intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 There's an old voice in my head that's holding me back | Astra

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(#) There's an old voice in my head that's holding me back | Astra    Jeu 26 Aoû - 21:50

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(Suède, mi-août 2021) Les jours se sont écoulés à une vitesse folle, même si, paradoxalement, Adrian n’a jamais eu autant l’impression d’attendre. Depuis qu’Astra l’a appelé pour la première fois, ils ont pu planifier quand, et comment il pourra enfin la rejoindre. S’il en est ravie, Adrian appréhende aussi, la toute première conversation ayant mené à des révélations pour le moins, inattendues – le bougre n’est pas aux bouts de ses peines, il n’a pas moindre idée de ce qu’il va encore apprendre. Il s’en veut toujours d’avoir suspecté Eirik, et même s’il se sent toujours parfaitement justifié, il demeure ce cauchemar où il aurait pu causer Shani de retrouver Astra à cause de ces avis de recherches. Sa valise bouclée, il a terminé, la veille, d’informer son remplaçant à la galerie sur la prochaine exposition, ainsi que les contacts des photographes en question, qu’il a, bien entendu, pris soin d’avertir également. Si ça le rend quelque peu nerveux de laisser sa galerie ainsi, il relativise bien vite, sa hâte de revoir sa sœur le dessus. Sa sœur, enceinte. Étrangement, le concept lui semble bien vague et ça ne rentrera vraiment qu’une fois qu’il posera ses yeux sur la plus jeune. Là, les simples paroles deviendront plus que réelles. Il a besoin de voir les choses, Adrian ; les avoir sous les yeux, ça rend le tout tangible. Existant. Réel. Voilà pourquoi il tient aussi autant à se rendre au côté de la plus jeune. Ne serait-ce que pour s’assurer qu’il n’a pas imaginé ces appels.

Ce vol a été interminable, avec les nombreuses correspondances qu’il a dû prendre et à ce stade, il se demande s’il n’est pas arrivé hier plutôt qu’aujourd’hui, parce que les différences de timezone rendent le tout compliqué. Présent, futur, tout n’est dépend de son point de vue. Il apprécie grandement ce retour aux sources, ceci dit. La Suède lui a manqué, mais il n’a pas le temps de s’attarder, alors il suit les instructions données, se perd une fois ou deux, alors qu’il a bien pris soin de suivre, avec exactitude, les indications. Prudence est mère de sûreté, dit-on, n’empêche qu’il grommelle plus d’une fois dans sa barbe. Et finalement, il arrive. S’il laisse la plupart des affaires dans la voiture, il prend le temps d’attraper sa sacoche et saute hors du véhicule et après de grandes enjambées jusqu’à la porte d’entrée, le voilà en train de toquer. « Astra ? » Lâche-t-il, quand, finalement, la porte s’ouvre et quand elle laisse enfin entrevoir la silhouette de sa sœur, il l’attrape par les épaules pour une grosse étreinte. Sauf qu’il y a un obstacle de taille. Si le reniflement qu’il a sonne comme un petit sanglot, c’est parfaitement normal, « Bordel, t’es vraiment enceinte. » Il remarque, de façon complètement inutile, parce qu’à ce stade, il est certain que la principale concernée est au courant, en fait.

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(#) Re: There's an old voice in my head that's holding me back | Astra    Sam 11 Sep - 19:37

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Not only had my sister disappeared, but -and bear with me here a part of my very being had gone with her. Stories about us could, from them on, be told from only one perspective. Memories could be told but not shared.” @Adrian Ackerman

   
Dès son plus jeune âge, Astra avait été accrochée à Adrian. Dès qu’elle avait commencé à marcher, c’était naturellement vers lui qu’elle avait tendu les bras, elle faisait ses petits pas en tenant fort sa main dans la sienne. Son prénom avait été son second mot, juste après ima. Et quand Ayelet était décédée, Adrian avait longtemps été sa seule et unique famille ; la seule qui comptait vraiment. C’était lui qui s’était occupé d’elle malgré son jeune âge, lui qui l’avait protégée, lui qui avait terminé son éducation, lui qui l’avait encouragée à poursuivre ses rêves. Quand il avait eu une opportunité de travail à New York, elle l’avait suivi sans l’ombre d’une hésitation. Pendant si longtemps, ça avait été eux contre le reste du monde. Dans un monde parfait, ça n’aurait pas beaucoup changé. L’un comme l’autre aurait fait sa vie, mais ils seraient restés aussi proches que les deux doigts d’une même main. Dans un monde parfait… Bien des choses auraient été différentes. Ayelet n’aurait pas été emportée par la maladie, Stellan aurait été un père digne de ce nom, Shani ne serait pas devenue une psychopathe jalouse obsessionnelle et le Conclave Écarlate se serait tenu loin d’eux. Mais rien ne s’était passé comme Astra l’aurait voulu. Son monde idéal, elle ne l’aurait jamais. Elle continuerait à en rêver, à refaire son existence avec des si pour atténuer la dure réalité. La vie n’était pas un conte de fées, c’était évident. Elle avait été loin de se douter, pourtant, que la sienne pourrait revêtir quelques allures de film d’horreur : les meurtres, les bains de sang, les organisations secrètes, les complots, drames familiaux dignes des plus célèbres tragédies grecques… Pendant de longues semaines, Astra avait été furieuse. Furieuse de voir son existence être ainsi bouleversée sans qu’elle ait son mot à dire ; victime impuissante, simple spectatrice alors que c’était de sa vie dont il s’agissait. Si Eirik n’avait pas été là dès son premier réveil, elle serait très certainement devenue complètement folle.

Pendant longtemps, Astra avait été incapable d’envisager de vivre sans Adrian. Sans doute parce qu’il avait toujours été le pilier de son existence, ils partageaient tout. Leur relation était fusionnelle, peut-être même un peu trop… La séparation avait été brutale et rude. Le silence qui l’avait accompagnée l’avait été davantage. Dix mois. Dix mois sans voir Adrian, sans lui parler, sans le serrer dans ses bras. Dix mois sans avoir le moindre contact avec lui. C’est trop dangereux. Cette phrase, elle l’avait si souvent entendue… Et à juste raison. Cela ne faisait aucun doute, les communications d’Adrian avaient été surveillées, et après le fiasco de Saint-Pétersbourg, Astra n’avait voulu prendre aucun risque. Il ne s’agissait plus uniquement d’elle, à présent. Il y avait Eirik, Ziya, Santiago, Ekaterina, Annabelle, Tuyên… Et les jumeaux. Pour Astra – et Eirik – la découverte de sa grossesse avait tout changé. Il ne s’agissait plus seulement d’elle, ni même d’eux deux. Deux enfants allaient bientôt naître et bousculer un quotidien déjà loin d’être ordinaire. Si la vie de ses enfants n’avait pas été en jeu, Astra aurait certainement mis bien moins de temps à contacter Adrian. Elle aurait été incapable de résister, et peut-être aurait-elle commis une grossière erreur. Cette grossesse l’amenait à tout questionner, à peser le pour et le contre de la moindre petite action. Et chaque décision était minutieusement étudiée. Ce n’était pas parce qu’elle avait demandé à Tuyên de lui assurer une sécurité de communication avec Adrian qu’elle s’était immédiatement lancée. Elle avait eu besoin qu’Eirik la rassure une bonne centaine de fois avant d’oser composer le numéro de son aîné. Puis Adrian avait décroché et… Et Astra avait réalisé qu’elle ne pourrait pas lui dire grand-chose au téléphone. Si elle l’avait fait, il l’aurait crue folle et elle n’aurait pas pu lui en vouloir. Si Eirik lui avait avoué la vérité avant qu’elle ne soit elle-même concernée, elle lui aurait ri à la figure avant de lui claquer la porte au nez… Il fallait qu’Adrian soit en face d’elle. Ça ne rendrait pas la chose nécessairement plus simple, mais au moins, elle aurait la possibilité de prouver ses dires, aussi abracadabrantesques qu’ils puissent paraître… Au téléphone, les mots échangés avaient été un peu maladroits, mais elle lui avait finalement donné la localisation de leur petit chalet et avec elle, les instructions pour le rejoindre en toute sécurité – du moins, en théorie.

Pour Astra, l’attente avait été interminable. L’impatience s’était mêlée à l’angoisse, l’inquiétude qu’Adrian lui en veuille et ne comprenne pas les choix qu’Eirik et elle avaient dû prendre. Et puis il y avait aussi sa grossesse, détail non négligeable… Le jour J arrivé, Astra ne fait rien si ce n’est tourner en rond dans le chalet, au grand désespoir d’Eirik. Elle ne tient pas en place plus de quelques minutes, elle se pose mille et une questions sans trouver la moindre réponse. Et puis, quand elle entend une voiture sur le petit chemin qui conduit jusqu’au chalet, elle s’immobilise. Elle reste plantée au milieu du salon, les yeux grands ouverts, le cœur battant la chamade. Dix mois. Elle manque de sursauter quand on frappe à la porte. Elle secoue la tête pour vite reprendre ses esprits avant qu’Eirik n’aille ouvrir à sa place et… Une fois la porte ouverte, elle s’immobilise. Elle reste là, la bouche grande ouverte, incapable de dire le moindre mot à Adrian. Ce n’est que lorsqu’il l’attire contre lui pour la serrer dans ses bras qu’elle réagit, répondant aussitôt à son étreinte. Elle étouffe un sanglot, à peine capable de réaliser qu’elle vient enfin de retrouver son grand frère adoré. Sa remarque lui arrache un petit rire et lorsqu’il la relâche, elle essuie ses yeux humides avec la manche de son pull. « Il paraît que j’ai l’air d’une petite baleine, à ce stade… Heureusement que je n’en suis pas une vraie, parce que je ne crois pas que je pourrais tenir encore six mois comme ça… » Elle renifle un peu bruyamment – tant pis pour l’élégance – et invite Adrian à entrer. Eirik s’est déjà éclipsé mais entre les deux hommes, la conversation n’est que partie remise. Sans le vouloir ni même s’en rendre compte, Adrian les avait mis en danger en attirant l’attention sur Eirik. Astra a tellement de choses à lui expliquer qu’elle ne sait même pas par où commencer… D’un geste, elle lui désigne le canapé du salon, où elle va elle aussi s’installer. Une main sur son ventre, l’autre posée sur celle d’Adrian, Astra soupire longuement. « Je… Je suis désolée, je ne sais pas par où commencer… Je ne pensais pas… Je n’aurais jamais cru me retrouver un jour dans une situation pareille, on dirait un film d’horreur… » Sans Eirik, ça en aurait définitivement été un. « Mais je veux que tu saches que je n’ai jamais voulu disparaître, je n’ai jamais voulu te laisser… Je n’ai pas eu le choix. Nous n’avons pas eu le choix. La vie était déjà bien assez compliquée avant, mais depuis… » Astra secoue la tête. Depuis que je suis morte et que je suis revenue à la vie ? Non, difficile de commencer par ça. « Il va falloir que tu fasses preuve d’une certaine… Ouverture d’esprit. Tu penses pouvoir faire ça pour moi ? »

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(#) Re: There's an old voice in my head that's holding me back | Astra    Ven 17 Sep - 15:35

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(Suède, mi-août 2021) Adrian n’a jamais vraiment caché ses émotions, elles sont plus ou moins toujours visible, écrite sur son visage, tel un livre facilement lisible. Ça lui est plus difficile de cacher ce qu’il peut ressentir que d’exprimer tout ça, alors c’est sans surprise s’il est secoué de revoir enfin sa sœur. Une petite sœur très enceinte, en demeurant, « Il paraît que j’ai l’air d’une petite baleine, à ce stade… Heureusement que je n’en suis pas une vraie, parce que je ne crois pas que je pourrais tenir encore six mois comme ça… » Son reniflement qu’il aurait bien voulu amusé n’a rien de gracieux et il mimique sa sœur en essuyant ses yeux, eux aussi un peu trop humides, « Je te doute que tu sois aussi gracieuse qu’une baleine. » La plaisanterie est facile et il suit Astra à l’intérieur du chalet. La chaleur est appréciable, mais il est surtout surpris de ne pas voir la silhouette d’Eirik. Il met de côté l’élan de culpabilité en pensant à l’autre homme, ça viendra plus tard, en attendant, il préfère tout de même se concentrer sur sa cadette, aux côtés de laquelle il s’assoit sur le canapé. Doucement, il lui serre la main, à la fois anxieux et curieux de ce qu’elle a lui dire. Qu’est-ce qu’il pourrait être pire que lui annoncer que leur autre sœur a tenté de la faire tuer ?

« Astra? » S’il déborde de questions, il retient ses dernières, mais encourage tout de même la jeune femme à prendre la parole, « Je… Je suis désolée, je ne sais pas par où commencer… Je ne pensais pas… Je n’aurais jamais cru me retrouver un jour dans une situation pareille, on dirait un film d’horreur… » Il grimace et serre la mâchoire. Retrouver l’appartement de d’Astra lui a surtout rappelé un thriller qu’un film d’horreur, mais il se garde bien d’en faire la mention. Pour le moment, « Mais je veux que tu saches que je n’ai jamais voulu disparaître, je n’ai jamais voulu te laisser… Je n’ai pas eu le choix. Nous n’avons pas eu le choix. La vie était déjà bien assez compliquée avant, mais depuis… » C’est une entrée en matière très rassurante, vraiment, « Je pense pas que personne prévoie jamais de disparaître d’une façon ou d’une autre. » Enfin, dans ce contexte, « Oui, bon, c’est pas tout à fait vrai, mais tu vois ce que je veux dire. » Ou du moins, l’espère-t-il. Après avoir profiter de la coupure dans sa phrase, ce qui n’a rien d’inquiétant non plus, certainement pas, Astra reprend, « Il va falloir que tu fasses preuve d’une certaine… Ouverture d’esprit. Tu penses pouvoir faire ça pour moi ? » Il arque un sourcil, Adrian, « Je crois pas avoir jamais fais preuve d’autre chose que d’ouverture d’esprit. » Le simple fait qu’elle lui demande ceci est en soit assez étrange. Il passe une main dans ses cheveux, retirant son bonnet par la même occasion au passage, « Alors évidemment que oui. » Ses sourcils se froncent, finalement, « Qu’est-ce qu’il se passe vraiment, Astra ? » Ça, c’est l’une des plus grosse question qu’il a dans son arsenal et il lui semble tout à fait pertinent de la poser à ce moment. Si ça peut donner une dose d’encouragement à sa sœur pour y répondre, c’est tout aussi bénéfique.

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(#) Re: There's an old voice in my head that's holding me back | Astra    Sam 23 Oct - 17:40

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Par où commencer ? Comment lui dire la vérité sans qu’il pense qu’elle a totalement perdu la raison ? Il n’y a pas si longtemps que ça, elle était à sa place. Et si Eirik lui avait dit la vérité à ce moment-là, elle ne l’aurait pas cru. Comment croire l’invraisemblable, l’inimaginable ? Le mythe de l’immortalité était censé n’être que ça, un mythe. Pas quelque chose de bien réel, pas quelque chose qui viendrait réduire ses certitudes à néant et semer le chaos dans son existence tout entière. « J’aimerais tellement pouvoir t’expliquer simplement ce qu’il se passe, ce qu’il m’est arrivé… Mais la vérité, c’est que rien n’est simple. Et rien ne le sera plus jamais. » Astra secoue doucement la tête. Tous ses rêves se sont envolés. Même cette famille qu’elle s’apprête à fonder avec Eirik ne sera pas conventionnelle. Leurs enfants n’auront pas une vie normale et ça, Astra a bien du mal à l’accepter. Si sa propre enfance n’a pas été de tout repos, au moins, elle n’a pas été ballottée de maison en maison, de pays en pays. Eirik lui a promis qu’ils pourraient rester quelques années en Suède, mais comment peut-il en être certain ? Elle ne peut s’empêcher d’être pessimiste, de croire que ses paroles n’ont qu’un seul et unique but : la rassurer. Elle serre un peu plus fort la main d’Adrian dans la sienne et relève les yeux vers lui. « Il n’y a pas si longtemps, je pensais encore que j’étais… Une personne tout à fait ordinaire. Je ne pensais pas qu’il y avait quoi que ce soit de spécial chez moi et encore moins… » Encore moins ça. Astra ferme les yeux. Par où commencer ? Elle fronce les sourcils un instant, songeuse. À quel moment a commencé sa propre histoire d’immortelle ? Certainement pas au moment où la lame d’un couteau a transpercé son cœur. Un petit soupir lui échappe. « Tout a commencé l’année dernière, quand j’ai rencontré Eirik pour la première fois. C’était le 1 février. » Le jour de son anniversaire. Comment oublier cette date ? « Avant que tu ne te fasses davantage d’idées, ce n’était pas de sa faute. Il était juste venu voir mon exposition au musée et puis… » Elle hausse les épaules. Une chose en avait entraîné une autre, puis une autre et encore une autre… De toute façon, comment auraient-ils pu lutter ? C’était leur destinée d’être ensemble. D’une façon ou d’une autre, ils auraient été réunis. « Pour être tout à fait honnête, je pensais qu’Eirik était… Un homme comme les autres, enfin, non, pas exactement, mais… » Astra lève les yeux au ciel. Elle pensait qu’Eirik était un gentleman, un vrai, rien à voir avec ces individus grossiers auxquels elle avait pu être confrontée. « Sauf qu’il ne l’était pas et ça, Shani l’a découvert bien avant moi. C’est là que les choses deviennent un peu… Surréalistes. Pour que tu comprennes, j’imagine qu’il faut que je te fasse une… Démonstration ? Je reviens, ne bouge pas. » Elle se relève et disparaît un instant dans la cuisine. Quand elle revient, c’est avec un petit couteau et un torchon entre les mains. « Ne t’en fais pas, je t’assure que je n’ai pas perdu la tête. À dire vrai, je n’ai jamais été aussi lucide de toute ma vie. »

Elle reprend place à côté d’Adrian, son expression un peu hésitante. Il n’y a pourtant pas mille et une façons de lui faire comprendre les choses. « Ne panique pas, je sais ce que je fais. Après, tout sera bien plus clair, je te le promets. Peut-être pas plus facile à digérer, mais plus clair. » Astra prend une profonde inspiration et présente sa paume ouverte à son aînée. Avant que son courage ne la quitte, elle entaille la peau de sa paume. Une grimace déforme ses traits et elle se force à réprimer un haut-le-cœur. « Ne panique pas. Regarde. » Elle-même fixe sa main avec intensité. C’est encore tout nouveau pour elle. Contrairement à Eirik et aux autres membres de leur constellation, elle n’est pas encore habituée à voir ses plaies se refermer d’elles-mêmes et encore moins à ressusciter. Sa première mort lui a suffi, elle n’a aucune envie de retenter l’expérience. Mais avec Shani et le Conclave à leurs trousses, il se pourrait bien qu’elle n’ait guère le choix. Avec le torchon, elle retire le sang qui s’était échappé de l’entaille, révélant ainsi une paume vierge de toute blessure. « Tu vois ? Il n’y a plus rien. C’est comme si je ne m’étais jamais coupée. Comme si ça n’était jamais arrivé. » Et ça… Ça, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Ce qui est visible à l’œil nu, mais déjà difficile à appréhender. « Eirik est comme moi. Nous sommes… Je ne sais pas comment le décrire… Un peu plus qu’humains… Et Shani… Je ne sais pas ce qu’elle prétend faire, dans la vie de tous les jours, mais elle fait partie d’un groupe de personnes… Une organisation qui traque les gens comme nous. L’été dernier, Eirik a disparu pendant plusieurs jours. Je ne t’ai rien dit, parce que je ne voulais pas que tu te mettes en colère… Pour faire court, elle s’est servie de moi pour le faire tomber dans un piège. Elle l’a livré à ses supérieurs et ils l’ont… » Sa gorge se serre. Elle est obligée de détourner le regard, pour cacher les larmes qui se pressent aux coins de ses yeux. Elle renifle sans élégance et essuie ses joues avec les manches de son pull. « Ils l’ont étudié comme un rat de laboratoire, ils l’ont torturé et… Ils l’ont tué. Huit fois. » Astra se mord la lèvre. Lui parler d’Eirik au lieu de lui parler d’elle, peut-être que ça adoucira l’impact de ses révélations… Ou peut-être pas. Tout ce qu’elle lui raconte, c’est de l’ordre du fantastique, du mythologique. Il y a un monde, non, un univers, entre une plaie qui cicatrice presque instantanément et l’immortalité et tous ses accessoires. « Je n’ai pas été tout à fait honnête avec toi, Adrian… Shani n’a pas seulement essayé de me tuer. Elle m’a tuée. Elle m’a tuée… Je suis morte, ce jour-là. Mais je suis… Je suis revenue. Comme Eirik, et tous les autres… Je ne sais pas comment te le prouver au-delà de ce que je viens de te montrer… Je ne sais même pas si tu me crois. À ta place, je ne me croirais pas. »

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(#) Re: There's an old voice in my head that's holding me back | Astra    Ven 29 Oct - 16:06

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(Suède, mi-août 2021) Adrian a bien senti qu’on ne lui disait pas tout et s’il est rassuré de voir sa sœur en bonne forme, il ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter de ce qu’elle lui cache encore. Il est loin de se douter de ce qu’elle compte lui révéler, comment le pourrait-il, de toute façon. À ce stade, il en vient à se demander ce qui pourrait être si grave pour qu’elle soit si anxieuse à l’idée même de lui parler. Ça ne s’est jamais vraiment passé, ils se sont toujours tout dit – dans l’ensemble, chacun a le droit à son petit jardin secret, après tout – mais l’idée est là. Alors, il se montre patient, Adrian, même si la nervosité de sa sœur en devient limite contagieuse à mesure que les secondes s’écoulent. Il met ça sur le compte de ces mois de séparations et du stress accumuler depuis et qui ne s’est pas encore envolé. Son froncement de sourcils s’accentue alors que la plus jeune toute autour du pot, si on veut, ça pourrait presque prendre une dimension philosophique s’il n’a pas la tête ailleurs et de son autre main, il tapote celle de sa sœur, à la fois pour la rassurer, mais aussi pour l’inciter à continuer et c’est ce qu’elle fait. « Astra, je ne sais pas à quoi tu prépares le terrain, mais ça plus stressant quand tu fais quand allant directement à ce que tu veux dire. » Il l’interrompt entre deux prises de paroles. Et quand il pense qu’elle va enfin rentrer dans le vif du sujet, il arque un sourcil quand ça ne semble pas être le cas, mais conserve le silence, laissant sa cadette mettre des mots sur ses pensées, « Avant que tu ne te fasses davantage d’idées, ce n’était pas de sa faute. Il était juste venu voir mon exposition au musée et puis… » Il lève les yeux au ciel, « Je ne vais pas accuser Eirik de tous les maux de la terre. » Il veut bien être un brin sur-protecteur quand il est question des êtres qui lui sont chers et ces derniers se comptent sur les doigts des mains, mais il n’est pas aveugles à ce point. Et oui, il sait qu’il a merdé en accusant le blond d’avoir kidnappé sa sœur, mais il était justifiée et il n’a pas besoin de revenir là-dessus, maintenant. Une conversation avec le principal concerné, en revanche, devra sans doute avoir lieu afin qu’il puisse réellement présenter ses excuses, mais pour l’instant, le plus important, c’est Astra et c’est quelque chose sur laquelle ils sont d’accord.

L’espace d’un instant, il se demande si la brune compte lui chanter les louanges d’Eirik et si c’est sa façon de le préparer à lui annoncer qu’il l’a demandé en mariage, il estime que c’est un peu trop de précaution. Ils vont être parent, une union, c’est du pipi de chat, à côté. Sauf qu’en mentionnant Shani, forcément, il se dit que ça ne doit pas être ça et sa mâchoire se serre quand il se souvient la tentative de sororicide. Quand il pense qu’il ont dîné ensemble et qu’elle l’a regardé droit dans les yeux en lui assurant que tout irait bien… Il prend une longue inspiration pour éviter de laisser la colère monter – la fureur, plutôt – et se concentre sur les paroles de sa sœur qui décide de quitter la pièce. Il se garde bien de lui faire remarquer que la lucidité dépend de la perception qu’une personne a du monde, n’estimant pas que ce soit très utile et cette conversation. Cette confession ? Il ignore vraiment comment qualifier ce qui se passe, et ses pensées se retrouvent à errer de nouveau sur la question de Shani et Stellan et il remarque à peine qu’il assassine du regard le magazine sur la table, les bras croisés, tendus comme un arc. Il a l’air aussi peu aimable quand il tourne la tête lorsque le canapé s’affaisse légèrement avec le retour d’Astra, à laquelle il adresse un léger sourire d’excuse, détendant son visage, mais seulement durant l’espace de quelques secondes, jusqu’à qu’il voit le couteau. « Astra ? » Il ignore ce qu’elle mijote et ce n’est certainement pas un ragoût. Quand elle coupe la peau de sa main, il est d’abord stupéfait et si elle pense qu’il va se mettre à paniquer, elle est loin de la vérité. Il se fiche et pâli, Adrian, la vision du sang se juxtaposant à celle qu’il a trouvé dans l’appartement de sa cadette il y a une dizaine de mois plus tôt. Il ne parvient pas à détacher son regard de sa main, alors qu’il lui semble entendre son sang battre contre ses tempes. Il a trop cauchemardé sur sa sœur se vidant de son sang pour que ça le laisse de marbre.

Il n’est pas sûr de ce qu’il voit, mais le mouvement du torchon lui fait cligner les yeux, avant qu’il attrape la main de sa sœur avec les sourcils froncés, mais aussi confus, ce qui ne doit pas échapper à la plus jeune quand il lève la tête, « Tu vois ? Il n’y a plus rien. C’est comme si je ne m’étais jamais coupée. Comme si ça n’était jamais arrivé. » Il hoche bêtement la tête, incapable de formuler une quelconque phrase et Astra n’en a pas terminé. La suite, ça semble tout droit tiré d’un roman fantastique. Il entend les mots et comprend les phrases dans leurs généralités, mais dans le même temps, il ne comprend pas non plus. Pour sa défense, c’est légèrement tiré par les cheveux, même s’il a vu comment la main de sa sœur est indemne. Pourtant, la détresse d’Astra est quelque chose qui le fait réagir en lui prenant cette main pour la serrer dans la sienne tandis qu’il attrape une boîte de mouchoir sur la table de l’autre, pour la poser sur ses genoux. Même si l’espace devant ses derniers est plus réduit qu’à l’ordinaire. Il est à nouveau question d’Eirik et il entend à nouveau les mots. Il les entend, Adrian, mais aussi, il a du mal à comprendre comment l’homme qui se trouve dans une des pièces du chalet peut avoir été tué huit fois quand la mort est quelque chose de définitif et unique. Pourtant, Astra semble persuadée de ce qu’elle dit. « Je n’ai pas été tout à fait honnête avec toi, Adrian… Shani n’a pas seulement essayé de me tuer. Elle m’a tuée. Elle m’a tuée… Je suis morte, ce jour-là. Mais je suis… Je suis revenue. Comme Eirik, et tous les autres… Je ne sais pas comment te le prouver au-delà de ce que je viens de te montrer… Je ne sais même pas si tu me crois. À ta place, je ne me croirais pas. » Le silence qui suit cette dernière allocution pourrait sans doute être à couper au couteau. Mauvais choix de mots. Il est toujours aussi pâle, Adrian et il ne doit pas avoir l’air très fin, à fixer sa sœur sans dire mots. « Okay. » Il faut bien qu’il dise quelque chose et c’est la première chose qui lui passe par la tête. La seconde, c’est « Il fait chaud, je vais prendre l’air quelques secondes. Excuse-moi un instant. » Il adresse un sourire qu’il veut rassurant à sa sœur, mais il ne se fait pas d’illusions sur combien il échoue à ce niveau. Et s’il tangue un peu quand il se lève, il trouve la porte d’entrée rapidement et oublie de la refermer correctement, alors qu’il s’assoit sans grâce sur l’une des marches, prenant de longues inspirations afin de calmer son palpitant un peu trop énervé. L’air frais est une bénédiction, vraiment, mais une aide minime avec le capharnaüm de ses pensées. Il a tout entendu et tout compris, Adrian. Mais ce sur quoi son esprit s’arrête est une seule phrase et il se lève à nouveau, retrouvant le salon et ayant sûrement l’air d’avoir couru un marathon, « Shani t’as quoi ? » Ça n’est pas surprenant qu’il reprenne sur ce point. Le reste, il va lui falloir vraiment y réfléchir. Il lui faudra simplement réaliser combien le monde semble s’être agrandi maintenant.

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Astra Ackerman
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(#) Re: There's an old voice in my head that's holding me back | Astra    Mer 16 Fév - 19:40

there's an old voice in my
head that's holding me back
Not only had my sister disappeared, but -and bear with me here a part of my very being had gone with her. Stories about us could, from them on, be told from only one perspective. Memories could be told but not shared.” @Adrian Ackerman

   
On dit que toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre. Peut-être est-ce vrai, mais comment Astra aurait-elle pu aider Adrian à comprendre les choses en lui cachant le plus important ? En lui cachant sa véritable nature et celle de leur sœur ? Son frère a les épaules assez larges pour supporter le poids de la vérité, elle le sait. Alors, elle jette un pavé dans la mare pour éviter de perdre du temps en tournant autour du pot. Le choc est rude, mais Astra ne s’attendait pas à ce qu’Adrian avale toutes ces informations avec le sourire et sans remettre tout ce qu’il savait et pensait être vrai en question. Évidemment que c’est un choc. Si les rôles avaient été inversés, elle aurait probablement fait un malaise. Adrian encaisse aussi bien qu’il le peut. Et Astra s’en veut, parce qu’elle ne lui a pas encore révélé la moitié de la vérité. Elle n’a fait qu’effleurer la surface, la plus grosse partie de l’iceberg est encore immergée. Mais elle ne veut pas assommer son aîné d’informations qu’il ne pourra de toute façon pas digérer d’un coup. Une chose à la fois. Elle se souvient trop bien du traumatisme qu’elle avait vécu lorsque Eirik, n’ayant hélas pas le choix, lui avait tout expliqué le plus rapidement possible avant qu’ils ne fuient New York. L’Anglais avait fait de son mieux, les circonstances ne lui avaient pas laissé le choix. Et puis, Astra venant de ressusciter, elle ne pouvait que le croire sur parole. Pour Adrian, c’est différent. Même s’il vient de voir la blessure sur sa paume se refermer comme si elle n’avait jamais existé, il y a un monde entre cette guérison rapide et miraculeuse et l’immortalité et tout ce qui l’accompagne. Les capacités extraordinaires, les conflits entre différents groupes d’immortels, cette organisation qui les traque et à laquelle appartiennent Stellan et Shani… Après cette conversation, la vie d’Adrian va changer. Plus rien ne sera jamais comme avant, et Astra s’en veut terriblement d’être celle qui va tout bouleverser. Mais le laisser dans l’ignorance, ce serait le mettre en danger et elle s’y refuse catégoriquement.

Le silence qui suit la fin de sa tirade parle de lui-même. Astra pince les lèvres, bien incapable de rajouter quoi que ce soit de plus. Elle n’a jamais vu Adrian aussi pâle et pendant un instant, elle se demande s’il ne va pas tourner de l’œil. Mais à sa grande surprise, il se lève après s’être excusé. Il a besoin d’air. Astra ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais les mots restent coincés dans sa gorge. Elle doit le laisser accuser le coup. Un soupir lui échappe et elle enfouit son visage entre ses mains pendant quelques secondes, le temps de prendre plusieurs longues et profondes inspirations. Voilà, c’est fait. Leur vie vient de changer à tout jamais. Elle finit par se redresser et elle essuie rapidement ses joues sur lesquelles quelques larmes ont coulé. Elle n’est pas naïve, elle sait bien qu’Adrian se rendra tout de suite compte qu’elle a pleuré, mais ça ne l’empêche pas de vouloir faire illusion. Quand son aîné revient enfin, elle n’a pas bougé d’un millimètre. Mais quand Adrian lui demande de répéter ce qu’elle lui a dit, le regard d’Astra se fat fuyant. Les mots ont été difficiles à prononcer une première fois, alors une deuxième… « S’il te plaît, Adrian, assieds-toi… » Tu vas en avoir besoin, se retient-elle d’ajouter. Elle attend qu’il s’exécute avant de poursuivre. Ses mots, elle les choisit minutieusement et quand elle s’exprime, c’est presque trop lentement pour que ce soit naturel. « Ce que Shani m’a fait ce jour-là, elle espérait que ce soit définitif. Je n’étais pas censée… Je n’étais pas censée m’en relever. Elle a… » La gorge d’Astra se sert. C’est dur de parler de mort – la sienne, à plus forte raison – quand on s’apprête à donner la vie. Machinalement, sa main se pose sur son ventre rond. « Elle a regardé ses hommes me violenter pendant un temps qui m’a paru interminable… Et quand elle a estimé avoir assez joué avec moi, elle a ordonné à l’un d’entre eux de me tuer. C’est ce qu’il a fait. Il m’a poignardée en plein cœur, Adrian. Je me suis sentie… Je me suis sentie mourir. Shani n’a rien fait. Elle s’est contentée de me regarder… » Sans le réaliser, Astra s’est mise à pleurer. Elle n’essaie plus de cacher ses larmes, elle les laisse couler. Moins d’un an après la journée qui a tout changé, le traumatisme est encore bien présent, comme une plaie à vif. « Je ne me suis pas simplement évanouie. Je suis morte. Pendant de longues heures, le temps que mon corps… Le temps que mon corps guérisse. Quand je me suis réveillée, Eirik était là. Nous sommes partis, parce que Shani… Elle ne s’arrêtera pas avant de nous avoir mis la main dessus. Elle est monstrueuse, tu comprends ? » Astra secoue la tête. Il lui arrive encore de se réveiller en hurlant au beau milieu de la nuit, complètement paniquée. Et parfois, elle a l’impression de sentir la lame s’enfoncer dans son cœur encore une fois. « Je ne pourrai plus jamais rentrer à la maison. Je ne pourrai plus jamais avoir une vie normale. Je ne pourrai jamais offrir un quotidien stable à mes enfants. Tout ça, c’est fini pour moi. »

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