(80') You give love a bad name (Tony Bastian & Camille)

1986 - Quelque part dans le Sud de la France (Au Macumba Night ou une connerie du genre)Tout s'était décidé sur un coup de tête. Vous aviez prévus de sortir avec Tony et votre aîné avait décidé de se greffer au groupe, "à tes risques et périls" t'avais dis. Les années 80... C'était pas encore aussi libre que tu le voulais, mais z'aviez fait de sacrés avancées pour vos droits. Enfin... Les années 80 avaient un goût plus amer que les années 70. Une maladie étrange avait commencée à faire parler d'elle, mettant au ban certaines catégories de la société dont... Bah forcément, tu faisais partie. T'avais eu droit à quelques commentaires, quelques crachats que t'avais esquivé. Toi t'étais dans la provoc. T'en avais rien à foutre, tu vivais ta vie comme tu l'entendais, comme une battante, et le premier à te chercher des noises, tu lui volais dans les plumes. Parce que dans ce monde, t'avais beau être distinguée, tu devais quand même jouer des coudes pour te faire une place.
Pour ta part... ça faisait déjà 5 ans que t'avais changé d'identité, t'avais lâché la dernière pour "Cassandre". Un bracelet de perles nacrées ceignait ton poignet droit, t'en avais de 3 couleurs différentes. Rose pâle (comme aujourd'hui), bleu azur, et blanc, selon comment tu te sentais et comment tu voulais être genrée. T'avais fais ça pour faciliter un peu la vie de ta petite famille. Tu savais qu'ils hésitaient souvent, qu'ils essayaient de te comprendre, mais que c'était parfois compliqué. Cela devait faire trois ans que tu te sentais plus féminine, n'en déplaise aux vieux réacs, à eux... Tu leur réservais un coup de batte dans la gueule, d'ailleurs tu sortais jamais sans au moins un truc pour te défendre, on savait jamais ce qui pouvait se passer. T'avais la tête haute, les joues fardées, le regard de biche, t'avais adopté un style capillaire à la Madonna, avec une queue haute retenue par un gros noeud. Tes lèvres rouges distribuaient les sourires sulfureux. Un vieux cuir sur les épaules, un chemisier rose, assez lâche et un pantalon taille haute noir, et t'étais fin prête, t'avais accompagné le tout de talons aiguilles noirs (la semelle et le talon étaient argentés). Un sac à main complétait ta tenue. En cuir, noir, t'avais toute ta vie là dedans. Ou des briques, ça dépendait à qui tu parlais. Tu t'étais regardée une dernière fois, passant la main dans tes bouclettes pour les remonter encore un peu plus et t'étais désormais prête à sortir. T'avais pris tes deux cavaliers par le bras. Vous alliez sortir jusqu'à pas d'heure et ne rentrer que lorsqu'il sera tellement tard qu'il en sera tôt. T'avais prévu de les emmener dans un resto ouvert 24/24 en sortant parce que après tout, qui ne rêvait pas de bouffe bien grasse après une soirée à s'amuser ?

"Bon... Les chatons... J'espère que vous êtes prêts parce que moi je suis en pleine forme."

T'avais pris des couleurs sur la côte d'Azur, cela devait faire un bon mois que t'y traînais ta vieille carcasse, mais t'étais toujours prête à occuper tes nuits. De toute façon... Rester toute seule était trop compliqué pour toi actuellement. Tu t'étais réveillée une paire de fois dans des bras inconnus qui le resteraient sans doute puisque affinité il n'y avait pas. T'étais condamnée à continuer le chemin toute seule. Mais t'avais finie par accepter cet état de fait. Enfin... Presque. S'que tu savais pas c'est que bien des années plus tard, tu ruminerais encore cette vieille rengaine comme une idiote. T'avais finalement passé un coup de fil à ta constellation et tu leur avais proposé de passer ta dernière semaine de vacance avec eux. Tu les invitais dans la jolie petite maison au bord de la mer que tu louais. Avec plage privée s'il vous plaît. En réalité, t'aurais passé un tout aussi bon moment avec un lecteur cassette au bord de la plage.

 
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1986 - Quelque part dans le Sud de la France (Au Macumba Night ou une connerie du genre) Un peu de vacances ça ne fait de mal à personne non ? Non. Donc il a bien le droit de profiter du sud de la France, de son soleil et de ses spécialités gastronomiques ! Oh qu’est-ce qu’il a claqué les francs depuis qu’il est arrivé dans le sud, en Côte d’Azur, invité par Cassandre… ça valait le coup en vrai. Le maya avait répondu avec joie à l’invitation et le voilà, là depuis quelques jours et bien sûr, il n’est pas le seul: Anthony y avait également répondu parmi toute la constellation. Des petites vacances quoi, un petit concept un peu inconnu pour le deuxième vieux de la Constellation… Il n’a pas arrêté depuis au moins trois, quatre ans… Une semaine à côté, ce n’est rien du tout en vrai. D’autant plus que Wayak’ a passé quelques mois en France l’année passée, mais sans vraiment profiter du pays puisqu’il était concentré sur la nouvelle éducation de Rahim en tant que nouveau immortel… Et puis bon, le sud, ils se moquent moins de son accent du Québec. Il ne pouvait pas faire autrement Wayak’ aussi: il a déjà l’Hindi à apprendre en plus. Il ne va pas se mettre à apprendre les différentes variantes de la langue français, ils sont bien gentils eux… Et puis bon, à force, Wayak’ a fini par refuser de parler français, laissant Cassandre faire le travail. Il ne parlera que seulement quand c’est nécessaire.

Enfin bref, le voilà avec Cassandre et Anthony. En train de marcher dans la rue, le bras contre celui de Cassandre. Il n’est pas habillé pour la fête, mais ça fait l’affaire iels ont dit. Puis bon, physiquement il a la quarantaine et tout le monde va le prendre pour un vieux, avec ses danses à la old school. Enfin, il faut préciser quand même des choses parce que… Wayak’ n’est pas allé aux fêtes de nuit depuis les années 50, donc il a un peu du mal à comprendre qu’on lui dise que ça a BEAUCOUP changé et que ça n’a RIEN à voir. Donc il ne sait pas du tout dans quoi il s’embarque. La seconde chose à préciser, c’est qu’il a ses sens surdéveloppés, mais il ne faut pas pousser pépé dans les orties et qu’il s’attendra à tout, sauf à avoir mal au crâne et à être en vrac. La troisième chose, well.. Non, on va le laisser découvrir tout ça par lui même.

Tout ça parce que Wayak’ ne veut pas se retrouver tout seul pendant que Cassandre et Tony s’amusent hein. Quand Cassandre dit qu’elle est en pleine forme et qu’elle espère qu’ils sont prêt, le maya soupire un peu appréhensif.

« Je ne sais pas du tout dans quoi je vais m’embarquer, mais je sens que ça va être drôle…! »

Ou pas. Au moins il saura ce que devient le monde des fêtes, parce qu’il était clairement temps pour Wayak’ de se mettre à jour quand même. Il a vraiment hâte de voir quand même Cassandre et Tony à être dans leur univers.

« Mh ? J’entends quand même de la musique, c’est si fort que ça en fait ? »

Damian penche la tête sur le côté pour regarder ses partenaires. Ils sont pas loin de la fameuse boite de fête et s’il entend le son assez fort en étant à quelques mètres de là… Ouh là…

 
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