I'm a lonely star, Is there anybody out there? ❅ Lova

PREMIERE VIE Long live the Devil ♫
Alter Grand stratège de l'empire Khazar, pour le bien de son peuple, il contribue à rallier la Rus' de Kiev. C'est à Novgorod qu'il s'installe et rencontre sa femme. Ils évoluent particulièrement proches de la famille du monarque et ses héritiers. Alter s'est toujours montré fidèle envers la monarchie, veillant à son maintien et sa stabilité. C'est dans cet état d'esprit qu'il éduque ses enfants et notamment Lova. Alter n'a jamais fait grande preuve d'affection envers quiconque. Quand une chose lui déplaît, son visage est un livre ouvert. Ca le rendait à la fois très dur et particulièrement honnête. Il se contraint peu aux convenances si ce n'est face aux héritiers, son influence étant l'une des plus impressionnantes de la cité. Sa première fille lui fut une déception, espérant un garçon qui n'arriva qu'en dernier et ne se révéla pas d'un grand succès à ses yeux... C'est son second enfant qui l'a le plus interloqué : Lova. Alter n'a jamais montré sa préférence, mais Lova l'a toujours senti, qu'importe la froideur de ses mots ou de ses gestes. Ainsi la première vie de Lova se résume à espionnage et observations, avec tous les travers que cela implique. Jusqu'à ne plus pouvoir et mener à son sens à la perte de sa famille. Frida Née en terres écossaises, elle est issue d'une famille viking parcourant les flots, spécialisée dans la production et vente d'alcools. C'est à Novgorod que ses voyages ont cessé, à la rencontre d'Alter. Une femme au caractère du Nord, froide, solide et ambitieuse. Vivre au gré du vent ne lui a jamais véritablement convenu, elle s'est toujours sentie méritante de plus. De respect, de pouvoir. Elle rêvait aussi d'une famille, qu'elle estimait parfaite si l'on omettait Lova. Frida a toujours eu du mal avec sa seconde, la qualifiant en privé de démon la plupart de son enfance. En public, les apparences d'une famille unie devaient à tout prix être conservées. Sa première fut sa plus belle réussite et il lui est arrivé de regretter ses autres enfants. Au fond, elle les aimait tous, mais ces mots n'ont jamais traversé ses lèvres. Ludmila [985] D'une beauté époustouflante et au caractère familial bien trempé, ça n'a jamais été le grand amour avec Lova. Elles ont grandi avec une jalousie réciproque. Elle représentait la fille parfaite sur bien des points. Toujours bien habillée, à rentrer dans le rang et faire ce qu'on lui demandait. Olga [986] La naissance du démon. Cet attribut lui est toujours octroyé, mais elle est plus connue aujourd'hui sous le nom de Lova. Un bébé pas commode, qui intrigue par son silence quasi-total. Un calme naturel qui ne durera certainement pas en grandissant. L'absence de pleurs n'avait rien de normal et Frida n'y voyait que le mauvais-sort, comme les sages-femmes à ses côtés. Alter voyait les choses différemment. C'était pour lui la démonstration d'une force à exploiter et il a ainsi porté beaucoup d'ambition en elle. Une fille bien moins chétive que Ludmila qu'il a éduqué en ce sens. Loin d'être la plus disciplinée, elle n'a jamais été aussi studieuse et brillante que Ludmila. Ou aussi assidue qu'Ippolit. Non elle, elle avait d'autres atouts dont Alter a usé dès son plus jeune âge, devenant avec les années sa botte secrète. Ippolit [988] Heureusement qu'il est arrivé, car il n'y avait que lui pour être un réel ange à l'égard de Lova. Et croyez-le ou non, elle le lui rendait bien, prenant sa défense à la moindre occasion face à quiconque. Chose qui leur a valu quelques problèmes. Il avait certaines tendances, déviances pour l'époque, une fragilité qui n'était pas bien vue ni comprise. Il est né à la mauvaise époque, c'est certain. Alter constatait qu'il ne serait jamais capable de prendre la relève.

LIMBES I'm frozen to the bones, I am A million mile from home ♫
[1018] TW grossesse, noyade, mort violente. La mort du monarque il y a deux ans a fait éclater une guerre civile dans tout l'état. Comme toutes les grandes familles de Novgorod, nous nous réfugions à notre manoir hors de la cité, loin de ses esclandres et dangers. Je tente de protéger les miens, en laissant trainer mes oreilles ici et là. Jusqu'au jour où je tombe enceinte, malgré mes précautions vis-à-vis de mon détestable mari. Je n'ai jamais voulu d'enfants. Ludmila faisait ca très bien. Même Ippolit s'y était mis. Cependant, mère s'en est rendue compte trop rapidement pour que je puisse y remédier d'une quelconque façon. Avec mon insensibilité, la grossesse s'avère bien compliquée et m'oblige à rester au manoir familial, à observer Novgorod de loin.
Mon terme est proche, tandis que j'erre sur les rives de la Lovat gelée, mes idées noires pour seule compagnie. Combien de temps pour que la guerre nous atteigne ? Pour que père se fasse dépasser, à cause d'espions et d'une garde de piètres qualités ? Le bruit clair d'épées qui s'entrechoquent me sort de mes pensées. Par réflex je regarde absurdement en direction de la cité, ignorant le bon sens, refusant de constater que mes questions trouvent réponse en ce jour. La guerre vient frapper à notre porte. La cité subi une attaque dont la violence est sans précédent. Les alliés du prince se font assassinés et il semblerait que nos ennemis soient arrivés au bout de leur liste, à nous. C'est en plein jour que notre manoir est pris d'assaut, les gardes que père avait positionné loin d'être capables de le contenir.
Sans réfléchir, je tente de rejoindre ma famille, prendre les armes bien que je sois loin d'exceller au combat, surtout avec Iaroslav dans mon ventre. J'entre alors en collision avec Ippolit venu m'alerter, me protéger. Pour une fois, nos rôles s'inversent... Il me urge de partir, de faire demi-tour, que c'est trop tard, lorsqu'une flèche le traverse et effleure ma chair. Horrifiée, je reste tétanisée à retenir son corps dans mes bras. Une seconde, incapable de bouger, de le lâcher. Sous ses ordres, ses dernières paroles, je me résigne à l'abandonner là, le cœur déchiré. Je me hâte en direction des écuries, pensant à ma seule échappatoire possible. Non pas un cheval, mais des patins à glace que j'y range. Cela fait des mois que je n'y ai pas touché, ca reste une seconde nature chez moi. En quelques secondes je les enfile et me jette sur la glace de la Lovat, le bruit des canassons au loin. Je suis déjà sur la rivière lorsque des flèches commencent à s'abattre de façon conséquente autour de moi. J'en sens me traverser le dos, le corps sans qu'elles ne freinent ma course. Ce qui m'inquiète, se sont celles impactant la glace, les légers craquements qui s'ensuivent. La rivière est fragile à la fin de l'hiver. Le choix m'aurait été donné, je n'y aurais jamais patiné. L'autre rive n'est qu'à quelques mètres lorsque je suis déséquilibrée. Le vide s'ouvre alors sous mes pieds et en une fraction de seconde je disparais de la surface, le froid se saisissant de mon corps. Je le ressens comme une légère brise, tout en sachant son emprise réelle, sa dangerosité. Si seulement il n'y avait que lui. Le courant m'emporte aussi vite que la panique me gagne, loin de ma seule issue.
La Lovat autrefois mon amie, me retire la vie encore et encore, prisonnière sous sa glace. Je ne saurais dire combien de fois. Plusieurs jours s'écoulent avant que le soleil ne fasse finalement fondre la glace, que le courant me dépose naturellement sur la berge. Je reste comme paralysée, le corps encore à moitié immergé, incapable de comprendre ce qui vient de m'arriver. Incapable d'avoir ne serait-ce qu'une pensée claire. Je mets des heures si ce n'est plus, à m'articuler. A me rendre compte que mon calvaire est fini alors qu'en réalité, il ne fait que commencer. Je perds toute notion du temps, de la réalité. Je me persuade d'un affreux cauchemar, échouée à des kilomètres de chez moi. Moi et ce petit être qui n'existe plus.
[1019] TW deuil, mort. Il m'a fallu du temps pour retrouver mon chez moi, retrouver l'horreur. Des jours, peut-être bien des semaines. La marche fut longue et même si la douleur de rejoindre la réalité a pu freiner mes pas, jamais elle ne m'a fait rebrousser chemin. Peut-être aurait-il mieux valu. Au manoir, le temps était resté figé. Personne n'était venu s'enquérir de notre situation, certainement tous morts eux aussi. A voir les corps sans vie de ma famille je ne cesse de me demander : pourquoi moi ? En particulier à me retrouver aux côtés d'Ippolit, lui plus que tous méritait de survivre. Je me suis mise à vider la cave de mère, enchaînant les bouteilles. Il me fallait au moins ca pour trouver la force de les enterrer tous dignement. Plusieurs mois, je suis restée isolée au manoir. Le besoin m'a pris de tout ranger, tout nettoyer pour retrouver les lieux comme avant. Comme si rien ne s'était passé, aussi parfait que dans mes souvenirs d'enfance. Je ne me suis jamais montré aussi méticuleuse de toute ma vie. J'en ai même fini par m'affamer, incapable de partir, me complaisant dans ma solitude et mon alcoolisme naissant.
Aujourd'hui je tourne la page. Au loin les cris de la victoire résonnent. La vie continue et j'avais fini par l'oublier.

DEUXIèME VIE I'm walking away, I can't remind your eyes, your face ♫
[XI - XVI] Un demi-millénaire, j'erre en solitaire sur cette terre, sans but réel si ce n'est répondre à mes envies. D'abord embarquée avec les explorateurs de la cité de Novgorod pour les grands espaces de la Sibérie, j'arpente ensuite la Russie puis le continent asiatique et européen. Au fur et à mesure des années, j'ai constaté ne prendre aucune ride. Entre autres choses. Je ne me blesse plus. Du moins, je guéri immédiatement. Plus besoin de rester alitée à la moindre entorse, dans la crainte qu'elle n'empire. J'ai constaté aussi exceller au patinage artistique. J'étais déjà douée à l'époque, mais aujourd'hui, impossible même de tomber ou rater une réception. Mes réflexes sont tout bonnement parfaits. Avec le temps, je réalise aussi qu'on cède parfois trop facilement à mes volontés. Un jeu qui échoue tout de même trop souvent mais dont je ne me lasse pas. J'en use naturellement, mon charme prenant le relais lorsque ma persuasion fait faille. D'une quelconque façon, je me place ainsi dans les petits papiers de la haute société, où que j'aille.
Au cours de ces siècles, des immortels ont retrouvé ma trace. Enfants de Prométhée et membres de l'Hydre finissent par me contacter, me mettre en garde face au Conclave. J'apprends à être plus mobile, à me dissimuler, j'en apprends plus aussi sur notre immortalité. Je leur rends des services contre d'autres, reprends mes jeux d'espionnage. Que je n'avais finalement jamais réellement lâché, pour mon propre plaisir. En aucun cas je ne rejoins leurs factions, préférant rester sans attache. Au vu de mes compétences, ils s'en sont accommodés. Et tout le monde sait que je ne suis pas un cadeau.

TROISIèME VIE Make a spark, break the dark Find a light with me Who we are chasing stars Won't you dance with me? ♫
[1520] Au début, je pense à une hallucination puissante, que ma gueule de bois n'est pas uniquement due à l'alcool que j'ai ingurgité la veille. Plus j'émerge de mon sommeil turbulant, plus je comprends. C'est une expérience beaucoup trop nouvelle après plusieurs siècles de vie. Et malgré mon esprit bien embrumé, ce visage qui m'est apparu en rêves, je pourrais le reconnaître entre mille. Il est comme marqué à jamais dans mon crâne. Le lendemain, ça recommence, il m'apparaît alors que je suis quasiment sobre. Avec tant de force que je me réveille en pleine nuit en sueurs froides. Maintenant je sais : enfin je ne suis plus seule. Quelque chose qui me dépasse encore me relie à cet homme. Matheus. [1521] Il me faut plus d'un an pour comprendre où il se trouve et m'aventurer à sa rencontre, sur un nouveau continent. Nous ne parlons pas la même langue, mais sur ce point j'apprends vite. Au début nous communiquons par d'autres moyens et c'est au final d'une aisance surprenante. En bien des points, j'ai la sensation de retrouver Ippolit et pour rien au monde je ne le lâcherai de nouveau. Une vie en compagnie de celui que je qualifie sans aucune hésitation comme mon âme-sœur, mon petit frère retrouvé. [1633] A peine un siècle après Matheus, de nouveaux rêves surgissent. Bien moins puissant que pour lui mais qui ne laissent pas place au doute. Toujours sur le continent des Amériques, la nouvelle Yixi est bien loin, là-bas en Chine. Je feins ne pas savoir où la trouver, alors que j'en ai une idée assez vaste. L'égoïsme, de devoir partager Matheus. La peur aussi, immense, de le perdre. Je sais ne pas être la plus facile, la plus agréable à vivre. Et s'il préfère sa compagnie à la mienne ? Ce sont des craintes que je garde muettes. Que je matérialise en repoussant la rencontre avec Yixi, quitte à nous mettre dans quelques délicates situations. Et finalement, Matheus ne se montre pas pressé non plus… [1737] J'aurais tout de même tenu un siècle, avant que les retrouvailles ne soient inévitables. A observer la situation difficile dans laquelle nous la retrouvons, je m'en veux brièvement de ma manigance. Mes rêves d'elle m'avaient déjà bien alerté. Mais après tout, chacun son lot de galères. Avec Yixi, c'est assez électrique. Mes conversations avec elle se résument à un échange de foutaises emplies de sous-entendus acerbes. Au final, ca m'amuse plutôt bien, au moins elle a de la répartie. Et elle cuisine bien, ce qui est loin d'être notre point fort avec Matheus. Ca a le mérite de nous rallier. On ne reste jamais bien longtemps en sa compagnie. Elle n'approuve pas les différentes factions, c'est une chose dont elle ne veut pas entendre parler et c'est comme qui dirait notre quotidien.

Quatrième Vie Storm in the morning light I feel no more can I say Frozen to myself I got nobody on my side ♫
[17XX] A force de ne prendre plus que les missions données par l'Ordre de l'Hydre, le duo a finalement décidé d'en devenir officiellement membre. Plus proche de leurs idéaux, l'Ordre est devenu une évidence et leurs compétences n'y sont plus à démontrer. Le terme Dream Team est récurrent pour les décrire, qu'importe la noirceur des missions sur lesquelles ils s'engagent. Lova prépare le terrain, recueille les informations nécessaires par infiltration et manipulation, pour qu'ensuite Matheus frappe, passe à l'action. La symbiose parfaite. Jusqu'à ce que tout parte en vrille. Que leur routine explose en plein vol. Ce serait mentir, que de dire que tout s'est toujours parfaitement bien déroulé. Evidemment, qu'ils ont connu quelques contre-temps et autres complications. Mais jamais de cette ampleur. [1867] Marius soupçonnait le bruit d'une révolte à venir, encore douce et silencieuse. Inoffensive si prise en charge à temps. Les missions les plus difficiles se sont toujours révélées être au sujet d'immortels et ca n'a pas manqué. Marius a missionné Lova pour faire ce pour quoi elle est douée : fouiner. Ce qui devait être de la simple reconnaissance a fait révéler un mal beaucoup plus profond. La traitre en devenir était prête à agir, prête à renverser Marius coute que coute et elle ne pouvait laisser Lova filer avec ses découvertes. Si tuer réellement l'espionne était impossible, il fallait gagner du temps. Mais Lova… refusait de mourir, de miser sur son immortalité. Alors elle a tué l'immortelle pour s'éviter cette peine, par légitime défense. C'est loin d'être un acte courant chez elle mais après tout, ils se relèvent toujours. Ou presque. Ce jour-là a marqué toute la différence. Lova avait fui les lieux sans même réaliser qu'elle avait donné la dernière mort à la traitre. Elle était partie sans s'imaginer une seule seconde qu'elle venait de commettre un assassinat. Quand Matheus le lui apprend, elle s'en retrouve profondément perturbée. Un mal-être qu'elle n'avait jamais connu jusque-là et qui ne s'arrangea pas au vu des événements qui suivirent. [1868] Le duo passe plusieurs mois à fuir, à sauver leur peau face à cette nouvelle constellation rivale. Matheus est un adversaire redoutable et Lova… Une femme en vrac dont les siècles lui avaient fait oublier sa fragilité. Après huit cents années de vie, qu'est-ce que ca peut faire qu'elle soit un véritable déchet ? Huit cents autres l'attendent sûrement encore. Peu à peu ils se rapprochent de l'Ordre, acceptent une mission pour penser à autre chose, une tentative de reprendre le cours de leur vie, malgré les risques. Ils ne les avaient sûrement pas assez considéré ni bien jaugé la détermination et le besoin de vengeance de leurs rivaux. La mission était un bateau espagnol à saboter, dans l'optique de briser un échange commercial. Matheus et Lova devait embarquer ensemble, au petit matin. Mais un rêve horrible avait tiré Lova de son sommeil de plomb. Une noyade, sa descente aux enfers, sauf qu'il ne s'agissait pas d'elle. Son cœur serré comme dans un étau, sa poitrine compressée d'un poids invisible, la panique l'a gagné. La lumière du jour illuminait la pièce et indiquait clairement que le levée du soleil était dépassé de plusieurs heures déjà. Quelques secondes ont suffi pour qu'elle comprenne, qu'elle se mette à fouiller les moindre recoins de leur habitation, désespérée, en larmes. Matheus était parti seul, sur un navire qui n'avait jamais atteint l'autre rive, échoué au milieu de l'océan. Prisonnier de chaînes qui hanteront les rêves de Lova, autant que cette sensation insupportable d'étouffer. [1878] Plusieurs années durant, Lova était introuvable. Elle arpentait les mers, dans une recherche désespérée de Matheus. L'espoir que leur lien si spécial arriverait à l'attirer jusqu'à lui, à le sauver de son enfer. Il n'en fut rien. La douleur trop importante, les courants trop changeants, une multitude d'obstacles ne cessèrent de se dresser face à elle. Il n'y a pas un jour où elle ne pensait à lui, ressentait sa souffrance. Pas une nuit où il n'occupait pas ses rêves, lui rappelant par là-même sa première mort. Durant cette période, elle était exécrable et avait totalement abandonné Yixi. Lova se fichait bien de comment cette dernière pouvait se sentir, des rêves qu'elle pouvait avoir d'elle du fait de leur éloignement. Ils n'étaient que pacotilles comparé à ceux de Matheus. A aucun moment elle ne s'est imaginée à la place de la pauvre Yixi qui subissait tous ces événements. Au bout d'une dizaine d'années, Lova a commencé à rejoindre les côtes sur des périodes plus longues, à se laisser dévorer par une sorte de fatalité. Des adorateurs de l'Hydre ont fini par la repérer, que ce soit pour le compte de la Constellation traître, ou de Marius et ses alliés. Lova a ainsi fait le choix de rejoindre Marius pour se protéger. Il avait besoin de ses compétences et il lui fallait retrouver un minimum pied. Il l'a promu au rang de Conseillère, une façon de la garder près de lui, la sachant d'une fidélité indiscutable. Grâce au soutien de Marius et à la création de son entreprise d'alcools, Lova pu missionner une floppée de chercheurs d'épaves et autres enquêteurs pour tenter de retrouver le navire. Elle n'avait pas grand espoir sur leur succès, mais elle croyait en Matheus. Il ne pouvait pas mourir, ni rester piéger pour toujours. Un jour, il referait surface.

Cinquième Vie All along, not so strong without these open arms. Ride beside. ♫
[1968] Un matin, Lova se réveille avec une sensation étrange. Celle d'avoir bien dormi. Plus encore, elle se sent brûlée par la chaleur du soleil, n'ayant rêvé que de son éclat. Quelque chose à changer et elle n'a nulle besoin de réflexion pour comprendre. Elle prend son fric et fonce à l'aéroport de Moscou pour rejoindre l'autre continent. Matheus a refait surface. Une fois sur place, il ne lui faut que quelques jours pour retrouver son âme-sœur, déterminer précisément sa localisation et le serrer enfin dans ses bras. Cet instant de joie n'est qu'éphémère, des informateurs avait été positionné par la Constellation traître et rapidement Matheus fut repéré. La mauvaise surprise fut de les voir débarquer, marquant le début d'une traque sans merci. A nouveau, leurs chemins se séparent. Pour le bien de l'Ordre, pour protéger Lova, Matheus part à leur poursuite. Lova le rencarde sur Alexis, qu'elle estime la seule personne avec suffisamment d'influence dans l'Ordre pour pouvoir lui apporter un soutien. Marius ne peut pas se permettre de prendre parti, pour lui l'histoire appartient au passé et il ne peut créer une nouvelle scission dans l'Ordre. [1985] Un nouveau jour, une nouvelle étoile. Ca ne fait strictement aucun effet à Lova. Elle sait d'avance que Yixi se fera une joie d'aller l'accueillir et c'est tant mieux. Car elle, elle n'a aucune intention d'aller à sa rencontre. De toute façon ce serait le mettre en danger, du moins c'est son excuse. Derrière ses airs je m'en foutiste, elle a une réelle peur d'apporter le mauvais sort à qui que ce soit d'autre. Au fond, elle a aussi un manque d'envie. Ne pas être auprès de son âme-sœur la rebute à être auprès de quiconque de sa Constellation. Et elle n'a que faire des rêves intempestifs de Rahim, elle n'en est pas à son premier rodéo… [2021] Sans prévenir, Yixi décède durant l'hiver. C'était si brusque, que Lova s'est stoppée nette dans la rue. Elle a ressenti comme une part d'elle disparaître. Une sensation désagréable de tristesse parcourir tout son corps. Elle a poussé la porte du premier bar sur son chemin et s'est simplement assise au comptoir, commandant une vodka glacée. Comment réagir, quand après tant de siècles, une personne disparaît ? Elle n'en était pas à sa première perte, loin de là. Seulement c'était différent. Elles avaient beau ne pas être proche, elle n'y était pas vraiment préparé. Un lien les unissait, qui la rassurait de savoir présent. Qu'importe leurs différends, et bon sang qu'ils étaient gros, elles s'étaient toujours montré présente au besoin. Le principe d'une famille. Le temps le lui avait fait oublier et ca lui revenait de plein fouet. Des larmes silencieuses ont glissé sur ses joues, dissipées une fois sa bouteille finie. Lova était sortie du bar, décidée à retrouver Matheus.