intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)

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(#) Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Mar 2 Mar - 0:15


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@Caïn Roseburn & Nevada Koad
Tes pupilles vont et viennent, accrochant les enfants dont le rire égaye ton ouïe. Le sourire vissé aux lèvres, tu ne cesses de regarder tout ce qui t'entoure comme si tu le voyais pour la première fois. Depuis combien de temps n'es-tu pas sortie juste pour sortir ? À force de t'occuper des autres, tu oublies de t'occuper de toi et te voilà à découvrir la ville dans laquelle tu habites depuis trois ans désormais. Tu n'as même pas vu le temps passé, la tête trop prise dans tout ce qu'il fallait pour ouvrir la boutique, pour la maintenir à flots, pour aider au mieux les clients. Tu n'as cessé de repousser à plus tard, encore et encore les visites incessantes que tu t'es promis de faire et finalement trois ans sont passés à la vitesse de l'éclair. Trois années... ça paraît tellement énorme, alors que finalement, pour vous immortel, ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. Le pire, c'est qu'au final personne ne sait quand les choses changeront, chaque jour peut parfaitement être l'un des derniers. Tu te souviens encore d'Henry. De son rire, de ses mimiques. Tu te souviens qu'il croquait la vie à pleine dent et se fourrait dans les coups fourrés dès que cela était possible. Toujours le cœur sur la main, toujours à vouloir aider les autres. Et puis, il a disparu. Fauché d'une balle, aussi facilement que si son horloge interne s'était détraquée. Parfois, tu as l'image du destin tenant votre horloge dans sa main, prêt à la moindre seconde à en arrêter le tic tac. Il lui suffit juste de prendre entre ses doigts l'aiguille et la stopper. Dernier coup de cœur, tonnerre intense, la vie reprend son cours, comme si rien n'était arrivé et les siècles passés ne sont que des souvenirs dont tu devras en garder le souvenir. Tu redoutes ce moment autant que tu l'attends. Tu te demandes ce que tu ressentiras le jour où tout s'arrêtera de nouveau, ou tout reprendra son cours, comme une vérité trop longtemps inavouée. Parfois, tu imagines ta vie en tant que simple mortelle. Une fois que ton cours aura repris, comment vivras-tu ?

La question se pose et se repose, mais jamais elle ne trouve de réponse satisfaisante. Tu n'as jamais été du genre à te battre. Toi, la douceur incarnée qui arrive même à pleurer pour les criminels de la télé. C'est fou non ? Ton cœur a beau prendre des coups au fur et à mesure du temps qu'il n'a pas changé d'un iota. Tu aurais pu en vouloir à l'humanité, pour ce qu'ils t'ont fait lors de ta première vie. Tu aurais pu les détester de t'avoir traité de sorcière alors que tu ne faisais que sauver des vies, malgré tout, tu as choisi de croire en l'innocence du monde plutôt qu'en sa culpabilité. Tu as choisi de tendre la main, là où on te l'aurait coupé. Peut-être que les autres ont raison, tu es un peu idiote. Tu ne peux pas t'imaginer le monde aussi mauvais que les autres se l'imaginent et cette humanité que tu as tant chéri, tu ne cherches qu'à la protéger. Tu ne peux pas faire autrement. C'est comme si tout cela était inscrit dans tes gênes. Alors tu souris, reprenant ta route sans t'arrêter. Tu observes, tu embrasses des yeux et tu chéris ces souvenirs qui se gravent dans ta mémoire, comme tous les autres. Oh, bien évidemment, tu as oublié pas mal de choses au fur et à mesure des années, quand on a ton âge et encore pire celui d'autres immortels, on ne peut pas se souvenir de tout. Malgré tout, le principal reste dans l'esprit. Le principal, c'est tout ce qui compte non ? Quoiqu'il en soit, tu continues ta balade, achètes quelques ingrédients au marché du coin pour ta nourriture du midi. Tu te laisses tenter par quelques spécialités, notamment ce fameux fish and chips ton tes clients n'arrêtent pas de vanter les mérites. Tu grignotes tout en marchant, finalement tes ingrédients seront pour ce soir ou un autre midi, cela importe peu, tu préfères largement profiter de cette sortie qui te fait du bien. Marcher a toujours été un plaisir pour toi, tu ne le fais pas assez souvent à ton goût, désormais, alors que la ville se déroule devant tes yeux, tu te dis que tu le feras plus souvent.

Les rues s'enchaînent avec une régularité étonnante. Tu les mémorises, les unes après les autres, te créant un plan dans ta tête. Cela te permettra de te repérer plus facilement. Concentré sur ta visite, tu en oublies presque le monde autour de toi jusqu'à ce qu'un bruit attire ton attention. Tu as traversé assez de guerres pour connaître le bruit d'une lame qu'on dégaine. Tu n'as cependant pas le temps de te retourner qu'on t'attrape par les cheveux. Un grognement sort de tes lèvres alors que la lame du couteau se retrouve sur ta gorge. « Où il est ? » Honnêtement ? Tu ne comprends rien du tout. « De quoi vous parlez ? » Tu ne peux pas te débattre pour l'instant, la lame entaillerait ta peau et si cette dernière n'aurait aucun problème à cicatriser, ce n'est pas pour autant que tu as envie qu'ils la voient. « Je veux savoir où tu l'as mis ?! » Quand est-ce que les gens se rendront que non, même immortel, tu ne lis pas dans les pensées. Ce genre de pouvoir n'existe même pas. Enfin tu l'espères, parce que tout comme l'empathie, tu doutes fortement que la télépathie soit réellement agréable à gérer. Pas que tes sens décuplés aient été une partie de plaisir, tu te souviens encore de la bile sortant de ta gorge à cause de l'odeur entêtante qui t'entourait. Des maux de têtes à n'en plus finir alors que tu cherchais un endroit où te poser pour ne pas finir folle. Du goût des aliments qui n'ont plus jamais été les mêmes. Ce genre de chose n'est pas si évident à gérer. Alors la télépathie... Enfin, tu n'es pas là pour déblatérer des platitudes à pleurer dans ton esprit. Non, clairement, tu as autre chose à faire et bien évidemment, ils n'ont pas l'air de comprendre la situation. Cependant, tu ne comptes clairement pas te faire avoir. Alors que l'un d'eux commence à discuter avec son pote à côté, tu prends la lame du couteau à pleine main, te coupant au passage et tu te dégages d'un geste leste de l'emprise du gaillard.

Certes, ça ne te permettra pas de te sortir des emmerdes vu qu'ils se regroupent autour de toi, cependant, tu es au moins en position pour discuter. Heureusement que tu as commencé ces cours d'arts martiaux il y a de cela des années, au moins ça te sert un minimum. « Bon, que ce soit clair. Je ne suis qu'une herboriste parfumeuse. Je n'ai rien à voir avec vos petits trafics et je ne veux rien à voir avec tout ça. » Il te regarde de haut, bien évidemment, ils se fichent pas mal de ce que tu peux dire, visiblement, tu as quelque chose qu'ils veulent et ils comptent bien te le reprendre. « Je peux au moins savoir ce que vous voulez de moi ? » Tu sembles calme, sur le papier. Intérieurement, tu bouillonnes. La peur fait naître une poussée d'adrénaline qui te rend fébrile. Tes jambes tremblent et les autres te regardent goguenard. Honnêtement, tu ne t'attendais clairement pas à te faire agresser à un coin de rue, comme quoi, le monde a beau avancer, il y a toujours autant de brutes sur la route sans même que tu ne cherches à te confronter à eux. Est-ce que c'est ton destin ? De te prendre la tête avec tout ce beau monde ? Tu ne sais pas trop, mais cela ne te plaît pas. « Le bouquin. On veut ce putain de bouquin. » Le bouquin ? Mais quel bouquin ? « Attendez, je ne comprends pas. Quel livre exactement ? J'en commande énormément et je n'ai même pas encore ouvert le... » Oh... Tu comprends ce qu'ils veulent. L'un des livres de ton dernier carton de commande. Comment l'un de ses livres peut avoir autant de valeur pour eux. Alors que tu te poses la question, tous se rapprochent. « Alors poupée, tu vas nous le filer ce bouquin, ou alors tu veux souffrir un peu. Peut-être que tu n'attends que ça. » Tu serres les dents. Clairement, tu ne sais pas comment tu vas gérer ça, mais tu ne les laisseras pas te faire plus de mal qu'on t'en as déjà fait. Le tout c'est de trouver comment te sortir de ça.


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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Mar 2 Mar - 21:54

Cigarette entre les lippes. Zippo tiré de la poche de sa veste en cuir. Il fait rouler la pierre du briquet pour faire cracher la flammèche qu’il ramène jusqu’au tube de tabac dont il inspire une première bouffée salvatrice. C’est dégueulasse, comme d’habitude - On trouve plus de la bonne chique depuis quelques décennies maintenant - Aujourd’hui c’qui est produit c’est des trucs sans goût tout juste bon à se chopper un putain de cancer des poumons ou une maladie cardio vasculaire. Babines qui se retroussent à cette idée : ça l’fait marrer, lui il s’en balance, bien sûr, mais tous ces cons qui s’achètent la mort en boite, en sachant pertinemment qu'ils vont en clamser, c’est quand même vachement risible. Caïn toussote légèrement  lorsque les volutes viennent lui gratter le fond de la gorge. Il a beau être un fumeur invétéré, il sait toujours pas faire ça correctement sans passer pour un pré pubère qui découvre les joies d’la nicotine. “ Hey m’sieur !” Brusqué par l’interjection juvénile, Caïn se retourne pour aviser la silhouette maigrelette d’un p’tit puceau boutonneux. “ Vous avez une clope?” Le regard qui détaille le visage du morveux sans ménagement, c’est au bout de quelques secondes à le dévisager que Caïn retire sa cigarette du bec pour lui répondre. “ Pouah... Mais t’as quel âge gamin ? 13 ans?”  Visiblement vexé, le mouflet fronce les sourcils. “ Nan m’sieur ! j’ai 16 ans ! j’suis plus un enfant.” soupir persiflant entre ses canines, l’homme a beau avoir plus de vices qu’il ne saurait en compter, celui de pousser les gosses vers les addictions de fumette n’en fait pas parti. “ Qu’est ce que tu m’chantes là gamin ! ça fait 5 minutes qu’tu bois plus de lait aux mamelles de ta mère et tu veux déjà te foutre du goudron dans les poumons? Tu veux pas plutôt un billet pour t’acheter des capotes ? Franchement, c’est quand même vachement plus sympa comme accoutumance.” Faut dire que risquer une ouverture d’information pour corruption de mineur c’est toujours mieux que le pousser à s’encrasser les bronches de toute cette merde. Au moins, il aura pas la mort de celui-ci sur la… Conscience. “ Je te filerais pas de clope p’tit gars. Et tu devrais pas toucher à ces conneries si tu veux vivre sans tuyau dans la gorge pour parler et sans cathéter pour pisser à 50 ans.” Mais qu’est ce qu’il fout ? Faire la morale à des minots qui en ont rien à foutre de son avis, ça lui ressemble pas. Doit vraiment commencer à s’faire vieux le p’tit père pour en arriver à réprimander des gaillards qui cherchent qu’a tester leurs limites. Le gamin quant à lui retrousse son nez en une grimace. “ Z’êtes vraiment con comme mec.” c’est tellement spontané, ça lui sort tellement du fond des tripes au gosse que Caïn se met à éclater d’un rire sonore. “ Pauvre vieux. Si je devais recevoir un cent à chaque fois qu’on me dit ça, je serais riche comme crésus aujourd’hui.” Le moutard emprunte un air penaud sur la gueule avant de tourner les talons laissant suffisamment de temps à Caïn pour l’observer. Il est pas dans les meilleurs quartiers de Londres, il le sait. Ici, y’a pas mal de prolo qui vivent avec ce qu’ils peuvent. Des p’tits voyous qui se font la main sur ce qu’ils trouvent ; des petits larcins qui leurs vaudraient quelques tours en cellule mais qui suffisent pourtant à peine à remplir leur gosier. Caïn jette la cigarette à ses pieds avant de l’écraser farouchement sous la semelle de sa chaussure. “ Hey p’tit gars.” le gosse se retourne, la mine défaite. “ T’as graillé aujourd’hui?” d’abord, le jeune garçon hésite avant de hausser les épaules. Ouais, il s’en doutait, c’pas la précarité qui manque ici. Sans un mot de plus, Caïn sort quelques biftons de la poche de son Jean - pas qu’il en manque - et en tend quelques un au gosse. “ Tiens file. J’t’ai glissé mon numéro aussi. Si tu connais l’quartier j’aurais p’t’être besoin de toi pour deux ou trois trucs si ça te dis. Moyennant salaire.” Bah non, il compte pas l’embrigader dans ses magouilles, mais Caïn, il a besoin de connaitre la typographie des lieux qu’il fréquente - question de sureté pour le biz. Et quoi de mieux qu’un gamin quia  clairement grandit dans les rues mal famée du secteur uh? Promis, il le foutra pas dans la merde. En fait, il se dit qu’établir son QG ici, ça serait pas mal. Aucune flicaille ne viendra lui chercher des noises de ce côté-ci. Et il aura besoin de main d’oeuvre pour monter les meubles.

Enfin, à la base, c’pas vraiment pour ça qu’il bourlingue sa charogne dans les ruelles de Londres. En fait, c’est devenu une habitude pour lui que de la suivre un ou deux jours de loin, elle,  à chaque retour de Chicago. Sans qu’elle ne le sache évidemment. Sans qu’elle ne le voit d’ailleurs. Pas sûr qu’elle soit enchantée à l’idée de croiser sa route de toute façon. Et c’est bien mieux comme ça. Pour autant, il a besoin de savoir qu’elle va pas s’attirer des problèmes : faut dire que son air toujours candide sur la figure n’attire pas forcément que les gens bien intentionnés en mal de sociabilité - il en est la preuve irréfutable. Et putain, ça devrait être interdit de se balader comme une imbecile heureuse sans se préocupper de la crasse tout autour. Avec cet air de faire l’amour à la rue entière détaché de la laideur. Ça l'agace bordel ! Faudrait qu’elle fasse un peu attention à elle putain.  Elle a tellement pas l’air d’appartenir au monde qui l’entoure que ça serait pas étonnant qu’il lui arrive des bricoles. Puis bon, après le fiasco qu’il lui causa, faut bien qu’il fasse amende honorable non ? c’est ce qu'il se persuade à croire. Parce que la vérité est un peu différente et bien qu’il l'étouffe dans la gorge, faudrait voir à arrêter de se voiler la face comme un crétin.
Enfin bref, la voilà un peu plus loin lorsqu’il remonte sa trace - restant en retrait. Casquette et capuche sur le minois, il épie chacun de ses mouvements. Y’a comme un bouclier d’or autour d’elle a chaque fois qu’elle passe, c’est joli à regarder - et ça l’rassure un peu. Alors il passe son temps à se convaincre que c’est parce qu’elle est du même foutu groupe qu’Ava et que malgré leurs divergences d’opinion, il voudrait pas la voir triste, il a quand même conscience qu’il s’en branle comme de sa première couche du reste de sa constellation. Et ça l’irrite d’ailleurs. Il la perd de vue à deux ruelles, bien que la belle flâne, Caïn se voit mal foutre en l’air sa filature pour un moment d'inattention. Merde. Il pense tandis qu’un peu impatient il remonte l’une des artères du quartier. Ce sont des voix - choppé au moyen de ses sens accrus - qui lui font contracter la mâchoire ; avant même qu’il n’assiste à la scène, il sait que ça ne va pas lui plaire. pas du tout. Alors il s’active. Au coin de rue, voilà les sales clébards autour de la blonde. L’image le fout en rogne. Une rogne qui se mue bientôt en une rage incandescente. Y’a comme un désir de lever son poing, d’en faire du béton armé et de venir l'aplatir sur la sale gueule de tous ces fils de putes jusqu'à ce que leurs os éclatent entre ses phalanges. Il s’en balance du pourquoi. Il s’en balance du comment. Juste rayer leur trogne de la surface de cette planète. Et dire qu’il est parti sans son flingue. l’voilà bien maintenant. Il les compte. 1. 2. 3. 4. Ouais ça ira.
Ni une ni deux, il profite de l’effet de surprise pour bondir de derrière l’angle de rue et venir étrangler l’un des agresseurs de Nevada. Il sait où appuyer sur la carotide pour priver rapidement la victime d’oxygène ; une compression dans le cou et le voilà dans les bras de morphée. A défaut de pouvoir régler vite le problème avec quelques tirs groupés de 9mm, faudra bien se contenter des moyens du bord. Bien sûr, ils réagissent vite, les autres chiens, et tandis qu’il s’affère déjà - sourire carnassier sur les lèvres - à foncer sur le second reculant contre le mur, il esquive quelques coup du troisième compère avant que finalement ses phalanges ne fassent mouche sur sa mâchoire. La mâchoire qui craque. Goût du sang dans la bouche. Crachat pourpre qu’il dégueule sur le sol avant de tourner son visage tuméfié vers le nouveau venu. Mauvaise pioche mon gars. Il se détourne du second pour finalement se concentrer sur la pourriture avec lequel il se frotte dans une danse de castagne C’est finalement d’un coup de poing dans le foie qu’il reprendra le dessus avant d’achever sa conscience d’un coup de boots dans la tête. Il ne sait pas dans combien de temps il reprendra conscience, mais il doute qu’il le fasse d’ici les prochaines minutes à en juger par le bruit que fit son crâne en rebondissant sur l’asphalte dans un atroce vacarme de truc qui se brise. Par contre, son cardio, il a  prit cher - il regrette presque la clope de l’heure d’avant. puis Les deux derniers sont plus coriaces, les sales bougres lui ont deja décochés quelques droites bien piquantes. L’un d’eux réussit même à le choper par derrière profitant qu’il reprenne son souffle pour le maitriser. Paralysie dont profitera le dernier pour enfoncer la lame dans le torse de Caïn “Fils de pute !”  C’est plus par rage que par douleur - bien qu’il la ressente encore autant d’années plus tard - qu’il laissera le cri s’echapper d’entre ses lèvres. Des jurons qu’il rabache dans  sa volonté féroce de les dézinguer un par un. Expression goguenard, s’ils veulent du grand spectacle, ils vont en avoir ces deux batard. Laissant la lame glisser dans sa chair, il s’empalle un peu plus sur celle ci, maculant son sweat d’une tâche pourpre dégoulinante - pour venir à quelques centimètres du visage du pauvre type qui se demande ce qui se passe. Alors eux, il va leur faire la peau, ouais. Il ne s’arrêtera qu’une fois leur rate éclaté entre ses main et leurs putain de viscères enroulés autour du cou. Il met 3 bonnes minutes avant d’en envoyer un au tapis. Ne reste que le dernier dont il arrache la saleté de couteau pour venir le plaquer contre le mur ; avant bras sur sa jugulaire, écrasant sa gorge sans menagement. la main gauche refermée sur la lame, c’est sur sa gorge qu’il vient la placer dans l’intention évidente de lui arracher celle-ci.
Hésitation. Lorsqu’il sent le regard de la femme planté sur lui. Manquait plus qu’ça, des etats d’âme. Il a vraiment dû s’empater avec l’temps, un siècle en arrière et il serait deja en train de se noyer dans son hemoglobine. Tout ça pour quoi ? Pour s’faire probablement cracher à la figure d’être qu’une putain de bête. Alors… Qu’est ce que ça peut lui foutre qu’elle le déteste un peu plus, huh? Pourtant, dans un bruit métallique, il laisse tomber le vieux canif sur le bitume et desserre son emprise. “ Prend le putain de carton et casse toi. Si je te revois tourner autour d’elle je vous bute un par un tous autant qu’vous êtes bandes de tocards.” Mais lorsqu’il relachera l’etreinte, c’est sans même jeter un regard à ses potes et à l’objet de convoitise que l’enflure prendra la fuite, laissant un Caïn passablement irrité d’avoir dégueulassé son pull fétiche dont il éponge le sang avec ses mains ; fait chier ça va mettre des heures encore à se refermer ce bordel et ça lui fait un mal de chien. A en juger par les pointes de douleurs qui accompagnent sa respiration persiflante, ils ont touché un poumon ces batards. Oeil gonflé, lèvre enflé,  il se tourne vers la femme vers laquelle il boite, un air particulièrement sombre sur la figure fracassée ; on peut pas dire que sa dégaine soit des plus séduisante. “ Désolé pour tes bouquins, valait mieux qu’ils les prennent. C’est pas le genre de lascars qui abandonne facilement même après un passage à tabac et des menaces de mort.” Il en sait quelque chose lui, il est fait du même bois qu’ces raclures. “ ça va?” Espèce de boulet ouais ; comme si un simple ça va suffisait. " T'as vraiment l'chic pour t'attirer des problèmes... Tu peux pas rester 5 minutes loin du danger sérieux ?"
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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Mer 3 Mar - 22:19


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Ton cœur bat à une cadence irréelle, propulsant de l'adrénaline dans tes veines. Le souci, c'est que tu ne sais pas quoi en faire réellement. Ton corps commence à trembler sous l'afflux d'autant de boost, tu as envie de bouger, de leur échapper, mais ton corps est comme paralysé. Comment as-tu encore réussi à te mettre dans ce genre de situation ? Les siècles ont beau passé, tu ne cesses de te retrouver dans ce genre de situation encore et encore. L'histoire n'est jamais la même, pourtant, elle se répète sans cesse, comme si elle était inscrite dans tes gênes. Tu te sens perdue un temps, savoir se battre ne signifie pas réellement qu'on en a le pouvoir. Tu te sens gourde, foncièrement inutile et quelque part, tu te dis qu'une fois encore, cela signifie ta mort. Est-ce la dernière ? Tu l'espéres parfois, mais aujourd'hui tu la redoutes, pourtant, tout a été fait. Ton testament lègue tout ce que tu possèdes à Odin et Ava. Le reste, ça n'a pas d'importance. Tu espère juste qu'une bonne âme s'occupera de tes deux trésors, petites boules de poils encore bien trop jeunes pour finir abandonnés. Bobom, bobom... Le bruit de ton cœur te sort de tes sombres pensées. Depuis quand as-tu baissé les bras de cette façon ? N'es-tu pas connu pour être d'une incorrigible positivité. Peut-être passes-tu trop de temps toute seule. Tu en oublies la valeur de la vie, la valeur du monde. Tu en oublies pourquoi tu te bats, pourquoi tu continues encore de te battre. Tu oublies et te voilà coincé au milieu de quatre hommes alors que tu aurais dû les entendre venir. Quelque chose ne tourne pas rond chez toi ces derniers temps et clairement, à ce moment-là, tu te colles un coup de pied aux fesses pour te bouger. Mourir à cause de petites crapules de ce genre ? Jamais de l'enfer ! Tu ne l'as jamais fait et tu ne comptes pas le faire aujourd'hui. Une fois ton coup de boost repris, tu commences à te mettre en position.

Il est vrai que le combat n'est pas ta qualité principale. Toi, tu préfères largement aider les autres dans leurs combat, les soigner, leur rendre le combat plus facile. Mais aujourd'hui, tu n'as pas le choix. « Si vous pensez que vous allez m'avoir comme ça, vous vous mettez le doigt dans l’œil. » Tu vendras chèrement ta peau, peu importe ce que cela te demandera. Prête à donner ton premier coup, tu ne t'attends clairement pas à ce qu'un homme déboule dans votre combat. Tu regardes atterré le premier de tes assaillant finir coucher. Après cela, tu ne sais pas trop ce qui se passe, mais tout le monde te laisse de côté comme si tu étais quantité négligeable. Pas que cela te dérange, mais ton cœur reprend sa folle cavalcade, car c'est après ton sauveur qu'ils en ont désormais. Ton regard se fixe d'ailleurs sur lui, regardant son corps se mouvoir avec une grâce presque féline. Tu n'arrives pas à déterminer qui il est dans ce tumulte de coup donné et pris, tu as des sursauts, comme si tu le connaissais. La peur qu'il puisse être blessé t'oblige à faire un pas en avant pour lui venir en aide. Peu importe ce qui peut t'arriver, il est hors de question que tu le laisses se débrouiller seul, après tout, c'est pour toi qu'il se bat. Pourtant, tu n'as pas le temps de bouger qu'une lame l'atteint au torse et son interjection te fige sur place. Caïn... Bon sang, que fait-il ici ? Tu n'en sais rien, mais tu sais que là, il est gravement blessé et malgré son statut d'immortel, tu sais aussi que cette blessure peut lui être fatale. La peur s'infiltre alors dans tous les tissus de ton corps, pas pour toi, clairement pas, pour lui. Ton cœur bat au rythme où tu vois le sang s'échapper de la blessure. Tu pourrais presque hurler pour ameuter du monde, mais tu sais aussi que ce n'est pas ce qu'il voudra. Si jamais il meurt là... Tu sais aussi que tu t'en voudras. Alors, quand il plaque l'autre sur le mur, tu t'approches.

Tout de suite, tu te fiches pas mal de la violence de l'action, du fait qu'il se soit encore mis en danger, pour toi cette fois-ci. Tu te fiches qu'il ait presque tué un groupe de quatre personnes pour te sauver. Tu te fiches qu'il soit prêt à tuer le dernier. Tu t'en balances de tout ça, il n'y a plus que lui dans ton collimateur. Lui et sa blessure. Lui et ce sang qui ne cesse de goutter et qui te rend dingue. Lui et le fait qu'il pourrait mourir vu à quel point il s'est empalé sur cette lame. Lui, lui, seulement lui. Tu te dis que c'est parce que tu aimes Avery comme une sœur et comme il est son frère, tu ne lui souhaites aucunement d'être blessé, cela blesserait Avery. Le truc, c'est que tu es assez lucide pour te dire que ce n'est pas que ça. Ce n'est même qu'une fraction du pourquoi tu as peur pour lui. Le reste... Tu ne sais pas trop. Tellement de choses vous séparent que tu devrais juste le remercier et t'en aller, pourtant, quand sa voix retentit de nouveau, tu fais un pas de plus vers lui. Envolé les livres, envolé les éditions rares, envolé ton passe temps et pourtant... Tu t'en fiches littéralement. Ton regard se vrille sur lui, remarquant alors tout ce qui ne va pas. Ton cœur s'emballe alors que tes sens aiguisés t'échappent. Son cœur bat encore, mais tu sens son poumon s'affaisser. Oh bon sang. « Caïn... » C'est la seule chose qui sort de tes lèvres alors que tu passes en revue ses blessures et puis finalement ses paroles frappent ton ouïe et tu le dévisage comme si tu ne l'avais jamais vu. « Ce n'est pas comme si je cherchais les ennuis. À croire que je porte le mauvais œil. » Pas que tu crois aux malédictions et autre, mais bon, on t'as bien traité de sorcière dans ta première vie un peu plus où un peu moins.

« Bon sang, viens par ici. » Tu attrapes sa main et le fait se poser sur un bloc de ciment traînant par là. « Il faut vraiment que tu arrêtes ce genre de chose. C'est dangereux. » Ta voix est calme, mais étonnamment pleine de réprobation. Tu ouvres ta sacoche sans même te soucier du sang que tu as sur les mains. Tu farfouilles dedans durant quelques secondes et en sort un onguent. Ouvrir le couvercle ne te prend que quelque secondes alors que tu passes cet onguent sur son œil et sa lèvre. « Ne bouge surtout pas. » Tu ne comptes pas le laisser partir pour l'instant, clairement. « Croque ça. » Tu lui enfonces ce qui pourrait ressembler à un sucre dans la bouche mais qui n'en est pas un. C'est un concentré d'herbe cicatrisante et antibiotique sous forme solide. « Ne le recrache pas, où je me fâche pour de bon. » Ouais, c'est pas ce que tu as dit de plus intelligent, mais tu as trop peur de le perdre pour te rendre compte de ce que tu dis actuellement. Tu te fiches d'ailleurs pas mal de ce qu'il pense, la seule chose que tu veux, c'est arrêter tout ce sang. Alors tu récupères quelques compresses que tu imbibes d'un liquide particulier, soulève ses affaires et t'affaires sur sa blessure à l'arme blanche. « Il devrait te permettre d'accélérer ta cicatrisation. » Je panique légèrement, l'idée qu'il me claque entre les doigts ne me plaît pas du tout et ce n'est pas parce que sa sœur m'en voudrait, c'est surtout parce que moi je m'en voudrais. « Ne t'avises pas de mourir, je te préviens tout de suite où tu risques fort de le regretter. » Mais pourquoi es-tu aussi féroce avec lui ? Et ce depuis le début ? Tu n'en sais rien du tout, mais tu ne peux pas t'en empêcher. C'est comme si c'était un devoir. Une fois le bandage terminé, tu ranges tout et ta main se pose sur sa joue. « Je suis là Caïn, ça va aller. Bon sang, pourquoi est-ce que tu étais là d'abord ? Pourquoi est-ce que tu te blesses toujours au point d'être sur le point de mourir. Je... » Tu quoi Nevada ? Même toi, tu ne le sais pas trop, alors il vaut peut-être mieux que tu te taises, effectivement.


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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Jeu 4 Mar - 23:46

Bon c’est vrai. c’est quand même pas terrible. Il pourrait faire le mariole, afficher un air blasé sur la gueule et prétendre qu’il est pas en train de douiller sa race. Ouais, il pourrait faire ça. Mais franchement, ça tromperait qui hein ? Nevada ? Putain il en sait suffisamment sur cette nana pour savoir qu’elle aurait pité le coup fourré avant même qu’il n’esquisse le moindre mouvement pour la duper. Puis toute façon, qu’est ce qu’il pourrait bien cacher de pire que d’habitude ? Avec sa trogne qui dégouline la violence et son aspect de bâtard tout juste recraché de la gueule de l’enfer : même s’il venait à se saper comme un pingouin, il aurait toujours la même allure de canaille sur la figure – on travestit pas la vérité quand on est aussi souillé que lui, ça fait un bail qu’il essaie plus. Alors ça sert à rien qu’il feinte. Qu’il endosse l’habit du dévot alors que sa carne est une putain de marionnette de Lucifer. Ça serait absurde et carrément risible de lui servir une version carrément dégueulasse de la belle et la bête. Il peut quand même éviter ça à la blonde : la prendre pour une conne, elle ? Non. Franchement non.
Puis il est fatigué en plus. C’est peut-être dû à tous les coups qu’il a ramassé où a son abdomen qui pisse le sang, mais il est franchement épuisé le bougre. Pourtant lorsqu’il croise le regard céruléen de la femme il se dit, avec cette pensée un peu conne que… Ça valait quand même le coup. Main sur la nuque, c’est qu’il sait pas quoi foutre de ses mains pour paraitre un minimum correct. D’une certaine manière, elle est un peu intimidante Nevada ; avec ses grands yeux qui absorbent la lumière et ce minois que le temps n’a pas reussir à défraichir de son vice. Pas comme lui. C’est clair. Puis, elle a cette façon un peu candide de prononcer son prénom ; ça lui fout des palpitations dans la cage thoracique - un instant, c’est un peu comme s’il n’était pas ce monstre de foire, cette bête hideuse et cornu qui patauge dans le sang et la noirceur mais juste un gamin des rues qui a pas vraiment eu de chance dans la vie. Le regard en coin, il arbore la mine des mauvais jours et sa connerie de coeur s'essouffle un peu trop pour qu’il puisse se barrer en courant pour lui éviter l’embarras d’avoir à le regarder. Puis de toute évidence, elle a pas l’air de vouloir le laisser se barrer avec sa gueule en vrac et son tronc en charpie. « Qu’est ce qu’il faut pas entendre. » Le mauvais oeil ? Putain si cette nénette a le mauvais oeil, il se demande ce que lui peut bien trainer comme Karma vu toutes les crasses qu’il sème derrière lui.
Alors quand sa main se glisse dans la sienne pour le tirer sur le bitume, il a même plus la force de réagir. Puis y’a encore ses foutus yeux bleu qui le fixe, grands, beaucoup trop grands pour que lui - petite vermine des égouts - ait la faculté de lui dire non. Il s’fait vieux faut dire. Etles côtes pétés sous son sweat-shirt n’aide pas vraiment à jouer les gros durs que rien n’arrête. Grimace lorsqu’il se laisse tomber sur la plaque de béton. « Dangereux... » L’interjection est froide. Ouais la douche froide. Il avait presque oublié pourquoi il se farcissait cette saloperie de plaie dans le ventre, taillé dans la chair comme un costard trois pièce. Un vrai cochon saigné à blanc. Pour les beaux yeux d’une demoiselle qui trouve encore le moyen de lui foutre dans les dents. ça va, il s’attendait pas vraiment à endosser la figure du héros, mais c’est quand même un peu injuste là, non ? En plus, il leur à même pas éclater la cervelle : tout ce qu’ils auront c’est une putain d’emasculation sur leur dignité à s’être fait déglingués la troonche à 4 contre 1. Dans d’autres circonstances, il les auraient tellement saccagés que même le légiste aurait dégobillé en voyant leurs charogne. Une grimace qui lui tord les lèvres et le nez retroussé dans un air à mi chemin entre la moue et la lassitude. “ Navré que mon mode de vie ne soit pas aussi distingué, princesse. Oui il peut comprendre qu’elle ai toujours une dent contre lui. Finalement, c’pas plus mal, ça lui éviterait pas mal de désillusion. « ça va calmos ! c’est rien qu’une égratignure. Puis si t’étais pas bornée à toujours croire que tout le monde il est gentil et il est beau quand tu t’balades dans la rue, bah ça serait beaucoup plus simple.» Mauvaise foi oblige. Il se foutrait des torgnoles d’être aussi revêche s’il savait où se trouve les limites de la sociabilité. Enfin, cela dit, on lui demande pas d’être sociable au corniaud, juste d’être assez intelligent pour pas se faire prendre par les flics.  «  Parce que là... j’étais supposé faire quoi huh ? les regarder te tailler en pièce ? » Un peu de reconnaissance ? ou bien a minima, un brin d’acceptation non ? il grommelle un peu, en retenant quelques jurons entre ses lippes -  un peu arriéré le garçon, mais c’plus fort que lui. “ Ouais bah non. Et j’recommencerais s’il le faut.” que ça soit clair. Si elle s’attend à ce qu’il se range, elle risque de vite déchanter. Après autant d’années à baigner dans la haine, après ce qu’ils ont fait à Avery apres avoir emporté le souvenir de leurs rires devant le brasier de sa soeur… Il pourra jamais pardonner. Pardonner c’est pas inscrit dans ses gènes alors que la colère… La colère le fait vivre même dans sa mort. C’pas un enfant de choeur, Caïn. Et il se tape un peu trop de dette sanglantes pour passer l’éponge. A peine a t-il le temps de se rabacher sa mauvaise humeur, les doigts de Nevada polissant délicatement ses hématomes, voilà qu’elle lui enfourne une pastille dans le museau. «  Peuh ! Mais c’est dégueu ton truc ! » qu’il rétorque comme un minot de 5 ans en consentant pourtant à suivre la directive. Il sait même pas pourquoi il la laisse faire (presque) sans moufeter. Il a beau tourner ça dans sa caboche, il arrive pas à trouver une explication valable au fait qu’il en train de laisser une femme haute comme trois pommes lui dicter une conduite. ça l’dépasse. La ganache qui se tord dans une expression renfrogné, Caïn laisse sa langue claquer. «  Te fâcher ? Genre… Me foutre un autre coup de poing dans la gueule ? Vise le côté gauche cette fois s’teuplait, ça rééquilibrera mes pommettes. » QUelques dizaines d’années plus tard, et il s’en souvient comme si c’était hier. C’est pas qu’il ai eu mal, Caïn, mais ça lui a quand même remit les idées en place : main placardée sur la joue, il a pas pu s’empecher d’afficher son sourire goguenard, rassuré qu’elle ne soit pas vraiment morte.
Il la détaille au rythme de ses gestes. De ce froncement de sourcil à la ride au coin de ses yeux trahissant une inquiétude singulière.  “ Je rêve où t’as la frousse que j’y passe?”. Caïn affute sa palabre, se voulant moqueur pour dissimuler l’effet que ça lui fait. Pourquoi un être aussi affable qu’elle se préoccuperait d’un type comme lui. ça n’a pas de sens. Faut qu’elle arrête ce sketch de suite, vraiment, il en vaut pas la peine avec sa carcasse à la créature de frankenstein. Puis t’façon, son coeur, il est déjà eteint dans sa poitrine alors il peut bien caner«  Putain mais arrête ça... » qu’il laisse siffler entre ses dents tandis qu’il lui saisit les poignets pour les abaisser lentement de son torse. Mouvement qu’il stoppera, relâchant son emprise - au vu de son regard déterminé c’est peine perdue. Puis la douleur de fait irradiante, lancinante. Quelques secondes passent durant lesquelles il est presque certain qu’il va - encore une fois - y laisser sa peau. Boarf. «  Et tu vas faire quoi ? Continuer de m’engueuler ? » soupir qu’il exulte avant de lever une main tremblante pour venir tirer son paquet de clopes duquel il sort un de ses tubes qu’il cale entre ses canines. “ Tu peux m’allumer stp?” voix fébrile quoique un brin provocante “ La cigarette je parle huh. Qu’il n’y ai pas de confusion.” parce que mettre mal à l’aise, c’est son credo à Caïn. Lui et son arrogance de voyou et ses répliques grivoises. Bah quoi, faudrait voir à dédramatiser la situation non? C’est pourtant agacé qu’il persévère. «  Pourquoi tu t’affaires ? C'est bon laisse moi caner et dans 3 heures c’est réglé, on en parle plus. On taillera une bavette si tu veux à ce moment-là, mais je te jure... tous tes trucs là ça va me faire gerber. » Ouais. Il fait le coq, Caïn. Avec son faciès de grand fauve qui s’en bat les steak d’être acculé. Mais en vrai, y’a un truc dans le regard de Nevada qui l’perfore de part en part. Un truc un peu dément qui lui fout les idées en bordel. ça lui fait ça. Depuis le début. D’ailleurs à bien y réfléchir 3 secondes, c’est p’t’être pour ça qu’il s’est efforcé de lui foutre la paix et de plus croiser son chemin : c’est mieux pour elle. Alors, pas question qu’il crache le morceau. Pas question qu’il lui dise que les raisons qui le pousse à la stalker n’ont rien à voir avec le fait de faire amende honorable. En vrai, pour n’importe qui d’autre, il s’en cognerait de rattraper sa bavure. Alors bien sûr, lorsque la main de la belle vient à frôler sa peau grumeleuse, il cache comme il peut sa surprise et… Le reste.  Haussement d’épaule. Voix qu’il espère être sur le même ton. « Je passais dans les parages. Plus ou moins.» Cette fille… Elle perd son temps. Il lui fait perdre son temps. Et c’est surtout à lui qu’il en veut lorsqu’il crachouille, détestable malgré l’envie d’la réconforter : «  Et toi pourquoi tu fais ça ? J’tai dis. Laisse tomber ta poudre de perlinpinpin. J’aurais plus vite fait de crever et de revenir que de digérer  »
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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Sam 6 Mar - 0:40


Des pages d'une valeur inestimable
@Caïn Roseburn & Nevada Koad
« Comment ça ? » Tu ne comprends pas réellement pourquoi il dit cela. Avoir le mauvais œil arrive à tout le monde et c'est bien naturel de s'imaginer l'avoir alors que certains malheurs te tombent toujours sur le coin du nez avec une régularité effrayante. Bien évidemment, tu te dis aussi que ton comportement est peut-être ce qui met la puce à l'oreille à tous ces foutus de bazar, ceux qui estime que comme tu es une femme, petite de surcroît, tu es une proie facile et que tu n'opposeras pas de résistance. Ce qu'ils ne savent pas c'est que tu sais aussi bien te battre que n'importe qui, et même s'il t'arrive de répugner l'idée même de te servir de cet art, tu ne laisseras personne t'avoir aussi facilement. Enfin, tu admets aussi sans difficulté que l'issu pourrait parfaitement t'être fatal. Mais ce n'est pas comme si ça ne t'étais pas déjà arrivé de toute façon. Votre vie est assez longue pour que des tas de choses désagréables vous soient tombé dessus, que vous soyez combattant ou pas. Tu secoues la tête, chassant ces sombres pensées avant d'attraper sa main pour le faire asseoir et t'occuper de lui. « Oui dangereux. Tu te rends compte des risques que tu prends constamment ? Je te remercie d'être venu m'aider, mais regarde dans quel état tu te trouves. Tu crois que... » Tu secoues une nouvelle fois la tête pour ne pas terminer cette phrase. Un soupir t'échappe alors qu'il reprend la parole. Sa phrase te fait serrer les dents jusqu'à presque t'en casser un morceau d'émail. « Ne t'avise pas de jouer à ça avec moi ! » Ta voix est froide, exigeante d'une certaine façon. Tu sais ce qu'il essaie de faire et clairement ça ne te plaît pas. Peu importe que le terme princesse ait fait valser ton cœur un instant, tu ne supporte pas l'idée qu'il puisse se mettre constamment en danger. Si lui n'y voit aucun inconvénient, ce n'est pas ton cas et pas uniquement parce que cela pourrait causer du chagrin à Avery. Ces sentiments complexes ne cessent d'aller et venir dans ton esprit, dans ton cœur, mais tu sais une chose, tu ne peux pas le laisser faire éternellement.

« Sérieusement ? » Un léger rire dérisoire t'échappe. « Je comprends bien que mon mode de vie te dégoûte, que tu ne puisses pas me voir en peinture. Mais rien ne t'oblige à me parler de la sorte. Ce n'est pas parce que je vois pas l'intérêt de haïr le monde, que je suis forcément du genre stupide au point de croire que tout est beau et tout est gentil. » Il n'y a aucun jugement dans ta voix, seulement des paroles qui ont du sens. C'est vrai, tu n'es pas du genre sauvage, tu n'es pas du genre à te lancer dans la bagarre et bien souvent, même les plus mauvais tu as envie de leur donner un coup de main. C'est vrai que tu te dis qu'une bonne action peut en entraîner une autre, tu espères que le monde s'améliore, ne serait qu'un peu. Après tout, tu as vu ce qui pouvait arriver quand quelqu'un de bon tente de faire changer les choses. La bonté existe en ce monde, si toi tu espères qu'elle puisse changer les choses, lui est persuadé que rien ne changera. Votre vision de la vie est si diamétralement opposée que parfois, cela te tord les boyaux de te dire qu'il n'aura pas la chance de voir que la haine ne mène à rien d'autre qu'engendrer la haine. Malgré tout, tu as envie de l'aider, peu importe qu'il ne le souhaite aucunement. Peu importe qu'il te déteste probablement pour ce que tu es. Tu déteste l'idée même qu'il puisse ne pas t'apprécier, cette pensée égoïste te fait grincer des dents plus que de raison. Pourquoi est-ce que tu as envie qu'il t'aime ne serait-ce qu'un petit peu de toute façon ? Surtout après lui avoir collé un coup de poing avant le mariage, ou après lui avoir donné l'impression que tu le détestais. Ce n'est pas comme si qui que ce soit pouvait facilement accepter ce genre de chose et s'il n'a pas répondu, tu sais aussi que ça lui est très probablement resté en travers de la gorge. Alors pourquoi tu t'échines constamment à vouloir lui montrer le meilleur de toi quand ce meilleur le met en rogne et le fait te détester un peu plus à chaque instant ?

Pourtant, tu sais parfaitement que tu ne peux pas plaire à tout le monde et si Avery est rapidement devenu une amie, Caïn te semble hors de portée depuis votre première rencontre. Alors quand il reprend la parole, pleine de toutes ces incertitudes, malgré ta voix calme et douce, tu vas clairement à la confrontation, tu ne peux pas t'en empêcher. « Eh bien pourquoi pas ? Après tout, si toi ça ne te dérange pas de mourir, pourquoi moi ça me dérangerait ? Nous sommes des immortels tous les deux. Tu n'es pas le seul à revivre. Alors pourquoi est-ce que tu t'es échiné à me sauver la vie ? Moi aussi je renaîtrais une fois de plus, sauf si c'est la dernière. Qu'est-ce que cela peut te faire que je meurs ou non ? » C'est la stricte vérité non ? S'il te déteste, pourquoi est-ce qu'il ne cesse de vouloir te sauver la vie à chaque fois ? Bon sang, tu détestes les idées que ces pensées font naître, parce que rien n'est véritable dans tout ce que tu imagines. Allez Neva, cesse de te faire des idées, ça ne sert à rien. Ce n'est pas comme si les choses allaient changer entre vous de toute façon. Le fossé qui vous sépare, Caïn l'entretien depuis des centaines d'années et il ne compte certainement pas changer maintenant. Alors tu cesses de penser, enfin... Tu essaies. Pour un esprit comme le tien, c'est pas réellement évident, mais au lieu de t'imaginer des stupidités, tu forces ton esprit à se diriger vers l'herboristerie. Les herbes, les soins. Tu lui enfonces de force l'un de tes antibiotiques dans la bouche et sa réaction te fait rire sans que tu ne puisses te censurer. « Parce que tu crois quoi ? Je ne vais pas te filer des bonbons. Plus c'est dégueu comme tu dis, plus c'est efficace. » Tu t'affaires pour oublier pourquoi tu le fais. Tu t'affaires pour ne pas penser qu'une fois de plus, il aurait pu y passer.

Qu'est-ce qui ce serait alors passé ? Tu aurais une fois encore paniqué. La mort d'Henry te revient en mémoire et ta gorge se serre un instant à cette évocation. La peur est une constante bien trop présente dans cette fichue vie. Espéré que les années passées aient pu la faire diminuer voir la faire disparaître est une chimère. Au final, tu restes toujours cette femme peureuse qui vient en aide quand il faut, mais qui ne cesse de se passer la rate au court-bouillon à chaque fois qu'une de ses connaissances est en danger. « Tu vas ressasser ça encore longtemps ? C'était il y a plus de cinquante ans. En plus, je me suis excusée, je te ferais remarquer. » Pourtant, l'idée était plaisante à l'époque, tu t'en souviens parfaitement. Même si tu as fini par t'excuser juste après, lui en colle une t'as soulagé en quelque sorte. Enlever quelqu'un pour le forcer à soigner un autre... On a vraiment pas idée de faire ce genre de chose. « Et même si c'était le cas ? En quoi est-ce amusant ? Si toi tu te fiches parfaitement du monde, dis-toi que la réciproque n'est pas toujours vraie. » Toi, tu ne te fiches pas qu'il puisse mourir et tu as même peur qu'un jour, ce soit réellement sa dernière mort et que tu n’aie pas eu le temps de lui montrer que la vie, c'est plus que des combats et de la haine. Tu ne relèves pas quand il t'attrape les poignets pour t'arrêter, clairement, ce n'est pas le moment pour lui de jouer les héros. « C'est ça Caïn, tu as raison. Brave, montre toi fort, fait comme si rien ne te touchait. C'est tellement agréable et vivable pas vrai ? Le monde te paraît plus beau si tu méprises tout ? Ou alors c'est juste un genre que tu te donnes en espérant que personne ne grattera la surface pour voir plus loin. Est-ce que tu aurais peur ? » Oula, ça y est, tu t'emballes. Plus encore lorsqu'il sort une cigarette que tu lui arrache de la bouche et que tu casses dans ta main avant de la jeter au loin.

« Je hais la fumée de cigarette, je te conseille fortement de ne pas me mettre en boule. » Parce que si tu es gentille et douce, il y a aussi ces moments où tu t'énerves réellement. Certes, ils ne sont clairement pas nombreux, t'énerver ne semble réellement pas être dans tes gênes, mais peu importe ce qui l'est ou pas pas vrai ? Il s'en fiche de toi, alors tu peux bien montrer cette partie laide de ta personnalité quand tu n'arrives pas à tes fins et que tu as envie de tout balancer au travers d'une pièce. « Rêve ! Et si cette fois-ci, il n'y avait pas de renaissance ? Et si cette fois-ci les choses ne revenaient pas à la normale. Est-ce que tu y penses parfois ? Moi oui. Je regrette dans ce genre de situation d'être ce que je suis. Au moins, tu n'aurais pas à me supporter et moi je... » Et toi tu quoi ? Une fois de plus tu t'arrêtes. Ton cerveau est comme une mini bombe qui a explosé au moment où tu as pris connaissance de toutes ses blessures. Tu tries les informations au moment où elles te parviennent. S'il n'était pas constamment en train de l'ouvrir, tu ne dirais rien non plus, c'est ta façon de travailler après tout. Tu restes l'une de ces scientifiques dans l'âme. Tu es de ceux qui recherchent constamment la perfection dans leur partie, parce que tu sais parfaitement que des vies dépendront à moment ou un autre de ces compétences que tu accumules. Alors pour chasser un peu toutes ces pensées parasites, tu poses l'unique question qui te vient à l'esprit à ce moment-là. La réponse non satisfaisante qu'il te sort te fait secouer doucement la tête. « Ah ouais ? Par hasard ? C'est amusant comme le hasard fait bien les choses dit donc. » Tu ne lui diras pas que toi aussi tu as les sens décuplés et que si tu le voulais, tu pourrais utiliser ta clairvoyance pour voir ce qui s'est passé juste avant. Mais à quoi bon de toute façon ? Cela ne te mènera a rien de plus qu'une désillusion grandissante.

Alors tu t'affaires de nouveau, en silence, jusqu'à ce qu'une fois de plus il reprenne la parole. « Je suis une herboriste d'accord, une soigneuse dans l'âme. Je ne laisse jamais personne crever si je peux le faire autrement. Quand est-ce que tu vas comprendre ça ? Quand est-ce que tu comprendras que te voir mourir, c'est comme mourir aussi ? » Une larme dévale le long de ta joue et tu t'arrêtes instantanément de t'affairer. Qu'est-ce que tu viens de dire exactement ? Que le voir mourir est comme de mourir toi aussi ? Comme pour Odin et Ava. Les voir mourir t'affecte d'une façon inédite. Est-ce votre statut d'immortel que fait cela ? Pas seulement de ça, tu en es certaine. Tu sais que peu importe la personne qui meurt, elle emporte un morceau de ton cœur avec elle. C'est comme ça. Ton côté bisounours est bien plus présent qu'on ne pourrait le penser. Mais lui... C'est particulier. Tu le sens dans tes tripes, tu le sens dans tes veines. Tu ne saurais pas dire pourquoi, mais malgré ce qu'il fait, malgré sa façon de vivre, il fait partie de la famille, il est un maillon de cette chaîne qui vous garde en vie. Et ça te tue de le voir se tuer à petite feu sans que tu ne puisses rien y faire. Tu te relèves avant qu'il ne puisse voir quoi que ce soit et tu t'éloignes, les mains pleines de sang. Tu récupères la petite bouteille que tu as acheté tout à l'heure et t'en verse un peu sur les mains pour l'enlever avec un chiffon. « La cicatrisation devrait être effective maintenant. Il ne te reste plus qu'à guérir. » Tu remballe tes affaires sans piper mot et une fois que tout est revenu à la normale, tu te relèves, récupères les quelques livres qu'ils ont laissés en plan en partant précipitamment et te retourner vers Caïn. « Puisque tu es hors de danger maintenant, je rentre. Je ne voudrais pas que ma vue te déplaises plus que nécessaire. » Tu te tournes, prête à reprendre la route, mais finalement tu te retournes.

« Oh, et la prochaine fois que tu passes par hasard, laisse donc le destin se charger de moi. Peu importe que je meurs pour de bon ou pas. Ça n'a pas plus d'importance que le reste. Je ne voudrais pas que tu sois obligé de sauver une fois de plus une idéaliste dans mon genre. J'imagine que ça ferait tâche sur ton CV. » Tu es injuste, tu le sais parfaitement, mais là non plus, tu n'arrives pas à t'en empêcher. C'est comme si quelque chose en toi c'était brisé en comprenant que malgré tous tes efforts, tu n'aurais aucune importance à ses yeux juste parce que tu es qui tu es. Les gens t'ont toujours pris de haut, ça ne devrait pas t'étonner, mais une fois de plus, quand il s'agit de Caïn tout semble s'embrouiller dans ton esprit et ça commence sérieusement à te taper sur le système. Rentrer est la bonne chose à faire. De toute façon, il n'a clairement pas envie de t'avoir dans les pattes alors pourquoi est-ce que tu t'ennuierais à rester près de lui ? Tu serres les dents une fois de plus, te détournes en secouant la tête, désabusé par tant de stupidité et tu commences à t'éloigner pour rentrer chez toi, espérant pouvoir chasser cette pointe de chagrin qui s'agite dans le fond de ton cœur.



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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Sam 6 Mar - 23:57

“ C’est ça m’dame.” Qu’il répond en grognant à son air outrée. Elle l’énerve autant qu’elle l’obsède cette fille avec son mètre 60 les bras levés et le minois de fée qu’elle se traine. Il sait pas où est ce qu’elle les fout ses idéaux  candide dans son petit corps de porcelaine... Mais qu’est ce qu’elle en fait du remue ménage quand elle maugréer avec son expression martiale sur la figure. Il sait pas pourquoi ça lui fait cet effet là ; d’être un môme prit la main dans l’sac à attendre de recevoir sa correction. Il a beau farfouiller dans sa caboche, la seule chose qui lui vient instinctivement c’est d’se dire que c’est peut-être parce qu’à côté d’elle, tout paraît synthétique et que la belle, elle est pas faite pour la poussière. Alors, ça l’fout en rogne que des petites frappes comme ces types là aient pu profaner ce truc qu’elle dégage. Il s’agace dans un claquement de langue de sa propre réflexion : C’est risible, lui - le pauvre mec à la dégaine débraillé et à la gueule de crapule - qui se montre aux côté de cette fille dont le visage  semble calqué sur celui d’une nuée de lucioles invisibles. Paye ta différence ouais. Pourtant y’a ce truc qu’elle dit qui la fait tiquer. En fait, ça lui bousille carrément son humeur. Grinçage de dents en règle et canines qui s’aiguisent sur sa lèvre inférieure.  “ Qu’est ce que tu baragouines encore ? Te voir en peinture ? Non mais c’qu’il fait pas entendre.” Argument. Proche de la nullité. Comme sa patience à cet instant, profondément entaillé par le rabrouement de la belle. S’il voulait s’faire enguirlandé, il serait aller voir sa soeur. A croire que toutes les bonnes femmes qui passent dans sa vie sont vouées à lui pomper l’air jusqu’à épuisement total de son oxygène. Pas étonnant que ses poumons réagissent même plus au goudron de la clope puisqu’ ils sont vidés de leurs essences. Mais là, clairement, il a pas vraiment la tête à ce qu’on les lui brise, encore plus quand il s’agit de minimiser ce que ces sales bâtards auraient pu faire pour patauger dans une réalité carencée. Il raque son palais -un goût ferreux dans la bouche - et crache ce qui lui restait de sang dans la gueule pour persifler sa colère.  “ Putain ! Attends… Même toi t’es pas assez naïve pour croire que ces fils de putes n’auraient fait que te buter.” cette fois, il exulte. ça l’fout carrément en boule. P’être parce qu’il arrive pas à contrôler sa panique à l’avoir vu entre leurs griffes. P’être que y’a quelque chose dans le ton de sa voix à elle qu’il veut pas piter ; cette indifférence devant sa propre immortalité en déclin. Il se redresse, et tant pis si sa cage thoracique  finit par dégueuler ses entrailles ; il doit bien  avoir un vieux canif et du fil à cuisine quelque part chez lui pour se recoudre façon boucher. “ Serieusement, me dit pas que t’es assez sotte pour te gourer de la sorte? Tu crois qu’ils auraient fait quoi d’une jolie nana entre leurs pattes hein ? Du tricot ? Y’a des trucs pire que la mort, alors franchement s’ils avaient fait que te liquider… Mais clairement, ça avait pas l’air d’être le genre de la maison. nan, j’pense qu’ils étaient plus du genre à prendre leur temps tu vois.”  Un frisson glacé passe sur sa nuque tandis qu’il crispe sa mâchoire. Oh ils auraient pu essayer de la toucher… Mais là de suite, ça s’rait avec leur clavicule qu’il jouerait aux osselets.  “Viol. Torture. ça t’parles où quoi?” L’air est glacial sur sa mine déconfite. Y’a l’blizzard qui traine dans son regard décoloré, noircit par de sombres pensées. Il la toise. Non avec ce dédain qu’on les gens d’la haute mais avec l’impression qu’elle capte que dalle à ce qu’il lui claironne comme un con. S’ils avaient voulu la refroidir vite et bien, même lui n’aurait pas eu le temps d’arriver pour lui sauver la mise. Ils lui auraient collé une balle dans la tête et hasta la vista mi amor. Le poing se serre… Ses yeux de charbon dissèque le visage bien trop proche de la femme - elle parait soucieuse et ça lui fait un choc dans le myocarde. Quant à lui… C’est quand même un beau merdier dans sa tête. Il a beau essayer de virer les images qui brutalise son esprit, rien y fait. Il les déteste putain. Jusque dans sa chair. Jusque dans sa moelle. Il aurait voulu leur ouvrir le ventre avec les dents et arracher leurs viscères pour les enrouler autour de leur cou jusqu’a ce qu’il dégorge de leurs vices. “ Et si tu veux qu’on parle de ce que l’humain est capable de faire à ses semblables j’ai quelques petites anecdotes qui pourraient t’emoustiller. T’sais le genre de sensations que t’as quand on te dépèce alors que t’es vivant, juste pour voir c’qu’il y a sous ta foutue carne. Le genre de pensées que tu peux avoir quand on te fout une aiguille dans le crâne pour te triturer la cervelle ou qu’on te retire un a un les organes pour voir jusqu’où tu tiens avant de clamser.” Regard qu’il détourne pour fixer un point devant lui. C'est vieux tout ça. mais pas si vieux en fait. Et depuis, y’a encore plus de sales araignées qui grouillent dans ses idées noires et tissent son insanité. Le monstre ne saurait se nourrir d’autre chose que de violence et de vengeance. C’est inscrit dans ses gènes. Placardé sous son épiderme. En grande lettre de sang calligraphié de ténèbres. “ Bah ouais Princesse, même si tu crèves, la douleur, les traumas… ça te tanne la peau même après ta mort. Et tu vois, j’avais pas franchement envie que trimballe ça dans la mémoire. ” Pas envie… C’est un foutu euphémisme. Il en aurait été malade même. Pourtant il s’agite, se reprend, racle sa gorge et s'égosille comme un putois. ça lui ressemble pas ce genre de speech débonnaire.
“ Alors me fait pas chier avec tes palabres bien foutues sur ton immortalité et tout le toutim. Quant à ce que ça peut me foutre, ça m’regarde.” Sans un mot de plus, il se contente de sucer l’espèce de pastille gerbante qu’elle lui a foutu dans la gueule. Rien. Que le bruit de succion dont il s’amuse à rendre sonore. “ Je plaisante. C’est pas l’humour qui t’etouffe n’empêche. faudrait te dérider un peu. Ils vous apprennent pas ça dans votre grande école de tolérance et de miséricorde ?” Sourire narquois. Langue ammoniaque et expression démoniaque. Pourquoi il fait ça ? Se foutre tout le monde à dos en espérant qu’on le haïra suffisamment pour que plus jamais il n’est à regretter d’être c’qu’il est. C’est plus fort que lui - parce qu’il a peur que ça lui pète à la gueule et emporte le peu de dignité qu’il lui reste. Alors, il la lustre, sa solitude. Il en prend soin : il la laisse enfler jusquà ce que tout autour de lui ne devienne qu’un amas putride de violence et de poussières. En vérité, il se sent vide, Caïn. ça lui fout une angoisse au tripes. La vie. Cette foutue vie immortelle qui s’étire toujours un peu plus dans les âges sans jamais prendre fin. Une existence caoutchouc aussi inutile que le cerveau d’une star de porno.  c’est sa dernière pique qui lui déboite l’estomac. Celle là même qui vient à se ficher dans ses idées et à remuer tout ce qui s’y trouvait dissimuler. Elle touche peut-être un peu son coeur de pierre, finalement, à grand renforts de syntagme. Alors  il fait ce qu’il sait faire le mieux ; il se vautre derrière sa forteresse d’étain. “ Peur de quoi? Y’a rien à gratter, tu te plantes complètement ma pauvre.” Et si quelques secondes avant, Caïn ne s’était pas détaché de son cynisme, cette fois-ci, c’est un ton bien plus amer qui s’fait la malle d’entre ses lèvres. “J’suis comme ça parce que j’adore sentir les os de ce genre de bâtard se disloquer entre mes doigts quand je leur éclate leur foutue caboche. J’adore arroser le bitume de leur sang, ça m’fait bander  ! voir leur saletés de charogne faire office d’engrais et me délecter de leur agonie… Putain ouais ! ça me fait plaisir !  et tu sais pourquoi ? Parce que je sais que là où j’les envoie, ils pourront pas faire du mal à Avery ou à toi. Tu vois, je suis exactement le monstre que je parais être, y’a rien à creuser, rien à chercher. Rentre toi ça dans le crâne Nevada. ” Alors qu’elle reste pas trop près de lui. Il voudrait pas en faire une victime collatérale à la difformité de son âme. Qu’elle essaie même pas, Nevada. Qu’elle reste loin de son ossuaire. Et qu’elle laisse tomber sa pelle de fossoyeur de tombe.  Il peut pas imaginer qu’elle se couvre de crasse Nevada. Avec lui, le diable n’est pas loin, y’a déjà le souffle chaud de ses naseaux sur sa nuque, et ses griffes autour de sa gorge qui se languissent de cette âme qui lui a vendu. Pas de rédemption pour les démons. Que la fange pour les maudits.

Elle lui arrache la clope des lippes. Cette fois, il se rend compte qu’il a peut-être un peu trop fait tiquer la belle. Grimace sur le minois, il s’offusque pas. C’est d’abord d’un ton clair, débarassé de tout reproche qu’il entonne ses arguments. Et ça sonne comme un testament.
Et si cette fois pas de renaissance ? La belle affaire ! ça serait une délivrance bordel ! je n’attend que ça ! D’ailleurs s’il existait un moyen réel de pouvoir me tirer une balle dans la tête en étant sûr de pas revenir dans ce foutu charnier, j’hésiterais pas une seule seconde....” Mais le reste de la parole de Nevada lui fait l’effet dévastateur d’une putain de décharge electrique dans la gueule. ca lui arrache tout. Même sa résolution à la voir le haïr.
“ Mais… PUTAIN ! MAIS C’EST PAS POSSIBLE DE DIRE AUTANT DE CONNERIES AVEC UNE AUSSI JOLIE BOUCHE? Je te déteste pas bordel ! Mais je suis comme ça, et tu vas te ramasser si t’essaies de voir le bon en moi, c’est tout alors j’préfère clarifier les choses. Tu peux être qui tu veux, y’a rien qui cloche avec toi d’accord ? Rien du tout. j’sais pas c’qu’ils ont chercher à te faire croire quand ils t’on fait rotir mais c’est eux qui avaient torts. tu comprends ça ?  Et c’est justement pour ça que je les déteste.” Et le voilà qui se retord en deux. C’est clair que gueuler comme un abruti c’est pas le truc le plus intelligent qui soit - fort heureusement on ne demande pas à un mec comme Caïn d’être le petit futé de la bande.
Ce trou béant dans sa poitrine. Cette hargne farouche qui lui colle aux basques. Tout ça c’est que du vent quand la larme de la blonde se juxtapose à la vision de cette femme qui, en un instant, s’empare du reste de son humanité. Y’a plus grand chose dans sa vieille dépouille ambulante - mais elle, elle s’y est fait une place suffisamment spacieuse pour que cette simple vue l’asservisse à des sentiments douloureux d’impuissances. C’est comme si elle avait ranimé la courbe encéphalogramme de son coeur. Et, putain ça lui fait un mal de chien ! Maladroit il tend une main vers elle. “Hey…” qu’il chuchote à peine sur un timbre bien trop doux pour la tête qu’il se tire. Et si le doigt viendra à peine frôle sa peau, cela ne durera qu’un instant. Un instant suspendu, à peine perceptible où elle demeurera être la seule chose qui lui soit nécessaire à restaurer. Pauvre con qui fait pleurer les filles. Pauvre enfoiré qui saccage des paupières de sanglots salés. Mais le moment est volatile lorsqu’il s’évapore aussi soudainement qu’il est venu dans la la tonicité ferme de Nevada. Aussitôt, il laissera tomber sa main sur l’asphalte et arborera une expression défaite. Contrarié. Perturbé. C’est un peu paniqué qu’il la regarde se relever pour s’éloigner. Et il assiste à la scène, la verve coincé dans sa gorge, incapable de rien, mue par l’impression profonde qu’il n’a pas à réagir. Qu’il ne devrait pas réagir. Oh… Tout serait bien plus simple s’il la laissait partir. Et c’est peut-être ce qu’il aurait fait si elle avait pas une fois de plus asticoter la bête sur ce point faible dont elle n’a pourtant aucune conscience.
Alors, ça l’excède cette fois. Bien trop pour qu’il reste là, sans broncher, à la regarder se tirer avec quelques putain de morceau de son coeur. Se redressant beaucoup trop vite, Caïn titube alors qu’il tente d’esquisser quelques pas en direction de la belle. “ Alors ça y est? t’as fini ton Laius moralisateur à la con et maintenant tu te barres?” C’est un peu précipité qu’il prononce ça alors qu’elle se détourne une fois de plus l’enchainant à la vision d’elle l’abandonnant là dans le caniveau, comme le cabot qu’il est. “ Ouais c’est vrai. J’te comprend pas Nevada. Je comprend pas comment après ce qu’on nous a fait tu sois encore là à croire en cette sale race. J’capterais jamais cette foi débile proche de la folie que vous avez Ava et toi. Mais c’pas pour autant que je laisserais un truc dégueulasse t’arriver. C’comme ça.” ça claque sous son palais. Avec l’intonation de celui qui cherche à se faire pardonner après avoir merdé comme il faut. D’ailleurs, il se rend même pas compte qu’il serre son poing si fort que le sang a commencé à se condenser autour de ses phalanges.
Quand t’es morte ce jour là. Je les ai suriné un par un. Ces pourritures de ripoux. Un. Par. Un. J’leur ai fait prononcer ton nom suivi d’un pardon juste avant de leur arracher la langue et de les envoyer en enfer histoire qu’ils puissent pas négocier avec le diable.” Ouais c’est débectant. Ouais il en a foutu partout, du sang. A la fin, il a tout balancé dans une fosse commune ; enfin c’qu’il restait d’eux - même le légiste aurait pas été foutu de réemboiter correctement un seul corps dans tout ce bordel de chair et de boyaux. “ Et j’l’ai pas fait parce que je te supporte pas même si comme tu dis, ça fait tâche sur mon C.V.” petit rictus sardonique. Un brin triste aussi. Alors lorsqu’il redresse son regard pour souligner celui de la blonde, c’est presque manière impromptu que le reste des mots dégouline de ses babines.“ T’es une soigneuse dans l’âme et moi je suis juste un taré d’immortel avec un flingue. Si je meurs, le monde perd un de ses démons. Si toi tu crèves par contre ; le monde perd un de ses miracles. On a pas la même position toi et moi.” et personne peut rien y changer, pas même ce foutu diablotin qui leur a refourgué ce truc d’immortalité. “ Laisse moi te raccompagner. C’est fatigant de te suivre à distance.”
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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Lun 8 Mar - 19:26


Des pages d'une valeur inestimable
@Caïn Roseburn & Nevada Koad
M'dame... L'impression qu'il vient d'élever un mur entre lui et toi te fait le même effet que s'il t'avait frapper. Tu le détestes quand il parle de cette façon, quand il se comporte de cette façon. Tu as envie de le planter là, de t'en aller, de ne plus jamais le revoir parce que de toute façon, vos rencontres sont toujours les mêmes. L'un et l'autre vous ne cessez de vous sauter à la gorge, ne vous comprenant que par bribe et encore. Tu n'es pas certaine de pouvoir encaisser plus de cette indifférence qui vous lie. Tu n'es pas certaine de savoir comment te comporter avec lui de toute manière. Pourtant, tu as tellement envie de l'aider, tu aimerais tellement qu'il puisse voir le monde un peu à ta façon. Ne serait-ce qu'un petit peu. Alors d'accord, tu comprends bien que ta façon de voir le monde le débecte très certainement. Même s'il te dit clairement qu'il n'est pas d'accord quand tu suggère qu'il ne peut pas te voir en peinture, tu ne peux pas imaginer que ce ne soit pas la réalité. Les choses sont trop électriques entre vous pour qu'il y ai autre chose que de l'animosité. Alors tu rumines, tu t'affaires, tu parles, tu tentes parfois de le convaincre mais sa caboche est tellement hermétique que même en frappant dessus, tu n'arriverais à rien et bon sang, ça t'agaces encore plus. Tu aimerais tellement éclairer ce chemin si sombre qu'il semble prendre, tu voudrais y faire quelque chose, mais une fois de plus, tu échoues lamentablement. Chacune de ses paroles et un coup de poignard qu'il te donne sans même s'en rendre compte. Naïve... Non, tu ne l'es clairement pas, mais ça, il ne peut pas le savoir. Alors tu fermes ta bouche, tu ne dis rien, parce que ça ne servirait à rien de toute façon, en quoi ça le regarde ce qui t'es arrivé avant qu'Odin ne te trouve. Tu as passé de très nombreuses années seules et ces années n'ont pas toutes étés superbes à vivre.

Tu le laisses parler un instant, tu serres les dents quand il commence à reprendre la parole, les mots sottes, jolie nana, tricot te sorte par les trous de nez tellement tu as l'impression de revoir l'un des connards condescendant qui était de la haute et qui estimait valoir mieux que toi et savoir plus de chose que toi parce que lui, il était un homme. « Ça me parle où quoi ? » Ton ton est légèrement sarcastique, peut-être aurais-tu dû te taire, mais clairement là, il a appuyé sur un bouton qu'il n'aurait peut-être pas dû toucher. « Tu vois le truc Caïn c'est que j'ai cent vingt ans de plus que toi d'après ce qu'Avery m'a dit. C'est que j'ai mis deux cent quarante huit ans à trouver Odin, le premier de ma Constellation et que durant tout ce temps, mon grand, j'ai dû me démerder toute seule comme une grande pour comprendre ce que j'étais. Toi, tu avais ta sœur, vous pouviez chercher à deux. Moi, avant Henry, je n'avais jamais rencontré personne de ma condition. Après mes cinquante premières années passées dans la forêt pour m'habituer à mes dons, j'avais oublié le monde, oublié ce qui pouvait s'y passé et alors que je souhaitais m'informer des avancées je me suis faite capturer. » Un léger sourire ironique se colle sur tes lèvres et tu reprends. « La torture Caïn, je sais ce que c'est. Les minutes se sont transformées en heures. Les heures en jours. Et les jours en semaine. Ils voulaient des informations que je n'avais pas et quand ils ont fini par s'en rendre compte, ils avaient prévu de m'abandonner dans la forêt à moitié morte, mais pas avant de s'amuser un peu, tu vois. Heureusement pour moi, j'avais vécu toute ma vie en forêt, je savais parfaitement me débrouiller et j'ai pu m'échapper avant. Alors je te prierais de garder pour toi les sottes, naïve et autres conneries dans ce genre d'accord. Il n'y a rien de naïf chez moi, je ne suis pas crédule et ce n'est pas parce que j'ai décidé d'aider l'humanité, que je souris constamment et que je suis d'un caractère joviale et doux que je ne connais pas réellement le monde. »

Tu serres les dents une fois de plus. Ce genre de chose, tu n'avais pas envie d'en parler. Tu n'en as jamais parlé d'ailleurs, ni Henry, ni Odin, ni Avery, personne. Alors pourquoi spécialement lui ? Tu n'en sais rien mais ça t'agaces qu'il soit le seul capable de te pousser dans tes retranchements et te faire revivre des moments que tu essayes d'oublier depuis des années. « J'ai été noyé Caïn. Tu sais ce que ça fait exactement ? Je pouvais voir les gens au-dessus de moi, certes, c'était flou, mais je pouvais quand même les distinguer. Dans un premier temps, j'ai réussi à retenir ma respiration, mais vient un temps où le cerveau a besoin d'oxygène. Tu espères que ça passera, que les choses changeront, tu pries espérant un miracle, mais tu sais déjà que de toute façon tu es mort. Au bout d'un moment, c'est un réflexe, ton corps cherche inexorablement à prendre de l'air, j'ai ouvert la bouche et là, c'était l'enfer. Parce que tu ne meures pas tout de suite. Petit à petit l'eau rentre dans tes poumons, tu te débats, tu cherches à t'en débarrasser, tu espères que la sensation de brûlure s'arrêtera, tout pour que ça cesse, tu souffres pendant des minutes interminables et une fois les poumons rempli d'eau, ton cœur s'arrête. Alors ouais, je sais parfaitement ce que peux faire l'humanité. » Tu t'arrêtes un instant de parler et tu reprends tranquillement. « Mais tu vois la différence entre nous. C'est que toi, tu t'es versé dans la haine de l'humanité, tu t'es appuyé sur des sentiments négatifs, alors que j'ai préféré me dire que ce n'était pas parce qu'il y a des pommes pourries dans le panier qu'elles le sont toutes. Et j'ai été remercié de cette pensée. J'ai vu de nombreuses personnes, bonnes, aimantes au fil du temps, bien plus que des mauvaises. » Tu secoues la tête, parce que tu sais parfaitement que ce genre de choses ne changeront pas de toute façon. Il a sa façon de pensée et toi la tienne.

Les choses sont ainsi malheureusement. Et tu le sais parfaitement que la douleur, elle reste. Quand tu reviens, c'est toujours la même chose. C'est comme des douleurs fantômes qui ne cessent de te hanter parfois et puis, il y a les souvenirs. Ceux bon, qui restent dans ton esprit pendant un certain temps avant de s'en aller et les autres, qui relatent chacun des événements traumatisants de ta vie et qui eux, te hantent à jamais. Il t'arrive parfois de revivre ta noyade, de revivre la torture, de revivre ces moments où tu as faillis te faire avoir, les coups de poings, les balles perdus, les blessures diverses et variés. Et ton cœur qui subit sans cesse ses désagréments de ces sentiments qui ne cessent d'aller et venir. « École de tolérance et de miséricorde... Décidément, tu ne comprends rien. » Et là, tu n'as pas assez de force pour reprendre. Qu'il pense ce qu'il veut des enfants de Prométhée. Qu'il pense ce qu'il veut du monde, qu'est-ce que cela t'importe au fond ? Il ne cherche même pas à connaître ton point de vue, il se contente de le démonter avant même d'avoir chercher quoi que ce soit. Il se contente de toujours trouver le bon mot qui te fait te sentir différente et pas franchement normale. Ce n'est probablement pas voulu, tu es persuadé qu'il n'a pas mauvais fond, mais il arrive à te toucher là où d'autres n'y arrivent pas et ça, quelque part, ça te fout en l'air d'une certaine façon. Tu es persuadé qu'il est pourrait être celui... Non. Tu enfermes cette idée là dans une boîte à double tour et tu balances la clé. Ce genre de chose n'arriverait pas, jamais ! Alors au lieu de t'effondrer, tu reprends la parole. Ce ne sont pas de douces paroles qui sortent de tes lèvres et les siennes sont bien pires que les tiennes. Tu secoues la tête quand il termine. « T'en fais pas. C'est rentré depuis longtemps, ça. J'ai juste eu la stupidité de croire qu'avec le temps tu aurais envie d'autre chose. Mais soit, j'ai compris maintenant. » Tu as compris... En es-tu certaine ? Au fond, est-ce que cela a de l'importance ?

Tu n'en sais trop rien et tu n'es pas certaine de vouloir la réponse à tout ça. Tout ce que tu sais, c'est qu'à chaque confrontation, tu te brises un peu plus, que restera-t-il bientôt ? Plus grand chose, le crains fort. « On espère tous que ce soit le cas, pourtant, je suis persuadée que ta mort ne réjouira clairement pas ta sœur. Si tu avais quelque chose à quoi t'accrocher, je suis persuadée que tu verrais les choses d'une autre façon. » Parce que toi, tu les as vu différemment à une époque, quand tu as rencontré Henry, quand tu as aimé Henry, enfin... Quand tu as cru aimé Henry. Aujourd'hui, tu te rends bien compte que ce n'était pas de l'amour, tu t'es raccroché à lui parce qu'à l'époque, tu avais besoin d'une ancre et qu'il t'a donné cette impression de tout connaître et de tout savoir. Aujourd'hui, tu te contentes de t'engueuler avec ce mec à chaque fois que vous vous croisez et malgré tout ça, tu te sens plus proche de lui que tu ne l'as jamais été de personne et ça... ça t'énerves plus que de raison. Tu écoutes ce qu'il dit et quelque part... Tu ne sais pas trop comment le prendre. Tu reprends quand même. « J'ai été noyé, pas rôti. » Parce que d'une certaine façon ça te semble important. Peut-être n'as-tu pas envie qu'il fasse de comparaison avec sa sœur et cette pensée-là te met encore plus sur les nerfs que le reste. Qu'est-ce que ça peut faire de toute façon qu'il te voit comme il voit sa sœur ? Peu importe non ? Est-ce pour cela qu'une larme solitaire roule le long de ta joue ? Est-ce pour cela que tu te détestes alors même que sa main se tend vers toi ? Toi qui espérait qu'il te comprenne, voilà que tu fuis, comme une trouillarde. Ton cœur palpite sans même que tu l'ais remarqué, tu poses la main dessus dans une tentative stupide de le calmer, mais rien n'y fait, alors tu cherches à t'échapper une fois de plus. Partir est une solution plus enviable que rester ici, parce que tu ne sais pas ce que tu pourrais encore lâcher en restant avec lui.

Malgré tout, il te rattrape une fois de plus. Ses paroles te plaquent au sol d'une certaine façon. C'est là qu'il ne comprend pas. « Mais c'est ça le souci Caïn. Parce qu'à une époque quelqu'un vous a fait ça, tu t'imagines qu'ils sont tous pareils, mais ce n'est pas vrai. En participant aux différentes guerres, j'ai vu des gens bon se battre pour des reclus de la société. J'ai vu des gosses chercher à défendre leur mère contre des soldats qui s'imaginaient avoir tous les droits. J'ai vu des personnes d'âges différents devenir des combattants parce qu'ils croyaient en un avenir bon, en un avenir juste. Comme je te le disais, ce n'est pas parce qu'il y a des pommes pourries dans le panier qu'elles le sont toutes. Il y a aura toujours de tout. Des bons qui chercheront constamment à voir le meilleur et des mauvais qui se contenteront du pire. C'est un équilibre dont le monde est coutumier. Il y a ceux qui se contenteront de ce qu'ils ont et ceux qui chercheront à écraser les autres pour avoir bien plus. Il y a ceux qui valent beaucoup, et d'autres qui ne valent rien. Et puis, il a ceux qui toujours brutaliseront le monde pour des choses qu'ils ne comprennent pas et d'autres qui t'accepteront comme tu es, parce que la vie, c'est aussi ça. Si tu te contentes de ne voir que le côté noir, alors rien ne sera jamais blanc. Il y a tellement de belles choses dans le monde mais en te concentrant sur les mauvaises, tu passes à côté. En t'enfermant dans la haine, la rancœur, la violence, tu oublies qu'il y a aussi la bonté, la charité et l'amour. Moi, avec tous mes sourires et mes bonnes actions, ainsi qu'Ava, nous voyons le monde dans sa multitude de gris. Et c'est ça qui fait la différence. » Tu souris doucement, parce qu'une part de toi ne peut pas s'en empêcher, c'est ainsi qu'on t'a fait, c'est ainsi qu'on t'a voulu et tu reprends doucement. « On voit autant le bon que le mauvais, mais on essaye toujours de favoriser le bon, parce que c'est du bon que sorte des choses nouvelles qui permettent d'évoluer. » C'est ainsi et pas autrement.

Tu ricanes à sa phrase. « Tu aimes avoir le dernier mot pas vrai ? » Ou alors, il déteste la défaite et ce qu'elle implique ? Tu ne sais pas trop, mais étonnamment, tu ne cherches pas à savoir. « Ce n'est pas parce qu'on a pas la même position que tu vaux moins. Tu as dû mal à comprendre ça. Ce flingue dans ta main peut très bien servir à défendre des gens biens. Il n'est pas obligé d'être tourné vers la pègre, les yakuzas, ou que sais-je encore. La violence n'est pas toujours nécessaire. Et pour information, je trouve que tu es loin d'être aussi taré que tu veux bien l’admettre. Mais ce n'est que mon point de vue. » Tu sais parfaitement qu'il trouvera un moyen de contourner tout ça et de te dire que tu te trompes, alors soit. Tu prends des clics et tes claques et tu cherches à t'en aller, mais sa voix t'arrête encore. Tu soupires un instant. « Et ça te servirais à quoi exactement ? Je suis persuadée que tu sais déjà où je vis de toute manière. » Mais d'un autre côté, tu ne sais pas lui dire non. Même la fois où tu l'as frappé, tu as fini par t'excuser. Et puis, tu as toujours aussi peur pour lui, malgré le fait qu'il soit immortel, tu ne cesses d'avoir peur pour cette tête d'enclume. « Allez viens. J'ai des gâteaux chauds à la maison. Ça pourra te faire du bien. Et puis, c'est vrai que c'est pénible de te sentir juste pas loin, comme si tu étais intouchable. » Tu n'avais pas prévu de dire ce genre de chose par contre, mais un peu de révélation ou peut moins t'importe peu de toute manière pas vrai ? Alors tu lui tends la main pour le remonter. « Je marcherais doucement pour que ta carcasse déglinguée puisse me suivre. » Tu lui souris doucement, l'envie de ne plus lâcher sa main te prend, comme si tu en avais toujours eu envie. Clairement, y'a un truc pas rond qui tourne chez toi, mais étonnamment, tu te fiches pas mal de tout ça et tu reprends la route accompagné de Caïn. Le duo d'immortel le plus improbable de la planète et vous voilà réuni comme deux idiots.


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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Ven 12 Mar - 0:23

Ça lui fout les nerfs en pelotes. Dejà, faut dire que c’est pas la patience qui l’etouffe. D’ailleurs, tout bien considéré, ça s’rait quand même beaucoup plus simple de la laisser se démerder avec ses grands idéaux à la con et sa saleté de bien pensance. Parce que clairement, il a pas que ça à foutre que de l’écouter baragouiner des trucs à deux balles qui trouvent aucun écho dans sa fichue carcasse. Ouais franchement, il devrait lui laisser cette foutue opportunité à endosser le rôle qu’elle veut qu’il ait. N’importe qui d’autre serait probablement crevé d’une balle dans la gueule pour avoir simplement osé le provoquer. Mais elle… Putain, elle a beau l’agacer et lui faire des ravage au cerveau, il arrive quand même à la supporter assez longtemps pour s’en inquieter. Elle capte que dalle bien sûr ; de cette manière qu’il a, à tenter  de la mettre face à la violence pour qu’elle cerne un peu que ça le met en vrac quand il lui arrive un truc. Mais non, mademoiselle est trop campé sur ses positions pour voir autre chose qu’une saloperie de cruauté lorsqu’il lui sort la tirade des grands jours et tout le toutim sur la torture, la mort et le forfait qui va avec. Et puisqu’elle a décidé de se complaire dans un grand laïus, il la laisse faire. Qu’est ce qu’il pourrait faire d’autre de toute façon hein ? Lui c’est pas un grand bavard, et franchement, il a pas trop envie de raconter d’où il vient et par quoi il est passé ; le diable lui même en a gerbé ses viscères de ce. Compter les points ? Très peu pour lui, il laisse ça a la petite dame si ça lui chante pour l’heure il préfère se murer dans le silence de sa propre rage.
Et s’il dit rien, c’est parce que y’a déjà suffisamment de vacarme comme ça a gérer dans sa tête à la mesure où elle étale ses souvenirs aussi aiguisé que des lames de rasoirs. Assez aiguisés pour venir lui écorcher ce qu’il reste de son coeur en lambeaux de colère. Colère. Colère. Salope de colère. Et puis qu’ils aillent tous crever, putain. Tout n’est qu’une histoire de haine chez Caïn, même l’amour qui lui reste en particules toxiques autour de la poitrine croisse sur le terreaux de sa haine. «  Ouais j’sais ce que ça fait ouais » c’est la rage qui pervibre au travers sa langue qui siffle. Il lui parlera de rien, bien sûr, de toutes ces choses qu’il porte dans sa dépouille ambulante ; ni de ces jours noirs à jouer a tourner le barillet de son révolver jusqu’à s’exploser le crâne en espérant que l’ogive sera la dernière mort qui l’rendra aux feux eternels. Se réveiller, l’hemoglobine collée à sa tignasse, le vide dans la caboche, la cervelle restaurée de sa solitude et une atonie permanente résonnant dans un esprit cabossé. C’est comme une gueule de bois, mais en pire parce qu’à la place de la langue pâteuse y’a cette envie foudroyante de s’asperger d’essence et d’attendre que même son âme se crame quand il fait craquer l’allumette. Ouais, c’est à ça que ressemble sa vie en réalité : rien à voir avec le trône despotique qu’elle lui prête.  Alors, Il sait pas ce qui le fout le plus en rogne : savoir qu’elle a vécu ce genre de saloperies ou qu’elle persévère dans sa connerie à toujours trouver des excuses à cette sale race de chiens qui ne méritent qu’une rafle de tir de kalash dans la tronche. Comme un fauve en cage, il arrive plus à rester calme, Caïn. Parce qu’à chaque fois qu’elle étiole ses palabres, y’a comme des putains de piques qui viennent à titiller ce qu’il reste de son myocarde décharnée. Quoiqu’elle fasse, elle le touche. Et quoi qu’elle dise, ça lui donne la volonté sourde de dézinguer tout ceux qui lui ont fait du mal. C’est viscéral. Instinctif. Animal. Primaire. Quand bien même il serait le genre de gars pieu et bien sous tout rapport, il arriverait pas à retenir son courroux à tous les vouloirs canés à ses pieds.  La déglutition est douloureuse. L’acide lui grille la gorge. Y’a comme un goût de fer dans la bouche et un dépôt âpre de regret sur la langue.
Main qui passe dans ses cheveux pour en ébouriffer des mèches. Yeux injectés de pourpres. Il a l’air fou sur le visage. Elle est combustible, son rancoeur. Et puis y’a d’la dynamite dans ses veines. Pas étonnant qu’ça finisse par péter. «  T’sais quoi t’as raison va ! »  Il se redresse. Gonfle ses joues de tout ce qu’il retient. Il a beau eu essayé, ça a servit à rien. Comme d’hab, ça sert jamais à rien quand il dégoise. Il aurait du s’en tenir à lui sauver la mise et se barrer. Ça aurait éviter ce genre de joutes stérile. «  Continue de croire en eux. Va y ! laisse les tout te prendre. Pourquoi je devrais m’en faire pour ta trogne après tout, c’ton problème pas vrai ?!   Je suis vraiment trop con en vrai. » Il s’égosille. Réfléchit même plus a ce qu’il raconte. Il est là à s’époumoner comme le dernier des crétins. «  Tu m’connais pas Nevada. Tu sais rien de moi. Et me sort pas ton couplet a la mord moi l’noeud comme quoi Avery t’en as suffisamment raconter, même elle, elle sait pas tout, alors te prévaut pas de connaître nos différences. Je suis peut-être un salaud, je baigne p’têtre dans le sang, mais tu vois, les seuls mecs que j’aime à voir agoniser entre mes doigts sont de la même trempes que ceux qui t’ont buté. Ouais, si t’attends de moi que je tende la joue, ben tu te fourre le doigt dans l’oeil.» Et comme il faut. En réalité, il a beau s’attribuer le rôle de l’enfoiré, Caïn, il n’est jamais rien de plus que ce que cette foutue humanité  a fait de lui dans leur malveillance. Quelques pas, à tourner en rond. Les yeux roulant dans leurs orbites, et les crocs qui s’enfoncent dans sa lèvres jusqu’à ce que perle le sang. En rupture avec la raison, c’est le bourdonnement à ses oreilles qu’il entend plus que la voix de Nevada. Bien dommage qu’il ai pas son foutu gun, une bonne bastos dans la tempe pour nettoyer ses neurones de plombs pour se remettre les idées en place aurait pas été d’refus. Ouais c’est vrai, c’est pas un mec bien. Lui, il connaît pas les nuits paisibles passés dans une jolie petite maisons aux clotures blanches. Il paie pas ses impôts comme les braves citoyens qui se font baisés par le système. Lui, il est là, avec sa figure enfariné, ses pensées délavées et l’ombre autour de ses yeux sombres.

Il laisse aller le reste de ses idées noires dans sa tête. Et bien que Nevada reprenne la paroles à plusieurs reprises, plus rien ne sort de sa bouche à lui. Parce que les mots, ils sont fanés dans sa gorges. Ils enflent jusqu’à lui obstruer la trachée. Faute à cette terrible noirceur dont il ne se débarrasse pas, comme englué dans de la poix, collé à ses paupières. Le silence chez Caïn est terrible. Bien plus terrible que sa férocité. Parce que y’a un truc de dérangeant lorsqu’il ne parle pas – un truc abyssal dont la profondeur se creuse à la mesure qu’il refrène ses ardeurs et accule ses sentiments dans les miasmes de son existence. C’est à ce moment là, dans la frontière qui le sépare de la vie et de la mort qu’est son purgatoire à Caïn. Et de cette apraxie, ne renaît finalement que son ire muette. Haussement d’épaules. Avery…. Voilà bien longtemps qu’elle a trouvé de quoi combler le reste de son immortalité. Sa tristesse, elle aurait bien l’temps de l’épurer des coups d’reins de son bien aimé. Jusqu’à ce qu’il s’efface. Qu’il devienne rien de plus qu’un murmure irritant sur le fond de sa mémoire. Alors il ne répond pas, toujours claustré dans son mutisme tendu. Y’a rien à dire, parce qu’il en pense rien. Le néant, il a fait son œuvre dans son squelette. «  C’est pareil. Noyé. Roti. Egorgé comme un goret. On nous as liquidé. C’est tout ce qu’il y a à retenir. » qu’il se contente de commenter d’une voix éteinte. Il devrait la laisser partir et bon débarras. Mais c’est plus fort que lui, la laisser partir c’est trop difficile. «  Ouais j’ai pigé. t’as vu beaucoup de choses. j’me sens beaucoup mieux dans ma putain de charogne maintenant. Enfin bref, excuse d’avoir encore une fois été le connard de l’histoire.  Là tout ce que je veux c’est que tu rentres en sécurité, c’est compliqué pour toi de capter ça ? » et d’ajouter aussi résigné que l’on puisse être à cet instant, avec tout ce que cela représente, pour lui, pour elle : « La violence n’est pas nécessaire, elle m’est profitable. c’est différent. » profitable à toute la fureur qu’il porte en sa poitrine et qui anime son corps jusqu’au cartilage. Profitable à ses désirs d’éradiquer la vermine de la surface de cette terre. Profitable...Parce qu’il ne lui reste que ça. Fossoyer la noirceur des autres pour adoucir la sienne.  Il s’en prend pas à la lumière, Caïn, il se contente de lustrer les ténèbres et de leurs envoyer quelques nouveaux spécimens à purger de leurs vices. «  Bah c’est que c’est toi qui est tarée alors. » sourire semi narquois sur les lèvres. C’est bien la seule capable de réhabiliter ses humeurs après les avoir mit en pièce.
Nouvel haussement d’épaules. Bien sûr qu’il sait. Des gateaux chauds… Franchement, autant être honnête, il s’en balance. Mais l’invitation a quand même quelque chose d’alléchant radoucissant presque instantanement – la suite de sa phrase, lui laisse un goût différent. «  Attend... quoi ? » est ce que c’est du bluff ? Il la détaille. Observe ses mimiques dans l’espoir d’y trouver une réponse. « Genre, t’es en train d’me dire que tu savais ? » d’un coup d'oeil, il avise la main tendue de la femme. Hésitation. Pas vraiment pour lui. Mais pour elle. Quoiqu’il en dise, elle est pas du genre à lâcher l’affaire et quoi qu’elle en dise également, il est pas du genre à vouloir la blesser. Chose qu’il fera probablement malgré lui s’il se décide à rentrer dans ce petit jeu là.  «  J’suis pas intouchable. J’suis juste... » un mec seul. Un mec qui sait rien faire d’autre.  «  … Laisse tomber. » Ses doigts chauds entrelacés aux siens. Ça lui donne le sentiment un peu benêt d’être comme un gamin qu rien n’arrête. Il se sent un peu fébrile et d’ailleurs, il s’demande si sa main est pas trop moite avec toutes ses conneries. Alors il tousse. «  J’peux m’en griller une quand même ? Ma carcasse en a besoin. » Regard en biais sur la petite silhouette blonde – elle est quand même vachement mignonne quand bien même elle le fout en rogne. Puis avec tout ça il en oublie la douleur dans son ventre. «  T’inquiète pas. j’en ai vu d’autre. Marche à ton rythme. Essaie juste de pas te faire trucider s’teuplait. Ça me foutrait de mauvais poils. » air goguenard sur la figure, ce sont ses nerfs qui se détendent tandis qu’il s’avance en boitant vers… Boarf, comme si ça avait de l’importance. «  J’espère que tes gâteaux ont meilleur goût que tes saletés de pastilles là. Franchement, j’préfère gober de l’arsenic. »
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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Ven 12 Mar - 17:06


Des pages d'une valeur inestimable
@Caïn Roseburn & Nevada Koad
Tu n'aurais pas dû parler. Tu le sais pourtant que tu ne dois parler à personne de tout ça, de ton passé, de ce qui s'est passé, des choses que tu as gardé enfermé depuis très longtemps. Tu ne dois pas parler de tout ce qui peut affecter les gens autour de toi et encore moins Caïn. Parce que tu sais parfaitement que chaque mot peut réveiller la haine qu'il porte à l'humanité. C'est comme une couverture qui l'entoure, une épaisseur que tu n'arrives pas à percer. Ce n'est pas que tu n'essayes pas assez, c'est qu'à chaque parole supplémentaire, il rajoute une couche et s'éloigne encore plus de toi, comme si rien ne pouvait vous permettre de vous entendre. Tu comprends que ta façon de voir les choses n'a rien de conventionnel. Après tout, on vous tape dessus encore et encore, on ne cesse de vous traquer, de vous chercher pour connaître vos secrets. Le monde n'a rien d'un endroit agréable pour y vivre, tu le sais parfaitement, alors pourquoi tu t'échines encore ? Pourquoi tu ne te laisses pas tomber dans le cercle vicieux de la haine, de la colère et d'un besoin certain de frapper pour évacuer. Tu pourrais avoir envie de débarrasser le monde de ce tas de vermines qui ne cessent de vous pourrir la vie. Malgré tout, tu ne peux pas faire ça. Ton cœur ne pourrait pas supporter l'idée que des innocents prennent pour les coupables. Alors oui, le monde c'est en partie des enfoirés, en partie des crevard voir même des connards. Le monde, il est d'une laideur grisâtre dégoulinant du fiel de ceux qui ne cherchent qu'à l'enlaidir un peu plus. Probablement pour garder la main mise dessus, ou alors pour que certaines actions augmentent, tu n'en sais rien et tu t'en fiches. Parce que là où Caïn s'est enlisé, toi, tu as tendu la main. Tu as vu cette lumière percée au travers des ténèbres, tu as vu les couleurs redorer le monde, tu as vu les mains se tendre et les sourires s'étirer. Ouais, tu as vu beaucoup de choses, trop parfois, tu te le dis souvent. Pourtant, cela ne t'empêche pas de voir les bonnes choses avant les mauvaises, cela ne t'empêche pas d'avoir envie de tendre la main toi aussi.

Parce qu'à chaque main tendue, ton cœur s'allège et ta conscience te signifie que le monde, ça peut être ça aussi. Ça peut être de l'entraide, du plaisir, de la joie, des rires. Il y aura toujours les pleurs et la douleur, parce qu'ils font partie du monde, mais pourquoi s'empêtrer dedans alors que tout le monde pourrait profiter d'autres choses ? Tu ne comprends pas toujours l'humanité, tu l'avoues sans aucune honte. Certains choisiront d'écraser les uns, tandis que les autres se contenteront de profiter de leur vie et de chercher un moyen de l'embellir. Tu ne comprends pas ce besoin de violence, cette capacité à toujours s'enfermer dans la complaisance d'un monde dérisoire et futile. Alors oui, tu as choisi d'oublier. Oublier les souffrances que chaque mort t'inflige. Oublier que l'humanité n'est pas toujours florissante et qu'elle n'a souvent rien de tolérant. Tu oublies qu'un jour à l'autre on pourrait te capturer pour faire des expériences sur ton corps, histoire de savoir pourquoi tu es comme ça. Tu oublies parce que tu n'as pas besoin de te rappeler de la cruauté du monde, il te suffit d'ouvrir les yeux pour cela. Les siècles ont changé, mais finalement, l'humanité reste telle qu'elle est. Mais si tu ouvres ta bouche parfois, si tu essaies de faire comprendre ton point de vue, c'est qu'à travers ce rideau de saleté que l'humanité déverse sur vous, il y a tellement de belles choses. Des personnes uniques qui se démarquent constamment par leurs actions. Des personnes bonnes et douces qui après chaque claque tendront quand même la main. Des personnes qui veulent faire évoluer les mœurs et qui ne cherchent pas à le faire en s'imposant mais en argumentant. Il y a tellement de gens qui valent le coup de changer sa façon de voir les choses que tu essaies sans cesse de faire passer le message. Malgré tout, tu n'y arrives jamais réellement. C'est désopilant, déprimant même, mais ça ne t'empêche pas de toujours essayer, encore et encore.

Tu as réussi à comprendre quelques personnes, mais la plus importante résiste encore et toujours à tous tes essais. Tu te casses les dents contre le mur qu'il maintient entre vous. Au fond, quelque part, tu lui en veux, profondément. Il te donne toujours juste assez pour ne pas que tu te détaches de lui, sans pour autant te tendre réellement la main. C'est comme s'il cherchait à ce que tu t'attaches mais sans pour autant s'attacher lui. Pourquoi ? Tu n'en sais rien. Étudier les gens, c'est ton truc pourtant. Voilà longtemps que tu décryptes les visages, que tu arrives à anticiper les actions de ceux qui t'entourent. Malgré tout... Tu n'as jamais réussi à rien avec lui. C'est frustrant d'une certaine façon, mais aussi blessant, car quelque part, tu as l'impression de ne pas avoir assez d'importance pour qu'il commence à s'ouvrir à toit. Tout comme cette phrase qui une fois de plus te plonge un poignard dans le cœur et l'enfonce jusqu'à la garde. "Tu m'connais pas Nevada." … Tu finis par marmonner quelque chose sans même t'en rendre compte. « C'est pas faute d'essayer. Mais à chaque tentative, tu m'éloignes. À chaque pas vers toi, tu en fais deux en arrière. » Pourquoi constamment venir vers toi si c'est juste pour rester à la périphérie ? Pourquoi donner assez pour espérer et finalement briser tous ces espoirs en quelques phrases ? Tu n'en sais rien et quelque part, cette absence te ronge, te pèse. Tu n'en perds pas ton sourire pour autant, marque de fabrique d'un autre âge. Tu sais parfaitement que les gens te prennent pour une idiote pour certains, d'autres estiment qu'il t'arrivera ce qui devra t'arriver, à quoi bon se prendre la tête. Les premiers ont tort, les seconds probablement raisons. Le destin n'est pas une ligne droite, mais une courbe sur laquelle tu n'as de toute façon pas d'impact. Alors pourquoi se torturer l'esprit ? « Je n'ai jamais rien demandé à Avery sur toi. Je ne prétendrais jamais connaître réellement quelqu'un, le monde m'a trop souvent démontré qu'on ne connaît jamais réellement une personne. Et tes choix sont tes choix. Les miens sont les miens. Je ne m'attends pas à ce que tu approuves ma façon de voir les choses. »

Il y a bien longtemps que tu as cessé de chercher la petite bête pour tout. Il y a bien longtemps que tu as arrêté d'essayer de convaincre les gens, tu te contentes juste d'expliquer ta façon de voir les choses. Aux autres de t'accepter comme tu es ou pas. Après tout, au vu de ton âge, ce n'est pas aujourd'hui que qui que ce soit risque de te changer pas vrai ? Tu soupires un instant, expire tout ce que cette confrontation a fait remonter. Cette impression de ne jamais être à ta place peu importe l'endroit te reprend une fois de plus. Qu'importe où tu te poses, peu importe le temps que tu y restes, il te manque quelque chose, sans trop savoir quoi exactement. C'est comme si un bout de toi vivait autre part et que malgré tes voyages, tu n'arrivais jamais à l'atteindre. De quoi rendre dingue n'importe qui. Malgré tout, c'est quand tu es avec cette tête de mule que tu as l'impression d'être entière, et tu détestes ça, parce que tu ne sais pas quoi en faire. Tu n'arrives pas à comprendre pourquoi, surtout que Caïn n'a pas forcément envie d'être proche, même s'il n'arrête pas de te suivre. C'est ça qui t'irrites le plus. Pourquoi te suivre dès que cela est nécessaire ? Pourquoi veillé sur toi ? Alors que visiblement, il ne s'intéresse pas particulièrement à ta personne ? Les pensées tournent dans ta tête et ne cessent de s'entrechoquer sans pour autant avoir de réponse. Tu adores les grandes énigmes, mais celle-là... Tu es certaine de finir par la détester à force. « Hm... » Que répondre à cela ? Au fond, pour une fois, il a raison. Peu importe la façon dont vous êtes mort, la finalité est toujours la même : la fin de votre vie. Une bien triste histoire, tout ça à cause de la peur et des superstitions. Au moins, cette époque est plus ouverte, les gens rêvent de pouvoir, ils rêveraient probablement de magie s'ils le pouvaient. Le truc c'est que ceux qui savent vous traquent pour cela bien évidemment. Pas que cela te plaise, mais les choses sont ainsi. Quand l'humanité veut quelque chose, l'humanité fait tout pour l'obtenir.

« T'es pas le connard de l'histoire. Tous les deux on … » Tu t'arrêtes, ne sachant pas trop comment tourner ça et puis, à quoi ça sert de prendre des gants. « On ne semble pas doués pour discuter sans nous sauter à la gorge. » Même si tu n'as jamais élevé la voix, ça n'en restait pas moins une discussion animée. « Non, ce n'est pas compliqué. » Haussement d'épaule à sa réplique suivante, toi, tu ne vois pas l'utiliser de la violence qu'elle puisse être profitable ou pas. À ton humble avis, il n'y a aucun intérêt à l'attiser et à l'utiliser, mais de ça, tu te tais au moins sur ce point. « Probablement. Avec les années qui passent, tout ça, on est plus aussi net d'esprit. » Un léger sourire en coin pour montrer que l'autodérision, ça te connaît aussi. Et puis, la discussion s'allège. Tu ne sais pas trop comment, ni pourquoi, mais tu n'as pas envie de te disputer avec lui éternellement. Si cela t’arrive d'en confronter d'autres durant des heures, tu n'as pas envie de ça quand tu es avec Caïn. Peut-être parce qu'au fond, tu sais déjà que cela ne servirait à rien, camper sur ses positions est sa plus grande spécialité. Ou peut-être parce que tu as juste envie de profiter de sa présence ? Peu importe que cela ne lui plaise pas forcément à lui, à toi, ça te plaît de te retrouver en sa présence et ce, même si vos débuts ont été plus que chaotique ! Un léger sourire étire tes lèvres quand il reprend la parole. « Caïn. Je suis équipé des sens sur-développés. Et si ça a été un enfer durant les premières années de ma renaissance, aujourd'hui je gère plutôt bien. Mon odorat traîne toujours chaque fois que je sors, ça me permet de me promener sans trop faire attention. Et … Comment t'expliquer ça... » Tu rougis s'en t'en rendre compte, mais après réflexion, il n'y aucune autre façon de le dire. « Dès notre première rencontre ton odorat est resté dans ma mémoire olfactive. Ne me demande pas pourquoi. » Peut-être parce que tu t'es promis de le retrouver pour lui dire ta façon de penser ?

Ouais, tu t'en convaincs à chaque fois et ça fonctionne parfois. « Disons que je sais quand tu n'es pas loin. » Haussement d'épaule supplémentaire pour faire comme si ça ne te touchait pas. La vérité était bien autre, mais à quoi bon le dire. « Moui... » Intouchable est le mot juste, tu le sais. Quelque part, tu ne sais pas trop pourquoi, mais tu le sens comme ça. Alors tu lui laisses l'occasion de venir, tendant la main. Lorsque sa chaleur se propage à la tienne, c'est comme si quelque chose avait changé d'une certaine façon. Tu ne sais pas trop comment, ni même pourquoi, mais tu as envie de garder sa main dans la tienne, alors quand il reprend la parole, tu soupires ostentatoirement. Et si tu l'embêtais un peu juste pour voir ? « Laisse-moi juste vérifier quelque chose. » Tu approches ton oreille de son torse et la pose sur ce dernier, comme si tu écoutais ses poumons avec grande attention, ce que tu fais cela dit en passant. C'est peut-être bien la première fois que vous êtes si proche et c'est agréable, ça te réchauffe le cœur, alors tu reprends tranquillement. « Visiblement, tu guéris plutôt vite. Vas-y, amuses-toi à essayer de t'encrasser les poumons. Mais s'il ne te plaît, ne jette pas de fumée dans ma direction, je n'en supporte vraiment pas l'odeur. » Tu souris doucement et commence ta marche tranquillement. « Hmhm... » Petit son énigmatique qui sort de tes lèvres. Tu te demandes s'il arriverait réellement à te suivre si tu te mettais à courir. Après tout, depuis longtemps tu es une grande sportive et les années n'ont rien arrêté. Lui s'encrasse les poumons constamment, alors tu te dis que sur ce terrain-là, tu aurais peut-être bien l'avantage. « T'inquiète pas, je vais laisser les oreilles ouvertes cette fois-ci okay ? » Tout à l'heure, tu avais des écouteurs connectés, mais là, ce n'est plus la peine de les mettre. Peut-être que tu devrais éviter de les mettre dans la rue, vu ta propension à te faire agresser pour pas grand chose. « Ces pastilles ont peut-être mauvais goût, mais elles sont super efficaces. Ne fait pas l'enfant s'il te plaît. » Sourire sur le visage, vous marchez tranquillement jusqu'à chez toi.

Une fois arrivée sur place, tu déverrouilles ta porte et ton chien se jette dans vos pieds sans même se soucier de qui est blessé ou pas. « Hey Oxy, comment ça va mon bonhomme. » Tu te penches pour flatter la boule de poil qui remue de la queue comme s'il ne t'avait pas vu depuis des semaines. Bien évidemment, il s'approche de Caïn et le renifle tranquillement. « C'est un ami, ne le croque pas. » Tu te relèves tranquillement, dépose ta sacoche à l'entrée et ce que tu as récupéré sur l'îlot central de la cuisine une fois passé le couloir. Ta maison n'a rien de gigantesque, tu aimes bien que ce soit spacieux, mais pas immense. Le rez-de-chaussée comporte un couloir qui part de l'entrée pour arriver dans la pièce à vivre qui est composée du salon-cuisine, tout ouvert. Il y a bien longtemps que tu as adopté cette façon de faire. Les endroits fermés te rendent légèrement claustrophobe. Bien évidemment, il y a une grande baie vitrée qui donne sur un morceau de terrain fermé où le chien va et vient à sa guise. À l'étage, il y a trois chambres et deux salles de bain. L'une de ces chambres, tu l'as transformée en bureau, une seconde te sert à dormir et la dernière... Tu ne l'as même pas aménagé. Nul besoin quand les seules connaissances que tu possèdes ont leur propre chez eux pas trop loin. Tu enlèves tes chaussures et dépose ton manteau sur le porte manteau. Tu te diriges ensuite vers la cuisine avec une légèreté étonnante. « Tu peux enlever ton pull et autre si tu veux. Tu veux boire quelque chose avec les gâteaux ? »


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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Mer 17 Mar - 23:41

C’est pas vraiment une nouveauté ; y’a un truc qui déraille dans sa tête. Et pas qu’un peu hein. C’était déjà pas vraiment la panacée avant qu’il s’fasse triturer le ciboulot – il en avait déjà planté pas mal des gonzes - mais alors depuis qu’il est passé sous l’bistouri de ces connards d’allemands, c’est clairement un level supérieur qu’il se tape.  L’irascibilité corrosive dans ses veines. L’amertume agressant son palais dans un dépôt rugueux ; la salive se fait opaque dans sa bouche tandis qu’elle déblatère son histoire. Un grognement en signe de réponse ponctuelle, et le craquement de sa machoire lorsqu’il serre les crocs. Pis qu’on vienne pas lui dire que cette foutue race mérite une énième chance – pas quand même elle, avec son air céleste sur la figure, ils ont été capable de la tailler en pièce. Pardonner ? P’tain, même Dieu a pas été foutu de les pardonner de leurs débauche. D’ailleurs l’barbu, il s’est fait la malle en les abandonnant à leur putain de purgatoire et en pipant l’jeu de l’immortalité au passage. Alors c’est quand même con qu’on lui demande à lui, de s’faire miséricordieux uh, c’pas vraiment inscrit dans son code génétique ; c’est Avery qui a prit ce chromosome là. Lui, il se contente de faire avec les cartes qu’on lui a fichue entre les pattes – et c’est déjà pas mal.

Alors il l’observe un peu comme si elle était une infraction à la réalité. Une putain d’étincelle sur le fond chaotique de son existence. Comme si tout ce qui vibrait au fond de ses prunelles cobalt avait un véritable sens même pour un clébard comme lui. Mais il voit que dalle au milieu d’sa propre tourbe. C’est combustible la dessous ; ses os inflammables et sa chair propane – une bluette et c’est l’explosion. Même elle, elle peut pas y faire grand choses. Elle et ses foutues yeux qui lui lèchent les pensées d’une implacable sentence ; les nana comme elle, ça vit bien mieux loin des connards dans son genre.  Le soupir entre ses lèvres est douloureux. Il y croit pas, Caïn t’façon, à toutes ces conneries sur la beauté du monde et ces petits agréments. Il y a cru, un jour, quand il était gosse et qu’il s’marrait avec sa sœur sous la pluie ; même quand les torgnoles dérouillaient leurs tronches pour avoir dégueulassé leurs godasses de boue, et qu’ils graillaient pas pendant 2 jours pour cet affront. A ce moment là, il pensait pas encore qu’on puisse vouloir la saigner. Pas elle, non. Alors qu’elle lui tartine à la tronche, ça fait écho en lui. Ça rapièce ses souvenirs et ça r’fait sortir le démon de sa cage. Elle sait pas qu’elle vient de lancer une bombe, Nevada. A croire qu’elle ignore encore que c’est une bête aux abois. A croire qu’elle y croit vraiment à son truc comme quoi il est pas vraiment celui qu’il prétend être. Bah c’pas grave, elle finira par capter le jour il lui ramènera les entrailles des descendants de ces putains de fils de putes. Pis, avec un peu d’chance, y’a p’t’être un immortel dans lot. Il se demande ce que ça ferait, d’ailleurs, d’en avoir un en animal de compagnie ; captif entre ses mains, en proie à son imagination la plus débordante concernant les supplicité qu’il pourrait lui infliger ad vitam aeternam.

Enfin pour l’heure, il ronge son frein. Garde précieusement ses idées dégoulinantes de sang pour plus tard. Ça fait bien l’affaire pour sceller son silence tandis qu’il raque ses dents sur sa langue ; imaginer tout c’qu’il pourrait faire de ses dix doigts et de quelques outils affutés, ça aide à garder sa tête froide. Ses yeux roulent dans leurs orbites noires. Elle paraitrait presque de la regretter, cette distance qu’il fout entre eux pour lui éviter d’autres drames. «  A quoi ça t’avancerait huh ? T’as envie de finir en charpies ? Ça t’as pas suffit la dernière fois ?  quoi que t'en penses ça m'a pas franchement fait bander de te voir crever par ma faute. Et toi, tu devrais pas avoir envie de retenter l'expérience. » Mais c’est quoi cette nana ? On lui a jamais apprit à pas prendre de grenade dégoupillée entre les mains ou quoi ? C’est comme si ses instincts de survies étaient proche de la nullité quand il s’agit de lui. C’est quand même pas si difficile à piger qu’il est clairement pas le genre de lascar à lui apporter des bonnes choses dans sa foutue existence. C’est même imprimé sur sa trogne putain ! Avec son expression tapageuse, son air nuisible et les babines maculées de violences. Et puis lui… Lui, il a de moins en moins la force de la mettre en garde parce que y’a cette saloperie de myocarde qui s’met à pomper son sang plus vite quand elle est là et que ça le rend con. Définitivement con. Le manque d’oxygène dans l’cerveau probablement. Où l’ocytocine qui se distille trop vite dans son système nerveux. Bref ; un gros merdier quoi.

Et puis, elle s’y prend bien, Nevada. Pour cautériser les plaies qui creusent sa poitrine. Le torréfacteur suprême lui même n’y pourrait rien quand elle le regarde comme ça.  Ça lui foutrait presque les miquettes – faut dire qu’il y est pas habitué et c’est peut-être parce qu’elle l’intimide un peu qu’il en vient à autant vouloir déserter sa présence. «  ouais... c'pas toi huh. » Approbation sifflante. Elle fait ce qu’elle peut, Nevada. Et faire ce qu’elle peut avec un type comme lui, ça relève du vrai miracle. C’est un léger rictus qui s’étale sur ses lèvres lorsqu’elle lui donne raison sur sa folie ; evidemment qu’il n’en pense pas un mot, Caïn, si y’a bien une personne dans cet univers qui soit doué d’un sens aiguisé pour la raison, c’est elle. «  Bah… pourquoi t’as rien dit ? ». La phrase fait mouche ; il est aussi surprit que penaudn d’ailleurs il prend même pas l’temps de capter les paroles. ça lui échappe de la bouche ; il se sent con, et aussitôt il réalise la dimension que ça signifie – il a beau pas avoir l’intellect fortement affûté le loupiot, il est quand même pas assez mongol pour faire genre que ça veut rien dire. Se raclant la gorge, ce sont ses sourcils qui se froncent alors qu’il reprend un air serieux sur la trogne ; Et merde. Ouais il la lui faut cette satanée cigarette. Un peu d’nicotine pour enfumer sa cervelle et oublier qu’il passe pour un blaireau – encore. Ou pire ; qu’il la racole trop.  " Et dire que t'arrives quand même à te faire avoir comme une bleue..." et on applaudit le salto avant pour retomber sur ses guiboles comme il faut.
Verifier qu… EH ! Mais qu’est ce qu’elle fout putain ! Les bras en l’air, prit au dépourvu, il a pas le temps de réaliser que déjà v’la que la blonde s’est flanquée sur son torse. «  Hey  princesse! Généralement les nana me demande l’autorisation avant de se vautrer sur moi ! Puis dans la rue comme ça... ». pas très malin, et même carrément gauche, lourd, rustre – mais au vu de sa saleté de coeur qui, clairement, n’est pas coopératif à l’instant où elle se rapproche de sa carcasse, c’est le premier truc qui lui vient à l’esprit pour détourner son attention de cette foutue tachycardie. Mais … Caïn, mon vieux, t’es clairement en train de te fourrer dans la panade. «  Ok m’dame. » aquiescement presque trop docile pour la dégaine qu’il se traine. Pour le reste, il reste silencieux Caïn. C’est agréable, ce que ça lui fait sous sa vieille peau. Il sait bien que c’est éphémère et que ça va se casser la gueule comme tout le reste dès qu’il retournera patauger dans la crasse et la violence.  Il sait ouais, que c’est périsssable tout ça… Pour autant il sait aussi que ça laissera par contre une sensation indélébile.

De longues minutes durant lesquelles il suit simplement le cours des choses. Ces quelques instants où il est plus ce voyou des caniveaux mais juste un mec lambda qui s’balade avec une gonzesse absolument pas lambda – faut bien le reconnaître. Les yeux fixés droit devant lui, il ose à peine la frôler de ses billes ténébreuses de peur de la froisser ; elle et cette figure auréolée de lumière à lui en brûler les rétines. Pas besoin de faire mat’ sup pour piger que ce genre de fille ont un standing clairement au dessus de ce que lui se traine dans les pattes. D’ailleurs, à force de se concentrer sur sa propre respiration – depuis qu’il sait qu’elle aussi elle a se tape des sens exacerbés – Caïn se rend même pas compte qu’ils sont déjà arrivés. Il essaie de se la jouer relax. Le genre de mec qui se la raconte – frais comme un gardon. Mais, ça l’fout pas des plus à l’aise. Chaque fois qu’il se tape l’incruste chez une demoiselle c’est pas vraiment pour manger des biscuits et faire la causette
La face contre le le canidé, visiblement heureux de retrouver sa maîtresse, Caïn se laisse immédiatement porté par l’atmosphère chaleureuse incrustée dans les murs : alors c’est à ça que ça ressemble quand on s’range un peu. Il se sent un  peu bête avec son studio humide relevant plus de la garçonnière que du foyer. Faudrait peut-être voir à faire quelques achats et à élargir son espace de vie ouais. C’est cosy. Une vraie maison de nénette. Enfin c’est bien la première fois qu’il prend le temps de mater la déco de la demeure d’une donzelle sans arrière pensées. S’agenouillant au niveau du clebs, Caïn lui flatte le museau : il a p’t’être une sacrée dent contre l’humanité, s’agissant des clébards, il s’en sent bien plus proche que ces saletés de mortels – c’est peut-être pour ça qu’il les apprécie autant. Alors, tandis que la belle s’éloigne, l’homme s’affaire déjà auprès de l’animal comme un gosse à qui ont aurait offert un nouveau jouet. « sacré corniaud ! » il s’exclame en laissant l’intégralité de ses canines s’étirer en un gloussement sonore : le chien s’active à lui chopper l’joujou qu’il lui a piqué d’entre les crocs. Mais si Caïn se prend au jeu infantile, c’est la voix sucrée de Nevada qui le remet en place. «  c’que je veux ? t’sais chez moi j’aime bien me trimballer à poil, mais j’suis pas sûr que ça te convienne. » C’est plus fort que lui. Il arrive pas à s’en empêcher : être grossier, carrément impinable, en déséquilibré acharné des bonnes mœurs, ça l’fait marrer en vrai – ou alors… c’est peut-être pour maquiller le trouble qui l’oppresse la concernant. Peut-être. C’est pas important. Ça l’est ? « T’as du whisky dans ton nid douillet ? » Boarf, il se doute bien qu’elle lui répondra par la négative, mais… c’est toujours beau d’rêver.  « ou un truc qui me fasse pas rouiller. » sous entendu – pas de ce putain de breuvage infâme que les gens appelle « Thé »
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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Jeu 18 Mar - 22:37


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Tu le regardes avec douceur, mais tu ne vois plus rien. Tu ne sais pas comment expliquer ce que tu penses, ce que tu ressens. C'est comme un vide préexistant qui tente de se remplir d'une présence qui cherche à te fuir. C'est comme ces portes qu'on tente de laisser ouvertes mais qui ne cessent de vouloir se fermer. Tu n'y arrives pas, tu échoues à chaque fois et ça te mine le moral. Tu tentes pourtant. Ce n'est pas faute d'essayer encore et toujours. Tu es persistante, personne ne peut te retirer ça, malgré tout, ce n'est pas suffisant. Il y a ce petit quelque chose qui fait que malgré les mains tendues, il reste le vide entre elles. Rien ne vient les prendre et le gouffre s'ouvre un peu plus à chaque rencontre, à chaque phrase, à chaque confrontation. Alors pourquoi tu t'entêtes ? Pourquoi tu n'arrives pas à te détacher de tout ça, de lui, de ce qu'il apporte et ce qu'il n'apporte pas ? Pourquoi tu ne passes pas ton chemin et tu vas voir ailleurs ? Pourquoi tu ne peux pas plutôt te soucier de quelqu'un qui le veut bien ? Tout simplement parce que tu n'y arrives pas. Ce n'est pas faute d'essayer, ce n'est pas faute de chercher à te détacher de cet homme, mais ton esprit ne cesse d'y revenir, sans que tu ne le cherche réellement. Et ça... Ce n'est pas une vie. Malgré tout, rien n'y fait et tu continues, tu t'enfonces un peu plus à chaque fois, comme des sables mouvants, mais cela ne t'empêche clairement pas de tenter d'avancer. Alors tu essayes, tu changes de tactique, tu changes d'abord, tu tentes, et tu te vautres encore. Parfois, tu te demandes même s'il ne te déteste pas. Mais pourquoi venir à ta rescousse alors ? Tu ne le comprends pas et plus tu cherches, moins tu comprends. Ça te pèse parfois et puis, les choses changent une fois encore et tout semble différent.

Alors une fois de plus, tu changes d'angle, tu perce un autre trou pour qu'il se referme instantanément. C'est frustrant, agaçant. Tu as envie de tout larguer, de tout laisser tomber et puis, tu croises son regard. Mer infinie de possibilités rongées par un néant qui ne cesse de gagner en profondeur et en noirceur. Tu déteste l'idée, celle qui affirme qu'il pourrait se faire ensevelir s'il n'y prend pas garde. Tu détestes l'idée qu'il puisse disparaître du jour au lendemain sans que tu ne puisses rien faire pour cela. Bon sang, tu détestes te sentir aussi impuissante le concernant. Alors tu essaies encore, mais chaque essai se solde par un échec. Les années passent, les siècles avec et vous restez au même point. Espoir futile qui te fait t'accrocher encore et encore à lui. Espoir d'un changement, espoir d'un pas vers toi. Alors tu marmonnes, ne cherchant clairement pas à ce qu'il entende. Pensées qui s'éparpillent dans le vent, mais tu oublies que lui aussi, il a les sens acérés. Lui aussi, il t'entend peu importe la distance. Tu serres les dents à sa réponse et secoue la tête comme désabusé. « Qui te dit que ce sera forcément comme la dernière fois ? Tu restes constamment sur de mauvaises expériences comme s'il n'y avait que cela. Mais tu te trompes. Il y a toujours possibilité de créer de nouvelles choses. C'est ça aussi la vie. Et malgré le fait que la nôtre semble s'être arrêtée, cela ne nous empêche pas pour autant d'avoir envie de la vivre malgré tout. » Il y a des choses pour lesquelles se battre vaut la peine, et lui, il est l'une de ces choses pour lesquelles tu as envie de tout donner, sans même pouvoir te l'expliquer. Mais clairement, tu ne peux pas lui dire ça, ce serait contre productif. Il te fuirait encore plus et c'est déjà assez pénible comme ça.

Quelque part, tu as envie de lui tendre la main et qu'il ne puisse plus la lâcher, que cela avance à quelque chose, qu'il y ai ce petit lien qui se crée entre vous. Par moment, tu jalouses quelque peu le lien d'Odin et Ava. Pas que tu aimerais être plus lié à l'un ou l'autre, mais tu te dis que si ce lien existait entre toi et Caïn, alors peut-être qu'il te comprendrait plus et que tu pourrais le toucher un peu plus. Peut-être que vous ne seriez pas autant des étrangers... Tellement de peut-être, si peu de certitudes. Ça reste coincé dans l'esprit sans jamais en sortir, ça végète, ça cherche des solutions, mais ça perd à chaque fois. Parce que tu sais parfaitement que personne, jamais, ne peut refaire le temps. Passer les siècles peut-être, mais retourner dans le passé, certainement pas. Alors tu hausses les épaules une fois de plus quand il reprend la parole et puis, vient le temps de lui expliquer. Tu n'as jamais cherché à lui cacher quoi que ce soit, ce n'est pas réellement ton truc le mensonge, mais clairement, tu sens que ce n'est pas forcément quelque chose qu'il aime entendre. Haussement d'épaule une nouvelle fois alors que tu ouvres la bouche. « Est-ce que ça aurait changé quelque chose ? » Franchement ? Tu aimerais bien voir ce que ça aurait pu changer. Tu aimerais bien comprendre en quoi c'est important tes dons d'immortel, mais tu préfères te taire. Parfois, il est mieux de ne pas savoir le pourquoi du comment, ça évite d'espérer et d'ensuite sombrer parce qu'il n'y a rien qui se passe. « Que veux-tu ? Les gens comme moi sont foncièrement optimistes. Et puis, sentir les odeurs des gens ne veut pas forcément dire qu'on connaît leurs intentions. » Nouveau haussement d'épaule alors que vous prenez la route.

Pas tranquille, sans forcer, sans chercher à le fuir. Quelque part, tu aimes bien être à ses côtés, c'est plus simple, plus agréable. Tu te sens plus légère sans trop comprendre pourquoi. Tu aimes cette sensation et tu ne devrais probablement pas. Mais tu ne peux pas t'en empêcher. Alors tu l'embêtes un peu, tu l'asticotes, juste pour voir ses réactions et un léger sourire en coin se forme sur tes lèvres quand la phrase passe la barrière de ses lèvres. « Ouais, j'imagine qu'elles ne cherchent pas réellement à savoir comment tu as cicatrisé, ni si tes poumons passeront la nuit. Ce qu'elles cherchent en priorité se trouve très probablement bien plus bas. » Tu souris d'une façon presque narquoise. « Et pour ton info, je ne me vautre jamais. Je me pose avec délicatesse. » Tu ris doucement. Tu ris de toi, de ta stupidité, mais aussi pour cacher cette petite douleur au cœur qui est venu quand il a parlé des nanas. Tu as déjà identifié cette petite douleur et elle se nomme jalousie. D'un autre côté, tu ne vois pas pourquoi tu te sens jalouse. Il n'y a rien entre vous et ce n'est pas parce que tu n'as jamais couché avec qui que ce soit que lui doit en faire autant. Ce n'est pas ta vie, c'est la sienne et il la vie comme il veut. Tu chasses ces pensées parasites qui n'ont rien à faire là. Il va falloir que tu disciplines un peu mieux ton esprit, sinon, rien n'avancera jamais comme il faut. C'est un léger soupir qui passe tes lèvres alors que tu sens douloureusement sa présence à tes côtés. Cette proximité, tu sais déjà que tu vas la regretter, sans trop comprendre pourquoi. Quelque part, ça t'agace un peu. Ces sentiments que tu ne comprends pas. Ce chaud et froid qui souffle constamment entre vous. Quelque part, t'as envie de frapper le mur et d'y faire un trou et parfois, t'as juste envie de le laisser monter plus haut pour cacher ce que tu penses et ressens. C'est compliqué … Tu n'as pas d'ami, juste des connaissances. Tu ne fais confiance à personne, jamais, sans trop savoir réellement pourquoi. Il n'y a qu'Odin et Ava au final dont tu es proches et ils ont leur vie. Alors tu passes ton temps seule.

Ruminant tes pensées, vous arrivez chez toi sans autre heurt et rapidement tu ouvres la porte pour voir débouler ton malinois. Il n'est pas encore adulte, petit bout de chiot avec lequel tu vis comme s'il n'y avait rien d'autre d'important. Et puis, tu le laisses faire connaissance avec Caïn. Tu sais déjà que tout se passera bien et d'ailleurs tu l'entends s'exclamer et glousser. Tu regrettes de ne pouvoir te transformer en chien. Peut-être qu'il arrêterait de s'éloigner non ? L'idée te fait sourire comme une idiote et finalement tu reprends la parole et secoue la tête doucement. « Oh tu peux te déshabiller si tu veux hein. Je suis certaine que ma voisine de soixante dix ans appréciera le spectacle. » Et toi aussi bien évidemment, ça te permettrait aussi de vérifier que les choses avancent bien au niveau de sa cicatrisation. Pas que tu en doutes, tu as bien entendu que tout allait mieux dans son corps tout à l'heure, mais tu ne peux pas t'empêcher de t'inquiéter. « J'ai du whisky oui. » Certes, tu ne bois pas, mais tu as quand même ce qu'il faut au cas où. Ce n'est pas comme si tu invitais des gens ici, mais tu n'as pas pu t'empêcher de prévoir, on ne sait jamais après tout. Une fois le verre et la bouteille sortit, tu poses le tout sur l'îlot central de ta cuisine, attendant qu'il daigne bien venir par ici. Toi, tu te fais chauffer du lait à la casserole, cassant quelques morceaux de chocolat une fois ce dernier chaud pour faire ton chocolat chaud. Tu ajoutes quelques épices et tu demandes quelque chose qui pourrait être mal interprété mais bon. « Tu pourrais retirer ton haut s'il te plaît ? J'aimerais vérifier l'étendue de ta cicatrisation ? » Tu attends déjà les sarcasmes, ou alors les boutade pour botter en touche qu'il va te donner. Tu sais parfaitement que c'est un moyen efficace de te repousser.

Mais tu es une guérisseuse, voir les corps d'autres personnes, tu le fais constamment et même s'il s'agit de Caïn, tu agis en tant que guérisseuse et non l'une de ses groupies qu'il a probablement mis dans son lit. « Et oui, je sais que tu es assez fort et que tu guéris super vite à cause de tes nombreuses morts blabla. Mais laisse-moi au moins ce petit caprice. Je me sentirais mieux en étant certaine que tu cicatrises comme il faut. » Ce n'est que la vérité. Tu ne peux pas t'empêcher de t'angoisser pour lui et malheureusement, ce n'est pas prêt de s'arrêter. Tu fermes le gaz tranquillement, verse le chocolat dans une tasse. La mousse légère te fait envie, mais tu ne fais que poser la tasse sur l'îlot central. Avant de t'asseoir, tu vas chercher le petit tabouret non loin de là, grimpe dessus et va chercher les différentes boîtes de biscuit avant finalement de sortir la fournée qui reposait dans le four. « Brownie, cookie, spéculoos, brioche à la cannelle, petit pain briochée. Je peux sortir le beurre au cas où. » Tu te retournes et sort une plaquette de beurre de ton placard que tu déposes sur la table avec deux couteaux. « N'hésite pas à te servir. » Et tu attends qu'il ait enlevé son tee-shirt avant de pouvoir profiter de ta boisson et d'un gâteau bien mérité.


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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Dim 21 Mar - 16:34

«  T’es du genre butée toi, ma parole. » Petit rictus arrogant. C’est quand même remarquable la manière dont elle nasille sa conviction quitte à y perdre un poumon à force de le beugler comme ça. Ça lui va bien. Ce petit nez retroussé dans une moue contrariée et le frémissement de ses lippes purpurines.  Mais lui, l’envie de la vivre cette putain d’existence, elle fout l’camps justement. Et bien qu’il soit du genre à revendiquer fièrement à ses conquêtes que plus c’est long plus c’est bon, sur ce coup ci il est pas sûr que son immortalité pleinement graillée lui soit appréciable. Il se demande si sa date de péremption est pas sur le point de tourner. Est ce qu’un immortel ressent l’besoin de caner lorsque sa fin est proche ? Si c’est l’cas, il espère que la prochaine balle qu’il se prendra s’accompagnera d’une courte cérémonie d’orgues et de marche funéraire. Plus assez de dopamine dans sa sale carcasse pour y croire encore, à sa chienne de vie. Quant à la création, ça a jamais été son truc, il fait parti de ceux qui démolissent tout ce que des mains plus habiles que les siennes ont construit. Et il est doué pour ça.
Il la regarde pourtant, avec cet air imperméable sur la trogne. C’est un peu difficile à expliquer, toutes ces saletés de sensations qu’il se coltine dans la chair et dont les tumultes agitent ses instincts quant à la demoiselle ; la conscience de pas être à la hauteur, juxtaposée à la nécessité presque irrémédiable de se rassurer quant à sa sécurité. C’est con, hein. Parce que le seul danger qu’elle encourt, c’est lui qui est susceptible de lui occasionner, lui et pas un autre. Depuis l’temps il avait pourtant cru que cadenasser son organe battant derrière la cloison de sa cage thoracique suffirait à lui éviter les entourloupes de cette saloperie de sentiment. Mais peut-on vraiment se fier à un truc aussi pitoyable qu’une pompe à sang aussi molle que tu caoutchouc ?
Machoire serrée et dents qui grincent. Si ses billes étaient pas aussi pénétrantes, ça lui faciliterait p’t’être la tâche. Au lieu de ça, il exploite le silence qui s’met à enfler entre eux. Quoi qu’il fasse, il sera jamais rien de plus qu’un sale cabot enragé tout juste bon à être piqué – alors, c’est vrai, il met de la volonté à ce qu’elle soit pas trop prêt quand il lâche sa haine. «  J’crois pas. Mais j’comprend quand même pas pourquoi t’as rien moufté si tu savais que j’étais là. J’pensais que t’aurais plutôt cherché à ce que je te lâche les basques. » Faut dire que sa compagnie est pas des plus divertissantes. Il a pas la verve fleurie – et ses locutions ne courtisent nullement la langue de shakespeare. Il sait pas s’tenir - ses gestes mal foutus et sa dégaine de sale gosse des rues fait le reste. Il a toujours la gueule en vrac – la tronche décousu de toute sociabilité, l’genre à ressembler à un colosse de pierre plutôt qu’un humain. Puis le moindre mot et il est prêt déflagrer toute sa bile et à détoner son mépris d’l’humanité. Qui voudrait d’un type de ce genre dans son sillage ?
Mais l’entêtée s’obstine toujours, elle. «  Ouais bah… Fait gaffe. J'serais pas toujours là. » ça, c’est d’une éloquence remarquable – le truc, c’est qu’il sait pas quoi claironner d’autre quand elle a cette fichue expression sur la frimousse. Râle d’angoisse et de frustration, aussitôt balayé par la proximité que Nevada impose à laquelle il ne s’y attend pas ; Bordel ! «  C’pas tout a fait vrai. Elles aspirent toutes à ce que mes poumons soient en bon état pour passer la nuit aussi. Ça leur est plus agréable faut dire. Ça serait con que j’puisse pas bien me servir d’mon engin par manque d’endurance. » réplique des plus salace qui lui vaudrait probablement une inscription au livre des blagues les plus beauf qui existent. Mais c’est son rire à elle, pourtant, qui l’emoustille. Le regard en biais sur la sa tignasse blonde – plus proche de la soie que du crin d’ailleurs – et son parfum qui noircit ses pensées d’illusions fantasques. Se poser avec délicatesse. La réflexion inusitée fait écho dans sa caboche mal isolée à tout ce qu’elle fout en bordel la dessous. Ça gamberge. Elle, elle papillone d’innocence sans s’préoccuper  du ravage silencieux mais majestueux qu’elle sème dans ses idées.

Il se paie le luxe de scruter ses omoplates, puis la courbe de son cou – qu’elle a fort joli – lorsqu’elle se penche. Rien de très lubrique mais suffisamment assez peu chaste pour qu’il décide finalement de s’en détourner. C’est qu’elle est poignante tant par sa candeur naturelle que son aplombs irréversible. Et lui, quoi qu’on en dise sur la nature de sa bestialité, ne reste qu’un homme friable d’émois débonnaires quant à celle-ci. Celle-ci. C’est pas seulement qu’il se lasse de ces nunuches aux cuisses accostables, c’est que dès l’départ, elle lui a retourné le gosier d’un magistral coup de canif incisif. Depuis, il se traînasse avec des boyaux a moitié torpillé et ça lui fait un mal de chien quand – sans rien y capter – elle les entortillent encore plus.
Le nid est douillet à souhait. Il s’attarde à peine sur la décoration pour se préoccuper du canidé. Brave bête. l’a pas l’air encore très habile de ses patounes mais ça fait bien marrer Caïn qui, le temps d’un instant, en oublie un peu le charnier dans lequel il patauge le reste du temps. C’est p’t’être aussi parce que y’a beaucoup de la femme, entre ces murs et que, quelque part, ça se repercute directement sur son psyché. «  Et pas toi ? Me v’la touché dans mon estime. Moi qui pensait te faire de l’effet... » qu’il susurre en fanfaronnant comme un paon. N’a vocation qu’a provoquer, n’est pas vraiment conditionné par la véracité d’une réponse quel qu’elle soit. D’ailleurs,  il n’a pas vraiment l’impression d’être son genre de mec de toute façon - la boutade n’en ai que bien plus sarcastique de ce fait. En même temps, ça s’rait risible. Elle ; fraiche pimpante. Lui. Bah… pas grand mot pour le qualifier. Legé mouvement de tête, il relève le menton. «  Boarf ! Tu es vraiment surprenante comme nénette. J’aurais pourtant juré que t’etais pas du genre à boire. » Ni le genre à ouvrir son cocon à la gente masculine à vrai dire. Du moins, l’espère t-il secrètement, au fond de son propre ego.
Le corniaud dans ses propres pattes, l’americain vacille presque face contre terre. Ce n’est qu’en se raccrochant au mur qu’il retrouve l’équilibre et se remet droit comme un i. «  Hoplaaa doucement mon grand. » qu’il marmonne en flattant le haut de sa tête. Et la phrase de Nevada qui revient le faire tiquer.  «  Hein ? » l’interjection est spontané. Le reste beaucoup moins quand il s’approche de la cuisine pour aviser la femme l’air faussement suspicieux. « Eho ! t’as pas besoin de trouver une excuse si t’as envie de me tâter le torse. Je suis tout disposé à cédé à tout tes petits… Caprices Ouais bon. Il fait un peu le mariole. Comme à son habitude. Et si d’ordinaire, se foutre le thorax à l’air ne lui pose pas problèmes – notamment à en juger par la multitudes de tatouages qu’il se traîne sur la peau – là, il fait pas trop le malin interieurement. Elle s’inquiète trop Nevada. Et ça, c’pas vraiment bon signe qu’on s’inquiète trop pour sa gueule à lui. Il sait pas où il sera demain.
Mais elle… Elle paraît sereine. Calme. Comme si le fait d’avoir ouvert sa porte à l’apocalypse n’était rien de plus qu’une visite de courtoisie. Il soupire. Etiole l’air entre ses dents en se massant la nuque de manière frénétique. «  Tu sais, en vrai. j’suis pas vraiment venu ici pour la bouffe. Sauf si tu as de la barbaque. » Ouais il est pas trop genre petits fours et biscuits sucrés à la base. «  M’enfin ça serait quand même … Impoli de pas t’faire honneur hein.  T’as survécu à ces branques, ça se fête pas vrai ! » Puis ça sent quand même foutrement bon faut dire. Tandis qu’il va pour prendre place sur le tabouret, c’est son regard instigateur qui le fait réagir. Bah quoi ? Il dissèque son expression, ne tarde pas à capter qu’elle était vraiment sérieuse en parlant de ses vêtements. Arf. Yeux qui se lèvent au ciel et juron à peine perceptible sifflant de ses canines. Sans broncher plus, Caïn enlève son sweat shirt qu’il jette au bras de la blonde. «  Voilà m’dame. Heureuse ? » rabroue t-il, goguenard vers celle-ci, les bras tendu pour qu’elle puisse admirer sa vieille charogne rafistolée dans tous les sens, couvertes de dessins et de cicatrices - même soon immortalité a pas réussi à recoudre les quelques sevices que ces salauds d'allemands ont creuser dans sa chair.
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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Mar 23 Mar - 23:31


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@Caïn Roseburn & Nevada Koad
Sourire en coin et haussement d'épaule et te voilà à botter en touche. Tu n'es pas du genre butée d'origine, pourtant, quand ça le concerne, tu ne peux t'empêcher d'être têtue et de toujours vouloir le dernier mot. Tu as beau te raisonner, te dire qu'il n'y a aucune place à ses côtés et encore moins pour toi. Toi qui est trop gentille, trop douce, trop calme, trop effacée. Tu ne ressembles en rien à toutes ces filles qu'il a probablement mises dans son lit. Toute plus magnifiques les unes que les autres, prête à tout pour lui prouver ce qu'elles ont dans le ventre, prête à tout pour rester quelques minutes supplémentaires à ses côtés. Tu te regardes un instant alors qu'une vitre passe. Toi, tu n'es qu'une fille banale qui n'a rien de particulier, si ce n'est son intelligence et ses compétences. Soigner, hacker, ce sont les deux seules choses que tu sais faire correctement dans la vie, si on excepte te sacrifier pour les autres. Peu importe l'époque, tu ne t'es toujours contenté des dernières places, parce que tu n'as jamais eu besoin de la première pour te sentir entière. Voir le sourire des uns et des autres, pouvoir constater leur joie, tout cela t'a entièrement suffit, pendant toutes ces années. Rien ne peut surpasser le bonheur des autres. Tu y a cru fermement, encore plus quand Henry t'a avoué que vous ne serez rien de plus que des amis. Encore plus quand tu t'es rendu compte qu'aimer ne te faisait que souffrir. Pouvoir faire le bonheur des autres est ta principal motivation et c'est bien pour cela que certaine femme viennent te voir. Parfois pour un petit coup de boost pour leur mari. D'autrefois, pour avoir quelque chose pour trouver l'amour. Tu ne vends pas de remède à tout, encore moins de remède à l'amour, et surtout pas de filtre pouvant tomber amoureux. Mais tu apportes ce qu'il faut au niveau connaissances, tu glisses assez de subtilités pour qu'elles comprennent et qu'elles agissent en conséquences.

Malgré tout, du moment où tu es tombé sur lui, les choses ont changé. C'est comme si le destin venait de redistribuer les cartes, comme s'il venait de glisser une pièce différente sur ton échiquier et que tu ne savais pas réellement comment faire pour la déplacer et ainsi la jouer. C'est éprouvant parfois, souvent en vérité. Parce que cette foutue pièce, tu n'arrives pas à la comprendre. La seule personne qui te reste imperméable est celle que tu aimerais percer à jour le plus. Alors tu cherches autres choses à chaque fois. Tu pousses juste un peu plus pour tenter et tu te rends compte que tu perds, tout le temps. Malgré tout, tu ne perds pas totalement et tu restes accrochés, comme si rien d'autres n'avait d'importance. Alors lorsqu'il se demande pourquoi tu n'as rien dit, tu ne réponds pas tout de suite. Peut-être que ça n'a pas d'importance le pourquoi du comment. Peut-être qu'au fond, tu ne sais même pas pourquoi tu n'as rien dit. La vérité... C'est que tu aimes bien le savoir en périphérie de ta vie, parce que comme ça, tu as l'impression qu'il te reste toujours une petite chance qu'il finisse par s'intéresser réellement à toi. Qu'il te reste une infime chance de percer sa carapace et de l'amener à se confier à toi, pour que tu puisses l'aider. Mais tu ne peux pas dire cela. « Honnêtement, ça ne me dérange pas en vérité. Et puis, ça permet aussi de garder un œil sur toi, d'une certaine façon. » Pas que cela soit bien utile vu à quel point il est capable de se débrouiller seul, mais quand même. « T'imagines que t'es un indésirable, mais la vérité, c'est que c'est plutôt le contraire. » Haussement d'épaule. La vérité est toujours bonne à dire, surtout quand elle concerne Caïn. Tu ne saurais pas dire pourquoi il n'est pas un indésirable pour toi. Tu ne saurais même pas dire pourquoi tu sembles si attaché à lui. Parce que cet attachement n'a rien à voir avec l'amour fraternel que tu portes à sa sœur.

Il y a bien longtemps que tu ne t'es plus posé de question sur ça. Plus depuis qu'il est entré dans ta vie. C'est fou quand tu y penses. Chaque fois qu'il est proche de toi, c'est comme si un ouragan venait à souffler sur ta vie pour tout foutre en l'air. Tu devrais être en colère, t'agacer, t'énerver, mais la seule chose que tu ressens c'est du soulagement. Le soulagement de le savoir envie, avec sa trogne des mauvais jours et son envie sans cesse renouvelée de taper sur quelqu'un. Le soulagement de te dire que peut-être, tu pourras le connaître un peu plus, malgré les barrières qu'il dresse entre vous et son attention constante à se tenir éloigné de toi. C'est fou la vie pas vrai ? « Ouais, je sais. Un jour tu feras ta vie loin de moi. C'est ainsi que ça doit se passer. » Tu te tais un instant, les mots ont dépassé ta pensée et d'un seul coup, tu te sens vulnérable, parce que l'idée même qu'il puisse ne plus se trouver dans ta périphérie, c'est comme te noyer une fois de plus. Tu déglutis doucement pour chasser cette impression, cette dernière n'a rien d'agréable et ça, tu le sais parfaitement. Tu soupires légèrement, presque imperceptiblement pour chasser la tension qui vient de s'abattre sur tes épaules. Bon sang, ce genre de blague, il va te falloir les oublier, c'est trop dangereux. Tu ne peux pas te permettre de laisser filtrer tes véritables pensées, ce serait lui donner des outils dont il n'a pas réellement besoin, et qu'il ne veut surtout pas, à ton humble avis. Heureusement, la conversation se détourne et tu hausses un sourcil comme mi-amusé, mi-ennuyé à ta réplique. « J'imagine qu'effectivement, sans des poumons adéquats, tes performances seraient moindres. Pourtant, je doute fort que l'une d'entre elle s'en préoccupe réellement non ? »

Est-ce que l'une d'entre elle a déjà cherché à savoir ne serait-ce qu'une seule fois si tu allais bien ? Pas seulement physiquement, pas même sexuellement, mais plutôt mentalement ? Non, toutes ces filles que tu fais défiler dans ton lit ne veulent même pas te connaître réellement. Elle ne cherche que l'instant charnelle que tu peux leur apporter, sans même se soucier de ce que cela pourrait impliquer. Tu patauges dans tes pensées toutes plus désagréables les unes que les autres. Malgré ton sourire constant et les soins que tu prodigues aux autres. Malgré ton amour pour les autres et ton dévouement à la cause mortelle, tu n'en restes pas moins humaine. Et les pensées de ce genre se fraient toujours un chemin dans ta vieille âme, quand tu n'y prêtes pas attention. C'est dangereux, mais tu n'en restes pas moins quelqu'un qui a des sentiments. Le temps ne t'a pas entièrement cassé de ce côté là au moins, c'est déjà ça. Alors tu rumines le long du chemin, tu rumines encore une fois à la maison, et puis, quand Oxygen arrive, tu te sens nettement mieux. Un sourire, un câlin et te voilà reparti sur le bon chemin, comme si les mauvaises pensées venaient de se faire balayer par ta boule de poil. Tu sais qu'elles reviendront te hanter encore, c'est aussi cela, la vie. Et tu les accepteras une nouvelle fois pour ce qu'elles sont : des réflexions. « Qui sait... » Que tu réponds sans pour autant y mettre plus de sentiments. Pourtant, ce n'est pas que cela te dérangerait qu'il se mette à poil, même que tu profiterais quand même du spectacle, un peu... Ce n'est pas comme si tu ne l'avais jamais imaginé. C'est arrivé plus d'une fois après votre première rencontre, quand tu ne savais pas réellement qui il était. Mais tu ne vas pas lui avouer cela. Ce serait te mettre une balle dans le pied.

Haussement d'épaule une fois de plus, comme pour chasser toutes ces pensées parasites qui ne cessent d'affluer dans ton esprit. « Effectivement, je ne bois pas. Mais ça peut servir en cas d'invité. » Pas que tu en ait réellement. En vérité, le seul homme à avoir jamais franchi le seuil de ta porte, c'est ton frère Odin. « Mais quand Avery et Odin passe par ici, j'aime bien avoir un petit quelque chose. Après, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour choisir une bouteille. Vu que je n'y connais rien, j'ai dû demander pas mal de conseils et tous ne se sont pas forcément avéré super efficaces. » Il verra que la bouteille n'est même pas ouverte, vérifiant par cela même que personne n'est venu pour boire. Il pourrait vérifier toutes les bouteilles d'ailleurs, elles sont toutes fermées et bien fermées. « Oxy, suffit ! » Ta voix claque dans le silence de la maison et le chiot se calme instantanément, venant vers toi pour s'excuser. Tu te penches et c'est avec un sourire et beaucoup de douceur que tu t'adresses au chiot. « Tu sais très bien que tu ne dois pas te jeter dans les pieds des gens. C'est dangereux. » Tu passes ta main dans sa fourrure encore très douce de bébé. Bientôt, lui aussi sera adulte et bientôt, tu devras aller chercher ton autre chien chez le vétérinaire, pressé de le voir rentrer. « Allez file, Byron sera là dans quelques jours. » Byron... Un nom que tu ne lui as pas donné, c'est au refuge que tu as trouvé ta toute première boule de poil, alors que c'est dans la rue que tu as trouvé la seconde. Byron est un peu plus âgé cependant. Perdu dans tes pensées, tu te souviens alors de la blessure de Caïn que tu aimerais vérifier. Alors quand il réplique, c'est avec un aplomb certain que tu reprends. « Alors tu l'enlèves ce tee-shirt ? Ou il faut que je te l'enlève moi-même ? »

Tu pourrais rougir à cette proposition, mais tu te contiens plutôt bien pour ne pas que ça arrive. « Alors comme ça, tu veux bien céder à tous mes petits caprices ? Voilà qui est dangereux non ? Surtout pour une âme aussi solitaire que tu l'es. » Poser une question pour chercher des réponses... La bonne blague, comme s'il allait dire que c'était la vérité. Il ne fait que jouer avec toi, cela doit l'amuser de te voir te plier en quatre pour lui. « J'ai de la viande si tu veux. Je peux même te préparer à manger au besoin si c'est réellement ce que tu désires. Ça ne me dérange pas. » Et c'est la stricte vérité. Tu adores cuisiner depuis des années. C'est Grand-mère qui t'a appris quand elle était encore vivante et tu as étoffer ton répertoire au fur et à mesure des années. « On peut dire ça comme ça ouais. » Mais est-ce que tu aurais survécu sans lui ? Qui sait. Tu as plus d'un tour dans ton sac, des tours que certains ne connaissent pas réellement. Mais pour l'instant, ton regard reste braqué sur ton invité qui n'est pas très coopératif. Tu rattrapes le sweat-shirt que tu poses sur le tabouret le plus proche alors que tu t'approches de lui d'un pas assuré et que tu enlèves les pansements avec une douceur peu commune. Tu examines la plaie qui se referme, tâte doucement les côtés de cette dernière et là où les coups ont porté le plus. Tes gestes sont ceux d'une guérisseuse, malgré tout, tu te rends compte que tu le touches un peu trop. Trop pour une simple guérisseuse, mais pas encore assez pour quelqu'un qui s'inquiète réellement. Tu es soulagée cependant de constater que tout va bien. Alors tu relèves les yeux vers lui, les mains toujours sur son torse et c'est avec un sourire éblouissant que tu reprends. « Ouais, heureuse de voir que tout cicatrise très bien là-dedans. C'est un soulagement. » Et tu ne cesses de le fixer, souriant encore.




Dernière édition par Nevada Koad le Dim 28 Mar - 23:20, édité 1 fois
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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Jeu 25 Mar - 23:07

Et sa foutue voix qui lui martèle le ciboulot. Elle pourrait y aller avec un putain de burin qu’ça ferait les même dégats. bordel. Y’a cette nana partout dans sa tête. Elle a pas fait grand chose pourtant, de manière consciente s’entend. Elle s’est planté là, tranquillement et elle a commencé à r’faire la déco sur ses idées. Et pas à la manière douce, hein, à la manière d’une saloperie de buldozer v’nu pour démolir le béton armé qu’il s’est flanqué sur son crâne. 300 piges qu’il traine sa pattes et v’la que c’est une nénette  pas plus haute de trois pommes qui lui fout une mandale émotionnelle à lui en retourner la mâchoire. Sacrée torgnole qu’il se prend à chaque fois qu’elle déblatère ses palabres qu’il jugerait godiche si les mots ne sortaient pas de sa bouche à elle. ça lui hérisse le poil, au corniaud. Et pourtant… ouais pourtant. ça le déglingue de l'intérieur. Parce qu’elle arrive presque à lui faire imprimer des trucs auxquels il ne peut pas croire. Et ça lui fait tout drôle, au garçon.   la vérité c’est que c’est tout le contraire.. L’Organe se contracte. Et le tambours déboite sa cage thoracique. Il l’a bien observée, elle est comme ça Nevada ; à se sentir concernée par tout et tout le monde comme si c’était sa propre vie en suspens des leurs. Ouais c’pas une nouveauté qu’elle se trimballe avec un myocarde plus gros que l’ego de l’humanité - même lui il y peut rien. Mais ça lui fait quand même quelque chose. ça ravive un truc rouillé dans sa mécanique cardiaque. Une saleté de rouage obsolète qui n'a pas servit depuis longtemps. Depuis jamais. Tachycardie. Et rien à voir avec un hypothétique infarctus dû à la masse de sel et de gras qu’il s’fout dans le sang.  Et s’il se sait capable d’éprouver autre chose que d’la rage, c’est parce que y’a bien Avery pour lui rappeler. C’est tout. Alors forcément, il capte pas bien tout ce’ qu’il se passe.
C’est peut être pour ça d’ailleurs qu’il répond pas. Qu’il se contente de pincer violemment sa lèvre inférieure d’une de ses canines pour pas dégobiller des paroles qui ressembleraient à rien après tout c’foutoir qu’elle a gratté dans ses pensées. Le chaos. Et le cervelet éclaté. Comme s’il s’était fait fracass’ par d’la dynamite. Et il s’attendait pas aux mots qui franchissent la barrière de ses propres lèvres. “ Non Ada… C’pas ça. c’est juste que… Un jour, je me relèverais pas. M’éloigner, c’est pas un truc que je choisirais.” Même lui il reste con. La main sur sa nuque, il racle sa gorge pour reprendre un de ces airs sinistres dont il a le secret de l’habillage sur la gueule. La ganache qui se tord dans une expression placide, mais son coeur qui bombarde la dessous. Il est flippé là. Parce qu’il sent le mur trembler de ses fondations et ça, c’est pas possible. Il s’y refuse. L’attention détournée en une pirouette presque aguicheuse, le v’la qui se recolle les pattes sur le sol. La prouesse n’a rien d’extraordinaire, au fond, quand on connait le type qu’il est - mais tout de même suffisante à relaxer sa trouille.“ C’est pas comme si j’voulais qu’elles s’en préoccupent. j’suis pas l’genre qu’elles voudraient présenter à leur daron tu t’doutes bien.” Ah ouais non, clairement pas. Et lui, il s’en branle de ces poufiasses tout juste bonnes à dégorger sa virilité le temps d’un va et vient de taulard.

Mais ça le travaille un peu à la tête. Il a beau tenter de tarir la voix de son caisson lui figurant que peut-être elle s’affole pour sa vie de voyou, elle reste là. Farouchement flanqué dans son esprit sinoque. Mais pas l’temps de niaiser. S’il est ici, c’est pas franchement pour la laisser semer le doute dans le citron - c’est déjà suffisamment le merdier, faudrait voir à arrêter de foutre le boxon. Mais putain. Putain…. C’est qu’elle le braque à chaque fois qu’il se résout à s’en tenir à ses volition. Qui sait? Ben, ouais. qui sait? Qui sait, Nevada ? Et puis pourquoi elle fait ça hein?  ça le rend dingue comme un rien putain. Putain. Juste deux syllabes qui lui tourneboule encore les idées et déraille sa raison - déjà bien impacté par un certain sens de la pulsion sanguinaire. L’encre de ses yeux noircissant encore un peu plus ses prunelles ; se sont pourtant ses pupilles qui se dilatent lorsqu’il l’observe du coin de l’oeil sans un mot. Il l’ecoute même plus de toute façon. Il capte vaguement quelques trucs : Avery, Odin -grimace - bouteille. Rien dont il n’ait une réelle envie de parler là de suite ; trop prompt à la souligner de son regard sombre. Même cette saleté de liqueur ocre lui semble bien fade à côté de ce que ses pensées lui susurre en guise d’obsession nerveuse. “ Byron? C’est ton mec?” Il a tiqué un peu. ça l’a sorti de sa torpeur fantasque muette. Comme un pic dans le gosier lorsque le nom - visiblement masculin - a franchit sa fort jolie bouche. Quel nom de connard, non ? encore un blindé du portefeuille hérité d’une famille de richou guindé du cul - c’est clair. Instinctivement, il fouille ses propres poches ; il en a du pognon lui aussi, mais niveau prestige, c’est pas trop ça.

Les idées s’enchevêtrent. Se superposent. S’étiolent. S’amassent. S’entassent. “ Dangereux… Ouais j’suis ton homme pour ça, tu sais bien que l’danger c’est ma marque de fabrique.” Il taquine et provoque. Un jeu auquel il se sent bien plus à l’aise que celui de défourailler c’qui se cache dessous de costume grivois. Un jeu que la belle s’entête à vouloir suivre - non sans captiver ses bas instincts. “ J’ai pas faim tinquiète.” Parce que ses putains d’entrailles sont nouées et que se mettre un steak dans sa panse ne serait qu’une manière rapide et efficace de lui faire dégueuler son estomac. Il sait même pas pourquoi ça le brouille autant. Mais lorsqu’elle s’approche et que sur sa peau nue se pose ses mains d’angelot, y’a comme un truc qui saute. Les plombs - si tant est de croire  qu’il ai eu la lumière à tous les étages un jour. Y’a aussi son échine qui s'électrise et sa moelle épinière qui s’enflamme. Elle a beau s’appliquer dans des gestes à la dextérité expresse ne fabulant aucune salacité particulière, Nevada attise des tentations viscérales, et d’autres plus sensibles. Sa langue claque sur ses lèvres et sa mâchoire se crispe instantanément. Il ourle ses babines d’une indicible moue. ça le bouleverse autant que ça l’obnubile désormais. D’une main, c’est sa main qu’il vient plaquer sur la sienne ; celle toujours présente sur le torse dégueulasse de cicatrice qui lui sert de carcasse. “ Me fixe pas comme ça, Princesse…” ça se bouscule. le grouillement épidermique. La sensation corrodante. Et cette affabilité dont elle ne se défait pas. De sa main libre, voilà l’ogre qui lui soulève le menton d’un pouce pour se cogner à son regard bien trop limpide pour la noirceur du sien. “ T’as aucun instinct de survie pas vrai…?” qu’il prévient d’une voix régulée - mais pas honnête. “ Laisser entrer un loup dans la bergerie…” Il a bien essayé de rester soft. D’pas trop en faire - mais c’est à croire qu’elle prend un malin plaisir à titiller ses médiations et la distance qu’il prend soin d’étaler entre eux. “ Tu y tiens tant que ça à ton danger?” le soupir est bref lorsqu’il vient à se percuter aux arômes de son parfum beaucoup trop fort pour ses pauvres sens. C’est Lentement il lui relâche le visage pour venir se poser sur son autre main. “ … Tu as les mains chaudes.” Et à se plonger dans les abysses de ses yeux, Caïn se souvient. ça lui revient dans la gueule comme un boomerang qu’on aurait lancé trop fort. Elle est morte une fois. Elle est morte parce qu’il est un putain de salopard et qu’c’est toujours comme ça que ça se passe quand on l’approche de trop prêt. Qui sait combien de morts encore il lui reste. Combien de vies, aussi, d’ailleurs ? Bah. Il en sait rien Caïn. Il sait même pas combien d’temps va encore durer son propre sursit. C’qu’il sait en revanche c’est qu’il veut pas qu’elle disparaisse de la surface de cette planète. Pas elle. Les bille qui se détournent de la belle, c’est a contre coeur qu’il se contraint à amorcer sa raison. “ Faut que j’parte.”
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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Lun 29 Mar - 0:04


Des pages d'une valeur inestimable
@Caïn Roseburn & Nevada Koad
Perdue... Tu te sens totalement et entièrement perdue sans trop savoir pourquoi. Quelque part au fond de toi, quelque chose remue, quelque chose que tu as enfermé il y a de cela de nombreuses années et que tu as refusé de regarder en face malgré les siècles passés. Quelque chose qui cherche à sortir mais dont tu ne peux pas permettre la découverte. Ce n'est pas tant que tu ne veux pas que ce sentiment s'accroche à toi, qu'il te submerge et te dévore. Ce n'est même pas que tu ne souhaites pas l'éprouver, le ressentir, le tenter, c'est juste que... Tu es bloquée. Tu sais parfaitement ce que cela fait, le cœur en mille morceaux, l'impression de mourir à petit feu, les images qui défilent, l'idée même que tu sois idiote au point de croire que quelqu'un pourrait seulement... et ce envers toi. Ouais, non. Laisse tomber Nevada. Ce genre de sentiment n'a pas de place dans ta vie, tu n'es pas faite pour ça, c'est ainsi, c'est la vie. Tu as laissé tomber il y a tellement longtemps, pourquoi se briser une troisième fois avec des illusions qui ne sont pas plus réelles que les précédentes ? Peut-être parce que même si se sont des illusions, tu espères quelque part qu'elles laisseront des marques assez visibles, des marques d'un passage pour prouver qu'elles ont bien été là et que durant un instant, elles t'ont fait rêver comme si la réalité était bien établis... pathétique Nevada. Même pour toi ce genre de pensée est réellement pitoyable. Alors tu les chasses pour ne pas qu'elles continuent de polluer ton esprit. Ces derniers temps, tu n'arrêtes pas de te laisser aller à ce genre de pensée. Est-ce que tu as trop vécu ? As-tu passé trop de temps loin de tout ? Seule ? Peut-être bien oui, mais la solitude est aussi une nécessité dans ton cas. Pourtant... tu te souviens d'Odin et d'Ava. Tu peux voir le bonheur se lire sur leur visage... Tu aimerais ça aussi, quelque part.

Tu te souviens alors de la discussion avec Odin sur les enfants. Pourquoi faut-il que tu te souviennes toujours de ce genre de choses dans ce genre d'environnement ? Un frisson parcours ta colonne alors que tu te souviens de choses moins joyeuses et tu claque mentalement la porte à toutes ces idioties. Clairement, ce n'est pas le moment de tout ça. En plus de ça, la discussion que tu as avec Caïn n'arrange en rien les choses. Pourtant, sa réponse te donne une toute petite lueur d'espoir, une de celles que tu détestes tout particulièrement par le fait qu'elle te donne assez pour espérer, mais pas assez pour croire. « Un jour, aucun de nous ne se relèvera. C'est notre réalité Caïn pas seulement la tienne. Qui te dit que je ne mourrais pas avant toi ? Qui te dis que demain n'est pas le dernier jour de notre immortalité ? Les choses sont ainsi. Tenter de les maîtriser est bien vain. » Mais tu sais aussi qu'un jour, vous allez devoir vous séparer. L'un et l'autre, une vie pour chacun de vous, des idéaux très différents, et une façon de voir les choses comme une antithèse. Clairement, vous entendre sur un truc serait un réel miracle et tu sais parfaitement que cela n'arrivera pas. Voilà bien une réflexion à laquelle tu ne t'attendais pas. Depuis quand tu baisses les bras toi ? Depuis quand est-ce que tu estimes que tes chances sont au bord du néant ? Depuis toujours au final. Depuis cette première fois, depuis Léonce, depuis bien avant ta mort. Tu as compris à ce moment-là qu'il y avait des choses pour lesquelles tu n'étais probablement pas faite. Tu t'étais fait une raison à l'époque et puis... Tu es morte, traînée dans la boue parce que tu as sauvé une vie et qu'on te traitait de sorcière. Tu as passé tes premières années a tenté de comprendre, à chercher comment dépassé tout ça. Tu as subi les foudres d'un groupe de tarés espérant que tu leur donnerais des réponses.

Et puis, tu as rencontré Henry et avec lui, tu as replongé une nouvelle fois avant qu'il te mette un stop aussi grand qu'un panneau de verre contre lequel tu t'es éclaté. Tu t'es morcelé après ça. Petit bout, par petit bout. Morceau par morceau. Comme si quelque chose n'allait pas chez toi. Alors tu as compensé. Si le bonheur ne pouvait te trouver, tu le prendrais à travers les autres et les voir heureux te rempli de joie. Ça aussi, d'un côté c'est pathétique. Se contenter uniquement de ce que te donnent les autres fait presque de toi un pique assiette et pourtant, c'est largement suffisant. Tu te perds dans tes pensées tout autant que dans la discussion. Son interjection au sujet de Byron te fais légèrement froncer les sourcils. Pourquoi est-ce que cela l'intéresse de toute façon ? Un haussement d'épaule et tu reprends. « Byron c'est mon plus vieux chien. Je l'ai trouvé dans un refuge juste avant d'avoir trouvé Oxygen. Le refuge n'avait pas eu les moyens de le faire opérer d'une maladie congénitale, alors je l'ai fait moi-même. C'était sa dernière opération en début de semaine. Je dois aller le récupérer après-demain. » Et pourquoi est-ce que tu t'échines à lui dire tout ça ? Qu'est-ce que ça changerait hein ? Pourtant, tu rajoutes sans pouvoir t'en empêcher. « Je n'ai pas de mec et ce n'est pas prêt de changer. » Parce que personne ne t'intéresse.... Non, c'est un mensonge, c'est plutôt parce que l'unique personne à qui tu t'intéresses, te repousse sans cesse et pourtant, il reste toujours-là, espérant quelque chose sans rien faire pour le prendre. Que cherche t-il exactement ? Voilà plusieurs centaines d'années que tu te le demandes. Plusieurs centaines d'années et tu n'as toujours pas la réponse.

Pourtant, tu t'accroches à cette tête de mule. Malgré son air renfrogné et sa tronche des mauvais jours. Tu t'accroches à chaque claque mentale, à chaque blessure émotionnelle. Tu t'accroches comme s'il n'y avait rien d'autre à faire et tu es certaine que c'est le cas, parce que dans ton esprit, il n'y a que cela que tu puisses faire, ça et uniquement ça. Espérant peut-être qu'il comprendra, que les choses changeront, qu'un jour il s'ouvrira un peu à toi. Tu ne demandes pas grand-chose, un lien amical te suffirait, ce n'est pas comme si cela allait lui arracher la peau. Tu te contenterais même de juste savoir qu'il va bien. Un sms, un passage express, quelque chose quoi. Et c'est là que tu te rends compte de ces pensées... Ton cœur te souffle quelque chose depuis vos premières rencontres. Ton cœur, ton âme, tout te hurle que cet homme, tu as juste envie de rester à ses côtés, peu importe s'il l'accepte ou pas, tu as juste envie de savoir que tout ira bien pour lui, alors que clairement, rien ne va. Bon sang... Les choses se compliquent d'une manière dont tu n'imagines clairement pas l'issue finale. Mais une fois de plus, tu chasses ces pensées avant de secouer la tête à sa remarque. « Marque de fabrique... Ce qu'il ne faut pas entendre. » Tu lèves ostentatoirement les yeux au ciel et pousse un léger soupir surjoué. Pas faim, tant pis, tu hausses les épaules et reprend une gorgée de ta boisson avant finalement de lui demander quelque chose que tu n'aurais pas dû demander très probablement. Mais c'est en professionnelle que tu commences à vérifier, les côtes d'abord, puis le coup et les bleus. Tout disparaît, c'est bien. Pourtant, tu n'arrives pas à te détacher, tu n'en as pas envie. C'est la première fois que vous êtes si proche sans que l'un de vous ne s'enfuit en courant. Ton regard se pose dans le sien et c'est un sourire qui étire tes lèvres, sourire trop lumineux d'une joie presque trop enfantine. Sourire joyeux d'un besoin clairement assouvi d'une manière dont tu ne devrais pas.

« Je... » Tu ne sais pas quoi dire. Chaque fois qu'il utilise le mot princesse, ça te fait quelque chose que tu ne comprends pas tout à fait. Mais tu aimes sa main sur la tienne, la tienne sur sa peau. Tu aimes, nan... aimer n'est pas réellement assez, tu adores, alors tu ne cherches même pas à te dégager. Tu t'engages sur une pente glissante, tu le sens, pourtant, tu n'as aucune envie de changer les choses. Sa chaleur imprègne ta peau et pour la première fois de toute ta vie, tu as une impression étrange, l'impression d'être à ta place. Comme si... Mais tu n'as pas réellement le temps de penser à tout ça que Caïn se remet à babiller, des paroles que tu n'arrives pas réellement à imprimer, des paroles qui n'ont pas réellement de sens pour toi. Bien sûr que si, tu as un instinct de survie, tu n'aurais pas passé les âges sinon. Et pourquoi est-ce qu'il parle de loup dans la bergerie ? « Le danger n'est rien si ce n'est un court instant de notre vie. Une finalité à autre chose. » C'est ton ressenti, ta façon de voir les choses. Le danger, il est là pour te dire que la suite du voyage risque de ne pas te plaire, alors tu comprends encore moins pourquoi il te parle de ça. Vos regards coincés l'un dans l'autre, ton cœur s'emballe. Sa voix est différente, plus rauque, plus basse, elle touche des nerfs dont tu n'as jamais testé la sensibilité, elle t'électrise sans même que tu t'en rendes compte, elle te réchauffe jusqu'au plus profond de ton être et nourrit cette petite part de toi qui a envie d'être proche de lui. C'est comme une récompense que tu n'as pas demandé. « C'est parce que tu as chaud toi-même que j'ai les mains si chaude. C'est comme si... » Tu ne sais pas trop quoi dire. Comme si quoi Nevada ? Comme si vous partagiez ? Comme si quelque chose vous liait ? Ne te fais pas d'illusion. Rien ne vous lie l'un à l'autre.

Et d'ailleurs, il te le prouve quelques secondes plus tard. Tu sais déjà que ce qui va suivre ne va pas te plaire alors qu'il détourne son regard. Tu ne t'attendais pas à ça. Tu te sentais connecté à lui pour la première fois depuis longtemps et là... Plus rien. Le lien est brisé, cassé et déjà, tu vois les murs se remettre en place, comme s'ils avaient attendu ce moment-là avec impatience. L'impression que tu te brises un peu plus se fait sentir dans ton esprit et lorsqu'il parle de partir, tu as envie de hurler. De nombreuses réparties se percutent dans ta tête "Est-ce trop dur de rester cinq minutes à mes côtés ?", "Est-ce que je suis un problème pour toi ?", "Pourquoi est-ce que tu fais en sortes que je m'accroche à toi si ce n'est que pour me balancer des putains de miette sur ton passage en espérant que je m'en contenterais." Mais tu te tais. Pour la première fois depuis longtemps, c'est le vide qui s'accroche à ta vieille carcasse. C'est comme s'il venait de briser quelque chose que tu ne pensais pas avoir. Tu n'as plus envie de rien, plus envie qu'il reste d'une certaine façon. Tu déglutis doucement et malgré tout ce que tu ressens, c'est un sourire serein qui étire tes lèvres. « Oui, j'imagine que j'ai pris beaucoup trop de ton temps. » Tu t'approches du tabouret, prends le sweat et le serre un instant dans ta main. Tu pourrais lui proposer de le laver pour le garder un peu plus, quelques minutes supplémentaires. Mais ça ne servirait qu'à te blesser un peu plus. Alors à la place, tu le lui rends, sourire collé au visage. « Je suis navrée, je t'aurais bien proposé des vêtements en change, mais je n'ai rien à ta taille. » Et vu la tienne, il serait ridicule. « Tu vas devoir remettre ton vieux pull. » Tu as envie de t'excuser une fois de plus sans trop savoir pourquoi. Au lieu de ça, tu t'inclines doucement.

« Merci de m'avoir aider. Mais peut-être devrais-tu penser à toi, au lieu de m'aider moi. » Peut-être devrais-tu arrêter de t'approcher trop près, parce qu'à chaque fois, une partie de toi s'infiltre si loin sous ta peau que tu as l'impression qu'elle va laisser des marques indélébiles, jusqu'à ce que la chaleur se retire aussi vite qu'elle est apparu et qu'il ne reste plus rien qu'un vide douloureux que tu n'arrives pas à combler. C'est comme si la place n'attendait que toi et qu'elle ne pourra jamais être prise par quelqu'un d'autre. Ça te fait peur, parce que tu sais parfaitement qu'il ne voudra rien de toi, qu'il n'a pas besoin de toi et ça te tue, d'une certaine façon. Tu retiens ces sentiments qui bouillonnent au fond de toi. L'envie de pleurer est forte, mais tu n'as pas passé les années en te lamentant, ce n'est pas ta façon de faire les choses. Ce n'est pas ainsi que tu es. Demain, tu iras à ta boutique et tu verras le sourire de tes clients. Tes journées seront remplies, tu sortiras Oxygen pour ton plus grand plaisir et peut-être que tu rencontreras ta vieille voisine avec qui tu discuteras, juste pour entretenir le voisinage. Tu cuisineras certainement, et tout s’allégera. Ça ira Nevada, les choses reprendront leur cours, tu verras, tout ira très bien. Alors garde ton calme, souris et fais en sorte qu'il sorte d'ici sans esclandre. Ensuite... Ensuite... Le reste ne regarde personne d'autre que toi de toute façon.


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(#) Re: Tout est une question de circonstances (Pv Caïn)    Mar 30 Mar - 23:32

Il prétend souvent à qui veut l’entendre que y’a pas de mane derrière cette carne de prédateur. ça lui plait d’embobiner son monde sur la bête qu’il est. emprisonner son organe battant derrière un piège à loup et plomber ses idées de violences et de sang. Y’en a eu pas mal, des gonzesse à la hanche chaloupée prêtes à relever le défi et finalement sentir la mâchoire acérée du monstre leur arracher la carotide pour leur naïveté - abrutissement - à avoir cru pouvoir le changer ; lui et ses putains de manières de salopards, lui et son myocarde gelé, lui et ses faveurs ne dépassant pas la limite de sa ceinture.  Leur égo de femme aussi gonflé que sa queue à les voir se trémousser comme des tapineuse, mais jamais rien de plus à leur distribuer que quelques coups de reins bien achalandés. Il s’est conformé depuis longtemps à l’idée qu’il est pétri dans la poix et le vice ; le même calfat que celui qui jonche les routes de l’enfer. Il s’en vante pas vraiment, d’être la main droite du diable. Mais puisque son existence se baigne de flammes et de fange, il préfère encore endosser l’habit du démon plutôt que celui du damné. Question d’bon sens, dans le jeu de Lucifer, y’a jamais de gagnant du côté des déchus.
Sauf que, y’a toujours un hic dans c’genre d’histoire. Le genre de truc qui débringue les convictions les plus absolues, et démolit les résignations les plus sombres. A grand coup de tatanes dans la gueule ! De quoi tiquer et se mettre à brailler des insanités de minets.  Le sien porte un visage céleste, des billes indigo, et une moue ingénue en guise de paraphe. ça lui flingue l’abdomen à chaque fois qu’il se laisse berner par la douceur de son parfum et cajoler dans le regard qu’elle traine sur le sien. Le paradis ? Il connait pas - et il est clair qu’avec toutes les saloperies qu’il a pu faire, il n’y foutra pas même un doigts avant que St Pierre lui botte le cul jusqu'à Satan. Mais elle, elle est ce qui se rapproche le plus de l’image qu’il s’en fait - et quelque part, ça dissipe un peu ses ténèbres. Le temps d’un instant, avant que l’obscurité ne l’engloutisse à nouveau et l’rappelle à l’ordre sur ce putain de fléau qu’il est. Et un fléau… ça ne s’acoquine pas à un miracle. C’comme ça. C’est dans les lois naturelles des choses.

Alors c’est plus facile de se coltiner une charogne de bâtard. Le genre de type pas net qu’on fréquente pas dans les beaux quartiers. Le genre de connard qu’on veut pas, même en peinture. un attardé sentimental. Un éclopé du coeur. Un rejeton du bagne. Un promoteur d'hémoglobine. De ceux sur lequel on mise rien d’autre que du flouze. C’est plus simple - il veut crever en étant sûr qu’il manquera pas quelque part. Alors, ouais, ça lui arrache les tripes quand il s’éloigne de cette peau bien trop tendre pour l'épiderme tannée qui recouvre son propre squelette. C’est joli tout ce qu’elle dégoise. ça fait écho dans l’antre de sa solitude, bien sur. Et il s’épanche à sa voix comme un putain d’assoiffé à sa bouteille. Mais le v’la le problème ; elle est trop bien pour ce monde, alors que lui, il est aussi difforme que l’humanité.  La même qu’il a juré de démembrer pour toutes les crasses qu’on lui a faites.  “ Tu m’as rien pris, c’est moi qui t’ai suivi je te rappelle.” C’est la déception sur son visage qui lui instigue le besoin de rétablir la vérité - malgré son sourire de jouvence et malgré l’auréole de lumière qui tisse ses contours. Et lui, il déglutit sa salive devenue basalte dans sa gorge.  Le fait qu’elle s’arrache à lui, c’était comme se faire amputé d’un membre ; ça éclabousse sa propre fierté de honte et de regrets. Alors il la jauge. De haut en bas. Pour s’imprimer de cette volupté candide qui s’échappe d’elle. “ C’est bon t'inquiète." Ton monotone. Autant que son rythme cardiaque qui s'essouffle.  C’est qu’il est hésitant, Caïn. Il lui faudrait un seul putain de pas pour que qu’ça prenne une autre tournure. Un seul pas bordel !  Parce qu’elle est encore beaucoup trop proche, Nevada. Beaucoup trop pour qu’il réussisse à tenir la barque sans avoir à prendre la flotte. Mais il connaît le dicton, huh : quand on est con, on est con.

Alors il se redresse sans un mot. reluque la belle d’un sourire goguenard - de quoi déguiser un peu les contractions douloureuses de son palpitant usagé - et acquiesce simplement à sa dernière phrase. Comme si c’était possible tout ce charabia qu’elle déblatère. Il se mord la langue si fort que le goût ferreux du sang éclate dans sa bouche - l’envie de s'enquérir de cette foutue question qui lui taraude le ciboulot : pourquoi est ce qu’elle a tant besoin que rien lui arrive. ça l'échauffe. Jusque dans sa moelle épinière. Et les réponses hypothétiques ravisent ses pulsions. Il attrape le sweat qu’il repasse sur son torse nu et soupire entre ses dents. “ Mais p’t’être que ça m’fait du bien à moi de t’aider toi Nevada.” L’attraction est grouillante. Pas autant que son encéphale pourtant. La langue vient à humecter les babines dans une grimace contrariée. Pas d’elle. Mais de lui. La laisser là. En plan parce qu’il a rien d’autre à lui offrir qu’une putain d’épée de damoclès au dessus de son joli cou. Sur le seuil de la porte, il s’arrête pourtant et jette un dernier regard vers la belle. Y’a les mots fanés dans sa gorge. Ils restent là et lui coupe la respiration, si bien que finalement il se résoud à sortir, le ventre calciné par le feu ardent qui s’opère.
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