just beneath the flames

@Bastian Trujillo cw: consommation de drogues

Zyanya savait que tôt ou tard, l'enfer se déchainerait. La fin d'année n'a été qu'une escalade, de mal en pire. De guerres intestines aux conséquences de ses actes désinvoltes. Il ne s'est pas pardonné d'avoir été en partie responsable du malheur de Lupe et si il n'avait pas laissé de distance se creuser entre eux, quand il se retrouvait seul, il avait parfois envie de partir. De disparaître. Avant que par sa faute, quelque chose de pire se produise. L'estime de soi en pagaille, plus que jamais il trouve difficile de se regarder en face. Toujours cette voix intérieur qui lui murmure qu'il ne mérite pas le bonheur qu'il possède aujourd'hui.
Le pire dans tout ça, c'est qu'il avait raison, tout ce que Bastian lui a murmuré ce soir là autour des confessions et d'une bouteille. Il y a eu la guerre, en quelque sorte, et tout se sait. Aurora et lui n'ont jamais été aussi distant, elle ne lui pardonne définitivement pas de lui avoir menti. Il mérite ses remontrances. A l'époque, elle aussi a rencontré quelqu'un et par jalousie il a tout tenté pour les séparer. Il voulait lui éviter la douleur de la perte, au final, il n'a rien fait du tout. Il l'a juste empêchée de s'épanouir. C'est un peu la même chose avec tout le monde, il ne faudrait pas qu'il réalise au tournant qu'ils ont une vie plus palpitante que la sienne, qu'il est le seul con à avoir gardé sa tête dans le sable pendant des siècles alors qu'il aurait pu être heureux et accompli depuis longtemps. C'est comme ça et il est seul avec sa misère, donc il compte bien fumer jusqu'à l'aube et porter le poids du monde sur ses épaules. Il n'y a personne pour le persuader du contraire, soudainement lui faire qu'il est quelqu'un de bien.
C'est juste lui et ses démons en forme de fumée blanche qui dansent au dessus de sa tête.

Il y a de l'orage dans l'air et Zyanya se sent en sécurité ici, à Medellin. Il ne dort toujours pas, il ne dort plus. Il s'était calmé et puis le naturel chassé est revenu au galop. Allongé dans le canapé en cuir il fixe le plafond et compte les heures. Il ne dort pas quand Lupe n'est pas là, parce que Lupe le protège ou arrive à le fatiguer. De la bonne fatigue. Le plus dur c'est l'ennui, c'est de tourner en rond sans savoir s'il devrait coucher ce qu'il ressent sur le papier ou si il devrait manger quelque chose. Il faut qu'il mange, il le sait. Il se dit qu'il se lèvera plus tard pour préparer quelque chose, puis oublie - mais il a tellement faim.
Et puis il y a du bruit, autre chose que les volets qui claquent.
L'immortel se lève, ses sens en éveil. Il essaye de reconnaître la démarche sereine d'Aurora, mais ce n'est ni elle, ni le pas assuré de Lupe. Un an qu'ils vivent ensemble maintenant, ce n'est rien et pourtant, c'est déjà une petite éternité de bonheur. Si il devait mourir demain il le regretterait et pourtant il sait qu'il aura vécu quelque chose de bien. Il aura fait la bonne chose pour une fois. Ce n'est donc ni l'un, ni l'autre, ni quelqu'un de la constellation venu lui rendre visite. Alors ce doit être le conclave qui l'a finalement retrouvé. Ils vont l'emmener. La peur est saisissante, il entend sa respiration s'accélérer et puis tout d'un coup le soulagement qui se déverse en lui. Comme si quelque avait ouvert un robinet et toutes ses angoisses coulaient hors de son corps. C'est Bastian. L'évidence lui traverse l'esprit, il ouvre la porte avant que l'autre n'ait le temps de frapper. Et putain, il a une sale gueule et pas que. De sales rumeurs qui courent sur lui, des choses qu'il a entendu et son absence qu'il a constaté. « Tu es toujours vivant. Il ricane lentement et le laisse passer. Tu étais en vacances c'est ça ? » Presque une pointe d'amertume. Il est trop fatigué pour s'énerver, il retourne dans son canapé et laisse l'autre faire comme chez lui. En espérant qu'il ne soit pas en train de fuir, lui aussi. Ce serait une juste rétribution si il lui arrivait quelque chose de mal ce soir, Zyanya ne lui en voudrait pas d'incarner en personne son karma.
Au moins ce n'est pas un assassin.
« Qu'est-ce que tu fais là ? Ce n'est pas pour me rendre visite de courtoisie. » Ni l'un ni l'autre n'en sont là.

@Zyanya Sáenz cw: consommation de drogues

Quel sacré voyage…
Le maya reprend son souffle dans une arrière-cour, bien caché derrière des blocs de briques. Il a posé la tête contre ce bloc et garde ses oreilles à l’affut du moindre bruit. Il ferme même les yeux pour que sa concentration soit maximale, tout en tenant le sac contre lui. Il sent qu’il commence à lui peser et c’est le cas de le dire, ça tirait bien sur ses épaules quand il courrait dans tous les sens et puis bon… Bastian lâche un très gros soupir quand il sent le trou sur la petite poche extérieure de son sac. C’était vraiment pas passé loin quand même. Il n’aurait jamais cru qu’on lui tirerait dessus, enfin, il avait imaginé que ça pourrait arriver mais bon, ce n’était pas dans les premières options quand même. Il faisait partie de l’Ordre quoi ! Bon, il concède aussi, il ne s’est pas présenté et il s’est juste faufilé comme un voleur pour récupérer quelque chose dans une des caisses qui était protégée. Bon pas assez en tout cas selon lui. La sécurité des cargaisons est à revoir… Il faut quand même vérifier où est-ce que la balle s’est arrêtée dans son sac, parce que s’il ne ressent pas de douleur dans son dos, c’est qu’elle s’est arrêtée… Non il préfère ne pas y penser.

Après quelques heures d’attente, la nuit est tombée. Il commence à avoir froid et à ressentir la fatigue quand même et il devrait trouver un endroit où dormir. Bien sûr, il a prévu même ce coup-là le maya…! Juste qu’il ne sait pas s’il sera là ou pas, il n’en sait rien… En vrai, il n’a pas eu de nouvelles de Zyanya depuis la dernière fois qu’ils se sont vus, il n’en a pas vraiment demandé à Lupe non plus. Il n’a pas voulu savoir plus sur leur relation qu’ils entretiennent, de leur once de bonheur qu’ils partagent. Non, ce n’est pas parce que Bastian est pudique par rapport à cela, c’est parce que c’est douloureux pour lui.

Après avoir changé la veste et mis une casquette, l’ancien professeur se déplace prudemment dans les rues de Medellín tout en priant de ne pas faire une mauvaise rencontre avec les Adorateurs qui doivent mettre tous les moyens à leur disposition pour récupérer ce qui a été volé. Après quelques longues minutes de marche, il reconnaît enfin la rue résidentielle et il retire la casquette. Il passe la main dans ses cheveux qui sont un peu en pagaille et allait taper sur la porte pour vérifier s’il y a quelqu’un ou pas. Enfin, il aurait pu regarder les fenêtres si elles étaient allumées, mais elles ne le sont pas… Mais bon, on parle de Zyanya, c’est le genre de personne qui aime rester dans l’obscurité de la pièce. Il n’a même pas eu le temps de poser la main contre le bois de la porte que celle-ci s’ouvre déjà. Il croise vite le regard de Zyanya et grimace. « Oh madre dios… ¿Qué pedo, wey? » Ah la sale tête qu’à le toltèque, alors là, il ne s’y attendait pas du tout. Et bien sûr, la première remarque de Zyanya ne se fait pas attendre. « À ton plus grand malheur oui. » il tente un petit sourire amusé avant d’entrer chez Zyanya, non sans allumer la lumière. Pourquoi c’est si sombre comme son âme ici ? Il fumait dans le noir ou quoi ? « Ça se voit tant que ça à mon visage ? Des coups de soleil du Maroc… » dit-il avec un petit soupir quand il s’est à moitié retourné vers lui. Bon, il peut le dire sans avoir peur que ça se retourne contre lui. De toute manière, lui, Camille et Chiranth vont devoir bouger à un autre endroit… « Et toi, on dirait que tu as passé tout ce temps depuis la dernière qu’on s’est vu dans une grotte. » Il dépose son sac sur la table basse et renifle. Il regarde Zyanya, le désigne d’un geste du menton. « Tu fumes quoi ? » Ça fait longtemps qu’il n’a pas ressenti cette odeur, bien trop longtemps. On dirait qu’il a fumé depuis quelques heures, voire des jours vu comment il ressent la forte présence de cette fumée. Il va vers la cuisine pour prendre un verre d’eau parce qu’il a vraiment soif et il n’a pas bu depuis ce midi… « Mh, non effectivement. Je t’avoue que je ne pensais pas que tu serais là. Je viens juste pour une nuit et après je repars. » dit-il entre deux verres d’eau. Il sous entend bien et bel qu’il lui arrive de venir chez Zyanya juste pour s’y réfugier quand il faut. De toute manière, il n’a jamais entendu le toltèque s’en plaindre et le maya n’a jamais rien volé ou déplacé quoi ce que ce soit. « Je suis parti dans un jeu avec un immortel pour récupérer des objets/oeuvres que j’ai perdu depuis ma trahison à l’Ordre et je devais récupérer quelques trucs que les Adorateurs gardaient en cachette. Bien sûr, ils n’ont pas apprécié et m’ont tiré dessus - je n’ai rien cela dit ! » Il revient vers le salon avec un verre d’eau pour observer Zyanya qui est dans un tel état de dépression. Il a bien remarqué que la cuisine ne comporte aucune odeur d’un plat cuisiné. Le maya pose le bras contre la porte et le regarde sérieusement, malgré sa fatigue de la journée. « Que s’est-il passé ? »

@Bastian Trujillo

Il y a beaucoup d'informations à prendre en compte, la surprise - à moitié - d'apprendre que en dépit de leur froid, Bastian a continué d'utiliser sa safe house. Il s'en doutait, l'entendre le rassure sur leur amitié qui a été malmenée. Elle semble se reconstruire, doucement, ou tenir le choc. L'un ou l'autre. Tout ce que l'immortel retient c'est qu'il a parlé de l'Ordre et de trahison, ce qui confirme les rumeurs qu'il a entendu. Il ne sait pas comment réagir, il a espéré pendant la moitié de sa vie que Bastian change d'avis et cesse de collaborer avec ces types, bien avant qu'il ne prête allégeance aux Enfants il ne les portait pas dans son coeur. Il avait peur de leur pouvoir, de ce qu'ils pourraient faire si ils parvenaient vraiment à leurs fins. Il n'a jamais saisi l'objectif, peut-être parce qu'il ne fait aucune distinction entre immortels et humains, parce qu'il ne se sent pas appartenir à un groupe supérieur. A une époque, oui, il a abusé de sa position et puis il a vite été ramené à la réalité. Il reste loin d'eux juste parce qu'il sait que c'est dangereux pour lui et qu'il s'attache trop rapidement si il s'en laisse l'occasion. Tout ce que ça apporte, c'est de la souffrance à la fin quand on est pas capable de prendre assez de recul pour célébrer les années passer ensemble.
Vivre avec eux lui rappelle sa propre peur de la mort, qu'il sait inévitable, immortel ou non, et sa peur de ne pas avoir assez de temps, sa peur d'être sépare d'Aurora, de Lupe, de V., de tout ceux qu'il aime. Sa peur de l'inconnu, sa peur du vide.
La peur, tout simplement, un instinct primaire auquel il a toujours répondu.

Quand Bastian lui pose la question, il y répond la mort dans l'âme. « Le conclave. » Il dit simplement, le regard perdu dans le vague. Sa faute, si il ne les avait pas guidé sur la piste, jamais ils n'auraient remonté la piste jusqu'à Lupe. Ils se seraient contenté de lui et ça aurait été satisfaisant. Il aurait préféré ce scénario. Il n'aurait pas du rentrer à la maison - où est-ce qu'il serait allé de toute façon ? Peut-être qu'il devrait boire quelque chose aussi, à défaut d'avaler quoi que ce soit d'entier.
Il ne pourra rester terré ici trop longtemps, pourtant à l'instant même où il retournera chez lui il sait que tout va s'arranger. Ici il est libre de décharger ses émotions. Trop de choses se sont passé. « Aurora sait. Il continue. Tout se sait.
Trop de choses pour une seule nuit, à moins qu'ils ne s'y mettent maintenant et y dédient leur sommeil, mais Bastian à l'air d'avoir besoin de repos et Zyanya ne sait pas non plus quand il est allé se coucher pour la dernière fois. Il n'a pas fait attention au cycle du jour et de la nuit, il s'est probablement assoupi dans le canapé quand le chanvre a fini par le calmer. « C'est plutôt à toi que je devrais te demander ça. Tu ne crois pas que je suis prêt à entendre ce qui va pas me plaire ? » Il réajuste sa position et éteint son joint pour se concentrer uniquement sur ce que Bastian va lui dire ou refuser de partager avec lui. « Je n'étais pas dans un grotte, mais j'ai passé une petite semaine en Finlande. Tu détesterais. » Il ricane. Immédiatement, les bons souvenirs arrivent à chasser sa morosité. Les aurores boréales, le silence perturbé uniquement par leurs respirations, la chaleur du corps de Lupe contre le sien.
Et quand il revient à Lupe, il revient à ce qui s'est passé après cette parenthèse hors du temps. Il se dit qu'il aurait pu perdre sa trace au nouveau, ou le perdre tout court. Il s'en veut encore. « Au final, tu avais raison, comme c'est toujours le cas. » Oh, il n'aime pas l'admettre, il sait le faire quand il n'est plus possible de faire autrement.

@Zyanya Sáenz

Le Conclave.
Immédiatement le maya fronce les sourcils et regarde Zyanya. Il s’inquiète encore plus que ça. Puis le tolmèque enchaine, Aurora a appris la nouvelle, elle sait pour la relation entre ces deux-là. Tout se sait un jour lui avait-il dit, il ne devrait pas prendre les choses pour acquis Zyanya… Et il ne sait pas que cela s’applique également pour le maya, il s’est retrouvé bien embarqué dans les problèmes de tout genre, comme l’histoire de Chiranth et Rahim qui a fini par savoir la vérité. Tout se sait un jour.

Mais il aurait naïvement aimé que le temps leur épargne un peu, que ce soit pour lui, mais aussi pour Zyanya qu’il puisse goûter plus longtemps le bonheur qu’il n’a pas vraiment connu. Mais bon, tout n’est que éphémère. Le maya grimace un peu à la question et finit par lâcher un gros soupir. « Je ne sais même pas par où commencer… » marmonne-t-il avant de grimacer encore plus à la mention de la Finlande. « Mais quelle idée… Au moins rassure-moi, tu n’étais pas dans un igloo… » Ah bah oui, un igloo a le même principe qu’une grotte en soit. L’immortel se met à réfléchir rapidement et se demande s’il ne devrait pas leur faire à manger pour eux, mais il prend vite la décision: il vaut mieux parler avant de faire quoi ce que ce soit. Wayak’ finit par aller s’installer sur le fauteuil et lâche un gros soupir d’aise. Il pose son verre d’eau sur la table basse et tire son sac vers lui. « Je ne perds pas espoir d’attendre le jour venir où tu me diras que j’ai tort. » dit-il en regardant Zyanya avant d’ouvrir son sac, il regarde à l’intérieur et il finit par lâcher un juron dans son dialecte. Il sort donc une petite stèle maya dont il y a l’écriture maya dessus, avec un petit trou où s’est arrêté la balle qui lui a été tiré dessus. « Saleté d’Adorateurs. Je ne peux vraiment pas compter sur les colombiens, toujours à vouloir tout casser… » grommelle-t-il. Bon, il pourrait remercier les dieux ou le hasard ou peu importe, cette petite tablette de pierre lui a sauvé la vie même s’il pouvait se régénérer. Il se lève du fauteuil pour aller chercher de quoi retirer la balle, quelques pinceaux… Faisant comme si c’était chez lui. Il a laissé la petite stèle sur la table basse, il n’a pas peur que son ami fasse quoi ce que ce soit. « Quelqu’un de l’Ordre m’a tendu un piège et j’ai directement foncé là-dedans… » commence-t-il à expliquer en fouillant les pièces. Au moins, il trouve vite un outil qui peut faire d’office de pince. « Le fait que tes amis Blackthorn m’aient trouvé pour me faire cracher le morceau sur ce comment le plan s’est formé pour les attaquer, histoire de récupérer la Lance a fait naitre les mauvaises idées. Ils avaient un traitre au sein de l’Ordre et ils m’ont soupçonné. Ils ont décidé de tester mon appartenance en capturant un des vôtres, sauf qu’il appartenait à ma constellation. Tu peux dire ce que tu veux, je n’ai pas agi pour l’intérêt de ta faction, mais plus pour ma famille. J’en ai fait une boucherie suite à ma crise de névrose et cela n’a pas plu à tout le monde évidemment. Depuis, je fais profil bas.» Une pause, le temps de revenir au salon avec les outils en main. Le maya aborde un regard blasé à Zyanya et hausse légèrement les épaules. « Je suis en cavale depuis début novembre, ça ne m’avait pas manqué ça en vrai… » C'est le cas de le dire parce que c'était bien plus facile d'être en cavale dans le monde d'avant, où la technologie n'existait pas...

@Bastian Trujillo
Il est prêt à beaucoup de choses pour Lupe, mais dormir dans un igloo se situe peut-être du coté des limites - si il est vraiment capable de se mettre des limites. Non, franchement, il a entendu parler des hôtels avec le mobilier creusé à même la glace et il n'arrive pas à croire que la température ambiante est supportable. Et puis, c'est tout l'intérêt d'avoir une bonne excuse - être frileux - pour se glisser dans les bras de son amant et ne jamais en ressortir. Il sourit en y pensant. L'immortel se détend, Bastian arrive à lui changer les idées, il le suit du regard et réalise qu'il devrait peut-être lui proposer quelque chose à manger, être un meilleur hôte. Ouvrir les volets - quel temps fait-il dehors ? Quelle heure est-il même ? Il est complètement à la ramasse, heureusement que Lupe n'est pas le visiteur surprise. Il n'imagine même pas la secouée si son compagnon l'avait trouvé dans pareil état.

« Et tu oses dire que je suis les ennuis incarné ? Sérieusement Bastian, va te faire foutre. » Il grogne, de façon amicale. Bien sur, il ne lui en veut pas d'avoir cette opinion de lui et ce n'est pas vraiment un reproche, Zyanya assume ses travers. Ce n'est pas toujours facile et il est souvent tenté de passer par la case dépréciation. Dans ses meilleurs jours, il ricane un bon coup et serre la main de celui qui lui reproche d'être un sombre idiot, un connard, un fouteur de merde. Oui, c'est sans doute le cas, mais que peut-il faire d'autre ? Il y a des gens qui sont voués à passer le restant de leurs jours bien dans leurs pompes et droit comme des piquets, lui mène une existence chaotique. Et ça lui convient, il y trouve un équilibre. Dans tout ce chaos, il a trouvé sa balance en la personne de Lupe et tous ceux qui l'accompagnent dans sa constellation.
Aujourd'hui ce n'est pas un bon jour. « Les Blackthorn ne sont pas mes potes, c'est pas parce que j'ai donné deux fois un coup de main que ça y est on trinque ensemble. Il est un peu intimidé par Lucian, bien qu'il a comprit qu'il jouait dans la catégorie nounours géants, il en a un à la maison. Je ne leur ai pas porté allégeance pour faire de la politique, ou compter les points comme dans un putain de match de foot, au passage tu es mon ami et ceux qui t'emmerdent sont mes ennemis. Vient t'asseoir à coté de moi Bastian. » Il a la tête qui tourne, peut-être du à la déshydratation, ou à sa consommation excessive de beuh. Il encaisse les informations. Depuis le début, toute cette histoire autour de la Lance le met mal à l'aise. Ils auraient du détruire cet objet pour que personne ne puisse s'en servir. Il n'est jamais question de gentils et de méchants quand une arme capable de donner la mort entre dans l'équation. Belliqueux comme tout, Zyanya sait pourtant que ceux qui se mettent en position de décider qui vit et meurt finissent par eux même devenir les monstres qu'il sont persuadés de pourfendre. C'est quoi ce bordel sérieux. Et vous vouliez faire quoi avec la Lance ? » Oh... Cette réponse ne lui plaira pas, il le sait déjà. S'inquiéter pour Bastian lui permet de ne plus avoir à s'inquiéter pour ses propres problèmes, il y a pire finalement. Parce que toutes ces magouilles risquent un jour d'avoir un impact sur tout le monde. Et là, le Conclave sera peut-être le dernier de ses soucis. Zyanya se redresse dans son canapé et calle sa tête contre un coussin, observant son acolyte au loin. « Et ça en valait la peine ? » Est-ce que c'est la fameuse collection qu'il cherche à récupérer ? Celle de Tal ?

@Zyanya Sáenz

Et voilà où est ce qu’il en est.
Debout face à Zyanya, avec les outils pour rénover la petite stèle, à l’entendre râler sur celui qui est l’aimant à ennuis. Le maya pouffe de rire, la nervosité y est mêlée et aussi le fait qu’il en peut plus de raconter cette histoire-là. « J’avoue que je me suis foutu un peu de toi sur ce coup-là. » En vrai, c’est pour ça qu’ils ne trainent jamais ensemble ces deux là… Parce que ces deux-là, les chances d’avoir des ennuis sont doublés et il y a des chances aussi qu’il y a de la destruction là où ils passent. Bastian est bien trop fatigué pour enchainer une nouvelle emmerde, alors il fait profil bas comme il peut. Clairement. Il hausse les sourcils faussement étonné d’apprendre que les Blackthorn ne sont pas ses potes. « Oh bah zut, moi qui croyais que vous aviez passé le Nouvel An ensemble entre Enfants, main dans la main autour d'un feu de joie. » Bien sûr, c’est évidemment ironique venant de lui. Bastian sait très bien que Zyanya n’est pas vraiment le genre de personne qui se socialise vraiment avec n’importe qui. « Zya… » murmure-t-il avec un petit sourire. « Zyanya Zya… Eh..táan jets'tal in etail. » Il fait un geste de la main pour lui dire de se calmer ponctué de son dialecte qui dit plus ou moins la même chose, de ne pas s’emporter sur l’histoire des allégeances, mais il s’interrompt face à la mention de leur amitié.

Ils sont toujours amis.
C’est ce qui compte, c’est qu’ils ont peut-être réussi à surmonter la crise qui les aura séparé pendant quelques années, qui aurait vraiment été à deux doigts d’avoir réussi à tout démolir. Bon, il est sûr que Bastian l’a de travers, mais tant que cette partie de leur histoire n’est pas mentionnée… « Oui oui, j’arrive attends. » finit-il par dire avec un léger sourire. Il bouge pour aller s’installer sur le canapé. Il se penche en avant pour avancer la table basse vers eux, il y dépose les outils et attrape la stèle. « Tu as fumé combien de joints ? Parce qu’à l’odeur, on dirait… » Il plisse l’œil et secoue la tête, il ne saurait pas dire parce que l’odorat n’est pas son meilleur sens. « … 3 ou 4 aujourd’hui ? » Mais qu’est-ce qui s’est passé pour qu’il soit dans cet état, qu’est-ce que le Conclave a fait ? Il va pas hésiter à cuisiner Zyanya là-dessus. « Oh pffff… » Bastian lâche un gros soupir, il secoue la tête tout en levant les yeux au ciel. « Marius digère très mal le fait que les Enfants ont la Lance sous son nez, il cherche à jouer à la course à l’armement, tu sais.. La guerre froide là avec les USA et l’URSS. Bah c’est le même style d’histoire, mais avec les artéfacts. Plus on a des artéfacts, plus on a de la pression pour éliminer les Enfants.» Cette fois-ci, il peut l’expliquer, ce qui n’a pas été le cas il y a quelques mois avant. Il s’était vraiment trop renfermé et trop dans le deuil pour pouvoir dire quoi ce que ce soit à Zyanya. Il commence à restaurant la stèle, tout en restant attentif à Zyanya qui bouge. « Après moi, je voulais avoir les artéfacts le plus près pour mieux les détruire. Parce que ces mierdas d’armes ne méritent pas d’exister. J’ai été blessé par un de ces trucs et j’en ai failli mourir pour de bon. » Il soupire longuement après avoir réussi à retirer la balle de la stèle. « De ? » Demande Bastian qui relève le regard vers Zyanya, l’observant les yeux dans les yeux. « Qu’est-ce qui valait la peine ? » En vrai, s’il se devait être honnête avec toute cette histoire de la Lance, ça n’en valait pas la peine. Si c'était bien ce dont Zya' parlait « Il faut vraiment détruire toute existence de ce fer. » murmure-t-il pour lui-même avant de regarder Zyanya. « Je nous fais du chiltomaté ? » Une spécialité culinaire de Wayak’, c’est un des rares héritages qu’il a gardé avec lui depuis sa vie de mortel. Il avait bien observé la cuisiné, il y avait de quoi faire la cuisine. « J’aurai besoin de ton aide pour découper les légumes par contre, ça te fera bouger du canapé là. Allez bouge toi de là. » dit-il en faisant une tape amicale sur le bras de son ami qui est vraiment abattu avec ce qui s’est récemment passé. Il est bien décidé à ne pas le laisser broyer du noir.

@Bastian Trujillo

Dans son entourage, peu ont le talent que Bastian possède, capable de le calmer ou le mettre dans tous ses états, un peu comme on pousse un interrupteur. L'ironie veut que les deux autres personnes qui en soient capable sont Aurora, jusqu'à une certaine mesure, et Lupe. Ils ont des similitudes qui explique sans doute pourquoi de toutes les bêtises qu'il a pu faire, il à fait cette bêtise là avec Bastian. Il se sent proche de lui. Ils se connaissent depuis longtemps, Bastian le connaît vraiment, il sait qui est Zyanya intimement. C'est tellement mieux quand ils arrivent à s’accorder, retrouver leur complicité. Elle n’est pas sans haut et sans bas, mais tout le monde devrait aspirer à ce genre de relation. Bastian est honnête avec lui au moins.

Il y a longtemps repensé et il a réalisé qu'il ne regrette pas d'avoir couché avec lui, il regrette en revanche l'impact que tout ça a pu avoir sur leur relation, son comportement qui était prévisible, inévitable, et tout le traitement de cette affaire qu'il a d'abord préféré ignorer, nier, pour mieux prétendre l’assumer sans vraiment le faire. Sans jamais vraiment mettre les deux pieds dans le plat, mais en essayant tout de même d'arranger la réalité pour qu'il ne soit pas le dernier des cons dans la narrative. Ce qu'il regrette, c'est d'avoir porté ce coup à leur fraternité et l'avoir laissé prendre l'eau alors qu'il voit bien que rien n'a jamais vraiment été entaché. Si il cesse d'écouter ses sentiments et leurs point de vue politiques, ils sont toujours aussi complémentaire, il est toujours aussi heureux de passer du temps avec lui. Il l'aime, indéniablement, et il regrette de ne pas avoir commencé par là. L'amour prend plusieurs formes et il regrette que toute sa vie on lui ai caché certains de ses aspects. Et enfin, il regrette lui avoir dit de manière si brutale et crue concernant Lupe. Zyanya n’est pas du genre à faire son mea culpa; Bastian ne saura jamais ce qu’il s’est dit, il espère juste qu’il le comprendra. Que sans avoir besoin de faire un grand discours, l’immortel pourra lire cette vérité en lui.

Zyanya décolle de son canapé pour rejoindre Bastian dans la cuisine, s'emparant d'un couteau de cuisine au passage, à l’écoute de son mordant naturel alors qu’il lui dépeint la situation et lui donne les informations dont il aura besoin pour la réunion à venir. Zyanya déteste qu’on se joue de lui et il est curieux de voir quelle version les Enfants vont donner. Commet les actes, les morts, vont être déformés pour créer une histoire qui les met dans la lumière. « Très bien, je suis ton commis pour aujourd'hui seulement. » Et uniquement parce que Bastian est le seul à voir une vraie recette. Dans sa cuisine, Zyanya retrouve sa maîtrise de soi, entourée de ses instruments. « Ce n'est pas la drogue qui me fait dire ça, je pense que c'est important de le mentionner, car : je suis d'accord avec toi. » Ils ont eu cette discussion avec Lupe aussi et il n'a pas été difficile pour Zyanya de se ranger de son coté. Il n'aime pas savoir qu'une arme capable de tuer exister. On ne parle pas d'un petit passage de l'autre coté comme ils ont l'habitude, d'un mauvais moment à passer, mais d'un instrument de mort, définitive et irrévocable. « Je ne suis toujours pas de la partie pour la politique. » Car c’est clairement la tournure que tout ça est en train de prendre. « Déjà, cela ne m’inspire pas confiance que certaines personnes soient en possession de ces armes. Cela crée immédiatement un rapport d’inégalité. » Qui sait ce qu’elles pourraient en faire ? Maintenant, si lui aussi en avait une, il serait rassuré, mais aussi rassuré qu’un citoyen lambda l’est avec un flingue. C’est une illusion, jamais la menace n’a été un bouclier convainquant.

@Zyanya Sáenz Tw: mention de torture, famine, politique

Pour une fois que Zyanya est son commis de cuisine.  Enfin c’est ce qu’il dit, alors que le maya secoue la tête. Oh non, il n’est pas son commis de cuisine en soit, il est bien plus dans ce moment-là. Mais il ne dit rien de plus qu’il lui tend les aliments à découper en soit. Il lui explique rapidement les consignes, les étapes à faire. C’est comme s’il lui apprenait en soit, à faire du chiltomaté, la véritable version maya. Ça a toujours été comme ça dans le fond, entre eux. À se prendre la tête, à réussir à passer outre, à passer malgré tout des bons moments, à faire presque comme si rien n’était… Alors que non, Wayak’ sait que ce qui s’est passé, ça ne sera pas juste oublié comme ça. C’est réellement arrivé entre eux, mais il y a une différence par rapport à plusieurs mois. Il ne lui en veut pas, en vrai, il ne s’attend plus à rien, mais il ne cherchera pas à oublier. Pas comme il a fait pour certains moments qui sont arrivés il y a plusieurs années de ça. Wayak’ soupire un peu quand il y pense. Qu’est-ce que ça a ses moments compliqués entre cette amitié.

Comme ça là maintenant.
 Le maya tourne sa tête, un peu surpris par les dires de Zyanya. Il cligne les yeux et fronce les sourcils avant de soupirer. « Eh bien, on n’est pas deux à être d’accord sur cette idée-là… » Il se doute bien que Zyanya en a parlé avec Lupe, ça lui ressemble bien. Puis du côté de Wayak’ il sait que Chiranth pense exactement à la même chose donc… Mais en revanche, il y a quand même un détail important à relever. Il regarde Zyanya choqué. « Mais c’est vraiment vrai ? T’es vraiment d’accord avec moi ? Enfin oui, sur ce sujet-là… » Oui oui. Il est rare que Zyanya affirme être d’accord avec lui. Le maya est vraiment choqué dans le fond et ça se voit dans sa posture où il ne sait plus vraiment où se mettre. Mais il est où le Zyanya qui râle et qui soupire, qui lève les yeux et qui fait tout pour ne pas dire qu’il est d’accord ? Il était vraiment pas prêt Wayak’… Faut vraiment qu’il lui demande ce qui s’est passé avec le Conclave, qu’il comprenne son état en ce moment. Surtout si son ami lui certifie bien et bel que la drogue n’a rien à voir.

Mais il est vrai que ce n’est pas un secret que Zyanya n’a jamais aimé la politique. Ça a toujours été comme ça, puis il a rejoint les Enfants parce que Lupe y est c’est ça ? « Pas un rapport d’inégalité, c’est surtout un massacre qui va venir. Marius en possède un, voire bientôt deux… Ou trois, il y en a une qui est en surveillance sur le territoire de l’Ordre. » Le maya soupire alors qu’il continue de faire la cuisine, comme si rien n’était. Il a vraiment l’habitude de parler des sujets graves et sérieux tout en cuisinant à côté. Ça l’aide à bien se détendre à défaut de ne pas avoir de maté. « Avec ce qui est arrivé à l’Ordre à Londres, quand ils ont capturé Erin et que personne d’autre que moi et Chiranth pouvait la sauver, ça a été le tournant de ma décision par rapport à mon allégeance à cette faction… » Cela devait arriver un jour ou l’autre, il s’en fiche que son ami puisse sauter de joie pour ça. L’heure est bien trop grave pour ça en vrai. Surtout que Wayak’ se doit être honnête vis à vis de la situation. « Mais bon, je sais que je n’aurai pas le choix d’y retourner. Soit j’y retourne au sein de l’Ordre en tant que membre - je doute que j’y sois conseiller - avec quelque chose d’une valeur inestimable pour me faire pardonner avec Chiranth… Soit je suis traqué comme un animal jusqu’à qu’ils me retrouvent et déjà que je ne suis pas aimé des Enfants pour juste avoir obéi aux ordres qu vise à piéger un de vos membres. Et n’en parlons même pas du Conclave… » Tout ce bordel en soit, ça donne un peu la migraine. Et pourtant, Wayak’ est plutôt calme, voire même blasé par toute cette situation-là. Ces tensions entre les factions, entre les immortels le blase assez maintenant qu’il a une nouvelle façon de voir les choses. « Ils ne voudront pas me tuer définitivement, mais m’enfermer pour l’éternité, privé de mes sens, d’espace et dans l’impossibilité de manger. Ils auront aucun scrupule à me faire mourir de faim. Après tout, c’est une mort lente et insidieuse… Tout à l’image de l’Ordre qui aime faire souffrir ses ennemis et les traitres. » Le schéma est vraiment pas joli pour lui, mais c’est la vérité. Mais bon, apparemment il a un plan avec Chiranth et pour l’instant, ils essayent de gagner du temps avant d’être obligé de faire ce qu’ils ne veulent pas faire.

@Bastian Trujillo Zyanya se dispute, Zyanya a un mauvais caractère ; il s'engueule, même, avec les gens qu'il aime. Il lui arrive d'être de mauvaise fois, de bouder, mais ce n'est jamais quelque chose qui s'installe dans la durée. Il en revient toujours aux moments de complicité et une fois l'orage passé, sait apprécier la compagnie de ses amis. C'est important pour lui d'être en désaccord et même avec Lupe il leur arrive de ne pas être sur la même longueur d'onde et rencontrer des tensions. Ceux qui le connaissent savent que cela ne change rien dans le fond. Il l'aime toujours autant et en dépit de tout ce qu'ils ont traversé, avec Bastian, il l'aime aussi avec la même intensité. Il ne peut tout simplement pas le laisser tomber, leurs allégeances respectives, les non-dits, rien de tout cela n'est capable de couper le cordon comme il l'aurait cru. Et tant mieux.
Tant mieux qu'ils parviennent à trouver un équilibre au milieu de tout ça. La plupart du temps les gens s'imaginent que l'équilibre c'est quand tout est parfait et c'est oublier que l'équilibre est une balance. Une balance penche toujours d'un coté ou d'un autre et parfois on trouve un juste milieu. D'autres fois non. C'est une manière qu'il a de concevoir leur lien précieux et unique. Parfois, ils ne font qu'un et d'autres fois tout les oppose.

« Bon, bien sur je te fais marcher, d'ailleurs là maintenant si j'avais la Lance j'irai personnellement trouver Marius et je lui proposerai de se la mettre où tu penses parce qu'il a sans doute besoin d'un peu de plaisir dans sa morne existence. » Réplique Zyanya avec toute la poésie dont il est si friand. Ce qui est aux antipodes de la véritable délicatesse dont il sait parfumer ses lettres. Il y a tout un monde entre ce qu'il écrit et ce qui sort de sa bouche. Zyanya ricane en anticipant la réaction de Bastian face à son irrévérence. Si il rencontrait le boss de l'Ordre en vrai, pas sûr qu'il serait capable de lui répéter ce qu'il vient de dire. Et encore. Il a la réputation d'être un provocateur qui porte peu d'importance à la hiérarchie. L'immortel respecte les personnes qui gagnent son respect et personne d'autre. C'est bien pour ça qu'il vit essentiellement de ses ressources accumulées et qu'il n'a pas tenté de se trouver un job normal pour mener une normale.
Il essaye de garder le sourire et un air détaché, mais ce que Bastian a à lui dire est d'importance capitale. « Mais il s'en servira uniquement si c'est nécessaire hein ? Il va pas s'amuser à établir une petite liste et venir nous faucher dans notre sommeil quand même ? » Il déglutit. Déjà, il a eu le conclave au cul et ce n'est pas la meilleure sensation au monde, si en plus il doit se méfier des autres immortels - chose qu'il fait plus ou moins naturellement mais pas forcément en se fiant aux croyances des uns et des autres - autant creuser un trou et y rester jusqu'à la fin des temps. Cela ne laisse pas entrevoir un futur radieux pour eux. Il a commence l'impression que les choses s'accélèrent. Mais si l'Ordre fait ça, c'est peut-être qu'ils n'ont plus beaucoup de temps et que Marius n'est plus si menaçant et invincible que ça.

Zyanya ne supporterait pas l'une ou l'autre des options pour Bastian et il réalise que sa joie ne peut être que de courte durée. Bastian va retourner à ses fonctions, comme avant. Peut-être qu'un jour, ils seront forcés de s'affronter. Tout ce qu'il sait, c'est que si il décide un jour de fuir, alors il sera accueilli à bras ouvert. « Je ne te laisserai pas pourrir dans un cachot. » Zyanya repose ses ustensiles de cuisine et encercle ses bras autour de la taille de Wayak'. A l'écouter, Zyanya est fatigué. Fatigué de tous ces conflits interne qui déchirent des personnes, fatigué de la guerre qui se profile à l'horizon et qu'ils ne pourront pas éviter. Tout ça parce que quelques glandus ont décidé que c'était le moment où jamais. « Lupe a été capturé par le Conclave. J'ai vraiment eu peur tu sais, j'ai tellement peur de vous perdre tous les deux. » Depuis longtemps, très longtemps, Zyanya se morfond, mais la vérité été là. Il n'a pas vu la perte depuis un moment, il vit depuis un certain nombre d'années dans un véritable confort, n'ayant rien à craindre, n'ayant jamais prit de positions trop dangereuses. Ah, ça, des ennuis, il s'en est attiré. Bien sur.
Zyanya qui ne s'attire pas d'ennuis, ce n'est pas Zyanya. Pour autant, entre s'attirer les foudres d'un cartel de drogues et un concours de chibre avec un autre immortel, ce n'est rien comparé aux véritables enjeux qui se jouent tout autour de lui. « Parfois ça me fait peur, de me dire que j'ai été à quelques mauvaises rencontre prêt de faire partie de l'Ordre. Et j'aurai sans doute apprécié ça, le pouvoir... la violence. » Heureusement, on l'a vite remit sur le droit chemin.

@Zyanya Sáenz Tw: mention de mort, politique

Wayak’ lâche un ricanement à la réplique de Zyanya, ah oui ? Carrément ? Il veut vraiment rencontrer Marius et lui foutre la lance là où il pense clairement ? Aoutch. « Va falloir faire la queue pour ça, bien que… Quoique… Si tu as la Lance, tu auras l’accès coupe-file. Mais j’ai bien peur que tu ne risques pas faire long feu avec lui. » C’est une triste réalité, ce n’est pas un secret que Marius a beaucoup d’ennemis sur le coup, surtout au sein de l’Ordre. Il pourrait même en sortir déjà un prénom d’ailleurs quand il y pense. Mais bon, Wayak’ ne s’aventure pas trop sur ce terrain-là, à parler de Marius dans la mesure où il est son conseiller (pour l’instant ?). Oui, il pourrait bien en rigoler, mais il n’en a pas trop envie dans le fond. Parce que Marius n’est pas le genre de personnage à qui il faut faire des blagues dans son dos. Et Zyanya s’en rend compte assez rapidement, oui. Le maya fait une petite grimace quand ce dernier pose une question sur le but de Marius, est-ce qu’il va utiliser les armes pour tuer tous ses ennemis ? « Je ne peux rien dire là-dessus, parce que je ne sais pas. Mais tout ce que je sais, c’est que ça dépendra de l’action des Enfants dans le futur. » Parce qu’en soit, l’Ordre a déjà agi et c’était bien sûr une attaque que Wayak’ n’a pas du tout approuvé parce qu’il savait que ça allait partir dans un fiasco total. Ne jamais faire confiance à un traitre des Enfants.

Mais pour en savoir plus, il faut qu’il revienne dans cette faction qu’il n’a pas le choix de devoir rester. Il faut qu’il réussisse à revenir, quitte à redonner le sabre et à parler avec Marius s’il le peut. Il accepterait même de perdre sa position de conseiller s’il faut. Dans tous les cas, Wayak’ fera de son mieux pour tempérer et plutôt se concentrer sur la révélation de leur existence à l’humanité. Cela faciliterait les choses et mettrait les Enfants dans une position bien plus compliquée que ça. Mais bon, cela, il ne le dira pas à Zyanya. Juste qu’il lui dit ce qui l’attendra s’il ne revenait pas et ne faisait pas quelque chose avec Sujah pour arranger la situation. Ils n’auront pas le choix de devoir s’affronter si jamais il y aurait une guerre et cette option est loin de plaire au maya. Alors qu’il cuisinait tranquillement, il a finit par arrêter lui aussi tout geste, juste pour poser la main sur celle de Zyanya. Ce geste-là, n’est pas anodin. C’est même le premier depuis cette soirée-là, parce qu’avant cela, ils se permettaient beaucoup de contacts. Il serre cette main comme pour le rassurer que cela ne va pas arriver. Mais il ne dit rien, parce que Wayak’ n’est quand même pas sûr de la finalité de tout ça. Est-ce qu’il va quand même s’en sortir sans conséquences ? Ou avec une menace à prendre très au sérieux ? Il ne sait pas. Franchement, il n’en sait rien.

Mais il apprend une chose, sur Lupe et le Conclave. Immédiatement Wayak’ tourne la tête pour essayer de capter le regard de Zyanya. Il pourrait lui demander ce qui s’est passé, et à la manière de parler chez lui, Lupe a été libéré. Mais ça n’a pas dû être sans conséquence en vrai. D’autant plus que là, ce n’est pas la priorité de demander ce qui s’est passé, comment il a réussi à libérer Lupe du Conclave.

Alors il se retourne complètement, pour se retrouver face à Zyanya. Le regard plongé dans le sien alors qu’il est en train de réaliser qu’il aurait pu être à l’Ordre, être du mauvais côté. Le maya finit par poser les mains, à partir des paumes sur les joues de Zyanya comme pour le faire un peu revenir à la réalité. Il connaît ça, cette tendance à partir dans les pensées et à ne pas y revenir, à vouloir prendre de l’herbe pour partir ailleurs, penser à autre chose. Il aurait jamais cru le penser Wayak’, mais il a le sens du timing pour arriver à temps, pour stopper ces pensées là. « Eh Zyanya ? L’Ordre, la violence tout ça ? Ce n’est pas arrivé. Tu les as évité et crois-moi, c’est plutôt bien. Tu aurais été vraiment plongé dedans sans avoir une possibilité d’en sortir, ou tu y mettrais des années comme moi… Et le réveil reste dur. » C’est vrai qu’avec les années passées, l’expérience ça change tout. Wayak’ a du mal à regarder derrière lui, avec toutes les actions qu’il a pu faire vis à vis des gens, mais il justifie ça pour la protection des oeuvres, de l’héritage artistique. Ce qui est pas totalement faux, mais il y a eu des moments où c’est par pur colère ou même par pur instinct de protection qui n’étaient pas toujours avérés. Il serre un peu les joues de Zyanya encore, comme pour l’ancrer à la réalité. « Ce n’est pas demain que tu vas nous perdre, même s’il faut qu'on soit honnête. Ça arrivera le jour où l’un de nous disparaitra, si ce n’est pas à cause de la guerre. Tal m’a appris ça. Que même dans notre éternité, nous sommes pas éternel, mais que ça ne devrait pas nous empêcher de profiter de ce qui nous a été donné comme on peut. » dit-il avec un léger pincement au coeur quand il mentionne Tal, d’autant plus que c’est avec elle qu’il a pas la sensation d’avoir profité de la vie avec elle plus qu’il ne l’aurait voulu. Il aurait dû faire attention Wayak’, dès le début, mais il a vraiment pris les choses pour acquises…

@Bastian Trujillo

Zyanya en a froid dans le dos. Il s'imagine affronter Marius avec la Lance - cette maudite Lance dont il n'apprécie pas l'existence - et réaliser qu'il ne fait pas le poids. Il suffirait de quelques mouvements pour l'immortel prenne l'avantage, lui arrache son arme pour la retourner contre lui et la lui planter dans le coeur. Et voilà où s'arrêterait son héroïsme, là où toutes les histoires s'achèvent. Dans la mort et la souffrance. Depuis la nuit de temps, les héros connaissent des fins tragiques. Ce qu'ils laissent derrière eux n'est pas toujours beau à voir et pas toujours mieux que ce qui y était initialement. Il vaut mieux qu'il oublie ça. De toute façon, si pour la forme il emploie les grands mots et les beaux discours, Zyanya sait qu'il n'ira jamais se battre pour l'Ordre de l'Hydre en face à face, il y a de choses qu'il est prêt à faire pour les autres mais certainement pas ce genre de folie. Il a trente ans à récupérer avec Lupe, ce n'est pas pour tout foutre en l'air. Malgré tout, une part de lui voudrait faire quelque chose de bien, quelque chose qui pourrait racheter tous ses torts. Ceux avec lesquels il se bat intérieurement. Personne ne le lui demande, il n'y a que ses regrets et les erreurs pour lesquelles il continue de se blâmer.
Alors d'accord, si lui confronte Marius, ça va mal finir. Et Wakay' alors ? Si il y a une chose que Zyanya finit par comprendre c'est que ses réjouissances vont être de courte durée, Bastian est loin d'avoir claqué la porte et d'être libre. Libre, il ne le sera probablement plus jamais tant que son leader sera là pour le poursuivre et lui faire payer son affront. Ils vont devoir se séparer à nouveau et qui sait ce qu'il pourrait entendre à la réunion des enfants, ce qu'il devra supporter en sachant que de l'autre coté il a un frère. Zyanya en est malade. Est-ce que ça fait de lui un traitre, d'ailleurs ?

Zyanya ravale ses larmes, touché par le geste et les mots de son ami et soudain vulnérable. Tout le stress retombe enfin et ce n'est pas beau à voir, les inquiétudes des derniers jours, l'angoisse au fond de ses tripes à l'idée de se retrouver en face d'autres immortels qui ne partageront pas tous sont point de vue. Toute la tension se libère et seules ses épaules tressautent légèrement. Il s'ancre dans le regard de Wayak', il y a trouve sa stabilité. Un jour, l'un d'eux va disparaître. Inutile d'y penser maintenant.

« Je suis désolé pour tout. Il murmure. Et peut-être que Bastian n'a pas envie de l'entendre, mais il n'avait pas envie d'entendre ce qu'il avait à lui dire lors de leurs retrouvailles non plus. Et pourtant il l'a su, alors autant ne pas gâcher une occasion de plus de lui ruiner la soirée ou se faire pardonner. Je serais revenu vers toi si je n'avais pas trouvé une piste. Je pense qu'il y aura toujours un peu de toi dans mon coeur. » C'est presque un déchirement. Si leurs trajectoires avaient dû se rencontrer, aujourd'hui il est certains que cette occasion a été manquée et elle ne se reproduira plus jamais sous cette forme. C'est sans doute mieux ainsi, honnêtement, Zyanya ne s'imagine pas vivre au quotidien avec lui comme il peut le faire avec Lupe. Les sentiments ne sont pas partagés de la même manière. Avec Bastian ça aurait été très conflictuel et explosif, Zyanya aurait trouvé une tête plus forte que lui et il ne sait pas ce que ça aurait donné, si au final il aurait été heureux (oui, il aurait été heureux). Il est heureux aujourd'hui aussi, avec Lupe il a l'impression que les gens sont simple. Evidentes même. Son quotidien s'est paré d'une douceur qu'il n'aurait pas cru pouvoir connaître. « Alors tu vas me faire le plaisir de te sortir de cette merde dans laquelle tu es et me revenir vivant. Je ne veux pas te voir de l'autre coté si il doit y avoir un affrontement. Je ne veux pas que tu finisses par être le dommage collatéral d'une guerre d'ego. » Zyanya baisse ensuite les yeux, soudainement intimidé par l'intensité de son propre regard et retourne finit de couper les légumes pour qu'ils puissent avant un repas digne de ce nom - surtout lui, dont l'estomac ne cesse de grogner.

@Zyanya Sáenz Tw: mention de mort, politique

Je suis désolé pour tout.
Wayak’ secoue la tête, comme pour essayer de balayer cette conversation d’un tel geste, mais il sait que ça ne suffira pas. Zyanya est comme ça, quand il veut aborder un sujet, il l’aborde tout simplement. Il s’en fiche ce que dira l’autre, de ce que voudra l’autre ou pas. Il va quand même dire des mots et le maya finit par concéder avec un léger soupir. Il fait même un léger sourire comme pour l’y encourager. Il n’y a rien à voir par rapport à la fois où il ne voulait pas en parler, tellement il était en colère de cette disparition, de ce manque de nouvelles. De n’avoir rien eu, d’avoir été… Un tout pour un rien au final. Alors que, ça a été bien plus compliqué que ça. C’est ça leur relation: compliquée. Dans tous les sens du terme, compliqué amicalement, compliqué sentimentalement, compliqué moralement, compliqué de chez compliqué. Wayak’ glisse la main de la joue sur l’épaule de Zyanya et le serre doucement, avec cette petite mine au visage. « Tu l’as déjà pour ma part, cette part de toi dans le mien. Peu importe ce qu’on est et ce qu’on deviendra à l’avenir. » Et à quel côté où ils se retrouveront, surtout à qui serait le premier à partir.

Ou pas.

Parce qu’il est clair que Zyanya, tout comme Wayak’ ne veut pas que ça arrive. C’en est hors de question, parce que cela veut dire vivre le reste de son éternité avec une faute lourde, difficile à gérer dans son coeur. Et ça, Wayak’ l’a suffisamment vécu et n’a pas envie de le revivre encore. Il ne le souhaite pas non plus à Zyanya, qui lui aussi l’a vécu. Il le sait, il le sent. Et pourtant, le voilà à rompre son regard et à reprendre ses activités comme si rien n’était. Bastian lâche un léger soupir et finit par détourner pour se remettre à cuisiner aussi. « Je fais ce que je peux pour survivre dans ce monde-là. » Ce monde dans lequel il n’est pas censé y vivre. Ce monde où il est censé être mort il y a cela plus de mille ans. Mais bon, il ne peut pas aller plus loin dans ces pensées-là qu’il se met à ricaner en entendant l’estomac de Zyanya. « Tu as vraiment pas mangé un vrai repas depuis au moins trois jours, c’est horrible ce son que ça pourrait m'en faire pleurer... Sérieusement mate… » dit-il d’un ton qui se veut moqueur, mais l’inquiétude est là. La question l’est encore plus, à lui demander ce qui s’est passé pour Zeev, avec le Conclave. Que s’est-il passé réellement ? Est-ce qu’il… « …Va bien Zeev ? » Souffle-t-il, concentré sur ce qu’il est en train de faire.

@Bastian Trujillo
Zyanya n'a pas manqué d'amour, il sait qu'il a été aimé, qu'il a compté pour de nombreuses personnes. Certaines le lui ont dit, d'autres se sont exprimées à travers des gestes. C'est sa perception de l'amour qui n'est pas juste, désaccordée. Ce qui n'est pas dit lui passe au dessus, il a du mal à accepter les gestes - comme si ils cachaient toujours un poignard. Et il sait que tous les gens qu'il a rencontré et rencontrera ne seront pas prompt à partager leurs sentiments à travers de longs discours. Il a réussi à passer des siècles en compagnie d'un homme qui l'a presque toujours aimé et il ne voyait rien. Cette conversation avec Bastian lui permet d'admettre aussi qu'il y a eu de l'amour entre eux, sous une forme complexe, unique, qu'aucun label ne peut résumer. Bastian le lui dit, il y a aura toujours une place dans son coeur et l'immortel réalise qu'en ouvrant les yeux il pourrait voir tout ce qu'il a raté. Zyanya sourit. Apaisé, quoi qu'il arrive, il est au moins convaincu d'une chose. De ce qu'ils sont. Et il en a besoin, pour ne pas douter, pour ne pas flancher si jamais il devait entendre une histoire de la bouche des enfants qui ne rendrait pas vraiment hommage à son ami. Il n'a pas souvent été en paix avec lui même et le tumulte à l'intérieur.

C'est vrai qu'il n'a pas mangé depuis longtemps, Zyanya éclate de rire. « J'oublie parfois, c'est pas ma faute. » Il a hâte que tout soit prêt. « On va finir la recette et puis je vais prendre des snacks parce que sinon je vais pas survire jusqu'au repas. » Et sur ces mots, il attrape un paquet de chips dans le placard, neuf avant de l'éventrer pour se servir plus facilement. La conversation revient sur Lupe et Zyanua prend une grande inspiration. Il ne va pas y échapper cette fois, n'est-ce pas ? Il n'y a plus de raison d'être gêné. « Tu te souviens, quand tu m'as aidé à Toronto ? Ca a recommencé, c'est arrivé quand j'étais au Caire. Ce que je ne savais pas, c'est que je n'étais pas le seul impliqué et ils ont trouvé Zeev. Il a été embêté en Italie. Rien de très grave de ce que j'en sais, c'est quand on est rentré ... » Zyanya se pince les lèvres. Il n'aime pas vraiment pas parler de ça vu que c'est de sa faute si ils ont pu être repéré. « Il a été embêté, si tu vois ce que je veux dire. Heureusement on a pu s'en sortir sans soucis. J'ai attendu Lupe toute la journée et il n'est pas rentré le soir donc ça m'a inquiété. Je pense qu'il a été aidé... Je sais pas en fait. C'est juste un miracle. J'ai cru que je l'avais perdu à nouveau perdu... » Pour le reste il n'a pas encore comprit tout ce qui s'était passé Ce qui est sur c'est qu'ensuite ils ont bondit dans le premier avion, laissant derrière eux le havre de paix dans lequel ils s'étaient retrouvés et aimés. « Je n'arrive pas à me pardonner Bastian. Si tu savais... ça a été dur pour lui ces dernières années. Je ne voulais pas lui attirer des ennuis. C'est fatiguant de toujours devoir fuir et se cacher... » Zyanya repense à ses confidences, faites juste avant que cela ne tourne au drame. Parfois, il rêve aussi d'un monde où ils ne doivent plus vivre dans le secret.

» What about those devoured by the flames within them? (CALEB)