intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 My soul chose yours. (Astra)

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Eirik Aaronson
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(#) My soul chose yours. (Astra)    Sam 13 Fév - 18:27

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Les journées étaient plus paisibles depuis leur arrivée en Suède. Si leur départ précipité de Saint-Pétersbourg et la rencontre avec Lazarus avait réveillé certaines angoisses et craintes chez Astra, le temps semblait faire son œuvre. Le temps, et la solitude sans doute. Ils n’étaient qu’à deux, loin de tout dans ce chalet modeste mais chaleureuse. Si l’endroit n’était pas très grand, c’était bien assez pour eux. Une chambre, une salle de bain, une petite cuisine et un salon réchauffé par la cheminée… C’était suffisant. Surtout, ils se sentaient en sécurité. Eirik le ressentait ainsi, plutôt. Le chalet n’apparaissait sur aucune carte et personne, en dehors des membres de leur constellation, ne connaissait l’endroit exact où il se trouvait. Perdu ainsi, au milieu d’une vaste forêt verdoyante, il était ce lieu sûr dont ils avaient tant besoin, ce lieu dans lequel ils allaient pouvoir passer un peu plus de temps. Saint-Pétersbourg n’était qu’une pause, depuis le début. Un endroit choisi rapidement suite à leur départ de New-York. Mais c’était ça, le véritable endroit où Eirik voulait amener sa moitié. Sans comprendre pourquoi – peut-être était-ce son don, peut-être était-ce ce lien qui les unissait – il savait que cela lui plairait. Et ça n’a pas manqué. Astra a eu l’air ravie, quand bien même il ignorait si c’était l’endroit qui lui plaisait ou l’idée d’être presque seuls au monde. Une petite routine s’était installée progressivement, au fil de ces deux premières semaines passées ensemble. Des petites habitudes qui se sont naturellement instaurées. Le soir, par exemple, ils passent toujours un moment ensemble dans le canapé à discuter devant la cheminée – parfois, il joue avec ses cheveux, par moment, c’est elle qui s’amuse avec les mèches rebelles qui commencent à pousser. Le midi, il cuisinait toujours ensemble.

C’était le cas, ce jeudi midi, alors que l’immortel parcoure le frigo ouvert des yeux, à la recherche des œufs réclamés par sa moitié. Il se fige soudain quand un drôle de bruit vient le perturber – il tourne d’abord la tête, comme pour vérifier qu’il ne s’agissait pas d’un objet tombé, ou d’Astra, peut-être… Et une fois son regard posé sur son âme sœur, Eirik réalise que c’est différent. Que c’est lié à Astra, oui, mais qu’elle n’a même pas conscience de ce qu’elle produit. C’est comme une sorte de battement… Deux battements, même ? Tout semble confus et l’anglais met quelques secondes avant de comprendre. Ou du moins, de penser comprendre. Il ferme brusquement la porte du frigo, se tourne vers Astra. « Je… je reviens. Faut faire des courses. » qu’il grommelle avant de s’empresser de récupérer sa veste, enfilée en même temps qu’il quitte le chalet. Une fois dans le pick-up, il démarre, roule sur le sentier supposé le ramener vers la civilisation. La route allait être longue.. Minimum deux heures avant de tomber sur une petite ville ayant un magasin pouvant lui fournir ce dont il avait besoin. Il se doutait qu’Astra risquait de se poser des questions mais pour l’instant, il est incapable d’y penser. Il a déjà les siennes, de questions. Elles s’entrechoquent dans son esprit, lui donnant presque le tournis. La réponse est pourtant évidente mais il refuse d’y penser véritablement, d’y penser sérieusement, comme si cette réalité finirait par s’évaporer, trop belle pour être vraie. Alors, Eirik se concentre sur la route. Sur les kilomètres qui défilent tandis qu’il tente de ne pas trop espérer. La pause en ville est courte – quelques minutes à peine, le temps d’acheter l’objet tant désiré. Puis, aussitôt, il repart.

Le soleil commence déjà à se coucher quand Eirik se gare, exactement 4 heures et 36 minutes après son départ précipité. Astra ne sera sans doute pas ravie, mais elle comprendra. Enfin… Bientôt. Les quatre boîtes qu’il serre dans ses mains, le viking entre dans le chalet et est aussitôt accueilli par une véritable tornade. Il ne bronche pas, se contente d’attendre qu’Astra finisse par se taire. Puis, sans rien ajouter, il tend vers elle les achats effectués un peu plus tôt. « Il faut que tu fasses ça. » C’est vague et il manque cruellement de tact, mais il est coincé dans une véritable tempête d’émotions depuis plus de quatre heures, au point qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il doit éprouver, ce qu’il est supposé faire. La situation est totalement inédite pour le viking, qui a pourtant vécu bien des expériences en son millénaire d’existence. « S’il te plaît. » murmure-t-il enfin, espoir qui se mêlent au trouble qu’il éprouve et qu’elle peut lire au fond de ses pupilles tandis qu’il insiste en appuyant les tests de grossesse contre elle. Pourtant, l’espoir gagne du terrain, quand bien même la panique reste là, prête à exploser. Mais il se plaît à se dire que peut-être.. Peut-être il avait raison, et si c’était le cas, alors, son bonheur ne ferait que s’accroître – mais il n’ose pas y croire totalement, peur que tout ne soit que le fruit de son imagination, peur que tout ne s’évade alors qu’il le touche du bout des doigts.


   
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(#) Re: My soul chose yours. (Astra)    Dim 14 Fév - 22:27

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There is nothing on earth more beautiful to me than your smile...no sound sweeter than your laughter...no pleasure greater than holding you in my arms. I realized today that I could never live without you. In this life and the next, you’re my only hope of happiness. Tell me, dearest love...how can you have reached so far inside my heart? @Eirik Aaronson

   
(Janvier 2021) Leur départ de Saint-Pétersbourg avait été encore plus précipité que celui de New York. Et si Astra n’avait pas insisté, entre deux sanglots, pour qu’ils aillent récupérer leurs quelques affaires à l’appartement, Eirik l’aurait sans le moindre doute conduite aussitôt jusqu’à l’aéroport pour quitter le pays au plus vite. Le cœur d’Astra n’avait cessé de battre furieusement que lorsque l’avion avait décollé. Elle était à ce point secouée qu’elle n’avait même pas fait attention à la destination, elle avait suivi son âme sœur comme un automate tremblant de tous ses membres. Elle n’avait pas su comment Eirik était parvenu à organiser leur départ si vite. L’habitude, certainement. Elle l’avait bien entendu passer quelques coups de téléphone, mais incapable de les écouter. Le vol devait durer moins de deux heures, alors Astra avait tenté de se convaincre qu’elle serait en mesure de tenir le coup jusqu’à ce qu’ils soient seuls. Mais une demi-heure à peine après le décollage, elle avait fondu en larmes dans les bras d’Eirik. et quand une hôtesse s’était alarmée, l’immortel avait marmonné un mensonge pour qu’on les laisse tranquilles pour le reste du vol. À peine arrivés à Stockholm, ils avaient embarqué pour Luleå, où une voiture les attendait. Astra n’avait commencé à se calmer que lorsqu’elle avait réalisé se trouver dans un environnement qui lui était familier. La langue, les gens, les paysages… Même si elle ne connaissait que peu la région de Luleå, elle lui était bien moins étrangère que la Russie. Épuisée physiquement et psychologiquement, elle avait fini par s’endormir dans la voiture. Eirik ne l’avait réveillé qu’à leur arrivée à leur destination finale, un petit chalet perdu au milieu d’une forêt enneigée. Astra s’était inquiétée, mais Eirik l’avait vite rassurée en lui assurant que l’endroit ne figurait sur aucune carte, n’était connu que des membres de leur constellation et éloigné d’au moins deux heures de la ville la plus proche. Il lui avait promis qu’ils étaient en sécurité, et qu’il ne laisserait plus jamais quiconque lui faire le moindre mal. Une aurore boréale avait traversé le ciel découvert timidement, comme pour les accueillir. Alors, Astra avait souri. Ils étaient seuls au monde.

Quelques jours avaient suffi pour qu’elle se sente à l’aise dans leur nouveau chez eux, plus qu’elle ne l’avait été à Saint-Pétersbourg. Un an plus tôt, elle aurait détesté l’idée de devoir rester enfermée dans un petit chalet avec qui que ce soit. Mais avec Eirik, tout était différent, même les choses les plus banales. Abandonner son indépendance pour passer tous ses jours et toutes ses nuits avec lui ne lui posait pas le moindre problème, trop heureuse de pouvoir aller se blottir dans ses bras à n’importe quel moment. Et puis, ce chalet avait un petit quelque chose d’idyllique et de romantique, comme dans ces romans à l’eau de rose qu’Astra avait pourtant toujours détestés. Leur quotidien était simple, ce qui était exactement ce dont elle avait besoin pour véritablement comprendre à quel point sa vie allait être différente. Le face-à-face avec Lazarus l’avait bouleversée, plusieurs de ses nuits avaient été perturbées par des cauchemars et des sueurs froides, mais Eirik était là pour la calmer et la rassurer à n’importe quelle heure. Astra occupait ses journées en dévorant les livres qu’elle n’avait jusque là jamais eu le temps de lire, elle avait même retrouvé le goût de peindre à l’aquarelle et dessiner avec des pastels. Sa moitié était bien sûr son modèle préféré, quoiqu’un peu réticent. Quand tout à coup, au milieu d’un portrait, elle avait réalisé que ses œuvres risquaient de le mettre en danger si qui que ce soit tombait dessus et décidait de les conserver, elle avait tout jeté au feu sans dire un mot. Puis elle s’était mise en tête d’apprendre quelques mots d’hébreu à Eirik, ce qu’elle tentait plus ou moins chaque soir quand ils se retrouvaient sur le canapé devant la cheminée. Parfois elle se moquait gentiment de son accent, parfois elle ne résistait pas à l’envie d’interrompre la leçon en l’embrassant et la soirée prenait une tout autre tournure… Elle y avait pris goût, à cette petite vie tranquille loin de tout et de tous. Tant et si bien qu’elle avait fini par se convaincre, naïvement, bêtement, que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Que tout irait bien.

Ce midi-là, Astra a le nez dans un livre de cuisine, sourcils légèrement froncés pour marquer sa concentration, elle étudie minutieusement la liste des ingrédients avant de demander quatre œufs à Eirik sans quitter sa recette des yeux. Elle lâche le livre quand elle est traversée par un drôle de frisson, semblable à une décharge électrique, au moment même où elle ressent le trouble de son âme sœur. Elle se tourne vers lui lorsqu’il referme sèchement la porte du réfrigérateur avant de bredouiller quelques mots pour s’excuser et juste… Partir faire les courses ? « Mais… Mais de quoi est-ce que tu parles, les placards et le frigo sont pleins, nous avons fait les courses en début de… Eirik ? Eirik ! » C’est tout juste si la porte ne lui claque pas au nez. Trop abasourdie pour dire ou faire quoi que ce soit, Astra reste plantée devant la porte d’entrée jusqu’à ce qu’elle entende la voiture démarrer. Là, elle ouvre la porte à la volée et hurle son prénom, mais si Eirik l’entend, il ne fait pas demi-tour. Pieds nus dans la neige, Astra crache un chapelet de jurons dans toutes les langues qu’elle maîtrise avant de rentrer lorsque le froid devient douloureux. Aussi troublée qu’irritée, elle attrape son téléphone pour appeler l’immortel qui, bien sûr, ne répond pas. Elle tente de l’appeler au moins une vingtaine de fois avant de renoncer, frustrée. Et inquiète. Elle ne comprend pas ce qui lui a pris, c’est comme s’il avait tout à coup réalisé quelque chose de terrible et s’était envolé pour une raison qui lui échappait. D’ordinaire, ils sont toujours sur la même longueur d’onde, comme deux violons parfaitement accordés. Mais cette fois… Cette fois, elle n’y comprend rien, ce qui l’a à ce point perturbé lui échappe, elle ne parvient pas à mettre le doigt dessus. Les bras croisés sous sa poitrine, de plus en plus en colère, elle se laisse tomber sur le canapé. Et au fur et à mesure que les minutes s’écoulent et se transforment en heures, son énervement croît en même temps que son inquiétude. Elle fait les cent pas dans le chalet, tente de l’appeler encore et encore, sans succès. Eirik ne l’a jamais laissée seule aussi longtemps, alors il a forcément une excellente raison de l’avoir fait. Il a intérêt à avoir une excellente raison.

Quand enfin elle entend la voiture se garer sur le chemin, elle se plante derrière la porte, poings sur les hanches, sourcils froncés et sa meilleure expression courroucée sur le visage. Eirik n’a pas mis les deux pieds dans le chalet que déjà, Astra lui hurle dessus. C’est tout juste si elle remarque son air presque ahuri, et le pauvre ne doit pas comprendre grand-chose à ce qu’elle lui dit, puisqu’elle passe de l’anglais au suédois, du suédois à l’hébreu et retourne à l’anglais, sans reprendre son souffle. La tempête dure cinq bonnes minutes avant de s’apaiser, en partie parce que l’immortel n’a pas prononcé le moindre mot pour se défendre, même pas quand elle a agité un index accusateur sous son nez avant de l’appuyer contre son torse. Impassible du début à la fin. Alors quand il lui tend quatre petites boîtes qui n’ont rien à voir avec ce qu’il lui avait annoncé, Astra doit y regarder à deux fois avant de comprendre ce qu’il lui demande de faire. « Mais tu… Mais tu te moques de moi, Eirik ?! Tu disparais tout l’après-midi, tu ne réponds à aucun de mes appels, et quand tu te décides enfin à rentrer tu me demandes de… Tu me demandes de faire pipi sur quatre bâtonnets en plastique sans aucun préambule ?! Tu as perdu la tête ? » Et c’est qu’il insiste, en plus de ça ! Astra lâche un grognement de frustration en attrapant les quatre – quatre – tests de grossesse qu’Eirik vient de lui coller dans les bras. « Je peux savoir ce qui te prend, exactement ? Depuis quand est-ce que tu t’intéresses de si près à mon utérus, hm ? Et puis de toute façon, c’est complètement ridicule, Eirik ! J’ai eu mes règles il y a… » Astra marque une pause. Réfléchit. « Il y a… » Elle réfléchit encore une minute. Blêmit soudain quand elle réalise que la réalité n’est pas celle qu’elle pensait. Sa colère retombe tout à coup, et elle se surprend à serrer les boîtes contre sa poitrine. « Je… Je reviens. » À son tour de claquer une porte au nez d’Eirik, celle de la salle de bain cette fois.

Elle les fait les uns après les autres, ces quatre tests de grossesse différents. Elle les dépose à ses pieds, alignés les uns à côté des autres, et s’assoit sur le rebord de la baignoire en attendant que les cinq minutes les plus longues de sa vie – de leurs vies – s’écoulent. Son cœur bat si fort qu’elle a l’impression qu’il va exploser dans sa poitrine avant d’avoir sa réponse et… Deux barres. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Astra reste complètement immobile, les doigts crispés sur l’émail de la baignoire. Elle est paralysée, incapable de bouger, incapable de faire quoi que ce soit. Elle est noyée sous une vague d’émotions dont elle ne parvient pas à s’extirper avant cinq autres longues minutes. C’est avec une lenteur démesurée qu’elle se relève, tourne la poignée, sort de la pièce et fait face à Eirik. « Je… Je suis… » Allez, vas-y, dis-le. « Je suis enceinte… J’ai fait les quatre et ils sont tous positifs… Je suis enceinte… » Astra tremble, ses grands yeux sombres s’emplissent de larmes. « Mais comment… Comment est-ce que tu… ? » Elle ne parvient pas à terminer sa phrase alors elle secoue la tête pour s’éclaircir les idées, sans grand succès. Et comme à chaque fois que la panique la gagne de façon incontrôlable, elle parle sans réfléchir. « Bon sang, Eirik ! Quand je t’ai dit que je voulais des enfants, je… Je ne te demandais pas de m’en faire un dans la minute ! » Ah ! Comme s’il l’avait fait exprès. Comme si l’un ou l’autre s’étaient comportés en adultes responsables, au lieu de passer des heures à s’aimer sans se soucier des possibles conséquences. « Oh, mon dieu… Non, non, non, non… Ce n’est pas possible, pas comme ça, pas maintenant… Non, non, non, non… » Elle a la tête qui tourne, comme ses pensées qui tourbillonnent dans son esprit. « Eirik… Je ne me sens pas bien, je ne me sens pas bien du tout… »

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(#) Re: My soul chose yours. (Astra)    Jeu 25 Fév - 21:24

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Eirik savait qu’Astra n’allait pas comprendre et risquait de lui en vouloir. Il s’était rendu compte lors du trajet qu’il n’avait pas choisi la meilleure des stratégies mais la panique avait eu raison de tout sens logique. Surtout qu’il savait que rien n’était facile, qu’encore maintenant, elle avait besoin d’être rassurée. Il y avait eu bien trop de changements dans sa vie et l’immortel comprenait parfaitement le besoin d’avoir un minimum de repères. Partir ainsi… Cela ne présageait rien de bon. Comme bien trop souvent, il a oublié d’enlever le mode silencieux de son téléphone alors il n’entend pas les nombreux appels de sa moitié. Et quand bien même il les aurait entendus, il n’était pas sûr de répondre. Après tout, que pouvait-il bien lui dire ? Ce qu’il pensait être vrai n’était définitivement pas une nouvelle qu’il voulait annoncer au téléphone, au contraire. Et quand il voit la réaction de la brune à son retour, il se dit qu’il a bien fait. Elle n’aurait sans doute pas apprécié apprendre une grossesse éventuelle à distance… Mais à en juger par son incrédulité, Astra n’appréciait pas non plus cette façon de faire qui manquait probablement d’un peu de tact. Il se contente de secouer la tête, d’insister. Elle devait les faire, pour qu’il s’assure avoir raison. Il en était pourtant quasiment sûr, mais l’anglais ne voulait rien affirmer sans la confirmation que donnerait ces quatre tests. Un seul aurait dû suffire mais il ne voulait prendre aucun risque. La brune semble hésiter, ne comprend probablement pas les raisons d’un tel comportement jusqu’à ce qu’elle fasse elle-même le calcul. Elle pâlit avant de partir avec les tests, porte claquée au nez du blond qui ne lui en veut pas un instant – surtout pas après ce qu’il venait de faire.

L’attente lui paraît interminable. Il a l’impression qu’Astra est entrée dans la salle de bain il y a des heures déjà. Il sait bien que c’est ridicule, que le test ne dure que quelques minutes mais le stress modifie sa perception des choses. Il avait toujours voulu avoir des enfants, Eirik, sans jamais osé espérer. Avec son train de vie et les risques engendrés par celui-ci, ce n’était pas prudent. Quand son âme-sœur est entré dans sa vie, pourtant, il a commencé à y réfléchir à nouveau… Mais jamais il ne s’était imaginé que la question se poserait si vite. Il s’était dit qu’ils en discuteraient quand les choses se seront calmés, quand ils auront réussi à rester à l’abri quelques mois encore. La perspective l’effraie, autant qu’elle le ravit. D’un côté, il pense à tout ce qui pourrait mal finir. Les dangers liés à leur nature immortelle étaient nombreux, trop nombreux. Et si leurs enfants n’étaient pas immortels ? Et s’ils finissaient par les perdre ? L’idée lui glace déjà le sang et il se fait violence pour ne pas sombrer dans une spirale infernale où il ne ferait qu’imaginer le pire. D’autant plus que de l’autre côté, il s’imagine déjà bordant ces enfants. Il s’imagine leur racontant des histoires et leur faisant découvrir mille et une merveilles. Surtout… Il s’imagine déjà les aimant avec force, ces êtres qui seraient la preuve de leur amour, qui seraient un peu d’eux deux. Son cœur déborde déjà d’un amour qu’il ne maîtrise plus – et la promesse de ne pas s’emporter s’envole aussitôt. Il n’aura pas tenu bien longtemps finalement, avant de se perdre en rêveries diverses.

Rêveries qui cessent quand Astra ouvre la porte et apparaît dans l’encadrement de celle-ci. Son cœur cesse de battre quelques instants avant de cogner si fort contre sa cage thoracique qu’il a l’impression qu’il va en sortir, une fois l’annonce faite. Alors Astra est enceinte… Le sentiment d’espoir se mue alors en une joie infinie qu’il ne peut pourtant pas exprimer, pas encore. Il y a d’abord le choc de la nouvelle et de tout ce que cela implique. Mais surtout, il y a Astra, bien plus perdue que lui. Il faut croire que finalement, le long trajet en voiture avait eu ses avantages, y compris celui de pouvoir relativiser, de pouvoir réfléchir longuement à la question. « Je l’ai entendu. » Ou plutôt il les avait entendu. Précision qu’il ne fait pas, pas encore. Il réalise, Eirik, qu’il a manqué de tact et il ne veut pas recommencer. Soudain, Astra semble plus pâle encore et l’immortel a l’impression qu’elle va bientôt défaillir, ce qu’elle ne tarde pas à verbaliser. Il fronce les sourcils et s’empresse de la rejoindre, mains posées sur ses bras. « Installe-toi ici. » dit-il en la guidant vers le canapé. « Ne bouge pas. » Aussitôt, il fonce vers la petite cuisine. Il lui faut à peine deux minutes pour préparer un thé qu’il lui apporte aussitôt, avant de s’installer à côté d’elle. « Ça va aller, Astra. » Ça n’a peut-être pas l’air très convaincant mais le viking y croit. « Je sais que ce n’était pas prévu, que nous avions à peine évoqué l’idée et que nous avons bien plus urgent à gérer ces temps-ci.. » L’aveu qui n’a rien de rassurant mais les faits sont là et il ne compte pas lui mentir. Il pose alors une main sur sa joue, regard qui se perd dans celui de la brune. « Mais ça va aller. Parce que je t’aime et que cet enfant, je l’aimerais autant. » Promesse, certitude ancrée dans son palpitant. « Après tout, quand nous menons une vie comme la nôtre, ce n’est jamais le bon moment pour avoir un enfant. Il y aura toujours une raison, quelque chose pour nous en dissuader. » Maintenant, c’était trop tard. « Je te promets que je ferais tout ce que je peux pour le protéger, pour VOUS protéger. Et puis… Si je ne me trompe pas, nous avons encore quelques mois pour nous préparer. » Ce n’était pas comme si le bébé arriverait le lendemain. Ils allaient pouvoir planifier, s’organiser petit-à-petit. « N’oublie pas que nous ne sommes pas seuls. Cet enfant a déjà des gardes-du-corps sans même le savoir. » Léger sourire amusé alors qu’il l’entoure de ses bras pour serrer son corps frêle contre le tien. Il imaginait déjà Santiago offrir des explosifs au petit à son premier anniversaire - et il était quasiment sûr de ne pas exagérer. « On va tout prévoir. On va réfléchir à ce que l’on veut, à ce que l’on peut faire pour assurer sa sécurité au maximum. » Et celle d’Astra, également. « Je sais que c’est inquiétant. Ce serait mentir que de dire que l’idée ne m’angoisse pas… Mais elle me rend aussi plus heureux que jamais. Je sais qu’ensemble, nous y arriverons. » Parce qu’ensemble, ils pouvaient tout faire, pas vrai ? Et si Astra en doutait, Eirik voulait bien y croire pour eux deux.



   
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Astra Ackerman
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(#) Re: My soul chose yours. (Astra)    Dim 28 Fév - 18:42

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Astra tremble comme une feuille. Ses jambes menacent de céder sous son poids, des étoiles dansent devant ses yeux, elle a la tête qui tourne. Elle a l’étrange impression de sentir la Terre tourner sous ses pieds, et puis il y a ce haut-le-cœur qui la prend à la gorge juste avant qu’elle ne commence à chanceler. Ce n’est que lorsqu’Eirik l’attrape et la retient par les bras qu’Astra essaie de se ressaisir, au moins assez pour ne pas s’évanouir. Il lui semble pourtant qu’à cet instant, rien ne serait plus naturel que de perdre connaissance tant le choc est rude. Elle laisse Eirik la guider jusqu’au canapé du salon, sur lequel elle se laisse tomber plus qu’elle ne s’assoit. C’est à peine si elle comprend ce qu’il lui dit, elle a l’impression de ne plus rien entendre si ce n’est les battements affolés de son cœur. Ce pauvre cœur déjà tant éprouvé, mais qui n’a jamais battu aussi vite de toute sa vie. Même si elle le voulait, Astra serait incapable de mettre des mots sur ce qu’elle ressent, un millier de pensées se bousculent dans son esprit et elle a le sentiment de ressentir toutes les émotions humaines les unes après les autres encore et encore, comme un maelstrom intense qui la tire vers le fond. Elle ne sait pas si Eirik s’est absenté une heure ou une minute, elle n’a plus aucune notion du temps, mais lorsqu’il est de nouveau auprès d’elle, il y a aussi une tasse de thé posée sur la table basse du salon. Elle se surprend à penser que c’est la chose la plus anglaise qu’il puisse faire, lui préparer un thé alors qu’elle est au bord de la crise de nerfs. Elle tremble encore, toujours, bouleversée au plus profond de son être par la nouvelle de sa grossesse. C’est plus fort qu’elle, elle grimace et dévisage le Viking lorsqu’il lui promet que tout ira bien. Elle a presque envie de le contredire, mais elle ne parvient à rien si ce n’est à ouvrir la bouche pour ne rien dire. Alors elle se mord la lèvre, résolue à l’écouter parler autant qu’à ravaler les sanglots qu’elle sent monter dans sa poitrine. C’est tout juste si elle parvient à se retenir d’éclater d’un rire nerveux lorsqu’il lui rappelle leur conversation à Saint-Pétersbourg, cette soirée où elle lui avait avoué vouloir des enfants avant que sa vie ne change du tout au tout. Le sujet avait à peine été mis sur la table, tout juste évoqué, comme la promesse d’un futur où peut-être ils auraient le droit de vivre une vie ordinaire. Ce futur est arrivé bien plus vite qu’ils ne l’auraient cru, à un moment où leur vie est tout sauf ordinaire. Ils sont en fuite, traqués comme des bêtes par des chasseurs sans une once d’humanité. Les mots de Lazarus résonnent encore dans son esprit, elle revoit les hommes de Shani la torturer, distingue clairement le visage de son aînée au moment où elle donne l’ordre. Elle la ressent, la douleur dans sa poitrine au moment où le poignard a déchiré son cœur, et la peur quand la vie a quitté son corps supplicié pour la première fois.

Elle entend ce qu’Eirik lui dit, mais elle ne l’écoute pas réellement, obnubilée par ses propres pensées, écrasée par l’angoisse qui les accompagne. Pour la première fois, les mots de son âme sœur ne suffisent pas à la rassurer. Elle ne doute pas une seule seconde de sa sincérité, encore moins de sa capacité à les protéger – non, ce qui l’inquiète et lui serre le cœur échappe à son contrôle. Quand Eirik la prend dans ses bras, Astra se blottit contre lui autant qu’elle le peut, ayant plus que jamais besoin d’être rassurée. Les larmes coulent sur ses joues et elle n’essaie plus de les en empêcher, consciente que ravaler ses émotions ne lui sera d’aucun secours. « Je… J’ai tellement peur, Eirik. » Elle ne la supporte plus, cette peur qui la poursuit jour et nuit, où qu’elle soit. Cette peur qui la fait sursauter au moindre bruit suspect, qui la réveille au beau milieu de la nuit, qui lui donne l’impression d’être un animal traqué et sans aucune échappatoire. Ce sentiment prédominant qui la ronge comme de l’acide, elle n’en veut plus, elle n’en peut plus. Pendant plusieurs minutes, Astra laisse libre cours à ses sanglots, elle laisse les larmes couler. Elle en a besoin pour réussir à mettre un peu d’ordre dans ses idées, bien qu’elle doute d’y parvenir tant elle est troublée. Est-il encore trop tôt pour mettre cela sur le dos des hormones de grossesse ? Quand elle finit par quitter les bras d’Eirik, ses joues sont rougies par le sel de ses larmes, et elle essuie celles qui coulent encore avec les manches de son pull. « Combien… Combien d’immortels connais-tu qui ont eu des enfants ? Des enfants… Comme eux. Comme nous. » Astra lance un regard à la fois plein d’espoir et d’appréhension. La voilà, la plus grande de ses craintes. Que cet enfant, que leur enfant n’hérite pas du gène de l’immortalité. « Le bébé… S’il n’est pas… S’il n’est pas comme nous… Je ne peux pas supporter l’idée qu’un jour… Rien que d’y penser, je… » Elle secoue la tête pendant de longues secondes, avant de retourner se réfugier dans les bras d’Eirik. « Je ne le supporterais pas, je n’y survivrais pas. » Au diable l’immortalité. S’il n’existe aucun mot pour décrire un parent qui a perdu son enfant, c’est qu’il y a une bonne raison. C’est contre-nature, contre l’ordre des choses. Mais les règles ne sont pas les mêmes pour eux, et c’est bien là le cœur du problème. La joie qu’elle pourrait ressentir, qu’elle devrait ressentir est noyée par un océan de questions, de doutes et de peurs. Eirik est heureux, il en a tous les droits, alors pourquoi ne parvient-elle pas à l’être, elle aussi ? Est-ce parce qu’elle n’a pas eu un millénaire pour rationaliser les choses ? Astra est plus déboussolée qu’elle ne l’a jamais été de toute sa vie. Cette grossesse lui paraît plus difficile à appréhender que celle de son immortalité, alors qu’elle est bien plus naturelle. Elle n’est pas la première femme à attendre un enfant, et elle ne sera pas la dernière. Seulement voilà, Astra n’est pas une femme comme les autres. Sa vie n’a plus grand-chose d’ordinaire non plus.

Et pourtant elle l’aime déjà d’un amour complètement entier et infini, cet enfant. Ce tout petit être, ce minuscule être qui grandit en elle. Il représente ce qu’elle désire le plus au monde, c’est son vœu le plus cher qui se réalise. C’est, aussi cliché que ce soit d’y penser ainsi, le fruit de l’amour qu’Eirik et elle se portent. Alors la simple idée qu’ils puissent un jour perdre cet enfant… Un frisson d’effroi la traverse et une fois de plus, elle secoue la tête. « Comment allons-nous faire ? Combien de temps allons-nous pouvoir rester ici ? » Le plus longtemps possible, oui, mais Astra a besoin de quelque chose de bien plus précis à présent. Quelques semaines, quelques mois, quelques années ? « Je ne peux pas simplement aller chez le médecin, ou à l’hôpital, je ne pourrai pas avoir un suivi normal, je ne pourrai pas accoucher ailleurs que chez nous… » Où que ce puisse être au moment donné. Elle se pose beaucoup de questions, Astra, trop de questions peut-être, mais il faut qu’elle les exprime. Elle ne peut pas laisser cette boule d’angoisse grandir en elle – la place est prise à présent, par quelque chose de bien plus important et de bien plus précieux. « On ne peut pas passer notre temps à fuir avec un enfant, Eirik. Et surtout pas avec un nouveau-né… C’est déjà si compliqué pour nous… » Astra a beau essayer, impossible pour elle d’imaginer faire un tour du monde forcé avec un bébé, sans véritable point de chute, sans racines. À quelques jours près, cela fait un an qu’ils se connaissent, un an qu’ils s’aiment. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Astra ne s’attendait pas à tant de bouleversements en si peu de temps. Un petit rire, nerveux, finit par la secouer. « Nous devrions peut-être nous marier tout de suite. Maintenant c’est tout ce qu’il reste sur notre to-do list, non ? Ça ne doit pas être si difficile que ça à trouver, une robe arc-en-ciel. » Astra prend une profonde inspiration. Elle a tellement pleuré que ses larmes ont fini par tremper les vêtements d’Eirik. « Tu as dit que tu l’avais entendu. Tu as entendu son cœur, c’est ça ? C’est pour ça que tu es parti d’un coup. Son cœur a commencé à battre. »

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(#) Re: My soul chose yours. (Astra)    Mer 10 Mar - 21:55

My soul chose yours.
You drew memories in my mind I could never erase. You painted colors in my heart I could never replace. @Astra Ackerman

   
Au fond, il est sans doute aussi effrayé qu’elle, Eirik. Il a peur de tout ce qui pourrait arriver de mal. Il vient d’une époque où chaque grossesse présente un risque parfois mortel pour la femme concernée, et si Astra est immortelle, la crainte reste là, tapie. Et puis… Il y a la peur, pour ces enfants qui n’ont rien demandé et qui vont être reçu dans un monde violent, souvent cruel. Une vie qui sera rythmée par des déménagements constants, par des risques qu’ils devront mesurer, par des décisions qui seront encore plus compliqués à prendre. Il y a cette possibilité, aussi, celle d’avoir des enfants qui ne seront pas immortels. Et ça… Il préfère ne pas y penser. Il ne peut imaginer le chagrin que l’on éprouve quand on perd un enfant, et alors que les siens ne sont même pas encore nés, il refuse même d’y réfléchir. Pour l’instant, il choisit le bonheur, parce que c’est ce dont Astra a besoin. Il comprend son angoisse, elle qui a souffert de trop nombreux changements en si peu de temps. Mais quand il la serre contre lui, il réalise qu’il ne peut tout simplement pas se laisser aller, se perdre dans des idées noires qui viendraient serrer son cœur et lui faire perdre pied. Il doit se montrer fort pour elle, pour eux, et pour ces enfants qui viendront bientôt bouleverser leur vie. Le viking ressert son étreinte quand elle lui confie sa peur. Et quand Astra s’écarte, que son regard croise le sien, le blond sent son palpitant se briser un peu face à la crainte qu’il lit au fond de ses pupilles. La question posée le secoue et avant même qu’elle ne termine d’expliquer ses craintes, il sait. Il va devoir mentir, vérité qu’elle ne supportera pas, pas maintenant alors qu’elle a déjà tellement subi. Il n’aime pourtant pas ça, mentir. Il ne sait pas véritablement s’y prendre, même s’il s’est amélioré au fil des années par nécessité, par volonté de survivre. Mais mentir à un de ses proches, c’était différent. Mentir à son âme sœur lui donnait presque l’impression de la trahir. Eirik n’a pourtant pas l’impression d’avoir le choix. Que pouvait-il faire ? Tout lui dire et risquer qu’elle ne s’effondre dans ses bras ? Hors de question.

Alors, il profite de cet instant, d’Astra qui retourne dans ses bras pour mentir sans avoir à affronter son regard. « J’en connais quelques-uns et ils sont immortels, Astra. » Il se sent déjà mal mais il choisit de continuer, cheveux bruns qu’il caresse doucement. « Si tu avais été mortelle, sans doute que ça aurait été différent mais… Nous sommes tous les deux immortels. Alors ça ira, mon amour. » Son cœur se serre mais il ne s’en soucie pas. Tant pis pour ce sentiment d’angoisse généré par le mensonge et ses conséquences éventuelles, si cela permet de consoler la jeune immortelle, alors ça en vaut la peine. « Il ira bien. Je te le promets. » Et il sait, qu’il est allé trop loin. Que cette promesse est de trop. Que s’il arrivait quelque chose… Elle ne lui pardonnera sans doute jamais. Il ose pourtant espérer que seul le meilleur les attend, que rien de tel n’arrivera jamais. De nouvelles questions franchissent les lèvres d’Astra, questions auxquelles il peut répondre plus facilement. « Personne ne connaît cet endroit. Il n’y a rien à des kilomètres à la ronde alors on peut rester aussi longtemps qu’il le faut… On peut rester des années sans problème. » Et cette fois, l’anglais en était sûr. Seuls les membres de leur constellation connaissaient l’emplacement exact de ce chalet. La civilisation la plus proche est un village situé à plus de 86 kilomètres. La technologie est quasiment absente de la région, ce qui est un atout non négligeable quand on veut disparaître de tous les radars. Les inquiétudes d’Astra ne semblent pourtant pas calmées. Eirik la laisse s’exprimer, réfléchissant à la meilleure façon de la rassurer alors même qu’il était, lui aussi, dans l’inconnu.

Elle se met à plaisanter légèrement, ce qu’il considère comme étant bon signe. « Hors de question. Quand je te demanderai de m’épouser, ce sera un jour où tu n’auras pas pleuré contre ma chemise, de préférence. » Léger sourire – il y avait déjà tellement pensé, au point qu’il s’imaginait mal la demander en mariage en de telles circonstances. Finalement, un grand sourire étire ses lèvres alors qu’Astra lui parle de ces battements qu’il a entendu. Elle ne sait pas, qu’ils sont deux et il valait mieux que cela reste ainsi, au moins quelques temps. « Oui. C’était si soudain… Je suis désolé d’avoir réagi comme ça mais c’était juste.. Je n’arrivais pas à y croire. » Il savait, maintenant, qu’il aurait pu lui expliquer, ou au moins, prendre sur lui pour ne pas partir aussi précipitamment. « C’était…. Je crois que jamais un son n’a pu me procurer un tel bonheur. » Le blond caresse du pouce les larmes sur les joues de la jeune femme, dépose un baiser sur son front. « Cette situation est aussi inédite pour toi que pour moi mais je sais qu’ensemble, on peut y arriver. » S’il y avait bien quelque chose qui le réconfortait, c’était ça. Il savait que tous les deux, ils pouvaient tout faire, foi inébranlable en la force de leur amour. « On va s’occuper de tout étape par étape, d’accord ? Contrôlons ce que nous pouvons contrôler. » Après tout, la nouvelle était encore toute récente, inutile de penser déjà à l’accouchement, qui n’aurait lieu que dans quelques mois. Le couple pouvait bien s’accorder cette journée pour profiter de cette nouvelle qui venait chambouler leur quotidien. « On va se renseigner, faire au mieux pour que tout se passe bien. Je ferais ce qu’il faut pour que ta grossesse soit la plus normale possible. » Certes, il ne pouvait pas lui promettre que tout sera exactement pareil qu’une grossesse classique mais il pouvait essayer de faire en sorte de s’en approcher le plus possible. Il se penche, s’empare de la petite boite à mouchoirs présente sur la table basse pour lui tendre un mouchoir. « Et puis… Tu ne seras pas la première à accoucher à domicile, pas vrai ? » Encore maintenant, même en dépit des moyens modernes dont on disposait dans les hôpitaux, certaines femmes décidaient d’éviter les cliniques au profit d’un accouchement au sein du foyer. Pourquoi est-ce que les choses seraient différentes pour eux ? « Ça fera de moi ta sage-femme… Ou ton sage-homme, peut-être ? Je dois avouer ne m’être jamais posé la question. » C’est qu’il s’agissait là d’un sujet qu’il n’avait jamais évoqué mais finalement, parfois, le changement pouvait avoir du bon, surtout dans ce cas-ci.




   
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Dernière édition par Eirik Aaronson le Sam 27 Mar - 23:40, édité 1 fois
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(#) Re: My soul chose yours. (Astra)    Sam 13 Mar - 22:47

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Eirik lui ment. Astra le sait. Elle le sent. Et pourtant, c’est exactement ce dont elle a besoin à ce moment précis. Elle a besoin de l’entendre lui dire que tout ira bien, que leur enfant ira bien et qu’ils ne le perdront jamais. Un jour peut-être, la dure réalité les rattrapera, mais pas ce soir. Chaque chose en son temps. Astra doit d’abord, et avant tout, se faire à l’idée de cette grossesse. Elle est enceinte. Eirik et elle vont devenir les parents d’un petit être fragile et innocent. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne perdent pas de temps. En un an seulement, l’immortel a complètement chamboulé son existence. Pour le meilleur, aussi durs qu’aient été certains moments. Si Astra reste traumatisée par sa mort et ses circonstances, si c’était à refaire, elle le referait sans hésiter. Pour lui elle ferait n’importe quoi, absolument n’importe quoi. Oh, cette grossesse la terrifie, mais elle ne peut même pas songer à y mettre un terme. Elle sait pourtant que ce n’est pas Eirik qui l’en empêcherait ou le lui reprocherait, car il a beau venir d’un autre âge, il est plus féministe et respectueux que les hommes de sa génération. Mais cet enfant, ce bébé… Elle le veut. Aussi terrifiant que ce soit, elle le veut. Peut-être que c’est trop rapide, peut-être que c’est inconscient… Mais elle le veut, au moins autant qu’Eirik. À ceci près qu’Eirik, lui, a attendu près d’un millénaire pour fonder une famille. Il l’a attendue, elle. Elle ne parvient toujours pas à imaginer ce que cela représente, mille ans de solitude, mille ans à se croire boudé ou maudit par l’amour… Comment pourrait-elle lui demander d’être patient ? Il l’a été bien assez. Et puis, Astra, elle comprend qu’il y a des forces à l’œuvre dans l’univers contre lesquelles ils ne peuvent pas lutter, des forces qu’elle ne comprend pas mais qui ont très certainement leurs raisons. Elle ne croit plus aux coïncidences ni aux hasards, elle est persuadée dur comme fer que le lien si fort qui les unit a été créé délibérément. Peu importe que ce soit par un dieu ou un quelconque autre pouvoir surnaturel. Au fond, elle se moque du qui, du pourquoi et du comment. Eirik est la moitié de son âme, et elle est la moitié de la sienne. C’est ainsi, pour toujours, et puis c’est tout.

Astra hoche doucement la tête, apaisée, lorsqu’Eirik lui assure qu’ils vont pouvoir passer au moins quelques années à l’abri en Suède. Il sait trouver les bons mots pour la calmer, alors qu’elle a l’impression que des milliers de questions se bousculent dans son esprit. Quelques années, c’est tout ce qu’elle demande. Pour pouvoir mettre au monde leur enfant, pour lui offrir un début de vie paisible, pour lui apprendre que ses parents ne sont pas ordinaires, et lui non plus… Quelques années pour se préparer, pour anticiper le futur. Astra en a besoin, elle aussi. Pour se rôder à cette nouvelle vie d’immortelle et à tout ce qui l’accompagne. Un sourire, encore un peu timide, étire ses lèvres quand Eirik essuie les larmes sur ses joues et dépose un baiser sur son front. Et puis finalement, un petit rire la secoue. « Quand tu es parti, je n’ai rien compris et… Et ça… » Astra pose une main sur son ventre encore plat, sans doute plus pour très longtemps. « C’est la dernière chose à laquelle j’aurais pu penser. Je n’imagine même pas ce que tu as dû penser, quand tu as entendu… À ta place, je ne crois pas que j’aurais été plus subtile. » Il y avait même fort à parier, qu’elle aurait été incapable de tenir sa langue et aurait lâché la nouvelle comme une bombe, sans y mettre de formes. Eirik avait été maladroit, mais à bien y réfléchir, les choses auraient pu être bien pires. De toute façon, il n’y avait probablement pas de bonne façon de lui annoncer une telle nouvelle. Un seul test de grossesse aurait pu suffire, certes, mais elle pouvait bien lui pardonner son excès de zèle. « Contrôlons ce que nous pouvons contrôler… » Elle hoche la tête en même temps qu’elle répète les mots d’Eirik. Contrôlons ce que nous pouvons contrôler, une chose à la fois. « Il faudra que je puisse voir un médecin, au moins une fois… Juste… Juste pour nous assurer que tout va bien, que le bébé va bien. » Loan pourrait ensuite effacer les traces de son passage, et ils disparaîtraient de nouveau au fin fond de la nature suédoise. Astra fronce le nez quand Eirik lui tend un mouchoir, dont elle a pourtant bien besoin. Elle essuie ses larmes, renifle tout doucement et retourne se blottir dans les bras de sa moitié. « On dit sage-femme, même pour un homme… Parce qu’on parle de la connaissance de la femme… Je crois. » Elle glisse ses bras autour de lui, pose sa tête contre son torse. Dans ses bras, elle se sent en parfaite sécurité, comme si rien au monde ne pouvait l’atteindre. « Tu es vraiment incroyable, tu le sais, ça ? Et tu ne fais pas les choses à moitié… Si je te demande de me décrocher la lune, tu m’offriras toutes les étoiles avec ? » Astra n’a pas besoin qu’Eirik lui réponde, elle connaît déjà la réponse.

rp terminé.

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