intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 pick your poison (IOAN)

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Valentina Grimes
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(#) pick your poison (IOAN)    Ven 18 Juin - 19:17

pick your poison
"We’re all a little weird. And life is a little weird. And when we find someone whose weirdness is compatible with ours, we join up with them and fall into mutually satisfying weirdness—and call it love—true love." @Ioan Andreescu

L’horloge du salon affiche dix-neuf heures trente-quatre exactement. Ioan a donc trente-quatre minutes de retard. Un soupir à la fois contrarié et résigné échappe à Valentina. Ce n’est pas la première fois qu’il ramène Evie en retard. En réalité, elle peut même compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où il est parvenu à accomplir cet exploit. Et à chaque fois, c’est la même rengaine : Valentina lui fait la morale, parce que la petite a école le lendemain. En l’occurrence, c’est un dimanche soir, elle a passé le weekend avec son père à faire Dieu seul sait quelles activités loufoques, et sa mère pense qu’il y a une chance sur deux pour que la petite soit complètement épuisée le lendemain matin. Sa maîtresse le lui fait souvent remarquer avec des « Evelyn avait une petite mine aujourd’hui » par ci et des « Evelyn manquait de concentration ce matin » par là. Et Valentina hoche la tête, promet qu’elle fera mieux la prochaine fois, et la prochaine fois… On prend les même et on recommence. Elle sait bien que Ioan ne le fait pas exprès. Il n’a juste absolument aucune notion du temps qui passe, encore moins lorsqu’il passe du temps avec Evie. Mais tout de même, il pourrait faire un effort… Les minutes passent et Valentina s’entend déjà râler, lui rabâcher les mêmes phrases, pendant qu’Evie défend son père comme une petite diablesse… Valentina non plus n’est pas irréprochable, elle le sait bien. Dans le rôle de l’ex-fiancée, on fait difficilement moins convaincante qu’elle. Elle porte encore sa bague de fiançailles, continue à mettre la table pour trois à chaque repas et Ioan est encore si souvent chez elle – chez eux – qu’il n’a même pas eu besoin de retrouver un logement, la plupart de ses affaires sont encore là. Rien d’étonnant à ce personne ne la croit sur parole, lorsqu’elle annonce leur « rupture ». Sa crédibilité en a pris un coup et elle s’agace à chaque fois qu’elle cède. Elle n’y peut rien ; Ioan est son poison de prédilection, son addiction. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de décrocher, mais rien à faire. Chassez les vieilles habitudes et elles reviennent au galop…

Vingt heures. Le repas est officiellement froid, et sera bien moins bon réchauffé rapidement au micro-ondes, parce que Valentina sera trop en colère et impatiente pour le faire réchauffer correctement au four. Voilà qu’elle commence à faire les cent pas dans la maison, son portable à la main. Évidemment, il sonne dans le vide, comme neuf fois sur dix à chaque fois qu’elle essaie de contacter Ioan. Combien de fois l’a-t-elle incendié sur le sujet ? Trop de fois pour s’en souvenir. Et si elle avait une urgence ? S’il y avait quelque chose avec la petite ? Et si, et si, et si… Elle se rassure en se disant que Ioan ne répond pas parce qu’il est au volant, et qu’en bon père de famille responsable – ah ah – il ne téléphone pas en conduisant. Il a probablement oublié son téléphone quelque part dans son bureau, ou il est tombé sous un siège, ou resté sur le mode silencieux, mais Valentina préfère se persuader du contraire. C’est mieux, pour ses nerfs. Elle finit par se laisser tomber sur le canapé du salon et allume la télé, sachant pertinemment que tourner en rond ne les fera pas arriver plus vite. Les bras croisés, elle regarde vaguement un documentaire animalier, son regard faisant sans cesse l’aller-retour entre l’écran et l’horloge, chaque minute lui semblant être plus longue que la précédente.

Quand elle entend enfin la clé tourner dans la porte, elle se lève d’un bond et va se planter dans l’entrée, mains sur les hanches, sourcils froncés, air courroucé. À peine Ioan et Evie ont-ils le temps d’entrée que Valentina explose comme une grenade dégoupillée. « Non mais tu as vu l’heure qu’il est ?! » Vingt et une heure et trois minutes. Soit deux heures et trois minutes de retard. C’est tout juste si elle n’a pas compté les secondes, en plus. « Bon sang, Ioan ! On est dimanche, tu sais bien qu’elle a école demain ! Elle va encore être complètement assommée en classe, et devine qui la maîtresse va encore appeler pour se plaindre, hein ?! » Elle lève un doigt pour l’empêcher de lui répondre. C’est une question purement rhétorique et si Ioan a encore une once d’instinct de survie, il sait que ce n’est pas le bon moment pour intervenir. « Et pourquoi… Pourquoi est-ce qu’elle est pleine de peinture ? » Valentina tend la main vers sa fille et appuie un index sur sa joue toute rose. « De la peinture fraîche ? » Elle soupire longuement, exaspérée. « Y avait encore un atelier peinture pour les enfants à Central Park et j’ai raté le mémo ? Regarde dans quel état elle est ! Evie, regarde dans quel état tu es ! » La petite baisse les yeux sur ses vêtements, murmure un petit « oups » avant de lancer un regard à son père. « Allez, va prendre ta douche, dépêche-toi ! Après tu dînes, et au lit ! Frotte bien, je ne veux plus voir une goutte de peinture ! Et n’oublie pas de te laver les cheveux ! Allez, plus vite que ça, mademoiselle, ouste ! » Valentina hausse les épaules en laissant échapper le soupir de l’exaspération par excellence, tandis qu’Evie disparaît rapidement dans les escaliers conduisant à la salle de bain. Toujours avec un air courroucé, Valentina croise les bras sous sa poitrine. « Alors, c’est quoi ton excuse, cette fois ? »

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Ioan Andreescu
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(#) Re: pick your poison (IOAN)    Dim 25 Juil - 14:20

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L’éclat de rire d’Evie raisonne dans le bureau et le monde de Ioan en est instantanément plus beau. Elle a ce pouvoir merveilleux, sa fille, celui qu’elle partage avec sa mère, que de rendre tout beaucoup plus supportable. Il lui suffit de quelques instants passés avec elle pour que tout ne veuille véritablement la peine, pour qu’il se sente à nouveau regonflé et prêt à continuer cette double vie parfois difficile à gérer. « On ferait mieux d’y aller princesse, c’est bientôt l’heure de rentrer. » Aussitôt, la petite se tourne vers lui, moue triste au visage et yeux larmoyants prêts à l’emploi – ce qui ne sera pas le cas. Ioan a une volonté proche de zéro quand il s’agit de sa fille, incapable de lui résister plus de quelques secondes. « Mais papa… On a pas encore terminé le mur ! » Dit-elle en montrant du doigt le mur faisant face à la porte d’entrée de son bureau. Le détective privé hésité quelques instants avant de soupirer face à la moue adorable que sa fille utilise pour obtenir ce qu’elle désire. « Bon, d’accord… Mais on fait vite ! » Evie sautille, trempe le rouleau dans le seau de peinture sans manquer d’en renverser une grande partie sur le parquet. Evidemment, Ioan n’a pas installé de bâche – c’est que tout ça s’est déroulé assez vite. C’était parti d’Evie, qui déclarait que les murs gris du bureau du roumain étaient trop tristes, et qu’elle aurait préféré les voir roses… Aussitôt dit, l’homme l’avait emmené dans un magasin de décoration et avait laissé l’enfant choisir ce qu’elle désirait. Elle avait opté pour une peinture rose dans les tons pastel et pour des rideaux rose foncé, sans que Ioan ne trouve quoi que ce soit à redire. Sans doute que les couleurs choisies tranchaient un peu trop avec sa profession mais le détective s’en moquait. Rien d’autre ne comptait en dehors des étoiles qui pétillaient dans les iris de sa fille alors qu’elle s’amusait à peindre ce qu’elle parvenait à atteindre du mur, tandis que lui s’occupait du reste.

Quand enfin, ils ont terminé, Ioan jette un coup d’œil à son téléphone.. Pour remarquer les sept appels manqués de Valentina et l’heure. Vingt-heures et quarante-deux minutes. Il écarquille les yeux, conscient d’avoir encore une fois dépassé l’heure convenue et, conscient également, qu’il avait lui-même limité ses chances de survie en tardant comme il l’avait fait. En se tournant vers Evie, il voit la peinture rose recouvrant ses vêtements et certaines parties de sa peau. Il s’empresse de filer vers la petite salle d’eau présente dans l’annexe de son bureau, humidifie un gant de toilette et revient vers Evie pour tenter d’enlever le plus gros des traces présentes. Cependant, il n’a pas le temps d’en faire plus, déjà bien trop en retard. Alors il en reste là, avant de partir, sac d’Evie à l’épaule et main de sa fille dans la sienne. Le trajet en voiture est assez court – le bureau se trouve à moins de dix minutes de chez Valentina. Quand ils arrivent devant la porte, Ioan prend une profonde inspiration avant de glisser la clé dans celle-ci et d’entrer avec leur fille. Forcément, ça ne manque pas. Valentina n’est pas ravie du tout, ce qui se voit à travers ses postures mais surtout grâce à ses mots. Conscient que ça ne serait pas utile, le détective ne dit pas un mot, laisse sa fiancée dire ce qu’elle a à dire, questions qui n’en sont pas vraiment et il le sait. Evie est envoyée à la douche, sourire que lui adresse Ioan quand elle tourne la tête avant de partir vers la salle de bain. C’es seulement une fois leur fille partie que Valentina le laisse réellement s’expliquer. Il hausse les épaules, fait un pas vers elle. « Écoute, c’est pas si grave que ça, d’accord ? » Bon, ce n’était clairement pas la meilleure façon de faire avec elle et il le savait. « Evie voulait repeindre les murs de mon bureau en rose et ne voulait pas partir avant d’avoir terminé et… T’aurais dû voir comme elle s’amusait, je pouvais pas résister ! » Évidemment, il aurait dû résister. Il était son père, c’était à lui d’imposer des limites, d’être responsable pour son propre bien. Toutefois, comme bien souvent, il ne voyait pas le mal au fait de ne pas totalement respecter les règles. « Si tu veux, je l’amène à l’école demain matin et j’explique tout à sa maîtresse, ça t’évitera les remarques. » Remarques qui n’avait pas lieu d’être d’après lui. Après tout, Evie était une enfant épanouie – d’accord, elle venait parfois à l’école fatiguée et alors ? Ce n’était que le résultat d’activités réalisées avec son père, activités qui la rendaient heureuse. Il peut comprendre, toutefois, l’agacement de Valentina. « Pour ce que ça vaut… J’suis vraiment désolé. J’sais que ça efface pas tout et que j’suis pas le père parfait avec elle mais.. Mais j’fais de mon mieux. » Moue désolée, la même que celle qu’Evie avait utilisé sur lui un peu plus tôt – elle n’était pas sa fille pour rien. « J’aime juste chaque instant passé avec elle et j’ai du mal à la quitter… Tu comprends ? » Forcément qu’elle comprendrait. Valentina aimait leur fille autant que lui et derrière son agacement se cachait le désir de l’élever au mieux. Enfin, il fait un pas vers la brune, tentant de l’amadouer comme il le peut. « Laisse moi me faire pardonner… J’peux nous faire livrer de quoi manger si tu veux ? Je m’occupe de coucher Evie après sa douche et toi, t’as rien à gérer. » Ce n’était pas idéal et au fond, c’était à lui qu’il rendait service – il pourrait ainsi passer plus de temps encore avec Evie puis Valentina, ce qui était tout ce qu’il désirait. Puis, lèvres s’étirant en ce sourire qu’elle aimait sans doute autant qu’il ne l’agaçait, il ajoute. « Je t’ai déjà dit que tu étais incroyablement jolie quand t’es énervée ? » Non, vraiment, Ioan Andreescu est probablement venu au monde sans instinct de survie.


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(#) Re: pick your poison (IOAN)    Mar 3 Aoû - 21:23

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Avec Ioan, c’est toujours la même rengaine. Il a toujours une bonne excuse pour justifier ses retards ou ses absences, rien n’est jamais de sa faute. Bla bla bla. Elle a déjà tout vu, tout entendu. C’est la même chose à chaque fois qu’elle lui confie Evie pour la journée ou pour le weekend, il la ramène toujours en retard le soir. Est-ce que c’est parce qu’elle est trop bête qu’elle continue à la lui laisser ? Malgré tout, Ioan demeure un bon père et… Bon sang, ce qu’il peut l’agacer ! « Bien sûr que si, c’est grave ! Tu es son père, résister, ça fait partie de ton boulot ! On voit bien que ce n’est pas toi qui passes pour le vilain à chaque fois que tu lui refuses quelque chose ! L’attitude good cop, bad cop ça ne fonctionne pas avec les enfants ! » Valentina fait de grands gestes agacés en même temps qu’elle lève les yeux au ciel. Elle n’a pas haussé le ton, elle murmure presque, même, pour qu’Evie n’entende pas ses parents se disputer une énième fois. « Toi, l’emmener à l’école ? Sa maîtresse ne sait même pas à quoi tu ressembles, Ioan ! Elle a fait ses devoirs, au moins ?! » Quelque chose lui dit que la réponse ne sera pas à la hauteur de ses espérances. Un sifflement agacé lui échappe en même temps qu’elle se dirige vers la cuisine. Pendant une seconde, rien qu’une seconde, elle envisage de lui envoyer l’assiette qu’elle a mise pour lui à la figure. Au lieu de ça, elle préfère sortir son plat de lasagnes du four pour l’enfourner au micro-ondes, puis elle s’affaire à mettre sur la table les autres aliments destinés à leur repas. Le tout, bien sûr, en claquant les portes et en faisant trembler la table à chaque fois qu’elle pose quelque chose dessus. Un long soupir lui échappe lorsqu’il s’excuse ; d’ordinaire son petit mea culpa aurait pu fonctionner, mais cette fois elle est bien trop en colère pour le pardonner aussi facilement. « Moi aussi, je fais de mon mieux, Ioan ! Moi aussi j’aime chaque instant passé avec elle ! Tu crois que c’est facile tous les jours, avec les horaires que j’ai ? Je ne suis pas mon propre patron, Ioan. Entre l’hôpital et Amaranth Pharmaceuticals, j’ai parfois l’impression que sa baby-sitter la voit plus que moi ! Tu imagines un peu ce que je ressens ? » Elle secoue la tête. Evie ne manque de rien, sauf d’un peu plus de stabilité. Et ses parents aussi, d’ailleurs.

Valentina lève un doigt et le pointe vers Ioan avec un air courroucé quand il se rapproche d’elle. Cette technique-là aussi, elle la connaît bien. Trop bien, parce qu’elle fonctionne beaucoup trop facilement à son goût. Mais cette fois, elle est déterminée à ne pas craquer. Ou du moins, à ne pas céder aussi vite que d’habitude. Expression outrée sur le visage, elle montre le micro-ondes à Ioan. « Et mes lasagnes j’en fais quoi, je les donne aux chiens de la voisine ? Ugh ! »  Le plus agaçant dans cette histoire, c’est que tout part d’une bonne intention. S’ils sont en retard, c’est parce que Ioan n’a pas voulu frustrer Evie. S’il propose de l’amener à l’école le lendemain matin, c’est pour lui éviter d’avoir affaire à sa maîtresse. S’il propose de commander à dîner, c’est pour qu’elle n’ait rien à faire… Alors forcément, Valentina a l’impression de passer pour une marâtre sévère et ingrate. Elle finit par s’appuyer contre le comptoir de la cuisine, les bras croisés. « Tu n’auras qu’à aller la coucher, oui… Mais vite fait bien fait, hors de question qu’elle s’endorme à minuit, c’est clair ? » Elle se retient d’ajouter qu’Evie pourrait survivre sans son histoire du soir, à peu près certaine que ça tomberait dans l’oreille d’un sourd. Ioan se risque à un compliment et Valentina lui lance un regard noir. « T’as conscience que c’est dans la cuisine que je range les couteaux, pas vrai ? » Un nouveau soupir lui échappe et elle se pince l’arête du nez en secouant la tête. « T’es vraiment irrécupérable, je te l’ai déjà dit ? » Au moins une centaine de fois, mais le lui rappeler ne lui fera pas le moindre mal. « J’imagine que toi non plus tu n’as pas dîné ? Pose tes fesses à table, au moins je n’aurai pas l’impression d’avoir cuisiné pour rien. » Et puis de toute façon, ce n’est pas comme si c’était si différent que ça des autres soirs… Il est plus facile de compter les soirs où Ioan est là que ceux où il est absent, peu importe l’heure à laquelle il arrive.

Visiblement d’humeur guillerette, Evie fait une entrée remarquée dans la cuisine. Pour ne pas changer, elle n’a pas bien séché ses cheveux et ils dégoulinent sur le parquet. Valentina a un claquement de langue agacé et attrape un torchon propre dont elle se sert pour terminer de sécher les cheveux de sa fille pendant qu’elle s’installe à table, à côté de son père. Elle enroule du mieux qu’elle le peut le torchon autour de sa chevelure et en fait un chignon, puis elle va retirer le plat de lasagnes du micro-ondes. « Elles auraient été meilleures sorties du four… » Elle ne peut s’empêcher de lancer un regard lourd de sous-entendus à Ioan en même temps qu’elle le sert. Elle s’installe en bout de table après avoir rempli son assiette et enfin, à presque vingt-deux heures, c’est l’heure de dîner. Valentina ne peut s’empêcher de grimacer en regardant l’horloge de la cuisine. C’est sûr, Evie n’aura pas ses dix heures de sommeil… Encore une fois, Valentina est forcée de s’avouer vaincue. Continuer à s’énerver ne servira à rien, elle ne fatiguera personne d’autre qu’elle-même. « Alors comme ça, le bureau de papa est rose, hein ? » Très sérieux, très professionnel pour un détective. Ses clients se sentiront tout de suite en confiance, aucun doute là-dessus. « Vous ne deviez pas aller à la piscine, plutôt ? »

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Ioan Andreescu
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(#) Re: pick your poison (IOAN)    Mar 24 Aoû - 0:14

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Malgré lui, un soupir quitte les lèvres de Ioan alors qu’il sait que Valentina a raison. Il était incapable de résister à leur fille ce qui n’était pas une bonne chose et surtout, ce n’était pas juste pour Val sur laquelle il se reposait pour imposer les limites qu’il dépassait constamment. Il essayait sans jamais y parvenir mais il savait que ce n’était pas suffisant, qu’il devait faire plus. « Peut-être mais elle va bien, non ? Elle sera un peu fatiguée, c’est tout. » Sauf qu’évidemment, cette fatigue aura des conséquence sur sa journée, sur les apprentissages devant être faits en classe. Toutefois, comme bien souvent, il peine à comprendre à quel point c’était primordial pour elle, surtout à son âge. Lui ne se concentrait que sur l’instant présent, que sur le sourire qui orne les lèvres de sa fille dès lors qu’il cède et lui accorde ce qu’elle réclame – ce qui n’était jamais grand-chose d’après lui. Il grimace toutefois à la question de son ex-fiancée et hausse les épaules. « Oui enfin… Une partie. » Et c’était mieux que rien, pas vrai ? Valentina s’agite, portes qui claquent et mouvements secs qui ne font que traduire la colère qui gangrène son cœur. Ses troubles sont révélées par ses paroles suivantes et Ioan se fige en entendant parler d’Amaranth Pharmaceuticals. Depuis quand travaillait-elle pour eux ? Lui avait-elle déjà mentionné ce nouveau patron qu’elle avait ? S’il a envie de la questionner à ce sujet, il a conscience que ce n’est pas le bon moment et qu’il devra garder ses questions pour plus tard. « Je sais Val… Je t’ai déjà dit que si c’était trop compliqué, j’pouvais t’aider. J’peux m’arranger et la prendre plus souvent. » Ce ne serait pas facile, assurément. Entre son travail de détective privé et cette double vie partagée entre les adorateurs de l’ordre et le conclave, il avait de quoi faire. Toutefois, il était prêt à faire des concessions pour Evie, même si ça ne réglerait pas tout. Ça ne réglerait pas à quel point elle pouvait manquer à sa mère, notamment. Malheureusement, il n’y avait pas de solution miracle, du moins pas pour l’instant.

Et parce que le roumain est décidé à se faire pardonner, il tente de la charmer comme il en a l’habitude même s’il voit bien que la brune est sur ses gardes, qu’elle tente de résister. Toutefois, elle offre une première concession en le laissant coucher Evie, ce qui fait naître un léger sourire sur les lèvres du détective, toujours ravi de pouvoir passer d’autres instants avec elle, quand bien même ils venaient déjà de passer le week-end ensemble. « J’sais que t’oseras pas t’en servir, j’vais trop te manquer. » Arrogance qui n’arrange pas son cas mais jusqu’à présent, Valentina n’a jamais véritablement réussi à résister, quand bien même ça pouvait l’agacer à juste titre. « Presque tous les jours. » Et malgré tout, c’était pour lui qu’elle continuait de craquer, quand bien même elle tentait de prétendre le contraire maintenant qu’ils étaient supposés être séparés. Il sourit face à cette invitation qui ne faisait que prouver qu’elle voulait rester en sa compagnie en dépit de cette attitude et cette colère qui se manifestait encore. Ioan prend place au bout de la table déjà dressée alors que leur fille les rejoint justement. Un sourire amusé étire ses lèvres en voyant ses cheveux goutter sur le parquet mais il ne dit rien, conscient qu’il ne ferait qu’empirer son sac. Valentina les sert tous les trois, non sans lancer une remarque destinée à reprocher encore une fois leur retard. Quand elle prend place, les tensions semblent toutefois légèrement apaisées. Evie hoche la tête avec enthousiasme à la question de sa mère. « C’est moi qui ai choisi ! » Un tendre sourire s’installe sur les lèvres du romain, conscient qu’il pensera à sa fille chaque fois que ses iris se poseront sur les murs de son bureau. « C’est un rose pastel assez soft. » Comme si ça suffisait à convaincre Valentina que ces couleurs étaient professionnels. De toute façon, c’était sa réputation qui l’aidait à décrocher de nouveaux dossiers et non la couleur des murs de son bureau. C’est au tour de la petite d’hausser les épaules quand sa mère l’interroge. « Oui mais papa a perdu son maillot de bain et je voulais peindre. » « J’ai du le perdre quand j’ai déménagé. » Du moins, quand il avait déménagé une partie de ses affaires, puisque certaines étaient encore à l’étage, rangées dans le dressing. Au final, la piscine avait été rapidement abandonnée au profit de la peinture, pour le plus grand plaisir du roumain. « Comme toujours, c’est délicieux. » ajoute-t-il en plantant à nouveau sa fourchette dans la lasagne. Il faut dire que lorsqu’il était seul, il n’avait pas l’envie de cuisiner, loin de là. Il préférait de loin déguster les plats de Valentina… Ce qu’il avait souvent l’occasion de faire, étant donné qu’il passait une bonne partie de sa semaine avec eux.

Le reste du repas se déroule tranquillement, bavardages divers notamment venus d’Evie, qui se fait une joie de raconter son week-end à sa mère. Une fois le dîner terminé, elle file se brosser les dents alors que Ioan rejoint sa chambre pour choisir une histoire tandis que sa fille dit bonne nuit à Valentina. Elle prend place sous la couette une fois dans la chambre, et Ioan n’est que trop ravi de lui raconter l’histoire de Raiponce une nouvelle fois, se prêtant au jeu en offrant différentes voix aux personnages ce qui ne manque pas de faire rire l’enfant. Le livre clôt, il se redresse et dépose un baiser sur le front d’Evie désormais endormie. « Îmi placi trésor. » Mots roumains pour déclarer son affection avant qu’il ne quitte la chambre sans faire un bruit, fermant la porte derrière lui. Quand il rejoint Valentina dans la cuisine, il tente un léger sourire. « Elle dort enfin. » Bien trop tard, de sa seule et unique faute, il le savait. Profitant de cette solitude nouvelle entre eux, le détective se penche enfin sur cette question qui le taraude depuis que les mots avaient franchi ses lèvres. « Depuis quand tu travailles pour Amaranth ? » Peut-être qu’elle lui en avait déjà parlé, mais Ioan avec la fâcheuse tendance d’oublier, ou plutôt, d’être trop distrait pour véritablement écouter, ce qu’elle lui a déjà souvent reproché. « Tu ne devrais pas. Ils sont pas… Ils se passent des trucs bizarres, là-bas. » Il ne pouvait pas dire grand-chose sans se trahir et il se sentait impuissant, alors que celle qu’il aimait travaillait pour ce groupe qu’il n’appréciait pas. « J’l’ai vu lors d’une affaire au boulot, c’est tout. » ajoute-t-il avant qu’elle ne l’interroge.

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(#) Re: pick your poison (IOAN)    Dim 17 Oct - 21:41

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Le problème de Ioan, c’est qu’il a toujours une bonne excuse. Il a pourtant toutes les clés en main pour être un excellent père. Mais il est trop… Trop dispersé. C’était déjà le cas avant qu’Evelyn vienne au monde. Et si Valentina ne pouvait pas lui reprocher de s’être immédiatement impliqué dans la vie de leur fille, force est de constater que ses écarts sont encore trop nombreux. Valentina veut qu’elle ait tout ce qui lui avait manqué : un environnement familial stable et sain. Elle n’est pas dupe, elle sait bien que Ioan ne lui dit pas tout sur son travail, qu’il trempe parfois dans des milieux louches dont elle ne veut même pas entendre parler. Elle est peut-être un peu paranoïaque, mais elle se dit toujours qu’il pourrait lui arriver quelque chose. Quoi exactement, elle n’en sait trop rien et elle n’a pas spécialement envie de pousser la réflexion plus loin. Un soupir exaspéré lui échappe, elle se pince l’arête du nez. « Elle sera un peu fatiguée, elle a fait une partie de ses devoirs… Vraiment, Ioan ? La prochaine fois que tu la prends, elle fera ses devoirs tout de suite ! À son âge, elle ne peut pas prendre de retard, on ne peut pas laisser les lacunes s’accumuler… Tu imagines, si elle prend trop de retard ? » Valentina est peut-être un brin trop dramatique. Evelyn est très douée à l’école, peut-être même un peu en avance sur ses camarades. Mais elle a été élevée dans une famille où il fallait à tout prix qu’elle soit la meilleure pour prouver sa valeur et affirmer sa place. Être bonne ne suffisait pas, il fallait qu’elle soit excellente. Et si elle n’imposera jamais les mêmes pressions qu’elle a subies à sa fille, force est de constater qu’elle ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter pour elle. Les on-dit voyagent trop vite. Elle hausse un sourcil circonspect à la proposition de Ioan. « La prendre plus souvent ? Et tu comptes faire quoi, exactement ? L’emmener partout dans tes enquêtes, passer des heures dans des planques avec elle ? » Elle secoue la tête. La proposition part d’une bonne volonté de la part de Ioan, elle le sait bien. Mais elle a l’impression que la plupart du temps, il ne réfléchit qu’à la moitié des choses. Contrairement à elle, qui a tendance à tout – trop – analyser. « Écoute… On verra ça plus tard, d’accord ? Il est déjà beaucoup trop tard pour elle, passons à table. » Quelques remarques encore un peu passives agressives lui échappent, mais à quoi bon rester en colère ? Ça ne lui permettrait pas de remonter le temps, ça ne changerait rien et ne ferait qu’inquiéter Evelyn. Valentina s’était promis qu’elle lui épargnerait leurs problèmes d’adultes, qu’elle ne la mettrait jamais au milieu de leurs querelles. La petite n’a pas à subir les erreurs de ses parents, leur pseudo séparation est déjà bien assez difficile à comprendre pour elle. « Rose pâle, hein ? J’aimerais bien voir ça… » Il n’y a vraiment que Ioan pour laisser sa fille le convaincre de repeindre son bureau en rose, juste pour lui faire plaisir. Elle se contente de répondre d’un soupir lorsque Ioan la complimente sur son plat. Rien ne la fera changer d’avis, ses lasagnes auraient été bien meilleures dégustées à la sortie du four.

Le repas terminé, Valentina enlace étroitement Evelyn et l’embrasse avant de l’encourager à aller se laver les dents, puis à rejoindre son père pour qu’il lui lise une histoire. Elle retient un soupir lorsqu’elle regarde l’heure qu’il est. Il n’y a rien qu’elle puisse faire de plus, alors elle se rassure en se disant que la petite ira se coucher plus tôt le lendemain – et le reste de la semaine. Pendant que Ioan s’occupe de l’endormir, elle s’occupe de débarrasser la table et d’y passer un coup d’éponge. Une journée chargée l’attend le lendemain, sans doute ferait-elle mieux d’aller se coucher elle aussi, mais elle est bien trop irritée pour pouvoir dormir. D’autant plus que Ioan et elle ne se sont pas tout dit. Autant préparer une bonne théière de tisane, car quelque chose lui dit que la soirée ne fait que commencer… Valentina est appuyée contre le comptoir de la cuisine, à attendre que la tisane infuse, quand Ioan revient. Elle hoche doucement la tête, soulagée d’apprendre qu’Evelyn s’est rapidement endormie. Elle est bien obligée de lui reconnaître ça, il a toujours été doué pour l’endormir, même quand elle était bébé. Elle s’apprête à le remercier, mais le brutal changement de sujet de conversation lui fait froncer les sourcils. « Je travaille pour eux depuis quelques semaines. Ils ont été impressionnés par ma thèse et ils m’ont proposé de participer à leurs recherches contre les cellules cancéreuses… Je ne pouvais pas refuser. » Encore moins quand elle avait vu le montant qu’ils lui offraient pour quelques heures de son temps. De quoi lui permettre de vivre très confortablement avec Evelyn. « Des… Des trucs bizarres ? Ouah, super ! Merci pour le scoop, monsieur le détective.» Ioan ne passera pas à côté de son sarcasme. « C’est vrai que la recherche contre le cancer, c’est louche. Non, vraiment, c’est terrible ! » Valentina secoue la tête, attrape deux tasses dans le placard de la cuisine et les sert. C’est un peu plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu qu’elle pose celle destinée à Ioan devant lui. « Tu me connais mieux que ça, pourtant. Tu sais bien que si j’avais vu quoi que ce soit d’étrange là-bas, je n’aurais pas signé ce contrat. Ils doivent être sur de bonnes pistes, sinon ils n’auraient pas été attaqués deux fois en si peu de temps. Et puis de toute façon, je n’y passe que quelques heures par semaine, pas plus. » Sa tasse entre les mains, elle va s’asseoir sur le canapé du salon. « Ne me dis pas comment faire mon boulot et je ne te dirai pas comment faire le tien, d’accord ? » Elle se retient de hausser la voix pour ne pas risquer de réveiller Evelyn, mais le ton y est. « Tu ne peux pas comprendre, Ioan. Tous les jours, je vois des enfants malades et des parents désespérés. Tu n’imagines pas ce que ça fait d’annoncer à des parents que leur enfant est condamné, qu’ils ne le verront jamais grandir. Tu as beau leur expliquer que ce n’est pas de leur faute, la culpabilité est toujours là, dans leur regard. Et les prix des traitements… Bon sang, Ioan ! Si Evie était malade, tu ne voudrais que les gens comme moi travaillent pour faire avancer la recherche le plus vite possible ? J’ai choisi de faire ce métier pour sauver des vies, mais je perds trop de patients à mon goût. Ce n’est pas juste. »

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(#) Re: pick your poison (IOAN)    Dim 21 Nov - 15:48

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Il lève les yeux au ciel, Ioan, alors que les reproches fusent. Au fond, il peut les comprendre mais une part de mauvaise foi ne peut s’empêcher de penser que Valentina exagère. Oui, il lui arrivait souvent de rentrer un peu plus tard que prévu avec Evelyn, mais sa fille s’amusait alors où était le mal ? Et c’était bien là tout le problème qui perdurait entre eux – Valentina obligée d’être trop sérieuse avec leur fille parce que lui ne parvenait pas à l’être, du moins pas totalement. Il voulait ce qu’il y a de mieux pour elle, ce qui passait souvent par l’envie de céder à ses envies pour lui faire plaisir, d’autant plus qu’il ne la voyait pas assez à son goût. « Prendre du retard ? Val, sa maîtresse elle-même a déclaré qu’elle était en avance, alors tu ne crois pas que tu exagères ? Elle ne risque pas de tout oublier parce que, pour une fois, elle n’a pas fait tous ses devoirs. » Il faut avouer que Ioan n’avait jamais été très scolaire. Sans manquer de réflexion ni de capacités, les déplacements constants dus à la nature de sa mère et son incapacité à se poser réellement ont toujours posé problème. Il estime pourtant qu’il est parvenu à s’en sortir, et sachant qu’en plus Evie dispose des gènes de sa mère, il est persuadé qu’elle pourra faire tout ce qu’elle désire. Les problèmes rencontrés sont pourtant mis de côté le temps du dîner, au moins. Le détective privé avait beau réfléchi, il ne trouvait aucune solution parfaite pour aider Valentina, pour s’occuper un peu plus d’Evelyn alors même que son emploi du temps était plus que chargé. Si l’atmosphère se détend légèrement, il sait bien qu’il n’est pas encore tout à fait tiré d’affaires. Le roumain profite pourtant de chaque instant, notamment quand vient l’heure de lire une histoire à sa fille. Peu importe les difficultés rencontrées, tout vaut la peine pour Evelyn, il en est intimement convaincu depuis le premier instant où ses yeux se sont posées sur son corps si frêle, alors même qu’elle poussait ses premiers cris.

Quand il redescend et rejoint Valentina, Ioan profite d’être seule avec elle pour évoquer ce qui l’avait tant troublé mais qu’il n’avait pas encore relevé lors de leur discussion. Forcément, son ex-fiancée ne réagit pas forcément de la meilleure des façons et s’emporte quelque peu. Une tasse est déposée sèchement devant lui et il soupire, coincé entre ses obligations et la sécurité de celle qu’il aimait. Comment pouvait-il lui expliquer les réels enjeux alors même qu’il ne pouvait rien lui dire de cette double vie qu’il menait ? Il se retrouvait dans l’obligation de ne rien dire, de ne rien révéler alors même que savoir Valentina dans leurs locaux, même pour quelques heures seulement, semblait poser un poids au creux de son estomac. L’inquiétude grondait en lui et il ne savait que trop bien à quel point la brune espérait changer les choses, à quel point elle était optimiste et ne voulait qu’aider ceux qui en avaient besoin. C’était de cette volonté, de cette optimisme que se servait les laboratoires qui l’utilisaient alors sans même qu’elle ne s’en rende compte. Il aurait aimé tout lui dire, mais c’est la frustration qui l’envahit tandis que Valentina tente de se tempérer, de lui expliquer. Faisant les cent pas, il secoue la tête et continue sur sa lancée. « Mais qu’est-ce que tu imagines ? Que je dis ça pour t’emmerder ? Évidemment, j'veux te voir épanouie et j'sais que tu veux aider, j'sais que la recherche a de la chance d’avoir quelqu’un d’aussi brillant que toi ! » Il n’aurait jamais tenu les mêmes paroles s’il était question d’un autre laboratoire, mais il avait fallu que ce soit celui-ci qui mette le grappin sur elle, malheureusement. Soupirant, il s’empare de la tasse servie, comme si l’avoir en main lui permettait de se forcer à se contrôler un minimum. « Je… J’cherche pas à te contredire. Bien sûr que j’voudrais que toutes ces foutues maladies disparaissent et j’sais bien que tu peux aider. » admet-il bien volontiers. Finalement, il retourne vers le canapé, cogitant sur ce qu’il peut dire sans se révéler. Il avale quelques gorgées de la tisane servie par Valentina avant de s’asseoir à ses côtés. « J’peux pas tout te dire et j’en suis désolé mais juste… j’te promets que tout n’est pas aussi parfait chez eux qu’ils voudraient le laisser entendre. » Impuissant, il laisse quelques miettes d’informations sur son passage malgré tout. Il se tourne vers elle, pose sa main libre sur son bras alors que son regard capture le sien. « Val, j’te demande pas de plus travailler pour eux. J’veux juste.. Promets moi d’être prudente. C’est tout ce que j’veux, d’accord ? » Et en attendant, lui redoublera d’efforts pour que rapidement, ils ne se retrouvent débarrassés de ces organisations qui pourrissaient bien trop de vies à son goût.

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(#) Re: pick your poison (IOAN)    Jeu 3 Mar - 18:36

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Avec Ioan, c’est toujours le même problème : Valentina ne sait jamais sur quel pied danser. Elle est toujours partagée entre l’envie de l’embrasser et celle de l’étrangler. Il a le chic de la faire passer par toutes les émotions et par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel par la même occasion. Elle ne s’attendait franchement pas à ce qu’il lui reproche de travailler pour Amaranth Pharmaceuticals. Elle n’y fait rien d’autre que de la recherche ; de la recherche pour trouver des traitements contre le cancer tandis que d’autres scientifiques travaillent sur d’autres maladies graves. En quoi est-ce que ça le dérange ? Et d’où est-ce qu’il lui sort toutes ces informations sur les soi-disant activités louches des laboratoires ? Parfois, elle se demande si son métier de détective privé ne lui monte pas à la tête et ne le rend pas complètement paranoïaque. Et le pire dans l’histoire, c’est qu’il arrive à lui faire des reproches tout en saupoudrant le tout de compliments. De quoi lui faire lever les yeux au ciel en grognant contre lui. « La recherche a peut-être de la chance de m’avoir, mais en tout cas, ces labos sont les seuls à m’avoir offert un poste et le salaire qui va avec ! Si quelqu’un d’autre me propose mieux avec les mêmes moyens, évidemment que je le claquerai la porte ! Mais quelque chose me dit que ce n’est pas demain la veille que ça arrivera, Ioan. » Valentina soupire longuement en secouant la tête. Ça se saurait, si la recherche contre le cancer et les maladies rares était la priorité du gouvernement ou des grands groupes pharmaceutiques. Elle, elle voit les dégâts causés par toutes ces afflictions tous les jours. Et même en ayant les nerfs solides, c’est difficile à supporter. Voir des gens souffrir du cancer n’a jamais rien de joyeux, mais c’est encore pire lorsqu’il s’agit d’enfants qui devraient avoir la vie devant eux et n’avoir à s’inquiéter de rien. Ce n’est pas juste, et Valentina devait en faire plus. Elle voulait en faire plus. Voilà pourquoi elle avait accepté l’offre d’Amaranth Pharmaceuticals. Pour tous ces enfants, et pour la leur aussi. Elle le regarde avec un drôle d’air, comme s’il se moquait d’elle, quand il reprend en lui disant qu’il ne peut pas – évidemment – lui en dire plus sur le sujet. « Bah voyons ! Bon sang, Ioan, mais est-ce que tu t’entends ? Tu me dis qu’il se passe des choses bizarres là-bas, et je suis censée te croire sur parole ? Tu veux que je te dise ? Le seul truc louche que j’ai vu là-bas, c’est des médecins et des chercheurs sauter deux ou trois repas parce qu’ils sont tellement concentrés sur leur travail qu’ils en oublient de manger. À la limite, je l’admets, la machine à café de mon département de recherche se comporte bizarrement, peut-être qu’elle est possédée par un démon de l’informatique. À part ça, je n’ai rien vu d’étrange ou qui sorte de l’ordinaire. » Mais elle se connaît. Maintenant qu’il lui a dit ça, elle va être attentive à tout et n’importe quoi, parce que ses demi-mots rendent sa paranoïa contagieuse. « Que je sois prudente ? Mais, franchement, Ioan… Qu’est-ce que tu imagines que je fais là-bas ? Je passe mon temps dans une petite salle de laboratoire ou dans un bureau, le nez collé à un microscope ou des piles de documents ! Tu regardes trop de films, je crois. » Elle secoue la tête et finit par hausser les épaules en signe de reddition. « C’est bon, c’est bon, je ferai attention. À quoi, je ne sais pas, mais je ferai attention. »

Encore une fois, Valentina jette un coup d’œil à l’horloge de la cuisine. Elle repousse sa tasse de tisane en soupirant et se pince l’arête du nez en se levant de sa chaise. « Je suppose que tu vas rester ici ce soir ? » La question est rhétorique. Ils ont l’habitude, à présent. Ioan arrive tard chez elle – chez eux – et le temps passe, jusqu’à ce que la nuit soit finalement trop avancée pour qu’elle ose le mettre à la porte. « Je pensais que tu arriverais à l’heure alors tu m’excuseras, mais je n’ai pas eu le temps de te préparer le canapé. » N’importe qui les connaissant aurait étouffé un rire. Même quand Valentina lui prépare le canapé, il est rare que Ioan y passe la nuit entière. « Tu peux dormir avec moi si tu veux, mais je te préviens, tu gardes les bras le long de ton corps. Si tu tentes quoi que ce soit, je te mets dehors et peu importe l’heure qu’il sera ! » Ses menaces sont certainement peu efficaces, mais elle est trop fatiguée et trop lasse pour y prêter attention. « Je ne te dis pas de faire comme chez toi, hein. »Elle ne prend même pas la peine de laver sa tasse, ni même de la mettre dans le lave-vaisselle. Elle disparaît à l’étage, dans la salle de bain. Elle verrouille la porte derrière elle, histoire d’éviter les tentations, et se glisse sous la douche. Elle laisse l’eau chaude la délasser un instant, faire retomber la pression. Ioan a le chic pour lui mettre les nerfs en pelote et elle le sait, si elle se couche énervée, elle ne dormira pas de la nuit. Et étant donné qu’une garde de douze heures l’attend, elle a tout intérêt à bien dormir. Son pyjama enfilé, rien de bien séduisant, elle vérifie qu’Evie s’est bien endormie avant d’aller elle-même se glisser sous les couvertures. Comme à son habitude, elle laisse sa lampe de chevet allumée. « Je te préviens, tu t’occuperas d’Evie demain matin. » Tes bêtises, ton problème. « Et tu iras la récupérer à la sortie de l’école, aussi. J’ai une garde de douze heures demain, je préfère que ce soit toi plutôt que sa baby-sitter. À force d’être absente, j’ai l’impression d’être une mauvaise mère pour elle. J’imagine qu’elle doit passer son temps à te dire que je ne suis jamais là. »

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