'if you don't sacrifice for what you want, what you want will be the sacrifice' ☼ matheus

[1490 - Tenochtitlan (Mexico)]

Il naît Mazacóatl, serpent-cerf, une année roseau, une année sous la protection de Quetzalcoatl, une année propice aux réjouissances et à l'abondance. Le 15e mois du calendrier solaire aztèque est une ode à la guerre, à leurs représentants ainsi qu'au dieu Huitzilopochtli, dieu du Soleil et de la guerre. A peine né, son destin était déjà tout tracé. Car Huitzilopochtli est également considéré comme un symbole de résurrection et de vie éternelle. Et même s'il est né parmi les Macehualtin (gens du peuple), que les privilèges lui sont étrangers, que la guerre est sa raison de vivre, il sait qu'il s'élèvera parmi les siens, d'une façon ou d'une autre. C'est là le principe de la méritocratie, pilier de la civilisation aztèque dont il est issu.

[1519 - Tenochtitlan (Mexico)]

Mazacóatl s'est élevé comme guerrier, au prix du sang. Il doit nourrir le soleil avec le sang de ses ennemis, comme on le lui a appris. En réalité, il fait surtout des prisonniers, afin de les offrir en sacrifice pour apaiser les dieux en colère. Les prêtres semblent en réclamer toujours davantage... les révoltes menacent sans cesse leur domination. Mais un plus grand péril encore les guette. Il vient tout juste d'accéder à la distinction suprême, désormais cuāuhpilli, guerrier-aigle, il peut goûter aux joies des nobles et de leurs parures. On veut le marier, on le veut à la table royale ; il pense être au sommet de sa gloire lorsqu'Hernan Cortès et ses troupes arrivent à la capitale de Tenochtitlan. Ils ont reçu logement, nourriture, or et différents cadeaux ; l’empereur Moctezuma II pensait que l’arrivée de Cortes concernait le retour promis du dieu Quetzalcoatl, aussi étaient-ils tous traités comme des êtres d’une autre nature. Superstition ou folie... La coexistence pacifique ne dure pas longtemps. Un massacre est amorcé par un des lieutenants de Cortès en son absence et c'est le début de la fin. Moctezuma II a perdu la confiance de son peuple, le voilà complice des Espagnols et non des dieux : il est lapidé par les siens.

Mazacóatl est de ceux-là. De ceux qui accompagnent le nouvel et dernier empereur aztèque, Cuauhtémoc, dans la reprise de Tenochtitlan aux Espagnols - La guerre et la résistance ont commencé des deux côtés.

[1520 - Tenochtitlan (Mexico)]

Les Espagnols l'appellent aujourd'hui la Noche Triste (Nuit triste). L'aboutissement de combats qui auraient duré plus d'une semaine. L'aboutissement d'un espoir : celui de reprendre Tenochtitlan aux Espagnols. La seule vraie victoire qui rend Mazacóatl fier et qui motivera les décisions du reste de sa vie de mortel. Ils font des prisonniers, il faut nourrir les dieux, furieux. Les espagnols et leurs alliés, sont offerts en sacrifice, au nom du nouvel empereur qui a permis cette victoire. Mazacóatl est parmi eux. Un sacrifice rare mais qui viendrait renforcer cette victoire et leur en assurer d'autres. Vaincre Cortés est une nécessité. Il est pourtant déjà trop tard. Et Mazacóatl se voit privé d'une mort glorieuse : il ne meurt pas.

[1520-1521 - Tenochtitlan (Mexico)]

Un prêtre le remarque le premier. Il se tient là debout parmi les morts, empilés les uns sur les autres, un jour plus tard. Son air est hagard, sa démarche incertaine, et son cœur bat à toute vitesse au creux de sa poitrine. Huitzilopochtli, qu'il entend l'autre souffler, alors qu'il arrive à la hauteur du prêtre et qu'il s'effondre finalement entre ses bras. Les autres hurlent sur son passage : ce qui arrive n'est pas normal et est peut-être source de grand malheur. Cuauhtémoc n'est pas de cet avis. Il suit les croyances du prêtre et le souhaite à ses côtés pour combattre. Avec la réincarnation du dieu de la guerre à ses côtés, il est certain de l'emporter. Mazacóatl est bien trop désorienté pour y comprendre quelque chose. Tout ce qu'il sait c'est que son empereur croit en lui. Et lorsque les victoires s'enchaînent, il se prend à y croire lui aussi. Huitzilopochtli l'a choisi. Il est Huitzilopochtli.

[13 août 1521 - Tenochtitlan (Mexico)]

En réalité il est trop tard depuis longtemps. Son immortalité ne changera pas le cours de l'Histoire. Mazacóatl voit la mort faucher ce qu'il reste du peuple aztèque en l'espace de quelques mois. La maladie est le pire des fléaux, un ennemi vicieux, invisible, capable de mettre à terre les plus fiers des guerriers. Aucun, d'eux ne s'en relève. Aucun d'eux n'est choisi par les Dieux. Alors pourquoi lui. Après des mois de résistance, de guerre et de beaucoup de sang, la capitale tombe aux mains des Espagnols. Cuauhtémoc, dans un dernier élan, parvient à lui éviter le sort de la captivité. La peur qu'un de leur dieu tombe entre les mains de Cortés aura poussé le dernier empereur aztèque à l'éloigner. Il quitte Tenochtitlan en secret, avant que Cortés ne s’en empare et entraîne leur extermination.

Mazacóatl est grandement perturbé par les événements, mais aussi par les visions qu'il a de cette femme qui parle une langue qu'il ne comprend pas. Qui est-elle ? Pourquoi lui apparait-elle en rêve toutes les nuits ? Il réalise qu’il est plus rapide au combat et qu’il se remet plus vite à chaque nouvelle mort. Il tente alors de poursuivre la lutte, de reprendre ses terres aux mains des Espagnols, en vain. Il tue, et tue encore, et il meurt, il meurt encore. Il se fait finalement capturer à son tour, mais avant qu'il ne soit emporté vers le Vieux Continent et que son immortalité ne soit découverte, la femme de ses rêves lui apparaît vraiment. Lova. Ensemble ils prennent la fuite. Ensemble, ils essaient de trouver un sens à leurs existences. L'époque où on le prenait pour un dieu est désormais révolue. L'époque où il le croyait également... sans pour autant oublier.

[1521-1633 - Les Amériques]

La communication entre eux évolue au fil des mois et des années. Ils tentent d'apprendre la langue de l'autre, Lova est plus forte que lui à ce jeu-là. Ils vivent simplement, ils vagabondent, et essaient d'appréhender le monde autrement. Mazacóatl ne craint pas la beauté sauvage de la faune et la flore de son continent. Il apprend à Lova à survivre en milieu hostile, il se surprend à vouloir la protéger, veiller sur elle. Elle est comme lui, mais aussi, il y a cette connexion entre eux, ce lien si spécial, qui le ramène à elle et elle à lui. Il ne lui cache rien, pas même lorsqu'elle le surprend un air triste sur le visage, à faire le deuil de sa vie d'avant, le deuil de tout un peuple. Il ne lui cache pas sa férocité et son goût du sang, lorsque des conquistadors ont le malheur de croiser leur route. Il n'en a jamais assez. Ça devient pathologique. Le reflet de son désespoir. Heureusement il n'est pas seulement qu'une bête sauvage. Il a aussi ce côté apaisant, dévoué, et ce côté fougueux, insolent et drôle. Lova le compare sans cesse à ce frère qu'elle a perdu et qui lui manque. Ippo. Il aura alors une pensée furtive, celle d'adopter ce prénom. S'il ne peut plus être qui il était, peut-être pourra-t-il tenter de devenir quelqu'un d'autre ? Pourquoi pas ce frère qu'elle aimait tant ? Il n'évoquera jamais l'idée à Lova, il la sait sensible dès qu'il s'agit de sa famille. Alors il en adopte un autre, de nom. Un qui ne compte pas. Il choisit Matheus, plus pour passer inaperçu parmi les envahisseurs européens.

Cette nouvelle vie se voit perturbée par l'arrivée d'une troisième étoile. Yixi. Quelque part, elle vient briser ce qu'ils ont mis un siècle à construire. Et le lien est plus ténu. Alors quand Lova fait mine d'ignorer où elle se trouve, il n'insiste pas. Puis c'est pas comme si c'était facile de changer de continent. La peur du changement les convainc tous les deux de repousser cette rencontre. Ils se contentent des rêves et de leur estomac qui gronde à peine éveillé. Yixi souffre régulièrement de la faim. Mais elle est si loin... alors que Lova est juste là, à portée de ses doigts. Jusqu'au jour où ils se décident enfin et où les regrets gagnent du terrain.

[1737 - Chine]

La rencontre est tendue. Ils ne se comprennent pas, ne le veulent pas. Tout les sépare et pourtant, quelque chose a voulu les faire se rencontrer. Alors pourquoi ça ne prend pas ? Pourquoi avec Lova c'était comme... une évidence ? Les débuts n'étaient pas faciles non plus, mais le lien avait toujours été là. Avec Yixi... c'est comme si l'univers s'était trompé, quelque part. Elle ne trouve aucun intérêt aux factions immortelles. Et si le vagabondage les aura satisfaits quelques décennies, ils sont désormais avides de se rendre utiles et de contribuer, d'une façon ou d'une autre, à faire tourner le monde. Yixi a des ambitions plus modestes et craint plus que tout, la faim. Alors ils se quittent souvent... le ventre plein. Elle veille toujours à ce qu'ils partagent un repas de temps à autre ; ce sont les seuls moments qui les mettent tous d'accord et où il est possible de discuter. Avant que les désaccords ne repartent une fois le dessert terminé. Le repas de famille terminé, Matheus et Lova prennent congé... jusqu'à la prochaine fois.

[1738-1867 - Hello World]

Est-ce l'impression que le monde peut réellement aller dans le bon sens s'ils s'en donnent les moyens ? Les idéaux de l'Ordre de l'Hydre résonnent plus fort à leurs oreilles. Dominer ou être dominé, c'est un concept qu'il connait bien et auquel il revient. Il est dégoûté du monde, surtout de ce Nouveau-Monde, car il n'est guère mieux que l'ancien. Les actions des enfants de Prométhée ne sont que des gouttes d'eau, là où celles de l'Hydre sont des coups de poing. Et avec Lova, ils frappent fort et bien. L'iconic duo, si l'on peut dire. Matheus savoure chaque minute où il peut s'immiscer dans les affaires du Mexique et de son émancipation. Les manigances vont bon train et le sang espagnol coule à nouveau. Il est heureux de voir la révolte et le goût de l'indépendance secouer à nouveau les terres qui l'ont vu naitre... puis mourir. Il est heureux tout court, l'Hydre est une nouvelle famille, une nouvelle raison de se lever le matin. Lova est à ses côtés et ils bottent des culs.

Mais c'était sans compter les révoltes internes. C'était sans compter les ambitions personnelles des uns et des autres. L'Hydre est le terreau de nombreuses querelles, et l'une d'entre elles, inquiétant Marius plus que les autres, vient mettre un terme à cette belle époque. Lova doit fouiner, comme à son habitude, mais lorsque les ennuis arrivent plus vite que prévu, Matheus a un coup de retard. Et Lova doit se résoudre à tuer. Tuer ou être tué, c'est après tout ce qu'il s'est toujours efforcé de lui faire comprendre, mais bon, elle aime pas se salir les mains. Entre immortels, ça ne veut pourtant pas dire grand-chose. Et à force, Matheus voit un peu ça comme un jeu, un peu bâtard il faut le dire, celui du 'comment tu veux que je te tue, la prochaine fois ?'. Mieux vaut en rire, non ? Le plus gros inconvénient, c'est que c'est comme la roulette russe... parce qu'on ne connait pas le jour où la mort viendra vraiment... Et plus t'es vieux, plus le risque est élevé, il paraît.

[1867-1868 - Goodbye World]

Matheus comprend que l'immortelle tuée par Lova ne s'en relèvera pas. Elle fait jamais les choses à moitié hein. Fallait que ça tombe sur elle. Tout part en vrille. Une véritable vendetta s'abat sur eux et Lova elle gère pas du tout ce qui arrive. Matheus fait de son mieux pour les maintenir en vie et achète même la vodka pour Lova, histoire qu'elle trouve l'envie de se lever le matin. Ils passent des mois à fuir à travers le monde, fuir la colère et le chagrin d'une autre constellation dont la traitrise de ses membres, démasqués pour la plupart, vient les frapper de plein fouet. Si Marius peut se considérer comme 'sauvé', ils en payent le prix fort. Avoir des immortels au cul c'est pas ce qu'il y a de plus facile. Alors au bout de quelques mois, lassés, épuisés, mentalement éprouvés par la situation, ils acceptent une mission pour l'Hydre, tentant de reprendre le cours des choses là où ils s'étaient arrêtés. Un bateau espagnol à saboter, bien trop tentant pour dire non. Le piège est flairé presque trop tard.

C'est trop tard pour lui, mais pas pour Lova, qu'il quitte dans les vapes ; il l'aura drogué pour qu'elle plonge au pays des rêves et ne le quitte qu'au matin, lorsqu'il aura déjà embarqué depuis des heures. Et lui... lui se bat avec férocité, comme d'habitude. Il veut les emporter avec lui sur ce bateau, il veut leur faire enfin comprendre une bonne fois pour toutes qu'ils ne gagneront pas, qu'ils n'auront jamais Lova. Et lorsqu'ils réalisent finalement le lien si spécial qui les unis, ils tiennent là le meilleur moyen d'obtenir vengeance. Matheus s'éveille de la mort, enchaîné dans la cale du navire marchand sur lequel il se trouve. Il faisait route vers Veracruz, mais c'est en plein triangle des Bermudes que son sort est scellé. Ils font couler le navire, lui avec.

[1868 - 1968 - Born to be Wild ]

Tout ne fut que silence et soubresauts, un siècle durant. Et des rêves, beaucoup de rêves. La souffrance ? Ignorée, au bout d'un certain temps. L'asphyxie, une vieille amie, mais qu'il aimait tenir à distance le plus longtemps possible. Il a eu le temps de s'exercer. Puis, il avait besoin de toujours un peu plus de temps pour trouver le moyen de se libérer de ses chaînes. Enfin ça c'était au début. Parce qu’une fois toutes les options épuisées, il a fallu se résoudre à patienter. Et à laisser faire la nature. C'était plus facile à partir de là. De ne plus avoir à compter sur soi. Le seul problème, c'était de savoir quand. Quand est-ce que les chaînes allaient-elles finir par s'oxyder suffisamment pour espérer les briser ? Alors il s'est perdu, il a laissé son esprit dominer son corps des décennies entières, il s'est entièrement abandonné à cet alter ego, créé pour lui permettre de ne pas perdre la raison. Son alter ego était avec Lova, partout où elle allait. Il était parfois avec Yixi. Il pensait qu'elles l'entendaient, frôlant la folie pour espérer ne pas perdre la raison. Une chose était sûre néanmoins : c'est qu'elles ne dormaient plus sans rêver de lui, sans sentir leurs poumons se remplir d'eau, pour la xième fois, sans hurler au réveil, espérant que ce serait la dernière, pour lui, pour eux.

Il prend réellement conscience qu'il est bel et bien revenu d'entre les morts lorsqu'il entend 'born to be wild' qui passe à la radio. Et le soleil, ce soleil qui lui brûle la peau et les rétines. Il pourrait le regarder jusqu'à être aveugle, tellement il est heureux de pouvoir à nouveau le contempler et sentir ses rayons. On l'a repêché non loin des côtes de Cuba. Des adorateurs de l'Hydre accompagnés d'une équipe de chasseurs d'épaves. Il mettra plusieurs jours à se souvenir de comment il était arrivé là, plusieurs semaines à tenter de se rappeler ce que c'est, de vivre. Il ne savait plus comment parler autrement que par la pensée. Il ne comprenait plus son corps et les signaux qu'il lui envoyait, après avoir passé un siècle à les ignorer. Un type l'aura pas mal aidé à recouvrer ses esprits et à arrêter de bégayer en tentant de faire une phrase. Rahim, si jeune, il découvre à peine l'existence des immortels. Leur Rahim, mais dont il aura ensuite oublié l'existence et dont il devra se tenir éloigné le plus longtemps possible. Lorsque Lova le retrouve finalement à La Havane, il n'est pas encore certain que c'est réel, ni de qui il est, ni de ce qu'il ressent à toucher sa peau, à la serrer contre lui. Il n'y a pas le temps d'y réfléchir.

Il est certes revenu, mais eux-aussi.

[1968 - 2021 - The dominoes fall]

Matheus décide alors d'opérer une chasse à l'homme, ou plutôt, à l'immortel. C'est eux ou lui. Et il s'est juré que ce ne sera plus jamais lui. Cette fois, c'est à leur tour de ne plus trouver le sommeil. Mais cette vie, c'est l'enfer. Pour eux, pour lui. Il est seul, coupé de Lova et de l'Hydre... enfin presque. Marius est passé à autre chose ; tant qu'ils sont après Matheus, ils ne sont pas après lui. Lova, plus au courant que lui sur les personnes influentes au sein de l'Ordre depuis son séjour chez Némo, lui suggère de se rapprocher d'Alexis. Il n'a de toute façon pas d'autre choix, il a besoin de moyens, de ressources, d'un semblant de protection, pour espérer s'en sortir. Il refuse toute aide d'alliés proches, par peur de les entraîner dans la même situation infernale que lui. Le début d'une dette incompressible envers un autre adepte du complot. Matheus parvient à les faire tomber, les uns après les autres. Un autre des leurs finira par ne plus se relever. Et les autres finissent emprisonnés, cachés à divers endroits du monde, ou abandonnés au fond d'un puit. Jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une.

Quand Rahim renaît, qu'il devient une étoile de plus dans leur constellation, il se sent tiraillé. Il n'a pas envie de reproduire les mêmes erreurs commises avec Yixi, mais il est coincé, et un véritable danger sur patte. Puis sans Lova, c'est dur de se réjouir pour quoique ce soit. Il vient tout de même à sa rencontre, incognito, faire disparaître les rêves, et s'amuser un peu. Il emprunte diverses identités et déguisements pour l'occasion lors de ses passages éclairs à Toronto... Yixi veille bien sur cette nouvelle étoile. Au moins il est sûr qu'il est bien nourri. Du moins, jusqu'à ce jour où Yixi ne reviendra plus à son salon de thé.

[2021 - Back to the old house]

Le désir de vengeance est tenace, des deux côtés, et voilà pourquoi malgré tout, la vendetta se poursuit si longtemps. Lorsque finalement... une trêve est signée. Un siècle de paix. Tout le monde est lassé, brisé, ça ne rime plus à rien de mener une vie pareille, il signe, soulagé, mais la rage toujours au cœur. Il ne pourra jamais oublier ce qu'ils lui ont fait. Matheus accepte en plus d'en libérer deux... il se garde tout de même un otage, qu'il libérera quand ça lui chante. Ils sont de toute façon surveillés par l'Ordre, c'est ce qu'on gagne à comploter contre Marius. Alors maintenant quoi ? Lova ? Il retarde leurs retrouvailles, il a changé, leur relation a changé, et ils détestent tous deux le changement. L'Ordre ? Alexis l'y attend sûrement de pied ferme, une laisse déjà prête...

C'est la mort de Yixi qui vient faire pencher la balance, à la fin de l'hiver. Et la résolution de Lova à le retrouver. Il est temps de former une nouvelle famille. Parce que personne ne sait combien il leur en reste, du temps, alors... autant essayer de se concentrer sur ce qui compte vraiment.