intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 oh, take me back to the start (caellach)

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Zyanya Sáenz
Zyanya Sáenz
IMMORTAL — forever is not enough
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(#) oh, take me back to the start (caellach)    Jeu 25 Mar - 17:04

@Ceallach Heathcliff
Une petite libraire abritée de la bruine de Glasgow. C'est là qu'il perd son temps,  dans un labyrinthe d'étagères hautes de deux ou trois têtes de plus que lui. Son avion est prévu pour le lendemain, en attendant, Zyanya tue le temps comme il peut. Il n'aime pas rester enfermer dans son air bnb et même un immortel n'a pas lu tous les livres de la terre, il y a toujours des surprises. Il passe plus de temps à feuilleter et regarder les jolies couvertures, une main dans la poche et la capuche de son hoodie encore sur la tête pour préserver son anonymat. Il veut pouvoir s'occuper pendant son vol. Rien de mieux qu'une bonne lecture, les films n'ont toujours pas gagné son coeur. Il fait un temps de chien dehors alors hors de question de trainer les rues et prendre des photos.
Simplement profiter de la chaleur d'un radiateur et des conversations en messes-basses entre clients et vendeurs. Personne ne semble se soucier de lui et il ignore royalement les autres. Ou presque.
Ce sixième sens qui lui fait lever le nez pour croiser son regard.

La blonde semble préoccupée par sa recherche. Elle est... quasi-identique à celle de ses souvenirs si bien que Zyanya hésite un instant avant de s'approcher, le coeur battant. Caellach. Il se souvient de leurs parties d'échec, de ses défaites cuisantes et son envie dévorante d'apprendre pour la dépasser. Ses insultes qu'il voulait répéter mais que son accent déformait, pourtant il faisait l'effort de ne jamais accorcher son prénom comme lui n'aurait pas aimé qu'on malmène le sien. Leurs deux caractères volcaniques s'accordaient plutôt bien, comme deux instruments. Puis il est parti et il n'a plus jamais eu de nouvelles, il n'en a pas donné non plus car à quoi bon.
Leurs chemins étaient voués à se séparer, dès lors qu'il avait croisé son regard. Il peut bien faire le fier, se défaire de chaque amitié qu'il construit car il doit protéger son secret est un déchirement à chaque fois. Pour cette raison, il tend à se murer dans sa solitude, ne passer du temps qu'avec les membres de sa constellation. Il a sélectionné une poignée de gens qui font partie de sa vie, les seuls avec qui il n'y a pas de risques. Les autres malheureusement, sont de passages comme les trains le sont dans les gares, bien que chaque voyage est unique et possède ses richesses. Jusqu'au terminus. Il a trop souvent écrit sur ces amitiés avortées. Zyanya sait qu'il n'est pas un auteur à la hauteur d'un King, mais il paraît que ses mésaventures font vendre. Il ne fait pas ça pour l'argent, qu'il arrive et être publié lui apparaît déjà comme un petit miracle. Ce qui compte c'est qu'il fait quelque chose qui lui plait et qu'à défaut d'avoir jamais su parler, il peut coucher sur le papier tous ces mots bloqués dans sa gorge.
Quand il a besoin d'un chèque, il se salit un peu les mains. Tous les moyens sont bons.

L'immortel tranche et saisit un livre dans l'étagère dont la couverture a été cornée. « Vous devriez essayer celui-là. » Il lui tend Clous Atlas de David Mitchell, comme un "bonjour". Un petit sourire sur les lèvres. Soit elle est bien conservée par le temps, soit un petit miracle a eu lieu. Et si ce n'est pas elle, il aura quand même conseillé un bon livre, il n'a pas spécialement honte d'aborder des étrangers pour les faire chier avec des recommandations qu'ils n'ont pas demandé. Ils ne vont jamais se revoir au pire.
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Sam 27 Mar - 17:40

Y’a comme des résonances dans sa tête. Des trucs qui se fichent là,  comme du verre pilé dans la cervelle. Et puis, y’a des images d’outre tombe. Et puis, y’a des squelettes dans les catacombes. Les siens. Des années déjà que les souvenirs s’entassent et s’amassent, recouverts de poussières sans qu’elle ne puisse en lire les pages brunies par le temps qui passe. Depuis, elle collectionne les points de suspension et les vertiges ; toutes ces choses qui bloquent ses sensations dans les affres de sa mémoire disloquée. Elle a bien commencé à assembler les pièces de puzzle, mais à bien y regarder elle n’y voit qu’un tableau chaotique à peine ostensible. Alors, bien sûr, l’errance identitaire est longue et fastidieuse ; et sous son crâne, n’y a que des impressions élimées par le vide qu’elle ne comble jamais vraiment - quand bien même ses yeux dévorent le monde, l’écho reste insondable. Les limites sont invisibles et le passé insaisissable ; la voilà qui ne peut que frôler sa propre histoire et se prendre les pieds dans des émotions inintelligibles pour celle qu’elle est devenue.

L’amnésie est friable, cependant. Pas suffisamment pour qu’elle décèle une faille à élargir, mais assez ébranlable pour qu’elle resquille quelques morceaux à raboter au patchwork que fut son existence. Qu’est son existence. Un talent hérité de son immortalité tout juste entamée. Elle s’appelle Ceallach - c’est une certitude avec laquelle elle s’est réveillée lorsque l’humus recouvrait son corps endolori par la résurgence de sa vie. Et si elle a prit le patronyme de Heathcliff, ce n’est que que par affection pour le premier livre qu’elle lu après son éveil immortel. Comme Heathcliff, elle ne se sent nulle part à sa place. Comme Heathcliff, elle a l’impression persistante que sa vie tend à l’équilibre parfait entre frénésie et dévotion passionnée - dévotion dont elle n’a pas retrouvé la trace mais dont elle se sait investie jusqu’à la démence. Elle s’appelle Ceallach Heathcliff. Elle est d’ici, des terres écossaises aux landes sans fins de pierres et verdure. Elle est d’Irlande aussi ; Des falaises vertigineuses érodées par le baiser du crachinkjhnjn. Pour le reste… Toutes ses acceptions se tiennent en suspens, dans ce tartare de Tantale. Parfois, il y a cette voix qui lui revient en tête et qui tourne en boucle en litanie dyspnéique - Quelques mots parsemant son esprit, étouffés par les autres turbulences. Quelques mots seulement. Quelques mots... Son prénom, la plupart du temps. Mais elle s’y accroche souvent, comme si son salut dépendait de ces modulations rocailleuses ; et ça lui échappe toujours, ne restant alors que des lambeaux à recoudre à une absence inconnue.

Alors elle erre par ci et par là dans l’espoir un peu futile de percer ce qui lui demeure imperméable. Il lui reste sa fougue bien sûr. Sa vélocité. Sa hargne. Son sens aigu pour l’instant présent et la voracité de son indépendance. Si le passé reste prisonnier et que le futur peut attendre ; c’est dans le profit de l’immédiat qu’elle puise sa liberté, Ceallach. Sans rien attendre de l’aube souvent trop loin pour ses résolutions spontanées. C’est d’ailleurs ce qui la menée ici ; entre les étagères de la librairie et la flânerie de ses pas aléatoires - Et puis, il est bien rare qu’elle puisse résister à l’appel des bouquins. Les cheveux dégoulinants, la moue impalpable sur le visage, Ceallach avise avec intérêt les ouvrages sur lesquels elle laisse glisser ses doigts. Toucher pour s’imprégner des histoires - à défaut de connaître la sienne - s’arrêter sur certains livres, en feuilleter quelques pages et laisser ses intuitions la guider. Parfois ça déborde ; c’est qu’elle est encore néophyte dans le domaine de son don, mais la plupart du temps, il lui sert de guide à son flair déjà bien aiguisé. Et là, c’est sereine qu’elle vadrouille, qu’elle glisse entre les allées savourant le calme et l’odeur si particulière de papiers froissé qu’elle aime tant.

Le cobalt de ses yeux défrichant le rayonnage, c’est une voix qui la sort de sa semie inconscience. “ Je suis pas d’hum…” Et tandis qu’elle s’apprête à congédier l’intrus pour retrouver sa bulle hermétique, quelque chose la fait tiquer dans son cerveau. L’impression est soudaine. Presque tranchante lorsque son visage pivote vers le nouvel arrivant pour scruter son visage avec une certaine avidité. “ Merci.” timbre ferme quoique éraillé. Le flash est bref mais brutal lorsqu’il vient à foudroyer sa mémoire. Ceallach assimile l’information avec surprise. Quelques pions qui tombent sur un échiquier. L’expression exaspérée de ce même étranger - qui ne l’est pas tant à en juger par la place qu’il occupe dans son esprit . Des verres qui claquent sur un comptoir. Le regard en biais, Elle juxtapose son image à celle qui jaillit violemment de sa caboche et accorde ses violons comme elle peut avec ce qu’on lui donne comme données nerveuses. Il lui faut quelques secondes pour emboîter certains éléments ; de ce passé qu’elle ne connaît pas, il n’a pas changé et pourtant, plus de trente ans ont passé. Nul besoin d’être un grand arithméticien pour en conclure qu’il n’est pas seulement un fantôme de son passé mais également, un immortel.   “ La question va te paraître rude mais…” La formalité imprégnée des images auxquelles elle s’accroche, pas sûre qu’elle ai eu qu’une relation cordiale avec cet homme.  “ On s’est rencontrés déjà … Non ? ” L’indélicatesse de sa question la porte à sourire puis à s’esclaffer de son propre manque de délicatesse. Puis les nerfs, ils lâchent un peu faut dire.   “ J’ai la mémoire qui déraille, excuse moi si je te semble impolie. Mais si c’est vraiment ce que je crois…” reprenant lentement une attitude plus raisonnée, la belle ajuste un peu de sérieux sur son minois. Son intuition lui dit, que ce mec est de confiance. “Peut-être que tu pourrais m’expliquer deux ou 3 trucs. Genre comment t’as....Clamsé. mais de taire l’interrogation, si y’a bien un truc que son travail lui a apprit ; c’est de toujours se mefier des endroits calmes. Elle reste ensuite comme ça. A le détailler. Le décortiquer. Sans vraiment le ménager de son regard pénétrant, afin de puiser tout ce qu’il y a à puiser de cette étrange retrouvaille. Après tout, C’est la première fois qu’elle croise à nouveau la route de quelqu’un avec lequel elle est presque certaine d’avoir déjà sillonné le chemin.
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Ven 16 Avr - 23:33

@Ceallach Heathcliff
La mémoire, vieille amie et amante volage par excellence. Les souvenirs vont et viennent et l'on n'a que peu de prise sur ceux qui nous survivent, et ceux qui se perdent dans les flots des pensées, des moments capturés. Pourquoi on se souvient de choses et pas d'autres ? Pourquoi les souvenirs les plus sombres remontent à la surface quand on va se coucher ? Pourquoi il est parfois plus facile d'écouter une voix dans ses souvenirs et pourtant le visage qui y est attaché s'est depuis longtemps effacée, un peu comme les vagues emportent avec elles les traces sur le sable. Et pourtant on sait qu'elles ont été là. Caellach l'a oublié, comme beaucoup de gens l'ont oublié avant elle, comme il en a oublié d'autres. L'immortalité ne laisse pas de place pour une infinie mémoire. Elle est sélective et cruelle. Il a peut-être oublié quelqu'un qui l'a porté dans son coeur jusqu'à son dernier souffle et Caellach ne sait plus exactement qui il est, quand bien même son prénom est revenu avec une facilité déconcertante. L'oubli n'est douloureux que pour celui qui est oublié.
Zyanya se souvient d'eux, de leurs disputes, de l'Irlande, de l'accent chantant sur toutes les langues. Il y sourit encore, à leurs coups trinqués dans des bars qui transpirent la testostérone, dans un monde étranger au sien. Il aime l'Irlande, ses églises taillées dans la pierre, la beauté des vallées et celle dans le coeur des gens qui se dévoile quand la brume s'évapore. Il faut voir au delà des apparences. Il dirait que Caellach lui a laissé la première impression d'une femme de poigne, qui ne se gagne pas dans un gant de velours. Rigueur de la tête au pied, sculptée dans son faciès, jusque dans ses mots. La seconde impression qu'il a est plus chaleureuse. Celui d'une femme qui en l'espace d'un temps restreint, s'est dévoilée. Cri et rires ne faisant plus qu'un dans sa mémoire. Peut-être a t-elle embelli une réalité plus morose. Zyanya ne croit pas qu'elle est capable de ça. Sa mémoire est plus logique que ça, elle ne s'adonne pas à ce genre de sentimentalisme.

Elle devrait savoir qu'il se fiche bien de la rudesse et qu'il est le premier grattant comme du papier de verre la surface de ceux qui l'approchent, sa langue bien pendue et fourchue. « Crois moi, je suis le dernier type à qui tu dois t'excuser. » Il dit simplement, dans un sourire. Ni oui, ni non, juste à elle de tisser sa toile et de lire entre les lignes cette intuition qu'elle possède déjà dans son for intérieur. Il le faut, se tromper lui serait fatal. Il la regarde elle, puis la couverture du livre qu'il lui a donné. Ils se sont déjà rencontrés. Dans une autre vie. Bousculés même.  Celle là ne fait que commencer, des centaines de questions qui se bousculent. Que t'est-il arrivé ? Est-ce que c'est vraiment toi ? Est-ce que j'ai finalement perdu l'esprit ? Comment es-tu morte ? Comme c'est charmant, pense t-il cyniquement. Est-ce quelque chose de typiquement immortel, se demander comment un camarade à découvert qu'il avait trompé le grand ordre des choses, échappé à la faucheuse crainte depuis des siècles ? Comment il ou elle a fait un pied de nez immense à toutes les religions.
Qui y a t-il après la mort ? Rien ou la vie encore, qui sait. Il dirait que la problématique ne change pas tant. Quand reste l'interrogation universelle.
Ce n'est pas souvent que l'on retrouve les gens perdus. La plupart des personnes ne repassant jamais le pas d'une porte close. « Il y a un café, à coté, où les clients viennent s'assoir pour commencer les bouquins qu'ils viennent d'acheter. » Il explique, en le désignant de l'autre coté de la rue, par la fenêtre au mastic rongé. Dehors la pluie a redoublé d'intensité. « Je te paye un verre et on pourra en parler. » Presque comme un ordre, peut-être une supplique. Ce besoin de savoir et déjà il a fait un pas pour se rapprocher de l'entré avant qu'elle ne change d'avis, ne réalise l'audace de sa proposition, il se jette sous la pluie battante et l'attend.
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Sam 24 Avr - 14:10

De certaines failles, jaillissent des sensations. De celles que la peau a absorbé jusque dans son essence pour nourrir la chair de souvenirs olfactifs impérissables. Quelques fois, ce que la mémoire tient en captivité, l'épiderme l’affranchit de ses entraves - et ce qui se tait dans l’esprit, hurle dans un vertige. Ses os rouillés de leurs histoires, emboités les uns aux autres dans un squelette errant ; Ceallach collectionne les impressions pour animer l’ossature de son immortalité. Trébucher sur des intuitions. Avorter sa raison pure. Et manquer d’une vie qu’elle ne connaît pas, qu’elle ne connaît plus. Les rivages du passé s'éloignent un peu plus à chaque année évaporée dans la trame de son éternité - Elle fait naufrage au large de son existence, esseulée et dépouillée d’une partie de son identité, d’une partie de son âme dont les couleurs se délavent peu à peu dans l’oubli de ce qu’elle fut un jour.
Il lui semble parfois entendre quelques échos, coincés au fond d’un puits ténébreux. Une voix qui ricoche et s’effiloche et laisse pourtant un goût de regret sur sa langue, d’absence aussi. Elle voudrait comprendre. Elle voudrait entendre. Elle voudrait que ressurgissent les fantômes de ses souvenances - pour qu’enfin, elle puisse saturer les vides de son coeur. Mais dans les vestiges de sa postérité, ne reste que les cendres de quelques frissons, et l’ombre d’un regard. Peut-être… Aimerait-elle que quelqu’un l’attende quelque part pour que sa perpétuité ne lui paraisse plus aussi cruelle qu’une condamnation.

Où es-tu ? Où es-tu ? Qui es-tu ? Qui es-tu ?

Le saisissement est fugace, lorsque la simple contemplation de ce visage face à elle, évoque de vieilles émotions. Des choses qui se bousculent. Des trucs qui chahutent. Le myocarde s’emporte dans un affolement incompréhensible et se rend nostalgique - sans qu’elle n’en discerne toute l’importance ; paraît que c’est son nouveau super pouvoir d’immortelle qui se manifeste - mais elle, elle sait bien que c’est parce que quelque chose crépite sous cette rencontre. Foutue amnésie. Foutue frémissement qui éclate sur son échine. Chienne de vie. Chienne de mort. Et si le vacillement sentimental l’a privé quelques secondes de son discernement, Ceallach réajuste aussitôt son masque de fier petit soldat avant d’aviser à nouveau le nouvel arrivant. Les pupilles se dilatent en un trou béant aussi noir qu’une abîme et se posent sur la silhouette masculine. Réminiscence inconnue presque obsédante ; la belle l’épluche de son regard dans l’intention vindicative quoique inquisitrice de lire son histoire - celle qui la lie, d’une manière ou d’une autre, à elle. “ Peut-être pas le dernier. Tu sous-estimes ma capacité à froisser mes semblables…” marmonné en un rictus taquin ; drôle d’entrée en la matière, elle sait bien, mais Ceallach n’a jamais été du genre à se complaire dans les banalités insipides - suffit de voir le personnage pour comprendre qu’elle entreprend toujours ses rencontres comme si elles étaient les dernières. Et son sourire vissé à ses lèvres arguent avec le panache qui lui sied si bien : . “A moins que… Tu fasses partie de ceux qui m’ont froissés, moi. Ce qui, n’est pas forcément un bon point pour toi.” qu’elle enchaîne avec cette facétie singulière dont seule sa langue insolente à le secret. Parce que c’est toujours plus simple de maquiller les troubles plutôt que de les porter en croix sur les épaules dans un périple sanguinolent. Ceallach le sait bien : Les spectres existent, ils vivent terrés sous les membranes du coeur, et des fois, ils gagnent en turbulence et se nourrissent de palpitations. Les sourcils froncés, l’irlandaise traque tout ce qu’il suscite en elle : de ces quelques bribes qui reviennent marteler son esprit, à ces perceptions soudaines ébranlant des  pensées d’outre tombe. Comme la pierre tombée au fond d’un lac, laissant remonter la vase à sa surface.  “ ça me va… Allons y.” Et le sérieux qui revient se ficher dans ses expressions. Si y'a bien des choses sur lesquelles elle danse, Ceallach, a cet instant, elle se sent plus l'âme à la vérité plutôt qu'à l'excès. Sans un mot de plus, prise au dépourvue, la femme s’avance vers la caisse où elle paie l’achat du livre conseillé par l’inconnu - pas si inconnu - avant de le rejoindre, la pluie en trombe sur sa silhouette. Le regard porté en une curiosité létale, elle laisse ses idées dans un coin de sa tête : après tout, elle ne sait pas trop ce qu’on dit dans ces cas là, non,  elle ne sait pas ce qu’on dit aux apparitions ectoplasmiques d’une vie lacérée par le destin.  

Et elle espère qu’il lui racontera. Elle espère qu’il pourra rafistoler quelques déchirures sur le voile de sa mémoire. Elle espère parce que malgré toutes les armes qu’elle manipule ; il ne lui reste tout de même que ça à faire - on ne combat pas les absences par le glaive. Zyanya.” ça lui revient comme une gifle. 3 syllabes qui n’ont pas le moindre sens mais qui transportent le début de longues interrogations. La tête trempée de l’eau ruisselant sur ses joues, c’est pourtant sans sentir le froid mordant sa peau que la belle pivote son visage vers l’homme. Au contraire, c’est le feu qui l’habite. “ C’est ça n’est ce pas?” Et elle voudrait savoir plus. Elle voudrait pouvoir le reconnaître parmi tout le chaos qui grouille deja dans son encéphale. Elle voudrait pouvoir lui sourire et repenser à voix haute ce qu’ils ont peut-être - ou peut-être pas - vécu ensemble.  “ J’suis en train de devenir dingue… J’ai l’impression de toujours être en apnée, de donner des coups d’épée dans l’eau. Alors....” L’inspiration est lancinante. Elle secoue vivement sa tête - comme si ça pouvait suffire à chasser les tourments qui se bousculent déjà sous sa caboche. “ … Faut que tu me racontes qui tu es. J’ai perdu 40 ans de ma vie pour 30 ans à essayer de les retrouver. Alors… Alors... Je ne vais pas me contenter d’une conversation de vieille connaissance autour d’un café, d’une tape sur l’épaule et hasta la vista… J’peux pas envisager de manquer ça. Tu… Comprends?” c’est un peu décousu la dessous. D’ailleurs, elle sait pas si ce qu’elle rabache a du sens, ou si, au contraire, elle n’est pas simplement en train de le faire fuir. Mais ça n’a pas d’importance.  
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Jeu 29 Avr - 16:15

@Ceallach Heathcliff
Tu sous-estimes ma capacité à froisser mes semblables… L'écho résonne encore. A moins que… Tu fasses partie de ceux qui m’ont froissés, moi. Ce qui, n’est pas forcément un bon point pour toi Froissement mutuel dirait-il. Ce qui ne l'a pas empêché de recommencer, lui payer un autre verre. Il y a une certaine sincérité quand on s'engueule, au moins on se dit les choses, on s'envoie chier mais le coeur n'est plus lourd. Ce n'est pas ce qui le rebute, il peut se prendre la tête avec quelqu'un et passer à autre chose, quand on est immortel on apprend à vite jeter l'éponge sur certains sujets. Pas le temps de lui en vouloir toute son existence pour une histoire de jeu, il a eu l'occasion de rencontrer des gens qui lui ont fait pire. Aux dernières nouvelles, elle était mortelle et à quoi bon passer sa colère sur quelqu'un qui au final se retrouvera à bouffer les pissenlits par la racine. Ca n'a juste pas de sens, une perte de temps et d'énergie, il avait d'autres priorités à ce moment là. Il était encore un brin innocent, il avait planifié son voyage à Berlin. Il avait le coeur léger et rien n'était sensé se passer aussi mal que la suite. En fait, de ce qu'il devine, aucun ne savait que leurs vies allaient changer et qu'ils allaient se rencontrer à nouveau.
Il lui dirait qu'elle l'a rencontré au meilleur moment pour ne pas tomber dans sa blacklist, mais qu'il n'a pas été assez proche pour lui dédier une lettre et qu'il est désolé d'être ainsi. Débarquer comme une tempête et repartir aussi vite en laissant des dégâts Sans doute aurait-il du, au moins une et après oublier. Elle devait mourir, elle devait l'oublier. En un sens elle l'a fait. Mais maintenant, ça importe qu'elle se souvienne, parce qu'ils font tous deux parti du même monde. Il n'imagine pas la solitude que l'on ressent quand on ne sait plus qui on est. Quand bien même on ne sait jamais vraiment. C'est dommage, elle aurait fait une bonne compagne dans sa constellation, sauf qu'il n'a jamais rêvé d'elle... Il se demande si on l'a trouvée, si quelqu'un s'est déjà chargé de l'initier. Quelques tuyaux.

Lorsqu'ils arrivent dans le café, il leur trouve une petite table au fond juste pour deux et commande deux irish coffee. Trempé jusqu'aux os, il l'écoute en tremblotant, frottant ses mains le temps de se réchauffer. Il aurait du prévoir un pull plus épais. Il se encore difficilement aux mauvais temps.
Elle se souvient de son prénom, pas le plus populaire. C'est ce que les gens retiennent plus et ce qu'il change le moins au fil du temps. Ce n'est pas malin, cependant il a du mal à répondre d'un autre et il a l'audace de croire que personne ne le cherche, personne n'a envie de le retrouver. Il ne se fait pas assez d'amis pour ça et il ne reste pas assez longtemps au même endroit. Sauf quand il est chez lui. « C'est ça. Il sourit, tout fier que ça finisse par revenir.   Est-ce que tu sais ce que tu es ? »  Il lui demande avec précaution. Il ne va peut-être pas commencer par le vrai début, celui qui commence huit cent ans auparavant dans un petit village sud-américain et qui termine ici. Des siècles et des kilomètres plus tard dans une région du monde recouverte par les nuages et marquées par le bitume inondé. Leur histoire tient en quelques lignes, il fallait la vivre pour s'en rendre compte, il espère que ses mots seront suffisant pour restituer cette rencontre qui l'a marqué. « On s'est déjà rencontré en Irlande dans un bar, tu m'as battu aux échecs et je me suis énervé contre toi, je ne sais plus exactement qui j'ai insulté, mais ça s'est mal terminé. Le lendemain je suis revenu te payer un verre et ensuite de fil en aiguilles on est devenu proche. Enfin proche, je dirais pas qu'on était comme cul et chemise mais on s'amusait bien. Tu avais un sale caractère, mais moi aussi, donc dans un sens on était fait pour matcher. Il ne mentionne pas leurs amis commun, ni Alastair. Juste leur histoire à eux et la sienne. Je suis parti et plus de nouvelles. Honnêtement je suis pas doué pour garder contact alors, je me suis pas inquiété plus que ça. Je ne savais pas qu'il t'était arrivé quelque chose... Je suis désolé. » Il ne savait même pas qu'elle était morte, et qu'elle était revenu parmi les vivants. Zyanya s'excuse, fait assez rare. Il a de la sympathie pour elle. « Je suis comme toi. Immortel. Je peux t'aider. »
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Ven 30 Avr - 21:43

Combien de hasards fugitifs. Combien de rencontres éphémères. Combien de rendez-vous ratés. Combien d’ histoires avortées avant l’heure. Combien de ces échos qui se frôlent sans jamais se rencontrer. Et encore... Combien de ricochets pour troubler la surface nivelée de son esprit. Et puisque tous les matins du monde sont sans retour, Ceallach assemble son tout de fragments de rien - Ne lui reste alors qu’un ensemble unique d’instants rabotés les uns aux autres pour composer son existence. C’est là,  sous la brume empoisonnée de ces jours d’hier, qu’elle s’éveille aux heures d’aujourd’hui, dans le tumulte d’un présent marqué par un passé désintégré de ses pensées. L’identité amputé de ses souvenirs, il lui semble parfois que son esprit ressemble à l’un de ces vieux phonographe détraqué dont la musique s’éraille au rythme lent d’un accordéon sous prozac.
Elle a apprit à vivre avec les carences. Elle les comble de nuits blanches et d’insomnies noires, parfois de peurs bleues, mais se fait le plus souvent, équilibriste sur le fil rouge de ses idées jusqu’à ce que l’aurore la cueille de son lit de verre pilé. Ceallach ramasse les bribes de sa mémoire dans les intuitions qui l’assaillent et des éclats de lucidité au travers des résonances enrouées. Et malgré tout, elle se balance sur la pendule du temps avec l’impression que la mécanique de cette horloge manque de son rouage le plus élémentaire ; le décompte s'égraine dans un sablier sans fin et sans substance au sein duquel elle suffoque.

Zyanya. Elle répète plusieurs fois dans sa tête. Zyanya. Pareil à un son rauque du fin fond d’elle-même. Il fait partie de ces ombres qu’elle a effleuré dans un temps ancien et qui ont laissé - malgré eux- une empreinte surannée sur la coquille de ses pensées les plus enfouies. Alors, elle le regarde, les paupières immobiles et les pupilles gorgées de questions, comme si le simple fait de calquer ses prunelles sur sa silhouette pouvait l’aider à déceler les mystères irrésolus dont il se fait consignataire. L’envie vorace d’en apprendre plus jaillit déjà et réanime la courbe encéphalogramme de sa mâne, un peu décoloré de son essence. ça à l’allure d’un destin croisé, mais jamais démêlé - et elle se risque pourtant à dénouer le cordage autour de cette étrange retrouvaille, parce que ça, c’est ce qu’elle sait faire de mieux. Mettre la main dans la saleté, récurer les secrets, s’en servir comme corde à son arc. “ Oui.” Ceallach se sent quand même la nécessité d’ajouter : “ On m’a trouvé quelques mois après…” L’acceptation avait prit du temps. Ce n’est pas tant l’éternité qui l’avait effrayée, mais le fait de vivre autant de décennies sans savoir ce qu’elle fut, avant sa mort. L’impossibilité pour elle de se sentir pleinement entière dans cette perpétuité.

Elle écoute les mots. En rit un peu. S’y arrime avec panache et détermination. Chaque syllabe retranscrit un passage d’elle sur cette terre ; elle a existé, elle a vécu, elle a été autre chose que cette créature hors du temps modelée par sa mort. Quelques frémissements lui viennent, quelques lambeaux mémoriaux aussi. Elle revoit les pièces de l’échiquier tomber sur le damier noir et blanc, des bruits de verres qui claquent, des voix qui s’élèvent au milieu des volutes de fumées se mélant à des odeurs d’alcool distillé sous une lumière tamisée. C’est pas grand chose, pas de quoi revendiquer une victoire totale sur sa mémoire, mais ça suffit à piquer son myocarde d’une pulsation légère. Une part d’elle même réhabilité dans un puzzle dépouillé de ses morceaux.“ Wow. Et t’as survécu à tes insultes dans un pub irlandais ? voilà qui est extraordinaire, même pour nous autres, les increvables.” plaisanterie qu’elle accompagne d’un rire strié d’espièglerie et d’un regard vif posé sur lui. C’est que ça réchauffe un peu la cage thoracique, cette histoire. Même si les palabres ne lustrent que quelques vestiges fortement décrépit. “ Mais bon. tu sais te faire pardonner on dirait. ” Le verre avec lequel elle l’avise pour agrémenter ses propos avant de le porter à ses lèvres et d’en absorber une grande goulée. Le froid dans la moelle se cogne aussitôt à la salve chaleureuse de l’alcool nuancé de caféine sous son palais. Ceallach passe la langue sur sa bouche pour récupérer quelques gouttes perdues là sur la gerçure de ses lippes. La curiosité s’est insinuée en elle aussi rapidement que le goût âpre du café sur ses papilles. Zyanya, Il titille ses instincts mais au delà de ça, il ravive des braises presque éteintes sous la cendre. “ Si ça peut te rassurer. Pour le mauvais caractère… ça a pas des masses changé j’pense…” Le verre qu’elle fait tourner entre ses doigts habiles, sans lacher du regard son interlocuteur. Un peu plus, encore.  “ Mais dis moi, on a pas eu d’aventure toi et moi hein ?” est ce que ça serait important au final ? Probablement pas. Puis, elle se doute que ce n’est pas le cas : Pas qu’il soit vilain à regarder, bien au contraire, mais Ceallach est ainsi ; elle vit ses relations avec hâte, ne s’en accommode jamais sur la durée et les consume dans l’heure dans les flammes de sa propre passion. Et à ce jour, elle ne connaît pas d’exception à cette règle devenue credo à son hédonisme singulier. Quoi que, y'a cette voix parfois… Et puis, cette impression encore fulgurante que peut-être elle se trompe. Que peut-être… Mais personne n’est venue la réclamer, n’est ce pas ? Alors, elle n’a jamais persévéré à y croire. “ Ouais. Enfin, je sais pas ce qui m’est arrivé donc soit pas désolé. Je me suis juste reveillée, à moitié nue, sous une couche de terre dans une forêt et personne ne m’a cherché alors je suppose… Que j’avais plus d’ennemis que d’amis. M’enfin si t’as des infos sur ça… je suis preneuse. ” Haussement d’épaule bref. ça aussi, elle s’en est accommodé ; pas étonnant vu le tempérament qu’elle se traine - et pour ça, elle est persuadée que c’est une chose qui n’a pas changé, même après. “ M’aider…” elle répète en un rictus taquin. “ Dit comme ça, ça fait un peu comme si j’etais en rémission ou en désintox.” et… Elle, elle a plus l’impression d’être dans une espèce de prison, dans l’attente d’un procès qui se traine.  “ Je plaisante. C’est sympa de la part d’ un type qui est pas doué pour garder contact.” la encore, c’est sa langue malicieuse qui se mêle au tintement de son rire. “ ça à fait comment… pour toi?”
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Jeu 6 Mai - 20:48

@Ceallach Heathcliff
Sur ses papilles, le goût du café lui rappelle instantanément Lupe. C'est une façon pour lui, à travers cette boisson qui fait un clin d'oeil à l'immortel, de s'accrocher. Il associe l'arôme torréfié à un chez lui intangible. Une sensation, une personne qui le rend plus fort qu'il ne l'a jamais été. Il a besoin d'un remontant, de quelque chose pour ne pas perdre pied. Si Ceallach est s'égare dans son amnésie, lui se noie dans les souvenirs, tous plus vifs les uns que les autres. Des choses qu'il n'a jamais été capable d'oublier, parce qu'elles ne s'oublient pas. Et putain, peut-être qu'un bon coup sur la tête lui aurait fait du bien, qu'il aurait aimé laisser derrière lui certains actes, certains mots balancés, certaines vies qui n'ont pas apporté que du bon. C'est une chance en soit de faire table rase du passé, de recommencer pour de vrai. Il essaye de se mettre dans ses bottes, de s'imaginer perdu, dépossédé de tout avec pour seule certitude qu'il sera là demain, le jour d'après. Ce sera comme ça pendant un bout de temps avant de se calmer un jour, mais même les plus vieux n'ont pas été foutu de lui dire comment ça se décide, si les dés sont déjà jetés. « Cool. Je suis content d'apprendre que t'as pas été tout à fait seule. » Dans son cas, il a rencontré une femme comme lui, qui est devenue sa compagne. A l'époque, c'était plus simple de faire comme ça. Et puis, c'est devenu moins simple, jusqu'à ce que ça devienne trop compliqué. La dernière fois qu'il l'a vue, elle est juste venue lui dire adieu. Sa prise sur son verre se resserre. Il pense à la pluie et aux larmes qui n'ont toujours coulé.
Ca tuerai l'ambiance de lui dire maintenant. Ne passe pas à coté des gens. Même si tu penses que tu auras de siècles pour leur parler. Les siècles sont comme les jours, ils défilent et on parle toujours de celui d'après sans avoir vécu le premier. On ne le réalise qu'à la tombée de la nuit, jusqu'à ce que le rideau se baisse. Il a tant de regrets, de gens à qui il aurait au moins aimé s'excuser.

Et puis. La vie vous offre une seconde chance, celle de recommencer. C'est le principe même de l'immortalité, quelque part. Essaye encore. Jusqu'à trouver le bon chemin. Visiblement dans son cas, il fallait qu'ils se retrouvent, qu'ils finissent le chapitre. Tous ceux qui sont restés en suspens devaient être écrit ainsi. Toutes les histoires n'ont pas de fin, c'est faux, même si c'est triste. « Hum non, on a pas couché ensemble. Je suis pas doué pour le one night stand c'est pas contre toi. » Pourtant elle est belle Ceallach. Elle est même... magnifique. Mais elle est belle comme une jolie toile sur laquelle on s'émerveille, ce n'est pas pour autant qu'il aurait voulu l'avoir avec lui - déjà parce qu'il n'y avait plus la place. Et lui ne sait pas faire ça, s'échanger pendant une nuit. Il a besoin de l'attachement, il a besoin de faire confiance. Il a cette vulnérabilité au bout des doigts, qu'il a essayé de tromper et dont il n'a tiré que du dégoût. Déshabillez un homme et ce n'est plus le même, il sait à quoi il ressemble quand il fait tomber le masque. Il trace tous les soirs les sillons de ses côtes. On lui retire toute sa verve et ses fringues de gars bien habillé et il n'est plus rien.

Il s'éclaircit la gorge. « T'inquiète pas, je me suis souvent la merde donc bon. Je sais survivre aux situations de crise. son rire est discret mais enthousiaste [color=burlywood] » Elle lui parle de sa mort, de comment elle a vécu les choses, de son ressenti. Pas forcément évident à entendre, encore moins quand on est passé par là. Le sujet est toujours aussi épineux. Après toutes ces années, ça devrait passer comme une lettre à la poste. Allez quoi, ça fait plus de sept cents ans, c'était dans une autre vie, dans un autre monde. Alors pourquoi ça lui fait encore aussi drôle ? Cette impression d'être passé à coté de tout ce que pourquoi il vivait, ce sentiment vivace de ne pas être à sa place. Il ne devrait pas être là, il en a cruellement conscience et pourtant Zyanya sait qu'il ne lâchera jamais son bout de gras. Il ne crache pas sur l'éternité. Elle lui est toujours apparue, après, comme quelque chose de positif. « J'ai été offert en offrande à mes dieux, c'était juste la suite logique des choses. Ce n'était pas franchement agréable, mais ça faisait partie de ma culture. Il lui raconte à messe basse Je te laisse imaginer leur tronche quand je suis revenu. Disons que j'en ai un peu profité... et peut-être que j'y croyais. » Sincèrement, qu'il aurait pu être important pour ce monde. Mais même en étant immortel, on reste juste un grain de poussière dans l'immensité du désert d'âmes qui errent. Ca ne le rend pas plus spéciale, pas capable d'accomplir des grandes choses. Les autres tombent quand même et ceux qu'on aime sont les squelettes sur lesquels ont marche. « C'est après que ça a merdé. Tu connais l'histoire. » Il grince des dents, son verre déjà vide. La suite, elle ne l'apprendra pas aujourd'hui, sans doute jamais. Madrid. Les ténèbres et puis la lumière. On l'a trouvé aussi.
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Sam 12 Juin - 17:20

Talonnée perpétuellement par le temps, retranchée dans le présent. Il ne lui reste que ça en suaire à son passé. Et puisque dans cette éphéméride sans fin, les jours se succèdent en lacérant un peu plus son identité, que lui reste-t-il en autre choix que celui de s’arrimer aux visages boursouflés par des impressions cuisantes de déjà vu ? Zyanya. L’écho est persistant, entêtant. Il sillonne à travers un esprit évidé mais résonne bien plus loin, dans les méandres de sa conscience stridente. Les fragments de lui sont aiguisés lorsqu’ils reviennent se corroyer à des sensations oubliées, lynchées par de longues années d’errances solitaires - c’est abrasif, les intuitions. Et celles-ci, muent par la présence de cette ombre encore floue de l’autre, décapent considérablement l’isolement émotionnel dans lequel elle s’était prostrée. Lorsqu’elle pose les yeux sur l’homme, ça lui  apparaît comme évident : Elle a existé, Ceallach. Elle est passée quelque part, aussi furtivement soit-elle. Elle a laissé quelques bouts d’elle, pour quelques heures, quelques minutes, quelques secondes… Fossilisé alors sur la pierre de l'éternité. Elle a existé, un jour, peut-être même deux à l’échelle de l’infini - ça n’a guère d’importance au fond, le temps qu’a duré sa vie, seuls comptent les jours où elle aura vécu.

L’univers tatoué sur le coin de l’âme et son immortalité ballotant au gré des pulsations frénétiques de son sang pour ne pas oublier les parcelles de néant qui se sont agrafés à son myocarde. Elle aspire à ce que toutes ces voix qui s'effritent sous son crâne finissent par se raboter à une mémoire solide et inaltérable - avant qu’il ne soit trop tard. Et trop tard, ça arrive vite. Alors, Ceallach va où le vent la porte, sur les traces effacées de sa liberté, à la poursuite de rêves d’antan et d’espoirs de demain, elle vient gratter l’écorce noire de ses émotions surannées et les camoufle par les vérités d’aujourd’hui qu’elle fait jaillir de ses doigts habiles. Mais, les silences sont plus durs à remplir lorsqu’il ne lui reste que ses pensées avec lesquelles s’associer, c’est pourquoi elle s'essouffle toujours dans des courses effrénées - c’est ainsi, elle en est devenue sa plus grande rivale, Ceallach, et lorsqu’elle croise son reflet dans le miroir, c’est une autre qu’elle voit.

Son attention porté sur le timbre limpide de Zyanya, elle plisse les paupières pour disséquer chaque mot qu’il prononce. Les glanures de sa vie effilées dans la bouche de l’autre sont pour elle un chant de sirène auquel elle ne résiste pas. Seule, elle ne l’a pas été - c’est vrai - pour autant le sentiment imperturbable d’avoir toujours manqué de quelque chose… De quelqu’un ne l’a plus quitté depuis son éveil. C’est pour ne pas avoir à rebondir sur cette étrange affirmation que Ceallach porte la boisson à ses lèvres. Un haussement d’épaule et le fier petit  soldat reprend de son allure. “ Ouf, c’était pour être sûr. ça aurait été un peu bizarre…Moi j’suis pas très bonne pour les excuses.” Sourire de circonstance raboté à ses lèvres. La belle se détend un peu. Elle qui n’est de toute façon pas très douée pour les laïus post coït aurait été fort contrariée d’avoir à en esquisser un, des dizaines d’années plus tard sur aucun fondement particulier. Elle a suffisamment à gérer avec ses actions actuelles la menant bien souvent à s’attirer les foudres des uns et les violences des autres. “ Est ce que tu sais… Si j’avais de la famille? quelqu’un qui partageait ma vie? J’entend bien qu’on s’est croisé mais…” car, même si ce n’est pas grand chose, Ceallach situe Zyanya dans tout ce micmac inconnu qu’était sa vie ; s’il n’était pas un amant, c’est déjà une information importante. “ Voilà qui est rassurant.” qu’elle commente un peu cynique en buvant à nouveau dans son verre. “ Avec un peu d’chance, si t’es aussi doué que moi, ça devrait s’annuler et s’équilibrer sans qu’on ai à cracher une vie de plus.” Ceallach ajoute dans un rictus goguenard. La vie, la mort, et tout ce qu’il y a autour, au final, n’est rien d’autre qu’un algorithme logique. Naître, vivre et mourir, rien de plus imprenable, de plus irréductible … Alors malgré son statu quo d’immortelle, Ceallach sait qu’elle finira un jour, comme toute chose, à se dissoudre sur la toile sempiternelle de l’ultime silence - Car toute chose est vouée à périr. “ Les dieux…” claquement de langue sur le palais. “ Belle ironie du sort. ça a dû leur plaire.” les babines retroussées sur ses canines, Ceallach ne peut s’empêcher de se montrer critique. Elle sait pas trop pourquoi, malgré toutes ces choses démentielles dont elle fait l’objet, la foi et autres croyances lui sont toujours apparu comme des fanatismes purs et simple. “ Un truc genre “l’élu” des dieux et tout le toutim, c’est ça?” avant de conclure un peu cinglante “ J’espère que tu en as profité. C’est pas tous les jours qu’on est dans le secrets des deités.” éclat de rire malicieux. Elle ignore comment elle aurait réagit dans une telle situation. Evidemment elle considère les moeurs, envisage sans mal qu’il s’agissait d’une autre époque, d’une autre contrée, aussi elle ne juge pas le sacrifice ni les coutumes sous entendus par Zyanya … Non. Seule l’idée d’une entité supérieure lui est contrariante. “ Tu en a eu d’autres, depuis…?” et de se baisser en avant pour ajouter, doucement “ De mort je veux dire....” Parce que tout ça l’intrigue tout de même ; y’a t-il un conditionnement aux nombres de morts, à l’âge de la première, aux croyances ? Y’a t-il un facteur commun ? Un gène? Elle n’aime pas avoir de questions en suspend, Ceallach - elle a beau imaginer tout et n’importe quoi depuis des decennies, elle n’avance à rien sur ce point là… Et ça l’arrange presque autant que la perte de sa mémoire.
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Zyanya Sáenz
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Ven 25 Juin - 20:51

@Ceallach Heathcliff


Zyanya hausse les épaules. Il n'aurait pas abordé le sujet non plus, mais quand elle lui demande si il connaissait un peu sa vie privée, il reste silencieux et prend une gorge de l'irish coffee. Il devrait lui dire : elle avait quelqu'un, il l'aimait et il a dû souffrir de son absence. Mais Alastair c'est aussi un immortel qu'il peut pas voir en peinture, qu'il a toujours voulu emmerder, parce qu'il tire une certaine satisfaction à être l'épine dans le pied d'un gars qui se croit plus fort qu'il ne l'est. Le pauvre, il l'imagine aisément le coeur brisé depuis plusieurs décennies. Parce qu'il était là et qu'il était témoin du petit jeu entre les deux, il y a des regards qui  ne trompent personne. Il a connu les même, préféré fermer les yeux, alors, il ne devrait souhaiter à personne d'errer en pensant que l'autre est mort, ou convaincre une amnésique que sa vie était solitaire, ses draps froids et son coeur mort. Il ne devrait pas. C'est plus fort que lui, il a le mal dans la peau et du poison au bord des lèvres. « Pas que je sache... Désolé. Tu ne parlais pas vraiment de ça, cela devait être sensible. Tu n'étais pas une grande romantique de toute façon » Ou peut-être que c'est égoïste, c'est sa manière à lui de se sentir moins seul dans la solitude qui a accompagné sa réincarnation, de l'avoir pour lui tout seul. Ne plus être obligé de la partager avec le type qu'il hait. Qu'elles sont les chances qu'elle finisse par découvrir la vérité de toute façon ?

Il lui garde les détails, de son petit profit. Oh oui, ça a été l'éclate tout de même, avant que ça devienne un cauchemar. Il y a eu des bonnes choses. Quelques morts qui se sont succédées, Zyanya n'en tient pas le compte. Il se relève et continue de tracer sa route sans faire le deuil de celui qu'il était hier. Il est resté plutôt égal à celui qu'il voulait être, les fantômes des siècles derniers diraient qu'il est toujours aussi arrogant. Comment pourrait-il être autrement ? Il a défié la mort et il n'y a rien qui ne l'effraie plus, il ne sent tout puissant, de toute façon il n'y a rien qui puisse vraiment le faire du mal. Il faudrait s'en prendre à sa famille, mais ça personne ne s'y est essayé. Il veille au grain. Il s'adosse à sa chaise et se pince les lèvres. Il pourrait lui parlé de ce qui s'est passé à Madrid, quand il a apprit à perdre le compte parce que ça le rendait plus fou que l'inverse. « Je pourrais pas te dire combien exactement mais..tu veux pas crever devant une foule et te relever tranquillement. Au mieux quoi, ils t'amènent au Vatican et tu deviens la nouvelle sainte ? Au pire... tu peux avoir de gros ennuis Il ricane doucement. Ceux qui te veulent du mal trouveront le moyen d'en tirer un avantage, alors ne va pas te brûler les ailes hermana » Il pense que c'est le meilleur conseil qu'il peut lui donner, qu'elle ne s'amuse pas à jouer les déités parce qu'elle finira par être détrônée. Si ils étaient tant sans failles ils règneraient sur le monde; ils demeurent esclaves de leur nature humaine ;  ils ressentent encore la douleur. Et lui s'en souvient si bien dans sa chair qu'il se gratte encore les poignets là où ils lui ont passé des menottes. « Il existe un milliards d'issues plus terribles pour la mort et tu vas vite apprendre que ça n'est pas forcément un cadeau. Mais ce n'est pas moi qui vait te faire la morale parce que moi, ça me plaît bien. » Son sourire s'illumine quand il pense à tout ce qu'il a pu faire grâce à ça. « Si tu as des rêves, ou quelque chose que tu n'as pas eu le temps d'accomplir, je te conseille de profiter d'un premier siècle d'éclate avant te poser les questions. Et tu seras jamais seule. » L'immortel lui fait un clin d'oeil. Qu'il s'agisse de sa constellation ou tout simplement de lui.
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Lun 13 Sep - 15:21

Quelques fois, le miroir lui renvoie un reflet inintelligible. Son identité encastrée derrière sa peau diaphane, ses yeux hachurés d’ombres et son expression insondable. Apprivoiser son image et en imaginer des histoires est devenue une obsession  ; C’est qu’elle n’est qu’une caricature d’elle-même, Ceallach - elle sait que sous sa peau, par delà son squelette et les palpitations tourmentées de son myocarde, il y a une autre qui gît, engloutie par un déluge dont elle ne connait rien. Rien si ce n’est que la mort est fallacieuse et tellement affamée qu’elle savoure certains d’entre eux comme de la pâture - leurs vies mastiquées et mâchées entre ses dents jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien.

Elle en a vu suffisamment depuis qu’elle revenue de l’autre côté pour déceler l’injustice de toute cette mécanique universelle. Car l’air de l’éternité est vicié de cynisme. Alors, elle s’était dit que peut-être, quelqu’un l’attendait quelques part, que peut-être elle avait laissé une vacuité dans le coeur de quelqu’un. Mais la vérité c’est que depuis tout ce temps elle a comprit qu’elle ne manque nulle part : sur ces terres bondées, dans cette surpopulation écrasante, dans la foule oppressante  elle n’est rien qu’une poussière désagrégée par le vent qui la porte. Une part du monde, à part du monde.  C’est presque déçue qu’elle pose son regard sur le visage de Zyanya. “ Je vois.” Son verre qu’elle fait tourner entre ses doigts, les réflexions ébréchée par des pensées nébuleuses. Y’a pourtant quelque chose qui reste coincé - l’héritage de ses intuitions qui chuchote à son esprit parsemé de doutes. Elle n’est pas de celles qui veulent rendre sacré le vide. Elle est de celles qui sont trop furieuses pour envisager ne pas avoir racler son existence de ses canines appointées. Alors elle gratte les intermittences. Les solstices de son passé dont elle arrache parfois quelques lambeaux. Ses ongles sont couverts de désillusion à force d’égratigner la vérité - mais elle n’abandonne pas, Ceallach. “ “ Je suppose que c’est mieux comme ça. Personne pour pleurer sur mon sort. ça a quelque chose d’un peu pathétique mais au moins j’ai laissé personne derrière.” qu’elle conclut moyennement convaincue par ses propres dires, bien plus pour jauger son interlocuteur  - mais elle ne cherchera pas plus loin pour aujourd’hui.

“C’est toujours la même rengaine pas vrai? Des milliers d’années ne suffisent pas à assagir une espèce dont le code génétique est synthétisé autour de la bagarre et d’ses instincts de domination même envers ses… Semblables, hermano. ” un rictus mi amusé mi sauvage siffle d’entre ses canines ; la louve, elle n’est dupe de rien - qu’il se le tienne pour dit, elle n’est pas de ces spécimens dont l’ignorance affecte la raison. Les complots, les conflits, les dualités entre humanité et cruauté : elle connait Ceallach, c’est même son fond de commerce - pour ainsi dire. Mais c’est ainsi, mettre son museau dans tout ce qui sent mauvais, ça la fait vivre : jusqu’à en mourir probablement, mais après tout, elle ne connaît pas de meilleur moyen d’exister que par celui qui la pousse à jouer les funambules sur sa pérennité. Sa vie en sursis, ses idéaux en gage. Qu’on lui donne une allumette pour la faire craquer sur le fuel dont elle asperge la société ; Les mensonges, elle veut tous les faire flamber pour qu’il ne reste que la vérité sur les cendres fumantes des illusions. “ ça tombe bien, tout ceux qui se sont essayé à me faire la morale n'ont pas trop apprécié l’expérience.” La provocation se veut espiègle autant qu’elle se veut fondée. Sa langue toujours trop autonome dégorge toujours de sa liberté - Ceallach, elle est façonnée d’irrévérences. “ Mais je me doute bien. Y’a toujours des règles à tout. Je suppose que plus le jeu est important, plus les règles sont … Perilleuses.” Et ça, pas besoin d’être un petit fûté pour le comprendre. Le monde entier se fonde sur ce précepte. Les dents qui mordent sa lèvres et ses sourcils qui se froncent. Des rêves? Difficile d’en avoir lorsqu’on ne sait pas d’où l’on vient. “ Ouais mais… Ne pas poser de questions, c’est pas vraiment dans ma nature il semblerait. Je sais pas tourner la tête et faire comme si j’avais rien vu. ça en dit probablement long sur la manière dont j’ai du clamser… J’ai tendance à pas apprendre de mes erreurs.” Revêche, certains diront, déterminée elle hurlera à s’en déchirer le diaphragme.
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Zyanya Sáenz
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(#) Re: oh, take me back to the start (caellach)    Mer 13 Oct - 22:14

@Ceallach Heathcliff
Peut-il encore revenir sur ses affirmations ? Il imagine sans mal la violence de ce qu'il sous-entend, qu'elle est toute seule. Personne n'a envie d'être seul pour l'éternité. Elle fera d'autres rencontres, des gens mieux, des gens qui prendront soin d'elle et de son tempérament de feu. Si il ne détestait pas autant Alastair, il lui ferait cette faveur. Ce n'est pas sans scrupules qu'il agit, Zyanya que l'on récolte de ce que l'on sème. Il s'en remet à l'univers pour son jugement ; il a ses raisons et ça lui suffit. Pour apaiser sa conscience, il se dit que personne ne l'a vraiment aidé pour retrouver son compagnon. « Je ne connaissais pas ta vie dans les détails, je n'étais pas présent l'enterrement. On ne sait jamais, on est pas là pour le voir, mais il y a toujours des gens pour nous pleurer. Tu as marqué l'esprit de quelqu'un, peut être d'un patron de bar qui te revoyait souvent, ou d'un joueur d'échec qui ne savait pas aussi bien jouer qu'il le prétendait. » Zyanya sourit. C'est lui, le joueur d'échec et souvent c'est avec les gens qu'il joue. Parce qu'il aime bien avoir ses pions où il veut, parce qu'il est bien prétentieux. Le roi oublie vite qu'il est vulnérable. Parce qu'il a des insécurités.

Il a assez d'années au compteur pour confirmer ses dires. Il ne saurait expliquer le plaisir malsain qu'il ressent, comme un addict au crack mais sa drogue à lui c'est le contrôle, même si ce n'est qu'une illusion. Il sait lâcher du lest dans certains circonstances, mais au quotidien il est catapulté dans un environnement qui lui fait faire appel à toutes ces pirouettes et manipulations. Juste pour le rassurer, pour qu'il puisse dormir sur ses deux oreilles. N'en déplaise à ses détracteurs, oui, il peut dormir avec ce qu'il a fait et les méfaits qu'il accomplit. Il suffit d'y croire. Certains prient des dieux oubliés, des prophètes sur les épaules desquels ont fait reposer des massacres, d'autres prêtent allégeance au chaos. L'énergie pure de l'univers. Tout n'est que chaos ambiant. le chaos est prospère. C'est lui qui fixe les règles. (Mais tout est truqué, depuis le début).

Ceallach, il ne pourrait jamais la contrôler. Elle n'a pas changé, et maintenant qu'elle ne craint plus la mort, il n'ose pas imaginer toutes les limites qu'elle pourrait dépasser pour obtenir ce qu'elle veut. Il l'admire, d'une certaine manière, ils ont en commun une détermination à toute épreuve lui comme elle se doute que les miracles n'existent pas, seulement les opportunités. Zyanya en fait un usage juste, différent. Les questions, il préfère ne pas les poser. Toutes les vérités ne sont pas belles à entendre. « En direct de leur labo, ce sera pratique pour leur poser tes questions. » Fait gaffe, qu'il essaye juste de dire. Parce qu'elle n'est pas conne mais elle est bornée et il en sait quelque chose des choix que l'on peut faire quand on a une idée derrière la tête. « Qui suis je pour te faire la morale ? La seule morale que je suis c'est la mienne. Si tu veux quelque chose, prend le. » Zyanya hausse les épaules, adossé nonchalamment à sa chaise. « J'espère pour toi que tu te poses les bonnes questions, parce que si tu cherches une raison derrière tout ça, il n'y en a pas. » C'est ce qu'ils font, non. Tous. Chercher une raison. Pourquoi l'existence, pour la vie, la mort et maintenant l'immortalité. Pourquoi. Il n'en sait toujours rien.. Chacun se fait sa raison, alors, bienvenue en enfer ou au purgatoire.

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