intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 La rage au ventre- Avery

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(#) La rage au ventre- Avery    Mer 3 Mar - 11:19

“ C’est bon t’as pigé p’tit gars? Prends des potes à toi si t’as besoin de main d'œuvre." Il lui tend le billet vert, l’air placide sur le visage, babine retroussées sur la clope dont il tire une latte rapide entre ses dents.  Il a besoin d’un peu de matos pour aménager sa garçonnière. Rien de très glamour - Il a pas vraiment la gueule éplucher les catalogues Ikea faut dire - mais de quoi rendre son appartement plus ou moins potable. P’t’être d’ailleurs qu’il lui proposera de refaire les peintures, ça sera toujours mieux que cette tapisserie dégueulasse qui se décrépit lentement. Franchement ça la fout mal de ramener des nanas pour les lever dans c’taudis. Non pas qu’il en ai vraiment quelque chose à foutre de leur avis - il est toujours très clair dès le départ, pas question qu’elles prennent le ptit dej - mais bon, s’il pouvait éviter de donner la gerbe dès qu’une nénette franchit le seuil de sa porte, ça serait quand même plus motivant à la faire se désaper.
Il avise le visage un peu nerveux du gamin. “ Y’a un truc qui t’chiffones?” il demande en baragouinant comme il peut en raison de la cigarette coincée entre ses lippes entrouvertes. Mais le gosse gonfle un sourire sur son visage. “ Non m’sieur. Vous z’inquietez pas c’est rien.” Ouais sauf qu’il est pas né de la dernière pluie, Caïn. Et bien que ça soit pas l’intellect qui l’étouffe - faut bien l’admettre - il a quand même pas mal de jugeote dans la caboche - suffisamment pour gérer un réseau de vente d’arme à grande échelle et baiser tous les bons petits gouvernements qui voudraient abuser de sa … Patience. - On bluffe pas un bluffeur. “ Mouais, me prend pas pour un con Gamin, je connais bien cette gueule que tu tires. Là j’ai des choses à faire, mais quand tu reviens, j’veux qu’on en discute…Si c’est une question de fric, on trouvera un truc.” En même temps, qu’est ce qu’il y connait de sa vie au gosse? Pas grand chose. il l’a croisé par hasard à errer dans la rue crasseuse comme un rat d’égout. Et dans ce quartier, il sait bien que y’a ni paillette ni belle sape à se mettre sur le dos. Y’a que des briques rouges et défraîchies et des rêves de mômes brisés sur le macadam pouilleux. Y’a qu’à le regarder pour comprendre qu’il fera pas d’grande études, le gamin. pas qu’il soit con, il doute pas qu’il soit capable de pouvoir se farcir l’école jusqu’au diplôme mais… Y’a pas grand monde qui croit en ce genre de populace des bas fond d’la ville pour les pousser à suivre de longs cursus. Et les politiques préfèrent investir dans de nouvelles piscines municipales et des grands bureaux hors de prix plutôt que d’aider les jeunes dans la rue à poursuivre une voie honorable. T’es qu’un numéro sur cette terre. Qu’un putain de numéro : dès que t’es pas rapidement dans l’moule, tu sers plus à rien alors on te laisse crever comme un pauvre clébard dans une benne à ordure. C’comme ça. On s’y habitue jamais vraiment et ça lui fout toujours autant la rage au ventre, mais … Sa vengeance, il l’exulte autrement. C’est quand même foutrement dommage parce que Tom, du haut de ses 16 ans, i la  encore un p’tit truc dans le regard qui tardera pas à s'éteindre, pourtant. Et lui, tout ce qu'il peut faire c’est repousser l’échéance ; les pourritures, elles finiront bien par payer leur dette de sang, ça par contre, il y veillera à grand renfort de lame de rasoir sur leurs profits.

Le môme acquiesce avant de se détourner de Caïn qui lui, ne bronche pas le laissant s’éloigner en le suivant du regard. Il l’entendra arriver, la foutue caisse. Dans un crissement de pneu assourdissant et une odeur de gasoil bien rêche. 2 secondes avant de la voir débouler du fond de la rue  avec 3 gonzes à l'intérieur dont il dissèque rapidement les traits pour les imprimer dans son cerveau. Chopper les infos tout en se précipitant sur le gamin qui lui, n’a rien capté de ce qui se trame. Ce n’est que lorsqu’il croise le regard du conducteur que Caïn le voit prendre une couleur livide et alors qu’il ne lui reste que quelques mètres à parcourir pour atteindre celui-ci, la vitre de la bagnole s’ouvre et le bras tendu d’un des lascars braque directement - ce qu’il reconnaît être un smith&wesson - sur le torse du gosse avant de tirer deux coups distincts. L’air pervibre. Les yeux révulsés par la surprise, Caïn redouble ses efforts jusqu’au corps de l’ado qui s’écroule entre ses bras, visiblement en état de blast. Il n’en oublie pas de relever la plaque d’immatriculation - qui lui servira probablement pas grand chose, il devine sans difficulté que la voiture est volée bien sûr, sinon pourquoi prendre de tel risque en pleine journée. Accroupi, Caïn tapote le visage du pubère. “ Eho ! faut pas dormir P’tit gars ! aller reste avec moi ça va aller!” Ouais mais non en fait. Il en sait foutrement rien si ça va aller. Tout c’qu’il sait c’est que si LUI avait prit ces 2 balles, ça aurait été. Mais ces foutu humains, ils sont aussi friables que du sable, alors qu’est ce qu’il peut en savoir lui, de s’il va pas lui clamser entre les doigts hein? Qu’est ce qu’il en sait ? Putain de bordel ! C’est un ptit gars sympa, ça le ferait chier. Franchement chier. Rapidement il sort son téléphone de la poche de son jean et appelle son numéro favori. Pas d’pompiers. Pas de flicaille. Pas d’ambulance. ça ne ferait que le foutre dans une situation bien pire s’il venait à survivre ; les guerres de gangs, il connait. De l’autre main il compresse la plaie, laissant ses mains s'imbiber de l'hémoglobine du gosse qui, lui, tourne déjà de l’oeil dans quelques râles sonores. Répondeur. Putain. “ Ouais Ava c’est moi. J’espère que t’es pas en train de t’envoyer en l’air avec l’vioc parce que j’vais avoir besoin de toi. j’arrive. prépare ton matos. c’est grave là.” Ni une ni deux, il soulève le corps malingre du nommé Tom et le fout rapidement dans sa voiture avant de traverser à toute allure les rues de Londres. Il compte les minutes. Laisse son regard perforer le rétroviseur pour veiller que le gosse ne prend pas une teinte bleutée et blanchâtre synonyme qu’il vient d’caner. Mais il tient bien le salopiot, tant mieux. Alors quand il sort de la berline et qu’il se préoccupe même pas du regard des autres, il est quand même pas mal rassuré le brun. Il toque frénétiquement la porte de sa sœur. Donne même quelques coups d’pieds en grommelant comme un connard. “ ALLER LA ! OUVRE BORDEL !!!” Alors quand enfin la porte s’ouvre, c’est comme un dément qu’il se faufile à l’interieur pour allonger le gamin sur la table après avoir jerté tout ce qui s’y trouvait dessus. Un regard sur Avery et ses mains brunie sur le sang qu’il passe dans ses propres cheveux. “ On lui a tiré dessus. Deux fois. Les balles sont pas ressorties. j’l’ai ai pas trouvées.” avant d’ajouter d’une voix blanche. “ J’te jure que cette fois j’ai rien à voir avec ça !”
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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Jeu 4 Mar - 20:18

la rage au ventre

feat.   @Caïn Roseburn 




« - Ne bouge pas, je te promets que cela ne fait pas mal » Tu souris tendrement à l’enfant qui semble juste paniquée. Cette petite fille est magnifique. Ses yeux sont d’un vert profond et sa peau couleur moca. Elle est magique. Le sait-elle ? Non sans nul-doute mais dans quelques années tu sais qu’elle fera des ravages.
« - Je vous remercie docteur, sans son traitement notre petite Alma ne pourrait pas vivre correctement. »
L’accent de la maman se fait entendre. C’est une famille de sans-papier, ils sont dans un refuge pour éviter d’être à la rue. Ils ont fui un pays en guerre en pensant trouver un eldorado. La déception est sans doute énorme. Londres n’est pas un enfer mais elle n’aide pas tellement les gens comme eux.

Je caresse la joue de la petite, elle semble attirer par mes boucles blondes aux antipodes des siennes si noires. « - Je ne fais que ce qui me semble juste »
Je finis de ranger mes aiguilles, je viens d’administrer un traitement pour une maladie infantile.
« - Vous avez tout ce qu’il vous faut ici ? Vous n’avez besoin de rien ? »
Je ne vois pas son époux et le grand frère. Ils doivent être dehors… ou je ne sais pas trop où. C’est une jungle ici pour trouver un boulot, même au black.
La maman fait non de la tête. Je souris, je suis sûre qu’elle n’ose pas. Je range mon arsenal de médecin dans ma trousse. J’enfile mon écharpe autour de mon cou.

Alma se jette presque sur moi en quittant les bras de sa maman. Elle n’a pas plus de cinq ans, je la soulève aisément pour lui rendre son câlin. Sa tête tendrement posée sur mon épaule elle semble y être bien. Je souris à sa maman qui semble gênée de la familiarité de sa fille. Moi, elle ne me pose pas de problème.
« - Ne vous inquiétez pas »
Je caresse son dos doucement, elle joue avec mon écharpe toute douce. Je sens mon portable vibrer. Je ne décroche pas, j’imagine que si cela est urgent, la personne laissera un message. Je repose Alma sur les genoux de sa maman, je retire mon écharpe et la lui met autour du cou. « - Cadeau, elle te va bien mieux à toi, qu’à moi ! » Je vois alors les yeux de la fillette s’illuminer. Je crois qu’elle n’a jamais rien eu d’aussi beau. Je souris, totalement sous le charme de cette demoiselle.
« - Merci Docteur, oh merci ! »
Je hausse les épaules innocemment. Pour moi une écharpe, ce n’est rien.
« - Je t’en prie »
Je me redresse. Je regarde quand même mon portable. Je fronce les sourcils en voyant que c’est Caïn et qu’il y a un message.
« - Je vais devoir y aller, je crains une urgence. On se revoit la semaine prochaine Alma »
Elle me fait coucou de la main et je file.

En sortant du dédale de cet immeuble, j’écoute le message.
Un long soupire. Il fait chier Caïn, tu l’aimes hein, de tout ton coeur mais là il abuse. C’est quoi encore que cette histoire, qu’est-ce qu’il va te ramener. Un mec à amputer ?
Tu n’es pas très loin de chez toi, alors tu enfourches ton vélo électrique et tu pédales rapidement. Tu ne tardes pas à arriver. Je pose tes affaires et tu descends illico dans la pièce en sous-sol. Une espèce de batcave pour médecin. Tu sors tes affaires quand on frappe fort à la porte.

Odin ne semble pas là ce soir, tu es presque sûre qu’il est sur une filature. Ton esprit te joue des tours puisque-là, tu te concentres sur ce qui va se passer quand tu vas ouvrir la porte d’entrée.

Il est là et tiens à bout de bras un jeune garçon… et rapidement, malgré la nuit, je remarque le sang. Beaucoup de sang. Ok, il ne fait jamais dans la demi-mesure ton jumeau.
« - Entre, descends-le en bas, j’ai préparé la table »
Je referme derrière toi en regardant si personne ne les a suivis… ou si personne n’a vu cette scène. Rien. Alors tu fermes à double tour et tu les suis en bas. Caïn t’explique qu’il y a deux balles logées de ce jeune homme. Il te jure aussi qu’il n’a rien à voir là-dedans. Une part de toi veut le croire… l’autre attend d’avoir terminé pour avoir plus d’informations sur la situation.

Une fois le jeune homme calé sur ma table de fortune, j’allume la lumière pour y voir correctement. Je découpe ses affaires. Il saigne beaucoup. « - Il faut qu’il reste éveiller pour le moment, je ne l’ai pas stabilisé ».

Tu es concentrée, l’adrénaline coule dans tes veines, tu adores ce que tu fais, tu as la vie de ce garçon entre tes mains.
Peu importe le sang, tu portes des gants, tu tâtes son abdomen. Tu sens des hémorragies qu’il va falloir stopper. Mais avant tout, il faut sortir les balles et il va avoir mal.
« - Je vais lui administrer une forte dose d’opium, il devrait être dans les vapes dans quelques minutes. »
Mixture faite par Nevada qui fonctionne très bien et qui m’évite de trop voler à l’hôpital.
« - Il va falloir que je l’ouvre et que je sorte les balles… je ne peux pas encore garantir qu’elles n’ont pas fait de dégâts, impossible de lui faire un scan ici »
Je dose la seringue et je ne tarde pas à piquer.
Je sors le bistouri et les pinces. « - J’espère que tu te rappelles des notions que je t’ai montré, je vais avoir besoin de toi »


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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Mar 9 Mar - 23:49

ça lui flanque un goût amer dans la bouche. Et tandis qu’Avery s’affaire, lui, il reste là, comme un con, estomaqué par tout ce sang qui degueule de son abdomen. Mains qu’il passe dans ses cheveux. yeux exorbités. Il ressasse la scène dans sa caboche pour en découper les moindres détails. Faut pas toucher aux ptits protégés de Caïn. C’est vrai c’pas un saint - d’ailleurs il n’en a ni la ganache ni les résolutions - mais y’a un truc qui le fout en rogne bien plus que le reste du temps ; c’est qu’on foute sur la gueule à sa caste. Ils sont pas nombreux, c’est vrai, mais ils sont suffisant pour qu’il puisse retourner toute cette saleté de planète et en faire un tas de poussières. Alors pour éviter de vriller, il se râbache la séquence. Comme un putain de disque éraillé. Il ne laisse rien au hasard parce que lorsqu’il sortira de là… C’est une chasse à l’homme qu’il compte bien entreprendre. Rapidement, l’esprit embourbé dans une crasse opaque de violence et de goudron, il attrape son téléphone et entreprend déjà d’en avertir son acolyte. J’ai des bâtards à traquer. A deux ça ira plus vite, j’ai quelques infos, faut qu’on cause. j’veux les zigouiller lentement. Envoyé. Ouais, aucune encombre de banalités, ça fonctionne pas comme ça avec Alastair ; la confiance porte le lourd tribu de l’hémoglobine et ça, ça signifie bien plus qu’une putain de palabre courtoise à la mord moi l’noeud.

Bref - les lascars ont intérêt à avoir déjà bouclé leurs testaments, parce que la seule chose qu’ils vont emporter avec leur dépouille, c'est la balle qu’il va leur tirer entre les deux yeux et le crachat qu’il va leur dégueuler à la gueule. C’est écrit là. Lettre de sang. Dans la paume de sa main qui f’ra office de celle du diable lorsqu' elle s’abattra. Il reprend pied dans la réalité. Déplore l’état du gamin en serrant les dents. Machoire crispée et muscles contractés, il dessere pas les poings Caïn. Pourriture de race, ils paient rien pour attendre et encore une fois, c’est dans son âme que sa rage fait son chemin pour obscurcir son jugement. La bonne affaire. c’pas comme s’il était solvable de ses démons ; ils grappillent encore pas mal de place la dessous, ils rongent ses os jusqu’à se repaitre de sa chair et y laisser leurs saloperies de morsures sur sa rage brûlante. C’est que c’est corrosif, cette hargne. Ça s'étale dans chaque pore de sa peau comme si son épiderme entier était tanné de l’enfer, hanté - jusque dans ses tissus - des cris de sa rancœur. ça s’arrête pas. ça s’arrête jamais. ça grouille, foisonne, pullule de toute sa violence. Y’a pas purgatoire pour les mecs comme lui - même au seuil du jugement dernier - y’a que les bauges calcinés des flammes éternelles qui attendent son retour avec l'éminence d’un messie sanguinaire.  

Et le sang… parlons en du sang ! y’en a partout là. Et plus les secondes s’effilochent plus ça bave de ses entrailles. Elle s’applique bien Ava. Comme à son habitude, elle a revêtu son air concentré, polarisé de toute sa mansuétude. Et si d’ordinaire il s’en agace au point de sortir de ses gonds et de dégobiller sa colère à grand renfort de langue tranchante, à cet instant, il reste ajourné à chacun de ses mouvements comme s’ils étaient magiques. Il l’a vu faire, une centaine de fois deja - sur lui surtout - mais ce soir, c’est différent, il s’en balance pas ouvertement qu’il clamse, ce gosse.
Interjection presque dictatrice de la frangine ; mais pas l’temps de rechigner à la tâche quand bien même il s’rait aussi lourdingue qu’un pachyderme dans une salle d’opération. A geste presque timide - et carrément maladroit- il se penche au dessus du môme. “ Hey p’tit gars, t’as entendu la dame, faut pas que tu pionces. quand tout s’ra fini on ira se mater un match à l’Arsenal stadium et on se bouffera des pizza. Eho ! Hey!” roulement des yeux de l’interessé ; un voile en profite pour s’y glisser alors, c’est intinctif, cette main qu’il lève et qu’il abat doucement contre la joue du gamin. “ Ava putain fait quelque chose là ! il nous lâche !” réaction idiote. Il en convient. Mais c’est la panique qui le prend aux tripes lorsqu’il dégobille son anxiété. Opium. Ok. ça il comprend l’info ouais. c’est vrai, les balles sont pas sorties, et Ava va probablement devoir y foutre les mains pour les extraire - pas sûr que ça soit agréable de se sentir trifouiller les viscères sans de quoi soulager un peu la douleur. “ Ouais fait au mieux.” qu’il marmonne dans sa barbe, le teint livide. Il en mène pas large le grand caïd des bas fonds de Londres. Au contraire - de ce sourire carnassier ne restent que ses dents aiguisées sur ses lèvres dont il mord la peau jusqu’au sang. Expression sidérée lorsque la voix de sa soeur vient à le sortir de sa semie reflexion. Elle se fout de sa gueule non ?  “ Tu déconnes ? Attends… Attends… j’peux pas faire ça, j’vais jamais y arriver ! j’sais pas sauver des vies Ava, ça c’est ton truc. Souviens toi, j’etais déjà nul avant même sur ma propre gueule.” Coup d’oeil sur les outils. la seule fois où il s’est servit de ces trucs - pince et autres joyeusetés - c’etait pas vraiment dans le but de soigner mais pour délier les langues. Alors cette fois-ci, c’est beaucoup moins fun. “ Bon ok. Qu’est ce que je dois faire?” quitte a se salir les mains, autant que ça soit pour les bonnes raisons cette fois-ci


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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Jeu 18 Mar - 20:35

la rage au ventre

feat.   @Caïn Roseburn 




Ta soirée aurait pu être tranquille. Tu aurais pu avoir la maison pour toi toute seule, te mettre un bon film dans ton lit et t’endormir sur l’oreiller d’Odin en l’attendant. Peut-être que tu aurais pris un livre, relu l’un de ceux que tu aimes temps. Paradis Perdu de Milton que tu adores. L’enfer y est décrit avec tant de finesse que tu en deviendrais presque une fanatique. Il y a Dante aussi et sa Divine Comédie… tu as une bibliothèque de choix avec des ouvrages uniques à faire pâlir les plus grands bibliothécaires. Oui, c’est une de tes passions les livres, tu les aimes pour tout ce qu’ils représentent. Ils sont presque éternels comme toi. Ils marquent les siècles et les esprits. Et puis ils sentent bon toujours, on n’est jamais déçu par l’odeur des pages et de l’encre. Tu adores ça. Enfin passons, juste pour dire que ta soirée aurait pu être tranquille. Parfois c’est tout ce à quoi tu aspires, une vie tranquille. Seulement tu es différente.

Ton frère est toujours là pour te rappeler que la vie, ce n’est pas de la tranquillité. La vie c’est de l’action. Ce soir, il a besoin de toi, de tes talents de soigneuse. Alors c’est le rôle que tu vas endosser. Pas besoin de le préparer, il est inné, ce n’est même plus de l’improvisation c’est totalement de l’instinct. Cette pratique fait partie de toi. Tu as commencé à t’y intéresser déjà avant de t’engager comme infirmière durant la seconde guerre mondiale. Cela fait sans doute de toi, l’une des plus anciennes médecins du monde. Officieusement cela va sans dire.

Tu fais descendre Caïn et le jeune homme qu’il te ramène. Tu notes qu’il y a beaucoup de sang. Déjà sur toi mais surtout sur ton frère et sur le pauvre jeune qui est en train d’agoniser. Le diagnostic se fait rapidement. Les balles ne sont pas ressorties et ils ont fait des dégâts. Tu ne peux pas voir si elles ont perforé un organe vital… parce que dans ce cas-là, impossible de lui sauver la vie sans une transplantation. Tu n’as pas d’appareil à scan… ni de radiologie ce qui complique tout de même le diagnostic qu’il faut apporter.

Tu repères rapidement où l’épanchement à lieu et pour le stopper, tu vas devoir l’ouvrir. Le gamin souffre le martyr, il faut absolument le soulager. J’attrape dans mon petit frigo un petit flacon avec une décoction de pavot… de l’opium pour être clair, à forte dose préparer par les mains expertes de ma très chère Nevada. C’est elle l’experte en plante, celle qui va apporter les soins à mes diagnostics médicaux. Elle me fournit pas mal de mes médicaments, pas mal de remèdes. Elle mériterait d’être plus connue à soigner autant de monde.

Tu préviens ton frère de ce qui va suivre. Tu vas avoir besoin de lui, tu n’as pas d’infirmière à disposition comme dans ton bloc opératoire. L’homme n’a pas encore inventé la téléportation. Dommage mais qui sait, peut-être que tu vivras assez longtemps voir cela arriver.

Tu piques le gamin. Il va arrêter de souffrir le temps que tu puisses t’occuper de lui. Tu n’as pas le temps de t’inquiéter. Tu lances quelques ordres à ton frère. Tu as besoin de lui et il ne peut pas te faire faux bond.

Il ne doit pas céder à la panique. Tu restes dans ta bulle de concentration pour tout faire étape après étape. Pas le temps d’écouter ton frère nerveux. Tu ne prêtes pas attention à ce qui se passe. Tu as la vie de ce jeune homme entre les mains et tu ne peux pas te tromper.

Tu prends son pouls, il n’est pas régulier mais il devrait tenir pour ce qui va suivre. C’est là que les mains de ton frère vont te servir. « - Enfile des gants s’il te plaît ». Il ne se sent pas capable de m’aider mais il ne comprend pas qu’il n’a pas le choix. Ton silence est une réponse, tu n’as pas le temps d’attendre. Tu continues tes gestes sûrs. Il se ressaisit.

Une fois ses gants aux mains, tu as pouvoir le guider. Tu te saisis du bistouri et en croix, tu ouvres la plaie laissée par l’une des balles.

Le sang coule abondamment, cela peut sembler impressionnant mais tu as l’habitude. Tu donnes alors tends un écarteur à Caïn. « - Ecartes la plaie s’il te plaît, je dois voir la balle pour l’extraire » J’attire la lumière au-dessus de nous pour mieux voir. Je me penche dessus et j’attrape une pince. Elle brille au milieu de la chair à vif. Elle est allée se loger dans une côte qui est pour le coup fissuré. Il s’en remettra. Tu tires en faisant attention et tu extrais la balle. Tu la poses sur la table à instrument à côté de vous. « - Et de une, elle n’a pas vraiment fait de dégâts, une côte fêlée, il s’en remettra. »

Il faut passer aux deux autres. Vous reprenez le même schéma. La deuxième n’a pas fait de gros dégâts, c’est la troisième qui semble causer l’hémorragie. Lorsque tu tentes de l’extraire, beaucoup de sang jaillit. « - Ok, on tient la coupable »
Tu inspires longuement. Tu poses tes instruments. Tu lui remets une dose d’opium pour être sûre qu’il ne sente rien.
Alors cette fois-ci tu ouvres. « - Elle a perforé la rate »
Cela aurait pu être bien pire !
« - Il va falloir lui retirer, l’ablation semble être la meilleure solution pour stopper l’hémorragie »
Caïn tient toujours la peau ouverte et tu plonges tes mains à l’intérieur du gamin. « - On peut parfaitement vivre sans une rate, ce n’est pas un organe vital, mais son saignement est dangereux »
Tu entreprends l’ablation. Elle a presque éclaté. Tu éponges le sang comme tu peux. Tu es bien contente d’être dans la cave et pas sur la table du salon, le parquet aurait été fichu avec toute cette hémoglobine. Odin t’aurait tué !
« - Ok, je vais suturer pour stopper le saignement et je pense que ça ira mieux pour lui »
Une fois terminé, avant de refermer, tu écoutes son coeur pour voir si tu as loupé un saignement quelque part. Tu fermes les yeux, tu n’écoutes que les battements lents de son coeur… Rien à signaler. « - On peut refermer, je ne peux pas garantir que tout ira bien… j’ai fait ce que j’ai pu. »
Tu n’as rien pour vérifier que tout aille pour le mieux. Cela te semble bon mais il peut parfaitement faire une embolie ou un arrêt qui n’est pas visible ou prévu et tu ne pourrais pas faire grand-chose.
« - Il faut attendre qu’il reprenne connaissance maintenant, l’opium ne fait pas effet aussi longtemps qu’une anesthésie classique… laisse lui une quinzaine de minutes pour qu’ils reprennent connaissance »
Tu souffles. Tu t’atèles à lui mettre un pansement sur chaque plaie après les avoir désinfecter. Tu lances un regard à ton jumeau. « - Ca va aller ? Tu ne vas pas tomber dans les pommes quand même ? »



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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Mar 23 Mar - 15:15

Fils de putes. Fils de putes. Fils de putes. ça tourne en boucle dans sa caboche. Comme un putain d’vinyle eraillé qui gresille sur son foutu tourne disque. Les mains poisseuses de poupre, il se met a gratter sa nuque avec fureur. Il se sent comme un camé sous MDA, en transe, le bulbe déboité par l’amphétamine. Il va dégoupiller. Il le sent jusque dans sa chair à la mesure où le môme émet des râles de douleur. La pulsation frénétique de son sang incendiaire, juxtaposé à la promesse qu’il se répète ; Leur arracher les tripes, les enrouler autour de leur cou  et jouer d’la basse avec leur cordes vocales ouvertes.  oh ça le fait bander d'ici - suffisamment pour qu'il reussisse à tenir le cap à voir le gamin agoniser comme un sale clébard a moitié crevé jeté dans le caniveau. Il dégoise pas un mot. Mais bordel, qu’est ce que ça grouille sous sa peau ; de ce besoin létal et destructeur de ravager ces enfoirés et de leur torpiller le cerveau de son gun. Ouais, ça va défourailler sévère quand il va s’les faire. Du sale. Du très sale. C’pas encore aujourd’hui qu’il fera profil bas. C’est con, il avait décidé de s’calmer un peu. D’arrêter ses conneries d’enragés du ciboulot. Mais p’tain, faut toujours qu’un bâtard vienne lui saper ses efforts.
Il traîne de la savate jusqu’au gosse dont il gobe l’image non sans un grognement plaintif. Lui qui avait le teint teint tanné de soleil, le v’la aussi pâle que de la naphtaline. Bordel. Bordel. Sale race. qu’il laisse couler de ses lippes frémissantes de haine. La haine. Celle qui déglingue ses neurones de sombres desseins et irrigue ses muscles de violence. Pénurie de raison dans sa cervelle, déficience de son système ; la nervosité l’oppresse et dégorge son foutu intellect.  Le monstre aux abois n’est jamais loin quand l’appel du sang ravive ses instincts primaires. Il déraille Caïn. il s’y voit déjà. Ses paluches enserrant leurs cou jusqu’à ce que leur tête sautent comme des bouchons de champ’.
C’est la voix de sa soeur qui le ramène sur terre alors que lui même se tape une trogne livide, souillée d'hémoglobine - et cette fois c’est pas celui qu’il a fait couler, ça fait toute la différence quand ses gestes viennent s’articuler autour des injonctions de la frangine. Lividité, presque cadavérique quand il peine à enfiler ces saloperies de gants en plastoc. Pas qu’il soit un de ces fragiles qui tournent de l’oeil à la vue de quelques boyaux - il s’rait quand même bien emmerdé d’être ce genre de pleutre au vu des kilos d’chair qu’il a pu déchiré - c’est juste que, celui-là, c’est son p’tit gars. Et Caïn il tient à ses affaires. Il bronche pas. Pas même un de ses habituels grommellement chaque fois que sa jumelle se prend l’envie singulière d’lui donner des ordres. Pas ce coup-ci, parce c’coup-ci il laisse ses burnes là où elle sont et sa foutu fierté à côté. Il écarte, tend à lui faciliter la tâche. Il observe du coin de l’oeil la sis’. La concentration mais aussi la dextérité. Des siècles pour finalement atteindre l’apogée de son art. C’est pas l’humanité qui va s’en plaindre - et aujourd’hui, c’est pas lui non plus.
Mais elle est trop bavarde. Il s’en branle, lui, de tous ces détails anatomiques à la con. il va survivre ou pas ? “ Ouais va y fait, m’raconte pas ta life. Dis moi juste si il va clamser steuplait.” Aspergé de sang lorsqu’elle plonge à nouveau dans le bide du gosse, Caïn ne réagit même pas : les yeux gros comme des soucoupes, l’adrénaline le gardant en constante pression. C’est qu’il entend que son putain de coeur battre à ses oreilles. Et il est virulent le tambours dans sa cage thoracique. BOUMBOUMBOUM. Elle marmonne encore un truc. “ Hein?” Accouphène. BOUMBOUM. Ouais peu importe, faut qu’il survive. BOUMBOUMBOUM. Suturer. BOUBOUMBOUM. C’qu’elle a pu. “Ce que t’as pu faut que ça soit suffisant Avery. Sa mère a pas d’quoi lui offrir  des funerailles décentes. ” Si d’ordinaire c’est déjà pas la courtoisie qui lui arrache la tronche, cette fois, les nerfs ont fait leur oeuvre en creusant une patience ultra limitée. Il sait bien qu’c’est pas la faute de Avery - d’ailleurs elle s’rait la première touchée si le minot lui claquait entre les pattes, mais c’est suffisamment rare que ce salopiot de Caïn s’entiche d’un être humain pour que ça passe inaperçu dans sa panique névrotique.

La respiration saccadée, Caïn dégage ses gants de ses mains et les jettent par terre avant d'aller s’adosser contre le mur contre lequel il se laisse glisser jusqu’à ce que le sol réceptionne sa carcasse usée par son tonus. “Bien sûr que non, j’suis pas une lopette qu’est ce que tu crois.” Non il s’évanouira pas. C’pas pour autant qu’il se sent l’âme fougueuse à aller sa taper un marathon, là de suite ; mais ça, il évite soigneusement d’en aviser la frangine. Son cardio pulsant trop rageusement dans sa poitrine “ Merci.” qu’il susurre presque inaudible dans une mine renfrognée.  “ C’est un brave gamin. Il doit m’aider à aménager mon appart t’sais...” la tête qu’il fini par appuyer sur la paroi rugueuse de la cave. Il ferme les yeux. Inspire profondément pour laisser l’oxygène nourrir ses poumons atrophiés d’angoisse.“ Il a pas fini et j’l’ai payé d’avance alors… “ Evidemment, faut toujours qui s’la ramène… Comme s’il pouvait encore tromper qui que ce soit dans cette connerie d’histoire.
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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Jeu 25 Mar - 11:00

la rage au ventre

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Tu relèves les yeux vers ton frère. Tu as bien envi de lui en mettre une quand il te parle de cette façon mais tu te retiens. Apparemment tu as les mains dans le corps d’un gamin, donc ce n’est pas le moment de perdre ton sang-froid. Tu ne dis rien. Tu tentes de te reconcentrer. Et tu reprends.
« - J’essaie de le stabiliser »
Un peu plus froide que les premières phrases que tu as pu prononcer. Il le mérite. Tu sais parfaitement qu’il est nerveux mais toi-aussi. Toi-aussi tu es angoissée. Après tout, il vient te fourguer la vie d’un jeune homme entre tes mains. Même si tu adores ça, tu n’as pas intérêt de te louper. Sinon il en sera terminé de ce garçon.
Tu ignores totalement ce qui s’est passé pour qu’il se prenne des balles. Tu aimerais connaître les détails mais tu tiens ta langue. Ton frère ne semble pas des plus coopératif pour le moment. Et tu crains qu’il ne te fasse un malaise quand tu vas devoir ouvrir.
C’est tout de même particulier. C’est une opération sans réel anesthésiant. Même si pour le moment l’opium fait son effet, ce garçon pourrait hurler à tout moment et se débattre. Réflexe de survie.

Alors tu termines ton travail. Evidemment dans la mesure du possible. Ta cave n’est pas un hôpital et tu n’as pas tout le matériel à disposition. Tu écoutes son cœur. Il bat. Faiblement mais le garçon est en vie. C’est déjà bien. Maintenant promettre qu’il s’en sortira, c’est encore un peu prématuré. Cette réponse ne semble pas plaire à ton frère. A nouveau, il reprend ce ton que tu détestes. Tu lui lances un regard noir. « - Et bien toi tu as les moyens semblerait-il ! » Ton ton est agacé. Tu viens de sauver la vie de ce jeune homme. Les prochaines 24h seront décisives.

Il ne vomira pas. Tu es aussi rassurée de ce côté-là. Pas besoin d’essuyer ça en plus du sang qui recouvre le lino de ta cave. Heureusement que tu n’as pas opéré sur la table du salon. Votre beau parquet aurait été fichu. Odin n’aurait pas apprécié découvrir cela en rentrant, c’est sûr.

Tu souffles un coup. Tu as chaud, l’adrénaline irradie dans tes veines, il faut qu’elle retombe un peu. Tu retires tes gants une fois les pansements terminés. Tu recules contre le mur frais et tu poses ta tête en arrière. Caïn finit par te remercier. Un léger sourire se dessine sur ton visage. « - C’est un plaisir » Et rapidement ton jumeau redevient celui qu’il est devant le monde. Tu lèves les yeux au plafond. « - Bien sûr… » Tu ris légèrement. « - Tu ne vas pas me faire croire que tu me l’as emmené simplement parce qu’il devait encore bosser pour toi… » Tu sais parfaitement que Caïn n’aurait pas fait ça juste pour un déménagement pas terminé.
« - C’est qui ce garçon et qu’est-ce qui s’est passé exactement ? » Bien sûr, tu n’accuses personne. Tu aimerais comprendre pourquoi l’un de tes chemisiers préférés est tâché de sang et donc bon à jeter… Il te doit au moins ça.
Le gamin gémit un peu. L’opium n’est plus suffisant. J’ouvre l’armoire métallique et je sors un anesthésiant plus fort. « - Cela va l’aider à se remettre. »
Je lui mets également une couverture de survie pour qu’il n’attrape pas froid dans cet état.
« - Il a suffit de graves blessures, il devrait s’en remettre avec un bon traitement antibiotique, quelques anti-douleurs et surtout du repos »
Sous-entendu, mon frère, ton déménagement attendra un peu !


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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Sam 27 Mar - 14:35

Le type se paye une tronche de pouilleux cadavérique. Le teint blafard, les cheveux emmêlés par la coagulation du sang qu’il s’est foutu dans la tignasse à force d’y tirer d’ssus à la manière d’un foutu pantin. C’est le regard livide qu’il avise le gamin. Un mélange savant de la créature de Frankenstein et un crackeur d’Harlem. Dans un état second, comme s’il s’était injecté de l’éthanol dans les veines, Caïn s’passe en boucle la scène au ralenti. Le bourdonnement des mots de sa soeur qui se heurtent à sa propre rage. Et le gamin qui râle des souffles corrosif. Les mains esquintées. Les mains souillées. ça le rend nerveux tout ça. Comme quoi, même quand il met la violence sous cloche, elle se libère toujours d’une manière ou d’une autre. Pas terrible comme constat. En fait,  c’est marqué dans son putain de code génétique ; tu nais dans le mal, tu crèveras dans le mal - la biologie s’est bien foutu de sa gueule sur ce coup là huh.

“ C’pas le moment de me chauffer Avery, j’ai pas envie de payer ses obsèques.” Parce que quand bien même, Ava a le monopole de sa patience, de son affection et de sa vie en général, le fait qu’ils aient partagé un utérus durant 9 mois n’a guère influencé son caractère de clébard enragé au profit du sien beaucoup plus modéré. Puis il les entends pas assez ; ces saloperies de pulsations cardiaques qui devraient se révélées bien plus rapides pour un minot de son âge. ça bats quoi, un coeur à cet âge là ? 80? 90 pulsations minutes. Là, tout ce qui grésille c’est un tambour irrégulier, essoufflé, ravagé.
Il reste là, à raquer sa putain de colère jusqu’à ce qu’elle se distille dans chaque fibre nerveuse de sa carne. Il est fatigué de faire semblant Caïn. Fatigué de se blottir contre sa propre claustration pour érailler sa haine du monde. Y’a des jours, comme ça, où y’aurait qu’une balle - et pas l’une de celles qu’il se tire régulièrement dans le citron, non - pour laver ses idées noires. Une ogive destructrice. Fatale. puis L’atonie. Le cercueil en guise d’éternité. Ouais il en rêve, Caïn. Et aujourd’hui, c’est son masque qui se désagrège un peu pour laisser place à la mâne qu’il se traîne comme un forçat à sa chaine. “ J’sais pas pourquoi. J’ai juste vrillé, Avery.”  La mâchoire du caïd se serre ; il en faut peu pour activer le détonateur dans son esprit. “ Mais c’est rien en comparaison à c’que j’vais faire maintenant de ces fils de putes.” Le regard sur ses phalanges, la prémonition prend des allures de certitudes écarlates. La vendetta sera belle; Fulgurante. Seyante aux pulsions meurtrières animant déjà ses plus bas instincts de bête. La traque lui paraît être la seule alternative alléchante au remue-ménage qui déglingue sa boîte crânienne. “ C’est un gosse. Juste un gosse. J’te jure que j’pensais qu’il avait une histoire normale.” Il est sincère lorsqu’il relève le menton pour flanquer ses deux billes dans celles de Avery. Si elle tient à ce qu’il avoue ses crimes, c’pas aujourd’hui qu’elle aura la satisfaction de l’entendre déblatérer à quel point il a merdé c’coup ci. Mais, pour ce qu’il va suivre… Rien n’est moins sur. Il a plus tendance à demander pardon, qu’la permission, Caïn.

Sa mère est malade. J’lui ai proposé de me filer la main pour des courses et du bricolage pour les trucs que j’ai pas l’temps de faire. Rien d’illégal. Il sait même pas que je suis un putain de gangster. et j'veux pas qu'il le sache. J'veux pas qu'il...” devienne comme ça. Son soupir s’étiole entre ses lèvres. Un gangster. Un voyou. Un détraqué. Il s’y est fait à ce rôle ; bien qu’il ne l’ai choisi que par intérêt.  “ On lui a tiré dessus. Comme ça dans la rue. J’sais rien de cette connerie. J’sais pas ce qu’il s’est passé. Mais j’ai été trop con… Les gangs là bas, c’est pas ce qu’il manque.” de sa langue qui fourche, il retrace l’histoire, dans l’attente d’emboiter les pièces du puzzle manquantes. Oh, il y arrivera, c'est certain. Et alors, ce qu’il sèmera sera bien plus funeste que le glas de leurs propres requiem.“ C’est un gamin qui en a dans la cervelle, mais vu qu’il est pas assez rentable au vu de sa précarité, personne ne l’aide à poursuivre une voie convenable.” Il se passe de commentaire sur ce système pourri qui lui donne la nausée. Ouais… Il se voit peut-être un peu en lui. C’est vrai. Lui, quand ils étaient pas plus haut que 3 pommes et que personne ne croyait en eux. Ava, elle s’en était sorti - parce qu’elle est tissée d’une bienveillance qui lui échappe et que lorsque la lumière frappe son minois, elle l’absorbe au lieu de la recracher en vapeurs toxiques comme lui le fait. Alors, finalement, p’t’être qu’il lui fait un peu penser à Avery aussi. Et que c’est pour ça qu’il tient tant à ce qu’il se sorte de ce cloaque merdique. Sous le gémissement du gosse, Caïn se renfrogne un peu. Penaud. Y’a plus que Avery pour faire ce qu’elle sait faire de mieux : chasser les ombres. Tandis que lui, les accueille dans son thorax mal fichu. “ Ouais t’inquiète pas pour ça. J’compte pas le mettre au charbon. Si y’a des soins que tu peux pas lui faire, j’paierais le cout d’un suivi ailleurs à défaut de ses funerailles.
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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Mar 6 Avr - 11:18

la rage au ventre

feat.   @Caïn Roseburn 




Le gamin est sorti d’affaire. Du moins c’est tout ce que tu souhaites. Lorsque tu écoutes les battements de son coeur, ils sont réguliers. Faibles mais réguliers. Il a perdu beaucoup de sang, je n’ai pas moyen de vérifier combien, mais peut-être pas loin d’un litre. Je ne peux pas lui faire de transfusion ici, c’est trop risqué et les complications pourraient le tuer. Il s’en remettra, il sera fatigué pendant quelques semaines mais il peut se passer d’un peu de sang. Les globules rouges vont se multiplier dans les jours à venir pour lui faire remonter son taux à un niveau correct. De toute façon, je doute qu’il puisse aller courir les rues avec les plaies qu’il a. Donc, il aura un double repos obligatoire. Tu lui feras une ordonnance d’anti-douleur et surtout d’antibiotique pour éviter que le tout ne s’infecte.

Tu peux toi aussi souffler. Tes nerfs ont été mis à rudes épreuves. Tu n’as pas eu le temps de souffler. Ta journée a été rude et cet événement imprévus rajoute une bonne dose de stress. Tu aimerais connaître la vérité. Pourquoi ton jumeau t’a ramené un gamin troué comme du gruyère. Pourquoi sait-il enticher d’un môme ? Les sentiments ce n’est pas tellement son truc. Tu batailles constamment pour avoir quelques démonstrations d’affection. Mais tu le connais et tu sais qu’il n’est pas démonstratif, qu’il a laissé l’homme qu’il était quand tu es morte sous ses yeux. Ce qui n’était pas prévu c’est que vous reviviez ensemble. Dingue, totalement. Mais vous êtes là. Plusieurs siècles après, dans une ère totalement moderne.

C’est dingue quand tu y penses. Tu es née il y a plus de trois-cent cinquante ans. Tu as vu les modes de vie évoluer, tu as vu l’humanité s’entre-tuer. Tu l’as vu se battre. Pourtant tu as toujours l’impression qu’elle a de bons côtés. Ton frère ne partage pas cette vision. Il n’a jamais compris pourquoi il tenait tant de rancune. Le temps toi t’a apaisé. Il n’y a sans doute pas d’autres explications.

Tu regardes ton frère, même si tu lui en veux de mal te parler alors que tu fais tout pour l’aider, tu comprends que c’est parce qu’il est nerveux.
Tu lui as déjà pardonné. Mais tu ne vas pas le lui montrer tout de suite.

Il t’explique alors un peu les choses.
Tu commences doucement à comprendre.
Tu souris légèrement et tu regardes ce gamin perdu.
Il dort encore grâce à l’anesthésiant que tu lui as donné.
Ce gamin, cela pourrait parfaitement être lui dans une autre vie. Et n’est-ce pas pour cela qu’il l’aide ce gosse ?
« - Et pourquoi tu ne l’aideras pas toi ? »
Tu te redresses, tu vérifies le pouls de ton patient. Il est toujours faible et régulier. Stable pour le moment.
Tu reprends ta place.
« - Tu es bien placé pour savoir ce qu’il ne faut pas faire, je me trompe ? »
Si vraiment, il ne souhaite pas qu’il suive cette voie, qu’il l’aide. Tu sais que ce n’est pas tellement le genre de Caïn mais pourquoi pas ? Pourquoi ne pas tenter d’aider quelqu’un pour une fois ?
« - Tu sais que c’est relativement gratifiant de voir les gens qu’on aide s’en sortir ? »
C’est ta spécialité. Tu te sens utile, tu as l’impression de savourer cette éternité qui t’a enlevé ton humanité. Tu aimes ça, voir le sourire des gens, voir qu’un simple geste peut leur faire du bien.
Tu soupires un long moment et tu vas vers le lavabo. Tu te laves les mains. Tu regardes le sang s’évaporer dans l’évier. Cela ne te fait plus rien d’en voir autant. Tu te passes un peu d’eau sur le visage.

Tu sors de la pièce sans un mot. Tu vas dans celle voisine. La véritable cave. Tu ramènes deux gobelets en carton et une bouteille de vieux whisky. Tu ouvres la bouteille et tu te glisses à côté de ton frère. Tu lui tends un verre.
« - J’irai lui faire les soins après le travail, et je m’occupe des médicaments »
Je bois une gorgée.
« - Il est vivant, et on va tout faire pour que cela continue... »
Tu poses ta tête sur son épaule. Un petit signe de réconfort.


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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Dim 11 Avr - 23:42

Il a bien conscience de ce qui le taraude la haut. De toute cette putain de violence défrichant sa cervelle. C’est comme de la TNT. Une putain de dynamite qui explose tout, jusqu’à ne laisser que des ruines et une saleté de charnier. Terrain miné. Y’a pas beaucoup de débilos assez mal avisé pour se confronter à sa mauvaise humeur. Parce que, sans rire, c’est placardé sur sa sale tronche qu’Il a pas franchement la patience assidue et que le reste de ses nerfs se tendent aussi vite que sa verge dans des mains habiles. Alors, faut pas trop s’attendre à ce qu’il reste là, comme une foutue plante verte à photosynthétiser l’oxygène tandis que la vie du gosse dépend entièrement des mains expertes de sa soeur. Pas son genre. Caïn ravale sa salive semblable à de la lave en fusion. ça a bien du mal à passer la trachée, tant sa gorge est serrée de colère mais surtout d’une pulsion meurtrière. Et ça se diffuse partout sous ses babines nerveuses : l’ecume de sa rage. C’est dans les images obsédantes de ses dents arrachant la carotide de bon nombres de ces crevards que l’voyou trouve une certaine consolation à son excès de bile. ça f’rait bien marrer son pote, au moins. Bordel, y’a pas à dire, ça lui coûterait cher en toubib de déglinguos s’il lui prenait la connerie de se faire suivre. Y’a de sacrés bestioles dans sa caboche, pas étonnant qu’il se paie des migraines de l’espace et des hallu de défoncés du bulbe dont il ne puisse soulager les maux que par l’intervention necessaire d’une putain d’balle dans le citron dans les giclures de son cerveau partout autour de sa charogne. Finalement, c’est pas une mauvaise thérapie huh ; la picole ça va un temps mais au bout de 3 successions de gueules de bois et autant de gerbe dans les chiottes, c’est toujours la merde dans ses idées et en plus, ça lui fout le foie en PLS - une ogive, ça à le mérite d’être radical et d’lui laisser les entrailles clean.

La ganache collées entre ses deux mains au sang coagulé, Caïn inspire douloureusement. Flippé, il reste là, complètement abattu par sa propre inutilité à se ressasser la scène derrière son regard délavé. Comme un cancéreux shooté à la nicotine, il se racle la gorge, - plus par volonté de s’rappeler lui même de son existence que par véritable réflexe - et écarte ses doigts de sa trogne pour aviser la table où git le mome. Y’a rien à faire, ça le tourneboule toujours avec autant de virulence dans les boyaux. L’oeil posé sur la silhouette de Avery, Caïn laisse le reste de ca carcasse relâcher la pression. Elle a fait tout ce qu’elle pouvait, dans tous les cas. C’pas tous les jours qui lui dit merci : malgré ces fois où elle le supporte plus que raisonnablement, malgrés les crasses, malgré les conneries qu’il déblatère, malgré le peu d’humanité qu’il se farcit, malgré la saloperie de détraquement qu’il est obligé de se coltiner, et malgré chaque putain de mot qu’il lui crache à la gueule comme si leur lien d’sang suffisait à pardonner sa cruauté. Mais ce soir, ça lui retourne le bide. Alors il chuchote comme un gamin prit en faute un furtif  “ Merci.” sans rien ajouter d’autres. Pas de grands laïus sur l’sens de la vie et celui de la mort. Ni de mièvrerie à la con façon série Z. Rien d’autre que deux syllabes qui soutiennent pourtant tous le poids de sa lassitude à endosser la peau du malfaiteur qu’il est devenu. “ C’est pas comme ça qu’ça fonctionne. Si j’lui donne du fric en masse, il se f’ra racketté voire même harcelé jusqu’à ce qu’on lui pompe tout son pognon.” Trop de flouze ça fait se poser des questions aux gangsters et à l’etat ; quoique les deux sont relativement de la même trempe.  “ Le seul moyen qu’j’ai c’est ça. Le faire trimer un peu pour quelques billets verts valant bien plus que les conneries que je lui fais faire… Putain, il m’arnaque en fait, le ptit enfoiré ! ” Rire nerveux à la pensée de tous les biftons qu’il lui fout dans la poche pour quelque services.

Je m’en branle que ça soit gratifiant en vrai. J’attends rien. Ni redemption ni putain de rachat de tout c’que j’ai pu causer comme tort. Je regrette rien.” enfin presque rien. Parce qu’il a beau se pavaner, fier comme un coq, de toutes les idéologies qui fourmillent dans son esprit, Caïn à quand même quelques amertume embourbant son coeur. La rancune est tenace, elle lui donne l’impression néfaste que tout c’qu’il peut faire, c’est par vengeance à ces choses ignobles qu’on lui a imposé jadis. Il voit bien, le regard pleins d’espoir de sa soeur à ce qu’il finisse par purger ses démons. Et quelque part, ça l’fout en l’air qu’elle se cogne contre la putain de chose hideuse qu’il est devenu - mais c’est Avery, et quoi qu’il soit, il peut pas lui mentir.
Alors, lorsqu’elle s’absente quelques minutes, Caïn se sent comme une anomalie dans sa vie. Tout ça, c’est pas pour elle. Le sang. La violence. Les plombs qui sautent sous son cervelet. C’est pas ça qu’il lui faut. D’ailleurs, s’il pouvait la libérer de son emprise toxique, il signerait de suite un pacte avec n’importe quel diable pourvu qu’elle demeure aussi solaire. La seule ombre au tableau de Avery, c’est lui - et ça lui fait un mal de chien de l’admettre. C’est silencieux qu’il se saisit du verre lorsqu’elle revient pour s’adosser à ses côtés. Il est bien loin le temps où ils étaient gosses. Il est bien loin le temps où y’avait qu’eux. Depuis, les décennies se sont effritées et les générations se sont succédées jusqu’a avilir l’intégralité de cette planète qu’ils aimaient tant fouler de leurs guiboles instoppables. Ouais c’est loin. C’était y’a une plombe. Et une plombe, ça se rattrape pas. Hochement de tête. Il pose son regard dans le vide face à lui et arque ses lèvres en un sourire triste avant de porter le gobelet à ses lèvres et de le vider d’une traite. C’est bien à ça qu’ça se résume t’façon : survivre.
La tête de sa jumelle sur son épaule le sort de sa torpeur nauséabonde. Instinctivement, il tourne sa face vers celle-ci pour poser un baiser sur son front. “ Ouais enfin pense à te reposer. Faudrait pas que tu choppes une syncope et que tu clamses. Ton mec me déglinguerait avant que tu repop.” La taquinerie n’a vocation qu’a ellipser ses propres idées noires; la mort, c’est devenu finalement la seule compagnie qui ne le quitte jamais vraiment.  “ Souffle Avery. Dans tous les cas, tu peux pas sauver tout le monde.” Pas même lui, en définitive. “ Mais c’que tu fais, c’est plus que suffisant.”
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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Mar 27 Avr - 19:57

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feat.   @Caïn Roseburn 




Tu souffles. Tu aimes la stabilité. Oui c'est totalement ton truc. Entendre un rythme stable c'est tout ce qui t'importe. Le gamin semble pour le moment hors de danger mais est-ce qu'il le restera ? C'est une grande question. Tu vas tacher d'aller soigner ses pensements, lui transmettre des médicaments pour éviter une éventuelle infection. Mais il ne sait pas dans quoi il s'embarque. La convalescence va être loin, il ne pourra pas bénéficier des mêmes soins que dans une chambre d'hôpital... pas des mêmes médicaments. Tu feras ce que tu pourras. D'ailleurs, pourquoi tu le fais ? Ton frère ? Le salut de ton âme ? Ou encore même pour ce gamin ?

Pourquoi la vie semble-t-elle avoir autant d'importance pour toi ? Pourquoi tu te raccroches à ça ? Pourquoi les humains ont tant d'importance pour toi ? Il te rappelle ton humanité, celle perdu il y a longtemps. Regrettes-tu cette longue vie ? Une part de toi sans doute. Pourtant c'est grâce à cette éternité que tu as appris la vie. La véritable vie. Ton humanité ne s'est pas réellement bien déroulée... sans ton immortalité, tu n'aurais connu que cela. Que de la douleur, de la souffrance... et bien trop peu d'amour.

Alors c'est sans doute pour Caïn que tu t'accroches autant à ce gamin. Pour celui qui t'a donné son coeur. Le premier. Son jumeau. Vous êtes nés en même temps. Vous êtes liés à vie. Alors forcément, lorsque l'un meurt, l'autre aussi.. et si tu résistes princesse, ton gardien aussi. Caïn aurait pu être ton âme-soeur, sans le côté romantique. Juste deux âmes qui ne sont jurés protection. Et toi aussi tu mourrais pour lui. Abel c'est comme ça que tu l'appelles toujours. Toujours quand vous êtes ensemble. Il déteste mais à tes yeux, il n'est pas le meurtrier qu'il prétend. Tu sais pourquoi il a changé d'identité mais tu te refuses à voir de la noirceur dans son âme.

Tu prends une bonne bouteille. Tu l'as mérité. Il l'a mérité. Le gaillard aussi pourrait l'avoir mérité mais on verra quand il sera sorti d'affaire. Deux gobelets.  Un pour lui, un pour toi. Tu te poses par terre à côté de ton jumeau. Tu tentes de comprendre le fond du problème.
" - Alors ne lui donne pas de fric. Aide-le. Protège-le, comme tu l'as toujours fait avec moi "
Tu avales une gorgée de whisky qui vient brûler ta trachée, tu adores cette sensation. Ce n'est pas nouveau.
" - Je trouve que tu ne t'en es pas trop mal sortie avec moi "
Tu ris un peu. Tu repenses forcément à un tas de bons souvenirs.
" - Je n'en serais pas là sans toi, tu es au courant quand même ? "

Puis tu hausses les épaules. Tu ne comprendras jamais le fond du problème. L'argent ne devrait pas générer tant de conflit. Tu n'es pas assez forte pour débattre. Tu n'en as pas la foi, pas l'envie.

Caïn te rappelle te de reposer. Une fois encore, tu ris. Un rire franc et court, pas que ce soit une réplique à mourir de rire mais c'est simplement l'ironie de la chose.
" - Me reposer, oui, il est vrai que j'y songeais figure toi, un peu de vacances tout ça... je vais éviter les mecs troués et tout ce qui saigne de partout "
Tu plaisantes. Oh, l'idée de partir en vacances n'est pas désagréable. Surtout avec Odin, tous les deux, un peu, histoire de vous retrouver, cela te plairait.
" - Je sais parfaitement que je ne peux pas sauver tout le monde. J'aimerais, si tout pouvait être si simple... mais je ne peux pas, impossible. "
Je soupire, je bois une longue gorgée. Je n'ai pas mangé, il est fort probable que je me mette à trop parler dans peu de temps.
" - C'est frustrant, de ne pas pouvoir aider le monde entier, on a une éternité qui s'offre devant nous mais j'ai l'impression qu'on n'aura jamais assez de temps pour faire ce qu'il faut..."
Oh tu sais pertinemment que ton frère ne partage pas le même point de vue que toi sur le monde et les humains qui le peuple. Pourtant... toi tu n'arrives pas à les regarder se détruire sans rien faire.
Tu te lèves pour aller vérifier à nouveau le pouls de ton jeune patient. Il va bien. Il dort. J'espère simplement qu'il ne souffrira pas.
" - Il me fait penser un peu à toi... quand tu étais plus jeune, à toujours t'attirer des ennuis avec père et mère..." Je ris un peu. " - Comment a-t-on pu être leurs enfants..."
Tu sais parfaitement que tu dois ta mort et celle de ton frère à eux.
" - Mais peut-être que je ne les haïs pas, parce que cette hystérie qui les habitait, elle me permet d'être toujours là... pas eux. De te regarder à ce moment-là alors que nous devrions n'être que poussière. "
Tu caresses la joue de l'ingénu endormi sur ta table. Tu checkes tout, toujours aussi méticuleuse.
" - Je crois que je vais arrêter le boire sans avoir mangé... l'alcool me rendrait presque philosophe..."
Et pourtant, c'est cul-sec que tu finis ce verre.

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(#) Re: La rage au ventre- Avery    Mar 25 Mai - 23:50

Elle est candide sa sis’. C’est beau à voir ; y’a ses mirettes qui brillent, et son sourire qui luit. ça lui fout comme une décharge électrique quand elle fait ça ; ce que lui il a pas, elle le fait vibrer pour deux. Ouais, elle la retient aux ténèbres qui le guette, aussi fine soit la membrane avec laquelle elle le tient, elle s’acharne à rien voir d’autre que le jumeau - plus que le pauvre diable qu’il est - par delà les giclées d'hémoglobines et le canon de son flingue en guise de rédemption éternelle. Elle a les boyaux bien accrochés, Avery, il en faut pour supporter sa tronche de dépravé sanguinaire et assimiler l’idée qu’elle partage les mêmes gênes qu’lui. Puis ce putain de sursit de vie aide pas vraiment ; plus les années passent, plus il sent les ombres venir grignoter les restes calcinés de son âme. Le noir s’insinue partout sous sa peau, vient même à obscurcir chacune de ses veine d’un sang goudronneux aussi collante que de la poix ; un jour, ce qu’il reste de lui  finira indéniablement par se faire mâcher par la gueule béante de l’enfer, ne restera de lui qu’une pâte hideuse de violence et d’atrocité. Alors, il espère ne pas vivre jusque là. Il espère que la maladie de la vie daignera lui lâcher les basques, et s’faire soigner d’un bon vieux coup de chevrotine dans la caboche. Un jour, il aimerait pas avoir à se relever, et laver les reste de sa cervelle sur le plancher humide de son salon.  Il faudra ça, autrement, il risque de mettre en pièce dette foutue planète et Avery et Nevada y tiennent à cette bonne bande de fourmis mortelles - ça risquerait de tiquer à un moment donné.

L’alcool à ses lèvres, Caïn pense tristement qu’une seule lapée ne suffira probablement pas à imbiber ses pensées d’illusions. Il exulte un rictus nerveux, raque ses dents contre le gobelet. “ C’est simple pour toi de dire ça, pas vrai?” La tête appuyée contre la paroi humide du mur, Caïn se sent persécuté de nebules. C’est que ça souffle dessous. C’est le blizzard. Puis jusque dans sa couenne, ça se répercute pour geler les moindres fibres de son corps. Dur comme de la pierre, sculpté dans le marbre. “ Je suis pas là tout l’temps. j’peux pas faire baby sitter.” Vérité brutale. Il n’est pas toujours là, oui. Puis même s’il l’était, ce gamin finirait par vieillir, par clamser et laisser une vacuité supplémentaire dans sa carcasse. Alors, ça sert pas à grand chose que de se froisser le myocarde avec des sentiments qui sont voués - de toute façon - à se désagréger. “ J’ai littéralement cané pour toi en même temps sista.” rire un peu jaune ; pas que sa propre mort le brusque, pas qu’il lui en veuille, non ; c’est qu’il la revoit flamber sur son foutu bûcher. Il la revoit léchée par les flammes, jusqu’à ce que ses cris se joignent aux rires des badauds. Alors, c’est un peu amer tout ça, il a jamais pu s’en défaire, d’la violence sonore des hurlements de Avery, des supplications… Et de son incapacité à la libérer. “ Bien sûr que si. Mon seul regret, c’est d’pas avoir buté ce gros porc avant qu’il ne t’engrosse cette année là.” Grimace quand il vide à nouveau son verre après s’être resservi. Suivi d’un haussement d’épaules. “ Ouais enfin les trucs qui saigne, c’est pas ton taff à la base?” qu’il argue, un brin sarcastique. C’est inscrit dans sa chair, plus qu’une vocation ; il a toujours fallu qu’elle foute ses mains dans le sang, Avery, pas à sa manière à lui mais à sa manière à elle. Traiter les plaie plutôt que les provoquer : c’est son don - comme si, inconsciemment, elle aspirait à équilibrer ce que lui, il inflige. Son regard se tourne lentement pour se poser sur sa soeur. “ Tu pourrais te battre éternellement, t’y changerait rien. C’est dans la nature humaine. C’est comme ça. ça dure depuis la nuit des dents et ça s'achèvera que le jour où cette foutue planète éclatera. Ce qui arrivera d’ailleurs assez vite grâce à leurs conneries nucléaire et tout le toutim.” Constat plus que cynisme cette fois-ci. Les mortels, ils sont doués pour l’autodestruction. Ils sont doués pour l’annihilation pure et simple de leur race, de leurs constructions.
Cette vie lui semble avoir été vécu par quelqu’un d’autre. Un gamin paumé. Un parasite. Ses souvenirs, fiché dans sa mémoire comme des éclats de verres le tourmente encore parfois. Abel est enterré, pourtant. “ Comment ont-ils pu être nos darons tu veux dire. Encore ça va, t’as pas choppé une de leur tares. Moi j’crois que j’ai eu le gros lot génétique d’leur part.”  La violence. La démence. au final, y’a que le fanatisme qu’il leur a pas piqué à ces deux connards de leurs races. C’est finalement la subtilité des mots de sa soeur qui viendront à titiller la commissure de ses lèvres pour se solder par un sourire goguenard.“  Ouais non, oublie pour la tare en fait, t’es complètement perchée en fait.” rire affectueux, cette fois - p’t’être que l’alcool commence à faire son p’tit effet finalement. Coup d’épaule complice. Inévitablement, c’est vers la table sur laquelle repose le loustic que le regard noir de l’homme se pose.  “ C’est un brave gosse. Bien mieux que ce que j’ai été.” bien mieux. Alors, il espère encore que ce qui l’attend est bien loin de ce que lui a vécu.
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