It's like something out of a bad spy movie || Bastian & Rahim

Well I met an old man dying on a train. No more destination, no more pain. Well he said one thing: "Before I graduate, Never let your fear decide your fate." I say you kill your heroes and fly, fly, baby don't cry. No need to worry 'cause, everybody will die. Every day we just go, go, baby don't go. Don't you worry we love you more than you know Kill your heroes - Awolnation

(LYON, 1985) — prénom de Bastian à l'époque: Damian À peine qu’il commence à sortir ne serait-ce une poêle qu’il entend juste une phrase qui le fait tiquer. «  ...Un livre, peut-être, pour passer le temps autrement qu’à écouter les leçons du vieux ? » Sérieusement, c’est à peine les premiers jours pour Rahim, que Madhur lui montre comment déjà manquer de respect à Damian qui a quand même arrêté tout ce qu’il était en train de faire pour l’aider. Sacrée reconnaissance dis donc ! « EH ! Le joven qui manque du respect, n’oublie pas que je suis en cuisine ! » Sous-entendu qu’il pourrait bien mettre quelque chose dans son omelette soufflée, comme toujours. Il soupire et grommelle « Vieux vieux… Je ne suis pas si vieux que ça… » soupire-t-il même s’il faut qu’il comprenne qu’il est vraiment le plus vieux de tous. Mais pourtant, il repense à Catriona qui est quand même la vieille aussi… Et c’est pas une raison pour lui de la traiter de vieille peau, il la respecte quand même. Mais dans tous les cas, il entend Rahim transmettre le message à Madhur et Damian se met à sourire quand il entend les deux Gupta opter pour l’omelette. Bon, allez. Damian se met à faire la cuisine, il prépare les ustensiles, les ingrédients et puis il commence tout simplement à cuisiner, se laissant aller dans les pensées… Comme s’il se coupait auditivement des paroles entre les Gupta, même s’il se doute que ce sera assez court, mais au moins… C’est déjà mieux que rien. Parce que oui, Damian, il n’a pas de membre de famille, pas de descendant direct (ah s’il savait), mais il considère déjà Tal, sa constellation comme étant des membres de sa famille, surtout Chiranth et par la même occasion Rahim aussi. Juste que le sang…

Il est en train de séparer les jaunes d’oeufs aux blancs quand Madhur arrive. «  Ah oui, il n’y a vraiment pas grand chose  » « Ah non… Je fais avec ce que j’ai trouvé dans le frigo, heureusement que les Adorateurs ont mis la base. Oeufs, jambon blanc, du fromage que ça, je vais te le laisser pour toi, y a trop de produits chimiques dedans on ne peut pas… » Oui il est en train de faire quand même une concession pour le jambon quand même, mais Rahim a vraiment besoin de bien manger pour reprendre les forces et mélanger le jambon avec de la ciboulette, sel, poivre pourrait peut-être effacer l’arrière goût désagréable. «  Tout s’est bien passé sur Paris ?  » « Mhmh. » lâche Damian bien trop concentré sur la préparation. « On s’est plutôt reposé, parce que Ra' ne pouvait pas supporter le bruit, l'odeur, la lumière... Enfin bref... On a attendu un peu avant de pouvoir prendre le train pour vérifier s’il n’y avait pas de danger. En vrai, je pense qu’on a été repéré à la gare de Lyon. Tu sais la gare à Paris, qu’on appelle la gare de Lyon. » râle Damian qui est en train de mélanger, comme d’habitude. Pourquoi appeler la gare de Lyon dans Paris, ça rend confus tout le monde là… « Faudrait que Camille nous explique pourquoi y a une gare au nom de la ville qui est différente de là où elle est basée quand même… » marmonne-t-il avant de grimacer au bruit de Rahim qui se cogne. « Ouille, j’ai mal pour toi.. » murmure-t-il à nouveau en serrant les dents avant de faire préchauffer la grande poêle. « Je peux faire quelque chose pour vous aider ? » «  Tu peux remplir la carafe et la mettre sur la table.  » « Ce sera prêt dans 5 minutes ! Donc il n’y a pas grand chose à faire… » Si ce n’est qu’il croise les bras et regarde la poêle pour attendre que l’omelette ne cuise. « Mais oui, je pense vraiment que j’ai été reconnu à la gare… En même temps, j’ai la tête d’un voleur du Mary Cassat… » un tableau qu’il a volé récemment, enfin récemment, c’était il y a environ 20 ans…Mais bon, ça l’étonne quand même parce qu’ils ont été tous les deux très prudents depuis Londres.


   

Well I met an old man dying on a train. No more destination, no more pain. Well he said one thing: "Before I graduate, Never let your fear decide your fate." I say you kill your heroes and fly, fly, baby don't cry. No need to worry 'cause, everybody will die. Every day we just go, go, baby don't go. Don't you worry we love you more than you know Kill your heroes - Awolnation

(LYON, 1985) « On va rester ici un petit moment. Si on va voir pour se fournir un peu plus que le basique dans la cuisine, on peut en profiter pour ajouter d’autres chose à la liste de courses. Tu as besoin de quelque chose ? Un livre, peut-être, pour passer le temps autrement qu’à écouter les leçons du vieux ? » Expression confuse sur ton visage. C’est plutôt à toi de poses ces questions-là, après tout, non ? T’es qu’un Adorateur après tout. Étais. Tu n’étais qu’un Adorateur. Maintenant tu ne sais pas trop ce que tu es, mais sûrement personne de bien important pour qu’on s’inquiète de ce que tu as besoin. « Un livre ça peut être bien oui. » Non pas que tu saches lire le français, mais tu ne tiens pas l’annoncer à l’immortel qui en fait déjà beaucoup pour toi. Si ce n’est pas embarrassant ça … « EH ! Le joven qui manque du respect, n’oublie pas que je suis en cuisine ! » Tu clignes des yeux, est-ce que c’est menace ? « Vieux vieux… Je ne suis pas si vieux que ça… » Tu fonces ensuite les sourcils, « J’sais pas, mille ans c’pas non plus la première fraîcheur. » Tu marmonnes dans ta barbe inexistante, les paroles de Damian, oubliant un moment qu’on puisse t’entendre.

Il est ensuite question de manger un bout et si t’es pas très inspiré par les pâtes, l’autre option semble plus intéressante, « Allons-y pour l’omelette alors, si ça te va aussi. » et semble aussi convenir à Madhur et tu as bien compris maintenant que Damian a tout entendu. Et peu de temps après t’être retrouvé seul, tu quittes la salle de bain pour retrouver les deux autres hommes. Et si t’as quelques secondes de remises en question alors que l’eau de la baignoire se vide, ça ne regarde que toi. Sans vouloir prêter intention à la conversation qui avait lieu dans la cuisine, tu n’as pas le choix que d’en avoir entendu le contenue et la mention des ingrédients de l’omelette ont commencé à te mettre l’eau à la bouche. « Tout s’est bien passé sur Paris ? » T’as un reniflement, la question t’étant parvenue alors que tu te vêtais, « Nan, ça pue. » Tu marmonnes, le souvenir des odeur encore bien frais dans ton esprit, « On s’est plutôt reposé, parce que Ra' ne pouvait pas supporter le bruit, l'odeur, la lumière... Enfin bref... On a attendu un peu avant de pouvoir prendre le train pour vérifier s’il n’y avait pas de danger. En vrai, je pense qu’on a été repéré à la gare de Lyon. Tu sais la gare à Paris, qu’on appelle la gare de Lyon. » T’avais froncé les sourcils à cet instant, décidant de quitter la salle de bain après la mention d’une personne dénommée Camille, te cognant en tête en arrivant dans le salon, « Ouille, j’ai mal pour toi.. » Haussant les épaules, « L’habitude. » tu rétorques, même si ça n’aide pas vraiment le mal de tête qui, l’air de rien, semble s’être amoindris.

« Tu peux remplir la carafe et la mettre sur la table. » Ravis d’avoir quelque chose à faire de tes mains – aussi maigre les tâches soient-elles – tu cherches la carafe et la remplis rapidement et la déposant sur la table, « Ce sera prêt dans 5 minutes ! Donc il n’y a pas grand chose à faire… » Sauf que, c'est bien la seule chose que tu as à faire pour t'occuper, alors tu t retrouves à ne pas savoir quoi faire de ta personne, « Mais oui, je pense vraiment que j’ai été reconnu à la gare… En même temps, j’ai la tête d’un voleur du Mary Cassat… » T’as un petit reniflement, « Sachant que c’est le cas ... » Tu fais remarquer avec un haussement d’épaule, te souvenant de l’absence de ton père il y a quelques années pour cette mission, laquelle dont tu as entendu parlé quand t’avais choisis de rejoindre les rangs des Adorateurs. Ravi de pouvoir enfin de parler des missions effectués par le passé, ton père ne cessait de t’en parler. Quelque chose qu’il ne peut plus faire maintenant, tout comme ta mère ne peut le rappeler à l’ordre.

Well I met an old man dying on a train. No more destination, no more pain. Well he said one thing: "Before I graduate, Never let your fear decide your fate." I say you kill your heroes and fly, fly, baby don't cry. No need to worry 'cause, everybody will die. Every day we just go, go, baby don't go. Don't you worry we love you more than you know Kill your heroes - Awolnation

(LYON, 1985) Bien sûr que tout ça ne fait que renforcer la confusion du jeune Rahim. Madhur part pourtant de bonnes intentions, essayant de racheter comme il peut ses erreurs passées et de protéger l’homme des horreurs qu’il a vécues il y a si peu de temps. C’est stupide. Il n’est personne pour Rahim si ce n’est un autre de ces immortels avec qui il devait être poli et obéissant. (Mais il l’appelé Mama, ça compte, non ?) Il hoche la tête. Au moins n’est-il pas assez intimidé pour refuser l’offre d’un peu de lecture. C’est déjà ça. « EH ! Le joven qui manque du respect, n’oublie pas que je suis en cuisine ! » Madhur lève les yeux au ciel, petit sourire amusé au coin des lèvres : ça, Damian ne peut pas l’entendre. Puis sérieusement, il n’oserait pas l’empoisonner alors même qu’ils doivent gérer un jeune immortel malade. Ils ont suffisamment de pain sur la planche pour ne pas être trop de deux. C’est quand Rahim ira mieux que Madhur devra se méfier d’une éventuelle vengeance puérile. « J’sais pas, mille ans c’pas non plus la première fraîcheur. » Il ne peut retenir un reniflement amusé. Au moins, le gamin a de la répartie et, une fois qu’il se sera défait de notions surranées comme le respect dû aux immortels, il sera parfait pour clouer le bec au fossil connu sous le nom de Damian. Oh, Tal va l’adorer.

Les deux Gupta optent pour une omelette et il ne faut pas longtemps pour que Madhur rejoigne son aîné en cuisine. C’est l’occasion rêvée de savoir ce qui s’est passé pour eux après qu’ils aient quitté Londres. « On s’est plutôt reposé, parce que Ra' ne pouvait pas supporter le bruit, l'odeur, la lumière... Enfin bref... On a attendu un peu avant de pouvoir prendre le train pour vérifier s’il n’y avait pas de danger. En vrai, je pense qu’on a été repéré à la gare de Lyon. Tu sais la gare à Paris, qu’on appelle la gare de Lyon. » Il grimace. « C’est vraiment le loto, les dons. » Il n’est qu’à moitié malchanceux, Madhur, ayant seulement à se plaindre des visions qui l’incommandent régulièrement sans pour autant être utiles. Du moins sans toutes être utiles. Il ne peut nier être heureux d’avoir pu éviter un autre calvaire à son descendant lors de son arrivée à Lyon, sans parler de Damian. « Faudrait que Camille nous explique pourquoi y a une gare au nom de la ville qui est différente de là où elle est basée quand même… » Il a un petit sourire en coin avant de répondre : Camille est peut-être français, mais Madhur a un goût développé pour ses faits obscurs qui ne servent pas à grand chose, si ce n’est satisfaire sa curiosité et, parfois, celle des autres. « C’est parce que, à l’époque, le projet de construction a été confié à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon. Comme la gare du nord, en fait, qui était gérée par la Compagnie des chemins de fer du Nord. Sauf que dire “gare de la Compagnie des chemins de fer du Nord”, c’est un peu long, alors l’usage fait qu’on a vite dit gare du Nord et même chose pour gare de Lyon », explique-t-il tout en mettant la table. C’est une petite parenthèse de normalité qui lui rappelle les soirées près du feu en compagnie de Tal ou les réunions de leur constellation.

La réalité revient dans le salon avec l’arrivée si délicate de Rahim pour qui tout semble encore bien irréel. Il ne faut pas bien longtemps pour que le seul encore occupé soit Damian, chef cuisinier pour le soir, et Madhur n’a pas besoin qu’on lui fasse un dessin pour remarquer à quel point son descendant ne sait pas quoi faire de lui-même. « On t’attend pas pour s’assoir », lance-t-il à l’adresse de Damian tout en tirant une chaise pour se mettre à table et en invitant Rahim à l’imiter. A défaut d’être occupé, il sera au moins plus à l’aise. « Mais oui, je pense vraiment que j’ai été reconnu à la gare… En même temps, j’ai la tête d’un voleur du Mary Cassat… » Madhur hausse un sourcil, et encore un peu plus haut quand il s’avère que le plus jeune n’est pas surpris par ce fait. « Sachant que c’est le cas ... » Voilà qui promet. « Hé, mais je crois pas que je l’ai cette histoire, moi. Allez, racontez moi tout, je veux les détails. » Et peut-être que, l’espace d’une heure, ils peuvent se perdre à ressasser des histoires passés devant un bon dîner, le temps d’oublier un peu la noirceur des jours derniers.