They sicken of the calm who know the storm. • Anthony

[001] Sa jeunesse dorée a joué en sa défaveur avec le temps. Petit dernier surprotégé, survivant d'un accouchement très compliqué, Anthony a vécu dans l’opulence des caprices compensés, des bêtises trop vite pardonnées. S'il a grandit avec l'amertume de n'avoir le droit à rien d'autre que son statut, le conférant à un ennui mortel une bonne partie de sa vie, il faut tout de même avouer que le goût des belles choses et d'une forme de luxe est resté ancré en lui. Un côté esthète agaçant pour certain.e.s de ses proches, allant pourtant de pair avec son précieux de diva naturelle qu'il cultive avec amusement. [002] Homme en accord avec l'évolution de la société, Anthony n'a jamais eu beaucoup de mal à s'acclimater au progrès technologique. Au contraire, même. Il l'adore, au point de suivre aujourd'hui toutes les nouvelles tendances sorties sur le marché, du dernier téléphone à la mode aux sons fluides d'un nouveau système de baffles d'enceintes portatives. [003] En parlant des sons, c'est bien la musique, sous toute sa fascinante transformation au fil des années, qui lui a apporté le plus de réconfort dans ses périodes de creux. Quand les moments d'introspection sont plus pressants que le reste, rien ne vaut pour lui un casque, les hauteurs d'un bâtiment, et du lofi en streaming bien choisi. [004] S'il a toujours eu des rapports compliqués avec ses parents et ses aînés les plus âgés, la notion de famille représente pour lui une de ses valeurs les plus sacrées. Il a de la tendresse pour les disparus, dont il va visiter les tombes une fois par an en Écosse. Ceux encore présents se résument aujourd'hui à sa cousine et son époux, immortels eux aussi. Il y a également leur fils, le petit Chandra, seul mortel – apparemment – de leur clan. Même si leur relation n'est plus vraiment au beau fixe, son désir de protection envers ce dernier reste vif, sans doute trop étouffant, à l'instar de ce qu'il a vécu et accompli avec ses propres enfants. Mais il n'y peut pas grand chose. C'est, au final, bien plus fort que lui. [005] Être d'émotion, à fleur de peau le plus souvent, on le qualifiait d'innocent, au mieux, de femme sans jupon, au pire. Empathique avec les sentiments de personnages imaginaires, contés par les plus grands auteur.e.s romantiques de son siècle, Anthony a cherché à s'endurcir aux yeux des autres, être moins fébrile, plus masculin à leur égard. Tenir la place de fils et d'époux. Cacher ses faiblesses et ses inclinaisons. Comme ses frères, comme son père. Avec son recul actuel, il se trouve bien stupide d'avoir ainsi essayé de travestir ses ressentis profonds, et n'a plus honte de s'exprimer qu'avant. Il parle, pleure, hurle fort, pour qu'on l'entende. Et avec grandiloquence, s'il vous plaît. [006] Il abhorre toute forme de violence physique. Incapable de lever la main sur qui que ce soit, argumenter, persuader, avec ou sans son pouvoir, reste pour lui la plus grande forme de victoire. Sans être le garçon naïf qu'il était autrefois, il reste convaincu que l'humanité se porterait bien mieux si les nations prenaient juste le temps de papoter plutôt que se tirer dessus sans réfléchir. [007] Coup de pied dans les clichés, mais pour un britannique, Anthony déteste le thé. Le café, par contre, est un complément à sa routine devenu indispensable, et il n'est pas rare qu'il en boive une dizaine par jour sans s'en rendre compte. Toujours sans sucre et sans lait, évidemment, faut pas déconner. [008] Incapable de tenir un crayon pour autre chose qu'écrire, il voue une admiration sans borne pour les artistes plasticiens, de l'amateur sans réputation au plus reconnu d'entre eux. Il a investi une partie de sa fortune familiale dans la construction du MoMA en 1928, et fût mécène anonyme de quelques grands noms. [009] Entre autres combats, Anthony s'est particulièrement illustré dans la lutte pour les droits des personnes lgbtqia+, cause qu'il défend encore aujourd'hui avec plus de vergogne, puisque personnellement concerné. Ca ne l'empêche pas d'agir comme un goujat avec le moindre homme le draguant, oubliant systématiquement les numéros glissés. Une volonté réelle de ne pas s'attacher, sous peine de replonger. Il a un trait définitif à tirer sur une autre histoire avant de se permettre quoique ce soit d'autre. [010] Suite à son assassinat, il n'est mort que deux autres fois. L'une en sauvant des enfants d'un incendie à Cologne en 1925, l'autre à cause d'un trauma crânien, provoqué en glissant dans une flaque d'urine dans un métro parisien dans les années soixante. Il a cru qu'une femme allait sauter sur la rame, et s'est un peu trop précipité pour l'en empêcher. Même armé des meilleures attentions... la gloire n'est pas toujours au rendez-vous. [TRIVIA] Gaucher. – 1m79. – Bibliovore aguerri. - Hypermétrope. – Allergique aux plumes, aux fruits à coques et aux acariens. – Cadet de deux sœurs et quatre frères. - Terreur en cuisine. - A déjà fini premier à Tetris 99 et a platiné les trois Dark Souls. Oui. – Maître depuis un mois d'un corgi nommé Spark. – Fumeur compulsif depuis sa renaissance. – Déteste les conflits, mais râle pour tout et pour rien. – A pleuré en apprenant le naufrage du titanic, a provoqué un ras-de-marée en voyant le film. – Ne dit jamais non à du sorbet à la fraise. – A fait parti de cinq troupes de théâtre, dont une actuellement à Camden Town. Répète tout les mardis et jeudis soirs avec eux. - Préfère la mer à la montagne, les soirées posées aux fêtes, et DC à Marvel. -  Très (trop) vite ivre lorsqu'il boit. – Connaît beaucoup trop de génériques d'anime par cœur pour son propre bien. – Bon chanteur. - N'a été marié qu'une seule fois, à la mère de ses deux enfants. Son épouse Isobel et leur fille Maureen sont mortes suite à une épidémie de tuberculose en 1900. Ne restait que Byron, son petit dernier, en pensionnat au moment du décès de sa mère et sa sœur. Anthony en a perdu toute trace suite à sa propre renaissance, et c'est là un de ses regrets les plus profonds. - Souffre plus qu'il ne le démontre vraiment, se perd perpétuellement dans l'aide à autrui pour éviter de trop se centrer sur lui-même. - Élevé dans la tradition catholique, bien que loin d'être pratiquant aujourd'hui, prie encore de temps à autre à l'église durant les fêtes saintes. - A horreur des tomates crues, de la fermeture d'esprit et des histoires paranormales. Une peur bleue des fantômes qui le tient depuis l'enfance et des contes d'épouvante que son grand frère Henry racontait pour effrayer ses cadets. – Beau parleur, charmant, charmeur, et relativement insupportable parfois malgré sa noblesse de cœur. - Traquera Santiago jusqu'à en crever, c'est dire à quel point il est déterminé.