Ou essayer, va.

Le Vénitien ne put s’empêcher de renifler avec dédain lorsque Key lui dit être désolée qu’il ait passé de mauvaises journées. Il n’y croyait pas une seule seconde. Et quand bien même, cela n’effacerait pas ces longues semaines d’angoisse et d’incertitude. Il ne voulait pas de ses excuses, il voulait juste qu’elle en vienne aux faits. Sans prononcer une seule parole, le professeur laissa la brune poursuivre. Il bouillonnait toujours autant au fond de son âme, mais préférait faire un effort pour garder une apparence froide et la laisser s’exprimer. Son regard orageux posé sur la Britannique, le jeune père serra la mâchoire en l’entendant affirmer qu’elle était « une amie ». Clairement pas le terme qu’il choisirait pour la qualifier, mais bon… Là n’était pas la question en ce moment ; ce qu’elle voulait dire par là, c’est qu’elle bossait pour le Conclave elle aussi… Et il était bien au-dessus d’elle hiérarchiquement. S’il commençait à comprendre ? Oh que oui, et cela se voyait dans ses yeux. Elle voulait gravir les échelons au sein de l’organisation grâce à lui, le haut-placé qui avait le statut et l’influence nécessaires pour faciliter sa montée. Et visiblement, elle était prête à tout pour y parvenir. Ambitieuse, déterminée, sans scrupules, ou en tout cas capable de les mettre de côté afin de réussir sa mission… Quelque part, le Boscari l’admirait tout autant qu’il l’abhorrait, et cela le perturbait plus qu’il ne pourrait l’admettre. Mais en tout cas, le Conseiller ne risquait pas d’oublier ce gros détail qu’elle venait de souligner : elle en savait des choses sur lui que ses supérieurs risquaient de ne pas aimer du tout. Des choses qui devaient à tout prix rester secrètes. Le brun déglutit difficilement, sans bouger, alors que Key voulait juste commander, comme si tout ce qu’elle venait de dire n’était que des banalités sans importance. Soudain, un rire franc s’échappa brusquement de la bouche du trentenaire. Rire qui devint véritable fou rire au fil des secondes, et qu’il ne pouvait plus contrôler.

"Scusa, mi fai ridere… D’accord, commandons, commandons... Je serai raisonnable, voyons donc."

Dit-il d’une voix rauque et amusée, tout en essuyant des larmes de rire qui perlaient déjà. Lorenzo ignorait si c’était à cause de la nervosité accumulée ou s’il la trouvait réellement marrante, mais le fait était que oui, Key l’avait bien fait rire tout d’un coup. Peut-être était-ce son culot, son regard malin, allez savoir. Finalement, un serveur se pointa et le Boscari commanda donc son risotto et une salade caprese de son côté. Et si elle ne buvait pas de vin, ce qui lui fit hausser les épaules et répondre « D’accord. » avec un sourire indulgent, lui n’hésita pas à commander une bouteille de Barolo, qui serait la bienvenue. Au pire, il la finirait chez lui avant d’aller se coucher, quand sa bonne humeur retrouvée serait partie en fumée. Pour le moment, ça allait mieux, ce petit fou rire avait tout de même éloigné un peu cette tension intérieure qui menaçait jusque là de le faire exploser. Mais la soirée ne faisait que commencer. Une fois que le serveur fut parti, le professeur porta à nouveau ses prunelles sur la jeune femme. Allait-il la laisser devenir son amie ? Le brun eut un sourire joueur.

« Alors, voyons si j’ai bien compris…  Vous voulez que je vous ouvre la porte de l’ascenseur et que je vous laisse entrer, histoire de monter plus rapidement quelques étages tout en évitant les escaliers... Soit. Très bien, j’apprécie cette ambition. Mais même si  vous êtes belle et drôle, que vous m’adressez un beau sourire, vous le faîtes en pointant une arme vers moi… Or, pour que je vous laisse entrer de mon propre gré, sans appeler la sécurité ou faire une grosse bêtise, je dois pouvoir vous faire confiance. Et c'est là que les choses se compliquent pour le moment. »

L’aristocrate fit une petite grimace en prononçant ces dernières paroles, avant de croiser les jambes d’un air désinvolte, voire hautain, comme pour lui rappeler que, même si l’ascenseur l’attendait en ce moment, la porte n’était pas encore tout à fait ouverte pour qu’elle y entre ; pour cela, tout dépendait en grande partie de ce qu’il déciderait de faire. Autant dire qu’elle avait intérêt à garder son arme et à lui montrer qu’il ne craindrait rien avec elle pendant sa montée.

« Comment puis-je être sûr que tu n’appuieras pas sur la gâchette dès que je te laisserai entrer, ma chère Key ? Comment savoir si tu veux réellement être mon amie et non pas me tuer, tout simplement ? »



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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Dim 23 Jan - 17:43

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Son éclat de rire la surprend, mais elle parvient tout de même à maîtriser son visage pour ne pas le montrer. A la place de la surprise du coup, elle ne laisse qu’un fin sourire s’échapper, comme pour partager l’hilarité de l’homme, mais pour quelques secondes, elle se demande s’il est pas juste en train de vriller totalement. Toutes ses réactions précédentes semblaient en accord avec la situation. Colère, mépris, dédain… Cela elle s’y attendait. L’éclat de rire en revanche… Voilà qui a le mérite d’être intéressant. Maintenant, soit il est simplement un peu fou… soit il est en train de relâcher la pression maintenant qu’il sait ce qu’elle attend de lui. Intérieurement, elle espère sincèrement que ça soit la seconde option… La rationalité étant bien trop importante dans ce petit plan. Sono felice di vedere che ti stai divertendo. Scuse accettate. Elle laisse son sourire s’élargir de nouveau, même si son italien reste toujours très faible, elle prend l’occasion pour l’améliorer, même si ce ne sont que quelques phrases de ci, de là. Après tout, elle est en Italie, autant en profiter. Seulement l’amusement ne reste pas bien longtemps, elle n’oublie pas pourquoi elle est là et sa garde reste élevée. Elle est toujours dans un lieu dont elle ne connaît rien, invitée peut-être dans la gueule du loup. S’il s’est calmé, s’il semble de nouveau au top de ses capacités, elle sait qu’il peut être dangereux. Il est conseiller grâce à son nom, à son statut, mais chaque membre du Conclave cache des choses, est probablement un danger pour elle… et elle refuse de se mettre en danger inutilement. Alors elle jette de fréquents regards autour d’elle, pour anticiper chaque changement de situation… et lève un regard aussitôt sur l’homme qui vient prendre leur commande. Je prendrais la même chose… ça a l’air très bon. Elle sourit en refermant le menu, laissant le serveur s’éloigner pour reporter son attention sur l’italien et ses paroles pleines de sagesse.

Confiance… Le mot est lâché. Prouver à l’homme qu’il peut lui faire confiance est difficile. Heureusement qu’elle s’est un peu préparée pour cet entretien, aussi elle attrape son regard de nouveau, les lèvres juste légèrement retroussées. Si j’avais voulu appuyer sur cette détente, je l’aurais déjà fait. Son ton est limpide, implacable et sévère. Lui faire peur n’est pas vraiment dans le plan. Plus maintenant. Monter les échelons c’est bien. Rester en haut, c’est mieux. Elle s’interrompt alors que le serveur revient avec l’eau et le vin. En présentant sa bouteille au conseiller, elle prend elle plus de temps pour réfléchir à sa phrase suivante, se laissant aller dans son siège, un peu plus détendue elle aussi, maintenant que le jeu se fait moins chaotique. L’une de ses mains glisse sous la table une seconde, alors qu’elle vient tâter doucement sa hanche qui se fait douloureuse. De nouveau, elle a tiré trop fort sur les points, mais elle n’ose pas regarder pour voir si du sang s’échappe de nouveau de la blessure. Elle préfère ramener sa main sur la table, vierge de liquide carmin, avant de reporter toute son attention sur l’homme, maintenant que l'importun est reparti. Je garde l’arme en main, je reste prête à appuyer sur la détente, si jamais vous désirez me doubler ou m’accuser de quelque chose. J’ai des alliés, si quelque chose m’arrive, vous serez le premier à tomber. Seulement je garde la cartouche pour le jour où vous ferez une bêtise. Pas avant. J’ai nombre de services à demander après tout. Il serait stupide pour moi d’appuyer sur cette détente, alors que vous restez utile.

La belle attrape le verre d’eau, qu’elle hésite à boire. Le poison se dissimulerait si facilement, qu’elle se sent un peu en danger. Pourtant, elle boit finalement. Après tout, elle n’a pas vu Lorenzo faire le moindre geste un peu suspect, elle décide donc de lui faire un peu confiance. Après tout… Ca marche des deux côtés. Je garde votre secret bien au chaud. Vous m’assurez une place bien au chaud. On y gagne tous les deux. Je suis l’une des seules personnes qui a vu votre petit manège. Je sais où se trouve votre trésor. Et tout ça, personne n’a besoin de le savoir. Je vous l’ai dit. Je ne suis pas votre ennemie. Je suis simplement une jeune femme pleine d’ambition. Elle remet les coudes sur la table finalement, laissant échapper un grand sourire alors que les assiettes arrivent déjà. A croire que le jeune homme a de l’influence ici aussi… et c’est plutôt agréable. Oh… Je meurs de faim. Quel service rapide. Grazie mille! Son sourire cette fois, est beaucoup plus sincère, alors que les plats sont déposés devant eux avec maîtrise.

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(#) Re: And it's only the beginning | Keira & Lorenzo    Dim 13 Fév - 19:25

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And it's only the beginning (Ft. Keira)


Key comprenait sa langue, il aurait dû s’en douter…Le  Conseiller eut un nouveau sourire amusé, plus fort que lui. Dans le fond, il savait qu’il avait intérêt à ne pas se laisser envoûter pour son charme et son charisme, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Mais oui, il fallait qu’il se reprenne ; surtout que, si cela se trouvait, elle avait d’autres atouts cachés dont elle pourrait bien se servir pour le détruire. Et ça, ça gâchait un peu le sex-appeal, forcément. Se méfiait-elle de lui autant qu’il se méfiait d’elle ? Le Vénitien l’observa en silence pendant quelques secondes, remarquant les regards qu’elle jetait autour d’elle. La jeune femme était sûrement consciente que le Boscari avait un certain avantage puisqu’il était en terrain connu, qu’il avait choisi, contrairement à elle. Mais en même temps, c’était un bien léger avantage qui ne servait à pas grand-chose finalement, si ce n’était l’intimider un peu, ou essayer. Mais c’était mieux que rien, étant donné cette épée de Damoclès qu’elle agitait au-dessus de lui depuis des semaines.

Une fois le serveur reparti, les deux membres du Conclave reprirent donc la conversation, le professeur résumant un peu la situation de façon plutôt allégorique et insistant surtout sur le fait qu’il ne lui faisait pas encore confiance. Mais la vérité était qu’elle n’avait pas vraiment besoin qu’il lui fasse confiance ; juste que le Boscari craigne qu’elle le dénonce à ses supérieurs du Conclave ou même à la police. Si j’avais voulu appuyer sur cette détente, je l’aurais déjà fait. Lorenzo déglutit difficilement, moins assuré qu’il ne voulait en avoir l’air. Peut-être, ouais. Si elle avait voulu simplement le détruire, elle n’aurait pas attendu tout ce temps, se contentant de lui envoyer ces photos petit à petit. Non, elle avait voulu jouer avec sa peur, le manipuler. La mâchoire serrée, le brun eut un sourire en coin, ou un rictus forcé plutôt, quand elle lui dit que rester en haut, c’était mieux que de simplement monter les échelons. Les intentions de Key étaient claires, et le rôle qu’il devait jouer pour qu’elle obtienne ce qu’elle désirait aussi. L’idée ne lui plaisait pas, mais l’homme n’avait pas vraiment le choix, et il le savait. Si cela lui permettait de ne pas finir dans le collimateur du Conclave, cela lui irait. Tant bien que mal. Le serveur revint avec l’eau et le vin, les interrompant à nouveau. Un soupir s’échappa de la bouche de l’aristocrate, tandis qu’il la laissait toujours parler, lui rappeler qui était réellement en position de force. C’était dur à entendre, mais au moins, cela ne laissait pas de place aux doutes : il était foutu. Et il ne se débarrasserait pas de sitôt de la brune. Tétanisé, écrasé par le poids de la défaite qu’il n’arrivait même plus à masquer, Lorenzo attrapa le verre de vin que le serveur lui avait servi précédemment et en but une longue gorgée. Il ne savait pas quoi dire. Lui tenir tête, ne pas se montrer intimidé, ou bien continuer à flirter, ça aurait été mieux que d’avoir la défaite aussi visible sur son visage. Sauf que cela commençait à devenir impossible à masquer.

On y gagne tous les deux. Lorenzo ne put s’empêcher de renifler avec dédain. Garder le secret sur ce qu’il avait fait, empêcher de se faire démasquer et punir par le Conclave, protéger Chiara en laissant le monde croire qu’elle était décédée, c’était limiter les dégâts à ses yeux, pas y gagner quoi que ce soit. En réalité, il avait tout perdu. Sa vie, sa famille, sa femme. Il n’était plus que l’ombre de lui-même, il était seul, il avait abandonné son fils. Et c’était en partie à cause de cette femme devant lui. Alors non, jamais il ne pourrait la considérer comme une vraie alliée ou lui faire confiance. Je sais où se trouve votre trésor. Ces mots lui glacèrent le sang. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Parlait-elle de Leo ? Ce fut en tout cas la pensée qui lui vint immédiatement en tête, lui faisant monter les larmes aux yeux alors que la panique l’étouffait. Les poings du trentenaire se fermèrent, sa respiration d’accéléra, tandis que ses yeux croisèrent ceux de la brune, un regard noir, authentiquement menaçant.

« Vous n’êtes pas mon ennemie ? Bien. Vous n’avez vraiment pas intérêt à le devenir, croyez-moi. Parce que si vous osez toucher à mon trésor, comme vous l’appelez, je vous jure que je vous le ferai regretter. Quitte à ce que ce soit la dernière chose que je fasse dans ma vie, ou ce qu’il en reste. » S’en suivit un sourire poli qui contrastait radicalement avec cette menace, ou promesse plutôt, vu qu’il ne s’agissait pas là d’un quelconque bluff. Le Boscari prit une profonde inspiration, alors que son cœur battait encore à tout rompre. Le Conclaviste se redressa dans sa chaise. « A part ça, le deal me convient. Mais comment pourrait-il en être autrement, après tout ? »

Ce n’était pas comme s’il avait réellement le choix. C’était la seule façon de sauver un minimum sa situation. Lorenzo tourna la tête vers le serveur lorsque ce dernier arriva avec les plats qu’ils avaient commandés. Key exprima sa satisfaction, visiblement affamée. Le brun regarda son assiette, mais cela ne lui donna aucunement envie de manger, au contraire. Il avait plutôt envie de vomir, il se sentait étouffer ici. L’idée de devoir rester là ne serait-ce qu’une minute de plus lui retournait l’estomac. L’homme sortit de son portefeuille quelques billets qu’il déposa sur la table, puis il se leva rapidement.

« Veuillez m’excuser, mais je n’ai plus faim, étonnamment ou pas. Vous pouvez tout manger, faîtes-vous plaisir, régalez-vous. Mais faîtes attention, ça peut être très dangereux d’avoir les yeux plus gros que le ventre. » Dit-il en la regardant d’un air hautain avant d’aller enfiler son manteau. « Vous saurez où et quand me trouver, je n'en doute pas.  J’ai hâte. »

Hâte de vider cette bouteille qu’il venait d’attraper avant de quitter cette salle et ce restaurant. Peut-être qu’il venait de commettre une grosse erreur en passant cet accord avec Key, ou bien était-ce la meilleure chose à faire. Seul le temps le dirait avec certitude. En attendant, il avait juste besoin d’oublier.

@Keira Teirborn



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