intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
✷ Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre ! ✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum ! ✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
(#) La fascination de la descendance ft Avery Sam 3 Avr - 22:48
S’occuper d’enfants en détresse, abandonnés ou encore handicapés a toujours été quelque chose qui nous a réunis Nevada, Avery et moi. Malgré tout, nous avons pris des congés en nous établissant ici, à Londres. Enfin, c’est ce qu’il semble être en apparence. Car au fond, j’aide toujours mon réseau lorsqu’il me le demande, et aujourd’hui fait partie de ces journées où venir en aide à un ami et directeur d’orphelinat a été ma priorité. J’ai donc embarqué Avery avec moi car je sais que c’est le genre de mission qui peut lui plaire et qu’elle aime que l’on passe du temps à aider les autres. Enfin je l’espère. Et surtout, voir le sourir se dessiner sur les lèvres des enfants après notre passage n’a pas meilleur goût que celui de la satisfaction d’avoir agit pour le meilleur.
Sur place, les activités se sont merveilleusement bien déroulées. Il a fallu aider une jeune fille à se faire sa place et à oser s’intégrer au groupe mais le challenge est quelque chose que l’on a jamais refusé avec Avery. Il n’y a qu’à voir notre passé commun ou non. Quoi qu’il en soit, je sors de cette après-midi avec le sourire et le cœur léger.
Sur le chemin de la sortie, je passe devant la pouponnière. C’est le lieu où sont logés les bébés abandonnés à la naissance pour la plupart. J’ai du mal à comprendre comment on peut laisser derrière nous un petit être sans défense et aussi fascinant mais j’imagine que chaque histoire a une raison valable. Enfin, c’est alors, qu’en regardant ces petits bouts à travers la vitre, je me surprends à repenser à mes propres enfants. Au bout d’autant d’années, je n’imaginais pas être capable de me souvenir encore d’eux. Et encore moins de leur visage, du sourire de mon fils ou encore de la moue boudeuse de ma fille. Cela fait désormais bien longtemps qu’ils ne sont plus de ce monde, mais je les aimais de tout mon cœur et ils y auront toujours une place. Tout comme Oona, qui était le portrait craché d’Avery. Il est d’ailleurs amusant de se dire que je pensais rêver de ma femme à l’époque alors qu’il s’agissait d’Avery. Cela a été troublant durant de longues années. Et par moment, je me suis même demandé si la ressemblance physique n’altérait pas mes perceptions. Mais non, il n’en était rien. Le temps m’a appris à reconnaître la vérité et à me rendre compte que mes sentiments à son égard n’avaient d’égale que la pureté et la délicatesse d’une rose éternelle.
Tout cela pour en arriver au fait. L’envie s’égraine dans mon esprit et mon coeur, la volonté de prendre à nouveau soin d’enfants. Je n’ai jamais parlé de ça à Avery, je ne sais pas vraiment ce qu’elle pense de l’idée d’être mère. ET je ne sais pas si j’oserai un jour. d’autant qu’au vue de notre rythme de vie, de notre immortalité, de la dangerosité de notre quotidien parfois ou encore de notre passé commun ou non, la décision pourrait être compliquée à prendre.
Je soupire et au même moment Avery arrive. Je l’attire contre moi, passe mon bras autour de sa taille et dépose un baiser dans son cou. “Tu es prête?” je lui demande, observant toujours la pouponnière? Je ne réalise même pas le double sens possible de ma question. Et dire qu’au départ je partais devant pour déposer les sacs dans la voiture et revenir l’aider. Je l’ai abandonnée sur ce coup, perdu dans mes pensées.
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(#) Re: La fascination de la descendance ft Avery Jeu 8 Avr - 22:52
Tu adores les enfants. Tu les as toujours adoré. Pourtant, tu n'as jamais songé à en avoir. D'autres. Tu as porté la vie fut un temps. Tu t'en es rendue compte un peu tard, pas de menstruations pendant plusieurs mois... le stresse n'en étant pas la cause, tu as vite compris quand tut 'es mise à vomir tous les petits déjeuners que l'on te servait. Enceinte, oui, tu l'as été. Tu n'étais à ce moment-là qu'une humaine. Une femme parmi tant d'autres dans une ville tristement célèbre.
Cet enfant, tu aurais voulu le garder. Tu aurais voulu qu'il vienne dans d'autres circonstances. Seulement comment l'élever avec un tel monstre sous le même toit ? Tes parents t'ont marié au juge de la ville de Salem. Un gros lard violent et misogyne. Il avait déjà eu une première femme, morte en couche avec son héritier. Il a proposé une grosse somme d'argent à tes parents, il était influent à la paroisse. Pas de doute pour eux, il était le meilleur parti pour eux, mais pour toi, c'était le pire des choix.
Ton frère a eu des envies de meurtres. Seulement, impossible de l'incriminer dans cette folie. Tu as préféré céder. Après tout, tu venais d'avoir vingt-cinq ans, il était tant d'épouser quelqu'un. Tu aurais préféré finir vieille fille, même le couvent te tenter davantage. Vivre tes vieux jours avec ton frères, quelque part au milieu de nulle-part t'aurait plu aussi. Mais non. On n'obtient pas toujours ce que l'on désire.
Tu subissais des viols quotidiens. Des bleus maculés ton entre-cuisse. Il n'a eu que faire de ta virginité lors de votre lune de miel . Tu es tombée enceinte parce que tu n'as pas fait le nécessaire. Habituellement, tous les matins, tu prenais une tisane de plantes, des plantes censées déclencher l'avortement si nécessaire. Plus les années passées, plus tu savais comment gérer ce miséreux que tu avais pour époux. Des plantes, des poisons, des somnifères. Tu t'es procurée cela en douce. Mais un jour tu as compris que tu portais la vie et qu'elle venait de lui. Comment faire naître un enfant avec un tel monstre ? Comment lui offrir cet homme comme père. Cela te rendait malade, tu es rentrée dans une espèce de démence, une obsession. Tu as tout fait pour perdre l'enfant. Et tu l'as perdu. Tu n'as jamais ressenti une telle douleur. Physique. Morale. Tu avais envie de hurler. Tu as pleuré toutes les larmes de ton corps... tu as fait appeler ton jumeau car seul lui pouvait t'aider. C'est en voulant enterrer le fœtus que tu vous vous êtes prendre. Le jugement n'a pas tardé. N'a même pas eu lieu. Une hystérie était naissante à Salem et tu as été la première à en faire les frais. Déclenchant ce que l'Histoire appellera le Procès de Salem, la chasse aux sorcières.
Tu frissonnes en y repensant. Tu chasses cette pensée de ton esprit et tu te concentres sur cette belle enfant que tu as sous les yeux. Alma est belle, si douce. Elle a un regard perçant, elle voit à travers mon âme, c'est toujours ce que je me dis quand je la retrouve. Elle n'a pas une vie très facile. Son père et son frère ont disparu, abandonnant sa mère ici à Londres sans ressources. Puis celle-ci est tombée malade. Elle est décédée il y a quelques semaines à peine. Odin connaissant le directeur de l'orphelinat, tu l'as fait placer ici pour qu'elle y soit bien... mais quel enfant peut être pleinement heureux dans un tel endroit ?
Alma passe alors ses bras autour de ton cou, tu la soulèves avec facilité, elle n'a même pas six ans et déjà, sa vie est pleine de chaos. Elle touche tes boucles blondes qu'elle adore. Elle vient d'un pays en guerre, elle a dû voir l'horreur de celle-ci. On a pu lui obtenir des papiers... et va être adoptable dans peu de temps. Une part de moi est heureuse pour elle, l'autre appréhende de la laisser partir. Elle ne parle pas très bien anglais, alors, parfois vos moments sont faits de longs silences. Tu n'as jamais l'impression qu'ils sont pesants.
" - Je repasse en fin de semaine pour ton traitement ma puce, d'accord ? " Tu la reposes après avoir déposé un long baiser sur son front. Elle file dans le couloir faire l'une des éducatrices. Ton coeur se serre un peu. La voix de ton époux te ramène à la réalité. Tu te trouves devant la nurserie et tu ne t'en étais pas rendue compte. La chambre d'Alma n'est pas très loin. Il se perd dans la contemplation des bébés. Tu ris un peu. " - Prête, et toi alors ? " Tu te hisses sur la pointe des pieds pour embrasser sa joue. " - Tout va bien ? Tu as pu terminer ? " Tu ne perçois pas ce qu'Odin voit... Alma en tête, tu ne perçois pas que lui pourrait être prêt pour une plus grande aventure. Tu ne perçois pas encore.
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