intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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Charles Otago
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(#) Sang et Poussière <> Ft. Lova     Sam 9 Oct - 13:26

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<Installez-le là dit Charles aux trois civils qui venaient d'entrer dans la tente. La chaleur était suffocante, et l'humidité de la tente n'aidait pas à rester hydraté. Deux des hommes en posèrent un troisième sur le seul lit de toile libre devant lui. Le médecin avait été prévenu et l'attendait. Le pauvre homme s'était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment : victime collatérale. Comme tous dans cette tente.
Le médecin s'épongea le front d'un linge et serra la main de son patient, conscient. Il faudrait recoudre son flanc ouvert, mais il devrait s'en sortir. Il n'avait pas perdu beaucoup de sang. Heureusement, car les transfusions étaient rares du au manque de sang en stock. De toute façon, le groupe électrogène manquait de carburant trop souvent pour permettre aux frigos d'être opérationnels. Ca dépannait, mais c'était tout.  Femme, enfants, vieillards. Tous défilaient sous sa tente dans l'espoir de recevoir quelques soins.  Souvent urgent comme ce cas-ci, le matériel venait régulièrement à manquer du fait de l'absence régulière de ravitaillement. Alors le médecin avait appris à faire avec les moyen du bord et à économiser les ressources. Dans les régions reculées comme ici, en stress permanent, c'était une aptitude essentielle pour la survie et le bien commun.
Sur les abords de la ville de Ménaka, dans la région qui porte le même nom, les combats sont fréquents. Il n'est pas rare d'entendre un tir de balles. Les civils se sont touchés parfois, sans être forcément visés comme le cas de son nouveau patient sur sa table de fortune. Des projections, des mines oubliées, des balles perdues... Beaucoup de raisons qui font de cette partie du monde un enfer pour ses habitants. Tous ou presque souhaitent fuir, mais les moyens les en empêche.  
Cela faisait déjà trois semaines que Charles et son équipe aidaient la population en administrant des soins de base. A chaque nouvel hélicoptère posé avec le plus de discrétion possible, quand le temps et le timing le permettent, c'était un regain d'espoir. Des médicaments à l'aller et un moyen de retour et de fuite pour certains d'entre eux à chaque retour. Ce genre de pratique n'était pas encouragée par ses supérieurs, mais il ne pouvait s'empêcher de s'arranger avec son pilote. L'équipe avait toute une stratégie qui fonctionnait jusque là, sans que trop de personnes ne soit au courant. Une fois arrivés en lieux surs, les migrants étaient accompagnés dans des petits village approvisionnés régulièrement pas d'autres aidants associatifs qui étaient dans la boucle. C'était eux qui communiquaient à Charles leurs capacités d'accueil, et le médecin s'arrangeait. Charles avait l'habitude de choisir -mais pas seuls-, qui pouvait partir. Des choix compliqués avec lesquels il devait vivre au quotidien. L'habitude, c'était peut-être ça qui causerait sa perte. Bien évidemment il aurait voulu évacuer toute la ville et continuer plus loin, mais c'était impossible sous peines de représailles immédiates s'ils se faisaient voir. Il fallait rester assez discret. La marque rouge d'une tente médicale était encore respecté, même dans les coins du monde les plus reculés.

Sous les quelques arbres bordant la ville, un peu d'air frais circulait et la rare ombre était la bienvenue. Après le feu de la journée, quand la nuit tombait, le calme revenait un peu. Les patients dormaient et lui en avait besoin aussi. En espérant, toujours un peu, qu'ils passent tous la nuit sans être emportés par leur fièvre. Ses collègues pouvaient gérer et savaient où le trouver en cas d'urgence. Toute la clique d'aide s'était fait des quartiers à l'est de la ville, sous le couvert des quelques arbres arrangés, ce qui permettait aux hélico de se poser sans être trop visible un fois à terre. Le prochain était prévu dès l'aurore, aux première lueurs du soleil. La confiance débordante coulait dans les veines du médecin, qui avait préparé son petit groupe de civils. Il irait les réveiller dans quelques heures, les bagages prêts pour l'évacuation vers l'Angleterre. Il étaient 5 cette fois-ci, Deux femmes et trois enfants dont les maris n'étaient déjà plus.

Soudain, alors que le géant épuisé allait entré dans sa tente logée contre des bâtisses en dur désaffectées, histoire de fermer les yeux deux minutes et demi, il entendit un bruit de de mouvement dans du sable. Un autre suivit avec un bruissement de feuille. Il se retourna, alerte, et scruta l'obscurité relative des lieux. Rien. Mais ici, cela faisait longtemps qu'il avait appris qu'on ne pouvait pas "avoir rêvé". Prudent, il s'approche des arbres. Désarmé, évidemment. -la meilleure idée, tient-. Se rapprochant de la source du bruit, il voit au sol une tâche, puis une deuxième, une piste entière rouge carmin. Courageux ou stupide, il ouvre le couvert des buissons et des branches sèches pour y découvrir une jeune femme grièvement blessée. Il scrute les alentours, vierge. Personne. S'agenouillant, il s'adresse à elle en observant les dégâts. Elle semble très alerte de sa situation. Il se présente, lui prends la main, lui demande son nom pour évaluer son état. Tous ses lits sont pleins, mais sa tente devrait faire l'affaire.

<Qu'est ce qui vous est arrivé ? s'enquiert-il.


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(#) Re: Sang et Poussière <> Ft. Lova     Lun 11 Oct - 23:25

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Qu'est-ce que je fous là, franchement ?! A quel moment je me suis dit que ce serait une bonne idée ? Oui oui, Yixi est morte, allons donc nous balader sur un territoire en guerre ! J'aurais jamais dû accepter cette mission, j'aurais dû la refiler à Matheus. Mais non. On m'a dit Mali et j'ai dit oui. Le goût du risque aura ma perte. Je regrette amèrement, à me trainer autant que possible pour me mettre à l'abris. Je suis épuisée. J'ai l'impression de perdre plus de sang que mon corps n'est capable d'en recréer. C'est une situation plus que désagréable. Ni vraiment morte, ni vraiment vivante, un entre-deux. Comme si je devais garder patience face à une loading page. Quelle connerie. Mon esprit divague clairement. La douleur, j'l'ai pas. C'est une des rares fois où je me dis : fort heureusement. Les effets cependant, ils sont bien là. Tant que mon corps ne se sera pas décidé à accélérer sa guérison, je ne vais pas manquer d'en chier. Faut dire j'ai fait fort cette fois-ci. Sûrement dans mon top 3 des blessures les plus graves et mortelles pour quiconque. Et sur un millénaire de vie, c'est statistiquement très significatif.

Sous la lumière de la lune, j'arrive à rejoindre un buisson. Seul abris garanti sans danger dans ce merdier. Le sac à dos que j'ai récupéré, bien accroché à mes épaules et autour de ma taille, a le mérite de me servir de dossier. Je ne suis pas près de le lâcher : il est le sujet de ma mission. Raison pour laquelle j'ai accepté de me rendre au Mali. En soit, la mission ne requerrait de base aucune force de combat. Elle titrait : recherche d'informations et exfiltration. Mais les imprévus ici sont grands, indépendants des projets de l'Hydre. Une semaine que j'arpente les rues de la capital, de long en large. Le plus dur n'a pas été de convaincre, ca m'est d'une aisance enfantine. Non, le plus compliqué, c'est de trouver les personnes détenant les informations que je cherche. Quand tout le monde se cache, se montre suspicieux, qu'on doit décamper fissa pour échapper aux tirs, autant dire qu'on en chie. Cela dit, ca donne un peu de piquant. Une petite pointe d'adrénaline… J'ai la tête qui me tourne drôlement, tandis que j'essaie à peine de me redresser contre les branches. Au moins je ne suis pas morte, pas encore. L'autre vieux chercheur n'a pas eu cette chance…

A peine deux minutes que je suis planquée et j'entends des pas. Ou peut-être dix minutes ? Bordel que mon corps traine. Mes oreilles assourdies par le son du sang qui pulse intensivement dans mes veines, je ne réalise que trop tard l'approche du curieux. Qu'est-ce que j'aurais pu faire de toute façon, me barrer ? J'ai déjà tenté, à ignorer mes blessures, je n'ai réussi qu'à me bousiller la jambe droite, incapable alors de me tenir dessus. L'artère fémorale est plus que touchée, sûrement avec quelques nerfs. Et mon abdomen, n'en parlons pas. Sans être douloureuses, chaque respiration est pénible. La tête de l'étranger apparait au-dessus de moi, je ne cherche même pas à montrer que je peux me défendre en chopant mon flingue : en réalité je ne peux pas. Je l'observe simplement s'agenouiller avec son air inoffensif, le regard peu chaleureux. J'ai pas tellement envie de spectateurs. Il me demande mon nom mais je ne réponds pas. Sa main saisie la mienne pour observer les dégâts et je ne fais même pas l'effort de résister. Je remets mes mains bien rapidement à leurs places. Je n'arrive pas à contrôler toutes mes pertes de sang mais j'ai vraiment pas envie de crever. Il me questionne sur la raison de mon état et je ris une seconde, sûrement un brin moqueuse. < Une licorne a traversé ma route. > Je lui réponds avec évidence. Bien que ca ne fasse rien avancer, ca me soulage moralement. Je me résigne à lui donner les faits, remarquant la petite croix rouge sur son vêtement. Je vais bien finir par guérir, mais si on pouvait accélérer le processus, ce serait pas de refus. Le souffle court, je poursuis donc : < On m'a tiré dessus, attaqué au couteau. Cuisse, abdomen, possiblement poumon touché.  Le plus important c'est ma jambe. > On entend dans ma voix que je suis rôdée. Que j'énonce presque des banalités. Mon ordre de priorisation n'est même pas le bon pour un individu lambda. < Faut absolument que je marche, le reste peut attendre… > J'échappe dans un chuchotement qui n'est pas destiné à l'étranger. < Je dois me barrer d'ici avant qu'ils ne soient sur ma piste… Si ce gamin m'a trouvé aussi aisément, ca ne saurait tarder. > Je ne réalise même pas que mes lèvres s'articulent, laissent échapper mes pensées.
   

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(#) Re: Sang et Poussière <> Ft. Lova     Ven 15 Oct - 17:03

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Plusieurs choses sautent aux yeux du médecin, malgré la luminosité. Déjà, elle est en vie malgré un abdomen défoncé et une jambe sans sang. Comment ça se fait qu'il y ait autant de sang ? Elle aurait déjà dû perdre connaissance. Mais au lieu de ça, la jeune femme fait de l'humour. Charles esquisse un sourire en coin et finit tout en observant ses blessures. Elle en a littéralement partout. C'est inconcevable. De plus, elle semble juste en être incommodée, et ne pas en souffrir.
Puis, l'inconnue lui énumère l'attaque qu'elle à subit, et suggère à Charlie de prendre soin de sa jambe en premier lieu. Non, ce n'était pas vraiment le plan au vu de l'état. Pour lui, la patiente n'est même pas déplaçable, mais il n'a pas le choix, il ne peux rien faire ici, étalé dans la poussière.

Il soupire et s'écarte d'elle, toujours accroupis. Elle semble épuisée et murmure des choses. Des gens sur ses traces, ses agresseurs la recherche ? Cela pouvait potentiellement faire raté son opération de tout à l'heure. Il fini par se présenter officiellement, pour lui annoncer la suite.

<Je m'appelle Charles, je suis médecin je pense que vous vous en doutez. Il avait capté son regard sur son habit. Pour Charlie, l'habit fait totalement le moine. Et ce n'est pas pour rien, en général, on ne tire pas sur le corps médical, même en guerre. Cette veste, pensait-il à l'époque, valait tous les gilets pare-balles du monde. <Ecoutez, ma tente est à coté, donc vous allez vous appuyez sur moi pour que je puisse vous aider. Avec une jambe HS et un torse pas loin de l'être aussi, Charles n'avait pas idée de ce à quoi il avait à faire. <Désolé de vous dire ça mais vous n'irez nulle part dans cet état. On va surtout commencez par vos poumons. ajoute-t-il, ferme.

Le géant passe une main sous les épaules de la jeune femme, puis, ignorant tout types de potentielles protestations, l'emporte avec lui, sac à dos comprit. Il fait quelques pas jusqu'à sa tente pour la déposer sur le lit de camp. Les traces de sang mènent tout droit chez lui, désormais. Mais il n'a pas le temps de sortir pour tout effacer, bien que ce n'est pas l'envie qui lui en manque. Il esquisse un mouvement pour récupérer le sac à dos, qu'il pose à coté du lit. Son contenu, il s'en contre fou, cela ne lui vient même pas à l'esprit. Un coup d'œil à sa montre, l'heure tourne. Avec des gestes précis et minutieux, Charles s'applique à décoller le tissus du flanc endommagé de sa nouvelle patiente. Pour nettoyer. <J'étais certain que la plaie était béante tout à l'heure. murmure-t-il pour lui-même. Il saisit une lampe de poche un peu plus loin pour examiner tout cela. Le trou n'est pas si grand, il est moins profond qu'un coup de couteau, et la balle qui a fait des ravage proche du poumon n'est pas dans la peau. Pourtant, elle n'est pas ressortie de l'autre coté. Décontenancé, il se reprends. La lumière tout à l'heure à du lui jouer des tours. Il lève tout de même les yeux vers sa patiente, perplexe et interrogateur. Il est doué dans ce qu'il fait. Il se trompe rarement, voire jamais. Il faut agir vite, pour elle et pour lui. Il lui faudrait au moins… 4 poches de sang -et lequel?-, et leurs réserves sont à sec. Ils attendent les livraisons. Si elle passe la nuit, ce sera un miracle. < Vous voulez mordre dans quelque chose pendant que je vous recouds ? Parce que les antidouleurs ici, on en trouve plus depuis un bail. Après ça, on comprimera, c'est tout ce qu'on peut faire. Dans sa tête se dessinait un plan d'urgence.

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(#) Re: Sang et Poussière <> Ft. Lova     Jeu 21 Oct - 13:06

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Sans que je n'y comprenne rien, le gamin me soulève comme une plume. < Mais qu'est-ce que… > Je l'ai écouté à demi-mot. Charles, ma tente - ou sa tante?, vos poumons… Je tente de repousser son emprise : hors de question qu'il m'emmène où que ce soit ! Mais mes mains s'écrasent comme une caresse sur ses épaules et son torse, tandis qu'il se redresse avec moi dans les bras. Fichu corps en miettes. Il me porte et j'ai pourtant la sensation de tomber dans le vide. Toute protestation éventuelle reste étouffée dans ma gorge. Je sais que si je m'évanouie, c'est la fin. Alors je prends une grande inspiration, autant que mes poumons me le permettent, pour tenter de me rendre plus alerte. Je recale bien rapidement mes mains protestantes sur mes blessures, tentant vainement de les compresser malgré ma force ridicule. En quelques secondes, je me retrouve dans une tente. Ce sont de réelles secondes, pas une illusion de mon esprit cette fois. Je n'avais même pas vu être si proche d'un camps médical… Pour ma défense, il fait nuit.

L'étranger m'allonge sur un lit de camps. Mon corps a peu apprécié cette petite balade. Je crois bien qu'à force, j'ai bien dû perdre tout le sang qu'un corps est censé pouvoir contenir… L'homme saisit mon sac à dos, le retire pour le poser à côté du lit. < Non non non… > Je souffle avec hâte dans un instant de lucidité, tendant le bras vers le sac pour le saisir fermement d'une main. Je le laisse à terre, veillant à ne surtout pas le lâcher. Hors de question que je subisse tout ca si c'est pour échouer ma mission. Et je n'échoue jamais une mission. Le médecin commence à me dévêtir pour me soigner et je l'entends douter de mes blessures. Mes yeux fixant la lumière pour ne pas se fermer, je porte alors mon regard sur le visage qui me surplombe. Charles, donc. Il ne manque pas d'être mignon tiens. Je me concentre pour écouter ses paroles et secoue à peine la tête en réponse. La douleur m'est un terme bien étranger. < Pas besoin, ca ira. > Je lui souffle avec l'air que mes poumons m'offrent. Bien que difficilement, je sens qu'ils se reconstituent. Ma jambe épuise mes capacités à guérir. Je suis convaincue que si mon corps pouvait parler, il me crierait de me laisser mourir et de le laisser faire son petit processus d'immortel… Je perçois la main du médecin et son aiguille se diriger vers mon torse et je le stoppe, saisissant son poignet avec hargne et un soupçon de persuasion dans la voix. < J'ai dit, la jambe d'abord. Le reste suivra. Et accélère. > C'est pas le moment de discuter, faut s'activer. Je m'en fous que le travail soit pas propre. Je sais pas combien de temps s'est écoulé depuis mon affrontement, mais je sais que c'est déjà trop. Suffisamment pour qu'ils aient eu le temps de se remettre sur ma piste. Au sens propre, au vu des tâches rouges que j'ai laissé derrière moi. A vrai dire plus j'y pense, plus je me dis que c'est trop tard. Charles finit de recoudre ma jambe, le sang cessant de couler. Ma guérison naturelle prend le relai et je la sens déjà plus efficace, mon souffle retrouvé. Je finis par me redresser en tirant le sac sur le lit, l'embarquant sur mon dos. Je n'ai plus les étourdissements et c'est suffisant pour me permettre de repartir. Qu'importe mon état, mon abdomen encore ouvert, le sang qui coule encore doucement ca et là, ou mes fringues dégueulasses. Avant de basculer mes jambes aux sols, j'attends quelques secondes supplémentaires et demande au médecin sûrement un peu perturbé par mon rétablissement. < Vous avez une voiture ici ? Un moyen de transport quelconque ? Faut que je quitte le pays. >
   

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(#) Re: Sang et Poussière <> Ft. Lova     Lun 25 Oct - 16:43

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Sans trop comprendre pourquoi ou comment, lorsque sa patiente, blessée, pose sa main sur la sienne pour empêcher le médecin de faire son travail sur le point le plus critique de ses blessures, il s'arrête net. Confus, il écoute une voix remplie d'un peu trop de culot de lui dire de se dépêcher. L'égo écaillé, il ne peux pas répliquer. Non pas qu'il ne veuille pas, il ne peut pas. Tout comme il ne peut pas recoudre son torse, il ne peux s'affaire qu'à sa jambe. Les sourcils froncés, il ne se rends même pas compte de la volonté qui écrase la sienne au rythme des mots persuasifs. Tout cela lui passe au dessus, il s'exécute, en somme. La jeune femme n'esquisse pas une grimace, pas un son ne sort de sa bouche trahissant une quelconque douleur. Elle reste de marbre. Un marbre teinté de rouge, mais tout de même. Tout ce qu'elle trahit, c'est du stress, de l'empressement voir même un soupçon de peur.

Elle n'était pas arrivée blessée par l'opération du saint esprit, et elle semblait poursuivie, au vu de son comportement. Elle s'accrochait à ce sac plus qu'à sa propre vie. Charles avait tout sauf envie de gérer un camp attaqué -et rasé- parce que cette demoiselle était recherchée. Néanmoins, et malgré son coté impoli, il ne pouvait pas la laisser sur le carreau dans cet état qu'il considérait critique. A peine à cette pensée, la jeune femme était debout, ce qui était purement exceptionnel. Pas un cri de douleur lorsqu'elle posa sa jambe au sol et prit appuis dessus. Pas un cri étouffé du à la perforation d'un poumon et son saignement toujours assez abondant -qu'elle refusait qu'il touche, donc.- Charlie ne savait plus quoi penser de sa visiteuse. Tout était louche, anormal, jusqu'à son propre comportement qu'il ne s'expliquait pas. Une fois debout, elle lui demanda un moyen de quitter le pays. Il vérifia sa montre, n'ayant pas forcément envie de lui céder une précieuse place, mais ne sachant pas forcément s'il en avait encore le choix. Ils devaient avoir encore un peu de temps, normalement.
C'est là que l'un de ses collègue ouvrit sa tente pour s'adresser à lui. Son visage était à peine éclairé par les faibles lumières de la tente et de la lune. Il n'aperçut pas immédiatement l'étrangère.
< Psst, Charlie j'ai été cherché nos rescapés. Tout le monde est prêt à partir. Le pilote sera là dans une minute... Ils ont dû avancé le vol.Il s'arrête, interdit.Mais ... c'est qui ? <Déjà ? murmure Charles pour lui-même. Il détaille la jeune inconnue qui ne lui a pas décliné son identité. En effet, elle ne ressemble pas à la majeure partie de leur patients. D'où sortait-elle dont. Charles croise le regard de la brune, cramponnée à son sa, et sort de la tente. la laissant là un instant. <Bouge pas de là. Un bruissement de tissus plus tard, Charles entrainait son collègue quelques pas plus loin pour lui expliquer les derniers évènements. S'il devait la faire partir, il devait convaincre ceux qui étaient dans le coup avec lui.
<Elle est blessée, je l'ai récupérée par loin de l'aire d'atterrissage de l'hélico. Ecoute, je... je ne sais pas qui lui a fait ça mais elle est en danger immédiat, malgré ses blessures inquiétante, elle semble tenir le choc, je pense qu'elle survivra au voyage.. On doit la faire partir sinon c'est nous qui allons recevoir ceux qui sont à ses trousses, et je suis assez débordé comme ça. Charles sait, au fond, qu'elle doit quitter les lieux pour protéger son propre camp. < Comment savoir si elle va pas vendre la mèche direct ? Si les ennemis apprennent ça on est cuits tu le sais. Le vent se lève, et les rares feuillent s'emmêlent à la poussière qui décolle du sol. Le bruit caractéristique des pâles d'hélicoptère se fait entendre dans le nuit  illuminée. Les deux hommes lèvent les yeux vers leur collègue au commandes qui leur fait signe avant de descendre se poser sous le couvert des arbres plus loin. <On a pas le temps. Tu dois lui laisser ta place, on laissera Mike gérer le trajet sans toi. Va cherchez les autres, je vais décharger le matériel. souffla Charles, le regard pressé, mais confiant. Son collègue ne réponds qu'un signe de tête, les lèvres serrées. Charlie entre à nouveau dans la tente et d'un coup de tête, indique à la jeune femme de le suivre.

Le pilote avait déjà déposé au sols deux cantines en métal rouge et blanc. Autour, l'herbe sèche vole et le timbre de sa voix se perds derrière les bourrasque provoquées par l'appareil au sol. Une série de 5 personne court vers eux pour se réfugier dans le monstre de fer. Charles se saisit d'une des deux cantines ,en indiquant à son collègue les dernières décisions. Il détaille la passagère clandestine de haut en bas, qu'il fait monter à la suite du groupe. Tâchée de rouge, plus rien ne semble couler, au plus grand désarrois de Charlie. Les bras chargés, il se tourne vers elle et lui crie -le vent couvre sa voix- < Tu vas suivre Mike. Il te déposera en lieux sûr. Ne met plus les pieds ici. il fait une pause, un pas en arrière en essayant de ne pas se faire souffler. < C'est quoi ton nom ? lui demande-t-il.

Au loin, son collègue et ami l'appelle. Il crie, mais Charlie n'entends rien sous la tempête de l'hélico, il est bien trop loin. Sa tête oscille entre les sièges occupés de l'engin, la mystérieuse patiente, et son collègue qui lui fait des signes de mains. Quelque chose ne vas pas. Les enfants se cachent dans les jupes de leurs mères. < Charlie sors de là , contact ennemi !

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(#) Re: Sang et Poussière <> Ft. Lova     Jeu 28 Oct - 20:41

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Tandis que j'attends, à demi debout les fesses encore appuyées sur le lit, je vois l'hésitation parcourir le visage du petit Charlie. Je plisse les yeux, méfiante. Qu'il ose me mentir et je lui ferai cracher le morceau. Il a décidé de jouer au héros, qu'il assume jusqu'au bout. Sauvé par le gong, l'un de ses collègues pénètre la tente, ouvrant à peine le pan de tissu. Pilote ? Vol ? Voilà qui semble bien intéressant. L'homme ne réalise pas ma présence au premier abord, jusqu'à ce que son regard s'habitue à la pénombre, sûrement. Le médecin semble bien indécis et surtout pris de court. Les mains serrant les bretelles de mon sac à dos, je me redresse à peine, prête à quitter ce taudis. Mon empressement se retrouve bien vite à terre tandis que Charles sort et m'abandonne là. A son ordre je penche la tête, interloquée et peu habituée à en recevoir de la part de petits mortels. Malgré tout, allez savoir quelle mouche m'a piqué, je prends mon mal en patience et en profite pour reposer ma jambe. Je sens les quelques gouttes de sang glisser lentement sur ma jambes, ma chair se reconstituer sur l'ensemble de mon corps en prenant son temps. Je peux rester sage et reprendre des forces, le temps que le petit Charlie me trouve un taxi digne de ce nom. T'en es capable, Lova. Plus les secondes passent cela dit, plus je m'en déconvaincs. J'entends l'hélico atterrir et je me dis qu'il n'y a rien de pire. Ils vont arriver c'est certain à présent. Je me dresse sur mes deux jambes, prête à foutre le camps, lorsque le médecin revient. Sans un mot, il m'invite à le suivre et je m'exécute. Quoi faire d'autre au point où on en est rendu ? Son équipe vide l'hélicoptère de ce que je suppose être du matériel médical, tandis que d'autres personnes montent à bord. Clairement, je mettrais ma jambe toute neuve à couper qu'ils n'ont pas l'autorisation d'exfiltrer ces gens. Ca me fait dresser les sourcils de surprise, un brin amusée de les voir outrepasser les règles. Je vois bien ce qui s'annonce et Charles me le confirme. Je monte à bord de l'hélico et il m'invite par là-même à ne plus jamais revenir. < Ne t'en fais pas Charlie, je ne comptais pas revenir en vacances ! > Je lui cris pour couvrir le bruit de l'appareil, ponctuant mon exclamation d'un clin d'œil. L'homme s'éloigne d'un pas, me demande mon nom. < Sofia ! > Je lui lance sans une hésitation, avec un sourire un peu espiègle. Avec le temps, balancer un faux nom est devenu un réflexe naturel. Contente de m'envoler au loin, peu soucieuse de leur laisser le danger que j'avais aux trousses, ce dernier me rattrape plus vite qu'escompté. A travers les pâles, j'entends le bruit de tirs en approches. Bordel. Je perçois derrière Charlie les gestes de son camarade et des mouvements un peu plus lointains. Encore debout, je me penche à l'attention du pilote : < Dégage d'ici, maintenant ! > L'hélicoptère entreprend sa montée dans les airs tandis que je saute immédiatement. Dans l'un de mes habituels réflexes, j'embarque Charlie avec moi et lui épargne un nuage de tirs. J'ai beau ne pas être la plus musclée, j'ai suffisamment de force pour l'entraîner. Je dégaine mon arme et tire parfaitement dans les jambes de l'ennemi en vue. Avec le son des armes à feu, j'en compte au moins trois mais suis incapable de tous les voir. Je nous mets hors vue derrière une tente. Bien que celle-ci soit d'une protection ridicule, il n'y a rien d'autre ici. < Votre véhicule de fonction, il est où ? Les clefs ? > Je urge Charlie avec ma persuasion, pas le temps de lui laisser son libre arbitre ou de négocier. < Pense pas aux autres, on doit se barrer. >
   

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(#) Re: Sang et Poussière <> Ft. Lova     Mer 3 Nov - 16:05

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@Lova Pavlenko



Et les secondes défilent, et les minutes s'enchainent. Mais tout se passe très vite. On doit prendre des décisions, réfléchir, et vite. Personne n'irait à penser que dans des situations de crises, on est privé de son libre-arbitre. Qu'on soit tétanisé, certes, mais qu'on n'écoute plus son instinct pour répondre à d'autres demandes, ça non. Pourtant, vers la fin, on voudrait profiter, non ? Tout s'échauffe, les esprits et les mots.
Mais revenons dix secondes en arrière. Il y a dix secondes, maximum donc, il avait pensé avoir envoyer son prochain cargo de rescapés vers de meilleurs lieux directement par la voie des airs, un sourire aux lèvres, avec un prime bonus. Sofia, donc. Tout ce beau monde devait quitter cette terre pour s'envoler vers d'autres cieux. Alors pourquoi, alors que tout semblait s'aligner, les scénarios ratés et tant redoutés se produisaient les uns derrière les autres ? Mais il le voit, cet hélico prendre de la hauteur. Il le voit, son collègue qui lui fait des signes pour s'activer. Et si les pâles de l'hélico assourdissent le monde, les détonations des tirs résonnent et se réverbèrent derrière les bâtiments et les tentes, dans son camp. La cible ? Son hélico. Et c'est une belle étincelle qui ricoche sur sa carcasse. Chancelant, il décolle. Et sur l'herbe grillée et poussiéreuse atterrit une jeune femme, qui, une demi-heure auparavant, ne pouvait pas marcher. La fameuse Sofia avait sauté de son taxi qui devait les sauver eux pour retourner dans la bataille.
Attiré par les cris de son pote, Charlie avait commencé à battre en retraite, à couvert. Son invitée mystère l'avait entrainée dans son sillage et avait pris les devants. Était-ce de simples terroristes ? Elle en savait plus qu'eux sur leurs assaillants. « C'est qui ? » demanda-t-il alors qu'elle en mettait un à terre sans aucun état d'âme devant lui. La main de cette chère Sofia était bien ancrée sur le bras de Charlie, et son contact était électrique. Il ne réfléchissait pas comme il en avait l'habitude. Il ne se l'expliquait pas, mais c'était dangereux. Elle ne lui répondait pas. Protégé visuellement des assaillants par sa tente, il aurait préféré bifurquer vers l'ouest du village pour se protéger derrière des bâtiments en dur. Mais il ne pouvait pas bouger. Il ne pouvait pas lui, l'attirer ailleurs. Tout cela n’avait aucun sens. Son collègue était hors de vue, Charlie l’avait perdu dans sa course. Il était surement parti chercher de l'aide et des armes au camp secondaire, plus loin. Il devait aller l'aider ! Il devait s'assurer que ces patients étaient sains et saufs ! Mais il ne bougeait pas un orteil.
Puis, quand « Sofia » lui demande où sont les véhicules, Charles fronce les sourcils. Il veut répondre qu'il ne va pas s'enfuir en laissant tout le monde-là. Mais ses lèvres restent muettes un instant. Ses pensées restent au fond de son esprit sans sortir. Voyant qu’il hésite, elle lui saisit à nouveau le bras. Finalement, il indique d'un coup de menton une direction. « C’est au fond, sous le couvert des arbres, près des premières maisons qu’on a évacuées. » Les autres, eux, sont à l’autre bout, par contre. Elle lui assure de ne pas penser aux autres. Mais comment ? C’est impossible. Son esprit est embrumé, il veut savoir où son ses amis, ses patients. Mais il ne peut pas, car mêmes les questions et les états d’âmes quittent son esprit quand elle lui parle. Et il l’entraine dans son sillage en direction de leur salut. Des bruits de tirs accompagnent leur course et les frôle de prêt. Ils se baissent et se protègent derrière des petits murets, le temps de remonter aux fameuses habitations, en dur.
Des cris s’échappent des maisonnettes aux alentours, de concert avec les balles qui pleuvent. Tout le monde fuit et Charlie entends distinctement les moteurs démarrer dans le fond du village. Le médecin espère que le sol n’est pas jonché de cadavres.  Au-dessus de sa tête, son regard bleu est attiré par un petit point mouvant. L’hélico disparait finalement derrière les nuages, laissant derrière lui un petit bourdonnement qui résonne. Le blond ressent un certain soulagement. Au moins, tout ne sera pas tombé à l’eau.
« Charlie ! Charles ?! » Une voix au loin. Il le cherche avant de s’enfuir, comme lui le ferait s’il le pouvait. Ils passent l’angle du bâtiment qui les protège, et sur place, deux Jeep qui ont déjà du vécu les attendent. L’une, à lui. L’autre, à son collègue qui se rapproche. Derrière la portière, Charles sort les clés de sa poche, et les fait miroiter un instant dans sa main rougie de sang. -pas le sien-. Il pose les yeux sur son accompagnatrice en fronçant les sourcils. Après la course qu’ils venaient de faire, elle était à peine essoufflée. Une accalmie dans les tirs. Un silence de mort règne autour d’eux, brisés par Charlie qui à la tête qui part en vrille. Sa voix ne peut même plus porter, ses poumons sont si poussiéreux qu’il ne peut que murmurer dans l’incompréhension la plus totale. Il garde ses distances, s’assurant qu’elle ne pose plus ses mains sur lui. « Pourquoi t’es debout et en pleine forme, alors que je t’ai ramassé dans le pire des état y’a pas moins d’une heure ? T’es qui ? Pourquoi t’as sauté ? T’aurais pu t’enfuir ! Être loin de là ! » Plus rien n’a de sens ! Il recule d’un pas et insère la clé dans la porte. Il la déverrouille et ouvre la portière, accroupis. « Allez, monte. » lâche-t-il dans un souffle. Il se râcle la gorge et se tient les côtes d’une main.
Des nouveaux coups de feu. Un bruit sourd au sol. Charlie sursaute, il a froid. Il risque un regard au-delà de la voiture pour voir son ami tomber. Et bientôt, lui aussi. Il décolle la main de son flanc, la course avait supprimé la douleur, mais elle revient au galop. Il tousse, et cette fois, c’est bien son sang qui coule. Et elle, elle est fraîche comme un gardon. Pas une seule égratignure.
C’est fou comme les dernières minutes semblent filer comme des secondes.

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(#) Re: Sang et Poussière <> Ft. Lova     Jeu 4 Nov - 0:42

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J'le sauve, et la seule chose qu'il pense à me sortir, c'est me demander qui sont ces connards. La politesse franchement, ca se perd. Je ne prends pas le temps de lui répondre et l'ignore complètement, cherchant plutôt à nous mettre à couvert, éliminer la menace directe. Moins il en sait, mieux il se portera. Enfin, si on se sort de ce merdier. Je lui demande plutôt où se trouve notre porte de sortie : un véhicule. J'ai beau user de ma persuasion, le choc semble l'avoir trop secoué. Quoi ? Il n'est pas habitué à se retrouver sur le champs de bataille ? C'est un p'tit nouveau ?... Vous trouvez peut-être que je manque de compassion ? Je ne sais même plus ce que ca signifie, avec les siècles… Je le secoue une seconde et il accouche. Evidemment, c'est à l'autre bout. Toute une traversée nous attend, durant laquelle il me guide et dont je sers de bouclier. Ce qui en soit, me convient. Une balle ou deux dans ce joli corps ne feront que quelques secondes de dégâts. Tant que ca ne touche rien de sérieux. Quelques minutes au pire. Le partie du quartier encore habitée ne perd pas de temps pour détaler et à juste raison. Ces mecs-là, ils ne laisseront pas grand monde en vie. Même si je leur filais le sac, je doute fort qu'ils laisseraient témoin derrière eux. Peut-être que je me voile la face. On saura jamais finalement, je compte pas risquer d'être otage pour deux trois mortels qui seraient sûrement morts la semaine prochaine. J'dis ca au hasard, mais c'est tellement probable sur ce type de territoire.

Finalement, deux Jeep sont en vue, parfaitement en état de rouler. Charlie sort les clefs tandis que les tirs cessent un instant, ce qui semble l'immobiliser dans son geste. Il me fixe avec cet air que je connais si bien et je vous jure, je me mords les joues pour garder patience. A l'entendre, je ne tiens pas bien longtemps. Ses questions sont parfaitement légitimes, mais c'est loin d'être le moment idéal. < Tu vas la fermer oui ?! J'aurais pas sauté, je t'aurais pas trainé avec moi, tu serais déjà mort ! > Alors oui, on va éviter de pousser l'argumentaire jusqu'à la raison de la présence des terroristes ici… Au moins, malgré la situation, j'ai tenté de lui donner une dernière chance. Pour vous ca ne fait peut-être aucune différence, pourtant je vous assure que ca a son importance. Il se décide enfin à ouvrir la voiture alors que j'étais à deux doigts de l'en persuader. Ou de lui chourrer les clefs directement. Il m'ouvre la portière et à sa voix, ou plutôt son souffle qui déraille légèrement, je tique. Lui, l'homme baraqué, manque de souffle, une main enfoncée dans son flanc. Accroupis à ses côtés, je ne peux m'empêcher de frapper le pneu de la voiture. < Mais bordeeeeel !? Qu'est-ce que t'as foutu ? J'étais derrière toi tout le long, comment t'as pu être touché ! > C'est même plus une question tellement ca m'énerve d'avoir fait tout ca pour rien. Rapidement j'analyse mon corps, habituée à être blessée sans même le réaliser. J'ai beau péter la forme mentalement, mon corps n'est pas toujours de cet avis. Cf moi en mode loque dans les buissons une heure plus tôt. Dans le peu de lumière, je remarque une plaie ouverte dans mon épaule se refermer. Un tir net qui a dû uniquement traverser ma chair. Traverser. A triturer ma peau dans l'obscurité, je confirme que la balle n'est plus et n'a jamais été. Qu'elle a dû échouer dans Charles au meilleur des emplacements. Sans gêne je tâte son corps au niveau de l'impact. Je n'ai aucune qualification en médecine, mais avec un millénaire de vie, on apprend quelques trucs. Son sang coule tellement. Tellement vite. Je détecte où, potentiellement, la balle a pu se loger. Et cet organe-là, quand il est touché, il n'y a plus vraiment de questions à se poser…

En quelques secondes, je tire le gamin effondrer au sol à l'abris du second véhicule. A côté de son collègue à la respiration quasi éteinte mais qu'importe : les tires reprennent, je n'ai pas l'embarras du choix. Je sors mon téléphone, envoie un dernier message à Matheus, puis efface l'intégralité du contenu de l'appareil par sécurité d'une unique touche magique. Au gamin je lui tends le mobile et parle sans grande émotion, un œil jeté au loin planifiant déjà ma sortie. < Appelle qui tu veux, tes proches ; tu t'en sortiras pas. Quelques secondes, quelques minutes, y a rien à faire et j'imagine que tu t'en doutes bien. T'es médecin après tout. Je dois y aller. A dans une autre vie. > Sincèrement, je me sens désolée qu'il ait pâtie de mon passage. Mais ces mots-là, peu sont ceux à les avoir entendu. Rôdée, je lui prends les clefs, monte dans la voiture et allume le contact.
   

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(#) Re: Sang et Poussière <> Ft. Lova     Mar 9 Nov - 15:18

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Le souffle court, Charlie n'apprécie pas le ton sur laquelle on lui réponds. Elle ose le rabrouer, lui ? Maintenant ? Alors qu'il a surement plusieurs balles fichées dans la peau qu'il ne pourra jamais se retirer avant de succomber. Il tousse et le sang se mélange à la poussière au sol. Son sang, sans aucun doute. Le médecin est devenu patient, et la patiente... n'en est plus une. En a-t-elle déjà été une, finalement ? On joue avec sa patience, et il en marre.

« La fermer certainement pas ! Tu veux une médaille pour avoir sauté ? Et quoi aussi ? Que je te remercie d'avoir rameuté ces terroristes sur mon camp ?! Ils te suivent, non ? » réponds-t-il avec la seule hargne qui lui est possible. Pas reconnaissable, ce n'était pas comme ça qu'il voulait finir, sans contrôle. Là, au bord de perdre la vie, sans avoir pu être pleinement maitre de ses dernières actions, il s'énerve. Son sang est froid, habité par le début de la mort, et il perds son sang-froid. S'il en était là, c'était à cause d'elle, et il n'était pas responsable de son état de conscience. Et qu'elle s'énerve aussi contre lui. Oui, il a été touché, c'est comme ça. Sous une pluie de balles, dans la vraie vie, tout le monde ne fait pas exprès de mal viser, les balles ne sont pas à blanc. En seule réponse, ses jambes ne le porte plus et il s'assoit contre le muret devant lequel les voitures sont garées. Une faible sourire s'étale sur ses lèvres malgré tout. De tout façon, il sait. C'était censé arriver. Pas si tôt, mais tôt ou tard. C'était son métier, et le risque était là. La lune éclaire la scène d'une lumière blanche de finalité. Mais la fameuse Sofia ne compte pas en rester là, malgré la mauvaise humeur apparente des deux protagonistes. Il grince des dents et réprime un cri de douleur. « Putain mais t'es folle ! » Il essaye de retirer sa main qui s'aventure ses plaies. Il serre les dents. « Je sais déjà ce que j'ai pas besoin que tu ne m'achèves directement. » grogne-t-il dans un souffle en essayant de se relever. Son autodiagnostic n'est pas bon, mais au moins, il n'a besoin de l'annoncer à aucune famille aujourd'hui, juste à lui-même. Sa propre famille finira par le savoir... plus tard. Il préfèrerais s'endormir. Ca irait plus vite, ce serait moins douloureux. Il pourrait oublier. Chaque respiration est plus dure à prendre que la précédente. Sur le sol humide s'écoule une rivière pourpre empoussiérée. Malheureusement, il est beaucoup trop lucide sur sa condition.

La jeune femme l'aide à se déplacer pour se mettre à l'abri derrière le second véhicule. Désormais complètement dans les vapes, ses dernières force le quitte, si bien que le médecin ne proteste même pas quand elle le dépose a proximité immédiate d'un de ses collègues au sol. Quel manque de délicatesse, vraiment. Elle pianote quelque chose puis lui tends son téléphone. Pff, qu'importe, alors que les tirs reprennent. Qui voudrait recevoir cet appel ? Imaginez un peu. Alors que le sommeil l'emporte, le bruit des pneus qui crissent bercent son lent déclin. Puis, des pas, des bruits d'armes qu'on charge, des bottes qui martèlent le sol, des mots échangés, des cris. Et des tirs. Et puis plus rien.

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« Elle s'échappe ! Putain mais qu'est-ce que vous attendez ?   » Les hommes courent, la petite unité se met en position. « Vous allez me la fumez et tout de suite ! » rugit leur chef. Les tirs sont ininterrompus pendant de trop longues minutes. En joue, la voiture. Les pneus, quelque chose. « Vous êtes tous des incapables ! Aux voitures ! Dépêchez ! Vous, vous restez ici, et vous me finissez ceux qui restent. Commencez par eux deux. » Et en rangs d'oignons, les soldats se lancent vers leurs véhicules pour quitter les lieux. Et d'autres finissent le travail.

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Et puis plus rien. Pendant au moins deux jours, plus rien.
« A dans une autre vie »
Tu ne crois pas si bien dire.


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(#) Re: Sang et Poussière <> Ft. Lova     Ven 12 Nov - 19:55

Sang et Poussière

   
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La mort fait partie du quotidien de l'Ordre. Toutefois en général, je m'arrange pour décamper avant qu'elle arrive. L'action, bien que j'y sois préparée, je la fuis autant que possible. Je la laisse pour la seconde équipe. Habituellement, je m'occupe de la récupération d'informations, de matériels puis passe le relais aux hommes de main. A avoir une seconde de lucidité dans tout ce merdier, je me demande bien ce qui m'a pris, de m'engager sur cette mission suicide en solo. Encore une décision absurde, histoire de compléter la collection de ce siècle passé. J'étais déjà pas très raisonnée à l'origine, mais à ne plus avoir Matheus à mes côtés pour contrebalancer mes décisions, gérer mes émotions… Voyez par vous-même, où ca me mène. Un énième tire interrompt cet instant philosophique introspectif. Ouf, vaut mieux pas que je reste à réfléchir trop longtemps dessus.

Les coups de feu se rapprochent, l'ennemi ne saurait tarder. Je crève les pneus du second véhicule, hors de question de leur faciliter la tâche pour me poursuivre. Il est certain que ceux qui tenteront d'user de cette voiture ne seront pas de pauvres innocents. Un dernier regard jeté au dénommé Charles, je file dans ma nouvelle Jeep. Son dernier souffle n'est pas loin, mais hors de question de l'attendre. C'est pas comme si j'avais du temps à perdre et en un sens, ca me soulage. J'ai une bonne raison de l'abandonner là. C'est pas moi qui l'ai tué. C'est pas moi qui ai tiré sur tous ces gens. De toute façon avec cette guerre, qui nous dit qu'ils n'auraient pas fini par tous crever ? Je pense que j'ai eu ma dose d'action pour une décennie au moins. Enfin, jusqu'à repartir sur un coup de tête. Les petits coups en douce, c'est quand même vachement plus sympa. Cette mission a tellement vite dérapée. En quelques secondes, je tourne la clef, démarre et écrase la pédale d'accélération, les balles percutant la carrosserie. Mes mains cramponnent le volant avec force, couvertes de sang qui n'est pas tout à fait le miens. J'ai l'estomac qui me remonte dans la gorge un instant puis me concentre sur ma fuite. J'allume les phares le temps de quitter le peu de bâtiments qui m'entourent, pour finalement rouler toutes lumières éteintes. Heureusement que la lune est claire, à force ma vue s'habitue à l'obscurité. Même si vaut mieux pas qu'un éléphant se mette à traverser. Un œil sur le GPS, je vise juste le sud. Qu'importe où, tant que je dégage de ce pays de malheurs. Il finira bien par me retrouver.

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