intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Le château de Aizuwakamatsu…
Cela fait si longtemps qu’elle n’y est pas allée. Nobuko n’aime pas vraiment retourner au Japon depuis la seconde guerre mondiale, mais il lui arrive d’y revenir de temps à autre et c’est souvent des séjours très courts parce qu’elle n’a pas envie de rester trop longtemps. Elle en a profité pour conclure son voyage autour du monde, elle n’a pas arrêté d’enchainer depuis le début du mois de décembre. Angleterre, France, Espagne, États-Unis, Canada, Alaska, Russie, Corée, maintenant le Japon. Nobuko préfère être prudente, elle bouge dans tous les sens et surtout dans des pays froid où elle est sûr de la présence de la neige. 

En ce moment même, là où elle est devant une stèle, dont elle sait que les dépouilles y reposent dans la terre. L’immortelle soupire longuement, les mains dans les poches de son manteau impeccable. Elle a un style assez élégant, un maquillage plutôt discret, le visage fermé. Elle n’exprime aucune émotion. Elle est juste là, devant à se remémorer de ces moments, de cette bataille, de ces morts. Paradoxalement, Nobuko sait qu’elle a vécu ses meilleurs moments, elle a fait des rencontres dont elle se souvient encore. Ce n’est pas le genre de femme qui se rappelle des personnes, elle est très indifférente et souvent, elle les oublie. Les années passent, elles sont longues et pas agréables, elle n’a pas envie d’empirer le cas en se rappelant des gens dont ils ne méritent pas une seconde de son attention.

Comme là, maintenant.

Elle ignore les personnes autour d’elle, elle reste dans son monde. Elle lâche un soupir et regarde l’endroit, autour d’elle et lève les yeux au ciel. Dire qu’il y a onze ans, bientôt, cet endroit a été quasi dévasté par le tsunami, suivi de la catastrophe nucléaire. C’était vraiment une catastrophe internationale, dont le monde entier regardait les bras croisés, sans rien faire. Nobuko en a fait partie, elle n’avait pas envie de faire quoi ce que ce soit pour son propre pays après toutes les horreurs qu’elle a pu voir…

C’est terrible, mais c’est comme ça. Elle allait partir, reprendre son chemin pour aller à son hôtel, dormir et prendre l’avion le lendemain. Sauf que cela ne va pas se passer comme ça parce qu’à peine qu’elle se retourne pour s’éloigner de la stèle commémorative, elle croise le regard d’une personne qui attendait derrière elle. Et cette personne-là… Perturbe énormément Nobuko qui ne cache pas sa surprise.

« Rin ? » souffle-t-elle.

Elle se tend malgré elle, retire presque les mains des poches et reste un peu sur ses gardes. Elle ne s’attendait pas à voir une ancienne guerrière, dont elle a connu… En 1850, voire plus, quelque chose dans ces eaux-là. Elle ne l’a pas vue depuis si longtemps, mais elle se dit bien que c’est peut-être la descendance ou juste un sosie qui s’est ratée avec beaucoup d’années de différence. Mais Nobuko est une immortelle et elle ne peut pas écarter aisément cette hypothèse: et si Rin est aussi une immortelle ? Ce serait quand même impossible. Non, ce n’est pas possible, ce n’est pas elle. Elle se reprend et retrouve son visage calme, impassible.

« Désolée, je vous ai pris pour quelqu’un que j’ai connu dans le passé. »

Elle essaye d’être polie un peu, mais ça reste quand même perturbant de revoir la personne après deux cents ans. Non, ce n’est pas possible que ce soit Rin. Elle l’a vue mourir, pour ensuite lui tourner le dos, étant pourtant dans le même camp. Elle s’est fichue d’elle tout du long, en remplissant son rôle d’espionne. Elle n’aurait jamais cru que cette femme l’aie marquée et qu’elle s’en souvienne encore en ce moment même. Face à elle.
   

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(#) Re: back memories     Ven 21 Jan - 22:51

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Le Château ressemble finalement peu à ce qu'il était, avant sa destruction. Au moins un lieu existe pour se remémorer son existence. Penser aux personnes qui ont vécu et qui ont péri ici. Du mieux que j'ai pu, j'ai toujours contribué au maintien de ce lieu. Chaque décennie, je rends visite aux responsables qui ont tendance à changer, me présentant comme une étudiante en histoire. J'aide à déceler ce que cache de nouveaux documents ou objets apportés par la population, trouvés par hasard. Et de temps à autres, je me pointe comme une simple touriste, changeant mes traits autant que je le peux. Ça me fait du bien autant que c'est difficile, de retrouver cet endroit qui m'a été un jour si familier.

Patiemment, j'attends mon tour pour rendre un dernier hommage à la stèle commémorative avant de partir, emmitouflée dans un manteau épais blanc qui contraste avec les couleurs vives de mon écharpe. La femme devant moi finit par se retourner pour me laisser la place mais au lieu de ça, elle se fige à ma vue. J'observe l'étrangère l'oeil curieux, d'entendre  ce nom qui m'a été donné à la naissance. Peut-être un peu trop sur la défensive, mon corps prenant solidement appui au sol, car ça ne m'était encore jamais arrivé. Ces trois petites lettres n'avaient pas sonné à mes oreilles de toute mon immortalité. Immédiatement, je pense au Conclave, me disant que peut-être, ils auraient fini par retrouver ma trace. A force d'apparaître dans des évènements majeurs de l'histoire, j'aurais fini par manquer de vigilance. Je ne serais pas la première. Toutefois cette possibilité s'évapore, à constater la surprise de la femme. Je le sens, que quelque chose la perturbe. Je sens aussi cette agitation en mon être. Il me faut un temps, pour accepter ces souvenirs qui ne demandent qu'à ressurgir et que je préfère refouler.

Quelque chose en moi à peur qu'elle disparaisse, comme si ça s'était déjà produit. Doucement inquiète, je l'interpelle, saisie d'une main délicate son poignet. < Non je... > Mes mots s'évanouissent à l'arrivée d'images désagréables dans mon crâne. Un souvenir, le sien.
Une lourde peine, l'épuisement d'un combat. Plus que tout, l'envie de partir loin d'ici et pourtant, une chose la retient. Quelqu'un, moi. Je vois mon corps porté dans ses bras, sans vie, couvert d'un pauvre tissu immaculé de sang. Il fait froid et seule la lune éclaire ses pas jusqu'à cet abris de pierre, qu'elle aperçoit au loin.
Après quelques secondes à peine, je libère mon emprise sur cette femme, avant de n'être trop submergée par ses émotions d'antan. De me perdre dans son passé. Pourquoi me faut-il toujours voir le pire avec cette fichue clairvoyance ? Les larmes aux yeux, complètement perturbée par mon esprit, son prénom m'échappe dans un souffle. < Nobuko...? > D'autres souvenirs sont ravivés, des bouts de mémoires perdus, enfouis à ma première mort. Il me semblait pourtant avoir retrouvé l'entièreté de mon passé. Sûrement parce que c'était plus facile d'y croire, que d'accepter que mon amnésie courent encore.
   

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Dernière édition par Matsudaira Ayumi le Sam 22 Jan - 11:42, édité 1 fois
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(#) Re: back memories     Ven 21 Jan - 23:58

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Maintenant qu’elle l’a vue, elle devrait se poser des questions non ?

Non.

Elle refuse. Elle n’a pas envie d’en savoir plus et tout ce qu’elle veut, c’est de passer son chemin, garder les mains dans les poches et faire comme si elle n’avait jamais existé. Elles se sont juste fréquentées pendant quelques temps, il n’y a rien eu de plus. Alors qu’elle allait partir, elle se fait retenir par une forte poigne au niveau de son poignet. Nobuko ne cache pas sa surprise et repousse la main d’un coup sous le poignet de la jeune femme.

« Ne me touchez pas. »

Elle déteste qu’on la touche comme ça. D’autant plus que ce n’est pas dans son éducation. Nobuko allait s’énerver tout de suite, la remettre en place quand elle l’entend appeler par son prénom. Elle l’a devinée d’un coup et ce murmure… La manière dont elle a à la regarder comme ça. Nobuko serre la mâchoire et fronce encore plus les sourcils, son visage se ferme.

« Tu ne peux pas m’appeler comme ça. Tu es morte. »

Elle est morte Rin, elle le sait. Ça a duré plusieurs minutes, dans le froid avec un coeur trop lourd, plus lourd que le corps qu’elle a porté. Elle se rappelle d’avoir lâché quelques larmes, avant de les essuyer et jeter cette peine par terre, pour tourner la page et continuer la vie comme si rien n’était.

Mais là, elle est en face d’elle. À l’appeler par son prénom. Elle voit son regard briller, Nobuko secoue la tête, sans se rendre compte que ses yeux la piquent tout autant et que le bout de son nez la démange. Cela ne peut pas être possible pour elle, non. Ce n’est absolument pas possible du tout…

« Tu étais morte. Je t’ai laissée en paix, dans un abri. Je… »

Elle a même fait les funérailles comme elle a pu, avec les moyens du bord avant de disparaitre. Non, ce n’est vraiment pas possible qu’elle se soit réveillée. C’est forcément une tactique assez cruelle du Conclave, ou que son esprit lui joue les tours parce qu’elle est ici. À cet endroit-là, où tout est arrivé. Mais comment Nobuko peut expliquer le toucher qu’elle a ressenti tout à l’heure ?

Il s’est passé quoi au moment où elle lui a touché son poignet ? C’était à ce moment-là que le comportement de Rin a changé. Elle doit se reprendre Nobuko, il est évident qu’elle est probablement tombée sur une immortelle, comme elle. Une démone.

« Alors toi aussi tu ne peux pas mourir… »
   

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(#) Re: back memories     Sam 22 Jan - 1:10

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — C'est lourd. Prononcer le moindre mot. Ce poids sur ma poitrine, qui plombe mon cœur. Incapable de fuir, les pieds ancrés au sol. Si profondément que j'aurais pu être là depuis des années. Au fond, c'est pas bien loin de la vérité. Incapable de faire face, à ces sentiments douloureux. Je ne sais plus ce qui est miens ou ce qui est siens. Quelle importance au fond. Il y a une époque où cela ne faisait aucune différence. Ses paroles sont dures et qui suis-je pour y porter jugement. La retenir, c'était plus fort que moi. La politesse et les convenances totalement oubliées. Après tout, cette femme n'est pas une banale étrangère. Nos peaux se sont effleurées de biens des manières et j'aimerais juste que ces souvenirs cessent, de frapper ma rétine. La douleur d'avoir oublié ces moments, de l'avoir oublié elle, qui je sais un jour m'a été chère et pourtant… Tu es morte. Si seulement j'avais été morte plus tôt encore… Complètement paralysée, je sens mes yeux échapper leurs larmes, incontrôlables. Trop d'émotions m'envahissent, à un point que je n'ai encore jamais connu. Elle m'a laissé en paix dit-elle. Si seulement. Je n'ai rien demandé, rien souhaité. Malgré tout je reste là, encore en vie, comme elle. Le réveil dans cet abris, sans rien comprendre, sans rien connaître. Ne plus savoir qui on est, c'est à la fois déconcertant et effrayant. < Je sais…! > Je lui réponds avec plus de virulence qu'escompté. Une colère nouvelle, sortie de nulle part, la sienne probablement. Au lieu de dire merci. Le présent se mélange au passé, moi à elle. La seule pensée qui reste fixe, c'est Hyun-Su. J'aimerais qu'il puisse être là pour m'aider à comprendre, de nouveau. M'épauler comme il l'a toujours fait. < Pas vraiment non. Plus depuis cette nuit… > Je termine dans un souffle, indécise de ce qui m'attriste le plus. < Je t'ai oublié… > Un chuchotement lâché comme un aveu, difficile à accepter. C'est comme si rien n'avait existé. Pas un seul manque, pas un seul regret. Ca parait irréel. Ils m'apparaissent comme les souvenirs d'une autre, étrangers, à exorciser sur un énième carnet pour ne plus jamais en être hanté.
   

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Dernière édition par Matsudaira Ayumi le Sam 22 Jan - 11:41, édité 1 fois
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(#) Re: back memories     Sam 22 Jan - 1:37

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Elle sait.
Elle y a été. Elle était là, elle y a vécu, elle s’est retrouvée au final seule dans le froid. Une âme séparée de l’autre pour… Plusieurs années, toutes aussi longues les unes et les autres. Nobuko a arrêté de parler et elle s’est un peu calmée, du moins… Elle essaye parce qu’elle sent son coeur battre aussi fort contre sa poitrine, elle ne… Elle ne s’attendait pas à ça. Elle voulait juste rendre hommage à ceux qui sont tombés et c’est tout, elle ne s’attendait pas à retrouver Rin. D’ailleurs, elle confirme qu’elle ne peut plus mourir non plus. Chouette, une autre immortelle. Nobuko va devoir s’attendre à la retrouver un peu plus régulièrement sur son chemin dans ce cas-là. Déjà qu’elles ne se soient pas vues avant relève d’un miracle. Du moins, pour Nobuko, parce qu’elle n’aurait pas aimé croiser Rin avant, tout comme maintenant. Elle n’aime pas ce qu’elle ressent en ce moment même. Elles se retrouvent toutes les deux à être des démons et elle se demande si elle ne l’a pas infectée d’une manière ou d’une autre…

« Plus maintenant apparemment vu que tu t’es directement souvenue de mon prénom. »

Réussit-elle à dire en haussant les sourcils. Elle essaye de garder son expression froide au visage, mais elle n’y arrive pas. Parce que les souvenirs refont surface, avec tout ce qu’elles ont vécu… C’est un peu difficile de lui tourner le dos, et de faire comme si rien n’était non ? Nobuko lâche un soupir, assez agacée par cette situation. C’était vraiment inattendu tout ça. Ça ne l’arrange pas.

« Écoute Rin, ravie de voir qu’au final, tu t’en es sortie et que tu te souviennes quand même un peu pour être venue ici… »

Elle ne termine pas la phrase, parce qu’elle savait tout juste comment la commencer, mais elle n’avait aucune idée de comment la terminer. Nobuko pensait que la fin lui viendrait en parlant, sauf que non. Ce n’est pas venu et ça ne viendra pas. Parce qu’elle regarde Rin dans les yeux et elle se rend compte que maintenant.

« Ne pleure pas. Tu vas te faire mal aux joues. »

Oui, le froid ici est assez mordant et elle risque de se faire mal à laisser les larmes comme ça. Mais elle la connaît, Rin ne fera rien pour enlever ces larmes des joues. Alors Nobuko finit par bouger la main pour les porter à ses joues, les essuyer un peu maladroitement. Elle sort de la poche du manteau, avec l’autre main, un mouchoir en tissu dont elle pose sur les joues de la jeune femme.

« Ça aurait été mieux que tu m’oublies encore. Je sais que je n’aurai pas dû venir ici. On n’a rien à faire ensemble. »

Toutes les deux. Elles n’auraient jamais dû le faire. Si c'est pour souffrir comme là...
   

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(#) Re: back memories     Sam 22 Jan - 4:47

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — < C'est différent... > Je lui lâche dans un soupire. Me souvenir de son nom, c'est comme une évidence. Il a toujours sommeillé, là dans ma tête, gravé à jamais. Associé à ce visage pour longtemps disparu. Je n'aime pas sa façon de dire les choses, attaquer pour mieux se protéger. A-t-elle su faire un jour autrement ? Je n'en ai pas le souvenir, mais cela n'a rien de très fiable. Elle poursuit, toujours piquante, avec ce nom qui n'est plus le miens. Ravie ? Sa voix n'exprime aucune joie et pourtant je la sens, qui n'est pas indifférente. Je n'arrive pas à cesser mes larmes, trop submergée. Et pour la première fois alors qu'elle s'en rend compte, la défense de Nobuko s'abaisse un peu. Laisse apercevoir cette solicitude que je sais lui avoir connu. Ses traits ne sont plus aussi froids, ses paroles plus aussi dures. Ses mains viennent se poser sur mes joues tandis que je la laisse essuyer mes peines, les prendre avec elle. S'ensuivent une série de flashs aux actes similaires, à une tendresse qui a autrefois existé. Et alors que je m'aventure à penser qu'un changement s'opère, elle tente de retrouver son masque au plus vite. Étrangement ça me fait sourire. Elle n'a pas changé, je crois. Je retiens une de ses mains en otage et accuse ses mots en silence. Je secoue doucement la tête, tandis qu'à l'intérieur, je me trouve férocement en désaccord avec elle. Oui c'est difficile. Ce moment est désagréable au possible, loin des retrouvailles idéales et pourtant. Comment aurait-ce pu se passer autrement ? Avec cette amnésie qui m'a complètement paumé. Avec douceur je lui réponds, tente de lui expliquer. < Je pleure parce que je suis triste, de t'avoir laissé seule. De t'avoir oublié, alors que j'aurais pu te retrouver. J'ai perdu des morceaux de ma vie... D'avant. Et je n'avais jamais réalisé t'avoir perdu toi... > Je ne m'attends pas à ce qu'elle comprenne. Ni à ce qu'elle change drastiquement de position. Je ne sais pas tout ce qu'elle a vécu. Et à cette pensée, je la vois simplement marcher seule à travers les siècles. Des habits différents, des lieux différents, à rejeter le monde. Je me retiens un élan à son attention, libère sa main malgré moi, encore. < Ayumi. C'est comme ça que je m'appelle aujourd'hui. > Naïvement j'ai envie que ce prénom que je me suis choisie lui plaise. J'ai envie de rester plantée là durant des heures, malgré le froid, la neige, l'obscurité. N'importe quoi pourvu qu'elle ne disparaisse pas de nouveau.
   

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(#) Re: back memories     Sam 22 Jan - 13:35

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Elles n’ont rien à faire ensemble.
Elles n’ont rien à faire ici, il vaut mieux qu’elles passent à autre chose, qu’elles continuent leur longue vie chacun de leur côté. C’est ce qu’elle arrête pas de se répéter Nobuko, parce qu’elle a toujours été seule et elle restera ainsi. C’est comme ça. Elle ne peut pas laisser Rin revenir dans sa vie comme ça. Pourtant, elle la laisse garder la main dans la sienne. Elle aurait pu la récupérer et s’éloigner, marcher… Mais elle est toujours là.

« Tu ne m’aurais jamais retrouvée même si tu te souvenais de moi. Je me cachais, de sorte à ne jamais être retrouvée par ces autres de qu’ils appellent constellation. »

Nobuko n’a jamais aimé la compagnie des gens, ce n’est pas nouveau et Rin le savait. Pourtant, c’était une des rares personnes à avoir réussi, à être restée avec elle tout du long, à être allée aussi loin. Elle bouge un peu la main, serrant un peu les doigts avant de la relâcher. Elle ne cache pas sa surprise à entendre son nouveau prénom. Ayumi.

« Ayumi ? »

Elle prononce encore une fois, elle commence à hocher un peu la tête. Comme si elle semblait bien aimer ce prénom. Elle connait la signification derrière et en soit, ça lui va bien. La marcheuse, qui ne s’arrêtera pas, même quand il n’y a plus de route.

« Ça te va bien. »

Elle ne lui demandera pas pourquoi elle a changé, elle se doute bien que c’est parce qu’elle n’avait aucun souvenir de son identité de base. Nobuko lâche un petit soupir et remet les mains dans les poches. Elle baisse un peu le regard avant de se reprendre.

« Je ne vais pas rester ici. »

Elle veut partir de là. Mais elle ne le fait pas. Ça fait du bien en fait, de la retrouver ici même si c’est d’une autre époque et que… Non, c’est un peu étrange quand même.

« Tu… Veux venir avec moi ? »
   

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(#) Re: back memories     Sam 22 Jan - 20:20

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — L'entendre prononcer mon nom fait apparaître un petit sourire sur mon visage. Il sonne plus joli encore, échappé de ses lèvres. Je la vois, approuver ce choix, m'en complimenter. Enfin des mots doux qu'elle m'adresse. Je suis soulagée, qu'elle ne soit pas qu'indifferente, à rester cacher sous sa carapace. Jusqu'à ce que son corps se mouve, annonçant le départ. Mes pupilles brillent de nouveaux, sans qu'aucune protestation ne se fasse connaître. Nous, c'était il y a si longtemps. Au final, ce n'était peut-être rien pour elle. Qu'une parenthèse dans sa vie de je ne sais combien de siècles. J'acquiesce simplement, comme pour lui confirmer que je ne la retiens pas. Une de mes mains s'en va déjà se cacher dans ma poche pour y trouver mon téléphone, avec la pensée d'appeler Hyun-Su pour trouver un quelconque réconfort. Mais finalement, Nobuko ne bouge pas, elle ne part pas sur le champs. Mieux encore, elle me propose de l'accompagner et je ne me fais pas prier pour lui donner réponse. < Oui ! > Que je lui dis avec plus d'entrain dans la voix que je ne me le serais imaginée. Je me reprends, plus mesurée. < Oui, je n'ai rien de prévu. Où va-t-on ? > Elle pourrait m'indiquer l'autre bout du monde pour direction, que je crois que je la suivrais sans une seule hésitation. Rattraper le passé est impossible, mais rien n'empêche de profiter du présent.

Dans un élan soudain je prends Nobuko dans mes bras. Les gestes dépassant les pensées, répondant sans doute à mes envies. Je la serre contre moi dans une douce étreinte. Je sais qu'il lui faut moins que ça pour paniquer, je le sens. Alors je lui souffle naïvement à l'oreille. < Je... J'ai juste froid. > Un mensonge innocent, pour tenter de la garder contre moi, d'éviter un rejet immédiat. Les souvenirs n'ont cessé de ressurgir. Un flot incessant qui donne mal crâne. Oublier la naissance de son enfant, son existence, c'est déjà difficile de le réaliser. Aujourd'hui je réalise avoir oublié mon premier amour et ça me brise d'autant plus le coeur.
   

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(#) Re: back memories     Sam 22 Jan - 22:55

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Le oui venait du coeur.
Nobuko avait eu un léger mouvement de recul assez étonnée du ton, de l’engouement et Ayumi l’a vite remarqué qu’elle s’est vite reprise. Nobuko doit se retenir de sourire face à ce petit relâchement, qu’elle trouve mignon de la part de la jeune femme. Mais à la place, c’est juste un visage sévère, un peu détendu quand même.

« Je ne sais pas. Peut-être boire un thé et que nous nous racontons ce qui s’est passé pour que nous soyons là, telles que nous sommes aujourd’hui ? Comme des… immortelles normales ? »

Après tout, qu’est-ce qu’il peut y avoir de plus étrange comme situation ? Immortelles normales. Nobuko déteste ce terme, mais elle n’a pas mieux pour se désigner et elle préfère éviter de se référer comme étant un démon.

En plus, elle ne sait pas vraiment agir avec Ayumi ou Rin, après tout ce qu’elles ont vécu. Apprendre qu’elle a été vivante durant tout ce temps pour l’avoir oubliée, elle ne sait pas trop comment le prendre Nobuko. Est-ce que c’était un oubli volontaire ou… Non. Il faut qu’elle en sache plus sur tout ce qui s’est passé.

Alors qu’elle allait avancer, pour trouver un salon de thé, elle ne s’attendait pas à ne pas pouvoir faire un pas. Elle est coincée par Ayumi qui lui fait un câlin. Nobuko ne cache pas son trouble et elle l’aurait repoussée tout de suite. Elle n’aime pas les contacts en public, même si c’est justifié mais… Elle n’aime vraiment pas cela. Elle se tend vraiment avant de lâcher un petit soupir.

« Oui toi aussi tu m’as manquée Ayumi… »

Dit-elle en fermant les yeux, d’une voix légèrement triste. Elle lui frotte le dos d’une seule main, comme pour essayer de la réchauffer. Elle l’a oubliée, pendant toute ces années. 150 ans environ non ? Que c’est douloureux.

«  Allons y, on ne va pas se réchauffer comme ça. Il faut qu’on trouve un salon de thé, tu auras plus chaud comme ça. »

Elle essaye de se défaire de la prise d’Ayumi, mais ce n’est pas si simple que ça. Elle a toujours été comme ça, au moins, ce trait-là n’a pas changé et Nobuko retient le sourire naissant aux lèvres. Elle réussit à se détacher au final et remet les mains dans les poches.

D’un coup, elle a un peu plus froid.

« Ne trainons pas. »

Elle n’aime pas ce froid, ce vide qu’elle ressent comme ça. Elle n’aime pas la boule qui se forme au fond de sa gorge. Alors elle se met à marcher, espérant que le vent froid l’aidera à reprendre ses esprits. Mais elle ne marche pas trop vite, veillant à attendre Ayumi pour qu’elle puisse marcher à ses côtés.
   

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(#) Re: back memories     Lun 24 Jan - 1:17

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — J'acquiesce à sa proposition d'un thé, mes petites billes brillent de bonheur à l'idée de passer un peu de temps en sa compagnie. C'est étrange, car j'ai l'impression que c'était hier, que nous étions ensemble. Tous ces souvenirs sont si frais, c'est comme si le temps n'avait pas eu le temps de faire son effet. Immortelles normales. Je sens que ce terme lui déplaît et je lui adresse un petit sourire qui se veut rassurant et compréhensif. < Il n'y a rien de normal dans tout ça... > Je lui glisse doucement. Mourir pour mieux revivre, survivre à toutes ces guerres, aux catastrophes, tout oublier, ces connexions, ces dons. La liste des choses étranges est si longue et pourtant, elle constitue ce quotidien qui est notre. Et encore pour moi, ca ne fait même pas deux siècles. Depuis combien d'années ses pas foulent-ils la Terre ?

Là dans mes bras, Nobuko a beau être tendue au possible, sa petite voix n'est pas dénuée d'émotions. Sa tristesse est mienne un faible instant. Je lui ai manqué... Mon cœur fond d'une chaleur qui lui est étrangère. Mon étreinte se ressert doucement autour de la jeune femme, tandis que sa main glisse dans mon dos. Finalement, peut-être que pour elle aussi j'ai compté. Je me souviens combien elle pouvait se montrer dur avec le monde, avec moi au début. Elle ne laissait personne l'atteindre et par je ne sais quelle prouesse, j'avais réussi à percer en elle. Qu'elle m'a manqué, ça va sans dire. J'aurais pensé à elle chaque jour, si j'avais pu. J'éternise un maigre instant ce moment de complicité rare, de peur de ne plus le retrouver, puis finis par la libérer. < Je connais un salon de thé, juste là à la sortie. > Je lui indique en pointant un doigt au loin, activant le pas à ses côtés.

Une petite moue sur le visage, je sens qu'elle ne va pas bien et je me retiens de lui prendre le bras. Ce besoin de contact, je comprends que c'est une chose qui la met mal à l'aise. Après tout, ça ne peut pas être simplement comme avant. Je glisse donc mes mains dans mes poches, tente de la rassurer. < Tout va bien tu sais. Je vais bien. > Ce n'est pas tout à fait vrai. J'ai mal à la tête, mon esprit est un peu perdu, encore une fois. J'essaie de repousser cette peine pour ne pas gâcher ce moment précieux. J'ai envie de me montrer forte pour elle, qu'importe si c'est vain, qu'importe si elle s'en fiche. Ça ne peut pas faire de mal après tout. < Tu... Ne t'entends pas bien avec les autres ? Ta constellation ? > Je m'aventure à lui poser la question, même si elle sonne très personnelle. Je m'inquiète surtout pour elle. La solitude n'est bonne pour personne et à notre époque, elle y était reine. L'imaginer errer de nouveau seule depuis me rend un peu triste.
   

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(#) Re: back memories     Lun 24 Jan - 12:43

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — C’est vrai, il n’y rien de normal dans tout ça.
Dans la vie de Nobuko, rien n’a été normal, depuis même sa naissance. Mais elle ne s’en plaindra pas, son père lui a appris à encaisser sans dire un mot. Son mari lui a appris a répliquer avec une violence, mais toujours sans dire un mot également. Parce que les mots de Nobuko, des fois sont durs, les gens ne les encaissent pas souvent bien et c’est pour ça que la majorité du temps elle reste silencieuse. Quand elle parle, c’est pour faire mal, des fois malgré elle.

Mais pas avec Ayumi, elle apprend un peu avec elle. Enfin elle avait appris au début, puis elle avait totalement oublié à force d’être seule et qu’elle a réussi à passer outre sa mort brutale. Une mort si violente, qui a choqué Nobuko à l’époque, qui l’a mise si en colère. Quand elle est avec quelqu’un, elle est incapable de protéger. Quand elle est seule, c’est plus facile.

Mais elle est toujours là, à parler d’un salon de thé qu’elle connaît juste là. Dans le coin. Toujours là à savoir parler doucement, à sourire coûte que coûte. À toujours trouver le bon côté des choses. Mais elle a changé, Nobuko le sent dans le fond, pas à cause du prénom, mais aussi des années vécues. Elle a dû en voir de ces choses difficiles, avec toutes ces guerres ces dernières décennies.

« Non. »

Dit-elle tout simplement, en réponse à l’affirmation de Rin, Ayumi. Elle sait que ça ne va pas. Comment peut-on aller bien après avoir découvert que pendant tout ce temps, quasiment 150 ans, elle était encore là, vivante. Seule. Nobuko aurait pu être là pour elle non ? Non. En vrai, elle se connaît, elle aurait trouvé un moyen de se séparer d’elle. Mais quand même, elle aurait aimé dans le fond que Ayumi essaye. Est-ce que si elle avait été là, Nobuko aurait été différente ? Probablement. Puis voilà, qu’elle n’attend même pas d’arriver au salon de thé pour poser cette question. Nobuko ne cache pas son agacement, elle lève même les yeux au ciel.

« Deux membres sont des aimants à emmerdes. Deux membres sont des pleurnichards en manque d’attention. Et une est définitivement morte parce qu’elle a cru que c’était sympa de s’exhiber sur les réseaux sociaux.»

Joli tableau qu’elle offre, bien sûr. Nobuko n’a jamais vraiment aimé les gens. En vrai, elle sous-entend clairement qu’elle serait pas surprise si elle se retrouve toute seule, à être la survivante de la constellation.

« Et toi ? Ta constellation ? Tu t’entends bien avec les autres j’imagine… »


Ce ne serait même pas étonnant. Elle ouvre la porte du salon de thé et laisse Ayumi entrer en premier, parce que c’est celle qui a le plus froid… Par le temps, tout comme par Nobuko qui ne ménage pas ses paroles encore une fois. Des fois, c’est mieux qu’elle reste silencieuse non…?
   

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(#) Re: back memories     Sam 5 Fév - 1:32

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Un instant, mon regard se porte au sol, pour finalement aller se perdre au loin, sur le magnifique paysage enneigé. Ce simple non de Nobuko me pince le cœur. Et en même temps… Cette franchise, je sais que c'est une des raisons qui m'ont fait l'aimer un jour. Comme si c'était hier et pourtant, il y a si longtemps… La japonaise ne sait pas faire semblant, elle ne sait pas accepter un petit mensonge pour rendre la vérité plus belle. Je ne réponds rien, mais souris, finalement, maigrement. Malgré le temps qui a coulé, il semblerait que je ne puisse pas la duper. Qu'elle lise en moi comme dans un livre ouvert, si tant est qu'un jour se fusse difficile. Ma tête tambourine, mon esprit s'en voit troublé mais mon cœur lui, est apaisé de l'avoir retrouvé. De la voir, si proche, à portée de main. Je n'aurais qu'à tendre les doigts si l'envie me prenait, encore, de toucher sa peau. Mes larmes aussi, ont cessé avec cette étreinte inespérée, volée. Seule ma gorge reste serrée, un peu gênée, la crainte de dire une maladresse. La questionner en premier lieu sur sa constellation, sur ces personnes qui l'accompagneront pour toujours dans son immortalité, je sais que c'est un pari risqué. Nobuko et les autres, ca n'a jamais fait bon ménage. Et pourtant, j'obtiens réponse. Une assez prévisible mais encore une fois, elle a le mérite d'être sincère. < Et malgré tout, ils restent liés à toi à jamais. > Je lui réponds avec une certaine sagesse. J'ai toujours pensé que ce lien surnaturel qui nous unit, était présent pour une bonne raison. Qu'au fond, nous avions tous nos similitudes. Peut-être est-ce ma situation, qui me convainc de cela. A nouveau quand ses paroles s'échappent, mes yeux accrochent distraitement mes pieds. Une seconde de gêne face à son commentaire, finalement remplacée par la joie de cet intérêt qu'elle prononce à mon égard. < Ils sont ma famille oui. > Je lui réponds naturellement avec un sourire sincère. J'entre dans le salon de thé et poursuis, en me tournant légèrement vers elle. < Ils sont tous merveilleux, à leur façon. > Même le plus terrible des guerriers, le plus fou, le plus froid… Tous m'ont porté une affection que je n'ai cessé de leur rendre. Aussi longtemps que possible. < Ils sont… J'en ai perdu beaucoup… Jusqu'à encore récemment. > Je lui avoue avec un sourire un peu peinée. Incapable d'être triste à leur souvenir, car ce n'est pas de cette façon dont je veux me les remémorer. La douleur de la mort de Tal est encore vive. Présence fantôme qui me colle à la peau. Je secoue doucement ces idées noires, chassant ce démon qui s'insinue en mon âme et fait monter des émotions auxquelles je me refuse. On s'installe à une table et je poursuis naturellement sur ma lancée. < Hyun-Su, c'est lui qui m'a trouvé. Il m'a sauvé, m'a protégé. Faudrait que tu le rencontres un jour ! > Je lui lance comme une enfant, des étoiles dans les yeux. Avant de réfléchir brièvement, lâchant un petit rire embarrassé. < Enfin, je ne suis pas convaincue que vous vous entendriez. Il n'est pas très commode non plus. Et il peut paraître un peu froid. Pourtant je t'assure, il est aussi adorable que toi ! > Après tout, ils sont tous les deux aussi compliqués l'un que l'autre. Je me tais un instant, hésitante. < Ca fait longtemps…? > Que je lui lâche sans précision, la laissant interpréter comme ca l'arrange. Je n'ose pas, je n'ai pas envie de la mettre dos au mur. J'ai peur de l'offusquer à la questionner encore sur son immortalité. Qu'elle s'en aille et disparaisse de nouveau. J'ai la sensation de marcher sur des œufs, quand à une époque c'était si facile. Comment reprendre là où tout s'est arrêté ?
   

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(#) Re: back memories     Mar 22 Fév - 12:46

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Oh que oui qu’ils sont liés à elle à tout jamais, Nobuko ne cache pas son agacement à cette situation-là. Inutile de dire des mots là-dessus, Ayumi peut très bien comprendre que derrière cette expression, la japonais aurait largement préféré être seule qu’entourée d’avec ces abrutis pareils. Pour elle, ce n’est pas sa famille contrairement à Ayumi qui n’a pas peur de l’avouer. Alors elle l’écoute parler de ses membres, qui doivent être incroyables, merveilleux, parfaits et bien sûr, la majorité sont morts. Nobuko n’est vraiment pas surprise du tout. Toujours les meilleurs meurent, les plus pacifistes aussi, ceux qui respectent les règles de la vie également. Imagine bien la peine que ça doit causer à Ayumi, elle qui a toujours été bon, qui a toujours voulu que du bien. Elle peut ressentir sa tristesse, mais Nobuko n’en fait rien.

Si c’est qu’elle s’installe, attend qu’on vienne prendre la commande. Elle entend le prénom, mais ne réagit pas non plus. Se rappelle des retrouvailles avec La Chose et l’Obsédé du katana.

« Non. »

Elle n’a pas envie de rencontrer d’autres immortels, encore moins un qui lui ressemble apparemment. Elle est unique Nobuko et surtout, elle n’est pas adorable. Elle regarde Ayumi et bouge ses lèvres, un petit signe de contrariété. Surtout qu’elle n’est vraiment pas adorable, elle ne voit pas en quoi elle l’est en vrai. Alors elle demande à Ayumi, du regard. En quoi suis-je adorable ?

Puis une nouvelle question tombe à nouveau. Est-ce que cela fait longtemps. Nobuko ne saurait pas trop compter mais il faudrait pour Ayumi.

« Dans les 350 ans. »

Pas si longtemps que ça, mais suffisamment pour être mordante et distante. Le serveur arrive pour prendre la commande, Nobuko commande juste un thé au jasmin, sans sucre. Quand le serveur est parti après avoir pris les commandes des deux jeunes femmes. Nobuko regarde dans les yeux Ayumi.

« Quelles sont tes spécialités ? »


Qu’elle sache à quoi elle à affaire avec les dons. Chose qu’elle déteste horriblement. Qui l’ont tellement fait penser qu’elle a été une démone pendant des années.

   

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(#) Re: back memories     Mer 23 Fév - 0:01

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon —
Encore une réponse négative, qu'est-ce que j'espérais franchement ? Pourtant ca me fait sourire, les yeux doucement levés au ciel. Et cet air qu'elle arbore, de ne pas comprendre ce terme dont je la qualifie. Je sens l'interrogation dans son regard et je pointe alors sa bouille du doigt, fait un petit cercle et lui réponds avec une douceur naturelle. < Ca là. T'es jolie quand tu es contrariée. > Quand elle exprime quoique ce soit d'autre que son air impassible, qui n'a jamais pris avec moi. Puis la question ne se pose pas. Evidemment qu'autant elle que Hyun-Su, est digne d'être aimée.

Silencieuse, j'acquiesce à l'annonce de ses 350 années d'immortalité. Je trouve ca terriblement long, même si en comparaison du Sage, c'est finalement peu. Je réalise qu'elle aurait pu en passer une bonne partie avec moi, peut-être. Qu'elle n'aurait pas eu à être aussi seule. Du peu que j'en sais jusque-là, je suis persuadée qu'elle a évolué sans attache toutes ses années. Sans vraiment de personnes sur qui compter à travers le temps, si elle en vient à rester éloigner de sa propre constellation… Et je trouve ca terriblement triste, quand je vois tout ce que les miens m'ont apporté. A quel point leurs existences m'ont touché, changé, grandi de bien des façons.

Lorsque le serveur arrive, je lui demande un thé noir à la vanille. Surtout parce qu'il sent si bon ; j'en ai l'eau à la bouche rien que d'y penser.

Mes spécialités ? Drôle de façon de nommer ces dons qui nous habitent. Le mot me fait sourire mais je comprends. Ils sont loin d'être pure bénédiction. Un instant je joue de mon air naïf, lui réponds à côté de la plaque. < Mmh, la médecine, l'écologie, les injustices sociales. Les jeux vidéo aussi. > Peut-être qu'au-delà de ce petit trait espiègle qui ne m'est pas courant, c'est aussi une façon inconsciente de lui parler un peu plus de moi. Une envie de rattraper tout ce temps perdu. < J'écris beaucoup, plus encore qu'avant. Sur un peu tout ca et d'autres sujets encore. > Je ne saurais énumérer tous les livres que j'ai à mon actif. Cependant, il est certain que j'en ai l'original de chacun ainsi que des copies. Rangés chez moi ou chez mes petites fées. Beaucoup trop remplissent les bibliothèques de Hyun-Su. Avec plus de sérieux, je lui accorde ce qu'elle souhaitait réellement entendre, mes mains partant se cacher sous la table. < La clairvoyance, je vois les choses du passé. C'est comme ca que… tu vois. Que tu m'aies revenue. Je sais, je sais, c'est absurde. Je ne contrôle pas grand-chose. > Ce don qui m'est venu avec la mort m'a fait me rappeler ma vie. Dire que j'ai aperçu ses souvenirs, avant même de récupérer les miens… Je secoue la tête, un peu attristée. Les moments importants avec Nobuko ont beau m'être revenus en mémoire avec une aisance déconcertante, les détails eux mettront tellement plus de temps. Ces petits rien qu'on chérie. < Et la métamorphose. > Je conclus l'air renfrogné, avant d'ajouter rapidement. < Et toi ? > Je n'ai pas particulièrement l'envie de m'épandre sur ce second que je n'accepte toujours pas. Qui détient encore cette sorte de contrôle sur moi. Rien que de l'évoquer, j'ai le palpitant qui s'accélère, des sensations fantômes que je tente au mieux d'ignorer. Le plat de mes mains sur mes cuisses, je maîtrise ma respiration et n'attends que ses mots pour me poser dessus.
   

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(#) Re: back memories     Mer 23 Fév - 14:23

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Elle est contrariée ? Evidemment qu’elle l’est, parce que Ayumi est terriblement agaçante à savoir la lire mieux que quiconque ! Nobuko fronce les sourcils et soupire par le nez, exprimant sa frustration. Elle lâche juste une petite moue pour dire oui oui… Mais elle prend quand même le compliment dans le fond. Parce que ça lui fait du bien, ça. D’entendre un compliment, ça fait si longtemps en plus… Même d’être en compagnie avec une personne comme R… Ayumi, qui a toujours su la respecter et l’accepter telle ce qu’elle est.

Tout comme Nobuko qui l’accepte aussi, telle ce qu’elle est à l’écouter parler de ses spécialités. Elle voulait parler des dons, mais elle l’écoute parler de ses passe-temps. Et ça la fait lever les yeux au ciel, tout en s’adossant davantage contre le siège, mais avec un petit sourire aux lèvres.

« Quels genre d’écrits fais-tu donc ? »

Elle demande quand même, parce qu’elle est curieuse et… Nobuko sait que Ayumi a toujours eu une affection particulière à l’écriture. Dans le fond, ça lui fait plaisir de voir qu’elle n’a pas tant changé que ça et qu’elle est vraiment restée fidèle à elle même jusqu’au moindre détail. Même quand elle a cette petite mimique avant de sourire.

Puis le sujet s’enchaine sur quelque chose de moins amusant. Nobuko hoche la tête alors que le serveur arrive avec les tasses de thé qu’il sert tout de suite aux femmes avant de partir. Elle comprend mieux maintenant, comment elle s’est vite souvenue d’elle. Elle hoche la tête en silence et ramène la tasse vers elle.

« Donc tu m’as vue. Que j’étais tout le temps seule. »

Puis elle hausse un sourcil quand elle parle de métamorphose. Elle lâche un petit rictus amusé, signe qu’elles ont au moins un don en commun. C’est assez amusant oui… Regarde son thé, se demande ce qu’elle peut faire, enfin dire. Directement sur ses dons, sa malédiction ou…

« Je … Chasse toujours. J’aime faire les achats des vêtements des marques indépendantes… Et j’aime toujours la neige. »

Elle relève le regard pour capter celui d’Ayumi. Se demande si elle se souvient de la neige, d’elles deux. Nobuko qui la regardait s’émerveiller sur les flocons qui tombaient. Pour elle c’était que des flocons, mais pour Rin, c’était bien plus que ça.

« Sinon j’ai la persuasion et la métamorphose aussi. Ce n’est pas évident. »

Et ça ne le sera jamais.
Alors elle détourne le regard et boit son thé, la première gorgée qui brûle ses lèvres, dont elle y reste insensible.

   

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(#) Re: back memories     Ven 1 Avr - 23:14

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon —
La curiosité de Nobuko fait élargir mon sourire. Heureuse qu'elle s'intéresse, de sentir qu'elle n'est pas assise là avec moi que par défaut. Pour juste me faire plaisir. Je lui sors un de mes carnets de mon sac, le posant sur le bord de la table auprès de moi. < Tout. Absolument tout. Les sujets qui m'animent, des recherches, des choses du quotidien, mes pensées, ce qu'il se passe autour de moi… Tu sais, après cette amnésie, j'ai peur d'oublier. Alors j'écris, retiens sans effort le moindre mot posé sur le papier. > Plus j'avance dans mes explications, plus je trouve ca idiot, présenté ainsi. D'exposer ainsi ma mémoire cassée, ses disfonctionnements. Simple paranoïa ou réalité, j'ai pourtant bien la sensation que ce que je n'écris pas à plus de facilité à s'enfuir de mon esprit. Sans même m'en rendre compte, par habitude ou réflexe, j'avais déjà ouvert le carnet pour en griffonner les pages, à peine besoin d'y porter mon regard.

Le thé posé devant moi, j'abandonne mon stylo pour porter mes mains autour de ma tasse. Un peu de chaleur, tandis que je lui annonce ma clairvoyance. Je ne saurais dire pourquoi, le constat de Nobuko me touche. Qu'elle me confirme avoir été seule tout ce temps… Ca me brise le cœur. Puis, j'ai peur qu'elle croit que je me suis introduite dans sa tête plus que de raison. Ce n'est pas comme si j'avais un réel contrôle sur ce don, pour autant ce n'est pas vrai. < Non je… j'ai juste vu ce que tu as partagé avec moi. On. Jusque… la fin. > Je termine dans un souffle, pas très sûre de comment le présenter, l'évoquer. Et à la fois tellement reconnaissante de ce qu'elle a fait pour moi. Mon attention soudainement attirée par le liquide chaud, j'apporte une petite précision. < Mais tu as toujours été solitaire, alors… ca ne me surprend pas. >

Quand Nobuko répond à son tour, indique ses spécialités, mon regard posé sur elle s'illumine, à ce qu'elle me parle d'elle. Toute panique de ma métamorphose évanouie. Naturellement je gribouille ces informations dans un coin de mon carnet, mes pensées s'étant déjà accordées sur un petit cadeau à lui faire, sitôt sorties de ce salon de thé. Ses iris redressées sur les miennes, mes lèvres s'étirent et je suis incapable de me décrocher d'elle avant qu'elle ne le fasse. La neige. Je nous revois oui, avec une Nobuko toujours trop terre à terre. < Ces stupides flocons… > J'échappe la voix basse, les mots me revenant comme un écho. Ce qu'elle disait, au début. Soufflant de longues secondes sur mon thé, je bois également le miens. Je n'ai pas envie de la questionner plus sur ses dons, il semblerait qu'elle n'en soit pas une grande fan, elle aussi. Alors je tente de changer de sujet. < Tu viens souvent au Château d'Aizuwakamatsu ? > Je lui demande naïvement puis poursuis sans attendre. < Enfin, il n'en reste plus grand-chose, ce n'est plus comme avant. Le lieu a au moins le mérite d'exister encore. J'essaie de donner un coup de main de temps à autre, du mieux que je peux, pour certifier des objets, des documents, retracer son histoire. Et la mienne, un peu, au passage. Ca fait drôle parfois, d'être ramenée à… avant, de le savoir et pourtant, de ne rien reconnaître… > Je finis par m'interrompre, partie à parler toute seule, sans forcément faire grand sens.
   

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(#) Re: back memories     Sam 2 Avr - 21:01

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Nobuko ne peut pas s’empêcher d’être quand même impressionnée par le fait que Ayumi aie pris le réflexe de devoir tout noter, de tout écrire. Mais elle ne peut pas non plus sentir une vague d’inquiétude l’envahir à l’idée que toutes ses notes puissent être entre de mauvaises mains. La jeune immortelle l’observe, le plus impassiblement possible et plisse les yeux.

« Et que se passera-t-il si un de tes récits se retrouvent entre de mauvaises mains ? Ne me dis pas que ça n’est pas arrivé. Parce que nous savons toutes les deux que ça va arriver un jour. Si un mortel tombe sur tes notes, qu’est-ce que tu feras ? »

Elle sait qu’elle développe une question assez intéressante, parce qu’elle même se le demande. Qu’est-ce qu’elle ferait si un mortel découvrait l’existence d’un immortel. En soit, elle a vécu avec lui, mais si cet mortel d’aujourd’hui n’a aucun scrupule à partager ce qu’il a découvert sur le net. Cela mettrait immédiatement sa Ayumi en danger non ?

Apparemment Nobuko s’est trompée, Rin n’a pas observé son passé, toute sa solitude tout du long. Non, juste des moments rien qu’à elles, quand elles étaient ensemble: entourées, seules, mais surtout seules, à deux. À se regarder dans les yeux, à être si proches plus qu’il ne le fallait. Elle finit par baisser le regard elle aussi sur son thé, elle lâche un léger soupir. Elle n’aurait jamais cru devoir se rappeler de ça, parce qu’à chaque fois, ça lui réveille de la douleur, de la tristesse. Tout le temps.

Mais là.

« Je suis contente que ce soit ça, alors, que tu aies pu voir… »

Parce que cela veut dire que peut-être.
Juste peut-être hein.
Elle relève le regard vers Ayumi, avec ce qui ressemble à un sourire.

« … Parce que, cela. Je ne l’ai jamais oublié. Nous »

Puis au final, elle se met à parler d’elle, ce qu’elle aime faire, ce qu’elle aime toujours faire d’ailleurs. Elle lui montre qu’elle n’a pas tant changé que ça, malgré les années passées. Elle a toujours été la même. Elle ne peut pas s’empêcher de lâcher un reniflement amusé à la remarque d’Ayumi qui a toujours détesté ces flocons, mais pourtant, elles l’ont aidée. Elles lui ont permis de glisser sur elle.

Elle secoue la tête pour dire que non. Elle ne vient pas souvent. Elle ne vient jamais d’ailleurs. Elle déteste revenir sur les endroits du passé, mais quand elle en a le temps ou quand elle y pense: elle revient. Mais sans plus. Pas besoin de parler quand Ayumi s’y met à son tour et révèle sans surprise qu’elle y apporte sa contribution à sa manière, même si elle en avait pas le souvenir en vrai.

« L’amnésie n’y est pour rien je t’assure. Même moi j’ai du mal à reconnaître tellement les choses ont changé, que ce n’est plus comme avant. Les mortels se sont permis de reconstruire selon leur propre interprétations, des qu’en dit-on… »

Elle dépose la tasse de thé qu’elle a pu boire une gorgée avant de soupirer.

« Je ne reviens pas souvent au Japon, je déteste y aller depuis la guerre. Je suis plus dans les pays européens de l’est. Plus principalement la Lituanie, à Kaunas. Je ne me déplace qu’une fois par an pour le voyage du tour du monde quand il faut, pour faire quelques check-up, revoir quelques connaissance immortelles s’il faut. Sinon, je ne bouge jamais. Sauf pour changer de logement, de métier afin qu’on ne me retrouve jamais. »

   

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(#) Re: back memories     Jeu 28 Avr - 21:34

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon —
Quelque chose dans le regard de Nobuko me fait baisser les prunelles sur la pointe de mon crayon. Une gêne passagère, d'être mise à raison face à ce qu'elle pointe du doigt. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres cela dit, à survoler les quelques mots que je venais de griffonner. Je suis loin de faire preuve d'une grande calligraphie lorsque j'étale mes pensées sur le papier. C'est plutôt ca d'ailleurs, un étalage constant, raturé, gommé, qui suit rarement les lignes et rempli le moindre coin de page. < Faudrait déjà que ce mortel réussisse à me déchiffrer… > Une insolence innocente, enfantine qui ne dure qu'une seconde avant de récupérer mon sérieux. < Une de mes étoiles faisait ca, elle aussi. Pas aussi fréquemment, mais elle a écrit comme ses mémoires. > Le souvenir de Tal me plonge doucement dans le passé. Sa perte est encore trop récente, quelques années tout au plus. La surmonter n'a pas été aisé, je ne suis pas convaincue que ce soit le cas d'ailleurs… Je me détache finalement de son visage pour revenir à la conversation présente, à celui de Nobuko qui me fait face. < Je ne fais jamais mention d'immortalité, de façon explicite. Ce ne sont que des récits éparses, des idées qui me taraudent, des éléments que je vis. Puis j'écris tellement, qu'un seul carnet ne contient que quelques semaines, tout au plus. Je les range ensuite un peu partout, chez mes yōsei principalement. Je pense que si un jour mes carnets s'en retrouvent révélés, c'est que moi-même ou eux seront… vraiment dans le pétrin.> Je n'arrive pas à lui dissimuler cette culpabilité qui me gagne malgré moi. Un petit air contrit sur le visage pour conclure… J'ai bon espoir que ce jour n'arrive jamais.

L'attention portée sur ma tasse de thé fumante, je relève les yeux sur une Nobuko qui ne semble pas prendre mal mon intrusion dans son passé. Celui qu'on a partagé, après tout. Ses prunelles attachent les miennes et j'ai la sensation de plonger en elle. Nous. Ce n'est qu'un petit mot qui ne veut pas dire grand-chose, pourtant je sens mon cœur rater un battement, le souffle bloqué une seconde. J'ai soudainement l'impression de ressentir le manque, de ces 150 dernières années sans elle. Un poids énorme qui me pèse jusqu'à en être douloureux et que je tente vainement d'ignorer.

Je me réfugie dans mon thé, à défaut de répondre quoique ce soit. Je la laisse poursuivre, me parler de la reconstruction du Château, du Japon qu'elle évite depuis la guerre… Si la seconde guerre mondiale a été dévastatrice, je sens au ton de sa voix qu'elle évoque celle qui m'a tué. Instinctivement mes mains se resserrent autour de la tasse, pour retenir cette envie qui m'envahit de plus en plus. D'aller prendre Nobuko dans mes bras, la serrer contre moi. Juste la toucher de crainte qu'elle ne soit qu'un mirage, la garder près de moi de crainte qu'elle s'en aille sans un regard en arrière. J'essaie d'ignorer mes sentiments, ce trop plein d'émotions qui en vient à me monter aux yeux et tente plutôt de suivre le cours de notre échange. C'est donc avec naïveté que je lui réponds à moitié à côté de la plaque. < Oui, la seconde guerre mondiale n'a pas été aisée. Sûrement les pires horreurs que j'ai vécu. Vu. > Je me corrige rapidement, le regard un peu fuyant. < C'est joli l'est, il y a de quoi se balader en pleine nature. Même si je ne suis jamais restée bien longtemps en Lituanie. > Un des pays que je traverse parmi tant d'autres, n'y faisant qu'escale, me laissant portée par les rencontres. < Je ne bouge sûrement pas autant que je le devrais pour ma part… Je reste principalement au Japon, malgré les horreurs je n'arrive pas à m'en détacher. C'est ici, mon chez moi. Celle dont je te parlais tout à l'heure, le Conclave l'a tué et pourtant elle était vigilante… > Je lui avoue avec naturel, la voix un peu plus basse. Parler de Tal ne m'est pas tant douloureux aujourd'hui, au contraire. Une forme pour honorer sa mémoire, ne pas oublier celle qui a été comme une mère. Puis je pourrais tout dire à Nobuko. Je ne sais finalement rien d'elle, de ce qu'elle est devenue aujourd'hui, après toutes ces années. Mais je connais son cœur, peut-être mieux que quiconque. Je pourrais me fier à elle les yeux fermés. Je réalise que cela fait quelques instants que je la contemple alors je lui souris doucement, garde ces pensées pour moi et resserre un peu plus mon emprise sur ma tasse.
   

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(#) Re: back memories     Ven 29 Avr - 2:59

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Oh, elle voit. Ayumi a appris à mettre des codes dans ses carnets, un mortel aura du mal à déchiffrer ses récits, tout comme le monde entier a du mal à comprendre ce qui est écrit sur la Pierre de Rosette par exemple. Elle trouve cela assez malin dans le fond, tout ce qu’elle fait, c’est de hocher la tête, apparemment c’est une pratique que certains immortels ont.

« C’est vraiment pour éviter d’oublier les détails importants que tu ne voudrais pas oublier si tu dépassais le millénaire…? »

Parce qu’elle a bien rencontré un immortel à New York, qui est si vieux…Tellement vieux qu’il oublie tellement de choses, trop de souvenirs qu’un cerveau ne peut contenir. C’est comme un disque dur, qui a quelques tera octets, qui arrive à ses limites. Est-ce que ça va être comme ça, quand elles dépasseront les millénaires. Est-ce qu’elles deviendront comme Connor ? Elle n’en a vraiment pas envie Nobuko, sincèrement. Elle préfère être morte avant d’atteindre les 500 ans même. Elle ne mérite pas une telle vie d’immortelle, à se sentir démone pour avoir fait une chose punissable: ne pas avoir été une femme qu’un homme attendait, donner des enfants…

Pourtant, il y a eu Ayumi qui a su chambouler son existence, en dehors de son mari mortel, qui était toute sa vie aussi. Elle qui aurait aimé mourir avec lui, ce n’est pas arrivé. Elle qui aurait aimé mourir avec Rin, c’est pas arrivé non plus. Mais elle non plus, c’est pas arrivé et elle est devenue Ayumi. Nobuko la regarde en silence, ne respire pas depuis qu’elle a dit qu’elle n’a pas oublié, tous les moments qu’elles ont passés ensemble. Même ce moment, cachée toutes les deux, avec si peu d’espace entre elles, les visages si proches que leurs respirations ne pouvaient faire qu’un… Et cette envie, de vouloir goûter ses lèvres.

Elle baisse son regard sur sa tasse de thé, heureusement que Ayumi ne la touche pas en ce moment. Elle aurait tout vu, même si elle se doute qu’elle se souvienne de e moment-là. Elles n’ont vraiment pas pu aller plus loin, c’est vrai, c’était pas bien vu et elles étaient en guerre aussi.

Cette guerre dont elles parlent maintenant. Elle tilt Nobuko, quand Ayumi parle d’avoir vécu la seconde guerre mondiale. Donc elle a fait partie d’une des victime alors…? Ce constat lui fait de la peine, parce qu’elle n’ose pas imaginer l’impact ce que ça fait d’avoir été exposée à une bombe nucléaire, de s’être fait tirée dessus, d’être une femme parmi tant d’hommes.

« Tu auras maintenant une raison d’y rester plus longtemps si tu le souhaites. C’est une très belle région… »

Mais c’est aussi une région triste, à son image. Il y a toujours le froid, la neige, beaucoup de neige et de solitude. Nobuko boit son thé à nouveau, écoute Ayumi parler de ss déplacements et pourtant… Elle est là, à rester au Japon, peu importe ce qui est arrivé. Ou est-ce que c’est parce que si elle reste au même endroit, peut-être qu’elle retrouvera les personnes qu’elle a rencontré dans le passé. Quand on perd quelqu’un de vue, la logique est de retrouver là où on la sait être là, y être tout le temps…

« La mienne s’est fait tuée par un membre du Conclave aussi je crois, je n’en suis pas trop sûre. Mais en tout cas, la voiture lui a foncé dessus et l’a laissée pour morte. Les sensation de sa mort n’étaient pas très agréables… Je ne peux que compatir à ces sensations. Mais le vide laissé derrière, pour une telle perte. Rien. Je n’étais pas si proche que ça, d’elle. »

Une pause. Elle souffle sur sa tasse et soupire un peu.

« On n’est jamais assez vigilante. Imagine, avec cette caméra au fond de la pièce. Un membre du Conclave nous repère et a déjà appelé les agents pour se ramener ici. On fait ce qu’on peut Ayumi. C’est la malédiction de l’immortalité. Une punition de nos péchés. »

Elle n’a jamais vu du bien dans sa condition, qui la toujours rendue malheureuse. Et elle l’est en ce moment même, bien qu’elle soit contente de retrouver Ayumi. Elle est juste malheureuse qu’elle soit aussi dans la même condition. Elle aurait aimé qu’elle n’aie pas à vivre la traque du conclave et…

« Rassure-moi, tu n’es dans aucune de ces factions ridicules… »

Pitié. 

Qu’elle ne soit pas dans une des factions. Pas l’Ordre, pas les Enfants.
Qu’elle soit neutre, maligne comme elle l’a été.
Juste pitié.
   

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(#) Re: back memories     Ven 29 Avr - 11:00

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fin janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon —
< Je… ne pense pas, vivre un millénaire. > Certaines de mes étoiles l'ont dépassé sans mal, le Sage les a même cumulé. Mais avec toutes ces pertes qu'on a subi ce dernier siècle… J'ai dû mal à m'imaginer vivre plus de quelques siècles. Je ne me sens pas aussi éternelle que la plupart des immortels, sûrement. < J'écris pour moi, pour le présent et l'après. > Pour combler les déraillement de ma mémoire faillible si tôt, pour laisser une trace de mon passage. Bien qu'avec tous ces livres publiés, ces carnets n'ont pas tant d'importance pour le monde. Ils en ont seulement pour moi.

L'invitation de Nobuko lancée, mes yeux pétillent déjà à l'idée de me rendre là-bas, à ses côtés. < Oui, évidemment avec plaisir ! > Que je lâche sans réfléchir, d'un enthousiasme non dissimulé. Avec un peu plus de retenue, je poursuis l'air de rien : < Ce sera l'occasion de découvrir ce pays. > Et de passer autant de temps que possible avec toi. Un petit sourire aux lèvres, je plonge dans ma tasse de thé, réfléchissant déjà au chemin à parcourir pour me rendre en Lituanie.

Je l'écoute poursuivre sur sa défunte étoile, le sentiment d'être plus touchée qu'elle ne l'est. < J'en suis désolée… > Je lui souffle doucement. Qu'elle l'ait perdu, qu'elle l'ait ressenti. Nobuko s'est toujours montré distante avec le monde, alors je ne suis pas surprise par ses mots qui peuvent sembler durs. J'acquiesce simplement, ne cherchant pas plus d'explications. Tire un peu la grimace, lorsqu'elle mentionne la caméra du salon de thé, les éventuelles conséquences de nous deux, assises ici. J'acquiesce légèrement ses dires ; si on fait ce qu'on peut pour rester vigilantes, on ne doit pas s'arrêter de vivre pour autant. Sa conclusion cela dit, me fait froncer les sourcils. < De quoi parles-tu ? S'il y a un temps où j'aurais préféré véritablement mourir… > Je me remémore cette rencontre avec Hyun-Su, cette journée désastreusement affreuse. Je n'y aurais sûrement jamais survécu sans lui. Enfin. Si. Mais il l'a rendu un millier de fois plus supportable. Mes mains glissent instinctivement sous la table pour se cacher, passer en un va et vient incontrôlable sur mes poignets. < Ca fait longtemps que je ne considère plus notre situation comme une malédiction. Et nos péchés ? Ce n'est pas une punition, Bu… > La voix tendre, j'aimerais tellement qu'elle arrive à voir le monde à travers mes yeux. Je ressens son malheur comme une vague submergeante. < S'il te plaît, ne soit pas triste. Pas pour moi du moins, je vais bien. Mieux. > Je lui glisse doucement, avec toute la sincérité du monde, un petit sourire innocent aux lèvres. Je ne pourrais pas aller mieux, qu'avec elle à mes côtés.

Un petit rire gêné m'échappe, à entendre sa question à la position clairement tranchée. < Je suppose que tu en restes éloignée… Et que ca ne va pas t'enchanter, que je sois proche de Prométhée. > Je lui lâche sans retenue. Un brin attaquée par ses émotions, son inquiétude, je détaille un peu plus. < Je ne fais que le rassemblement séculaire, œuvre de mon côté. J'y ai un pied surtout depuis qu'Askhan est décédé. Je suis loin d'être d'accord avec tout, mais la cause me semble juste. Et important, que des avis plus extérieurs soient donnés. En soit je n'ai pas besoin d'eux pour aider les mortels. > Je conclus finalement, m'inquiétant à mon tour. Une pensée fugace me traversant l'esprit. < Je… je suis désolée si … tu voulais en rester éloignée ou quoi… Mais me laisse pas d'accord ? > La peur s'insinue en moi si rapidement, ca m'immobilise soudain, mes ongles accrochant secrètement ma chair. La certitude qu'elle va partir, que l'alchimie est rompue. C'était trop beau.
   

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(#) Re: back memories     Ven 29 Avr - 22:04

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janvier 2022, Château d'Aizuwakamatsu, Japon — Nobuko montre son trouble quand Ayumi lui explique ne pas penser pouvoir dépasser un millénaire. Elle a dû voir beaucoup de gens mourir sous ses yeux pour ne pas envisager une longue vie, qui est loin d’être pleine de tranquillité aussi. Ayumi sait aussi que Nobuko n’est pas le genre de personne qui voudrait vivre également un millénaire. Elle lâche un soupir, qui peut être pris pour un souffle, dans l’eau chaude de son thé au jasmin. Elle l’écoute et ne commente pas, respectant ainsi sa façon de faire. Oui, c’est bien d’écrire pour soit, de laisser quelques témoignages, une trace pour avoir existé. Nobuko elle n’en a pas besoin. Elle a arrêté d’exister depuis l’incendie, point. Il n’y a rien de plus. Rin et son mari ont été une bouffée d’air pour elle, c’était bien, c’était si agréable mais… C’était éphémère. Jusqu’à la retrouver par hasard ici.

« Tant mieux que tu acceptes… »

Dit-elle, esquissant un petit sourire à Ayumi, ravie de voir qu’elle veut venir, qu’elle accepte vivement son invitation à peine masquée. Nobuko cache vite ce sourire ensuite, dans sa tasse qu’elle boit.

Puis les sujets sérieux sont abordés. Elle l’observe, elle avait ce moment où elle voulait véritablement mourir mais elle ne le veut plus maintenant ? Elle remarque ses mains disparaitre sous la table. Elle dépose la tasse de thé, qu’elle a terminé dans tous les cas, l’écoute parler de son immortalité qu’elle ne considère plus comme étant une malédiction.

« Tant mieux alors. Et toi ne t’inquiète pas pour moi. »

Dit-elle tout en restant sérieuse, n’expliquant pas davantage pourquoi elle considère toujours son immortalité comme étant une malédiction quoique… C’est Ayumi, Rin. Peu importe. C’est elle.

« J’ai fait beaucoup de péchés de mon vivant, je subis la punition. De devoir vivre éternellement, voir des humains mourir, être traquée comme une sale bête qu’on devrait expérimenter et abattre dans les pires souffrances. De devoir supporter les états d’âme des dramas queen/king à chaque mort, blessure pour leurs bêtises ? De devoir voir le monde brûler et être l’éternelle survivante à la fin avec les autres ? Ça ressemble à un enfer. »

Explique-t-elle doucement. Avant de hausser les sourcils, l’air de lui dire, d’insister qu’il ne faut pas s’inquiéter pour elle. Que tout va bien. Elle a une façon de voir le monde assez radicale.

Elle soupire longuement en comprenant que Ayumi fait partie de Promethée. Elle l’écoute parler de son implication, mais elle fait mine qu’elle ne l’entend pas. Elle regarde autour d’elle, les bras croisés avant de soupirer longuement. Puis quand elle entend sa crainte, Nobuko bouge et pose les mains sur la table, elle les tend à Ayumi, comme une invitation à les prendre. Qu’elle puisse les serrer ainsi. Elle a conscience de son don, mais elle s’en fiche Nobuko.

« Tant que ta faction, ni toi ne me ferez rien. Ne cherchez pas à me chanter des louanges sur une paix éternelle, de protecteurs éternels pour les humains. Ni que l’Ordre ne cherche à me chanter des louanges comme quoi il faut guider les humains, les aider à gérer le monde… Je ne partirai pas. »

Une pause.
Un autre petit sourire.

« De toute façon, tu auras mon adresse à Kaunas, c’est déjà pas mal… Personne ne l’a à part ma constellation à cause des visions et un abruti passionné du sabre… »
   

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