Les tortues ne fêtent pas Noël sous la neige (Hawai'i, juin 2021)

(Hawai'i, fin juin 2021) Il a dormi comme un loir jusqu’à environ sept heures du matin, réveillé par les doux rayons du soleil hawaïen sur sa peau dorée. Mais au lieu de se lever comme il le ferait d’habitude, il est resté étalé sur le ventre de tout son long sur le matelas, un bras lourd au travers du dos de Rosalyn, piquant du nez pour une micro-sieste toutes les demi-minutes. Finalement, il remarque à peine que son épouse s’est levée et il n’y a que le bruit la porte de la salle de bain qui coulisse qui le tire de sa torpeur. Levant l’oreille, il guette les sons avant-coureurs. La tenue qui tombe au sol, les pieds légers qui se dirigent vers la douche.

Finalement, elle n’aura pas le temps de se glisser elle-même sous l’eau car une tornade de muscle se lève d’un bon et traverse la pièce en un éclair pour la cueillir à la taille, la soulever et l’accompagner sous l’eau. C’est une pluie froide qui les accueille d’abord car il n’a pas eu la bonne idée de faire couler l’eau avant de se placer dessous et cela lui tire un petit halètement « Ouhhh c’est froid », bêtement il entoure son épouse de ses bras, dans une tentative de se réchauffer contre elle. Mais c’est évidemment Rosalyn qui profitera de sa chaleur et lui qui fait écran au filet d’eau froide, qui finalement se réchauffe petit à petit. Il l’embrasse et puis il tapote sa hanche d’un air réprobateur « T’allais quand même pas t’envoler sans me dire au revoir, hein ». Dans quelques heures, l’anglaise prend un avion pour l’Europe à la recherche du Saint-Graal. Mais peut-être qu’il est trop prévisible et qu’elle savait bien qu’il ne raterait pas une occasion de l’accompagner sous la douche de bon matin, une de ses activités favorites, on ne va pas se mentir, meilleur moyen de tirer du lit ce lève-tôt quand enfin il daigne ronfloter un peu plus tard que d’habitude. Prenant un air de petit chiot triste, il fait une moue et ajoute « Tu vas me manquer. Tu reviens vite, hein. Et puis tu m'envoies des messages. Des photos, tous les jours. Te sens pas obligée d'être trop habillée dessus, vraiment ça me dérangera pas. ».

(Hawai'i, fin juin 2021) Il picore ses lèvres, tout en attrapant le pain de savon derrière eux. « Non, monsieur ! Je suis une lady polie, je dis toujours bonjour et au revoir ! » Dodelinant de la tête, il rétorque avec un petit haussement de sourcil « Lady, lady … Je sais pas hein … Not always ladylike » et il lui tire la langue en retour, plissant son nez au passage. « Aurais-tu déjà oublié ce que tu as reçu, la dernière fois où tu as eu l’audace de me demander ce genre de photos ? » Il lui échappe un rire doucereux au souvenir des bâtonnets de rouges à lèvres. On ne peut pas vraiment dire qu’il avait été déçu par ce retour. Il ne s’attendait pas vraiment à recevoir un nudes de son épouse. C’est si un jour où elle se décideait à en envoyer que sa mâchoire se décrochera de surprise. Il avait été plutôt agréablement surpris par la créativité du répondant plutôt. En réponse, il lui avait fait expédié les deux monographies Nudes et Digital Nudes de David Lynch par la poste, avec un petit mot accompagnant les livres pour lui indiquer qu’il pensait à ce genre de nudes là. « Oui, mais depuis j’ai éclairci le malentendu, je t’ai envoyé de la documentation. » Et puis mutin, il ajoute « En parlant de ladylike, tu sais, Victoria à son époque, elle s’était fait peindre les cheveux détachés pour son mari. C’était le nudes du dix-neuvième siècle tu vois. Scandalous. » Il exagère son accent alors qu’il parle en anglais, et puis quand elle passe les bras autour de son cou, il laisse tomber la savonnette pour nouer ses doigts au sien et l’embrasser longuement. « Toi aussi, tu vas me manquer… Mais tu sais, rien ne t’empêche de m’accompagner ou de me rejoindre…»  Entre deux baisers il répond « Tu veux dire, à part les vingt quatre heures d’avion ? » « Ou alors… J’ai pris un billet ouvert… Je pourrais décaler mon départ de quelques heures, voire de quelques jours, si tu me donnes une bonne raison de m’attarder… » Il lui fait faire un petit tour sur elle-même comme si ils valsaient et puis il l’attire contre son torse et papillonnent son cou de baisers avant de descendre vers sa clavicule. « Oh, ça peut se négocier, ça par contre … ». Son pied se pose sur la savonnette, il le relève par réflexe et ajoute « Enfin, si je ne me ramasse pas d’ici là. Elle est glissante cette douche non ? ». Ses mains se font caressantes et il continue à vaciller d’un pied sur l’autre comme dans un pas de danse silencieux.

(la douche est grande, euké, elle prend les trois quarts de leur airbnb i dont care   )

(Hawai'i, fin juin 2021) Il faut être honnête. Il ricane doucement de manière peu élégante lorsqu’il entend « Je suis très, très, très difficile en négociations… Tu as intérêt à avoir des arguments de taille. ». Le ricannement est etouffé par la peau qu’il embrasse, tout comme un commentaire dont il ne serait probablement pas très fier avec le recul « Ca va, je me défend pas trop mal sur ce point ». Il n’y a qu’elle pour l’entendre fanfaronner ainsi, car il ne se permettra pas ce genre de blague éculée en public. Il tient un peu à sa réputation d’homme instruit tout de même. « Glissante, glissante… Ou alors, c’est toi qui n’as aucun équilibre ? Tu vacilles drôlement, je trouve… Tu n’es tout de même pas ivre de si bon matin, hm ? » Et cette fois, sans ricaner aucunement il récidive mais avec ferveur et une certaine dose de réalisme « De toi, à tous les instants. » car c’est vrai que pour son épouse il est toujours enivré d’amour.

Ses yeux la couvent du regard, un regard brulant qui s’accompagne de sourires qui fleurissent sur son visage sans qu’il s’en rende compte au moindre mouvement de son épouse. Acculé contre la paroi de carrelage, il sent un long frisson le parcourir sans trop savoir si il s’agit de la céramique froide dans son dos ou de l’effet que produit Rosalyn quand elle lui interdit de bouger. « Finalement il n’est pas trop mal, cet attrape-touristes, tu ne trouves pas… ? » Le baiser langoureux qu’elle lui donne l’électrise et il finit par l’attraper par la taille et la soulever du sol. Elle crochète ses jambes autour de sa taille alors qu’il répond par un marmonnent étouffé par leurs baisers. Il est parfait cet attrape-touriste. Il a eu beau critiquer et lever les yeux au ciel quand ils sont montés en hauteur, il ne l’a pas réservé pour rien. Il avait une petite idée derrière la tête en s’enfonçant dans la foret hawaïenne. Entre deux baisers, il renchérit « Il est réservé pour plusieurs jours cet attrape-nigaud, alors » il dépose un baiser sur ses lèvres « si » puis un second et un troisième « tu veu… » ses lèvres effleurent la peau diaphane au creux de son cou « repousser ton » et puis il descend sur sa gorge « avion, hésite pas. J’suis caliente. ».  C'est le moins qu'on puisse dire. Il se retourne et cette fois, c'est elle qui est maintenue contre le mur, le soulageant un peu du poids. Finalement, au bout de quelques minutes d'embrassades et de caresses, il relève la tête, croise son regard et avec un petit sourire il la repose au sol, claquant sa langue contre son palais « Je te repose en vrai, parce qu’j’suis pas superman. Ca d’mande plus d’endurance qu’Hollywood veut bien nous l’faire croire. » qu’il rit tout en la prenant dans ses bras pour la bercer plus affectueusement. Il y a un peu moins de fébrilité dans leurs gestes et après quelques instants d’étreinte, ils se séparent. Passant dans son dos, il ramasse la savonnette, la dépose dans ses mains, lui vole un nouveau baiser et conclut « Je te laisse prendre ta douche chaton, j’vais préparer le p’tit dej’. » Il se glisse hors de la douche et après s’être séché il se dirige vers la cuisine. Là, il fait bouillir l’eau dans une casserole pour le thé et le café et quand elle le rejoint, il est appuyé contre le plan de travail, une tasse fumante à la main et un petit sourire sur son visage. « Tu sais, ils organisent des mariages ici … pour le prochain. » Oui, il avait bien une petite idée derrière la tête en l’emmenant ici.

(Hawai'i, fin juin 2021) Il reprend paisiblement son souffle alors que sa poitrine se soulève au rythme de son rythme cardiaque, les doigts perdus dans la chevelure de Rosalyn. Sa main libre caresse machinalement son dos, ses métacarpes remontent le long de la colonne vertébrale de l’anglaise puis son majeur effectue le chemin retour avec la légèreté d’une plume, s’arrêtant un instant sur quelques points qu’il sait plus sensible. « Rappelle-moi de te surprendre plus souvent… Je crois que ça nous réussit plutôt bien. » Il répond à ses sourires par d’autres sourires, se régalant du son léger des gloussements anglais, very distinguished ones, qui tintent à ses oreilles. Puis il tourne la tête pour embrasser son avant-bras lorsqu’elle se hisse vers lui pour écarter quelques mèches de cheveux de son visage. « J’vais t’offrir un abonnement à Marie-Claire, tu pourras lire leur rubrique sexo avec assiduité » qu’il plaisante. Tous deux savent très bien que les magazines finiraient dans un porte revu de toilettes et seraient lu avec assiduité par l’hawaïen au grand dam de ceux qui attendront leur tour pour une petite envie pressante. « Donc, pour en revenir à notre conversation du petit-déjeuner… Enfin, non, on ne peut pas dire que nous ayons eu un petit-déjeuner… Quoique, on peut peut-être considérer que je suis passée à la casserole… » Un petit sourire fleurit sur le visage du géant alors qu’elle pouffe de sa plaisanterie et il murmure tendrement « Qu’est-ce que j’aime t’entendre rire de tes propres blagues, kuʻu aloha ». C’est un son si agréable à ses oreilles. Et puis sans le prononcer à voix haute, car il doute que son épouse apprécie d’être comparé à un gigot de sept heures, il se dit que les plats les plus gouteux sont ceux qui passent à la casserole plusieurs fois. Il l’enveloppe de ses bras et dans une valse de draps, de jambes et de torsions il la renverse sur le matelas. Il reste quelques minutes sur elle, pesant de tout son poids sur l’anglaise, la crucifiant au matelas sous une montagne de muscles. Il doit avouer que c’est un kink étrange de sa part, mais c’est une sensation qu’il apprécie étrangement de sentir son épouse coincé sous sa propre masse, les rayons du soleil hawaïen réchauffant son dos. Il s’en endormirait volontiers de contentement. « Ce mariage… Ce renouvellement de nos vœux… C’est une merveilleuse idée. Elle me plaît beaucoup. Avoue qu’il a tout de même beaucoup de charme, cet attrape-touristes… » Et puis avant qu’elle ne se plaigne de la chaleur, parce que c’est souvent ainsi que cette histoire termine, il se décale légèrement et commence à l’embrasser de myriade de baisers dans le cou, il effleure du nez sa gorge et papillonne de ses lèvres un chemin brulant jusqu’à l’aine de Rosalyn. Il finit par relever le nez quand elle discute naissance. « Et pourquoi est-ce qu’on ne ferait pas ça : imaginons que notre projet de bébé se concrétise plus vite que prévu…On pourrait fêter la naissance ici, et en profiter pour nous remarier. » Il l’observe songeur et finit par poser sa tête sur le ventre encore plat de Rosalyn « Tu vas pas un peu vite en besogne … on tue la peau de l’ours avant de l’avoir vendu là. Moi, ch’ui d’avis qu’on sécurise nos chances de procréation, déjà, voilà. » Et joignant le geste à la parole, il remonte le drap sur leur tête avec un sourire coquin et l’entraine dans un deuxième round. Quand plus tard, passion et désir assouvis de nouveau, il vient nicher sa tête contre ses seins, il ajoute tout de même. « Bon j’avoue qu’à ce rythme là, on pourrait concrétiser une grossesse plus rapidement que prévu. » Il relève le nez et ajoute avec un sourire tout sauf repetant « Je plaide coupable. » Il embrasse naturellement un bout de peau qui se trouve à porter de lèvres et ajoute tranquillement « T’as faim du coup, chaton ? De nourriture, I mean, parce que toute métaphore eroticoculinaire mise à part, on n’a rien mangé depuis hier soir quand même » dit-il en tapotant l’estomac de son épouse qu’il jugerait avoir entendu gargouiller. A moins que ce ne soit le sien. Il se propose volontiers en marmiton et ajoute tranquillement « J’ai vu pleins de niu [coconuts] bien vertes dans les arbres hier, je te l’attrape pour le petit déj’ si tu veux. » A l’humble avis de Lucian, rien n’égale un bon verre d’eau de coco au petit matin, pas même une orange pressée. Et si elle acquiesce, il s’exécutera, se hissera sur le rebord d'une ouverture pour crocheter le cocotier le plus proche et l’escalader avec l'aisance de l’habitude ancestrale avant de se laisser glisser le long du tronc un instant plus tard, une noix sous le bras, un poil essoufflé et marmonnant « Dis donc, je devrais m’entrainer plus souvent, j’ai perdu l’habitude, j’ai cru que j’allais me décrocher en haut. Ca m’était jamais arrivé. ».

(Hawai'i, fin juin 2021) Il décrit des circonvolutions songeuses de ses doigts autour du nombril de son épouse tout en l’interrogeant sur sa faim. « Eh bien, disons que si tu continues à me faire brûler autant de calories, il va bien falloir que j’en avale quelques-unes. De la noix de coco pour le petit-déjeuner, pourquoi pas, puisque tu te proposes si charitablement d’aller nous en cueillir une. » Il picore sa peau diaphane de ses lèvres avant de sauter sur ses pieds et de planter un baiser sur ses lèvres, puis il s’éloigne et se penche sur le bord de l’ouverture la plus proche. C’est probablement ce qu’il apprécie le plus dans cette cabane suspendue, l’architecture lui rappelle leurs anciens hale [architecture traditionnelle hawaïenne] ouvert aux vents, dépourvue d’ouvertures vitrées. Il teste tranquille son équilibre puis d’une impulsion crochète le palmier le plus proche. Le choc de l’impact lui souffle légèrement le souffle et puis avec de vieux réflexes encore bien en place, il positionne ses pieds et commence à grimper sur plusieurs mètres. A mesure qu’il engouffre l’altitude, il sent ses muscles se contracter et lorsqu’il finit par se hisser à portée de main du premier bouquet de noix de coco, il s’immobilise, les jambes tremblantes. Cela fait fort trop longtemps qu’il ne s’est pas exercé réalise-t-il et il se dit qu’il est resté éloigné de ses terres d’origines depuis de trop longues années. Dans un équilibre précaire qui manque de le voir se disloquer en bas du palmier, il finit par attraper une noix qu’il coince sous son bras avant d’amorcer la descente. Lorsqu’il se hisse de nouveau dans leur chambre, il n’est pas acceuilli avec la gloire qu’il aurait cru mériter pour son effort olympique mais plutôt avec un soupçon de colère feinte. « Dis donc, est-ce que tu ne te serais pas un peu payé ma tête ? Tu n’as pas assez de force pour être Superman sous la douche, mais assez pour jouer Spider-Man et aller nous cueillir le petit-déjeuner ? Est-ce que tu n’aurais pas plutôt souffert d’un sacré élan de flemmardise ? » Il plisse sa bouche en cul de poule, arbore une mine pensive le temps de trouver comment aborder cette question. Finalement, il hausse les épaules, franchi les quelques mètres qui les séparent et joue avec la bretelle de la nuisette en soie de Rosalyn et la taquine en mêlant anglais et hawaïen. « Tu t’es rhabillée, mh ? That’s so sad. » « Je suis proprement scandalisée ! Mon ego démesuré est démesurément atteint. Je crois que notre rythme de procréation va s’en trouver souffrant, lui aussi ! ». Il rigole et ajoute « Yeah … Va savoir pourquoi, not so worried ‘bout that, j't'ai already entendu proférer more convincing threats chaton. » Ignorant délibérément ses reproches, il lui montre du menton le chemin qui mène à la cuisine et au fameux petit déjeuner en lui tapotant les fesses pour la pousser vers l'escalier « En route, mauvaise croupe ! » Et puis, alors qu’il descend les escaliers juste derrière elle, il finit par lui glisser à l’oreille « Tu te trompes, d'ailleurs. Là, c’est moi qui grimpe aux arbres. Sous la douche, c’est toi qui me grimpe dessus. Rien à voir en terme d’effort et de force. » avec un petit sourire très satisfait quand à sa plaisanterie. Et puis trouvant que ses métaphores de grimpette ne sont pas encore d’assez mauvais gout  il ajoute « A défaut de te faire grimper aux rideaux, hein. ». Lorsqu’ils finissent par fouler le sol du rez-de-plancher, il administre une petite claque sur les fesses de Rosalyn et la surnomme affectueusement « Kuu koala liilii [Mon p’tit koala] ». Dans la cuisine, il s’active à la fois pour remettre à griller les toasts refroidis et pour percer la noix de coco et en récolter le jus. Il descend le premier verre cul sec, évalue la fraicheur du fruit puis ressert deux autres verres qu’il fait glisser vers son épouse avec un sourire tendre. Estimant que leurs petites activités sportives nécessitent protéine et sucres lent, il se lance ensuite dans la préparation d’une omelette et d’un poï [porridge de taro].

(Hawai'i, fin juin 2021)Il la gratifie d’un clin d’œil avant de lui tirer furtivement la langue lorsqu’elle glapie « Mais ! Enfin, qu’est-ce que c’est que ces manières de goujat ? » et puis il la suit dans la escalier, les mains posées sur ses épaules, la chahutant presque en lui susurrant quelques blagues aux oreilles. « À défaut de grimper aux rideaux, je ne vais pas me gêner pour continuer à me rincer l’œil. » Eclatant de rire, il se plie au jeu et se faufile devant elle pour passer derrière le comptoir de la cuisine répondant d’un « Be my guest » secoué de fou rire. Aimant particulièrement cuisiner en musique, la première chose qu’il fait en s’installant sur le plan de travail est d’enclencher la petite radio que les propriétaires de leur airbnb ont eu la bonté d’installer dans l’angle de la cuisine. Une pop légère et joyeuse s’élève de la station de radio grésillante et lui tire un petit sourire lorsqu’il reconnait l’intro de la chanson. Coïncidence. Au premier lyric ses yeux pétillants se relèvent et croisent le regard de Rosalyn.I hope that you don't think I'm rude But I wanna make out with you Dans leur couple, c’est clairement elle qui possède une voix d’ange, lui n’est bon qu’à fredonner, alors il ne fera l’affront à personne d’essayer de poser sa voix grave sur celle de crécelle de la chanteuse. En revanche, il est plutôt bon danseur, habitué depuis l’enfance à danser sur le sable brulant de l’océan Pacifique. Alors comme souvent, il swing entre deux remuages de casseroles offrant un spectacle pas trop dégueu à regarder. Alors que ses épaules bougent maintenant au rythme de Tame Impala, il note du coin de l’œil que son épouse quitte son tabouret pour se hisser à ses côtés sur le comptoir. Ils échangent un petit sourire silencieux alors qu’il termine d’émincer un petit oignon et quelques bébés poivrons qui viennent bientôt crépités au fond d’une grande poêle dans lequel il casse plusieurs œufs. Le porridge de taro termine de réchauffer quand Rosalyn commence son petit manège sous l’œil sagace de son époux. Si il peut se montrer naïf sur un certain nombre de points, les effleurements de l’anglaise ne le trompent et il lui murmure en hawaïen « I do know what you’re trying to do. » juste avant qu’elle ne l’attrape à nouveau par l’élastique de son sous-vêtement lui tirant un petit haussement de sourcil tout droit sorti d’un meme bien connu d’internet. « Dis donc … Ca devient une mauvaise habitude, non ? » Il plisse les yeux et la taquine d’une voix faussement menaçante « Si tu continues sur cette mauvaise voie, je vais finir par ressortir mon paquetage de l’armée, chaton … Tu te souviens ? Not your favorite one. » Celui qui lui arrachait un petit cri de désapprobation dédaigneuse. Le mal fameux et tristement célèbre slip de l’armée américaine, dédaigné par toutes les épouses depuis sa création. « Tu sais quoi ? J’aimerais beaucoup aller me baigner, cet après-midi. Dans un endroit où il n’y aurait rien que toi et moi, bien entendu… Je suis sûre que tu pourrais nous dénicher une jolie cascade ou une petite crique déserte… » Il se laisse faire avec bonheur, ne dédaignant jamais les baisers de son épouse, rapprochant instinctivement son bassin lorsqu’elle glisse ses jambes autour de sa taille tout en laissant échapper un léger soupir lorsqu’elle s’attarde au creux de son cou. « S’il n’y a que nous, à quoi bon s’embarrasser de maillots de bain… » Il vient nicher son pouce sous son menton de Rosalyn, remonte sa frimousse vers la sienne entre l’encadrant de ses mains. Répondant par un baiser, ses lèvres s’étirent dans un sourire contre celles de Rosalyn. Lorsqu’il s’écarte, il saisit les mollets de son âme sœur dans son dos, ses pouces effectuent quelques caresses et se nichent au creux de ses genoux puis il se libère de l’emprise de son étoile en dodelinant de la tête. Une fois n’est pas coutume, il ne saute pas immédiatement dans ses pompes pour satisfaire les désirs de son épouse. Il rit et la taquine « T’es insatiable, dis donc. » tout en se tournant vers les casseroles qui continuent à crépiter à côté d’eux. Il jette un coup d’œil à leur contenu, une main toujours posée sur un genou de Rosalyn. « D’accord. Mais on va manger d’abord, je meurs de faim. Et toi aussi, quoique tu en dises » Alors qu’il s’affaire à remuer l’omelette de sa main libre, l’autre remonte le long de sa cuisse, se glisse sous la nuisette et vient tendrement caresser la peau douce. Il finit par tapoter puis pincer doucement le muscle tenseur puis dépose un baiser sur les lèvres de sa femme et déclare « On passe à table ? ». Il dresse les assiettes d’œufs et de toast, tout en versant le poi’i dans des petits bols accompagnés de fromage frais et quelques fruits de saison. Les assiettes glissent sur le comptoir et puis il saisit Rosalyn par la taille et la descend de son perchoir avant qu’elle ne s’en charge toute seule. Il superpose leurs pieds les uns sur les autres et puis amorce cette drôle de marche de pingouin en riant et en piquetant son nez d’un baiser. Quand finalement, il s’assoit devant son bol, il reprend « Je connais bien une crique sur cette île, enfin, elle est sur une autre petite île. Certain que personne n’y sera … parce qu’il faut y accéder en va’a » qu’il précise avec un petit sourire, sachant que les embarcations en tout genre ne sont pas le moyen de préférer de son épouse. Et puis il précise « Promis, je pagaierai tout seul, et tu sais bien que c’est un bateau qui est trop proche de l’eau pour avoir le mal de mer » dit-il avec un sourire en évoquant la pirogue à balancier. Ils mangent en discutant de tout et de rien, puis une fois les assiettes vidées et déposées dans l’évier, c’est le départ. Bien habillés, ils redescendent sur la terre ferme et pendant que Rosalyn monte dans le pickup, Lucian vérifie que son va’a est bien arrimé à la remorque. Il pose les pagaies sur le plateau et bientôt le voilà qui effectue une prudente marche arrière. La mise à l’eau ne prend quelques minutes, tandis qu’il aide Rosalyn à s’installer en la tenant d’une main ferme « C’est plutôt pour une personne normalement. » Il pensait profiter du petit matin pour aller faire une petite balade en solitaire, au gré des premiers rayon de soleil. Mais le sommeil et un lit douillé ont eu raison de ses ambitions. « Donc, on va être un peu serré, mais tu vas te mettre derrière moi et tu glisses tes jambes là, le long des miennes, ok. » Lui se glisse à bord de l’embarcation sans sourciller et bientôt, la propulsion de la pagaie les mène en avant. Il ferme les yeux en sentant le vent sur son visage, la glisse sous ses pieds et les embruns sur sa peau. Ouvrant un œil, il jette un coup d’œil derrière lui et demande d’un air empreint de sollicitude « Ça va ? ». Au bout de quinze, vingt minutes, ils accostent sur une plage de sable fin déserte, ombragée par quelques palmiers qui cachent une forêt vierge. Il glisse hors de l’embarcation, l’eau jusqu’à la taille puis tire le bateau jusqu’au sable. « Bon, voilà. Ca valait bien un petit tour en bateau non ? ».  

(Hawai'i, fin juin 2021)Il pousse l’embarcation dans l’eau tout en grimpant dessus en riant quand elle dit « Une personne comme toi vaut mieux deux personnes ordinaires et moi, je ne prends pas beaucoup de place. Promis, je me ferai toute petite. » et il lui répond en riant tout autant « Je l’ai fait moi-même chaton, il n’est ni trop grand ni trop petit, à mon gabarit pour la personne ordinaire et unique que je suis. ». C’est un va’a unique, un modèle comme on en fait plus sur l’île, taillé dans un seul tronc. Fort différent de ceux en matériaux composites, plus légers et plus rapides qu’ils utilisent pour les courses sportives. C’est son bébé. Seul, il est parti en forêt comme il le faisait à l’époque de sa mortalité, a cherché son tronc et l’a coupé sur place pendant plusieurs jours sous l’œil curieux de quelques amis hawaïens qui l’ont ensuite aidé à le convoyer à l’océan une fois la taille terminée. C’était il y a plus de dix ans de cela, mais Lucian s’en souvient comme d’hier. S’être replongé dans des responsabilités si anciennes, constater qu’il n’avait rien perdu de son savoir-faire, deux siècles plus tard. Un savoir ancestral qui l’avait quelque peu dévoilé aux moins crédules, il devait bien le reconnaitre. « Comme si je m’étais un jour plainte d’être serrée contre toi… ». Maintenant sa pagaie d’une main, il sert de l’autre les mains de Rosalyn qui passe autour de son torse pendant qu’elle colle sa joue sur son dos. « Je serai bien le dernier à m’en plaindre également. ». Il doit avouer que d’être sur l’eau en compagnie de sa femme est une situation fort plaisante, rendue plus chérissable encore par sa rareté. Le voyage se termine bien trop vite à son goût.

Il baisse le torse avec obséquiosité lorsqu’elle reconnait qu’il a eu bon gout concernant cette crique dument réclamé. « J’espère que je suis la seule et unique femme que tu as amenée ici, je serais vexée que ce ne soit pas le cas… » Sa bouche se plisse et il répond en riant « Pourquoi c’est moi qui les emmènerai hein. » et il renchérit avec une pointe d’accent boudeur. « Pourquoi ca serait pas moi qu’on aurait emmené ici pour me séduire ? ». Il ne rajoutera aucun détail mais les hawaïens étaient bien plus libre que les occidentaux quelques siècles plus tôt et il n’a certainement pas attendu qu’on lui passe un anneau au doigt pour explorer les plages des îles alentour. Son sourire s’agrandit quand il croise le regard qui manquerait de virer boudeur de Rosalyn et il la prends dans ses bras et lui chuchote à l’oreille. « J’m’souviens plus. Avant toi, y’en a eu, tu le sais, mais j’ai tout oublié à la première seconde. » Ils partagent un long baiser et il rajoute avec un sourire complice « Et ça, tu le sais aussi. ». La conversation dévie sur l’encre qui s’étale sur sa peau « Quand est-ce que tu comptes le finir ? » et son visage une fois de plus se plie dans une grimace songeuse. Il est si transparent avec ses expressions faciales. « Je ne sais pas. Pas tout de suite. » Son regard se fait lointain un instant et puis il ajoute « Keanu trouve que je cicatrise trop vite, ça lui soulève des questions. Je vais ralentir un peu. » Son tatoueur est un mortel de confiance à qui il confierait probablement l’une de ses vies sans sourciller mais il ignore tout de la condition immortelle et ses questions sont parfois un peu trop perspicaces. Se détachant de Rosa, il remonte avec elle vers le sable, bras dessus bras dessous. « Des fois, j’me dis qu’il f’rait un bon adorateur ». Ca serait bien d’avoir quelqu’un qui sait sur l’île. Quelqu’un qui sait tout.

Alors qu’elle s’installe sur le sable, il penche la tête et lève un sourcil avec la tête de celui qui attend quelque chose. « Bon, bon, j’avoue, j’ai peut-être été un peu vite en besogne quand j’ai dit que nous pourrions nous passer de maillots de bain… » Cette confession lui tire un éclat de rire et il ironise en hawaïen « Such a surprise » et puis il vient s’asseoir à côté d’elle, s’allonge sur le dos, jambes repliées devant lui. « Oh, ne fais pas cette tête… Tu me connais, je ne suis pas très courageuse, en dehors de chez nous. » Il rit à nouveau « Oh, j’fais pas la tête. J’en profiterai plus tard, ça m’inquiète pas trop » qu’il répond avec une belle assurance, et puis riant de plus belle il secoue la tête « Ton courage se mesure autrement. » et il ajoute « Tu parles d’un courage, se balader à poil sur une plage. C’est pas ça qui fera tourner le monde plus rond. » évoquant en sous-titres son action auprès des enfants de Prométhée qui demande une forme de courage bien différente. Et puis, il se hisse sur un de ses coudes et demande machinalement « Crème solaire, chaton ? » en tendant la main pour lui proposer de lui étaler de la crème dans le dos. C’est qu’il la connait son épouse, c’est pire qu’une crevette. De translucide, elle vire à rouge écrevisse.

(Hawai'i, fin juin 2021)Si il lui glisse un regard un peu déçu lorsqu’elle lui recommande de laisser son ami mortel humain en dehors de tout ça, il accompagne le regard d’un haussement d’épaule et d’un marmonnement un peu brouillon, avec ce ton caractéristique qui signifie je sais bien que c’est le plus raisonnable, même si ça ne m’arrange pas trop. « Moui-oui. T’as raison. It sucks. » qu’il grommelle. Il rit lorsque le reprend sur sa manière peu élégante de lui rappeler son besoin vitale de crème solaire « Dis-le tout de suite, si tu n’aimes pas mon bronzage couleur fraise… » et répond du tac au tac « Dis donc … couleur fraise. T’aurais pu trouver un adjectif moins flatteur » pour décrire honnêtement la situation sous-entend-t-il. Puis ronronnant de sarcasmes mielleux et de sous-entendus pas très subtiles, il ajoute « C’est même pas une histoire de couleurs, chaton. C’est qu’quand je pose les mains sur toi, c'est pas parce t'es brulée au troisième degré que j'ai envie de t’entendre gémir, tu vois. Y'a plus flatteur.» qu’il ajoute en accentuant le mot flatteur à nouveau. Il ouvre le tube, verse une dose généreuse dans sa main et commence à l’appliquer consciencieusement dans son dos et sur ses épaules. Bon, c’est vrai, il a les mains qui s’attardent plus le strictement nécessaire et les doigts qui glissent sous le tissu furtivement avant de réapparaitre au grand jour très rapidement. Mais quand elle le taquine « Dis donc… Tu me mets de la crème solaire, ou tu me tripotes ? Je trouve que tu as les mains drôlement baladeuses, c’est d’une indécence… » c’est presque lui qui s’offusque devant les termes employés. « Pardon ? Pardon ! Heu, indécence, moi ? Non mais attends, déjà c’est toi qui utilises le verbe tripoter ! C’est très moche comme mot tripoter, ça devrait sortir de la bouche de personne ce truc, non mais on aura tout entendu, quoi. C’est moi qui tripote et qui balade maintenant, OK. On aura tout enten » Le tube de crème solaire est tombé à terre pendant sa diatribe et ses mains s’agitent dans tous les sens pendant qu’il proteste et il finit par fermer la bouche quand elle se retourne avec un petit sourire. Il plisse le nez, pris en faute en pleine gaminerie, et ses lèvres amorcent un petit mouvement piteux. Se laissant s’affaler dans le sable, il l’observe venir le surplomber et ses mains légèrement huileuses de crème solaire viennent caresser ses cuisses quand elle passe une jambe par-dessus sa taille. « Éclaire un peu ma lanterne, tu veux bien ? Qu’est-ce que je pourrais bien faire pour te séduire, hm ? » Il faut reconnaitre que la question le laisse sans voix. Ses sourcils se lèvent et il ouvre des grands yeux. Monsieur-diatribe-enflammée ouvre la bouche puis la referme. C’est vrai que c’est une question qu’ils n’ont jamais eu à se poser. Sa main vient fourrager dans sa barbe à la recherche d’idée. Comment séduit-on un homme de nos jours hein ? Il s’agit plus vraiment de lui dévoiler ses chevilles. « Imaginons une seconde, rien qu’une seconde, que tout à coup tu perdes la mémoire et que je doive te reconquérir… Comment est-ce que je devrais m’y prendre ? » Un sourire monte aux lèvres de Lucian, sa langue lui revient progressivement et il lui répond toujours plus mielleux « Alors, déjà, si tu me permets, comme ça, petit tips : ne pas me coller au mur avec une lame sous la gorge serait un bon début. » Il penche la tête, joueur, et sa langue vient licher le pourtour de sa lèvre inférieure, elle s’immobilise un instant puis disparait alors qu’il reprend la parole « Je t’autorise à me coller contre le mur pour tout autre activité en revanche. » En reculant ses mains dans le sable, il replie ses jambes et passe en tailleur attirant Rosalyn avec lui dans son mouvement. La tenant proche de lui, il niche son menton sur son épaule et observe l’horizon au loin, la ligne bleu de l’océan, l’étendu bleu de sa mer-patrie. Son nez vient se nicher contre le cou de Rosalyn, il ferme les yeux et il inspire profondément. L’odeur du sable, du sel et de soleil vient se mêler à celle qu’il connait si bien de son épouse et il exulte un petit soupir. Paradis. Il cligne des yeux et les repose sur l’eau. « J’sais pas. Tu crois qu’y aurai besoin ? J’crois qu’moi, je pose les yeux sur toi et jamais j’oublie. Ou je retombe amoureux, c’est tout. » Sa main vient caresser son dos et puis il rit, tressautant légèrement. « J’te facilite la tâche, hein. Qu’est-ce que t’as fait dans tes autres vies pour mériter du tout cuit comme ça, mon amour ? » Il ricane doucement et la pinçant affectueusement, tout doucement il ajoute « J’ai pas dû être très sage moi, parce que j’en ai bavé à l’époque quand même. » Oh il ne lui en veut pas, avec le recul, il s’en souvient comme un drôle d’exercice, il a une certaine affection pour cette époque un peu étrange.

(Hawai'i, fin juin 2021)Il fait une moue lorsqu’elle assure que « Ce n’était pas une lame, c’était une épingle à cheveux ! Parfaitement aiguisée, certes, mais son but premier était de maintenir mon chignon en place… Et puis quelle idée, aussi, de me suivre comme tu l’as fait ! » puis il secoue la tête de droite à gauche et marmonne « Bah ça m’a pas laissé un souvenir impérissable de la mode capillaire de l’époque hein … » avant de protester « J’te suivais pas, et tu le sais très bien … J’essayai de me repérer dans une ville inconnue et de comprendre ce qui m’arrivait … » qu’il rappelle. Il était tout jeune immortel à l’époque et se poser beaucoup de question. Londres n’était pas la ville la plus hospitalière et elle n’avait jamais vraiment réussi à remonter dans son estime depuis. Si elle doute de son pouvoir de séduction, au moins elle ne doute pas de capacité à lui faire changer d’humeur comme une girouette. « Mais, dis donc, c’est que nos péripéties sous la douche t’ont fait forte impression… » Il sourit et puis ses yeux pétillent et il répond avec une pointe d’humour dans la voix « Maintenant que tu as percé mes talents de grimpeur à jour, il faut bien que je me redors mon blason … » Ses lèvres se posent sur son cou et déposent quelques baisers contre la peau de son épouse. « Je ne sais pas ce que j’ai bien pu faire dans une autre vie, comme tu dis, mais je le referais autant de fois que nécessaire pour me retrouver ici avec toi. » Il la retient contre lui lorsqu’elle fait mine de se faufiler et rit « Où est-ce que tu crois te tortiller comme ça, toi ? » « Tu sais ce qu’on dit : qui aime bien châtie bien. Et comme je t’aime à la folie… » Un sourire de petit garçon malicieux s’étire sur ses lèvres et il répond « Et moi, pas du tout. » Puis ses lèvres se posent sur ses lèvres et dépose un baiser comme s’il effeuillait une marguerite. « Un peu » Un pétale. « Beaucoup. » Pour un baiser. « Passionnément. A la folie. ». « C’est promis, je ne te forcerai plus à me courir après comme ça. Enfin… Pas aussi longtemps. Je me réserve le droit de me faire désirer de temps en temps. » Il éclate de rire « Ha bah j’savais pas que tu te réservais ce droit là, je pensais que tu le considérai acquis de manière inné, gravé au plus profond de ta chair, dans tes réflexes les plus anglais. » Il se laisse retomber dans le sable avec elle, l’attire sur lui. « Heureusement qu’elle est déserte, cette plage… Tu as d’autres endroits comme ça à me montrer, pour me garder loin de mon avion pour une durée indéterminée, hm ? À moins que tu n’aies l’intention de me garder prisonnière dans notre petit paradis dans les arbres jusqu’à ce qu’on vienne nous en déloger ? » Et de nouveau sa mine malicieuse surgit et il répond en hawaïen « I may have some … » et puis barrant le dos de Rosalyn de ses deux bras, il claque sa langue contre son palais « Et ? Si j’ai effectivement prévu de te garder prisonnière en haut de ma tour tu vas faire quoi … C’est pas ton genre d’appeler ton prince charmant pour qu’il vienne te délivrer … hein ? En plus j’suis déjà là, so what ? » Il se laisse aller tout contre le sable et ferme les yeux . « Mais là, j’ai envie de faire une petite sieste, on débattra de mes stratégies pour te faire rater ton avion plus tard. » qu’il déclare d’une voix un peu pâteuse alors qu’il commence déjà à somnoler. « Tu verras, elles sont bonnes … d’ailleurs tu l’as déjà raté deux fois et tu t’en ai même pas rendu compte. On est pas dimanche, on est lundi en fait. ».

[RP terminé]