intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Secrets told to lovers | Adrian

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Chiranth Pasavan
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(#) Secrets told to lovers | Adrian    Jeu 20 Jan - 17:30

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True words untie knots. Maybe sunny days will warm us. Sometimes things just happen. I feel like my heart is blessed with love And I think it's the first time I've been losing self-control. I know my eyes will tell you Much more than you can bear. Hope is hard for me. My secrets are out only now. I mess with words For moments that soon will be past. True Words, Zorastead


(NY, fin décembre 2021) Il se réveille tôt, Chiranth, bien plus tôt qu’il ne l’aurait cru possible après une soirée aussi mouvementée et riche en émotion. Dans ses bras, Adrian dort toujours. Il n’a pas le cœur de le réveiller. Pourtant, il a beau essayer, Morphée ne veut plus de lui et l’a chassé loin de son paradis. Il dépose un baiser sur la tête qui repose sur son bras et explique pourquoi il ne le sent plus, puis il s’extirpe de la chaleur pourtant si réconfortante d’Adrian pour affronter le froid de l’appartement. Il n’a pas à chercher longtemps pour trouver son sac de voyage et en extraire un jogging gris et un T-shirt quelconque qui fera l’affaire. Un regard en arrière lui tire un sourire attendri. Lui qui ne voulait pas encore se servir de l’appareil argentique hier soir, voilà qu’il a trouvé la parfaite première photo. Les gestes lui reviennent, familiers, alors qu’il se fait la réflexion que ces habitudes-là ne remontent pas à si loin que ça. Le cliché est capturé.

Chiranth joue un instant avec l’idée de s’équiper contre le froid et d’aller chercher des cupcakes ou des donuts au café du coin. Il sait lesquels Adrian préfère. Puis il se rappelle de la seule question qu’Adrian lui a posé la veille et il décide de faire au mieux avec ce qu’il trouve dans les placards. Il ne se sent pas de quitter l’appartement sans prévenir Adrian, même en laissant un mot. Au final, il prépare des pancakes avec des myrtilles qu’il décongèle et des pépites de chocolat. Il laisse la pile grossir dans une assiette et va jusqu’à presser des oranges. Il a le temps après tout. Adrian ne se lève toujours pas. La table est mise, pas très soigneusement car il n’a jamais été du genre à savoir si les fourchettes et les cuillères doivent être tournés vers le haut ou le bas. (Il sait : vers le bas pour un service à la française pour rendre visibles les armoiries au dos de l’argenterie et vers le haut pour un service à l’anglaise. Il en a juste rien à carrer.)

Il fait un tour dans l’appartement, jetant les déchets de la veille et s’occupant de la vaisselle abandonnée à son sort quand ils ont migré dans la chambre. Il n’y a pas grand chose d’autre à faire et il commence à avoir froid. Il enfile les chaussettes et le pull qu’Adrian lui a offert et s’installe dans le canapé avec un bouquin. Un des derniers qu’Adrian a lu et dont il lui a un peu parlé dans ses messages, quelque chose qui lui permet de rattraper un peu les mois perdus entre eux. Chiranth n’en est qu’au troisième chapitre quand l’homme émerge enfin de la chambre. Il lève les yeux une fois la phrase finie, petit sourire attendri à sa mine encore toute endormie. « Hey, Adrian. J’ai préparé le petit déjeuner. » Comme si ce n’était pas évident avec les odeurs qui emplissent la pièce. Il fronce les sourcils. « Tu veux pas te couvrir un peu ? Tu me donnes froid. » Il resserre le plaid contre lui avec un petit frisson.


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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Dim 23 Jan - 15:08

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(NY, fin décembre 2021) Voilà bien longtemps qu’il n’a pas eu le sommeil aussi lourd, Adrian. La cause étant sûrement la présente compagnie réchauffant le lit, compagnie finissant par s’en aller, sans qu’il ne réagisse vraiment, outre un léger grognement, alors il passe un bras sous l’oreiller de Chiranth, se pressant un peu contre ce dernier. Le sommeil le rattrape aussitôt, à croire qu’il en a besoin, le Suédois. Pour une fois depuis un moment, les cauchemars sont absents, les rêves aussi et quand il ouvre les yeux, quelques heures plus tard, il a ce sentiment d’avoir réellement dormi. Avant de froncer les sourcils, quand il réalise être seul et c’est uniquement parce qu’il voit les bagages de Chiranth, encore présent dans la chambre, qu’il ne panique pas immédiatement. Ça et les odeurs, fortes alléchantes, venant de l’extérieur de la pièce. Il se lève en grognant légèrement, tanguant un peu, sa jambe étant un peu raide, avant d’enfiler rapidement son peignoir en soie (il n’a jamais prétendu ne pas aimer les bonnes choses) qu’il ne prend pas peine de fermer et rejoint la grande pièce à vivre, passant une main dans ses cheveux et camoufle un bâillement de l’autre.

Il cherche automatique la silhouette de Chiranth dans la pièce, « Hey, Adrian. J’ai préparé le petit déjeuner. » Il cligne des yeux et a un peu sourire, en hochant la tête, toute continuant son avancée vers le canapé, « Tu veux pas te couvrir un peu ? Tu me donnes froid. » et il passe ses bras autour de son cou, courbant le dos pour poser sa tête contre l’épaule de l’autre homme. « Hey. » Il le salue enfin, voix enrouée de sommeil, resserrant son étreinte, redresse la tête de déposer un baiser sur sa tempe, avant de se redresser, « Merci. » Commence-t-il, faisant référence au petit-déjeuner, avant d’enchaîner, « Ton dernier cadeau doit être sec, » il étouffe un nouveau bâillement, « et chaud, si tu te lèves, je peux te l’apporter. » Il attend que Chiranth accepte et quand ce dernier se trouve devant, il vole un baiser, pour commencer, « Et ferme les yeux. » Il murmure, avant de s’éloigner pour rejoindre la buanderie, revient avec ledit cadeau, « Ne triche pas, et lève les bras ! » Et à partir de là, il habille son compagnon d’un pull plaid, aussi doux que large, taille unique oblige, souriant vraiment à la fin. « T’as l’air encore plus douillet qu’à l’ordinaire. » Il s’adoucit, « Par-fait. »

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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Mar 25 Jan - 20:40

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(NY, fin décembre 2021) Peignoir en soie et caleçon, il a tout d’une vue agréable sur son Apollon de compagnon. Cependant, il note plus la mine fatiguée malgré la nuit de sommeil de plomb et la cicatrice qui continue de le déranger. Soit. A lui de faire en sorte qu’Adrian se repose cette semaine et qu’il ne manque de rien. Il a déjà commencé avec le petit déjeuner. « Hey. » Il caresse doucement le dos de l’autre homme en guise de salutation. Il sont tous les deux plus physiques dans leur démonstration, les mots d’amour toujours bienvenus, mais les gestes bien plus importants pour cette assurance d’une présence réciproque. Surtout après des mois de séparation forcée. « Merci. » Il secoue la tête. « De rien. Premier levé, corvée de petit déjeuner. » Il rappelle avec un sourire amusé, une des premières règles qu’ils ont fixées quand ils ont partagé leurs premières vacances en amoureux. « Je me suis dit que tu préférerais un truc maison plutôt que les pâtisseries du coin. » Façon plus ou moins détournée de le prévenir qu’il risque de s’absenter un matin et qu’il n’y a rien à craindre s’il se réveille sans que Chiranth soit à l’appartement. Il reviendra en moins d’une dizaine de minutes, tout au plus.

« Ton dernier cadeau doit être sec, et chaud, si tu te lèves, je peux te l’apporter. » Petit rire soufflé. « Je l’avais complètement oublié, celui-là. » Il a des choses plus agréables auxquelles songer, comme toutes les activités qu’ils vont pouvoir faire ensemble pour passer une bonne semaine avant qu’il ne doive de nouveau prendre l’avion. Patinoire, marchés de noël, balade à Central Park et dîners dans des petits restaurants loin des touristes. Il y a des centaines de moments à voler et Chiranth les veut tous pour garder son coeur au chaud. Il se lève donc, regrettant déjà son petit nid douillet dans le canapé. « Me voilà debout et entièrement à ta merci, käraste. » Le baiser volé est un cadeau en soit, mais il se retient de le dire, son sourire parlant tout seul. « Et ferme les yeux. » Il fait la moue, théâtral comme il sait si bien l’être. « Tu es dur avec moi, Adrian, de me priver de ta magnifique image. Mais ainsi soit-il. » Il ferme donc les yeux. « Ne triche pas, et lève les bras ! » Il se sent un peu con, en toute honnêteté, débout, les yeux fermés et les bras levés, au milieu du salon. « Je te trouve très bossy ce matin, tu sais ? » N’empêche qu’il patiente. Il a un petit mouvement de recul quand il sent quelque chose contre ses bras, mais se force à l’immobilité. Il ne tarde pas à être enveloppé d’une chaleur toute confortable. « T’as l’air encore plus douillet qu’à l’ordinaire. Par-fait. » Il ouvre enfin les yeux pour regarder ce qu’Adrian lui a fait enfiler et ne peut retenir un sourire amusé. « C’est ridicule », observe-t-il. « J’adore. Merci beaucoup, Adrian. » Et c’est oh si facile de se pencher pour voler un baiser, une main posée sur la joue de son compagnon. « A table maintenant », ordonne-t-il en le repoussant gentiment.

Il ne faut pas longtemps pour que Chiranth se serve une copieuse assiette et laisse Adrian en faire autant pour lui-même. Il s’assoit à table et se verse du café. Il ne sait pas trop par où commencer la discussion qui doit avoir lieu. Ne sait pas trop si Adrian attend un signal ou non pour le début des hostilités. Bah, il va lui donner ce foutu signal et il sera enfin fixé sur comment procéder. « Ce que je t’ai dit hier est toujours valable tu sais. Si tu as des questions… » Et qui n’en aurait pas, hein, des questions ? « J’essaierai d’y répondre au mieux. »


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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Jeu 27 Jan - 13:12

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(NY, fin décembre 2021) « De rien. Premier levé, corvée de petit déjeuner. » Il sourit contre le cou de l’autre homme, « Premier levé, corvée de petit déjeuner. » Il répète avec tendresse, ça n’a jamais été une corvée de cuisiner pour Chiranth. « Je me suis dit que tu préférerais un truc maison plutôt que les pâtisseries du coin. » Son étreinte se resserre, réflexe un peu idiot, après tout, Chiranth est là, bien au chaud avec lui. Il prend une petite inspiration, relevant la tête pour embrasser sa tempe, « Se sont de bonnes pâtisseries. » Il sait, maintenant, que son compagnon risque de ne pas être présent s’il se réveille pendant son absence, « Ça me donnera une excuse pour te réchauffer, après. » Ou comment choisir de voir le verre à moitié plein. Ce qui l’amène au dernier cadeau pour l’autre homme. « Je l’avais complètement oublié, celui-là. » Il renifle, amusé, « Tu l’oublieras jamais quand tu l’auras. » Frileux comme il est, c’est très peu probable. Chiranth est un homme terriblement séduisant, mais doté d’un énorme dramatisme, « Me voilà debout et entièrement à ta merci, käraste. » Après un bref rire, Adrian lui lance un clin d’œil, « C’est tentant. » Lâche-t-il alors qu’il s’éloigne, « Tu es dur avec moi, Adrian, de me priver de ta magnifique image. Mais ainsi soit-il. » Il secoue la tête, reniflement amusé, « Tu es ridicule, älsking. » rétorque-t-il, amusé mais aussi toujours appréciateur. Il aime plaire et entendre que c’est toujours le cas pour Chiranth, ça fait se taire les quelques insécurités qu’il peut avoir. « Je te trouve très bossy ce matin, tu sais ? » « Depuis quand tu t’en plains. » marmonne-t-il, en revenant.

Et l’habille de ce pull-plaid, contenant difficilement son sourire, « C’est ridicule » qui s’agrandit, « J’adore. Merci beaucoup, Adrian. » Il tourne la tête, sourire plus doux et embrasse l’intérieur de son poignet, « Avec plaisir. » Vraiment. « A table maintenant » Cerclant les épaules de l’autre homme de son bras, il se laisse guider sans difficulté, « Tu sais, c’est tellement large, qu’on peut même être deux, là-dessous. » Il dit ça, il dit rien. Il se serre un verre d’eau, avant de commencer quoique ce soit, « Merci encore pour le petit déj, ça sent très bon. » Et maintenant qu’il a le visuel sous les yeux, son estomac fait son entrée, ce à quoi il lève les yeux au ciel et imite Chiranth après leur avoir remplis les tasses de thé/café. « Des pancakes aux myrtilles, quelle merveilleuse idée. » Il cligne, « Oh mais avec du chocolat aussi ! » Il cligne des yeux, sourires aux lèvres, « Tu me gâtes, Chiranth. » Il va se régaler, c’est certain. Il boit une gorgée et mange une bouchée, appréciant les saveurs et sentant le sommeil définitivement le quitter, « Ce que je t’ai dit hier est toujours valable tu sais. Si tu as des questions… » Oh. Il ne s’attendait pas à ceci de si bon matin, mais, ça fait sens. « J’essaierai d’y répondre au mieux. » Il hoche la tête, passant une main dans ses cheveux, « Tu es sûr ? » La dernière chose qu’il souhaite, c’est de mettre son compagnon mal à l’aise. Tout comme il ne sait pas trop par où commencer. « Quel est... » il fronce les sourcils, « Chiranth, c’est pas ton vrai nom, pas vrai ? » Il secoue la tête, « Enfin, sûrement quand même, mais du coup, je suppose que c’est pas très très légal, tout ça. » Il hausse les épaules, se fichant quand même pas mal de ce point. « Là où je veux en venir, » il adresse un petit sourire, « c’est pas évident, j’imagine, mais » il penche la tête sur le côté, « comment je t’appelle ? » demande-t-il, doucement. « T’as vraiment été champion olympique ? Juste une fois ? » Cet aspect-là, l’intéresse beaucoup, effectivement. « Je suis désolé, » reprend-il, « si je te demande pas ton âge, je suis curieux, oui, mais » Il attrape la main de Chiranth, « mais ça risque de me faire plein d’autres questions et » il fait un vague geste de la main, puis il pousse un petit grognement et ferme les yeux, « Je dois avoir l’air particulièrement con. » Il soupire, « Désolé, encore. » Il ne sait pas trop où se situer dans toutes ces histoires, qui n’en sont pas, elles sont bien réelles. « On m’a parlé de factions, aussi. Mais j’ai le sentiment d’avoir eu un discours un peu biaisé ? »

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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Lun 31 Jan - 9:50

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(NY, fin décembre 2021) Adrian serre ses bras autour de lui et Chiranth ne peut qu’en déduire qu’il a fait le bon choix en optant pour un petit déjeuner maison. Il faut croire que la promesse de ne pas s’en aller n’a pas su entièrement convaincre son homme. Il peut difficilement lui en vouloir : la confiance est une chose délicate, encore plus qu’un un membre du couple apprend soudainement que l’autre lui a caché un secret aussi monumental et ce depuis le début. Ça pique. « Se sont de bonnes pâtisseries. Ça me donnera une excuse pour te réchauffer, après.  » Chiranth salue cette bénédiction tacite d’un reniflement amusé. « Comme si tu avais besoin d’une excuse pour ça », observe-t-il avant d'effleurer sa joue de ses lèvres dans un léger baiser. Pas qu’il ait le temps d’en voler beaucoup d'autres car Adrian est déjà tout enjoué à l’idée de lui offrir son dernier cadeau. Comme s’il n’a pas été suffisamment gâté comme ça. « Tu sais, c’est tellement large, qu’on peut même être deux, là-dessous. » En voilà un qui ne perd jamais le nord : un vraie boussole à lui tout seul ! Chiranth rit de bon cœur à cet air innocent auquel il ne croit pas un seul instant. « Ça va révolutionner les fins d’après-midi devant les documentaires à la télé, ça. » Il n’a plus qu’une envie, celle de crapahuter dans les rues de New York avec la neige et l’effervescence des fêtes avant de rentrer à l’appartement et de s’emmitoufler là dedans, Adrian dans ses bras, avec du thé et des cookies. Un programme parfait.

Mais avant tout ça, place au petit déjeuner, le repas le plus important de la journée, à ce qui parait. Apparemment le menu est au goût d’Adrian. « Tu me gâtes, Chiranth. » Il hausse les épaules avec une petite grimace. « Attendons d’avoir goûter pour statuer là-dessus. J’ai eu quelques petits ennuis en cuisine récemment, donc j’espère que j’ai pas fait de gourdes aujourd’hui. » Il ne se souvient que trop facilement du fameux gâteau au chocolat réalisé au Maroc avec du sel à la place du sucre. Pour sûr, ça a tranché avec la discussion par ailleurs bien sérieuse qu’il avait avec Bastian. Que des efforts et aucun réconfort. Heureusement, il semblerait que Chiranth s’en soit bien tiré cette fois-ci, sans doute moins distrait que quelques mois plus tôt. Une fois cette inquiétude donc dissipée, Chiranth prend une inspiration pour entrer dans le vif du sujet et propose à Adrian de poser ses questions. Il ne peut se résoudre à attendre qu’elles lui tombent dessus sans prévenir, mieux vaut arracher le pansement d’un coup bien sec, ici et maintenant. Ça ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas d’autres plus tard, il le sait bien, mais au moins certaines peuvent être expédiées. « Tu es sûr ? » Un hochement de tête. « Certain. »

Sauf que, bien sur, ça ne commence pas par la plus facile des questions Et il n’y a pas que pour Chiranth qu’elle semble difficile, vu le nombre de faux départs et d’hésitations qui se glissent dans le discours d’Adrian. « Quel est... Chiranth, c’est pas ton vrai nom, pas vrai ? Enfin, sûrement quand même, mais du coup, je suppose que c’est pas très très légal, tout ça. Là où je veux en venir,...  c’est pas évident, j’imagine, mais comment je t’appelle ? » Chiranth secoue la tête. « Appelle moi Chiranth, comme avant.» Ce ne sont pas des choses qu’ils ont besoin de changer. Mais derrière cette question, il y a aussi celle de ce qu’un prénom veut dire pour lui et, à ça, il n’a plus vraiment de réponse. « J’ai choisi ce prénom le soir de notre rencontre », admet-il. Il a un petit sourire amusé au souvenir de ce bar et de ce jeu de fléchettes. « Je ne pensais pas le garder, en fait, mais j’ai dû faire faire des papiers, au final, et maintenant je ne veux plus vraiment m’en débarrasser. » Il soupire. « Mais il va falloir, et dans pas longtemps. J’essaie de changer tous les dix ans, pour ne pas attirer trop l’attention. » Il penche la tête sur le côté. A son tour d’avoir l’air hésitant. Il va peut-être trop vite pour Adrian, après tout, mais en même temps, lui aussi il veut poser une question. « Tu voudras bien m’aider à choisir le suivant ? »

Le défilé des questions continue alors qu’il trempe ses lèvres dans son verre de jus d’orange et verse du sirop d’érable sur ses pancakes. « T’as vraiment été champion olympique ? Juste une fois ? » Bien sûr que c’est ça qu’il retient. Est-ce vraiment si impressionnant ? Chiranth ne saurait dire. Pour sa défense, quand il a appris le maniement d’un sabre ou d’une épée, ce n’était pas pour gagner lors d’une compétition amicale, mais pour défendre son royaume, pour se faire un nom et améliorer sa vie, et pour survivre. « C’est arrivé une fois oui. Et “juste” une fois, comme tu le dis, parce que c’était déjà un sacré risque que j’ai pris de m’exposer comme ça. Alors de recommencer ? Mieux ne vaut pas. Et rien dit que j’ai encore le niveau. »Il y a tellement de règles strictes à respecter et de coups interdits que Chiranth s’y perd parfois. Et puis il n’est pas un expert. Il aime les sports de combats et les arts martiaux, mais il aime plus découvrir de nouvelles choses que maîtriser une compétence à la perfection absolue. « Je suis désolé, si je te demande pas ton âge, je suis curieux, oui, mais…  mais ça risque de me faire plein d’autres questions et- » Chiranth serre la main de son compagnon. Son âge, il continue de le compter, mais même pour lui ça ne veut plus dire grand chose. « Hey », murmure-t-il d’un ton qui se veut apaisant. « Je dois avoir l’air particulièrement con. Désolé, encore. » Cette fois, il fronce vraiment les sourcils et tire un peu sur la main d’Adrian. « Pas du tout, Adrian. Je… Je sais pas si ça peut aider un peu, mais je suis mort pour la première fois à 45 ans. » C’est un petit bout de son identité qu’il peut donner ça, et avec un peu de chance, ce sera un assez facile à digérer pour Adrian. Il tente même un petit sourire pour annoncer la blague à suivre, même si son ordinaire confiance en lui et en son humour nul à chier n’est pas au rendez-vous. « Dur à croire, hein ? Je sais, je sais je les fais pas, merci de le remarquer. »

Une autre question et un autre sujet délicat. Comme Chiranth le disait quelques mois plutôt : les factions, c’est pourri. D’autant plus quand sa situation vis à vis des unes et des autres est aussi précaire aujourd’hui. « On m’a parlé de factions, aussi. Mais j’ai le sentiment d’avoir eu un discours un peu biaisé ? » Il finit son pancake, sa main gauche toujours posée sur celle d’Adrian, et pousse un petit soupir. « C’est comme parler politique ça. C’est toujours biaisé. Qu’est-ce qu’on t’a dit exactement ? » Autant partir de là pour éviter de répéter des choses que Adrian sait déjà depuis des mois maintenant.


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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Mer 2 Fév - 17:42

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(NY, fin décembre 2021) Chaleur et douceur, c’est ce qui résume cet instant après le réveil, quand il se retrouve à tenir son compagnon dans ses bras, certain de sa présence ici et là. Le bref souvenir de l’espace froid à côté de la sienne, dans leur lit s'estompe rapidement pour laisser place à ce moment, où il est question de petites douceurs et de fins d’après-midi. Ses lèvres s’étirent en sourire, « T’es déjà en train de penser à un programme, avoue. » remarque-t-il, aussi tendre qu’amusé. Mais pour commencer la journée, il faut prendre le petit déjeuner, il doute que Chiranth le laisse faire quoique ce soit sans avoir mangé un morceau avant. « Attendons d’avoir goûter pour statuer là-dessus. J’ai eu quelques petits ennuis en cuisine récemment, donc j’espère que j’ai pas fait de gourdes aujourd’hui. » Il arque un sourcil, « Il y a plusieurs anecdotes ici que tu devras me raconter. » tempère-t-il avant de commencer à manger – ça sent bon et ça donne faim. Son compagnon n’avait pas à se faire du souci, tout est bon et savoureux. Jusqu’à ce que ça devienne bien sérieux et il ne peut pas blâmer Chiranth à lancer le sujet des questions. Il préfère simplement s’assurer de son accord, avant tout, « Certain. »

La première qui lui passe concerne son nom, « Appelle moi Chiranth, comme avant.» ça ne l’aide pas beaucoup, mais tout confus qu’il est, Adrian hoche la tête, « J’ai choisi ce prénom le soir de notre rencontre » Il cligne des yeux, ne s'étant pas attendu à cet aveux ? « Pourquoi donc ? » Est-il curieux ? Évidemment. « Je ne pensais pas le garder, en fait, mais j’ai dû faire faire des papiers, au final, et maintenant je ne veux plus vraiment m’en débarrasser. » Il passe une main dans le nid d’oiseau que sont ses cheveux, « Désolé ? » murmure-t-il, se sentant un peu responsable, « Mais il va falloir, et dans pas longtemps. J’essaie de changer tous les dix ans, pour ne pas attirer trop l’attention. » C’est tout un pan de vie qu’il ne peut pas connaître, Adrian ; devoir changer d’identité chaque décennie, « Tu voudras bien m’aider à choisir le suivant ? » Le surprise se peint sur son visage et il se sent étrangement ému à cette demande, qu’il n’a tout simplement pas vu venir, alors il hoche la tête, serrant la main de Chiranth dans la sienne. « Évidemment, Chiranth, je suis pas sûr que je serais de très bon conseil, mais, » il se penche en avant, alors qu’il lève leurs mains pour déposer un baiser sur le dos de celle de son compagnon, « tu peux compter sur moi. » Autant qu’il en aura envie et il ne sait pas ce qu’il a fait pour que cet homme veuille toujours de lui après dix ans.

C’est un peu moins sérieux, ensuite, notamment parce qu’il prête attention aux anecdotes racontées par cet idiot, « C’est arrivé une fois oui. Et “juste” une fois, comme tu le dis, parce que c’était déjà un sacré risque que j’ai pris de m’exposer comme ça. Alors de recommencer ? Mieux ne vaut pas. Et rien dit que j’ai encore le niveau. » Il penche la tête sur le côté, « Tu ne t’entraînes plus ? » Fort de curiosité, Adrian n’imagine pas à quel point Chiranth sait manier le sabre (et tout jeu de mots pourris ici n’a pas été inclus). Il y a une part d’ignorance qu’il préfère conserver aussi et il espère que ça ne vexera pas l’autre homme, dont il n’entend pas le murmure, trop perdu qu’il est dans son manque d’éloquence, il lève en revanche les yeux vers Chiranth quand ce dernier lui tire sur la main, « Pas du tout, Adrian. Je… Je sais pas si ça peut aider un peu, mais je suis mort pour la première fois à 45 ans. » Il cligne des yeux, avant de les écarquiller légèrement, après il se lève, ignorant la raideur de sa jambe pour encercler de ses mains le visage de son compagnon et les mots qu’il a aux bords des lèvres lui sont volés, « Dur à croire, hein ? Je sais, je sais je les fais pas, merci de le remarquer. » Il renifle, amusé malgré lui, vole un baiser, juste parce qu’il le peut et se rassoit. « T’es bête, » lâche-t-il avec toute la tendresse qu’il a pour cet homme, « bon à savoir que je suis majoritairement attiré par un style d’homme précis, ceci dit. » marmonne-t-il, après quoi il boit une gorgée de jus d’orange et mange un morceau de pancake, il ne manquerait plus qu’il se fasse gronder parce qu’il ne se nourrit pas, tient.

Une autre question, ensuite et une réponse fort mystérieuse. « C’est comme parler politique ça. C’est toujours biaisé. Qu’est-ce qu’on t’a dit exactement ? » Il arque un sourcil, avant de répéter ce qu’on a bien voulu lui expliquer, ce qui reste assez maigre en soi, mais qui a éveillé sa curiosité en plus d’une certaine frustration. « J’espère que je ne dis rien d’offensant. » Ajoute-t-il après un moment, incertain et les sourcils froncés, « Ca m’a juste semblé un peu radicale des fois et hypocrite. Mais qu’est-ce que j’en après tout ? » Termine-t-il avec un froncement de sourcils et un haussement d’épaules.

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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Ven 4 Fév - 11:07

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(NY, fin décembre 2021) «  Il y a plusieurs anecdotes ici que tu devras me raconter. » Il y a bien des anecdotes qu’il aurait à partager avec Adrian. Tant qu’il s’est inventé des ancêtres imaginaires qui ont pu s’attribuer certaines de ses histoires plus ou moins loufoque, juste pour amuser Adrian et lui donner envie de voyager et d’oser. « Tu sais bien que je ne peux jamais résister à l’envie de te compter une belle histoire », rassure-t-il avec un excès de tendresse. Il ne sait pas vraiment où la frontière se trouve entre ce qu’il peut dire sans crainte et ce qui choquera Adrian et le poussera à s’éloigner. Les échos des guerres passées et des soldats qui l’ont suivi jusqu’à l’affrontement grondent au loin. Il ne leur donnera pas la voix, pas aujourd’hui en tout cas. En attendant, ce qu’il peut offrir, ce sont des réponses. Il ne sait certes pas quelles questions Adrian se pose, mais il n’a qu’à demander pour le découvrir, pas vrai ?

Il se doutait bien qu’il mettait le pied sur un terrain miné. Ça ne manque pas d’exploser. Première question, premier coup au cœur, l’hypocrisie de son prénom exposée comme le joli masque qu’il est. « Pourquoi ? » Mais il encaisse et il explique, Chiranth, qu’il a décidé sur un coup de tête, sans penser devoir le porter plus longtemps qu’une nuit. « Désolé ? » Ses épaules sont secouées par un petit rire. « Merci de prendre ta part de responsabilité », enfonce-t-il avec humour. La vérité est qu’Adrian n’avait aucun droit d’être si charmant et attendrissant. Chiranth voit l’occasion rêvée de faire part du dilemme qui le hante depuis quelques années déjà : le prochain changement d’identité. Celui qu’il repousse et redoute. Mais peut-être toute cette confession forcée par les événements lui donne une nouvelle option ? Celle de pouvoir inclure Adrian dans cette réécriture de sa vie. « Évidemment, Chiranth, je suis pas sûr que je serais de très bon conseil, mais, tu peux compter sur moi. » Un sourire attendri flotte sur ses lèvres alors qu’il tourne la main pour caresser la joue de son compagnon. « Avec un peu de chance, c’est un prénom que tu diras souvent, alors il vaut mieux que tu en aimes la sonorité. » L’amour rend définitivement niais.

Ils s’autorisent d’ailleurs une parenthèse de liberté, parce que Chiranth a toujours été un petit frimeur dans l’âme et que, bien sûr, il a parlé des JO. « Tu ne t’entraînes plus ? » Il lève les sourcils parce qu’Adrian est bien placé pour savoir quelle discipline a ses faveurs pour les dernières années (et non, c’est pas ça, on arrête avec les blagues et allusions bizarres s’il vous plait). « J’ai découvert cette discipline récemment, figure toi, ça s’appelle le krav maga. Ça te parle un peu ? » Il caresse doucement les cheveux d’Adrian dans un geste qui dément le mordant de ses mots. Bien sûr qu’il a accompagné Adrian aux entraînements et qu’il en a fait aussi de son côté. Et bien sûr que l’âge est un sujet majeur autour duquel ils ne peuvent pas danser éternellement. (Chiranth le pourrait, mais il se sentirait bien seul.) Il tente une réponse, Chiranth. Un compromis qui, il l’espère, peut apaiser un tant soit peu son compagnon. Il se rend compte que ce n’était pas être pas si bien pensé que ce qu’il espérait quand Adrian se lève. Chiranth relève la tête pour garder les yeux dans les siens, alors que ses mains effleurent ses côtes et son bassin, prêtes à soutenir son poids si sa jambe vient à lui jouer un mauvais tour. Il sent venir une remarque trop grave ou trop sérieuse pour laquelle il ne se sent pas prêt et sort la première blague qui lui traverse l’esprit pour désamorcer cette tension naissante. Comme il est récompensé par un baiser, il songe que, cette fois, il a fait le bon choix. « T’es bête » « Es-tu en train d’insinuer que ce n’est pas pour mon intelligence mais pour ma beauté que tu es avec moi ? Soit. Tu as de bon goût, je ne peux pas t’en faire le reproche. » Comme si Adrian n’était pas lui-même beau à se damner. « Bon à savoir que je suis majoritairement attiré par un style d’homme précis, ceci dit. » Il renifle. Le sujet de la différence d’âge n’est pas si nouveau que ça entre eux, après tout. « Tu sais ce que tu veux dans la vie, c’est tout. »

Quelques autres bouchées de pancakes ont le temps de ravir ses papilles avant que la discussion ne passe à autre chose, à savoir l’épineuse question des factions. Il écoute donc patiemment alors qu’Adrian lui expose le peu qu’il sait. Il sent ma migraine poindre le bout de son nez. « J’espère que je ne dis rien d’offensant. Ca m’a juste semblé un peu radicale des fois et hypocrite. Mais qu’est-ce que j’en après tout ? » Il finit son jus d’orange avant de secouer la tête. « Tu ne m’offenses pas, ne t’en fais pas, Adrian. » Et comme il ne veut pas tourner autour du pot, il préfère dire la vérité telle qu’elle est. « Je fais partie de l’Ordre de l’Hydre. » Il penche la tête sur le côté. « Enfin, c’est un peu compliqué en ce moment, mais passons. Ca ne veut pas dire que je suis d’accord avec tout le monde là-bas, ni que je suis en désaccord total avec les Enfants de Prométhée. » Il se ferait bien remonter les bretelles par Erin, Aloysius et Maïa, songe-t-il avec un demi-sourire. « Et avant que tu ne me prennes pour un grand mégalomaniaque, je n’ai aucune envie de régner sur l’humanité », ajoute-t-il rapidement avec une grimace. « Seulement…. Seulement j’aimerais bien ne pas vivre caché. Ne pas effacer et recommencer tout toutes les décennies et pouvoir parler librement, comme aujourd’hui, de qui je suis et de ce que j’ai vécu. Une cohabitation, c’est ça que je veux. Et les Enfants chérissent trop le secret de notre existence pour que je me range derrière eux, voilà tout. » Il hausse les épaules. « Mais comme je disais… La politique, c’est toujours plus compliqué que la vision d’une seule personne, hein. » La sienne y compris.


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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Ven 4 Fév - 18:15

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(NY, fin décembre 2021) « Tu sais bien que je ne peux jamais résister à l’envie de te compter une belle histoire » Son sourire se fait plus doux, alors qu’il se penche pour replacer une de ses boucles, « Tu n’auras pas à cacher qu’elles sont de toi, maintenant. » Se permet-il d’ajouter, espérant ainsi inviter son compagnon à ne pas hésiter à partager son vécu. Il n’est pas sûr de pouvoir tout entendre, pour l’instant du moins, mais la dernière chose qu’il souhaite, c’est que Chiranth ne soit pas à l’aise. Il réalise après coup que sa question sur son nom n’était peut-être pas la meilleure pour commencer, mais l’autre homme est suffisamment grand pour lui dire s’il y a des sujets auxquels il ne préfère pas répondre. Ce dernier ne semble pas être le cas, puisqu’il se permet même d’y apposer sa pointe d’humour, « Merci de prendre ta part de responsabilité » Ce à quoi il répond par un sourire qui lui est propre, « Sachant le temps qu’on a passé ensemble ce soir-là, il ne pourrait en être autrement. » La réplique est facile, bon souvenir qui le fait toujours autant sourire. Souvenir qu’il chéri puisqu’ils sont là, aujourd’hui. Il ferme les yeux et se laisse aller dans la caresse, soupir d’aise échappant ses lèvres, « Avec un peu de chance, c’est un prénom que tu diras souvent, alors il vaut mieux que tu en aimes la sonorité. » Il tourne la tête sa embrasse la paume de sa main, « Et quand tu en apprécies le sens, surtout. » Fait-il remarquer, ayant été longtemps fasciner par les prénoms et les noms et les racines de ces derniers. « D’ailleurs, Chiranth a un sens spécifique ? » Demande-t-il, alors qu’il ne pense pas se souvenir avoir jamais vérifié par curiosité.

Il est donc forcément curieux sur l’histoire des jeux olympiques, à la surprise de personne et continue ses questions sur cette lancée, « J’ai découvert cette discipline récemment, figure toi, ça s’appelle le krav maga. Ça te parle un peu ? » Il a un léger éclat de rire, « Juste un peu. » Ce n’est pas comme s’il pratiquait depuis son enfance, non. Il grimace légèrement, « La reprise sera compliquée. » Marmonne-t-il, plus pour lui-même, traître pensée. Mais l’instant présent est bien plus important. Précieux, aussi, parce que Chiranth sait être un idiot et Adrian ne s’est jamais gardé de lui faire savoir. « Es-tu en train d’insinuer que ce n’est pas pour mon intelligence mais pour ma beauté que tu es avec moi ? Soit. Tu as de bon goût, je ne peux pas t’en faire le reproche. » Il presse leurs fronts l’un contre l’autre tout en reniflant, amusé, « J’ai effectivement d’abord vu tes épaules, puis ton profil, avant de te payer un verre, que veux-tu que je te dise. » Puis il a vite découvert les traits d’esprits de cet homme fort charmant, « Je te remercie de ne pas m’en tenir rigueur. » Lâche-t-il finalement, sourire au coin, « Tu sais ce que tu veux dans la vie, c’est tout. » Ils savent tous les deux que savoir ce qu’on veut et l’obtenir sont deux choses bien différentes. Mais ce n’est pas vraiment le sujet.

La légèreté s’estompe pour laisser place à un sujet plus complexe et quand il relate ce qu’il sait, il espère ne pas faire d’impair. « Tu ne m’offenses pas, ne t’en fais pas, Adrian. » C’est rassurant, « Je fais partie de l’Ordre de l’Hydre. » Il hoche la tête, mettant de côté ce qu’on a pu lui dire à ce sujet, « Enfin, c’est un peu compliqué en ce moment, mais passons. Ca ne veut pas dire que je suis d’accord avec tout le monde là-bas, ni que je suis en désaccord total avec les Enfants de Prométhée. » Ca reste effectivement beaucoup plus neutre, « Et avant que tu ne me prennes pour un grand mégalomaniaque, je n’ai aucune envie de régner sur l’humanité » « Je ne pensais pas que c’était le cas. » Préfère-t-il l’assurer, « Seulement…. Seulement j’aimerais bien ne pas vivre caché. Ne pas effacer et recommencer tout toutes les décennies et pouvoir parler librement, comme aujourd’hui, de qui je suis et de ce que j’ai vécu. Une cohabitation, c’est ça que je veux. Et les Enfants chérissent trop le secret de notre existence pour que je me range derrière eux, voilà tout. » Une cohabitation semble un bel idéal et vu la vie qu’il vit, à changer de nom tous les dix ans … « Mais comme je disais… La politique, c’est toujours plus compliqué que la vision d’une seule personne, hein. » Les sourcils froncés, Adrian reste silence quelques instants avant de rouvrir la bouche, « Mais ça reste ces voix-là qui se font le plus entendre, non ? » C’est le principe même de la politique. « Tu veux dire quoi, par "plus compliqué que ça" ? » Il espère que cela fait partie des questions possible à poser, mais aussi, « Merci, pour ta réponse. » Il lui serre la main. « Est-ce que tu as aussi ce groupe de personne auquel tu es lié ? » Il passe du coq à l’âne, Adrian, mais pour sa défense, il s’est réveillé il n’y a pas très longtemps.

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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Lun 21 Fév - 16:14

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(NY, fin décembre 2021) Le baiser au creux de sa main est comme un pardon silencieux pour des années de silence et d’égoïsme. Comme si Adrian lavait leur relation de cet odieux affront. Une bénédiction. Chiranth n’a de cesse de s’émouvoir du moindre de ces gestes de tendresse à son égard, plus habitué aux accusations de sorcellerie, de paganisme et autres crimes passibles de blessures et parfois même de morts douloureuses. Avec Adrian, c’est tout le contraire, et il sent une aigreur qu’il n’avait pas soupçonné envers l’humanité fondre doucement et relâcher son étreinte autour de son cœur. « Et quand tu en apprécies le sens, surtout. D’ailleurs, Chiranth a un sens spécifique ? » Il lâche un son soupiré, à moitié rire, à moitié soulagement. « Comme tous les noms, oui. Tu n’as jamais eu la curiosité d’aller chercher ? » La question est plus rhétorique qu’autre chose, car Adrian se serait souvenu de la signification, d’autant plus au beau milieu de cette conversation. « Chiranth veut dire “éternel” ou “immortel” », admet-il avec un petit sourire d’excuse. « Promis, je ne choisis plus de noms au hasard dans un bar. » Il plaisante avec un petit murmure. Mais la vérité, c’est qu’il s’est attaché à ce prénom, à sa sonorité dans la bouche d’Adrian. Peut-être que seul un nom qu’ils choisissent tous les deux ensemble lui permettra de faire le deuil de Chiranth.

Il est heureux de pouvoir encore faire rire Adrian si facilement, avec une simple mention de ce sport auquel ils aiment s’adonner ensemble et qu’il lui a fait découvrir. « La reprise sera compliquée. » Il grimace alors que sa main se pose doucement sur la cuisse en question. « Il va sans doute falloir être patient, oui. Que t’ont dit les docteurs ? » Ils doivent encore reparler de ça, de cette blessure et de la façon exacte dont ça s’est produit, de qui l’a amené à l'hôpital et combien de temps après le coup de feu. Il y a tant de choses que Chiranth brûle de savoir. Plus tard. Ils ont le temps, et il ne changerait pour rien au monde cette conversation facile où se mêle tendresse et humour. « J’ai effectivement d’abord vu tes épaules, puis ton profil, avant de te payer un verre, que veux-tu que je te dise. Je te remercie de ne pas m’en tenir rigueur. » Il renifle doucement, amusé. « Ce serait bien hypocrite de ma part. Après tout, je n’ai accepté ce verre qu’après avoir jeté un coup d'œil à qui me l’offrait. » Et comme c’est différent de la dernière fois ! Kalyani n’était pas la plus belle femme au monde, pas même la plus belle du village, et il refuse de se sentir cruel en pensant cela. Kalyani était Kalyani, tout simplement, et leur amour bien au-delà de toute rationalisation. Il observe juste que personne ne tombe amoureux de la même façon deux fois de suite. C’est plutôt une chance. Chiranth a déjà bien assez à faire avec cet odieux sentiment de culpabilité d’être là, vivant et heureux, amoureux, après l’avoir abandonnée avec leurs enfants.

Au final, changer de sujet pour parler politique, bien qu’ennuyeux et compliqué, c’est pas plus mal. « Je ne pensais pas que c’était le cas. » Il penche la tête avec un petit sourire. « Je ne suis pas très doué dans le rôle de seigneur », admet-il avec humour en pensant à sa vie d’apparat, hors des champs de bataille, dans le royaume de sa première existence, avant de reprendre son explication. « Mais ça reste ces voix-là qui se font le plus entendre, non ? » Une grimace. « Malheureusement, pour le moment, oui. » Et comment lui faire comprendre qu’il ferait mieux à ce que les gens au sein de l’Ordre ne l’entendent pas parler de cette façon ? Que ce n’est pas juste une question de se faire entendre, mais de se faire respecter, de se faire craindre. « Tu veux dire quoi, par "plus compliqué que ça" ? » Cette fois c’est un soupir qui se fait entendre. « Je fais un peu profil bas dernièrement parce que j’ai eu une… différence d’opinion un peu marquée. Rien de durable, ça va se tasser dans les mois à venir. » Il le faut, sinon Bastian et lui auront de sérieux ennuis. « Merci, pour ta réponse. » Chiranth s’adoucit et se penche en avant pour déposer un baiser sur la joue de son compagnon. « Je t’ai dit que j’essaierai de répondre de mon mieux.  »

« Est-ce que tu as aussi ce groupe de personne auquel tu es lié ? » Cette fois-ci, la curiosité d’Adrian porte sur un sujet qui le touche toujours autant. Il sourit, Chiranth, de cet air qu’il réserve toujours à sa famille de cœur. « Une constellation », corrige-t-il délicatement. « Et oui. Heureusement, je dirais, ça aide, d’être lié aussi solidement à d’autres dans le même cas. » Avec une assurance qu’il ne feint pas, il ajoute : « ça aidera aussi ta sœur, d’être avec ceux qu’elle voit dans ses rêves. »


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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Mer 23 Fév - 9:15

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(NY, fin décembre 2021) La question des noms est importante et Adrian, fasciné depuis toujours pas leurs origines se sent quelque peu rougir face à la remarque de Chiranth, pleine de justesse, « Comme tous les noms, oui. Tu n’as jamais eu la curiosité d’aller chercher ? » Il passe une main entre ses mèches de cheveux, « À chaque fois où j’y ai pensé, ce n’était pas le moment pour chercher. » La défense est faible, il en a bien conscience, mais néanmoins très vraie et le sourire qu’il offre à Chiranth en est l’expression. « Chiranth veut dire “éternel” ou “immortel” » Il cligne des yeux, Adrian, une fois puis passe une main sur son visage avec un léger grognement, « Promis, je ne choisis plus de noms au hasard dans un bar. » Il préfère le prendre avec une certaine légèreté, « Je t’ai tant perturbé que ça, ce soir-là ? » Il décide de le taquiner. Il secoue la tête, amusé malgré tout, pensant que certaines têtes pensantes pourraient arguer qu’il ne lui a jamais caché la vérité avec un tel nom. Chiranth est un homme au sens du dramatisme assez élevé et ce n’est pas la première fois qu’il s’en fait la remarque. Et certainement pas la dernière. Cette pensée, là, lui réchauffe le cœur. Ce n’est pas la dernière fois qu’il verra son compagnon.

Et malgré la douceur des gestes et caresses échangées, le sujet général de la conversation n’en reste pas moins important. La main sur sa cuisse semble faire emphase au ton pourtant doux de l’autre homme. Pourtant, il y décèle les questions qu’il ne prononce pas et il a conscience qu’une autre conversation devra avoir lieu, avec cette fois sa personne sous les feux des projecteurs. Tant que ces derniers sont les yeux de Chiranth, il n’y voit aucun inconvénient. « Il va sans doute falloir être patient, oui. Que t’ont dit les docteurs ? » Il est patient, Adrian. Son compagnon devrait le savoir. Il soupire cependant, posant sa main sur celle de l’immortel, « D’être prudent. De ne pas trop forcer. » Et il continue d’énumérer les recommandations médicales, avec une certaine aigreur, les souvenirs aussi frais que la fait de ce voir ainsi ralentit dans sa vie de tous les jours. Il apprécie tellement plus le souvenir de leur rencontre, « Ce serait bien hypocrite de ma part. Après tout, je n’ai accepté ce verre qu’après avoir jeté un coup d'œil à qui me l’offrait. » Un léger rire secoue ses épaules, « C’était les yeux, avoue. » Yeux qui se plissent légèrement alors qu’il sourit plus franchement. Il lève leurs mains simplement pour embrasser le creux de celle de Chiranth. « Ça reste l’un de mes meilleurs souvenirs. » Confie-t-il dans un tendre murmure.

Il prend une gorgée de thé ensuite, asséché par tant de parole alors qu’ils se lancent sur la pente épineuse de la politique des immortels, « Je ne suis pas très doué dans le rôle de seigneur » Il penche la tête sur le côté, « Tu as été un seigneur ? » Question très légitime avec une telle tournure de phrase. Et la réplique pleine d’humour qu’il souhaite partager, il la retient, sachant que le moment ne s’y porte point. « Malheureusement, pour le moment, oui. » Fronçant légèrement les sourcils, il conserve le silence et écoute les paroles de son compagnon, après avoir demandé qu’il explique pourquoi il se doit de faire profil bas, « Je fais un peu profil bas dernièrement parce que j’ai eu une… différence d’opinion un peu marquée. Rien de durable, ça va se tasser dans les mois à venir. » Il laisse beaucoup trop de non-dit, dans cette explication, mais peut-il vraiment prétendre comprendre ce que tout cela implique ? Non. Alors il le remercie. Simplement. Le baiser sur sa joue lui apporte un grand soulagement et il se penche un peu plus pour en prolonger le contact, « Je t’ai dit que j’essaierai de répondre de mon mieux.  » Il passe sa main dans les cheveux de l’autre homme, « Tu n’es pas en danger ? » La question lui échappe et il ne parvient pas à faire taire l’inquiétude dans sa voix.

Comme il l’a apprit par sa sœur, les immortels sont liés à d’autres personnes et il espère qu’il en est de même pour Chiranth, « Une constellation » il hoche la tête, observant avec une certaine émotion la douceur qui émane du visage de son compagnon. « Et oui. Heureusement, je dirais, ça aide, d’être lié aussi solidement à d’autres dans le même cas. » Il soupire, Adrian. Avec soulagement. « Ça me rassure. » Murmure-t-il, la voix tendre. C’est idiot, mais néanmoins très vrai. Au moins Chiranth n’est-il pas seul. Ne sera pas seul si … Il étouffe cette pensée aussi rapidement qu’elle est apparue, la voix de son compagnon l’y aidant alors qu’il continue de parler, « ça aidera aussi ta sœur, d’être avec ceux qu’elle voit dans ses rêves. » Il hoche la tête, « C’est ce que j’ai cru comprendre, » et il est rassuré de savoir que la plus jeune ne sera pas seule dans cette longue vie qui l’attend. « Elle a une âme-sœur, aussi ? » Il fronce un peu les sourcils, « J’ai cru comprendre que c’est assez rare ? »

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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Ven 4 Mar - 15:47

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(NY, fin décembre 2021) Il ricane un peu devant le rougissement d’Adrian alors qu’il ne lui reprochait en rien de ne pas avoir cherché la signification de son prénom. « À chaque fois où j’y ai pensé, ce n’était pas le moment pour chercher. » Cette fois, il ne fait rien pour rendre son haussement de sourcils moins suggestif. « Maintenant je me demande en quelles circonstances tu y songeais », glisse-t-il, volontairement taquin car discuter de tout ça à cœur ouvert est encore difficile pour lui et un peu de légèreté l’aide à reprendre pied. Il finit pourtant par confesser la signification des syllabes qu’il habite depuis une décennie. « Je t’ai tant perturbé que ça, ce soir-là ? » Dans d’autres circonstances, il aurait peut-être feint l’affront, mais il se doit bien d’admettre que le choix est ridicule. « Ca me paraissait être une bonne blague sans aucune victime, surtout que je ne devais pas garder ce patronyme plus d’un soir.  » Chiranth va jusqu’à faire la moue. « Et dire que personne ne s’est intéressé à mon trait d’humour. » Rustres personnages, tous autant qu’ils sont, à accepter son changement de nom sans broncher, sans même avoir la curiosité de regarder le sens de cette nouveauté. Ah, à croire que l’immortalité émousse même les commérages.

Au moins, les siècles ne lui ont pas volé le sens de ce qui est important. Adrian dont il peut sentir les muscles et la chaleur sous sa main. Adrian qui doit se ménager, certes, et qui râle les recommandations des médecins plus qu’il ne les énonce, mais qui est là, indéniablement vivant pour pester. Chiranth note soigneusement les détails dans un coin de sa tête. Il fera tout ce qu’il peut pour garder à l'œil qu’Adrian respecte bien ce qui lui a été dit. En attendant, il se penche pour voler un doux baiser dans l’espoir de soulager l’autre homme d’un peu de cette aigreur qui perce dans sa voix. « Un pas après l’autre jusqu’à ce que ça aille mieux. Ça me semble plutôt raisonnable, non ? » Adrian a eu de la chance d’en réchapper et, ce petit miracle, Chiranth n’est pas prêt de l’oublier. Tout comme le soir de leur rencontre. A n’en pas douter, il y a plus romantique, mais ça n’a que peu d’importance pour Chiranth : ce qui importe c’est ce qu’ils sont aujourd’hui et tout ce qu’ils ont partagé au cours des années. « C’était les yeux, avoue. » Il rit doucement et secoue la tête. « C’était un peu tout », contre-t-il honnêtement, « mais surtout ton sourire. » L’assurance et l’humour qui se dégageait de ce simple sourire et de sa façon de se tenir, c’était ce dont Chiranth avait envie et besoin ce soir-là. « Ça reste l’un de mes meilleurs souvenirs. » Il en a beaucoup, des bons souvenirs, Chiranth, c’est l’apanage d’une vie aussi longue que la sienne. « A moi aussi. » Les personnes chères à son cœur ont toujours une place privilégiée dans ses souvenirs.

Ce n’est pas comme les alliances de factions, les jeux de pouvoirs, et autres intrigues qui le fatiguent. Généralement, il laisse d’autres s’y intéresser et fait confiance à ses proches pour lui apprendre ce qu’il a besoin de savoir et, surtout, quel rôle ils attendent qu’il joue. C’est un défaut, il le sait, il doit s’efforcer de s’impliquer plus s’il veut un jour que les choses aillent dans une direction qui lui plaise. Soit. Il s’y efforcera quand tout ça rentrera dans l’ordre. « Tu as été un seigneur ? » Il secoue la tête avec un petit rire. « Pas vraiment, non. » Le terme seigneur de guerre le fait désormais grimacer et la dernière chose qu’il veut c’est qu’Adrian associe ces mots avec lui. « Et ce n’est pas trop une option pour un homme de couleur en Europe », fait-il remarquer. Soit. Il a prétendu à deux ou trois reprises être un riche seigneur d’un pays lointain, quand il avait assez d’or pour donner le change, et profiter d’une vie plus douce où les bonnes gens étaient étrangement plus indulgents envers ses mœurs pour le moins différentes de la norme. « Tu n’es pas en danger ?  » Chiranth s’adoucit. Qu’Adrian ne retienne que cette seule question après ce dont ils viennent de parler, c’est quelque chose de précieux à ses yeux. « Non », le rassure-t-il. « Je n’aurais pas pris le risque que mes ennuis me suivent jusqu’à toi si ça avait été le cas. » Ne pas mettre Adrian en danger est une préoccupation réelle et l’a été pour les dix dernières années. Il espère avoir réussi. Et pourtant, ça ne l’a pas mis à l'abri des balles.

« Ça me rassure. » Ces quelques mots le surprennent. « T’inquiéterais-tu pour moi ? Dans notre situation, je tiens à faire remarquer que j’ai plus de raison de m’en faire pour toi que toi pour moi. » Il essaie d’argumenter avec un peu d’humour, même si ce rappel de la mortalité de son compagnon lui entaille quelque peu le cœur. Mieux vaut penser à sa sœur, toute jeune éveillée à l’immortalité, qui doit avoir bien des questions et qui, Chiranth l’espère, est assez bien entourée pour obtenir des réponses. « C’est ce que j’ai cru comprendre. » Il aime un peu moins le fait qu’Adrian ait été embarqué dans tout ça : le plus le brun en sait, le plus en danger il est. « Elle a une âme-sœur, aussi ? J’ai cru comprendre que c’est assez rare ? » Chiranth accueille cette nouvelle information avec un sifflement dubitatif. « Ca l’est, oui. C’est le lien le plus solide et profond qu’il peut exister entre deux personnes. Les émotions se partagent beaucoup plus facilement d’un individu à l’autre quand un tel lien existe entre eux. » Il hausse les épaules. « Enfin, de ce que j’en sais. Mais je devrais te dire que je suis loin d’être une autorité sur le sujet vu que je n’ai pas d’âme sœur. » Malgré ce que Tal a bien pu penser à leur sujet, Bastian et Chiranth ne sont pas liés de cette façon, bien que le temps passé à se côtoyer leur permet de se comprendre souvent d’un simple regard. Du moins avant que tous les non-dits ne s’empilent assez pour gâcher leur symbiose. Il espère vraiment que les derniers mois au Maroc auront aidé à rétablir l’équilibre dans leur relation.


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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Sam 5 Mar - 13:58

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(NY, fin décembre 2021)  Il regrette son absence de vêtement. Le peignoir est agréable, ainsi qu’une fantaisie qu’il peut se permettre, mais ça ne couvre pas grand-chose, encore moins la rougeur envahissant son cou tandis que son compagnon rit devant son léger embarras. Rustre. Il n’a pas besoin d’être un devin pour deviner où se dirigent ses pensées, « Maintenant je me demande en quelles circonstances tu y songeais » Il lèvent les yeux au ciel, « Je suis même pas surpris, » Lâche-t-il, amusé malgré tout. « En toute franchise, » commence-t-il, doucement, jouant avec les doigts de la main de Chiranth, « les rares fois où je lançais le sujet, tu remaniais habillement la conversation sur un autre sujet, » Il n’y a aucun jugement dans sa voix, plutôt une simple réalisation. « Je pensais que tu ne voulais pas trop en parler. » Et par respect pour lui, il n’avait pas cherché. De toute évidence, il n’était pas si loin de la vérité, Adrian, même si le mystère est maintenant levé. Ou plutôt, en train d’être levé sur l’homme qu’est Chiranth. Il porte sa main à ses lèvres, pour déposer un énième baiser dessus. À défaut d’être avare de parole sur ses sentiments, il compensait par les gestes. Ils compensaient par les gestes, car Chiranth aussi n’a jamais été en reste. Ce dernier s’explique d’ailleurs sur son choix, « Ca me paraissait être une bonne blague sans aucune victime, surtout que je ne devais pas garder ce patronyme plus d’un soir. » Embrasse-t-il le coin de ses lèvres ? Tout à fait. « Et dire que personne ne s’est intéressé à mon trait d’humour. » Un sourire flotte sur ses lèvres, « J’étais intéressé à bien d’autres traits que ton humour, ce soir-là. » Même si c’est l’un des facteurs l’ayant attiré dans sa chambre d’hôtel.

Il n’a pas d’autre choix que de partager les recommandations des médecins et il peut déjà voir les méninges de son compagnon tourner à toute allure, tout comme il voit l’inquiétude sur son visage. Il lui adresse un sourire qu’il veut réconfortant. Un sourire doux et chaleureux. Il va bien, Adrian. Il est simplement ennuyé par cette plaie et le temps que ça met à vraiment cicatriser. « Un pas après l’autre jusqu’à ce que ça aille mieux. Ça me semble plutôt raisonnable, non ? » Il soupire légèrement, « Je sais. » Marmonne-t-il, alors qu’il baisse son regard vers la cicatrice, « C’est juste un peu frustrant. » Confie-t-il, se retenant à grand peine de gratter la peau autour de la plaie. Il apprécie beaucoup plus la légèreté revenant entre eux, alors que leur rencontre est de nouveau mentionnée, « C’était un peu tout » La tête penchée sur le côté, il se sent sourire, « mais surtout ton sourire. » Inévitablement, il sourit. « Je ne peux pas dire que le tien m'a laissé indifférent. » Ils le savent tous les deux. « A moi aussi. » Et il y a quelque chose de précieux à partager ce souvenir comme étant l’un de leurs plus précieux. Ça lui réchauffe le cœur de cette façon Chiranth a bien été le seul à le faire.

Chiranth qui répond à ses questions. Parfois peut-être même des questions trop personnelles, « Pas vraiment, non. Et ce n’est pas trop une option pour un homme de couleur en Europe » Ses sourcils se froncent et il pincent les lèvres, hochant la tête. Il n’est pas certain de ce qu’il peut réellement répondre à ceci, alors il serre sa main dans la sienne, soutient silencieux. Jusqu’à ce que l’inquiétude soit plus importante, « Je n’aurais pas pris le risque que mes ennuis me suivent jusqu’à toi si ça avait été le cas. » Il est quelque peu soulagé et ce n’est pas tant pas la possibilité des ennuis arrivants jusqu’à lui, à ce stade, il garde dans un coin de sa tête que tout peut arriver, mais ça ne l’empêche pas de s’inquiéter pour Chiranth et s’il a des proches qui l’entourent, « T’inquiéterais-tu pour moi ? Dans notre situation, je tiens à faire remarquer que j’ai plus de raison de m’en faire pour toi que toi pour moi. » Oh, il s’adoucit, Adrian. Il s’adoucit autant que son cœur se brise un peu. Il est loin d’être stupide et comprend parfaitement ce que leur situation implique dans le futur. Il ne dit rien, mais peut-être que son visage en dit plus que les mots ne pourraient. Il garde le silence et se contente de l’embrasser aussi tendrement qu’il le peut. Chiranth n’est pas seul et cette simple réalité lui procure un grand soulagement, pense-t-il en posant leur front l’un contre l’autre, les yeux clos.

Il finit néanmoins par poser de nouvelles questions, se basant avec ce qu’il sait pour avoir d’autres confirmation,s, ou explications, « Ca l’est, oui. C’est le lien le plus solide et profond qu’il peut exister entre deux personnes. Les émotions se partagent beaucoup plus facilement d’un individu à l’autre quand un tel lien existe entre eux. » Il hoche la tête, ça ressemble à ce qu’on lui a expliqué, tout comme à ce que certaines mythologies disaient, « Enfin, de ce que j’en sais. Mais je devrais te dire que je suis loin d’être une autorité sur le sujet vu que je n’ai pas d’âme sœur. » Il vole une myrtille traînant dans l’assiette de Chiranth, avant de reprendre, « Visiblement, c’est un lien qui n’est pas uniquement romantique. » Si c’est bien le cas, il trouve que c’est beau, Adrian. Il a beau être un romantique dans l’âme, parfois, il est surtout un homme assez doux qui aime aimer. Et savoir que de tels liens existent, il trouve ça plutôt beau. Mais peut-être est-ce sa naïveté qui parle. « Tu partages tes émotions avec ceux de ta constellation ? » Il s’enquiert ensuite, se demandant jusqu’où ce partage peut aller. Il est possible que ça se voit à sa tête.

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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Lun 7 Mar - 14:20

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(NY, fin décembre 2021) C’est une de ces belles surprises que la vie lui tend encore que de voir qu’il peut encore faire rougir Adrian avec quelques mots. L’homme ne s’embarrasse pourtant pas de fausse pudeur. Il en veut pour preuve le simple peignoir qu’il a revêtu en sortant du lit, qui vient s’ajouter à d’autant plus de pièces à évidence récoltées au fur et à mesure des années et que Chiranth chérit. « En toute franchise, les rares fois où je lançais le sujet, tu remaniais habillement la conversation sur un autre sujet. Je pensais que tu ne voulais pas trop en parler. » Il resserre un instant ses doigts sur ceux de son amant. Une pression qui signifie tout autant que des mots tendres. « Tu n’as pas vraiment tort », admet-il avec un petit sourire désabusé. Il aurait peut-être dû choisir un prénom qui témoignait de sa lâcheté plutôt que de son immortalité. Et, comme un pardon pour une faute qu’il commence seulement à expier, Adrian baise sa main. Chiranth n’a jamais su expliquer ces soudains élans d’amour qui le surprennent parfois à un simple geste, un simple mot, comme si son cœur entier s’éveillait aux premiers rayons du soleil au petit matin et déployait ses pétales pour se gorger de sa chaleur. Chiranth n’est pas un homme de mots. Chiranth est un homme de sensations et d’actions. Il tourne la main et la glisse au creux de la nuque d’Adrian pour l’attirer dans un tendre baiser. « Je t’aime. » C’est aussi simple que de respirer. Il dénonce l’évidence dans ce simple murmure avant de revenir au sujet de son prénom. « J’étais intéressé à bien d’autres traits que ton humour, ce soir-là. » Et voilà le même homme qui rougissait un peu plus tôt ? Chiranth ricane un peu. « Je m’estime heureux, peu importe lequel de mes traits a piqué ton intérêt. »

Les blagues grivoises ne manquent pas quand ces deux-là sont laissés en tête à tête. Pour marquer leur complicité, pour détourner d’un sujet autrement ennuyeux, pour chasser les idées noires… « C’est juste un peu frustrant. » « Je suis certain qu’on va pouvoir remédier à cela. » Le ton est volontairement provoquant, ainsi que le sourire car Chiranth préfère mille fois voir Adrian rire de lui plutôt que de se morfondre. Une chose en entraîne une autre, un sourire illumine le visage du suédois, quelques mots glissent sur les seigneurs et le pouvoir, le paraître, la couleur de peau. Adrian se fait plus grave et serre sa main. Le geste le surprend : pourquoi ? Il doit repasser la conversation dans sa tête pour comprendre et il s’adoucit aussitôt mais secoue la tête avec un petit sourire. Les siècles précédents n’ont pas été si noirs que ça. A commencer par ses étoiles, puis les autres immortels rencontrés au gré de ses voyages et de ses associations, puis l’argent à commencer à affluer et à le protéger, si ce n’est des mots haineux, au moins d’actes plus conséquents. Ce n’est pas lui, par exemple, qui s’est fait tirer dessus récemment. Et peut-être qu’il ferait mieux de se taire et d’arrêter d’exposer ainsi son coeur tendre à la lumière. Adrian lit en lui bien trop facilement. Il n’aime pas cette tendresse soudaine, cet éclat de douleur et de pitié dans ses yeux. Il n’aime pas penser à la mort - celles des autres plutôt que les siennes. Le sujet est bien trop tragique pour des retrouvailles.

Au moins cela a le mérite de les rapprocher. Ils ont tout un appart spacieux à Manhattan et les voilà, front contre front, à chuchoter, blottis l’un contre l’autre au milieu du canapé dans savant pêle-mêle de bras, de jambes, de mains. Chiranth n’a nul part à se cacher, n’a plus rien à dissimuler, ni son amour pour Adrian, ni la réalité de sa condition, ni les merveilles de l’univers. « Visiblement, c’est un lien qui n’est pas uniquement romantique. » Il renifle. « J’espère bien. Tal… » Il s’interrompt une seconde, goûtant de nouveau la syllabe ronde sur le bout de sa langue, le nom si précieux qu’il a pourtant offert si spontanément. « Une amie très chère pensait que, peut-être, j’étais lié de la sorte à un autre. Ce n’est pas le cas, bien évidemment. Mais il est comme un père pour moi et il est vrai que des décennies à se côtoyer font qu’on était bien ajusté l’un à l’autre. » Retrouveront-ils cette évidence si facile qui existait entre eux avant qu’ils ne la perdent ? Chiranth aime à penser que le Maroc leur a donné de bonnes raisons de nourrir cet espoir. « Tu partages tes émotions avec ceux de ta constellation ? » Il hoche légèrement la tête, ce petit mouvement envoyant son nez frotter avec douceur contre celui d’Adrian. « Plus on est près d’un autre, mieux cela fonctionne. Et les émotions fortent passent plus facilement : l’amour, mais aussi la douleur. » Il pince les lèvres. « Où que l’on soit, on peut sentir l’un des nôtres mourir et revenir à la vie. » Il lève une main qu’il laisse onduler un moment dans l’air. « L’impression se propage comme des ridules à la surface de l’eau. » C’est la meilleure comparaison qu’il peut offrir à Adrian car la vérité est bien plus compliquée. Comment expliquer à quelqu’un quelque chose qu’il n’a jamais ressenti par lui-même ? Chiranth essaie. Il n’a pas envie de répéter les mêmes erreurs que par le passé et d'être hanté par les mêmes regrets : il n’a jamais offert à Kalyani une chance de le connaître et de le comprendre vraiment. Que ce serait beau d’être compris par Adrian.


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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Mer 9 Mar - 9:44

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(NY, fin décembre 2021) Il y a quelque chose de rassurant de savoir qu’il n’imaginait pas les fois où Chiranth changeait le sujet de la conversation lorsqu’il mentionnait son nom. En une dizaine d’années, ça ne s’est pas produit tant de fois que ça, ceci dit, puisqu’il a rapidement compris de ne pas insister. Et si la conversation qu’ils ont depuis le début du petit-déjeuner est ponctuée par tous ces petits gestes de tendresse pour lesquels il sent son cœur se gonfler d’amour envers cet homme se livrant enfin à lui. Même si c’est le cas depuis hier soir, à coup de baisers récoltés après cette longue absence, après ces trois mots, murmurés avec assurance, pansant les doutes et une douleur un peu stupide de ne pas vraiment savoir. Pourtant il sait, Adrian. Il a toujours su, mais ce besoin d’entendre de la bouche de son compagnon qu’il l’aime, après toutes ces années, s’est fait de plus en plus fort. Après hier soir, il est presque certain de pouvoir passer les prochains mois gonflé à bloc, aussi ridicule que ça puisse paraître. Son sourire illumine son visage et il n’attend pas une seconde de plus pour voler un nouveau baiser, parsemant la ligne de sa mâchoire d’autres, murmurant à son tour juste combien il aime cet homme. « Je m’estime heureux, peu importe lequel de mes traits a piqué ton intérêt. » Il étouffe un rire contre la nuque de son compagnon, « C’était pas mal d’entre eux, j’avoue. » Il plaide coupable de bon cœur.

« Je suis certain qu’on va pouvoir remédier à cela. » un éclat de rire lui échappe vraiment à cet instant, surpris sans qu’il ne le soit vraiment. La tête en arrière avant de se calmer rapidement, une expression toujours amusée, « Tu es terrible, Chiranth. » Cependant, ça ne l’empêche pas d’arquer un sourcil, « Des promesses, des promesses. » Il chantonne, tout aussi terrible que son compagnon, sourire de défi aux lèvres. Expression qui change du tout au tout quelques instants plus tard. Un instant silencieux, mais lourd de sens. Un instant où des mots n’ont pas besoin d’être échangés entre eux. Un instant où le silence en dit plus et ils n’ont jamais été avares de paroles, de toute façon. Alors il ne doute pas que Chiranth ait compris. Tout comme il comprend le souhait de ne pas s’attarder sur le sujet et s’il doit être honnête, Adrian préfère ne pas se pencher sur le sujet de sa mortalité. Pas quand tout ceci est tout neuf.

Alors il s’intéresse à ces personnes auxquelles Chiranth est lié, blottis contre lui ainsi. À croire qu’il n’y a pas suffisamment d’espace sur le canapé pour eux deux. Il mentirait en disant qu’il n’a pas besoin de cette proximité avec l’autre homme. « J’espère bien. Tal… » il cligne des yeux quand il s’arrête ainsi brusquement et lui serre doucement la main. Il ignore s’il a besoin d’un tel encouragement silencieux à poursuivre, mais dans les faits, il reprend, alors peut-être a-t-il aidé. Juste un peu. « Une amie très chère pensait que, peut-être, j’étais lié de la sorte à un autre. Ce n’est pas le cas, bien évidemment. Mais il est comme un père pour moi et il est vrai que des décennies à se côtoyer font qu’on était bien ajusté l’un à l’autre. » Il redresse la tête, déposant un baiser sur une joue, avant de demander, « Tu m’en as déjà parlé sans vraiment m’en parler ? » Ne peut-il s’empêcher de demander, curieux de savoir si son compagnon a tout de même essayer de partager des anecdotes – Chiranth est bourré d’anecdotes après tout – au sujet de ces quelques personnes proches de lui dans son immortalité. Un concept qu’il a encore un peu de mal à concevoir et pour lequel l’homme n’hésite pas à donner quelques détails et il a conscience à quel point ces derniers sont précieux. Il ne saurait dire combien la confiance de Chiranth le touche, « Plus on est près d’un autre, mieux cela fonctionne. Et les émotions fortes passent plus facilement : l’amour, mais aussi la douleur. » Il grimace à la mention de cette dernière, n’aimant peu imaginer son compagnon dans la douleur, « Où que l’on soit, on peut sentir l’un des nôtres mourir et revenir à la vie. » Il sent sa gorge se serrer, « Ça doit être terrible. » murmure-t-il, toujours incapable de vraiment mesurer la chose. « L’impression se propage comme des ridules à la surface de l’eau. » Il a suffisamment admirer la vision des gouttes d’eau s’écrasant à même un lac pour comprendre l’image mentionnée. « Plus vous êtes près du centre et plus vous ressentez tout ça plus fort. » conclue-t-il, les sourcils légèrement froncés, « Est-ce que c’est à peu près ça ? » demande-t-il ensuite, peu désireux de dire des conneries à ce sujet, « Excuse-moi si je suis à côté de la plaque. » marmonne-t-il, passant une main dans ses cheveux déjà désordonnés. Il veut comprendre, Adrian. Il a toujours voulu comprendre et ça ne changera pas aujourd’hui. « C’est un peu pareil pour les rêves ? » Brièvement mentionné, il admet volontiers ne pas non plus saisir le concept. Il comprend le rêve, après tout, les cauchemars ont habité ses songes pendant un long moment. Mais de rêver d’inconnus, alors qu’on est lié à eux pour la vie ? Une très longue vie, apparemment, ça lui échappe un peu. Pour sa défense, ça reste assez frais, comme nouvelle, tout ça.

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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Ven 11 Mar - 14:48

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(NY, fin décembre 2021) C’est étrange. Chiranth est en train de livrer tous ses secrets, toutes ses choses sombres et tues, cachées aux yeux des mortels, celles qui ont constitué le socle de sa vie des siècles durant. Pourtant, il se fait l’impression d’un simple conteur. Le murmure calme de sa voix dans l’immobilité de l’appartement résonne plus qu’il ne le souhaiterait. Tout cela a un goût d’anormalité trop marquée pour que son récit colle entièrement à la vérité. Peut-être parce que Chiranth a été construit comme un masque mortel n’étant jamais censé servir à autre chose qu’à détourner de cette face cachée du monde ? « Tu m’en as déjà parlé sans vraiment m’en parler ? » Plus d’une fois, oui. Bastian n’est pas seulement son père de cœur, mais aussi son plus proche compagnon au sein de l’Ordre et ils ont vécu un bon nombre d’aventures ensemble. Il est difficile pour Chiranth d’expliquer qui il est aujourd’hui sans mentionner le maya. « Oui », admet-il sans honte. Chaque homme se forge au contact de ses semblables, n’est-ce pas ? « C’est avec lui que j’étais coincé ces derniers mois, donc tu m’as sûrement entendu pester plus d’une fois contre lui. » S’il a pris soin de ne pas donner de nom et de ne jamais mentionner le Maroc, numéro intraçable ou non, il n’a pas caché d’autres détails plus anodins de son quotidien lors de leurs discussions téléphoniques. En revanche, il préfère ne rien dire de ses appréhensions et ses peurs au sujet de Bastian. Cela risquerait de les rendre plus réelles. Et Adrian est la dernière personne sur Terre qui a besoin de savoir qu’il ne souhaite pas au maya de s’amouracher d’une mortelle. C’est trop cruel.

C’est plus aisé de parler de ce lien si particulier qui unit les membres d’une constellation entre eux que de s'appesantir sur ces sujets bien plus personnels. « Ça doit être terrible. » Il laisse de côté cette observation pour finir son explication. « Plus vous êtes près du centre et plus vous ressentez tout ça plus fort. Est-ce que c’est à peu près ça ? Excuse-moi si je suis à côté de la plaque » Il rit un peu et secoue la tête. Adrian n’est pas du tout à côté de la plaque, et quand bien il l’était, il n’y aurait rien à pardonner. Il essaie de comprendre. Comme eux tous, après tout, car même pour les plus vieux d’entre eux, l’immortalité garde ses secrets. « C’est un peu pareil pour les rêves ? » Il tourne la tête sur le côté, mais serre Adrian plus fort contre lui. « Je dirais que les rêves sont à l’opposé de cette empathie, en fait. Tu as raison : plus on près les uns des autres, et donc du “centre” de la perturbation, plus on ressent les états émotionnels de nos camarades. En revanche, si on reste éloignés pendant trop longtemps, les rêves commencent à nous hanter. Ils ne prennent fin que lorsque l’on se voit. » Les rêves sont une manifestation on ne peut plus concrète de ses liens qui les unissent tous, bon gré mal gré, et contre qui personne ne peut aller. « Je les trouve plus dérangeants que de sentir la mort d’un des nôtres », admet-il doucement. « Au fond, ça a quelque chose de rassurant de savoir quand quelque chose d’aussi grave survient, tu sais ? Comme ça, on sait quand un des nôtres est en danger, a besoin d’aide ou, simplement, quand il ne reviendra plus… » Immortel n’est qu’un abus de langage, après tout. La mort reste en suspens, parfois pour quelques années, parfois pour des millénaires, mais elle revient toujours réclamer son dû. « Tal ne faisait pas partie de ma constellation. » C’est quelque chose qu’il n’a jamais compris. Bastian et elle étaient l’image vraie de l’amour, des âmes soeurs en dépit de tout. « Je n’étais pas là quand elle nous a quittés. Je n’ai rien senti. Pour moi, c’était une journée comme une autre, avec les mêmes problèmes et les mêmes joies stupides qu’à l’ordinaire. » Il en a été de même quand Kalyani a poussé son dernier souffle. Chiranth a été ignorant du départ de ces deux femmes si importantes dans sa vie. Au moins, avec la mortalité retrouvée de Catriona, il sait qu’il sentira. Qu’il partagera son deuil, de façon simultanée, avec le reste de ses étoiles. Il a un soupir à moitié amusé. « Je suis désolé, ce n’est pas le sujet le plus joyeux. »


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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Dim 13 Mar - 14:25

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(NY, fin décembre 2021) « Oui. C’est avec lui que j’étais coincé ces derniers mois, donc tu m’as sûrement entendu pester plus d’une fois contre lui. » Quelque part, il est soulagé d’apprendre ceci. À la fois que Chiranth n’était pas livré à lui-même durant ces longs mois, mais aussi qu’il ait une personne si proche de lui. « Ta cuisine lui a plu ? » demande-t-il avec un petit sourire, se souvenant des nombreuses mentions des fois où il cuisinait. Un peu plus concerné, ensuite, il reprend, « Et ça ne s’est pas trop mal passé, entre vous ? » Parfois, on peut s’entendre à merveille avec une personne mais ne pas être fait pour vivre ensemble. Est-ce que c’est pour ça que les constellations ne restent pas groupées les uns avec les autres ? La discussion dérive naturellement sur ce sujet et les rêves qui les lient, un concept un peu étrange pour le simple mortel qu’il est. Simple mortel, peut-être, mais c’est lui que Chiranth serre plus fort contre lui et c’est aussi simple que de respirer de déposer un baiser sur sa mâchoire, « Je dirais que les rêves sont à l’opposé de cette empathie, en fait. Tu as raison : plus on près les uns des autres, et donc du “centre” de la perturbation, plus on ressent les états émotionnels de nos camarades. En revanche, si on reste éloignés pendant trop longtemps, les rêves commencent à nous hanter. Ils ne prennent fin que lorsque l’on se voit. » Il fait un son d’assentiment, ce souvenant de cette brève explication, effectivement. De sa main libre, il l’a faufile dans la manche du bras de Chiranth, caressant la peau chaude, « Je les trouve plus dérangeants que de sentir la mort d’un des nôtres » Il fronce les sourcils et serre doucement l’avant bras de son compagnon, sans pour autant réagir, le laissant ainsi continuer sans interruption, « Au fond, ça a quelque chose de rassurant de savoir quand quelque chose d’aussi grave survient, tu sais ? Comme ça, on sait quand un des nôtres est en danger, a besoin d’aide ou, simplement, quand il ne reviendra plus… »

Non, il ne sait pas, mais avec les paroles de Chiranth, il peut sans doute l’imaginer. Juste un peu. Cela dit, « Reviendra plus ? » Il n’est pas certain de comprendre ce qu’il entend par ceci, « Tal ne faisait pas partie de ma constellation. » Tal. Un nom entendu à plusieurs reprises déjà, avec une forme de tendresse et de peine dans la voix, « Je n’étais pas là quand elle nous a quittés. Je n’ai rien senti. Pour moi, c’était une journée comme une autre, avec les mêmes problèmes et les mêmes joies stupides qu’à l’ordinaire. » Il embrasse sa tempe, « Je suis désolé. » dit-il doucement. Compatissant. S’il ne comprend pas tout sur les implications de qu’être immortel est, en revanche, il connaît le deuil. « Je suis désolé, ce n’est pas le sujet le plus joyeux. » Il fait un geste de la tête, « Ça fait partie de la vie. » Il s’agit peut-être d’une remarque trop teintée de philosophie, mais il l’a apprit. Et s’il n’a pas une expérience aussi longue que d’autre, il se dit qu’il n’a pas entièrement tort. « J’ignore si ça pourrait t’apporter une forme de réconfort ou non mais, » il fait glisser sa main le long de son avant-bras pour lier leurs doigts, « si tu souhaites m’en parler, de temps en temps, tu n’as pas hésiter. » Fait-il savoir avec évidence, « Je suis une bonne oreille. » Et ça, Chiranth le sait. « Et je connais un peu le deuil. » ajoute-t-il, dans un murmure un peu plus douloureux. Il ne le connaîtra sans doute pas autant que Chiranth, mais à ses yeux, il ne s’agit pas d’une compétition. C’est sûrement naïf, d’une certaine façon.

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Chiranth Pasavan
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(#) Re: Secrets told to lovers | Adrian    Mer 16 Mar - 18:33

Secrets told to lovers

c/t. warnings : deuil
participant.es : @Adrian Ackerman



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(NY, fin décembre 2021) « Ta cuisine lui a plu ? » Adrian a toujours les mots pour le faire rire, même quand il ne le fait pas exprès. Il faut dire qu’il a passé sous silence le pire de ses expériences culinaires. « Quand je ne confond pas sel et sucre, oui, ça lui va assez. » Il ne peut s’empêcher de sourire face à ce souvenir. La journée avait été difficile et il lui semblait qu’un gâteau leur ferait du bien à tous les deux, mais c’était sans compter la blague stupide qu’il avait joué à Bastian quelques jours plus tôt en inversant plein de condiments. « Au moins les chèvres se sont régalées. » Ce ne fut pas perdu pour tout le monde oui. « Et ça ne s’est pas trop mal passé, entre vous ? » Il pense un instant aux engueulades, aux prises de becs, à cette crise de larmes, sous le soleil implacable du Maroc. Il pense aussi aux coups des sabres d’entraînements, à ce foutu artéfact qui leur bouffe la vie et avec lequel Bastian a insisté pour qu’il se familiarise. Durant cet instant, il est presque tenté de dire que c’était un calvaire. Mais ce ne serait ni juste ni vrai. « Je pense que ça nous a fait du bien, à vrai dire. » Du moins, il l’espère sincèrement. « Les choses étaient un peu compliquées dernièrement et on a eu l’occasion de remettre tout à plat. » Pour des gens qui vivent aussi longtemps qu’eux, cela n’arrive pas aussi souvent que ça. Peut-être que leur immortalité leur donne l’impression de ne pas changer quand c’est tout sauf vrai ? Chiranth n’aime pas cette ligne de pensée : ça le mène à se demander qu’est-ce qu’il reste de l’homme qu’il était presque cinq cent ans plus tôt et la réponse lui fait peur. A-t-il stagné ? Est-il devenu un étranger ? Aucune option ne semble satisfaisante.

Les questions d’Adrian réveillent bien des démons. Ces inquiétudes d’ordinaire tues et relayées au fond de son esprit ont la voie libre et se fraient un chemin jusqu’à sa conscience. Il tente de ne pas leur prêter l’oreille et de les empêcher de franchir ses lèvres pour ne pas inquiéter Adrian outre mesure. Il n’empêche que certaines choses méritent d’être expliquées. « Je suis désolé. » Chiranth hoche la tête. Il n’y a pas grand chose à dire. « Ça fait partie de la vie. » Un petit rire soupiré secoue sa poitrine. « Après un certain temps, on a tendance à l’oublier. » Quand ça les concerne eux, certes, mais jamais quand ça concerne les mortels. Il n’en a que trop conscience alors même qu’il profite de la chaleur d’Adrian dans ses bras ; ça ne durera pas. « J’ignore si ça pourrait t’apporter une forme de réconfort ou non mais, si tu souhaites m’en parler, de temps en temps, tu n’as pas hésiter. Je suis une bonne oreille. Et je connais un peu le deuil. » Chiranth tourne la main pour accueillir celle d’Adrian. Son pouce caresse des cercles sur la peau de son compagnon. « Merci, Adrian. Je n’oublierai pas », promet-il. Il ne sait pas s’il le fera un jour ou l’autre, mais il sait que l’offre le touche. C’est le plus important, à son humble avis, de savoir qu’il a quelqu’un prêt à l’écouter et le soutenir. « Tu sais que tu peux faire de même, pas vrai ? » Il n’est pas le plus doué pour ce qui est du deuil, mais écouter, c’est dans ses cordes. Il aime écouter Adrian parler de tout et de rien. Il dépose un baiser sur sa tempe. « Je crois qu’on devrait se lever si on veut faire quoi que ce soit de la journée », remarque-t-il après un moment de silence.


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