intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)

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(#) (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Lun 26 Juil - 14:44

Hurts like hell
@Lucius Harris

Tu pensais qu'être immortel, c'était te couper définitivement, et du monde, et de tes émotions. Mais c'était pas le cas... C'était pas le cas. T'avais enterré ton cher et tendre la semaine passée, et la douleur était toujours aussi tangible dans ta poitrine, c'était comme si une partie de toi était enterrée avec lui, c'était un pincement au cœur, une douleur sourde qui, jamais ne s'arrêtait. Alors t'étais plus mort que vif... T'avançais par automatisme. Tu te sentais noué, sens dessus dessous. T'étais à fleur de peau. Tu sentais ton angoisse prête à crever la surface. T'avais laissé en plan ta famille pour aller le voir, pour passer ses derniers instants avec lui. T'allais bientôt repartir. T'allais disparaître à nouveau. Mais tu voulais, juste une dernière soirée, profiter des endroits où vous vous rencontriez, c'était comme un cheminement, le premier pas vers un deuil certain. C'est ainsi que t'avais passé la porte d'un restaurant tout simple, une gargote qui ne payait pas de mine. Tu t'étais dirigé comme un habitué vers un placard à balais doté d'une trappe, cette dernière menait à un sous-sol. La lumière était tamisé et y régnait une ambiance de conspirateur. Et après tout, c'était comme ça que tu te sentais à chaque fois que vous vous rendiez ici. C'était le seul endroit où, à une époque, vous pouviez vous aimer, vous tenir par la main, danser ensemble. Le seul lieu où t'avais pas à avoir peur de qui t'étais. Ou tu risquais pas de te faire battre à mort si tu te faisais chopper pour comportement indécent par un flic.

T'avais commandé un simple verre de pineau rouge des Charentes, t'aimais bien cette teinte vermeille, ce petit goût fruité que tu sentais sur ton palais, ta gorge qui se réchauffait progressivement à chaque gorgée. Tu voulais oublier, te perdre, t'égarer... Juste un soir... Juste un soir avant de retomber dans les affres du deuil. Le deuil d'un immortel durait-il toujours ? Est-ce que ce poids disparaîtrait à un moment ? T'en savais foutrement rien. Tu passais une main dans ta tignasse, avant de lever ton verre à ton interlocuteur invisible. T'en repris, une gorgée, une autre, puis le verre était fini, alors t'en commandait un autre. Le bar clandestin du "Diable en Satin" était particulièrement bien camouflé, de mémoire, il n'y avait jamais eu de descente de flics, mais toi t'avais perdu le fil, t'étais pas mal parti à travers le monde depuis la dernière fois que t'y avais foutu les pieds. C'était dans "le monde d'avant" celui "avant" la famine, avant de crever de faim. Y'avait toujours ces jolies chandelles qui donnaient au lieu une ambiance toute particulière, ces tentures qui changeaient de couleurs en fonction des alcôves qui semblaient creusées dans la roche. Tu venais de finir ton deuxième verre, et tu jouais à présent avec un paquet de clopes, finissant par en mettre une entre tes lèvres, t'avais récupéré ça dans ses effets de l’hôpital, t'étais paradoxal, tu voulais te débarrasser de cette douleur, mais tu chérissais comme une pie voleuse le moindre trésor que t'avais réussi à chaparder. Une larme, puis une autre roulèrent le long de tes joues, baignant petit à petit ton joli visage, tu te baignais dans cette solitude alors même que t'étais entouré de monde. T'étais un con, et c'était ainsi. Tu t'étais penché par dessus ton siège pour voir si il y avait quelqu'un dans l’alcôve jumelle à la tienne. T'y voyais un quidam, comme toi.

"B'jour, z'auriez pas un peu de feu pour moi s'il vous plaît ?"

T'avais pas honte de chialer, parce que pour toi, c'était justifié, t'avais dû contenir tout ce que tu ressentais tout le long de la cérémonie et de l'enterrement qui avait suivi, t'avais emmagasiné toute cette tristesse et tu l'avais empêché de sortir, tu sentais déjà que tes larmes lavaient ton corps de cette tristesse, de cette douleur. C'était presque salvateur sur l'instant.

 
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Dernière édition par Camille Kergoat le Sam 14 Aoû - 15:57, édité 1 fois
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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Lun 26 Juil - 17:54



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«Bienvenue en enfer ...» - feat.@Camille Kergoat




Lucius l’avait vu changer, la France était restée plus ou moins la même au fils des années, emprunt de non dit, d’indécence qu’il fallait cacher, mais que 90 % de cette même population se jetait dedans sous les yeux bandés de la justice qui en profitait tout autant. C’est devenu alors très lucratif de jouer sur les interdits et les bars clandestins, les boutiques à surprises sortait de terre à foison. Tout le monde en avait connaissance, personne n’y allait et pourtant des bâtiments s'ouvraient. Si les boutiques à surprise n’était pas le laisser passé pour prendre du bon temps pour le brun, il trouvait de quoi s’occuper dans les bar clandestins spécialement pour eux, ce n’était pas forcément une bonne chose en soit, mais il n’allait pas profité du commerce où il s'était lancé lui-même. Il avait effectivement ouvert un cabinet des curiosités qui était une simple boutique pour les gens normaux, mais un endroit de luxure pour ceux qui connaissait l’adresse, soit très peu de monde, pas besoin de beaucoup de client, il tenait à ce que « ses jeunes » ne soit pas juste des morceaux de viandes et eux n’était pas à la rue, il avait un lieu ou dormir, de l’argent, mais également les repas et la sécurité. Oui Lucius usait de ses dons pour protéger son commerce et ses oiseaux.

Mais ce soir, il n’était pas question d’oiseaux, de flics, mais juste d’observation de ce que certains appellent ses semblables. Folle expression quand au final tout le monde se ressemble surtout à l’intérieur, organes, os, muscle, fluide et de sang. Tout cela le fatiguait un peu, mais c’était plus fort que lui, il fallait qu’il y aille, peut être que la folie qui s’en dégageait, des amours qui se consumaient apportait un peu de ce je ne sais quoi qu’il avait perdu. Il pariait également dans sa tête sur ceux qu’on n’allait pas revoir, celui-ci qui dansait avec le jolie blond par exemple. Lui ne reviendrait pas, il allait certainement se passer la corde au cou, car sa femme allait trouver le vilain petit mot que se couillon de blond venait de glisser dans son pantalon. Pourquoi ils faisaient ça d’ailleurs ? Pourquoi donner des preuves d’amour qui donne la mort. Autant marcher dans Paris main dans la main, il secoua la tête. Personne n’apprenait du passé ou il se forçait à oublier pour vivre, mais pourquoi vivre quand cela donne la mort ? Une réponse qu’il avait oublié également. Il ne vivait que pour lui et l’art. Un verre de vin blanc posé devant lui, il avait noté un trois dans un coin de son carnet puis c’était mit à dessiner un jeune homme perdu dans ses pensés. Le monde autour de lui ne semblait plus avoir d’importance, mais pourquoi venir ici s’il ne voulait que boire ? Des questions qui n'allaient jamais avoir de réponse. Il regarda sa montre à gousset observant l’heure, enfin sa montre à gousset, il venait de la chopper après avoir fait du collé serré avec un homme qui allait partir, alors que lui entrait. Juste un baisé à la con que Lucius avait regretté vu le goût infâme de cet homme, il allait certainement bientôt crever d’une quelconque infection. Il chassa le souvenir du goût avec une rinçade de son verre. La voix de ce fameux voisin le sortit de cette solitude, tient donc celui-ci pleurait ? Il avait une bonne bouille d’ailleurs de celle que beaucoup se damnerait pour l’avoir entre leurs bras même pour un soir ou qui aimerait avoir dans leurs boutiques à plaisir.

Lucius eu un sourire puis hocha doucement de sa tête avant de chercher dans sa veste de quoi allumer la cigarette. Il n’aimait pas fumer, mais tout le monde le faisait et il fallait bien vivre avec son temps. Il se permit de passer un doigt sur la joue du jeune pour chasser l’eau. « Bonjour à toi aussi, même s’il semble que cela ne soit pas un bon jour aux vu de tes yeux rougis. » Lui n’aurait jamais pleurer, pas devant des gens, il ne pleurait plus, il n’avait plus de larme, plus pour ce monde, plus pour les hommes, plus pour lui. Il avait bien trop pleurer et cela avait agi comme un puissant acide, détruisant tout sur son passage. « vous devez être bien plus mignon quand vous souriez » Un compliment qui faisait souvent rougir les plus minet d’entre eux, lui l’avait bien été il y a fort longtemps … à une époque où tout brûlait, tout ce consumait et personne ne leur tendait la main. Il reprit une gorgée d’alcool, soupirant en regardant les autres s'amuser, oubliant son carnet à dessin visible sur la table. «  Comment peut-on s’amuser alors qu’il faut se terrer comme des rats ? » Il avait exposé sa question simplement sans regarder Camille, il pouvait tout aussi bien parler d’eux, des français ou bien des immortels. Il s’agissait juste de parler, c’était ce qu’il savait bien faire, comme faire parler les autres. «  Je pense que cet endroit va finir par prendre feu comme le Bazar de la Charité et les occupants du moment partiront en cendre. » Il avait vu le feu dans son esprit, il osait croire que ce garçon ne serait pas là le soir où cela se passerait. Il regarde du coin de l'œil son voisin. « Avant de paraître pour un fou, je vous je vous offre la corde pour me pendre. Je suis un de ses fous qui perçoit l’avenir par des forces au- delà de l’imagination. Lucius, pour vous servir. » Il tendit sa main vers son interlocuteur, il allait sûrement le prendre pour un fou et c’était mieux ainsi, il allait partir et ne pas revenir dans le coin. Cela évitera qu’une jolie bouille ne quitte ce monde, puis il devait déjà en avoir beaucoup sur le cœur. Ce n’était pas de la gentillesse… peut être qu’il cherchait de la redevance … ou bien qu’on le chasse, qu’on l’insulte ou tout autre forme de rejet ou de haine. Après tout il n’y avait que ça et l’adrénaline d’une prochaine mort qui faisait palpiter ce cœur bien trop vieux pour s’émouvoir d’idylle qui finisse forcément avec un goût de terre.


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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Jeu 29 Juil - 10:40

Hurts like hell
@Lucius Harris

Tu savais pas trop ce que t'allais faire et si toutes ces sensations allaient passer, en réalité, t'en voulais pas trop de tout ça... Toute cette tristesse. S'attacher c'était dangereux, c'était prendre le risque de perdre ce qui comptait vraiment pour toi et tu le savais. Mais en même temps... T'avais toujours eu besoin de contact... D'être toucher et de toucher en retour. Parfois tu te dis que sans l'ironie de ta mort, c'est peut être pas le goût que t'aurais développé mais le toucher. Enfin... Tu posais ton regard sur l'homme, un instant, le détaillant, et le remerciant d'un joli sourire pour le feu. T'avais senti son doigt sur ta joue humide, et un nouveau sourire, beaucoup plus mélancolique cette fois, s'était fiché sur ton visage.

"Hm... Cela fait un moment que les mauvais jours se succèdent, assurément, merci pour le feu."


T'aurais pu rougir à son compliment, si t'avais été plus jeune. Enfin... C'était plaisant à entendre, t'avais toujours aimé attirer l'attention, qu'on te regarde, qu'on te voie. T'avais passé ton enfance en grand enfant solitaire et tu tentais peut être de rattraper les choses par tout les moyens. T'essayes une ébauche de sourire, une expression douce sur le visage. Parce que dans le fond, c'est ce que tu es. Douceur. T'es et t'as toujours été l'agneau plus que le loup. C'était Augustin le combattant, pas toi.

"Vous pensez ?"
Un rire légers t'échappes un moment. T'es caméléon, en société (en plus d'être un agneau, y'a tout le zoo qui va y passer si tu continues !), t'arbores milles visages pour te noyer dans la foule. "J'dois avouer que pour l'instant, je pense que le plus agréable à regarder, c'est vous. Larmes ou pas." Et tu le pensais. "Bah oui... A force de pleurer comme une Madeleine, m'sieur, j'dois avoir les yeux tout bouffis. Et puis..." Tu tends le doigt vers un homme au bar clairement en train de reluquer ton interlocuteur. Tu ris un peu. "Dire que y'a des gens qui trouvent ça "beau" les larmes." T'essayes de chasser ta tristesse, de l'enfoncer au fond de toi pour jamais plus avoir, pour la soirée, à y foutre le nez. Tu l'enfermes et t'essayes de redevenir maître de toi même. Une autre phrase de ton interlocuteur te donne à réfléchir.

"On se terre parce que personne ne veut de nous, et que..."
Tu secoues la tête. "On  nous interdit de vivre au grand jour." Tu secoues la tête, t'aurais bien aimé que les mentalités évoluent un peu. "Peut être qu'un jour on pourra se balader main dans la main avec son compagnon sans craindre de se faire arrêter et tataner en prison. Mais c'est pas pour tout de suite. On est... Un peu comme les rats de s'te société. On nous chasse dès qu'on nous voit, le reste du temps, on détourne les yeux et on fait mine de rien voir."

Tu serres la main qui t'es présentée, ta paume est douce, ta main est fraîches, t'as toujours les membres froids. C'est comme ça. Le feu... Toi tu voyais l'avenir et tu l'avais pas vu venir. Mais en même temps... Tu contrôlais pas ni le sujet, ni l'apparition de ces foutues visions.

"Je n'étais pas pas assez riche pour prétendre avoir mes entrées au Bazar de la Charité vous savez." Tu te stoppes un moment et fait le calcul. Oh t'avais été présent à cette époque, t'avais vu le bâtiment noircis de flammes, t'avais lu ce qu'il s'était passé dans les journaux. Mais ton apparence était trop "jeune" pour être crédible. Et t'ajoutes maladroitement. "Enfin de toute façon j'étais trop jeune pour y aller."

Tu te lèves finalement pour te poser face à lui. Le regardant.

"Dans ce cas... J'espère que vos éviterez de vous présenter à l'avenir ici et que vous trouverez un autre endroit. Pour ma part... je ne suis que de passage. J'ai enterré un amant récemment. C'était ici qu'on s'était rencontrés pour la première fois. Je pense quitter ensuite Paris."
Une expression douce passe sur ton visage. "ça doit être affreux pour vous de voir ce genre de choses. Moi la seule chose que j'sais faire, c'est lire l'avenir dans les cartes." Tu hoches la tête très sérieusement. "Mais à une époque j'avais une voisine qui avait commencé à lire l'avenir dans le marc de café et... Dans les langes de son fils." Tu te penches et tu murmures. "Elle a fini dans un asile d'aliénés la pauvre dame." Tu secoues doucement la tête.

"Mais je n'ai pas de manières, j'en suis navré. Enchanté Lucius. Moi c'est Camille."
Enfin actuellement t'avais pris le nom de Gabriel, mais t'étais pas sûr que pour ce soir, ce soit d'une importance capitale.
 
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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Dim 1 Aoû - 15:07



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«Bienvenue en enfer ...» - feat.@Camille Kergoat




Un sourire, cela donnait souvent des significations sûres et là le jeune homme lui montrait celui de la douleur qu’on cherche à cacher du mieux que l'on peut. Ou du moins, c’est celui qu’il jouait à ce moment-là, mais si cela n’était pas de la comédie pour attirer la foule ce sourire en disait long sur la douleur du moment. Lucius lâcha un de rien quand on le remercia pour le feu, il n’avait pas fait grand-chose en vérité et il était loin d’être capable d'éloigner les nuages sur la tête du jeune homme. Le plus âgé n’avait pas insisté sur le pourquoi de ses mauvais jours, lui n’aimait pas qu’on lui demande et puis ce n’était pas quelque chose à demander, les personnes en parlaient bien assez rapidement toute seule si cela leurs pesait.

C’est léger aussi un sourire et faut avouer que parfois cela fait du bien de voir les autres sourires, surtout quand il devient un rire aussi agréable à entendre. Cela fit sourire Lucius, qui hocha la tête pour toute réponse. Il regarda Camille qui le complimenta, c’était mignon de retourner le compliment et toujours agréable de savoir que l'on reste malgré les années une personne agréable à regarder. Son sourire créa à nouveau cette fossette, une des choses qu’adorait son ancien compagnon et qu’il se moquait gentiment … il efface le souvenir de sa tête, ce n’était pas le moment, ça ne sera plus jamais le moment de le revoir, d’espérer qu’il n'a pas souffert, il savait ce que cela coûtait à cette époque… Quand Camille lui montra un homme au bar qui le regardait, Lucius le regarda à peine avant de se concentrer à nouveau sur son voisin. « Merci pour le compliment, j’en suis touchée. Je ne trouve pas ça beau les larmes, je les trouve touchantes et assez courageux d’une certaine manière. Il est rare qu’un homme puisse se permettre de montrer ses sentiments les plus pénibles. » Le plus âgé garda un moment le silence. « Je préfère largement votre compagnie si vous le souhaitez bien sûr. » Pas besoin de lui dire qu’il n’était pas le moins du monde intéresser par l’homme au bar, il aurait même aimé qu’il disparaisse la maintenant tout de suite. Mais ce n’était pas comme cela que le monde fonctionnait. Alors il continue de parler et il écoute les réponses que lui donne le jeune homme. Il regarde la foule qui s’amuse autant qu’ils le peuvent. «  Je doute que ce jour arrive, il faudra toujours garder nos sentiments dans un cadre plus intime. Je pense que même si ce jour arrive, je n’étudiais pas la volonté de montrer mon attachement. » Il serra cette main si douce, ce n’était pas ce qu’il connaissait le plus il faut l’avouer. Les plus faciles à choper étaient des militaires ou bien des pompiers pour ceux qui était plus jeune, les autres étaient plus friper. Lucius apprécie donc le contact que cela lui offrait et cela lui arracha un nouveau sourire peu contrôler. Il fallait préserver les choses aussi précieuses alors il parle de ce qu’il avait vu, pour ne pas qu’il subisse la douleurs des langues chaudes sur la peau. Les mots de son interlocuteur lui font légèrement pencher la tête sur le côté, il devait être bien jeune à ce moment-là. Il se mit à douter un peu. Était-il possible qu’il soit comme lui ? Cela serait tout de même étrange non ? Il garda l’idée en tête, même si celui-ci se rattrapa. « Vous n’avez rien rater, beaucoup de paroles pour juste s’acheter une conscience. » Alors qu’il parlait, il le regarda venir se poser devant lui. La soirée devenait plus intéressante. « Il y avait peu de sorties réellement exploitables, comme ici. » Alors l’adonis n’était que de passage, juste pour le dernier recueillement pour un homme qu’il avait sûrement aimé plus que de raison… ou peut être que Lucius faisait un transfère de ce que lui avait vécu. « Vous avez raison de fuir Paris, il n’y a rien de bon finalement ici et je suis navré pour vous. » Finalement le brun détourna les yeux de sur son interlocuteur, sentant le voile de tristesse passé dans ses yeux, ils n’avaient pas tous cette chance d’avoir une tombe pour si recueillir lui ne pourra jamais le faire … il ne restait rien de Gondemar, juste les souvenirs du triste sire qui avait survécu pour aucune raison valable au bûcher. «  J’évite la mort depuis un moment maintenant ou c’est elle qui ne veut pas de moi, dans ce cas là je la remercie. C’était également mon dernier soir ici, j’ai encore quelques oiseaux à sortir avant de quitter la ville. »

Lucius écoute les paroles qu’on lui offre et son intuition que celui qui se tenait devant lui n’était pas qu’un simple humain devenait de plus en plus prenante. Puis il lâcha un rire quand il parla de sa voisine. «  Malheureusement c’est souvent ça, ce qui n’est pas explicable sont des fous, je pense sincèrement que certains naissent avec des dons, mais pour ne pas perturber la bienséance les gens sans préfère les éliminer. » Camille, il avait enfin un nom sur la personne qui se tenait devant lui. «  Je suis enchanté de vous rencontrez Camille. Alors vous lisez dans les cartes, vous le faites pour les autres ou cela ne marche que sur vous et les gens qui vous sont liés ? » Une question qui semblait un peu folle, mais qui avait tout son sens dans la tête du cathare qui, si sa déduction tenait la route, avait su rencontré un homologue, bien que plus jeune. Il avait reposé son regard sur son interlocuteur ayant chassé les souvenirs … pas assez bien pour empêcher une question de sortir… une petite curiosité, qui risquait de faire mal à Camille. «  Premier grand amour ? » Il espérait que non, car si c’était le cas, il allait en avoir des larmes à revendre, à enfermer dans une fiole pour les revendre comme filtre pour se garder du mauvais œil. « Non, oubliez la question, vous savez où sera votre prochaine escale ? » Pas besoin de chercher un lien, ce n’était pas nécessaire, le temps finirait pas briser le fil alors autant ne pas attacher les bouts. La douleur est trop grande quand on les perd, alors autant ne rien tissez, restons simplement des fils volant dans le monde… comme ça lorsqu’ils disparaîtront cela ne fera pleurer personne et personne n’aura de sépulture, oublier, inconnue dont le visage s’effacera des mémoires une fois la porte fermée. Lucius lui n’oubliait pas les visages de ceux qui avaient marqué son passage, mais jamais il n’irait déposer des fleurs sur les tombes. Il n’était pas digne de le faire.



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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Lun 2 Aoû - 17:36

Hurts like hell
@Lucius Harris

Tu hausses les épaules, t'avais été élevé à la campagne dans un couple français classique, t'avais vécu que sur la fin de ta vie à Paris qui semblait plus... Sophistiqué, toute ta jeunesse, les larmes, selon ton père, c'était un truc de gonzesse et "Camille... T'es ni une gonzesse ni une follasse.". Quand t'avais quitté ton cocon familial t'avais enfin pu être toi même. Qu'est-ce qui pouvait toucher à la réputation de ta famille si t'étais aussi loin ? Qu'est-ce qui pouvait t'empêcher d'être ce que tu voulais être ? T'avais toujours été un gamin sensible, avec la larme facile, et tu comptais plus les calottes que tu t'étais pris à l'arrière de la tête quand ton père te surprenait en train de pleurer. C'était la norme à ton époque. Aujourd'hui les gens te semblaient un peu moins durs avec les gosses, mais y'avait toujours cette foutue épée de Damoclès au dessus de vos gueules, à toi, à tous ces gens différents. On exterminait la différence, on l’aseptisait. Et ça t'avais toujours foutu la rage.

"Il est rare qu'il le fasse sans être jugé par ses pairs vous voulez dire. Mais oui... Vous avez absolument raison, et je vous remercie de pas l'avoir fait ! Sincèrement. J'suis du genre... Un peu émotif vous voyez ? C'est pas toujours facile."

Un sourire malicieux fait pétiller un instant ton regard, et c'est la présence de cet inconnu ce soir qui chasse le voile de la tristesse, la lourdeur du jour. La nuit et la discrétion sont toujours propices à ce genre de rencontre, alors à la faveur de la lune, tu relâche ce masque que tu t'obliges à porter, et t'es plus vrai, à cet instant, qu'avec n'importe qui d'autre à Paris. Et c'est avec une expression toute simple que tu hoche doucement la tête.

"Vous gênez pas, c'est avec grand plaisir M'sieur !"


Dommage pour le gars au comptoir, mais il semblait qu'il intéressait pas trop ton nouveau copain de banquette. C'était comme ça, t’espérais que c'était pas trop un lourd et que l'autre en face se ferait pas importuner. T'avais de plus en plus l'impression que les gens forçaient les choses sans rien demander. Et le consentement dans tout ça ? Tu te demandais si il existerait vraiment un jour. Tu secoues doucement la tête et tu finis par hausser les épaules.

"Je suis du genre à montrer mon affection dans l'intimité aussi mais... J'aimerai bien que le fait de juste se tenir la main dans la rue ne donne pas lieu à un matraquage dans les règles de l'art."
Un sourire simple traverse ton visage. "Parfois je rêve d'un monde où tous seraient égaux et où... On pourrait faire ce que l'on veut de nos vies. J'suis un peu un idéaliste et je suis pas sûr qu'on ait ce genre de monde, ou que j'vivrais assez longtemps pour le voir." Tu baisses doucement les yeux, presque intimidé. "Vous savez j'ai dû prendre femme, il y a quelques années, pour préserver les apparences. Je suis pas fier de moi. C'était pas la vie de bonheur qu'elle méritait. C'était pas non plus la vie que j'voulais... Ce n'est pas sain comme fonctionnement. Et je pense que je m'en voudrais le reste de ma vie pour s'que je lui ai fais subir."

Le bazar de la Charité... Cela te ramenais tellement en arrière, des années auparavant ! Ce serait ça ta vie ? Un pied entre chaque époques ? Passager d'un monde, témoin des mémoires, témoin de l'Histoire ? La pilule serait dure à passer.

"De toute façon je ne fais et ne ferais jamais parti de ce monde. J'suis un pauvre gars du peuple, et je le resterai sans doute." Tu le vois soudain détourner les yeux, comme si il était en proie à une vive émotion, et tu poses doucement la main sur la sienne. "Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il n'y a rien de bon ici. Regardez... Je passe un agréable moment là maintenant, ça veut peut être dire que tout n'est pas à jeter, vous croyez pas ?"

Toi aussi la mort elle te boudait, c'était pas faute d'y avoir songé. Mais votre première entrevue, tu t'en rappelais, et elle t'avais laissé quelques marques. T'avais gardé de ton passé, de cette famine, un corps qui resterait à jamais fluet, comme si ton corps n'avait pas pu grandir comme il aurait dû. Tu serais piégé dans ce corps plein de jeunesse éternellement, il y aurait pire. Mais tu savais que t'allais être condamné à montrer tes papiers d'identités et à être considéré comme un blanc-bec pour l'éternité. Ton contact ne s'attarde pas sur sa main, une simple caresse, tu ne veux pas paraître intrusif. Ton regard se plonge dans le sien pendant un instant, et tu ne parles pas, tu ne dis rien, avant de finalement lâcher sur le ton de la confidence.

"Les cartes peuvent parler à tout le monde. Mais... J'ai des perceptions qui ne touchent que mes proches, ou moi. Mais je vous avoue que je ne comprends pas la moitié du temps d'où me vient ces perceptions et ce qu'elles veulent dire."

Si sa question te perturbe, t'y réfléchis sincèrement, et même si il te dit qu'il n'y a pas besoin de répondre à sa question. Vous étiez quoi l'un pour l'autre ? Vous vous étiez éloignés pendant la famine, il t'avait tourné le dos, et dans le fond, tu gardais une certaine amertume, mais t'étais incapable d'oublier ses bras, ses baisers. Il t'avait fait te sentir comme un roi quand personne ne regardait, mais z'étiez obligés de faire comme si vous ne vous connaissiez pas lorsque vous n'étiez pas dans l'intimité d'une chambre. Dans le fond, et même si tu souffres de la mort de ton amour, votre relation allait droit dans le mur, de ton vivant, tu voyais les choses avec une perception et une netteté presque désagréable. Et la boule qui s'était logée dans ta gorge n'avait rien à voir avec la nourriture qu'on servait dans cet infâme bar.

" Je sais pas si je peux le considérer comme mon "grand amour". Mais si c'est la question... Je l'ai aimé putain. Je l'ai aimé plus que n'importe qui, parce que j'me sentais moi même à côté de lui. C'était le premier homme avec qui j'me suis découvert"
Puis tu changes complètement de sujet, parfois t'étais assez dur à suivre. "Je dois retourner régler quelques bricoles dans la maison familiale en Bretagne. C'est qu'une pauvre cabane sur un caillou mais... Humph... Vous savez comment c'est. Et après... j'irais sans doute faire un tour du côté de l'Italie. J'ai envie de voir du monde, de découvrir des endroits. Et vous ? Qu'avez vous au programme ?" Tu penches la tête, un sourire joueur sur la bouille alors que tu le détailles. T'avais réfléchis longtemps à ce que t'avais à faire. Et tu t'étais dit qu'après toute cette histoire, fallait tout reprendre à zéro, laisser définitivement ta vie mortelle derrière toi, laisser les gens qui t'avaient connus disparaître les uns après les autres. Laisser ton humanité tomber en un joli tas de cendre, et souffler dessus pour les faire disparaître. T'avais, de toute façon, toujours été un inconnu dans la foule. Tu penchais la tête, finissant par écraser ton mégot dans le cendrier, avant de faire un signe au barman.

"Je vous invite Lucius. La même chose siouplaît !" Tu finis avec un nouveau verre de pineau, et tu sens l'arôme fruité qui t'emplit les narines. Tu lèves ton verre face à ton compagnon de table et lâche un simple "Yec’hed mat* !"

Et là... Ton regard se tourne vers le carnet présent sur la table, et un sourire vient ourler tes lèvres quand tu détaille le dessin qui t'apparais. "Vous avez du talent vous savez ? Puis vous êtes un rapide j'ai l'impression, ça fait pas trois heures que je me morfond sur mon verre." Tu lui offres ton petit sourire de gamin cabochard, le tout accompagné d'un clin d’œil.

(* A la tienne Etienne version bretonne ? joy  )
 
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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Lun 9 Aoû - 14:33



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«Bienvenue en enfer ...» - feat.@Camille Kergoat




C’était agréable de parler ainsi à quelqu’un, c’était pas quelque chose de courant pour Lucius qui s'était isolé du monde, qui avait abandonné l’idée d’amitié ou tout autre chose qui le rapprocherait vraiment à quelqu’un. c’est idiot de pensé ainsi, personne ne peut vivre éternellement seul, pourtant c’est ce que comptait faire le cathare, les immortels qu’il avait pu croisé était des sots, bourrés de mots aussi stupide qu’eux. Créer des groupes, pour une suprématie, pour se prendre pour dieu et veiller sur l’humanité … Rendre esclave les mortels, la mort n’a rien appris à certains et ils n’apprendront jamais rien et les guerres, les morts, la peine, la rancœur continuerons en boucle sans fin … Le monde ne changera jamais et tous allaient se complaire dans la souffrance et chercher à en avoir s’il en non plus. Le jeune homme était émotif, cela ne doit pas être facile, mais c’est normal de l’être, c’est le temps et l’expérience qui refroidit les cœurs et les laisse hermétiques. « Je ne peux qu'imaginer les souffrances et joies que cela apporte. Je ne suis plus si ému de ce que je perçois et ne me remerciez pas, c’est tout à fait … enfin non ce n’est plus si normal que cela. »

Le regard et le sourire du jeune homme est appréciable, il lui fait un peu pensé à lui et les instants de joie que la vie pouvait leurs procurer parfois, mais la nostalgie n’avait plus sa place et pourtant parfois elle apparaissait, comme sorti de nul part tendant sa main pour que Lucius retourne dans la lumière, mais lui restait là. Il était hors de question de choisir un clan, il avait été lumière, il avait été ombre, maintenant et jusqu’à sa fin il se promis d’être aube. Il sourit quand le jeune homme accepte d’être sa compagnie ce soir. C’était beaucoup plus appréciable que de chasser pour voler. « Monsieur, bon sang j’ai l’air si vieux que ça ? » Il le regarde en souriant un peu, bien qu’il n’aimait pas qu’on le nomme ainsi, c’était pas lui le monsieur, lui s’appelait Lucius du moins pour cette époque là, il changerait bien et reviendra dessus certainement. Le brun pencha un peu la tête quand Camille lui parla. Un idéaliste, il voit des lendemains meilleurs ou du moins il l’espère, comment ont peut être ainsi ? Lucius ne comprenait pas, ou plutôt ne comprenait plus. Il avait vu les années passé les guerres s’enchaîner et rien ne change, mais le plus surprenant était la fin, les regrets et la peine qui semblait animer le jeune homme en face de lui. «  Vous savez, parfois nous sommes obligés de faire du mal autour de nous, pour nous protéger. Peut être qu’elle méritait mieux, mais peut être que dans un sens vous l’avez protégé d’un homme violent, un ivrogne qui la ferait vivre pauvrement et elle aurait été une moins que rien. » Il hausse les épaules. « Il n’y a pas de fonctionnement sain dans ce genre de situation. J’ai vu des hommes aimant des hommes prendre pour épouse une femme qui aimait les femmes, cela ne dur que un temps, car l’amour fait faire des choses folles et cela finit par être découvert … et cela finit mal. Si je peux vous donner un conseil,ne regrettez pas ce que vous avez fait, c’est un fardeau lourd qui vous écrasera sous son poids. Il est facile de le dire en mots, mais œuvrez pour qu’il devienne plus léger. Sinon vous allez devenir un vieux grincheux entouré de vide et de fantôme du passé. »

La main posé sur la sienne le fit revenir dans le regard de Camille, l'ancrant dans l’instant présent, pour dire vrai, Lucius aurait bien serrer cette main, aurait bien parler, avouer un certain nombre de chose, mais il sait ce qu’il risquait, il sait que la hache viendrait lui prendre son cou. Non il ne pouvait pas flancher. Alors il sourit un peu plus franchement. « les temps change, peut être que vous aurez de bonne opportunité, mais je vous concède que tout n’est pas à jeter, je ne vous aurait pas rencontré sinon et je suis heureux que vous passiez un agréable moment » La main partit et la douceur avec elle, c’était dommage, Lucius l’aurait bien garder un peu plus longtemps, en vérité peut être qu’il aurait aimé le garder plus longtemps sur Paris ce jeune homme. Pour parler, pour jouer au chat et à la souris sur les vérités et mensonges qui était devenu son quotidien, mais il aurait certainement blessé le cœur tendre, alors il aurait mieux fallu le laisser s'envoler après avoir passé les portes. c’est ainsi que va la vie, des visages, des mots qui vont et viennent dans la longue éternité. Il n’oubliait pas ses visages, les carnets étaient là pour lui rappeler. Le regard dans le siens, comme attendant le bon moment pour lui parler, après sa question un peu folle, il avait sa réponse et cela confirma ses doutes et même si il y avait une infime chance que cela ne soit que pur coïncidence, Lucius était un peu plus convaincu, si Camille était un immortel, il partageait un don semblable … mais si le jeune homme était comme lui … il risquait gros, devrait-il le prendre sous son aile pour l’aider ? … Non malgré tout, malgré qu’il allait peut être s’inquiète pour lui, il ne se donne pas le droit d’avoir quelqu’un à ses côtés, il fuyait depuis déjà un moment son compagnon de constellation, ce n’était pas pour se risquer avec un autre et pourtant il le sent … il allait regretter son choix. «  Vous apprendrez avec le temps, elles ne sont pas toujours agréable à voir, mais elles seront vos plus fidèles amis. Un conseil, si vous vous sentez oppressé dans l’une de ses perceptions, partez dans la minute qui suit et ne revenez pas en arrière. »

Après ses mots dignes d’un vieux maître, c’est une question stupide qui pointe le bout de son souffle, question qu’il regretta tout de suite. Il n’avait pas à savoir ce genre de chose et n’avait pas à le demander à quelqu’un qui venait de le perdre, mais Camille y répond quand même. Sa réponse était à fendre le cœur, il n’allait pas reprendre dessus pour ne pas faire plus souffrir le jeune homme, mais Lucius lui prit doucement la main pour déposer un baisé sur les doigts. Une façon de lui dire qu’il le comprenait, qu’il le soutenait, qu’il savait que rien ne remplacerait ses souvenirs, sauf s’il trouvait plus fort un jour, mais en quasiment sept cent ans de vie on constate que la perle rare n’existe pas … ou pas pour soi, il redépose doucement la main de son interlocuteur. Il était un peu surpris de la question qu’on lui retournait. «Il y a des lieux comme ça, il faut y retourner, mais l’Italie est une belle destination. Pour ma part, je ne sais pas vraiment peut être allez en Angleterre pour voir comment sont les gens là-bas, je verrais bien si je me plais ou si je dois repartir, on est jamais bien longtemps en sécurité» Il hausse les épaules après un petit sourire en coin. Si Camille était bien un immortel peut être que le temps leurs feraient à nouveau croisé leurs chemins ou bien c’était la seule fois qu’ils se verraient rien n’était sur. Lucius fronça un peu les sourcils quand le jeune homme l’invita, pas que cela n’était pas habituel, mais lui qui disait qu’il était modeste, ce n’était pas forcément la meilleure idée. « Vous n’êtes pas obligé… » mais voilà qui était déjà fait. « La prochaine sera la mienne alors Camille . » Il le regarde faire en souriant en coin, il n’avait pas forcément la traduction exacte de ce que venait de dire le jeune homme, mais le geste parlait pour lui. Alors Lucius l’imita avant de parler à son tout doucement «  Ad vitam aeternam » Une sorte de vérité dissimulée ou d’information qu’il donne. Même lui ne savait pas vraiment pourquoi il avait sorti une telle connerie. Un latin qui venait du fond des âges avec un accent qu’il pensait avoir oublié avec les années. Heureusement pour le moment cela semble passé inaperçu et le regard du cathare tombe sur le carnet, il n’avait pas pensé à le ranger. «  Pardonner moi, une vieille habitude, j’aime dessiner, mais ce n’est pas un métier, mais je vous remercie du compliment. Je le trouve pourtant bourré de défauts comparé à son original. » Il le laisse regarder le carnet. « Je ne sais pas non plus combien de temps, je perd souvent la notion du temps quand je dessine, certain appel cela la transe de l’artiste, j’appelle plus ça une source de problème. » Il rit un peu. « Combien de fois on a pu m’engueuler » ou le frapper. «  Quand je suis plongée dedans. » Il regarde le clin d'œil. « Vous le voulez ? Je vous l’offre, cela vous fera un souvenir de notre rencontre. » Lui allait pouvoir reprendre un nouveau dessin de ce visage plus tard dans la soirée, cela sera encore frais dans son esprit et s'il n'acceptait pas le dessin, il lui offrirait la montre qu'il venait de subtilisé, pas assez de bonne facture pour être facilement reconnaissable, mais pas un vieux coucou qui ne valait rien, au moins au besoin il pourrait la vendre à bon prix, contrairement au dessin. Il prend une nouvelle gorgée de son verre et en regardant Camille. «  et vous vous avez un don particulier, mise à part les cartes? » Il fallait un peu échapper au possible question sur lui, c’était mieux ainsi, de toute façon ce n’était pas bon quand il remuait le passé … D’ailleurs il y avait un autre cas qui commençait à devenir problématique, c’était le regard brûlant de l’homme que Camille avait fait remarquer à Lucius. Avec leurs familiarités cela avait déplus certainement à cet homme et si celui-ci avait l’audace de venir à leurs rencontre, l’homme était près à le dissuader de jouer à ce jeu de possession que cela soit par l’aide d’un reflet d’argent bien placer ou de la persuasion qu’il savait maintenant assez bien utilisé. Il était hors de question qu'on vienne les déranger.


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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Mer 11 Aoû - 9:47

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@Lucius Harris

Tu lui offres un sourire jovial et incroyablement doux, parce que dans l'fond... C'est ce que t'es. Beaucoup trop doux pour ce monde. Et tu te contentes de hausser les épaules.

"Les émotions sont plus vives et j'ai l'impression que plus les années passent, plus... La société veut que nous étouffions tout ce que nous ressentons. Mais j'suis pas une poupée. Moi j'suis humain et j'ai des émotions."
Un petit rire t'échappes "Z'avez raison, c'est loin d'être normal."

Et un nouveau rire, un sourire qui monte jusqu'à tes yeux lorsque tu l'écoutes, des paillettes de bonheurs faisant briller tes pupilles alors que tu penches la tête pour observer un peu mieux le visage de ton interlocuteur. Tu t'amuses bien, tu passes un bon moment et t'as l'impression que ça fait une éternité que ça t'es pas arrivé. Une éternité que tu traîne dans les ombres, dans le brouillard, à te cacher, à faire le moins de bruit possible. T'étais plus proche des rats qu'il décrivait que tu le pensais. Et là... Tu te sentais libre de ces carcans qui t'empêchaient d'avancer. Ta voix se fait douce, aux accents mutins et joueurs.

"Non, mais c'est une habitude. J'suis désolé."
C'était une manière de mettre de la distance, de peur de s'attacher, de peur de vouloir partager un peu plus de temps. Car s'attacher, c'était pas risquer de souffrir un peu dans le fond ? Souffrir de cette perte, de ce gouffre, de ce vide qui faisait si mal. Pour quelqu'un d'aussi sensible que toi, c'était peut être mieux de se protéger. Après tout t'étais parfois aussi fragile qu'une pauvre poupée de chiffon. Au moins si t'étais seul, tu souffrirais pas. Mais en même temps... Cette solitude elle était lourde à porter. T'aurais voulu t'enfouir dans quelques bras, réclamer quelques caresses, t'aurais voulu t'élancer dans une vie de débauche, te jeter dans une marée humaine et la traverser sans t'attacher. Mais t'étais pas comme ça... Non. Mais t'aurais aimé. Pour ne plus jamais ressentir ce gouffre, ce trou d'obscurité qui bouffait tout, qui te rongeait, qui effritait l'image que tu t'acharnais à donner.

"La faim a tué le seul enfant que j'ai été foutu de lui donner. J'pense que j'ai été un mauvais mari mais... Z'avez raison. J'avais besoin de cette protection. Je... Nous savons tous quel sort est réservé aux nôtres."
Et encore plus dans la période à laquelle tu avais vécu. Plus de trente ans séparaient ces deux époques. Mais les mots de ton interlocuteur, c'était la réassurance dont t'avais besoin. Certes... Votre union était un mensonge, mais au moins t'avais tout fait pour lui offrir une vie correct. Tu te fais songeur, perdu, un pied dans le passé, l'autre dans le présent. C'était ta vie à présent. T'essayais de vivre l'instant présent, mais c'était jamais tout à fait le cas, t'étais toujours hors du temps. "Oui. Vous avez raison... Vous avez raison, je dois pas me laisser dévorer par les remords." ... C'était toujours une histoire de bouffe avec toi. C'était marrant.

"Je ne sais pas trop... Si les temps changent, ou si c'est un cycle qui ne cesse de recommencer, je n'ai pas assez de recul sur le sujet je pense... J'aime beaucoup Paris, mais j'ai besoin de partir et de mettre de la distance entre moi et mes souvenirs."


Et t'avais fini par lâcher quelques mots sur ton don, sans trop en parler, de manière détournée. Les mots de ton interlocuteur, tu ne le savais pas encore, mais ils raisonneraient en toi pendant un long moment. Tu plongeais ton regard dans le sien, cherchant une vérité qui, tu savais, existait peut être. Car il y en avait d'autres comme toi. Mamie te l'avais expliqué à plusieurs reprises.  Tu hoches pensivement la tête.

"Je prend bonne note, merci pour vot' conseil Lucius."


Tu sens l'homme te prendre délicatement la main, et tu le laisse faire, sa paume est chaude, rendue calleuse par quelques travaux manuels, tu imagine, au fil des années. Mais les tiennes n'étaient pas mieux, abîmées par l'eau de vaisselle et le travail manuel. Et puis... Cette paume là, elle était pas désagréable, bien au contraire, tu le sens déposer un baiser sur le dos de ta main, et tu te surprends à vouloir sentir ces lèvres amies parcourir un peu plus que ta main, mais t'en dis rien, tu restes silencieux, tu veux pas briser ce moment. Puis ta main se retrouve à nouveau seulette. Et tu la laisses là sans t'en soucier, t'essayes de pas prêter attention aux fourmillements que tu sens.

"Oui c'est un pays que j'affectionne beaucoup. L'Angleterre..."
T'esquisses un petit sourire. "Aussi pluvieuse et capricieuse que ma Bretagne natale, mais ce n'est pas non plus une mauvaise destination. J'ignore si l'herbe y est plus verte... Sans doute pas, mais ça vaut un peu pour tous les endroits après tout."

T'adresse un clin d'oeil à l'homme alors que tu sirote ton verre tout neuf, un sourire de requin sur les lippes.

"J'oublie jamais quand on me promet un verre ! Vous êtes prévenu !"


Ses mots, pour trinquer. Encore une fois tu doutes, tu te demandes... Plus tout ça avance, plus t'as la certitude que vous faites parti du même monde... De celui qui vous condamne à la solitude, à vous attacher le moins possible. Car après tout, t'étais sûr d'une chose, que le monde était peuplé de mortels et que tu finirais par perdre tes proches à un moment ou à un autre. Hormis ceux de ta condition, t'étais condamné à finir seul. Dernière quille debout. Parfois... Tu en venais à être plein de ce désespoir peu ragoutant. Ce désespoir d'avoir survécu, de t'être condamné à une existence en marge. Tu te plonges finalement dans l'admiration de ce joli carnet plein de visages, parmi eux, y'a le tien. Tu trouves un air nostalgique, comme si les jours plus simples te manquaient, mais tu restes pas absorbé par ce dessin bien longtemps, c'était plutôt les mots de ton interlocuteur qui te fascinais.

"J'aime... Entendre les gens parler avec passion. J'aime vraiment ça, je pourrais presque en avoir envie de dessiner alors que je me contente de faire des bonhommes bâtons !"
Tu ris. Car c'est vrai, t'es vraiment nul avec un crayon de bois dans les paluches. "J'trouve ça triste de vous reprocher d'être plongé dans quelque chose. ça doit être fascinant à regarder." Tu finis par lui faire un clin d’œil. "Vous savez j'me vois dans le miroir tous les matins. Si je pouvais choisir, c'est vous que j'aimerai voir immortalisé sur le papier, histoire de ne pas oublier ce jour là, cette rencontre."

Tu penches la tête à sa nouvelle question. Plus vous appreniez à vous connaître, plus tu doutais. Plus tu te questionnais sur ce bel inconnu.

"La cuisine. J'ai suivi pas mal d'apprentissage auprès des meilleurs chefs pendant quelques années." T'avais eu plus de 30 ans pour apprendre auprès des meilleurs, et tu comptais pas t'arrêter. Tu pointes finalement ta bouche du bout de l'index.
"Puis... J'ai un palais extrêmement fin. Un peu trop pour mon propre bien je pense."
un petit rire t'échappes. "Je peux donc pas manger n'importe où. Cette gargote n'est bonne que pour boire quelques verres. J'vous conseille pas leur nourriture. Elle est vraiment infecte, vous en finiriez malade." C'était ta malédiction à toi, de ne pas pouvoir manger n'importe quoi. Ton goût était trop prononcé, et tu ne supportais pas. Tu sentais quand les aliments étaient trop vieux, passés, tu sentais tout avec tellement de force... "Et vous ? Aucun autre don à me sortir du chapeau ?" Tu caresses du bout des doigts le papier. "Remarquez... Votre coup de crayon est déjà incroyable si vous voulez mon avis. Vous ne dessinez que les portraits ? Ou vous croquez aussi les paysages ? Si vous êtes emmené à rester encore quelques jours à Paris, je pourrais vous donner quelques adresses. "

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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Ven 13 Aoû - 13:10



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«Bienvenue en enfer ...» - feat.@Camille Kergoat




Il y a des choses qu’on aimerait pouvoir enfermer dans des boîtes, afin de pouvoir les ouvrir plus tard et de découvrir à nouveau le plaisir que l’on a ressenti à ce moment là, mais il ne s’agit que de chimère, d’envie qui ne peuvent se réaliser, alors Lucius grave donc se sourire dans son esprit en espèrent se souvenir de cet instant durant de longue année. Le brun sourit en l’écoutant. « C’est vrai, c’est dérangeant pour eux qu’on ait des émotions, ça nous rend imprévisible et parfois combatif. » Il le regarde, effectivement il n’avait rien d’une poupée, qui sont comme les pots de fleurs, joli, mais inutile. Camille lui était agréable en conversation et certainement tout aussi appréciable à avoir contre soi. Il n’imaginait pas une quelconque frivolité d’un soir avec lui, mais juste un moment calme, comme pour panser des blessures trop profondes, un baume qui soulage un instant, avant de retrouver la violence de la vie.

Le cathare lui sourit de bon cœur, surtout quand il voit le regard du plus jeune s’illuminer. Il était envieux de ce regard, de ses étincelles à jamais perdu pour lui. Il en avait trop vu, trop subi pour avoir de nouveau ce plaisir, mais cela restait des plus agréables à regarder. «  Ce n’est pas grave, ne vous excusez pas. » Il l’aurait bien tutoyé, mais c’était aussi couper la distance de sécurité entre eux, alors il était préférable de ne rien faire et de rester sur ce qu’ils avaient mis en place. C’est ainsi qu’on se coupais du monde, qu’on quittait le monde pour s’enfuir dans un royaume sans sentiment, sans attache … sans ressentir cet amour qui parfois donne un sens à la vie… car à présent on ne vit que pour vivre … mais il se posait souvent la question de pourquoi continuer à se battre… à se débattre dans le vide ? Lui-même ne savait pas pourquoi il continuait, peut-être pour tous ceux de son époque à être mort ? Dans l’espoir de rencontrer une âme qui résonnait avec lui ?

Lucius allait lancer une phrase un peu crue, mais s’arrêta avant, il n’était pas bon de balancer des choses ainsi, surtout quand cela ne faisait pas si longtemps que la personne avait souffert. Alors il l’écoute, la faim, il avait connu, la perte d’enfant ça non. Il hoche alors la tête pour lui signaler qu’il était en accord avec ses mots et puis le regard de son interlocuteur se fait lointain. Pas besoin de mot pour expliquer cela. C’est une confirmation de tout, de ce qu’ils vivent et de ce qu'ils devront vivre encore un long moment. «  C'est le meilleur moyen de rester en vie. Bien assez de gens voudront vous dévorer et ce n’est pas forcément d’une façon agréable. » Le brun penche la tête sur le côté en l’écoutant. « Parfois c’est plus que nécessaire, je ne suis jamais retourné sur les lieux où j’ai vécu. » Il lui partagea un bout de sa vie, sans trop en dire. c’est vrai que Lucius n’était jamais retourné à Montségur et c’était mieux ainsi, étant l’un des derniers rescapés, il était préférable de se tenir loin, ne sait on jamais qui pouvait bien surveiller l’endroit.

Il ne pouvait que lui donner des conseils, il ne serait pas apte à le protéger correctement puis ils seraient plus repérable à deux. Non c’était mieux ainsi. « De rien si cela peut vous être utile et si cela peut vous faire vivre de longues années, c’est une belle récompense pour moi. » La sensation de la peau sur ses lèvres ne réveilla que de vieux souvenirs. Des bons quand il faisait cela par envie, comme aujourd’hui et des mauvais où il devait le faire pour mettre à bien un plan. Il se secoua la tête mentalement, il ne fallait pas penser en arrière, mais il entrerait bien à nouveau en contact avec le charmant Camille avant de ne plus le revoir. « j’ai quelques mésententes avec l’Italie, mais il reste magnifique. » Il lui sourit également en le regardant. « La pluie n’a jamais été un problème pour moi, puis cela va me permettre de visiter. » et de faire à nouveau du trafic d’art, mais également se renseigner. Le brun pose un doigt sur ses lèvres en regardant celle de Camille se poser sur le verre. « Faites attention, certains verres ne sont pas toujours agréables à boire, mais je tiens ma promesse et vous aurez votre verre, mais si je joue le taquin, je pourrais attendre pour vous l’offrir afin de vous obligez à me revoir ? » Lucius fait naître à nouveau cette fossette en souriant en coin. Il comptait bien lui offrir ce soir pour ne pas avoir l’envie de le revoir, il le protégeait ainsi.

Les dessins donnaient une échappatoire à cette conversation, il était préférable d'éviter de penser à un demain. Quand il lui propose de se dessiner lui-même, le cathare fait une petite grimace qui s'estompe rapidement. Il n’était jamais bon quand il se dessinait, c’était souvent lié à son don et c’était rarement des choses positives qui en sortait. « J’aurais aimer pouvoir vous faire cela, mais je suis bien incapable de me dessiner. j’en suis navré, mais à défaut... » Il sort de sa poche la montre à gousset et lui glisse dans la main. « Je vous préviens vous n’avez pas le droit de me refusez cela. Gardez là, je serais heureux de savoir que parfois quelqu’un pense à moi. » Cette fois c’est Lucius qui lui fait un clin d'œil.

Camille répond à sa question, il aimait cuisiner ? Voilà quelque chose de surprenant et il aurait adoré pouvoir goûter ce qu’il pouvait préparer. Il rit en l’écoutant. «  Cela ne doit pas être évident et je vais suivre votre conseil, je ne voudrais pas être malade. » Quand il lui demande à son tour, les autres dons du cathare, celui-ci hésite un peu avant de parler, ils ne se reverraient sûrement pas de toute façon. « Voilà qui est une charmante attention, je veux bien entendre vos adresses. » Les paysages qu’il dessinait étaient peu nombreux, mais cela lui arrivait parfois, alors il lui parle sous la voix de la confidence. « Pour ce qui est d’un autre don, celui-ci est un peu plus perturbant surtout pour ceux qui la subissent. Je vous rassure, je ne l’utilise que dans d’extrême situation. Disons que je sais être très persuasif et même si cela va contre les croyances et convictions. » Il regarde Camille attendant une réaction de sa part, bonne ou mauvaise peu importe, il lui donne juste une information en plus pour qu’il sache ce qu’il était. Puis après avoir bu une nouvelle gorgée, le brun se lève et tend sa main vers son compagnon du soir. «  Voulez- vous danser avec moi Camille ? » Une proposition pour se rapprocher un peu plus de lui et pouvoir parler plus ouvertement dans ce bazar… et peut être pour faire rager un peu plus l’homme qui serre le poing.        


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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Sam 14 Aoû - 15:56

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@Lucius Harris

T'avais passé tellement de temps à t'enrager contre la réalité que tu détestais, que parfois tu te demandais où elle se situait vraiment. Puis un jour... T'avais décidé d'abandonner tout ça. De vivre, seulement, au lieu de tout calculer. Les autres immortels de ta constellation trouvait la manœuvre dangereuse. Et ils avaient sans doute raison. Mais t'avais laissé tes doutes et tes peurs bien loin. Tu rêvais d'un monde qui accepterait qui t'étais vraiment. Mais c'était peut être qu'un foutu rêve qui se réaliserait jamais. L'heure n'était pas aux prises de têtes. Tu te sentais grisé, et par l'alcool, et par la charmante compagnie qui était là ce soir avec toi. Tes sourires se faisaient sincères, vraies, charmeurs... Tes expressions plus authentique quand tu plongeais ton regard dans le sien... Et tu pouvais t'y perdre. Etait-ce parce que la perte marquait encore ta petite personne ? Ou parce que tu sentais qu'autre chose vous rapprochaient ? Une condition que tu ne pensais partager avec personne d'autre qu'avec les gens de ta constellation. Tu penches la tête, te caressant pensivement le visage.

"Vous pensez que c'est une force vous ? C'est un point de vue peu commun et agréable." Oui... Parce que t'avais l'impression que vous deviez être parfaitement insensible à la vie, et ça t'en étais incapable.

Ton interlocuteur te souris, et t'apprécie sans doute un peu trop ce demi sourire, un brin abîmé par la vie et le temps, par le vécu dont t'ignore tout. Tu peux deviner mille choses qui seront sans doute fausses... Tu peux essayer, mais tu trouveras jamais la réponse. Y'a milles histoires qui se cachent derrière cette simple bouille, cet air ancestral sur une bouille à l'allure si juvénile. C'est ce genre de sourire que t'auras d'ici quelques temps ? Tu l'ignores. Tu te sens pas si vieux... Non... Loin de là, ta vie n'as pas été tant que ça jonché par le malheur. T'as vécu la famine, certes, mais vous enduriez ça de bon coeur. Vous êtes fiers, vous êtes têtus, et il était hors de question de lâcher face à la menace de l'empire Prusse. Et t'étais mort comme t'avais toujours vécu, drappé de tes convictions. Tu diras pas que ton coeur s'était pas serré à la mort de ton enfant. Bien que t'éprouve aucun désir sexuel pour ta femme, et que tu ais fais cet enfant avec elle par devoir, elle restait ta gosse, et t'avais pas su la protéger. Tu le regardes avec une expression incroyablement douce.

"Vous n'y êtes jamais retourné... Parce que vous avez peut d'être assaillis par de mauvais souvenirs ? Ou parce que vous avez peur de ne jamais vouloir en repartir ?"
Tu secoues doucement la tête. "Je suis pas sûr de pouvoir me couper éternellement d'une ville aussi riche. Je crois bien que malgré moi j'y suis attaché. " Tu te plonges dans quelques réflexions un peu enfantines. Tu savais pas si ta longévité c'était une bénédiction ou une malédiction. Un joli cadeau empoissonné emballé dans un joli papier cadeau. Oui... C'était ça le fameux "don" qu'on t'avais fais. T'allais traverser les âges, sans attaches, destiné à ne devenir qu'un observateur extérieur. Ta main s'ancre à nouveau sur la sienne, comme si ce seul geste te permettais de rester là, à ce moment présent.

"Vous savez... J'suis pas sûr que vivre longtemps c'est une bonne chose. On voit ceux qu'on aime partir les uns après les autres... Et..."
Tu murmures, pour toi même, et p't'être un peu pour lui. "J'ai peur de finir mes vieux jours seul. Tout seul." Car... Y a t-il mal plus grand que la solitude et l'ennui ? Y a t-il poison plus insidieux ? T'en doutes dans le fond. Et c'est finalement une expression pleine de douceur que tu lui offres alors que ton regard suit le mouvement de son doigt. Ton regard pétille doucement.

"Ce serait une taquinerie des plus agréables... Se revoir ne serait absolument pas la pire expérience à laquelle je me livrerai. Et ce ne sera pas une obligation, loin de là, si cela peut vous rassurer, mon cher."

C'est une montre qu'il sort finalement de sa poche quand il t'explique ne pas pouvoir te faire d'autoportrait. Dommage... Tu devras te contenter de tes souvenirs, et de cet objet que tu tiens désormais dans la main. Une jolie montre à gousset, que tu caresses de la pulpe des doigts, les motifs floraux qui semblent dessinés sur le dessus de la montre sont comme autant d'aspérités qui ont un contact réconfortant. Fermant les yeux pour te centrer sur ce contact, sur cette sensation. Parfois... Avec ce genre d'objets, tu regrettais de n'être en mesure de les lires, de lire les émotions qui étaient affiliés à de tels objets. Ta main effleure à nouveau la sienne, avant de se poser sur son poignet.

"Je ne peux partir avec ce présent sans vous en laisser un à votre tour, bien que vous ayez un portrait en souvenir." C'est une expression joueuse qui traverse un instant tes traits. Tu sors de ta poche une boîte d'amadou en argent, l'objet est lui aussi finement décoré de quelques motifs celtes qui rappellent ta Bretagne natale. Terre de légende bien loin de l'image du titi parisien que tu cherches à te donner. Certes, t'as abandonné ta terre pour la Ville, mais ça reste tes racines, et t'auras beau vivre milles vies, l'endroit d'où tu viens, au final, il changera pas.

"C'est une période sombre qui nous attend, sans aucun doute, en espérant que cela vous aide à éclairer votre chemin. Pour vous remercier... De votre charmante compagnie, et de votre fort joli présent."

Tu peux pas t'empêcher de le trouver beau, ce jeune homme qui te semble venir d'un autre temps, lorsqu'il t'offre ce joli clin d'oeil. Et c'est un air mutin que tu lui offres. Air qui te fais paraître plus jeune que tu ne l'es réellement. Et t'as l'impression de retrouver cet ancien toi, qui n'est pas entaché par les années d’errances. Tu finis par lui parler d'un petit salon de thé que tu fréquentais, près du jardin des plantes, t'expliques à Lucius que si il dit venir de ta part, il pourra avoir une petite place dans le petit parc attenant à la propriété, dans une roseraie, les sablés à la lavande sont la spécialité de la gérante. Une Provençale qui a quitté son Sud chantant pour le gris de Paris. Elle fait également des macarons merveilleux aux parfums des plus floraux, et tu lui parles de son thé à bases de morceaux de pêches de vignes séchés, de lavande, de rose, mais de plantes également plus odorantes, plus puissantes, plus piquantes, du thym, de la girofle parfois. T'en parles avec des étoiles pleins les yeux, parce que le souvenir des parfums enivrants qui explosent sur ta langue, tu l'as encore en tête, tu lui parle d'un petit parc, qui ne paye pas de mine, en apparence, mais qui possède un saule pleureur dont les branches baignent dans la p'tite marre aux canards qui se situe juste à côté de l'arbre. Que si au printemps il se place en dessous, il pourra avoir une vue merveilleuse du parc entre les branches. Tu lui parles de ce café, près du marché des épices, qui permet de voir milles couleurs, sentir des parfums d'ici et d'ailleurs, des expériences qui touchent les sens. Le café est tenu par un libanais qui prépare son café avec de la cardamone et une touche de fleur d'oranger. Tu parles beaucoup de nourriture, mais le goût est toujours le sens qui a su le plus te marquer. Et tu finis par l'écouter parler de son don. Tu plisses les yeux un instant, pince les lèvres dans une expression faussement contrite, avant que ton visage ne se modifie, prenant un air plus juvénile et joueur.

"Voilà des prédispositions bien pratiques pour que les portes ne restent pas bien longtemps closes."
Un rire t'échappes. "Vous l'utilisez sur moi ou c'est votre charme naturel qui est à l'oeuvre ?" T'as toujours su être trop naturel, trop simple, et par dire ce qui te passais par la tête. Et finalement... Il se lève, et... Tu lui lances un regard surpris, avant qu'une nouvelle fois, cette expression tendre prenne place sur ta bouille alors que t’attrapes sa main, tes doigts se nouant aux siens, tes doigts s'accrochant aux siens. "Vous voulez mener ?" Tu poses une paume sur son épaule, ton autre main se nouant à la sienne alors que ton regard se perd un long moment dans le sien. T'y cherches quelque chose... Quelque chose que tu finis par trouver et qui te fais sourire. Tu tournes finalement la tête.

"Z'avez pas peur que l'autre hurluberlu il le prenne mal, Lucius ? C'est un jeu ? J'aime bien les jeux." T'avais murmuré ces quelques mots.


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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Mar 17 Aoû - 14:53



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«Bienvenue en enfer ...» - feat.@Camille Kergoat




Les mouvements de Camille sont totalement observé et analysé par le regard du cathare qui ne rate pas un instant, la question n’en était pas vraiment une, en soit les sentiments était une force, car part elle on agissait différemment et parfois de façon spectaculaire, mais il fallait aussi apprendre à les garder au fond de soi, pour que personne ne puisse les lire et les utiliser contre soit. Alors Lucius hoche la tête doucement pour affirmer ce qu’il disait. Rien n’était tout noir ou tout blanc, tout était de nuance de gris et il fallait trouver celle qui coûterait le moins cher. Bien souvent cela avait comme prix des vies, des moments gâchés, des larmes et de la souffrance. Il penche la tête sur le côté quand il lui demande pourquoi il n’est pas retourner la bas. Il joua un peu de ses mains le verre qu’il avait. Comment lui expliquer sans trop mentir, sans trop lui dire, sans le mettre dans un cercle problématique. «  Je pense que les souvenirs reviendront dangereusement et je sais que je vais vouloir vérifier des choses sur place, mais je n’en ai pas le droit. » Il avait écouté jusqu’au bout ce qu’il lui disait, lui aussi était attaché à sa terre natale, il aurait aimé aller retrouver les pierres qui l’ont vu jouer, aimer et mourir. Il aimerait vraiment revoir le château, mais il sait que cela risquait de réveiller de vieux démons et donc il les mettait tous en danger. C’était mieux de se tenir à distance et peut-être même de ne jamais revenir, alors il tient juste la main de cet homme. Lui il était là, il était réel.

Les mots qui sortent de la bouche du jeune homme est triste, profondément triste, il aurait voulu le prendre dans ses bras lui dire qu’il n’allait pas être seul, mais c’était lui mentir, il n’en savait rien. Lui, depuis combien de temps il était seul ? Bien trop longtemps sûrement, mais il tient à lui répondre. « Je peux pas vous rassurez de ce côté là, je suis désolé. J’ai vu des proches partir et j’ai décidé de ne plus en avoir. » Il parle également plus doucement. « Vous allez sûrement pouvoir retrouver les membres de votre constellation, vous ne serez pas seul. » Il ne pouvait pas dire qu’il serait là, pour ne pas s’attacher, mais aussi car il pouvait très bien mourir lui aussi, bien avant lui. Il vient doucement lui caresser la joue de sa main libre. « Vous êtes quelqu’un de bien Camille, vous trouverez une personne qui sera comme nous et pourra rester longtemps à vos côtés. » Il était temps de changer un peu de conversation, il ne fallait pas entrer de trop dans ce lien qui était des plus dangereux il faut l’avouer. Alors Lucius le taquine sur le verre et les mots le touche encore une fois, comme quoi, malgré les années à s'éloigner des gens, certaines personnes continuent de vous injecter des sentiments. « Me voilà donc rassuré. » Il lui sourit continuant de discuter et de partager un peu de leurs vies. Il le regarde caresser la montre à gousset et pensait peut être naïvement qu’il n’allait rien vouloir offrir en retour, mais ce n’était pas le cas et voilà que le jeune homme lui propose de prendre une boite finement sculpté, il le regarda surpris et allait refuser, mais la voix de Camille sorti avant la sienne. «  Vous n’aviez pas à me remercier et je m’en voudrais de prendre un objet qui doit être cher à vos yeux. » Mais le jeune immortel allait certainement lui rappeler ses propres mots. « Je ne risque pas de vous oubliez »

Les deux en viennent à parler des lieux où il fait bon dessiner et manger et les adresse que lui propose Camille à parfois un goût d’avant, mais la joie qui se lit sur le visage de son interlocuteur, chasse les souvenirs qui dévore l’âme et puis c’est toujours bon d’entendre quelqu’un de passionné. Alors le cathare l’écoute, il lui sourit et la conversation continue doucement. Quand il plisse les yeux, lorsqu’il parle de son autre don. Les gens le prenaient souvent mal quand il en parlait, mais là c’était plus par jeu et cela rassura doucement. Le rire le fait également rire. «  J’aime croire que c’est mon charme naturel, mais n’ayez crainte, je n’utiliserais pas mon don contre vous. Cela n’est pas correct. » Alors il prend cette gorger, se disant que peut être Camille ne prendrait pas cette main pour danser, mais au moins il aurait essayé, mais il lui attrape la main. «  En tant qu’aîné j’espère bien. » Il répondit à cette question, mais laissa le jeune homme se positionner, puis il pose sa main libre dans le creux des reins l’approchant un peu plus contre lui et son regard se plonge dans celui de son interlocuteur. Les mots arrachent un sourire à Lucius et viennent lui murmurer au creux de l’oreille. « J’aime aussi les jeux et je n’ai pas peur des types comme lui, j’en ai croisé des bien pires et il y aura toujours pire. » Il commence à danser avec lui. «  Qu’il le prenne mal, je ne suis pas à lui et vous non plus. Alors qu’il rage de tout son être, s’il vient je saurais l’accueillir et ceux bien moins élégamment que comment les miens mon éduquer. » Le cathare hésita un moment avant de murmurer doucement. « Je suis un vieil homme vous savez et elle est souvent venue soufflée sur la bougie, mais elle c’est rallumé. Je ne sais combien de fois elle pourra encore le refaire. j’erre depuis presque sept cent ans, cela vous donne le temps de trouver l’âme qui vous accompagnera jusqu’au bout. » Et il espérait vraiment que Camille trouve quelqu’un qui pourrait être à ses côtés jusqu’à la fin, pour ne plus qu’il soit seul. Il aurait pu être cette personne, mais avec les années qui s’écoulait derrière lui, il était plus que possible qu’il l’abandonne en cours de route et ce n’était clairement pas ce qu’il voulait. Le jeune homme avait bien assez souffert pour lui rajouter cela et puis son mode de vie n’était pas en adéquation pour vivre avec quelqu’un de bien. Alors il préfère que Camille pense qu’il est quelqu’un de bien aussi, qu’il est juste un dessinateur qui fuit loin des dangers que la vie met sur sa route. Il savait bien qu’il avait été trop loin, il n’aurait pas forcément dû l'inviter à danser, mais peut-être que lui se souviendrait d’un Lucius rencontré dans un bar, comme lui était le seul à se souvenir de Gondemar. L’idée lui déchire l’âme. Il était un inconnu qui traversait les âges et personne ne se souviendrait de lui … une sorte de damnatio memoriae que le commun des mortels vivaient parfois, mais lui personne de sa famille était là pour se souvenir. Alors même sans vouloir s’attacher plus fort à ce presque inconnu, il avait secrètement espoir qu’il se souvienne parfois de lui. Sans vraiment se rendre compte de son geste, il avait serré un peu plus fort Camille contre lui et quand il s’en rendit compte il le relâcha un peu. “pardon, parler et agir ainsi, ne sont plus aussi naturel qu’avant.” Il pose alors son front contre celui du plus jeune, se rendant compte que celui-ci était un peu plus grand que lui et l'idée l'amusa un peu.
   


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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Mer 18 Aoû - 9:58

Hurts like hell
@Lucius Harris

T'attendais rien, quand tes pas t'avais mené dans ce bouiboui. T'attendais rien de ta soirée, et pourtant. Et pourtant... T'y avais trouvé tant. était-ce cette perte récente qui t'avais poussé dans les pattes de cet homme ? Ou alors un petit quelque chose qui t'avais attiré ? Est-ce que c'était mal de se présenter à un autre homme quand vous veniez de perdre votre amant ? T'en savais rien... Et de toute façon, voilà bien trente ans que t'étais mort... 30 ans. Et l'autre avait fait son deuil de votre relation avant même qu'il ne meurt. Parfois... Oh oui parfois, dans le noir, tu te demandais secrètement si il n'aurait pas mieux valu que la mort te fauche pour de vrai à ta première mort. Tu réclamais parfois sa présence, mais jamais, jamais elle n'osait, compagne capricieuse. Cette vie d'immortel t'effrayais autant qu'elle te fascinait, et tu passais ton temps dans cette ambivalence. Tu voulais vivre et mourir, tu voulais aimer et détester, rester seul mais accompagné. T'étais un être d’ambivalence, tu t'en abreuvais. Créature rêvant, pensant, tu te plongeais souvent dans ton petit univers intérieur. Mais à cet instant, t'étais tout entier à Lucius, et à personne d'autre, plus rien autour n'avait d'importance. Tes sourires sincères se faisaient charmeurs, tu savais pas à quoi tu jouais.

Tu regardais ses mains, t'observais les moindres nervures, les moindres nœuds de ces grandes mains, les veines qui offrait une légère couleur bleutée. T'avais effleuré ces paumes, tu connaissais désormais leur texture. Ton regard, plein d'innocence et de candeur cherche le sien un moment, et tu hausses les sourcils, surpris. Avant qu'un sourire de petit lutin n'étire tes lèvres.

"Et... Qu'est-ce qui vous retire ce droit. Votre limite... C'est vous même ? ou autre chose... ? On dit souvent... Que parfois les interdits sont fait pour être transgressés. Si vous vous décidez un jour... N'y allez pas seul. Allez y avec quelqu'un de confiance, quelqu'un qui saura vous retenir si le besoin s'en fait sentir. Je parle en ignorant, je ne connais pas votre situation. Et je me permet de donner mon point de vu. C'est bien français tout ça."
Et ton expression ne se fait que plus amusée. Tu serres doucement sa main dans la tienne, la froideur de tes doigts enserrant les siens. T'aurais pu rester un moment comme ça. Après la vue, c'est de son toucher dont tu t’imprègnes. Tu veux graver ce moment dans ta mémoire, même si tu sais qu'elle risque de te faire défaut, que plus les années vont passer, plus les choses perdront de leur netteté. Qu'est-ce que t'as bu ? De quel couleur était son regard ? Tout perdra de sa netteté. T'auras beau t'y accrocher, la mémoire est pas quelque chose d’infaillible. Tu baisses doucement les yeux, ta main serrant un peu plus celle de Lucius.

"Vous en avez pas marre d'être... Toujours tout seul ?"
Tu hausses les épaules. "Oui... Ma constellation. C'est ma famille, ils m'ont tendu la main quand j'en avais besoin. Mais... J'ai peur d'être un fardeau pour eux." Un sourire, à nouveau, triste, étire doucement tes traits, alors que ton regard se perd au loin. "Quelqu'un de bien ? Hm... Vous savez, d'après la bible je suis un hérétique, alors on peut pas vraiment dire que je sois quelqu'un de bien dans le fond. Puis... Je fuis, je mens, je trompe... Je suis pas quelqu'un de bien. J'vous jure ! Même qu'une fois, quand j'étais tout gosse, j'ai mis une rouste au gros Iragael." Tu ricanes un peu. "Il avait balancé que ma mère était une vieille truie, on insulte pas les mamans !" Tu glousses. "J'ai pris beaucoup trop de plaisir à lui démolir le visage. J'ai eu peur de moi même."

Tu finis par lui laisser la boîte d'amadou dans la main, si il ne la prend pas, tu ne la récupèrerai pas, t'avais décidé. Sa promesse de ne pas t'oublier... Elle fait naître de drôles de sensations dans ton ventre. Tu t'étais juré de plus ressentir ce genre de choses, surtout pour quelqu'un que tu venais de rencontrer. Mais ton corps il en faisait toujours qu'à sa tête. Tu penches la tête et lui offre une moue joueuse quand il est question de son don, avant de prendre un air de confidence. "Je confirme. Votre charme naturel marche parfaitement bien, pas besoin de coup de pouce."

Et tu finis contre lui, tu finis par le laisser glisser ce bras contre ton bassin, tu finis par te coller un peu plus à lui et te laisser emporter par cette danse. Ta main serre doucement la sienne, et tu peux sentir son souffle contre ta peau, tu peux sentir son parfum... Après la vue, le toucher, c'est désormais l'odorat. Et tu continue cette petite danse, te laissant porter par une musique imaginée et connue de vous deux, et vous deux uniquement. Cette danse vous offrait une certaine intimité. Et le murmure qu'il glisse à ton oreille est comme une autre musique, beaucoup plus douce, qui offre quelques décharges électriques contre ta peau. Ouïe. Tu souris doucement.

"Moi non plus j'ai pas peur, mais bon... On est jamais à l'abris, avec les affres de l'alcool, d'un pain bien senti. Je tiens à mon nez vous savez ?"

Il finit par parler, parler encore et encore, se livrer sur ses secrets, parler de lui. Et tu l'écoutes, attentivement. Il te parle de son âge, des fois où il a trompé la mort et tu comprends bien vite le sous texte, tu serres un peu plus sa main, une expression adulte sur le visage. Et tu le regardes dans les yeux, comme si rien d'autre autour de vous n'existait.

"Je comprends qu'il n'y aura pas de "demain" entre nous. Bien. Je ne promet pas, si nous nous retrouvons un jour, d'avoir la sagesse de ne pas tenter de vous persuader de rester.. Un peu plus longtemps."
Tu le regardes et tu lui offre un sourire d'une douceur exquise. " 700 ans hein ? Déjà qu'avec mes 54 ans j'me trouve vieux. La mort est une compagne capricieuse... Mais elle est patiente." Tu le sens qui te serres un peu plus contre lui, et c'est pas pour te déplaire, petit à petit, ton corps s'approche, se colle au sien, tu le sens tout entier contre toi, et tu regrette presque que ce soit ton sens du goût qui soit plus touché. Tu fermes un moment les yeux. Front contre front, tu fermes les yeux comme si le reste n'a plus d'importance. Tu rouvres les yeux, et ta paume glisse de son épaule à sa joue, lui relevant le menton, reculant doucement la tête.

"Y'a pas de mal Lucius. Y'a pas de mal."
Un petit sourire vient s'accrocher à tes lèvres " ça ne te rend que plus attachant je trouve." Ouais tu t'étais décidé. Quitte à prendre des chemins différents au moment de se séparer, autant en profiter. Tu t’arrêtes un moment, alors que t'es à quelques centimètres de lui. "Je peux ?" Tu ne voulais le forcer en rien. Demander l'autorisation, c'était quelque chose que t'avais pris l'habitude de faire, une manière de montrer ton respect à l'autre. Tes lèvres viennent finalement se poser timidement sur les siennes. Tu sens l'alcool encore présent contre ses lèvres, mais bien d'autres choses. La pression que t'y exerce reste douce, et tu sens soudainement qu'on te tire en arrière. T'es un peu hébété, t'as la tête qui tourne alors que tu lance un regard hagard à Lucius, avant de sentir qu'on te tiens par le colback. T'as une de tes bretelles qui s'est fait la malle au passage. Tu te tortilles pour regarder à qui appartient ce bras. Tu gigotes mais sa poigne reste de fer. Tu lances un regard à l'homme. Le même qui dévorait ton acolyte d'un soir du regard. Si t'étais pas aussi imbibé, tu serais resté ainsi durant le temps qu'il fallait. Mais l'alcool émoussait la petite voix dans ta tête. Tu fronçais les sourcils, avant qu'un air de gamin buté ne se fasse sur ton visage, et que t'envoie, avec élan, ton pied dans l'entrejambe du mec, histoire de le forcer à te lâcher, t'étais pas un sale gosse qu'on pouvait contraindre. C'était pas fair-play de taper à cet endroit, mais t'avais jamais dis que tu l'étais. Il empoignait son entre-jambe, te laissant la possibilité de te débarrasser de sa poigne.

"Tu manques pas de toupet chameau !"


T'as peu de temps, et tu souhaites pas la bagarre, t’attrapes maladroitement les affaires de ton camarade, les tiennes, et de ta main libre, tu attrapes celle de Lucius.

"Suis moi."


Et c'est sans trop de difficulté que vous parvenez à sortir à l'air libre. T'as lâché sa main dès lors que t'as atteins la surface. Parce que vous pouviez pas être vous même en dehors. Parce que y'avait une image à maintenir, et qu'il en serait toujours comme ça. Parce que tu savais qu'il n'y aurait rien... Rien et que tu risquais de ne jamais le revoir. Tu voulais pas t'imposer à quelqu'un qui n'était pas sûr de pouvoir accepter ta présence. Tu t'imposais jamais. Mais t'avais passé une bonne soirée et il t'avait marqué plus qu'aucun autre.
 
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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Mer 18 Aoû - 16:04



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Comment lui avouer que ce qui était vu comme des légendes pouvait être réel ? Comment lui dire qu’il risquerait la vie de plusieurs personnes s’il venait à chercher la vérité ? Il ignorait des choses vraies, mais sa voix était porteuse d’un sens dont la sagesse aurait été jalouse. Lucius regarda Camille, il fallait trouver les mots justes, dire sans trop en dire et puis il n’avait personne pour l’accompagner et sûrement il n’aurait jamais personne. «  Disons autre chose, dont j’ignore la force, mais dont je connais la présence. Vous avez raison peut être qu’un jour j’irais, un jour où je saurais que le danger est loin. » Il n’ira pas sur cet autre terrain sur la confiance en une personne, il n’était pas nécessaire de lui parler de la solide prison de glace qu’il se formait autour de lui. Camille semblait ravi, Lucius lui tentait de contrer ses souvenirs du passé, par ceux qu’il se forgeait à présent. Il ne devait pas enfermer l’oiseau, un oiseau était fait pour voler, pas pour rester bloquer dans une cage. Pourtant son toucher aurait pu l’encré dans le présent et créer un avenir … mais il rejeta cela avec une pointe de regret.

Le cathare eut un léger sourire amer, la solitude était ce qu’il avait choisi, il fuyait sa constellation, il fuyait les rapprochements, car sa voie était jonchée de pièges et de morts. Il n’avait rien à donner aux autres, rien de bien en tout cas. Il ferma les yeux un court moment, plus l’homme se rassemblait, plus il était malheureux des pertes et des dommages que pourrait transmettre leurs ennemie et moins il avait de connaissance, moins il pourrait voir ce que l’avenir leur réserve et cette douleur d’être parfois impuissant à trouver une bonne fin. Il parla à voix basse « Il en ait mieux ainsi. » Il écouta la suite, secouant la tête d’un sourire doux. Lui être un fardeau, c’était eux qui allait devenir un fardeau pour Camille, car il allait voir toute leurs douleurs, toutes leurs peines et ce qui allait leur arriver un jour, sans qu’il sache si le destin était proche ou lointain. Quand le jeune homme se confesse sur ce qu’il était et surtout ce qu’il n’était pas. « leurs livres peut bien aller brûler avec leurs sermons et les dieux peuvent bien se pendre. De quel droit ont ils de juger d’un homme, alors qu’eux laissent les hommes s’entre-tuer, se donner multiple souffrance ? Je ne leur donne plus aucun droit sur moi. » Il perd doucement son visage devenu sérieux. Non, il n’a pas retrouvé sa foi après sa mort et ne la retrouvera peut-être jamais. «  Il le méritait, on ne dit rien sur les mères et si vous avez eu peur de vous c’est que vous êtes encore conscient que la violence n’est pas une forme de communication normale. »

Son sourire était un peu gêné de la phrase de Camille, il ne pensait pas flirter autant avec ce jeune homme. Bon sang, malgré toute cette glace qu’il se formait autour de lui, il y avait toujours cette part d’humanité qui venait se glisser et qui foutait tout en l’air. Il devrait s’excuser, mais il ne savait pas vraiment comment faire et toute cette folie continuait. Il ne se reverrait pas de toute façon non ? Il suffisait juste d’être d’accord, que même s’ils prenaient un peu de sa chaleur et de sa douceur, ils étaient un réconfort pour l’un et pour l’autre dans ses temps sombres. Alors l’un contre l’autre, ils dansent, il lui parle doucement pour se livrer un peu plus à lui et il lui sourit. « vous avez raison, vous avez un beau nez, il serait bête de l’abîmer. » C’était appréciable de le faire et cela semblait si simple avec lui. Il voit son regard, il sent sa main se serrer, il était tellement désolé de lui faire ça. Il sourit tristement. « Je suis désolé Camille, je vous apprécie vraiment, mais je ne veux pas vous faire du mal » Cet homme à un sourire capable de tout et la il rendait coupable Lucius d’avoir choisi sa voie. Il sait bien que cela n’était pas l’intention de Camille, mais cela était douloureux. Il hoche la tête, oui la mort était capricieuse et elle prenait sans hésiter les jeunes comme les vieux. Elle était égale à elle même pour tout le monde. Sentir quelqu’un comme lui, contre soi, réveiller doucement les sens et le corps. Lucius aurait bien aimé l’emmener ce soir chez lui, juste pour avoir un peu plus de ce doux moment. Les yeux clos, il prend cette douceur que lui offre Camille, il sourit doucement quand il lui dit qu’il est attachant et quand il ouvre les yeux, il voit qu’il ne sont pas si loin l’un de l’autre. Il peut ? Non, ce n’était pas raisonnable, mais avait-il envie de lui dire non ? Alors dans un sourire, il hoche la tête. « Bien sûr » Les lèvres viennent contre les siennes et cela est doux et agréable, mais beaucoup trop rapide ou était passé … Quand il voit ce qui posait problème, la mâchoire de Lucius se serra et son regard devient noir. Il dirigea sa main vers l’intérieur de sa veste, mais Camille avait été plus rapide que lui, il fracassa l’entrejambe de l’homme, mais cela n’était pas suffisant pour avoir brisé le moment. Il avait envie de lui faire bien pire, mais le voilà déjà emmené par le plus jeune pour sortir de l’endroit et il le suit docilement. La main le quitta, quoi de plus normal, ils étaient dehors. Il le regardait, il avait des choses à dire, mais ici c’était compliqué. Alors il attrape Camille par le col, son regard lui demandant d’avoir confiance et l’emmène dans une ruelle et après avoir vérifié qu’il était seul, il lui parle à voix basse. « Merci pour ce soir Camille, je vous en prie ne doutez pas de vous et de ce qui est bien en vous. Ne vous laissez pas abattre par le temps et tâcher de rester en vie, je vous dois toujours un verre et peut être que nous serions moins déranger à l’avenir... » Il marque une pause. « Camille, je ne sais pas si vous pourriez un jour me pardonner de ne pouvoir vous accompagner. Je suis un chat noir … il est préférable de ne pas rester trop longtemps en ma compagnie. Voyez vous même. » Il penche la tête et caresse la joue de son camarade. « Je ne veux pas votre mort et encore moins que vous soyez abîmé » Il s’éloigne de lui et vient prendre appui sur le mur en face de Camille, attendant s’il avait une chose à lui dire. Il avait encore le goût du baisé sur ses lèvres et cette amertume de ne pouvoir profiter plus de cet intermède, mais le monde en avait voulu autrement, ils n'étaient pas destiné à être lier. Il était temps d'ouvrir les mains et de le laisser partir, son avenir serait peut être plus beau loin de lui.

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(#) Re: (France 1900) Hurts like hell (FT Lucius)    Jeu 26 Aoû - 9:25

Hurts like hell
@Lucius Harris

Tu le regardes un instant, le joli brun il parle par énigme, mais tu t'en contentera, tu hoches la tête, c'est pas ton histoire après tout, et vous n'avez pas eu la même légèreté dans vos vies de mortels. Toi... Tu te souvenais de la mer avec délice. Elle pouvait être capricieuse, envoyer des vagues s'écraser sur la grève. Tu te souviens de la musique que ton frère parvenait à tirer de son violon, et de ta mère qui chantait beaucoup trop bien, de la ronde que vous formiez avec d'autres gamins, de la comptine du bal des chats, sur laquelle vous dansiez jusqu'à plus soif, tu te rappelais de tes balades, pied nu, dans la nature, sur la plage, à la recherche de coquillages, et de ton père qui rentrait toujours de la pêche. Toujours et toujours... Jusqu'à ce que... Non. La mer avait pris bien des hommes, c'était une amante capricieuse, et c'était aussi ce qui t'avais décidé à quitter ton île, t'avais pas envie de finir oublié, mangé par les flots. T'adresses un sourire doux à ton interlocuteur.

"J'espère qu'un jour, cette présence disparaîtra et que vous pourrez jouir de vos bons souvenirs."

Par la suite, t'évoque cette bible, cette communauté qui n'a jamais voulu de toi. Tu te rappelle, ce jour à l'église, où t'avais dis oui, jusqu'à ce que la mort vous sépare, t'avais menti. Comme souvent t'avais menti, avec un sourire qui feintait la liesse. Menteur... Menteur... T'avais menti toute ta vie. Toujours un masque sur la face. Et ce masque... Plus les années passaient, plus il te paraissait inconfortable, plus tu le détestais, plus il te brûlais. T'avais dis oui, alors que tu rêvais de dire non, de t'enfuir en entraînant avec toi ton témoin. T'en voulais à cette religion qui était sensée accepter toutes les brebis égarées, les accepter et vous faire tous plus tolérants, c'était la plus dégueulasse des mascarades à laquelle t'avais pu assister. Tu ris. Un rire triste.

"J'ai cru... A un moment. Mais quand par devant on se dit tolérant et que par derrière on assassine de jugement... Quand faut te cacher, chercher à être quelqu'un d'autre... J'ai plus envie de ça. Je... Je ne crois plus. Je crois que c'est une des choses les plus folles et effrayantes que j'ai fais." Tu trembles un peu, un frisson glissant le long de ta colonne. "Je mens Lucius. Sans cesse. A moi même, aux autres, j'sais même plus qui est le vrai "moi". Et le perdre de vue ça m'fais peur."

Le temps semble se suspendre de la plus délicieuse des façons alors que tu danses avec lui, t'aimerais que ça dure toujours, mais malheureusement, ça, c'était impossible et tu le savais, alors tu te contentais de danser encore et encore contre lui, un sourire et une expression apaisée sur le visage. Tu danses comme si c'était la dernière fois. Et tu savais que ça l'étais. C'était un réconfort le temps d'une soirée, une pause pour te permettre de reprendre ton souffle, juste un instant, avant de continuer, d'avancer à nouveau dans les méandres de ta vie d'immortel. D'avancer et de traverser les âges. Ta place n'était plus en France pour l'instant et tu le savais. T'avais besoin de changer d'air. Ton sourire se fait plus coquin quand t'entends son compliment, et tu lui fais un clin d'oeil, un simple clin d'oeil en réponse. Tu secoues doucement la tête, envoyant ces excuses au loin.

"Y'a pas à être désolé. T'as pas à l'être, c'est la vie, c'est comme ça, puis... Faut s'écouter. Si t'es pas prêt, si tu te freine, c'est que c'est pas le bon moment. Peut être qu'un jour ça le sera, ou peut être que ça le sera jamais... Mais soit pas désolé pour moi. C'est rien. Faut jamais se forcer à faire les choses. Parce que sinon ça donnera rien de sain."

Et t'es sincère pour une fois. Tu mens pas. Y'a de la sincérité dans ce que tu dis, tu veux forcer personne, tu veux pas. Tu seras un fardeau qu'il aura mûrement choisi, ou alors tu rejoindra les ombres dont tu te drapes, simple passager dans une vie déjà bien longue. Tu disparaîtrais sans faire de vague, tu le vis bien. Parfois t'as l'impression que... Paradoxalement, ta longue vie t'offre des émotions bien trop fortes, et un recul incroyable sur les situations de la vie. Tu l'embrasses, doucement, presque timidement, et t'en profite, t'as l'impression que ça fait tellement longtemps. Mais on t'arrache bien vite à ta douce occupation, et tu te débarrasse finalement du mec jaloux. L'alcool... ça fait vraiment d'la merde chez certains, t'en es convaincu. Vous retrouvez l'air vicié de Paris. Cette puanteur qui peut parfois caractériser certaines rues mal entretenues, et tu te laisses entraîner dans une ruelle, comme si vous aviez un compte à régler. T'étais bon menteur, et donc bon comédien, tu prends une démarche ébrieuse. Et tu te retrouves dans cette ruelle sombre. Tu tends doucement ce carnet que tu tiens contre toi à l'homme qui a occupé ta soirée, douce distraction dans un océan de mélancolie. Goutte de bonheur et de plaisir mêlé, t'as retrouvé le temps d'une soirée celui que t'étais. Mais il faut bien vite remettre ton masque. Redevenir roi des menteurs sur un trône d'illusion. Oh elles sont belles, pour le commun, tes illusions. Joli petit hétéro, alors que tu ne rêve que d'autre chose. Mais c'est le prix à payer pour pas te faire passer à tabac au moindre coin de rue. T'aimerai sentir un peu plus longtemps cette main contre ta joue, mais tu dis rien, et tu finis par parler.

"Y'a rien à pardonner, c'est la vie, si tu te sens pas d'essayer, c'est pas grave..."
Tu lui fais un clin d'oeil, ton sourire plein d'indulgence et de bienveillance. "Nos chemins, ils se séparent ici, mais ça veut pas dire que c'est des adieux... Juste un "au revoir". De toute façon t'as bien vu, j'suis pas doué pour les adieux." Et tu finis par te reculer un peu, laissant l'obscurité manger un peu plus ton visage, l'anonymat te coller à la peau. Tu redevenais ce mec quelconque. Ce raté un peu idéaliste.

"Ne meurs pas avant que tu m'ais offert le verre promis, j'serais capable de te poursuivre pour l'avoir à ma mort."
Tu ris doucement. "J'suis sûr que je serais un agréable fantôme." Et tu te détournes doucement. "Prends soin de toi Lucius."

Et... Sur ce dernier murmure plein de chaleur et de promesses, tu finis par t'éloigner, par quitter cette ruelle et retourner à ton morne quotidien. Demain il te faudra partir. Quitter Paris. Mais pour l'instant... Tu caresse encore pensivement tes lèvres fourmillantes en pensant au contact que vous aviez partagés un peu plus tôt.
En attendant des lendemains plus tolérants envers vos préférences, tu devais remettre ce masque. Ce que tu savais pas encore... C'est qu'une centaine d'années plus tard, tu lourderais ce masque pour de bon. Tu le jetterai à la benne pour ne jamais le chercher à nouveau.
 
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