the simplest answer is most often correct (elaleh)

@Elaleh Blythe

---

Il n'aime pas les gares, les aéroports, tous ces lieux où les gens se pressent et s'agglutinent les uns contre les autres. Il éprouve un profond malaise qui lui rappelle l'enferment des cages d'escalier et des ascenseurs. Prendre l'avion est presque devenu une torture, mais il n'a guère le choix. Il si veut voyager rapidement et rejoindre le bout du monde, c'est le seul moyen de transport qui lui offre un tel service. Les trains ne traversent pas les océans et en ce qui concerne les navires, hormis quelques croisière plus personne ne prend le large pour rejoindre un autre continent. Surtout si il est éloigné de plusieurs centaines de kilomètres. Zyanya prend sur lui et ravale son angoisse. Il a prit son billet pour rentrer, mais son vol n'est pas avant demain matin, très tôt dans la nuit, alors l'immortel préfère patienter à l'extérieur. Le bruit de la ville, le klaxon des voitures et les bavardages incessants des passants le rassurent. Il a toujours aimé le bruit et la vie ambiante. Le silence est souvent porteur de mauvaises nouvelles, il est ce qui lui évoque le plus la mort dans une vie ou le concept n'a plus vraiment de sens.

Son premier réflexe avant de se poser tranquillement quelque part pour attendre est de s'arrêter prendre un sandwich. Il n'a pas le réflexe de se nourrir régulièrement quand Aurora ou Lupe ne sont pas présent pour lui rappeler les heures des repas, ou le forcer à se mettre à table. Il attend d'avoir le ventre qui lui creuse pour penser à s'alimenter. Cette fois il décide de prendre les devants et croque dedans sans faim, manger est aussi une bonne occupation quand on s'ennuie. Il a plusieurs heures devant lui avant le décollage de l'avion et il n'a pas l'intention de les passer à visiter la ville. Il ne garde pas forcément de bons souvenirs de Londres,. Il s'attaque au paquet de chips en premier, quand il se souvient d'une promesse qu'il se doit de tenir. Il saisit son téléphone dans sa poche et pianote à la recherche du numéro de Salim avant que ses doigts ne soient trop gras. Il a le droit de savoir qu'il est de meilleur humeur que lors de leur dernière rencontre. Il a fait ce qu'il devait faire et contre toute attente, ça s'est plutôt bien passé. Zyanya tombe directement sur le répondeur, sans doute qu'il est occupé ou au travail. Sa montre lui rappelle que c'est le beau milieu de l'après midi. « Oui, Salim ? Pas besoin de me rappeler, juste pour te dire que j'ai réglé mon problème.  Je vais essayer de passer te voir, prends soin de toi. Et au fait, tu avais raison. » Il raccroche, le coeur plus léger après avoir laissé un message évasif sur sa boite vocal. Il aura besoin de lui en toucher deux mots, l'immortel le mérite, mais pas par téléphone. Il fera un crochet par Paris la prochaine dès qu'il bougera. Pour l'instant il va essayer de se faire discret et profiter. Assit sur son banc, il retourne picorer dans son paquet de chips et hésite à sortir son ordinateur pour continuer son dernier brouille. Non pas qu'il ressente le besoin impérieux de s'occuper. Il est patient. Avoir passé plusieurs jours et mois enfermés lui ont enseigné que le temps est une chose relative, encore plus quand il n'a pas d'emprise sur sa vie. Il a la désagréable sensation d'être observé, ce qui n'arrange en rien sa méfiance. Il y a un paquet de gens qui auraient toutes les raisons du monde de le trouver et le kidnapper en plein jour. Normalement, personne qui se cache à Londres, mais qui sait. Dans le doute il reste à l'affut de son environnement, prêt à prendre la poudre d'escampette si quelque chose tourne mal. Courir vite est sa meilleure arme.