who's got the matches ? (lucius)

@Lucius Harris
Finalement, son séjour en Grèce s'est éternisé. Captivé par les paysages et des siècles d'histoires qui lui ont échappé. Il s'est amélioré avec la langue locale. Pour une fois, Zyanya a fait des efforts. C'est un peu triste de s'y balader tout seul, Aurora est assez occupée et il lui a laissé une plus grosse marge de manœuvre maintenant que ses pensées sont occupées par autre chose que sa petite bouille. Peut-être qu'il la délaisse au profit de ses amours, il se souvient qu'il y a quelques siècles il lui a reproché la même faiblesse. Il fait toujours semblant de n'avoir aucun coeur, alors qu'au fond de lui, il est sur un petit nuage. Un nuage solitaire pour le moment, alors qu'il se creuse la tête pour tout concilier.
Et puis, au final, il a bien fait de poser ses fesses en Grèce. Sa patience va être récompensée. Il a peut-être enfin mit la main sur ce qui le taraude depuis des semaines et il en a fait sa priorité, oubliant ses soucis au passage. Ses méninges sont passées à la vitesse supérieure, pour mettre sur pied une supercherie à la hauteur de sa réputation. Direction la salle d'enchère ce matin, avec au bras une pièce moyenne d'Aurora.
Il a déjà prévu de récupérer le tableau par des moyens détournés s'il finit par séduire un acheteur. Il n'en jouira pas longtemps, il ne va pas non plus déposséder Aurora d'une de ses oeuvres sans la prévenir. Ce n'est qu'un emprunt pour une durée déterminée, plus ou moins longues. Il a troqué ses fringues de touristes pour une tenue plus formelle, sans qu'elle ne crie le luxe. Il aime bien entretenir un peu de mystère et de toute façon il n'est pas là pour se la péter.

Lucius, donc. Une des pièces manquantes de leur constellation qui a été perdue trop longtemps, Zyanya commençait à en avoir marre de voir sa gueule dans ses rêves. Quel honneur de pouvoir enfin le rencontrer. Il a fait quelques recherches sur lui, pour remonter la piste au maximum et c'est comme ça qu'il a finit par être au courant de son activité principale. Il ne sait pas ce qu'ils ont tous à avoir une tête de chiots battus dans cette constellation. A l'autre bout de la salle, il cherche le regard du commissaire priseur et dresse mentalement le portrait imaginaire qu'il se fait du type. Il ne doute pas qu'ils vont se reconnaître. Pour être parfaitement honnête, il n'a pas encore préparé son approche et il est assez fatigué de devoir faire les présentations. De plus, il n'y a pas grand chose à dire, le bougre a dû comprendre depuis perpette qu'il ne pouvait pas crever et normalement, si il n'est pas complètement débile, il a eu des visions d'eux. Malheureusement, les circonstances ont fait que croiser sa route s'est avéré mission impossible, jusqu'au aujourd'hui. Son refus de mettre en pied en France depuis que Jorgen y est mort a sans doute ralenti le processus. Mieux vaut tard que jamais, paraît-il. Lucius doit être malin pour être resté hors des radars aussi longtemps.

Zyanya préférait être ailleurs, plutôt qu'ici, à lui courir après comme un gosse perdu dans un magasin, mais il a encore le sens du devoir - ne le remerciez pas. Il serait temps de crever un abcès presque vieux comme le monde.
Vient la mise à l'enchère de son tableau. L'estimation lui a fait grincer des dents, une centaine d'euros pas plus. Il est vexé pour son âme soeur qui y a mit toute son âme et qui est infiniment plus doué que les conneries de Picasso. Mais il n'y connait rien à l'air, seulement qu'à ses yeux, plus c'est moche, pus ça semble avoir de la valeur, raconter une histoire torturée. Zyanya se ronge les ongles, espérant tout de même que le prix ne flambe pas, car il sera forcément plus difficile de voler un tableau si il s'avère qu'il possède un peu de valeur. Finalement, il part dans la collection privé d'un type qui fait à peu près deux fois son âge et qui n'a pas levé la main depuis le début des enchères. Pas de la taille de son portefeuille ? Amateur. Puisque faire le déplacement pour rien aurait été une perte de temps, Zyanya s'est quand même fait plaisir. Il a acheté une sculpture qui fera jolie sur un meuble, pour prendre la poussière, ou qui pourra lui ramener une petite somme si il souhaite réinvestir plus tard. Un cadeau qu'il pourrait retourner à l'envoyeur. Bienvenue Lucius.

Lorsque la salle se vide, il attend que la foule se disperse pour se diriger vers Lucius, les mains dans les poches. « Il semble que le tableau a dépassé vos estimations. » Il hausse un sourcil, moqueur. C'est beaucoup trop facile de narguer les gens, il aime voir les petites rides d'énervement chez les autres quand il commence à ouvrir la bouche. Il se demande combien de gens ont envie de foutre leurs poings dans sa gueule. Un paquet. « Mais vous voyez, à mon humble avis, c'est plutôt vous l'œuvre d'art au milieu de toutes ces pièces sans intérêt. » Ils le sont tous les deux, immortels, ayant traversés les âges et pouvant raconter l'histoire avec plus de justesse que des bouquins écrits et réécrits pour mousser les dirigeants de l'époque. La colonisation, c'est plus glorieux quand on s'appelle Napoléon. Il y a for longtemps il avait même la prétention de se comparer à un Dieu. « Est-ce qu'il faut que je vous invite à boire un café ou on peut discuter tranquillement sans faire semblant d'avoir élevé les cochons ensemble ? » Il déteste perdre son temps et gaspiller sa salive pour rien. Il espère que l'autre a bien comprit le message maintenant. Zyanya n'a pas l'intention de le kidnapper, juste de mettre les choses au clair.

WHO'S GOT THE MATCHES ?

feat @ZYANYA SÁENZ & Lucius Harris

Allez en Grèce n’était clairement pas la meilleure des idées il faut l’avouer, mais il fallait bien faire son travail et aussi faire quelques repérages. L’histoire du pays n’avait de valeur que ce qu’on pouvait en retirer et actuellement le pays avait très certainement quelques soucis avec des organisations un peu trop regardant sur le destin des autres. Le brun soupira alors qu’il marchait dans la ville, il n’avait pas vraiment aimé quitter Abbàn, il n’aimait pas vraiment cela. S’il arrivait quoique ce soit, ils arriveraient trop tard … comme lui était arrivé trop tard quand il pensait avoir perdu pour la première fois le jeune homme. Il y avait autre chose qui le chiffonne d’ailleurs, il y avait en ses terres une des créatures qu’il s'évertue à éviter, malgré les rêves qu’il faisait depuis sont retour parmi les vivants. Clairement il n’était pas là pour croiser cette personne, peu importe qu’elle soit ou non liée à lui, il était hors de question de vivre avec un groupe. Plus on est nombreux, plus la chance d’être repéré était grande et il était hors de question de mettre en danger leurs vies.

Lucius avait plaqué ses cheveux en arrière, habillé d’un costume, ses lunettes sur le nez, elles n’étaient pas utiles en vérité, mais cela modifiait un peu son apparence pour troubler un peu. Une fois sur place, l’homme vague après des personnes, souriant et discutant comme il avait l’habitude de faire, mais la sensation que l’une des personnes ici présente était un membre de sa constellation était de plus en plus notable, mais il ne voulait pas croiser le visage, en plus de ses rêves, il y avait ses précieuses visions qui troublaient ses sens. Alors il ignore les visages, ignore cette créature qui est censée être comme une famille. Il se plonge dans le travail, regardant les œuvres une à une afin d'estimer tout cela. Il y avait de belles choses, mais d'autres n’étaient que l’ombre d’une œuvre et il était froid et sec envers celle-ci, comme il savait si un artiste allait percer un jour ou non. Il y avait bien une peinture qui avait du potentiel, mais elle n’avait encore rien d’extraordinaire alors il l’avait une centaine d’euros. Quelque chose de pas trop élevé, mais de quoi encourager la personne. Il faut avouer que dans une des ventes aux enchères qu’il aurait organisé, il aurait pu la faire partir bien plus cher. Souvent les artistes le prennent en grippe, car ils ne comprennent pas que ce n’est pas uniquement le côté professionnel qui parle, mais aussi l’artiste, bien qu’il s'agisse plus de crayonner que de peinture. La peinture chez lui était plus pour dissimuler ou restaurer, mais c’était un passe temps..

Lors de la vente aux enchères, celle-ci se passe plutôt bien. La plupart part plus cher que l’estimation prévue, comme certaines œuvres de ses protégés qu’il avait assez bien vendues pour que le prix flambe un peu. Au moins, il n’avait pas pris de risque pour rien. Il avait bien réussi son travail et avec un peu de chance il allait pouvoir repartir sans avoir rencontré un autre immortel. Lorsqu’il voit qu’il n’y avait pas besoin d’intervenir, le brun griffonnant sur son carnet, sans prêter attention craignant de croiser le regard de cet autre et de devoir lui parler après tout cela. Malheureusement, même avec ses précautions voilà qu’un homme s’approche de lui pour lui parler … et merde c’était ce qu’il avait vu. Il aurait pu être mignon et au goût du priseur, mais hors de question de laisser les minois gérer la situation. La voix vient tout de suite accorder le comportement de l’homme. Pas de salutation ? Tant mieux avec un peu de chance, il veut juste lui dire qu’il était mieux de rester diviser. Lucius ne répond pas à cette première phrase et offre simplement un sourire de convenance. La suite était presque amusante si ce n’était pas une perte de temps Une œuvre d’art, compliment qui passe à la trappe comme bon nombre d’entre eux qui n’avait clairement plus la saveur après le nombre d'années à les entendre. En vue de la dernière phrase, l’homme ne voulait pas perdre de temps et pourtant il avait sorti trois phrases pour une seule. « N'est pas le but ? Quand les acheteurs connaissent l’estimation, ils ont tendance à ne se focaliser que sur cela. Si l’œuvre était un peu plus profonde tu aurais pu en tirer bien plus. » Il le regarde droit dans les yeux, pour que l’immortel imprime son visage et ne l’oublie pas. Lucius n’oubliait pas les visages de ceux qui avait était digne d’intérêt. « Pas besoin de ses rond de jambes inutile, je vois bien ce que tu es. Alors dit clairement ce que tu viens faire ici, mise à part pour qu’on arrête de voir nos têtes en rêve. » Oui il avait déjà vent de cela, on lui avait dit et expliqué quand il était assez jeune dans sa vie d’immortel. Il ne savait pas vraiment qui était cette personne, mais il ne l’avait jamais revu depuis. « ça fait bien trop de temps que je vois ta gueule pour que tu sois un parfait inconnu, mais alors discutons t’en que je reste ici. Alors pas besoin de flatterie inutile, de menace en tout genre ou de lien fraternel qui nous unie dans un même destin ou autre histoire à dormir debout digne d’une série américaine. » Lucius croise ses bras devant son torse avec un petit sourire en coin, il attend juste d'entendre l’oiseau chanter et de voir ce qu’il allait lui dire. Maintenant qu’ils étaient en face à face, il se dit que les choses auraient pu être différentes s’ils s'étaient rencontrés des années auparavant.

KoalaVolant

@Lucius Harris
Les rêves. Ils en font tous, Lupe lui a expliqué en quoi cela consistait. Les inconnus de ses songes ne sont pas voués à le rester, c'est une invitation à la rencontre. La chose est bien faite, mine de rien. Balancé dans un monde sans date de péremption, il était tout de même voué à rencontrer d'autres êtres comme lui, former un cercle proche -ou non- afin d'avancer dans ce vaste inconnu. Sur la papier ça vend du rêve et lorsqu'il a rencontré Aurora, puis les autres, il s'en est convaincu. Suffisamment pour s'ériger seul au rôle de leader, comme Lupe lui a apprit. Ce qui comptait le plus pour lui était de les protéger, de s'assurer que personne puisse travers les mêmes difficultés que les siennes. Lucius est resté poussière d'étoile entre ses doigts, insaisissable. Il l'a hanté encore et encore jusqu'à aujourd'hui. Pouvoir le regarder enfin droit dans les yeux lui fait un drôle d'effet. Il ne sait pas sil a envie d'éprouver de l'empathie pour lui où si il veut claquer la porte et se barrer. Qu'est-ce qu'il fout là de toute façon. L'autre n'a visiblement aucune envie d'être sorti de sa solitude.
Le problème c'est les rêves qui ne cessent pas et ne cesseront jamais s'ils ne brisent pas un minimum cette distance. Le problème c'est sa conscience.

Parfois, il pense que ce sont eux qui lui ont fait fuir le sommeil au point ou c'est juste devenu une habitude, comme tremper sa tartine dans le café et en renverser à coté de la tasse, se laver, se brosser les dents, chaque jour se répète inlassablement depuis huit cent ans. Chaque rêve en boucle. Précautionneusement, quand vient l'heure de se coucher, il grapille ces quelques heures de silence et redémarre la machine avant qu'ils ne puissent l'assaillir. Les images d'un passé qui ne lui appartient pas, mais qui fait douloureusement écho à sa réalité. Il revoit Lucius brûler aussi clairement qu'il a vu Aurora de ses propres yeux hurler qu'on cesse et pleurer toutes les larmes de son corps jusqu'à ce qu'ils ne lui en restent plus. L'immortalité est venue dans sa vie avec la mort et surtout cette violence qui ne s'arrête pas, qui l'a conditionné dès l'instant où il a prit conscience que vivre pleinement voudrait dire mourir.
Encore et encore et encore.
Il le revoit lui aussi, dans la souffrance de la torture. Il est passé par là. Il sait de quoi il s'agit. Il sait quel genre d'armure on se façonne quand la confiance a été brisée avant même d'avoir pu être établie. Quand la vie devient petit à petit la survie au fil des siècles et qu'il n'y a pas vraiment d'amis, ni de familles, juste des partenaires de routes que l'on peut espérer honnête. Et dieux - s'ils existent- seuls savent que les traites sont nombreux. Il n'y a que sa constellation. Et son discours si réfractaire le fait sourire autant qu'il lui hérisse les poils. Ils n'ont pas choisit d'être là, mais ils peuvent au moins choisir de ne pas se cracher à la gueule.

Son sourire narquois s'élargit. C'est un bon, Lucius. Zyanya aime quand on lui répond comme ça. Et au diable que ça fasse de lui la pire des pestes. C'est juste une invitation à lui rentrer dedans. A le secouer un peu plus fort. Pour Aurora et sa fierté piétinée avec ce tableau qui en porterait pas assez de profondeur. « J'avais remarqué que tu peux te démerder tout seul, ça fera ça de moins. Je n'avais pas sur moi mon petit guide du parfait immortel. » Et puis, il dégringole, son sourire face à son manque de respect. Fini de rire. L'ego d'un dieu brisé qui voudrait retrouver cette adoration, cette affection que ses sujets lui portent. Il se sera difficile de faire comprendre à Lucius que sa vie a changé, qu'il le veuille ou non. Ils sont liés et rien ne peut défaire les nœuds du destin. Personne ne sait qui a tracé les routes en premier lieu et même si tout le monde prétend suivre son propre chemin, ses croyances le poussent à voir les choses d'une manière moins émancipée. Zyanya reste de marbre, hors de ses expressions faciales. Son corps reste immobile et détendu. Inutile de s'énerver. « Je suis ravi de faire ta connaissance aussi, ton visage n'est pas totalement déplaisant et tu as de sacré poumons quand tu cries. » Il cligne des yeux. Lucius le sait aussi, toutes les morts qu'il a vécu. Depuis le temps qu'il fait ces rêves, il a sans doute eu accès a ses souvenirs les plus intimes. A Madrid. A l'obscurité. Et puis une lumière. Rien que pour ça, une part de Zyanya le déteste. « Malheureusement pour toi... le sort s'acharne. Je me vois dans l'obligation de t'avertir qu'effectivement, il est temps de cesser de faire l'enfant. Si tu ne veux plus voir ma gueule dans tes rêves, il faudra que tu fasses l'effort de la croiser de temps en temps. » Dramatique, catégorique et avec un brin de mise en scène il fait un pas en arrière. « Bienvenue dans la famille Lucius, tu es des nôtres ! Tu n'as donc jamais cru au pouvoir de l'amitié ? » En parlant de pouvoir, il est curieux de connaître ses capacités.
Alors, qui es-tu Lucius.
Boring, déjà.

WHO'S GOT THE MATCHES ?

feat @ZYANYA SÁENZ & Lucius Harris

C’est étrange comme sensation de croisé cet être qu’on connaît sans vraiment le connaître. Il l’avait vu en rêve comme il avait vu la mort définitive d’un autre qu’il ne connaîtra jamais. Lucius c’était fait une raison, être diviser permettait de rester en vie, car ils étaient bien moins remarquable. Cela faisait bien moins longtemps qu’il rêvait des autres … Alors que l’homme en face de lui le hantait depuis bien plus longtemps … peut-être même depuis sa mort … Cela ne les rendait pas plus proches, au contraire, il y avait ce voile qui pour Lucius était comme une mise en garde. Une façon de lui dire qu’il ne devait en aucun cas s’accrocher à cette personne … il n’avait pas connu cette autre personne qui avait perdu la vie et qui faisait partie de leurs constellations … cela avait été douloureux, bien moins certes quand il avait cru perdre Abbàn et moins aussi quand il avait perdu cet homme qu’il avait aimé et qui avait été assez con pour se faire tuer … Elle était peut être là la vérité, ne plus vouloir souffrir autant, mais cette chose restera bien cachée au fond de lui. Et puis il avait ce devoir de protéger en quelque sorte son collègue. L’homme devant lui avait peut-être de mauvaises intentions sous ses airs de chaton triste.

Non, il ne pouvait pas se permettre de mettre en danger son partenaire, il ne sait pas combien il lui restait de mort au compteur et si d’autre en avait plus ou moins, mais ce qui était sûr c’est que l’homme en face de lui avait sûrement connu autant de mort que lui … il n’y avait pas que ça, il y avait les violences de tous les jours également en commun. Il était comme un miroir cet homme et ce n’était pas plaisant à voir son âme comme partager. Raison encore plus grande de ne pas lui faire confiance, s’il était comme lui, il ferait passer la vie de son protégé avant celle des autres et cela entrait en contradiction avec son propre sentiment de protection.

Le sourire de Zyanya s'élargit, il avait autre chose en tête ou bien il faisait semblant d’être aimable après avoir mal digéré les mots de Lucius. Le français ne savait pas bien ce qui pouvait se passer dans la tête de son interlocuteur, mais ce qui était sûr c’est qu’il n’allait visiblement pas le lâcher. Les mots de l’homme font lever les yeux au ciel. Super, au moins le ciel venait de lui épargner ça. Peut être que les politesses allaient être de courte durée, même si Zyanya reste immobiles, il doit le sentir lui aussi. La phrase qui s’échappe de la bouche du barbu fait sourire amèrement Lucius. Foutu rêve qui dévoile la vie à d'autres, combien encore avait pu voir ses faiblesses et sa détresse … avait il déjà fait le rapprochement avec Abbàn ? Non sûrement pas, cet homme aurait pris un malin plaisir à le faire savoir sinon. Alors autant jouer sur la provoque aussi et faire passer la douleur sous un autre angle. « Oh voilà qui est gênant, je ne pensais pas que les rêves faisaient partager mes plaisirs à deux aussi » Oui lui aussi avait vu les souffrances de Zyan, les appels à l’aide et l’envie de finir… ou bien c’était ses propres rêves ou ceux que lui faisait vivre ce don si particulier. La réalité était difficile à percer dans le flot d'informations qu’il recevait tous les jours, mais aujourd’hui, il fallait faire face à son adversaire… un adversaire coriace qui ne semble pas vouloir lâcher le morceau.

Alors que celui-ci recule d’un pas, Lucius lui se rapproche de lui, posant deux doigts sous le menton de Zyanya, le regardant droit dans les yeux « n’est ce pas un peu tôt pour me présenter à ta famille ? Même si tu semble vouloir me conseiller, je me vois également dans l’obligation de te dire que je ne veux pas faire partie de ta famille et ton pouvoir de l’amitié n’est qu’une illusion où étais tu quand il est mort définitivement? » Il faisait bien référence à cet homme dont il ignorait le nom mais pas se visage, pas cette sensation, cette douleur, ce morceau inconnu lui déchirant les entrailles… Cachant ses souvenirs, Lucius rajoute un peu plus. « Tu es assez vieux pour l’avoir vécue, on a jamais d’ami, on a jamais de famille, on a jamais d’amour … juste des êtres de passage qui nous poignardent dès qu’on a le dos tourné. » retire ses doigts. « Aimez nous est interdit, car plus on aime plus on se met en danger. » Range quelques-uns de ses papiers puis se retourne sur Zyanya. « Ose me dire que tu crois à ses chimères, ose me dire que tu n’as jamais souffert de ça. » Ose lui dire que le monde n’est qu' amour et bienséance . Il croise les bras en regardant le brun en face de lui. « Tu es l’ombre de ce que tu étais avant, c’est ce qui arrive quand on est comme nous. Alors ne me sert pas de bienvenue, tu n’y crois pas plus que moi. » Soupire un peu puis reprends. « Tu voulais me dire autre chose ou on arrête de ce lyncher l'un l'autre de façon poli?»

KoalaVolant

@Lucius Harris
Il y a longtemps il aurait sans doute balancé son poing dans figure sans aucune autre forme de procès. L'autre essaye de toucher quelque chose une faiblesse peut-être et il ne fait pas que viser dans le mille. Il le poignarde et lui vole son souffle.
La mention de la mort de Jørgen achève le peu de patience qu'il lui restait, mais Zyanya refuse s'abandonner à la colère. Ce n'est pas contre l'immortel qui lui fait face qu'elle est dirigée, mais contre lui même et sa lâcheté. Contre un choix qu'il pensait son conséquence et qui a fait trembler l'ordre des choses. Il a sa part de responsabilité dans cette histoire qui a malheureusement connu une fin tragique. Une ridicule erreur de jugement qui a coûté la vie d'un immortel alors qu'il ignorait jusque là qu'il pouvait mourir. Allez sans retour possible.
Rationnellement, Zyanya sait aujourd'hui que quoi qu'il ait décidé de jour là l'autre allait mourir. Il aurait peut-être pu vivre plus longtemps, mais l'issue aurait été la même. Il ne pouvait pas fuir son destin, son heure était venue. Seulement personne ne l'a anticipé. Ce qui est vrai, c'est qu'il aurait du être à sa place, qu'il aurait du prendre cette balle qui a fauché un membre de leur constellation, qu'il aurait du mourir. Il n'était pas là, il a fui la guerre parce qu'il en avait peur. Assez pour laisser Lupe derrière lui.
Jørgen est mort. Oui est-il pour l'utiliser comme un piètre exemple de sa gestion de crise où était-il à cette époque ? « Comment oses-tu parler de lui, alors que tu as passé ta vie tranquillement dans ton petit coin ? Tu étais où quand c'est arrivé ? » Il siffle, hors de lui. Zyanya reprend son souffle, passant nerveusement une main dans ses cheveux. De toute façon, son masque d'indifférence a définitivement été brisé. A quoi parler de ça, des actes manqués, des ceux qui ont été présent ou non. La passé s'inscrit dans le passé.

Elle est peut-être là la faille, entre les mots. D'un homme presque aussi vieux que lui que la solitude a aigri, rongé. « Ton discours n'est pas flatteur, je ne sais pas quelle personne t'a brisé le cœur à ce point, mais ne fait pas de ton cas une généralité. » La dessus il est confiant. Même si c'est un secret qu'il doit garder précieusement et qu'il ne saura peut-être jamais ce que cela représente pour lui.« Je suis presque touché que tu te méfies autant de moi. Je sais que tu n'es pas totalement seul. » Il n'a rien que des bribes de rêves depuis la mort du dernier. « Alors certes, on est peut-être pas la meilleure des familles. Mais je ne suis pas venu te planter un couteau dans le dos. » Il se rapproche suffisamment de lui pour que leurs fronts se touchent presque. « Moi j'y crois. Alors plante moi si ça te chante, rabaisse moi, hurle moi dessus, dis moi que ta misérable vie ne se résume plus qu'à te morfondre sur des amourettes passées. Que tu es seul, grincheux, que l'on ne sera jamais heureux, jamais amis, jamais une famille. Regarde moi dans les yeux et dis moi en face qu'une infime partie de toi n'a pas envie de briser de cette chaîne. »

Il est vrai qu'on lui a brisé le cœur en milles morceaux et que le mexicain a longtemps cru qu'il serait impossible pour lui d'offrir à nouveau cette part intime de lui même. La vérité c'est qu'à l'époque où il tentait de se persuader de ça, il avait déjà rencontré la personne qui encore aujourd'hui ferait battre son cœur sur une mélodie plus juste et plus forte ; Lupe. Par sa simple présence dans le champ gravitationnel de sa vie, qu'il puisse toucher son sourire du bout des doigts ou s'abreuver de ses lettres comme un voyageur assoiffé, il illumine sa route. Il irradie sa poitrine d'une chaleur calme et douce, lui donnant le courage d'affronter chaque situation. C'est sa propre angoisse qu'il tente malgré tout de taire, cette possibilité qu'un jour il passe l'arme à gauche. Il a peur de partir et laisser son compagnon seul, au moins il peut s'en aller sans regrets. Il lui a dit ce qu'il avait sur le cœur. Les sentiments sont partagés et avoir pu goûter à ses lèvres au moins une fois est déjà plus que ce qu'il osait espérer. Lupe lui apprend pas à pas à être quelqu'un de mieux mais Zyanya n'est pas prêt à parcourir la même distance pour tout le monde. « Le principe même de la constellation est qu'on reste entre nous immortels. » Il reprend plus calmement, s'asseyant là où les papiers se trouvaient quelques secondes plus tôt.
Pour Lucius, il est prêt à faire un effort.

WHO'S GOT THE MATCHES ?

feat @ZYANYA SÁENZ & Lucius Harris

Visiblement c’était un sujet sensible et peut être que Zyanya avait été plus proche du mort que Lucius le pensait, car la réaction se fait assez rapidement. Le brun prend note de cette information, mais visiblement il n’aura pas plus d’information sur cet homme ce qui était dommage il aurait pu chercher des informations sur lui. Le priseur croise les bras en le regardant, prenant soin de peser ses mots avant de les faire jaillir. « J’ose en parler, car il était de « la famille » et que sa mort m'a poursuivi, j’étais sûrement sur une plage à tricoter des maillots de bain pour les revendre dans les années 90. » Soupire puis décroise ses bras. « je n’ai pas participé à la guerre, j’avais une occupation qui méritait mon attention de tous les instants. » Il voulait lui dire sans lui dire qu’il ne c’était pas tourner les pouces et encore moins été tranquille, même si l’homme semblait n’en avoir pas grand-chose à faire. Effectivement, rien que dans les gestes l’homme en face de lui était vraiment perturber, assez pour donner des doutes sur la nature relationnelle des deux.

Lucius écoute la suite qui lui arrache un sourire amusé, alors qu’il allait lui répondre, la fin de sa seconde phrase lui fait perdre son sourire. Décidément il en savait beaucoup trop avec ce lien. Il ne voulait pas qu’on mette Abbàn sur le tapis, pour l’instant il n’avait pas encore décidé si l’homme en face de lui était digne de confiance ou non. Il voulait juste protéger son collègue, même s’il savait le faire lui même, c’était devenu un peu plus fort que lui, après tout il ne lui restait que lui … Sans compter Zyan en face de lui et peu être la jeune femme. Il le laisse faire, le laissant s’approcher de lui comme pour poser son front contre le sien. Il tentait quoi là ? De lire dans ses pensées ? Le brun lâcha un claquement de langue et recula son visage. Balayant les premières paroles de Zyan d’un geste de la main, il ne fallait pas parler de lui et encore moins du jeune homme. « Tu as intérêt à garder ses paroles en tête, car je ne laisse pas de seconde chance. » Le regarde droit dans les yeux « Je n’ai pas besoin de toi ou de ta famille pour briser mes chaînes, tu n’as juste pas à interférer avec mes affaires et nous vivrons au calme . Tu protège ainsi la petite et moi je m’occupe de moi. Plus nous somme nombreux ensemble plus les risques sont grands. »

C’était plus de la curiosité qui aurait pousser Lucius à voir à quoi ressemblait sa constellation, mais moins ils en savaient les uns les autres, plus tout le monde serait en sécurité, Si l’un se faisait choper il y avait moins de chance de dévoilé sous la torture des informations. Si Zyanya était fait du même bois que lui il serait du genre à tenir sa langue ou bien s’il était comme Abbàn, il saurait détourner l’attention … mais il ignorait si la jeune femme elle était de cette trempe là. « C’est elle qui a fait la peinture ? » Autant lui demander, pas sur du tout que cela soit cet homme qui puisse peindre ça.

Rester entre eux … bah oui quel bonne idée … « je croyais que le principe même des constellations c’est d’ennuyer les autres en vous forçant à voir ce que les autres ont vécu. Mince » Il le regarde s’asseoir, puis soupire un peu. Décidément il en fallait beaucoup pour faire fuir l’homme. « Bon sang, c’est quoi ton but précisément ? Je ne veux pas vivre avec vous, je suis bien là où je suis et je reste à dire que cela reste dangereux et je ne veux pas prendre ce risque, d'autant que je garde mon quota de mort pour autre chose que pour rameuter nos chers amis les écarlates. » se pose dos contre le mur sans regarder Zyanya. « Je sais qu’on ne se choisit pas, car toi comme moi on se serait pas choisi, mais on doit faire avec. Tu es plus vieux que moi de je ne sais combien de temps et je ne sais pas pourquoi tu cherche à unir cette « famille », mais c’est pas bon » Effectivement, Zyanya devait être plus vieux que lui, vu qu’il l’avait eu depuis sa mort dans la tête, il avait vu ses morts aussi, c’était déchirant aussi, mais ça Lucius mettait plus cela sur le lien entre eux . Il regarde du coin de l'œil attendant des réponses de sa part. De toute façon, il n’allait pas prendre de décision sans Abbàn de toute façon … Il allait pas le forcé à rencontré des gens, Lucius avait été assez bête pour ne pas plus se méfier.

KoalaVolant

@Lucius Harris
Pour qui il se prend, sérieusement ? Et si l'autre pourrait en dire du même du type en costard qui lui fait face, Zyanya trouve son ton désagréable et ses arguments de misérable dignes d'un oscar. Peut-être devrait-il sortir un mouchoir, feindre d'être touché par son aigreur qui abrite sans doute des cicatrices creusées aussi profondément que les siennes. C'est tellement facile de se morfondre, il y a pensé. On le fait tous à un moment donné. Quand on est enfermé dans une cellule avec juste la lueur du jour pour compter les jours et les nuits - on finit par perdre le compte à la fin - on apprend à mettre sa fierté de coté. Immortel ou pas, ils restent des hommes et un homme seul ne vaut rien face à l'immensité du monde. C'est une morale qui l'emmerde profondément, parce qu'il aurait aimé Zyanya, être l'exact connard solitaire dont il se paye la réputation d'être. Mais il a besoin des autres et il a besoin que ces autres aient besoin de lui. C'est son tue le temps. Sinon, tout ceci n'a pas de sens, vivre mais pourquoi ? Pour réaliser quels rêves ? C'est mieux si il y a des gens qui ont besoin qu'il soit vivant et inversement. Même sans cette histoire de constellation. Même si c'était juste Lupe. Ca reviendrait au même.
Seul ne vaut pas grand chose, quand il est avec lui il a l'impression d'être le seul qui vaille la peine.
Lucius ne pourrait pas comprendre. A t-il seulement un jour rencontré quelqu'un qui a brisé son fantasme solitaire en le lui foutant dans les temps ? En le contaminant avec cette dépendance qui le dépasse. Zyanya lui souhaite. Autrement ce serait une cause perdue.

« Vas-y provoque moi, si tu crois que ton sarcasme va faire quoi que ce soit. J'ai envie de pleurer...de pitié. » Il s'éloigne, faisant les cent pas dans la salle de ventre. Il repousse les chaises qui ne sont pas alignées pour mettre de l'ordre dans son esprit, en faisant bien grincer les pieds contre le sol. « T'as cru qu'on était le club med ? Je te rassure, tu pourras rester tranquillement dans ton coin. Je te demande pas de faire tes bagages et t'installer chez moi. Y a pas la place pour nos deux egos, on serait un peu à l'étroit. » Il rit à gorge déployée. Et quoi encore, se la jouer cul et chemise et fait comme si ils n'avaient pas eu envie de se bouffer dès la première rencontre ? Zyanya ne verse pas dans l'hypocrisie, si ils peuvent pas se blairer tant pis pour l'autat, en attendant il en a marre de lui courir après. Il est temps que ça cesse, que ça se solde sur un échec ou non. Zyanya a horreur de perdre. « Mais quand même, ce serait bien que tu rencontres les autres. C'est ça que je veux, que tu te comportes comme un mec et que tu regardes dans le blanc des yeux les gens qui font partie de ta constellation, au lieu de nous ignorer comme si on était qu'un putain de mégot de cigarette sur le trottoir. » Il a cette haine au fond de lui qui n'a jamais été aussi palpable. Il lui sauterait à la gorge juste pour lui faire ravaler ses mots et son mépris.
En attendant, c'est lui qui mène tout le monde et prend les grandes décisions, c'est peut-être de sa faute si Jorgen est mort. Qui sait, de toute façon ce qui est fait est fait et ce n'est pas ce qui va le ramener. Il veut éviter la casse à l'avenir. Maintenant, rien ne sert d'insister si Lucius ne démord pas. Il trouvera autre chose pour faire levier. Il trouve toujours, tous les petits secrets que les gens cachent, gros comme leur nez en plein milieu du visage. Ce n'est pas bien compliqué, et rien de mieux qu'un menteur pour en débusquer un autre.

Et puis, le sujet du tableau d'Aurora, forcément. Il tournait autour du pot jusque là. Zyanya s'arrête et le regarde par dessus son épaule. Une bonne distance entre eux, nécessaire. « Oui, c'est le sien. » Répond t-il, en se gardant bien de lui dire ce qu'il pense de sa tentative de l'amadouer. S'il pense que ça va fonctionner, ramener Aurora sur le tapis pour l'adoucir. « Elle a d'autres talents. Ils ne sont pas tous comme moi, désolé qu'on t'ai envoyé le chien de garde pour ton premier contact. » Il renifle, en tentant un sourire. Les autres sont plus sympathiques. Il y aurait bien quelqu'un de mieux placer pour le social. Mais elle n'était pas disponible et il était trop curieux. Si il a vu le pire, il sera peut-être moins sur ses gardes. Il ne peut vraiment pas tomber sur plus désagréable que la personne de Zyanya. « Je connais pas ton histoire Lucius, juste ton prénom et que tu as souffert quand tu es mort. Tu ne vas pas écouter mes beaux discours, alors je vais être le plus honnête possible. Cette famille a de l'importante pour moi et sans toi elle est incomplète. Pense ce que tu veux, que c'est dangereux d'être soudé. La vie est dangereuse, tu pourrais crever devant un million de gens en te coinçant un bout de pain dans la trachée. Une photo dans un journal, sur un compte instagram et d'ici quelques années on remarquera la supercherie. Si tu penses que tout seul tu peux te défaire de toutes les situations, alors tu es aussi gonflé que je le suis. » A quoi bon fuir, on finit toujours par être rattrapé. Même le temps un jour va le prendre par le collier et lui rappeler que tout se périme. Rien ne sert de courir. « Je n'attends rien en retour. Juste que tu ne nous ignore pas. »

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Lorsque le mot pitié sort de la bouche de son interlocuteur, les yeux de Lucius se lèvent pour observer le plafond, il aurait même soupiré. La pitié c’était bien une chose qu’il fallait rayer complètement du dictionnaire, la pitié n’existe pas, depuis toute ses longues années tout le monde utilise à tort et à travers ce mot, qui n’a pas de sens. Personne dans toute l’humanité n’était sensible à la souffrances des autres, il comptait dedans. Des gens avaient tout perdu par leur faute, d’autres étaient morts, fallait-il avoir « pitié » d’eux ? Non, car l’humanité n’est sensible qu'à des souffrances qu’il a vécues et encore, l’humanité oublie vite, les carnages, les morts, les souffrances, la haine… Tout cela revient en une boucle sans fin. Alors si cela faisait pleurer Zyanya, qu’il verse ses fausses larmes, qu’il lui montre l’étendu de la chimère qu’est ce lien de constellation. Des larmes et une douleur pour un être qu’il n’a jamais connu, cela avait autant de valeur qu’un brin d’herbe dans une prairie.

Les pensées se bouscule alors que Lucius regarde cet homme en face de lui, marcher, ranger les chaises et le grincement que cela provoque était assez désagréable pour les oreilles du français habituer à d’autre chant bien plus mélodieux et le petit jeu, lui donnait l’impression de revoir l’énergumène qui faisait des vas et vient dans sa cage et qui poussait des petits couinement plaintif, rien que pour se souvenir, Lucius aurait attacher Zyanya à une chaise pour ne plus qu’il bouge. Bordel, il avait la bougeotte en plus d’être pénible. « Voilà au moins une parole sensée » Effectivement, les deux ça ne marcherait pas surtout que le commissaire n’avait aucune envie de lâcher le morceau. En temps normal, il aurait peut-être totalement ignoré cet homme, mais peut-être que c’était sa tête qui ne lui revenait pas ou bien la sensation de devoir se mettre en travers du chemin de cet homme qui pourrait arriver jusqu’à Abbàn. Dans tous les cas, il était hors de question d’ignorer cet homme et le respect était porté disparu également. Le rire du brun en face de lui laissa de marbre Lucius, une moquerie de plus ou de moins cela n’était qu’une petite bruine au final, mais la phrase le fit sourire. Se comporter comme un homme, lui aussi jouait donc avec ce cliché. Il haussa donc les épaules « Oh donc je ne suis pas un homme pour toi, car j’ai décidé de ne pas croiser des gens comme toi ? » Il s’approche de Zyanya pour retrouver cette proximité de début de conversation. « Ne crois pas que je vais te dire que tes désirs sont des ordres trésors, je suis seul maître de mon destin et c’est pas un mec comme toi qui a le droit de dire ce que je dois faire ou pas et puis c’est vachement discriminant comme commentaire. Tu vas me sortir quoi que je suis pas un homme car je ne dis pas amen à tout ce que tu dis ? Navré j’ai perdu ma croyance au second souffle de l'existence » Le français replace ses manches , ainsi que son col de chemise après avoir posé sa question sur le tableau, retournant chercher sa veste qu’il enfila et réajusta. Il était toujours bon de savoir combien d'âmes avaient déjà rejoint les rangs du seigneur. « J’espère bien, car je pense que cela ferait un moment que tu aurais fini entre six planches de bois, si tu avais d’autres loups dans ton entourage. Enfin certain on terminer … ou continue ainsi » Par le plus doucement « Je crois que personne et retourner vérifier ça »

La demande de plus de franchise entre eux ne semble pas être ignorée par son interlocuteur. Il ne pouvait pas lui donner tort, le temps finit toujours par rattraper tout le monde et la vie les fera toujours tuer un jour ou l’autre, mais autant éviter de tirer des cartouches pour des conneries. Lucius n'avait aucune envie que Abbàn ou lui termine sous le bistouri de connard du conclave. Pour le reste il avait un petit sourire amusé. Internet était un espace de jeu et il savait jouer avec leurs codes pour s’effacer de ce monde. Il l’avait déjà fait pour quelque immortel contre de l’argent et puis son complice avait des talents incroyables pour les faire disparaître. « Je t’accorde au moins le point que la vie est dangereuse et qu’un jour je ferais tomber ma dernière carte, mais pour le moment je fais attention à ma main pour ne pas user mes atouts inutilement. Pour ce qui est des nouvelles technologies ne t’en fait pas pour ça, tu ne m’y verra jamais et encore moins en position compromettante. J’espère que toi non plus, cela serait dommage non ? Pour ce qui est du papier, celui-ci finit par prendre la forme de donnée et là, impossible que j’ignore cela. » Lucius revient vers Zyanya quand il lui dit qu’il veut juste ne pas être ignoré, bien qu’il utilise le nous pour montrer une sorte de cohésion, c’était à la fois dégoulinant de connerie, mais faisait tellement échos à ce que le français avait été il y a bien longtemps. Un homme près à mourir avec ses frères et sœurs pour une idéologie qui n’avait plus de sens.

« Tu fais bien de ne rien attendre de moi, car je ne donnerais rien à toi ou ta demoiselle et ceux malgré ton joli minois de poseur et la douceur de notre amie. » Il remplace le col de Zyanya, il ne pouvait pas dire qu’il bloquait totalement la communication ou la faciliterait, car il ne pouvait faire ce choix pour son collègue. Il hausse les épaules. « Je te rappelle qu’il est impossible de vous sortir de ma tête, malgré que tu te doute, toute mon envie. Puis tu sais qui je suis maintenant, je suis sur que tu reviendras me faire chier dès que tu vas avoir une écharde au pousse. Avec un peu de chance si tu es douée tu vas avoir un don de GPS ou posé un mouchard sur moi pour me suivre à la trace. Tu n’as pas encore montrer de don utile pour le moment à part être pénible. Pour de la torture mentale tu serais peut être bon. Par contre la petite à un potentiel, mais elle doit briser son emprise avant d’être agréable. Comment elle s’appelle la mignonne ? »

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@Lucius Harris
Les yeux levés au ciel à s'en rendre les globes douloureux, il le laisse interpréter ses mots sans même le reprendre. Qu'il en tire ses conclusions. Qu'il se fasse ses idées, ils sont tous les deux aussi butés l'un comme l'autre. Rien à faire. Il laisse ses mots lui couler dessus, il n'y a que son geste qui le tend. Ses yeux plantés sur ses mains comme des couteux dans son esprit qui lui hurle : Ne me touche pas ! Il souffle par les narines, si il avait pu mordre, il l'aurait probablement fait, mais il garde son calme et prend une grande inspiration à la place, se dégage de lui même. Il a le coeur qui s'enflamme comme si on avait balancé de quoi attiser les braises, le feu dans sa poitrine et au bord de sa langue. Faut pas parler aux cons, ça les instruit et il a perdu assez de temps à essayer d'introduire Lucius aux joies de la fraternité. De toute façon, il n'en veut pas, il a très bien vécu sans lui pendant toutes ces années. C'est juste dommage, parce qu'il aimerait que cette famille qui est la sienne aille dans son sens, que toutes les pièces du puzzle s'imbriquent. Mais bon. c'est comme ça. Il lui reste encore une carte en main à lui aussi. Que ça fasse l'effet d'une balle ou un pétard mouillé, maintenant ça lui passe au dessus. Lucius sera à jamais le vilain petit canard de la constellation à ce rythme. Oh, le pauvre garçon qui veut rester seul.
Le pauvre brisé, mais au final si ils se détestent autant c'est qu'ils doivent se ressembler plus qu'ils ne voudront jamais accepter de le voir. « Bon, c'est pas grave. De toute façon, j'ai quelqu'un d'autre à aller voir. Tu dois être au courant, on a un petit nouveau depuis plus d'une centaine d'année. Tout aussi invisible que toi. » Quelle coïncidence. A moins que... « J'imagine que lui aussi tu t'en fiches de sa gueule. C'est pas grave, tu manqueras à personne Lucius, va vivre ta petite vie de solitaire. » Et crève seul. Zyanya n'ira pas le pleurer, même si c'est dommage. Il aurait aimé pouvoir discuter de leurs vies, parce qu'ils ont quoi ? Presque le même âge et qu'il ne connait pas beaucoup de gens qui ont son vécu. Pas de gens avec qui il se sent à l'aise d'en parler. Ils auraient pu être quelque chose, mais autant respecter son choix. Pas le feu au lac, ils ne sont pas en situation de crise. Et même. Il n'était pas là pour prendre la balle à la place de Jorgen, il ne sera pas là pour le ou la prochaine. Il s'en sera bien tiré à la fin. On peut lui reprocher de vouloir contrôler tout le monde, au moins lui se fait sincèrement du soucis pour cette bande d'immortel qu'ils sont. Il fait quelque chose, il ne se contente pas de se cacher, de fuir, comme un lâche. Un lâche qui pense peut-être que ça le rend badass de rester dans son coin. Plus intelligent. « Franchement, j'ai pas que ça foutre de te suivre à la trace. Je m'en branle de ta vie, de qui tu baise, de ce que tu fais de tes journées. Tu m'as pas l'air d'être un de ces cons de L'hydre donc tant mieux parce que je peux pas les blairer. Peut-être que t'as raison, continuons à nous ignorer pendant de très longues années. Et puis, on se verra aux enterrements. » Il lui balance sèchement.

Non. Il ne viendra jamais. Si demain il demandait un hommage à Jorgen ce qu'il a envie de faire depuis des semaines, Lucius n'en aurait rien à faire. Il est blessé dans son ego, c'est vrai. Mais il ne peut s'en prendre qu'à lui même, d'avoir dressé ses plans sur la comète, d'avoir pensé une petite seconde que ça pourrait bien finir. Les mains dans les poches, Zyanya lui lance un dernier regard mauvais et baisse les yeux. L'attaque contre Aurora le touche en plein coeur. Il sait. Et d'une certaine manière, maintenant qu'il a d'autres chats à fouetter, il va lâcher du lest. Ils vont bosser là dessus avec Lupe, il va l'aider à ... gérer sa colère, sa jalousie, toutes ces émotions qui sont là, qui gangrènent. Mais en attendant ça fait mal et il ricane, amer : « Tu sais quoi ? T'as qu'à lui poser la question toi même. » Il ne le fera jamais, qu'est-ce ça peut faire son nom ? Il veut retourner ça contre lui ? Y en a qui ont essayé. Aurora. Son âme soeur. Sa moitié, celle qui choisirait entre tous quoi qu'il arrive, peu importe ce qu'il y a dans la balance. Il a toujours su que ce serait comme ça. Ca dépasse l'entendement. Il n'aime pas se salir les mains mais pour elle il tuerait sans l'ombre d'une hésitation. Pas besoin de comprendre. Ceux qui savent comprendront.

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Les mots prononcés par Zyanya font l’effet d’un coup de poignard dans la poitrine de Lucius qui, même s’il ne laisse rien transparaître sur son visage, il ne faut pas montré le trouble qu’il vient de générer en quelques mots. Comment avait-il pu le trouver ? C’était de sa faute à lui qu’il avait trouvé Abbàn ? Non impossible, ils étaient trop vigilants pour ça … alors il ne l’avait pas trouvé mais le cherchait activement … c’était une mauvaise chose et cela ne plaisait pas du tout au brun. Maintenant il fallait la jouer plus finement, mais sans dire qu’il connaissait se dernier membre et encore moins avouer qu’il n’était pas si seul. En tout cas, ce qui était sûr c’est que Zyanya n’avait pas vu dans une des visions les deux ensembles un bon point en soi. Mais s’il venait à le voir, ça serait une catastrophe.

Lucius hausse les épaules « Oui je sais je l’ai vu aussi, mais s’il te file entre les doigts c’est qu’il a pas non plus envie de te voir sûrement depuis plus de cent ans tu aurais dû le trouver s’il le souhaitait. J’irais pas le faire chier personnellement. C’est tant mieux que je manque à personne, je ne veux aucune pleureuse et aucun funéraille avec un peu de chance je finirais comme j’ai commencé. » Il sait bien que les choses ne marchent pas comme ça, mais il aimerait que ses paroles percutent quelques neurones dans la tête de son interlocuteur, pour qu’il laisse tranquille Abbàn et qu’il ne vienne pas les faire chier. Étrangement il ne se faisait pas d’illusion non plus il savait que l’homme en face de lui allait tout de même chercher son binôme pour lui montrer à quel point la vie en communauté était merveilleuse. Des conneries pour Lucius, les duo suffisaient largement. « Puis pourquoi chercher à rassembler des gens qu’ils ne le veulent pas ? C’est quand même incroyable de se croire aussi indispensable à la vie des autres. » C’était une vraie question, pourquoi il voulait vraiment les rassembler ? À quoi cela pouvait bien servir en soi ? Dans des moments comme ça, l’imagination fait un travail monstrueux et génère une foule de possibilité toutes aussi folles les une que les autres et l’hypothèse qu’il soit de mèche avec l’hydre prit la première place dans son esprit et cela lui plaisait encore moins.

Fort heureusement, la suite calma un peu cette pensée, lui aussi n’avait pas de faveur envers l’Hydre c’était déjà ça. « Tant mieux si tu en a rien à foutre de ma vie, tu aurais dû continuer sur cette lancée d’ailleurs et non qu’on me préserve d’avoir la connerie de faire partie de ça ou de l’autre de prométhées. C’est juste de la poudre au yeux pour utiliser les bonne poires pour faire les basses besognes. Tu as raison c’est bien de se recontacté pour les enterrements, on ressemblera plus à une famille comme ça. » Il fait un sourire qui dure quelques secondes juste pour appuyer ses derniers mots. « Enfin ça serait con de venir à l’enterrement d’une personne que je connais pas, donc en soit je pourrais venir que pour le teint. Bon meurt pas trop vite j’ai pas envie de rencontrer ou de d’avoir la petite à ma porte. »

Il le regarde, Zyan à les mains dans les poches et le regard qu’il lui lance montre bien qu’ils sont arrivés à un point difficile en une fraction de seconde. Peut être qu’ils ne sont tout simplement pas fait pour s’entendre tout simplement. Ça arrive plus souvent qu’on ne le pense. Quand il lui propose d’aller demander à la petite directement Lucius lève les yeux au ciel. « Dommage je ne pourrais pas la nommer à ton enterrement et je ne pourrai pas avoir un nom quand je la perçois. » Il haussa les épaules, quand il avait un prénom, cela semblait plus net quand il y avait son don de prescience qui se mettait en route, quand il s’agissait de Abbàn ou de lui, il arrivait nettement à décrire et à empêcher de qu’il voyait … quand il s’agissait d’autre … c’était compliqué … il ne voyait pas les représentations des personnes qui l'entouraient. Il y a rarement des personnes directement, il voyait surtout des objets ou des animaux qui pouvait correspondre, mais il ne pouvait pas ainsi savoir à qui cela appartenait. En tout cas, la réaction de Zyanya envers la petite était plus ou moins semblable à celle qu’il avait pour Abbàn … ils avaient beaucoup trop de points communs entre eux. Lucius soupire de plus belle en secouant la tête. « Enfin bref tant pis. » Il regarde son portable pour observer l’heure, puis parle plus doucement. « Si je vois un truc trop sale pour toi, je te préviendrais, ça serait dommage qu’elle soit orpheline. »

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@Lucius Harris
La pique fait mouche, l'un de ses plus grands défauts est sans conteste ce besoin d'être utile au point de chercher la dépendance. C'est ce qu'il a trouvé pour justifier son existence, si il est présent pour sa constellation, si il prend le rôle du leader, c'est avant tout un moyen de conserver un but, effrayé par l'immensité d'une vie qu'il ne sait pas comment occuper autrement. En rendant Aurora dépendant de lui, il s'est assuré qu'elle ne le trahirait jamais et qu'il n'aurait pas à se retrouver seul un jour, aussi malsain soit le postulat à la base. Zyanya garde sa mâchoire braquée, se gardant de tout commentaire vis à vis de ce jugement de valeur, Lucius a visé juste il doit bien l'admettre. Et il s'imagine qu'à eux deux si ils le voulaient vraiment, ils pourraient se faire beaucoup de mal à balancer des vérités, des conclusions qu'ils tirent de leurs silences. Ils ont sans doute plus en commun qu'il ne veut l'admettre, mais pour l'instant l'immortel n'a pas les cartes en main et pour gagner certaines parties il faut savoir en perdre d'autre. Une bataille de gagnée ce n'est pas la guerre, n'est-ce pas ?
Il demeure tout aussi silencieux, car si l'Hydre est très loin d'attirer son regard, il se souvient avoir fait la promesse à Lupe d'un jour s'engager et ce jour pourrait arriver plus tôt qu'il ne pensait. Peut-être que les Enfants n'ont rien de mieux à proposere, qu'ils ne sont que le revers d'une médaille bien qu'au final qu'ils s'agisse d'un camp ou l'autre tout n'est qu'une question de perspective. Des siècles de neutralité finiront par être brisés, il n'obligera personne à la suivre, mais son choix est déjà fait. C'est la raison même pour laquelle il était présent en Grèce. Mais ça, Lucius n'est pas obligé de le savoir.

Il ne lui donnera pas son nom, parce qu'il est persuadé que Lucius cache son propre secret et pas question de lui faire une faveur, de distribuer trop d'informations à un mur. Un mur qui a des oreilles, un cerveau et qui n'est pas dépourvu d'intelligence. Zyanya soupire, ne se laissant pas abattre et enterrant le sujet Aurora et funérailles. « Ce fût un plaisir de faire ta connaissance néanmoins, c'est dommage j'aurai apprécié continuer nos joutes verbales, je pense qu'on aurait fait de bons ennemis. Ricane t-il Il paraît que les opposés s'attirent, nul doute qu'on se croisera à nouveau. » Enfin ça, il faudra surtout compter sur le hasard qui n'a pas facilité leur rencontre jusqu'à présent. Forcer le destin est peut-être une mauvaise idée, effectivement. « Si j'étais venu plus tôt à toi ... Penses-tu que tu aurais vu les choses d'une autre manière ? » Peut-être qu'il en a trop vu, qu'il a son lot de blessures invisibles qui ne lui donnent pas envie de se confier à qui que ce soit. Rester dans son coin, comme ci ça allait vraiment arranger les choses. Zyanya n'a jamais voulu qu'il soit totalement mit de coté. Il peut être égoïste, chiant, lâche, cruel et tout ce qu'on veut, il ne souhaitait pas en arriver là. « On ne va pas refaire l'histoire. De toute façon, on a plus rien à se dire. Bon retour à ta palpitante vie de solitude, j'espère que ta main droite n'est pas ta seule compagnie. » C'était petit. Certes. Il a épuisé son stock de patience, déjà prêt à partir maintenant que les enchères sont terminées. Il attend dans l'encadrement de la porte au cas où Lucius voudrait ajouter une dernière chose. Il a d'autres choses à faire, un avion à prendre.

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Sa dernière phrase Lucius la pensait vraiment, si la petite était incapable de se gérer toute seule elle risquait de tomber de haut et s’il suivait ses visions, la petite était clairement moins débrouillarde qu’Abbàn alors laisser son mat se brisé était plus un pincement au cœur pour son avenir que vraiment la mort de Zyanya. Cet homme avait l’art et la manière de mettre Lucius hors de lui, même si cela ne se voyait pas forcément. Ce côté borné et têtu lui rappelait cet homme à qui il avait offert son cœur pour la première fois, fonceur malgré la foi qui leur déconseillait de se livrer à cette infamie et pourtant ils avaient damné leurs âmes … Lui était mort et avait rejoint les affres de l’enfer et comme pour ne jamais se retrouver, Lucius avait eu le droit au châtiment de l’errance éternelle. Lissandre, il l’avait aimé et a présent le haïssait tout autant, lui et tous les souvenirs qui allaient avec ce prénom et puis il n’était plus non plus cet homme, Vidal était mort également tout comme les autres identités qu’il avait pu avoir. S’il n’avait pas autant de contrôle sur lui même Lucius aurait bien frapper Zyan, juste pour virer toute la frustration en lui d’avoir enfin en face de lui le colibri qui le poursuivait, ce chat noir qui allait faire pleuvoir les emmerdes sur eux, si ses visions étaient justement traduite. Pire encore, il aurait voulu former un collier aussi puissant qu’un étau autour de la gorge de son compagnon de constellation aussi vieux soit-il. Lucius ne voulait plus jouer avec lui, car il le sentait, ce lien entre eux, cet échos qui forme un miroir de l’un et de l’autre. Son passé lui dit d'éliminer le problème avant que cela n’en cause des plus gros, mais d’un autre n’était il pas pire de tuer un membre de cette « famille » ? Les autres chercheraient forcément à le venger, pire encore s’il avait des amis aussi emmerdants que lui. Il chassa alors cette idée de sa tête tant pis, puis avec la chance qu’il avait, Zyan serait revenu d’entre les morts et une guerre interstellaire aurait pris place … et il était hors de question de mener Abbàn dans ce traquenard.

Les mots de Zyanya sonna comme la cloche d’un fin de combat et heureusement, car cela devenait fatiguant de ne pouvoir réagir du tac ou tac, de devoir dissimuler ses paroles et de cacher son partenaire. Même si la menace de nouvelle rencontre était comme la morsure d’une vipère, là il voulait simplement partir d’ici, pour retourner à Toronto quitter ce lieux qui venait à le dégoûter littéralement. Alors qu’il allait lui répondre, la question posée par son interlocuteur le stoppa net, laissant la possibilité à Zyanya de continuer de parler et un sourire amer s’affiche alors sur le visage du français. « Zyanya, si tu veux vraiment savoir, j’aurais pu aimer faire ta connaissance, pour ça il aurait fallu venir sept cent ans plus tôt ... » Aurait-il pu aimer cet homme autant qu’il aime Abbàn ? Peut-être personne ne le saura jamais car cette version de l’histoire n’existe pas et n’existera jamais, mais c’est sûr qu’il se garde bien de lui dire cela. « Ma main droite doit beaucoup moins me servir que la tienne vu l'ennui que tu es”. Il prend ses affaires et passe devant Zyanya le poussant légèrement après avoir tapoté de son doigt sous le menton de l’homme. « Puis tu m’aurais offert une petite mort sept cent ans plus tôt, j’en suis sûr. » Il regarde sa montre. « mais comme tu dis il est temps de nous quitter j’ai un avion à prendre et j’aurais peut être une ou deux âmes dans mon pieu si je rentre assez tôt. » Il regarde Zyanya dans les yeux provocateur, mais cherchant à sonder quelque chose dans ce regard, le moindre sentiments, la moindre révélation, puis après avoir lever les yeux face à sa propre connerie, il ne fallait pas chercher quelque chose à accrocher avec lui. Alors il s’éloigne pour quitter les lieux, ne souhaitant pas revoir cet homme de toute sa vie. Il tape rapidement un message signalant qu’ils avaient un problème à Abbàn et qu’il devait faire attention à lui avant de prendre la direction de sa chambre d’hôtel et que le destin aie pitié de lui, il ne voulait croisé personne d’autre, prendre son avion demain et retrouver son bunker en sécurité.

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» — Lucius Harris (+19249078349)
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» Lucius Harris ❍ Entre la mort et la vie, il n'y a qu'un pas
» (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)