intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
nous soutenir



pub rpg design
Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre !
✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum !
✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach

Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Jeu 27 Mai - 12:19

“ Ni l’un ni l’autre, je vous laisserais en juger par vous-même." défiance simpliste, inoculée par le reste de ses gestes ravageurs corrigeant ainsi la fausse candeur de sa palabre. Soupir lascif sur ses lèvres qu’elle retrousse en une moue impudente. Nulle locution n’est véritablement utile : L’effeuillage se veut suffisamment éloquent pour traduire de la présomption de ses propos. Et au cas où le monsieur se risquerait à détourner le regard - chose à laquelle elle ne consent pas - elle ébauche, de quelques doigts magistraux, une descente vertigineuse sur le creux de ses cuisses. Elle prévoit bien des choses Ceallach, lorsque l’oeil chiffonne le museau du prédateur et intime celui-ci de flancher avec elle dans cette transe éthéromane ; Sur sa peau chercher son sevrage. Sur sa bouche s’accoutumer encore.
Machination charnelle pour captiver sa psyché et allécher ses instincts - et pour quelques frémissements de plus au coin de ses lippes, arquer la cambrure de son dos en lui laissant le loisir de pocher sa silhouette de ses yeux. C’est finalement ses doigts sous l'étole qui trouvent leur point d’ancrage sur l'épiderme laiteux de l’irlandaise. Vagabonde sur les voûtes corporelles, fugitives sur le vallonnement anatomique jusqu’à ce que l’ombre de la silhouette massive ne l’engloutisse toute entière. Les effluves du cigare, rapiécées à celles de l’odeur de Alastair, pénètrent ses poumons pour y loger une dépendance toxicologique implacable et démesurée. C’est son souffle poussif et indolent qui finit par chasser les volutes blanchâtre défigurant son minois. Figée dans le sillon de l’Homme, Ceallach affiche son impétuosité d’un air persécuteur : à l’image d’un  tyran matant la révolte de son peuple, elle se joue des nerfs de l’autre  jusqu’à frôler la rupture. “ Tout à fait.”

Et puis, elle le laisse là, dans le vestige de son parfum et le reliquat de sa fièvre. Retourne à son jeu, biaisé par les règles fortuites de son obsession - et elle troquera volontiers sa victoire pour une défaite débridée sous ses mains. La langue tarit ses mots, se préfère à arpenter les courbes de ses babines tandis que la main féminine arrange la chevelure sur son dos. Et ainsi est suspendu l’instant fatidique ; si ses yeux lorgnent les cartes de l’autre ce n’est que par pure excitation à connaître les modalités de ce qui est -désormais- inévitable. L’orgueil gonfle sa poitrine - déjà fort rebondie - lorsque ses doigts graciles retournent la combinaison gagnante et impose le tarif de l'inaliénable convoitise les  réunissant sous son joug. “ A croire que même le hasard se plaît à vous imaginer mettre les petits plats dans les grands pour moi Sassenach. J’imagine que ça doit pas vous arriver souvent.” Mauvaise gagnante, l’irlandaise. Elle savoure avec arrogance cette double consécration d’un ballotement de tête altier, décroise les jambes de son siège, se redresse et se penche sur la table - simple provocation supplémentaire à lui léguer avant son départ - pour se saisir du lot lui étant dû. Attitude féline, prompte à chatouiller le flair du prédateur ; il lui faudra bien ça pour ses nuits solitaires.

Mais l’Homme n’en a pas fini avec elle. Elle le devine à l’instant où il s’avance jusqu’à la dominer de sa carrure. D’abord son souffle qui perfore sa peau et lapide son épiderme, celui-ci brusquement revitalisé de frémissements ténus. Puis son haleine aromatique dropant son environnement d’une étole boisée. Les paupières lourdes s’affaissent et le soupir s’éparpille sur sa propre bouche entrouverte. Et Alastair investit encore son espace - y glisse quelques doigts errant et formule des fantasmes dans le silence de ses gestes. Le tintement métallique se fait entendre, pas celui de son coeur pourtant battant sous sa poitrine ferme dont il effleure la galbe d’un mouvement chimérique. La tourmente sybarite s’amplifie - plus encore lorsqu’il racole sa lèvre de son pouce tortionnaire. Le frisson est instantané : il éclate sur sa colonne vertébrale, endigue une secousse sismique jusque dans sa moelle épinière. L’envie d’apposer sa morsure sur ce doigt captatif la prend au viscères - et c’est avec peine qu’elle rabroue son instinct animal : elle aura bien l’occasion de l’embusquer  sous les draps et de racler ses canines sur cette couenne alléchante. Les yeux livides cajole le visage de l’autre et dans le silence de son sourire Ceallach aspire les paroles sans les encombrer des siennes - non par réserve ni par obédience mais par pure impertinence. Un simple hochement de tête insolent, une reprise de ses propres mains sur la veste qu’elle resserre autour de son corps,  assoit la promesse de retrouvailles à venir.
Lorsqu’il s’échappe, ne lui laissant que le vide de son passage et les stigmates odorants de sa présence, l’irlandaise porte son index à ses lèvres, grappille avec volupté les germes d’un sentiment ineffable. Alea Jacta Est.

**************

Toujours le doigt sur ses lèvres qui effleure encore la pulpe de sa bouche. Le contact s’est désagrégé, pas l’empreinte de son souvenir qui, lui - loin de s’étioler - se développe en milliers de picotements incisifs. Des jours mais surtout des nuits à ressasser la sensation à l’image d’une litanie lupine, prisonnière d’une malédiction nocturne que seul son regard lunaire à su amadouer. Car certaines histoires se vivent dans la chair avant même de trouver leur résonance dans la réalité souvent carencée en passion. Ceallach est de ce bord là ; prompte à vivre ses fantasmes jusqu’au vertige et à imbiber l’obsession avant de la consommer à pleine bouche jusqu’à la lie. Y’a pas beaucoup de place pour les femmes comme elle dans ce monde ; Celles qui vivent les instants par delà les os, qui transpirent leurs liberté par chaque pore de l'épiderme et qui se nourrissent d’instincts plus que de raison.
Pendant longtemps, Ceallach avait cru qu’il n’y avait que le vent pour pouvoir la bousculer. Que les lignes de ses frontières ne pouvaient être repoussées que par la dextérité de ses propres doigts. Elle avait maintenu avec une certaine fierté qu’une âme comme la sienne ne pouvait se laisser terrasser que par l’ivresse de l’éphémère. Et pourtant, dans l’ombre de cette entrevue aussi soudaine qu’intense, elle apprivoise l’idée selon laquelle de certaines rencontres, on ne revient pas vraiment. Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.
Dans un rire doucereux, Ceallach s’efforce pourtant à différer la capitulation à l’implacable sentence ; la fébrilité du myocarde souligne son essoufflement dans cette tâche futile - il y a des vérités qu’il ne sert à rien d’abjurer, le corps confesse toujours ce que l’esprit tient secret.

Penchée au-dessus du bureau, le stylo qu’elle fait tourner entre ses doigts, l’irlandaise s’arrime à l’image de l’Homme ; à son flegme diabolique, à l’effervescence de son regard et à ses tics qui la déboussole jusqu’à lui en faire perdre le nord. Claquement agacé de sa langue sous le palais - mais satisfaction d’avoir su captiver le démon par quelques professions langoureuses - lorsqu’enfin elle griffe de la pointe de la plume quelques mots calligraphiés soigneusement sur un morceau de papier. Demain. 20h. Salle de réception de l'hôtel de ville. le geste suspendu au dessus du papier, la belle avise le bouton ouvert d’une rose rouge et termine avec délicatesse, le reste de ses consignes. P.S : la porterez-vous dans la poche de votre veste? Fleur accompagnant la carte - dont elle n’oublie pas d’apposer le sceau de ses lèvres d’un rouge vif en guise de signature - Ceallach referme la petite boite qu’elle dépose sur le bureau de son adjoint dans le but qu’il la livre avant 10h au Merchant Hotel.

***********


Elle a les lèvres de la couleur du sang, et cette moue impudente qui traîne dans l’esquisse de son sourire. Quelques éclats de lumières parsèment ses yeux cobalt allongés d’un trait noir sur les paupières. Les boucles dorées tombées en kyrielle sur son épaule, miroitent aux contours de sa peau laiteuse, soulignant avec subtilité les traits sauvages de son minois. Soigneusement, elle ajuste le bas de soie sur les épingles de son porte jarretelle et serre la sangle horizontale du holster de son étui autour de sa cuisse dans lequel elle glisse son beretta ; La femme ne saurait se passer de son joujou, même dans l'apparat de la sirène.  Descente de sa robe de satin rouge  sur ses interminables jambes, celle-ci fendue sur le côté - plus par nécessité de pouvoir accéder rapidement à son arme que par esthétisme - du moins pour elle, ces messieurs se feront leurs propres opinions, bien qu’elle ne s’encombre pas du regard des autres. Talons hauts qu’elle attache autour de ses chevilles dans un soupir agacé : sa souplesse ne craint pas quelques centimètres de plus, mais Ceallach ne se plaît pas à congestionner ses mouvements dans des souliers aussi inconfortables en cas de recours au combat rapproché. Elle se redresse enfin, déployant ses formes cintrées par l’étole brillante ; robe à une seule bretelle marquant le buste et ourlant avec sensualité toutes les arabesques de son anatomie - de ses épaules nue à sa taille svelte en passant par la cambrure de son dos. Avisant son reflet dans le miroir, Ceallach pose en dernière touche, un grenat autour du cou pour sublimer la galbe de sa poitrine. Sa silhouette a quelque chose de féroce. Il y a la suavité de ses traits mêlé à l’arrogance de son regard. Il y a sa silhouette sculptée de fantasmes et son allure façonnée de volupté ; discordance peaufinée jusqu’aux ongles.

Si elle se plait à envisager la soirée comme le rendez-vous promis à l’Homme, elle n’en oublie pas la raison première de cette escapade mondaine - bien loin des ambiances qu’elle aime à côtoyer d’ordinaire. Rapidement, elle fourre quelques clichés dans son sac à main, ainsi qu’un bloc note et sort d’un pas léger rejoindre son autre joujou sur lequel elle fait glisser quelques doigts amourachés ; une vieille triumph qu’elle a retapé il y a quelques mois de ça - rapiécée, rafistolée alors qu’il ne restait rien de plus qu’une vieille carcasse de ce bolide. Elle en a passé du temps à chercher les bonnes pièces, les bons rouages : des nuits entières à jouer à la mécano jusqu’à ce que ses mains saignent, usées par les clés anglaises et le fer à soudure. Mais la voilà, lustrée et bichonnée de ses mains expertes, la bécane ressuscité de ses cendres dans la somptuosité de sa meilleure vie. Un gadget de la mort qui fait sa plus grande fierté et avec laquelle elle danse des heures sur les routes. La tenue ne se prête pas à la conduite, elle le sait bien, pourtant, la voilà qui s’y risque tout de même - occasionnant d’ailleurs un déchirement de la fente de sa cuisse ; peu importe. Casque sur la tête, il ne lui faut que quelques minutes à vive allure pour rejoindre la périphérie de la ville où se trouve le point de rendez-vous. Le vrombissement de moteur attise la curiosité des uns et l’agacement des autres lorsqu’enfin elle pénètre le domaine et passe en trombe devant les visages outrés de la plèbe mondaine. C’est finalement devant le réceptionniste  des véhicules qu’elle stoppe sa course et se défait de sa coiffe pour le tendre au réceptionniste - hébété - en même temps que ses clés. “ Une seule éraflure et je te dévisse ta jolie petite tête.” qu’elle se sent obligée de préciser au vu de l’homme confus face à l’engin.

Ce n’est que lorsqu’elle relève le menton pour observer enfin les environs qu’elle le voit. L’image scinde ses entrailles, et paralyse sa respiration - une fraction de seconde pendant laquelle elle se disloque sur tout ce qu’elle réfute depuis plusieurs jours. L’absence a laissé quelques ecchymoses sur son être - elle le comprend à l’instant même où elle sent son palpitant bouillonner dans sa cage thoracique en une ferveur singulière. De quelques pas - le bruit de ses escarpins étouffés par le sol terreux de l’allée - Ceallach rejoint l’anglais duquel elle gratifie d’un sourire narquois. “ Je ne pensais pas que vous étiez du genre à être aussi ponctuel Sassenach.” Ceallach lutine déjà de sa voix onctueuse avant d’ajouter, le regard échauffé “ L’impatience, peut-être?” Oh non, elle ne compte pas perdre cette guerre sans aucune forme de lutte. Et de se pencher jusqu’à son oreille pour susurrer avec langueur, le timbre appuyé et le souffle érodant ses lippes : “ Alors… Qu’en est-il de vos sens ?” Une main qui se serre contre son bras et l'autre qui se glisse jusqu'à son col pour l'ajuster innocemment de ses doigts graciles.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Ven 11 Juin - 10:24


WHISKY’S GOOD PROOFING WATER
Ceallach & Alastair

« Finalement, ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d'aller en enfer. Amen. » – 1987 Irlande
Les doigts qui glissent sur le carton fraichement arrivé, mes sourcils se froncent lorsque les souvenirs s’élèvent en un voile vaporeux sur la rétine. Voilà maintenant quelques jours que la soirée en compagnie de la féline blonde se ressasse dans l’esprit, comme le ressac des vagues d’un océan déchainé : ils brassent sans jamais véritablement s’estomper, s’écrasant sur le rocher de ma fierté, l’écume de mes pensées s’émoussant au fur et à mesure que l’absence se prolonge. Des sourires de feu et des yeux de glace qui ne cessent d’obnubiler ma cervelle, de saturer mes jours, de hanter mes nuits. Des formes voluptueuses qui se dessinent encore et encore sous mes doigts sans jamais en capturer la sensation. A croire que le manque se fait déjà, et l’irritation est aussi palpable que la passion qui dévore mes sens. Cette femme m’a retourné la tête, s’est incrustée sous ma peau. Elle la fait frémir toutes les nuits qui passent en séquestrant mon esprit pour le marquer de son empreinte indélébile. Elle est une adversaire de taille, la meilleure, parce que j’ai beau ruminer et râler : elle a réussi à s’infiltrer dans mes veines, dans chacune de mes foutues fibres.

Calligraphie manuscrite qui passe sous l’inspection de la rugosité de mes doigts, c’est finalement sur la marque écarlate que la pulpe de mon pouce s’éternise. Là, dans cette chambre d’hôtel vide et silencieuse, j’entends à nouveau le souffle de Ceallach lorsque j’écrasais délicieusement sa lippe pleine. Humectation des miennes à l’image de ce souvenir, j’insiste sur le dessin vermillon de cette bouche. Et puis la dernière remarque signée de la plume féminine, le bourgeon rouge attire mon œil, caché dans la boite. Incapable de retirer la femme de mes pensées, cette dernière me tire même un rire soufflé par les narines quand j’attrape la rose à peine ouverte entre mes doigts indélicats. Et pourtant, je racole la douceur de ses pétales, imaginant volontiers la délicatesse d’une peau diaphane qui m’obsède à sa place. Et ça me plait à m’en faire grincer des dents, d’en parcourir la fraicheur et le velours, me rappelant son corps à moitié nu couronné d’une simple dentelle pourpre. La teinte de la passion sous les traits d’un tatouage qui orne la finesse de son omoplate… Elle me tente, elle m’obsède : l’irlandaise à la rébellion ancrée dans l’allure, frappée sur les lèvres, enflammée dans les yeux. Et dès l’instant où je sais que j’me pointerai à ce foutu « rendez-vous », dès l’instant où j’accepte silencieusement de porter cette satanée fleur le lendemain, dès l’instant où je capitule et souris au coin à l’idée de revoir là, alors je sais, ouais : ma faille porte le nom de Ceallach.

********************

Enième coup d’œil à la montre qui orne mon poignet, la blonde se fait attendre. Nouvelle remarque que j’enregistre, la ponctualité ne fait définitivement pas partie de son vocabulaire. Et les guindés glissent déjà sur moi des regards curieux voire méfiants. La défiance de mes iris tempêtueux leur répond sans une once de bienséance, alors que je plonge cette fois mes deux paluches dans les poches de mon pantalon. Les costards ont l’habitude d’habiller ma carcasse, ce soir ne fait pas exception à la règle. C’est donc dans un trois pièces noir-charbon à la cravate bordeaux -rappelant le bourgeon qui dépasse de ma poche de veste-, que je grogne mon impatience et peste contre l’irlandaise. Posté devant l’Hôtel de Ville, ma berline déjà prise en charge par le voiturier, je guette l’allée où les véhicules ne cessent de brasser, défiler déposant les culs dorés face aux quelques marches. Mes doigts enfouis tapotent contre ma cuisse, retenant ma charogne de faire les cent pas, voire même demi-tour. Moment de lucidité à me demander c’que je fous là, c’est le vrombissement strident d’une cylindrée qui dissipe cette pensée. Bécane rutilante aux lignes harmonieuses qui se fondent sous un corps souple et galbé, mon regard perçant est hypnotisé par l’arrivée singulière. Et avant même que sa bouille ne se dévoile, dans l’audace et l’impétuosité du geste, je reconnais sans mal la détonante tornade blonde. C’est mon palpitant qui me le confirme, quand il s’emballe à la vue de cette robe fendue qui glisse tel une seconde peau sur la féline. Une chute de reins que je reconnais, cambrée sur la moto avant qu’elle n’en descende de cette éternelle allure effrontée, sourire provocant sur ses lippes d’un vermillon affamant.

Et le temps semble se figer, juste l’instant présent pendant lequel elle me rejoint, perchée sur des talons qui lui habillent les chevilles avec élégance. Parce qu’aucun détail ne passe à la trappe, je déshabille la journaliste de mes prunelles abyssales, me repaissant à nouveau de cette silhouette sulfureuse qui m’fait tourner la tête. Chaque ligne à sa place, chaque courbe inchangée, simplement mises en valeur sous une soie pourpre et ahurissante. Un vertige de plaisir fait chuter mon palpitant, un sombre instant pendant lequel ma vue, elle, peine à rester de marbre, remontant sur un décolleté souligné par un bijou harmonieux. Comme un vieux réflexe, j’accueille les battements de son cœur d’une simple concentration auditive avant d’aller me noyer dans l’océan de ses iris légèrement charbonneux. Fracas intérieur, mes côtes semblent se briser sous l’impact du myocarde énervé. « Et j’pensais pas que vous étiez du genre à être constamment à la bourre… », réponse simplement grommelée quand les brouhahas extérieurs viennent me rappeler au présent. J’en détourne une fraction de seconde le regard, guettant les alentours de cet air revêche avant de retourner la contempler directement tout en corrigeant : « La rigueur, Cea’. ». Et le silence tombe suite à cette aisance particulière à la surnommer, tandis que la grisaille de mes yeux s’aventure sur ces lèvres obsédantes.

Fragrances si spécifiques à la blonde, elles remontent à mes narines lorsqu’elle réduit l’espace entre nous. Ce magnétisme, cette attirance, toujours intense, toujours increvable. J’hume sa peau quand elle me nargue à l’oreille, comblant ces foutus souvenirs pour déjà les alimenter plus tard. « La Triumph est assez tape-à-l’œil, c’est clair… », que j’lui réponds, la fierté toujours accrochée au flegme, d’une voix grave et tranquille quand elle s’écarte. J’humecte finalement mes lèvres, mon index et mon pouce viennent les lisser tout en entrouvrant ma bouche sous le geste, avant de continuer : « Peut-être une légère baisse de la vue, mais rien d’aveuglant encore… ». Orgueil, nargue, fierté : les mots qui franchissent presque arrogamment la frontière de mes lippes ne cherchent qu’à complimenter la belle sans y laisser ma peau. Parce qu’elle m’éblouit l’irlandaise, elle me rend déjà dingue à jurer autant avec le décor alors qu’elle a revêtue la plus élégante des robes que j’ai vu défiler ici. Sa putain d’allure insolente, sa foutue aura féroce : rien ici ne lui ressemble et pourtant elle se fond aisément dans la masse. Je secoue légèrement ma tronche barbue à cette réflexion, la matant sans même plus m’en rendre compte, comme une saloperie de logique à déposer mon regard partout sur elle tandis qu’elle réajuste presque trop innocemment mon col de ses doigts.

J’incline même ma tronche pour approfondir cette œillade profonde sous mes paupières plissées, du genre de celle qui nous perdent dans des satanées pensées, s’accordant à un palpitant dysfonctionnel et douloureux. Et la pulsion surgit, de ma paluche droite qui vient s’enrouler à la taille de Ceallach pour s’planter dans la chair affriolante de sa hanche opposée. Cette pression volontaire qui rapproche sa silhouette de la mienne. Et enfin ma figure aux traits durs pivote légèrement, mes lèvres se flanquant à hauteur de son lobe. « Vous êtes magnifique… », le compliment se glisse lentement et naturellement d’une voix chaude et suave. Légère et dernière pression sur sa taille pour me rappeler la perfection de ses formes, je la libère finalement. Je plie plutôt le coude, offrant mon bras à la belle de cet éternel aplomb, de ce légendaire flegme, invitant Ceallach de mes iris de zinc : « Ce sourire ne m’dit rien qui vaille… », que j’remarque, me doutant que le rendez-vous n’a pas grand-chose de galant, et pourtant, c’est bel et bien l’ombre d’un rictus qui fend ma gueule rude, alors que j’nous attire avec assurance à l’intérieur.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Sam 12 Juin - 13:26

Elle a toujours purifié ses craintes par le feu de ses intempérances. Tant que son coeur palpite, elle sait que rien ne peut la stopper, Ceallach. Pourtant, c’est presque paralysée qu’elle lorgne l’autre. C’est indicible. C’est invisible. Mais pourtant là. Il a cette faculté déconcertante à tout bousculer dans son esprit jusqu’ici invincible. Il est le désordre auquel elle n'aspirait pas. Avant qu’il ne se pointe, elle ignorait qu’un sentiment autant dévorant puisse s’insinuer aussi brutalement qu’une balle de 9mm dans le crâne et détoner avec violence l’intégralité de sa cervelle. Faire sauter ses neurones, foudroyer ses synapses. Et dégorger son encéphale jusqu’à éclabousser son être entier de pourpre : pas celui du sang mais celui d’une passion naissante au creux de sa poitrine. C’est effrayant, cet univers sans fond qui l'accueille et la submerge, sans latitude et sans longitude, sans nord et sans sud, juste l’immensité inondant peu a peu chaque alcôve de ses poumons - À en couper le souffle. Et pourtant elle s’accroche, elle s’incruste, se cramponne - s’infiltre et altère le regard de Alastair de manière à gangréner son espace de sa présence ; pour défrayer son obsession dans toutes les formules qu’elle lui a promise. Elle se débat, Ceallach, au milieu d’un charivari violent de sensations instables et contradictoires. Il y a ces étreintes visuelles avec l’usurpateur de ses pensées, perturbant son échine de frissons incandescents, et puis ces envies mortelles de boire à sa bouche tout ce qui se tait dans leurs corps. C’est elle qui trébuche dans le puits de ses yeux. Elle encore qui bute contre ses expressions, décortiquées avec soin par son insolence - dont elle ne perd pas l’habit. L’obscurité de ses pupilles la happe avec une dangerosité singulière ; celle de se laisser cajoler par les ténèbres et d’y trouver un refuge impérissable où asseoir son empire. A bien y regarder de plus près, ça a des allures de Péché ultime, surtout lorsque le soufre de son haleine expire de nouvelles provocations.

La turbulence de l’instant lui procure une indicible sensation de gravité. Eraflée par le regard qu’il pose sur elle, Ceallach reste là avec l’ineffable sentiment que quelque chose la dépasse désormais - même elle n’y peut plus rien. La main sur le bras de L’homme, elle se redresse, et exhale entre ses lippes, l’ivresse de voir son monde de verre éclater en morceaux. “ Oh ça… C’est pour que vous appréciez un peu plus ma venue.” frottement langoureux de sa langue contre ses canines. Bien que le trouble perfore ses idées, Ceallach ne marchande pas son arrogance - quand bien même elle se sait en chute libre, elle l’entrainera dans sa déchéance “ Alors vous n’aviez pas peur que je vous plante au milieu de tous ces gens à l’air constipé?” Rire déployé, à l’entente du surnom sous la voix rauque et placide de Alastair. L’irlandaise déguste - non sans effronterie - le timbre flegme de ce dernier,  s’abreuve aux subtilités de ses tics trahissant l’agitation de ses pensées. “ Et toujours cette foutue fierté. Elle est comprise dans le prix du costume je suppose.”

Au travers un regard persistant, elle fauche sa silhouette d’un œil irrévocablement affamé. Les contours perceptibles de sa musculature engoncés dans un costume qui se veut aussi ténébreux que l’air qu’il professe, taquine le tambour de la cage thoracique de l’irlandaise ; dans une palpitation frénétique, le coeur se veut défaillant de son système, prêt à décliner en fibrillation atriale. Elle retient alors sa respiration un instant, suspendue à sa tachycardie assourdissante, puis filtre l’oxygène entre ses lèvres charnues et vient enfin délester l’air chaud d’un soupir tout contre l’oreille de l’Homme - une doléance mutique mais corrosive analogue au geste de son doigt. “ ça viendra.” La tentation qui ricoche. Missive sucrée qui se perd entre les deux silhouettes presque rapiécées l’une à l’autre. Il a le charme diabolique de ces hommes qui sucent le danger jusqu’à la moelle, ré-interprètent les règles du jeu jusqu’à l’obtention de tous leurs désirs : qui s’y refuserait se verrait contraint à brûler dans leurs purgatoire. Et le feu, c’est justement ce qu’elle préfère.

Le ponceau de sa bouche frôlant presque la mâchoire de l’anglais, elle suit la ligne directrice de son cou et il lègue l’effleurement de son nez jusqu’à embrasser ledit col de chemise - là, à la frontière de sa gorge dont elle hume les embruns -  y déposant l’empreinte pourpre de sa signature. Quelques centimètres la séparent encore des lèvres de l’autre sur lesquelles elle focalise son regard, s’abreuve des frémissements presque imperceptibles de celles-ci et en traduit des cris silencieusement lascifs. Les dents écorniflent la surface des siennes lorsqu' elle mord furtivement sa babine.
Et cette main qui vient la chercher avec une force nouvelle. Dérape sur sa hanche pour la ramène un peu plus dans le sillage de son ombre - transgressant ainsi ses propres règles de placidité britannique. Le hoquet de surprise est brûlant de fébrilité. Instinctivement, son corps vint à s’ajuster à la position de l’homme, s'insère dans le carcan de son bras  avec l’exaltation fiévreuse des premières fois. Murmure qui s'émiette en bravade tiède.  “ Si j’avais su que vous étiez pourvu du sens de la flatterie, j’aurais peut-être miser plus au poker. ” Les yeux qui ne se détachent pas ; feu embrasant le polaire de ses iris et flammes dévorant chaque parcelle de l’iceberg oculaire. Ses doigts langoureux lissent alors la soie de la cravate jusqu’à la fourche avant de venir lentement courir sur le tissu de sa chemise, ébauchant de sa main inquisitrice les formes de sa ceinture abdominale où elle se pose finalement. “ cela dit, je mentirais si je vous disais que c’est pas uniquement pour vous que j’ai fait l’effort de me glisser dans une tenue capable de resquiller vos mirettes.” Elle s’est bien prêtée au jeu Ceallach. L’envie irrépressible de voir à nouveau ses rétines trembler en nervosité affriolante n’a pas manqué à l’inspirer. Et maintenant que l’Homme a perdu d’un semblant de son sang froid, elle s’engouffre dans la fêlure aussi souplement qu’un courant d’air mais prête à dévaster son psyché de sa rafale. “ Mais… Vous n’êtes pas mal non plus.” L’index remonte, serpente sur le buste sculpté de l’Homme, tourmente sa carne sous la fine couche de son vêtement. Le doigt fini sa course sur les pétales de velours de la fleur alors qu’elle relève le menton, aguicheuse. “ Jolie rose. Ne la laissez pas se faner trop vite.” Sourire muée en expression cajoleuse, Ceallach jugule ses instincts derrière des parades suaves et indolentes. Et lorsqu’il se détache, c’est dans le vestige de sa moue mutine qu’elle le retient captif. Sa main qui s’enroule finalement autour du bras de l’Homme, Ceallach en aurait presque oublié les raisons de sa venue au milieu de tout ce cirque mondain - bien loin d’être son passe temps favori ni même le premier choix envisagé pour un rendez vous de ce type ; ce n’est que par pur égoisme de l’avoir à ses côtés pour un moment supplémentaire qu’elle l’a embusqué. Rictus de circonstance, se soldant par un rire cristallin, la belle penche la tête sur le côté et hausse les épaules d’un air innocemment diabolique.
Je ne vois pas de quoi vous parlez.” qu’elle susurre, narquoise, avant de pénétrer sans plus attendre l’espace guindé de la salle de réception.

Atmosphère feutrée. Lumière tamisée. Orchestre en fond de salle et piste de danse où des silhouettes valsent déjà sereinement sur la musique d’ambiance lente et étirée en longueur de tempo. Une estrade surplombe le reste de l’assemblée sur laquelle se trouve un présentoir et un micro. Le reste de la plèbe s’égosille en rires brusques, et en minauderie futiles de quoi lui donner le tourni. C’est sur le plateau d’un serveur passant par là qu’elle trouve son réconfort  en attrapant au vol deux verres de whisky. “ C’est probablement pas de l’anglais mais… ça devrait être suffisant pour supporter un peu toutes ces conneries de mondanité.” D’un geste, Ceallach tend l’une des boissons à l’Homme et siffle déjà la sienne dans une grimace. “ Ouais définitivement pas terrible.” bruit de verre qui tape, l’irlandaise - passablement irritée - pose le verre vide sur le plateau d’un second majordome et en récupère aussitôt un second qu’elle porte à sa bouche. Ses yeux analysent les lieux avec appréhension ; elle n’aime pas ces festivités ternes et démesurées où seul l’argent garantit les débats et les privilèges. Tout ce brassage de flouze voué à dorer une image factice de ses participants. Enfin, parmi la foule, elle repère enfin le sujet dans se ligne de mire. Accrochant a nouveau de son bras libre, celui de Alastair, elle pointe discrètement la proie du bout du doigt. “ Vous voyez le mec là bas. Ceui-qui donne l’impression d’avoir un putain de balai dans le cul ? c’est le favori, en tête des listes électorales pour le poste de lord mayor* de Belfast. Tous les trimestre, il organise ce genre de mondanité sur fond d'œuvre caritative pour jeune gamins défavorisés.” Frémissement agacé de ses lèvres. le rictus est acide lorsqu’elle clame doucement en se hissant à l’oreille de l’anglais :   “ C’est lui ma cible ce soir.” et d’ajouter, plus passivement - le timbre léger : “ Alors… Si je disparais subitement et que vous le voyez plus trainer dans le coin, lui et ses deux armoires à glace qui lui servent de toutous c’est qu’on est probablement…” mais déjà, elle croise le regard d’un couple, décidé à venir à sa rencontre et termine sa phrase sur des notes moins diligentes. Les tympans sensibles, elle les reconnait aisément - même accoutré en habit de pingouins. “... En train de faire un squash dans les jardins.” Et de gratifier le duo intervenant d’un sourire faussement candide, la main fermement serré autour de l’avant bras de l’Homme dont elle croise rapidement le regard d’un air entendu. C’est étrange, cette complicité naturelle à la simple croisade de ses yeux. N’est arrachée à sa contemplation, que par la voix nasillarde et agaçante de son interlocuteur
i gcónaí i gcás nach dtugtar cuireadh duit. ** pire que de la vermine.” Elle ne serre même pas la mâchoire Ceallach, lorsque ses yeux défient machinalement l’intrus d’une oeillade implacable et que son rire sans joie se contente de prévenir de l'imminente missive qui s’apprêter à déflagrer. D’abord, ses yeux qui dépiaute les deux silhouettes, ensuite son timbre sucré qui s’échappe : “ Tiens Monsieur Galloway. j’vous avais presque pas reconnu sans votre maîtresse à vos basques. Parait qu’elle vous a lâché pour un jeunot… Je compatis, c’est dur de passer la date de péremption.” Menton qu’elle relève. Trop tôt encore pour des attaques incisives ; elle a encore des choses à faire avant que la sécurité ne lui indique la sortie. Alors, c’est de son air le plus farouche mais doublée d’une voix policée qu’elle enchaine. “ En parlant de péremption… Bonjour Madame Galloway, je suppose ?” devant l’expression étranglée de la femme, Ceallach aiguise sa répartie. “ Pour répondre à votre si charmante affirmation, monsieur Galloway, il est de coutume qu’une œuvre de charité soit ouverte à tout public. ça ferait mauvais genre que l’évènement se fasse à guichet fermé, surtout à 1 mois et demi des élections. Il est peut-être un peu trop tôt pour des pseudos oligarques du dimanche non?  ” mielleuse est la forme. Sec et caustique est le fond. La critique est rude entre les dents persiflantes de Ceallach qui ne cille pas lorsqu’elle argue avec véhémence. La lividité de la femme accompagnant la rougeur du visage de son mari, elle trouve l’image relativement amusante, l’irlandaise. Suffisamment pour dévoiler un sourire carnassier. “ Sur ce, la vermine a besoin de noyer son ennui dans une bonne rasade d’alcool et une compagnie bien plus bandante.” Sans plus de patience, et n’y tenant plus, la belle attire l’avant bras de l’Homme et l’écarte de ce couple dévasté de son passage. Peut-être aurait-elle du aviser Alastair de sa notoriété… d’emmerdeuse des beaux quartiers. Le rire la prend à la gorge lorsqu’elle réalise l’étendue de cette mascarade dans laquelle elle les a fourrés. Et pourtant, elle se sent étrangement investie d’une sensation légère, Ceallach ; en proie à un délire juvénile insouciant lorsqu’elle se plante à nouveau devant l’Homme, le minois malicieux et l’oeil pétillant d’une humeur espiègle. “ Il se peut que je vous ai entraîné dans un traquenard, ce soir Alastair… J’espère que vous me donnerez l’occasion de me rattraper. A huis clos, cette fois.”

*équivalent de maire
**toujours là où vous n’êtes pas invitée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Dim 13 Juin - 1:36


WHISKY’S GOOD PROOFING WATER
Ceallach & Alastair

« Finalement, ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d'aller en enfer. Amen. » – 1987 Irlande
Et si la belle me tire trop de rictus à peine perceptibles, ce sont les vestiges du passage de sa bouche à l’angle de ma mâchoire qui s’incrustent en des frissons sous ma carne. D’une allure pourtant indifférente, c’est bien ma nuque que j’étire et craque pour dissoudre le concentré de sensations que Ceallach m’arrache volontairement de ses lippes comme de ses commentaires. Préférant fuir la brulure de mes iris à trop la contempler, ce sont vers les mondains que mon regard gris se lève finalement, inclinant simplement le cou pour garder la proximité sur un ton de confidence : « Et si j’avais su qu’vous miseriez plus, alors j’aurai peut-être engagé la flatterie. Mais j’suis pas certain qu’les molosses auraient apprécié la faveur... ». Et puis y a ce sourcil qui s’arque alors que ma tronche pivote lentement vers la belle quand elle m’avoue à demi-mots qu’elle n’a pas choisi cette robe par hasard. Le ton se veut plus dangereux bien que chaud lorsque j’lui glisse plus proche encore, sous mes paupières plissées : « Et j’mentirai si j’vous disais que j’serai pas irrité si y a d’autres mirettes que vous voudriez charmer là-dedans. ». Et quand finalement Ceallach accepte mon bras, c’est toujours de cette démarche assurée et nonchalante que je nous engouffre dans la salle de réception. Non sans claquer mon dernier mot, de ce flegme qui me colle aux basques, la gueule légèrement inclinée tandis que j’arpente déjà les lieux de mes prunelles, ma voix résonne à nouveau au creux de son tympan,  « Ne vous en faites pas, paraît-il que j’ai la main verte… L’orgueil était soldé avec la cravate. ». Après une légère grimace feinte, je hausse un seul sourcil entendu sous un œillade étrécie à son égard -ce qui s’rapproche le plus d’un sourire provocateur pour un type de ma trempe- et détourne finalement le visage avec cette fierté flanquée au corps tout en redressant le menton barbu pour dévisager la populace.  

Ici et là, les mondains vaquent à leurs occupations, feintant la noblesse et enfilant leurs foutus masques guindés. C’est que ce monde je le connais, pour le côtoyer plus que je ne le voudrais. Nombre de mes clients font partie d’cette élite bourgeoise aux travers plus pourris qu’leur égo trop gonflé. J’connais l’hypocrisie dissimulée derrière chaque sourire maquillé. Et si j’assimile bien souvent leur jeu pour conclure les contrats qui m’remplissent les poches, j’ai jamais pris part à la partie. Ce monde fallacieux ne me trompe pas et j’n’ai aucune volonté à tortiller du cul comme ils le font. Et si la blonde ne cache pas son aversion pour ce genre de réception, moi je reste de marbre, stoïque et droit parmi ce déséquilibre de mœurs. Même quand elle me tend le verre de whisky que j’attrape tranquillement entre mes doigts fermes sans pour autant y goûter. C’est sur elle que mon regard reste focalisé : sur cette nénette au caractère foutrement explosif et à la trempe d’un bataillon d’hommes entier. Ouais, je n’ai d’yeux que pour Ceallach et la robe qui la sublime malgré les circonstances de cette entrevue des plus singulières. C’est finalement un fin sourire sous un grognement amusé qui gronde dans ma gorge, lorsque la lionne critique l’arôme en s’armant aussitôt d'un second verre. Etonnement j’suis même à l’écoute et courbe légèrement l’échine pour entendre la blonde qui me pointe discrètement la foule. Puis un soupire à la fois irrité et sarcastique : « Ceallach, ils ont tous l’air d’avoir un ballet dans l’cul, va falloir être plus précise. ». Mais j’le vois bel et bien, le fameux candidat en tête de peloton entouré de ses deux gardes du corps. Un fin mouvement de mon menton affirme alors que j’l’ai trouvé, quand la journaliste m’annonce qu’il est sa cible tandis qu’un couple de culs-dorés s’annoncent au loin. « Moi qui pensais qu’vous étiez plutôt boxe... Vous m’surprendrez toujours Miss O’Brien. », et regard glissé du coin de l’œil sous les paupières plissées : déroutant, comme les zygomatiques tressautent et tremblent dès que j’croise la glace de ses iris...

L’échange avec le duo de bourgeois est claquant, sournois, ponctué de sauvagerie sous ce sourire carnassier. C’est encore Ceallach que j’garde chaudement sous ma rétine, me marrant intérieurement d’ses couilles qu’elle pose clairement sur la table en empruntant le même ton hypocrite que la noblesse qui l’entoure. Et les quelques raclements de gorge témoignent de mon amusement, remontant enfin le verre de whisky à mes lippes, le regard insolent qui survole arrogamment l’assemblée, préférant noyer ma langue sous la liqueur infâme que d’la délier. Ceallach s’en sort à merveille, Ceallach me régale, dans tous les sens du terme. Et voir la tronche de ces deux trous duc’ effarés pourrait presque m’arracher un rire spontané. « Et vous, j’vous conn.. », alors que la blonde clos l’débat, faut croire que l’type est masochiste en employant son air altier avec moi. Il bouillonne et veut surement virer l’attention mais... Claquement de ma langue contre mon palais pour le congédier fissa sous mon grincement de dents : « J’suis seulement l’escort-boy ce soir. La compagnie bien plus bandante, tout ça. », coins de bouche qui s’affaissent en un hochement de tête hautain, j’l'empêche d’en dire davantage en lui flanquant mon verre dégueulasse contre son ventre mou à défaut de lui trouer la tête. Mon visage n'a pas d'mal à se montrer sombre en une fraction de secondes. Ainsi, j’me débarrasse de ma boisson et réajuste la cravate de mon costard avant de rapprocher la sirène blonde contre mes côtés d’une paluche possessive. « Elle m’a généreusement convié au spectacle. », et par spectacle, j’parle évidemment de c’que la journaliste réserve à la foule. Puis d’un simple œil mauvais à l’attention de l’homme, j’suis alors la pression de Ceallach et la laisse m’entraîner plus loin. Mes traits sont toujours tirés : l’esprit encore accroché aux simples paroles du type qui a essayé de parler. Possible qu’il ait déjà croisé ma trogne en Irlande, après tout, j’bosse avec l’IRA et les bourges comme lui ont tendance à fricoter avec les plus puissants. Si ce fils de pute compte jouer les barbots en mettant la lumière sur le simple cavalier que je suis ce soir, j’promets pas d’me tenir à carreaux durant c’te foutue réception.  

Et puis y a cet éclat qui câline mes tympans et qui a l’don d’me sortir de mes pensées colériques. Ouais, cette putain de mélodie que j’affectionne déjà sans même le vouloir. Ça m’fait grincer des dents, de sentir mon palpitant s’emballer et s’calquer sur le cristallin qui s’échappe de la gorge de Ceallach. Cette femme retourne complètement mes sens, et ça m’irrite toujours autant, incapable de m’résoudre à détester cette sirène. Ouais, j’suis conscient de l’attirance, j’suis même conscient du point de non-retour qui est déjà atteint depuis le premier soir. J’ai su, malgré moi, dès l’départ qu’elle allait m’coller à la peau et s’insinuer dans mes veines. L’aveuglement est déjà là, rognant ma cornée pour réduire la vue entre des œillères et ne voir qu’elle. C’est tout ça qui me traverse l’esprit quand j’pose mes iris brutalement assombris de désir sur Ceallach, magnifique à étirer ce sourire et à faire résonner son rire. Mon silence est trop parlant, et il communique à mon insu : mes billes abyssales l’inspectent dans toute sa splendeur, toute sa fraîcheur, toute sa liberté. Sous ces sourcils froncés, toujours cette face placide et dure, et pourtant ça tressaute au coin de mes lippes devant sa légèreté spontanée. D’une paume chaude qui glisse au creux de ses reins, ma carcasse se rapproche de sa silhouette, un besoin viscéral de proximité qui broie mes tripes derrière le masque flegmatique. Tant que j’sens sa chaleur c’est qu’elle est réelle, pas vrai? C’est qu’elle est bien là, en chair et en os, et qu’c’est pas mon putain d’esprit tordu et dément qui me rejoue des tours, hein? J’en accote presque mon front au sien tant j’incline le cou à sa hauteur, laissant nos nez se frôler et nos haleines flirter. De mon bras libre, j’embarque un verre sur un plateau qui passe dans le dos de ma cavalière, avant de la corriger : « J’dois dire qu’vous cachez bien votre jeu, Ceallach... », ouais, la belle en a surement beaucoup plus sous le pied que c’que j’ai déjà vu, et ce simple échange avec le couple de mondains vient d’me montrer à quel point sa présence dérange quelques participants. Ouais, elle m’intrigue de plus en plus... « Mais tant qu’vous m’entraînez pas dans le traquenard de la danse de salon, j’pourrai peut-être vous donner cette occasion d’vous rattraper. ». Je joue, je feinte, dans ce périmètre étriqué et dangereux, de cette manière toujours trop stoïque et sérieuse à quelques centimètres de sa bouille. Pourtant j’lui adresse bel et bien un œil plissé, ramenant le verre à ma bouche qui étire un rictus fugace avant de prendre une lampée. Et puis, ce frémissement de paupières alors que j’incline ma tronche en une tique dérangée, pointant sa trogne de mon index enroulé autour de ma boisson. « Quoique attendez... J’vous donnerai pas l’choix de vous rattraper, en fait... A huis clos, ça va sans dire. » Une pression à la chute de ses reins, puis ce léger regard étréci qui termine en un clin d’œil complice. Et le coin de ma bouche qui frémit : si je joue rarement, j’ai cependant toujours pris à cœur le game. Aujourd'hui plus que jamais. « Souhaitez-vous que j’vous accompagne à votre place, Miss O’Brien? », façon provoquante de détourner l’attention, de peut-être calmer ce feu, ou à l’inverse, d’enflammer les sens. J’instaure une nouvelle distance entre nous lorsque je me redresse, exagérant la galanterie britannique, perçant ma cavalière d’un regard tempétueux et inquisiteur sans pour autant abandonner la chute de sa colonne vertébrale de ma paume... J’suis paré pour la suite.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Dim 13 Juin - 19:21

Le ventre griffé de tumultes dévorants. les entrailles qui se consument sous la brûlure de son regard combustible. Calcinée jusqu’à la moelle épinière, et les pores suintant l’ignition de son myocarde, Ceallach apprivoise lentement l’idée de se laisser ravager par l’incendie mortelle déployée dans chaque fibre de son corps. L’âme pillée de ses sentiments les plus insaisissables, Ils’est immiscé sous sa peau et s’est acharné à y dérober tous les frissons sauvages que l’irlandaise avait toujours su garder fermement cadenacés. Avant lui. L'évidence se confronte obstinément à la déroute de son esprit. Raison vétuste à laquelle elle s’accroche faiblement pour ne pas avoir à avaler l'imminence de sa chute. Mais si l'instinct a toujours su dicter une conduite à Ceallach - au delà de sa raison pure à laquelle elle ne sait pas se fier - elle n’y a pour autant jamais abandonné son orgueil de femme létale.

Alors la flagrance a beau s’étendre à la mesure des battements intempestifs de son coeur et des souffles vaporeux qu’elle effiloche entre ses lèvres vermillons, Elle s’emploie à radoucir le tapage sentimental éviscérant sa cage thoracique, de jeux de dupes turbulents et de mutineries aguicheuses. Perdre oui, mais pas la face. . Et j’accepte votre orgueil tant qu’il n'empiète pas sur le mien, Ghraidh.” les doigts resserrés autour de son bras, y’a cette envie meurtrière de le toucher ne la quittant pas. Sous l’atmosphère feutrée de la pièce, Ceallach s’englue dans le carcan de la contiguïté de leurs silhouettes. Les arômes épicés de son odeur en étole sur ses épaules dénudées flatte l’air environnant de sa présence, Jamais l’ombre d’un homme ne lui a paru aussi seyante. C’est à peine s’ils assimilent les autres, autour d’eux ; Alastair égratigne l’océan de ses yeux des ténèbres des siens, et Ceallach écorne ses expressions orageuses de son sourire lumineux. Elle se réfugie là, quelque part autour de sa pupille, tel un fantôme venu hanter son regard jusqu’à saboter les plus reculées de ses pensées. L’idée de quitter tout ce charivari artificiel pour un lieu plus intime frôle ses projets, si bien qu’elle se stoppe un instant pour dévisager l’Homme de ses billes scintillantes. la bouche entrouverte, c’est le chuchotement de son prénom qui vient à érafler le brouhaha d’un brin de lasciveté. Mais la réalité se met en place : implacable et sournoise - elle revêt l’habit de l’importance de sa conspiration..“ J’vous ai déjà dit, pourtant, que j’avais de nombreuses aptitudes. Et y’a d’autres moyens que la boxe pour donner des coups, Alastair. Et ce soir… j’vous promet un K.O technique dont vous vous souviendrez.”

Elle arbore sa moue impétueuse, provoque la foule de son regard, se glisse à l’oreille de l’Homme pour y susurrer quelques mots sur la plèbe artificielle les entourant. Caustique et séduisante, la femme use de sa langue venimeuse non pour contrecarrer l’insolence flegme de l’Homme mais pour y offrir quelques nuances supplémentaires - un duo bien improbable à bien y regarder, mais irréductible : et cette idée lui plait assez. L’aisance avec laquelle son arrogance se mue en complicité la chamboule. Ce n’est qu’un balbutiement, et pourtant, c’est sur une corde sensible qu’elle vibre. Alors lorsque les Galloway s’incrustent au milieu de cette sensuelle connivence, Ceallach savoure la surenchère de son partner in crime du soir d’un rire espiègle et spontanée - peu prompte à dissimulée sa moquerie de tout ce remue ménage mondain. La propension animale n’étant jamais bien loin à l’instant où l’anglais dégoise quelques mots insolent, souligné par sa large main s’appropriant son flanc pour resserrer son étreinte près de lui - manière de provoquer le couple de guindés, nul doute - c’est un soupir émoustillé qui franchit la paroi de ses canines. Et si l’échange de regard entre Alastair et l’autre ne lui échappe pas, l’irlandaise ne le relève pas pour autant : bien trop prise au piège par le vertige qu’il instigue en elle pour se plonger dans une curiosité futile.
C’est en retrait qu’elle l'entraîne. Abandonnant cette foule à leurs déboires superficiels. Elle a l’impression de ne pas être à sa place ; elle n’a jamais aimé cette ambiance bien trop policée de faste là où il n’y a que le vent qui la pollinise, elle. Et peut-être que ça se lit sur son visage - le besoin de s’émanciper de cette camisole sociale et d’imposer sa liberté à tous ceux qui chercheraient à corrompre son indépendance. Et ici, y’en a un certain nombre de ce genre là. Alors elle rit, à s’en faire éclater la gorge. Elle rit pour chasser les diktats et les codes se heurtant à son affranchissement.
Ce sont pourtant les mains de l’Homme appuyées sur ses reins qui la ramènent inlassablement vers le fond de ses yeux. Lorsqu’il se penche, le cœur tressaille. Son souffle corrodant le peu d’espace leur restant, Ceallach s’abreuve de la tension faufilée entre leurs bouches. Elles frémissent de l’instant usurpé au reste de la salle - dans la confidence de frissons qui ne trompent pas. Blottie dans cette interstice hermétique, Ceallach ronge chaque détail du visage de l’autre, s’écorche les yeux à le sculpter ainsi. Ce sont ses doigts gauches qui se soulèvent pour venir accrocher instinctivement la nuque de Alastair tandis que la main libre appose son index sur les lèvres masculine..“ Je garde mes meilleures cartes pour la suite. ”murmure à peine audible, référence à cette partie qui lui a laissé des stigmates sous la peau plus qu’à cette querelle courtoise dont elle a déjà sapé le passage furtif entre eux. Inintéressant. La suite titille bien plus les sens de la belle. L'œil pétillant de malice, et la polissonne sort son arsenal licencieux en guise de défi. C’est qu’elle l’y pousserait bien, elle, à ce traquenard - par simple volonté de le perturber ..“ Vraiment ? Et … Que coûterait une danse avec l’imperturbable et impénétrable Alastair O’Connor? Je suis curieuse. Ma robe ? Mes dessous ? Ma… Bouche? ”d’un doigt, elle abaisse délicatement le verre porté aux lippes de l’Homme et vint à les effleurer des siennes. Ses yeux flanqués dans le puits charbonneux de l’Homme, leurs cils sur une seule ligne confondue et la distance grignotée, ne laissant qu’un fin filet d’air entre leurs bouches. Elle en sent la chaleur dans ce frôlement. Les effluves de l’interdit qui trônent, là, sur leur commissure, aussi. Mais loin de s’effrayer, Ceallach poursuit sa persécution..“ Mes reins peut-être? “ C’est sa main, longeant le torse de Alastair qui vient chercher celle collée sur ses propres hanches pour l’inciter à s’en saisir plus fermement. Doigts entrelacés aux siens, elle le dirige sans mal jusqu’à son flanc où elle l’y dépose avec velléité avant de dégager son minois de cette proximité dangereuse, le sourire purpurin accroché en vestige..“ Lorsque votre rétine sera saccagée, n’oubliez pas.” Et tandis qu’il s’échappe déjà en se redressant, Ceallach pousse un soupir lancinant. Le tambours frénétique dans sa poitrine martelant le tempo d’une musique sourde. Elle en a oublié les lieux. Elle en a oublié le reste d’ailleurs. Et comme un écho venu d’outre tombe, l’environnement revient la percuter..“ Vous avez déjà envie de vous débarasser de moi?” qu’elle taquine en laissant sa voix se briser en un rire limpide..“  Je préfèrerais que vous…” freiné dans sa mutinerie, ce sont les quelques doigts entourant son poignet pour l’obliger doucement à se détacher de l’Homme que l’irlandaise porte son regard sur l’intrus..“ Liam?” Estomaquée, Ceallach tire d’un coup sec son bras pour se défaire du nouvel arrivant..“ Qu’est ce que tu fous là? J’croyais que t'étais rentré à Londres.”Taillé dans un costume noir cintrant sa musculature svelte, la cravate assorti au bleu de ses yeux, Liam porte - à sa manière - l’élégance à l’anglaise dans son prestige le plus pompeux. Mais si l’Homme à la prestance, elle n’est guère suffisante à ébahir ses mirettes. Pas lui. Comprenant aisément  la trame se jouant devant lui, Liam  jette un regard féroce à Alastair avant de le poser sur la blonde. “ Je devais terminer une mission et puis… Je voulais te voir. Tu m’as pas rappellé.” La mâchoire se crispe. Si son aventure avec Liam lui a donné l’opportunité de s'enquérir d’informations capitales à sa survie, l’homme en a perdu quelque peu la tête - défiant même l’autorité suprême à laquelle il appartenait pourtant. On ne rigole pas avec le MI6, même lorsqu’on a une gueule de dandy et un flingue chargé. Ce n’est pas qu’elle ait joué les opportunistes, Ceallach,  lorsqu’il avait baissé sa garde en lui révélant le secret de sa mission la concernant et surtout sur ses opérations de contre espionnage et de ralliement -trahison- de certains membres de l’IRA à la force britannique - dans le secret le plus total de la pensée populaire, elle avait fait ce qu’elle fait toujours : creuser la vérité.  elle ne s’attendait pas à ce retournement de situation - Mais dès lors qu’elle avait froissé ses draps, elle avait pourtant été claires : ce n’était ni du business d'intérêt, ni de l’amour..“ ça suffit Liam, c’est pas le moment.”qu’elle grince entre ses dents tandis qu'à nouveau, la paume de Liam s’enroule autour de son poignet pour la tirer vers lui, l’éloignant  d’un mètre de Alastair..“ Je te donne 2 secondes pour virer tes pattes de là avant que je t’y contraigne.” Ton calme. Mais fébrilité jugulée perceptible par la froideur de son timbre. Ceallach bouillonne à présent. Mais Liam ne l’entend pas de cette manière lorsqu’il se penche à son oreille, aspirant à rester discret : “ Ceallach, il faut qu’on parle de nous, de…” Violemment, la belle retire son bras et repousse son ex amant..“ De nous ? Liam, y’a jamais eu de nous bordel !”C’est instinctif. Primitif. Cette façon qu’il a de se l’accaparer sous le nez de l’autre Homme l’irrite - sans trop vraiment savoir pourquoi  d’ailleurs ; peut-être par volonté à éviter les quiproquos ou … par envie de retourner auprès de lui. Elle ne sait pas. ça la rend anxieuse, toutes ces perturbations lui dérouillant la tête. Devant sa mine déconfite, l’irlandaise secoue la tête..“ J’suis désolée que ça ait pas tourné comme tu voulais, mais il n’a jamais été question de toi et de moi.”Sans le ménager, elle se heurte au visage impassible de l’anglais, y devine tout de même quelques bris dans son regard. Et pourtant il persiste. “ Juste une danse. je veux juste discuter avant le discours.” Cette fois, c’est l’agacement qui la prend aux tripes..“ Tu vois bien que je suis accompagnée.”C’est vers Alastair qu’elle se tourne lorsqu’elle revient s’accoler à son bras. “ Je suis sûr qu’il ne t’en voudra pas si…” Le menton relevé. Les dents qui raquent ses lippes dans une moue passablement échauffée, c'est bien difficile de faire preuve du sang froid dont elle manque singulièrement d'ordinaire.. “ Au contraire. Il m’en voudra si je ne lui accorde pas la danse qu’il m’a expressément demandé avant que tu ne viennes t’incruster. Pas vrai Al?”  Regard appuyé en direction de l'intéressé désigné par un surnom - à l’image de celui dont il l’avait  affublé un moment auparavant, Ceallach empoigne le bras de son cavalier de fortune et tourne le dos à son interlocuteur, bien décidée à le planter là lorsque... “ C’est pour ce mec que tu...” le corps se fige. Il ne termine pas sa phrase que déjà la blonde à fait demi tour pour le confronter d'un air goguenard." Ne me pousse pas à bout Liam. Ce que je fais de ma vie, de mon cul et de mes affaires ne te regarde pas. "avant de lui chuchoter d'une voix éraillée.." Et… il n'a rien à voir avec toi."Ça lui échappe un peu, comme une semie confidence avouée à elle même,  plus qu'à cet homme à qui elle ne doit finalement rien.
Reprenant ainsi la fierté qui lui incombe, c'est avec détermination qu'elle avance vers l'orchestre, la main résolument accrochée au bras de l'homme , tandis que se joue les premières notes de ce qui semble être un tango fiévreux. Stoppés sur la piste de danse, Ceallach esquisse un rictus ironique.." Un traquenard de ce genre la?" Les doigts glissent alors jusqu'à la paume de la main de Alastair. Délicatesse feinte, surenchere brutalement par son corps venant à s'enrouler dans les bras de l'anglais dans un tournoiement sensuel et vint à se disloquer dos à lui. Omoplates nues contre son torse, nuque et cou dévoilé à son menton rugueux et ses mains à lui qu'elle serre contre son ventre. Sa prison de chair suscite un émoi passionnel surjoué par la lasciveté de la musique.." Faite  simplement semblant jusqu'à ce qu'il ne regarde plus." Murmure calqué pourtant sur la rythmique d'une tachycardie sévère.."Je peux diriger si vous savez pas faire." Et ça… ce n'est que pour mieux relancer la provocation.  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Dim 13 Juin - 22:32


WHISKY’S GOOD PROOFING WATER
Ceallach & Alastair

« Finalement, ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d'aller en enfer. Amen. » – 1987 Irlande
Échauffement de l’épiderme, les fragrances alléchantes de Ceallach saturent mes sens quand son regard de glace s’incruste jusque dans les tréfonds de mon âme sombre. La proximité ébouillante mes veines qui vibrent à la simple pulsion viscérale taquinant brutalement mon être tout entier. C’est que j’ai envie de la rapprocher là, tout de suite. De l’étreindre d’une passion latente et indomptable. De capturer ses lèvres pleines et d’en savourer l’onctuosité qu’elles promettent sous ce rouge carmin. Et l’humidification de mes lippes est aussi lascive et persécutante que le souffle de Ceallach que je peux aspirer. Sous mon regard assombri, je savoure la chaleur de sa bouche qui frôle mon geste langoureux. La pression sur ses reins se confirme lorsqu’elle la réclame avec provocation, d’un échange soutenu, entendu et complice. Mais la réalité c’est que l’endroit jure avec les pensées indécentes qui traversent ma caboche. Ceallach manipule la tension et le désir comme une reine, et mon sens de la vue commence sérieusement à faiblir. L’incendie brûle, ravage et calcine littéralement tout sur son passage, ne laissant intactes que les résonances irrégulières d’un myocarde dysfonctionnel mais pourtant plus vivant que jamais. Quant à son palpitant, jamais aucune mélodie ne m’a paru aussi envoutante et addictive que celle qui se répercute sous ses côtes. La combustion est inaltérable et elle s’amplifie à chaque nouvelle promesse. Promesse de sa robe, de ses dessous, de sa bouche… de ses reins. Le rictus fugace passe sous le grondement vorace de ma gorge ; l’appétit est déjà bien éveillé, tourmenté, insatiable.

Mais le présent se rappelle à nous, quand les verres tintent ou que le brouhaha mondain emplit à nouveau mes tympans. Le réveil est brutal mais bienvenu, avant que l’ardeur ne me fasse définitivement perdre la raison. L’endroit est impropice à mes indécents tourments dans lesquels je voudrais emporter Ceallach. Le légendaire solitaire semble se projeter dans un futur où la compagnie d’une tornade blonde donnerait un sens à cette éternité monotone. Mais insaisissable, le typhon change brusquement de direction. Arraché à mon bras, je pivote en même temps que ma cavalière qui, visiblement surprise, se retrouve face à un homme qu’elle connait. Homme qui appartient sans nul doute à la catégorie “coincé et rigide” qui festoie par ici. Et quand je crispe instantanément les mâchoires, contrarié par le dérangement, c’est son regard agressif que je croise. Humidification de mes lèvres en simple guise de provocation, ce type réveille soudainement ce côté froid et machiavélique qui grouille sans arrêt sous ma peau. Je l’ai simplement oublié à trop souvent côtoyer Ceallach et sa légèreté, ces derniers temps. Mais il vient de me gifler, tel une rafale glaçante qui gèle aussitôt mes veines. Voilà que le masque stoïque reprend possession de mes traits jusque-là trop animés. Le flegme reprend sa place entre mes fibres, figeant ma tronche de cette impassibilité mordante et féroce. Sous mes sourcils froncés d’impertinence, je réponds à ce cher Liam par un calme dangereux, menaçant et d’une œillade toute aussi grisaillée par la tempête qui fait rage en moi. Sa présence me dérange, sans nul doute. Et ce constat me fait davantage grincer des dents. Surement bien trop distrait par la compagnie de la blonde, cette dernière s’est faite, à priori, une place un peu trop importante dans ma caboche pour que je réagisse si froidement.

Et pourtant, j’accueille vicieusement ce soudain sentiment qui anime le myocarde. Cette sombre agitation douloureuse, ce gèle implacable mêlé à cette fureur brûlante qui dévore mes entrailles. Une possessivité inconnue vient fourmiller jusque dans mes doigts rugueux, ces derniers rigides et crispés, avides de retenir furieusement ce qu’on leur retire. Agacé par la présence de ce type, voilà que je rumine comme un fauve quand on lorgne un peu trop mon trône. Et pourtant, aucune menace n’émane de ce Dandy bien trop fade, il ne m’inspire que des idées coutumières de meurtre, d’extermination, de chaos : il piétine mon foutu territoire. C’est la familiarité agressive de la belle qui me vrille, apparemment trop fermé et étriqué d’esprit pour concevoir qu’elle a une vie en dehors de ces deux semaines en ma compagnie. Mais aucune gestuelle ne laisse deviner ce nouvel et fracassant excès de rage qui ébouillante mes vaisseaux : au contraire, le calme et l’assurance transpirent de l’enveloppe corporelle quand la colère pullule sous la carne épaisse. Contraction furtive des mâchoires, j’occupe rapidement mes doigts lorsqu’un plateau de verres passe sous ma tronche, le regard toujours noir et rivé sur le duo qui s’éloigne à peine. Whisky entre les doigts, je le remonte à ma bouche ne serait-ce que pour détendre ma ganache alors que l’œil acerbe détaille cette proximité entre les deux individus. L’ouïe se réduit, se concentre et se focalise sans scrupule sur elle et le langage de son corps. J’entends la colère battre dans les artères de Ceallach, je surprends l’ébranlement de son self-control et perçois l’agacement sous sa peau diaphane. La satisfaction est perverse et elle surchauffe la matière grise, cependant je tique, d’un fugace sifflement entre mes molaires, grimace mécontente tirant mes traits comme simple réponse à l’attaque désespérée dudit Liam lorsque ma cavalière décline sa danse. J’en redépose mon verre d’une lenteur exagérée sur le premier buffet à mes côtés. Puis la carcasse se redresse et se tend, alors qu’elle affronte d’un calme olympien l’anglais :  « Je pense que vous vous êtes tout dit. ». Contrôle qui ne me ressemble pas, c’est pourtant serein que je jauge l’homme, la gueule arrogante, les paupières plissées, appuyant ma simple affirmation de mes iris incisifs qui foudroient le type. Ce dernier ne tarde pas à tenter une présentation en bonne et due forme, du moins c’est ce que je pense lorsque de son air hautain et supérieur, il se présente agressivement sous le nom de Liam, tendant sa large paume hypocrite à hauteur de nos tailles. Mais mon regard ne bronche pas, toujours planté dans le sien tandis que la belle a repris sa place à mon bras. Si le rictus méprisant essaie de se frayer un chemin jusqu’à la commissure de mes lèvres, il s’abstient finalement, alors qu’aucun mouvement de ma part ne vient répondre à l’enfoiré. Le silence perdure, laissant ma propre trogne insolente et fermée communiquer tout le dédain que je lui voue. Et c’est sur cet échange de glace que j’tourne finalement le dos au Dandy sans même considérer sa fausse politesse. Ceallach à mon bras, je l’entraîne vers la piste quand la voix du type résonne une ultime fois. Pas le temps de terminer sa réplique que la journaliste réagit aussitôt. Le demi-tour est sec et vif tout comme la répartie qu’elle lui claque à la face. Et y a cette fierté étrange et violente qui secoue les viscères alors qu’enfin le mépris se dessine à la commissure de mes lippes. Agacé, j’approche l’irlandaise dont la confidence ne m’échappe pas, provoquant, cette fois, un Liam un peu trop amouraché à mon goût. « On y va Ceallach ? J’voudrais vraiment pas louper cette danse que tu m’as promise, hm ? », familiarité requise pour échauffer un peu plus la cervelle du parasite, main fine calée à mon coude, j’appuie les dires de ma paluche libre en pressant la prise de la blonde.

Ultime œillade dédaigneuse qui dénigre Liam, de bas en haut : j’assimile simplement l’envergue de sa silhouette, probablement déjà en train de calculer mentalement la suppression et la dissimulation de son cadavre encombrant. Et c’est toujours les viscères enflammées mais le flegme sur la gueule que j’suis la tornade sur la piste, retrouvant un semblant d’apaisement lorsque je croise cet éternel rictus pourpre. « Ce genre de traquenard, en effet. », et si la blonde mentionne très certainement la danse, c’est pourtant du dérangement intempestif auquel je fais intimement référence de cette voix grave et contenue. D'ailleurs, le regard remonte férocement vers le concerné, incapable de quitter la sangsue de ma rétine arrogante. Et même sous les premières notes qui résonnent, même quand les doigts de Ceallach cherchent les miens, même lorsqu’elle tourbillonne pour aller nicher son dos dans l’alignement parfait de ma carcasse l’accueillant, mes billes sombres foudroient le voyeur au loin. Cependant, le parfum envoûtant de l’irlandaise me monte rapidement pour ébranler mes synapses et désagréger le nuage opaque de mes pensées. Sa présence et sa proximité me rappellent vite l’instant et la complicité à peine perdue. La bête maniaque enfouie sous ma carne ne résiste pas au désir viscéral d’humer sa peau nue dévoilée juste là sous ma tronche. Mon nez en frôle l’angle de sa clavicule délicate et offerte quand l’inspiration, elle, remue quelques unes de ses mèches rebelles. Quant à mes doigts rugueux, ils profitent de l’étau des siennes pour se contracter et apprécier la tendreté de son ventre sous l’étoffe de soie. Et alors qu’elle murmure, mes phalanges s’échappent pour aller pétrir ses hanches, mes pouces sûrement trop happés par les fossettes de sa cambrure. « Je sais pas… faire semblant, Ceallach. », c’est tout ce que mes lèvres audacieuses viennent lui chuchoter en retour, dessinant et frisant sa mastoïde divine puis l’angle alléchant de sa mâchoire.

Une seule impulsion de mes paluches calleuses sur ses reins et Ceallach me fait étroitement volte-face, la pression s’éternisant pour le plaisir de la contiguïté ambiguë. Je retrouve deux océans dans lesquels plonger sans gêne, dardant cette bouille provocatrice avant de glisser à la rencontre de sa main. Et alors que je trouve ses doigts délicats, je les guide pour les déposer à mon encolure par-dessus mon épaule large. Le rictus nargue mes lippes, frémit mais ne s’étend pas tandis que ma paluche compresse soudainement le creux de ses lombaires et impose la fusion de nos silhouettes en un rapprochement abrupt et intime. Nos souffles se mêlent à nouveau, et seule la population environnante maintient encore ma raison à flot. Parce que le tango qui résonne entraine mes pensées sur la pente étroite d’un désir ardent. Et les formes pulpeuses de la belle qui semblent être uniquement sculptées pour la rudesse de ma charpente n’aident clairement pas mon myocarde à s’échapper de l’incendie. « Liam, donc… », la voix basse, bien que chaude, trahit la jalousie, aussi dissimulée soit-elle. Et j’empoigne sa seconde main pour entamer les pas langoureux en la gardant prisonnière de mon étreinte. « Ex petit-ami ? », pression sensuelle contre mon torse pour légèrement cambrer sa colonne, les iris s’enfoncent distinctement dans ses icebergs, non sans reluquer ses lèvres pleines et tentatrices : « Dites m’en plus… si ce n’est que j’ai rien à voir avec lui… ». Et cette fois, le rictus apparaît, goguenard, et étire la commissure de mes lippes à seulement quelques souffles des siennes. Foutue attraction.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Mer 16 Juin - 22:50

La gorge déployée et la nuée de boucles blondes qui virevoltent sur l’épaule de l’autre. C’est son cou, et ses fragrances sucrées qu’elle offre à la proximité de sa bouche. Caressée par la chaleur de son haleine sur l’arc de sa peau qu’elle tire encore un peu plus dans un soupir égrillard, Ceallach se greffe presque à sa silhouette. L’une de ses mains lâche finalement celle de Alastair, pleinement posée sur son ventre, pour remonter jusqu'à la nuque de l’Homme qu’elle agrippe doucement avant de ramener son visage dans le creux de sa jugulaire ; Les paupières sont lourdes lorsqu’elle sent le frisson éclore sur la membrane fine de son derme pour mieux mourir le long de son échine qu’elle accole un peu plus contre le corps de l’assaillant. De ces doigts encore entrelacées autour des phalanges rugueuses de l’Homme, elle suit les libertés de celles-ci sur ses courbes voluptueuses de ses hanches ; ongles qui grattent le dos de sa main tandis qu’il serre son flanc avec possessivité, elle l’incite à se glisser plus loin le long de sa cuisse, là presque contre son aine. “ … Pourtant, vous faites semblant d’y voir encore clair alors que…” Retour brutal dans un voltige sensuel laissant s’échapper sauvagement la kyrielle dorée de sa chevelure ; elle s’articule élégamment à la carrure de l’Homme dans un pas avant de se cogner aussitôt à l’expression lymphatique de son visage - Ceallach y décèle pourtant un vertige érubescent. Nez qu’elle cajole alors du sien - dans la volonté de faire croître le trouble - en un mouvement latent. “ Vos pupilles trahissent l’opacité de votre esprit.” Il est inquisiteur, le pouce féminin lorsqu’il vient à se poser délicatement sur la commissure des lèvres de l’Homme pour y estampiller quelques arabesques jusqu'à son menton - menton qu’elle remonte d’un coup sec de l’index en s’offrant ainsi l’espace étriqué de son cou contre lequel elle glisse sa bouche d’un baiser. La gestuelle se veut aussi provocatrice que charnelle, calquée sur le tempo suave des notes de musique. “ Encore un peu, Monsieur O’Connor, et il faudra que je vous guide moi même jusqu’au Merchant hotel.” Poupée modelée sous la poigne de Alastair qui vient se glisser jusqu'à ses doigts pour remonter son bras remonte jusqu’à son col derrière lequel elle se pose - amadouée par la liquéfaction de cette carne contre laquelle il la plaque langoureusement. Anatomie rabotée l’une à l’autre dans l’ombre d’un désir inassouvi, Ceallach dévore un peu plus la proximité de sa chaleur incandescente - Le tissu de sa robe lui-même semble être composé de flammes tant elle exulte sa fièvre. Et puis, y’a ce coeur disloqué à force de culbuter ses côtes d’un tambour frénétique. L’âme affolée, et l’esprit embrigadé par le regard perçant de l’autre qu’elle soutient avec indolence, elle ébauche quelques pas en avant - une main placardée sur son torse, l’autre toujours enraciné à sa nuque - pour le brusquer au rythme lancinant du violon. “ Vous êtes séduisant quand vous êtes jaloux Ghraidh, j’pourrais presque me laisser aller à ce jeu là...” Talon qui claque sur le sol lorsqu’elle ramène sa jambe pour faire face - féroce - au colosse et lui dévoiler une moue audacieuse. La trahison de sa voix essoufflée de tentations entre ses canines souligne l’agitation de ses pensées - la brûlure est si profonde que sa chair entière se calcine de cette présence pandémoniaque. Alors, elle lutte, fait front, s’obstine à ébranler le démon : de ses yeux, elle s’applique à dépister les aveux silencieux de son bacchanale congestionné derrière un torse massif mais friable sous le toucher de ses doigts libertins. Colonne vertébrale qui se creuse - caoutchouteuse et flexible - tandis qu’elle se cambre en arrière dans la prolongation du jeu de paume de l’Homme sur la courbure de son dos. Ceallach frémit, remuée jusqu’au plus profond de ses tissus. La radioactivité dans les veines, et ce sang soudainement corrosif qui pulse le battement d’un seul prénom : le sien. C’est périlleux. C’est douloureux. Comme une tumeur métastase, vicieusement incrustée dans sous sa peau, attaquant irrévocablement les cellules de son organisme. “ Oh j’imagine qu’il aurait bien aimé avoir ce statut mais…” Haussement d’épaule bref. Liam n’a fait que défiler. Son esprit ne s’est jamais imbibé ni de son parfum ni de son regard. Et a bien y réfléchir, personne n’a réussi à apprivoiser l’irlandaise ; trop éprise de sa liberté pour se complaire à en partager les frontières avec un homme. Pourtant, à cette pensée, son être entier frétille - il combat la contradiction de son orgueil, prévoit les limites à cet axiome désormais ébréché par cet Homme qui se tient là, sous ses rétines. Son désaveu, elle le maquille d’une expression d’indifférence, garnie d’une inaccessibilité feinte ; elle est pourtant consciente, qu’il tient les battement de son organe palpitant entre ses mains rapeuses - ne fait que repousser l’échéance de sa reddition. “ A priori on était pas d’accord sur les termes de notre relation. Il s’attendait à un contrat longue durée, j’voulais opter pour un truc express. ça ne lui a pas vraiment convenu.” L’esprit un peu vague, elle n’aspire pas à le convaincre d’une quelconque romance avec l’autre anglais - préfère d’ailleurs pointer du doigt la rapidité de leur aventure insignifiante. “ ça ne voulait rien dire. Vraiment rien.” qu’elle chuchote en se hissant jusqu’au lobe de l’oreille de l’Homme.

Elle se détache. soudainement. rapide comme un courant d’air - une tornade tropicale. Reprend de la distance de quelques pas en arrière lascifs pour mieux le forcer à la suivre dans l’écume capiteuse de son passage. La belle perturbe, s’accapare l’espace jusqu’à éclipser quelques couples de leurs danse guindées. L’ondulation de son corps félin associé au claquement de ses escarpins surjoué d’un érotisme presque indécent échauffe quelques murmures autour. Elle s’en fiche, les paupières presque closes dans la ligne plissée de ses yeux - elle ne voit que lui, vers qui elle revient en tendant gracieusement la main dans la volonté qu’il s’en saisisse pour se l’approprier encore. “ Il est anglais. Comme vous.” Tournoiement jusqu’à s’agglutiner à nouveau contre son buste sur lequel elle pose le plat de ses mains en y pianotant ses doigts et remonte nonchalamment sa cuisse jusqu’au flanc de l’homme. L’épiderme dévoilé, la jarretière à peine dissimulée par les bribes de tissu rougeoyant. Les reins bougent encore, ondoient à l’appel de la chair.“ Apparemment, y’a des gens hauts placés par chez vous qui… Enfin pour faire simple, les emmerdeuses de ma trempe, on préfère les savoir six pieds sous terre que dans les pattes des jeux politiques.” langue qu’elle passe sur la pulpe de ses propres lèvres avant d’en mordiller la peau humide. “ Etonnant non?” A nouveau, elle trouve un point d’ancrage dans leur étreinte. Griffes qu’elle passe par dessous ses bras pour remonter le long de l’épine dorsale de l’Homme jusqu’à se faufiler dans sa chevelure. Quelques pas sur la droite, puis en avant. Le tempo s’étire, s’effiloche, se meurt à la vacillation de son propre souffle. “ Et… Avec Liam, on a réglé nos différends d’une autre manière. Mais il n’y a rien à en dire de plus. Y’a aucune débâcle sentimentale à se mettre sous la dent le concernant.” C’est que y’a quelque chose qui la titille, la blonde. Ce remou qu’elle a pu sentir dans son timbre, ces plissements de paupières, des tics sur sa bouche. Ce regard. Surtout ce regard qui la hante. Alors ses mains dévalent à nouveau sa nuque et viennent encadrer le visage de l’Homme pour chuter à nouveau dans le puits de ses iris. Les questions éraflent son esprit, tout autant que ses sentiments dont la violence s’étend à chaque seconde qui les tient en haleine. “ Mais dites moi plutôt… Pourquoi cette soudaine curiosité sur les hommes qui passent dans ma vie, Sassenach?” Elle se doute bien qu’il ne crachera rien, Alastair. Après tout, elle n’a rien pu lui soutirer de ce flegme percutant - rien d’autres que quelques frissons et une promesse licencieuse. “ Auriez vous peur d’en sortir aussi rapidement que lui?” La provocation. C’est tout ce qui lui reste. Les dernières armes sur un champs de bataille ravagé, fomenté des pièces de son armure tombant en morceaux. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne lui reste plus que son corps nu en dernier rempart à l’evidence. “ Mais… J’en ai pas fini avec vous, Alastair.” Elle en a oublié la musique, ne bouge plus qu’au chambardement de sa cage thoracique, animée, saccagée d’un branle bas dangereux. Un pas : chambardement. Deux pas : Chambardement. Le pouls s’étrille et s’emporte sur la mélopée suave. Elle peut l’entendre battre de manière assourdissante dans ses tympans, occultant le reste de la salle. Son pouce vient alors à patiner les lippes entrouvertes de Alastair ; geste instinctif. primaire. Animal. Elle lorgne sans restriction cette ultime fascination, s’y voit presque y incruster ses crocs. “ Je ne m’arrêterais que lorsque j’aurais peuplé vos insomnies et froissé vos obsessions.” Mais l’aveu n’est pas entier. Insuffisant. Dans un suçotement, elle argue alors avec défiance, presque dyspnéique tant l’air fini par lui manquer. “ … Ou peut-être même que je continuerais après ça. Qui sait. Faudra que vous me fassiez taire.” Elle se stoppe. Là. N’ose plus ciller de peur que tout lui échappe à nouveau. “ Sinon je risque de beaucoup trop vous persécuter.” La voix s’étiole. Les soupirs s’entassent sur ses lèvres qu’elle rapproche gravement. Elle hume les fragrances de sa perte - ça à l’odeur d’une liberté nouvelle à apprivoiser. “ Parce que… j’ai pas… Envie… D’arrêter.” Et si elle réfrène pourtant l’élan de son désir et la pulsion viscérale de marquer sa bouche du sceau des siennes, ce n’est que par le grésillement du micro au loin - lui faisant l’effet d’un uppercut dans les entrailles. “ Je crois que ça va commencer….” C’est la voix du regret qu’elle arbore pourtant, prisonnière des secondes d’après qui ne viendront pas remplir le fantasme d’avoir trouver refuge sur sa bouche. La pénitence qui incombe aux révoltés. La condamnation reste suspendue aux barreaux de sa deception. Sa main glisse pourtant naturellement dans la sienne tandis qu’elle esquisse ses premiers pas pour rejoindre les bancs devant l’estrade.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Jeu 17 Juin - 15:09


WHISKY’S GOOD PROOFING WATER
Ceallach & Alastair

« Finalement, ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d'aller en enfer. Amen. » – 1987 Irlande
Le corps sculpté suit plus nonchalamment la mélodie. Telles les fondations de la maison du diable, je me contente d’abriter les flammes de la passion qui tourbillonnent entre les murs. Ceallach c’est l’incendie, le feu, et elle lèche les parois du foyer à chaque pas qu’elle esquisse avec la légèreté et la grâce d’une féline. Comme un cadre robuste, je souligne simplement la toile animée et laisse l’œuvre égratigner chaque regard qui s’y attarde, comme le mien obscur, qu’elle distingue. Alors mes paluches rugueuses étreignent et serrent la danseuse, prolongeant la note et étirant le mouvement. Quant à mon buste, il presse et absorbe la kyrielle poétique de sa rythmique hypnotisante. Mais la brûlure résiste, là sur ma peau, s’entêtant à entretenir l’inflammation dans le sillage de chaque toucher que Ceallach engendre. Marqué au fer rouge, le sceau de la blonde s’incruste dans ma carne : vrillant, déstabilisant, vibrant, salvateur. La fierté se disloque à mesure que la belle m’envoute de ses formes chimériques, de sa grâce sauvage, de ses saphirs ensorcelants. Et puis ses lèvres hantent ma gorge d’une promesse létale, ses griffes s’enracinent dans ma chair, estampille de ma perte.

Et y a aussi ce cœur qui s’emballe et qui cogne : rappelant les remparts fragilisés de la cage thoracique. Une faille entre les côtes par laquelle la belle s’engouffre en quelques mots seulement. La jalousie, ce sentiment inconcevable même inconnu jusqu’à lors, qui ronge pourtant l’abri du palpitant et envenime l’essence qui s’y filtre. Le flegme imperturbable ne trahira pourtant pas l’esprit contrarié, ni l’âme assiégée. « J'dois comprendre que votre façon d’vous laisser prendre à ce jeu est d’finalement me vendre l’ennui de cette relation ? », un sourcil légèrement arqué à travers ce stoïcisme inflexible tandis que je suspends le pas et la regarde s’éloigner après m’avoir arraché un nouveau séisme cardiaque de son audacieux rapprochement. Aucune réponse ne me parviendra alors qu’elle éclipse les pisteurs et racole l’intensité de mes iris que je maudis de ne plus savoir regarder ailleurs que dans son sillage. L’impulsion est pourtant trop entêtante pour l’ignorer et d'un geste trop naturel et autoritaire, je récupère ce qui m’appartient. Elle. « Vous êtes bien attentive à mes sentiments pour une affranchie. », dialogue de sourds, l’un répond à l’autre sans réel fil conducteur. Pourtant l’ouïe est concentrée et focalisée sur chaque mots glissés sous sa langue tentatrice tandis que ma charpente tendue assouvi ce besoin de la caler à nouveau contre moi, d’une poigne ardente. Le grondement bas et brutal qui anime ma gorge le traduit amplement quand la comparaison avec des origines anglaises filtre à travers ses lèvres pulpeuses. Mais la charpente n’en fait rien, préférant agir instinctivement. D’une paume rude et chaude, j’enveloppe aussitôt la cuisse de Ceallach à peine glissée contre mon flanc. Une harmonie trop présente, trop limpide et la carne ne cesse de brûler de cette évidence flagrante. La pulsion s’imprime dans l’ADN, s’incruste dans les pores, martèle le crâne, broie le myocarde. Elle serpente jusqu’à mes doigts qui palpent et pressent d’abord sa chair qui appelle la mienne. Mais bien vite, ils pétrissent le fruit de mon obsession, capturant la réalité de l’instant, l’authenticité du moment, la véracité de ce désir haletant. Au même titre que cette seconde paluche déjà pendue à la hanche de la succube, aventurant quelques phalanges à la concavité de ses reins actifs tandis que mon pouce glisse déjà, rappelant les tentations de la blonde, au creux délicieux de son aine, non sans froisser la soie délicates sous la rudesse pulsatile de mes muscles hantés. Les promesses de ses ondulations provoquent le grommèlement suave de la bête, projetant les images charnelles d’une fusion volcanique.

Elle me tue à petit feu, ou me ravive à coup de flammes dévorantes. Et si le tempo s’est amenuisé, c’est parce que les cognements mélodiques de son palpitant sont trop bruyants, définitivement plus intéressants. Ils hurlent ce qu’elle ne dit pas, comme ses lagons qui changent de couleur sous les remous de sa tempête intérieure. Et cette putain de manie, à morde sa lèvre, à griffer sa lippe de ses canines, narguant l’élasticité de mon flegme. Elle m’affame, me rend vorace de sa présence, de sa prestance et de son charisme. Elle éclate l’image réductrice de la femme et piétine le sol épineux de mon ignorance du haut d’sa liberté intouchable. Elle m’envoute, m’uppercut, me réveille. « Y a aucun d’ces deux endroits où j’aimerai vous savoir, croyez-moi. », elle soustrait la peau, devine l’âme, saisie le cœur. L’aveu se meurt contre ses lèvres quand d’une nouvelle et vive pression à la cambrure de son dos, cette fois j’accompagne sa courbe et aligne mon torse massif à son buste. Je surplombe la blonde autant que je rafle son souffle, cloisonnant la déclaration d’un désir plus charnel que ces deux autres suggestions derrière des prunelles tourmentées. « Si ce n’est pas pour lui, alors pour qui il s'emballe, juste là ? », parce que la paluche a déjà rebroussé chemin, venant envelopper un flanc aux côtes fines et délicates alors que le pouce s’empresse à souligner le galbe de la poitrine féminine pour en désigner le palpitant qui bat dessous.

Nul doute que le désir est pressant, lourd, opaque. Aveuglant. « Les hommes, carrément ? », cette légèreté soudaine avec laquelle l’éclat s’échappe de mes lippes sera trop furtive pour s’en étonner, alors que je nous redresse sous les griffes aventureuses de la journaliste. Les frissons se multiplient, la femme étendant son emprise à chacune des réactions qu’elle m’arrache : « On en est déjà à l’étape de la liste des ex ? ». Le rictus nargue la commissure des lippes, tiquant sous la barbe râpeuse qui assombrie ma tronche, dissimulant la jalousie qui éclate dans les prunelles. Et si le ton est amusé, l’œillade est incisive, conquérante… passionnée lorsque ses doigts ravagent ma bouche de son empreinte chaude. « C’est quoi la peur, Ceallach ? », plissement des paupières sous un regard de feu, pourtant la question est soufflée faiblement sous ses ongles meurtrissant : la peur, ça fait un bail que je ne la côtoie plus, et secrètement la recroiser à l’angle de cette ruelle nommée Ceallach, comprime mon organe vital. Et si les pas se dirigent désormais au bon vouloir de nos silhouettes enchevêtrées, sur un rythme qu’elles seules connaissent, si la salle a disparu et que le tango s'est oublié : ne persiste que le regard profond qui s’imbrique au sien, réduisant au silence toute la possessivité viscérale qui hurle de mes entrailles. Ses lèvres dangereuses se rapprochent, les pas ralentissent, les regards s’embrassent sous les aveux soupirés. Elle n’est plus que l’ancre à laquelle me rattacher, dans cet ouragan de désirs qui ravagent mes sens. « Vous êtes la seule instigatrice de ces limites… »,  elle aime jouer, se brûle les ailes mais propage l’incendie à chaque putain de mouvement, chaque satanée parole, à chacun de ses souffles que j’aspire avec avidité. Elle m’embrase de son immobilité, m’envoute de ses lippes à peine animées. Celles que je ne cesse de fixer, effritant l’orgueil, brisant les règles du jeu. La peau démange, brûle, le myocarde calcine de ces envies, de ces obsessions que Ceallach froisse déjà depuis deux foutues semaines. Le corps se tend, l’échine se courbe et le corps répond à l’appel violent de la marquer, de la posséder. La vague émotionnelle se forme, se grandit, s’alimente et roule tandis que mes doigts pressent exclusivement sa taille fine. Mais elle s’éclate sur le rocher de la réalité, rompant presque le sort qui nous animait. Le micro grésille sans délicatesse dans les tympans hypnotisés, jusque là, par les battement dans sous les côtes de l’irlandaise.

Mais la passion m’a déjà rageusement piqué jusqu’à l’hypoderme, et les promesses de la lionne continuent d’obnubiler mon esprit torturé. Le magma dans mes veines ne peut plus reculer, éclatant au cratère de mon cœur. Dans la rupture de ses gestes, mes doigts empêchent Ceallach de s’échapper. Plus maintenant. Plus jamais. Emmêlés aux siens, la simple résistance suffit à la dissuader de faire un pas de plus. Parce que je l’attire brutalement à moi, comme une putain de nécessité à respirer : emprisonnant déjà sa mâchoire fine entre mes doigts calleux. A peine le temps de contracter les miennes, puis c’est abrupt mais salvateur : ma bouche qui capture la sienne et la sensation qui chahute les derniers remparts de mon myocarde. Un vif soupire vorace pour exalter le feu dévastateur et déjà ma langue affamée cherche à forcer  ses lippes carminées dans une fièvre calme et dangereuse. Sa saveur n’est qu’à l’image de ses fragrances alléchantes : subtile mais féroce, délicate mais entêtante. Additif supplice qui saccage les dernières limites, diabolisant ce désir pourtant destiné à s’évaporer une fois qu'il se consumerait. Mirage, mensonge, illusion : ça ne fait que m’asservir à mon obsession, que me perdre dans les méandres de ma psychose, que renforcer ces foutus sensations nouvelles au point de brouiller tous mes sens et de cramponner rageusement sa chair sous l’étoffe écarlate. Je chute trop vite, trop loin. Et c’est brutal lorsque je m’arrache aux lippes de Ceallach, me rattrapant de justesse avant sombrer définitivement en aspirant sa lèvre pleine en un ultime aveux. La respiration est lourde, le souffle pesant, le regard brumeux alors qu’il s’accroche à l’ancre de ses yeux à elle. L’évidence me frappe, me gifle, me trouble à m’en broyer les molaires. Elle est ma faille, ma faiblesse, ma putain de part humaine. « Liam », rappel arrogant de sa demande à feindre et simuler comme pauvre justification à mon élan passionnel. Il filtre à travers ma voix subitement rocailleuse, après avoir récupéré les derniers vestiges de son essence d’un passage furtif de ma langue au coin de ma bouche. Mais les iris tempétueux qui s’attardent finalement sur ses muqueuses comme le plissement orgueilleux de mes paupières trahissent sans mal mon mensonge. Pas sûr que je veuilles réellement m’en cacher finalement. Mais secret et mystérieux, je retrouve mon flegme impénétrable tout comme la taille de l’irlandaise. Une main au creux de ses reins pour l’inciter à reprendre le court de cette soirée : j’ai beau le chercher, l’anglais n’apparaît nulle part, m’accordant aucune crédibilité. Et malgré ce constat, dans l’ombre de notre progression, à l’abri du regard de Ceallach, c’est bel et bien un rictus carnassier qui tique éhontément sur ma tronche de salopard…
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Jeu 17 Juin - 23:43

Le vertige est inaltérable. La chute inévitable. Au plus profond de son esprit, ses pensées s’enchevêtrent sous le joug du magnétisme de l’instant. Ses yeux. Sa bouche. Son haleine. Les pulsations cardiaques dilatent une sensation troublante - presque lapidaire - là, dans sa cage thoracique aux tumultes insoutenables. Les soupirs griffés à la pulpe de ses lèvres révèlent de l’intensité opaque de son obédience sentimentale. Ceallach agonise lentement de cette ferveur inconnue, érodée de son regard jusque dans les méandres de sa peau, brusquée du contact de ses doigts jusque dans sa chair. Elle brode un sourire, pour feinter du désastre émotionnel éparpillé dans son squelette, et réajuste son air de scandale sur sa figure d’amazone. L’ordre de ses idées demeure irrécupérable - Il y a un typhon vigoureux par delà la moue qu’elle arbore lorsqu’elle le frôle, l’effleure… Le hante. De ses pas pressés pour s’en éloigner à ceux lascifs pour le retrouver. De ses doigts qui perturbent la ligne de ses épaules et son rire qui dégorge en promesses létales. La liberté se nourrit des mouvements souples de Ceallach quand elle tourne et virevolte autour de l’Homme pour sucer son regard des flammes du sien - Ne lui laisse que quelques soupirs calcinés desquels se repaître.  “ Pour être affranchie encore faut-il que j’ai été captive un jour. Or, je ne vois aucun stigmate de menottes à mes poignets.” La langue claque sur les lippes retroussées en une défiance sulfureuse. Y tient-elle tant que ça, finalement, à son indépendance, alors que le carcan des bras de Alastair la tient en apesanteur ? Les frissons dévalent la cambrure de sa colonne vertébrale. Friable de ces impressions parsemée sur son derme, désintégrée par la jointure de cette paume chaude venant à s'enquérir des formes rondes de sa cuisses. Exhalaison est caustique lorsqu’elle s’échappe de sa bouche affamée pour abraser l’haleine de l’autre dans un coup d’oeil affable. L’évidence déchiquète le ventre et l’âme s’insurge à son tour d’une sauvage certitude. La violence a prit l’apparence d’une caresse de doigts rugueux et d’un tambour cardiaque - Et ainsi couper le souffle et affoler son pouls. C’est sa main qui rejoint celle placardée sur sa cuisse, pour instiguer à en souligner la courbe - lentement, doucement - jusqu’à l’abandonner, ankylosée de promesses bien trop licencieuses pour être murmurées. Ses propres ongles trouvent, eux, leurs points d’ancrage dans le dos vestonné de l’Homme auquel elle s’accroche.

L’échine s’arque instinctivement dans un mouvement souple, la chair modelable, terriblement sculptable et réactive aux vagabondages papillaires. Sous ses doigts, elle s’amadoue un peu, lui laisse le loisir de calligraphier ses irrésolutions en tatouage invisible ; les prunelles font le restent lorsqu’elles serpentent autour des pupilles de l’Homme pour y injecter une dose de nitroglycérine. De quoi éclater ses sens en milles explosions. De quoi torpiller son enveloppe de frissons. De quoi se faire TNT et détoner tout son squelette. Parce que tout vole en éclats aussi simplement qu’une figurine de cristal. Et ça laisse de sacrées ecchymoses la dessous. Des bleus à l’âme en même temps qu’un charnier et des ruines dans les pensées. De sa parole, il frappe juste, Alastair ; c’est vrai qu’il pulse, tremble et vacille, ce coeur aux litanies langoureuses. Le pouce inquisiteur s’emploie à jouer de cette rythmique déjà perturbée. Sa présence en autel maudit et la damnation sur les frémissements de sa bouche dont elle ne se résout pas à lâcher des yeux. Et si, ainsi renversée entre enfer et ciel, Ceallach bafoue toutes les règles de son myocarde en libérant quelques maillons autour de celui-ci, elle n’en oublie pas le purgatoire par lequel expier ses péchés au travers le regard pandémoniaque de l’Homme. Paupières lourdes. Respiration latente. Le corps sollicite encore cette proximité sulfureuse, supplie d’annihiler le reste de la salle pour consommer la passion qui se révolte dans ses veines. “ Vous vous trompez Alastair, Mon coeur est aussi imprenable qu’une forteresse.” Soupir par lequel elle ne maquille aucune crédibilité. Les mots se perdent, n’ont plus aucune nécessité ; de la même manière qu’il devine probablement de l’estocade qui lui a infligé, elle dépiste les tourments dont elle l'a accablé. “ J’ai parlé d’hommes, pas d’ex.”  Liberté revendiquée - ne cherche qu'à déstabiliser, avancer les pièces de son jeu sur l’échiquier. Index qui chahute la bouche, longe le cou, se frotte à la clavicule. Se presse un peu plus. Le bouscule presque de va et vient suaves. La cadence favorise le jeu lascif - Ceallach aime à le malmener, l’opprimer de ses gestes, de ses yeux, de cette attention voluptueuse. “ La peur… Ce n’est rien qu’une corde de laquelle se libérer.” Chuchotement au lobe de son oreille. “ La peur… Elle pousse à se morfondre au lieu de vivre.” main intrusive dans la barbe de l’Homme. “ La seule peur qui gronde au creux de mon ventre, c’est que ce tango s’arrête sur une mauvaise note.”  L’effeuillage de la distance. Et l’air entre les lippes qui s’amenuisent, suspendu à la pupille noircie de Alastair. “ Quelles limites?” qu’elle susurre simplement tandis qu’elle se prend de plein fouet, tous les arômes traînant dans le sillage du cou de l’Homme.

Alors, lorsqu’elle s’en éloigne à contrecoeur, Ceallach déplore un essoufflement au creux de sa poitrine crevée. Les idées affluent et se déchirent sous les tréfonds de son esprit. Et puis, ce que la réalité leur a usurpé, Alastair leur reprend par la force de sa poigne. Vindicatif. Brut. Natif. L’urgence teinté par la nécessité du geste lorsqu’il referme avec véhémence ses doigts sur les siens pour la ramener avec force contre lui. C’est sur sa bouche qu’il vient piller les vestiges de sa retenue. Encore sur sa bouche qu’il grappille sa licencieuse confession. Ses lèvres qui s’écrasent, s’emparent de ses souffles pour s’en abreuver. C’est instinctif, viscéral, fiévreux ; cette manière qu’elle à de s’arrimer à lui, glisser ses mains dans ses cheveux et le brusquer encore jusqu’à le drainer de soupirs. Ses entrailles bondissent, il lui semble que même sa peau s’est effrité sous la rafle de ce baiser. L’envie demeure furieuse de le contaminer d’elle, du goût vaporeux de sa langue, du toucher de ses doigts sur l’épiderme de sa nuque, de son haleine sucrée, de l’incandescence de son désir griffé en initiale olfactive.  L'appétit. La faim. L'avidité qu'il imprime sur sa bouche en milliers de picotements. La supplique est silencieuse mais éloquente quand elle se presse un peu plus. L’envie de lui. L’envie qu’il reste dans la camisole de ses lippes et s’emprisonne là, entre ses bras. Elle respire plus, Ceallach, elle expire toutes ces passions voraces contenues depuis tout ce temps, hurle même son nom mille fois dans sa tête jusqu’à en fissurer le temps trop court durant lequel il la serre. Le palpitant se fracasse contre ses côtes, fêle sa cage thoracique. Et lorsque l’éminence se rompt, l’irlandaise frémit encore. Un seul nom vient à briser le moment fugace. Un nom qui ricoche comme un coup de poing au milieu du nez. Liam. Un patronyme qui n’a rien a faire au milieu d’une effervescence d’émotions. Ceallach affiche alors une moue dédaigneuse. “ Oui évidemment." Passablement irritée de la justification nauséeuse, c’est sur la paroi de ses iris obscurs que la blonde cherche une autre réponse de laquelle se repaître. Et si le flegme de l’anglais revient se coller à sa figure de marbre, elle en devine pourtant les estafilades.

En quelques pas, toujours hanté par la morsure du baiser, Ceallach rejoint sa place. La langue récupère les stigmates du passage de Alastair, et frissonne encore de l’échange houleux de leurs souffles. Perturbée. retournée. Bousculée. Chambardée. La belle en perd presque les raisons de sa présence ici - ce n’est qu’en balayant le reste de la foule du regard qu’elle récupère son entendement. Parce que Alastair, il n’a pas fait que lui voler l’indécence de ce qui se trame dans son diaphragme. Alastair, il à piqué à vif ses certitudes, instauré des codes auxquels elle ne croyait pas et son regard est, sans qu’elle ne s’en rende compte, devenu un endroit où il fait bon se libérer.
Alors, elle lorgne sur lui une œillade intriguée : c’est que l’Homme a suscité bien des déboires la dessous ; suffisamment pour qu’elle en vienne à se demander s’il n’est pas une infraction à la réalité, une fracture sur sa rétine, une illusion à tout ce temps esseulée à poursuivre un fantasme inavouable. Elle pose une main sur son bras, par besoin de s’assurer de sa présence. “ ça ne sera pas long.” qu’elle chuchote en se penchant jusqu’à son oreille - plus par besoin de s'immiscer dans son espace vital que par soucis d’information.
Et puis elle attend que chacun prenne place. Que le brouhaha cesse. Qu’enfin, l’homme qu’elle est venu cueillir intervienne sur l’estrade, devant le présentoir pour minauder des gestes de bienvenues et des sourires simulés. Quelques applaudissements retentissent - Ceallach demeure impassible à cette foule arriérée, croise les bras et attend patiemment son heure. S’invite alors un laïus suintant l’hypocrisie sur l'abnégation de soi en faveur des plus faibles, des moins riches, des indigents et des pauvres mômes en quête de rédemption.  Une campagne électorale sur fondement social actif, et une implication communautaire presque irréprochable… En apparence. Parce que si l’homme s’accapare la faveur de la population, ce n’est que par illusion minutieusement maintenu par des manipulations médiatiques autant que politique. La philanthropie n’existe pas en relation politique. voilà la première règle apprise sur le terreau de ses recherches ; alors évidemment, c’était bien trop alléchant pour qu’elle en oublie sa traque.  Et alors que le monologue s’étiole, Ceallach se lève aussitôt de son siège. “ J’ai une question pour vous monsieur l’ex futur maire.” Va falloir faire vite, elle le sait. Elle sent déjà le mouvement surprit au fond de la pièce. Alors elle enchaine.  “ Comment gérez-vous le fait d’avoir fait expulser 4 familles de leurs logements sous aucun mandat légal... Oh, Bonjour monsieur le Juge j’reviens vers vous dans 3 petites minutes…” Petite apostrophe d’un coup de main jovial vers un de ces guignols à costard beaucoup trop petit pour le bide qu’il se cautionne dans son pantalon de pingouin - cramoisi, il semble furieux. Mais l’heure n’est pas encore à la provocation - faut qu’elle termine avant de surenchérir. Il ne lui reste que 20 secondes, environ, avant que les golgoth se mettent à la chasser. Retour ardent sur le visage dudit “sauveur” de la ville.  “... pour y ouvrir une entreprise écran dont la seule utilité n’est en fait que de détourner et blanchir de l’argent récolté lors de vos … Petites sauteries caritatives à des fins personnelles? Et tout ça en empruntant une identité morale déclassée de la liste officielle des sociétés… Pas mal pour brouiller les pistes. Une technique difficile à démanteler lorsqu’on sait pas où fouiller.” Chuchotement dans l’assemblée. Qu’on la croit ou non, ça n’a plus aucune importance, elle sait qu’elle a semé le doute au travers la bombe venant à éclater à leurs trognes de sales rats opportunistes aux fausses lubies altruistes.” Mademoiselle  tenez vous, vous déraillez !” Mais, c’est pas pour leurs apparat qu’elle se donne en spectacle, Ceallach, c’est bien pour briser cette notoriété à laquelle il tenait tant. Se servir des faiblesses des autres - voilà qui est devenu son jeu favori dans la recherche expresse de la vérité. Alors, pour le toucher, elle sait qu’elle doit saccager son image avant tout, Ceallach ; celle qu’il a boosté à grand renforts de mondanités et de  propulsion médiatique. Rapidement, elle bouge ses pions. S’avance vers la victoire. Calme. Sereine. Mortelle. “ C’est pas jojo pour un politique qui mise toute sa campagne sur sa volonté à aider les plus démunis, non? ” Elle se permet même cette petite provocation alors qu’elle aguiche la foule d’une sourire goguenard. “ Qu’est ce que c’est que ces balivernes encore ! Faite sortir cette folle furieuse de la salle je vous prie !” Mais Ceallach ne bronche pas. Parfaitement stoïque sur ses deux jambes. ça bouge derrière. Les gorilles s’approchent. Mais Ils ne mettront pas moins de 15 secondes à l’atteindre, ce qui lui reste largement de quoi abréger leurs souffrances d’une dernière incision. “ Ah ! ne vous tracassez pas à essayer de nier, dans …” Coup d’oeil sur sa montre, pour les besoin de la scène dramatique se jouant sur fond de gorge chaudes et de murmures scandalisés.  “ ...Environ 10 minutes, l’article paraitra avec toutes les preuves à l’appuie… Notamment celles divulguant la signature de Monsieur le Juge ici présent sur un mandat caduque et non avenu d’expulsion, vous ayant couvert par pur népotisme moderne et corruptions… D’ailleurs, monsieur le Juge, quelques policiers sont actuellement chez vous en train de fouiller vos affaires. Vous vous doutez bien que j’en ai avisé le conseil supérieur de la magistrature.” Echec. Et. Mat. A l’instant où elle termine sa tragique plaidoirie, L’homme sur la scène devine que tout est fini. C’est donc dans le silence d’un claquement de langue vindicatif que l’irlandaise tourne sa tête vers les gardes du corps à son niveau.  “ Et bien… J’vois que la courtoisie se pète la gueule en même temps que votre mascarade. C’est charmant.” Rictus cinglant avant que l’un des malabars pose sa main sur son épaule dans la volonté certaine de la maîtriser. Mauvaise idée. “ Enlève. Ta. Putain. De. Patte. Maintenant.” Qu’elle susurre alors que l’Homme persévère dans son geste. 3 secondes. C’est le temps qu’elle met à se dégager de l’emprise de main de l’armoire à glace dans un roulement vif d’épaule accompagné d’une bousculade rapide pour venir lui saisir le poignet dont elle tord l’os jusqu’à ce que le gorille se contorsionne afin d’en éviter la fracture dans un râle souffreteux. Une balayette au niveau du genou pour l’obliger à ployer les jambes dans une sujétion maitrisée au niveau du cou et la belle relève la tête, féroce. “ Pas besoin de m’indiquer la sortie. Je sais où elle se trouve.” Qu’elle se contente de cracher entre ses canines aiguisées. Un coup de tête vers les deux autres mastocs suffit à les dissuader d’intervenir. Alors, elle relâche l’étreinte douloureuse autour du cou de l’homme, se redresse et réajuste la bretelle de sa robe. Un regard vers Alastair, l’invitant à sortir de tout ce cirque et la voilà qui s’avance le long de l’allée sous le tumulte de voix qui éclatent. Insubordonnées aux demandes de calme diverses. Affaire promptement menée. Ceallach n’en attendait pas autant d’un tel chahut. Les talons claquant enfin à l’air libre, c’est cette fois vers l’anglais qu’elle se tourne. “ Pas tip top pour un rencard. On aurait pu s’arrêter au tango j’vous l’accorde. Je vous dois donc quelque chose de plus intime. Sans Liam pour excuse.” Malice dans la voix. Et cette nuit qui pourtant, scelle l’obédience encore inconnue d’un coeur condamné.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Ven 18 Juin - 11:28


WHISKY’S GOOD PROOFING WATER
Ceallach & Alastair

« Finalement, ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d'aller en enfer. Amen. » – 1987 Irlande
Les vestiges de ses lèvres continuent de me hanter, là, au milieu de la foule que l’on rejoint d’un même pas. La belle au bras, elle tourmente pourtant bien l’esprit, enveloppant les lobes dysfonctionnels dans la fièvre de ses iris bleutés. La langue qui rafle mes gencives sous des lippes scellées, j’suis presque reconnaissant de ma condition d’immortel pour me saturer sensiblement des saveurs dont Ceallach a marqué chacun d’mes sens. Parce que ses effluves continuent d’appâter l’odorat, sa silhouette imbibe alléchamment mes rétines et les souvenirs de ses souffles lancinent étroitement mes tympans. Quant à la rondeur de sa peau comme l’onctuosité de sa bouche, elles persistent à baliser ma carne dans le sillage de son sceau obsédant.

Tout tremble et se dispatche sous le derme. L’empreinte est brûlante et profonde à tel point que chaque fibre hurle Ceallach, abandonnée dans un chaos émotionnel qu’elle-même a violemment provoqué. Elle triomphe de sa liberté sur les ruines de mes convictions archaïques. Les synapses peinent à s’entêter, s’inclinant devant l’envoutement de la succube à mes côtés. Et derrière ce flegme orgueilleux ne se cache que la résistance présomptueuse de la nuque à se courber. Parce que je tremble sous la force mais m’incline, non sans serrer les dents, non sans contracter les mâchoires, non sans pester, devant la créature la plus diabolique qui perce mes ténèbres. Ceallach a buriné les parois de mon enfer, jusqu’à la brèche où elle s’est infiltrée. Force est de constater que même deux siècles dans le noir n’auront pas suffit à écarter la lumière. Ceallach a débarqué après une putain d’éclipse solaire de deux cents ans : tornade véhémente assoiffée de nitescence à en souffler les cumulonimbus.

Pas étonnant que le regard orageux se perd dans un vide de réflexion alors que la gestuelle assurée s’exécute machinalement pour s’assoir d’une allure nonchalante. Les pensées passent par éclair, illuminant la cervelle d’images fantomatiques. Et sa peau, et ses lèvres, et ses yeux et ses formes : la souvenance d’un tango lascif m’allume là où l’appétit devrait se tarir. Mais mon squelette est déjà aride d’elle, de son essence et de sa vie. Il crève sans même l’admettre d'une telle promiscuité pourtant déjà trop distante à son goût. La tête abat le cœur, le cœur massacre la tête. Échec et mat. Ne me reste que la vue pour constater l’aveuglement féroce de la carcasse entière jusqu’aux tréfonds de l’âme. Ironique. Elle résiste pourtant, tente d’alanguir la Reine qui porte la couronne de mon naufrage. Mais en vain, ne me reste que cette allure stoïque et ce flegme vieux d’une immortalité bien ancrée pour dissimuler tous les tourments alambiqués qu’elle m’arrache. Ses yeux pèsent alors, sous les battements de son myocarde alléchants. De cette faculté, je me repais de la résonance de son palpitant, solidaire au mien. « Ne m’regardez pas comme ça, Ceallach. Ça décrédibilise toute votre plaidoirie sur votre liberté… », la capture de ses iris ne se fera pas, ne lui laissant que le loisir de mon profil qui se creuse d’une fossette sous un rictus goguenard. « Et si vous continuez ainsi, j’n’aurai pas d’excuse pour vous succomber, cette fois. », aveux teinté d’arrogance, la gueule flegmatique pivote enfin pour aviser ses doigts sur mon bras avant de remonter finalement dans ses deux océans. « J’ai tout mon temps. », lèvre supérieure qui frémit d’un sourire entendu : qu’elle ne s’inquiète pas, elle m’a déjà conquis, la diablesse.

Fracture brutale de la bulle qui craquelle autour de nous. L’assemblée prend vie comme ce péquenot à cravate qui grimpe sur l’estrade. Celui que Ceallach m’a pointé parmi les mondains comme sa cible. Candidat aux élections, fidèle à son image cuistre, il pavane d’un discours hypocrite et d'une gestuelle à outrance. Pourtant ma tronche reste impassiblement froide, les paupières toujours plissées de cet orgueil non dissimulé. C’est que j’m’emmerde désormais, subissant les fausses notes d'une allocution perfide jurant avec la véracité d’un tango à peine terminé. Quand bien même la cause serait justifiée, voilà que l’âme sombre confirme la pourriture qui en suinte. Le sort du monde ne m’importe peu, ne m’importe pas. Que les gens crèvent la gueule ouverte, jamais je bougerai d’un pouce. Je leur tendrai plutôt une arme contre bonne monnaie, passable de les sortir de leur trou ou d’les y jeter plus vite que prévu. Éternel recommencement d’une humanité qui court après sa perte, qu’importe qui l’entraîne dans ses travers, elle n’est destinée qu’à s’éteindre. Alors à quoi bon la considérer quand on préfère la faucheuse à l'auréole. Je suis l’un d’ces démons qui prouvent que les cornes n’empêchent en rien la résurrection sur cette Terre de dépravation.

Et je baille à m’en décocher la mâchoire derrière mon poing. C’est à cet instant que la succube déploie son élégante silhouette habillée de pourpre. Et sa langue claque comme on enfonce des serres sur sa proie, prêt à la transpercer pour la paralyser. Scandaleuse, Ceallach l’est, quand elle accuse d’une voix assurée les méfaits déguisés du candidat. Et c’est l’œillade perçante d’un orage nouveau, d’une foudre éclatante qui se dresse sur elle : la mienne. Cette femme qui ébranle furieusement mon palpitant prend des allures d’interdit. Voilà donc la facette que j’étais venu chercher il y a deux semaines : cette foutue source à emmerdes prête à claquer les vérités au monde entier. L'esclandre secoue la foule, le malaise se devine dans l’auditorium mais c’est la méfiance et l’irritation qui irriguent désormais mes veines. Si le sort du principal intéressé comme de ses complices qu’elle désigne ne m’intéresse guère, m’amuse même, c’est bien ma position qui m’importe désormais. Les accusations sournoises dégoulinent de sa langue venimeuse. Elle assomme, dégomme et réveille toute une assemblée de sa léthargie morale. Pas de doute, elle mène sa barque sans bavure : fouineuse, informée, cérébrale et couillue, elle éclate le scandale de sa voix haute, claire et sardonique. Si la blonde s’avère déjà dangereuse pour mon cœur, la journaliste se dessine officiellement comme une menace pour mes affaires. Ça se chamboule sous la carne, démange les cellules qui s’agitent, tique sombrement sur ma tronche fermée. La belle dans son arrogante magnificence scinde mes côtes et raidie ma nuque. Sa beauté dans son éloquence me subjugue et me contrarie. Les sourcils restent froncés de doute, plissés de résignation. La scandaleuse est un danger plus qu’une potentielle alliée. Parce que c’est certain désormais, cette sirène furieusement engagée ne pliera jamais à mes marchés…

La carcasse se tend d’une nouvelle émotion : celle de perdre au jeu des sentiments mais aussi des apparences. Le myocarde se fragmente, l’âme se sectionne. Le monstre s’est à peine dévoilé qu’il doit déjà se rétracter. Et ma charpente se déploie trop calmement pour émaner la bienveillance. Réajustant sauvagement mon veston, j’avise les gorilles qui se ramènent vers la source de l’esclandre bruyante. Mon silence est menaçant, tout autant que la voix de Ceallach qui s’adresse à l’un d’entre eux qui la touche sous mes yeux furibonds. Bijoux humain simplement venu souligner la présence ahurissante de la belle, je constate finalement mon inutilité pour la journaliste. Sa liberté, elle la dresse en étendard, la prône fièrement en prouvant ses prouesses en solitaire. Parce que lui prêter main forte serait une entrave à ses convictions, à ses combats : ça j’le pige à l’instant où elle domine le Golgoth. Dommage, j’aurai aimé me servir de ces poings soudainement serrés sur les pans de ma veste, m’acharner jusqu’à éclater mes jointures sur leurs sales tronches, me repaitre d’un peu d’hémoglobine chaude en la sentant suinter sur mes doigts. Mais je meus finalement lentement dans les traces de Ceallach, sans prendre la peine de slalomer entre les convives agitées ni même les armoires. Qu’elles ploient sous ma progression, les bousculer est le seul soulagement dont j’peux me contenter. Et leurs grognements s’étouffent sous les miens, sauvages, bestiaux ; les babines retroussées sur les prémolaires avec la dissuasion d’un félin…

Les talons de Ceallach claquent enfin à l’extérieur. Et lorsqu’elle se retourne, c’est d’une pulsion rageuse aux émanations pourtant sensuelles que je coince instinctivement sa silhouette plantureuse contre la brique. Lent pivot de ma gueule agrémenté d’un sifflement strident, j’interpelle sans délicatesse le voiturier qui s’endort à son poste. J'lui balance la carte rigide reflétant mon numéro d’invité pour qu’il daigne presser son cul de larbin. La classe, la classe a désormais déserté mon squelette. Ne se dévoile que mon mépris pour la populace qui nous entoure. Mais pas pour elle, toujours pas pour elle, jamais pour elle sur qui je dépose ce putain d’regard enflammé. Malgré le danger qu’elle représente et la périlleuse mission qu’elle me force à effectuer désormais. « J’aurai préféré conclure sur la danse, c’est clair. », voix peut-être un peu trop glaciale pour la chaleur qui vrille mes os, n’est insinué que le doute qu’elle a finalement propagé jusqu’à ma saloperie de conscience. La passion et la raison s’adonne au pire des duels, et ce dilemme me fout en rogne, m’afflige. Pourtant y a ses lèvres qui m’appellent à nouveau, y a ses foutues billes azures qui diabolisent mon âme, son putain d'cœur qui bat contre mon torse lourd qui soudoie le mien. Expiration conséquente de mes narines dilatées, comme un abandon lorsque mes épaules se relâchent. Je retiens seulement c’te satanée pulsion bestiale à la marquer ici-même, lui brûler l’épiderme, la river à mes chaînes, la posséder, la faire mienne, la corrompre à mon cœur. Mais…, contraction des mâchoires, coup d’œil à ma montre juste pour me soustraire à cette obsédante succube, j’articule non sans mal : « J’ai à faire. ». À faire ? Bien sûr, bordel. Me presser à conclure mes putains d’affaires en Irlande et me barrer fissa retrouver Londres et le confort de mon immortalité. Rogner mes chaînes déjà refermées sur le myocarde, le libérer d'ces putains d’liens qui portent son nom à elle. Les limer jusqu’à les faire céder. Plutôt ça que le pire, plutôt ça que m’contraindre à retirer la seule vie qui me préoccupe, me fascine et m’affaiblie. Les destins croisés n’sont pas faits pour durer : que l’espoir que j’ai pu ressentir sous les sourires enjôleurs de Ceallach aille se faire foutre. J’dois me retirer, éviter la menace avant d’être acculé. Remord qui perce la poitrine, c’est le menton de la journaliste que j’emprisonne de la rugosité d’mes doigts. Souffle qui s’écrase sur sa bouche délicieuse, son haleine se rappelle à moi, un arrière goût de déception, de rage et de regret qui se pointe. « Vous m’devez une nuit. Sans aucune excuse. », voix basse, fluide et grave sans même de distinctifs ratés de mensonge. Pourtant c’est faux, je disparaîtrai avant même qu’elle ne glisse dans mes draps comme elle a glissé dans chacun d’mes os. Ceallach, seule existence qui aura perturbé la mienne, siphonné mon myocarde au point d’l’avoir fait plié. Délice amer que de sceller mes lèvres aux siennes, un laps de temps court mais intense durant lequel j’imprime tout c’que je n’aurai jamais, tout c'qui me file entre les doigts : elle.

Regard de zinc planté dans le sien lorsque l’ultime échange prend fin, je déniche la rose dans la poche de ma veste pour la glisser devant sa bouille dont j’enregistre chaque sublime trait. « Intacte. », rictus provocateur, nargue d’une promesse pourtant amputée. Rien n’a fané, pas une seule pétale : on aurait pu aspirer à quelque chose, pas vrai. Mais les affaires continuent, mais la terre attend après moi pour flamber : et la machine n’autorise aucun putain de grain de sable dans ses rouages. Alors sur ce regard chaud et scrutateur, avide d’esquisser chacun de ses futurs souvenirs, je libère la responsable de mon adoration. Un pas, deux pas à reculons, « Bonne soirée la Scandaleuse. Sacré bordel ! », coup d’menton vers le bâtiment où divergent encore les avis, c’est d’un clin d’œil éloquent et impressionné que j’clos finalement cet échange presque douloureux, glissant fermement mes poings dans les poches de mon costard. Puis retournement de la silhouette, mon dos en dernière image dissimulant cette sombreur qui vient occuper ma face, ma berline m'attend en bas des marches… La fadeur de mon éternité avec elle.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Sam 19 Juin - 11:40

L’obsession s’est mise à enfler. Elle prend toute la place dans son esprit ; sous les décombres d’une nuit laissée soldée de deux baisers et d’un cœur exsangue au milieu du crachin nocturne irlandais - l’envie de le retrouver plus violente encore que le vide qu’il a dropé dans ses pensées dès lors où il s’est détourné d’elle. Depuis plus rien. Suspendu. 3 points qui ne trouvent par leur chute dans cette histoire vouée au sacrilège sentimental - le sien. Et ça la ronge. Il y a l’odeur sucrée de son haleine trônant encore sur sa bouche. Il y a le puits abyssal de son regard engloutissant le reste de ses idées. Il y a les stigmates de ses mains vadrouillant sur ses hanches, et sur ses cuisses aussi. Il y a son armure qui se fend, laissant ainsi passer l’ombre de Alastair O’Connor. Et ça prend de la place sous la membrane cuirassée de son enveloppe charnelle - C’est indissoluble, désormais, dans ses veines.
Rien ne lui a échappé, pourtant. Pas même ce changement perceptible de pression lorsqu’ils étaient sortis de la salle et que le flegme de l’Homme s’était juxtaposé à une créature plus sauvage - Surprise, mais non apeurée, Ceallach avait appréhendé l’Homme d’une oeillade inusitée. Mais après tout, elle avait toujours envisagé l’anglais au-delà de cette allure placide et de ses gestes protocolaires en une bienséance parfois douteuse ; c’est qu’il a bien l’apparence policé Alastair, mais y’a ce regard ténébreux, l’égarement de ses doigts sur ses rondeurs, ses mouvements viciés par le stupre pour qu’elle n’en ai pas deviné les nuances claires obscures. Mais, Ceallach, elle a beau essayer de remettre les choses en ordre, emboiter les pièces du puzzle, certains fragments lui échappent quant à cette soudaine perturbation dans l’apparat de l’Homme. Et depuis, il n’avait plus réclamé son dû.

Alors si l’esprit est tourné vers la trime, il n’en reste pas moins tourmenté. Troublé. Inapaisé. C’est par besoin de se purger la cervelle de tout ce qu’il a largué en impromptues idées sous son crâne, que la belle s’est affairé -acharné - à creuser l’actualité de ces derniers jours. Bombes artisanales. Règlement de comptes de l’IRA. Conflit sanglant.  La réalité a beau s’être mise en pause, elle lui éclate brutalement à la figure. Parce qu’il avait même réussi à lui faire perdre de vue la violence grimpante des rues de Belfast ; Ces manigances politiques et les jeux d’armement couverts par des mensonges éhontés - dont elle avait promis la vérité dans son dernier papier, celui là même publié la veille, énonçant sans aucun détour la certitude d’une machinerie visant à camoufler les actions et les projets de l’IRA en même temps que leurs véritables fournisseurs puis maquiller ses pourparlers secrets avec les britanniques en un conflit de façade. Une sacrée découverte qui ferait probablement d’elle un pion à abattre : mais à cela, elle s’y est habituée, Ceallach.

Alors la voilà encore à remuer ce qui - cette fois-ci - devrait rester caché. Mais comment aurait-elle pu deviner, elle, sur l’implacable sentence qui allait s’abattre sur sa nuque alors même qu’elle n’avait pas prit conscience de l’épée de damoclès au-dessus de sa tête. Non elle ne savait pas Ceallach. A l’instant où elle scrute attentivement les photos prises en sous marin pour y reconnaitre une silhouette qu’elle a apprit à dessiner même jusque dans ses rêves, Ceallach sent son âme se dissoudre : elle ignorait qu’un sentiment puisse être aussi pétulant. Et pourtant, sans même chercher plus loin, les rouages s'emboîtent parfaitement, laissant la machine se réenclencher dans son esprit vif. Elle ne l’a pas vu venir, et pourtant elle avait toutes les pièces pour en prédire les projets malveillants ; ça se rafistole, là haut, ce qu’elle a laissé passé à son radar sous prétexte d’une indicible tentation - De cette rencontre sur les chapeaux de roues, aux secrets gardées derrière son apparence limpide d’Homme au commerce luxuriant en passant par la frivolité de leur jeu. Elle réalise soudainement et sans aucune défense, que l’anglais l’a leurré, traînée dans un engrenage fiévreux dans l’unique but de la détourner du danger qu’elle représentait. Il s’est joué d’elle. L’idiote se flagelle. L’idiote s’enrage. Et tandis qu’elle envoie valdinguer les recherches de la surface de son bureau, il n’y a plus que son râle de colère pour l’accompagner dans ses mouvements chaotiques.
L’haleine haletante. Les muscles qui frémissent de sentiments exfoliant da raison, l’irlandaise mute sa déconvenue en un besoin probablement suicidaire de se confronter à l’unique âme ayant réussi le coup de maître que de la berner - et plus que ça, de bafouer son myocarde d’impostures. Elle s’en veut, Ceallach. Mais au-delà de ça, elle redoute que rien n'ait été vrai à chaque fois qu’il la regardait, à chaque fois qu’il la touchait… Envisager cette alternative, ça serait bien plus sévère que la vérité de son statut. Bien plus meurtrier que sa véritable dangerosité. C’est inconcevable, même à l’instant où elle assimile qui il est. C’est inconcevable.
Alors, Ceallach attrape sa veste en cuir qu’elle passe rapidement sur ses épaules, son beretta qu’elle glisse dans son dos et sort en trombe du bureau saccagé - laissant derrière elle l’empreinte tourbillonnant de sa férocité. La hargne. La fureur pulsant frénétiquement dans son sang et grimant le fil de ses idées. Elle voit flou. Ne voit même pas les voitures qui pilent devant elle lorsqu’elle traverse en courant les routes. Elle sprinte jusqu’à en sentir ses poumons lui brûler le diaphragme dans de douloureuses contractions acides. Jusqu’à ce que ses souffles s’amenuisent et qu’un voile passe devant son regard, témoignant d’une eventuelle chute. C’est finalement devant le merchant hôtel qu’elle se stoppe ; le cœur lacéré par des émotions diverses : la trahison, sa disgrâce à elle, la colère, l’amertume, la fièvre, et son incapacité à faire marche arrière.

Encore essoufflée, la belle arrange sa chevelure sauvage de quelques doigts, et lisse les pliures de sa jupe ; de quoi donner le change lorsqu’elle se présente à l'accueil pour demander poliment la chambre de Monsieur O’Connor prétextant un papier de la plus haute importance à lui rendre. Obnubilé par la feinte soignée de l’irlandaise, l’hôtesse affiche un sourire et indique avec courtoisie le numéro de la suite d’un geste de main élégant. Un remerciement rapide et Ceallach avance, les palpitations thoracique au rythme de ses pas, vers la porte du bluffeur - comme quoi, il cachait bien quelques as dans sa manche, Alastair. D’abord, elle ne bouge pas. Elle reste là, sur ses deux jambes plantées dans la moquette moelleuse du corridor et se repasse en boucle la mascarade. ça lui échauffe les sens. Lui griffe les instincts.  Alors, c’est avec véhémence qu’elle frappe. Elle frappe. Ne s’arrête pas. Elle frappe. Jusqu’à ce que sa main se suspende à l’ouverture grinçante de la porte.

Clignement de paupières et paralysie immédiate. Il se tient devant elle, la posture débraillée et la cravate détachée de son cou. Et toujours son regard qui la pénètre jusqu’à l’os, libérant aussitôt des frissons le long de sa nuque. Sa mâchoire se serre, son palpitant tout autant. N’est-elle pas là pour en découdre ? N’est elle pas là pour lui cracher son fiel? N’est elle pas là en connaissant les risques qu’elle encourt? N’est-elle pas là pour lui faire cracher cette foutue vérité ? En suspens à leur nouvelle proximité distancielle, c’est pourtant cette valise, bondée derrière lui, au pieds de son lit qu’elle s’attache - non sans un certain affolement de l’âme “ Vous partiez sans me dire au revoir, Ghraidh?” C’est comme une claque. En pleine figure. C’est comme un uppercut en plein foie. La preuve de n’avoir été qu’une pièce futile sur l'échiquier est là. Parce que si ça avait été vrai, il ne serait pas sur le point de prendre la poudre d’escampette, non? Ses yeux divaguent entre les affaires de l’anglais et les traits de son minois, cherchant une autre réponse à ce qui lui parait pourtant flagrant : il n’a jamais voulu d’elle - elle ne faisait que partie de sa tactique rusée pour s’octroyer ses faveurs. “ Sans excuse, vous aviez dit.”  Qu’elle chuchote alors entre ses lippes retroussées en une expression souffreteuse. C’est pourtant en revenant se heurter au sillage de ses rétines que Ceallach comprend : à l’instant même où elle placarde ses yeux sur le visage obscur de Alastair, elle sait que ça n’a vraiment plus d’importance ; les affaires, les armes, le danger qui la précède, la mort aux trousses, le mensonge qu’il arbore encore… C’est trop tard pour elle.
L’évidence laisse place à l’urgence. Un besoin létal de se l’accaparer, entièrement - au moins une fois - de se glisser jusqu’à ses lèvres et d’excorier sa peau de ses ongles de manière à lui tatouer sa présence d’initiales brutes ; qu’il emporte sa victoire par delà toute ces illusions. Il faut qu’il continue de lui mentir pour cette nuit. Simplement cette nuit. Qu’il lui usurpe le coeur encore quelques temps avant de le lui déchirer en milliers de lambeaux.
Alors, dans un élan à mi-chemin entre rage de lui, désespoir d'elle-même et libération émotionnelle, ses mains brusquent son cou en s’arrimant aux lanières de la cravate qu’elle tire brutalement en avant. Et sa bouche rencontre à nouveau la sienne dans une nécessité viscérale de se révolter contre tout ce qu’il a semé sans jamais s’en prévaloir. Ses mains, possessives, fondent furieusement sur ses joues, de peur qu’il ne se détourne d’elle et la laisse choir dans un tumulte amoureux suicidaire. Et elle le bouscule sans quitter l’ourlet de ses lèvres. Le fait reculer de quelques pas, suffisamment pour entrer enfin dans l’antre du démon duquel elle rabat la porte d’un coup de pieds furieux. La faim de lui a fait son oeuvre, la raison est restée de l’autre côté de la porte. Ne reste plus que sa chair de laquelle elle veut se repaitre lorsque, de ses doigts affamés, elle fait sauter quelques boutons de sa chemise et arrache presque le linge de l’Homme pour en divulguer un torse tatoué. “ Si tu t’arrêtes, je répond plus de rien.” Voilà les seuls mots qui franchissent sa bouche insatiable lorsqu’elle enroule ses jambes autour de la taille colossale de Alastair.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Mer 30 Juin - 20:58


WHISKY’S GOOD PROOFING WATER
Ceallach & Alastair

« Finalement, ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d'aller en enfer. Amen. » – 1987 Irlande
Affaire conclue. Les négociations ont été longues, éreintantes, usantes… casse-couilles. L’esprit accaparé par une tornade blonde, il a fallut m’reprendre à plusieurs reprises et m’refoutre la tête sur les épaules. Les taux se resserrent et les menaces planent de plus en plus sur l’IRA et ses manigances. Non pas que ça m’emmerde pour eux : c’est surtout pour ma tronche que ça devient serré. Pas d’esclandre, pas d’ébruitement : c’est l’credo du diable qui s’faufile entre les failles de l’humanité pour lui faire dégueuler ses pires vices et en tirer les profits sans scrupule. Pourtant la victoire de ce soir a un goût amer sous la langue. Et même le whisky que j’bois n’y fait rien. Debout face à la fenêtre de c’te satanée chambre d’hôtel, je libère mon cou compressé dans cette putain de cravate. Ouais, cette impression d’étouffer ne m’laisse pas tranquille depuis que je l’ai quitté l’autre soir. Et ses effluves sucrées continuent de me hanter comme les foutus souvenirs que j’me suis façonné. Dressée sur un piédestal : Ceallach rafle mes pensées, capitonne mon esprit, corrompt mon âme. Mais y a c’te scandale qui me pète à la gueule chaque fois que j’me laisse amadouer par les images de cette lionne. Piqûre de rappel violente pour me dissuader que c’était sûrement trop parfait.

J’en grince des dents, tend le cou, craque ma nuque alors que j’pose enfin le regard sur le journal que j’ai remonté de la réception. Verre ramené à mes lippes, j’engage la lecture du gros titre racoleur en empoignant mollement ce chiffon. Mais la tension qui fouette mes muscles et crispe mes doigts m'ramène à cette putain d’fatalité. C. Moriarty, signé au bas de l’article et c’est mon sang qui vient lécher mes tempes dans un bruit sourd et régulier. Elle est douée, elle est fouille-merde, elle est dangereuse. Et elle est à toi…, que la conscience rajoute, ignorant cette saloperie de grondement bas et souffreteux. La grimace est crispée lorsque les lignes passant sous mon radar confirment l’incompatibilité de nos deux mondes, lorsqu’elles me renvoient la vérité qui menace d’éclater sous l’encre noire. La folie n’a jamais été aussi palpable qu’à cet instant où mon cœur et mon sort sont tous les deux menacés. Les rouages de ma caboche n’ont jamais autant grincé et surchauffé, pris entre deux eaux. J’en broie le piètre journal entre mes doigts calleux tout en avalant mon verre d’une seule rasade rageuse… Le départ semble arriver à point nommé. Si Ceallach est la seule chose qui peut me retenir ici, elle est aussi l’unique qui m’pousse à quitter c’putain de territoire miné. Myocarde aussi scindé que l’cervelet : voilà comment réduire un salaud d’éternel à la faiblesse d’un médiocre mortel. Parce que y a cette foutue attraction, cette saloperie d’sentiment qui m’fige sur place, qui dégomme mon crâne et qui étouffe mon cœur : une sensation amère d’inachevé, une impression de douleur lorsqu’elle burine mon crâne de ses sourires enjôleurs, de sa voix suaves et de ses yeux lagons. Reste, reste, reste… Tire-toi.

Coups portés à la porte, ils me ramènent à la réalité du présent quand les voix enragées se taisent subitement dans mon crâne. Silence de mort qui envahit soudainement l’espace : il n’y a que le bois qui craque sous les coups, de plus en plus rapprochés, de plus en plus forts, pour dissiper les doutes d’un nouveau tour de ma sale caboche. Sourcils froncés, les warnings clignotent rouge entre mes parois crâniennes et mes doigts se libèrent de toute entrave pour se munir du flingue posé sur la table. L’index lissant le pontet, mes pas lents et lourds m’amènent jusqu’à la porte bruyante. Arme dissimulée derrière la surface plane, je décide enfin à ouvrir, non sans méfiance, à l’inconnu. Jamais personne n’est venu me trouver ici, ni les clients, ni même les employés. Alors, qui et pourquoi ?

Une partie de la réponse m’explose à la gueule lorsqu’une crinière blonde et familière me file sous la rétine dans l’entrebâillement de la porte. Mon traître de corps réceptif s’apaise à la proximité de cette tornade. Juste une envie de m’flinguer sur place pour m’sentir si soulagé devant Ceallach et sa mine indéchiffrable. Et pourtant… c’est mon gun que j’retire du bois sagement pour le glisser dans mon dos, en sécurité. Porte que j’écarte finalement plus largement d’un geste éternellement las, c’est le silence qui plombe l’ambiance, laissant mon regard brûlant se repaitre de la magnificence de la tempête, se galvaniser de tout c'qui m’échappe. Tout me happe brutalement : cette étroite parcelle de peau dévoilée au-dessus de son décolleté, ce tendon qui remonte jusqu’à sa gorge fine qui déglutit, l’angle merveilleux de sa mâchoire crispée, l’ourlet de ses lèvres rouges qui m’appelle à l’erreur de parcours. « Vous partiez sans me dire au revoir, Ghraidh ? », cette voix délicieuse qui force mon regard à se fermer le temps de l’apprécier assidûment et qui s’insinue dans mes tympans déjà focus sur les battements de son myocarde irrégulier. Il tambourine au même foutu rythme bancale que le mien. Et j’sais pas si j’dois m’en réjouir ou m’en contrarier. Toujours ce même putain de combat intérieur, alors qu’un simple grognement grimacé répond à la journaliste. Journaliste qui fourre son nez où il ne faut pas mais qui sait parfaitement où planter ses griffes. « Sans excuse, vous aviez dit. », la tronche qui pivote légèrement, crispée par cette tension qui déborde. Mais elle n’a plus rien de dangereuse cette saloperie de tension : c'est celle de ma chair qui réclame désespérément la sienne.

Alors le flegme persiste, force à barricader la moindre faille, joue l’indifférence face à Ceallach, mon talon d’Achille, pour la dissuader d’insister, la faire fuir avant que je ne l’y force de la pire des façons. Et ça m’flingue et m’enrage ; de n’être qu’une faible proie prise dans les phares bleutés de ses yeux quand toute ma chienne de vie je n’ai connu que la prédation. Et ça m’déglingue de l’aimer à en perdre la putain d’raison, le souffle et les pédales au point d’péter mon code d’honneur et d’vouloir l’épargner. Alors des excuses, je n’en donnerai pas, comme promis, et c’est de ma voix étrangement basse et graveleuse que j’finis par souffler avec un faux air agacé  : « Qu’est-ce que tu fais ici, Cealla… ». Néant. Fusion. Impact. Déflagration. Le corps se tend et se gonfle lorsqu’il accueille désespérément le sien. Une sensation brusquement retrouvée, à peine assimilée : celle d'une poitrine qui vibre et d’un palpitant réanimé. Le cerveau se liquéfie sous la bouche ardente de la blonde. Et quand la raison réclame le replis, le cœur exige la capitulation par explosion. Libératrice, la fusion de nos silhouettes m’arrache un grondement sourd et mes doigts s’arriment déjà à ses hanches, froissant ses fringues pour palier à ce douloureux manque d’elle. Ils l’oppressent contre moi, avec cette putain d’nécessité à estampiller mon squelette des ses courbes. Ce doute inconnu, l’inquiétude parait-il, éclate dans ma tête alors qu’elle bouscule ma carcasse et se jette dans la gueule du loup. Elle est dingue, elle est finie, elle est inconsciente, elle est magnifique, bordel ! Pourtant c’est sa crinière que j’remonte en mon poing ferme pour approfondir et aspirer l’essence même de sa liberté qu’elle clame sous sa langue effrontée. La mienne, en affront, l’assujettie au tumulte de mon myocarde énervé. Grognement contre ses lippes pleines et humides, ma gorge large vibre lorsque Ceallach me débarrasse de ma satanée chemise. Et mes épaules roulent à la hâte du haut d’ma carrure pour terminer son acheminement jusqu’au sol.

« Tu viens d’faire… une putain d’erreur. », et c’est de c’duel de regards que j’rétorque, des doigts rugueux à son menton pointu pour pénétrer le message de mes iris enflammés. Duel qui ne durera pas, la nécessité de la marquer trop mordante pour ne pas aller planter mes crocs affamés dans sa délicieuse gorge et laper son baume additif. Une paluche qui agrippe sa cuisse enserrant ma taille, les doigts s’évadent et griffent avec passion dévorante la chaleur de sa chair, pétrissent, glissés sous sa jupe, la rondeur de sa hanche, là, soutenue tout contre ce premier mur auquel je viens la plaquer urgemment. Ma carne boue, mon sang pompe, la matière grise se désagrège, ne laissant qu’un message de possession ardente frapper la moindre de mes idées. Et elle est inconsciente, Ceallach, de s’fourrer dans c’merdier. Mais je sombre avec elle, dicté par ce putain d’chaos émotionnel dans lequel ne s’élève intacte que cette tempétueuse journaliste. Plus rien n’a de sens, là, à part elle et son aura qui électrifie chacun d’mes putain d’neurones. Rageux, les paluches remontent et retirent sèchement un pan de sa veste puis l’autre de ses épaules fines. Ne m’éclate à la vue que ce corsage féminin et échancré, me tirant un bas grondement satisfait.

Ça saute, ça disjoncte : l’évidence d’une union plus forte qu’une simple attirance. Et ça me contrarie, me rend barje, me fend l’cœur : cette docilité naturelle, cette saloperie d’allégeance face à elle. Et pourtant… je me repais de sa peau sous mes doigts, de ses muscles contre moi, de son myocarde déglingué tambourinant pour ma tronche. Cette possessivité viscérale, bestiale, sauvage, elle me happe et me galvanise. La taille de Ceallach de nouveau prisonnière de la rugosité de mes doigts, je l’éloigne de c’mur pour savourer le galbe de sa croupe avant de l’assoir sur la console de l’entrée luxueuse. Et mes phalanges appréhendent son arme dans son dos, un rictus soudain malsain contre ses lippes gonflées. « T’avais des comptes à régler ? », provocation soufflée sans scrupule ni gêne lorsque je retire le flingue de sa jupe pour l’éloigner, c’est sa veste ma prochaine proie à éliminer alors que je courbe l’échine pour effleurer son hélix de mes lèvres : « Nouvelle erreur. ».

Parce que la nuit sera la seule témoin de ma trahison, la seule spectatrice de ma déchéance, la garante de mes putains d'nouveaux sentiments qui me hanteront pour l'éternité...
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Dim 18 Juil - 22:13

La tension. L’indicible tension qui se crève et laisse place à nécessité absolue de se l’approprier. Rafler son souffle entre ses canines acérées, et dérober des fragments de lui dans des soupirs venimeux. Les frontières de la morale - de sa morale -  finissent finalement par s’effacer là, sur la pulpe de sa bouche contre laquelle elle suce les arômes de sucre alcoolisé et de tabac. Son accoutumance patenté l’empêche irrémédiablement de faire demi tour ; et puis de toute évidence, Ceallach n’a jamais été douée pour ça. A cet instant fugace, elle sait qu’est vouée à s’écraser contre lui jusqu’à ce que son âme s’entrechoque à la sienne jusqu’a ce qu’elle s’y brode à jamais. Et elle ressent les affres de sa passion tout contre son estomac grondant d’une faim inconnue, insatiable - même lorsqu’elle mord à pleine dent dans la chair rugueuse des lippes de Alastair. Les incisives glissent et raclent la gorge odorante de l’autre ; l’envie furieuse d’y laisser son empreinte n’est jugulée que par cette voix qui s’élève pour la réprimander - faussement. Et lorsqu’il la regarde, elle le dénude et le desosse par la seule force de sa pupille : diabolique tortionnaire aux courbes généreuses ne peut qu’investir le territoire d’un tel rival pour lui voler son royaume : “ Je sais… Empêche moi ou prend moi. ” qu’elle chuchote simplement en liturgie incandescente avant de revenir boire à la coupe de sa bouche pour s’abreuver de sa défaite - et la capitulation n’a jamais été aussi délicieuse. L’avidité et la frénésie se bousculent à présent sous sa peau lorsqu’il lui rend son étreinte affamée et se glisse jusqu’à son cou qu’elle déploie pour lui laisser la place de s’en rassasier. Ses silences tronqués pour quelques râles suaves, ce sont ses mains investigatrices qui s’accrochent à sa chevelure et en griffe le cuir l’incitant ainsi à la posseder.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Lun 19 Juil - 11:22


WHISKY’S GOOD PROOFING WATER
Ceallach & Alastair

« Finalement, ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d'aller en enfer. Amen. » – 1987 Irlande
Jamais la fusion de nos êtres ne m’a paru si nécessaire et salvatrice. Là, blastée entre son sort et ma charpente raidie de désir, Ceallach m’offre ma déchéance sur un plateau de chair exquise. La marque de ses canines et de ses griffes effrontées s’imprime partout sur ma carne comme le sceau de ma perte. La destinée prisonnière à l’instar de mon âme obscure : voilà que la seule source de lumière ne provient que des yeux lagons d’une sirène envoûtante dont je ne peux me détourner. Mais peu importe : j'ai plongé malgré tous les dangers exposés. Et mon ancre s’affirme lorsque Ceallach s’arrime à mes reins. Souffle saccadé d’un renâclement sombre, la belle réussit à tirer un rire au diable en personne quand elle peste sur ma gouaille. C’est qu’elle m'adoucie de sa furie qui boue sous sa peau diaphane. Et n’en ressort que toutes les promesses d’une union diabolique.

La parole est devenue secondaire dès lors où la chair prenait le monopole de l’échange. Et sa griffe qui brûle autant que son souffle : ça percute les sens au point de n’plus rien percevoir d’autre que les battements de son myocarde qui me sont destinés, que les frissons de sa peau qui me sont offerts. Plus rien n’a d’importance si ce n’est cette alchimie machiavélique, le genre de spirale aveuglante qui nous aspire sans qu’on ne désire s’en échapper. Et c’est là, callé entre ses cuisses galbées, que j’impose ma place et revendique ma propriété. Un grommèlement sourd comme simple réponse et le fantôme d’un rictus qui passe sous l’opacité de mes pupilles contractées. Sens à l’affût, sens en bordel : Ceallach les sature, les manipule de ses atouts experts. La faim tiraille mes muscles, échauffe mes veines qui gonflent nettement sous la peau. Les courbes de Ceallach m’affament, ses souffles me saisissent, sa bouche m’assoiffe : incapable de me rassasier raisonnablement de cette source de vie et de liberté, j’aspire désespérément à grandes goulées l’essence de ma vulnérabilité.

Elle m’appartient. Elle est à moi.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Dim 7 Nov - 18:06

Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach - Page 2 Empty
(#) Re: [TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach    Lun 22 Nov - 18:11


WHISKY’S GOOD PROOFING WATER
Ceallach & Alastair

« Finalement, ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d'aller en enfer. Amen. » – 1987 Irlande


Et le souffle, la capitulation se mêlent aux derniers mouvements lascifs de mon bas-ventre robuste. La chaleur de l’irlandaise devient mon refuge. Ses soupires, mon asile. Sa peau, mon sanctuaire. L’apesanteur est salvatrice, abrutissante au point d’y presser ma tronche masculine pour m’abreuver rudement à la source de ma monomanie. Ne demeure que l’instant T. Elle m’a éblouit, elle m’a troublé et m’a fait dévier. Elle m’a eu, Ceallach, Jusqu’à l’aveuglement.


(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
 
[TW : sexe] WHISKY’S GOOD PROOFING water ft. Ceallach
Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» — blood in the water (top)
» The die is cast | Mereben & ceallach
» Ceallach - Running up that hill
» Hella Good - Aonghas
» the water hears and understands (1872, dante)

AD VITAM AETERNAM :: rps
Sauter vers: