intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Conrad | Fate is the liar feeding this dark

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(#) Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Dim 28 Mar - 14:20



this is who I am this is my story
Conrad Grimes
look what you made me do
NOM ET PRÉNOM : Conrad Grimes. Un nom qui te poursuit où que t’ailles, parce qu’il est gravé dans tes entrailles. Et ce n’est pas dans le bon sens du terme que tu dis ça, mon gars. Bien souvent, on t’a appelé par des sobriquets en tout genre, quand ce n’était pas par un matricule qui te colle encore à la peau aujourd’hui. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 25 décembre 1982. Autant te dire que le destin s’est foutu de ta gueule en osant te confondre avec un cadeau de noël. Ton existence entière est une farce. Tu es prisonnier de cette vie qui émane d’un présent tout bonnement empoisonné, et dont tu ne peux guère te délester. Manhattan, un des arrondissements les plus connus de New York, le lieu de ton enfance. Plus précisément, t’as grandi dans le quartier d’Hells Kitchen. Si beaucoup ont méprisé cette zone par sentiment de peur et d’insécurité, toi tu t’y es toujours senti chez toi. Mais tu ne pourras nier que tu n’as pas toujours su bien t’entourer. ÂGE : Tu vas sur tes 39 balais, chaque jour un peu plus te rapproche de la vieillesse. C’est peut-être exagéré de craindre autant le temps, mais tu considères que t’es foutu d’avance, t’es lésé. T’as pas su en profiter avant, et tout portes à croire que ton temps est désormais compté. HABITATION : New-York, encore et toujours, tu retournes d’où tu viens, tout simplement. T’as bien tenté de voyager, mais t’as pas assez de sous en poche pour te poser à l’étranger. Et puis, t’as trop fort à faire pour te permettre de vagabonder. PROFESSION : Histoire de subvenir à tes besoins, parce que l’argent tombe pas du ciel, t’as réussi à décrocher un poste de videur pour une boîte de nuit huppée, et pas toujours dans les rangs, de New-York. Seul endroit qui acceptait de t’embaucher avec un casier judiciaire en guise de cv. STATUT CIVIL : Veuf. Sans famille, littéralement. T’as personne sur qui compter, le peu qui tenait à toi t’a tourné le dos il y a fort longtemps. Et si certains tentent de revenir s’excuser de leur abandon, t’as pas la moindre envie de leur accorder ton pardon. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel. Bien que tu aies grandi dans un quartier louant l’ouverture d’esprit, t’as toujours été attiré par les courbes féminines. T’as bien eu quelques expériences ici et là, mais elles correspondaient plus à un abus de diverses substances te montant au cerveau qu’à une passion quelconque. CAPACITÉS : Ton passé oblige, t’es loin d’être une fleur bleue, Conrad. Tu sais utiliser un flingue et presser la détente quand il faut, bien qu’avant tu rechignais largement à user de la violence pour parvenir à tes fins. Mais l’évolution de ta vie t’a forcé à adopter une attitude bien plus féroce, et depuis que tu es au Conclave, on te fait suivre un entraînement sacrément poussé. Du petit branquignole de la rue sachant manier un revolver et un couteau, tu deviens un homme d’action réfléchi, chaque jour apportant un nouveau lot de connaissances à encaisser. Merde, tu serais capable de désigner une mitraillette par son nom de modèle, maintenant. Pour autant, tu restes un débutant. T’es surtout un type affuté au combat au corps-à-corps, ou combat des rues comme t’aimes à dire, et à l’utilisation des coups bas : coup de couteau en douce, chez toi, ça y va. La bagarre, elle te connaît, plus encore après tant d’années à l’ombre. Aussi, t’es capable de rivaliser plutôt pas mal aux affrontements à mains nues. Par compte, il ne faut pas se leurrer : face à un immortel, si tu ne veux pas y rester au bout de 30 secondes, t’as encore un sacré long chemin à parcourir.  ORGANISATION: Le Conclave Écarlate. Ton entrée est encore toute nouvelle, bien qu’elle remonte légèrement, ta connaissance du plus gros secret du monde demeure relativement récente. Fière recrue de l’organisation, tu débarques un peu dans ce milieu, avec comme curriculum vitae une belle haine à tirer profit. T’as pas conscience d’être influencé et manipulé mais qu’importe, tous les moyens sont bons pour parvenir à tes fins : celles de ton implacable vengeance. GROUPE : Carpe diem. Après tout, tu n’as plus que ça à faire. AVATAR : Anthony Mackie, beauté malgré lui. CRÉDITS : Icons by Safiraicons & avatar by Juice.
[001] T’es issue d’une famille de cinq enfants, Conrad. Un grand frère, un plus jeune, et les deux dernières, des sœurs nées avec seulement un an d’écart, qui sont inséparables. Mais t’as perdu contact avec eux dès lors qu’ils t’ont jugé coupable avant même d’entendre ta version des faits. A vrai dire, tu ne sais même pas si tes proches sont encore à New-York ou habitent ailleurs. T’as bien des numéros inconnus qui essaient de te joindre sur ton portable, à se demander comment ils ont eu tes coordonnées. Mais tu ne décroches jamais. Que ce soit un démarcheur ou ta propre famille, tu les renvois automatiquement sur ta boîte vocale. T’as de meilleures choses à foutre que de renouer avec ceux qui t’ont lâchement abandonné. [002] On ne va pas se mentir, Grimes, t’as toujours eu le profil adéquat pour être piégé. Sans mentionner ta couleur de peau, tes fréquentations de l’enfance et adolescence n’ont pas aidé à te défendre. Tu n’es pas fier de tes exploits d’autrefois, mais difficile de couper à l’intégration d’un gang lorsqu’on joue au ballon sur les bitumes troués d’Hell’s Kitchen. Pendant longtemps, t’étais donc le livreur privilégié de certains bandits de bas étage, délivrant ce qu’on te demandait sans te poser de questions. Drogues, armes, ptêtre bien d’autres trucs, tu amenais le produit d’un point A à un point Z moyennant finances. Ton efficacité et ta loyauté ne manquant d’ailleurs pas d’être remarquées et de te faire gravir quelques échelons redoutés. [003] C’est en jouant les gros durs que tu as rencontré celle qui deviendrait par la suite ta femme. Tu n’en finissais pas de frimer aux côtés de tes potes à l’avenir illégal tout tracé, à accumuler les fiestas où de la bière au goût de pisse constituait la boisson cool de la soirée. Quand elle se manifesta, la bouche en cœur, un air innocent et joueur à la fois collé sur le visage. Votre rencontre fut tout simplement désastreuse, remplissant tous les clichés des amours de jeunesse. Elle te jugea et renversa même son verre sur toi. Mais il ne t’en fallait pas plus pour que tu te mettes à la courtiser, et ce pendant presque toute une année. [004] T’es un cœur d’artichaud, Conrad. Tu n’as pas honte de montrer ta sensibilité. Quand tout va mal pour toi, les larmes peuvent naturellement couler, tu ne les cacheras pas. Mais t’as aussi une tendance à facilement t’emporter, la colère feulant comme une furie en toi, plus encore depuis que tu es sorti. T’es un homme, mais t’es surtout humain, et ton âme morcelée en a marre de payer les pots cassés. Ta femme et tes gamines savaient comment te calmer, comment t’apaiser, mais maintenant qu’elles ne sont plus, tu perds pied. Tu n’as plus rien à part ta soif de vengeance, qui ne constitue qu’une raison de plus pour tout lâcher. [005] Fut un temps, tu jouais. Grattant avec habileté les cordes d’une guitare, désormais cloitrée dans un placard. Tu composais des ballades, comme tu pouvais parfois te lâcher et tenter d’être plus enflammé, t’essayant même à la guitare électrique, mais ça te convenait beaucoup moins. Aujourd’hui, tu ne te considères plus comme musicien, mais il ne t’en faudrait pas beaucoup pour te replonger dans cette période avec nostalgie. Encore faut-il qu’une étincelle puisse t’en donner l’envie. [006] Tu t’es marié jeune, Conrad. Avec Hanna, malgré vos sempiternelles confrontations, l’amour a été réciproque. Elle t’a peut-être fait patienter pendant un an, mais une fois qu’elle a accepté de se lier à toi, vous saviez immédiatement que c’était jusqu’à la mort. Alors, à l’aube de vos vingt-deux printemps, t’as foutu toutes tes économies en l’air pour lui acheter le plus bel anneau, à tes yeux, de la terre. Et elle t’a dit oui, sans même réfléchir. T’as jamais été plus heureux que ce jour-là, mon gars. Et ce souvenir, rien ni personne ne pourra te l’enlever, quoi qu’en dise les colporteurs de ragots et de gratuites méchancetés. [007] Vous avez eu deux gamines, Hanna et toi. Les prunelles de tes yeux. Comme tes jeunes sœurs, les deux enfants sont nés à moins d’un an d’écart, Hanna enchaînant les grossesses coup-sur-coup. Mais c’était votre choix. Les naissances de Gwen et Mary-Jane représentent chacune les deux souvenirs les plus précieux, après ton union avec ta compagne, que tu possèdes. Et pendant que ta femme se reposait à la maison, effectuant des ventes de produits à domicile afin de pouvoir s’occuper des filles comme elle le souhaitait, toi tu tentais de rafler de l’argent pour garantir l’avenir de ta famille. Si on aurait pu croire que t’allais sombrer facilement dans tes sombres et discutables penchants, c’est justement ce qui t’a motivé à sortir de tes mauvaises fréquentations d’avant. T’as raccroché le manteau de petit bandit, pour te trouver un boulot honnête. Mais c’était dur, et pas cher payé, alors t’as dû doubler le couvert. Livreur de journaux le matin et plongeur pour un restaurant le midi et le soir. C’était compliqué, on ne va pas se mentir, tu voyais beaucoup moins ta famille. Tu n’avais rien d’un cadre, t’étais qu’un ouvrier de plus dans la fourmilière qu’incarnait, et incarne encore, cette dure société. Mais au moins, t’étais dans les clous. Et vous aviez cet espoir qu’un jour, vous pourriez aspirer à un avenir radieux. Ah, quelle belle plaisanterie tu as gobé là. [008] Tu n’as pas compris, tu n’as rien vu venir. Ton shift terminé, t’es rentré chez toi, comme à l’accoutumée. Pour retrouver ton épouse attachée et bâillonnée, et tes filles maintenues dans leur chambre, gardée par un colosse effrayant. Avant même que tu aies le temps de brandir les poings, t’as écopé d’un coup au crâne tellement violent que t’en as directement perdu connaissance. Et quand tu t’es réveillé, il n’y avait plus rien. Pas âme qui vive, littéralement. Car ta femme s’était vidée de son sang pendant ton endormissement, et tes gamines… bordel, tu ne pourras jamais effacer cette image de ta mémoire. T’as hurlé, t’as chialé, t’as supplié. T’as prié qu’un Dieu vienne à ton aide, que le temps soit remonté ou bien qu’il ne soit question que d’un mauvais rêve. Mais ton vœu n’a pas été exaucé. En lieu et place, les flics ont débarqué, et t’as pas eu le temps de dire un mot que t’étais plaqué au sol et menotté. Jugé avant même qu’on prenne le temps de t’interroger. [009] C’est long, douze ans. Ça représente un sacré pan de vie, quand on y pense. Eh bien, c’est ce qu’on t’a volé, Conrad. Et ce temps-là, personne ne pourra jamais te le rembourser. Oh, bien sûr, l’Etat t’a versé quelques indemnités, de quoi… quoi, te permettre de louer un appart le premier mois et pas crever de faim pendant quelques jours ? Une belle farce, là encore. Mais t’es sorti du trou, et maintenant, t’aspires plus qu’à une chose : retrouver les enflures qui t’ont arraché ta famille, qui ont brisé ta vie. Depuis douze piges, tu te demandes pourquoi on t’a laissé ainsi. Les agresseurs auraient pu se contenter de te buter aussi, après tout, tu n’aurais été qu’un corps de plus. Mais non, ils se sont montrés cruels avec toi, ils ont joué avec ta misérable existence : jusqu’à faire croire à tous ceux que tu aimais que tu avais massacré ta propre famille. Et pendant douze ans, t’as eu plus personne pour toi, pour te parler, pour te défendre, pour juste croire en ton innocence. Tes frères et sœurs t’ont tourné le dos, tes vieux sont morts pendant que t’étais à l’ombre, t’interdisant même de te rendre à l’enterrement. Tes fréquentations de jadis, bonnes ou mauvaises, t’ont jeté la pierre sans état d’âme. En bref, tu t’es retrouvé enchaîné tel un gueux. Qu’elle est belle, l’Amérique, qu’il est si juste, ce système judiciaire dont on ne cesse de vanter faussement les mérites. [010] Et puis, ta sauveuse a débarqué. D’on te sait où, on ne sait trop comment, par magie tu supputes, voilà qu’elle se pointe avec son tailleur, mallette à la main, et la conviction durcissant ses traits. Elle te balance qu’elle sait que tu es innocent, et qu’elle va tout faire pour te sortir de là. Elle te promet tellement de merveilles que tu n’y crois pas. Après tout, ça fait bien trop de temps que tu clames ton innocence et qu’on te juge coupable malgré tout. Mais elle possède des informations, des connaissances qui dépasse largement tout ce que tu as pu imaginer pendant une décennie. Des mots jusque-là jamais mentionnés éclatent à la surface, percent ta membrane cérébrale pour ne plus la quitter. Ton champ de vision est soudainement élargi, et avec elle, ta vengeance n’en est que plus murie. Et c’est sans surprise qu’à peine la caresse de l’air frais ressentie sur ton visage, tu prends la direction tracée par ton avocate : teinté d’une couleur écarlate, le glas du véritable châtiment a sonné.
PSEUDO : Renescence. PRÉNOM : Julie, mais on me connaît mieux sous Rene. ÂGE : Askip j’approche du quart de siècle  fall  OÙ AS-TU CONNU LE FORUM ? Un jour je me baladais sur PRD, ce que je dois faire une fois tous les six mois. Et puis, j’ai été foudroyée par la beauté d’AVA ohno UN AVIS, UNE SUGGESTION ? C’est possible d’arrêter la perfection ici ?  wow LE MOT DE LA FIN Let’s go rejoindre le clan des mortels !  face
[25 décembre 1982] Tu traces ta route pour trouver ta place dans la famille Grimes. Ton aîné de trois ans attendra indéfiniment l’arrivée du père-noël, se demandant probablement, dans sa tête d’enfant, pourquoi les cadeaux ne sont toujours pas réceptionnés, pendant que ta maternelle est occupée à pousser de toutes ses forces. Le travail aura demandé plusieurs heures : débarquée le 24 décembre à 19h à l'hosto, c’est finalement aux alentours de 3h du matin le lendemain que ta mère peut enfin souffler pendant que tu donnes de la voix à en assourdir les plus proches tympans.

[1982 – 1994] Tu assistes à un défilement alors que ta famille s’agrandit. Il ne faut pas beaucoup de temps pour que ton plus grand et toi-même vous soyez rapidement rejoints par un nouveau frangin. Deux ans à peine vous sépare, et c’est plus naturellement qu’au fil de votre enfance, vous avez fini, tous les trois, par devenir particulièrement unis. Le fait d’être au milieu, toutefois, n’a pas toujours été une mince affaire, ayant l’impression que l’attention était plutôt concentrée sur le plus âgé, censé être le modèle, et le plus jeune, petit dernier qu’il fallait couver. Mais en réalité, les Grimes étaient loin d’être au complet. Et quand tes parents ne cessaient de dire aux autres adultes « ola, c’est fini, trois c’est déjà bien », le destin s’est amusé à leur jouer un surprenant tour. En 1992, la matriarche tombe à nouveau enceinte, d’une fille cette fois, pour le plus grand plaisir de tous les hommes de la famille. Et à peine peut-elle souffler après un nouvel accouchement de plusieurs heures, qu’une autre demoiselle décide de pointer le bout de son nez. 15 mois à peine sépare les deux dernières, qui n’ont pas tardé à se lier contre leurs plus vieux frères. Et pendant toute cette période, l’innocence aura été complète, et ton enfance, parfaite.

[1995 – 1998] T’es tombé rapidement sur les bitumes d’Hells Kitchen, Conrad. Pendant que ton aîné se concentrait pour devenir le prochain sportif en vogue des USA, son adolescence tournant autour du basket au point de ne plus trop passer du temps avec ses siblings, toi t’as emprunté un chemin… bien plus houleux. C’est le hasard, à vrai dire, qui t’a mené sur les voies des trafics réalisés par des bandes de quartiers. T’as simplement voulu faire le beau, du haut de tes 13 piges, à voler un paquet de chewing-gum dans un magasin, et quand tu t’es fait surprendre par le vendeur, t’as détalé comme un lapin. Il n’en aura pas fallu plus pour que tu sois remarqué par un recruteur en herbe, amusé autant par ta maladresse qu’impressionné par ta rapidité. Vous avez sympathisé, et avant que tu ne puisses réellement saisir ce qu’il faisait, voilà que tu as tout simplement fini par atterrir dans un repaire de brigands à peine plus mâtures que toi. La tête remplie d’idéaux, et probablement le crâne bourré par les conneries racontées par des adultes considérés comme des modèles de vie, à peine sortis de taule bien sûr, t’as un peu trop naturellement pris goût à vivre dangereusement. Commençant à parcourir la ville sur un vélo, t’as pris conscience de la valeur de ton rôle que bien plus tard, lorsqu’à force d’accumuler du cash en échange de livraisons rondement menées, t’as plus été capable de te cacher de tes parents. Les traits marqués par la stupeur et l’horreur en comprenant ta situation, tu as enfin saisi que tes gains n’étaient en rien honnêtes. Pour autant tu n’avais pas la moindre envie de les renier. Pas encore, du moins.

[8 janvier 1999] N’en finissant plus de saluer tes compères de la rue, tu prends un malin plaisir à narguer tes potos en leur détaillant tes dernières acquisitions. Une grosse chaîne en or, pour parfaire le cliché, enserre ton cou, et t’as même revêtu un sous-pull noir juste pour rehausser l’éclat doré du bijou. Tu fais le beau, à dire que tu vas encore monter en grade, que bientôt, tu toucherais probablement un poste de bras droit à ce stade, quand tes yeux ont capté l’arrivée d’une nouvelle venue dans la maison. Tu sais, parce que tu as l’habitude d’assister à ce genre de soirées maintenant, que tu ne l’as jamais vu auparavant. Tu détailles sa tenue, à la fois sobre et soignée, remarque l’absence de maquillage et la tenue régulière de ses tresses, et il ne t’en faut pas plus. Abandonnant tes copains dans un coin, tu traces ta route jusqu’à la parfaite inconnue, te présentant avec un sourire aussi béat que niais, et te pensant ridiculement tombeur en balançant des phrases de drague toutes faites. « Hey, salut toi ! Excuse-moi, tu n’aurais pas l’heure à me donner ? Parce que je t’ai regardé et j’ai complètement perdu la notion du temps. » C’est naze et tu le sais. Ceci dit, c’est aussi assez véridique. Mais t’es jeune et t’es surtout con, tu te crois tout bonnement invincible, alors tu penses que tu fais forcément sensation. Quelle n’est pas la douche froide quand elle roule des yeux, gémissant quelque chose à sa copine que tu n’avais, d’ailleurs, même pas aperçu à ses côtés. Finalement, elle daigne t’observer, circonspecte, un verre de bière à la main. « Bien sûr, askip, c’est l’heure d’aller te coucher, t’as largement dépassé le créneau horaire accepté par papa et maman. La porte est par-là. » Malgré sa froideur, tu souris, car elle rentre dans ton jeu, et t’es beaucoup trop contenté par ce constat. « Ah oui ? Mince, je n’avais pas fait attention. Tu voudrais bien me raccompagner dans ce cas ? » Là, tu vas trop loin. Malgré la tournure de ta phrase douteuse, il n’y a pas de sous-entendu pervers, tu ne dirais pas non pour marcher avec elle jusqu’à ton propre chez-toi. Mais la demoiselle n’entend pas les choses de cette oreille. Levant son verre, il te faut quelques secondes pour sentir le liquide éclabousser ta tronche et ton t-shirt, avant que la Jane Doe du soir ne décide de te tourner le dos pour de bon. « Quel abruti celui-là ! » marmonne-t-elle alors qu’elle se barre avec son amie, te laissant être ridiculisé par quelques rires alentours. Tu ne lui en veux pas, pourtant, loin de là, même. Un sourire creusant tes joues, t’es encore plus con quand tu te mets à crier avant qu’elle ne quitte la maison pour de bon : « Eh, je n’ai pas entendu ton nom ! Moi c’est Conrad ! » Elle fait claquer la porte pour toute réponse, et tu restes figé ainsi, complètement transi.

[14 février 2004] C'est un cliché, et pourtant, c'est la vérité. Le jour de la Saint-Valentin, tu as décidé de mettre le genou à terre. Qui t'aurait cru aussi romantique, Conrad ? Et bien, Hanna n'en a jamais douté. Elle s'attendait bien sûr à une soirée habituelle. Un cinéma, peut-être bien un dîner, et les cadeaux traditionnels pour peaufiner la soirée : fleurs et chocolats. Mais t'as opté pour organiser un moment bien plus marquant. Main dans la main, alors que tu te balades avec ta partenaire dans Central Park, tu t'arrêtes brutalement. Retirant l'instrument de son étui que tu avais apporté avec toi, tu t'installes sur un banc et tu commences à gratter doucement. Tu la vois amener ses mains à ses lèvres dès que tu chantonnes les premières phrases de ta chanson composée par tes soins. Les larmes brillent au coin de ses yeux, et ragaillardis par celle-ci, tu lui promets. Tu lui promets tout : de quitter le gang, de te trouver un boulot honnête, de déménager dans une maison plus grande, de parvenir à lui faire réaliser le moindre de ses rêves. Plus encore, tu lui jures de l'aimer jusqu'à l'infini et l'au-delà, de ne jamais cesser de l'admirer quand elle ne regarde pas. Enfin, tu fais glisser la guitare sur le côté, et tu sors un écrin de la poche de ta veste. Un sourire creusant les joues, la buée du froid trahissant ton souffle saccadé, tu murmures des mots qu'il te tardait de prononcer : « Hanna Watson, voulez-vous m'épouser, et faire de moi le plus heureux des hommes ? » Dans un cri, elle s'élance à ton cou. Elle n'a pas besoin de parler pour te faire comprendre que oui, elle compte bien devenir ta femme pour l'éternité.  

[13 mars 2007] Il est tard, tes traits sont tirés. Tu commences à en avoir marre d'alterner tes deux petits boulots, mais t'as opté pour cette solution. Ta fiancée peut s'occuper des enfants et ainsi rester à la maison, comme elle le voulait. Et toi, ça t'apprends la vie et ça te fait regretter tes erreurs de jeunesse, lorsque tu te reposais sur des activités illicites pour gagner quelques liasses vertes dans le mois. Tu ne rechignes donc pas à la tâche malgré ta fatigue, et tu finis de nettoyer la cuisine du restaurant. Consultant la montre, cadeau d'anniversaire de ta femme, tu soupires en constatant qu'il est 23 heures passées. Tu te grouilles un peu plus, pressé de rentrer chez toi. A cette heure-là, tu sais que tes gamines seront couchées, et que ta dulcinée sera probablement en train de se forcer à garder les yeux ouverts pour t'accueillir comme il se doit. Tu as le sentiment de ne jamais voir ta famille, en ce moment. Tu rentres si tard le soir et te lèves si tôt le matin pour livrer les journaux que lorsque tu es à la maison pour de bon, tu passes plus de temps à dormir pour récupérer des forces avant tes shifts au restaurant qu'à profiter de ta femme et de tes enfants. Tu as beau te convaincre que cette situation n'est que temporaire, le temps de stabiliser vos épargnes, voire de trouver un meilleur emploi à condition d'obtenir les recommandations de tes employeurs actuels, le temps te paraît bien trop long. Secouant la tête, tu finalises ta corvée habituelle, avant de rendre le tablier. La plonge terminée, le nettoyage également, tu peux enfin rentrer chez toi. Compromis oblige, la voiture familiale est laissée à Hanna en cas d'urgence nécessitant un déplacement, et tu prends donc le métro pour retrouver le chemin de la maison. Tu somnoles pendant la durée du trajet, et les cernes sous tes yeux trahissent à quel point tu t'arraches le derrière chaque jour pour mener une vie simple, mais capable de subvenir aux besoins de tes proches. Il est donc assez naturel que tu aies la tête dans le coltard alors que tu parviens enfin à ton perron. C'est à peine si tu calcules que la porte n'est pas verrouillée, en dépit des consignes de sécurité que vous avez décidé d'appliquer, Hanna et toi. T'as le réflexe d'hausser légèrement la voix, appelant ton épouse afin de lui faire savoir que tu es rentré. « Babe, c'est moi ! » Tu ne montes pas trop le volume néanmoins, ne souhaitant pas réveiller vos petites filles, Gwen et Mary-Jane, âgées d'à peine 18 mois pour l'une et 2 ans et demi pour l'autre. Après votre mariage, vous n'avez pas tardé à consommer votre relation (déjà bien engagée avant cela dit), jusqu'à déclencher deux grossesses coup sur coup. Vous avez beau être à peine adultes, Hanna et toi vous vous étiez rapidement mis d'accord sur le processus. Avoir des enfants jeunes ne nuirait pas à votre vie, qu'importe la désapprobation de certains membres de votre famille. Et jusque là, vous assumiez plutôt bien votre rôle de jeunes parents transis d'amour pour vos enfants. Te rendant d'abord dans la cuisine, tu clignes des yeux quand tu vois des morceaux de vaisselle brisée par terre, et les chaises renversées à même le sol. La panique et l'adrénaline grimpent aussitôt de plusieurs crans, et tu te retournes prestement. « Hanna ?? » Tu interroges en augmentant bien plus ton son de voix, pressant le pas pour aller au salon. Tes yeux s'écarquillent à la vue d'Hannah, bâillonnée et les mains liées qui la maintiennent attachée sur un fauteuil, et tu perds pied. « Omondieuhannahjarrive ». Elle secoue la tête, poussant des cris étouffés à travers le chiffon enfoncé dans sa bouche. Ses yeux dérivent vers le couloir où se situe la chambre de vos gamines, et tu comprends aussitôt le message. La gorge nouée, te détestant de devoir lui tourner le dos, tu choisis néanmoins de t'assurer que tout va bien avec tes filles. Quelle n'est pas ta stupeur quand tu vois un homme d'une carrure imposante, bien trop imposante pour un simple mortel d'ailleurs, être nonchalamment posté devant la porte de la pièce. Tu te demandes comment tu as pu louper ça, plus encore, comment ça se fait que tu n'aies pas remarqué la présence d'étrangers dans ta maison ou même entendu un son de leur part. Tu lâches un grognement animalier, et serrant les poings, tu te mets en position pour frapper l'autre, ayant tout de même la jugeote de tenter une approche diplomate. « Qu'est-ce que vous voulez ? Qu'est-ce que vous foutez chez moi ? » Le colosse se contente de sourire sans répondre, et c'en est trop pour toi. T'as pas le temps d'appeler les flics, alors tu te prépares à l'affronter, tu ne vois pas d'autres options. Mais tu n'as même pas l'occasion de prendre ton élan qu'un coup sourd résonne étrangement à tes tympans, une vague de douleur survenant de l'arrière de ton crâne. Tombant à genoux, tu peux juste voir une forme sombre et floue se dégager de ta position du coin de l'œil, avant d'être englouti par le noir le plus complet qu'il t'ait jamais été donné d'admirer.

[2007] L'année défile et tu ressembles à rien de plus qu'une vulgaire loque humaine. On ne peut pas dire que le système judiciaire américain en a quelque chose à foutre de toi, et ça se ressent dans le traitement de cette affaire. T'enchaînes les rencontres avec ton avocat incompétent, commis d'office faute d'avoir les moyens de t'en payer un expérimenté. L'homme affilié à ton dossier n'a clairement pas le temps de gérer ton affaire. Elle est plus grande que tout son cv accumulé, et surtout, il n'y a rien qui puisse tout simplement t'aider. Pas une putain de preuve qui puisse prouver que tu n'as rien fait, quand bien même c'est la stricte vérité. Tes empreintes figurent sur l'arme du crime. T'as été retrouvé juste à côté des victimes, t'as même pas pris la tangente. Merde, c'est évident que tu n'allais pas fuir, tu venais de te réveiller quand... quand... tu ne peux même plus repenser à l'affreuse découverte lors de ta reprise de connaissance, les images des corps des défuntes hantant ton esprit dès que tu penses à elle. Ce qui veut dire constamment. Tu sais ce qu'il va se passer, c'est même déjà en train de se dérouler. Et tu ne peux rien y faire, tu ne peux pas contrer ce foutu système. La rage t'habite, et t'as beau hurler, gueuler à qui veut l'entendre que tu es innocent, personne ne t'entend. Pis encore, personne ne daigne seulement t'écouter. Ta famille ne vient plus te visiter. Déjà qu'au début, tes proches n'étaient pas capables de te regarder droit dans les yeux, désormais, y a même plus une seule personne qui veut croire en toi. C'est écrit partout sur ta tronche : coupable, coupable, coupable. Personne ne croit à tes larmes, à ta douleur, à ta colère et à ta peine. Ton propre avocat te méprise, le dédain et le jugement marquant ses prunelles, trahissant sa jeunesse dans ce milieu cruel, pour qu'il puisse se permettre d'être dégoûté par ton profil de meurtrier idéal. T'as le sentiment que tu vas péter les plombs d'un moment ou un autre, hell, que t'es déjà en train de perdre la tête. Mais plus que tout, le remord t'habite. Tu as beau te poser mille et une questions, tu ne comprends pas comment ce tragique événement a pu avoir lieu. Comment t'as pu laisser ta famille isolée, en proie à des tueurs sans pitié. Comment tu es entré, complètement à côté de la plaque, sans même prendre conscience que ta maison avait été infiltrée par les pires représentants de la race humaine. Y a tout qui te passe au-dessus de la tête, et à mesure que l'année s'étire, tu ne cherches même plus à nier ton sort. Ne l'as-tu pas mérité, en fin de compte ? Le juge, en tout cas, n'en doute pas une seconde. Coupable.  

[2019] Tu ne sais plus exactement quel jour il est quand on te somme au parloir. Ton premier réflexe, c'est d'hausser les sourcils quand on te lance que tu as de la visite. Le gardien qui t'amène rencontrer la personne concernée plaisante même sur la beauté de la feum, se lamentant de ta chance de recevoir un tel et soudain intérêt, et tu soupires, désormais plus habitué à entendre les matons commenter tout ce qui se passe que tes propres codétenus. Beaucoup d'années ont suivi ta condamnation, tu entames la douzaine et tu as fini par te faire à ton destin. Tu n'as plus cette force de combattre, de clamer ton innocence, de raconter qu'il y avait d'autres personnes chez toi, ce soir-là. Au début, tu y croyais, Conrad, tu comptais sur les médias pour capter l'attention des gens et faire réaliser l'immense erreur judiciaire dont tu as été victime. Mais ton procès express et le classement de l'affaire rapide après ce dernier auront eu ta peau, te poussant rapidement dans les oubliettes. Et maintenant ? Maintenant, tu fais ta vie. Tu gardes un profil bas, fermant ta gueule quand t'es témoin de trucs pas nets, aidant certains camps comme reniant d'autres. T'es pas dans la parfaite neutralité, mais tu sais garder ton nez en dehors de suffisamment d'emmerdes pour qu'on te foute la paix. Tu joues même de ta réputation, tueur de femme comme d'enfants, pour impressionner les nouveaux qui pourraient te chercher des noises en voulant s'faire une place dans la cour des grands. Et bien, quelle vie tu mènes, détenu. T'as donc aucune attente particulière quand tu t'assieds derrière une vitre qui te permet d'admirer la présence d'une parfaite inconnue au bataillon. Les mauvaises habitudes ne se perdant pas facilement, encore moins dans une place comme celle-ci, tu ne peux retenir un sifflement appréciateur alors que tu saisis le combiné permettant de faire entendre vos voix. « Pffuipffuiiuuu. Je ne savais pas que j'avais une admiratrice. » Tu lâches, un brin narquois, mais aussi las. Néanmoins, derrière ta moquerie se cache une véritable et agréable surprise. La femme se démarque effectivement par une silhouette délicate, quoique cachée derrière une tenue formelle, une veste et un pantalon de tailleur bleu foncé. La blancheur de sa peau la rendant presque anormalement pâle tandis que ses traits ne dévoilent rien d'autre qu'une concentration intense, ainsi qu'un sourire à peine amusé par ton entrée en matière. « Conrad Grimes ? » C'est une interrogation sans en être une. La lueur dans ses yeux indique clairement qu'elle te reconnaîtrait à des années lumières de sa position. « Le seul et l'unique. Encore qu'on m'appelle plus trop comme ça ici. » L'inconnue ne réagit pas, elle n'a pas que ça à faire de relever chacune de tes piques, et tu te demandes si elle compte te dire qui elle est quand elle te devance sur le motif de sa venue : « Vous ne me connaissez pas encore, Conrad, mais vous et moi allons devenir les meilleurs amis du monde. Du moins pour les prochains mois. » Tu hausses un sourcil, guère impressionné par son blabla de groupie perchée. Ils sont allés la chercher où celle-là ? « Je suis avocate. Votre avocate. »  Elle capte ton attention mais tu plisses le front, interloqué. « Pardonnez-moi, mais je n'ai pas les moyens de m'offrir vos services et je n'ai jam... » « Vous savez ce qu'est le Conclave Ecarlate, Conrad ? » te coupe t-elle sans plus de manière. Tu es obligé de secouer la tête piteusement, et elle sourit plus encore. « Et bien ses membres ont eu vent de votre histoire. Et tout comme moi, ils vous savent innocent, Conrad. Et si on travaillait pour vous sortir de là ? » Tu ne dis mot, avalant ceux de la professionnelle sans broncher, ne réalisant pas encore sur qui tu viens de tomber. Bon sang, tu n'as même pas tilté sur le fait qu'elle n'a pas encore décliné sa propre identité.  

[17 septembre 2019] Elle fait trinquer son verre contre le tien, offrant de payer ton premier vrai repas, maintenant que tu n'es plus enclavé entre quatre murs ou de nombreux barreaux. Tu souris légèrement, ayant du mal à croire que tu peux te permettre de te retrouver là, assis à un restaurant, et de savourer de la viande rouge avec des frites faites-maison. Mais pourtant, c'est le cas. La compagnie en face de toi n'étant autre que ta bienfaitrice, celle qui a trimé pendant des mois entiers pour faire entendre raison aux autorités. Tu sais qu'elle a travaillé sur ton cas bien avant de te trouver plus tôt dans l'année. Le travail était déjà mâché, et tu ne sais pas vraiment combien de temps cela lui a pris, de te sortir de là. Deux ans, trois, peut-être plus ? Ton avocate est remplie de mystères, et il y a encore bien trop de choses que tu ignores à son sujet. La preuve étant, tu la découvres actuellement sous un nouveau jour. Elle ne porte plus son sempiternel tailleur, mais un simple jean et une veste en cuir, qui lui donne une allure complètement différente. Plus civile, certainement, mais peut-être plus simple, plus douce aussi. Plus humaine, en somme. Du moins tu n'as plus le sentiment qu'elle vient d'un autre monde, supérieur au tien. Limonade en main, tu soupires, peinant à mettre un mot sur tes émotions. « Bon sang, j'arrive pas à y croire. » Pourtant, c'est vrai, t'es un homme libre, Conrad. Une ombre passe sur le tableau, alors que tu revis les moments précédant votre arrivée au restaurant. A ta sortie du dur établissement, il n'y avait personne pour t'attendre, pour applaudir, pour te serrer dans les bras. Ta sauveuse l'a joué finement, retournant le système pour prouver ton innocence sans impliquer qui que ce soit. Aucun média n'a suivi ton dossier, en même temps, cela faisait des années que tu avais été complètement zappé. Mais pas même ta famille avait eu vent de ta libération. Le contact avait été perdu bien des années auparavant, après tout. La seule personne qui t'attendait dans une voiture hors de prix, c'était elle : ton avocate, un sourire aux lèvres, la détermination et l'assurance imprégnant la moindre parcelle de son corps. A vrai dire, cela pourrait être triste si tu ne lui en étais pas complètement reconnaissante. « Qu'est-ce que ça fait, de retrouver la liberté ? » Elle t'interroge, presque sincère, mais tu imagines sans peine que tu n'es pas la première personne qu'elle sort de prison. Sûrement qu'elle a dû défendre bien des pourritures avant toi, même. Elle a bien trop d'expérience, et de naturel à tirer les bonnes cartes du plateau, pour que tu sois son premier acte charitable. Encore qu'il n'est sûrement pas gratuit, mais eh, tu ne vas pas te plaindre de ses services maintenant. « Je sais pas trop... j'ai encore du mal à m'faire à l'idée. » Tu chuchotes et elle hoche la tête, compréhensive. Vous parlez de tout et de rien pendant un moment, le repas s'accompagnant d'une légèreté bienvenue. Mais à la fin de celui-ci, le sérieux recouvre bien vite vos visages, et elle te demande une dernière fois : « Quoi de prévu, maintenant ? » Tu la regardes droit dans les yeux, et tu sais qu'elle peut lire que tu es prêt. Que tu n'attends que ça. « Je pense que vous le savez. Vous m'avez donné l'adresse, après tout. » Un étrange rictus se dessine sur son visage, et vous vous quittez sans en rajouter. Vous serez amenés à vous revoir rapidement, de toute façon. Tu as une mission à mener, et elle sera de la partie, elle aussi.

[2021] Vidant la gourde sur ton crâne, tu te secoues la tête, et apprécies la froideur de l'eau qui s'écoule sur ta peau. Ta session d'entraînement quotidienne se termine, et t'as l'impression que tes muscles sont réduits en bouillie. On ne va pas se mentir, tu douilles ta race à chaque séance accomplie, mais ça ne t'empêche pas de rempiler chaque jour pour en apprendre plus : sur les techniques de combat, sur les maîtrises des armes à feu, pour ne citer que ces exemples. Merde, on t'apprend même à manier autant un couteau qu'une petite cuillère comme outil d'attaque, c'est dire ce qu'on t'enseigne. Mais tu ne vas pas te lamenter, ni même chercher à esquiver tes sessions coutumières. T'as signé pour ça, plus encore, t'en redemandes. Tu veux être en mesure de les affronter, quand tu te retrouveras face à eux : face au colosse, dont l'image de sa carrure impressionnante n'a jamais cessé de te hanter, et l'autre. Cette personne qui ne représente qu'une forme flouée mais que tu sais être responsable de l'attaque. Et peut-être qu'il y en a d'autres aussi, mais ils n'étaient pas là ce soir-là. Honnêtement, t'as toujours pas d'explications sur les raisons réelles qui ont poussé des êtres hors du commun à s'en prendre à ta famille. Le Conclave Ecarlate a pu faire le lien entre leurs cibles et les femmes de ta vie, entre ces foutus immortels - le mot te fait grincer des dents - et tes aimées, mais il n'y a pas encore eu de motif concret révélé : ta femme se serait-elle brûler les ailes à confronter le gêne de l'immortalité ? Ta famille a-t-elle assisté à un phénomène inexplicable et il aura fallu l'éliminer ? Tu ne sais pas, et c'est bien une raison de plus qui te motive à retrouver les responsables de ton propre malheur. Qu'importe, ceci dit, cela ne changera pas le fait que tu éradiqueras chaque obstacle qui oserait se dresser sur ton chemin, sur la voie sacrée de la vengeance. Maintenant que tu as une idée de qui est derrière tout ça, tu ne comptes pas t'arrêter avant de les avoir acculés. En deux ans, tu as appris à reconstruire ta vie. Pas complètement, bien sûr, elle a été bien trop défoncée pour que tu la récupères comme si de rien n'était, mais t'as pu mûrir, acquérir autant des connaissances que des ressources. Tu ne sais pas où tu en serais sans ton avocate ou le Conclave Ecarlate. T'as beau avoir conscience que tu es formé pour devenir une arme redoutable, t'es de trop bonne volonté pour jouer à ce petit jeu, pour te plier à eux. Tout ce que tu veux, c'est de pouvoir faire payer ceux qui ont volé ta vie, qui ont arraché celles d'Hannah, Gwen et Mary-Jane. Si ça implique de devenir une marionnette pour une organisation dont les motifs d'action te dépasse largement, alors ainsi soit-il. C'est triste à dire, triste à en mourir même, mais t'as pas trouvé d'autre but que celui-là : te venger. T'as passé ces quatorze dernières années à rêver de l'instant où tu pourrais enfin confronter les véritables meurtriers des femmes de ta vie. Et si tu as de quoi aspirer à un tant soit peu de bonheur, tu t'y refuses. Parce que t'as pas le temps pour ça. Eux, ils ont tout le temps du monde : ils ont presque l'éternité à leurs pieds. C'est donc pour cela que tu dois mettre le tien à profit pour les traquer sans relâche, et les tuer. Une fois, deux fois, trois fois, cinquante fois, cent fois. Encore et encore et encore. Jusqu'à ce qu'ils finissent par ne plus se réveiller. Car immortels ils sont, et seront jusqu'à ce que tu t'assures qu'ils n'aient plus la possibilité de ressusciter.


Dernière édition par Conrad Grimes le Mer 14 Avr - 18:50, édité 3 fois
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Dim 28 Mar - 14:29

Bienvenue parmi nous et bonne chance pour la suite de ta fiche angel
J'aime beaucoup le début de ta fiche.

"Let’s go rejoindre le clan des mortels !" Ouiiiiii  kisskiss kisskiss
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Dim 28 Mar - 15:08

Ouh t'es pas mal sous cette tête là aussi huhu !
re-bienvenue parmis nous, j'ai hâte de voir ce que ce p'tit là va faire !
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Dim 28 Mar - 15:20

On sent que tu n'aimes pas du tout Alteree Carbon toi laugh
Rebienvenue kisskiss
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Dim 28 Mar - 16:36

Re-bienvenue chez toi hmhm
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Dim 28 Mar - 17:06

omg, mais ce personnage qui promet d'être merveilleux là ohno ohno ohno
re-bienvenue à la maison keur il nous faudra des liens, c'est obligé ohno déjà, tu n'échapperas pas à Caleb hmhm bon courage pour la rédaction et si tu as des questions, tu sais où me trouver tinyheart
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Dim 28 Mar - 20:53

Anthony + ce personnage keur rebienvenue parmi nous tinyheart
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Dim 28 Mar - 21:12

Ouhhh voici donc le monsieur ! brille

Comment j'ai hâte de te voir validé maintenant excited

Bon courage pour l'écriture et bien évidemment rebienvenue à la maison joy
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Lun 29 Mar - 10:59

Merci beaucoup tout le monde pour vos mots doux et compliments, vous êtes adorables kisskiss coeur

@Mairead Belacqua : c'est vrai que je suis fan de la série, mais pour le coup c'est aussi un hasard qui fait bien les choses laugh

@Astra Ackerman : Avec grand plaisir pour des liens, je crois bien que Caleb et Conrad pourraient avoir des choses à se dire en effet (ça tombe tellement bien qu'il soit avocat lui aussi) eheh tinyheart

Je fais au plus vite pour finaliser ma fiche, à bientôt en jeu krkr coeur
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Lun 29 Mar - 18:28

Mais cette plume, je suis toute cry noes blueheart en te lisant. J'espère qu'on pourra avoir un lien parce que même si il fait peur, il me fait sacrément de la peine teary . Re bienvenue at home avec ce somptueux personnage nose .
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Lun 29 Mar - 21:18

Oh ben tiens qui voilà, toi avec un nouveau personnage tant de surprise hannnnn.


Je te l'ai dis mais j'aime beaucoup ton idée chou **. Alors amuse toi bien avec cette idée qui a surgit dans ta tête** fait le bien souffrir aussi comme tu as l'habitude de faire hein.


Amuse toi bien avec luiiiii
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Lun 29 Mar - 21:28

rebienvenue brille ce boy omg. je suis fan choc
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Dim 4 Avr - 21:34

Bienvenu sur le fo', j'ai hâte que tu en écrives plus sur ton histoire sourire
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Lun 5 Avr - 12:31

HOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU rebienvenu parmi nous avec cette bouille que J'ADORE !!!!
un petit mortel en plus, LA BASE ! JVAIS VENIR TE TORTURER J'PENSE
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Mer 7 Avr - 17:16

coucou par ici coeur
le délai pour terminer ta fiche est passé, as-tu besoin d'un peu plus de temps pour terminer ? cutie
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Mer 7 Avr - 22:06

Olalala, merci à tous pour vos compliments, vous êtes trop adorables ohno kisskiss
Mon mortel n'attend que de vous croiser krkr  owi
En espérant ne pas vous décevoir pour la suite eyes

@Rosalyn Blackthorn oops, toutes mes excuses, je me suis perdue ces derniers jours dans d'autres occupations (je blâme notamment Cyberpunk 2077 pour ça Arrow) , shame on me oupsy Je veux bien un délai s'il te plait, je finirais la fiche d'ici ce week-end sans faute coeur
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Ven 9 Avr - 12:12

tu as jusqu'au 14 avril pour terminer ta fiche du coup bril
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(#) Re: Conrad | Fate is the liar feeding this dark    Jeu 15 Avr - 21:00



fiche validée
- félicitations ! -

Olala, quelle fiche superbe bril Et ce personnage superbe eyes J'ai vraiment adoré te lire, encore une fois, et je ne tarderai pas à venir te demander un lien avec Caleb, ils ont beaucoup de choses en commun nos deux bonhommes ohno Amuse-toi bien parmi nous avec ce nouveau personnage qui envoie du louuuurd keur

Les petites choses à faire après sa validation :

Maintenant que votre personnage a été validé, il ne vous reste plus que quelques petites choses à faire avant de pouvoir vous lancer dans l'aventure en RP tinyheart Tout d'abord, n'oubliez pas de remplir tous les champs de votre profil (sauf ceux ne vous concernant pas, évidemment). Ensuite n'oubliez pas de créer votre fiche de liens, très importante pour que nous puissions vous demander de super liens et des RPs owi Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi créer un téléphone, pratique quand on veut communiquer avec quelqu'un qui ne se trouve pas sur le même continent hi Et, pour les immortels, rendez-vous ici pour proposer vos constellations cutie Et voilà, vous n'avez plus qu'à vous amuser, bon jeu sur Ad Vitam Aeternam wow
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