intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
✷ Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre ! ✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum ! ✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
Les feuilles de l’autonome volètent dans l’air, je contemple le spectacle en le regardant à travers les fenêtres de mon salon situé dans le quartier de Soho à Londres. C’est bien différent de ma demeure à Rome ou à Venise. Avec Lorenzo, nous avons acheté une villa à Rome quand nous avons quitté la Sérénissime et être loin de son père. Je ne pourrais jamais revenir là-bas. Puisque je suis à Londres pour ma sécurité à cause de ma condition d’immortelle. Je suis morte noyée, tuée par mon époux et ramenée à la vie par un coup du sort. Je déteste cette idée de rester sur cette Terre alors que mon époux et mon fils ne pourront pas être à mes côtés. Je n’ai pas encore revu Lorenzo, je sais que sa mère est à Londres, je ne sais pas ce que je ferais si je revois mon époux et sa mère dans la capitale de la monarchie britannique. Je ferme les yeux, des larmes ruissellent le long de mon visage tandis que je prends une respiration pour me calmer. Je décide d’aller prendre une tasse de thé et d’ouvrir un livre pour penser à autre chose qu’à mon époux et mon fils. Je m’avance vers l’espace dédié à la cuisine. Je fais chauffer l’eau dans une bouilloire tandis que je sors du placard un mug avec le thé que je souhaite boire.
Une fois le thé préparé, je m’installe sur le canapé avec ma boisson chaude et les biscuits sur la table. Je dépose le plaid sur mes genoux. Je récupère ma kindle que j’avais posé sur la table et je commence à lire le roman que je suis en train de lire là-dessus. Il s’agit d’une œuvre de Lucinda Riley. Je lis ce dernier en prenant des pauses pour prendre du thé et manger quelques biscuits.
Perdue par l’univers livresque de l’autrice, je ne pense pas à Lorenzo et à Leonardo. Où plutôt j’essaye que les souvenirs, ces reliques de mon passé ne m’envahissent pas. Pas pour le moment. Vais-je un jour réussir à accepter ce que je suis ? Comment le pourrais-je ? Ma famille croit que je suis décédée alors que je suis en vie … Ramenée à la vie pour une curieuse raison. De même, j’ai eu des échos sur des rumeurs entourant la disparition de Leonardo, est-il vraiment mort dans cet incendie ? Mon cœur se refuse de croire à cette idée que mon garçon est mort. Je ne suppose pas que mon fils est mort, mais si c’était le cas, qui me l’aurait dit ? Personne. J’aimerais tant revoir le visage de cet enfant que j’aime tant, d’embrasser son front et lui dire ce que je ressens pour lui. Je ne peux pas quantifier mon amour pour Leonardo. Il n’est pas mesurable. Il est aussi vaste que l’Univers et plus précieux que les pierres précieuses qu’on pourrait m’offrir. Et, Lorenzo ? J’étais foudroyée sur place quand je suis tombée amoureuse de lui, je pensais que notre histoire durerait des années. J’aurais voulu qu’elle ne s’achève pas de cette façon et surtout par ma mort. J’imagine que le roman de notre histoire ne pourra pas avoir un nouveau chapitre. Je dois me faire une raison, il n’aura plus de nous. Lorenzo a sa vie en Italie avec le Conclave et ses maîtresses. Ai-je vraiment envie de revoir son visage ? Une question épineuse et cornélienne. Je sais que mon cœur continuera à palpiter rapidement quand il le verra … Si seulement, je pouvais faire taire mon écrin dans la poitrine pour lui. Je prends une large inspiration, je pose la kindle sur la table doucement.
Soudain, j’entends quelqu’un toquer à la porte. Je hausse les sourcils. Je demande qui est là. Qui est-ce ? Qui vient à cette heure-ci ? Un samedi brumeux … Je prends une profonde inspiration en attendant que la personne puisse me dire son identité. Je ne souhaite pas ouvrir si je ne connais pas celui ou celle qui est derrière la porte de mon studio.
Quelques instants plus tard, je fais entrer la personne, il s’agit d’une connaissance du passé, de mon ancienne vie. Elle est la seule qui est au courant que je suis immortelle.
_ Keira … Dis-je en la regardant dans les yeux. Veux-tu quelque chose à boire ou à manger ?
Pourquoi est-elle ici ? A-t-elle revu Lorenzo ? Est-ce une mauvaise idée de la laisser entrer ici ?
When you wake up in the morning And you're shadowed by the darkness of the night When you wake up in the morning when you get a little lonely And you lose your head then don't give up the fight When you wake up in the morning
(LONDRES, novembre 2021) Ca ne me regarde pas… Pourtant devant cet endroit, elle sait qu’elle doit y aller. Probablement plus pour elle que pour la jeune femme qui y habite. Pour son coeur qui s’éteint. Une bonne action pour apaiser un peu l’âme tourmentée qu’elle se paie depuis trop longtemps désormais. De toute façon, maintenant qu’elle est à Londres, elle a le choix. Soit elle va voir Chiara… Soit elle va voir son père. Le choix est vite fait pour elle. Bien sûr, elle pourrait faire acte de présence, se dire que son paternel mérite bien une petite visite amicale, au moins pour lui donner quelques nouvelles, lui dire qu’elle va bien. Rapidement, elle amène la main contre sa hanche, elle vient palper doucement la cicatrice qui se forme sous une large bande qu’elle conserve encore. L’anglaise se montre insouciante face à sa blessure, cependant elle s’efforce de faire un minimum attention… au moins pour ne pas avoir à retourner dans un lit ou un canapé pour une durée plus longue encore. Quand elle avance vers la porte donc, elle marche précautionneusement, essayant de ne pas trop mettre de poids sur son côté gauche. La jeune femme a l’impression d’être une vieille dame à faire de marcher si doucement et le tout la frustre prodigieusement, mais elle ronge son frein pour ne plus rien aggraver. Enroulée dans une grand écharpe, sa veste de cuir la protégeant de l’humidité ambiante, Keira arrive bientôt sur le pallier de la porte, la main suspendue, prête à toquer.
Elle déteste sonner, et ne sait pas vraiment si elle devrait abattre son poing sur le battant. Chiara doit être sur le qui vive, probablement apeurée et rien n’assure sa sécurité en ces lieux. Rien si ce n’est la confiance qu’elle éprouve envers la jeune immortelle. Probablement déplacée puisqu’ils ne se connaissent pas tant que ça finalement. C’est un sentiment étrange et ambivalent qu’elle ressent à cet instant. La dernière fois qu’elle a frappé à une porte comme ça, inattendue par l’occupant, elle s’est retrouvée avec cette lame dans son corps. Les circonstances étaient probablement différentes mais une petite appréhension reste au creux de son palpitant alors qu’enfin elle laisse ses phalanges cogner fortement contre le bois. Toc toc toc… Et son palpitant cogne en rythme, un peu nerveuse malgré tout. C’est Key. Je suis seule et personne aux alentours. Ouvre moi… Elle a failli prononcer son nom avant de s’en empêcher, mordant sa langue au passage. Ce n’est guère prudent d’utiliser le nom d’une morte, quand cette personne est potentiellement recherchée.
Bientôt, l’huis s’ouvre et la jeune anglaise s’engouffre dans le studio, refermant la porte aussi sec. Elle ne veut pas que qui que ce soit puisse prendre des photos ou même découvrir qui habite là. La méfiance qu’elle n’éprouve pas envers l’italienne est bien réelle pour le reste du monde et une fois dos à la porte, elle pousse un long soupir. Je veux bien un thé ouais. Si t’as bien sûr. Enfin si tu vis en Angleterre, tu vas devoir t’équiper en thé. Tu sais que c’est monument historique dans le coin hein? Elle lui offre un large sourire avant de se débarrasser de son écharpe, qu’elle pose délicatement sur une chaise. Et au pire si jamais tu vois vraiment personne, au moins y’en aura pour moi. Un petit rire plus tard, elle croise les bras sur sa poitrine et s’adosse de nouveau à la porte, sa botte à plat contre le bois. Ca va toi? Tu t’adaptes? J’ai… Est-ce que tu as besoin que je t’apporte quelque chose? Elle a hésité. Probablement n’est-il pas encore le moment de parler de Lorenzo. Elle l’a vu il y a peu de temps pourtant, mais elle préfère tâter le terrain avec des questions sans trop d’importance pour l’instant, avant d’entrer dans le vif du sujet.
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(#) Re: truth ? lie ? friend ? enemy? [Keira] Mar 28 Déc - 23:48
chapitre 2
TW : décès, assassinat, immortalité
Key est là, je la laisse entrer chez moi, dans ma nouvelle demeure à Londres. Elle n’est jamais venue dans ma ville à Rome. Je lui propose si elle veut quelque chose pour boire et manger, en tant qu’hôtesse, je souhaite qu’elle se sente bien chez moi.
Keira parle, elle souhaite boire un thé. Je lui offre un sourire, elle pose son écharpe sur une chaise. Elle reprend la parole en se posant près de la porte après avoir ri. Je garde un visage souriant. Elle me questionne sur ma condition d’immortelle. Je prends une profonde inspiration avant de me décider de lui répondre.
_ Je vais te chercher du thé. Dis-je en la regardant dans les yeux. Crois-moi, je suis bien équipée pour cela. J’ai toujours aimé boire du thé, là-bas. Ajoute-je avec un regard mélancolique. Je t’en prie, assieds-toi Key, je reviens et je te réponds à tes questions.
Je n’attends pas sa réponse, je me dirige vers la cuisine et je sors un mug pour la demoiselle et je le dépose sur un plateau. Je cherche ma boîte où il avait différentes saveurs pour le thé. Qu’est-ce qu’elle préfère comme thé ? Je l’ignore. Je rejoins Keira dans l’espace du salon et je dépose le coffret sur la table.
_ Que veux-tu ? Demande-je avec un sourire en lui ouvrant la boîte pour qu’elle jette un regard là-dedans. Je la regarde dans les yeux. Je dirais que je me porte “relativement” bien et toi ? Demande-je en appuyant sur le relativement bien. Je ne pensais pas mourir un jour, et, revenir à la vie. Je n’ai jamais voulu devenir immortelle. Continue-je d’une voix ferme et sincère. Je prends une profonde inspiration. Je souhaite avoir des nouvelles de mon époux et de mon fils. J’ancre mon regard dans les prunelles de Keira. As-tu vu Lorenzo ? Si oui, sait-il que je te connais ? Je soutiens son regard. Quant à mes affaires, ça peut éveiller les soupçons du Conclave, si tu me ramènes quelque chose, Key. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose à cause de moi. Dis-je d’un ton doux pour conclure mon monologue.
Keira, Lorenzo et Vivienne savent que j’étais Chiara avant de devenir Giulia. Key connaît mon passé. Je lui fais confiance pour éviter qu’elle me trahisse. Je ne sais pas comment elle sait pour le Conclave et pour le reste.
_ Key, dis-moi, quelles sont les raisons qui t’ont poussé à venir ici ? Comment sais-tu pour le Conclave ? J’avale ma salive. Tu connais mon passé, on s’est rencontré quelques fois dans notre vie. Les premières fois avant ma mort, et, maintenant, on se retrouve. Tu m’avais donné ton numéro de téléphone dans une note et je l’ai gardé. Dis-moi, pourquoi devrais-je te faire confiance ? Je la regarde dans les yeux.
Oui, pourquoi dois-je lui donner ma confiance ? Ai-je raison de lui laisser le bénéfice de doute ? Je suis censée être méfiante envers les gens. Pourtant, quelque chose en elle me donne envie de la croire… Qu’elle est mon amie et qu’elle ne me voudra pas me faire du mal.
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(#) Re: truth ? lie ? friend ? enemy? [Keira] Mer 5 Jan - 19:00
When you wake up in the morning And you're shadowed by the darkness of the night When you wake up in the morning when you get a little lonely And you lose your head then don't give up the fight When you wake up in the morning
(LONDRES, novembre 2021) La brune hoche la tête, s’installant maladroitement contre un mur, sans trop savoir où se mettre. Ce n’est guère dans ses habitudes de se montrer aussi intrusive, du moins quand il s’agit de choses qui pourraient la mettre en danger. Et clairement, se pointer chez Chiara n’est pas la plus prudente des idées. Seulement elle est là, contre le mur, à observer les alentours, comme pour chercher une faille dans cet endroit cosy qui lui sert de demeure désormais. Rien à voir avec les palais dont elle doit avoir l’habitude mais au moins, elle semble en sécurité. Quand elle revient dans la salle, Keira s’avance doucement vers le plateau pour en sortir un earl grey et se le prépare doucement, écoutant ses questions avec attention. Bien sûr, sa présence doit en soulever des milliers. Si elle avait été à sa place, elle aurait été encore plus curieuse et probablement plus agaçante. Elle lui offre alors un petit sourire qui se veut rassurant avant de retourner se poster sur son mur, un peu loin d’elle, pour dégager toute menace qui pourrait émaner d’elle. En restant trop proche, elle pourrait se sentir oppressée et c’est exactement ce que l’étudiante cherche à éviter.
Wow, wow! Une question à la fois tu veux? Je vais essayer d’être au plus clair avec toi, mais tu vas devoir t’armer d’un petit peu de patience. Elle serre la tasse de ses deux mains, pour les réchauffer un poil, avant de reprendre, d’un ton un peu plus serein. Je vais… relativement bien… pour reprendre ta formule. Sa blessure la tire encore, elle se guérit trop lentement à son goût, mais ce détail ne regarde en rien la jeune femme qui lui fait face. Je suis là pour… prendre de tes nouvelles on va dire, voir comment tu vas, comment tu t’acclimates à cette nouvelle vie. Je suis sûre que c’est très difficile. Découvrir qu’on est immortelle de cette façon, je n’ose imaginer la surprise. Surtout si tu ne connaissais rien de ce monde. La belle fait une petite pause pour prendre une gorgée brûlante de liquide et ferme les yeux un instant pour en savourer le goût, mais surtout la chaleur. Elle a beau adorer le temps humide et brumeux du coin et de la saison, ça n’en reste pas moins très agréable de se réchauffer ainsi. J’ai vu Lorenzo en effet et je ne pense pas qu’il sache ça. Il ne sait pas où tu es non plus et ce n’est pas une bonne idée qu’il le sache si tu veux mon avis. Elle soupire un peu, omettant encore des détails. L’italienne n’a pas besoin de savoir qu’elle fait du chantage à son mari, pire encore sur son dos. Cela, elle le garde pour elle, tout en conservant son regard sur elle, qui se voudrait chaleureux. Je ne pensais pas forcément à tes affaires tu sais. Peut être que tu veux quelque chose de bien italien ou je ne sais pas. Un truc qui te tient à coeur quoi.
L’anglaise omet volontairement de parler de son fils. Parce qu’elle ne sait pas ce qui est vrai ou non. Elle a entendu des rumeurs vis à vis d’une mort, d’une disparition, elle n’en est plus sûre. Ce sont des informations qu’elle n’est pas prête à partager, d’autant plus qu’elle ne connaît pas leur véracité. Je sais pour le Conclave, parce que j’en fais partie. Et avant que tu ne paniques, non tu ne risques rien avec moi. Je ne peux pas vraiment te donner de détails, mais tu dois simplement savoir que je suis là pour toi, et non pas contre toi. Je suis là en alliée, pour t’aider dans ta transition, au moins au niveau de ta sécurité. Tu n’as aucune raison de me faire confiance. Sauf que tu es là, dans mon pays, en sécurité depuis des mois et que personne d’autre que moi n’est dans le coin. Elle soupire un peu, vide sa tasse en grimaçant un peu en se brûlant la gorge, et la repose doucement sur la table. Tu fais bien de te méfier, mais ce n’est pas moi le danger. Le danger, c’est ton mari, ses amis plus précisément… et toi même si tu n’es pas prudente. Elle soupire une fois encore, avant de retourner s’adosser au mur en croisant les bras. Il va bien tu sais… Lorenzo. Elle n’a pu s’empêcher ce petit détail, au moins pour qu’elle enlève un poids sur sa poitrine.
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(#) Re: truth ? lie ? friend ? enemy? [Keira] Ven 14 Jan - 21:16
chapitre 3
TW : enfant, abandon, chantage
L’anglaise préfère prendre un sachet d’earl grey. Je la regarde en train de préparer son thé. Je décide de lui parler en disant que je vais plutôt bien. Après tout, du jour au lendemain, j’ai appris que je suis une immortelle et que je ne suis plus mortelle. Par ce fait, je resterais jeune… Jamais, je ne pourrais vieillir, avoir des cheveux blancs dans ma tignasse brune. Et surtout, à cause de ce qui s’est passé avec Lorenzo lors de cette terrible nuit, je suis condamnée à vivre loin de mon garçon et de mon époux.
Je décide de la questionner si elle sait quelque chose sur Lorenzo et Leonardo. Je m’exprime que je ne souhaite pas que le Conclave lui fait du mal si elle m’aide. La jeune étudiante retourne contre le mur, loin de moi.
Keira s’exprime. Je hoche la tête à sa requête. Je ferais un effort pour éviter de lui poser pleins de questions. Je pose mon regard sur la tasse qu’elle serre avant de l’observer de nouveau. Je suis rassurée qu’elle va bien. Je lui offre un petit sourire. Elle me dit qu’elle est là pour prendre de mes nouvelles. D’accord, mais, dois-je lui faire confiance ? Pourquoi désire-t-elle m’aider ? Pourquoi ? Ensuite, quand elle évoque la façon de savoir que je suis une immortelle. J’opine de la tête avec force et conviction. J’en veux à mon époux de m’avoir caché ce monde, surtout, pourquoi il ne m’a rien dit là-dessus ?
Je ne dis rien pour l’instant à Keira. Je me contente de l’écouter. Quand elle annonce qu’elle a vu mon époux, mon cœur cogne contre ma poitrine. Ai-je envie de le revoir ? Je l’ignore. D’un côté, je souhaiterais le voir encore une fois, de l’autre, je préfère le fuir à jamais. J’aimerais juste le confronter pour notre garçon. Une mère a besoin de savoir où se trouve son enfant. Comment pourrais-je supporter que mon petit est loin de moi sans savoir qu’il se porte bien ? Il grandira sans moi. Je ne pourrais jamais le revoir… Je n’arrive pas à comprendre le comportement de mon époux quand je me suis réveillée dans cet endroit sans lui. Pourquoi m’a-t-il laissé un mot sans m’expliquer pour le Conclave ? Pourquoi m’interdire de vivre auprès de lui ? On n’était pas obligé de dire aux autres personnes qu’on connaissait que je suis une immortelle. On aurait pu mentir pour mieux protéger Pourtant, il a préféré que je sois loin de lui. Loin du cœur, loin de l’esprit. Peut-être qu’il me considérait comme une épine. Je n’arrive pas à m’imaginer que les mots qu’il avait prononcés sur l’amour pour moi était vrai… Est-ce un mensonge encore une fois ? Notre vie est-elle basée sur le faux-semblant ? Est-ce une mascarade pour lui ?
Je me concentre de nouveau sur les paroles de Keira. Elle pense qu’il est plus judicieux qu’il ne sache pas que je suis. Or, je fais comment s’il vient à Londres et qu’on se croise. Je prends une large inspiration en avant ma salive. La demoiselle en face de moi me demande si je veux quelque chose. Je réfléchis à sa question. Qu’est-ce que je pourrais convoiter ? Hormis d’en savoir plus sur mon garçon. Je ne suis pas sûre que Keira pourrait venir dans la ville romaine sans se faire repérer par mon époux et je ne souhaite pas qu’il lui arrive quelque chose à cause de moi.
Je remarque que la jeune femme élude la question sur mon garçon. Au fond de moi, je m’interroge sur son silence. Est-il mort ? Est-ce vrai sur l’incendie ? Lorenzo, qu’as-tu fait ?
_ Je suis ravie que tu vas bien, Key. Dis-je doucement. C’est gentil de ta part de venir auprès de moi. Tu n’étais pas obligée de venir.Dis-je avec un sourire.
Je ne parle pas rapport à Lorenzo et à mon fils. Je décide plutôt de parler par rapport au Conclave. Après tout, comment sait-elle tout cela ? Et, surtout, dois-je lui faire confiance. Je décide de m’assoir et de la regarder dans les yeux. Par la suite, elle me fait une révélation. Elle fait partie du Conclave. Mon cœur manque un arrêt. Je commence à m’inquiéter. Suis-je réellement en sécurité avec elle ? Je plisse mes lèvres. J’avale ma salive. Keira ajoute rapidement que je ne risque rien. Je soupire de soulagement.
Elle confirme que je dois me méfier. De tous les amis de Lorenzo ? Caleb ? Est-il membre du Conclave ? Je tente de me souvenir des connaissances de mon époux. Je me questionne comment on peut adhérer à ce club … D’ailleurs, je souhaite tout savoir là-dessus.
Je reste silencieuse durant quelques minutes. Je me décide de partir à la cuisine pour préparer la bouilloire après avoir dit à Keira que je reviens vers elle. Je sens que la conversation sera très longue. Ai-je le temps ? Le lendemain, je travaille. Je pourrais toujours proposer à Keira de rester à la maison pour manger avec moi. Je reviens avec la bouilloire.
_ Veux-tu boire du thé encore, Keira ? Demande-je doucement. Je pense qu’on aura pour des heures. Je prends une large inspiration. Je me sers l’eau dans mon mug et je prends un sachet de thé noir aux fruits rouge. Je repose mon regard sur elle en attendant si elle réclame reboire du thé ou non. Keira, c’est vraiment gentil de ta part d’être présente pour moi. J’imagine que si le Conclave sait que je suis en vie et que tu m’as aidé, tu risques de perdre la vie. Peut-être qu’ils pourront exercer sur toi un chantage pour te soutirer des informations sur moi. Quant à mon époux, je ne connais pas son degré d’implication dans cette organisation. Je m’assois en soufflant sur le liquide chaude.J’ignore s’il sera prêt à me protéger ou s’il fera tout pour le Conclave.Je lève les yeux au ciel. Enfin, Keira, que dois-je savoir sur le Conclave ? Comment les gens sont recrutés ? Que font-ils aux immortels ? Et, surtout que feras-tu s’ils découvrent que tu m’aides ? Seras-tu prête à m’aider si on me traque ou seras-tu la marionnette du Conclave ?
Je pose mon mug sur la table basse. Je tente de trouver une position plus confortable avant de reprendre la parole.
_ Nous avons des loyautés différentes, Keira. Je dois être prudente.
Je ne dis rien sur mon époux. Je ne veux rien savoir plus de lui. Je pianote sur le rebord de mon assise en tentant de calmer mon calme.
_ Que sais-tu de la famille des Boscari, Keira ? Je soupire. Je suis désolée pour toutes les questions. Je … Je veux savoir où j’en suis. Et, quand à mes affaires, je ne pense pas que tu puisses voler des choses que je possède à Rome. Je n’ai pas envie que mon mari suit tes traces.
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(#) Re: truth ? lie ? friend ? enemy? [Keira] Mer 19 Jan - 14:34
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(LONDRES, novembre 2021) C’est beaucoup d’informations d’un coup, que la jeune anglaise balance à l’italienne. Beaucoup de mots pour ne finalement pas dire grand chose. Keira marche sur des oeufs, à tenter de répondre à ses questions, sans rien dire de très compromettant. C’est dangereux pour elle d’être là, mais ça l’est tout autant pour Chiara. Peut être n'aurait-elle pas dû venir, mais il semble évident que l’expatriée a besoin de voir des visages familiers, des personnes de son ancienne vie, avant qu’elle ne soit complètement détruite. Elles n’ont jamais été très proches auparavant, mais elle se sent à sa place à cet instant. Non je n’étais pas obligée. J’en avais envie. Je ne peux pas prétendre savoir ce que tu ressens en ce moment, mais je suis sûre que ce n’est pas facile pour toi… Autant avoir quelqu’un qui sait ce que tu es en train de vivre, même si c’est juste pour quelques heures… Elle se fait le plus rassurante possible, même si elle ne s’approche pas d’elle. Probablement aurait-elle du tenter de poser sa main sur son épaule, pour lui apporter un contact sympathique, mais elle ne s’en sent pas capable. Je vais arrêter là pour le thé pour l’instant, j’en reprendrais probablement plus tard. Un sourire discret arme son visage, mais elle est nerveuse tout de même. Toujours un peu, pour ne pas dire de choses qu’elle ne devrait pas entendre.
Réfléchir avant de parler, elle en a l’habitude, mais aujourd’hui elle a l’impression de courir un marathon tant ça semble tirer sur ses capacités mentales. Ne t’inquiète pas pour moi. Les risques que je prends pour toi sont minimes. Par rapport à tous ceux que je prends habituellement. Te protéger n’est qu’un jeu d’enfant par rapport au reste… Keira dissimule la moitié de ses dires encore une fois, plus inquiète de se préserver que de dire la vérité entière à la jeune femme. Elle n’a de toute façon pas besoin de savoir ça. La seule chose importante qu’elle doit retenir, c’est que sa présence ici, ne change pas grand chose pour elle. Le regard de l’anglaise se durcit à mesure qu’elle l’entend parler, qu’elle pose ses questions. Elle s’agace malgré elle, se sent attaquée alors qu’elle n’est là que pour l’aider elle. Aussi elle soupire durement, la laisse terminer, avant de finalement répondre, sans se départir de son air sévère. Je ne peux rien te dire sur le Conclave. Plus tu en sauras, plus tu seras en danger. Le but étant de te garder en sécurité, je vais rester silencieuse sur le sujet. Je peux juste te dire que… Ouais je vais le dire, Lorenzo est plutôt haut placé. Sa loyauté… Bah pour ce que je connais de lui, je dirais qu’elle va à lui même hein. Après tu le connais mieux que moi, peut être que je me trompe. Elle soupire finalement en perdant un peu de sévérité. La curiosité et la méfiance qu’éprouve Giulia est légitime et elle n’a pas l’impression d’avoir le droit de s’en énerver. Sache que je ne suis la marionnette de personne. J’ai mes convictions et ce sont elles que je sers, personne d’autre. Quand je te dis que tu n’es pas en danger avec moi, tu ne l’es pas. Si tu te mets à faire des choses dangereuses, qui pourraient me mettre en danger ou d’autres immortels ou d’autres mortels… Là je pourrais te tourner le dos et le devenir. Elle n’est pas forcément très clair dans ce qu’elle énonce, mais elle ne pourrait trahir l’italienne que si celles si commençaient à trahir ses convictions. Tant qu’elles seront en accord, rien de négatif ne pourra jamais arriver entre elles.
Enfin, elle se rapproche d’elle, cessant de se braquer pour ne montrer un peu plus douce et venir s'asseoir à ses côtés. Son aversion des contacts la pousse à rester à quelques centimètres d’elle, mais son corps entier se montre plus sympathique, plus ouvert aussi et elle retrouve enfin un sourire. La famille Boscari est influente et dangereuse. Maintenant que tu es immortelle.. Tu dois en rester loin. Je ne connais pas tes sentiments pour ton époux, mais il est plus prudent d’en rester loin… Elle n’essaie pas de lui dire quoi faire, mais la prévient simplement des dangers que peut représenter Lorenzo. Le deal qu’elle a avec lui ne concerne pas réellement Chiara, aussi elle ne peut lui assurer qu’il ne fera rien contre elle. Elle préfère donc se montrer vague et la prévenir des dangers potentiels représentés par sa belle famille, afin de lui éviter des embrouilles dont elle n’a pas besoin… Je crois que je vais reprendre du thé maintenant… On risque de rester là un moment n’est-ce pas?
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(#) Re: truth ? lie ? friend ? enemy? [Keira] Jeu 27 Jan - 19:59
chapitre 4
TW : /
Keira s’exprime par rapport à mon interrogation. Pourquoi elle avait envie de me voir alors qu’elle n’est pas une amie proche ? Qu’est-ce qui la motive à m’épauler dans cette affaire ? Je ne connais pas encore les membres de ma Constellation, mais, j’imagine qu’ils vont jouer un rôle pour mieux comprendre mon destin d’immortelle. Je la regarde avec un sourire en hochant la tête. C’est bien gentil de sa part, mais, est-ce un geste désintéressé ? S’intéresse-t-elle réellement à mon sort ? Je ne sais pas.
Je pense que si on doit se revoir, je ne pourrais pas livrer des secrets concernant ma nouvelle famille. Je ne prendrais pas de risques avec elle. Elle est un membre du Conclave et j’ignore si elle peut vraiment m’aider par rapport à cette organisation. Tant de questions se bousculent dans mon esprit.
La jeune anglaise me fait part qu’elle ne souhaite pas du thé. Je m’en sers un pendant que je continue de la questionner. Keira m’informe qu’elle ne risque rien. Vraiment ? Est-ce vrai ? Jusqu’à quel point peut-elle m’aider sans se griller auprès des autres membres du Conclave ? Je finis de lui poser des questions. J’écoute les mots prononcés par la demoiselle. Certes, elle ne veut pas me mettre en danger, mais, pourquoi cette organisation est une menace pour les immortels ? Que désire-t-elle faire avec eux ? Est-ce que Keira finira par m’avouer ce qu’elle sait sur le Conclave ? Elle m’informe que mon époux est un membre haut placé de cette organisation. Quel est le lien entre Lorenzo et Keira ? Je la regarde dans les yeux sans rien dire. Pourtant, je suis bien curieuse de connaître sa relation avec mon époux. Je bois une gorgée de ce breuvage chaud. Oui, je connais Lorenzo, mais, que fera-t-il s’il doit choisir le Conclave ou moi ? Quel sera son choix ? Il préféra sans doute se battre pour l’organisation plutôt que moi. Après tout, s’il m’avait choisi quelques heures après que je suis devenue immortelle, je vivrais toujours avec lui.
Keira poursuit son monologue. Je lève les sourcils. Quelle est la limite à ne pas franchir ? Quelles sont les choses dangereuses à éviter ? Voir mon époux, d’accord ? Mais si je le croise par hasard, qu’est-ce que je dois faire ? Keira me laisse dans le flou. J’ai besoin de comprendre les termes de notre nouvelle relation, car, si je ne suis pas au courant des limites, pourquoi elle s’attaquerait à moi ? Je ne lui réponds pas de suite. Elle se rapproche de moi en prenant place sur le canapé. Elle m’indique que la famille de mon époux est puissante et menaçante. Keira me signale qu’elle souhaite boire du thé. Je hoche la tête par rapport à sa dernière réplique.
_ Je vois, Keira. Par contre, quelles sont les choses dangereuses ? Comment pourrais-je être en sécurité ici si je suis en présence des gens qui connaissent mon époux et peuvent me reconnaître ? Je peux fuir et continuer à courir, mais, je doute d’être en sécurité là où je serais même avec une autre identité. Alors, Keira, comment dois-je réagir si quelqu’un me reconnaît ? Ou si quelqu’un s’intéresse trop près aux affaires de mon époux ? Je soupire pendant quelques secondes avant de reprendre mon monologue. Si je dois fuir, dois-je te contacter et si on me recherche, vas-tu me le dire ?
Je m’occupe de lui servir de nouveau de l’eau chaude. Je l’invite à choisir un thé dans ma collection. Je pose mon regard sur elle.
_ Veux-tu commander quelque chose à manger ? Demain, je bosse à la bibliothèque, du coup, je ne pourrais pas veiller très tard. Avoue-je d’une voix douce. Quant à mes questions, j’imagine qu’elles sont bien nombreuses, je m’en excuse, je ne souhaite pas te bombarder d’interrogations, je souhaite savoir pour mieux comprendre là où je suis tombée.J’inscrute mon regard dans les prunelles de la demoiselle.Qu’est-ce que tu peux me dire sur ce que je suis en train de traverser ? Comment dois-je y faire face ?
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Keira Teirborn
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(#) Re: truth ? lie ? friend ? enemy? [Keira] Ven 28 Jan - 17:26
When you wake up in the morning And you're shadowed by the darkness of the night When you wake up in the morning when you get a little lonely And you lose your head then don't give up the fight When you wake up in the morning
(LONDRES, novembre 2021) A mesure qu’elle parle, Keira se rend compte qu’elle est probablement en train de perdre son hôte, de tous ces détails et réponses qui ne sont pas forcément clairs. Elle qui essaye pourtant de se montrer la plus concise possible, se retrouve perdue entre ce qu’elle devrait dire et ce qu’elle ne peut prononcer. Son implication au Conclave par exemple, doit rester au plus secret, pour qu’elle ne puisse pas utiliser d’informations contre elle. Après tout, elle ne connaît pas bien cette femme, rien ne lui dit qu’elle ne pourra pas ensuite parler à son mari et raconter tout ce qu’elle sait sur elle. L’homme est dans sa vie depuis bien plus longtemps, cela semblerait bien plus logique. Cette conversation, entre vérités et secrets, est bien compliquée à gérer pour la mortelle, qui a soudain l’impression de ne pas être à sa place. Probablement aurait-elle dû rester loin de cette histoire, loin de cette famille… ou au moins loin de l’italienne, qui ne lui apportera rien… sauf peut-être des ennuis un jour. Seulement Keira ne peut laisser une immortelle dans le besoin… cela serait contraire à ces fameuses valeurs qu’elle prône. Et puis de toute façon, sa situation est déjà suffisament injuste, pour qu’elle ne se retrouve pas en plus, sans amis. Keira est là en tant que telle. Une amie. Aller voir ton mari par exemple. Ca c’est dangereux et ça pourrait me mettre en danger. Son regard se fait perçant, comme si elle la mettait en garde. Elle ne peut juger des sentiments qu’elle éprouve probablement encore pour son époux, mais elle sait par contre, qu’il sera très dangereux pour elle, si Chiara et Lorenzo se trouvaient en présence l’un de l’autre. C’est un peu égoïste, mais elle doit surtout penser à sa propre protection dans cette histoire. Je n’ai pas d’autres exemples à te donner, mais j’ai à coeur de protéger les immortels des abus mortels. Et vice versa.
La belle ne saura pas l’expliquer mieux que cela, aussi elle soupire, posant son regard sur sa tasse, contenant de nouveau le liquide chaud et réconfortant. Rien de tel qu’une tasse de thé, pour systématiquement amener un petit sourire sur le visage de l’anglaise. Tu devrais te déconnecter totalement de celle que tu étais. Ca inclue ton mari, ton gamin. C’est comme ça que tu seras le plus en sécurité. Si quelqu’un te reconnaît et bien… tu peux toujours prétendre qu’ils se trompent… ou faire semblant de ne pas les comprendre pour t’esquiver… Je n’ai jamais été en cavale, je ne suis pas la mieux placée pour te répondre sur le sujet. Mais de manière générale, tu dois éviter les lieux où tu es déjà allée. Ca limitera les risques. Si c’est une simple connaissance, changer de sujet ne devrait pas être trop dur. Si c’est un proche… Je t’avoue que je n’en ai aucune idée. Plus le temps passe, plus elle a l’impression de ne pas être à sa place. Quelqu’un d’autre devrait être là pour l’aider à se cacher. Tu peux m’appeler si quelqu’un te cherche, si tu te sens en danger. On peut convenir d’un endroit où tu irais, jusqu’à ce que je puisse te rejoindre. Chez mon père par exemple. Il vit un peu plus loin, je peux faire un double de ses clefs, le prévenir que quelqu’un viendra peut être chez lui un jour… Ca peut être une planque sûre… tant que personne ne sait que nous nous connaissons. Voilà toute l’importance de laisser Keira au maximum en dehors de la vie de Chiara. Moins de contacts elles auront… plus facile il sera ensuite de la laisser faire pour se dissimuler au monde. Et je te contacterais bien sûr, si j’entends quoi que ce soit à ton sujet. Je pensais que c’était déjà clair.
Elle soupire un peu en se sentant perdre patience. Toutes ces questions sont en train de la rendre un peu paranoïaque, elle veut pouvoir lui donner les réponses, sans avoir l’impression de vraiment l’aider pourtant. Je n’ai pas faim, ne t’inquiète pas pour moi, je ne resterai pas très longtemps. Juste le temps de répondre à toutes tes questions. Même si je ne suis pas certaine de t’aider vraiment là. Elle soupire de nouveau en visant sa tasse, grimace un peu en se brûlant à peine la langue et enfin elle s’assied en face d’elle, pour continuer pourtant. Les questions sur ta nouvelle nature. Je pense que les membres de ta constellation seront plus à même de t’aider. Elle sourit un peu, comme pour essayer de la rassurer. Tu en a déjà rencontrés non? Des immortels que tu verrais dans tes rêves, un truc comme ça? Je ne connais que les histoires, je ne sais pas vraiment ce dont il s’agit, mais si il y a des gens pour t’aider à comprendre ta situation, ce sont eux.
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(#) Re: truth ? lie ? friend ? enemy? [Keira] Dim 6 Fév - 18:55
chapitre 5
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J’écoute les paroles de la jeune femme en face de moi. Il ne sera pas possible pour ma part de revoir Lorenzo. Je hoche ma tête. Oui, je comprends que je ne pourrais jamais le voir, cependant, qu’est-ce que je fais si je le croise au hasard ici à Londres ou ailleurs ?
_ Je ferais en sorte d’éviter mes rapports avec Lorenzo. Néanmoins, si je le croise ici ou ailleurs, je ne mentionnerais pas les identités des immortels ni ceux qui peuvent m’aider.Je pose mon regard sur elle. Comme toi, par exemple.
Mon interlocutrice me donne des conseils. Je dois oublier mon passé. Chiara ne pourra plus jamais exister, Giulia est ma nouvelle identité jusqu’à qu’un membre du Conclave fasse le lien entre mon passé et ma nouvelle vie. Sont-ils experts pour voir que Giulia Fabiano n’existe pas depuis longtemps ? Vont-ils fouiller les actes civils pour découvrir que Giulia est inexistante ? Si je dois repartir, je dois faire attention à ce genre de détails.
Je bois une nouvelle gorgée du thé pendant que je l’écoute. Je comprends qu’il faut que j’évite les villes italiennes ainsi que les voyages que j’ai pu faire. Je hoche la tête. Keira reprend la parole. Je fronce les sourcils quand elle évoque son père, non, je ne le mettrais pas en danger si je dois fuir de la capitale anglaise pour aller dans une autre ville.
_ Non, Keira. Je ne souhaite pas qu’il arrive quelque chose à ton père dans le cas où je cours un risque. Je ne veux pas qu’il soit impliqué dans mes problèmes. Je pourrais en parler aux membres de ma Constellation pour des contacts ou des planques pour me cacher.Je me tais quelques secondes avant de reprendre du thé.Si on doit échanger par sms, on devra utiliser un langage codé pour éviter qu’ils puissent comprendre que nous correspondons.
Par la suite, je la questionne par rapport à rester ici pour manger un repas. Elle décline l’invitation. C’est peut-être préférable qu’elle parte pour éviter que quelqu’un découvre qu’elle s’est mêlée de mon cas.
Keira prend place en face de moi. Je rapporte mon attention sur la jeune femme. Elle me parle des membres de ma Constellation.
_ J’ai rencontré rapidement deux membres de la Constellation, je ne sais pas du tout quand je pourrai les voir.
Je continue de boire le thé. Les membres de cette Constellation vont former ma nouvelle famille pour le meilleur et le pire. Je ne sais pas du tout comment cela se passer avec eux. Dois-je vivre avec eux ? Je reste pensive durant quelques secondes.
_ Je ne pensais pas que les immortels existaient ni qu’il avait une organisation se nommant le Conclave.Je me tais quelques secondes.Peut-être que j’ai déjà rencontré des immortels avant que je le devienne moi-même. Cela peut expliquer que certains n’avaient pas vieilli.Je respire doucement et je la regarde dans les yeux. Je devrais vivre avec d’autres identités, accepter que je ne devrais pas m’attacher à des personnes n’étant pas des immortels… Vivre loin des membres de ma famille. J’avale ma salive. Pour le moment, je ne vois pas d’avantages à être une immortelle. Dis-je d’une voix sincère avec des yeux humides.Je soupire. Keira, savais-tu que ce monde existait avant de rejoindre le Conclave ? Je n’ai pas vraiment d’autres questions, je poserais le reste aux membres de ma Constellation, merci d’avoir pu venir ici malgré le danger. Je me mouille les lèvres.Sûrement qu’on pourrait réellement définir ce qui pourra advenir de nos prochaines rencontres et penser aux détails pour éviter que le Conclave puisse soupçonner notre relation.Je prends une large inspiration.Et, surtout, voir les lieux où je pourrais vivre sans craindre la présence d’un agent du Conclave. Quelles villes dois-je éviter pour vivre avec ma nouvelle identité ? On doit exclure Rome et l'Italie. Peut-être Londres ou Paris ne sont pas des villes où je suis en sécurité, n'est-ce pas ?
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Keira Teirborn
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(#) Re: truth ? lie ? friend ? enemy? [Keira] Jeu 24 Fév - 14:53
When you wake up in the morning And you're shadowed by the darkness of the night When you wake up in the morning when you get a little lonely And you lose your head then don't give up the fight When you wake up in the morning
(LONDRES, novembre 2021) Trouver les bons mots pour s’expliquer, voilà qui n’est guère facile pour la jeune femme, même si elle s’efforce de se montrer patiente. La pédagogie n’a jamais été son truc, c’est pour cette raison qu’elle se refuse à donner quelques cours à l’université. Seulement là, ça n’a pas grand chose à voir avec un cours face à des dizaines d’étudiants, c’est simplement une jeune immortelle, autant effrayée par sa nouvelle nature que par les dangers qui l'entourent, sans qu’elle n’en ait forcément conscience. Ce n’est probablement pas facile pour elle alors Keira se montre le plus avenante possible, dans ce fin sourire qu’elle lui montre alors qu’elle semble encore se poser mille questions. Cela, elle peut le comprendre. Son propre cerveau la pousse souvent à s’interroger sur tout, sur rien aussi c’est quelque chose de plutôt familier. Je t’en remercie par avance. Je prends des risques effectivement, à être ici, mais ce n’est pas important. Je préfère les prendre et te savoir en sécurité, plutôt que de rester dans mon coin. Peut-être se mêle-t-elle de ce qui ne la regarde pas vraiment, mais Keira essaye vraiment de la protéger, quand bien même elle serait en danger ensuite. Tu ne peux le mettre en danger, si personne ne sait que nous nous connaissons. Peu importe, je te trouverais une autre planque, où se retrouver en cas de problèmes. Je connais bien Londres, ça ne devrait pas être très difficile.
La belle affiche une confiance à toute épreuve, mais elle sent une pression sur ses épaules, à mesure du temps qui s’écoule. Ce n’est pas si facile, de promettre sécurité à une femme pourtant exposée à tant de potentiels dangers. La peur d’échouer se pointe cruellement dans ses veines, mais elle s’efforce de ne pas le montrer à la jeune femme qui lui fait face, de peur de l’effrayer à son tour. Je connais votre existence depuis mon adolescence. Probablement n’y a t’il pas vraiment d’avantages à ne pouvoir mourir. Peut être que tu ne les trouveras pas tant que tu seras encore un peu mortelle dans ton esprit. Je ne peux imaginer ce que tu ressens actuellement. Je sais que j’en serais personnellement ravie… de pouvoir vivre plus longtemps, beaucoup plus longtemps. Parce que je n’ai pas le temps de faire tout ce que je désire faire. Il me faut beaucoup plus que le temps d’une vie mortelle, pour entreprendre tout ce qui me tient à coeur. Seulement je ne peux que croire que je n’ai que ça, une vie… et j’essaie de l’utiliser pour faire en sorte que vous puissiez continuer à exister. Pour que quelqu’un, puisse peut être suivre mes rêves… Elle soupire et rougit un peu, en se rendant compte qu’elle a tant parlé face à cette femme qu’elle ne connaît finalement que peu. Elle a exposé un pan d’elle et finalement s’en réjouit un peu, en espérant que cela puisse lui faire comprendre qu’il peut être très positif d’être immortel… même si son point de vue reste très personnel.
Excuse moi, je ne souhaite absolument pas te convaincre que cette nouvelle vie est géniale, je ne suis pas toi. De nouveau un soupir, avant qu’elle ne secoue la tête pour revenir de plein pied dans la conversation. Le Conclave est partout. Ses racines sont en Europe, en Italie et en France majoritairement. Londres est plus sécuritaire, plus encline à accepter les immortels. J’éviterais New York aussi si j’étais toi. De manière générale, il vaut mieux éviter les grandes villes si tu veux être en sécurité. Et comme je t’ai dit… évite les endroits que ton mari connaît. C’est là qu’ils risquent de chercher en premier s’ils se rendent compte que tu es encore en vie. Et finalement elle se lève, pour venir s’accroupir devant elle. Tu vas t’en sortir Chiara. Ca sera probablement très difficile… mais ça ira.
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