intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 la larga espera en buena compañía •• Salomé

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(#) la larga espera en buena compañía •• Salomé    Jeu 26 Aoû - 12:10

La larga espera en buena compañía
@Salome Vargas


26 août 2021 — Toronto.
C’est sûr que c’est une ville avec un nom très différent de Vancouver. Il était censé prendre une correspondance pour aller à Vancouver, mais encore une fois, elle est annulée. C’est le risque de prendre des avions à coût moindre… Bastian préfère cela, que d’attirer l’attention en prenant des billets hors de prix et voyager de partout. Il aurait préféré voyager clandestinement avec les oeuvres qu’il a pu voler, mais cela ne ferait que accentuer les soupçons des autorités qui pourraient n’avoir rien à voir avec le Conclave bien sûr…

Il marche dans les rues avec son sac sur l’épaule, les mains dans les poches de sa veste. Il regarde le ciel gris et soupire. Il va pleuvoir, il sait ça, ça se voit et surtout ça se sent. La brise est un peu trop fraiche et il y a une certaine odeur de pluie qui va arriver. Les sens surdéveloppés l’aident beaucoup là-dessus, c’est sûr. Mais ça ne l’aide pas du tout d’être serein, parce que depuis qu’il a atterrit à Toronto, il a ce mauvais pressentiment qui traine. Il a pensé que ça disparaitrait en sortant de l’aéroport, mais ça le suit toujours. C’est pour ça qu’il a envoyé un message assez rapide pour prévenir qu’il ne se sent pas en sécurité.

On lui a donné une adresse.

Il n’est jamais venu à cette adresse, alors ça doit être une toute nouvelle depuis des décennies… Bon d’accord, Bastian n’est pas resté aussi longtemps dans cette ville depuis quasiment plus de cent ans, depuis il n’est jamais resté dormir. Il marche un peu plus longtemps faisant de gros détour, se plongeant dans la masse, profitant de changer sa veste, il finit par prendre le métro aux heures de pointe. Ça a duré un peu près deux ou trois heures avant d’arriver à cette rue. 

Salomé.
Il se souvient d’elle maintenant. Elle avait dit qu’elle vivait à Toronto, c’est pour ça que ça a été facile de voler dans un des musées du Canada, parce qu’elle était plus proche que tous les autres adorateurs. Ça faisait un bon moment qu’il ne l’a pas revue, pourtant, ils ont gardé contact assez longtemps, surtout qu’elle a une famille qui l’aide à faire passer les oeuvres d’art en Amérique latine avant de les retourner aux véritables propriétaires.

Au final, il arrive devant la porte de l’immeuble, assez éloigné du centre ville. Il semble être presque abandonné même. C’est forcément une des planques connus des adorateurs du coin.  En tout cas Bastian compose le code avant d’entrer à l’intérieur. Il a évidemment vérifié s’il n’est pas suivi malgré tout bien que cette sensation désagréable soit partie. Bastian préfère être très prudent et n’a pas envie de mettre à mal une adoratrice. Contrairement à la majorité des immortels dans l’Ordre, il respecte les adorateurs et veille à ne pas les envoyer ou causer une mort. Parce que même s’ils ont que des yeux pour les immortels, ils restent des humains qui ont une vie, certains plus confortables que d’autres. Puis en étant entré dans cet immeuble il voit une silhouette qu’il reconnaît immédiatement. « Salomé ? » Oui c’est bien elle, il fait un geste de la main pour la saluer. « Ça faisait longtemps. » c’est vrai ça devait faire… des mois ? Un an ou deux ? Oui ça fait longtemps c’est vrai. « Je ne connaissais pas cet endroit, vous pensez que c’est sûr ? » Demande-t-il, quand même pas totalement rassuré dans le fond. Même si le sentiment désagréable qu’il avait depuis qu’il était arrivé est parti depuis quelques minutes, il n’est pas à l’abri de ce retour… Et des possibles personnes qui pourraient venir à sa recherche.  

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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Jeu 26 Aoû - 18:15


La brosse passe dans ses cheveux, les picots se perdant dans la marée noire qui se déverse depuis le pétrolier échoué du haut de son crâne ; décoration à nœuds posée de guingois sur le côté de sa tête, petite coquetterie qui danse dans le reflet terni du miroir supposé ancien, elle l’évite soigneusement tandis qu’elle s’acharne à arranger les mèches rebelles. Elle se fait belle. Pour personne, juste pour elle, pour s’apprécier quand le regard des autres s’attarde pour ne pas l’oublier. Son apparence est la clé, aujourd’hui. Lorsqu’on la voit et qu’une image explose en tête c’est une autre que l’on s’imagine : c’est sur cette autre qu’elle capitalise. Si ça ne tenait qu’à elle, elle irait se présenter dans les rues et de partout en pyjama avec sur la figure un air débraillé.
Autant éviter ça aujourd’hui, on ne lui pardonnerait pas.

Il n’y a que ce nœud orangé dans les cheveux de Salome qui tranche avec le noir complet, compact, de sa tenue. Femme d’affaires à la recherche de fantaisie ? Non, le jean est trop décontracté. Gothique en relâche, sûrement. Voyageuse ? Un petit sac en cuir sur son épaule ne peut pas renfermer grand-chose. Quelques rouges à lèvres, des papiers, un couteau, des Tampax et une montre cassée entre les emballages de chocolat.
L’horloge au-dessus de la porte d’entrée sonne le coup de départ. Comme par magie, sur le dernier tintement, la minuterie minutieusement mise au pas éteint tout l’appartement des hauteurs. Salome sourit, se glisse sur le palier, lance son alarme et verrouille derrière elle son nid douillet à peine déplumé. Tout est dans les apparences.

L’ascenseur privatif des cinq derniers étages est surveillé par une caméra à laquelle elle fait un sourire élégant en appuyant sur le bouton du rez-de-chaussée. Dehors, une fois les portes de verres automatiquement ouvertes sur le monde canadien, il fait gris et moche. Comme si l’air du nord venait laver les couleurs de la cité. D’un pas vif la quasi quadragénaire se met en marche – clac, clac – assurée dans ses pas. Trente minutes ne sont pas de trop pour se glisser par la grande porte d’un complexe d’appartements presque désuet, mais bel et bien habité. Dans le hall elle croise une petite grand-mère Bonjour, mademoiselle Salome ! Comment va votre mère ? Et elle sourit, l’Adoratrice, tandis qu’elle relève son courrier ! Elle sourit et ment avec agilité.

L’appartement du premier étage appartient aux Adorateurs depuis maintenant vingt ans. Une planque confortable doté de la plupart du confort moderne, quoi que cette définition de moderne s’arrête en 2007. L’endroit est loué sous de faux noms mais Salome y a vécu plusieurs mois et en est la principale responsable. Tout est dans le paraître. L’appartement, pour les autres personnes qui y défilent, prend la couverture d’un AirBnB.

C’est entre les murs violets fanés qu’elle a donné rendez-vous par les canaux privés à celui qui l’a sollicitée. Assise sur la chaise un peu défoncée engravée d’un M mortel, elle laisse le fauteuil à celui qui va arriver. Les mains jointes devant elle et la tête baissée, la marée noire libérée par le vent danse devant son visage.
Elle garde les yeux bas quand la porte s’ouvre et que rentre l’Immortel attendu. « Bonjour monsieur Bastian. Le sourire sincère mais la soumission dans ces iris qui sont indignes de se poser sur lui. L’endroit est sûr, nous le possédons pour ce genre de rencontres et pour loger nos collaborateur.ices.  Vous n’avez rien à craindre par ici. Nous resterons brefs si vous craignez de trop vous attarder.  »

D’un bref mouvement de la main, Salome l’invite à s’assoir. Elle se redresse et va fermer le loquet de la lourde porte, pour éviter toute interruption.
Elle ne l’a toujours pas regardé.
« En quoi puis-je vous s-- aider, aujourd’hui ? »
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Jeu 26 Aoû - 22:30

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@Salome Vargas


26 août 2021 —  Elle le salue, il finit par la saluer en retour, avec un bonjour comme toujours. Il l’observe attentivement, les cheveux noirs, la forme du visage qui n’a pas tant changé que ça, les yeux toujours aussi bas. Elle n’a jamais osé le regarder, comme tous les autres admirateurs et c’est normal. Ils ont été entrainés ainsi, même si ça dérange beaucoup Bastian dans le fond parce que non, il n’a rien d’un dieu. Il ne veut pas prendre une de leur place, c’est déjà arrivé avant et il ne veut pas que ça recommence. Il finit par détourner le regard de la jeune femme pour regarder autour de lui, découvrir un peu les murs et fronce légèrement les sourcils. De toute manière, il est juste là pour attendre que ça se calme. Il entre en écoutant les commentaires de la jeune femme sur ce lieu. « D’accord. » dit-il tout simplement en allant déposer son sac de voyage et il voit le fauteuil qu’il finit par s’installer. Il lâche un soupir d’aise et détend ses épaules. Il était vraiment tendu depuis qu’il a atterri sur cette ville, alors qu’à cette heure il devrait être rentré chez lui. Faut bien croire qu’il va encore mettre du temps…

Il la regarde fermer la porte, la main sur sa joue, le coude sur l’accoudoir. Il hausse les sourcils avant de soupirer à la question qu’elle pose. « Eh bien, j’étais censé être dans l’avion pour Vancouver à l’heure actuelle, mais encore une fois de plus, cet avion a été annulé pour un grand orage qui arrive et d’un souci technique. Le prochain est dans quelques heures. J’aurai pu attendre à l’aéroport mais j’ai eu une désagréable sensation qu’on m’épiait. » Bastian et sa haine pour les caméras de surveillance, il ne s’est jamais senti à l’aise avec ça et ça l’a bien soulé. Surtout qu’il est sûr qu’un membre du Conclave est dans le coin, à épier à travers ces caméras. Ce qui fait que cet immortel ne se sent pas forcément à l’aise, même s’il est dans une planque, même s’il a tout fait pour semer, se fondre dans la masse et sortir un peu changé. « Donc je suis sorti et j’ai remarqué que l’on me suivait. J’ai fait attention sur le chemin, pour le semer. Mais je n’ai aucune idée s’il y a une ou plusieurs personnes en même temps. D'ailleurs, est-ce que d'autres immortels y sont déjà venu ici ? » Il bouge de son fauteuil, se redressant un peu, il décroise les jambes qu'il avait croisé pendant sa courte histoire, il observe la jeune femme qui ne le regarde toujours pas. « Est-ce que vous savez hacker ou pas du tout ? » Parce qu’il ne sait jamais avec les jeunes de nos jours, ils savent toujours faire un truc au moins sur l’ordinateur. Ils sont tous plus doués que Bastian là-dessus, c’est sûr…. Et ce n’est même pas très difficile.
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Dim 29 Aoû - 11:48

L’immortalité a pour Salome des airs de beauté incomprise. Ici, tout de suite, ce qu’elle peut discerner de l’être auquel elle est soumise par des règles implicites lui renvoie l’impression banale d’un humain. C’est ce que l’on peut oser discerner derrière qui, réellement, amène un goût de magnificence au fond de la gorge et au bord des lèvres. C’est de savoir qu’il ne vieillit pas, qu’il ne changera pas, de le savoir rocher qui jamais ne chutera et résiste à la tempête des siècles quand les autres sont emportés au gré des intempéries. Ce sont ces êtres lumineux et loin de l’humanité teintée du péché mortel qu’elle sert. Des êtres dont la beauté irradie à travers le temps et l’espace. Les yeux fermés, elle saurait marcher dans leurs pas si on le lui demandait. C’est là que réside la véritable foi, celle que les adorateurs ont soufflé dans son esprit alors qu’elle savait à peine babiller.

Bonne messagère et meilleur élément encore d’un ordre qui sait à quel point les immortels risquent leur vie à tout instant à cause d’illuminés perdus ou d’autres éléments hors du temps loin de la cause divine à laquelle les vrais se sont dévoués. Elle hoche la tête. « Seulement des personnes fidèles à votre organisation, et dont nous étions certains de leur allégeance. Aucun élément dissident n’en connaît la localisation. Il s’agit d’une des dernières caches entièrement sûres que nous ayons, pour l’heure. Le déménagement est imminent.  » Tu penses pas qu’il s’en branle royalement, Salome ? Une rougeur diffuse se glisse sur ses joues et elle soupire. Décidément, la voilà devenue trop bavarde avec ceux qui ne sont même pas obligés de lui adresser la parole ! (Et jamais elle ne remettra ce fait en question… Trop certaine que c’est la bonne manière de vivre. Qu’elle vit dessous. Elle est poussière et redeviendra poussière bien avant qu’il ne se fasse sa prochaine coupe de cheveux. )

« Excusez-moi, je ne sais pas me taire. Mensonge, c’est juste que tu aimes ta voix, que tu veux qu’on se rappelle de toi. Jusqu’où penses-tu courber, Salome ? Je possède les bases nécessaires pour m’introduire dans certains réseaux. Formation obligatoire, histoire de pouvoir comme dans le cas présent offrir une couverture à leurs maîtres. S’il y a besoin, je peux requérir pour vous les services d’un de nos hackers ? Tout dépend de votre demande. »

Il y a un vieil ordinateur dans la pièce, une bécane digne des services publics. Salome a retiré la boule de la souris il y a environ six mois. Elle l’allume cependant et le laisse charger une vieille édition de Linux posée sur un cd-rom qui ronronne au démarrage.
Lorsqu’elle rentre le mot de passe et que la session se lance, quelque chose claque dans la chambre. La jeune s’y rend, satisfaite, et tire d’une cache doublée de plomb et verrouillée, là, sous le plancher, un pc portable flambant neuf déjà allumé. Une fois vide, le plancher coulisse sur lui-même pour cacher toute trace de la cache. Elle ramène l’ordinateur sur la petite table de la cuisine, se connecte à la vitesse de l’éclair. « Dois-je contacter quelqu’un ? De quoi avez-vous besoin ? »
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Lun 30 Aoû - 11:19

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26 août 2021 —  Cet endroit est connu par peu de personnes, juste pour les immortels qui viennent ici et les Adorateurs les plus fidèles et dignes de confiance. Donc Salomé s’est réellement hissée dans les rares places des Adorateurs ayant la confiance totale des immortels ? Bastian note cette information dans le coin de sa tête. Il la regarde, il la détaille même pour regarder s’il y a eu un changement, à part le physique, il ne repère rien de bien intéressant. Il ne répond pas et cela fait que la jeune femme s’excuse. « Certes, mais vous dites des choses intéressantes à savoir. » répond Bastian qui hausse les épaules avec un petit sourire, sourire qu’elle ne verra pas bien sûr. Il se masse un peu la tempe, fatigué par le périple de l’aéroport jusqu’ici, le bruit et les lots d’imprévus ont vraiment fatigué l’immortel mais il ne le montre pas. Même après plus de mille ans, ça lui joue quand même des tours. Mais d’un autre côté, Bastian ne s’est pas reposé depuis début juillet…

Il la voit utiliser le vieil ordinateur, ce qui fait grimacer l’immortel. Si elle fait quelque chose avec cet ordinateur qui semble être si lent, ce serait un miracle. Mais Bastian a bien appris une chose: ne pas juger les mortels trop vite, surtout en ce qui concerne la technologie. « Vous sauriez vous introduire dans le réseau des caméras publiques ? » demande Bastian, incapable de rester inactif au final, finit par se lever de son fauteuil pour regarder la pièce. Il marche, ressentant la différence dans le sol à certains endroits. Il y a forcément des trous dedans. Bastian n’a jamais su si c’est réellement un don d’immortel, parce qu’il arrive que certains mortels arrivent à repérer cette différence aussi. Mais il entend bien quelque chose claquer dans une autre pièce, il relève le regard vers la jeune femme qui quitte le vieil ordinateur.

Il la suit jusqu’à’ la chambre et remarque la cachette. Bastian fronce les sourcils et regarde le vieil ordinateur avant de réaliser une chose. « Ingénieux… Il faut un CD spécifique et un mot de passe pour activer l’ouverture de cette cachette. C'est vous qui avez eu cette idée ? » commente-t-il en s’écartant pour laisser la jeune femme passer dans la cuisine et poser l’ordinateur qui est plus rapide. Ok elle l’a convaincu dans ce cas-là. Elle est devenue bien plus intéressante que la dernière fois qu’il l’a rencontrée. Elle devient de plus en plus indispensable et il comprend pourquoi certains immortels la recommandent quand ils sont à Toronto. Il voit le plancher se fermer tout seul. Il note ce procédé dans sa tête, ça pourrait être utile pour cacher ses oeuvres d’art chez lui un jour. Dès qu’elle lui pose la question, Bastian peut se permettre de se reposer sur les compétences de la jeune femme. Il se dirige vers la cuisine pour être derrière elle et regarder l’écran d’ordinateur. « Alors, pas besoin de contacter quelqu’un pour l’instant, je veux surtout vérifier si j’ai été réellement suivi. Donc il faudrait accéder aux caméras et me suivre par ce biais et repérer s’il y a une même personne sur toutes les caméras. J’ai eu un très mauvais pressentiment et généralement, je me trompe très rarement… » explique-t-il, en s’adossant contre le frigo, les bras croisés, la mine quand même grave. C’est vraiment pénible de se faire suivre et de ne jamais être tranquille.

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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Lun 30 Aoû - 17:23

Salome a un sentiment de plaisir brûlant et diffus qui naît au coeur de sa poitrine. Une douceur délicieuse qui remonte le long de  sa gorge et fait naître un sourire au bout de ses lèvres. La tête penchée sur ses doigts pour qu’on ne devine pas la rougeur qui embrasse ses joues et les embrase, le rideau de pétrole liquide cache le rictus délicat qui passerait pour la preuve de sa joie enfantine. Elle a reçu de son éducation ce bonheur que l’on ne trouve uniquement qu’au fond des compliments et des louanges – même voilées – des personnes de l’Hydre. Des Immortel.les. Elle se réjouit de bien faire et d’avoir des idées. De dire des choses ntéressantes, d’être aux yeux d’un puissant plus qu’une brindille portée par la rivière, qu’un grain de sable au fond de l’océan.

« Je peux m’introduire dans le réseau de caméras de la ville sans problème. » Je l’ai déjà fait sous-entend son ton. Une fois ou deux. C’est du pipi de chat, songe-t-elle tandis qu’elle récupère le pc cachée, clairement suivie par l’homme qui reconnaît l’intelligence de la cache. Oh, comme elle aimerait mentir et ne pas s’attribuer tout le mérite ! Elle a l’impression de voler la gloire à d’autres, que personne ne pourra, après elle, stupéfier jusqu’à l’ahurissement l’Immortel. Elle va trop loin dans ses pensées, mais l’orgueil n’est pas tant ancré que ça au fond d’elle. Après tout, elle n’est rien, et ne mérite pas de recevoir tant d’attentions en si peu de temps. Jeune conne qui se délitera dans quelques ans dans le vent. « J’ai conçu le système, oui. Je n’ai pas les compétences suffisantes pour installer le tout, les autres partisan.es m’ont aidée à le construire. Nous en avons doté la plupart des caches aux conditions propices, avec quelques variations. »

Tout en commençant à pianoter sur son clavier dont les touches ont quelques marques discrètes tracées au couteau (deux points sous le U, un long trait sous le E, un cercle autour du Z) , elle explique rapidement. « Ce n’est pas uniquement le cd-rom et le mot de passe. Il y a une séquence particulière d’allumage et un temps de réaction à prendre en compte. Le tout est également relié à un lecteur d’empreinte dans la souris sur laquelle j’ai cliqué. Je pourrais vous faire transmettre les plans d’un modèle, si vous souhaitez. » Et cette fois, elle ne peut pas vraiment cacher qu’elle a à coeur de parler de ses petites idées. (La parano de sa famille maternelle et leur bunker sécurisé sous la villa au fond de la forêt a déteint sur Salome. )

Il lui faut quelques minutes à pianoter, l’écran clignotant tandis que les fenêtres changent dans un ballet trop rapide pour les yeux non-habitués, avant qu’un affichage vieillot d’une fenêtre ne prenne toute la surface. La connexion est établie. Mordant sa lèvre inférieure, elle effleure les touches marquées en fredonnant avant de les presser dans un ordre qu’elle seule connaît.
Bim.
Le réseau de caméras de Toronto, couvrant majoritairement l’aéroport jusqu’ici, s’affiche. Elle désactive en quelques clics l’affiche actuel et remonte le temps à partir de l’arborescence de gauche, une fois dépliée. La jeune colombienne de coeur remonte d’une heure, environ, avant d’afficher. « J’ai l’aéroport… Et le chemin jusqu’ici. Certaines zones ne sont actuellement plus couvertes sur ce chemin depuis dix minutes. Je doute qu’il s’agisse d’une maintenance. » Elle n’est pas sûre de ce qu’elle annonce. « Mais ça pourrait. Vous voyez ces deux caméras-là ? Elles indiquent qu’elles sont hors-service depuis quelques minutes. C’est la rue à quelques blocks. Je suis arrivée par là, mais pas vous normalement. »

Une chose après l’autre. Elle agrandit la caméra de l’aéroport, immense. Garde sur le côté les petites caméras qui sont tout aussi inquiétantes.
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Mar 31 Aoû - 9:28

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26 août 2021 —  Sans problème elle peut s’introduire dans le réseau ? Bastian fronce légèrement les sourcils, elle disait avoir les bases nécessaires et elle peut s’introduire dans le réseau sans problème ? C’est plus que les bases pour l’immortel qui ne s’y attendait pas. Alors il ne répond rien, si ce n’est qu’il hoche la tête tout simplement. Est-ce qu’elle minimise volontairement ses compétences pour mieux attirer son attention ? Ou elle est tout simplement humble ? Il en doute un peu. Mais cela n’en reste pas moins ingénieux et inspirant pour ses cachettes à lui aussi. « Et il y a un système de sécurité quand c’est une autre personne qui utilise la souris ou qui fait une erreur dans le procédé d’ouverture ? » Demande-t-il néanmoins curieux. « Cela m’intéresserait, oui, d’avoir les plans du modèle, parce que ça me serait utile pour cacher les choses chez moi. » Il est vrai que tout le monde a des choses à cacher chez soi, personne n’est à l’abri d’une intrusion et il espère que personne ne tente justement quoi ce que ce soit d’entrer chez lui. Normalement son appartement est surveillé, donc Bastian serait vite au courant.

Dans tous les cas, l’immortel se tait. Il est derrière la jeune femme à regarder l’écran de l’ordinateur qui clignote, qui ouvre tellement trop de fenêtre que ce n’est pas forcément facile pour une personne inculte de technologie de tout suivre, mais avec sa vision surdéveloppé il arrive à comprendre ce qu’elle fait et à voir. S’il pensait être rassuré par ce qu’il allait voir, ce n’est pas du tout le cas. « Je ne crois pas au hasard. » commente Bastian quand la jeune femme annonce que ça pourrait être une maintenance. Puis d’un coup, elle parle des deux caméras hors service depuis le block par lequel elle est arrivée là. « Por dios. J’étais censé emprunter cette rue aussi, mais j’ai fait un gros détour en prenant le métro comme j’ai senti que j’étais suivi. » Ce n’est pas bon signe, ils savent tous les deux ce que cela veut dire. Ils attendaient que l’immortel vienne rejoindre l’adoratrice et connaissent probablement cette planque. Bastian regarde Salomé avant de montrer du doigt l’écran de l’ordinateur. « Regardez la rue  Morewood Crescent. Je suis passé par là à défaut de celle où j’étais censé passer. » Ce sera plus simple de trouver les visages qui le suivent et chercher dans les images de l’aéroport. Sinon ce serait chercher une aiguille dans une botte de foin. Bastian serre un peu le dossier de la chaise de Salomé, un peu agacé d’être suivi comme ça. En plus s’ils trouvent une personne qui suit bien et bel Bastian, cela veut dire qu’ils vont devoir quitter cette planque au plus vite avant que quelqu’un n’arrive.

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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Jeu 2 Sep - 15:40

« Je ne l’ai pas installé là-dedans. La seule sécurité vient du fait que la cache se bloque, un sms d’alerte est envoyé à votre organisation et à la mienne, et que le pc prétend une erreur système irréparable jusqu’au reboot spécifique si deux essais sont infructueux. Trois si l’empreinte digitale est bonne et que le code se rapproche à 95 % de ce qu’il est supposé être. Je vous ferai suivre les plans et les différentes variantes disponibles. Et si jamais aucune ne vous convient, n’hésitez pas à en faire part aux autres ingénieurs. Iels seront en mesure de les adapter. » Elle hésite un peu, se concentre sur l’affichage des caméras. « Vous pouvez aussi me demander. Je serais ravie d’aider, si c’est possible. » (Gourmande. Ambitieuse. Elle n’a pas le droit de penser qu’elle devrait pouvoir aider autant quand d’autres sont plus à même. )

L’enseignement des Adorateurs a toujours été particulier : qu’il s’agisse des précautions à employer en manière de se déchausser ou de monter un escalier face à un.e Immortel.le suivant sa vêture ou son siècle de naissance – certain.es n’appréciant pas les manières modernes et choisissant obstinément de conserver les anciens usages – ou les cours techniques et technologiques à la pointe de la science, ils ne semblaient suivre aucune autre logique que celle qui les mènerait à combler des lacunes créant les failles dans leur système de protections des membres de l’Hydre. Ainsi, Salome avait beaucoup appris dans des dizaines de matières variant du tout au tout. Le piratage informatique était une discipline rigoureuse et bien trop sensible pour qu’elle ne s’y intéresse vraiment. D’autres, plus doués qu’elle, avaient fait le choix d’apprendre à manipuler les flux financiers et les vols intérieurs ou extérieurs. De falsifier les systèmes de santé. Elle...Elle se contentait d’afficher des caméras.

« Vous avez bien fait de prendre le métro. Est-ce que je peux… Non, il me faut un autre accès. » murmure-t-elle en essayant d’afficher le réseau des caméras du métro. Qu’ils sont forts ces Canadiens. « Je regarde… » Sur l’écran les images se succèdent. Maintenant, elle saute de plus en plus. Dix minutes plus tôt. Vingt. Trente. Les vues s’affichent lentement sur l’écran, de gauche à droite, carré presque parfait – une fois que Salome l’a redimentionné. « Ici, vous avez la vue actuelle. Celle dont l’image freeze et semble sauter de plus en plus. Ensuite, on remonte le temps. Tenez, là, on vous voit. Elle pointe sur l’écran une ombre solitaire qui avance sur le béton goudronné, suivi par les formes longilignes des lampadaires dans la lumière glauque d’une caméra de surveillance.

Sur l’écran, il est plus simple de constater que Bastian a marché seul sur ce trottoir, à peine effleuré par d’autres gens. Un instant, Salome se demande si c’est cette aura si particulière, cette présence imposante de tous les Immortel.les qui fait que les gens naturellement s’écartent pour les laisser avancer, vaquer à leurs occupations quasiment divines. (Ou peut-être est-ce juste sa carrure, aussi. )
Quand d’autres semblent suivre ses pas, sous la pluie fine qui tombe par a-coups, goutte à goutte peu sérieux, et que l’un semble s’approcher du poteau où la caméra est fixée juste quelques secondes avant que ne commencent les bugs… Salome frissonne. « On devrait partir. » Peu de coincidences, et on lui a appris beaucoup de choses mais pas à se battre. « Je vous appelle une escorte, monsieur. » S’ils peuvent arriver à temps…
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Jeu 2 Sep - 18:56

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@Salome Vargas


26 août 2021 —  Bastian et Salomé pouvaient parler de sécurité pendant quelques minutes de plus, il n’aurait pas pensé que ça pourrait être intéressant comme conversation. Lui qui déteste les technologies, il fait quand même un énorme effort pour s’y renseigner parce que cela devient de plus en plus omniprésent et il ne peut pas continuer à les bouder éternellement. Il faut vraiment qu’il se reprenne en vrai. Mais le plus important à faire, c’est de vérifier s’il n’a pas été suivi. Bastian reste silencieux pendant tout un moment, alors que la jeune femme allait lui poser la question, elle s’est vite ravisée. Il suit ce qu’elle fait, en essayant de comprendre et se surprend à regarder de temps à autre le clavier qui lui semble être différent, ça le perturbe un peu mais il n’en montre rien et ne dit rien même.

Il voit la vue actuelle, puis ça grésille un peu et saute. Ce n’est pas normal non ? Il se penche un peu en gardant quand même une distance convenable de Salomé pour vérifier. Il n’y a personne qui le suit sur cette image donc ? Donc son impression est mauvaise et il peut être rassuré ? Normalement il devrait être rassuré, mais il ne l’est pas du tout. Bastian a vraiment ce sentiment qui le dérange dans le fond, ce sentiment ne l’a que très rarement trompé. Donc ce n’est pas possible quoi. Ce n’est pas possible qu’il soit tout seul à Toronto.

Il se rappelle des paroles de Zyanya qu’il a croisé à Vancouver. Il était poursuivi depuis Toronto, ils ne l’avaient pas lâché du tout. Bastian a dû intervenir pour le sauver de là, l’héberger juste une soirée avant de s’assurer que Zyanya n’aurait plus de problèmes. Donc tout était bon en soit. Mais maintenant, c’est Bastian qui se retrouve aujourd’hui à Toronto, à être embêté par cette histoire. Est-ce que c’est à cause de Zyanya qu’il a ce sentiment là ? Qu’il se sent de plus en plus méfiant non ?

Mais la méfiance finit par avoir raison à la fin quand il voit enfin une personne s’approcher de la caméra, qui finit par ne plus afficher. « On devrait partir. » annonce la jeune femme, dont le ton est sans appel. « Cela s’est passé maintenant ou il y a quelques minutes ? » Demande-t-il alors qu’il prend un peu la distance de l’ordinateur assez contrarié au final. Donc il avait raison, il avait bien et bel senti qu’il avait été suivi. « Je vous appelle une escorte, monsieur. » « Elle arrivera trop tard. Le temps de l’appel et qu’elle vienne, ils seront déjà là. Vous venez avec moi. Vous ne connaissez pas une autre planque ? » Il fait un geste de la main « Si j’étais vous, je rangerai tout de suite votre ordinateur. » dit-il alors qu’il quitte la pièce pour aller dans le salon, récupérer son sac, puis il ouvre légèrement la porte d’entrée pour mieux écouter les sons dans l’immeuble, dans les escaliers, dans l’ascenseur. Il se concentre assez sérieusement, faisant fi du bruit que Salomé pourrait faire en rangeant son ordinateur. Il entend des pas des personnes qui entrent, les pas semblent être pressées. Les voix sont des murmures… Une langue anglaise, avec un accent canadien et un accent anglais. « Ils sont déjà là. » grogne Bastian qui n'hésite pas à lâcher un juron dans son dialecte. « On a deux minutes. » dit-il en se tournant vers la jeune femme qui est enfin là. « Connaissez-vous une autre sortie que celle de la principale ? » Demande-t-il, bien conscient qu’elle se retrouve bien dans la merde. Il ne peut pas la laisser là, parce qu’il est sûr qu’ils iront s’en prendre à elle. Les immortels auraient pu la laisser là, et la laisser se démerder, mais pas Bastian, il est bien conscient de tout ce qu’ils font pour lui et il est surtout conscient des compétences de Salomé pour la laisser toute seule sans défense.  

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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Jeu 2 Sep - 21:13

Les images ne mentent pas, pas lorsqu’elles sont si récentes. De plus anciennes pourraient être fausses, mais celles qui se déroulent sous leurs yeux ne sont rien de plus qu’une confirmation du bordel noir qui les attendent. Si elle ne se trouvait en compagnie d’un homme qu’elle admire profondément, pour qui elle se dévoue corps et âme, Salome se laisserait sans doute aller à jurer de sa voix fluette en tapant de son poing sur la table. Mais pour l’heure il lui fallait se contenir et rester froide : se laisser emporter par les sentiments lui donnerait juste une longueur de retard sur les dangers qui leur arrivaient à la figure. L’Immortel honorable avait raison : ils n’arriveraient jamais à temps pour les sauver. Salome fourra son ordinateur dans la poche de son sac, juste assez grand pour ce faire, et resta étrangement silencieuse tandis qu’elle rejoignait l’homme occupé à écouter. Son coeur bat vite. Elle n’est pas faite pour ça, la petite ! Espionne, oui ; menteuse, certainement ; porteuse de missives, de messages utiles au possible et servante toujours, mais pas combattante.

Elle n’a pas le temps de prier et de se recentrer, de se rappeler qu’elle fait ça pour Lui et que mourir en l’empêchant d’être capturé serait quoi qu’il advienne un honneur. La peur la submerge et fait travailler ses méninges. La dévotion coulera après pour l’empêcher de paniquer sur place. « La sortie de secours de la chambre. On peut verrouiller la porte blindée derrière, ça nous donnera le temps de descendre, venez. » Sans le toucher ou le regarder, elle referme à double tour la porte entre eux et leurs assaillants invisibles pour l’heure. Une porte. Ca tient à peu de choses. De son pas léger qui claque à peine elle se précipite dans la chambre et attend qu’il l’ait rejointe pour refermer la porte de celle-ci, là aussi à clé. Sa lourdeur trahit son épaisseur. Une ou deux minutes de gagnées.

Sans perdre un instant, elle ouvre la fenêtre et laisse l’homme en premier descendre par l’échelle de secours. Régulièrement, ses yeux reviennent vers la porte. La chambre est sécurisée et insonorisée, elle n’entendra rien – et ce silence est horrible. Quand arriveront-ils ? La brune descend à sa suite sans refermer la fenêtre. Son pantalon tailleur est une aubaine, elle n’aurait pas vraiment apprécié offrir à un être de lumière divine une vue sur ses sous-vêtements. Elle était déjà suffisamment une disgrâce comme ça, pour l’avoir mis en danger. « Métro. Je ne vous lâche pas. L’endroit le plus sécurisé se trouve à quinze minutes d’ici en transport. » Une ancienne planque à l’épreuve du temps. Son appartement à elle aurait pu servir, mais elle n’était pas sûr qu’ils puissent l’attendre à temps. Elle le tire vers la bouche de métro la plus proche et soupire devant la marée humaine. Ils peuvent passer inaperçu jusqu’à l’entrepôt de son quartier. Elle a confiance.

Le trajet lui semble juste…. Lent. Et elle n’a aucun moyen de contacter les autres adorateurs. Appuyée contre la paroi du véhicule en mouvement, elle laisse échapper un petit soupir tremblant au milieu des adolescents qui ne pipent pas un mot et la prendront sans doute pour une quadra en mal de vitesse.
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Ven 3 Sep - 0:22

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26 août 2021 —  Allez hop.
La sortie de secours par la fenêtre de la chambre. Bastian n’attend pas une seconde de plus pour y aller, mais il peste forcément aux escaliers glissants par la pluie. Ce n’est évidemment pas pratique surtout dans l’urgence de cette situation. L’immortel attend la jeune femme, n’aimant pas trop cette situation-là, il a l’impression qu’il est quand même surveillé et surtout il est sûr qu’il y a une personne qui devrait surveiller les environs. « Allez dépêche toi, descends vite… » murmure-t-il entre ses dents alors qu’il la voit enfin sortir par la fenêtre avec son sac.


Et puis elle dit le plan à suivre. « Ok. » Il accorde son autorisation à le toucher, ils vont se mêler à nouveau à la masse, ça tombe bien, l’heure est à leur avantage. C’est l’heure pour les canadiens de rentrer du travail, donc c’est une heure de pointe. Bastian voit un peu la caméra, puis sans prévenir, il tire la capuche sur la tête de la jeune femme. « Ne vous faites pas repérer par les caméras. » Il n’a pas envie de lui attirer plus d’ennuis que nécessaire. Oui, Bastian se soucie quand même un peu d’elle et ne la prend pas pour un vulgaire outil dont il pourrait jeter après. Il aurait pu la laisser là-bas, mais ce serait irresponsable. Tal n’aurait pas approuvé du tout.

Ils vont dans le métro, restant côte à côte, elle le tient par la manche de sa veste et Bastian garde la tête baissée. Il bénit sa petite taille qui lui permet de se fondre parfaitement dans la masse. Ils sont dans le métro en tout cas, mais il sent la jeune femme stressée, le silence est pesant et il l’entend soupirer. « Ça va aller. C’est la première fois que cela vous arrive ?» murmure-t-il alors qu’il jette des coups d’oeils discrets de droite à gauche avant de se figer. « Mierda. » grogne-t-il. Il voit un homme qu’il a déjà aperçu quelques mois plus tôt. C’était celui qui avait poursuivi Zyanya, donc ce n’était pas trop compliqué pour Bastian de le reconnaître. « Il va passer près de nous. Abaissez vous un peu… » murmure-t-il à l’attention de Salomé, alors qu’il fouille dans son sac. « La station où nous allons descendre, c’est une station généralement bondée ? » demande-t-il encore à la jeune femme. C’est une manière à lui de l’aider à rester calme, à ne pas céder dans la panique et la peur. Lui aussi il est assez tendu, mais il reste assez calme tout de même. Les années d’expérience l’aident beaucoup, mais bon, ça reste quand même assez tendu pour lui. 

L’homme s’approche petit à petit, plus il s’approche, plus la tension devient quasi inerrespirable. Le temps s’est davantage plus ralenti. C’était bien trop dur à supporter cela, puis cet homme finit par se rapprocher du groupe d’adolescents et là, il finit par croiser le regard de Bastian juste au moment où le métro s’arrête à l’arrêt qu’ils devaient descendre. Cet homme qui s’est arrêté devant eux finit par sursauter et prendre sa main dans la sienne, comme s’il venait de s’être fait couper. Bastian finit par tirer Salomé vers la sortie du métro, laissant cette personne ainsi. Mais bien sûr que cette personne se met à les suivre, coincé par l’affluence et le mouvement de la foule. « Ne vous retournez pas. » dit-il à la jeune adoratrice, le regard bien devant lui. Ils doivent suivre le mouvement de la foule alors qu’un cri d’exclamation se fait entendre. L’homme vient de tomber par terre et est en train de convulser, en même temps que Bastian est en train de ranger quelque chose dans son sac à dos. « Ne vous retournez pas. Avançons. » Ils ont une chance de pouvoir les échapper, définitivement.   

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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Ven 3 Sep - 18:22

Elle aurait voulu que le tout se passe sans accroc. Qu’il arrive et que ses désirs soient exaucés sans qu’il n’ait à se faire poursuivre par un ersatz de commando ninja – ou que que soient ces gens à leur poursuite. Elle ne compte certainement pas se renseigner sur eux tout de suite (plus tard, lorsqu’elle sera bien planquée dans son appart sous son épaisse couette, elle reverra les images et apprendra qui a voulu attenter à la vie d’un Immortel de sa cause.) Les plans ne fonctionnent jamais comme il le faudrait. Et même si elle fait aussi vite que possible elle n’arrive plus exactement.
Elle est assez agile et discrète pour que les caméras n’attrapent pas vraiment son visage, et même si elles le faisaient, elles ne trouveraient rien. Les Adorateurs ne la protègent pas autant : ses grands-parents, si. Et le système a bien des ratés encore, mais il lui arrive plus que souvent de ne pas résonner quand on cherche à la localiser.

Arrivés dans le métro, ses doigts accrochés à la manche de la veste de l’homme dont elle foire royalement la protection jusque là restent serrés autour du tissu. Elle a effleuré sa peau à quelques instants et une forme de crainte dangereuse est née au fond de son coeur. « Ca m’est déjà arrivé seule. L’enjeu était donc inexistant. » répond-t-elle avec sincérité : elle est interchangeable avec les centaines d’adelphes de par le monde. Il aurait pu se retrouver dans cette situation avec n’importe qui d’autre. La brune suit son mouvement et l’abrite de son corps des yeux curieux qui se perdent sur eux. Elle hoche la tête. « Plutôt bondée. On devrait se noyer dans la foule sans problème. »

Le métro regorge de couloirs secrets qu’ils ont aménagés au fil du temps. Salome connaît plusieurs personnes dans cette station et a pu, à force de sa persuasion parfaite (elle a couché avec) récupérer au nom des Adorateurs quelques clés magnétiques pour des espaces réservés menant jusqu’à leurs planques. Ils sont partout, ils sont légion. Une armée planquée pour le service de tous.
Pour leur sécurité elle ne les tirera pas par ces rues-là. Le bunker aménagé dans une ancienne station fermée n’est pas la meilleure des idées quand on est pourchassés : trop complexe à défendre et sans connexion.

Elle obéit. Regarde droit devant elle et ses talons claquent sur le sol au rythme de centaines d’autres. Avance sans regarder en arrière, ayant lâché la manche de l’Immortel. Avance jusqu’à la sortie et, dans un mouvement fluide, se glisse jusqu’à l’extérieur au milieu de personnes trop pressées pour attendre dans les escalators. Elle ne se retourne toujours pas. Attend en cherchant au fond de son sac une cigarette qu’elle ne fumera pas d’avoir à nouveau Bastian dans son champ de vision et reprend sa marche déterminée. « Deux rues plus loin, un bâtiment en construction. On va faire le tour et rejoindre la porte arrière du pub qui y est accolé. Il y aura du monde, mais c’est un de nos points de ralliement. De là, on rejoindra directement la salle commune puis le bureau du gérant. » Elle expose son plan dans quelques soufflés parfumés à la violette, apercevant déjà l’immense building en construction et, derrière, un batiment au néon pété qui promet peu mais où des gens semblent circuler derrière les vitres teintées.
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Sam 4 Sep - 1:20

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26 août 2021 —  « Ça fait un peu… » « Un peu quoi Wayak’ ? » « Non rien. » « Dis le bout de tes pensées. » « Sérieusement Tal, le coup du poison, tu n’étais pas obligée. » « Mais ça peut sauver les vies et changer le cours de situation. »

Qui l’eut cru qu’elle aurait eu raison ? Et elle n’est même pas là pour pouvoir jubiler… Et ça créé encore un gros vide dans son coeur, ce n’est pas agréable du tout et pourtant, il aurait pu être content d’appliquer ses conseils. Mais bon, ce n’est pas le moment. Bastian a pu empoisonner une personne, à partir d’une lame qui s’est imprégnée du batrachotoxines, du poison de grenouille d’Amazonie. Douce vengeance de ces animaux face aux personnes qui soutiennent silencieusement l’abattage de ces arbres et donc qui encouragent l’extinction de masse de ces amphibies. Bon, ok, Bastian ne sait pas si cette personne est pour ou contre l’abattage des arbres, mais le fait qu’il fasse partie du Conclave en dit long pour lui. Sa main lui brûle un peu, mais ce n’est pas trop grave même s’il est entré en contact avec ce poison, il ne s’est pas fait coupé contrairement à l’autre personne. Et cela se soignera plus facilement, alors il met cette main dans la poche au cas où s’il retrouve Salomé, elle veuille toucher sa main comme elle l’a fait tout à l’heure, elle l’a effleuré et il a vivement écarté sa main.

En tout cas il y retrouve Salomé, qui n’a rien vu de ce qu’il vient de faire subir à la personne qui les suivait depuis le début. Tant mieux. Ils marchent dehors, elle lui donnerait presque envie de fumer à nouveau parce que lui aussi en a bien besoin. Il doit bien avoir un paquet de cigarette quelque part dans son sac… Ce n’est pas le moment d’y penser et il se concentre sur les mots de la jeune femme. « D’accord, on va procéder ainsi. On a une avance de plusieurs minutes… La personne qui nous suivait ne nous embêtera plus et si on se débrouille bien à ne pas se faire repérer par les caméras comme au début, on va arriver à les semer. » dit-il sérieusement alors qu’il aperçoit le building, il plisse les yeux en ressentant ce sentiment: il n’a pas vraiment envie d’y entrer. Tant mieux, c’est parfait.

Ils évitent une dernière caméra avant de pouvoir entrer par l’arrière du bâtiment, via la porte du pub et ils croisent du monde. Beaucoup parlent très fort et c’est une horreur pour Bastian. Déjà le métro, ça allait, parce qu’il était habitué et le son était toujours stable, mais là, il y a plusieurs variantes et tout se mélange d’un coup. Puis cette chaleur étouffante et cette odeur insupportable. Donc ils n’y restent pas très longtemps qu’ils finirent par rejoindre la salle commune, où il y a moins de monde… Bastian souffle un peu et continue de marcher avec la jeune femme jusqu’au bureau du gérant. « Il sera là le gérant d’une minute à l’autre ? » Demande-t-il quand même inquiet, ses sens restent vraiment en alerte et il aimerait bien se reposer pour une fois. Depuis qu'il est arrivé à Toronto, il n'a pas arrêté d'enchainer. Pas le genre de ville dont il ferait escale la prochaine fois hein...

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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Lun 13 Sep - 12:20

Salome ne voit pas cette mission comme un échec, plutôt comme une pile de caca qu’elle a construite et dans laquelle elle s’est roulée avant d’aller se présenter, triomphante, à ses supérieur.es. Pire qu’un échec, donc. Par son manque de coordination et de présence sur le terrain, ainsi que son incapacité à défendre physiquement l’homme dont elle a présentement la charge, l’états-unienne émigrée s’est rendue plus qu’inutile et a mis en danger un être infiniment plus utile qu’elle. Elle a failli lui faire du mal. Ces pensées flottent en une brume noirâtre dans le cerveau de la brune. Elle a du mal à les séparer de ses pensées rationnelles pour leur survie à tous les deux – voilà qu’elle recommence ! Sa survie pourrait mettre en danger l’homme, elle ne doit pas s’en préoccuper tant qu’il n’est pas à l’abri.

Fort heureusement, bientôt arrivent les murs du pub. Bastion sécurisé et surveillé par l’Ordre, un bataillon de combattants attend à côté pour le défendre quoi qu’il arrive. L’endroit est bondé à sa manière, Salome se faufile entre les clients et les tables avec un joli sourire assuré. Leur cible : le bureau du patron… Qui n’existe pas. Peut-être était-il quelqu’un de réel aux prémices de la construction du lieu – central – mais depuis… Ce n’est qu’un endroit vide de plus.

La porte se referme sur eux. « Nous sommes les gérants. Ou plutôt… C’est une autre cache. Plus importante et mieux protégée. » De son pas de petite dame, les mains tremblantes sans réussir à les camoufler, elle se poste à la fenêtre pour vérifier la rue où coulent les ouvriers et les badauds. « Mes supérieurs opèrent dans les bureaux à côté, et nous avons une unité de protection proche de nous. » Son coeur s’emballe et elle voudrait pleurer. Quand elle sera seule, possiblement, elle se laissera aller à cette horrible faiblesse qui jusque là lui tordra le ventre et la gorge.

« Vous pouvez vous reposer. Je m’occupe de surveiller l’état du réseau de caméras. » L’ordinateur se rallume, se branche au câble qui affleure à la surface du bureau. Ses doigts semblent gourds sur les touches et elle se trompe de mot de passe – ce qui n’arrive jamais. Elle jure doucement avant de couvrir sa bouche – inspire profondément, retient les larmes. Le stress va la détruire la faire tourbillonner l’emmener au loin l’assommer contre les immeubles et la laisser nue en proie aux flammes des diatribes de ses supérieurs quand ils apprendront, il sera là à lui enfoncer des piques brûlantes pour la marquer comme une incapable et lui rappeler à jamais qu’elle a mis en danger celui qu’elle aurait du aider et
Mauvais mot de passe.
Un seul essai.

Souffle, Salome.
Third time’s the charm, aucune alarme ne retentit – sauf celle de son corps qui lui indique que des larmes perlent au coin de ses yeux sombres.

« Je suis affreusement désolée de vous avoir mis en danger, monsieur. »
Et le dire maintenant donne bien cette putain d’impression qu’elle n’est qu’une gamine incompétente qui chiale quand elle foire quelque chose.
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Mer 15 Sep - 21:49

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26 août 2021 —  Le patron n’existe pas, parce que ce n’est qu’une façade. Ils sont tous, ils sont un. Ils sont tous cette même personne, ce même patron. Bastian a ses sens en alerte mais il ne ressent rien de dangereux, il reste néanmoins méfiant parce qu’il ne sait jamais à quoi s’attendre et la jeune femme a dû le remarquer alors qu’elle lui parlait. Elle a essayé de le rassurer et lui dire qu’il pouvait se reposer, mais bon. Bastian regarde la pièce, il se balade près des murs pour observer ce qui est accroché. Il préfère lui tourner le dos, qu’il ne la regarde pas pleurer parce que oui, il l’a bien entendu à sa voix trembler, que sa gorge se noue, qu’elle a envie de pleurer. Alors il lui laisse le temps de pleurer en silence, même s’il l’entendrait malgré tout. C’est ça la partie moins cool d’un immortel en vrai… Il reste silencieux Bastian tout du long, alors qu’il l’entend pianoter sur l’ordinateur, le petit bip de mauvais mot de passe, un juron. Tient, c’est quoi cette photo ? C’est une vraie ou une fausse photo d’ailleurs ? Bastian plisse les yeux et essaye de repérer cela, cela lui changera un peu les idées mais en vrai il l’entend encore rater le mot de passe. Elle souffle, comme pour éviter de pleurer, elle se retient vraiment. L’adrénaline retombe, mais Bastian il est habitué à tout ça. Il vit ça depuis un millénaire…

« Je suis affreusement désolée de vous avoir mis en danger, monsieur. » dit-elle d’une voix qu’il sent trembler. Bastian se retourne vers elle sans dire un mot. Il l’observe un peu, avant de fouiller dans sa poche pour sortir un mouchoir. Il aurait très bien pu ne rien dire, ou lui demander d’aller dehors, ou dire qu’il fera un rapport. Oui, il fera un rapport et ça ne sert à rien de lui dire ça, elle le sait aussi et c’est pour ça qu’elle s’excuse. « On ne réussit pas sa mission du premier coup et il me semble que vous avez vécu cette situation-là pour la première fois. Prenez-en pour une leçon pour les prochaines situations de ce genre, parce que oui, il y en aura d’autres Mlle Vargas. » Il lui tend un mouchoir qu’elle puisse s’essuyer les yeux. Parce que bon, la regarder se démaquiller, ce n’est pas un bon plan surtout qu’elle ne doit pas avoir de quoi se remaquiller en plus… « Vous ne devez pas refouler vos émotions, vous avez le droit de pleurer parce qu’une fois que vous aurez accepté votre sentiment, vous pouvez mieux gérer les situations par la suite et vous saurez garder la tête froide. » Bastian sait de quoi il parle, mais contrairement à elle, il a eu largement le temps de faire ça, de comprendre comment il fonctionne que maintenant, il est si indifférent au fait qu’il ait tué une personne. Il regarde sa main qui a tenu le couteau, mais ça va plutôt bien. Il n’en tremble même pas. « Vous avez du potentiel Mlle Vargas. Parce que vous avez pas cédé à la panique et vous avez su rebondir sur la situation qui était quand même dangereuse, pour trouver une seconde planque. Maintenant, il reste plus qu’à savoir si nous avons été suivi ou non. Est-ce que vous pouvez regarder cela pour moi s’il vous plait ? » Il lui demande de se replonger dans le travail, tout en essayant d’accepter ses émotions et il sait bien que ce n’est pas un exercice assez facile pour elle.

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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Jeu 23 Sep - 20:06

Tous les jours sont des premières fois. Hier elle a mangé une glace au chocolat au lait pour la première fois sans cuiller. Il y a une semaine, elle s’est levée pour la première fois en tombant du lit. A dix-sept ans, elle a eu la plus grande des premières fois dans le monde patriarcal hétérocentré – le monde où la virginité se vend à un prix qu’elle ne vaut pas et qui ne peut pas être négocié. Quelques années plus tôt, elle a connu son premier meurtre, de sang froid et du sang sur son visage et sa robe blanche – car les Vargas au fin fond de la Colombie ne sont pas que des anges mécènes. Et aujourd’hui… Comme l’Immortel nimbé de lumière le lui fait remarquer, c’était sa première situation du genre. Son premier – comment dire – sa première course-poursuite ? Sa première prise en chasse où elle était la protectrice la plus inutile ? Elle aura beau tenter de souffler et de ne pas pleurer, présenter toutes les excuses du monde, elle a commis un péché des plus graves.

Quand il sera en sécurité loin d’elle viendra la rédemption. Les blessures si les supérieures le juge nécessaire : ce crime ne peut pas rester impuni. « J’espère me ratraper les prochaines fois. Merci monsieur. » La petite brune accepte le mouchoir et se tamponne le coin des yeux au millimètre près pour s’assurer de ne rien laisser. Elle ne pleurera pas. La Vargas est plus forte que ça. Un soupir passe ses lèvres et elle lui rend son mouchoir sans problème. « Merci encore. »

Ne pas le contredire. Ne pas lui dire que les émotions sont des faiblesses qui lui font monter les larmes aux yeux et qu’elle ne veut clairement pas gérer ; ne pas lui avouer que la froideur prend petit à petit le pas sur la peur et que la peur elle-même finit par se faire bouffer. Trou noir que l’âme logique et glaciale de Salome. « Votre sécurité en dépendait : ce n’est rien de bien glorieux, monsieur, que de faire le maximum en ma capacité pour vous sauver. C’est mon devoir, c’est à cela que doit servir ma vie. »

Sa voix vibre d’une émotion particulière. Convaincue de la divinité de son interlocuteur, elle est certaine d’être en communication avec un être d’un niveau spirituel supérieur. Et elle mourra, sans hésitation, pour lui permettre de continuer à vivre. Peu importe le chemin qu’il emprunte.

Les yeux noirs de Salome se fixent sur l’écran et les caméras apparaissent à nouveau. Le pub, les rues alentour. La bouche de métro, chemin noir vers l’enfer des rails dont ils se sont échappés et où un cadavre a été laissé sur leurs pas. Elle se demande si l’endroit est cloisonné depuis… Non, même pas. Un hochement de tête : les voilà sur les caméras, tête basse et perdus dans la foule – mais elle se reconnaît d’un coup d’oeil sans même hésiter. Personne sur leurs pas.

La vérification totale prend bien cinq minutes à regarder consciencieusement les images, la lèvre mordue. « Rien, monsieur. Vous êtes en sécurité ici. Aucune anomalie discernable également sur le réseau alentour, par contre les caméras de notre ancienne cache ne sont toujours pas revenues. Je les soupçonne de quadriller l’endroit et de chercher à nous reprendre par là-bas. Je vous arrangerai des itinéraires sécurisés et de secours, pour plusieurs cas de figure… Pour vous permettre de rejoindre votre lieu de destination sans risque.  »

Elle attrape d’ores et déjà une feuille et trace quelques mots dans son écriture fine et élancée, quasiment à l’italique et cursive. Elle a toujours adoré écrire en cursive. Etablit des chemins d’un coup d’oeil selon les caméras encore hors service ou signalées comme telles. Il vaut mieux, dans leur cas, qu’ils mettent toutes les chances de leur côté. « Je vais également contacter nos services de… Nettoyage, pour qu’ils éliminent les premières menaces. »
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Ven 24 Sep - 10:02

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26 août 2021 —  Elle espère se rattraper les prochaines fois ? Bastian l’espère vraiment, parce que si elle refait une telle bourde comme tout à l’heure, il n’y aura pas de prochaine fois et il sait très bien ce qui peut arriver aux Adorateurs qui ne remplissent pas les tâches correctement. Il s’en souvient de quelques uns qui ont très mal terminés, et il espère que ce ne sera pas le cas de cette femme, car il l’a bien dit et il ne va pas le répéter: elle a du potentiel, elle l’intéresse. Il hoche la tête et fait un geste de la main un peu vague, mais facile à comprendre qu’il n’y a pas besoin qu’elle le remercie une seconde fois. Il récupère le mouchoir qu’il range dans sa poche intérieure. « Certes sauf que pour moi, vous avez une toute autre utilité que le don de votre vie. Les autres peuvent faire que ça, alors que vous pouvez faire bien plus. » C’est un constat, froid, mais surtout triste, c’est vrai que les adorateurs sont juste là sans savoir quoi faire d’autre que de donner leur vie. Alors qu’elle…

Il suffit de la regarder.

Pianoter sur l’ordinateur, travailler sur un domaine dont elle est même pas spécialisée, elle a eu une formation basique et pourtant elle va un peu plus loin. Bastian sort son téléphone pour commencer à écrire des messages, surtout à ses contacts de l’Ordre pour expliquer et faire un rapport assez rapide sur ce qui vient de se passer. «  Effectivement, je voudrais bien. Si je ne peux pas retourner à l’aéroport, ce n’est pas grave, ça ne me dérange pas exceptionnellement de prendre un avion privé parce qu’il faut que je rentre à tout prix à Vancouver. » répond-t-il le nez sur le téléphone avant de le relever pour observer l’écran et il soupire. « Oui. C’est même l’une des premières choses à faire. La présence de l’équipe de nettoyage suffit à beaucoup les effrayer et à les faire se cacher. » Mais ce n’est pas pour autant qu’il pourra marcher librement dans les rues comme ça. Il regarde ce qu’elle est en train d’écrire, puis il regarde l’écran de l’ordinateur, il voit même une équipe de policiers autour du cadavre. « Il faudra supprimer les images du meurtre aussi, avant que les autorités ne mettent la main dessus. Il faut faire de sorte que l’enquête soit très vite classée. » dit Bastian bien sérieusement avant d’ajouter. « Est-ce que vous savez s’il y a des immortels de l’Ordre qui vivent dans cette ville ou pas ? » Bien sûr qu’inconsciemment, Bastian pense à Rahim, mais il n’est plus de l’Ordre, donc il est éjecté de la liste illico presto.

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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Lun 27 Sep - 17:51

Elle a créé un immense merdier sous ses pieds et il continue de lui trouver une utilité ? Elle s’est pris des revers pour moins que ça – pour une faute de frappe dans un nom d’emprunt et pour un regard trop haut à une réception, par exemple. Des brimades et coups qui l’ont forgée malgré les douleurs : d’aucun aurait transformé cela en rage, elle a préféré en faire une preuve de sa dévotion. Une force que de savoir se relever quand elle a vu ses semblables chouiner parce que ça faisait mal – elle, elle pleure car elle n’est pas à la hauteur. (Oh, est-elle si dangereusement instable, pour elle-même comme pour les autres ? )

L’étatsunienne ne lui répond pas, murmure à peine un « comme vous voudrez, monsieur. » pour cacher qu’elle est interchangeable avec des centaines de ses semblables. Les caméras dansent devant ses yeux et elle fait de son mieux pour ne pas foirer à nouveau. Une fois seule, la brune sait qu’elle va fondre en larmes avant de trouver comment se punir des dangers évités de trop près.

« Je m’occupe de les contacter. » Ses doigts volent jusqu’à son téléphone où elle entre un code à dix chiffres sur le clavier du smartphone. La séquence est rapide, son doigt glisse à un moment mais elle se rattrape. Une application brute s’ouvre. Trois mouvements de doigts plus tard et le téléphone vibre dans ses doigts. « Vargas. Je demande une unité d’urgence déployée sur les coordonnées transmises lors du précédent message. Nous avons détecté plusieurs individus ayant comme cible l’Immortel sous ma protection. Il est sain et sauf. Prochaine destination communiquée dans cinq minutes via le canal sécurisé, merci de faire le nécessaire pour permettre un passage en toute sécurité. »

On pourrait presque croire que la gamine est forte quand elle se chie dessus totalement. Tandis qu’on lui autorise les accès et qu’on lui promet qu’une équipe sera envoyée sous de brefs délais, elle pianote sur le clavier pour rendre illisible les bandes du métro. Coup de chance, elles le sont déjà. La communication coupe après un bref bruissement. Tandis qu’elle repose le téléphone la jeune commente. « Il n’y a eu aucun enregistrement de votre acte. Vos suiveurs devaient porter un brouilleur, ou avoir désactivé les caméras au préalable. Je n’ai aucune trace de nous. »

Ses doigts tapotent un autre code sur son écran, puis glissent pour indiquer les coordonnées de l’aéroport. Réservent en urgence un ticket prétendument surclassé, qui servira si Bastian n’en a pas. Les personnes à l’aéroport s’occuperont de lui. « Il y en a quelques-uns. Je n’ai pas le droit de vous révéler leur nom ou leur localisation. Cette information prend en compte le lieu de résidence principale sur les trois dernières années. » Le nez sur son téléphone, la jeune ajoute : « Une escorte armée vous récupérera dans cinq minutes à la porte du pub. »
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(#) Re: la larga espera en buena compañía •• Salomé    Mar 28 Sep - 23:14

La larga espera en buena compañía
@Salome Vargas

TW: mention de deuil + légère mention de mort


26 août 2021 —  Bastian la laisse faire le travail, il fait le sien sur son téléphone tout simplement. Il demande même à ce que la formation de Salomé sur le terrain soit un peu plus renforcé via les messages privés, c’est le seul moyen qu’elle puisse avoir pour mieux se racheter sur ce qui vient de se passer: apprendre encore plus durement pour que cela ne se reproduise plus. Il la sent capable de grandes choses oui. « Il n’y a eu aucun enregistrement de votre acte. » Il relève la tête pour observer la jeune femme, assez étonné de cette nouvelle et du fait qu’il n’y ait pas tant de travail que ça à faire. Mais d’un côté, ce n’est pas si étonnant, comme elle le dit aussi, les membres du Conclave avaient des brouilleurs. Pour une fois qu’ils servent à quelque chose eux. « Je ne comptais pas vous demander de me passer leurs contacts. Au contraire, mieux vaut que je reste encore dans l’ignorance aujourd’hui. Je vous conseillerai de les surveiller un peu plus que ça, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Ce n’est pas la première fois que les membres du Conclave poursuivent un immortel, j’ai même une grosse impression qu’ils y ont une base ici. » dit-il sérieusement avant d’hocher la tête face à la nouvelle information. « Bien. Merci Mlle Vargas.» Dit Bastian après un petit soupir, il range son téléphone dans la poche de son manteau. Il va chercher son sac pour le mettre à son épaule. « Je pense que nos chemins se sépareront ici, je ne sais pas quand qu’est-ce que je reviendrais à Toronto, peut-être qu’on se retrouvera en Colombie. » il hausse les épaules, l’air indécis, seul les dieux peuvent le dire en vrai. Les immortels, mortels, ceux qui sont humains ne sauront pas de quoi est fait l’avenir… Sauf quelques petites poignées d’immortels s’ils arrivent à maitriser correctement leur don bien sûr « N’oubliez pas, surveillez les immortels qui y vivent. Je ferai le nécessaire à Washington. » signe qu’il parlera aux supérieurs, et bien sûr, il sait qu’il mentionne bien et bel la situation du Conclave, donc forcément, il mentionnera ce qui lui est arrivé avec Salomé. Cela va lui donner une pression supplémentaire, mais cela ne va pas durer longtemps avant qu’elle puisse se reprendre et apprendre peut-être de nouvelles capacités.

« J’y vais. Bon courage Mlle Vargas, vous en aurez besoin. » dit-il sérieusement avant de faire un geste de la main, signe qu’elle peut rester assise, il peut descendre et rejoindre l’escorte tout seul. Cela vaut mieux même. C’est ainsi que Bastian s’en va, laissant la jeune femme seule dans cette pièce, là où elle peut être livrée à elle-même. Quant à lui, il va pouvoir partir enfin chez lui à Vancouver, mais il sent qu’il va devoir faire un saut à Washington aussitôt pour faire un rapport oral. Journée de merde.

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