intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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(#) Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Mer 17 Nov - 13:50

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Venise

Alors que la nuit posait doucement son voile sombre sur la Sérénissime, des lumières aux nuances jaunâtres, dorées et orangées se multipliaient à l’horizon, lucioles des temps modernes dansant face aux yeux de ceux qui les observaient de loin. Lorenzo était l’un d’eux, fumant distraitement sa clope sur le balcon du Palazzo Boscari, accompagné de sa propre solitude, le regard perdu dans le vague et les pensées en pagaille. L’Italien était de retour à Venise, encore une fois à la demande de son père. Et  comme toujours, l’amour et l’aversion qu’il ressentait vis-à-vis de cette ville se disputaient au fond de lui. Cela faisait deux mois que Chiara était partie, et un mois pour Leo. On les croyait morts tous les deux, sa femme décédée d’un arrêt cardiaque foudroyant suivi d’une noyade dans un canal, et son fils dans une explosion à Rome. Cependant, ce n’était pas tout à fait vrai. En réalité, Leonardo allait bien, restant simplement loin de la morosité de son père et loin d’une quelconque menace surtout. Et Chiara, quant à elle, si elle était effectivement morte le soir du 12 septembre, cela n’avait rien eu à voir avec un quelconque arrêt cardiaque. Non, c’était de sa faute à lui, c’était à cause de sa mauvaise réaction alors qu’ils se disputaient, un peu trop près du bord de ce canal. Mais si seulement cela s’était arrêté là… Sauf que non. L’horreur allait encore plus loin. Comme si ce n’était pas déjà assez, elle était revenue à la vie au bout de quelques heures. Immortelle. Maudite. Future cible de l’organisation pour laquelle les Boscari travaillaient depuis des siècles. Autant dire que, même si elle était vivante, le professeur devait faire semblant que ce n’était plus le cas, pour son bien et celui de la jeune femme. Et ça, ça lui transperçait l’âme. Au final, lui aussi était désormais vivant sans jamais l’être vraiment. Un fantôme coincé sur cette planète, dans un corps vivant, traînant avec lui le poids de ses erreurs et de ses regrets.

Cesare Boscari lui avait demandé de le rejoindre pour une soirée mondaine avec des membres du Conclave au Palazzo Boscari, comme au bon vieux temps. Le palais avait été soigneusement préparé pour accueillir les invités, dans ce qui était probablement une dernière tentative de la part de son paternel d’impressionner tout ce beau monde et de leur rappeler que les Boscari restaient, et resteraient, toujours aussi puissants et influents que par le passé. Lorenzo n’en était pas vraiment convaincu, mais il avait accepté de faire un effort. Pour son père. Leur relation était loin d’être parfaite, mais cet homme restait son père et en plus, il combattait un cancer. Comment aurait-il pu refuser, même si ce n’était pas l’envie qui manquait ? Le brun n’avait pas vraiment eu le choix. Alors il jouait son rôle, comme d’habitude, parlant avec Mr. Y ou encore avec Mme. X. Ou encore Mr. Z, là au loin. Et, tant qu’à faire, il enchaînait les verres de champagne depuis le début de la soirée. Surtout que c’était du très bon champagne, il devait l’avouer. Bref, c’était une véritable soirée strass et paillettes, du genre qui le fatiguaient plus qu’elles ne l’amusaient. Ses sens étaient de plus en plus embrumés, et la musique classique jouée par les musiciens à l’autre bout du gros salon richement décoré du premier étage le déprimait de plus en plus. Ça, et les « toutes mes condoléances, Signor Boscari » qui sonnaient particulièrement faux, alors que ces gens-là n’avaient jamais rencontré Chiara ou son fils, sauf quelques exceptions. Il n’en pouvait plus, sérieux. A quoi Cesare avait-il pensé en lui demandant d’être là, sérieux ? Oui, sa femme n’était pas morte, mais son deuil était réel.

« Excusez-moi un instant, Mr. Harlow. »

« Bien sûr, Conseiller Boscari. »

Ah oui, le nouveau titre. Le nouveau statut que nombreux lui enviaient, conscients que s’il n'avait pas eu la "chance" d'être l’héritier de cette famille, il ne l’aurait pas obtenu aussi facilement. Le nouveau poste dont il se serait bien passé, avec tout ce qui lui arrivait en ce moment. Bordel, à quoi bon tout ça ? A quoi bon poursuivre la mission familiale ? A quoi bon pourchasser les Immortels et tenter d’en capturer pour les étudier ? La seule justification qui comptait réellement à ses yeux aujourd’hui, c’était qu’un antidote à cette maudite immortalité puisse être trouvé. Sauver Chiara un jour. Le reste, il s’en foutait, franchement. Son père serait choqué s’il pouvait lire dans ses pensées et son grand-père se retournerait sans doute dans sa tombe s’il savait que tous ses précieux enseignements n’avaient mené qu’à ça. Mais a côté de sa perte, tout était insignifiant. Lorenzo recracha nonchalamment la fumée de sa cigarette, accoudé au rebord de la balustrade du magnifique balcon en marbre blanc, le regard figé sur le Canal Grande. Le Vénitien entendit un bruit de pas derrière lui. Putain, c’était trop demander que d’avoir deux minutes pour s’en griller une en paix ? Un soupir las s’échappa de la bouche de l’Italien, qui ne se retourna pourtant pas.

« Si vous me sortez encore des condoléances vous aussi, je vous remercie, mais je crains aussi qu’au moins l’un de nous deux ne finisse en bas, dans l’eau. Croyez-moi, j’suis doué pour ça.  »

Lâcha-t-il avec un sourire narquois aux lèvres. Puis il tourna finalement la tête et aperçut le visage de l’homme qui l’avait rejoint. Cela faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas croisés, tiens.

« Ah, Lindeberg, c’est toi ! Bah, tant pis, je maintiens ce que j’ai dit, pas de regrets. »

Dit-il en poussant un petit rire. Oui, l’alcool lui montait à la tête, mais ce n’était pas étonnant. Il en était à son… cinquième ou sixième verre déjà ? Bof, on s’en fout, cela faisait un moment qu’il s’était arrêté de compter, de toute façon. L’aristocrate passa lentement une main dans ses cheveux.

« On dirait que nos vieux adorent ce genre de soirées. A croire que ça leur rajeunit la cervelle ou quoi. Sinon, comment vas-tu ? »

Pour donner une idée de l’extérieur du Palais:


Et pour le salon:




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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Jeu 18 Nov - 18:24

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Comme si cela ne suffisait pas. Clairement. C’est insupportable. Son oncle prend vraiment le plaisir de l’empêcher de rentrer à New York, en le retenant encore en Europe plus longtemps. Tout ça parce qu’il y a une fête à Venise et que sa présence est requise. Comme s’il était important là-bas, mais bien sûr. Kaz est un peu blasé et il commence à en avoir marre d’être en Europe, tout seul, sans Javier, sans ses enfants… Sans sa véritable famille et il n’a même pas eu le temps de rendre visite à sa mère qui est à Berlin. Ils sont si proches, mais si loin à la fois. Toute cette situation exaspère au plus haut point Kaz et si son oncle le force à cacher sa mauvaise humeur… Kaz finit par faire des faux sourires, réalisant qu’il est quand même avec des hauts gradés du Conclave, le verre de champagne à la main. Il préfère largement prendre son téléphone et envoyer des messages à Jav pour savoir si tout se passe bien à New York, s’il ne se fait pas chier… Parce que son bourrin, il le voit bien tourner en rond… Et ça tombe bien, parce que le faux-calme qu’il est tourne aussi en rond. Les gens sont toujours les mêmes: avides de pouvoir. Kaz n’est pas vraiment intéressé par tout ça, il veut juste faire son travail et qu’on le laisse tranquille ensuite.

Enfin bref, il envoie des messages en écrivant d’un seul pouce, tenant le verre de l’autre main. Il se dirige plutôt vers le balcon, quitte à sentir la mauvaise odeur des canaux… Parce que c’est la saison de la montée des eaux et cela ne va pas forcément être agréable. Mais bon, pas le problème de Kaz, il n’y vit pas ici. Le seul souci, c’est qu’il y passe la soirée là . Et l’autre souci, c’est qu’il n’y a jamais un coin libre, sans personne.

«  Si vous me sortez encore des condoléances vous aussi, je vous remercie, mais je crains aussi qu’au moins l’un de nous deux ne finisse en bas, dans l’eau. Croyez-moi, j’suis doué pour ça. »

Kaz fronce le nez et relève le visage de son téléphone pour voir une silhouette qu’il reconnaît assez rapidement. D’ailleurs cette personne se retourne.

«  Ah, Lindeberg, c’est toi ! Bah, tant pis, je maintiens ce que j’ai dit, pas de regrets. »

« Oh. Tu sais, j’allais juste prendre l’air, envoyer un message, sortir la cigarette et regarder le canal en attendant que la soirée se termine. Le monde ne tourne pas autour de toi Boscari. »

Il tire un sourire au coin. Il aime bien lui rentrer dedans et ne pas lui graisser la patte comme son oncle le fait si bien. Ah non, il veut juste partir de là, tout de suite. Il remarque le verre de champagne que Renzo tient à la main et forcément, il doit en avoir gros avec le décès de sa femme. Kaz en a entendu parler et il trouve ça bien triste pour Boscari, il aurait préféré qu’il aie pas à vivre cela mais bon… La vie étant la vie…

« On dirait que nos vieux adorent ce genre de soirées. A croire que ça leur rajeunit la cervelle ou quoi. Sinon, comment vas-tu ? »

Kaz lâche un gros soupir à la mention des vieux, ne cachant même pas son expression exaspéré par cette situation qu’il trouve ridicule avec Lorenzo. Il se rapproche du balcon tout en rangeant son téléphone dans la poche intérieure, il en profite pour sortir le paquet de cigarettes. Il pose le verre sur le bord du balcon pour se préparer à fumer.

« Eh bien… Comme d’habitude tu vois ? Le travail pour le Conclave, les enfants, supporter mon oncle comme toujours. Traquer les immortels qui sont de plus en plus imprudents avec la technologie qu’ils ont du mal à maitriser… On peut dire que c’est vraiment la routine à devoir voyager dans tous les coins du monde. »

Il allume la cigarette et se met à fumer, tranquillement. Ça lui fait du bien d’être dehors dans le fond, il jette un coup d’oeil sur le côté, pour observer la posture de Boscari et remarque que ça ne va pas vraiment.

« Ça ne va vraiment pas hein ? »  
   

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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Jeu 25 Nov - 1:36

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Il se sentait comme un pantin, tiré malgré lui dans tous les sens et protagoniste au sein d’une très mauvaise comédie à l’humour douteux. Lorenzo ne savait pas de quoi son avenir serait fait, mais il n’était pas particulièrement optimiste, loin de là. Certes, il était l’héritier d’une noble famille vénitienne dont l’existence remontait à plusieurs siècles, il était l’un des plus jeunes professeurs dans une des universités les plus prestigieuses d’Italie, il avait de l’argent et des contacts… Mais tout cela lui semblait désormais si insignifiant, inutile. La mort de Chiara, et surtout son retour d’entre les morts, avait tout changé. Son équilibre, qu’il avait toujours cru solide, s’était brisé en mille morceaux. Et son monde s’écroulait petit à petit, sans qu’il ne puisse y changer quoi que ce soit. Il se contentait d’assister au sombre spectacle, se demandant où est-ce que cela allait s’arrêter. Ce soir, le professeur était là sans réellement y être. Toutes ces conversations entre haut-placés du Conclave et hommes et femmes à pouvoir ne lui disaient rien qui vaille. Le Boscari s’en foutait royalement, il n’avait pas envie de les entendre, et encore moins d’accepter leurs condoléances. Qu’ils aillent tous se faire voir, eux et leurs fausses condoléances. Ils n’y connaissaient rien y à sa peine. Alors qu’ils le laissent en paix. C’était tout ce qu’il voulait. Ça, et se bourrer la gueule, sérieux. Au moins, cela justifierait sa venue ce soir.

L’arrivée de Lindeberg tira le Vénitien de ses pensées. Au départ agacé d’avoir été rejoint par quelqu’un alors que sa solitude lui était plus agréable que la musique et les invités qui remplissaient le grand salon, le trentenaire finit par baisser rapidement sa garde. Cela faisait un bail qu’il n’avait pas croisé Kaz. Et si ses souvenirs ne le trompaient pas, l’allemand n’était pas vraiment fan de ce genre de soirées non plus. Alors soit, il n’allait pas le chasser de là, ne serait-ce que par solidarité entre enfants-du-Conclave-qui-en-ont-marre-de-ces-conneries. Un petit rire s’échappa de la bouche de l’aristocrate lorsque Kaz lui dit que le monde ne tournait pas autour de lui.

« Oh non, tu me brises le cœur ! », répondit-il d’un air théâtral, avant de rajouter, avec un sourire en coin : « J’aimerais vraiment y croire, que le monde ne tourne pas autour de moi. Parfois j’en doute, sérieux ! »

Petite tirade d’humour, mais qui avait une part de vérité. Parfois, le professeur se demandait vraiment si le monde, ou l’univers, ou quoi que ce soit, ne faisait pas qu’attendre une opportunité pour lui filer un sale coup. Le jeune père observa son père, au loin, qui parlait avec Laszlo. Les deux joyeux lurons qui, à leur âge, n’avaient toujours pas marre de ces soirées mondaines entre Conclaviens. Lorenzo ne put s’empêcher de faire un commentaire là-dessus. Franchement, ça dirait que cela les rajeunissait, là. Le soupir et l’expression clairement exaspérée de Lindeberg lui arracha un nouveau rire amusé, bien aidé aussi par son alcoolémie montante et qui n’était pas près de s’estomper. Après tout, l’Italien n’avait pas encore vidé son verre... Et il comptait bien continuer sur sa lancée, oh que oui. Tournant à son tour le dos à la célébration conclavienne et aux énergumènes qui s’y plaisaient, le brun posa à nouveau son regard sur la ville et ses lumières qui se reflétaient sur le canal. Il était vrai que l’odeur n’était pas toujours agréable, mais on ne pourrait nier que la vue depuis ce balcon était plutôt sympa.

Pendant que Kaz lui racontait comment il allait, Lorenzo s’attaqua avec plaisir à son verre, avalant le champagne exquis sans pour autant le savourer très longtemps. Car, une fois de plus, il était ailleurs. Lindeberg avait mentionné son travail, son oncle, ses enfants. Cela avait été suffisant pour que l’héritier Boscari repense à Chiara et à Leonardo. Au piètre père qu’il était. Quel genre de père envoyait son fils ailleurs, l’abandonnant un mois après la mort de sa maman ? Il se détestait pour cela, il se détestait pour avoir tué Chiara. Il se détestait, tout simplement. Le trentenaire déglutir difficilement, la gorge nouée et les yeux humides. Pourtant, depuis la nuit où sa vie avait basculé, il n’arrivait même pas à verser une larme. Pas une seule. Il aurait préféré, peut-être que cela l’aurait aidé à enlever ce poids au fond de son âme. Sauf que non. A part avec l’alcool et les coups d’un soir qui se succédaient dernièrement, il ne savait pas comment soulager un tant soit peu sa peine. Mais il méritait de souffrir. Il méritait pire encore. Un sourire triste se dessina sur les lèvres du Vénitien suite à la question de Kaz. Tremblant, il ne répondit rien, se contentant de hocher négativement de la tête. Lorenzo attendit quelques secondes avant de prendre la parole.

« Tout ça, c’est de ma faute. J’ai foutu ma vie en l’air. Celle de mon fils aussi. Donc non… Ça ne va pas du tout. »

L’homme se retourna, regardant les invités qui papotaient tout en dégustant des canapés et en buvant du champagne hors de prix.

« Mais regarde-les ! Ouais, regarde mon père, là. Le con, il vient de se découvrir un foutu cancer du poumon, et pourtant, tout va bien, organisons une soirée entre membres du Conclave ! C’était justement ce dont j’avais besoin pour me remettre d’aplomb ! »

Lâcha-t-il en rigolant, alors que ses mots étaient non pas teintés d’amusement, mais plutôt de colère et d’incompréhension. Lorenzo tourna la tête vers Kaz, incrédule et dépassé.

« J’ai l’impression que je deviens fou. Ou bien, c’est juste moi qui n’y comprends rien. Peut-être que c’est moi le problème, en fait. Jamais à la hauteur, jamais digne de mon nom de famille, comme toujours. Ou alors… Ou alors… J’ai juste trop bu, hein ? »

L’aristocrate eut un sourire narquois, puis soupira. Bon sang, qu’est-ce qui le prenait ? Il était hors de contrôle, et même si c’était plaisant de se lâcher pour une fois, cela le dérangeait, lui qui n’était pas du genre à le faire. Du moins, avant tous ce chaos.

« Désolé, mec, j’suis en train de t’emmerder avec mes histoires, alors que t’y es pour rien… Vraiment, si je t’ai gâché la soirée, libre à toi de m’envoyer un poing dans la gueule. Ou… »

Pause dramatique.
Continuation de la pause dramatique.

« Oh mon Dieu, je crois que je vais vo… »

… mir. Oui, vomir. Pour couronner le tout.  



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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Jeu 25 Nov - 12:51

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«  Oh non, tu me brises le coeur ! »

Kaz ne peut pas s’empêcher de lâcher un rictus assez amusé à la réaction théâtrale de Lorenzo. Encore un peu, il pourrait lui dire qu’il a raté sa vocation d’acteur, après tout, il n’est pas trop tard pour une reconversion professionnelle quand même… Mais pauvre Lorenzo, il se retrouve sous les projecteurs et il en a sérieusement marre. Kaz est content dans le fond, de ne pas être conseiller même si son oncle aurait voulu. L’allemand n’est pas très ambitieux et est exactement comme son père: il veut juste vivre une vie de famille tranquille et laisser tomber. Mais bon, il aime quand même que les choses soit dans les règles, il ne supporte pas la triche.

« Au lieu peut-être de douter sur le fait que le monde tourne vraiment autour de toi, pourquoi ne penses-tu pas à élaborer une stratégie pour que cela s’arrête et que tu puisses trouver un moment de paix pour toi, dans un coin tranquille. »

Il dit ça comme ça, avec un petit sourire comme pour lui montrer que ce n’est pas de mauvaise intention. Lorenzo lui fait un peu de peine, à être forcé à être sous les projecteurs, à ne pas trouver une petite part d’ombre où s’y réfugier en vrai… Cela reste quand même une idée qu’il pourrait faire semer comme une petite graine dans la tête de Lorenzo. Le cerveau humain est une incroyable invention des fois, il suffit de mentionner une petite chose que le cerveau retienne cela dans un coin, ce qui montre également à quel point, la personne en a inconsciemment besoin oui. Et Kaz est persuadé que Lorenzo a clairement besoin de prendre de la distance, d’être éloigné de tout le monde pour se remettre de son deuil.

Parce que oui, il n’est pas dupe Kaz. Il voit bien que cela ne va pas du tout.

Mais en revanche, il fronce les sourcils quand il entend Renzo dire qu’il a foutu sa vie en l’air et celle de son fils. En quoi a-t-il foutu sa vie en l’air ? La mort de sa femme a été causé par un accident à ce qu’il sache… Après, il n’est pas rare que la personne se sente coupable de ne pas avoir été à sa place par exemple… Kaz fume sa cigarette et la coince entre les doigts quand il se retourne pour suivre le regard de Renzo.

« Faut dire que personne ne réagit de la même manière aux nouvelles. Dans l’exemple de ton père, le déni marche très bien sur le moment, mais ça va finir par le rattraper le lendemain. »

Il hausse les épaules avant de porter à nouveau la cigarette à ses lèvres pour fumer un peu. Il regarde Lorenzo en même temps qu’il s’adosse contre le balcon, le coude est posé dessus également. Là, l’allemand arrête de répondre et écoute sérieusement Renzo qui dit être fou, il sort tous les mots possibles montrant à quel point il a abusé du champagne. Mh, par précaution, Kaz éloigne discrètement son verre de champagne, pour éviter que Renzo finisse par le lui voler.

Il fait un geste de la main et secoue la tête avec une expression qui veut répondre que ce n’est pas grave. Non non, il ne lui gâche pas la soirée et ne l’emmerde pas. Il allait répondre, mais Renzo n’a pas terminé la phrase qu’il attend avant de réaliser que quelque chose ne va pas.

« Oh mon Dieu, je crois que je vais vo… »
« Scheisse ! »

Kaz soupire la dernière fois la fumée de cigarette et vomir dans le canal n’est absolument pas une bonne idée. Mais en revanche jeter la cigarette dedans ? Pire idée, mais c’est ce qu’il a fait et il finit par prendre le bras de Renzo pour le tirer avec lui.

« Retiens-toi le temps de faire le trajet. Fais comme si rien n’était. »

Facile à dire qu’à faire, ce n’est pas lui qui va vomir… Mais il est pratiquement la cible qui peut clairement réceptionner le vomi de l’italien et ce n’est pas quelque chose qu’il aimerait. Oh s’il était assez fourbe et qu’il voudrait bien foutre la honte aux Boscari, il pourrait l’accompagner vers son père et le laisser vomir dessus. Ce serait épique à regarder, mais bon, non il va éviter ça. Cela ne fait que apporter une satisfaction personnelle sur le moment.

En tout cas, il le tire avec lui pour retourner dans la grande salle, mais ils longent un peu les murs pour aller sortir à la porte la plus proche. S'il y avait un couple qui allait leur adresser la parole, Kaz les a repoussé d'un signe de la main et d'un regard assez dissuasif qui a été efficace. Il connait bien les lieux Lindeberg, il les a analysée au cas où s’ils avaient une attaque et qu’il voudrait prendre la fuite.

« Retiens-toi encore, ne me vomis pas sur les pieds, sinon là je te frappe. »

Après cette petite menace bien sentie de la part d’un faux-calme comme Kaz… Ils arrivent enfin devant les portes des toilettes et l’allemand ouvre la porte pour y entrer avec son partenaire de soirée avant de le lâcher. Il le laisse aller dans une des cabines pendant qu’il vérifie s’il y a pas une autre personne de présente dans cette pièce. Non, c’est bon. L’Allemand soupire et passe la main sur son front pour redresser ses mèches rebelles.

« Il n’y a personne, tu peux faire autant de bruits dramatiques que tu veux Boscari. »

Au moins, il peut le rassurer là dessus et il se remet à réfléchir à ce que l’italien lui a dit devant le balcon. C’est vraiment pas drôle du tout le deuil hein…
   

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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Ven 26 Nov - 12:33

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Elaborer une stratégie pour que tout ce chaos s’arrête et qu’il puisse trouver un peu de paix ? C’était tentant, mais la première chose qui lui venait en tête, c’était de s’ouvrir les veines, et on est d’accord pour dire que ce ne serait pas l’idéal. Savoir que Leo avait besoin de lui, tout comme son paternel, lui permettait de s’accrocher encore, de chasser ces pensées délétères d’un coup de balais imaginaire. Mais ces fameuses pensées planaient au-dessus de lui sournoisement, attendant patiemment qu’il fasse un faux-pas. Soit, il ne pouvait rien faire pour les empêcher de le survoler. Cela dit, ce n’était pas pour autant qu’il allait les laisser le dévorer. Ce n’était pas dans ses intentions, pas tant qu’il aurait un minimum de santé mentale. Le Vénitien adressa un petit sourire à son collègue du Conclave, sans rien dévoiler de ses sombres réflexions. Mais, dans le fond, il avait besoin de parler. Lorenzo ne pouvait pas tout retenir en lui, pas avec ce mélange de colère, d’incompréhension et d’alcool. Et de culpabilité aussi. Pour un peu, il n’avait pas avoué à Kaz que c’était à cause de lui que Chiara était morte. Un secret qui était déjà menacé par cette jeune femme qui avait pris des photos de lui en cette nuit fatidique du 12 septembre. Mieux valait ne pas en rajouter en disant plus qu’il ne devrait, n’est-ce pas ? Sauf que pour cela, il fallait qu’il se contrôle à cent pour cent. Et là, le brun avait de plus en plus de mal. Surtout en observant son père, qui semblait, vu de loin, un homme en parfaite santé en train de s’épanouir dans cette soirée mondaine pleine de gens puissants et fortunés. Comme si tout allait bien. Le Boscari ne comprenait pas, et il avait du mal à accepter que Cesare ait pu penser que c’était une bonne idée de lui demander d’être là ce soir. A croire qu’il ne le connaissait vraiment pas. Ou qu’il faisait exprès pour qu’il perde la tête.

« Ouais. C’est le roi du déni, régnant dans son palais. »

Lâcha-t-il avec un mépris à peine dissimulé. Peut-être que Lindeberg avait raison, que c’était juste sa façon de vivre les choses. Il s’en foutait, en réalité. Le professeur préférait faire comme si son géniteur n’était pas là. Par contre, la présence de Kaz était difficile à ignorer, vu qu’il était là, à côté de lui. En train de supporter ses conneries comme un grand. Soudainement, le trentenaire se sentit ridicule et s’excusa pour son comportement. C’était sans compter sur…. Son estomac malmené. Merde, c’était vraiment ce qu’il lui manquait pour que sa soirée soit parfaite. Heureusement, le bras de Kaz qui agrippa le sien parvint à le distraire, suffisamment pour qu’il se retienne encore un peu. Lorenzo se laissa faire, n’opposant aucune résistance, suivant l’Allemand sans rechigner. Inspirer, expirer. A nouveau. Bien, encore. Totalement concentré sur sa mission presque impossible, l’aristocrate ne prêta pas la moindre attention aux regards des gens qui l’entouraient, se laissant entraîner par son acolyte comme s’il était un gamin perdu. La petite menace de Kaz lui fit étirer un sourire amusé.

« Dois-je craindre pour ma vie ? Ma vie craint, en tout cas. »

Ouais, non… Rigoler quand on est en train de combattre une forte envie de vomir, ce n’était pas l’idéal. Un haut-le-cœur secoua le Boscari, qui réussit à retenir le vomissement de justesse. Puis les deux hommes arrivèrent enfin à destination. En l’espace de quelques secondes, Lorenzo courut vers sa délivrance, vomissant comme si sa vie en dépendait, tout aussi bruyamment et dramatiquement que dans les films – voire même plus. Et voilà. Même pas une minute plus tard, il se sentait déjà mieux. Il n’y avait plus rien à expulser de son estomac, il restait seulement son mal-être existentiel. Et physique, un peu, oui. Mais le pire était passé. Le professeur se redressa lentement après avoir tiré la chasse d’eau. Un soupir franchit la bouche du jeune père, qui aperçut son reflet sur le miroir, plus loin. Il était pâle comme un fantôme, et ce n’était pas son smoking Armani qui allait sauver son apparence ; au contraire, le contraste n’en était que plus fort. Cela se voyait clairement qu’il n’allait pas bien, lui-même le voyait. Mais au moins Renzo se sentait soulagé désormais, ce n’était pas rien. L’homme se rinça vigoureusement le visage et la bouche pendant quelques secondes, histoire de reprendre contenance. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il remarqua que Lindeberg était toujours là.

« Lindeberg. Merci pour ton aide. Vraiment. »

Son remerciement était sincère, il lui en était reconnaissant. Rien ne l’obligeait à l’aider, et pourtant, il l’avait fait. Et Lorenzo n’était pas du genre ingrat et encore moins du genre à oublier ce genre de gestes. Le trentenaire regarda à nouveau l’Allemand après s’être essuyé le visage.

« J’espère que mon père ne m’a pas vu… Bordel, à peine si je me rappelle comment j’suis arrivé ici. »

Dit-il en lâchant un lourd soupir fatigué. Il n’avait pas envie d’y retourner, parmi tous ces invités à la con, cette musique à la con, cette fête à la con. N’étaient-ils pas mieux ici, en toute tranquillité ? Franchement, il le pensait, oui. L’Italien s’adossa à un mur.

« Eh bien… Bienvenue à Vomise !  »

Lança-t-il, avant d’éclater de rire, avec envie. Certes, il ne pétait pas la forme, mais son humour retrouvé était déjà un signe qu’il allait mieux. Le brun finit par s’asseoir au sol, le dos contre le mur.

« On reste là un peu ? J’ai pas envie d’y retourner, franchement. »

Le Boscari fit une pause, le regard perdu dans le vague, avant de reprendre la parole.

« Ça t’arrive de penser à ce qu’aurait pu être ta vie si tu n’étais pas né dans une famille du Conclave ? Non pas que je renie l’héritage de ma famille, mais… J’aurais juste aimé être un simple prof qui mène une vie tranquille et banale, sans devoir me méfier de tout et de tous, sans devoir penser aux missions diplomatiques, sans devoir… perdre mon temps dans des soirées comme celle-ci pour faire plaisir à mon père, ce cher Conseiller Boscari. Enfin, ex-Conseiller, vu que j’ai pris sa place. Bref, j’aurais aimé que tout soit plus simple, quoi. Pas toi ? »



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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Ven 26 Nov - 23:28

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(Venise, 17 novembre 2021) « Oh tais-toi. »

Ce n’est vraiment pas le moment de jouer le dramatique surtout devant tout ce monde qui pourrait les entendre. Si Kaz avait vu un couple se diriger vers eux, il leur a bien fait comprendre que ce n’était pas le moment du tout et en dehors de cela, il ne s’est rien passé de plus. Personne ne les a remarqué, parce qu’ils ont marché assez vite et Kaz a fait au mieux pour cacher l’italien tout en sachant qu’en faisant ça, il n’y gagnerait rien. Enfin, il n’a pas le coeur de laisser Renzo s’enfoncer davantage, de le laisser au plus bas. Il le connait depuis des années et il l’a bien vu avec sa femme. Ah oui, il connaissait Chiara, il connaissait Leonardo aussi. C’est un ami de longue date qu’il a pu connaître grâce au Conclave encore une fois…

Kaz laisse Renzo vomir dans toute sa splendeur, il peut l’entendre vomir dans les moindres détails et il s’en serait bien passé. Il imaginait pas qu’il le prendrait carrément au mot quand il lui disait qu’il pouvait faire autant de bruits dramatiques. Après avoir vérifié qu’il n’y a personne dans les toilettes, il s’appuie contre la porte et croise les bras en attendant que le plus jeune conseiller aie terminé. Il le voit apparaître, toujours aussi pâle que d’habitude, voire même plus pâle qu’un mort. Il le laisse avoir son moment pendant que l’Allemand regarde son téléphone pour composer un message à Jav comme pour lui dire que tout va bien, qu’il est avec quelqu’un. Il n’a pas à s’inquiéter.

« Pas de souci. »

Il ne relève pas du regard le téléphone, il sait très bien que Renzo ne remercie pas aussi facilement. Mais Renzo sait tout aussi bien que si cela ne pose pas souci à Kaz, ça ne lui pose pas vraiment souci parce qu’en soit… Ça l’occupe bien pour cette soirée qui était déjà un échec pour lui.

« Non, il a eu juste un couple qui a voulu nous parler mais je les ai repoussé en leur disant que ce sera pour plus tard. Ton père était occupé avec mon oncle à discuter avec … Je n’ai pas bien regardé mais ils nous observaient pas dans notre direction. »

Au moins il le rassure là-dessus. Kaz est peut-être pas un homme d’action, mais il analyse bien autour de lui et il a bien cerné l’espace, il savait déjà comment y circuler sans trop attirer l’attention et ça a été presque une réussite il faut dire. L’allemand garde toujours le dos contre la porte pour empêcher que quelqu’un ne l’ouvre et finisse par croire que c’est fermé. S’il est resté sérieux tout du long depuis que Renzo avait parlé de vomir, là il le perd complètement face à la réplique.

« À Vomise ! Où il fait bon de sentir la bonne odeur ! »

S’exclame-t-il entre les deux éclats de rire. Il hoche la tête l’air de lui dire que la blague était très nulle, mais elle a le mérite d’être quand même drôle au vu de la situation. Ah non, il ne pouvait pas ne pas rire à celle-là quand même. Oh Vomise…

Kaz se calme un peu et hoche la tête à la proposition de Renzo. Il n’a pas trouvé un espace où ils pourraient être tranquille en vrai, enfin d’abord il avait cherché pour lui pour ne pas trouver… Puis Renzo est celui qui connaît le mieux ce palais que lui… Et s’il préfère rester aux toilettes, c’est qu’il n’y a pas meilleur endroit qu’ici. Kaz vérifie s’il n’y a pas de détecteur de fumée mais il en voit une. Il soupire et va vers la fenêtre pour l’ouvrir. Il sort son paquet de cigarette.

« À cause de toi, je n’ai pas pu finir ma cigarette. »

Il dit ça pour éviter que Lorenzo fasse une remarque là-dessus. Il porte la cigarette à ses lèvres et cherche le briquet pour commencer à l’allumer pendant que l’Italien commence à parler, à se poser une question existentielle assez importante. Kaz se tourne vers lui et s’appuie contre le rebord de la fenêtre pour l’observer attentivement.

« Tout le temps. »

Il expire la fumée vers la fenêtre pour éviter que le détecteur ne s’emballe et il fait tomber les cendres de l’autre côté de la fenêtre.

« Ma vie aurait été totalement différente et moins compliquée, c’est vrai. Mon père n’aurait pas été mort pour le Conclave, ma mère aurait été toujours heureuse. J’aurai eu une enfance normale, peut-être que je serai devenu psychologue. Mais il faut savoir qu’on ne refait pas le monde avec des et si Renzo. Et que si je me mets à me conforter à l’idée que j’aurai pu avoir cette vie, c’est vouloir renier ma vie actuelle. J’ai mes enfants et je les aime plus qu’au monde et, pas une seule seconde je ne les regrette tu sais. Peut-être que j’ai regretté les dernières années vécues avec ma femme, mais… Voilà. Il faut que je me rende à l’évidence que sans le Conclave, je n’aurai pas eu tout ça et rien que l’idée d’avoir une vie totalement différente, ça ne me plait pas forcément. »

Et quand il dit par tout ça, c’est sa rencontre avec Javier. Oui, parce qu’il pense à ce grand fou qui est venu à son bureau la première fois, poser les pieds dessus en toute impunité. La vie peut être tellement surprenante des fois quand même…

« Je comprends vraiment que tu penses comme ça maintenant. C’est difficile de trouver une raison de vivre et de se battre quand tu as tout perdu. Et que vouloir se pavaner comme un conseiller juste pour le Conclave, ça n’a plus aucun intérêt non… Mais très franchement, si je pouvais faire quelque chose pour t’aider à surmonter tout cela, dis le moi et je le ferai. Même si c’est pour cacher un corps.»

Seulement, il ne se rend pas compte de ce qu’il vient de dire, pourrait peut-être sceller son destin. Il n’a aucune idée de ce qui se passe réellement Kaz, de la vérité derrière ces morts…Il fume à nouveau la cigarette tout en observant Renzo...
   

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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Mer 1 Déc - 19:44

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Qu’il était loin le glamour en ce moment. Eh non, on ne pouvait pas dire qu’il pétait la forme, et encore moins qu’il vomissait la classe. Lorenzo ressemblait presque à un mort-vivant déguisé en Conseiller du Conclave, comme si cette soirée n’était rien d’autre qu’un bal masqué de très mauvais goût, littéralement. Bon sang, qu’il était fatigué… Dégoûté par sa vie et par son propre comportement ce soir. Heureusement, le brun avait pu compter sur l’aide de Kaz, et il lui en était reconnaissant. Le Vénitien était quelqu’un de fier, certes, mais il savait tout de même faire preuve de gratitude quand quelqu’un lui tendait la main. Cela dit, c’était indéniable que le trentenaire avait senti un certain soulagement en remarquant que les yeux de l’Allemand étaient restés figés sur son téléphone plutôt que sur lui alors qu’il le remerciait pour son soutien. Oui, clairement, c’était moins dur de le faire sans avoir à croiser son regard. Par contre… est-ce que les yeux de Lindeberg étaient les seuls à avoir remarqué son état ce soir ? Le professeur n’en était pas sûr du tout, vu qu’il se souvenait à peine d’avoir traversé le salon pour se diriger maladroitement vers les toilettes et vomir glorieusement. Est-ce que son père l’avait vu ? Là était son plus grand doute et sa plus grande préoccupation. Oui, parce qu’il ne tenait vraiment pas à l’entendre se plaindre de son comportement le lendemain. Si le l’Italien faisait un peu n’importe quoi depuis la mort de Chiara, il restait dans le fond le même Lorenzo qui tenait à être parfait pour rendre fier son paternel, comme toujours. Cependant, Kaz le rassura rapidement là-dessus. Bien, Cesare ne l’avait apparemment pas vu. C’était tout ce qu’il voulait entendre.

Peut-être par soulagement, le professeur laissa son humour prendre le dessus sur la honte et la fatigue, éclatant de rire en souhaitant la bienvenue à son acolyte, non pas à Venise, mais à Vomise. Clairement, cette soirée allait rester gravée dans leurs mémoires en tant que « soirée Vomise », inévitablement. Le sourire de l’aristocrate s’agrandit alors que Kaz se laissait vaincre par son jeu de mots pourri, riant lui aussi à gorge déployée. En tout cas, Lorenzo se sentait mieux dans ces toilettes que parmi les invités distingués de son père. Autant dire qu’il préférait rester encore un peu, le temps de reprendre contenance – et dessoûler aussi. Lindeberg hocha la tête, lui aussi pas vraiment désireux d’y retourner. Le Boscari l'observa s’approcher de la fenêtre et sortir son paquet de cigarettes. La remarque rapide de l’homme lui arracha un sourire amusé, tandis qu’il levait les mains comme si quelqu’un venait de pointer une arme sur lui.

« Mais je vous en prie, Monsieur Lindeberg, fumez toutes les cigarettes que vous voudrez ! »

Du moment qu’il n’affolait pas le détecteur de fumée, que son collègue du Conclave avait d’ailleurs déjà remarqué, cela ne le dérangeait pas. Surtout qu’il fumait à nouveau lui aussi depuis des semaines, après de longues années sans avoir touché à une seule clope. Ouais, ce n’était pas bon pour ses poumons ça, mais avec toutes les emmerdes qui s’enchaînaient autour de lui, Lorenzo s’en foutait royalement. Et ce, même si son père s’était découvert un cancer… du poumon. Les pensées de l’héritier Boscari passèrent néanmoins à autre chose, tandis qu’il prenait un air plus sérieux. Peut-être était-ce encore l’alcool qui l’y poussait, mais il ne put s’empêcher de se mettre à penser à ce qu’aurait pu être sa ville s’il avait été né dans une autre famille, un autre contexte. Une famille normale, sans les pressions et les contraintes liées à l’aristocratie ou au Conclave Écarlate. Il ne pouvait pas être le seul à y penser, si ? Ce n’était pas une chose à laquelle le Conseiller pensait tous les jours, mais en ce moment, c’était vraiment plus fort que lui. Au point qu’il pose la question à Lindeberg aussi. Le regard du professeur s’envola vers l’Allemand, alors qu’il écoutait en silence. L’Italien pouvait comprendre son point de vue. Quelque part, c’était le même que le sien il y a pas si longtemps. Sa vie aurait pu être différente, plus simple… Mais peut-être qu’il n’aurait pas rencontré Chiara et eu Leonardo. Peut-être ne serait-il jamais tombé amoureux des livres et de l’Histoire sans son grand-père et qu’il ne serait jamais  devenu professeur. Ou peut-être que tout cela serait arrivé quand même, d’une manière ou d’une autre… Qui sait.

Sauf que, contrairement à Kaz, il était en train de voir son monde s’écrouler sous ses pieds. Chiara était partie et devenue immortelle  ; Leo était loin de lui, pauvre enfant traumatisé qui ne pouvait même pas compter sur son propre papa ; et même son statut à l’université commençait à se fragiliser, vu qu’il n'arrivait plus à se concentrer et à s’organiser, totalement perturbé par ses récents déboires. Qu’est-ce qui lui restait alors ? Le foutu Conclave ? Les exigences de Cesare ? Franchement, cela ne lui donnait pas envie de se réjouir. Mais Kaz, lui, il avait toujours ses enfants, sa vie. Et tant mieux, Lorenzo espérait sincèrement que cela resterait ainsi. Cependant, si l’Allemand semblait comprendre son point de vue aussi et qu’il lui proposait même son aide pour surmonter cette mauvaise passe, ce à quoi l’Italien répondit avec un petit sourire reconnaissant, les paroles qui suivirent le firent tiquer pendant deux secondes. Même si c’est pour cacher un corps. Une alarme imperceptible sonna hystériquement dans sa tête. Était-ce un message indirect ? Ou une façon de le tester ? Ou bien, une simple blague ? En cet intervalle de deux secondes, Lorenzo choisit de croire à la dernière option, sans pour autant faire taire complètement sa méfiance. Certes, ils étaient un peu comme des cousins, mais leur grande et chiante famille, c’était le Conclave. Et le Conclave ne rigolait pas. Chose qu’il n’oubliait jamais, même pas en étant bourré. L’aristocrate lança un regard joueur à Kaz.

« Parce que tu crois que je ne serais pas capable de cacher un corps tout seul ? Tsss, comment on me sous-estime, que c’est triste… Mais dis-moi, as-tu de l’expérience en la matière ? »

Dit-il, avant d’étirer un sourire narquois. Oh, il espérait bien qu’on le sous-estimerait, qu’on le verrait comme un gentil rat de bibliothèque, un riche aristocrate incapable de se salir les mains. En fait, sa survie en dépendait. Ce qui s’était passé devait rester secret, personne ne devait le découvrir, jamais. Le brun avait merdé, mais il avait aussi assumé ses responsabilités et sorti le chéquier, afin de faire disparaître Chiara. Enfin… Pas son cadavre, mais le résultat était le même. Personne ne s’était douté que le corps à l’intérieur du cercueil qu’ils avaient mis sous terre lors de ses funérailles n’était pas celui de sa femme. Et personne ne savait qu’elle était vivante non plus, et encore moins où elle était. C’était le détail qui l’apaisait quand l’angoisse de ne pas savoir lui-même où elle était le torturait. Comme ça, personne ne pouvait remonter jusqu’à elle.

« Je te remercie, en tout cas. Rien que de m’écouter ce soir, tu m’as déjà aidé. Sans parler du reste. Et je comprends parfaitement ton point de vue par rapport à l’idée d’avoir une vie différente. Au final, on est qui on est grâce à nos racines, nos familles respectives, notre vécu, nos expériences… Tout cela aura servi à quelque chose, sans doute. »

Ne serait-ce qu’à devenir un cachotier avec un talent certain pour les mensonges et avec plein de contacts précieux pour faire disparaître quelqu’un rapidement et sans laisser de traces. Soudainement, la porte s’ouvrit derrière lui, le faisant sursauter. C’était Giovanna, l’une des employées de la maisonnée. Finalement, quelqu’un l’avait vu. En italien, la brune s’adressa à Lorenzo.

« Est-ce que ça va, Signor Lorenzo ? J’ai remarqué que vous n’alliez pas bien… »

Le brun fronça les sourcils, contrarié, avant d’étirer un petit sourire poli et de lui montrer la cigarette qu’il venait de sortir imperceptiblement de sa poche.

« Tout va bien, Giovanna. Je voulais – enfin, nous voulions, mon ami et moi – juste fumer tranquillement, loin des yeux de mon père. Vous savez… Je n’ose plus, depuis que… Depuis que…  »

L’employée hocha la tête, gênée. Bien, la voix tremblante avait marché.

« Mais ne lui en parlez pas, d’accord ? Cette soirée doit être parfaite, vous n’allez quand même pas lui dire que j’ai recommencé à fumer alors qu’il a un cancer, hein… »

« Mais non ! Bien sûr que non, signore, je ne dirai rien. Je n’ai rien vu. »

Dit-elle en se dirigeant vers la porte.

« Bien, Giovanna, merci. Gardons-la fermée, oui ? »

La porte, évidemment. Porte qu’il referma aussitôt, appuyant son dos contre celle-ci, comme il aurait dû faire avant. Ouf !



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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Mer 8 Déc - 15:18

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(Venise, 17 novembre 2021) Il faut bien prendre cela pour une blague avec Kaz, quand il parle de cacher des corps, mais il faut s’en méfier avec lui parce que ce n’est pas un secret que cet Allemand est aux écoutes. Il écoute ce qui se dit entre les murs, il a la possibilité de savoir ce qui se passe, des fois bien avant tout le monde. Il peut savoir des choses qu’il n’est pas censé savoir. Évidemment, Kaz sous-entend bien à Lorenzo qu’il peut aller avec lui avec la piste du décès de Chiara qui peut ne pas être un accident. Une mort accidentelle au sein du Conclave ? C’est très très rare. Cela n’arrive absolument jamais. Kaz en a la preuve avec son père qui est mort à cause d’un immortel alors que c’est son oncle qui l’a tué. Il en est même la preuve quand il a tué lui-même son cousin… L’allemand se met à sourire et expire la fumée amusé à la question.

« J’ai été sur le terrain plus souvent que tu ne le penses. »

Autrement dit, il n’a pas passé sa vie derrière les écrans ou à être uniquement en retrait comme Lorenzo. Il garde toujours son sourire avant d’ajouter.

« Il est facile de cacher un corps tout seul, mais quand on n’a pas de bons contacts ou la technique, ça peut se retourner contre soi. »

C’est l’expérience qui parle clairement et s’il voulait en faire une blague, il a clairement dépassé le stade. Il tapote un peu la cigarette pour disperser les cendres mais bon, Renzo saura qu’il peut compter sur Kaz pour quoi ce que ce soit rien par le fait qu’ils ont plus ou moins grandi ensemble. L’allemand fait un geste de la main comme pour dire encore une fois de plus que ce n’est rien, ça devait être son métier de base. Si son oncle ne l’avait pas poussé en informatique, Kaz aurait pu être psychologue ou psychiatre pour mieux analyser les esprits. Mais la vie en a décidé autrement et il sait qu’il aurait été psy s’il n’y avait pas le Conclave, il aurait vécu une vie tout à fait normale et pas trop compliquée.

Il allait répondre mais il ne dit rien et a pris le réflexe de jeter la cigarette dans le canal ou sur une ruelle, il n’a pas regardé. Il a vite expiré la fumée et s’est redressé pour paraître plutôt à l’aise quand il voit qu’au final, c’est juste une jeune employée qu’il avait vu plus tôt. Il écoute à peine la conversation italienne d’une oreille et finit par sortir une nouvelle cigarette. Ce n’est pas grave, il était sur le point d’avoir terminé l’autre. Kaz la pose à la bouche et l’allume tout en observant la belle comédie de Lorenzo tout en gardant un air grave. Et cette comédie-là, elle marche très bien.

La porte se ferme et l’Allemand expire tranquillement la fumée dehors avec un petit sourire quand il le voit s’adosser à la porte de la même manière qu’il l’avait fait plus tôt.

« J’ai failli tirer une petite larme à l’oeil. » commente Kaz en pointant du menton Lorenzo. « C’était un peu exagéré la voix tremblante et le côté pathos, mais je conçois que c’est assez utile quand on veut avoir la paix… Dans ma famille, on ne marche pas du tout avec ça, on sait différencier ce qui est vrai et ce qui est faux. D’autant plus que cela ne nous va pas, on s’abandonne plus facilement dans la colère.»

D’autant plus que les décès chez eux, ce n’est jamais à cause d’un accident, c’est toujours un meurtre et ils se promettent toujours de venger la mort d’une personne en faisant le plus de dégâts.

« Sinon, comment ça se passe le nouveau travail en tant que conseiller ? »

Il change de suite le sujet pour alléger un peu la tension qu’il peut y avoir alors qu’en vrai. Ils sont juste deux amis qui fument tout simplement et qui veulent prendre l’écart de cette fête qu’ils trouvent tous les deux ridicules…
   

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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Mer 22 Déc - 13:35

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Malgré l’alcool qui coulait encore dans les veines de l’Italien, ses sens étaient en alerte suite au commentaire de Kaz. Peut-être que ce n’était pas un message indirect, que c’était juste une petite blague. Mais le fait est que Lorenzo n’avait pu s’empêcher de frissonner en écoutant ces mots. Néanmoins, l’aristocrate répondit sur le ton de l’humour, un tantinet provocateur. Comme si de rien n’était. Comme s’il avait rien à cacher. Comme si la tragédie du 12 septembre n’était jamais arrivée. Comme s’il était encore entier. Le trentenaire se gratta le menton, pensif. Si seulement son collègue du Conclave savait ce qu’il avait fait… Si seulement les gens qui l’entouraient le savaient ! On le verrait probablement comme un monstre menteur et manioulateur, plutôt que comme un intellectuel inoffensif qui ne se salirait jamais les mains. La réponse mystérieuse de l’allemand concernant sa propre expérience sur le terrain l'intrigua. Finalement, peut-être que Kaz aussi était plus du genre à se salir les mains que le professeur ne le pensait, tiens. A moins qu’il ne cherche juste à faire bonne figure, là… Le Vénitien eut un sourire bête, encore et toujours un peu éméché.

« Oh yeah, un vrai Power Ranger ! »

Non, cherchez pas, c’est pas la peine. Lui-même était surpris d’avoir sorti ça. Mais bon, du moment que c’était la seule connerie qui franchissait ses lèvres sans prévenir ce soir, cela lui allait. L’important, c’était que ses secrets restent enfouis, pour son bien et celui de Chiara. Kaz était son ami, ils avaient en quelque sorte grandi ensemble, mais le Boscari n’était pas dupe : Lindeberg était un membre du Conclave, et un membre parfaitement capable de découvrir plein d’informations compromettantes sur lui, vu ses capacités en ce qui concernait l’informatique. Alors autant ne pas prendre des risques, voilà tout.

« Ah oui, t’as bien raison là-dessus, vieux. Heureusement que nous avons de bons contacts… A défaut d’avoir une technique impeccable ! »

Lâcha-t-il avec un sourire narquois aux lèvres. Le jeune père disait cela sur le ton de la rigolade, mais il ne faisait que souligner la vérité. C’était grâce à ses nombreux contacts précieux qu’il avait réussi à cacher au monde ce qui était arrivé à Chiara. C’était grâce à son argent qu’il avait convaincu un coroner de signer un faux rapport qui affirmait que la brune était décédée d’un arrêt cardiaque foudroyant suivi d’une noyade dans un canal de la Sérénissime. Sans parler des types qu’il avait appelés avant cela pour l’aider à emmener Chiara loin de Venise ce soir-là, en toute discrétion et le plus rapidement possible, histoire que le Conclave n’apprenne jamais qu’elle était une immortelle. Le professeur soupira, le cœur serré. Y penser lui broyait le cœur, ou ce qu’il en restait. Il regarda Kaz, pensif. Au moins, le brun avait réussi à se délester d’une partie du poids qui écrasait son âme en parlant avec l’Allemand.

« N’empêche, t’aurais fait un bon psy, tu sais ? Ou alors, c’est moi qui aurais fait un bon patient plutôt ? »

Nouveau sourire amusé. Il y avait des chances que la seconde option soit aussi vraie que la première, voire même plus. Des traumatismes, des regrets, des peurs, des angoisses… Lorenzo Boscari en avait tout plein, c’était indéniable. Hélas, l’aristocrate ne put pour suivre, vu que quelqu’un les interrompit soudainement, ce qui ne manqua de le faire sursauter. Mais au final, ce n’était qu’une employée, Giovanna. Alors le brun décida de jouer la comédie à fond et de résoudre le problème rapide et efficacement. En fin de comptes, il était son patron, non ? Enfin, fils du patron… Mais ça revenait un peu au même : la brunette n’avait pas intérêt à se le mettre à dos – et elle le savait. Le petit commentaire de Kaz après le départ la jeune femme lui arracha un petit rire.

« Moi aussi, tiens ! »

Oui, lui aussi avait failli verser sa petite larme… Ou pas. A vrai dire, c’était quelque chose que le Vénitien n’arrivait plus à faire depuis le départ de Chiara. Peut-être que cela l’aurait aidé à mieux digérer tout ça. Mais non, il ne faisait qu’accumuler. Jusqu’au jour où il exposerait. Lorenzo afficha un air faussement vexé quand Kaz dit que la voix tremblante et le côté pathos, c’était un peu exagéré. Il n’avait pas tort. Mais le Boscari ne comptait pas l’admettre.

« Tss… Ce n’était même pas exagéré, voyons ! Puis, avec ma vie de merde qui fait tout pour me rendre fou ces derniers temps… avoir la voix tremblante pour un rien, c’est la moindre des choses, non ? »

Et si non, tant pis. Au moins elle était partie, l’intruse. Lorenzo regarda Kaz quand ce dernier dit que les choses étaient différentes dans sa famille.


« Nous, on s’abandonne plus facilement dans le mépris et les reproches, tiens. Et dans les mensonges, j’imagine... Ce n’est pas forcément mieux que la colère, tu sais. Mais bon. Depuis que je vis à Rome, ça va mieux. J’y retourne dès demain et je reviens pas de sitôt. »

Les obligations liées au rôle de sa famille, il faisait toujours en sorte de les respecter au mieux. Mais c’était pas pour autant qu’il y prenait plaisir, loin de là. Pareil pour la présence de son géniteur, avec qui ça avait toujours été compliqué. Son grand-père, par contre, lui manquait terriblement. Cela faisait onze ans que Leonardo Boscari était décédé, quelques mois à peine après l’entrée officielle de son petit-fils dans le Conclave. Et pourtant, l’Italien avait la sensation que c’était hier. La question de Lindeberg le tira de ses pensées. Le trentenaire soupira. Oui, il était un conseiller désormais. Rien que ça.

« Bah… Je m’y habitue, peu à peu. Beaucoup d’infos à retenir, de rapports à lire, de choses à apprendre. Des missions diplomatiques auprès de politiciens, d’hommes d’affaires et des gens du Vatican... Financer le Conclave, ça se fait pas en un claquer de doigts, crois-moi. Après… mon père m’y a préparé au fil des années. Toutes ces soirées, toutes ces rencontres… Il a toujours voulu que je prenne sa place après lui, en fait. Il n’y avait pas d’autre choix. »

C’était comme si son avenir avait déjà été tracé d’avance malgré ses efforts pour s’en éloigner. Le voilà devenu conseiller, homme influent et habile qui marchait sans peur dans les couloirs du pouvoir. Et qui aimait ça, plus qu’il ne se l’avouerait jamais... Il était bien le fils de son père. Et il était de plus en plus convaincu qu’il n’avait rien qu’il puisse faire pour changer cela.

« On y retourne ? Les gens vont finir par croire qu’on est là en train de se peloter, hein. »

Et avec un sourire moqueur, il venait de balayer cet air résigné que son visage affichait jusque-là. Mais il y avait un fond de vérité : s’ils restaient là encore très longtemps, leurs vieux allaient finir par remarquer leur absence...
 



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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Jeu 23 Déc - 9:45

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(Venise, 17 novembre 2021) « Oh je n’irai pas jusque là quand même… »

Il se met à ricaner face à Lorenzo qui lui a sorti le mot power ranger sans vraiment en être surpris. Après tout, ils sont tous les deux parents, ils savent que c’est d’avoir des enfants qui regardent des films et des séries pour leur âge. Donc il leur arrive sous l’effet de l’alcool, de fatigue, de ras le bol général qu’ils sortent des répliques ou des références des films/séries débiles. Dans le cas de Lorenzo qui a un nez dans la flûte de champagne, c’est les power ranger une vieille série des années… Roh il ne sait plus l’Allemand.

Puis il tique.

Il est vrai que Lorenzo est un Boscari, mais tout de même. Il n’aurait pas fait ça ? Les bons contacts pour effacer le décès d’une personne, de faire en sorte qu’elle ne soit pas trop suspecte ? Kaz se dit bien qu’il y a quelque chose à vérifier, juste pour sa curiosité personnelle.

« Oui c’est sûr, mais bon, dans notre famille, on a tendance à vouloir faire par nous-même. On ne fait pas toujours confiance à nos contacts. »

Il pense surtout à son oncle, qui lui a expliqué ça et qui a exactement fait de cette manière: se faire confiance à lui même et ça a bien marché pendant des années. Seulement, cela ne l’a pas fait à sa mère, Abby, encore moins à Kaz.

« Mh… Ou les deux. Dans tous les cas, ça restera entre nous. Tout ce qu’on s’est dit et ce qu’on s’est compris. »

Il fait un geste de la main tout en tenant la cigarette comme pour se désigner lui même et Lorenzo. Il appuie sur l’idée du secret patient-pratiquant même s’il n’est pas psychologue enfin, psychiatre. Il sourit un peu avant de continuer à fumer à la fenêtre jusqu’à être dérangé par l’employée de la maison Boscari.

« Mhmh. » Kaz secoue la tête.

En même temps l’Allemand n’agit jamais de la même manière que Lorenzo. Il aurait gardé ça pour lui-même par rapport au décès si Nina venait à être morte. Non non, il n’exposerait pas ce qu’il ressent à tout le monde et ça, Jav, il l’a bien remarqué en fait. L’allemand penche la tête sur le côté quand il apprend que les Boscari eux restent dans les reproches et le mépris, c’est vraiment pas mieux et ça ne fait que alimenter la grosse colère qui sommeillent en eux.

« Au moins, tu as du pouvoir. Ce n’est pas rien… Même si ça doit être lourd à porter en plus du deuil que tu te coltines derrière. »

Il ponctue ça avec un petit sourire et se met à fumer une dernière bouffée. Il hoche la tête et balance la cigarette encore sur le sol ou sur le canal par une pichenette.

« Oh, ils peuvent. Ça leur fera des sueurs froides… »

Il lâche une petite moue moqueuse et remarque l’air de Lorenzo.

« Ne me fais pas le choqué. »

Il passe à côté de Boscari et pose la main sur l’épaule de ce dernier avant de lui lâcher un petit commentaire qu’il ferait mieux d’aller dans la cuisine, boire un verre d’eau ce serait pas mal. Cela laissera le temps d’écart entre les deux hommes, Kaz qui apparaîtra en premier, Lorenzo en dernier, qu’ils aient pas à justifier à leurs vieux qu’ils étaient en train de décuver quelque chose dans ces eaux-là.

Néanmoins, Kaz se dit qu’il devrait analyser la mort de la femme de Lorenzo, parce qu’il se demande s’il n’y a pas quelque chose à vérifier tout de même… Juste par précaution.
   

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(#) Re: Bright and shinning decadence | Kaz & Lorenzo    Jeu 23 Déc - 14:49

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