intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 memories are forever - astra

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(#) memories are forever - astra    Dim 2 Mai - 20:35

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La porte se ferme lentement derrière Eirik et Tuyên, vous laissant Astra et toi, sur les restes du petit-déjeuner. Il a été compliqué de convaincre Eirik de laisser sa belle à tes côtés. Il a fallu user de persuasion et d’un subtile : « Tu sais que ce n’est pas comme si tu la laissais avec Santiago. Il n’y a aucun risque pour elle et vos enfants. » Un simple sourire très doux, la chaleur de ta main sur la sienne et les yeux qui disent tout ce que vous avez vu, vécus. Les yeux qui hurlent que tu préférais mourir pour elle et les enfants qu’elle porte plutôt que de faire courir le moindre risque à l’âme sœur de ton frère. « On va juste faire de la peinture et un peu de cuisine. », promets-tu pour enfoncer le clou et le faire céder. Le seul risque qu’Astra court c’est un peu de peinture sur le bout des doigts, un brin de farine sur la joue et le calme d’une discussion. Elle ne va pas accoucher en son absence, c’est promis. Et pourtant, quand Eirik a fermé la porte, tu as senti toute sa difficulté à se séparer de sa moitié. Tu as senti le « et si ? » subsister. Parce qu’il subsiste toujours jusqu’à la retrouver. Parce que tu sais comme les absences hantent.

Tes yeux qui s’attardant sur Tuyên le prouvent. Les phalanges qui se rétractent légèrement dans la main ne laissent pas de place au doute ; tu es familier de tout ça. Tu en connais tellement les courbes et le parcours que tu sais ne plus vouloir ressentir ça. L'absence tue plus sûrement qu'une arme, le manque prend tout jusqu’au cœur.

Il te faut un instant pour rattraper le galop de ton cœur. Une brève inspiration avant de retourner tes yeux vers Astra avec un petit sourire amusé : « Tu sais ce qu’on dit : quand le chat n’est pas là, … » Un peu de malice au milieu de la sagesse, un peu de plaisir à taquiner ton frère derrière son dos alors que tu chuchotes d’un air de complot : « Je t’ai ramené deux-trois souvenirs dont on a parlé. » Oh oui, tu veux bien sûr parler des dessins soigneusement conserver à travers les siècles ; Eirik quand tu l’as connu (avec une barbe !), Eirik dans les années disco, Eirik lors du 19ème siècle. Tout un tas de souvenirs que la jeune immortelle n’a pas pu voir (parce que trop jeune pour les vivre). Et tu tires de ta pochette un petit portrait réalisé de l’homme, un album un peu vieilli où se côtoie photos en noir et blanc et couleurs, dessins coupés dans les pages d’un carnet. Il y a même quelques photos de groupes, la première photo de Tuyên quand tu l’as rencontré. « Ça reste entre nous ? » Ce n’est pas un secret que tu as l’âme d’un collectionneur, que tu chéris les souvenirs comme si ça pouvait retenir les milliers d’existences dont t’as béni Allah.

Et la connivence est trop belle alors que tu te poses à côté d’elle, écartant doucement les assiettes, posant doucement tes trésors devant elle. « J’espère que ça te plaira. » parce que toi, tu t’y perds à chaque fois que tes yeux s’égarent dessus. Parce que ça fait remonter tellement de choses. « N’hésite pas si tu as des questions. » Tu n’as jamais été avare de partages, d’histoires. Tu aimes raconter, sourire des frasques de Santiago, te perdre dans le calme d’Eirik, enlacer Tuyên et tout ce que vous avez eu.


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(#) Re: memories are forever - astra    Dim 9 Mai - 21:16

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Astra n’aime pas être séparée d’Eirik. Eirik n’aime pas être séparé d’Astra. Chaque séparation est un véritable crève-cœur, aussi courte puisse-t-elle être. Voilà près de sept mois qu’ils ne vivent plus que l’un avec l’autre, qu’ils ne vivent plus que pour l’autre. Oh, bien sûr, avoir de la visite est un vrai plaisir pour Astra, si habituée au fourmillement permanent de New York qu’elle a presque été déboussolée par son retour en Suède, qui plus est dans un coin si reculé. Mais avec Eirik, elle irait n’importe où. Il saurait la rendre heureuse sur une île perdue au milieu de l’océan, dans un désert et même sur la banquise. C’est ce lien si fort qui les unit qui rend cela possible… Et rend les séparations difficiles. Pourtant, ce n’est l’affaire que de quelques heures, et il ne la laisse pas seule. Astra sera tout à fait en sécurité en compagnie de Ziya, tandis qu’Eirik accompagne Tuyên en ville pour faire quelques achats. Elle étouffe un petit rire lorsque leur frère de constellation rassure le Viking en lui rappelant que ce n’est pas avec Santiago qu’il la laisse. C’est presque dommage – Astra est sûre et certaine qu’ils s’entendraient à merveille, mais peut-être un peu trop bien au goût d’Eirik, qui frôle la crise cardiaque au moindre effort qu’elle fait. C’est que l’arrondi de son ventre n’a de cesse de grandir, comme les deux petits êtres qu’elle abrite en son sein. Avant que la porte ne se referme sur sa moitié et Tuyên, Astra dépose un rapide baiser sur ses lèvres et le rassure de quelques mots : « Tout ira bien, ahuvi, je te le promets. Je ne ferai pas le moindre effort, je ne lèverai même pas le petit doigt. Et toi, n’oublie pas mon chocolat. » Ah ! Rappel parfaitement inutile : Eirik reviendra probablement avec au moins une dizaine de tablettes, parce que « je ne savais pas laquelle tu préférerais ». Un petit soupir lui échappe, puis un sourire se dessine sur ses lèvres quand elle entend la voiture démarrer. Astra est à peu près certaine que son âme sœur demandera de ses nouvelles environ toutes les trente minutes par le biais de Tuyên, mais ça ne la dérange pas une seule seconde. « Je suis sûre qu’Eirik va encore acheter un millier de choses pour les bébés, c’est moi la femme enceinte mais c’est lui qui fait tous les excès… » Comme en témoigne leur jardin de fruits rouges, les dizaines de vêtements pour nourrissons qui débordent déjà des placards, les peluches et bien sûr, ses livres sur la grossesse, l’accouchement et les nouveau-nés.

C’est les yeux pétillant de joie et d’impatience qu’Astra se tourne vers Ziya – ce n’est pas tout à fait sans raison qu’elle a convaincu Eirik d’accompagner Tuyên faire les boutiques. Le Viking a bien des qualités, mais parler de lui-même n’en fait pas partie. Eirik n’est pas vraiment ce qu’on appelle un livre ouvert, il est même plutôt avare de paroles lorsqu’il s’agit de lui. De tous les membres de leur constellation, Ziya est celui qui le connaît depuis le plus longtemps, la première étoile qu’Eirik ait trouvée, la première personne à l’avoir aidé à comprendre qu’il n’était pas seul. Astra retourne s’asseoir à la table du salon, prête à découvrir les trésors que Ziya lui a apportés ; des dessins, quelques photos, des témoignages des décennies passées et qu’Astra n’a jamais vus que dans les livres d’Histoire ou les musées. « Promis, je ne dirai rien du tout ! » Enfin… Eirik le devinera bien assez tôt, puisqu’elle est bien incapable de lui cacher quoi que ce soit. C’est tout juste si Astra ne tend pas les mains pour attraper plus vite les papiers que l’immortel lui tend. Un petit rire la secoue lorsqu’elle tombe sur une photo devant dater des années 80, et elle est incapable de ne pas tout simplement exploser de rire devant une autre photo, prise durant les fabuleuses années du disco. « Oh, bon sang… Vous êtes vraiment… Vraiment merveilleux ! Mais cette chemise fluo, non ce n’est pas possible ! Je préfère ses chemises à carreaux de bûcheron ! » Du bout des doigts, elle essuie les larmes d’hilarité qui menacent de couler sur ses joues. « J’espère que Santiago a toujours ce top à paillettes. C’est un vrai monument de la mode. » Son regard se pose sur un croquis d’Eirik, vieux de plusieurs siècles si elle fait confiance à son instinct d’historienne et à ses dons. C’est un miracle qu’il soit si bien conservé. Elle fait très attention quand elle le prend entre ses doigts, elle le traite avec le même respect qu’une pièce de musée – ce qu’il est, en fin de compte. « Ah ! Je savais bien qu’il avait eu la barbe et les cheveux plus longs ! Avec ça, même s’il le voulait, impossible de nier son sang viking. D’ailleurs… C’est pour me faire plaisir qu’il laisse de nouveau pousser ses cheveux. Je crois que si je lui demandais la lune, il trouverait un moyen de me la décrocher, et toutes les étoiles avec. » Elle pose une main sur l’arrondi de son ventre. Astra a fait le calcul, c’est très exactement le jour où elle a avoué à Eirik son désir d’enfant qu’elle est tombée enceinte. Ce n’est pas le hasard – c’est le destin, leur destin.

Pendant de longues minutes, Astra parcourt les photos, les dessins, tous les documents qui attestent d’une vie bien longue, bien remplie. Puis elle soupire doucement et les repose sur la table, joint les deux mains sur son ventre. « Je suppose qu’Eirik a toujours été aussi… secret. » Pour ne pas dire renfermé, voire mystérieux. « Même avec moi, il ne s’ouvre pas beaucoup… Oh, si je lui pose une question il me répondra, mais il sera succinct. Je crois qu’il ne s’est pas encore tout à fait habitué à l’idée d’avoir quelqu’un comme moi. Une âme sœur, je veux dire… Il m’a confié qu’avant de me rencontrer, il n’y croyait même pas. Et puis, il y a des choses… Il y a des choses qu’il ne me dit pas pour me protéger, pour me préserver. Le problème, c’est que j’en rêve la nuit, de ces choses. » Ses dons de clairvoyance et de prescience sont encore mal maîtrisés, mais toutes ses visions concernant Eirik sont limpides. Astra ne pense pas avoir besoin de mentionner plus précisément l’incident de New York, son expression tout à coup triste la trahit. Elle est toujours accompagnée d’une vague de culpabilité ; celle d’avoir été l’appât, la responsable involontaire des traumatismes d’Eirik et des maux de leur constellation. « Des questions, j’en ai des milliers… Mais commençons par le début de l’histoire. Parle-moi de votre rencontre. Parle-moi de l’homme qu’il était il y a huit cents ans. En dehors de la barbe et des cheveux longs, je veux dire ! » Nouveau sourire sur ses lèvres, retour de l’étincelle de curiosité dans son regard. « Je suis curieuse, je veux tout savoir. »

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(#) Re: memories are forever - astra    Sam 22 Mai - 20:22

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Un petit sourire s’étire lorsqu’Astra glisse : « Je suis sûre qu’Eirik va encore acheter un millier de choses pour les bébés, c’est moi la femme enceinte mais c’est lui qui fait tous les excès… » Tu comprends le cœur à s’emporter, l’adoration de faire venir au monde un nouvel être, le stress qui dévore les hommes lorsque les femmes portent la vie. Tu as vécu ça, il y a un peu plus de 8 siècles et quand les yeux se ferment, tu as l’impression que c’était hier. « J’aurai du mal à ne pas être son égal face aux vies que tu portes. » Douce complicité qui s’étend et se tisse encore et encore entre frères, entre deux êtres qui ont été longtemps seuls. Et avec Astra, tu sais qu’Eirik ouvre un nouveau chapitre, vit un renouveau. A vivre si longtemps, tu as vu bien des immortel.le.s perdre la foi, perdre le sens de la vie, de leur existence. Tout fane si ce n’est elleux. Tout se perd si ce n’est elleux. « Tu lui donnes plus que des espoirs, tu lui réinsuffles une vie qu’il ne pensait plus avoir. » Dont peut-être, ton plus vieil ami ne pensait pas être digne. Et tu sens bien qu’Eirik, si calme, si stoïque face aux évènements, se laisse finalement emporter par la valse de son cœur, la passion d’une vie qu’il regoûte à pleine bouche. C’est ça tout ses excès, et tu t’en amuses beaucoup. Qui aurait pu croire que cette étoile calme, froide pouvait avoir un tel éclat ? Qui aurait pu croire qu’Eirik n’avait besoin que d’Astra pour briller de mille feux ?

Mais tu sais que l’étoile la plus ancienne de la Grande Ourse n’est pas très bavard. Qu’au-delà des mots, il y a une pudeur qui a du mal à s’effacer, des murs difficiles à abattre. Alors quand les yeux de la brune s’illuminent face à tes possessions, tu étires un sourire encore plus grand. Ce n’est pas fauté, ni pêché, c’est juste donner des clés à Astra. C’est juste offrir un petit bout de ce que vous étiez avant même sa naissance. Du temps à rattraper.  « Promis, je ne dirai rien du tout ! », et tu hoches la tête, tu sais. Au pire, il n’y a rien à regretter si Eirik s’en rend compte. Et tu sais comme il est trop vital d’assouvir les secrets qu’il y a sur sa moitié. Tu sais comme tu chéris ceux de Tuyên. Alors que tu t’assois, tu la laisses prendre le feuillet. Très vite, son rire résonne, lézarde les murs, donnant encore plus de chaleur à la pièce. « Oh, bon sang… Vous êtes vraiment… Vraiment merveilleux ! Mais cette chemise fluo, non ce n’est pas possible ! Je préfère ses chemises à carreaux de bûcheron ! » Un petit sourire alors que tu regardes la photo, les yeux brillent de malice et d’un peu de nostalgie. « Et encore, tu ne l’as pas vu être entrainé sur la piste par Santiago et Annabelle. Ekaterina et moi, on a encore du mal à s’en remettre … » Petit rire très doux au souvenir de la danse improvisée et des points d’interrogation dans les yeux d’Eirik, des doutes sur la façon de bouger et du résultat. « Dommage que je ne sois pas amateur de caméscopes. On aurait pu demander à Tuyên de te faire … Comment on dit déjà ? Une courte pause, tu cherches les mots. Une composition ? Un best-of de nos meilleurs moments. » Tu vois les larmes d’hilarité et si elle les essuie, tu lui tends un mouchoir en tissu. Des oiseaux sont brodés dessus. Et si elle déplie le mouchoir, le port de Tunis est fidèlement reproduit surplombé par un vol de quelques oiseaux. Des petits souvenirs qui te suivent où que tu ailles, des petits clins d’œil sur ta naissance.

« J’espère que Santiago a toujours ce top à paillettes. C’est un vrai monument de la mode. » « Peut-être qu’il l’a toujours. N’hésite pas à lui demander de le ramener à sa prochaine visite, je pense qu’il serait aussi ravi de te faire une démonstration de ses talents de danseur. » Petite taquinerie alors que tu ne sais pas si le turbulent, l’impatient de la Grande Ourse garde des choses. Tu sais que Santi est trop occupé à vivre à cent à l’heure pour ça mais pourquoi pas ? La nostalgie vous frappe tous. La mélancolie en emporte d’autre, tu penses à Ekaterina. Tu penses aux blessures qui ne guérissent pas vraiment, jamais tellement. Fugacement, ton esprit s’évade, lorsque ses doigts aguerris manipulent un de tes plus vieux dessins. Tu crois qu’il date de votre première rencontre. Au dos de la page jaunie, l’arabe énonce le lieu, la date. Dans le coin de la feuille, une simple signature discrète de ton premier prénom, d’une première vie. Sa voix te ramène à la réalité : « Ah ! Je savais bien qu’il avait eu la barbe et les cheveux plus longs ! Avec ça, même s’il le voulait, impossible de nier son sang viking. D’ailleurs… C’est pour me faire plaisir qu’il laisse de nouveau pousser ses cheveux. Je crois que si je lui demandais la lune, il trouverait un moyen de me la décrocher, et toutes les étoiles avec. » L’expression est amusée mais pas choquée. Que ne ferais-tu pour Tuyên aussi ? Tu es même prêt à renoncer à cuisiner pour commander. « N’oublie pas de demander les nuages aussi. », tu la taquines gentiment. «  Mais oui, ton aimé était très différent de l’époque où nous sommes. » C’est normal, les temps changent et vous aussi.  Pour le pire, tu penses à l’Ordre de l’Hydre et ses adorateurs mais aussi pour le meilleur, et les yeux s’attardent sur le ventre rond d’Astra, symbole d’espoirs et d’avenir. Iels vont être heureux.ses et c’est peut-être tout ce qui compte maintenant.

Ses doigts parcourent autant que ses yeux les photographies, les dessins, les témoignages que tu gardes précieusement. Tu l’observes faire avec un mélange de nostalgie et d’espoirs, avec un mélange de poids devant tout ça, tout ce temps, toutes ces morts mais aussi l’avenir qui ouvre grand ses bras, qui vous accueille. Et puis le soupire, la façon dont la jeune immortelle pose ses mains sur son ventre, étire un sourire. « Je suppose qu’Eirik a toujours été aussi… secret. » « Il était un peu différent à l’époque de notre première rencontre. Mais oui, j’ai toujours pensé que c’est parce qu’il a été longtemps seul à parcourir le monde. » Et tu n’imagines pas sa solitude avant que tu t’éveilles. Tu sais juste qu’à croire qu’on est seul, on finit par en être persuadé. « Même avec moi, il ne s’ouvre pas beaucoup… Oh, si je lui pose une question il me répondra, mais il sera succinct. Je crois qu’il ne s’est pas encore tout à fait habitué à l’idée d’avoir quelqu’un comme moi. Une âme sœur, je veux dire… Il m’a confié qu’avant de me rencontrer, il n’y croyait même pas. Et puis, il y a des choses… Il y a des choses qu’il ne me dit pas pour me protéger, pour me préserver. Le problème, c’est que j’en rêve la nuit, de ces choses. » Tu l’écoutes doucement, attentivement, lui offrant ta main avec douceur, la laissant la prendre ou la laisser aller. Tu ne forces jamais rien, tu es là. Tu as toujours été là. Parce que sa tristesse fait écho à la tienne lorsque votre constellation à trembler de la douleur d’Eirik, lorsque la peur vous a mené à NYC. « Ce n’est pas ta faute ce qui est arrivé. », tu fais avec douceur. « Ce n’est la faute de personne. Si ce n’est Amaranth Pharmaceutics. », tu la rassures, elle n’est pas responsable de son enlèvement, de ce qu’il a vécu, des traitements de laboratoires. « Mais je comprends, je sais qu’il ne veut que ton bien au milieu des secrets. Est-ce que vous arrivez à discuter de tes rêves ? », tu lui demandes avec douceur. Parce qu’il y a ce que les autres peuvent lui dire, il y a ce que tu peux dévoiler mais ce que seulement Eirik peut confirmer.

« Laisse du temps au temps pour les âmes soeurs. Ce ne sont pas des concepts simples mais c’est une évidence. » La tranquillité, la sérénité que tu as vis-à-vis de ça est évidente. Si Tuyên est ta moitié d’âme. Eirik est celle d’Astra. Quelque chose de plus fort que tout vous lie. Quelque chose que même la mort ne saurait achever. Il t’a fait un cadeau, tu en es persuadé. « Nos dieux nous ont créés pour être avec elleux, c’est nos destinés. Même Eirik le sait. » Tu lui assures, la rassures. Et tu ne doutes pas que toutes les barrières, les frontières finiront par s’effondrer face à Astra, les enfants ou encore le quotidien apaisant et doux. Il finira par s’ouvrir pas après pas, douceur après douceur, par amour.

« Des questions, j’en ai des milliers… Mais commençons par le début de l’histoire. Parle-moi de votre rencontre. Parle-moi de l’homme qu’il était il y a huit cents ans. En dehors de la barbe et des cheveux longs, je veux dire ! » Et la curiosité tire ta propre curiosité, t’amuse doucement. C’est un bon trait de personnalité. « Je suis curieuse, je veux tout savoir. » et le sourire s’agrandit, dévore ton visage ne cachant pas ta joie de partager tout ça, de dévoiler tout ça. Tu aimes les histoires, ta propre mère se plaisait à les mettre en musique au temps de ton enfance. Et tu chéris encore plus celle de votre première rencontre : « J’ai rencontré Eirik peu après ma première mort. Sur le calendrier grégorien en 1187. Je suis mort à Jérusalem, lors de la reprise de la ville sainte par Saladin, l’accent trahi le sentiment de l’avoir connu personnellement. Vu mon âge à l’époque, je n’aurai jamais dû être de son armée, mais je l’ai fait pour un de mes enfants. Je savais que je n’en reviendrai pas. » Petite pause tranquille alors que tu te redresses un peu sur le canapé. Les souvenirs défilent, t’emportent. « J’ai cru en me réveillant dans la fosse commune que j’étais tombé en enfer, qu’Allah me refusait le paradis. Alors j’ai rampé pour sortir de là, tu revois le sang, les chairs qui pourrissent déjà, mélange de corps musulmans et des croisés. C’est fou comme dans la mort on est égaux. Un petit rire un peu amer quand tu lâches : J’ai fait peur aux pauvres hères occupés à jeter les corps. Je me suis précipité à la Mosquée pour tenter d’y trouver des réponses. L’immam qui répandait les odeurs de roses sur le parvis m’a rassuré mais je ne comprenais pas ma place dans ce monde. Je ne savais plus qui j’étais. Petite pause douce. Jusqu’aux rêves. »

Les yeux brillent, s’illuminent au souvenir, revoyant les rêves de cet homme grand et blond, de cet être auquel tu te sentais irrémédiablement connecté. De cet espoir traversant les cieux et les mers, de ce besoin de se retrouver. Doucement, tu saisis le dessin : « Exactement comme sur ce dessin. Et il y a eu l’urgence de se retrouver, de braver monts et mers pour être avec lui. Alors j’ai suivi mon cœur, mais tu t’imagines bien qu’Eirik avait une longueur d’avance sur moi. Il est apparu devant moi, suintant sous le soleil de Jérusalem et il y a eu cette sensation de se connaître depuis toujours. Il y a eu l’impression d’avoir trouvé dans la mort une seconde famille. Il m’a expliqué – comme il pouvait avec les barrières des langues, ce que nous sommes, ce que nous étions. » Juste une pause pour s’humecter les lèvres, renouer avec le passé, le sentir se déverser en toi. « Je me souviens lui avoir dit : J’ai l’impression de te connaître comme mon propre frère. » Et c’est ce qu’il est pour toi, c’est ce qu’il a toujours été : ton frère. « Et puis, c’est comme si tout était à sa place. » Il y a eu tellement d’apaisement, de reconnaissance face à ce miracle qu’Allah avait décidé. Il y a eu une sérénité face aux évènements que tu ne saurais expliquer

Et il y a cette douceur à même le cœur pour Eirik, pour elle, pour chacun.e d’entre vous. « Je pense qu’il ne le sait pas lui-même mais il m’a sauvé. Sans lui, j’errais encore. Je me blâmerai sans doute. Peut-être aussi que j’aurai perdu la foi. En étant là pour me guider, pour être avec moi, il a fait beaucoup. Il a fait tellement que je ne saurai comment le remercier. » Parce que derrière les silences, l’avarice de mots, il y a une tendresse pour ton frère. Il y a un amour fraternel qui n’a pas de frontières, ni de limites.


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(#) Re: memories are forever - astra    Jeu 27 Mai - 20:00

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Ce n’est pas ta faute. Combien de fois Eirik lui a-t-il répété ces mêmes mots ? Combien de fois Astra les a-t-elle entendus, sans jamais les croire plus de quelques secondes ? La culpabilité est toujours là, distillée dans son organisme comme un poison. Eirik, Ziya et tous les autres auront beau lui répéter que ce qui est arrivé à sa tendre moitié n’est pas de son fait, elle se sent responsable malgré tout, et il lui faudra des années avant qu’elle ne parvienne à se libérer de cette culpabilité venimeuse. C’est sa sœur qui l’a utilisée comme appât. Sa sœur encore qui a permis aux scientifiques du Conclave de torturer Eirik. Sa sœur qui a forcé Eirik à tuer des hommes pour éviter une seconde capture, et parce qu’elle leur avait donné l’ordre de la tuer. Shani est monstrueuse, elle n’a pas fait preuve d’une once d’humanité à leur égard. Son propre assassinat, Astra aurait pu s’en remettre aisément – après tout, ce ne fut pas une surprise, son aînée ayant toujours eu une dent contre elle. Mais Eirik… Eirik, elle n’avait pas le droit de le toucher, elle n’avait pas le droit de l’utiliser contre lui. Un jour, elle le paiera. Peut-être pas demain, peut-être pas dans un an, mais Astra prendra tout le temps qu’il faudra pour venger son aimé. Comme le dit le proverbe, la vengeance est un plat qui se manger froid. Et dans le cas de Shani, probablement froid et saignant. Astra secoue doucement la tête et repousse ces pensées négatives dans un coin de son esprit. « Ces rêves… Que pourrions-nous en dire ? Je sais que ce que je vois lui est arrivé. Je sais qu’il a été traité comme un rat de laboratoire, je sais combien il a souffert… Je le sens. Alors, que dire de plus ? Et puis, je vois bien qu’il n’a pas envie d’aborder le sujet plus que ça… Je le comprends. À sa place, sans doute ne voudrais-je pas me remémorer les pires moments de ma vie. J’ose à peine imaginer l’état dans lequel il se trouvait, quand vous l’avez secouru… »Astra essuie une larme qu’elle sent perler au bout de ses cils. Des mois se sont écoulés depuis leur départ de New York et ces terribles mésaventures, mais c’est encore un sujet particulièrement délicat. « Je ne peux pas… Je ne veux pas le forcer à m’en parler. Il le fera quand il sera prêt. Mais je le soupçonne de garder tout ça pour lui pour me préserver. » Une certitude plus que des soupçons, en réalité. Eirik ne l’a pas brusquée une seule fois, et il ne le fera certainement pas maintenant qu’elle est enceinte.

« Oh, je crois qu’Eirik s’est très vite fait à l’idée d’avoir une âme sœur… Moi aussi, d’ailleurs. Avant de le rencontrer, je me sentais… incomplète. Et pourtant, je n’étais pas le genre de femme à souhaiter absolument avoir quelqu’un dans sa vie, je pensais que j’étais aussi heureuse par moi-même… Mais Eirik a tout changé. En un an, il a bouleversé mon univers. Je n’aurais jamais cru que nous en serions déjà là, tous les deux. » Un sourire étire ses lèvres en même temps qu’elle caresse son ventre rond avec tendresse. « Mais après tout, qui sommes-nous pour juger les choix du destin ? » Astra n’aurait pu rêver meilleur compagnon, meilleure âme sœur. Eirik est tout ce dont elle rêvait et plus encore. Alors destinée, dieu, hasard… Au fond, cela n’a aucune importance. Pour une raison ou une autre, ils ont été réunis et Astra s’émerveille un peu plus chaque jour de la profondeur de leur relation. Mais, car il y a toujours un petit mais quelque part, Eirik est un homme un peu trop secret et silencieux à son goût. Elle l’a bien vite remarqué, il n’aime pas spécialement parler de lui, il préfère écouter. Oh, si elle l’interroge à propos de son passé, il lui répondra bien sûr, mais jamais plus qu’il ne le faudra. Ziya est sans doute celui qui le connaît le mieux après elle, alors bien sûr, elle ne peut que laisser sa curiosité prendre le dessus. Elle écoute son récit religieusement, notant tous ses détails. Avec un air attendri, Astra regarde une fois de plus le dessin de Ziya. C’est bien Eirik, son Eirik… Il y a huit siècles. « J’ai l’impression que nous avons tous eu la chance de l’avoir auprès de nous. Lui, quand il a repris connaissance la première fois, il n’y avait personne pour le rassurer et lui expliquer ce qu’il lui arrivait… Il a dû être si confus, avoir tellement peur. Il a été seul si longtemps, avant que tu ne rejoignes la constellation. » Deux siècles de solitude. Astra imagine à peine à quel point cela a dû être difficile pour Eirik. « Je réalise à quel point j’ai été chanceuse. Quand je me suis réveillée… J’étais dans ses bras. Je n’ai pas eu le temps d’avoir peur ou de paniquer, il était là. » Après s’être sentie mourir, reprendre connaissance dans les bras d’Eirik avait été un véritable soulagement. En quelques mots, il avait su la tranquilliser, la calmer suffisamment pour qu’ils puissent quitter New York dans la précipitation, mais sans commettre d’erreur fatale.

« Entre nous, j’aimerais parfois qu’Eirik soit plus… égoïste ? Je ne veux pas le changer, mon dieu, non, mais… À être tellement altruiste, tellement généreux, il s’oublie. Oh, ne crois surtout pas que je me plaigne, j’adore être traitée comme une princesse ! » Un petit rire la secoue, et elle parcourt du regard les photos et les esquisses étalées devant elle. « Mais j’aimerais qu’il comprenne que je suis là pour lui autant qu’il est là pour moi. Que nous le sommes tous. » Astra a beau être la dernière étoile de leur constellation, elle a très vite compris qu’Eirik était considéré comme leur leader, le plus respectable des leurs. Un poids lourd à porter pour ses seules épaules, mais elle ne l’a jamais entendu se plaindre ; pas une seule fois. « Les Croisades, alors… Jérusalem. Je n’y suis allée que deux fois. Une fois pour rencontrer la famille de ma mère et la seconde fois… La seconde fois, c’était pour l’enterrer. Je n’ai jamais réussi à me convaincre d’y retourner. » Machinalement, elle porte une main à son pendentif, à l’Étoile de David ayant appartenu à sa mère. « C’est encore tellement étrange pour moi de découvrir à quel point nous sommes tous liés, d’une façon ou d’une autre… Tu as mentionné tes enfants… Comment as-tu… Comment es-tu parvenu à surmonter… » Astra se mord la lèvre, elle cherche ses mots un instant. « Comment es-tu parvenu à surmonter leur perte ? Quand j’ai demandé à Eirik s’il connaissait des enfants d’immortels ayant hérité de leur gène, il m’a menti… Je sais qu’il cherchait à me rassurer, mais… Il m’a menti. Et quand je pense à ces enfants, je peux imaginer qu’un jour on me les enlève, peu importe que ce soit la vie… Ce n’est pas dans l’ordre des choses pour un parent d’enterrer ses enfants. »

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