intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Cookies n'Crimes - Ft Tony

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(#) Cookies n'Crimes - Ft Tony    Lun 20 Sep - 21:45

Cookies n'crimes
@Anthony Lawson



ça avait commencé par un banal SMS pour tromper l'ennui. Tu savais que Tony habitait désormais dans la même ville que toi et... Bien qu'il paraissait être ton aîné, c'était toi le plus vieux, toi qui l'avais pris sous ton aile. Pour une fois que tu faisais les choses bien. Sa mort était foutrement plus violente et marquante que la tienne, recoller les morceaux de sa p'tite personne avait été quelque chose de dur au début, mais rien qu'un peu de temps et un paquet de chatterton ne puisse réparer. Du moins en apparence, les cicatrices ne se voyaient pas, mais toi, tu pouvais sans problèmes les imaginer.

T'avais finalement décidé d'inviter Tony chez toi. Tu lui avais proposé un p'tit cours de cuisine. Parce que bon... Le p'tit Tony, si il continuait, il allait relancer les actions de Uber-Eats à lui seul ! Et c'était pas une mince affaire.

En plus désormais... T'habitais à Londres, la distance était moindre entre vous. Alors tu l'avais invité dans ton petit chez toi. Et tu lui avais proposé de faire le dessert du repas tous les deux, après un bon repas, et quelques films feel good, ou des jeux, tu savais pas trop. T'avais pas encore décidé. T'avais du Powerwolf a fond dans la maison, l'avantage c'est que personne pouvait t'entendre. Personne pouvait te voir aussi. Lucius il avait pensé à tout, c'était un malin. Tu savais pas trop quoi penser de vos retrouvailles, mais t'avais un coup de coeur pour le marchand d'art, ça c'était sûr. D'habitude... Tu t'attachais pas. Parce que c'était souvent des mortels, tes copains, qu'ils étaient destinés à vieillir, alors que toi non. Tu t'étais toujours refusé aux relations longues, ça dépassait jamais six mois, et t'enchaînais, passager d'un jour, passant de bras en bras, profitant d'étreintes éphémères. Des caresses sur ta peau qui s'estompaient toujours trop vite. T'étais toujours enchaîné aux ombres, même si tu faisais le maximum pour sortir de l'ombre. Elle ne te laissait jamais aller trop loin. La vie d'immortel c'était une malédiction. Et là... Le mec pour qui t'avais crush 120 ans auparavant réapparaît. Alors... C'était con... Tu l'avais vu qu'une fois, et il avait fait shboom là dedans. Fallait dire qu'il était loin des autres types que t'avais pu croiser. Il y avait une sorte de sagesse et un côté... Difficile d'approche. Il t'avait tendu la main au moment où t'en avais eu besoin, il avait dit les mots qu'il te fallait. Et toi tu t'étais accroché à cette image. Il y avait d'autres immortels, et c'était peut être pas foutu pour toi. Et... Certains te trouvait un petit charme. Alors que t'étais persuadé que c'était impossible. T'étais un gamin morose, tu te baladais cette gueule de gamin, toujours la même. Si à l'époque ça passait, aujourd'hui on te demandait systématiquement ta carte d'identité pour faire "un truc de grand". C'était chiant à la fin.

T'avais cette expression triste imprimé sur ta face lunaire, t'étais paumé. Il t'avait dit de faire attention à tes miches. Chose que Bastian et Chiranth t'avais dit cent fois. Tu avais dis "oui oui" puis tu étais passé à autre chose. T'étais pas fait pour l'ombre. Pour te cacher. T'avais encore cette amertume d'avoir dû le faire durant des années avec ta sexualité. T'avais enfilé ton tablier. Il était rose à froufrou quelqu'un avait trouvé l'idée hilarante, mais en attendant il servait bien. En dessous, t'étais habillé tout en noir, ton jeans troué te faisait une double peau, et tu portais un t shirt simple sur lequel une petite tête de chèvre kawaii faisait un clin d'oeil, "Burn baby burn !" était écrit sobrement en blanc en dessous (et pas en comic sans MS s'il vous plait.). Enfin bref, t'étais occupé à cuisiner, c'était quelque chose qui te faisait te sentir bien, qui absorbait toute ta négativité. Une concentration excessive s'était peinte sur ton visage. Au menu, Galettes de sarrasin fourré avec une garniture de poulet flambé au chouchen accompagné de salicorne sauté à l'ail et au beurre demi sel. T'entendais encore dans ta tête les commentaires des nombreux chefs dont t'avais suivi les enseignements au fil des ans. C'était ta came la cuisine... Tu goûtais de ci, de là, tout était parfait. Il n'allait pas tarder à arriver, l'heure c'était l'heure avec Tony. Tu avais sorti ta tasse et t'étais servi un petit thé noir pomme cannelle. C'était un mug thermoreactif, y'avait des petits dinosaures qui apparaissaient quand y'avait du chaud à l'intérieur. T'aurais dû en offrir un comme ça à Bastian, il avait au moins l'âge d'un dino, non ? Quelques coups furent frappés à ta porte, et tu retirais avec soin ton tablier pour te précipiter à la porte. Inconscient que t'étais... Tu regardais même pas par le juda. Vilain petit Camille. Tu te disais que si c'était quelqu'un qui te voulais du mal... T'avais qu'à faire tes yeux de chiot, et frapper droit dans les valseuses dès qu'il relâcherait sa vigilance. Les gens te sous estimais toujours. C'était sans doute la bouille de gamin. C'était l'heure de mettre ton masque. Une respiration, et il était en place, un sourire jovial tordait tes traits quand t'ouvris la porte, et t'offris une bouille pleine de bienveillance. Si t'étais assez doué, il verrait pas ta mélancolie, et... T'étais doué. T'ouvris grand les bras en voyant Tony.

"Pile à l'heure champion ! Entre !"

Tu refermes la porte derrière lui, et éteint la chaîne hifi. Un peu de calme pour papoter, c'était pas plus mal.

"Comment tu vas ?"

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(#) Re: Cookies n'Crimes - Ft Tony    Mer 22 Sep - 21:50

Cookies'n'crime

Un rayon de soleil.

Si Anthony devait songer à une image pour définir Camille, ce serait celle-ci qui lui viendrait spontanément à l’esprit. Une personne à la chaleur vivifiante, qui colore l’âme jusqu’à ce que la nuit  l’endorme. Une petite boule d’énergie, concentrée en un point unique : donner le sourire aux siens.
Un astre, pourtant, jamais à l’abri des nuages. Certains plus discrets que d’autres, souvent à parer les yeux rieurs du garçon, qu’Anthony savait plus vieux que lui en dépit de son apparence, et plus fort en expérience. Plus fort à masquer, au demeurant. Un effort qu’Anthony connaissait pour l’avoir pratiqué, trop longtemps, et qu’il avait décidé d’abandonner à sa manière, dés lors qu’il avait rencontré le breton à son arrivée dans la constellation.
Ils partageaient beaucoup, tout les deux.
Une complicité emprunte de passé similaire, où ils pouvaient se targuer d’avoir appris à mentir à leurs dépends. Sur leurs envies, leurs rêves, leurs attractions respectives. Leur amitié était scellée sur le signe de la libération : celle qui les faisait jurer, chaque jour de leur éternité, qu’on ne leur reprendrait plus leur dignité.

Ils avaient traversé l’apogée des amours libres du vingtième siècle, entre néons, paillettes et fierté. Un temps presque nostalgique pour Anthony, quand il y repensait : assommé par le bonheur d’être lui-même, il parvenait, dans ces fêtes, à ne plus ruminer son amertume lancinante.

Aussi, et malgré son comportement un peu plus sage avec le temps, l’écossais suivait toujours Camille quand il l’appelait, qu’il s’agisse d’une sortie militante, un dîner ou, comme aujourd’hui, un cours de cuisine. Il n’avait jamais véritablement songé à ce genre d’activité. Désastre terrible quand il s’agissait de mitonner quelque chose, Anthony était du genre à faire flamber le chiffre d’affaires d’Uber Eats plutôt que gonfler le capitale des auteurs de livres de recettes. Et pourtant, Dieu savait qu’il était amateur de bons bouquins.  
Mais sa témérité orgueilleuse à ne pas recommencer ce qu’il avait raté une bonne dizaine de fois, elle, contribuait allègrement au capitalisme gustatif. Il préférait engraisser les dark kitchens et polluer la planète de dizaines d’emballages, plutôt que de brûler un énième steak sans défenses.
Il était ainsi, trop têtu, souvent.

Cependant cette carapace a fondu un peu au contact de l’innocence de la proposition du français. Un cours, ça ne se refusait pas, pas plus que la soif d’apprendre qui baignait toujours la gorge de l’ancien lord.
Et si dégâts il y avait cette fois, ce ne serait pas chez lui que les pompiers viendrait. Un avantage non négligeable.

Devant la porte, le bras flanqué d’un paquet enrubanné, Anthony attend désormais que le – pas si – jeune homme lui ouvre. Ceci fait, les sourires se percutent, et l’embrassade aussi.

« Champion ? Allons Camille, ne me congratules pas déjà autant avant d’avoir vu mes talents aux fourneaux... », rit-il, immédiatement espiègle. « Sinon, tu risques d’être bien déçu ! »

Il entre, ôte sa veste caramel et l’accroche à une patère avant de tendre le cadeau emballé. Une peluche de Snoopy avec un chapeau de l’oncle Sam, ramenée de son dernier voyage à New-York. Dont il  a beaucoup de choses à lui raconter, d’ailleurs.

« Cadeau. » Un sourire, puis une réponse. « Pas si mal. Je déborde littéralement entre mon travail, les Enfants de Prométhée et la troupe, mais ce n’est pas si pénible que ça en a l’air. »

Son regard détaille l’autre immortel. Quelques nuages, qu’il ne relève pas. Il lui en parlera, peut-être.

« Et toi ? »

L’important avant tout, c’est de passer un bon moment. Et avec Camille, le contraire est rare.

« Ça m’a fait plaisir que tu m’invites. On ne s’est pas vus depuis une éternité et c’est absolument tragique, si tu veux mon avis. La dernière fois c’était… lors de la pride de Juin, c’est ça ? »

Un sacré souvenir. Beaucoup de rires, de couleurs et d’ampoules aux pieds. Il rejoint machinalement le coin cuisine, retroussant les manches de son pull en lin, prêt à en découdre.

« A propos, mignon le tablier. Très à propos ! Tu en as un pour moi ? », lance-t-il, rieur, avant de se concentrer. Il est temps d’essayer de ne pas tout rater. Bon courage, hein ! « Alors, Paul Bocuse, par quoi on commence ? »

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(#) Re: Cookies n'Crimes - Ft Tony    Sam 9 Oct - 5:03

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@Anthony Lawson


Fallait bien être sincère de temps en temps... T'avais jamais été aussi content d'avoir de la compagnie, surtout la sienne. Vous aviez fait les 400 coups ensemble, et vous aviez l'un l'autre quelques photos dossiers au fin fond de vos tiroirs respectifs. Des fêtes endiablées en passant par des looks ridicules aujourd'hui. Des bribes de souvenirs, douces effluves du passé qui te redonnent de temps en temps le sourire, une expression nostalgique sur le visage. T'avais vécu, t'avais vu, t'avais traversé, et pourtant, toi qui te pensais intouchable, tu peinais depuis quelques temps à reprendre pied.

Ton regard pétille véritablement, voir du monde, ça chassait la morosité. Ton appartement flambant neuf il était beau, ouais, mais il représentait aussi une certaine amertume pour toi. Tu lui tire la langue, joueur, avant de répondre du tac au tac comme le petit lutin taquin que tu savais être.

"Hey ! On pense positif ! T'es pas tout seul, t'as un chef avec toi... J'pense bien qu'on va réussir à faire quelque chose Tony ! Tu vas voir, ces cookies vont être de vraies réussites, c'est moi qui te le dis !"


Tu roules des yeux un moment et remonte tes manches. C'était quoi cette négativité ? C'était toi généralement qui chouinait dans ton coin en clamant que personne voulait de toi et que tu devais porter ce "lourd fardeau" tout seul. La conversation avec Bastian était encore vive dans ton esprit. L'écossais te fila un paquet que tu regardais un peu incertain. Un cadeau ? Pour toi ? T'avais jamais trop eu l'habitude. C'est avec une expression très douce, ton regard pétillant comme celui d'un gosse un 25 Décembre devant le sapin, que t'oses enfin tirer sur le ruban et ouvrir avec soin le papier cadeau pour dévoiler une peluche. Tu la regardes un moment, un sourire enfantin étirant tes lèvres.

"Merci Tony, j'ai une place parfaite pour lui."
Ta voix est chaude, pleine d'une joie non feinte. C'était des petits riens qui te faisait du bien. Tu l'installais à côté de la licorne maléfique. C'était une peluche de licorne qui dévoilait une paire de dents et prenait une expression vicieuse, maléfique dès lors qu'on appuyait sur son sabot droit. Tu l'installais avec soin à côté, ils étaient tous les deux sur un petit encart, dans ton meuble télé. T'avais pas encore trop de DVD pour le remplir, alors t'en profitais. T'enchaînes, sur le ton de la conversation.

"T'as été en Amérique ? Faut que tu me racontes tout ça !"


Il te demande finalement comment tu vas. Et tu préfères lui donner une expression toute innocente, alors que tu rebondis sur ce qu'il a dit précédemment. T'en parlerai... Plus tard.  Plus tard. Fallait que tu enfiles ton armure avant. Tu te sentais trop fragile pour affronter ça dans l'immédiat.

"Les enfants de Promethée hein ? J'y réfléchis de plus en plus tu sais. A vous rejoindre... P't'être que je pourrais vous être utiles. J'en suis pas sûr. Mais à défaut... J'pourrais vous faire des pâtisseries pour vous remonter le moral."


Tu hausses les épaules, un sourire, cette fois de façade, sur la bouille.

"J'habite juste à côté, alors autant en profiter. Enfin... Désormais on va pouvoir se voir plus souvent... Imagine le drame si j'en profitais pas ! Hm... Oui en juin, c'était bien ! Faut qu'on commence à réfléchir à où la faire l'année prochaine."


T'oses pas trop le regarder, avant de finalement oser aborder le sujet avec lui.

"Moi... J'suis allé quelques jours chez Bastian récemment. ça allait pas fort."
Tu hausses les épaules. "Rien de trop grave juste... Un dur retour à la réalité." Ton regard se perd un peu dans le vide. "J'ai... J'crois que j'ai couru après une chimère. T'espères... T'espères et puis au final tu te rends compte que... Tu t'es trompé sur toute la ligne. Et tu t'en fout... Parce que le résultat il est le même. T'as le coeur en miette." Tu secoues doucement la tête, haussant les épaules. "Mais ça passera... ça passe toujours."

Tu finis par récupérer un de tes tabliers, "they see me bakin they hatin" était noté dessus. Un p'tit arc en ciel se retrouvait juste au dessus de la phrase calligraphié avec style. Et tu sortais finalement tous les ingrédient que t'avais mis à droite à gauche. "Prêt à te salir les mains milord ?" Tu hausses les sourcils de manière suggestive. "On va faire des cookies au caramel au beurre salé, ça va encore faire rager et baver Basti, et tu sais que j'ADORE. Donc compte sur moi pour lui envoyer une photo. C'est toi qui va travailler la pâte, tu verras ! C'est facile."

Tu commençais par mettre le beurre mou et le sucre dans un saladier. Et tu tendis la cuillère en bois à Tony. "Aller c'est l'heure d'faire marcher tes petits bras, je m'occupe du caramel." Caramel que t'avais pris soin de faire au préalable, et de foutre au frigo, dans des p'tits bacs à glaçon en silicone. Tu taillais ensuite les sucreries en morceau, en choppant un pour le glisser dans la bouche de ton cadet. "Tiens ! C'est pour te donner du courage. C'est fait avec amour ! Si si ! J'te jure !"

Tu virevoltais dans ta cuisine, t'étais vraiment dans ton élément, un coup d'oeil au saladier, et t'ajoutais finalement sucre vanillé et œuf, finissant par y glisser la farine. "C'est maintenant qu'on s'amuse !" Tu lui montres tes deux mains, agitant tes dix petits doigts, avant de prendre doucement les siennes, et de les glisser dans le saladier. "On va malaxer la pâte et après on y ajoutera le caramel ! C'est tout simple, et j'te promet que rien cramera ce soir !"
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(#) Re: Cookies n'Crimes - Ft Tony    Sam 30 Oct - 16:00

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L’expression de Camille, teintée de joie quand il reçoit la peluche, confirme à l’écossais que son choix fût le bon, et qu’il s’agisse de l’un ou l’autre, venir ici ne peut que garantir le meilleur. Tout deux ont besoin de cette parenthèse enchantée, de ce petit fragment de temps où rien ne pourra se passer de pire. Ils s’en sont accordés des tonnes, au fil des années, là où le vingtième siècle les a naturellement écarté pour ce qu’ils sont, et les droits qu’ils revendiquaient. Ils ont crié à deux, à dix, à mille parfois, leurs voix unies et leurs mains tendues. Et gagner quelques batailles à la longue, à la force de leur sourire.
Voir celui de Camille, c’est se rappeler celles et ceux qui ont disparu. Mais c’est aussi rendre hommage aux petits bonheurs, disséminés dans ces remous.
Alors quand Tony le voit se teinter, ça et là, de nuances de chagrin plus vraies que natures, l’homme se tend. Quelque chose corrompt cette joie, il en est certain, en dépit de tout le reste, de cet après-midi ensemble et du petit cadeau américain. Peut-être que son frère de constellation lui dira ce dont il s’agit. Il l’espère, alors qu’il le suit, et regarde où se trouve la place du petit snoopy.

« Je suis sûr qu’il s’y plaît déjà. », commente-t-il, amusé par la licorne qu’il a déjà vu en action. L’Amérique, en effet… il devrait lui en parler. En parler à tout les autres aussi. Certains n’ont aucune descendance, ou ne le savent pas. Lui-même faisait encore parti de ceux-là, jusqu’à quelques jours en arrière…
Arthur a changé sa perception du monde, lui a donné un tout autre héritage. Il ne restait aucun Moncreiff directement lié à son mariage avec Isobel, et celui-ci émerge, comme un miracle inopiné. Bien sûr qu’il devra partager ce secret avec les siens… quand le moment sera venu.
Pour l’instant, le sujet dérive sur les Enfants. Ce n’est pas si mal.

« Tu sais, tout le monde y trouve sa place, si tant est que sa cause s’accorde avec celle de la faction… Nous t’accueillerons à bras ouverts si tu décides de venir nous rejoindre. En plus, je peux parler de tes talents de pâtissier aux autres, je suis certain que tu auras droit au tapis rouge ! »

Ces dérivations sont agréables, douces aux oreilles et au coeur, mais vient l’instant où Camille rompt l’illusion. Ses yeux de chiots se baissent, dévoilent toute la tristesse emprisonnées dans ses traits juvéniles, tandis qu’ils rejoignent la cuisine.
Son discours prend écho chez l’écossais. Il reste silencieux, repense à son propre parcours, jonché d’épines qui l’empêchent encore d’avancer. Il sait la douleur de courir après une image, un souvenir tronqué, un sourire, un bruit de balles.
Camille a été déçu de sa vérité. Le sera-t-il, lui aussi, quand il l’aura retrouvé ?
Et pourquoi penser à lui dans un moment pareil, lorsque son ami a besoin de son attention ?
Anthony se reprend. Il pose une main sur l’épaule du garçon, plus grand, plus âgé que lui, mais presque aussi fragile.

« Et si ça ne passe pas… Je serai là pour toi. Ta chimère ne vaudra pas grand-chose face au véritable amour de ta constellation, j’en mettrais ma main à couper. », intime-t-il de sa voix douce, profondément sincère. « Quoique, je ne suis pas sûr de ça… est-ce que cela reste aussi cérémonieux, si elle finit par repousser ? »

Il craque un rire, suit le changement d’atmosphère que Camille veut plus léger. Soit, des cookies. Des semaines qu’il n’en a pas mangé, ce sera l’occasion de faire baver d’envie le reste des étoiles. Ce cher Bastian en tête de ligne, apparemment.
Armé du tablier, et des ingrédients sur le comptoir, l’écossais commence par se laver les mains et fixe d’une expression incrédule son travail à venir. Hum...

« Allons-y, je suppose. », soupire-t-il d’avance, non sans sourire. Un sourire qui perd toute sa saveur quand les autres se mélangent dans le saladier, à la force d’une cuillère en bois que l’homme a du mal à tenir sans manquer de renverser le contenu. La maladresse d’un nouveau-né, quand il s’agit d’en venir à des travaux manuels. « C’est… plus simple à dire qu’à faire, ah. »

Alors qu’il goûte le caramel, et qu’une explosion de parfums lui envahit la bouche, il n’a pas le temps de complimenter les talents de son ami que celui-ci lui saisit les mains. Le temps s’arrête pour Anthony, le temps qu’il ne comprenne où Camille veut en venir. Son regard transpire de panique, probablement

« … Comment ? Ne me dis pas que l’on v- »

Si. Leurs vingt doigts plongent dans l’appareil granuleux, visqueux et froid. Anthony se fige, n’arrive pas à malaxer. La sensation, décuplée par son pouvoir, lui colle une armée de frissons dans ses deux bras. Il prend pourtant sur lui, et commence à bouger ses mains pour former la pâte, avec beaucoup moins d’aisance que Camille. Les morceaux de caramel en plus ne font qu’ajouter de la difficulté à l’écossais, qui se sent immédiatement soulagé une fois la tâche accomplie.

« … C’était… I-Intéressant… ? », lâche-t-il du bout des lèvres, avant de se précipiter vers l’évier pour se laver les mains à nouveau, d’un geste frénétique pour enlever le moindre atome de sucre, d’oeuf ou de farine collant à ses doigts. Ce don l’empoisonne, parfois. Il renforce son côté trop délicat, d’une maniaquerie sans précédent parfois. Il jette un coup d’oeil vers la cuisine, déjà salie par leur œuvre à deux. C’est en partie à cause de ça qu’il n’a jamais fais plus d’efforts pour apprendre : le dégoût du sale et des microbes. Oh par pitié Camille, dis-moi que l’on va passer cette pièce au vitriol après tout ça...

Il soupire et se tourne à nouveau vers son ami. Il se sent presque idiot d’avoir instinctivement réagi ainsi, et reprend la tangente, s’approchant de la pâte honnie.

« Bon, donc… il faut former des petites boules, c’est ça ? »

Il hésite, avant de reprendre contact avec la masse sucrée. Du bout des doigts, il en prélève un morceau, qu’il roule sur le plan de travail. Son attitude le pousse à se justifier, se sentant immédiatement coupable :

« Désolé. J’aimerais avoir la même aisance que toi à toucher tout ça sans éprouver la moindre répulsion… Nous partageons le don des sens accrus, alors tu sais ce que c’est. Tout est… amplifié. Mais je dois reconnaître que ces derniers temps, ma sensibilité tactile est devenue… proprement insupportable. »

Il sourit cependant. Il ne veut pas que cela les freine dans leur petit instant à deux. Il est bien résolu à passer un moment de qualité avec le jeune homme, même s’il doit s’y brûler les doigts.

« Cependant, je ne veux pas gâcher la fête. » Un peu de pâte à cookie atterit sur le bout du nez du français. Un accident ? Un crime odieux ? Non, juste une manière pour Tony de s’excuser. « Oups ! »

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