(XIALING) I should tell you my story myself

[001] LITTLE DRAGON. Lorsque Xialing rencontre Jung-Wan pour la première fois, elle refuse obstinément de lui révéler son prénom pendant plusieurs jours. Amusé par opiniâtreté, Jung-Wan la surnomme « petit dragon ». Xialing s’offusque en lui rappelant que dans sa culture, les dragons symbolisent le penchant masculin du Yang. Mais le surnom reste, même lorsqu’elle se décide à lui dévoiler son prénom. Xialing devient le « petit dragon » de Jung-Wan et le reste. [002] THE ART OF WAR. Xialing n’est pas ce que l’on appelle une grande guerrière. Avant de rencontrer son époux, elle ne maîtrisait aucune forme de combat, son père ayant formellement interdit à ses sœurs et elle de s’initier aux arts martiaux chinois traditionnels. Auprès de Jung-Wan, elle a appris les bases du Tai Chi et du Kung Fu, ainsi que celles des arts martiaux coréens, connus aujourd'hui sous le nom de taekwondo. Si elle se débrouille bien et est à présent parfaitement capable de se défendre, Xialing n’a recours à la violence qu’en dernier recours [003] VEGETARIAN PRINCIPLES. Xialing est végétarienne depuis longtemps. Dès son plus jeune âge, elle a eu du mal à avaler toute sorte de nourriture contenant un quelconque produit animal, très peu à l’aise avec cette idée. Les époques ne lui ont pas toujours permis de suivre scrupuleusement ce régime alimentaire, mais le XXIe siècle et les nombreuses options végétariennes facilitent grandement son quotidien. Et gare à ceux qui oseraient lui dire qu’elle ne mange que de la salade ! [004] LANGUAGES OF LOVE. Comme beaucoup d’immortels, Xialing peut se vanter de parler plusieurs langues couramment. Naturellement, elle parle couramment les sept grandes langues chinoises (mandarin, wu, cantonais, min, xiang, hakka et gan), le coréen (elle ne maîtrise pas tous ses dialectes parfaitement, mais suffisamment pour se faire comprendre partout), le japonais, le vietnamien, le thaï et l’hindi. Son anglais est excellent, mais elle n’est jamais parvenue à gommer entièrement son accent chinois – elle n’a de toute façon aucune envie de dissimuler ses racines, et si son espagnol et son français ne sont pas mauvais, elle a toujours eu un peu de mal avec les langues européennes. En revanche, son russe est quasi parfait est elle n’en est pas peu fière. [005] DELICATE FLOWERS. Ce que Xialing considère aujourd’hui comme un luxe, c’est de pouvoir posséder de belles orchidées dont elle s’occupe soigneusement. Ces fleurs fragiles et difficiles à entretenir l’accompagnent partout. Qu’elles soient simples ou rares, peu importe, elle aime les avoir auprès d’elle. Elle a une préférence pour les orchidées blanches [006] VENA AMORIS. Xialing possède un petit tatouage, très discret : à l’intérieur de son annulaire gauche, un petit croissant de lune noir. Dans l’Antiquité, les Égyptiens pensaient que l’annulaire de la main gauche possédait une veine reliée directement au cœur et portaient un bijou à cette main pour symboliser une union. La tradition a été reprise par les Grecs, puis par les Romains, et cette veine – dont l’existence anatomique a depuis été prouvée comme étant fausse – a été baptisée vena amoris. Mais Xialing s’est attachée à la beauté de cette tradition et à défaut de porter une alliance aujourd’hui, a tatoué sur sa peau son amour pour Jung-Wan. Lorsqu’on lui demande ce que ce tatouage signifie, elle répond simplement qu’elle aime la lune, et rien de plus. [007] HEIGHTS. S’il y a bien une chose que Xialing déteste à cette époque, ce sont les gratte-ciels et autres constructions aux proportions disproportionnées. La jeune femme a le vertige, elle déteste prendre de la hauteur, voyager un avion est un supplice pour elle. Si elle a vécu un temps dans les plus grandes mégalopoles du monde moderne, elle s’est toujours abstenue de visiter les immenses buildings et autres monuments trop loin du sol à son goût. [008] NOT IN MY NATURE. Forcée à tuer pour l’Ordre de l’Hydre, Xialing a choisi des méthodes peut-être « non-conventionnelles » pour la faction. Elle refuse d’employer la violence et fait toujours en sorte que ses victimes ne souffrent pas. En ce qui la concerne, c’est vrai ce que l’on dit, le poison est bien une arme de femme… Elle n’oublie aucune des personnes qu’elle tue, leurs noms et leurs visages sont gravés dans sa mémoire à jamais. À chaque meurtre, elle a l’impression de perdre un peu plus son humanité.[009] LONELY SOUL. Par contrainte plus que par envie, Xialing a appris à vivre seule, à être parfaitement indépendante. Solitude forcée, solitude pesante, mais qu’elle préfère à l’idée de faire souffrir ceux qu’elle aime. À force d’être seule, Xialing a fini par développer une forme légère d’agoraphobie, elle n’aime pas les foules ou les lieux clos et a une sainte horreur des transports en commun. On dit qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné et en ce qui la concerne, Xialing estime que c’est elle qui est une bien piètre compagnie. [010] REMEMBER ME FOR CENTURIES. Afin que Xialing n’oublie jamais le pacte passé avec Marius, ce dernier a utilisé la dague de Toutânkhamon pour entailler la paume de sa main droite. La jeune femme en a gardé une cicatrice impossible à gommer, à effacer, à oublier, peu importent les morts et les résurrections. À chaque fois qu’elle regarde la paume de sa main, Xialing se rappelle ce marché passé avec le Diable et surtout, celui pour lequel elle a accepté de le faire. Une marque indélébile, souvenir douloureux d’une existence longue et malheureuse.