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 the water hears and understands (1872, dante)

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(#) the water hears and understands (1872, dante)    Lun 8 Mar - 15:41

Les yeux rivés sur l’océan particulièrement calme aujourd’hui contrairement à son cœur qui bat bien trop fort dans sa poitrine, Connor lâche un profond soupir. Il a expressément demandé à ses matelots de ne pas le déranger aujourd’hui – ils savent tous qu’aujourd’hui est un jour particulier pour lui. Il marque l’anniversaire de la mort d’Alma, le jour où sa vie à basculée. Quatre ans, quatre ans qu’elle a disparu et qu’il n’arrive plus à respirer, quatre longues années depuis que la tête lui tourne tous les jours quand il se lève de son lit glacé et qu’il ne la voit pas près de lui. Tel le lâche alcoolique qu’il est, il a provisoirement coupé contact avec sa constellation. Il pourrait tout aussi bien se confier à Rosalyn, Alma, mais la première ne saurait sans doute pas effacer ses blessures, et il n’est pas capable de regarder la seconde en face sans espérer retrouver la sienne dans ses yeux. Il pourrait également affronter celle qui est son âme sœur, mais il a trop honte pour croiser leurs regards jugeurs, trop honte de plonger son regard dans celui de Nour et y lire la peine qu’il pourrait lui causer, parce que malgré ses sentiments contradictoires pour elle, Alma reste celle qui occupe ses pensées, celle qui lui a volé son cœur celle qui restera probablement toujours dans son cœur. Positionné sur le gaillard avant, sa longue vue en main, il l’apporte jusqu’à son visage et observe au loin les côtes du Pérou et un sentiment de rage l’envahit – c’est là qu’ils auraient dû s’installer si elle n’avait pas perdu la vie, c’est là qu’ils auraient dû élever leur enfant. Sa mâchoire se contracte et il se détourne pour retrouver son second qui tient la barre. « Demi-tour matelot, je ne veux pas rester ici. Prenons la route des Etats-Unis. » Et sans un mot de plus, sans un regard, sa bouteille de rhum portée à ses lèvres, il se retire dans sa cabine. Le pincement dans son cœur ne daigne pas s’éloigner et il lui faudra sûrement une énorme dose d’alcool pour arriver à supporter la déchirure. Assis près de la petite table où reposent des cartes, sa boussole, de l’encre et des parchemins. Sur le sol jonchent de nombreuses bouteilles vides qui traînent depuis des jours. Connor s’enfonce dans sa chaise et passe une main sur son visage, las. Sur une étrange impulsion, il attrape sa plume et un parchemin abîmé jauni par le temps sur lequel il couche ses émotions sans réfléchir.




D

imanche 16 Juin 1872 –



Je jette une bouteille à la mer dans l’espoir insensé et désespéré que l’océan emportera avec lui mes douleurs acidulées et mes larmes salées. Mon âme semble s’être déchirée il y a quatre longues années, lorsqu’elle m’a été arrachée. Je cherche depuis à récupérer les morceaux brisés mais rien ne semble pouvoir éclipser la peine – pas même la bouteille dans laquelle je me réfugie dans l’espoir d’oublier que je ne suis rien de plus qu’une épave depuis que je l’ai perdue. Je n’ai parfois plus l’impression d’exister, mais lorsque je la retrouve dans mes rêves la nuit et qu’au petit matin elle n’est pas à mes côtés, je me sens de nouveau plonger dans cet abîme sans fin. Le temps semble long sans elle mais j’ai également l’impression qu’il passe si vite, une drôle de sensation qui ne m’aide pas à retrouver le chemin vers la lumière. Je repense à nos jours heureux, à la vie que nous commencions à construire, à l’enfant que nous attendions mais inévitablement, le souvenir de son corps inerte étendu sur l’asphalte me revient et m’oppresse. Aujourd’hui marque l’anniversaire de sa mort – je compte les jours depuis qu’elle n’est plus. 1461 jours depuis que je ne respire plus, 1461 jours depuis que je n’ai pas posé le pied sur la terre ferme, je me contente de naviguer et de laisser mes hommes nous ravitailler lorsqu’il est nécessaire. Je cherche encore et encore des réponses, mais je me renferme, je n’ai pas parlé à mes amis les plus proches depuis des mois – je ne pourrais supporter leurs regards en voyant quelle loque je suis devenue. Si l’océan possède les réponses à mes questions, s’il possède le pouvoir de me soigner de cette affliction qui me ronge alors je le supplie de mettre fin à mes souffrances. Et si par un indécent hasard quelqu’un devait ouvrir cette maudite bouteille, ne te laisse pas emporter par le flot de sentiments mielleux que je couche sur le papier, mais je t’en supplie, si tu es en mesure de m’apporter des réponses, donne-les-moi. Qui que tu sois, où que tu sois, si mon désespoir parvient jusqu’à toi et que tu décides de répondre, remet la bouteille au port de Seattle, accroché sous l’un des pontons et je saurais la retrouver. Et si jamais ma lettre n’atteint personne, je continuerais de noyer mon chagrin jusqu’à ce qu’il finisse par m’emporter dans les profondeurs de l’océan.

Un sombre pirate à l’âme esseulée.
©️ sobade.




Alors qu’il pose le point final à sa lettre, Connor ne prend même pas la peine de se relire et enroule la lettre. Un éclat de rire nerveux s’échappe de ses lèvres alors qu’il s’apprête à déchirer le parchemin en mille morceaux. Au dernier moment cependant il se ravise et prend l’une des innombrables bouteille gisant sur le sol. Il glisse alors la lettre noircie de mots à l’intérieur et la referme aussitôt avant de regretter son geste. Il lui faut quelques minutes pour calculer des probabilités à l’aide de sa boussole nautique et de sa carte afin qu’elle se rapproche le plus de Seattle. Il sait d’ores et déjà qu’elle n’atteindra pas les plages mais il y a tout de même ce minuscule espoir inavoué qu’elle s’échouera tout de même quelque part. Alors il sort de sa cabine et marche d’un pas lent jusqu’au bout du bateau et dans un geste désespéré, lance la bouteille aussi fort qu’il le peut. Advienne que pourra, et qui vivra verra.
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(#) Re: the water hears and understands (1872, dante)    Dim 21 Mar - 13:46





The water hears and understands
Look at the sky, see a dying star. White lies, it's a man on fire. Making love with the devil hurts, times are changing. A thin line, the whole truth, The far right, the left view. Breaking all those promises made, times are changing. | Walk On Water - 30 Seconds to mars.

ft. @Dante Farinelli & @Connor Bellamy



Un soupir secoue les épaules du grand blond baraqué, qui tourne le dos à la population avisée de Seattle. Reculé au niveau de la Bay Elliott, le lieu n’est pas aussi apaisé que Dante ne l’aurait espéré. En pleine expansion, en plein élargissement de la ville américaine surtout, la zone est loin de correspondre à la pause aspirée. L’être à l’âme morcelé ne trouve en effet pas instantanément le calme tant espéré. Il ne peut que constater ces mouvements qui rendent l’endroit agité, du fait des quêtes absurdes menées par des matelots et autres navigateurs appâtés, autant par l’argent que par les terres à apprivoiser. En somme, la zone est loin de rappeler le port de Salem que jadis, l’immortel fréquentait, en complète sérénité. Néanmoins, Dante sait se contenter de ce qui s’amène à lui. Le monde ne cesse d’évoluer, après tout, et il est bien loin d’avoir la moindre idée d’à quoi ressembleront les prochains changements. Et puis, cette effervescence peut difficilement être pire que la dernière bataille qu’il a menée. Aussi, ignorant les va-et-vient ennuyants des marins du coin, l’homme se dirige au bout d’un ponton, ses talons frappant durement le bois qu’il foule à chaque pas appuyé. Il ne sait vraiment combien de temps il demeure ainsi, plongé dans la contemplation de la mer qui apporte une once de quiétude résonnant en écho à son palpitant. Toujours est-il que ce n’est pas immédiatement qu’il entend ce bruit sourd, ce « tac-tac » répétitif, comme un objet frottant sourdement le bois du ponton. Toutefois, une fois le son perçu, il est compliqué de l’ignorer. Les pensées du soldat volent en éclat, percutées par ce bruit agaçant, qu’il a tôt fait de vouloir stopper. Dans son envie, il ne tarde pas à sauter dans l’eau, frôlant l’exagération alors qu’il recherche la cause de cette brusque interruption. Il repère aussitôt une bouteille qui, poussée par les vagues, ne fait que d’avancer et reculer contre la plateforme d’accostage. Intrigué, l’italien tend le bras pour la saisir, et remarque rapidement qu’un manuscrit est enroulé en son intérieur. Jetant un regard par-dessus lui afin de s’assurer qu’aucun curieux ne souhaite récupérer la lettre, Dante fini par s’approprier la découverte. Sans réaliser qu’il en est le naturel destinataire.

« 1872, un quelconque jour du mois de juillet.

Le temps coule sur moi au même titre que de vulgaires gouttelettes mouillent mon visage. A chaque jour qui passe, je perds la notion du temps. Les journées se ressemblent, et je ne prends guère la peine de suivre mon malheur par l’utilisation d’un calendrier, quel qu’il soit. Tu excuseras donc l’absence de date précise au début de cette lettre, car je ne sais aucunement quand ai-je osé porter ma plume sur ce papier rêche et froid. C’est assez drôle, d’ailleurs, que le manuscrit paraisse aussi glacial que mon cœur. L’organe qui réside dans ma poitrine ne vibre plus, et ce depuis ce que je considère comme une éternité. Et je pensais naïvement que je me contenterai de cette indifférence, de ce vide en moi pour le reste de mon existence. Jusqu’à ce que tes mots me parviennent, sombre pirate esseulé. Tu as déclenché un souffle nouveau à ce cœur brisé qui est mien, arrachant un battement douloureux et étrangement salvateur. Ta souffrance résonne en écho à la mienne, et c’est l’âme autant fragmentée que la tienne que j’attente de te faire parvenir à mon tour un écrit. Est-ce vain ? Peut-être bien. Je t’avouerai avoir couché nombres mots sur divers papiers, sans jauger le manuscrit digne de ton attention. Des jours, donc, il a dû s’en écouler, avant que je n’apporte cette bouteille au pied de la mer salée de Seattle. J’espère néanmoins qu’il n’est pas trop tard. Car je sais ce que la mort d’un être aimé peut forcer à accomplir. Se noyer dans la boisson est une facilité que je ne connais que trop bien. Et bien plus encore. Peut-être ne me croiras-tu pas, mais de bien trop nombreuses fois, j’ai tenté de quitter ce monde, afin de rejoindre celle que j’avais perdu. Sans succès. La vie ne cesse de revenir à moi, me forçant à affronter ce monde évoluant sans arrêt, sans ma dulcinée. Les années s’écoulant, on pourrait penser que la douleur finit par être naturellement surmontée. Eh bien, ce n’est pas mon cas. Incalculables sont les nuits que je passe, hantées par ce bonheur passé dont j’ai été injustement privé. Parfois, je me réveille en hurlant, jurant de venger la perte de mon amour. Avant finalement de réaliser que cette quête est vaine, car rien ne peut rivaliser avec la mort en personne. La preuve, la vie se joue de moi, pour ne pas m’autoriser à croiser le fer avec la Faux une bonne fois pour toute. Oh, j’imagine bien ta déconvenue en lisant ces quelques lignes, pirate inconnu. Je sais bien que je suis loin de t’apporter les réponses attendues. Mais je ne peux te mentir, étranger. Je n’ai aucune solution à t’apporter, et il serait malavisé, si ce n’est cruel de ma part, de prétendre que je peux soigner tes plaies. Néanmoins, je peux au moins te dire qu’il est possible de les apaiser. Ne serait-ce qu’en se confessant. Car je réalise justement ô combien cela me fait du bien de coucher ces mots sur ce papier, de dévoiler mes sentiments en toute sécurité. Sans crainte du jugement de l’autre, du regard des proches qui en dit long sur les pensées à notre sujet. En toute honnêteté, je ne suis pas pieux, aussi ne recommanderai-je pas de se repentir auprès d’un homme de foi. Mais le poids pèse tellement sur nos épaules, il est étrangement agréable de parfois s’en délester. Me détestes-tu, pirate ? Tu aurais raison, si c’est le cas. Je n’ai pas de remède miracle pour te guérir, alors à quoi bon t’écrire ? Je suis sûrement perché, tu dois penser, pour encrer ces dires sans queue ni tête. Pourtant, j’ai l’étrange impression que cette lettre ne te semblera peut-être pas aussi folle qu’elle n’y paraît. Peut-être sauras-tu lire entre les lignes, et saisir ce mal profond qui nous ronge, tous deux. Peut-être que l’Eternité va adopter une définition que tu sauras déterminer par les mots que j’ai employés, ou peut-être pas. Toujours est-il que je te vois, pirate. Je te comprends, d’une certaine manière. Et même si ce n’est pas la thérapie espérée, j’aime à penser que cette lettre te fera du bien, d’une façon ou d’une autre. Car à défaut de pouvoir te rapporter ton bonheur déchu, je peux au moins t’aviser que tu n’es pas seul. Je partage ta souffrance, et j’échange quotidiennement avec elle. Cela pourrait te soulager, de savoir que tu n’es pas isolé dans cette situation, non ? Je pourrai me confier plus, et toi aussi, si l’envie te dit. Mais je ne compte pas trop m’épancher dans ce premier retour, car j’ai conscience de l’absurdité de cette correspondance. Aussi, il me parait sensé que tu sois celui qui décide de la suite à donner. Si tu désires répondre, tu peux toi aussi laisser ta bouteille au pied d’un ponton de Seattle, je saurais la retrouver. Mais tâche, pirate, de ne pas te noyer. La mer peut nous ramener à la surface, après tout, mais encore faut-il en avoir la volonté.

Un ancien pêcheur accablé.
»


Plusieurs jours, peut-être semaines, ont suivi la découverte de la bouteille à la mer. Et c’est à l’occasion de son départ pour une nouvelle guerre que l’italien, les traits froncés par la fatigue et la peine, se décide enfin à remettre à son tour sa vérité. Sa confession paraît ridicule, pour avoir effectué plusieurs essais, Dante le sait. Mais il a ce sentiment qu’elle peut atteindre la bonne personne, pour peu que le pirate reconnaisse en ses mots la connexion que lui-même a ressenti à la lecture des siens. Mais peu importe. Car voilà la lettre, glissée dans cette même bouteille, remise à la mer. Une ficelle enroulée à un des pieds d’un ponton du port permet de garder le contenant, assurant ainsi qu’il demeure en place, jusqu’à ce que son destinataire puisse l’adopter à nouveau. Si tel est son souhait, du moins.


Ⓒslytbitch.
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