intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
nous soutenir



pub rpg design
Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre !
✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum !
✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 there will be blood (the forever war)

Aller en bas 
The Universe
The Universe
THE ONE WHO SEES ALL
pseudo : ad vitam aeternam.
autres comptes : aucun. compte fondateur ; merci de ne pas envoyer de message.
crédits : tiababylo (avatar).
messages : 247
there will be blood (the forever war) ENNOwmVk_o

there will be blood (the forever war) Empty
(#) there will be blood (the forever war)    Dim 24 Jan - 17:44


the forever war
  there will be blood - Paris

 
Paris. Avenue des Champs-Élysées. Janvier 2021. L’explosion secoue toute la rue. Un bâtiment à l’architecture ancienne et riche vient d’être la cible d’une attaque. Sa façade tombe en miettes et dans la rue, c’est la panique… Les passants hurlent, plusieurs corps sans vie jonchent les pavés, il y a des blessés et d’autres victimes sont encore prisonnières des décombres. Les autorités et les secours ont immédiatement été prévenus. Déjà, plusieurs médias envoient des équipes sur place pour couvrir l’événement. Officiellement, le bâtiment appartient à une célèbre maison de haute couture. Officieusement, il abrite le quartier général de l’antenne européenne du Conclave Écarlate. L’explosion a eu lieu alors que des membres importants de l’organisation se trouvaient sur place… Coïncidence ? Bien sûr que non… Pour le Conclave, cela ne fait aucun doute, les immortels sont responsables de cette attaque. Mais lesquels ? Et pour quelle raison, exactement ? Pour l’heure, le mystère demeure… Et puis, de toute façon, personne n’a le temps de se pencher sur la question pour le moment. Et pour cause, chaque minute compte, le bâtiment menace de s’effondrer.

Avant de commencer, quelques précisions :
→ Afin de faciliter la fluidité et la rapidité de postage, essayez de faire des réponses d’environ 500 mots ! Vous pouvez faire plus bien sûr, mais n’oubliez pas que vous êtes nombreux et que le sujet doit avancer ! Pour le moment, il n’y a pas de rythme imposé, mais si vous n’avez pas le temps de répondre, merci de prévenir les autres joueurs dans le flood du sujet.
→ Vous obtiendrez les réponses à vos questions petit à petit, grâce à des interventions du compte PNJ.
→ Pour les immortels présents : n’oubliez pas de dissimuler votre véritable nature, sinon ce qui est une mauvaise journée pour le Conclave pourrait se transformer en aubaine, avec votre capture… Attention !
→ Pour les membres du Conclave présents : vous avez tout intérêt à dissimuler votre appartenance à l’organisation, il se pourrait bien que les responsables de l’explosion soit toujours dans les environs, prêts à faire disparaître encore quelques personnes… !

Les inscrits :
@Salim Al-Amin, @Lazarus Fawkes, @Marisol Maher, @Agnès Doucet, @Mew Morgan, @Antonin Sauveterre, @Aurora Wheeler, @Shani Ackerman, @Iván Milošević.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Sam 6 Fév - 9:17

Le souffle de l’explosion la projette en arrière sur la route comme une vulgaire poupée de chiffon, envoyant valser un de ses escarpins et son sac à main. Autour d’elle, la foule est prise d’un mouvement de panique. L’avantage à se trouver si proche de l’épicentre de la déflagration, c’est que personne ne vient la piétiner, tout le monde s’enfuit dans l’autre sens. Péniblement, elle cherche à se redresser sur ses coudes pour comprendre ce qui est en train de se passer dans cette grande rue parisiennes, perdue à mi-chemin entre le chaos et la confusion. Il y a des corps sans vie qui gisent au sol comme des pantins désarticulés, des blessés éclaboussés de sang qui cherchent comme elle à se relever, d’autres qui s’éloignent déjà en claudiquant. Plus loin, c’est un bordel sans nom. L’affolement à gagné la foule comme une maladie contagieuse. Les êtres humains dans le plus pitoyable tableau. Ils se poussent et se bousculent, la terreur figée sur les traits, comme des poissons se heurtant les uns les autres pour échapper à une épuisette invisible. Aurora est sonnée. Par peur de s’effondrer elle aussi, elle reste au sol. Elle réalise à ce moment là que toute cette scène infernale se déroule dans un silence des plus déroutants. Elle devine les pleurs, les hurlements de peur et de douleur, le crépitement des flammes qui rongent le rez-de-chaussée du bâtiment qui vient de cracher le septième cercle de l’enfer au beau milieu des Champs Elysées. Pourtant, elle n’entend rien. Elle a cette drôle d’impression d’avoir la tête plongée sous l’eau, comme au fond d’un aquarium.

Elle sursaute presque lorsqu’elle sent une main se poser sur son épaule. Un homme lui parle et semble l’inspecter à la recherche de blessures graves. Il lui touche le visage et ses doigts reviennent maculés de sang. Ses lèvres s’agitent, mais aucun son ne lui parvient. C’est là qu’elle comprend. Elle est sourde. La violence de l’explosion l’a rendue sourde. Elle sait que c’est passager, mais la sensation est quand même désagréable. Elle passe en position assise et repousse doucement la main du bon samaritain, elle passe en pilote automatique. « Ce n’est pas mon sang. » Elle entend sa propre voix comme au travers d’un téléphone avec une mauvaise réception mais ne s’en formalise pas. Il faut sauver les apparences. Il faut se protéger. Dans sa cage thoracique, son cœur s’agite dans une cavalcade effrénée, battant la mesure de son malaise grandissant. L’odeur de la chair brûlée lui ramène le cœur au bord des lèvres. Des flashs la submergent et les époques se confondent, se mélangent. Tout va trop vite. Un bûcher. Un bombardement. Un incendie. Elle sent poindre en elle les prémices d’une crise de panique et s’exhorte à respirer calmement. Ce n’est pas le moment de perdre pied. Zyanya n’est pas là pour être fort pour elle. Elle n’a pas le choix. L’homme s’éloigne pour venir en aide à une femme blessée un peu plus loin et Aurora grimace en sentant une douleur vive la submerger à mesure que l’adrénaline retombe. Ses doigts viennent glisser sur son flanc gauche et s’enroulent autour d’un morceau de verre qu’elle retire dans un halètement douloureux avant de le jeter par terre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Mar 9 Fév - 15:04

Elle n’a pas complètement récupéré de leur nuit de fête et de débauche… L’esprit encore embué par les vapeurs d’alcool que son organisme évacue plus rapidement que le commun des mortel, Agnès avance aux côtés des deux garçons, et pour une fois, elle est silencieuse. Elle se contente de sourire un peu stupidement, béatement heureuse d’avoir pu s’amuser et danser comme cela faisait longtemps qu’elle ne l’a pas fait. Elle n’aime pas tellement Paris, mais la proposition a été lancée au hasard lors de leur nouvel an improvisé et l’idée a germé et finalement pris forme pour se concrétiser. Ils ont loué un airbnb dans un joli quartier, ont flané, ce sont promenés, mais surtout, ils ont passé la nuit à boire, manger, danser plus que de raisons. Et là, ils profitent de l’agitation des Champs Elysées et de la vie de la capitale française. Et a l’étrange impression qu’autour d’elle tout va plus vite tandis qu’elle baigne dans son état secondaire.

Le retour à la réalité est par contre brutal. Le souffle de l’explosion la propulse, comme tout le monde autour d’elle, au sol. Dans l’instant, l’adrénaline lui sature le corps et la fait revenir à l’instant présent. Un bruit siffle dans oreilles et il lui faut plusieurs minutes pour réaliser que c’est son tympan qui réagit probablement au bruit de la déflagration. Puis ça lui revient à l’esprit. Toto et Mew. Inquiète, elle regarde autour d’elle pour s’assurer qu’ils vont bien. Non pas qu’elle ne craigne vraiment leur mort, mais s’exposer comme Immortels aux capacités de régénération demeure un danger qu’il ne faut pas oublier. Et tandis qu’elle regarde les alentours, encore sonnée, elle croise le regard d’une jeune brune qu’elle a croisé quelques temps auparavant au musée.

Déjà, les sirènes résonnent au loin tandis que secours et force de l’ordre arrivent pour organiser le triage et assurer une meilleure sécurité. Puis, à travers le brouillard auditif percent les hurlements, les pleurs, les cris. Déjà, pointe la peur – un sentiment qui, avec le temps, lui est devenu de moins en moins familier.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Sam 13 Fév - 12:51

En cinq minutes, même pas, Mew était passé d'un état d'esprit parfaitement euphorique et ravi de lui-même à une peur tenace qu'il n'aimait pas vraiment à ressentir ; il faisait très bien semblant d'être un mec détaché de tout, optimiste à en crever et d'une insolence incroyable, mais les combats ça le connaissait, et sans son heureuse nature eh bien il n'aurait pas fait très long feu.
L'odeur de la poudre et du brûlé lui fit remonter dans la gorge, l'acidité de la panique, et il secoua la tête – qu'il s'était cogné en étant soufflé par l'explosion.
Il tendit la main pour agripper le bras de Toto à côté de lui, essayant de mettre au point sa vision. Ah bah rien à faire pour le moment il voyait flou et entendait comme s'il avait eu la drôle d'idée de foutre la tête dans un seau plein d'eau.

« Hé, hé, mec, ça va ? Répond p'tain », grogna-t-il en roulant sur lui-même, relevant la tête, une mèche de cheveux bruns en travers du front, pour tenter de voir où était Agnès.

Un peu plus loin, et l'air probablement effrayée.

« Agnès ça va ? Rien de pété ? C'est quoi ce bordel encore, faut qu'on bouge de là ! »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Lun 15 Fév - 20:08


Il se dirigeait vers le quartier général du Conclave lorsque survint la fin du monde. Ou du moins, quelque chose s’en approchant. Une seconde plus tôt, il marchait tel un roi parmi ses sujets, le visage altier et la posture bouffie d’orgueil; maintenant, il se tenait à genoux, son bras valide encaissant le choc contre le béton sans merci et l’autre, encore figé dans le plâtre, sur le point de se fissurer de nouveau sous l’impact. Un seigneur soudain déchu de son trône. La détonation mugissant encore dans les oreilles, il releva la tête vers le ciel, véritable toile vierge que de la fumée grise, presque noire, s’amusait à souiller de fantasques arabesques. Il serra les dents, prit conscience des cadavres jonchant le sol.
Et des cris.
Et des pleurs.

La gorge sèche, il dévia son regard pâle vers le désormais défunt bâtiment, l’un des lieux sûrs du Conclave Écarlate en sol parisien. En mille morceaux. Un puzzle pour l’éternité. Il ne sut pas combien de temps il demeura ainsi, agenouillé sur le sol, immobile, l’air de prier toutes les divinités du macrocosme pour comprendre la tragédie qui venait de se jouer sous ses yeux. Pur accident? Certainement pas. Attentat terroriste? Fort probable. Portant le sceau d’il ne savait quel groupe anarchique régnant sur le territoire français, supposa-t-il non sans rancœur. À moins que ce ne fut l’œuvre des ennemis du Conclave, pressés de récidiver suite à l’attaque des laboratoires new-yorkais? Mais comment auraient-ils pu savoir que cette banale maison de couture renfermait le siège de leurs adversaires? Des espions auraient-ils infiltré l’organisation à son insu? Maintenant plus que jamais, il regrettait la présence de Cordelia à ses côtés. La dernière fois qu’il avait eu de ses nouvelles, elle enquêtait au Vatican sur le saccage intellectuel commis par leurs ennemis. Et voilà que le quartier général parigot venait de s’effondrer. Drôle de coïncidence.

À ce moment, la structure fragilisée mugit dans la cacophonie ambiante et sembla sur le point de s’écrouler pour de bon sous les yeux des survivants. Lazarus tourna la tête, aperçut des journalistes accourir vers la scène de crime, leurs micros et calepins en mains. Saletés de charognards, toujours à l’affût d’une carcasse à ronger. « Espèce d’idiots, ne vous approchez pas du bâtiment, il risque de s’écrouler d’une minute à l’autre, » les tança-t-il en français, malgré son fort accent américain, sans savoir s’il s’adressait au troupeau de journalistes ou aux quelques survivants çà et là conglomérés.

Une nouvelle défaite pour le Conclave Écarlate.
Une défaite de trop pour Lazarus Fawkes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Sam 20 Fév - 13:49


« On se calme frère, on se calme, chuis là. »

Difficile de se calmer dans ces circonstances, on en conviendra. Toto, les tempes éclatées et le coeur pulsant dans la gorge, compta ses membres pour vérifier qu’ils étaient tous là et qu’ils bougeaient tous. Comme c’était le cas, il se redressa à son tour. L’enfer faisait rage sur terre, et l’atmosphère était gorgée d’une odeur de souffre, d’une pluie de cendres, et d’une rumeur terrifiée. Les flashs des journalistes clignotaient comme des lucioles diaboliques, et l’un de ses tympans couinait atrocement du côté droit de sa tête. Il cilla, se rappela quel jour et quelle heure on était – ou fit une tentative en tout cas. La tignasse bouclée de Mew s’était barrée plus loin, tandis qu’à côté, un homme @Lazarus Fawkes , intimait de pas s’approcher davantage. Comme si la réplique s’adressait à lui, il recula, et se cogna à une demoiselle qui avait l’air mal en point @Aurora Wheeler.

« Ca va aller mademoiselle ? » demanda-t-il en français. « Vous pouvez marcher ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Ven 26 Fév - 0:40

L’épinéphrine gicle avec forces dans ses veines et la plonge dans un état d’urgent absolu et totale. Agnès se force à respirer avec plus de calme et de de régularité. Elle a besoin d’organiser ses pensées et de redevenir maitresse d’elle-même avant de décider de faire que ce soit; elle doit juguler cette peur qui menace l'équilibre actuellement précaire de son esprit. Une œillade rapide la rassure sur l’état de Mew et de Toto, et le poids dans sa poitrine s’allège quelque peu. « Non, ça va… » elle grogne comme toute réponse à Mew, une grimace contrariée de ne pas entendre aussi bien qu’elle le voudrait et l’ouïe encore accaparée par un sifflement persistant. De loin, elle reconnait Aurora, qu’elle a croisé totalement par hasard quelques mois auparavant. Le hasard ou le destin ou la divinité qu’on voulait choisir pour l’instant, avait décidément une façon particulièrement dérangeante de réunir les gens qu’elle croisait dans les moments les moins opportuns. Avec précaution, elle se lève. Une vive douleur dans la cheville la fait grimacer, mais Agnès décide de passer outre. Ce n’est rien qui ne se soignera pas rapidement et il y a plus urgent à gérer. Les badauds se pressent et s’agglutinent et elle repère un homme, qui avec un accent plus que marqué leur demander de dégager. Elle le rejoint en clopinant et surenchérit vertement. « Eh, c’est pas le cirque, allez chercher vos titres sensationnalistes ailleurs. » elle grogne avec colère.

Et derrière eux, un bruit assourdissant accompagné de nouveaux cris de terreurs leur apprennent à tous que la prophétie de l’homme vient de se réaliser et qu’une autre partie du bâtiment s’est effondré. « Mais c’est pas possible, y’avait quoi dans ces bâtiments pour que ça pète comme ça… »

Revenir en haut Aller en bas
Marisol Maher
Marisol Maher
MORTAL — forget me not
pseudo : Paigie
autres comptes : chiranth & benjamin
crédits : gideon (avatar) | alaska (gif, tiré du clip sweet lovin de sigala)
messages : 117
there will be blood (the forever war) Oteb

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Sam 27 Fév - 15:08

Marisol est en retard. Elle peste. C’est bien sa vaine, à elle, d’être retardée alors qu’elle a enfin quelque chose de si intéressant à faire de sa vie ! Mais sa sœur avait besoin d’elle pour faire une course alors que leurs parents s’étaient absentés et elle ne peut pas lui refuser grand chose, pas dans sa condition, pas quand ça ferait d’elle une petite garce insensible. Alors Marisol serre les dents, passe en coup de vent à la supérette du coin, remonte les marches deux à deux et dépose ce que sa sœur lui a demandé dans sa chambre. Elle repart aussi vite. Puis remonte parce qu’elle a oublié son sac. Elle avale l’asphalte parisien à grandes enjambés, peste contre les touristes qui lui bloquent le passage et avancent à rythme d’escargot et assassine du regard un cycliste qui lui fait une queue de poisson. L’avenue est bondée de monde, comme d’ordinaire. Rien qui ne dénote. Rien que le stress et l’excitation de la jeune femme à l’idée de recontrer et d’échanger points de vue et avis avec quelqu’un d’aussi intéressant et d’aussi important.

Bizarrement, tout ça passe vite à la trappe. Un bruit assourdissant retentit. Marisol est presque arrivée devant l’établissement et le souffle de l’explosion est suffisant pour la projeter durement au sol. Son manteau est ruiné et son épaule salement amochée. La tête lui tourne violemment quand elle essaie de se redresser et elle tombe à genoux pour vider le contenu de son estomac. Qu’est-ce qu’il vient de lui arriver ? Ses oreilles sonnent, les sons ne lui parviennent que comme à travers du coton, assourdis et distants. Elle lève la main pour s’essuyer les yeux. La poussière les fait larmoyer. « C’est pas possible », murmure-t-elle. Le bâtiment est éventré, brûlé, ruiné. Elle se relève et titube en avant. Ce n’est pas juste n’importe quel bâtiment qu’elle en connait que pour l’avoir longé sur son chemin. C’est là qu’elle compte avoir sa place un jour, là que sont les gens qui enquêtent sur les immortels et leurs savoirs, là qu’elle aura un jour la chance d’aider d’autres personnes comme sa soeur, là que Gilles lui offre parfois une tasse de thé et l’invite à discuter dans son bureau… Gilles. Elle se rapproche du bâtiment en tenant son bras blessé malgré l’avertissement qui sonne dans une voix avec un fort accent étranger. Un nouveau fracas de plâtre et de métal retentit alors que la bâtiment s’affaisse un peu plus, roulant ses composants en charpie sur le trottoir et sur une partie de la rue. « Il y a des gens là-dedans, il faut les aider ! » Sa propre voix lui est distante, comme si tout ça n’est qu’un rêve aux douces couleurs irréelles dont son esprit s’efforce de se couper. « Gilles est là-dedans. » Pourquoi voit-elle le flash des journalistes mais pas les couleurs des ambulances ? Que font les secours ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Mar 2 Mar - 18:57

Putain.
C'est la seule pensée qui te vient lorsque ton visage heurte violemment la devanture du magasin. Tout ton corps passe au travers de la vitrine, propulsé comme autant d'autres dans un feu d'artifices d'éclats de verre et de particules. Un pilier de marbre arrête ton envol disgracieux d'un choc brutal contre le côté de ton crâne, énergie cinétique libérée subitement qui t'en brise les cervicales. T'as pas le temps d'avoir mal, ni même de t'offusquer du plus pourri des hasards qui t'a balancé au milieu des problèmes d'un monde qui ne te concerne pas. Tu voulais juste fuir, profiter de quelques jours loin de ta femme et de l'éventualité de nouvelles intrusives de ta constellation. Pas la première fois que tu utilises Paris comme échappatoire, une demande qui a sonné comme une supplique auprès d'Arietta. Le pacte passé pour ton droit à la liberté, la condition pour respirer un air autre que celui du renfermé de la villa de Genève. T'y a eu le droit uniquement parce que ta femme a mentionné l'existence d'un très bon médecin spécialiste en fertilité dans la capitale française. La promesse d'un rendez-vous malaisant contre un peu de paix, tu sais toujours lorsque tu n'as pas la marge de négocier. Juste de l'air ou t'allais exploser. Et maintenant tu l'avais fait, exploser ; en quelque sorte.

Putain.
La pensée répétitive qui t'accueille au réveil, les syllabes silencieuses que tu peins d'une bulle de sang qui éclate sur tes lèvres contre le carrelage sale. Tu es couvert de poussière de plâtre, ton costard noir presque rendu blanc par la déflagration. Lorsque tu t'extirpe enfin des débris et des vêtements ruinés du rayon dans lequel tu as échoué, plusieurs longues minutes se sont déjà certainement écoulées avant que tu ne retrouve conscience. Tu ne fais pas attention aux gémissements des vivants autour de toi, pas plus qu'au silence morbide qui n'augure rien de bon. Tout ce qui te secoue c'est le constat qu'entre toutes les boutiques des champs Élysées, tu as atterri chez Adidas entre les baskets et les chaussettes de sport. Pire encore, si Arietta apprend que tu as eu un incident lors d'une de tes virées, tu peux déjà dire adieu à ton indépendance et sentir les murs se refermer sur toi. Tu t'aides du pilier qui porte encore la marque de ton passage pour te relever, crachat conglomérat de cette mort que ton corps refoule. Ta manche essuie le tout, veste hors de prix dont tu n'as plus rien à foutre mais que tu réajuste toutefois par habitude. C'est la panique à l'extérieur mais tu ne cours pas pour rejoindre la foule à la clameur bovine, te contentant de sortir par la même vitrine par laquelle tu es rentré de manière si incongrue. Tu titube légèrement entre les débris avant de te reprendre presque comme si de rien n'était, la moitié du visage recouverte d'un masque poisseux de blessures pourtant déjà disparues. T'es en colère Iván, la rage causée par ce contretemps qui vient détruire ta patience. Putain. Oui, putain c'est le mot.

Bien. Maintenant, te diriger vers la station de métro la plus proche pour disparaître au plus vite et laisser tout ce merdier derrière toi. Les problèmes des mortels ne te concernent pas, pas plus que la survie de gens que tu ne connais pas. T'as trop vu la société s'entretuer pour que cela te provoque une quelconque émotion, empathie inexistante pour une scène de violence qui n'est que la pâle copie de milliers avant elle. Peu importe que ce soit des bombes à la place des bûchers, une idéologie à la place d'une autre. C'est toujours la même chose à tes yeux, des gens meurent horriblement tous les jours ; et alors ? Tough shit. Tu ne peux t'empêcher de vérifier pourtant, étendre ce lien au fond de ton âme pour t'assurer que les autres vont bien. Une seule coïncidence fortuite pour la journée, les membres de ta constellation ne se trouvent pas ici. Tant mieux.

Alors que tu t'apprêtes à quitter les lieux, tu es intercepté par une bande de journalistes surexcités, un homme en particulier qui te fourre un micro sous le nez. Tu clignes des yeux, reculant pour l'esquiver mais il suit ton mouvement. Tu ne comprends que des bribes de ce qu'il te crie, t'as jamais fait l'effort d'apprendre une langue aussi barbare à tes oreilles que le français. Tu tentes une nouvelle esquive mais il insiste, te forçant à lâcher quelques menaces en hongrois. T'es poli, tu préviens toujours. Il était impératif qu'il te laisse passer et aille s'intéresser à quelqu'un d'autre. Impératif pour lui, sinon.

Au bout de la troisième fois, tu l'attrape par le col, l'attirant brusquement à toi alors que tu écrases brutalement ton front contre son visage. Un craquement sonore et un cri retentissent alors, ta propre tête déséquilibrée par l'impact auquel tu t'es préparé de tes dents serrées. Tu le lâches et il manque de s'écouler, ses deux mains maintenant sur son nez, phalanges écarlates qui ont laissé tomber son micro de malheur. Peut-être qu'avec ça il allait s'écarter maintenant.

Résumé :
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Mar 16 Mar - 14:32

Tous ses sens en émoi, Agnès peine à se concentrer sur ce qu’il se passe autour d’eux. Et pendant qu’une des victimes hurle qu’il faut aller aider ceux qui sont sûrement encore bloqués à l’intérieur (ou sous les décombres, pense une part très cynique d’Agnès), tu observes stupidement l’homme  (@Iván Milošević) qui vient d’exploser d’un violent coup de tête dans le nez d’un journaliste trop agité. Elle sent bien qu’elle devrait dire quelque chose, faire quelque chose, plutôt que de restée bêtement plantée au milieu des décombres, mais un nouvel éboulement se charge de lui donner la décharge d’énergie dont elle a besoin pour se secouer. Quelques brèves secondes, elle ferme les yeux et s’oblige à inspirer et expirer calmement.

Les secours arrivent, les forces de l’ordre aussi. Ces dernières s’occupent de virer prestement les journalistes affamés en quête d’un scoop à se mettre sous la dent tandis que les premiers mettent en place avec habitude une zone de triage pour les blessés. Puis les secouristes arrivent à leur tour, et déjà des ordres précis sont gueulés pour sécuriser la zone et le bâtiment qui manque toujours de s’écrouler encore. Le sang qui pulse encore douloureusement dans les tempes, elle fait signe à Mew et Toto, toujours occupé avec la brune qui (maintenant qu'elle y pense) lui rappelle vaguement quelque chose sans pouvoir se souvenir qui avec précision  (@Mew Morgan, @Antonin Sauveterre, @Aurora Wheeler ) de venir. Son instinct lui gueule quelque chose qu’elle peine encore à décrypter correctement (c’est dans ce genre de moment qu’elle se déteste pour avoir fait le minimum d’effort quant à la maitrise des pouvoirs qui accompagnent l’immortalité.) Mais c’est là, logé dans le fond des tripes, ça lui presse la poitrine, ça passe dans le sang en même temps que l’adrénaline. Ce n’est pas un attentat anodin. La certitude s’impose sans qu’elle ne puisse l’expliquer. Agnès observe Toto et Mew, cherche les mots pour expliquer, mais rien ne vient. Frustrée par la parole qui lui manque (alors qu’elle a toujours quelque chose à dire d’ordinaire), elle cherche rapidement du regard celle qui implore qu’on aille chercher Gilles (@Marisol Maher) et s’approche d’elle en claudiquant. « C’est quoi, ce bâtiment ? » elle demande sans considération de forme ou d’une quelconque précaution, mue par ce sentiment d’urgence qui ne cesse de grandir et de s’épanouir en elle et qui n’a plus rien à voir avec l’horreur de la situation.

Code:
Résumé :
La situation ne s’améliore pas vraiment mais secours, force de l’ordre arrivent enfin. Les dons d’Agnès, balbutiants, s’éveillent et lui imposent la certitude que ce n’est pas un attentat anodin. Elle rejoint Marisol pour lui demander ce qu’il y a dans le bâtiment éventré.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Ven 19 Mar - 0:15

Daxa n'est pas atteinte par l'explosion, elle est quelques rues plus loin, guidée par ce rêve étrange qu'elle a eu la veille. Rêve avec une explosion justement, dans le même coin. Elle ne sait pas trop quoi en penser, depuis octobre tout est assez étrange avec elle. Elle s'est déplacée jusqu'en France parce qu'elle a eu le sentiment qu'elle devait aller en France, sans plus de détails. Et après quelques jours, c'est le sentiment de Paris qui s'est imposé à elle et elle a donc décidé de suivre ce dit sentiment, encore une fois. Sentiment encore plus fort que le précédent, moins vague. Quelques jours ont passé, et hier, le rêve. Et elle qui s'est mise à marcher dans la ville, sans trop la connaitre, prenant des rues au hasard, sentant lorsqu'elle se rapprochait et lorsqu'elle s'éloignait. Impression toujours là, rêve toujours dans sa tête, l'aidant à prendre les bonnes rues selon ce qu'elle parvient à reconnaitre, bien que ce soit assez flou. Le trajet était plus rapide lorsqu'elle dormait. Puis, alors qu'elle est presque arrivée, à quelques rues, l'explosion. Elle s'arrête, ne parvenant pas trop à croire qu'elle aille pu rêver cela. Elle reprend sa marche, un peu plus vite, allant dans le sens contraire de bien des personnes, alors que d'autres se dirigent comme elle vers les lieux.

Il y a des débris un peu partout, des personnes blessées, des bâtiments qui en ont pris un coup, personne ne semble trop savoir quoi faire. Elle regarde, va pour bouger lorsqu'elle se fige, reconnaissant quelqu'un qu'elle voit dans ses rêves étranges, d'autres sortes de rêves étranges, depuis sa noyade.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Ven 19 Mar - 12:25

Elle s'apprêtait à rejoindre le bâtiment, Shani. Dans ses mains, des sacs de shopping pour dissimuler ses réelles intentions. Elle est futée, elle ne veut pas griller sa couverture. Chaque fois qu'elle sort, elle scrute la foule derrière ses lunettes de soleil avec l'espoir d'apercevoir le moindre indice de la présence d'un Immortel - en vain. Alors elle reste sur ses gardes, son voisin pourrait en être un. Et chaque fois, elle se donne une excuse pour rentrer dans les locaux du Conclave. Le shopping, aujourd'hui.

Qu'est-ce qu'il se passe est la première pensée cohérente à atteindre son esprit. Elle s'apprêtait à rentrer dans le bâtiment, elle n'était qu'à une dizaine de mètres de l'entrée. Le souffle de l'explosion la projette violemment en arrière et un débris la blesse tout près de son arcade sourcilière. Elle a le souffle coupé, les oreilles qui bourdonnent alors qu'elle n'entend qu'à moitié les cris lointains, la folie des gens qui cherchent à tout prix à quitter la scène de crime. Confuse, elle regarde tout autour d'elle : c'est le chaos. La poussière la fait tousser à plusieurs reprises, elle lui pique les yeux. Au bout de quelques secondes - ou peut-être minutes ? - elle retrouve peu à peu la maîtrise de ses sens et se relève avec lenteur. Les yeux plissés pour percer la foule, elle observe les corps qui jonchent le sol, les vivants qui se précipitent pour aider d'autres âmes blessées. Shani, elle est paralysée. Ce n'est que les cris d'une jeune femme qui la sortent de sa torpeur. Elle fait un pas en avant et sent une douleur vive dans sa cheville - peut-être une foulure. Elle décide pourtant d'occulter la douleur et enlève ses escarpins à moitié détruits. Elle jette un coup d'œil à sa robe partiellement déchirée et la seule pensée cohérente qui lui traverse l'esprit c'est qu'elle faisait partie de ses robes préférées. Encore confuse, elle secoue la tête et s'avance maladroitement près des débris pour rejoindre des personnes présentes sur les lieux. A mesure qu'elle approche, la colère s'infiltre dans ses veines, dans chacune des fibres de son corps, une colère qu'elle dissimule à travers un masque d'inquiétude. Elle ne croit pas une seconde à une coïncidence, des centaines de boutiques attirent des milliers de visiteurs sur la place la plus connue de Paris et pourtant, pourtant, c'est précisément ce bâtiment qui a été visé, l'un des QG du conclave. Shani tourne sur elle-même et la vision du bâtiment écroulé lui arrache un pincement au cœur, elle connaissait de près ou de loin beaucoup d'agents présents aujourd'hui - elle même aurait pu être à l'intérieur et mourir. Elle ne doit pas se laisser abattre et rester forte, discrète. Elle rejoint alors quelques personnes et se fond dans la masse garder sa couverture. « Est-ce que quelqu'un sait ce qu'il se passe par ici ? Sait-on combien de personnes se trouvaient à l'intérieur ou à proximité ? » autrement dit, est-ce qu'on sait combien de personnes sont mortes ? « Est-ce que vous êtes blessé.e ? »

Code:
Résumé :
- Shani était tout près du bâtiment au moment de l'explosion
- Elle a été sonnée quelques minutes, est blessée au niveau du visage et de son pied.
- Lorsqu'elle retrouve ses esprits, elle s'avance vers quelqu'un [u]libre à vous de rejoindre ma petite si vous voulez, à plusieurs, seuls... J'essaie de m'incruster ![/u]
- Elle cherche à savoir combien de personnes sont mortes, et si tout va bien pour les personnes autour d'elle
Revenir en haut Aller en bas
Marisol Maher
Marisol Maher
MORTAL — forget me not
pseudo : Paigie
autres comptes : chiranth & benjamin
crédits : gideon (avatar) | alaska (gif, tiré du clip sweet lovin de sigala)
messages : 117
there will be blood (the forever war) Oteb

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)    Lun 22 Mar - 16:24

Tout ce qui résonne dans sa tête depuis qu’elle a songé à Gilles, c’est de l’inquiétude. C’est presque drôle. Elle ne l’a jamais vraiment apprécié, à part pour ces quelques dernières années : elle le considérait comme responsable de la distance entre elle et sa sœur, comme un profiteur qui s'enorgueillissait d’avoir trouvé un diamant brut. Puis les choses ont changé et aujourd’hui là voilà qui titube vers un bâtiment en ruine dans l’espoir de le trouver. De pouvoir passer une fois de plus la porte de son bureau et l’écouter échafauder de nouvelles théories sur les immortels. « C’est quoi, ce bâtiment ? » Marisol se tourne avec un sursaut et manque de trébucher sur les gravats. Elle fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment la question de la femme (@Agnès Doucet). « Quoi ? Qu’est-ce que ça peut faire, ce que c’est ? », demande-t-elle, un peu incrédule. Elle secoue la tête. Elle n’a peut-être pas les idées en place, mais elle sait qu’elle ne peut pas parler du Conclave à n’importe qui. « C’est une grande maison de couture », comme le dit la version officielle et comme le diront surement les chaînes d’informations le soir même grâce aux membres du Conclave les plus influents. « Je devais retrouver un ami de la famille ici. » Une autre femme (@Shani Ackerman) se rapproche-t-elle, l’air tout aussi amochée qu’elles d’eux. Elle est vaguement familière à Marisol. Où a-t-elle bien pu la croiser ? Dans le métro ou dans un couloir de ce bâtiment désormais écroulé ? Elle ne sait pas à qui elle peut se fier ou non. « Est-ce que quelqu'un sait ce qu'il se passe par ici ? Sait-on combien de personnes se trouvaient à l'intérieur ou à proximité ? Est-ce que vous êtes blessé.e ? » Comme tout le monde, cette femme apporte son lot de questions sans fournir de réponses. « Je suis un peu sonnée, mais rien de grave. J’ai un ami qui était à l’intérieur. J’ai besoin d’aide pour le retrouver, je ne sais pas s’il est coincé ou si peut-être il était descendu pour fumer une cigarette. » Malgré elle, sa voix se fait plaintive. Gilles n’est pas le seul qu’elle connaît ici et elle ne veut pas s’imaginer qu’elle pourra peut-être ne plus jamais recroiser tous ces visages familiers.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

there will be blood (the forever war) Empty
(#) Re: there will be blood (the forever war)   

Revenir en haut Aller en bas
 
there will be blood (the forever war)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» — blood in the water (top)
» two souls, one blood, one breath
» (prise) NATALIE PORTMAN — there will be blood
» blood in the wine (L'ORDRE DE L'HYDRE)
» forever ▬ aloysius

AD VITAM AETERNAM :: intrigues
Sauter vers: