intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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Charles Otago
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(#) Sunset Sailing - ft. Maïa Moretti    Sam 31 Juil - 21:20

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Eclatant, ce soleil en cette fin d'après-midi. Charles est sur le pont de sa petite embarcation, un bras sur les yeux et l'autre souhaitant à tout prix effleurer les vagues douces de cette journée de printemps. Il lève une paupière et hésite à s'éblouir sur l'astre flamboyant qui commence sa course basse pour se perdre dans les flots. Il se redresse sur ses coudes, faisant ainsi glisser un calepin qui ne paye pas de mine de ses jambes. La respiration lente, il absorbe les odeurs de la mer et la tranquillité des clapotis de l'eau. Il doit se mettre en route, ou, en mer plutôt. On l'attends ailleurs et il doit regagner le port. Il ne sait dire s'il a hâte, mais il est très enthousiaste. Il ne saurait dire pourquoi, à ce stade. Peut-être était-ce du au fait que sans pouvoir rien y faire, il voyait en rêve son visage et se réveillait en pensant être envahit d'émotions et de pensées qui ne lui appartenait pas. Alors certes, il était depuis peu assaillit de ces rêves étranges, et on le lui avait expliqué, mais la proportion était inégale. Les autres étaient des gouttes de pluies contre une marée.

A nouveau en mouvement, le néo-zélandais s'active pour retirer le sel de sa peau et se transformer en homme de la terre à nouveau. Les minutes s'écoulent et l'appartement flottant vint bientôt se ranger au port, à sa place habituelle. Avec un coup d'œil moqueur, il se risqua à regarder en face pour voir si une embarcations familière avait mouillée. Aujourd'hui, non. Mais le hasard nous jouait souvent des tours et il estimait qu'il reverrait le bateau dans peu de temps.

Le blond saute sur le ponton et s'emploie a accrocher son navire. Téléphone en main, il vérifie ses messages. Rien, petit pincement. Il ouvre alors ses messages, un peu comme un enfant finalement. Surprenant. < Je suis en route, on se retrouve dans 30 minutes ?

La présence même du message accompagné de son point d'interrogation ne lui ressemble pas tant que ça. Comme si le médecin avait besoin d'une validation supplémentaire pour éviter tout malentendu et donc, toute déception. Mais, au moins, il avait réfréné l'utilisation d'émoji. Si d'un coté il pouvait se dire trop vieux ou trop sérieux pour ça, tout restait finalement une question de point de vue maintenant. Quelle ironie ! nope

Après un petit temps de marche proche du port, ses jambes le menèrent dans une ruelle parallèle proche de Lyall Bay, avec une jolie vue sur la plage. Le ciel découvert promettait une belle soirée. L'établissement visé était simple mais très accueillant, et Charles les connaissaient depuis longtemps. C'était un peu un lieu feel good, et dieu seul sait qu'il en avait quand même besoin ces temps-ci. Quelque chose de familier dans ce nouveau monde qui s'offrait à lui. Tournant au coin de la rue, il fut assez soulagé de voir que Maïa était déjà arrivée, en contre jour. D'un signe de la main, il la salue et s'approche d'elle, le coin des lèvres remonté de contentement.

« Bonsoir, j'espère que tu as faim. » avance-t-il. Lui-même n'avait pas avalé grand chose aujourd'hui.
Il ne savait pas trop quoi espérer de leur rencontre aujourd'hui, mais les sujets ne risqueraient pas à manquer avec cette nouvelle ... condition. Il y avait encore tant de choses qu'il ignorait. Depuis qu'elle avait noué le contact avec lui, son premier refus s'était transformé en curiosité et maintenant il souhaitait en apprendre toujours un peu plus de sa part.

Il l'accompagna jusqu'à l'entrée de une belle table de bois foncé proche d'une fenêtre encadrée de lourds rideaux leur fut proposé. La lumière de fin de journée brillait sur la vitre à multiples carreaux, éclaircie par l'eau de mer. Assez loin du reste des clients, et avec une ambiance chaleureuse, voire même bruyante, Charles avait pensé que c'était un endroit parfait pour parler sans être écouté.

« Je ne sais pas toi, mais moi, je prendrais bien toute la carte ! » lança-t-il, faisant apparaitre sa pointe d'enthousiasme. De ce qu'il avait entendu et déjà entraperçut avec quelques petites interactions, il sonnait probablement comme Camille à cet instant, même si ce dernier avait pour réputation d'avoir un palais plus qu'exigeant -ce qui n'était pas forcément son cas, dieu merci.-

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(#) Re: Sunset Sailing - ft. Maïa Moretti    Mer 18 Aoû - 17:56

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Le jour s’éteint pour une énième fois, les rayons du soleil balaient l’horizon et révèlent de ces couleurs chaleureuses et chatoyantes qui rappellent combien la beauté est éphémère. Elle capture l’instant dans sa réserve, lui offre des splendeurs dans laquelle elle s’apaise en continue. Comme s’il lui est possible d’en imprimer chacune des couleurs aussi bien dans son esprit que dans son cœur. La Milanaise rêve en secret de cette atteinte, lui déploie des hémisphères desquelles elle s’inspire afin de renforcer son courage. Sa vie lui révèle un sens nouveau auquel elle ne s’était pas attendu. Le visage masculin aux traits encore flous, se dessine sur cette peinture. Il éveille en elle ce sentiment de bien-être qu’elle n’avait jamais connu jusqu’alors sans même en comprendre la raison. L’air iodé réveille ses sens, l’oblige à humidifier délicatement ses lèvres et lui rappelle combien ce goût lui manque. Un jour parviendrait-t-elle à y goûter pleinement à nouveau ? Le rêve la mène naturellement vers un positif, vers cette chaleur qui l’enivre et dont les bras invisibles l’enveloppent tendrement. Ses pensées s’affolent ensuite, cherchent une nouvelle occasion de plonger dans les profondeurs de l’horizon afin d’y percer des secrets qu’elle croit interdits. Mais tout aussi rapidement, la réalité l’apaise et lui renvoie ce rappel grâce auquel le sens de sa vie prend un véritable tournant. Ses yeux, la petite brune semble reconnaître les teintes bleutées, azurées avec cette pointe d’or depuis les flots endormis devant elle. Le sourire la guette, prend une place véritable sur le mince pourtour de ses lèvres devant ce constat si naturel. Aucune vision ne vient interférer ses idéaux, seul le calme se fraie une place et lui offre l’occasion de ressentir ces plus beaux atours. Maïa ne sait exactement comment elle parviendra à jouer ce rôle et pourtant elle ose se faire confiance. Parce que son âme lui indique d’agir de la sorte et qu’elle reflète le lien indissociable qui lie les étoiles entre elles.

Le léger tintement l’extirpe de sa vision, l’oblige à détourner ses iris chocolats depuis la baie vitrée jusque vers la petite table à côté de son lit. Le sourire grandit davantage à la découverte du prénom à peine affiché. Son cœur lui échappe sans même qu’elle n’ait pu comprendre comment le rattraper. Le geste la touche, lui offre une occasion supplémentaire d’oser rêver de son visage. Ses doigts fins retiennent les mots qu’elle aurait pourtant voulu rajouter et au lieu de cela, tapotent délicatement ce message qu’elle relie trois fois. « Prête pour notre rencontre, fais attention à toi sur le chemin. » Sa timidité se révèle comme un handicap qu’elle tente de vaincre. Le médecin sans frontière lui est inconnu et pourtant, une partie considérable lui indique le contraire. Elle sait que celui qu’elle considère comme son frère s’en moque, tente de la sortir de ses retranchements afin de l’inciter à aller de l’avant. Mais que faire face à la crainte ? Face à la déception qu’elle ne désire nullement entrevoir dans ce regard qui l’envoûte depuis peu. Elle craint ne pas lui convenir, ne pas lui être suffisante et se démène pour vaincre cette peur et ainsi profiter comme Camille le lui a conseillé.  Elle quitte sa chambre sans attendre plus longuement. Franchit la distance qui la sépare du lieu de rendez-vous, non sans laisser les interrogations la submerger durant le trajet. Mais bientôt cet égoïsme s’évapore alors qu’elle réoriente ses intentions vers tout ce qu’elle va lui apprendre.

Devenir immortel est une épreuve qu’il se faut savoir affronter, une bénédiction pour beaucoup dont l’aspect plutôt maudit tend à se réveiller au fil des décennies. Tendre une main, apprendre à faire confiance à une nouvelle famille est une étape qu’il ne faut pas négliger. Parce que cela renvoie forcément à la solitude et à la crainte de voir ses proches s’éteindre petit à petit. Elle-même en est encore marquée, souillée de l’intérieur dont les blessures n’ont jamais pu encore se refermer. Alors, elle souhaite simplement donner un peu de meilleur à tout ce dont il finira par devoir affronter un jour. Son regard se perd une fois de plus sur l’horizon, ose chercher des réponses sur les vagues silencieuses, jusqu’à ce que sa main réponde à l’appel lancé. La jeune femme ne peut quitter du regard sa silhouette, accompagne ses pas de ce sourire qui ne se tarit pas. Elle aurait tant désiré l’étreindre, ou du moins, lui donner une bise, fière de ses origines italiennes. Mais la retenue l’immobilise. « Bonsoir, mmh j’ai un peu faim oui. » Ses iris chocolatés croisent cet océan réconfortant jusqu’à en perdre haleine. Jusqu’à ce que la réalité ne lui rappelle qu’elle doive s’avancer jusqu’à l’intérieur du restaurant. Elle ne tarde pas à emprunter le chemin que le serveur leur indique, s’installe tout aussi délicatement qu’à son accoutumée et tend sa main afin de récupérer le menu. Bientôt un rire léger lui échappe, devant l’enthousiasme qui ne peut que la rassurer de son hôte. « L’air marin a toujours ce don d’éveiller les papilles. » Son commentaire se veut encourageant, empli de cette sincérité qui ne l’abandonne pas dès lors qu’elle se retrouve en compagnie de Charles. « Tu dois tellement te dépenser depuis ton voilier, ce doit être très enrichissant, non ? » Les quelques intonations de son accent italien dévoilent son anxiété. A dire vrai, Maïa n’est pas une habituée des dîners à deux, se dévoilant toujours comme l’invisible, le fantôme dont on ne se souvient de rien, si ce n’est peut-être d’un cours passage dans une vie. « Quoi qu’il en soit je te remercie pour ton invitation, je suis ravie que tu m’aies rappelé. » Ses joues s’empourprent devant ce message, ses yeux s’empressent de se perdre sur la carte afin de parvenir à retrouver une certaine contenance. Elle se pense ridicule, essaie de tenir son attention sur cette ligne d’encre noire dont les volutes dessinent des lettres. « Est-ce qu’il serait trop osé de te demander… comment tu te sens ? » Elle se ressaisie, pense au bien-être de Charles avant le sien et émet l’éventualité que peut-être se sent-t-il plus à son aise aujourd’hui et maintenant à sa compagnie.


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(#) Re: Sunset Sailing - ft. Maïa Moretti    Dim 19 Sep - 15:45

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Charles était tout à son aise à regarder la carte avec un enthousiasme certains. Que prendre ? Tant de choix. Ses yeux parcouraient la carte et les vins en même temps que son invitée. D'après son commentaire très poétique, il n'était pas seul à crier famine. Elle le disait juste beaucoup plus joliment que lui Il lui répondit par un sourire et se replongea dans sa carte. Il relève les yeux à sa l'écoute de sa voix italienne et chantante. Il serait bien incapable de mettre des mots sur ce que cette petite intonation lui procure. Comme un sentiment de confort. Oui, enrichissant pouvait être le terme. On voyait le monde autrement lorsqu'on vivait sur la mer, que ce soit au port ou en plein milieu des vagues. La vue n'était pas obstruée par des gratte-ciels, l'air avait des odeurs différentes, les sons légers du vent et de l'eau pouvaient résonner aux oreilles comme des sirènes assourdissantes parfois. Il avait beaucoup appris, mais on pouvait dire qu'il avait aussi oublié ce que c'était de vivre normalement, sans courir, sans urgence. A vrai dire, il avait quitté depuis un moment le domicile familiale pour ne plus jamais se poser. Il avait parcourut les mers et les cieux pour toujours chercher plus loin au fond de lui-même. Jusqu'à ce jour où il pensait ne plus s'en relever, pourtant il était là, à table. En face de celle qu'il pouvait considérer comme sa sauveuse, en quelque sorte. Mais depuis, il ne se dépensait plus tant que ça. Il n'avait pas totalement repris ses activités à temps plein. Il se donnait quelques semaines pour se remettre vraiment sur les rails. Il passait son temps à l'hôpital pour bosser sur la terre ferme, mais le grand bleu et les terrains dangereux avaient marqués son cœur et son corps. Son regard se voila imperceptiblement sur le même mot de la carte un instant avant de reprendre constance lorsqu'elle le remercia pour son invitation et lui demanda des nouvelles sur sa condition.
Il releva les yeux et lorsqu'il vit le rouge des rouges de son amie disparaitre derrière sa carte, il ne put s'empêcher de montrer un sourire plein de dents. Il la trouvait particulièrement mignonne. A ces derniers mots, il posa un main sur la carte de Maïa pour qu'elle la baisse, lui permettant ainsi de dégager ses beaux yeux chocolat dans lesquels il se plongea avec une avidité toute nouvelle.

< Tu peux me demander tout ce que tu veux tu sais, pour toi ça ne peux pas être déplacé. Tu en sais presque plus sur moi que moi, maintenant. souffla-t-il sans se départir de son sourire. Elle connaissait sa nouvelle condition mieux que lui-même, alors comment pourrait-elle être indiscrète ? C'était plutôt à lui de poser des questions d'ailleurs. Le coin de ses yeux relevés d'une manière expressive qui chassa ses pensées précédentes. Certes, il avait quelque questions qui tournaient dans sa tête sans cesse depuis un moment. Des questions qui l'entrainaient un peu vers le fond, dans les profondeurs de son esprit. Elles ne faisaient pas remonter beaucoup de joie dans leurs filets à chaque fois qu'il s'imaginaient des réponses, alors il n'avait pas envie de trop les aborder. Il voulait rester positif, enclin à aider Maïa comme il l'aidait lui. A rester la tête hors de l'eau. Il finit tout de même par pousser un petit soupire et se repousser dans son siège de cuir foncé. Il fallait tout de même être un minimum honnête, franc, pour établir la confiance entre eux. < Je pense que ça va mieux, quand même, mieux qu'avant en tout cas, mieux qu'il y a quelques mois.   Il imagine, oui. < J'ai du mal avec les dons, mais je t'en ai déjà parlé un peu. continue-t-il. Il hésite, ses yeux se reposent sur la carte pour éviter de croiser les cils foncés de Maïa qui lui font perdre parfois le fil de ses mots. < Je ne sais pas quoi dire à ma famille, mon frère, mes parents. confesse-t-il dans une voix plus douce.

Ils sont alors interrompus par le serveur, qui vient leur demander leur choix au moins en terme de boissons. Charles se racla la gorge et le soleil envahit à nouveau ses prunelles bleues. Il se redressa dans son siège, ne sachant pas vraiment quoi commander car, bien que cela fasse déjà un moment qu'il fixait les mots de la carte, il ne les avait pas vraiment lus. < Hmmm, une blonde pression s'il vous plait et je prendrais le fish & chips dit-il en commençant. Un dessert ne sera surement pas de trop étant donné sa faim et la compagnie dans laquelle il se trouvait. Mais nous n'en étions pas là pour le moment. D'ailleurs, Charles n'était pas trop viande rouge. Bien qu'il était soumis à un régime végétarien lors de ses déplacements, il ne l'était pas forcément. Il adoptait surtout un amour du poisson, un trait adopté et conservé de sa famille mais surtout des prises régulière de son père. Le pécheur lui avait fait découvrir la mer, la navigation et les ressources marines. Ses yeux se levèrent avec interrogation pour donner ensuite la parole à son accompagnatrice et la laisser commander à son aise.


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(#) Re: Sunset Sailing - ft. Maïa Moretti    Sam 9 Oct - 17:32

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Ses yeux accrochent la ligne qu’elle relit trois fois sans réellement prendre conscience des mots qui y figurent. Elle cherche avant tout cette excuse qu’elle est prête à lui donner, elle s’efface Maïa. Comme les inscriptions qu’une âme aurait tracé sur le sable au moment où l’eau les emportent. La chaleur remonte le long de son cœur, s’implante sans crier gare là, juste sur ses pommettes. Juste le temps de se dissimuler derrière cette carte. Oh ce qu’elle aurait apprécié ne pas être celle qui se sent gênée mais plutôt celle qui, comme les jeunes filles d’aujourd’hui, osent et revendiquent leur situation de femme. Il la trouverait certainement trop coincée, beaucoup trop et en viendrait à regretter cette invitation. Et pourtant, ses yeux s’accrochent à présent, sur les doigts qui abaissent sa carte. Quelques secondes suffisent pour faire disparaître cette pensée afin de la remplacer par une autre. Son sourire répond volontiers au sien, se permet d’apaiser ses tourments à peine effacés, comme les mots à peine lus. Bientôt sa concentration se raccroche aux révélations à peine confiées. Il va mieux. Cette phrase suffit à apaiser son cœur pour elle mais surtout pour lui. Car, elle sait combien l’acceptation d’une nouvelle condition, de cette condition est difficile et délicate. « Le plus difficile est d’accepter de vivre l’impossible. » lui confesse-t-elle à son tour. Elle-même ne sait exactement à quel moment elle a pu l’accepter ou même si elle l’a véritablement accepté un jour. Mais une chose était certaine, le plus douloureux resterait à venir. Et elle savait combien cette étape serait difficile voire même interminable et à jamais inconsolable. « Le mieux est que tu profites de chacun des membres de ta famille. Leur avouer serait les exposer à un danger qui sera plus grand que toi, car, il n’y a pas que nous. » Nous dans ce sens large des êtres immortels, nous dans cette appartenance à laquelle elle y trouve sa place et accueille à bras ouverts Charles à son tour. Sa main s’était avancée doucement, désireuse de se saisir timidement de ses doigts afin de lui prouver combien son soutien était entier. Mais l’arrivée du serveur l’arrête en plein geste, la ramène à la réalité et lui dicte de ramener rapidement sa main sur la carte dans laquelle elle se plonge.

La boisson lui est demandée et si l’Italienne aurait commandé un verre de rosé dans son pays ou le sud de la France, elle se ravise ici afin de simplement répondre « Un thé glacé, s’il vous plaît. » La surprise la guette d’autant plus rapidement alors que Charles annonce le plat de résistance. Elle ne sait quoi choisir, trop envahie par l’empressement qu’elle ressent de la part de l’employé. «Et… hum… la même chose que monsieur. » Ses yeux lancent un appel à l’aide au jeune homme installé juste devant elle, sans même qu’elle n’en prenne réellement conscience. Et lorsqu’enfin l’inconnue s’échappe vers l’un des côtés de la pièce, la Milanaise ferme ses yeux et souffle doucement. « L’empressement est un stress que j’ai du mal à contrôler. » Sa confidence rejoint la sienne à peine évoquée toute à l’heure et elle espère lui prouver que l’apprentissage, même s’il se révèle difficile, peut ne pas être une épreuve, mais bien un contrôle qui n’est pas insurmontable. Ses chocolats s’ouvrent à nouveau sur le monde, sur son visage qu’elle redécouvre doucement. Elle s’apaise, Maïa, juste en regardant les traits de Charles, juste en essayant de se montrer présente. « Pour ce que je disais toute à l’heure… » Elle attend un peu, appréhende un peu sa réaction, mais désire rester honnête envers lui. « … ce que nous sommes entraîne forcément la création de factions. Certaines plus dociles que d’autres, certaines dangereuses aussi bien pour les êtres humains que pour les immortels. » Son attitude se transforme petit à petit en compassion partagée et elle finit par franchir cette distance qu’elle s’était interdite. Ses doigts attendent sa main, juste là, ouverte sur le bois refroidi de la table qu’ils partagent. « Toi seul est à même de choisir ce qui est le bon pour toi et ta famille. Personne ne peut le faire à ta place et quoi que tu décides, sache que toute la constellation te soutiendra, je te soutiendrai. » Son sourire étire finement le recoin de ses lèvres, elle sait, Maïa, à quel point tout est difficile, et à quel point on peut se sentir seul à ce moment précis. Mais pourtant, ils ne sont jamais seuls il y a Catriona, Bastian, Chiranth, Anthony, Camille et elle. Ils seront toujours tous présents pour Charles.

Le lien s’interrompt alors que le serveur ramène déjà les verres bien remplis. Il les dépose, s’excuse de l’interruption, disparaît à nouveau. « Hum… à nous ? » se permet-t-elle d’avancer en prenant timidement son verre et le tendre en direction du jeune homme. Son sourire s’éveille, illumine son espace et ravive l’émotion sur ses joues à nouveaux rosies. Elle se perd un instant dans l’océan de ses yeux, ose y lire une once de positif. Il le mérite, Charles, cet élan de plénitude, cet espace dans lequel, elle espère qu’il parvient à se retrouver, à se confondre avec lui-même. Parce qu’il n’y a rien de pire que la solitude. « Je n’étais jamais venue par ici et… » Elle s’arrête, dérive ses yeux sur le mouvement qui s’approche. « Charles ? Bon sang Charlie c’est bien toi ? Si jamais su que t’étais revenu par ici, je t’aurai contacté. Ton frère ne m’a rien dit ! » La jeune fille semble très à l’aise avec le jeune homme, ce qui oblige Maïa à boire son verre de manière à ne pas les interrompre, et encore moins les gêner. Elle ne sait exactement qui elle est, mais ressent assez aisément qu’elle est loin d’être une véritable inconnue pour lui. Après tout, le jeune homme est d’ici et il est évident que son cercle de proches le soit également. Un sourire en coin étire ses lèvres face aux émotions, le positif est bien souvent communicatif et au moins, elle pense qu’il trouvera là un bon moyen pour se révéler, pour retrouver des repères auxquels il se doit de se raccrocher pour mieux avancer.

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(#) Re: Sunset Sailing - ft. Maïa Moretti    Mer 20 Oct - 17:23

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Maïa se montrait toujours très à l'écoute, pleine de support. Cela mettait du baume au cœur du blond qui lui confiait ses craintes à propos de sa nouvelle condition. Si ses coéquipiers de constellation comptaient les décennies comme Charles comptait les seconde, il avait du mal à penser que cela lui arriverait aussi. Et surtout, il savait ce que cela voulait dire pour sa famille et il n'y était pas préparé. Il ne voulait pas s'y préparer. Pour eux tous, c'était comme si c'était demain. Pour lui, une éternité à laquelle il n'avait pas beaucoup songé. Maïa voulait le rassurer en lui disant de profiter, et elle avait entièrement raison, bien plus que Charles ne voulait l'admettre. Il devait les protéger en leur cachant la vérité, et se protéger lui en même temps, surtout. Et quand viendra le temps où devaient se rendre compte de l'absence de vieillissement... He bien nous aviserons, pensait-il convaincu.

Sa commande passée, Charlie sentait que son accompagnante était un peu... stressée. Il ne savait pas bien par quoi, cependant. Mais comment le savait-il me direz-vous ? He bien c'était transparent au vu de la panique qui avait envahit le jeune femme en commandant par défaut le même plat que lui. Pourtant ça faisait une heure qu'elle avait les yeux rivés sur la carte, pas si fournie que ça (qualité oblige). Elle le supplie du regard, mais il ne peux pas décider pour elle ! Cela lui arracha un sourire franc, expressif. Elle se justifie, confuse, ne pas gérer les moments d'empressement. Le stress lui avait fait monter le rouge aux joues, et c'était ravissant. < Il ne faut pas te mettre dans des états pareil voyons. Ca va aller. Puis, elle reprend contenance et surtout, la suite de ce qu'elle disait.
Evidemment, ce discours n'est pas rassurant, loin d'être très positif, même si l'italienne se veut toujours présente et rassurante. Des factions dangereuses, rien que ça. Il avait été témoins que les humains se détestaient déjà bien assez entre eux, donc cela ne l'étonnait pas que les rares personnes dans la confidences nourrissent des plans néfastes, c'est le propre de l'humanité dans ses mauvais moments finalement : contrôler, savoir, soumettre. Un schéma réplicable dans l'Histoire et encore en action aujourd'hui. N'était-ce pas contre ces causes qu'il se battait, à l'époque ? Avant ?

Il la laisse continuer, tout en pensant à 100 à l'heure. Il apprécie ce soutient. Elle lui dit droit dans les yeux. Quoi qu'il fasse avec sa famille, il sera soutenu et entouré. Et si ça doit durer pour la nuit des temps, c'est rassurant. Errer seul jusqu'à la fin des jours ne lui semble pas un futur .. enviable. Inconsciemment, à ces derniers mots, il saisit la main frêle de Maïa. Ses doigts s'entremêlèrent avec naturel et il ressentit un grand soulagement avec un boost de confiance et de soutient. Il n'avait même pas remarqué qu'elle était à portée de mains (pardonnez moi le jeu de mot). <Je pense que tu as raison. Pour l'instant, le problème ne se pose pas encore en tout cas. J'ai un peu de temps. Ca me rassure de savoir que vous serez tous là. Est-ce que toutes les constellations étaient constituées de personnes aussi fiables ?

Puis, le serveur arriva avec leurs boissons. Charles se rendit compte qu'il avait clairement monopolisé la main de la pauvre Maïa et ce fut à son tour d'être en stress. Il se rendit compte en la lâchant qu'il n'avait pas eu d'images bizarre, juste des émotions positives à son contact, qui venait de fuir comme des petites étincelles lorsque le contact avait cessé. Le blond leva les yeux une seconde vers la brune avec une petite pointe de décontenancement. Elle avait levé son verre vers lui, souriante -lumineuse- et souhaitait trinquer. Alors, le blond lui rendit son sourire et -après s'être bien concentré- saisit son verre pour lui rendre son geste. *Tchin*.

Ils furent à nouveau interrompus, non pas par leurs plats (rapide) mais par une voix très reconnaissable pour Charlie, dans son dos. Il faillit s'étrangler dans son verre, qu'il reposa. Il tourna la tête et découvrit, comme il s'y attendant, Evie. Il sourit pour lui rendre son salut et se leva un instant. < Evie ! Salut ! Mais qu'est ce que tu fais là ? Je pensais que tu bossais en Australie maintenant. demande Charlie. « Non, je ne supportais pas... heu... la faune locale. Alors je suis rentrée le mois dernier. » Il hoche la tête, évidemment. < Je t'avais prévenu en même temps. En tout cas pour ma part j'ai été un peu occupé ces derniers temps, je suis rentré, heuu, récemment. Il restait vague volontairement. « T'aurais quand même pu le me dire » fait-elle, faussement outrée avec la fameuse "petite tape sur l'épaule". « Tu me présentes pas ? » Charlie ouvre les yeux et tourne la tête pour voir une petite Maïa au fond de sa chaise, pas la plus à son aise. Le médecin se racla la gorge, désolé.  < Pardon. Maïa, Evie, ma cousine germaine. Evie, Maïa ma..   mentore surnaturelle et immortelle ? Infirmière personnelle ? < une nouvelle amie récemment rencontrée. termine-t-il. Les yeux d'Evie le dévisage de haut en bas, les bras croisé. Elle sait, même si lui  ne sait pas.  «Yeees, alors enchantée, Maïa la nouvelle amie rencontrée récemment » dit joyeusement Evie en lui prenant les mains suivit d'une acolade amicale.

Trop de contacts tactiles, c'est toujours le problème avec elle. Boudaries, Evie !

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(#) Re: Sunset Sailing - ft. Maïa Moretti    Dim 31 Oct - 12:53

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Son sourire s’accroche au sien. Il l’apaise, malgré les questionnements, malgré le poids qui se jette inlassablement sur eux et sur la destinée qu’ils se doivent d’affronter. Cet apaisement ne peut exister que parce qu’elle sait qu’ils seront ensemble pour des décennies, pour cette éternité qui s’offre à eux et dont, elle ose espérer qu’ils ne se lassent jamais. Malgré sa jeunesse, Charles lui apprend énormément, il lui rappelle ce que l’espoir lui avait donné jadis et Maïa désire simplement s’y adonner les yeux fermés. Sans comprendre réellement les raisons d’une telle volonté, en cet instant, la petite Milanaise ne veut pas se poser de questions. Elle cherche simplement à se laisser baigner, comme le soleil le fait actuellement parmi les flots qui l’entourent, elle donne entièrement sa confiance. Et elle sourit un peu plus à chaque instant. L’idyllique lui assure une confiance qu’elle retrouve aisément, jusqu’à ce que l’empressement ne l’ébranle. Maïa déteste cette sensation, qu’elle contient parfaitement d’ordinaire, mais ici, elle ressent les fracas de cet état d’âme et cherche l’appui auprès de celui auquel elle soutient autant que lui lui offre le même chemin. Son sourire lui revient presqu’aussitôt les mots confiés, ils emballent son cœur sans qu’elle n’est pu l’appréhender et ravissent ses joues de cette couleur rosée. « Merci. » Son murmure annonce combien la sincérité et la gratitude du mot sont ressenties. Ses yeux osent s’accrocher aux siens pour quelques secondes supplémentaires, pour ce désir à peine retrouvé, celui de se sentir à l’aise comme on peut l’être dans son foyer. La déroute quant à la révélation s’oublie parce qu’il la retient malgré lui, parce qu’elle ne veut pas envisager à leur séparation, pas encore et surtout pas maintenant. Tout est assez confus dans son esprit, mais une chose demeure certaine, elle désire inscrire les moindres détails de cette soirée dans son âme et ce pour toujours. La contenance lui revient aisément, lui offre la possibilité de revenir sur ce que Charles appréhende : la perte de ses proches.

Le sujet est bien commun à chacun des membres de la constellation, tous confrontés à cette triste réalité visant à les isoler du lien du sang. Y reconnaître un naturel est très compliqué voire impossible, et pourtant, les liens invisibles entre étoiles sont tellement plus forts. Indestructibles malgré les différences, malgré les années qui les séparent, aujourd’hui Maïa sait que son existence n’aurait aucun sens sans les siens, sans l’ensemble de sa constellation. Ensemble, ils le soutiendront tout comme elle effectuera cette même tâche éternellement. Son sourire s’attriste tant le sujet est délicat mais pourtant l’appel de son cœur au sien répond sans se faire attendre. Leurs mains liées, leurs doigts enlacés dans ce naturel déroutant, éveille en Maïa une émotion nouvelle. Son cœur s’emballe contre sa poitrine, lui chante une mélodie dont les douceurs l’enivrent au point qu’elle aurait voulu arrêter le temps. Son sourire grandit de plus belle devant les mots à peine confiés, devant la vérité qu’il lui offre et dont elle ne peut se lasser. « Tu as du temps. C’est pour cette raison que tu dois profiter au maximum et nous… Il te suffira de nous appeler pour qu’on te rejoigne. » pour que je te rejoigne aurait-t-elle voulu rajouter mais qu’elle tait par crainte d’en dire trop. Est-ce que le seul lien tactile qu’ils construisent suffit à lui transmettre ce message ? Maïa laisse ses yeux chocolat se perdre une fois encore dans les lagunes de Charles, se coupant de la réalité. Mais cette dernière n’en revient que trop tôt décimer ce rêve, les brumes leur échappent dans le même temps où l’apparition du serveur les rappelle à ce restaurant, à cette table. Elle remarque combien la séparation touche le beau blond et en ressent exactement les mêmes émotions. En l’espace d’une dizaine de secondes, il n’y avait plus rien, il n’y avait qu’eux. Et à présent, l’environnement se fraie à nouveau un passage jusqu’à eux. Les plongeant dans les tourments perpétuels, leur rappelant qu’ils existent tous. Leurs verres ne tardent pas à émettre ce son si chaleureux à leurs oreilles, peut-être aurait-t-il pu à nouveau les plonger dans ce rêve ?

Hélas la réponse restera pour toujours en suspens, puisqu’à nouveau le monde se met à les interpeller par le biais d’une nouvelle arrivée. Gênée de par la situation inattendue, la Milanaise s’efface presqu’aussitôt, elle s’imagine déjà prétexter une excuse pour disparaître et laisser son siège à la jeune femme. Elle n’est qu’une spectatrice de la rencontre, et s’isole peu à peu derrière le verre qu’elle repose sur la table. Maïa essaie de ne pas écouter pour ne pas paraître intrusive, regarde parfois par-delà la baie vitrée et s’imagine être cette houle jetée sur le sable. Oubliée, évaporée, elle ressent, toutefois, les bonnes ondes qui émanent de la jeune fille. Et cela conforte son cœur quant au bonheur que Charles tend à découvrir grâce à elle. Et puis «Tu me présentes pas ? » Il n’y a aucune once de jalousie dans son comportement, seulement de la curiosité et une sorte d’excitation dont elle ne parvient pas à en définir les raisons. La Milanaise s’en ressent à nouveau gênée et exprime le même état que le jeune homme au moment où il l’introduit à sa cousine, Evie. Maïa les dévisage l’un après l’autre, en quête de traits physiques qu’ils auraient pu partager. Il y a ce même regard lorsqu’ils sourient, cette même intonation qu’ils ont lorsqu’ils prononcent son prénom. La Milanaise ne tarde pas à retrouver son sourire et se permet de tendre, dans un premier temps sa main. « Ravie de vous… Ouuuh ! » La surprise la tire de sa chaise à pleines mains pour une accolade qu’elle n’avait pas du tout anticiper. «… enchantée aussi Evie. » rajoute-t-elle affectueusement en direction de la jeune femme avant de lancer un regard à Charles. « Je peux savoir comment vous vous êtes connus ? Et puis ne faîtes pas trop attention à la mine renfrognée de mon cousin, en fait c’est un vrai nounours. C’est qu’il cache son jeu. » La Milanaise se met doucement à rire avant de regarder ses pieds et profite de ces quelques secondes pour revenir à sa place. Elle ne sait exactement ce qu’elle peut répondre tant elle ne veut pas mettre à mal le jeune homme. « A l’hôpital, je suis une infirmière et j’ai été affecté à son service. » Ce qui n’était ni la vérité ni un mensonge en réalité. Instinctivement, la petite brune cherche un soutien de la part du jeune homme, lançant un simple appel afin de savoir si ce qu’elle avance ne lui portera pas préjudice. « Oh je vois. » Le sourire d’Evie laisse nettement présager un message subliminal entre cousins, dont elle ne veut pas en connaître réellement la signification. « Bon eh bien, je ne vais pas vous embêter plus longtemps. Charlie, je te revois chez tes parents, on a prévu un repas demain en famille. » La petite brune remarque la légère tape sur l’épaule qu’elle lui donne. « Maïa, j’ai été ravie de vos rencontrer, je vous dis peut-être à bientôt. » « Moi de même Evie, à bientôt. » Elle hoche doucement sa tête et laisse une intimité entre les cousins, laissant ainsi son regard se dériver vers l’extérieur. Elle s’y perd une fois encore, profitant des derniers rayons solaires qui s’engouffrent volontiers dans l’horizon.

Le repas s’achève déjà. Sous des airs de bienveillance où la bonté a su accompagner les moindres questionnements évoqués. Maïa se sent à nouveau entière, peut-être même unique sous les regards de Charles. Elle se sent pousser des ailes, au point, qu’elle en oublie parfois sa timidité maladive. Elle n’est plus ce monstre avec lui, elle est simplement elle, la petite Milanaise qui a traversé les années seule sans reconnaître les détails de ce qu’elle traversait. Et là, en marchant à ses côtés sur la jetée, elle les découvre pour la première fois. « Nounours alors ? » Elle s’était retenue pendant le repas, ne sachant pas exactement comment la question serait interprétée. Mais là, elle ose et elle lui lance une œillade amusée. « Niveau crédibilité, tu verras avec le reste de la bande, on finit par se faire à tout. » Elle ne veut pas le mettre à mal, juste le revoir sourire et pourquoi pas l’entendre rire une fois encore. Parce qu’elle ne veut en aucun cas se réveiller de ce rêve et qu’elle désire simplement en profiter le plus possible. « Alors, est-ce que tu veux bien me parler un peu de toi, j’aimerai beaucoup savoir ce que tu aimes dans la vie, quels sont tes plus beaux souvenirs, qu’est-ce qui t’a poussé à devenir médecin sans frontières. Comment tu es devenu ce nounours selon Evie ? » L’accent chante de la même manière que le ton employé, elle se découvre plus curieuse et à vrai dire cela lui plaît d’agir ainsi avec lui.


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(#) Re: Sunset Sailing - ft. Maïa Moretti    Ven 5 Nov - 16:03

Sunset Sailing
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Pendant quelques secondes, qui semblaient durer une éternité comme juste le temps d'un battement de cils, les deux immortels pouvaient le sentir. Cette assurance, le fait de savoir pertinemment, sans se l'expliquer, qu'ils seraient ensemble pour l'éternité. Ce contact, ce n'était pas comme la décharge électrique sensible mais surtout inconfortable qu'il ressentait tout le temps, sur les gens, les objets un peu tout au quotidien. Là, avec les doigts de Maïa entremêlés dans les siens et ses yeux dont il ne pouvait se défaire, ce  n'était que des vagues positives et rassurantes, calmes et merveilleuses. Maïa n'est que sourire, mots bienveillants à son égard, regard brillant et joues rosies, ce qui la rends exceptionnelle, couronnée de la lumière qui traverse timidement la vitre et reflète un éclat doré sans ses cheveux foncés. Jusqu'à ce que le contact cesse, mais pour trinquer, certes ! Un claquement de doigt pour revenir à la réalité.

Puis, ce fut l'entrée en scène de sa cousine, Evie. Cet échange avec Maïa avait tout d'inattendu. Déjà, elle était la première membre de sa famille proche à rencontrer quelqu'un de sa constellation, et Maïa, qui plus est. Charlie ne savait pas définir se sentiment, mais voir cohabiter sa famille actuelle et sa famille pour les décade à venir avait quelque chose de déroutant. Il fut cependant plongé dans l'euphorie des retrouvailles pour en être pleinement conscient. De sa part, ils échangent, puis elle se concentre vite sur sa compagnie. Evidemment. Madame est accro aux potins surtout en ce qui concerne Charles (malheureusement comme tout le reste de sa famille. Ca va bien cinq minutes de risquer sa vie aux quatre coins du monde) et ses regards appuyés à peine discrets lui font lever les yeux au ciel. La frêle Maïa se fait littérallement propulsée hors de sa chaise et Charles pince les lèvres.  «Evie s'il te plait, attention ! » insiste Charlie pendant que l'italienne se dit enchantée. Il réponds à son regard avec une mine désolée, impuissant.

Et sa cousine ne perds pas une minute. Elle veut savoir. Elle veut des réponses. Alors que tout cela pourrait attendre demain, finalement. Alors qu'Evie demande comment ils se sont rencontrés tout en lançant de belles petites piques à son cousin, ce dernier n'oublie pas d'être un minimum susceptible, évidemment. On ne divulgue pas ses secrets comme ça non plus. «He mais ça va tranquille ! Je ne cache rien du tout. » râle-t-il en arrière plan alors que Maïa est occupée à les sauver tous les deux en sortant une excuse.
Maïa, merci.
En plus, c'est une histoire tout à fait plausible. Si plausible qu'on la croirait vrai, ce qui fait froncer des sourcils à Charlie -ce qui ne lui donne pas DU TOUT un air renfrogné.- alors qu'un petit flash lui revient en mémoire. Surement un sentiment de déjà-vu qui n'a pas lieux d'être... Il ne capte pas le regard que la milanaise lui lance, cherchant approbation, perdu dans cet entre-deux de souvenirs indistinct. Il reprend contact avec la surface au ton clairement non dissimulé d'Evie, tout comme son petit sourire en coin qui est transmis sur ses propres lèvres. Il la connait trop bien, et elle ne gardera pas cette entrevue pour elle. En tout cas, l'entrevue tout à sa fin et la jeune cousine veut donc s'éclipser. Il acquiesce, très heureux de savoir qu'elle sera là demain. « Je ne savais pas que tu venais ! Super, j'espère que tu pourras m'aider à supporter les blagues de mon père.» Il n'allait pas en entendre la fin de si tôt, demain. « A demain, alors ! » Ils s'enlacent avant que la petite cloche de la porte ne tinte, signifiant le départ de la fougueuse cousine mortelle.

Les deux immortels peuvent rejoindre leur table, sur laquelle les attends leur repas. Si Evie leur fait coucou avec un petit lever de sourcils ridicule en passant devant la fenêtre, cela tire un rire à Charlie. Le reste du repas se passe magnifiquement bien. La lumière décroit et dans leurs bulles, Maïa et Charlie ne se quitte pas des yeux. Les conversations fusent sans discontinuer. Légères comme plus importantes, Charlie trouve Maïa particulièrement loquace, beaucoup plus à l'aise, et cela lui réchauffe le cœur. Puis, même avec un soleil toujours en déclin, ils avaient continuer leur conversation un peu plus loin. Leurs pas s'était accordé au rythme de l'eau qui léchait le sable, un son reposant. Maïa ne pu s'empêcher de revenir sur.. cette rencontre fortuite.    « Excuse la, elle est assez... enthousiaste. Mais s'il te plait que cela reste entre nous !» Il voyait déjà Camille lui offrir des mugs et des peluches avec des ours en vedette. « En plus, elle ne sait pas de quoi elle parle. Je nie tous ces propos ! » Charlie se défendait faussement avec un sourire fermement accroché à ses lèvres. Tout dans sa voix ou son attitude montrait qu'au fond, elle avait un peu raison la cousine. Mais quand bien même ! C'était son "honneur" ! La brune lui ressert sur un plateau d'argent le surnom affectueux en voulant en savoir plus sur lui.     « Tu n'as pas l'air du genre à charrier d'habitude, serait-ce une nouvelle facette ma chère ? » plaisanta-t-il. Sans vouloir trop porter l'attention sur lui, Charlie fut tout de même très content d'être un tant soi peu au centre de son attention. Il ne savait pas bien par où commencer, mais après tout, lui n'avait pas des siècles à coucher sur papier, donc finalement cela serrait moins laborieux que pour le reste d'entre eux. Il lui parla de ses études et de sa famille notamment son frère, avec qui il était proche. De ces sauvetages en mer au nord des côtes libyennes il y a quelques années, de sa passion pour la mer évidemment. « Au fond j'ai ce besoin d'aider les autres et partout, pour des grandes causes. Pour que j'ai l'impression que ce que je fais ait un sens, tu vois ? Enfin, ça en avait un sur des gens... normaux. Avec le recul, c'est ironique, tu ne trouves pas, nos métiers et notre condition, ensemble. On se sent un peu intouchable. Peut-être que ça nous rends meilleurs à nos jobs, finalement.» Il fait une petite pause pour respirer la brise marine qui les caresse doucement. Le soleil à tellement décliner qu'il fait sa révérence pour laisser la place à la lune, tout doucement, dans ces couleurs bleus-orangés douces. Alors que les pas de Charles attirent Maîa vers les bandes rocheuses qui coupent la plage en deux, il se retourne vers elle pour lui demander un peu de réciprocité. « Assez sur moi, t'as surement eu des vies beaucoup plus passionnante. Alors parlez ma chère. » Car finalement, en la connaissant depuis à peine une petite année, il avait l'impression d'avoir déjà passé une vie à ses côtés. Mais il voulait en savoir plus sur ses vies à elles, avant. Le blond tends la main pour l'aider à monter sur les premiers blocs. Un nouveau contact et son impatience trépigne.  

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(#) Re: Sunset Sailing - ft. Maïa Moretti    Sam 27 Nov - 9:59

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L’atmosphère ressemble à un paysage cotonneux, à cet état d’âme dans lequel la confiance se fraie un chemin naturellement avec une douceur sans pareille. La Milanaise aurait désiré rester là, coincée dans ce temps grâce auquel, elle découvre les significations des expressions faciales du Néo-Zélandais. Cette étincelle qui s’incruste doucement dans la lagune de ses yeux dès l’instant où il lui apparaît comme apaisé, ce sourire discret qui se dessine sur le rebord de ses lèvres dès lors qu’il devient satisfait, mais surtout cette impression d’être entier à chaque fois qu’il s’adresse à elle et qu’il lui dévoile qui il est. La petite brune sourit davantage, laisse ses yeux explorer à son tour les siens dans l’espoir d’y capter ce même sentiment. Elle existe devant lui, elle existe grâce à lui et comprend combien les sentiments qui se mélangent depuis son cœur jusque dans l’ensemble de son être lui dictent le bien fondé de ce qu’elle vit. Elle s’accorde le droit de vivre cet instant présent, de le chérir secrètement pour y accrocher des forces à même de lui venir en aide plus tard. Les doutes n’ont plus leurs places, pas alors que son rire réchauffe un peu plus son âme dès qu’il lui offre l’occasion de l’entendre. Même l’intermède avec la présence d’Evie, sa cousine, ne vient pas à bout de ce ressenti. Au contraire, elle l’embellie, offre une occasion supplémentaire à Charles de pouvoir faire naître un immense joie dans le cœur de Maïa. Elle lui souhaite tant de belles choses à venir, tant d’occasions de profiter de sa famille et ce pleinement pour en retirer des richesses inestimables. Une part d’elle en arrive même à l’envier, mais l’autre lui rappelle combien chaque moment est unique. Son regard se transforme en une protection délicate, discrète alors que les cousins se séparent pour mieux se retrouver le surlendemain. Le repas se poursuit, dans cette même ambiance. Apaise à nouveau les élans parfois angoissés de la jeune fille, alors qu’elle apprend simplement à partager sans craindre. Maïa se plaît énormément en compagnie de Charles. Ne peut y apposer, pour l’instant, un mot, mais sait que rien ne pourra changer cette révélation. Cela lui apparaît comme déroutant à l’instant où la solitude lui réapparaît comme évidente, mais en ce moment précis, celui lui est naturel. Naturel et bienveillant, dans la mesure où elle trouve un foyer dans les sourires qu’il lui offre.

Ils ne tardent à rejoindre l’extérieur. Ils ne tardent pas à continuer de partager cette soirée dans ce même naturel, désireux avant tout de la laisser continuer un peu plus, de ne pas songer à la séparation à venir. Pas maintenant, pas déjà. La jetée offre à son tour de cet instant doux, adjacent la tendresse qui se retrouve aisément dans les paroles de la petite brune. Elle désire plus que tout apporter un peu de bienêtre à son compagnon, lui offrir l’occasion de trouver en elle une confidente sur laquelle il saurait qu’il pourrait se reposer. « Ton secret sera bien gardé. » n’hésite-t-elle pas à lui confier dans un premier temps, avant de laisser son rire prendre le dessus. Elle ne s’attendait pas à entendre une telle réaction et la trouve particulièrement attachante. Préférant garder le silence quant à ce trait de caractère qu’elle lui découvre, la jeune fille baisse simplement sa tête, cache son sourire mais surtout le rose de ses joues. « Je suis simplement observatrice… » débute-t-elle dans un premier temps en relevant doucement son regard pour le porter en direction du visage du jeune homme. «… avec une bonne mémoire. » Ses sourcils se haussent sur ce même ton d’amusement que lui-même lui partage. La proximité l’y aidant, Maïa sent que son cœur s’emballe et finit par détourner ses yeux pour les poser à nouveau sur le sable. Mais la curiosité, menée par la confiance, ne tarde pas à se frayer un chemin tout tracé. Elle désire énormément le connaître, savoir qui il est et comment il a pu devenir cet homme qui devient parfait à ses yeux. C’est alors qu’elle s’accroche à ses paroles, aux confidences qu’il lui révèle petit à petit et l’amènent à sourire de plus belle. Maïa comprend à quel point la famille possède ce rôle si important à son cœur. Elle-même y voue pour toujours une place toute particulière. Charles lui donne l’impression d’avoir la chance d’être bien entouré, soutenu, faisant parti d’un environnement dans lequel il peut s’épanouir les yeux fermés. Le cœur de la Milanaise s’emballe à nouveau tant elle retrouve des valeurs qu’elle ne connaît que trop bien pour les partager aussi.   « Je sais ce que tu ressens. » lui confie-t-elle à son tour alors que le sentiment grandit en son sein également. « Je trouve parfois injuste le fait que nous puissions être là alors que d’autres… Et c’est pour cette raison que je continue ce que je fais. Parce que nous avons été choisis pour venir en aide au plus grand nombre, même si nous sommes coincés dans cet éternel recommencement. » Et elle sait aujourd’hui qu’ils seront tous les deux. Qu’ils pourront trouver des arguments ensemble afin de perpétuer cette valeur à laquelle elle se raccroche seule depuis un siècle. « Si je peux me permettre, même si tout ça te paraît abstrait pour l’instant, sache que je serai là pour te rappeler que tu es un homme bon. » Elle le sait pertinemment, la question se posera à un moment donné. Le doute s’immiscera comme chacun l’a connu et c’est généralement grâce aux soutiens des autres membres de la constellation que l’on sait qui nous sommes.

Les yeux chocolat de la jeune fille se déplacent vers l’horizon orangés, s’accrochent à cette couleur qu’elle affectionne tout particulièrement avant de se perdre sur le visage du jeune homme. Le temps se suspend à nouveau, la lumière joue avec l’ombre de manière à embellir un peu plus encore le tableau qu’il dessine. Son sourire se réveille à mesure que sa voix lui rappelle la confiance qu’elle peut lui donner. Et bientôt ses doigts s’entremêlent à nouveau aux siens, son cœur s’arrête pour quelques secondes au moment où elle pousse sur ses pieds pour le rejoindre. La proximité lui coupe le souffle, Maïa s’enivre de son parfum alors que leurs corps s’effleurent. La boussole tournoie, jusqu’à ce que le Nord s’arrête et lui dévoile son visage à quelques centimètres seulement du sien. Sont-ce des secondes qui viennent à peine de s’écouler ? Elle regrette déjà la chute de son regard, mais sa timidité l’assaille sans qu’elle n’aie pu la prévenir. « Excuse-moi… » Pourquoi ? Elle ne le sait pas exactement elle-même, mais elle ne désire en aucun cas le mettre mal à l’aise. Sa main résiste, ne veut pas quitter la sienne. Ce n’est pas à elle de choisir. «Mmh… je suis la plus jeune avant toi, ma vie n’est pas aussi riche que celles de Bastian ou Chiranth. » Elle se justifie comme elle le peut, sourit encore gênée de la situation à peine passée. « J’ai… malheureusement connu les Guerres Mondiales auxquelles j’ai tenu à participer en tant qu’infirmière. » Doucement, elle enjambe un rocher juste à côté de celui qui les retient et tire un peu sur la main du jeune homme de manière à l’inviter. « Comme toi, je suis née avec ce désir d’aider les autres, de participer à ce quelque chose qui pourrait changer la donne, mais à petite échelle. Parce que, selon moi, tout le monde mérite d’avoir sa chance, tout le monde a droit aux soins, à la survie, au bonheur. C’est un discours très naïf, j’en conviens, mais… » Elle marque une légère pause et inspire profondément avant de regarder Charles et de lui sourire avec sincérité. « Il y a tellement de belles personnes, tellement de beautés et… le monde tel qu’on le connaît cherche à les dissimuler. J’aimerai simplement qu’elles puissent exister sans craindre le mal. C’est un combat que je mène à mon échelle, avec beaucoup de déceptions, mais… j’arrive encore à trouver la force de garder un certain optimisme. » Elle se convainc à mesure de son récit. « J’ai erré seule pendant un siècle. Enfin… pas au sens propre du terme puisqu’il y a toujours eu chacun des membres de notre famille, mais… il y a toujours eu cette part en moi qui… m’a renvoyé l’image d’une certaine solitude. » Doucement son sourire se teinte d’une tristesse, alors que ses yeux relâchent la tendresse qu’elle porte à l’attention de Charles pour s’arrêter jusque sur leurs mains jointes. « Je sais que tu me comprends. » laisse t-elle échapper doucement, son pouce caressant doucement le dessus de la main du jeune homme. Parce qu’elle a l’impression que c’est aussi ce qu’il ressent de son côté. Elle espère juste ne pas le décevoir dans ses récits, qui n’ont rien de rocambolesques ou même riches d’aventures.



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(#) Re: Sunset Sailing - ft. Maïa Moretti    Mer 15 Déc - 22:51

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Le temps était un peu comme suspendu, malgré les nuages étirés se mouvant au rythme du vent. Il fut satisfait de savoir son secret gardés entre eux. Il aimait cette idée. Cette idée d'avoir des choses juste entre eux, non pas qu'il n'appréciait pas sa constellation, non, loin de là ! Mais cette complicité naissante lui mettais du baume au cœur. Observatrice, et avec une bonne mémoire. Il faudrait se méfier alors ! Au moins ils pourraient se compléter, parce que sa mémoire à lui ... Bon, elle n'était pas si mal, mais pas non plus exceptionnellement affutée. Il admire son visage moqueur et amusé qui se pose sur lui avant de virer à droite, à gauche, vers le sable, vers l'eau. Partout ailleurs que le croisement de leur regards. Cela lui permet de ne pas retirer ses yeux azur de son profil qui regarde ailleurs, pour en saisir tous les détails. Observateur, nous avions dis.

Puis, ils échangent, le tout saupoudré de regards tendre dérobés, de sourire et de parfaite compréhension. Ce sentiment d'être plus que simplement entendu, mais écouté et compris. Des valeurs qui se perdaient parfois, qu'il était difficile de faire murir, et pourtant dont tout le monde avait cruellement besoin. Ici, tout semble logique, comme si cela faisait des années qu'ils discutaient ainsi, qu'ils parlaient de tout et de rien, de leur vie et de leurs rêves. Son attention se fixe à nouveau sur elle, sans honte. Il sent qu'il peut, que plus rien ne les importune quand elle prends la parole pour elle aussi, non pas seulement partager, mais aussi comprendre et soutenir. De tous, il n'y a qu'elle qui peut vraiment ressentir cela, de part leur profession. D'autres immortels pourraient trouvé en eux une chance supplémentaire, un don d'un dieu quelconque. Pour des soignants, c'était vraiment un attribut à double tranchant, un arrière gout de doux-amer. Venir en aide au plus grand nombre, coincé dans un éternel recommencement. Un très beau phrasé, avec une petite part de tristesse quand on songeait à un avenir sans fin. Il veut chercher sa main pour en sentir sa chaleur mais se ravise à ces dernières parole. Il ne sait pas pourquoi cela le touche autant, n'ayant jamais vraiment douté de lui. Mais quelque chose lui dit qu'un jour, cela arrivera. Alors, il est rassuré.

Il la détaille longuement -pense-t-il-, avant de l'encourager à le rejoindre sur son perchoir. Marcher sur les rochers près de la mer et s'enivrer du son caractéristiques des vagues du soir lui procure une sensation de nostalgique et de confort qu'il veut faire partager. Il n'y a pas beaucoup d'endroits plus beaux sur terre, pense-t-il. Leurs regards s'agrippent, s'échappent vers l'orangé de l'horizon pour se retrouver à nouveau. Et là main tendue est enfin saisie, amène du bout de ses doigt un nouveau flot de sensations positives. Lorsque leurs doigts s'entrelaçaient, ce n'était pas des décharges électriques insupportables et brûlantes qui assaillent Charlie, c'était une sentiment diffus de pensées positives, de couleurs chaudes comme des jaunes, des orangés, des marrons aux touches dorées. Si il détestait son don, il le bénissait dans ces moments là. Il rendait tout plus fort, plus vivant, plus authentique. Et depuis le début de la soirée, tout n'avait été que renforcé à chaque instant. Le ressentait-elle aussi, d'une certaine manière ?

Il pose instinctivement un main au creux de son dos lorsqu'elle monte le rejoindre. Une fraction de seconde suffit pour faire disparaître toute distance de sécurité entre eux, et installer vivement la gène sur les joues de Maïa. Cependant, rien ne lâche. Le contact n'est pas brisé, car personne n'en a envie, c'est certain. Maïa entreprends sa route en tête, de nouveau maitresse de son équilibre, et elle l'entraine dans son sillage en l'écoutant. Il la laisse s'exprimer et emmagasine les informations de sa vie. Des années d'existence... Il se rappelle encore il y a peu, cette année, à quel point il était impressionné, au début. Mais maintenant, comme elle le dit, comparé à Chiranth ou Bastian qui ont vécus 100 vies - peut-être en perdant une partie d'eux-même au passage- elle est tout de suite plus accessible pour lui, ce qui le rassure. Son discours est plein d'optimisme, de foi, même. Ses mots sont empreints d'une certaine beauté, d'une pointe de naïveté assumée, aussi, ce qui la rends plus mignonne à ses yeux, toute douce, surtout quand elle lui sourit de cette manière. Il ne saisit pas consciemment à quel point il a besoin de ce sourire au quotidien, et qu'il souhaite aussi en être la cause.
Alors qu'elle termine son récit, Charlie entraine Maïa tout au bout de la coulée de rochers qui surplombent la mer brillante. Dans sa main, il fait disparaitre celle de Maïa à qui il rends ses caresses subtiles, presque automatique.
« Je trouve ça subjuguant, je comprends. Cela a du être si difficile, de passer ses guerres... de vivre ça, mais pourtant d'être toujours si passionnée par le bien-être des autres. C'est peut-être un peu... prétentieux, d'une certaine manière, mais j'ai l'impression de m'entendre, en quelque sorte. Comme un témoignage d'une ancienne vie, tout en étant si réel. » ses mots se perdent entre paroles et pensées. Le jeune immortel s'assoit sur l'un des derniers rochers et l'invite à s'asseoir d'un regard. La proximité est induite par le peu de place. Ici, les premières étoiles apparaissent, les premières constellations, et le vent se lève. Et avec lui, les gouttelettes tentent de léger leurs orteils. « J'espère que tu ne seras plus si seule, maintenant. » lui réponds-t-il, plus sérieux et de ce ton doux qu'il a, comme pour la rassurer. Ses yeux passent de la mer à Maïa, ses cheveux volent et caressent son visage, sublimant ses traits.

Une vague, une autre, mais arrive le moment où la dernière se fait emportée par le vent. Les embruns éclaboussent le couple d'immortels, et c'est dans des éclats de rires et une nouvelle complicité que se déroule la suite de la soirée. L'orangé fait place au violet foncé. Bientôt, seuls les phares, quelques navires et la lune éclairerons l'océan.

[FIN]

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