intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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Keira Teirborn
Keira Teirborn
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(#) Set in Stone (bastian)    Jeu 4 Nov - 19:08

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These days I'm becoming everything that I hate Wishing you were around but now it's too late
My mind is a place that I can't escape your ghost
   
(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021)
Une fois de plus, le reflet qu’elle croise dans le miroir l’attaque. Cernes trop profonds, teint blafard et grimace aux lèvres, la demoiselle s’enfonce toujours un peu plus dans cette fatigue éternelle qui la ruine petit à petit. Même ici, dans le confort d’un bon hôtel, au creux d’un lit pourtant doux, elle n’est parvenu qu’à s’endormir quelques instants, avant qu’un affreux cauchemar ne vienne la déranger une fois de plus. Une douche effacera l’affre de la nuit difficile et une touche de maquillage rangera le cadavre au placard. Elle cessera de faire peur, au moins un peu. C’est un matin qui ressemble aux autres, à tous ceux qui pointent le bout de leur nez. Sa face est décimée de ces cauchemars habituels et même après ses ablutions, elle se trouve encore affreuse. Ce n’est probablement qu’un avis erroné, poussé à l’extrême par ces quelques années à se morfondre. Rien ne trouve grâce à ses yeux de toute façon et son être entier ne fait pas exception à la règle. Pourtant elle fait un effort, se pousse à reléguer dans un coin son pull à capuche, ses baskets trop larges et son pantalon confortable, pour passer quelques habits qui le sont bien moins, mais beaucoup plus élégants. Parts d’un rôle qu’elle se pousse à jouer pour ne pas étaler au jour ses déprimes et dans lequel elle se perd parfois un peu trop, lors de ces moments parfaits où elle n’est plus dans sa vie mais dans celle qu’elle imagine et lorsqu’elle devient quelqu’un d’autre. La réalité toujours s’écrase, mais pendant ces quelques instants elle change, redevient une part de la femme qu’elle était entre ses bras, avant de disparaître de nouveau.

Aujourd’hui, elle doit voir quelqu’un qu’elle apprécie plutôt. Un homme qu’elle sait immortel suite à de nombreuses recherches et qu’elle se délecte de voir. Non pas par intérêt personnel, mais à cause de ce qu’il est, autant que ses conversations. Elle aime ses conversations aussi le sourire qui décore son faciès lorsqu’elle se rend à l’université n’est que peu feint. Peut être un brin de soleil dans les nuages épais qui embrument son esprit. Aussi la déception est à l’image de l’anticipation qu’elle pouvait avoir, lorsqu’on lui apprend qu’il n’est pas là. En arrêt maladie… La demoiselle fronce légèrement les sourcils en entendant cela. Maladie… Impossible… Elle sait qu’il n’est pas censé tomber malade. L’excuse sonne faux à ses oreilles et elle s’inquiète un peu. Les deux ne sont pas assez proches pour que son cœur ne s’emballe à l’idée qu’il puisse être en danger, mais elle tient suffisamment à lui pour laisser sa curiosité prendre le pas sur la prudence.

Rapidement elle sort son téléphone et pianote quelques instants pour retrouver l’information qu’elle cherche et bientôt elle enfourche la moto de location qui l’a menée jusque là pour ne s’arrêter que devant un endroit qu’elle ne connaît pas encore… Le domicile de Bastian. Par habitude, elle regarde autour d’elle, observe deux trois visages qui traînent dans la rue et se décide finalement à s’approcher de la porte. Elle ne devrait pas être là. C’est une certitude qui la prend aux tripes quand elle s’apprête à frapper. Elle ne sonne jamais, elle préfère s’abîmer les phalanges sur le bois. Si la belle hésite une seconde, ça ne dure pas et après le toquement caractéristique, elle vient s’adosser négligemment contre le mur à côté de la porte. Bras croisés contre sa poitrine, elle se mord la lèvre inférieure en se demandant s’il est dans le coin et surtout s’il répondra. Peut-être aurait-elle dû s'annoncer, lui envoyer un message pour s'inquiéter avant de venir chez lui. Idées qui lui viennent un peu tard finalement alors qu’elle est là, frissonnante dans sa veste de cuir.   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Ven 5 Nov - 11:51

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021)
Une douleur vive.
Se sentir se noyer dans son sang, ne pas pouvoir bouger, être dans une impuissance mélangée à de la colère… C’est tout un mélange qui fait que Bastian se retrouve perdu dans ses émotions. Il en a parlé à Chiranth qui l’a appelé, ils ont eu une conversation sur ce qui vient de se passer et ce qu’ils vont devoir faire. Voir son fils cavaler avec le tableau de Tal, c’est assez stressant, d’autant plus qu’il voit très bien où il est, où il va… Un adorateur lui avait conseillé de mettre une puce dans chaque tableau, sculpture, tout ce qui pouvait être mis, et le côté parano a fait qu’il n’a pas ronchonné contre la technologie. Même s’il n’y comprend pas beaucoup de choses, Bastian se bénit de voir que le tableau semble aller bien, mais surtout de voir où va Fabio, même si étrangement, une once d’inquiétude l’envahit petit à petit.

Pourquoi se soucie-t-il de cette personne qui l’a tué et qui lui a volé le tableau ? Parce que c’est son fils dans le fond, même s’il est furieux. Et la famille c’est important. Mais il est quand même furieux.

Puis il y a Rosa et Lucian qui l’inquiètent beaucoup. Ils n’ont pas donné de nouvelles depuis qu’il a lancé l’alerte et d’un côté, il est furieux. Il est furieux contre lui-même de ne pas avoir vu cette information lui avoir échappé, une importante en plus. Il n’est pas furieux contre l’Ordre en soit, parce que c’est la philosophie qui fait qu’ils sont contre les Enfants. Mais est-ce que la philosophie de Bastian est la même qu’au 14ème siècle ? Absolument pas. Les choses ont beaucoup évoluées depuis et il sait maintenant, que cela ne va pas s’arranger du tout.

Il pourrait continuer à fixer son ordinateur pendant des heures, assis sur le canapé, dans sa tenue casuelle et tout décoiffé, mal rasé: tout pour avoir une sale mine… Tout simplement perdu dans ses pensées. Il n’en a pas dormi de la nuit Bastian, très inquiet de ce qui se passe en ce moment pour les Blackthorn, puis pour Fabio et le tableau, sa relation avec Chiranth, sa constellation. Il pourrait continuer à se faire des noeuds au cerveau à penser à l’artefact quand il entend quelqu’un marcher dans le couloir, avec des pas qui semblent hésitants. Le maya fronce les sourcils et se met tout de suite en alerte. Qui sait, c’est peut-être l’Ordre qui a appris que c’est lui qui a averti les Blackthorn ? Alors il se lève doucement et marche à pas feutrés, c’est peut-être un immortel qui a également les mêmes dons que lui, les sens développés. Il se dirige vers la cuisine pour récupérer un couteau qu’il a laissé sur le plan du travail.

Puis ça toque à la porte.

Bastian grimace, il n’aime pas ça. Vraiment, il déteste ça… Il penche la tête sur le côté et tient fermement le couteau dans sa main droite. Prêt à se défendre au cas où… C’est quand même étrange la manière de toquer à la porte, parce que ça ressemble énormément à celui de Keira. Une étudiante avec qui il prend plaisir de discuter avec à la fin des cours, pour lui répondre aux questions qu’elle a pour ses recherches. Est-ce que c’est le Conclave au final, qui l’a interceptée parce qu’ils la voyaient souvent avec lui ? Bastian espère que ce n’est pas le cas. Puis bon, il a bien entendu les pas, mais il pourrait bien y avoir d’autres personnes qui savent camoufler leur présence…

Bon, il va rester sur ses gardes, ça va le faire. Il s’est remis de sa mort, même s’il ressent encore cette balle fantôme. Il peut lutter. Il pose la main sur le verrou de la porte pour commencer à la tourner, puis le second verrou avant d’y poser la main sur la poignée, tout en prudence et il ouvre à peine la porte qu’il ne voit personne devant. Non, ce n’est pas une bonne idée de sortir la tête, ce serait un coup à se faire décapiter… « Keira est-ce que c’est toi ? » Demande-t-il doucement, interrogateur. Il ne sort pas la tête de la porte et il garde toujours le couteau dans le dos au cas où. Il ne sent rien, n’entend rien qui puisse trahir une seconde présence. « Comment tu as eu mon adresse ? » Il la tutoie oui, la culture fait qu’il a toujours cette fâcheuse tendance à tutoyer ses élèves et forcément… Mais ce n’est pas ça le plus important: c’est qu’il ne se souvient pas de lui avoir dit où il vivait.
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Sam 6 Nov - 18:40

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021)
Devant la porte, pied contre le mur et mains dans les poches, la demoiselle commence à douter à mesure des secondes de silence. Peut être n’est il pas là finalement et que son arrêt est bien réel. Une sourde inquiétude l’envahit au fur et à mesure qu’elle attend et elle jette des regards frénétiques vers l’huis qui ne s’ouvre qu’un peu tard à son goût. Elle s’arme d’un sourire habituel, prête à croiser le regard sombre mais malicieux du propriétaire des lieux, mais il ne sort pas. La porte est à peine ouverte et la brune peine à dissimuler sa surprise. Alors qu’il pose sa question, elle quitte sa position initiale pour venir se mettre devant l’ouverture, son sourire toujours aux lèvres bien qu’un peu plus hésitant. Wow… Comment t’as fait pour me reconnaître? Bien sûr, sa question n’est que pour lui. Elle sait qu’il est immortel et qu’il possède probablement le don des sens, c’est du moins ainsi qu’elle s’explique le fait qu’il ait pu la reconnaître sans pourtant la voir. Jusque là dissimulée à ses yeux, il n’a pu poser ses yeux sur sa silhouette. Elle emprisonne sa lèvre inférieure de ses dents, un brin gênée par ce qu’elle cache. Sa question, bien que légitime, la gêne largement. Elle ne veut pas se montrer menteuse, mais ne peut lui dire la vérité pour autant. Tu vas me laisser entrer ou me laisser me cailler le cul sur le palier? Une réponse qui ne lui répond en rien, mais elle sait qu’elle n’y coupera pas.

L’attitude du maya est clairement étrange à ses yeux. Il n’est pas l’homme qu’elle connaît habituellement et ce fait la perturbe. Fuyant, voire même effrayé, elle le voit comme jamais auparavant. J’ai demandé à un de tes collègues. Je voulais absolument te parler vu que je suis dans le coin. C’est pas comme si je venais assez souvent pour prendre le risque de te louper. J’espère que tu m’en veux pas. Pas une seconde elle ne s’imagine être étrange dans son attitude. Venir chez lui semble presque naturel, il n’est pas simplement qu’un professeur à ses yeux. Elle apprécie leurs conversations et sa venue au Canada est presque exclusivement pour le voir. Bien sûr, elle s'enorgueillit d’apprendre toujours plus, d’étudier d’autres points de vue, elle en profite tout autant pour se rapprocher de lui afin de lui demander ses secrets et de mieux appréhender ceux qu’elle défend bec et ongles.

Tu vas bien? Tu m’as l’air un peu… différent on va dire… Elle prend sur elle pour dissimuler le sentiment étrange qui vient la prendre aux tripes. C’est une impression qui ne la quitte plus depuis qu’elle a posé ses yeux dans les siens. Elle conserve son faciès avenant mais son cœur s’emballe légèrement. Le malaise la prend mais elle vient poser sa main sur la porte dans son attitude nonchalante habituelle. Tout ce qu’elle espère, c’est qu’il ne puisse entendre la cavalcade dans sa poitrine. Même si elle pourra ensuite prétendre à un attachement un peu trop intense à l’encontre du professeur, elle n’a pas envie de lui mentir plus que nécessaire. Bien sûr sa survie est plus importante que quelques états d’âme, mais l’affection réelle qu’elle ressent pour lui vient un peu embrouiller ses résolutions habituelles. Toujours ce cœur qui se fait entendre quand il ne devrait pas, venant bouleverser des plans bien établis. Elle, tant résolue à ne plus jamais éprouver quoi que ce soit d’un peu trop important, ne peut rien faire face à cette facilité qu’elle peut avoir à s’attendrir pour certaines personnes. Foutu palpitant qui veut toujours s’exprimer, quand son esprit pourtant ne veut que s’enfermer. Lui n’est rien qu’un être qu’elle apprécie gentiment, quand il ne devrait être qu’un numéro de plus sur sa liste d’immortels à interroger intensément...

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Sam 6 Nov - 22:10

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021)
La porte est à peine ouverte, mais suffisamment pour qu’il voit d’un oeil qui est devant. Mais Bastian a déjà deviné qui est l’invité surprise, c’est Keira… Cette dernière apparaît pour se mettre devant cette porte, armée d’un petit sourire qui se veut habituel. « Wow… Comment t’as fait pour me reconnaître? » Bastian relâche la porte de sa seule main libre pour mimer comment on toque. « Ta manière de toquer à la porte. Tu toques deux fois, puis tu laisses une petite pause de une seconde avant de toquer un peu plus rapidement, trois fois… Enfin bref, tu es la seule à toquer de cette façon. » dit-il en en se grattant le coin de l’oeil, ponctué par un soupir fatigué. Il essaye de paraître normal, mais il est surtout méfiant d’autant plus avec ce qui vient de passer la veille. Il sait qu’il n’est pas aussi accueillant que d’habitude, mais elle devait être passée à l’université et elle devrait savoir qu’il est malade dans le fond… Enfin, si elle est vraiment passée à l’université. « Tu vas me laisser entrer ou me laisser me cailler le cul sur le palier? » Bastian hausse les sourcils, ce n’est pas la réponse qu’il attendait pour sa question. « Tu sais très bien qu’une étudiante n’est pas censée connaître l’adresse de domicile d’un de ses profs. » réplique-t-il en la regardant bien, il pose la tête contre l’encadrement comme si elle était lourde. Il essaye un petit sourire comme pour détendre l’atmosphère (quelle blague). « Même si bon maintenant que tu es là, tu pourras enfin goûter à mon fameux maté dont j’en parle depuis des mois… »

Il y a quand même quelque chose qui cloche et il n’ouvrira pas la porte tant qu’elle ne lui répondra pas. Il le fait bien comprendre et c’est pour ça qu’elle finit par le lui dire. «J’ai demandé à un de tes collègues. Je voulais absolument te parler vu que je suis dans le coin. C’est pas comme si je venais assez souvent pour prendre le risque de te louper. J’espère que tu m’en veux pas. » Bastian hoche légèrement la tête, le sourire qu’il a tenté de garder commence à disparaître un peu. Il y a vraiment rien qui ne va. Tout d’abord, Bastian n’a pas un collègue qui connaît son adresse et il sait que l’administration de l’université n’aurait pas laissé une étudiante savoir où il vit. Puis la deuxième chose, comment la laisser entrer tout en maintenant le couteau caché ? Parce qu’il est évident qu’il ne peut pas garder dans son dos tout du long… Et la troisième et dernière chose… Elle porte une tenue qui a été décrite lors d’un mail qu’il a reçu il y a deux heures par la surveillance des Adorateurs à l’aéroport de Vancouver. Elle correspond totalement à la description faite comme étant une… personne appartenant au Conclave. Une agente du Conclave…

Rien qu’à cette pensée, le coeur de Bastian en manque un battement et il retient toute une panoplie de jurons dans sa tête, même la pensée de Tal ou même Chiranth qui le taperait à l’arrière du crâne pour avoir été aussi stupide de s’être fait prendre dans le jeu, à répondre tout bêtement aux questions comme un prof le ferait à une étudiante assidûment intéressée… Alors qu’en fait, elle cherchait tout simplement à s’informer davantage sur lui-même, sur son avis dans l’Histoire à travers les arts… Ce n’est pas possible… Jusqu’où tout ça, toutes ces choses qui s’enchainent vont lui pourrir la vie ? Et puis, elle vient au Canada, juste pour lui ? C’est-ce qu’elle vient de lui dire en plus ? En vrai, il savait déjà ça, mais il avait pas fait attention à ce détail auparavant comme il le fait maintenant. Il en oublie presque de respirer qu’il se met à réfléchir à toute vitesse. S’il lui ferme la porte au nez, elle ira voir et contacter les membres du Conclave pour signaler qu’il sait pour elle et il ne peut pas prendre ce risque-là. Elle pourrait revenir avec d’autres membres, et il n’aura pas assez de temps pour rassembler ses affaires, détruire ses traces… Non il faut qu’il agisse…

« Tu vas bien? Tu m’as l’air un peu… différent on va dire… » Bastian revient un peu sur Terre, sortant de ses pensées, il réalise qu’il n’a pas réagi, ni répondu. Il relève le regard vers Keira et fait un maigre sourire, qui se voulait être rassurant, mais au final, il est surtout fatigué. Il remet la main sur la porte pour l’empêcher de l’ouvrir davantage, il voit son insistance à rentrer chez lui. En même temps, elle lui a donné la réponse donc… Mais ce qui le perturbe le plus c’est qu’il entend même que le rythme cardiaque qui augmente chez la jeune femme, elle est stressée comme si elle préparait elle aussi quelque chose.« Non. » lâche-t-il se voulant être honnête et répondant au final à la question. En même temps, il a une tête à être malade, ça joue en sa faveur le fait qu’il n’ait pas trop dormi cette nuit. « Tu as bien dû te douter par mon collègue que je suis en arrêt maladie, c’est pour une bonne raison: je suis malade. » Malade à l’idée de devoir faire quelque chose contre la menace qu’elle représente à ses yeux.

« Mais ça va aller, un ou deux jours de repos et je serai à nouveau en forme. » essaye-t-il de la rassurer avant de bouger dans sa posture. « Mais comme tu es là, je ne vais pas te laisser dehors, je vais nous préparer du maté. » dit-il en ouvrant un peu la porte comme pour la laisser entrer, gardant toujours la main derrière son dos. « Juste, pardonne moi d’avance pour les réponses aux questions que tu pourrais me donner, ma migraine ne m’aide pas trop en ce moment. »

Oui, Bastian ne peut pas avoir de migraine, ne peut pas être malade. Pourtant, son jeu d’acteur pourrait être convaincant et faut dire qu’avoir été malade pour de vrai l’année dernière l’aide énormément. Comme quoi se faire blesser par l’artefact lui aura servi à quelque chose… Il recule de quelques pas, restant dans le couloir de l’entrée. La tension bien qu’il ait tenté de l’apaiser reste assez forte. Et à peine que la porte se referme, un geste rapide s’enchaine du côté de Bastian qui relève le couteau pour attaquer Keira avec, mais il ne réussit pas à la blesser et se prend un coup de sa légitime défense dans sa côte. Il grogne et recule d’un pas, il réalise vite qu’elle sait plutôt se défendre et le conforte bien dans ses craintes: c’est une agente du Conclave. Surtout, elle s’attendait à ce qu’il l’attaque. Bordel. Il se retrouve seul face à une agente du Conclave qui lui veut la peau…! Il n’a pas eu le temps d’analyser sa douleur qu’il enchaine avec ses réflexes accrus en évitant une de ses attaques et il tente une attaque transversale au niveau du visage avec son couteau et il réussit à lui faire une coupure au niveau du front.

Et encore, ce n’est pas assez, il a voulu l’aveugler en lui coupant les yeux mais elle a eu ce réflexe de s’abaisser…
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Dim 7 Nov - 17:23

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021)
Définitivement, quelque chose ne va pas dans cette face pourtant connue. Il n’a rien du professeur avenant dont elle a l’habitude. Devant la porte à peine ouverte, elle hésite presque à repartir pour calmer son coeur qui s’agite face au malaise qui la prend et dont elle est témoin dans les yeux noirs de l’homme. Ta manière de toquer à la porte… La réponse fait sens à ses yeux, mais elle n’y croit pas pour autant. Son regard exprime une seconde son doute, mais elle se force à ne pas répliquer. La situation semble déjà suffisamment étrange à ses yeux pour ne pas ajouter quelques facéties désagréables. Oh ton maté. C’est vrai que t’arrête pas d’en parler, j’aimerais beaucoup goûter en effet. Peut être qu’elle s’est trompée, que ses observations sont erronées et qu’il est simplement malade en effet. Un immortel peut-il être malade néanmoins? Les doutes viennent l’assaillir, chacun plus fort que le précédent à mesure que le temps s’écoule. Je ne suis pas exactement ton étudiante. Je suis quelques uns de tes cours mais ma thèse ne dépend pas de toi. Elle s’empêche un clin d’oeil, toujours plus perturbée. Elle n’aurait pas dû venir. Chaque seconde de plus passée sur le pallier la conforte dans cette constatation. La belle s’inquiète pour lui, ne veut pas se montrer intrusive, mais finalement il lui répond et elle fronce les sourcils en l’entendant. Non. S’il lui offre une confirmation, elle ne s’en réjouit pas pour autant.

J’en suis désolée… Qu’elle répond d’abord, prête à lui offrir une porte de sortie en repartant d’où elle vient, mais c’est à l’instant où elle en prend la décision, qu’il se décide finalement à lui ouvrir la porte. Il a vraiment l’air mal, c’est une évidence, mais ses sourcils restent froncés pour une toute autre raison. Tous ses radars semblent s’affoler alors qu’il conserve une main derrière le dos, qu’il s’efface juste assez pour la laisser entrer, sans pour autant lui tourner le dos. Ses années à jouer un double jeu la pousse à l’observation, elle voit toujours des choses qui ne sont pas évidentes et là, elle entrevoit une menace qu’elle ne comprend pas. Et finalement la menace devient plus qu’une chimère lorsqu’il dégaine ce couteau de son dos. Voilà donc ce qu’il dissimulait derrière. Le coup fuse et elle balance ses mains, doigts croisés, pour venir heurter ses poignets et le pousser à l’échec. La lame semble bien proche de ses doigts, mais elle recule bientôt pour balancer son pied vers son flanc, venant le heurter dans les côtés. Coup réflexe, qui n’est pas assez violent pour le faire lâcher son arme alors que c’était le but premier. L’étudiante ne veut pas lui faire de mal, elle refuserait même le combat s’il ne se montrait pas aussi agressif. A l’instant, elle ne sait pas quoi faire d’autre que parer et répliquer pour effacer la menace du couteau.

En garde, de nouveau elle veut le frapper, visant cette fois les mains, les doigts même mais il semble doté de réflexes plus rapide que le sont ses attaques. Un peu frustrée, elle perd une seconde de sa concentration. Assez pour que la pointe vienne heurter son front, l’ouvrant sur le champ et le sang vient bientôt l’aveugler. Elle recule un peu, se prenant le bois de la porte dans le dos et lève les poings pour dissimuler son visage, laissant l’hémoglobine couler malgré l’handicap que cela lui procure. Putain Bastian mais il te prend quoi? Elle râle à voix haute, cherche à comprendre pourquoi il l’attaque ainsi sans raisons. La brune n’a pas envie de se battre contre lui, pas une seconde, mais elle doit se débarrasser de l’arme pour avoir une vraie conversation avec l’être qui lui fait face. Elle réfléchit quelques micro secondes, avant de s’avancer bille en tête vers lui, presque inconsciemment. Son front vient s’écraser contre son nez et elle recule de nouveau, dissimulant avec peine son sourire satisfait. L’idée de lui faire mal l’écoeure toujours autant, mais réussir à le toucher flatte un peu sa fierté. Elle enchaîne bientôt, balançant une fois de plus sa chaussure vers ses mains, le touchant cette fois. Le tintement de la lame qui s’écrase au sol la sort de sa mini léthargie et elle se penche aussitôt pour attraper la lame et le fixer. C’était quoi ça merde? Elle garde sa main en position haute d’attaque, celle qui possède désormais l’arme, l’autre venant enfin essuyer le flot de liquide carmin qui continue de l’assaillir.

T’accuse toujours ta migraine là? Jamais entendu parler d’un mal de tête qui pousse à attaquer ses amis… Probablement abuse t’elle un peu en utilisant ce terme pour les définir, mais la colère la pousse à sortir des propos qui restaient jusque là dissimulés. L’incompréhension se dessine visiblement sur son visage, alors qu’elle baisse enfin le couteau, venant le ranger dans la ceinture de son pantalon...

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Dim 7 Nov - 22:09

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Ça lui fait vraiment mal.
Cette douleur au coeur, elle lui fait mal, enfin il croit. Il sent son coeur se serrer si fort qu’il est difficile de battre quand il a la vision d’une Keira qui se retrouve avec un front coupé et ensanglanté. Il aurait pu l’aveugler, lui couper les yeux, mais elle a eu ce réflexe qui n’était pas mauvais. Il se rappelle bien de ses discussions passionnées avec cette étudiante, sur l’Histoire à travers l’Art, des débats qu’ils ont avec des sources, des preuves et pourtant, ils en sont là.

À se battre.

Ça lui serre le coeur de voir qu’elle sait se défendre, qu’elle sait attaquer. Elle a beau parler, essayer de le faire revenir à la raison, elle aggrave de plus en plus son cas. Elle est du Conclave, le verdict était sans appel. Il allait l’attaquer, profiter du fait qu’elle soit aveuglé par son propre sang pour la blesser et la rendre inapte à attaquer. Mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle réussisse à contrer une de ses attaques en lui donnant un coup de boule. Il y a vu blanc dans son choc et il a reculé de quelques pas, la main sur son nez en sang, merde elle en a fait une plaie. Bastian le bouge assez rapidement pour le replacer. Comment elle a évité le coup ? C’est simple, il a hésité. Mais bon, ce n’est pas le moment de penser à ça, il faut qu’il reprenne le dessus. Et à peine qu’il eut le temps de faire un mouvement, elle lui a donné un coup de pied pile poil dans les articulations qui lui fait lâcher le couteau. Mierda.

« C’était quoi ça merde? » Ce n’est pas grave qu’il soit désarmé. Il saurait se défendre sans… Il se met en position de garde, pour se défendre de ses prochaines attaques au couteau. Il la regarde, les sourcils froncés, prêt à l’attaquer s’il faut. Il attend le moment où elle mettra la main sur son front pour essuyer le sang qui coule sur ses yeux, qu’elle les essuie aussi… Là il pourra bondir. Mais les mots viennent vite comme une claque, les gestes qui suivent aussi. « T’accuse toujours ta migraine là? Jamais entendu parler d’un mal de tête qui pousse à attaquer ses amis…» Il la voit ranger le couteau dans la ceinture. Bastian soupire longuement et reste quand même sur ses gardes, est-ce qu’elle va appeler du renfort ? Que va-t-elle faire ? Il tâte à nouveau son nez douloureux qui ne le sera plus pour longtemps. « Sérieusement, tu nous dis amis alors que tu n’as fait que m’étudier et surveiller au profit du Conclave ? Le culot…! » Il lâche un rictus et secoue la tête. Vraiment blessé par ce qu’il vient de dire, comme si cela devenait réel. Il aurait vraiment jamais cru… Il ne lui laisse pas le temps de répondre qu’il enchaine déjà « Tu aurais dû me tuer dès que tu en avais eu l’occasion et j’aurai dû me montrer plus prudent. » Et sur ces mots, il récupère le livre qui est dans la bibliothèque du couloir et le lui lance dans la figure qu’il réussit sans grande surprise grâce à sa vue et ses réflexes qui lui garantissent un lancer franc. Il entend le choc contre le visage de la jeune femme et à en voir l'épaisseur du livre, Dune, ça peut faire très mal. Il ne se laisse pas avoir par ses propres pensées. Il en profite de ces précieuses secondes pour reculer de quelques pas et de poser les mains sur la bibliothèque pour la faire pencher pour le faire tomber sur elle, mais il ne le fait pas… Non. Il ne le fait pas. Il n’y arrive pas. Alors il finit par laisser tomber et se cacher dans une des pièces de son loft.

C’est à dire la cuisine.

Il est trop loin de sa lance, il ne va pas arriver à la récupérer à temps. Alors il est dans cette pièce-là, à préparer son terrain, y compris les couteaux qu’il pourrait lui lancer. Mais est-ce qu’il y arriverait avec les couteaux alors qu’il n’a pas réussi à lui faire tomber une simple bibliothèque sur elle ? Probablement oui, s’il se répète cette pensée-là dans sa tête: c’est soit moi ou soit elle. Il n’y a pas les deux, ni personne. il la répète en boucle, prêt à lui lancer le couteau. Mais il se doute qu’elle va lui parler évidemment.
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Lun 15 Nov - 16:02

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Tout se passe si vite qu’elle perd vite pied dans le combat qui se déroule. Elle entend ce qu’il lui répond, mais n’arrive à cet instant plus à répondre. Les mots se font flous alors que le sang revient l’aveugler. Conclave… Ce n’était absolument pas ce qu’elle avait prévu lorsque ses pas ont foulés le couloir menant à cet appartement qu’elle découvre de ses yeux affutés, sans pouvoir pourtant s’y concentrer. Tous ses sens sont pointés vers l’homme, qu’elle semble effrayer sans savoir comment il l’a associé si facilement à cette organisation qui n’est que diversion. L’incompréhension reste, elle ne sait pas pourquoi il l’accuse si fortement d’être vile quand elle ne lui a jamais rien fait. Ce qu’elle sait en revanche, c’est que le danger s’accentue de minutes en minutes. La raison voudrait qu’elle s’en aille sur le champ, quitte à l’appeler plus tard pour lui demander des explications, mais elle ne peut s’y résoudre. Me tuer… Non, elle préfère rester là, mais l’inconscience la pousse à l’imprudence et dans ses questionnements elle ne le voit pas attraper ce livre qui vient lourdement s’écraser contre son front, juste sur la blessure qu’il lui a déjà fait. Bien visé putain! Elle ne parle que pour elle-même puisqu’il s’est déjà dissimulé dans une autre pièce. La douleur se fait sourde, elle sent un vertige la prendre sous son insistance. Elle ferme les yeux pour que le monde cesse de tourner mais les rouvre sur le champ quand les troubles deviennent nausées. De nouveau elle passe son bras contre sa plaie ouverte pour se débarrasser de l’hémoglobine, avant d’aller vers la porte close d’un pas rageur.

Elle peste contre le maya qui se montre tempétueux sans la laisser vraiment s’exprimer, contre elle-même d’avoir été blessée alors qu’elle n’a rien vu venir et contre le monde d’être ainsi dans l’incompréhension des uns et des autres. Tout serait si facile si chacun acceptait les semblables et les différents. Ses idéologies trop utopiques la font s’avancer trop vite vers ce qui semble être la cuisine et bille en tête elle ouvre l’huis… et pousse un gémissement de surprise lorsque la fraîcheur d’une lame vient ouvrir sa peau et ensuite se coller contre l’os de sa hanche, le titillant au passage. La douleur vient après, quand sa jambe se dérobe sous son poids. Elle heurte le sol trop violemment, le couteau bouge et l’écorche un peu plus avant qu’elle ne se glisse sur le dos, la respiration sifflante et difficile. Le sang s’écoule, l’arme sort de la plaie seule, la gravité l’amenant vers le sol et entre ses lèvres serrées elle jure, serrant une de ses mains sur la blessure. J’suis pas du Conclave merde… Enfin si… mais pas vraiment. C’est compliqué. Les mots n’ont rien de clairs mais elle peine à les trouver alors que les vertiges reviennent. Elle ramène sa seconde main contre la première pour mieux endiguer le flot de sang, sans parvenir à se redresser. J’étais pas là pour te tuer, ni te faire de mal. Ni rien du tout. Je veux juste ton savoir, parce que l’Histoire est marquée par les immortels, par toi. Tu es important pour le monde, pour moi. Les secrets filent, viennent s’échouer vers lui. De toute façon, elle ne devrait pas faire long feu. Il va finir par l’achever ou par quitter la pièce pour la laisser crever là. Ce n’est pas grave tu sais. Tant que tu n’es pas blessé… Je t’en  veux pas. Elle tousse douloureusement, elle lutte pour ne pas fermer les yeux, pour ne pas tendre la main vers lui aussi et lui réclamer un contact, juste un dernier pour le cas où elle devrait vraiment mourir.

Et finalement elle grogne et se redresse, se tirant pour venir s’adosser contre un meuble non loin. Elle cherche ses yeux, accroche son regard et vient remettre ses mains contre sa plaie. Je suis pas vraiment avec eux. Je traîne juste avec eux pour pouvoir vous protéger. Si vous mourrez… C’est l’Histoire qui meurt aussi, sans qu’on sache que vous étiez là. Elle ferme les yeux furtivement, quelques secondes avant de les rouvrir, mue d’une motivation nouvelle. Sa voix se fait plus ferme et elle repose ses yeux sur lui. Tu me laisses comme ça ou tu viens m’aider? Je suis pas comme Mario j’ai pas plusieurs vies moi. Je suis pas comme toi Bastian… Si je crève, je meurs… Enfin je suppose qu’on le sait pas tant qu’on meurt pas hein? Mais j’ai pas envie de tester. Aide moi… S’il te plaît… Ses yeux parlent pour elle, se posent sur lui plus intensément alors qu’une larme s’en échappe. Elle ne connaît pas encore son histoire… elle ne veut pas mourir… mais ne peut le supplier pour autant. Il a voulu la tuer, peut-être le veut-il toujours… Aide moi… ...s’il te plaît. Ses phrases sont à moitié dans sa tête et à moitié à voix haute, elle perd doucement conscience...

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Lun 15 Nov - 18:09

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021) C’est soit moi, soit elle, il n’y a pas les deux, ni personne se répète-t-il inlassablement dans sa tête, tout en touchant les couteaux. Il peut sentir à quel point la lame est aiguisée du bout de son doigt, il est prêt à lancer ce couteau si elle ose entrer. Elle devrait prendre la fuite et appeler du renfort. Il aurait quand même dû se douter qu’il y a quelque chose de louche avec elle, ce depuis le début. Mais… Dans le fond, il s’est juste laissé avec elle, dans la passion de l’Histoire. Il a pu lui partager des bouts d’histoires, ce qu’il pouvait réellement partager, sans en trop dire. Mais il ignorait qu’elle savait bien que ça. Qu’elle était au courant de beaucoup de choses. Il faut brûler toute trace de notre existence Wayak’ on ne peut pas leur faire confiance, c’est trop dangereux ce savoir qu’ils ont entre leurs mains. Tu as bien vu ce qu’ils en font: la destruction. La voix de Tal lui revient à l’esprit, à ce moment-là quand ils se sont retrouvés en plein milieu d’une guerre qui n’était pas la leur. Elle est du Conclave, elle a cherché à se renseigner sur lui, à en savoir plus sur son histoire. Tal l’aurait vraiment frappé à l’arrière du crâne pour s’être fait avoir comme ça.  Il l’entend marcher avec un pas rapide et décidé. Signe qu’elle est sur le point de débarquer dans la cuisine avec un couteau pour l’attaquer. Oui, elle est du Conclave et elle ne l’a pas nié. Merde quoi, il s’est vraiment fait avoir.

Il s’est caché derrière l’îlot de la cuisine évidemment. Pourtant, alors que l’envie n’y est pas depuis le départ, il a trouvé toute l’énergie pour se relever et lui lancer le couteau après avoir compté le nombre de pas qui restait pour entrer dans la pièce. Puis il se cache derrière l’îlot alors qu’il entend le gémissement de la jeune femme. Il l’a touchée, évidemment il a évité de lancer le couteau qui pourrait la tuer sur le coup. Juste pour la faire ralentir. Mais bon, il reste sur ses gardes, prêt à bondir si elle venait vers lui. Ce qu’elle ne fit pas. Il entend la chute au sol, elle est très lourde. Bastian ferme les yeux juste quelques secondes et pose le front contre ses mains, jointes sur la poignée d’un autre couteau qu’il tient. D’habitude il ne culpabilise pas d’être sur le point de tuer quelqu’un… Est-ce que ce sont les derniers événements qui le mettent à fleur de peau comme ça ?

Il entend la chute du couteau, les jurons, les gouttes de sang tomber contre le carrelage de la cuisine, la respiration sifflante de la jeune femme. Il entend tout Bastian et pourtant, il est là, derrière l’îlot. « Je ne suis pas du Conclave merde… Enfin si… mais pas vraiment. C’est compliqué. » « Faudrait se décider. » lâche-t-il  froidement malgré lui. Il ne va pas se faire avoir par le fait qu’elle dise ne pas faire partie du Conclave et qu’elle est des Adorateurs. Si elle l’était, elle devrait connaître le code pour se faire reconnaître par ses pairs et les autres immortels quand elle entre en territoire. « J’étais pas là pour te tuer, ni te faire de mal. Ni rien du tout. Je veux juste ton savoir, parce que l’Histoire est marquée par les immortels, par toi. Tu es important pour le monde, pour moi. »

Là il ne répond pas. Il fronce les sourcils, parce que cette déclaration-là, il ne s’y attendait pas. Il écoute en levant les yeux un peu au plafond pour accentuer son attention, il entend le rythme cardiaque de la jeune femme être fort, qu’elle ne se sent pas bien, sa respiration est sifflante. Elle est en train de paniquer à l’idée de mourir ? « Ce n’est pas grave tu sais. Tant que tu n’es pas blessé… Je t’en veux pas. » Il grimace quand il l’entend tousser. Bon, il se met à bouger prudemment vers le côté de l’îlot pour la voir en se penchant légèrement. Non ne te redresse pas, tu ne fais que accentuer la perte de ton sang pense-t-il en serrant la mâchoire, mais il ne dit rien. Il voit qu’elle a perdu assez de sang, ce n’est pas bon… Elle risque de mourir en quelques minutes oui et il ne pourra pas se débarrasser du corps seul. Son regard croise le sien, un regard qu’il ne quitte plus maintenant. « Je suis pas vraiment avec eux. Je traîne juste avec eux pour pouvoir vous protéger. Si vous mourrez… C’est l’Histoire qui meurt aussi, sans qu’on sache que vous étiez là. » C’est comme ça. C’est la vie comme pour beaucoup de gens lambda. Bastian a transféré à sa manière l’Histoire à travers l’art et c’est là que la jeune femme trouvera les références, parce que sa vie elle-même n’en est pas intéressante. Il n’y a rien à dire.

« Tu me laisses comme ça ou tu viens m’aider ? Je suis pas comme Mario j’ai pas plusieurs vies moi. Enfin je suppose qu’on le sait pas tant qu’on meurt pas hein ? Mais j’ai pas envie de tester. »  Bastian penche la tête sur le côté, restant quand même très méfiant. Il trouve que le discours sur le Conclave ne le convainc pas, il sent qu’il y a quand même quelque chose de louche et si elle faisait vraiment partie des Adorateurs, elle l’aurait dit en premier lieu. Elle ne l’a pas fait. Non, il pourrait très bien la laisser vider de son sang, mais…

Son regard.

Il lui suffit de voir son regard pour comprendre qu’elle lui demande une chose: Ne me fais pas fermer les yeux Wayak’ accompagné d’une larme. Cette larme de réalisation que c’est sa fin. « ...s’il te plaît.» Ne me fais pas fermer les yeux… Elle risque de ne plus jamais se réveiller, une personne de plus. Bastian ferme les yeux en lâchant un très gros soupir. Non, ce n’est plus possible du tout. Il se tapera mentalement pour avoir fait ça, mais il s’en fiche. Il lâche les deux couteaux, les laissant par terre pour au final se rapprocher de Keira, tout en restant sur ses gardes. « Allonge toi, te redresser comme ça ne fait qu’accentuer la perte de sang. » soupire-t-il. Il n’hésite pas à éloigner le couteau qui l’a blessée d’un coup de main, puis l’autre couteau qu’elle a rangé également. Il vérifie vite fait qu’elle n’a pas d’autres armes avant de pouvoir attraper un torchon propre pour le poser sur sa blessure à la hanche après l’avoir forcée à se rallonger. Il regarde vite fait la blessure malgré le sang et soupire. « Ok, il faut que j’arrête le saignement. » Il n’est pas médecin bon sang… Pourquoi il a demandé à Charles des informations sur la fièvre et pas sur les blessures hein ? Quel débile. Il pourrait lui envoyer un SMS tient… Mais le temps presse et c’est même pas sûr qu’il réponde. En plus il a les deux mains prises sur le torchon qui commence à rougir et à tâcher ses mains. « Urgh. » une pause, le temps de réfléchir à toute allure. Puis il a un éclair de mémoire, c’est vrai qu’il a une trousse de soin assez complet après son aventure avec le sabre d’Alexandre. « Je dois aller dans la salle de bain, une minute pour chercher de quoi désinfecter, refermer la blessure… Tu peux tenir ça pour moi ? » Demande-t-il en lui attrapant la main après l’autre pour qu’elle continue d’appuyer. Il la regarde droit dans les yeux, veillant à ce qu’elle capte son regard et qu’elle ait toute l’attention fondée sur lui. « En attendant, continue de me parler et de délirer sur l’Histoire et le Conclave dont tu fais partie sans en faire partie. » Il finit par se lever et soupirer tout en marchant vers la salle de bain d’un pas pressé, les mains en sang. « Et TU ne fermes pas les yeux Tal ! » Lâche-t-il avant de disparaître de la cuisine, sans se rendre compte de ce prénom qu’il vient de lâcher pour la première fois depuis un long moment. Depuis Zyanya il faut croire. Il se rend à peine compte du sang qu’il a sur les mains.

Il revient très vite dans la cuisine avec la trousse de soin, avec les serviettes de bain qu’il a trouvé dans le placard également qui remplaceront le torchon. C’est vraiment impressionnant la quantité du sang qu’elle est en train de perdre. « Je ne t’entends pas. » autrement dit, qu’elle n’a pas encore parlé. « En quoi suis-je important pour ce monde des mortels ? Pour toi ? » Répète-t-il en commençant à retirer le torchon, et sans prévenir il commence à verser de l’alcool pour désinfecter, éponger. Ça peut faire mal, vraiment, il est pas sûr ce qu’il fait est bien, mais merde, il est pas médecin lui, il sait juste empoisonner les gens et même après quarante ans, il sait pas soigner une fièvre avec les médicaments aussi. Il l’encourage à parler. Il fait au mieux pour la sauver au plus rapide, en désinfectant, en refermant la blessure à coup d’agrafeuse médicale. Il y désinfecte encore une fois de plus, met un pansement par dessus également et il s’occupe aussi de son front, au moins à désinfecter et mettre le pansement aussi parce que la blessure est moins profonde… Il ne répond pas forcément de suite, parce qu’il a été concentré tout du long pour réparer ses bêtises. Quand il a terminé et veillé qu’elle n’est plus en danger, il a fini par se laisser tomber, le dos se cogne contre l’îlot et il lâche un soupir, posant les bras sur ses genoux remontés contre lui. Il ferme les yeux et pose le poignet contre son front, l’adrénaline retombe, l’émotion et la fatigue commencent à prendre le dessus.

Qu’est-ce qu’il vient de faire ?
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Mar 16 Nov - 12:48

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Un petit moment de panique la prend lorsqu’elle l’entend bouger. Vu ses actions précédentes, elle imagine bien sûr qu’il va achever le boulot, planter une autre lame mais dans son cœur cette fois pour le faire stopper et détruire la menace qu’elle semble représenter à ses yeux. Il s’approche et elle le sent près d’elle plus qu’elle ne le voit. Ses yeux sont fixes, elle regarde mais ne voit pas. Il pose ses mains sur elle et elle s’accroche, tente vainement de le repousser pour ne pas qu’il l’achève. La jeune femme ne fait pourtant pas le poids, le sang qui s’échappe l’affaiblissant d’instants en instants. Bientôt elle se retrouve couchée et lâche un râle douloureux quand le sol dur croise son dos. Non… Qu’elle murmure si doucement qu’elle ne s’entend pas elle même. Les gestes qu’il a à son égard son doux, bien contrasté avec la violence dont il a fait preuve depuis son arrivée ici. Cette fois elle observe, regarde le plafond parfois être brouillé par les traits familiers du maya, mais elle ne peut proférer le moindre mot. La chaleur de ses mains contre les siennes la fait sourire une seconde… et puis il fond comme tout le reste quand il s’éloigne. Ses doigts se crispent douloureusement sur le torchon qui s’imbibe déjà du liquide carmin alors qu’encore une fois une larme vient s’échapper douloureusement. Bastian? Elle l’appelle, un peu désespérée. La belle craint qu’il s’en soit allé, la laissant là. Tal… Le nom lui revient alors qu’elle tente de reprendre contenance. Il l’a appelé ainsi lui semble t’il, une lointaine réminiscence qui la tient occupée pendant les quelques minutes où il n’est plus là. Je ne t’entends pas…

Elle sursaute, réveillant la douleur et un gémissement peu agréable à entendre. Ses yeux s’étaient fermés et elle s’en rend compte maintenant qu’elle les pose de nouveau sur lui. Mais ses traits sont toujours un peu flous. Elle sourit malgré tout, se perdant un peu dans les yeux sombres. pour toi… Il n’a pas compris… Personne ne le comprend jamais et des fois elle se demande si quelqu’un le peut. C’est étrange, cette fascination qu’elle éprouve pour eux, et l’expliquer est compliqué. Tout comme parler à cet instant, mais il insiste alors elle se laisse emporter. Les mortels en particulier j’en sais rien. Je parlais du monde au sens plus large. L’Histoire, le passé nous définit, nous apprend. Personne n’apprend pourtant. Si vous pouviez parler, si vous pouviez dire ce que vous avez vu, ce que vous savez, peut-être que moins d’erreurs seraient commises. Ses paroles ne font pas trop sens, même pour elle. C’est compliqué pour elle, d’expliquer ces entrelacs d’espoirs qui décorent ses pensées. Moi… Moi j’ai besoin de toi pour vivre. De toi et d’autres. Si tu n’es pas là pour m’aider à comprendre l’Histoire…

Sa phrase reste en suspens alors qu’elle pousse un petit cri à la première agrafe posée. Jusque là, il était plutôt aisé pour elle de dissimuler sa douleur derrière de petites grimaces, mais cette fois elle ne peut le retenir. Ses doigts sont venus agripper sa main, mais se desserrent aussitôt, elle ne peut pas conserver sa prise de toute façon. Elle tousse difficile, avant de tenter de reprendre la parole. Sans toi, je dois creuser et interpréter ce que je trouve. Avec toi, je peux trouver quelque chose et tu peux t’en souvenir… Elle sait que tout est embrouillé, que rien n’a trop de sens mais il ne doit probablement pas écouter de toute façon. Il semble bien concentré à essayer de lui sauver la vie. L’homme veut qu’elle parle et s’exprime pour ne pas perdre conscience. Elle pourrait réciter l’alphabet que ça ne changerait probablement rien. Pourtant elle s’entête, continue à s’expliquer. Je ne dors pas. Alors je m’ennuie. J’ai du temps, que je tue avec mes recherches, avec mes activités aux Adorateurs mais il me manquait des heures, des trous dans mes histoires, des immortels que je ne peux trouver parce qu’ils ne sont pas de l’Ordre. Ces infos, le Conclave me les offre sur un plateau. Ils adorent une bonne histoire de vengeance, de destruction désirée d’immortels. Tous là-bas pensent que je vous déteste. C’est tout le contraire. Et toi… Toi je pense que tu es en danger. Je ne sais plus… Je te surveille un peu… mais pas pour les raisons que tu imagines. Plutôt pour te dire de te casser si quelqu’un d’autre se pointe. On sait jamais tu sais… Ses mots sont un flot ininterrompu.

Ce n’est que lorsqu’il s’éloigne qu’elle se tait, levant la main difficilement pour tenter de le rattraper, l’empêcher de s’en aller. Elle attrape un pan de vêtement, elle ne sait pas quoi et cette fois murmure. Merci… Ne t’en va pas s’il te plaît… C’est trop demandé, elle devrait juste prendre sur elle, se lever et quitter l’endroit pour ne jamais y revenir. Elle pourra garder un œil sur lui de loin, sans plus jamais venir lui parler, mais la simple idée lui serre le coeur. C’est arrogant hein? De croire que j’peux aider quelqu’un comme toi. C’est juste toi qui peut m’aider… Ca suffira pas. Même si tu m’expliquais toute ta vie en détail, ça ne suffira pas, jamais. Pendant un temps, peut être quelques secondes à peine, je saurais que j’étais là, au milieu de ce que tu es. Juste un peu. Cette fois elle délire clairement, ses yeux se fermant et ses doigts lâchant la pièce d’étoffe qu’elle tenait jusque là. Son esprit se fane un peu mais elle s’efforce de ne pas partir. Je m’appelle pas Tal tu sais. C’est Key moi… Le ton de l’évidence qu’elle balance dans un sourire fatigué. Elle était belle? Sa superbe s’efface, son teint devient cireux, elle sait qu’elle a besoin de repos. Je suis fatiguée… Pour une fois elle veut dormir, elle veut s’effondrer et disparaître un peu… juste un peu…

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Mar 16 Nov - 19:43

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021) Qu’est-ce qu’il vient de faire ?
Il vient de sauver une possible ennemie. Il ne sait pas si elle est vraiment de son côté, ou celui du Conclave. Bastian s’est très rapidement dit que s’il la maintenait vivante, au moins elle se fera interroger par les Adorateurs et il sera fixé. Il est installé contre l’îlot de la cuisine, il remarque tardivement qu’elle s’est accrochée au pan de son gilet, à le supplier de ne pas partir. « Je suis juste là… » murmure-t-il, les yeux fermés, il se sent trembler, vraiment pas à l’aise du tout. Non mais sérieusement, qu’est-ce qu’il vient de faire ? Il a failli tuer une innocente, juste une femme qui est curieuse des immortels, qui veut porter leur témoignage pour l’Histoire, pour le bien commun de l’Humanité. Cette femme qui cherche tant faire le bien et voilà qu’elle se retrouve avec un front quasiment ouvert, la hanche blessée et surtout avec beaucoup moins de sang. À cause de lui, de sa paranoïa. À croire constamment que tout le monde veut sa peau et le tuer pour effacer tous les témoignages qu’il contient par les souvenirs. Déjà qu’on lui a interdit de peindre, d’écrire, de laisser ne serait-ce une petite trace de son existence, d’un témoignage… Il a failli tuer une innocente dans le fond, qui selon les dires, cherchait juste à transmettre le témoignage. Il a failli faire une grosse connerie, une de plus dont il ne se pardonnerait pas encore. Elle a parlé de ne pas vouloir répéter les erreurs, que l’humanité ne doit pas répéter ces erreurs-là et elle veut qu’il en parle. Lui qui ne fait que répéter ses propres erreurs… Elle serait vite déçue.

« Je suis encore là K. Ça va aller. » tente-t-il de la rassurer, ouvrant les yeux et tournant son regard vers elle quand il réalise qu’elle est en train de perdre le fil. Euh ce n’est pas normal du tout ça. Vraiment pas. Est-ce qu’elle a de la fièvre ? C’est fort probable… Il n’aime pas le fait qu’elle l’ait relâché et inconsciemment il se met à bouger pour se rapprocher d’elle et lui prendre la main pour la tapoter un peu, comme pour essayer de la maintenir éveillée. « Je m’appelle pas Tal tu sais. C’est Key moi… » Il se fige et arrête son geste, très étonné qu’elle parle de Tal. Pourquoi ? Comment elle la connait ? « ¿ Qué ? » « Elle était belle ? » Il ne répond pas, seul le regard le fait pour lui, un regard brillant. Il ne lâche toujours pas la main de la jeune femme quand elle finit par s’éteindre petit à petit. « Je suis fatiguée… » Puis il la voit fermer les yeux, petit à petit ainsi que son pouls s'affaiblir. Son rythme cardiaque commence à s’emballer en même temps qu’il lui tapote un peu plus fort sa main « Eh no no no no no no no no Key ! Tu restes avec moi ! » tout en parlant dans son dialecte à un débit très rapide qui montre la panique sur le moment. « S’il te plait, reste avec moi ! » Il la voit se battre pour rester consciente mais ça ne suffit pas du tout. 

Qu’est-ce qu’il a fait de mal encore ?

Il a bien refermé la blessure, il a désinfecté et pourquoi elle a ce teint là ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Wayak’ se met à réfléchir à toute allure… Il ne doit pas céder à la panique. Non, qu’il reste calme, elle n’est pas encore morte même si elle semble être sur le point… Il n’a pas le souvenir d’avoir vu une veine éclatée, ni une artère. Non, c’est juste de l’os et puis c’est tout… Est-ce qu’il a mal visé toute compte fait ? réfléchis Wayak’ réfléchis, réfléchis… Il doit y avoir une solution…  Il garde toujours la main de Keira dans la sienne, qu’il serre comme pour lui dire qu’il est là même si dans ce cas-là ça ne sert à rien. Il ne faut pas qu’elle meure, elle ne doit pas mourir comme Tal, à sourire comme ça pour au final fermer les yeux et ne plus les réouvrir. Rien que cette pensée fait échapper une larme qu’il balaye d’un revers de la main. « J’ai une idée. Tiens bon, juste 30 minutes avant que je ne trouve l’aide… » dit-il d’une voix tremblante, il doit lui lâcher la main et il ne veut pas, mais il faut. Je ne m’en vais pas Il finit par se lever, toujours en ignorant le fait qu’il a les mains en sang pour aller chercher auprès de son téléphone portable qu’il a perdu. Étrangement, il le retrouve assez vite à côté de l’ordinateur et le prend pour écrire les messages à un membre de sa constellation. Ce dernier répond assez vite, Wayak’ pourrait presque le remercier et le bénir, mais il préfère ne pas le faire trop vite ayant peur de sa réaction… sachant très bien qu’il va se faire engueuler, mais il n’a clairement pas la tête à ça. Il a pianoté assez fort sur le clavier tactile qui se tâche de sang. Aller à l’hôpital est extrêmement une mauvaise idée, il n’y en a pas envie et surtout c’est un coin à caméras. Un coin pour se faire attaquer aussi facilement par les membres du Conclave, elle lui avait dit plus tôt qu’il était peut-être en danger, surveillé probablement… Ouais non, ce serait trop risqué pour elle aussi. Enfin bref, ce n’est pas grave, il veut savoir ce qui se passe pour Keira. Elle a perdu trop de sang et elle en a besoin.  Et puis quoi encore ? Il veut que qu’elle soit un vampire ou bien…? Il ne sait pas comment ça fonctionne le don de sang, il sait qu’il ne peut pas juste donner son sang comme ça et il ne vaut mieux pas en vrai… Si elle se retrouve avec les cellules d’un immortel, il n’aurait aucune idée de comment elle y réagirait: probablement mal. Enfin bref, il s’énerve et pianote encore plus fort sur le téléphone tout en s’abaissant pour être plus près de Keira qui a perdu connaissance. Deux minutes sont passées. C’est déjà trop long. Deux minutes de perdues et il voit la réponse de Charles. Son coeur bat de plus en plus vite, que ça pourrait lui faire mal à la poitrine. C’est vraiment trop. Il respire assez rapidement, ayant l’impression que l’air manque. « …Ok… On se calme… plan C… Tu peux le faire Wayak' » Pas d’hôpital, ce n’est pas possible. Il passe la main sur son visage comme pour balayer les larmes qui coulent toutes seules malgré lui. Il contrôle au mieux les tremblements mais c’est si difficile. Il passe la main devant la bouche pour se contrôler alors qu’il pose le téléphone à des centimètres pour entendre la tonalité. Il déteste le son qui lui fait toujours mal à l’oreille qui se met à siffler. Il retire la main de la bouche pour la poser sur celle de Keira qu’il serre un peu et se met à lui parler. « Tu ne dois pas me lâcher, tu m’entends ou pas du tout Tal… » « Mr Trujillo ? Allô ? »  

***

Appeler un médecin à domicile qui travaille pour l’Ordre et qui est basé sur Vancouver se retrouve comme étant la meilleure solution pour Wayak’. Il a suivi les consignes de ce médecin qui s’empresse justement à venir avec une personne qui possède des poches de sang. D’où ? Il n’en a aucune idée et il ne veut pas savoir. Il l’a mise sur le canapé, il aurait pu la mettre dans le lit, mais c’était bien trop loin et il a peur qu’en l’ayant portée, il pourrait lui réouvrir la blessure. Il lui a mis la couverture par dessus et pose la main sur la partie du front intact (ce qui est pas facile vu comment il ne l’a pas ratée) pour vérifier sa température. « Ça va aller, je ne sais pas si tu m’entends vraiment, un médecin va venir et il va tout arranger… » Il espère, il ne veut pas la perdre là. C’est étrange ce sentiment, de vouloir tout faire pour la sauver alors qu’il y a quelques longues minutes, il voulait sa mort pour survivre. Cela sonne à la porte, c’est le médecin. « Je reviens vite. » je ne te laisse pas.

***

Le médecin lui avait demandé d’aller se débarrasser du sang qu’il avait sur les mains, sur ses vêtements, son visage. Qu’il devait prendre une douche et calmer son état de choc de stress post traumatique. Bastian n’avait pas vraiment voulu laisser Keira seule entre les mains de ce médecin dont il pouvait pourtant faire confiance. Mais il a dû être forcé, au moins pour prendre une douche, et quand il est revenu… Elle avait sa perfusion, pour la transfusion sanguine. Il apprend par la suite qu’elle avait perdu beaucoup de sang et que s’il l’avait laissée comme ça pendant deux trois heures, elle en serait morte en vrai. C’en était fallu de peu. Et il devrait faire un rapport sur ce qui s’est passé. Évidemment… Encore un énième rapport à faire… Comme s’il n’avait que ça à faire. Il a refusé qu’ils transportent Keira, préférant la laisser là. Elle est plus en sécurité ici qu’ailleurs… Douce ironie tu nous tiens.

***

Être sur le fauteuil pendant des heures, ça en devient vraiment inconfortable. Mais bon, il est juste à côté, à veiller et rester à l’écoute sur sa respiration qui est plutôt calme. Il est toujours à ses côtés, respectant peut-être sa demande de ne pas s’en aller. Il s’est calmé lui aussi, il a même repris ses esprits après avoir été dans sa petite crise de stress. Il est enroulé dans son plaid, assis en tailleur sur le fauteuil avec l’ordinateur sur ses genoux. Il ressasse sans cesse ce qui s’est passé plus tôt. C’était y a six ou sept heures ? Il vérifie la perfusion médicamenteuse du regard, mais tout semble être en règle. Il est environ deux heures du matin, il subit le malheureux contrecoup qui lui donne une insomnie. Bon, la consommation du maté ne l’aide pas non plus. Il observe toujours la jeune femme, comme si elle dormait confortablement sur le canapé, dans sa couette et les deux oreillers. Dire que le médecin repassera le lendemain pour vérifier ses blessures. Mais Wayak’ trouve qu’elle a un meilleur teint. Il soupire longuement, se mettant à l’observer et puis, il se perd dans ses pensées… Comme s’il se préparait dans le fond ses réponses aux questions et aux demandes de la jeune femme.

 Je ne sais plus qui a dit ça dans le passé. Un philosophe que j’ai peut-être rencontré en Allemagne… Il a dit une chose par rapport aux erreurs commises et comment éviter l’éternel recommencement… On ne peut pas. Et pourquoi ? Parce que l’être humain est un être égoïste dans le fond, imbu de lui-même et qui cherche toujours à tout vivre, à tout faire par lui-même. Il peut écouter l’expérience des autres, il peut y avoir la mémoire collective (ou appelé le traumatisme collectif), ça ne retirera jamais le risque de faire l’erreur. La même erreur que son aïeul a commis. Je l’ai vu plusieurs fois, l’Histoire nous le prouve même et ce, plusieurs fois également. Et pourquoi ai-je envie d’y croire dans le fond ?

Il secoue la tête et pose la main accoudée sur le siège, sur sa joue à lui. Toujours en train de la regarder. À se demander pourquoi il l’a appelé Tal quasi trois fois. Une fois, il aurait peut-être compris, mais trois fois… Non, ça lui échappe. Il peut bien mettre sur le compte de sa crise à ce moment-là, mais il pensait l’avoir vraiment surmontée…

***

Il entend quelque chose d’étrange. Il fronce les sourcils et ouvre tout de suite les yeux, réalisant que la respiration de Keira a changé. Il réalise par la même occasion qu’il s’est endormi sans s’en rendre compte. Il bouge et grimace à la raideur de son cou qu’il essaye de détendre, mais il le sent craquer. Aie. Il bouge sur son fauteuil, sentant son corps lui faire payer d’avoir dormi ici et lui rappelle qu’il n’est plus aussi jeune que ça… Enfin, il a pris quelques secondes avant de confirmer que oui, elle est vraiment réveillée et semble être alerte. « Ah… Enfin… » Il lâche un soupir de soulagement, elle a vraiment repris connaissance… Il arrête pas de se répéter ça dans la tête. « Tout va bien, tu es encore chez moi. Un médecin est venu pour rectifier mes erreurs médicales, tu avais perdu beaucoup de sang… » explique-t-il doucement, il a un peu une sale tête, il ne s’est pas vraiment reposé la nuit en plus… « Attention à la perfusion d’ailleurs. » murmure-t-il en pointant du doigt la perfusion dans le bras de la jeune femme. « Comment tu te sens ? »

   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Mer 17 Nov - 10:47

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021)
Tout proche d’elle, elle le sent sans vraiment le voir malgré ses yeux ouverts, posés sur lui. C’est sa main dans la sienne qui lui permet de respirer presque sereinement. Ne me laisse pas… Les mots s’étranglent dans sa gorge, elle n’arrive plus vraiment à parler, à exprimer le moindre mot face à la douleur qui lentement l’étouffe. L’homme a essayé de l’aider, de réparer ses erreurs, mais elle se sent partir doucement. Jules… Le nom lui échappe, en écho à celui qu’il utilise une fois encore pour la nommer. Quitte à murmurer des noms passés, elle veut l’évoquer avant de disparaître à son tour. C’est derrière lui que sa silhouette se dessine bientôt. Le fantôme pose sa main sur l’épaule du maya, comme pour l’aider à se détendre… mais elle n’existe pas, juste dans la tête de Key. Mais l’anglaise se rassure doucement, elle sait que Jules sera là pour garder un œil sur Bastian, qu’il ne sera pas tout seul pour survivre à sa culpabilité. Keira s’apaise un peu, juste assez pour esquisser un fin sourire à son encontre. Tout va bien… Je ne t’en veux pas… Il est là, juste avec elle. Jules est là aussi, pour la prendre et l’emmener dans ce monde où elles existeront toutes les deux. Enfin elles seront de nouveau ensemble. Peut-être qu’elle pourra se montrer gardienne, pour l’immortel qui a visiblement trop vu. S’il te plaît reste avec moi. Ce sont leurs mots, il dit à voix haute ce qu’elle pense tout bas depuis quelques instants. Elle ne sait si elle pense à lui ou à Jules, mais le sentiment est présent, probablement trop intense pour elle. Tiens bon… Elle resserre sa main un peu, comme pour lui répondre que oui, elle le tiendra bien, mais lui s’échappe, quitte son contact et son rythme cardiaque s’élève inconsciemment. Tenir bon? Tenir à quoi? Ses yeux se ferment de nouveau et cette fois, elle perd pied complètement, le monde se fait d’abord flou puis noir, alors qu’elle sombre véritablement dans l’inconscience.
***

L’inconscience à de ça, qu’elle refuse les cauchemars. Du moins chez elle. Il n’y a rien que des souvenirs du passé, ceux qui font du bien, ceux qui réchauffent le coeur, comme pour la convaincre de lâcher prise, de l’accompagner dans cet autre monde dont elle ne connaît encore rien. ...pas me lâcher… La voix de Bastian lui parvient encore dans un flou dans lequel elle répond, sans savoir si ses mots restent dans sa tête ou s’ils sont prononcés à voix haute. Toi tu m’as lâché… mais t’es revenu… Son esprit fourmille quand son corps décline, la belle s’enfonce dans cette noirceur qui l’appelle sans relâche, mais le ton clair mais paniqué de son hôte arrive toujours un peu. Il est toujours là… Elle est toujours là. Oui reviens… Elle continue à lui répondre quand pourtant les mots restent bloqués au creux de sa gorge. Enfermée dans cette coquille de chair, elle souhaite s’envoler et la quitter… Et pourtant refuse de le faire. Je n’ai pas terminé… Je reviens vite moi aussi. Une lumière semble s’être allumée alors qu’il lui semble voler un peu. Elle a froid, mais il fait chaud là, au creux de ses bras. Ca ne dure pourtant pas. La chronologie des évènements se mélange, elle l’entend partir une voix encore, alors qu’elle le croyait déjà loin. Tout est si flou qu’elle ne tente plus de comprendre, juste de survivre. Reviens…reviens...  
***

Ah enfin… Elle sursaute douloureusement, soudain consciente qu’elle n’est plus dans ce monde coloré aux nuances dorées. Jules n’est plus au premier plan de son esprit, c’est la douleur qu’elle comprend d’abord… Et puis Bastian sur lequel ses prunelles se fixent quand elle parvient enfin à ouvrir les paupières. T’es revenu! Qu’elle s’exclame d’abord, avant de rougir de confusion en se rendant compte qu’elle a parlé à voix haute. La peur vient rapidement remplacer ce moment, alors que ses yeux le quittent pour regarder tout autour d’elle. Pas de couteaux visibles, pas d’armes, pas d’agents de l’Ordre en surnombre pour venir l’emmener. Rien. Juste lui, qui a une tête de déterré. Un zombie serait presque plus plaisant à regarder. Plus doué pour le lancer de couteau que pour la médecine hein? Elle pique juste un peu quand elle se rassure, juste assez pour lui faire comprendre qu’il n’a pas super réagi, mais son sourire faible contrarie un peu la remarque acide. La brune ne lui en veut pas. N’importe qui dans sa situation aurait probablement réagi ainsi.

J’aurais pas du venir chez toi… Quand ton collègue m’a dit que tu étais malade, je me suis inquiétée… Vous n’êtes pas censés être malade alors j’ai cru que… Enfin peu importe j’aurais pas du venir. Ce ne sont pas exactement des excuses, plus une justification. Avec tout ce qu’elle lui a dit la dernière fois qu’elle était capable de parler, elle n’a plus besoin de lui mentir. Il sait déjà presque tout désormais. Elle bouge un peu, tirant sur la perfusion jusqu’à lui amener une grimace, mais elle veut se redresser. Cette position de faiblesse, elle la déteste. L’anglaise voudrait s’asseoir, mais semble incapable de le faire seule. J’suis dans les vappes depuis longtemps? Les mots sont là mais sortent difficilement. Sa gorge est sèche, elle se sent incapable de bouger faire quoi que ce soit. Les points qui lui ont été fait la tire et elle meurt d’envie de gratter l’endroit de la perfusion. Une patiente difficile, qui pose un regard désespéré sur Bastian alors qu’elle essaye toujours de se redresser malgré la douleur qui persiste à se montrer lancinante malgré les médicaments qu’elle doit avoir en elle. T’as dormi là? T’as l’air de rien là. Tu devrais aller dormir je vais bien… Je suppose. Non franchement d’habitude t’es plutôt mignon mais là t’es carrément moche hein. Elle retrouve ses discours puérils et sans conséquences, sans trop savoir si elle veut des réponses à ses questions précédentes, des réactions à ses déclarations étonnantes. Keira n’est pas du genre à s’épancher sur des choses personnelles mais face à lui, dans sa vulnérabilité la plus intense, elle a parlé, sur tout, sur rien, mais surtout sur sa personnalité profonde, celle qui la définit. Tu veux parler? Ses yeux se baissent et elle tire la couverture jusqu’à son menton de sa main non entravée de la perfusion, un brin mal à l’aise finalement...

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Mer 17 Nov - 12:18

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021) « T’es revenu! » Bastian la regarde étonné par l’énergie qu’elle y a mis pour s’exclamer la toute première phrase. Elle pouvait dire tout et n’importe quoi, mais elle a fini par dire celle-ci. D’autant plus qu’il y entend une joie particulière. T’es revenu avec un soulagement non dissimulé. Elle a dû sentir ses nombreux allers retours, à lui tenir la main de temps à autre. « J’ai dû partir de temps à autre, mais je suis toujours revenu et je suis resté à tes côtés… » dit-il avec un petit sourire avant de remarquer son agitation, il finit par la rassurer et lui expliquer que tout va bien, qu’elle est encore chez lui et qu’il n’y a pas de danger. Et qu’un médecin, véritable professionnel est venu arranger tout cela. C’est surtout lui qui lui a sauvé la vie que le maya en vrai… « Plus doué pour le lancer de couteau que pour la médecine hein? » « Aoutch. » réagit-il avec une petite grimace, mélangé à un sourire désolé. Il finit par se gratter sa tempe quand même embêté… En vrai, il s’attendait à tout dans les réactions de Keira, mais elle ne semble pas lui en vouloir et ça le perturbe quand même, de la voir sourire comme ça. « C’était…mh… J’ai été mort il y a quelque jours, on m’a tiré dessus… Il s’est passé beaucoup de choses depuis pour que je me montre assez méfiant… Et tu es arrivée au mauvais moment enfin, il y avait plein de petits signaux qui montraient que tu voulais… » Il galère un peu dans les explications et cela se voit dans sa gestuelles des mains qui semblent être mal à l’aise. Il ne sait vraiment pas dire désolé du premier coup comme ça, c’est difficile pour lui d’admettre ses torts et d’assumer ses conneries. Là, il en a quand même fait une grosse et elle en sortira avec des cicatrices par sa faute.

« J’aurais pas du venir chez toi… Quand ton collègue m’a dit que tu étais malade, je me suis inquiétée… Vous n’êtes pas censés être malade alors j’ai cru que… Enfin peu importe j’aurais pas du venir. » En plus elle n’avait pas menti depuis le début, elle était vraiment venue pour cette raison, elle s’inquiétait pour lui. C’est rare qu’une mortelle, qui en plus connait l’existence des immortels et leurs particularités, puisse s’inquiéter pour lui juste comme ça ? Enfin non, pas vraiment… Mais pas au point de venir de son propre chef jusqu’à chez lui, en retrouvant son adresse. « Mh… Ce n’est pas totalement faux. Quand je me réveille de ma mort, mes dons s’emballent, ils sont complètement au sens dessus-dessous… » Puis les contrecoups de la constellation qui ont subi la mort comme ça… C’était beaucoup à gérer, sans parler du manque de nouvelles des Blackthorn, c’est vraiment insupportable ça. Il est quand même perturbé que Keira sache au final des choses sur les immortels, qu’elle fasse partie des Adorateurs de l’Hydre, infiltrée dans le Conclave. Il n’aurait jamais cru de sa part, mais elle fait plutôt ça pour elle, pour l’humanité… Non, pour l’Histoire en réalité. Elle risque tant sa vie pour l’Histoire et elle en a failli mourir… « J’suis dans les vapes depuis longtemps ? » « Presque une journée entière… » soupire-t-il alors qu’il bouge de son fauteuil, tout en gardant le plaid sur lui. Lui au moins, il peut se lever et se dégourdir les jambes pour se rapprocher doucement de Keira. Il voulait bouger pour aller dans la cuisine pour lui chercher du thé, un peu sucré pour lui permettre de se remettre de cette longue sieste, avec une bouteille d’eau… Mais, à peine qu’il s’est levé, il ferme les yeux juste quelques secondes, réalisant le contrecoup du manque de sommeil qu’il est en train de subir maintenant qu’il est debout. Il sent la jeune femme bouger comme si elle cherchait à se redresser et réalise qu’il est encore là près d’elle. Alors il pose doucement les doigts sur l’épaule de Keira, ne voulant pas y mettre la main entière. Il ne peut pas oser la toucher totalement après tout ce qu’il vient de lui faire. « Ne bouge pas, ça ne ferait que réouvrir la blessure s’il te plait. » une pause, il hoche la tête comprenant le désespoir de la jeune femme. Il ne lui laisse pas le temps de parler ou de réagir qu’il enchaine à nouveau. « Je sais ce que ça fait, d’être complètement immobilisé sur le canapé, sans pouvoir bouger. Mais crois-moi, tu peux jouer la mauvaise patiente, ça ne marchera pas. » Il a appris des meilleurs en plus, merci les Gupta. Même si ce n’était pas son moment favori à cette époque, se retrouver coincé dans le canapé à cause de sa jambe blessée, merci l’artefact de merde. « Je reviens je vais te chercher de quoi boire.» Lui explique-t-il en retirant les doigts qui sont sur l’épaule de Keira, dont il y a légèrement appuyé comme pour se donner de l’élan.

« T’as dormi là? T’as l’air de rien là. Tu devrais aller dormir je vais bien… Je suppose. Non franchement d’habitude t’es plutôt mignon mais là t’es carrément moche hein » Bastian arrête de marcher alors qu’il est à mi chemin de la cuisine, il est encore dans le salon et se retourne lentement vers Keira, avec un léger sourire fatigué, mais amusé au moins. « Tu es en train de critiquer ma démarche de mort-vivant alors que je suis en train de te chercher de l’eau ? » Surtout qu’il est mort il y a quasi une semaine. Ah damn, c’est vraiment petit de sa part quand même… Elle vient de le complimenter en plus ? Elle n’arrêtera pas de l’étonner, et il devrait trouver ça bizarre quand même, mais… Non, c’est juste Key en vrai. Mais bon, blague à part, il se met à lui expliquer pourquoi il n’ira ô grand jamais dormir: « Je n’irai pas dormir tant que le médecin ne sera pas revenu pour changer les pansements et voir comment tu te remets. Et ce n’est pas ton joli sourire qui va me faire changer d’avis ou même ton regard larmoyant que tu utilises d’habitude quand tu veux que je développe une partie de mes cours. » Il soupire et secoue la tête, l’air de lui dire qu’elle peut très bien rêver. Il bouge pour aller dans la cuisine tout en la pointant du doigt. « Tu ne bouges pas du canapé. Je t’entendrais de la cuisine.» Ce qui n’est pas faux, ses oreilles sont un peu affûtés donc il peut très bien entendre ce qu’elle fait, si elle soupire ou si elle essaye de retirer la perfusion. Qu’elle ne se l’arrache pas, ça ne sert à rien. Qu’elle ne se gratte pas, c’est encore pire.

Une fois arrivé dans la cuisine, Bastian finit par sortir le téléphone de sa poche de son sweat. Il compose tout de suite un message au médecin, puis il voit la conversation récente avec Charlie, il finit par lui envoyer aussi des nouvelles. Elle est vivante Oh ça oui, qu’elle est bien vivante ! Il essaye de surmonter le malaise à être dans cette pièce, il n'y a plus aucune trace de sang, tout a été nettoyé avec le passage d'un Adorateur... Pour s'occuper rapidement ses pensées, il finit par préparer le thé, il devrait revenir avec l’eau chaude pour son maté qu’il a laissé sur la table basse du salon. En vrai, il est juste venu avec un Thermos, une tasse dont la boule rempli de thé est dedans et une bouteille d’eau. Il revient au salon avec tout cela qu’il dépose sur la table basse. Il prépare le thé qu’il laisse infuser et son maté dont il prend la calebasse de suite. « Tu veux parler? » Bastian tourne son regard vers elle, reprenant son sérieux quand même face à la situation. Si elle pose la question, c’est parce qu’elle veut en parler dans le fond et comme il ne veut pas dormir de suite… Il la sent mal à l’aise en tout cas. Il lui tend la bouteille d’eau. « Oui… Il faudrait qu’on en parle. » Mais il soupire quand il prend sa calebasse et s’installe sur son fauteuil, où son dos est en train de se plaindre à nouveau de cette position assise. Bastian reste quand même quelqu’un de pessimiste dans le fond, par rapport au but de la jeune femme, mais il n’a pas trop envie de la détruire non plus, plus qu’il ne l’a déjà fait en la blessant physiquement. « Mais je ne sais pas par où commencer tellement tu en as dit des choses… Il faut que tu saches que tu ne peux pas retrouver tous les immortels, tu ne peux pas réussir à tout retracer et à combler tous les trous de l’Histoire… Que cela n’aidera en rien l’humanité à ne pas répéter ses erreurs, crois-moi, j’ai déjà essayé dans le passé à ma manière. » Mais il s’est surtout perdu dans sa colère et son histoire de vengeance par rapport à la civilisation européenne. « Pourtant, ton discours, bien que décousu… Il m’a donné envie d’y croire. »
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Mer 17 Nov - 18:31

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Sa verve est revenue même si sa peau reste trop pâle et ses gestes trop lents. La belle n’a rien de la jeune femme qu’elle est habituellement. Elle est juste une ombre par rapport à ce qu’elle doit être. Résultats évidents du traumatisme qu’elle vient de subir, le contrecoup cruel de cette lame qui s’est enfoncée dans sa peau. Et paradoxalement, Keira se sent plus reposée que lorsqu’elle est arrivée chez Bastian. Elle qui ne dort que peu, qui s’épuise sans parvenir à s’apaiser, a vu son corps s’écrouler et dans ce sommeil induit elle le voit désormais en meilleur état, malgré la plaie refermée qui orne désormais son flanc et celle dissimulée de son front. Curieuses constatations finalement, qui accentuent son sourire. Celui qui semble le rendre si mal à l’aise. Probablement l’homme s’attendait il à la voir furieuse après la tentative de meurtre attentée contre elle, mais elle n’a aucun grief contre lui. Si ce n’est d’être empêchée de se lever, voire même de se redresser. Alors elle pique, l’agresse juste un peu pour montrer qu’elle va bien, quand elle est pourtant toujours trop faible et il le sait très bien, le voit parfaitement. Tu as cru que je venais te tuer, tu avais les indices, tu as agis en conséquences, c’est simple comme bonjour. Si j’avais été persuadé que tu voulais me tuer en venant chez moi… J’aurais fait exactement pareil. Et j’aurais été jusqu’au bout. Tout va bien. Il ne s’est pas excusé… mais elle le pardonne déjà. Elle n’a pas besoin de ses excuses, elle voit qu’il est contrit et ses explications ensuite, renforcent cette certitude.

C’est comment? De mourir? Elle pose la question, avant de secouer la tête et se mordre la lèvre. Ne réponds pas. Je n’aurais pas du te poser cette question, elle est stupide. Son regard se perd une seconde, désormais elle observe un peu mieux les lieux dans lesquels elle se trouve, avisant enfin le canapé qui l’accueille. Ses yeux se font pétillants, avant qu’elle ne lance, d’un ton beaucoup plus léger. J’ai même pas le droit à ton lit? Elle lâche un petit rire douloureux à cause de son crâne qui résonne étrangement, avant de se calmer et passer sa main sous sa tête et reposer les yeux sur le plafond alors qu’il s’éloigne. Je sais ce que ça fait d’être immobilisé. Cette remarque, qui pourrait être anodine, éveille en elle des tonnes de questions. Comment, pourquoi, immortel mais obligé de rester dans le canapé? Tant de choses qui se bousculent, mais elle tente cette fois d’être civilisée et s’empêche de les exprimer à voix haute. A la place, elle se force à ne pas le regarder, une moue boudeuse sur le visage. Parce qu’elle ne peut parler comme elle le veut et qu’elle ne peut même pas aller se chercher à boire elle même. Néanmoins la belle est reconnaissante, elle n’a pas eu besoin de demander qu’il s’en occupe de lui même et la moue s’efface pour devenir un peu plus rêveuse, touchée aussi par les efforts qu’il peut faire pour qu’elle aille bien. Ca n’efface pas ce qu’il a fait bien sûr, mais elle se réjouit de le voir un peu plus détendu. Même si elle ne le regarde plus, elle le sent plus calme. Je t’entendrais… Elle s’empêche un puéril gnagnagna, mais tire la langue vers le vide, son visage boudeur revenu. J’suis pas en sucre… Elle marmonne plus qu’elle n’articule, mais elle est certaine qu’il l’a entendu, c’est ce qu’il a dit après tout… Je t’entendrais de la cuisine… Pffff… Elle souffle et râle, remuant un peu sur son couchage. Les points tirent encore, mais la douleur n’est plus aussi surprenante.

Eh tu sais, c’était pas ta démarche de vieux dont je parlais… Je t’ai même pas regardé partir. C’est ta tronche qui craint. De nouveau elle lui tire la langue, cette fois devant ses yeux, pour bien lui montrer qu’elle est réticente à l’idée de rester dans ce canapé sans pouvoir le quitter. Non pas que la compagnie la dérange, loin de là, mais rester immobile l’effraie carrément. Tu as vu, je n’ai pas bougé. Elle garde son visage fermé et boudeur, tournant enfin la tête vers lui, retrouvant son regard de ses prunelles. Il se durcit un peu en l’entendant, avant de s’attrister. La belle sait qu’il a raison, c’est pertinent, mais ça ne rend pas le tout moins douloureux. Je sais… Murmure t’elle d’abord, avant de prendre une grande inspiration pour lui répondre un peu mieux, détournant de nouveau le regard vers la blancheur du plafond. Je n’ai pas le temps pour ça. Rencontrer tout le monde, apprendre de tous. Je n’ai pas le temps et je le sais. Je reste néanmoins persuadé que la plupart du monde est ignorant des réalités du passé. Les histoires se passent de personnes en personnes, se déforment à chaque fois un peu plus et au final ne sont plus des on-dit. Les archéologues, comme moi, interprètent, mais se trompent souvent. Alors que vous… Vous savez. Tout reste subjectif mais… en coupant, recoupant… J’espère un jour avoir un pan de l’Histoire qui se montre cohérent… et non perturbé par les arrogances des uns ou les ambitions des autres. Juste la réalité, qu’on pourrait instruire dans les livres d’Histoire.

Elle soupire, ferme un peu les yeux pour retrouver son souffle qui lui manque soudain… avant de conclure, un peu blessée malgré tout. C’est sans doute vain mais… Je… Elle se brise un peu, finissant enfin sa phrase ensuite. J’ai besoin de ça pour exister. Je n’ai rien d’autre… De nouveau elle tourne la tête, fixant le canapé pour être certaine de ne pas croiser ses yeux. Jamais elle ne se serait attendu à s’épancher ainsi, mais en mourant presque entre ses bras, une vanne s’est ouverte et la confiance qu’elle éprouve à son égard semble désormais sans limite. Elle qui jamais ne se confie, se trouve être un livre ouvert face à cet homme.

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Jeu 18 Nov - 8:26

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021) Tout va bien elle dit.
Le sourire de Bastian se crispe: non tout ne va pas bien justement qu’il a envie de lui dire. Ça ne va pas. Elle a vraiment failli mourir et elle ne s’en énerve pas. C’est comme si… Dans le fond, elle accepte la mort sans vraiment l’accepter, ce qui est assez paradoxal. Keira cherchait à rejoindre ce Jules qu’il a entendu appeler pendant qu’elle délirait à moitié consciente. Bastian a réalisé pendant qu’il veillait sur elle, qu’elle a aussi perdu quelqu’un et elle était prête à le rejoindre, ce Jules. Mais il se rappelle qu’elle ne voulait pas mourir, parce qu’elle voulait accomplir quelque chose, comme le protéger ? Connaître une partie de l’Histoire, perpétuer la véritable mémoire pour éviter que l’erreur ne se répète. Enfin bref, cela ne sert à rien de rester là-dessus, d’autant plus qu’ils ne doivent pas se prendre la tête et qu’ils doivent se reposer. Mais ce sont tous les deux des hyperactifs, qui ont constamment besoin de bouger, qui auront besoin de parler un moment donné ou un autre. Ils ne sauront pas juste fermer les yeux et rester dans un silence… Bastian est resté dans ce silence angoissant pendant des heures, ça suffit.

« C’est comment? » « Mh ? » « De mourir? » La question est tombée. Bastian s’est inconsciemment mis à réfléchir assez rapidement des sensations qu’il a ressenti quand il allait mourir, étouffé dans son propre sang, à sentir cette balle intruse lui trouer davantage le coeur. Les poumons remplis et qu’il s’étouffe avant de pouvoir faire abstraction à la douleur, puis fermer les yeux… « Ne réponds pas. Je n’aurais pas du te poser cette question, elle est stupide. » Il s’est fait tirer dessus par son propre fils biologique, de 150 ans dont il vient de découvrir l’existence quelques jours plus tôt. La pilule est pas encore passée et c’est difficile pour lui de pouvoir répondre, qu’il y réagit à peine. Elle l’a peut-être remarqué, ou réalisé sans remarquer que c’est trop tôt et indiscret comme question? Un vide intersidéral, le froid, la solitude… Qui est comme une libération… Pour au final réaliser que non, on est encore emprisonné dans cette éternité qui dure bien trop longtemps. Il sourit à peine à cette pensée, c’est dur de savoir si sa mort c’est vraiment la toute dernière, là où il rendrait vraiment son tout dernier soupir. Si c’est son dernier joker et qu’il pourrait ne pas se réveiller le lendemain. Non, c’est assez compliqué et c’est surtout une expérience unique.

Il grimace quand elle se plaint en rigolant de ne pas avoir le droit à son lit, ah si elle savait… Il ne dort pas beaucoup et souvent son lit est envahi de cartons. Les nuits sont souvent longues pour Bastian « Le canapé est ce qui se rapproche le plus du lit ici. » répond-t-il sérieusement, n’arrivant pas toujours à être dans la blague tellement il reste dans le sérieux après la pensée sur la mort, sur l’explication de la situation. Tu as le droit à mon canapé, crois en à mon entourage, une mortelle qui vient chez moi, c’est incroyable, mais alors une qui dort chez moi sur mon canapé, c’est carrément du luxe et ça leur serait impossible d’y croire !  Et ce n’est pas faux, parce que Bastian a toujours préféré y mettre un gros écart entre lui et les mortels, à ne jamais leur dire où il vit et encore moins leur autoriser à venir. Et donc il profite même un peu trop de son pouvoir d’hôte pour lui dire de ne pas bouger, parce qu’il ne veut pas qu’elle se mette à saigner et donc à tâcher le canapé ! Enfin, il pourrait faire croire ça, mais en vrai, même s’il est rassuré qu’elle se soit réveillée, il n’est pas rassuré des retombées. Elle n’est pas en sucre dit-elle, c’est ce qu’il entend depuis la cuisine. C’est vrai, mais tu peux mourir pour ne pas te réveiller. pense-t-il.

« Eh tu sais, c’était pas ta démarche de vieux dont je parlais… Je t’ai même pas regardé partir. C’est ta tronche qui craint. » Ah, c’était ça en fait, il est quand même fatigué. « Ça ira mieux dans les prochains jours. » Ah… S’il savait, le pauvre maya n’est pas au bout de ses surprises en vrai… Bastian lâche un soupir et passe la main dans ses cheveux en pagaille comme pour essayer d’y remettre de l’ordre, mais ce n’est pas gagné du tout. « Tu as vu, je n’ai pas bougé. » « Bravo. Tu veux un bonbon ? » Il fait un faux sourire avant de reprendre. « Plus sérieusement, si tu ne bouges pas eeeet… » Il regarde son téléphone pour voir s’il a pas un message, ok Charles lui a répondu et le médecin aussi. Il se met à pianoter sur son téléphone qui contient encore de légères traces de sang sur l'écran alors qu'il a tenté de nettoyer... Décidément. « Le médecin viendra dans deux heures pour vérifier comment ça va, peut-être qu’il pourra t’autoriser après à pouvoir marcher un peu » Si elle arrive à insister et à le convaincre, elle aura peut-être sa chance. Mais ça ne marchera vraiment pas avec Wayak’ qui est assez soucieux pour elle.

Elle sait bien que son but est désespéré, qu’elle ne pourra jamais retrouver tout le monde, refaire toute l’Histoire qui compose tellement d’années. Et lui, il entend bien ses arguments, il sait très bien que les archéologues interprètent à leur manière, sauf un dont il sait immortel. Il repense à son ami qui est de la faction des Enfants, cet homme qui donne des conférences et des cours en ce moment. Il pourrait en parler à Key, quoiqu’il l’a peut-être déjà fait dans le passé. Des fois, il se passe tellement de choses qu’il galère un peu à se souvenir. C’est ce qui fait qu’il ne se sent pas vraiment légitime d’être celui qui pourrait la guider, c’est un de ses arguments également. Bastian boit son maté, toujours assis sur le fauteuil, le plaid sur ses épaules. Il détourne le regard pour observer la pièce dont il connaît si bien les moindres recoins. « C’est sans doute vain mais… Je… » Oui c’est vain, il va lui dire ça, lui claquer la vérité même s’il a envie d’y croire. Il ne peut pas la laisser se diriger sur ce terrain bien trop dangereux.

« J’ai besoin de ça pour exister. Je n’ai rien d’autre… »

Il en aurait presque bougé la bombilla, ce qui est dangereux pour Wayak’ qui sait que ça porte malheur de faire ça. Il ne faut jamais bouger cette bombilla… Mais il ne s’attendait pas à entendre cette phrase si douloureuse et qui vient pourtant du fond du coeur de cette femme qui n’aura pas arrêté de se confier depuis le début. Déjà au bord de la mort, maintenant au bord du précipice. Il la regarde, en train de fixer le plafond avant de s’enfoncer dans son fauteuil, dont il finit par s’y installer en tailleur. « C’était la raison de mon existence et qui m’expliquait pourquoi j’étais en vie pendant si longtemps dans les premiers centenaires que je vivais Key. J’avais perdu ma femme, mes enfants, ma tribu… Tout. Mais j’étais artisan à l’époque et donc, j’avais plus ou moins cette relation proche avec l’Art. Et ça a toujours été là tout du long, jusqu’à aujourd’hui, c’est ce qui me fait tenir quand je n’arrive plus à penser à la présence de mon entourage…» Et il va toujours continuer, il adore faire ça, il adore cette relation qu’il a avec l’art et tous les autres témoignages de l’histoire. Même si maintenant, il a sa constellation, ses amis… Même si Tal n’est plus là. C’est tout de même ‘’drôle’’ qu’ils aient ce point en commun dans le fond… Ce qui explique peut-être bien pourquoi ils s’entendent bien avant qu’il ne l’attaque. « J’ai 1156 ans Key… Il s’est tellement passé des choses pendant toutes ces années-là que ce serait vraiment difficile et même arrogant de ma part que je te dise que je me souviens de tout alors que j’ai le risque de bien pouvoir déformer l’Histoire, aveuglé par mes positions. Nous sommes pas si différents que ça de vous tous, les mortels. Et même si tu me rassembles avec un autre immortel, la version ne sera pas forcément la même car nous étions pas forcément ensemble, ni au même endroit… Et nous avons absolument pas le même point de vue, comme les archéologues. » Il lâche un petit rictus quand il se souvient de comment il a vécu la seconde guerre mondiale et qu’il a assemblé sa version avec d’autres immortels de l’Ordre, c’était une catastrophe car personne n’était d’accord. « On aurait pu écrire, laisser des témoignages de nos souvenirs encore frais à l’époque, c’est vrai. Mais c’était dangereux quand tout cela étaient entre les mains des mortels. Nous avons tous détruit ça quand nous avions eu connaissance que les mortels dès qu’ils apprenaient de leur erreur du passé, ils recommençaient malgré tout: la destruction. » Il soupire et secoue la tête avant de baisser son regard vers le maté, pas vers Key en tout cas. « Je ne sais pas ce qui s’est vraiment passé pour que tu en sois en train de te rétablir sur mon canapé. Pour en être si obsessionnelle pour l’Histoire… Mais je suis désolé pour toi et Jules. »
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Jeu 18 Nov - 16:40

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Il ne veut pas répondre, elle peut le voir sur son visage. Elle ne veut même pas qu’il réponde de toute façon. La demoiselle refuse de romantiser la mort, tout comme elle refuse de la craindre. Elle est passée trop près la veille pour s’en préoccuper plus que de raison. Elle décide de ne rien ajouter sur le sujet pour dissiper le malaise qui commence doucement à s’installer contre son palpitant. Les immortels, c’est fascinant, mais c’est aussi infiniment déprimant. Bastian ne peut réellement décéder tout comme il ne peut trouver la paix. Key a encore l’espoir de pouvoir enfin se détendre, enfin cesser de se tourmenter des décès de ceux qui lui sont chers. Lui en revanche… L’idée lui amène un léger haut de cœur. Jamais elle ne s’était posé la question avant aujourd’hui, mais désormais il y en a plein qui fourmillent. Et s’il venait un jour à tomber amoureux de la mauvaise personne… une mortelle? Elle frissonne à l’imaginer porter un deuil éternel d’une situation qu’il n’aurait pas choisi. Cette Tal peut être l’était. Tant de curiosité qui la titille, qu’elle voudrait laisser exploser mais ce n’est pas une discussion pour cette journée. Plus tard peut-être. Quand il cessera de se sentir coupable de ce qu’il vient de se passer entre eux. Mais définitivement pas aujourd’hui. Je vois… Répond t’elle, pétillante malgré son esprit qui vole encore partout, face à sa remarque sur le canapé. Plus ils parlent et plus elle prend conscience qu’ils sont semblables sur de nombreux points. Trop parfois pour qu’elle suive le tout.

Je suppose que tu ne peux le soudoyer pour faire en sorte qu’il me libère? Genre… T’as pas des cookies faits maison? Tout le monde adore les cookies faits maison. Elle essaie toujours un peu de détendre l’atmosphère, de le dérider juste assez pour qu’il cesse de faire sa tronche de chien battu. Elle exagère bien sûr dans son interprétation, mais dans le fond ce n’est que par inquiétude à son encontre. L’homme a vraiment l’air touché et elle n’apprécie pas de le voir ainsi. Alors elle palabre, elle explique et s’enfonce dans des confidences qu’elle n’attendait pas, qu’elle n’aurait jamais cru balancer un jour. Et en retour, il semble en faire de même. Toujours si semblables. Si différents pourtant. J’ai 1156 ans Key… Wow! Qu’elle répond immédiatement en comprenant qu’il est encore plus vieux qu’elle ne l’aurait cru. Elle s’enthousiasme d’abord, ramenant son regard sur lui comme une enfant à qui on promet des friandises, mais elle déchante rapidement. Ce qu’il dit a du sens. Beaucoup de sens. Cela ne va pas dans le sien par contre. Il ne peut que l’aider dans ses questionnements, sans lui apporter de vrais témoignages, ceux qui apporteraient l’unique vérité. La tristesse bientôt la prend. Non pas en se rendant compte que son travail sera toujours vain, mais parce qu’elle sait que son but n’est pas aussi important qu’elle n’aurait pu d’abord le croire. Et sa douleur devient personnelle, quand il achève finalement. Jules et toi… Par réflexe, elle attrape la bague de fiançailles sur sa poitrine, la serrant fortement, les larmes aux yeux. Les prunelles cherchent, se font frénétiques à observer les alentours pour tenter de la trouver, mais seule la silhouette assise de son hôte traîne avec elle. Juste Bastian. Ni Jules, ni sa mère. Juste lui. Jules semble être la Tal de mon histoire… Parce que c’est ça hein? Tal est morte dans tes bras? Comme j’ai failli le faire?

Un peu égoïste, prisonnière de son propre deuil, elle ne se rend pas compte de la violence de ce qu’elle vient de dire, des mots qui viennent de quitter sa gorge. Jules n’est pas décédée dans mes bras… c’est tout comme. Elle hausse les épaules pour tenter de chasser les perles salées qui traîne dans ses yeux, avant de reporter de nouveau son regard sur lui. J’entends ce que tu me dis. Je sais que je n’arriverais jamais à rien d’important mais je dois continuer. Tu comprends pourquoi. Elle soupire et oubliant sa perfusion, comme sa blessure, elle essaye de se redresser, ramenant un grognement douloureux. Aussi elle abandonne aussi sec, un peu plus ronchonne. Je veux quand même tes témoignages et tes histoires. Je peux t’écouter parler pendant des heures et puis… Son visage redevient un peu plus facétieux, même si son palpitant reste attristé et agité et que ses yeux gardent leur infinie tristesse. Si je dois rester sur ton canapé, je vais devoir m’occuper. Sinon je vais devenir folle et je vais te rendre fou toi aussi. Sauf qu’au moins tu pourras t’enfuir en courant. Elle tente un vague sourire, avant de tendre la main vers la tasse de thé qu’il lui a fait. Si proche, elle semble si loin pourtant et elle lâche un petit bruit de frustration, en se sentant incapable de le faire. Tu peux? Elle ne termine pas sa phrase, ses traits se sont tendus de nouveau, dans une colère sous jacente qu’elle déteste aussitôt, mais son immobilité la mine déjà...

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Jeu 18 Nov - 17:53

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021) Des cookies ?
Suffit de parler de nourriture pour que Bastian change un peu de mine. Il aime vraiment manger et il réalise qu’il ne s’est pas nourri depuis un bon moment, l’estomac trop noué avec tout ce qu’il s’est passé. Il n’arrivait pas à avaler quoi ce que ce soit et boire relevait déjà comme un miracle. Il a bien senti son estomac râler rien que pour la boisson, le contrecoup de la famine reste toujours présent… Il a redressé son regard vers Key et semble plus expressif, il se met à réfléchir et lâche une moue. « Mmhh… »  Il secoue la tête, les cookies, ce n’est pas du tout son domaine, c’est plus celui de Camille. Il est tellement doué dans les pâtisseries et sait mettre tout le monde de bonne humeur rien qu’avec ça. Puis son sourire, sa façon d’être et sa joie pour la nourriture. Il faut que Bastian lui envoie un message. « Je ne sais pas faire des pâtisseries, ce n’est pas du tout mon domaine… Mais je suis très bon cuisinier pour les plats mexicains. J’ai de quoi faire un chiltomate… Pas sûr que ce médecin aimera ça. » parce que oui, c’est un peu épicé et puis c’est une recette maya qu’il a réussit à transmettre au peuple restant de cette civilisation à travers les générations. Il en garde la forme brute qu’il peut trouver dans les livres de recettes qu’il a pu écrire avec Tal. Ils ont fait ça pendant des générations et c’était tellement bien. C’est un des souvenirs qu’il a gardé avec elle, les souvenirs qu’il a pu partager avec elle.

« Jules semble être la Tal de mon histoire… Parce que c’est ça hein? Tal est morte dans tes bras? Comme j’ai failli le faire? »

Bastian en la gorge immédiatement noué et il serre la mâchoire, comme pour encaisser ce coup verbal qui fait mal. En vrai, peut-être qu’elle lui en veut dans le fond mais elle veut montrer tout le contraire. En même temps, il lui a parlé de ce Jules qu’il peut comprendre qu’il a plus ou moins mérité ça. Il hoche silencieusement la tête pour confirmer que c’est réellement arrivé. Elle a été morte dans ses bras, mais il n’en dit pas un mot. « Jules n’est pas décédée dans mes bras… C’est tout comme. » Il serre le plaid pour le faire venir un peu plus contre lui, ayant inconsciemment besoin de la chaleur, c’est assez compliqué de supporter une telle perte. Quand un être vous manque, tout semble être dépeuplé, tout semble ne plus avoir de sens à part son obsession. L’Histoire pour elle. Les Arts pour lui, ou plutôt les termes héritage et souvenirs sont plus appropriés. «  J’entends ce que tu me dis. Je sais que je n’arriverais jamais à rien d’important mais je dois continuer. Tu comprends pourquoi » Encore une fois, il hoche la tête, se retrouvant moins bavard que d’habitude, il s’accroche à l’idée du repas qu’il pourrait préparer, aussi au maté qu’il peut boire mais il ressent ce noeud à l’estomac que ce n’est pas possible. Il remarque qu’elle tente de bouger, Bastian claque la langue contre le palet et se redresse de son fauteuil. Position comme pour dire qu’elle ne devrait pas tenter de se redresser pour être en position assise. Il a quand même peur pour la circulation sanguine qui pourrait lâcher à tout moment.

«  Je veux quand même tes témoignages et tes histoires. Je peux t’écouter parler pendant des heures et puis… » Il voit qu’elle abandonne un peu et ça lui fait mal au coeur dans le fond, ça lui rappelle vraiment sa situation en Irlande. « Si je dois rester sur ton canapé, je vais devoir m’occuper. Sinon je vais devenir folle et je vais te rendre fou toi aussi. Sauf qu’au moins tu pourras t’enfuir en courant. » « Même sortir marcher dehors. » finit-il par dire sous le ton de plaisanterie comme pour la narguer un peu, enfin après quelques minutes à rester silencieux. Il remarque qu’elle tente d’attraper la tasse de thé. « Tu peux? » Il remarque dans les expressions depuis tout à l’heure que Key a vraiment du mal avec cette situation qui semble la rendre folle. Clairement. « Je ne sais pas par où commencer en vrai… » dit-il doucement avant de se lever, tout en gardant le plaid sur ses épaules. Il finit par lui tendre la main. « Attrape ma main, je vais essayer de te faire redresser un tout petit peu. » et quand elle le fait, il reste un moment. Légèrement perturbé de la voir face à lui, avec le pansement sur le front, réalisant encore la blessure qu’il lui a faite. Enfin, il lui relâche la main et pose les doigts contre l’épaule de la jeune femme pour la maintenir dans cette position, essayant de ne pas trop lui faire mal et toujours dans l’optique qu’il n’a vraiment pas le droit de la toucher après ce qu’il lui a fait subir. Il relève les oreillers contre l’accoudoir du canapé, de façon à ce qu’elle puisse appuyer le dos contre. « Vas-y repose ton dos. Là.. Doucement. » dit-il en poussant du bout de ses doigts l’épaule de Key pour qu’elle puisse être enfin redressée et dans la position idéale pour boire le thé. Tasse qu’il lui tend d’ailleurs avec un petit sourire. Elle est même en position idéale pour écouter ses histoires…

Il revient à son fauteuil tout en redressant un peu son plaid sur les épaules et s’y réinstalle en tailleur. Il prend même son maté après y avoir versé de l’eau chaude dedans et semble réfléchir à ce qu’il pourrait lui raconter. C’est son problème chez lui, il a tellement vécu et sa mémoire fait défaut surtout quand il essaye de remonter aussi loin. Il se met à ricaner nerveusement et secoue la tête. « Comment ma civilisation a-t-elle disparue ? » Il lâche un soupir et passe la main dans ses cheveux complètement en pagaille, il secoue la tête en repensant à cette lourde période qui était très difficile pour lui. Il va surtout parler en général que pour lui-même, que de sa famille et de ses garçons qu’il a abandonné à leur propre sort. « Ou plutôt comment les Conquistadors ont rasé les villes pendant la et moi qui ait pu enterrer quelques témoignages dans la terre ? Et qui d'ailleurs, y sont toujours ? » Ça aussi n’est pas un sujet facile pour lui. En vrai, il n’y a rien de si facile à raconter le passé qui vaut mieux des fois rester enterré. « Par quoi dois-je commencer entre les deux thématiques, à moins que tu aies envie d’entendre une autre en particulier. Je pourrai toujours tenter d’y répondre. Après tout… J’ai bien 1156 ans et j’ai vécu beaucoup de moments de l’Histoire. » il lui fait un petit sourire avant de boire son maté.
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Ven 19 Nov - 10:35

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021)
Sa frustration s’exprime par des regards noirs, un brin désespérés. Son visage lui, s’éclaire de temps en temps au gré de ses facéties, mais il reste difficile pour elle de se montrer aimable, avenante. Ce n’est pas la blessure qui l’énerve, ce n’est pas non plus la douleur qui l’accompagne, c’est simplement cette inactivité forcée, qui commence déjà à l’embêter alors que ça ne fait que quelques instants qu’elle a repris conscience. Une terrible patiente qui est déjà prête à torturer son hôte sans en prendre entièrement conscience. Dès que je peux manger, je veux goûter ça. Je ne sais pas cuisiner mais j’adore goûter des spécialités. Je ne sais même pas si j’ai déjà mangé vraiment Mexicain. Elle n’a pas faim pour l’instant, c’est plus une façon de détendre un brin la conversation, qu’elle sait déjà très compliquée entre eux. D’habitude c’est simple, si simple de parler, converser et débattre mais aujourd’hui elle le sent sur des charbons ardents. Ce n’est pas étonnant… pense t’elle en posant son regard sur lui, se tendant malgré elle lorsqu’elle évoque Jules et cette Tal, qui semble rendre le professeur muet. Bien sûr. Elle aurait du y penser et ne pas ramener le sujet. Si elle a été touchée qu’il évoque sa fiancée, elle aurait du se douter qu’il en serait de même pour lui. Elle voudrait s’excuser, mais au lieu de ça elle préfère lui offrir un fin sourire, comme pour lui promettre qu’elle n’en parlera plus.

Elle s’agite mais cesse presque en entendant le bruit caractéristique de l’agacement. Bastian se montre déjà impatient de ses mouvements qui ne cessent pas. Sortir marcher dehors… Elle râle et grogne en réponse. Il pourra sortir, savourer l’air frais sur son visage. Et elle restera bloquée sur ce fichu canapé. Sa main bientôt vient vers elle et elle hésite. C’est elle qui a réclamé l’aide, qui veut quitter sa position de faiblesse mais elle déteste dépendre des autres. Pourtant elle se plie rapidement, attrape ses doigts pour se redresser dans une grimace douloureuse. Ca tire, elle sent les courbatures de leur combat et les bleus de sa chute contre le sol mais elle ne lâche aucun bruit. Ce n’est que son visage qui se tort, et sa main qui se crispe contre la sienne quand il cherche à la lâcher. Elle le laisse faire bien sûr, mais affiche un visage neutre étrange face à ce contact furtif et les pincettes qu’il prend ensuite pour l’aider. Ca l’agace, clairement et visiblement. Il est si loin de sa blessure, il ne peut lui faire de mal à cet instant, mais il semble la considérer comme une faible mortelle et elle déteste ça. Pour l’instant elle ne fait aucune remarque, laissant son visage exprimer son agacement, mais elle ne le remercie que du bout des lèvres quand elle peut enfin s’installer en position assise. Merci…

Heureusement la conversation reprend, sur des sujets qui ne peuvent amener de discorde entre eux. Bougeant un peu contre l’oreiller confortable, elle s’y installe un peu plus profondément, avant d’amener à ses lèvres le breuvage chaud, qui ne ressemble en rien aux thés amers qu’elle apprécie et consomme tous les jours. La chute… Hm… Elle réfléchit, observe quelques instants le liquide dans sa tasse avant de reporter son attention sur lui. Son corps entier s’est détendu, mais c’est sur son visage qu’on le voit le plus. La belle se montre curieuse et un large sourire décore le décore bientôt. Et si… Et si aujourd’hui, au lieu de parler de mort, de destruction et de colonisation, on parlait de la vie? Elle ne veut pas miner son moral déjà dégueulasse. Elle a elle-même besoin d’un peu de légèreté, pour ne pas se perdre dans des pensées négatives et laisser la douleur prendre le dessus. Si son esprit vagabonde positivement, elle cessera peut être de s’agiter et s’agacer de choses sans importance. Quelle était ta célébration favorite? Qu’est ce que tu faisais? Comment se passait une journée? Ce n’est pas l’Histoire pour une fois, simplement la tienne mais… Aujourd’hui, je ne veux pas de drames ou de tristesse. Je voudrais juste… apprendre la vie. Ta vie… La vie dans ta tribu. Peut être que ça sera plus difficile pour lui d’en parler. Elle en prend conscience à cet instant. Ces temps qui furent heureux mais qui ne peuvent plus exister? La belle fronce les sourcils une seconde avant de soupirer. Ou tu peux parler des Conquistadors si tu préfères mais… Ce qui te fais sourire. Raconte moi ce qui te fais sourire.

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Ven 19 Nov - 13:07

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021) « Et si… Et si aujourd’hui, au lieu de parler de mort, de destruction et de colonisation, on parlait de la vie ? »

Bastian la regarde, toujours en train de boire son maté, il réalise ce qu’elle vient de lui demander. La surprise se lit sur son visage, au moins cela change de sa mine assez sombre et bien sûr… Le grand sourire de Key est assez communicatif qu’il ne peut pas s’empêcher de sourire lui aussi, ce qui détend davantage son visage fatigué. « Quelle était ta célébration favorite ? Qu’est-ce que tu faisais? Comment se passait une journée? Ce n’est pas l’Histoire pour une fois, simplement la tienne mais… Aujourd’hui, je ne veux pas de drames ou de tristesse. Je voudrais juste… apprendre la vie. La vie dans ta tribu. » Le maya bouge dans son fauteuil, toujours avec ce léger sourire aux lèvres, il essaye de se rappeler de ses souvenirs dans sa tribu, de ses moments quand il était heureux et de ses journées qui s’enchainaient tranquillement sans souci, avec la présence de la famine toujours aussi importante derrière. Il ressent même encore son estomac le tirer. « Ou tu peux parler des Conquistadors si tu préfères mais… Ce qui te fais sourire. Raconte moi ce qui te fais sourire. » demande-t-elle alors que son sourire à elle disparaît. Bastian se met à observer son maté, gardant quand même en mémoire le sourire que Key avait quelques secondes avant. Son vrai sourire a duré trop peu longtemps.

« Wayak’. » dit-il tout simplement.

Il dépose le maté et relève le regard vers Keira.

« C’est mon vrai prénom, et je viens d’une famille d’artisans depuis plusieurs générations. Nous faisons de la céramique et de la peinture religieuse. J’aimais bien faire ça, je gagnais plutôt bien ma vie et je m’en sortais pas trop mal. » Dire qu’il n’a plus jamais repeint depuis qu’il est devenu immortel. Bon à la limite, il a fait quelques dessins à Tal quand elle était curieuse et qu’ils se sont amusés à faire quelques jeux comme le cadavre exquis pendant qu’ils s’ennuyaient pendant leur long voyage. « J’étais marié à une femme, Oak’ya qui vient aussi de la famille d’artisans, ils faisaient des sculptures. Elle est extrêmement douée en cuisine, quand on trouvait de quoi faire du chilemate on était si heureux. Et elle aimait marcher, chercher de l'eau par elle-même. Et on a deux deux enfants, des garçons, Yaax et Chéel. Ces deux-là, toujours fourrés dans des ennuis pas possibles, mais qui ne prenaient pas une ampleur importante parce que j'étais là pour les rattraper... Bon sang... Enfin. On ne vivait pas loin de ce qui est Pisté aujourd’hui, dans le Mexique, la région du Yucatan.» Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas parlé de sa famille, de tout cela. La dernière fois qu’il en a parlé, c’était à Chiranth en plus et cela remonte à des années maintenant. Maintenant qu’il a un peu posé les bases, sans avoir mentionné de quelle civilisation il s’agit, il a juste lancé un petit jeu assez facile à Keira: elle doit le deviner. « Les journées sont souvent les mêmes, se lever très tôt le matin, chercher à manger dans l’espoir d’en avoir assez. Préparer la peinture. Commencer à travailler sur les céramiques… Surveiller les garçons en même temps, parce qu’ils adorent bouger et ils n’arrêtaient pas de s’attirer des ennuis. » Et ce n’est pas étonnant quand Wayak’ prend un peu le recul, il sait qu’ils ont hérité ça de lui en vrai. Tel père, tel fils non ? Avec toutes ces histoires de poisses, il pourrait en faire toute une liste à Keira, ce serait drôle tient. « On travaillait dur pour pouvoir manger. Ma mère… » Il finit par prendre la calebasse et se ressert de l’eau chaude dedans. Ça fait bizarre de parler de sa mère en vrai, il ne la mentionne que trop rarement. « … Elle me disait toujours la même chose: les Dieux nous ont donné une chance incroyable, d’être les mains, d’avoir la capacité de transmettre des histoires à travers la peinture. Soyons reconnaissants et prions les. S’il faut faire des sacrifices, nous les ferons. » Dit-il dans son dialecte maya, il sait que Keira ne comprendrait pas. Bastian hausse les épaules et fait une traduction approximative. « Je ne croyais pas beaucoup aux dieux à l’époque. Je les trouvais trop cruels et servaient abusivement des excuses pour les sacrifices. Notamment pour les Pok a Pok, je n’y suis jamais retourné après une fois. Mes enfants y allaient avec leurs amis et aimaient voir les matchs. Mais s’il y a une célébration que j’ai adoré et que j’adore toujours d’ailleurs. J’espère pouvoir y aller bientôt: c’est le Hanal Pixan que tu connais aujourd’hui sous le terme de Dias Los muertos. Je célébrais mes ancêtres décédés, la nourriture y est abondante, on joue de la musique, on danse.. L’une des meilleures fêtes pour moi. Bon maintenant, je célèbre surtout les gens que j’ai connu pendant mon millénaire mais ça reste un peu la même chose du moment que l’on se souvient d’eux et qu’on a toujours une trace d’eux, un souvenir. » Il boit un peu son maté avec ce sourire, quand il se laisse aller dans ses souvenirs aussi anciens, aussi vieux. Les souvenirs sont douloureux c’est vrai, quand il y a la mort, mais ils sont encore plus douloureux quand c’est joyeux et quand il était heureux à ce moment-là. « J’imagine que tu as deviné de quelle civilisation je viens… »
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Lun 22 Nov - 9:26

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Wayak’ Dans sa tête d’abord, elle répète ce qu’il vient de lui dire, se demandant une seconde ce que ça signifie, avant qu’il ne réponde de lui même à sa question muette. Wayak’ Cette fois, c’est à voix haute qu’elle prononce ces deux syllabes, tentant au mieux d’imiter sa prononciation, sans trop savoir si elle le nomme de la bonne façon. Elle se demande une seconde pourquoi ça ne lui ait jamais venu à l’esprit qu’il pourrait avoir un autre nom. C’est logique pourtant. Bastian, ça n’a rien d’espagnol à ses oreilles. Doucement les détails se font dans son esprit encore embrumé et elle comprend qu’il vient de lui révéler à son tour un secret. Peut être pas aussi bien gardé que le sien, mais suffisamment pour qu’il ne l’ait jamais évoqué jusque là. Et quelle est ton histoire Wayak’? Elle ne dit rien, se contentant de siroter un peu la boisson sucrée qu’il lui a apporté. Ses mains serrent la tasse, elle se renfonce encore un peu plus dans l’oreiller, une petite grimace aux lèvres et enfin elle cesse de bouger lorsqu’il commence à parler.

C’est quand on lui raconte des histoires qu’elle arrive à se calmer, à cesser de bouger. Quand elle apprend, son corps se régule, elle devient sage comme une image, son regard sombre dardé sur lui alors qu’il s’ouvre comme jamais auparavant. Tous ces détails qu’il lui donne, ces petits indices sans pour autant avouer complètement ce qu’était sa civilisation. Ce n’est pas bien difficile de toute façon. De cette époque, dans ces alentours ça ne peut être que les Mayas ou les Aztèques. Deux civilisations si semblables aux yeux du monde et pourtant tellement différentes. Ses connaissances sur leur géographie ou leurs rites ne sont pas assez pointues pour qu’elle parvienne à définir à laquelle il appartient et elle se sent frustrée à cette idée. Son instinct lui hurle Maya car elle a en tête Chichén Itza pour cette ville de Pisté, mais elle n’en est pas certaine. Malgré ses doutes, elle se trouve à sourire. Ces histoires sont un vestige du passé, des mots qui expliquent une vie qui n’existent plus maintenant mais qui ont été une part de son quotidien. La jeune femme trouve ça beau mais sent son sourire se ternir lorsqu’il évoque ces morts de son passé. Ce n’est plus juste ses ancêtres. Ce sont aussi des descendants, des amis, des proches… Elle un jour peut être aussi. Son coeur se serre un peu, elle détourne le regard de lui pour lui répondre d’une voix un peu moins enjouée. Je n’en suis pas certaine pour être honnête. Je ne suis toujours pas très instruite au sujet des civilisations mésoaméricaines. D’instinct, en entendant Pisté j’aurais dit Maya mais je ne peux l’affirmer.

Une lacune qu’elle s’efforcera de combler dès son retour en France. La belle compte bien se plonger dans tous les livres sur le sujet et même aborder quelques professeurs de sa connaissance qui maîtrisent ces civilisations. Juste pour pouvoir être au niveau, pour pouvoir avoir une discussion animée sur le sujet. Jusque là, elle s’était dit: un jour. Ce jour est désormais arrivé, maintenant qu’elle entend de première instance, un pan de vie sur ces gens qui ne sont plus que des fantômes, des êtres passés. Des yeux une fois encore, elle cherche Jules, sa mère même, mais aucune des deux ne veut se montrer. Tu vas partir et me laisser? Qu’elle murmure, sans aucun rapport avec la conversation actuelle.

Elle n’en a même pas conscience d’abord, c’est quand elle relève le regard vers lui qu’elle se dit que quelque chose ne va pas. Subitement elle se sent rougir, en essayant de se remémorer ce qu’elle vient de dire et lorsque les mots lui reviennent de plein fouet, elle écarquille les yeux en éclatant d’un rire faux. Oulà. On dirait que je suis encore à moitié dans les vapes je sais pas ce que je dis. Oh si je le sais très bien, mais tu n’étais pas censé entendre ça Bastian. Elle tente de sourire et remonte un peu la couverture sur elle alors qu’elle est prise d’un frisson. Tu sais, je vais continuer à t’appeler Bastian. J’aime beaucoup ton vrai nom, mais il va m’être difficile de changer. ca signifie quoi d’ailleurs? Elle fait comme si de rien était, elle essaie de dissimuler sa petite gaffe derrière un flot de parole qui n’est pas vraiment la réaction qu’elle aurait aimé avoir suite à tout ce qu’il vient de lui dire. Il existe encore des exemplaires de tes poteries? Je donnerais cher pour pouvoir les étudier… Tu as des choses ici? De cette partie de ta vie? Tant bien que mal, elle essaie de recentrer la discussion sur  le passé de l’homme, pour ne pas avoir à se pencher sur le sien...

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Dernière édition par Keira Teirborn le Lun 22 Nov - 19:43, édité 1 fois
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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Lun 22 Nov - 18:40

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021) Bastian finit par sourire un peu en écoutant la réponse de Keira qui ne semble pas être sûre de ce qu’elle avance avec tout ce qu’elle a pu écouter. Le fait qu’il l’entende un peu moins enjouée fait qu’il met le coup sur son petit énervement contre elle de ne pas pouvoir trouver directement. « Alors dans ce cas-là, prends ça pour un devoir, comme l’on fait d’habitude: cherche-en davantage sur les civilisations méso-américaines. Notamment sur les mayas. » Il est quand même content dans le fond qu’elle ait pu répondre sans se tromper: il est effectivement de la civilisation maya. Une civilisation qui existe encore aujourd’hui, mais qui peine à retrouver tous les héritages du passé. Des fois, il y en a certains qui ne méritent pas d’être déterrés.

« Tu vas partir et me laisser? »

Immédiatement, sa réponse aurait été oui, mais au moins je reviens toujours. Il est de ceux qui partent tout le temps, sans forcément se retourner. Mais il est de ceux qui se retournent pour les revoir, leur parler un peu et puis disparaître à nouveau. Ce serait quand même mentir un peu quand il repense à Luz, qu’il a complètement abandonné. Pris dans les missions, la guerre, et tout ce qui s’est bien enchainé par la suite… Il ne devrait pas recommencer cette même erreur en vrai. Mais il se doute bien que Keira ne parlait pas à lui. Intrigué, il l’observe, comme si elle cherchait quelqu’un. Il fronce légèrement les sourcils, elle a peur de perdre les souvenirs de quelqu’un. Que son Jules la laisse seule ? Qu’il ne revienne plus sur le coup ? Bastian ne dit pas un mot qu’il se contente de l’observer jusqu’à qu’elle réalise elle-même ce qu’elle vient de dire. Il entend même son rire forcé, comme si elle essayait de rattraper ça et mettre sur le compte de sa convalescence forcée. « Oulà. On dirait que je suis encore à moitié dans les vapes, je sais pas ce que je dis. » « Encore tu pourrais dire que tu as pu être possédée par un autre esprit à ce moment-là. » dit-il avec un petit sourire amusé du comportement de Keira, sans forcément l’être davantage. Parce que ce genre de comportement lui arrivait souvent quand Tal était décédée. Est-ce que le décès de Jules l’est également ? Il préfère éviter de poser la question, parce qu’il sait qu’elle pourrait répliquer avec Tal et il n’arrivera pas à en parler. L’ironie de la situation, il arrive à parler de sa vie de mortel, mais pas de Tal.

« Tu sais, je vais continuer à t’appeler Bastian. J’aime beaucoup ton vrai nom, mais il va m’être difficile de changer. Ça signifie quoi d’ailleurs? » Bastian hausse les épaules, comme si ça lui était égal, ça ne le dérange vraiment pas. « Trop peu m’appellent par mon vrai prénom. Donc ne t’inquiète pas, Bastian m’ira très bien tout de même. » Et puis, il a un peu du mal à se faire appeler par son véritable prénom, parce que beaucoup de gens morts l’ont fait ou encore, c’est quand il a vraiment fait une grosse connerie. « Cela veut dire Rêveur. » ajoute-t-il, réalisant qu’il allait oublier de répondre à cette question en plus, mais il n'en dit pas plus. Il dépose son maté sur la table basse et se met à réfléchir quand elle lui demande s’il existe encore une de ses poteries, puis s’il a des choses de sa vie de maya ici. « Mh… Mes poteries, tu les trouveras dans le musée national d’Anthropologie à Mexico et il me semble que j’en ai une qui est au Quai Branly pour une exposition sur les mayas. Ce qui est nettement plus proche pour toi. Malheureusement, ils n’ont jamais su dater spécifiquement, si c’est qu’ils disent que c’est dans la fin de la période classique.» Elle va devoir chercher en tout cas et il sent qu’il risque d’être bombardé de questions, à lui demander quel est le dessin qu’elle pourrait retrouver. Alors il se lève, sans prévenir tout en gardant son plaid sur les épaules. Elle peut se douter qu’il revient, qu’il s’en va chercher quelque chose.

Qu’est-ce qu’il peut bien montrer ? Il n’en a aucune idée.

Il quitte donc le salon pour aller dans sa chambre, une pièce dont il y va un peu trop rarement et il finit par trouver assez facilement deux objets. Sa lance et le médaillon qu’il a pu récupérer il y a plus de cent ans à San Diego. Mais le fait qu’il tienne cela en main alourdit son coeur et il finit par s’asseoir sur le coin de son lit. Il finit par se pincer l’intérieur de ses lèvres et ferme les yeux assez fort, il serre ensuite la mâchoire et secoue la tête. Wayak’ pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu parles de nous ? il n’a pas entendu la voix de sa femme depuis l’Irlande et elle est là, à nouveau. Il aurait pu entendre Tal, ou quelqu’un d’autre, mais c’est Oak’ya. Tu devrais arrêter. Tu ne vas pas bientôt mourir... Il soupire longuement et ouvre les yeux avant de passer la main pour se les frotter. C’est assez compliqué tout ça…

Enfin bref. Il finit par se reprendre et réalise que ça fait un moment qu’il est parti et que Keira devrait s’inquiéter. Il finit par s’annoncer dans le couloir. « Désolé, c’est un gros bazar dans ma chambre que ce n’était pas facile de trouver mes affaires. » explique-t-il, faisant comme si rien n’était alors qu’il arrive au salon avec sa lance. Bien sûr que c'est un mensonge, il s'est retrouvé trois minutes avec les vieux démons... « Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te tuer avec. » dit-il avec un sourire. Dire qu’il y avait songé quelques heures plus tôt, à la chercher dans sa chambre et lui ouvrir le ventre avec. Elle aurait eu aucune chance d’en survivre… Il lui tend sa lance en bois, avec des extrémités de pierres d’obsidienne. Il n’a pas fait le tour du canapé, qu’il est juste derrière le dossier quand il lui a donné la lance. Il y pose le doigt sur cette roche noire, tout en s’appuyant contre le dossier « c’est très fragile, mais également très coupant. » Il se coupe volontairement le doigt qui saigne immédiatement. Ça ne fait rien pour Bastian, qui en a fait un petit réflexe pour vérifier s’il est toujours immortel, qu’il peut guérir de sa blessure encore. « La lance n’est pas d’origine malheureusement, parce que le nombre de fois qu’elle s’est cassée lors de mes combats… Les roches qui se sont cassées à travers les années. » Ce ne serait pas trop mal en vrai, qu’il doive songer à faire un équivalent d’une lance, plus résistante et plus agressive tout en gardant la même structure.
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Lun 22 Nov - 19:42

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Un devoir… Oh, il est certain qu’elle va passer des heures et des heures à se renseigner sur le sujet et quelque chose lui dit que le professeur est parfaitement au courant de ce qu’elle fera dès que possible. C’est presque maladif chez elle. Ce besoin de savoir, de connaître les tenants et aboutissants de la conversation qu’ils pourraient avoir. Maintenant que le sujet a été lancé, il est certain qu’elle ne reviendra jamais le voir sans beaucoup plus d’informations, quitte à passer des mois à se montrer assidue à la tâche. Es-tu certain de devoir me le dire? Tu sais pertinemment que le fait d’avoir évoqué le sujet va me pousser à apprendre. J’aurais du me douter que tu étais ancien. J’aurais du me renseigner davantage avant de continuer à te fréquenter. Maintenant je suis obligée de te poser des questions au lieu d’être la première de la classe et c’est… ahhhhh. Elle se rend malade à l’idée simple de ne pas savoir exactement de quoi il parle. Est-ce qu’elle a entendu parlé du Pok a pok? Bien sûr, elle a regardé la route de l’Eldorado après tout. Seulement elle ne sait pas pourquoi ils jouaient ainsi, ni pourquoi les vainqueurs étaient sacrifiés plutôt que les perdants. Toutes ces questions qui investissent son esprit, sans qu’elle n’arrive à trouver un ordre d’importance.

Alors elle cesse de se poser des questions et repars un peu dans sa tête, vers ses démons qui ne se manifestent pas sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Il est si rare qu’elles l’abandonnent, mais depuis qu’elle a tenté de suivre Jules dans la mort, elle n’a pas vu leur ombre et s’en inquiète un peu. C’est déstabilisant aussi elle tente de faire comme si de rien n’était et continue sur sa lancée, commençant enfin sa nuée de questions. Oh… L’exposition Maya au quai Branly… Il me semble que c’est le professeur… euh… Un rond chauve… Enfin bref, lui qui s’en occupe. Il est très ami avec mon responsable de thèse. Avec un peu de chance il me laissera m’y approcher plus que les badauds qui traînent dans le musée sans savoir ce qu’ils voient. Dommage que je ne sache pas dessiner. J’aurais essayé de refaire le dessin pour te le montrer ensuite. Je suppose qu’il faudra que je devine laquelle tu as faites… Je vais avoir besoin d’indices… Elle parle beaucoup, pour dissimuler la gêne précédente, mais surtout parce qu’elle est surexcitée par cette conversation. Elle a cette faculté, à toujours s’enflammer lors d’un sujet historique. La belle peut parler pendant des heures et babiller tout autant, et pas nécessairement dans ce sens. A cet instant, elle donne plus l’impression de l’enfant qui découvre un jouet que de l’étudiante acharnée, mais ces deux facettes sont indissociables dans ses recherches.

Bientôt Bastian s’éloigne, à la recherche de quelque chose, d’un petit truc à lui montrer, mais il tarde à revenir. Bastian? Tu t’es allongé malencontreusement et tu t’es endormi? Eho Bastian! Elle l’appelle, plus par impatience que par inquiétude, mais ses sourcils se froncent bientôt. Il ne lui répond pas et il met du temps. Cette fois son coeur s’emballe un peu, elle se demande si tout va bien réellement. Bast… Elle ne termine pas de l’appeler qu’il arrive enfin, tenant en main… une lance? Wow… Ses doigts enserrent avec précaution l’arme qu’il lui tend et elle l’approche de son visage, fasciné par ce qu’elle a entre les mains. Pendant quelques secondes elle l’observe, un air concentré sur le visage et des étoiles dans les yeux, avant de reprendre la parole, retrouvant du regard la silhouette de son hôte. Tu avais ça, et t’as essayé de me tuer avec un couteau de cuisine? Imagine si t’avais réussi… La honte… Qu’elle balance sur un ton très amusé, avant de se mordre la lèvre, soudain consciente qu’il est probablement un peu tôt pour ce genre de blagues. L’homme s’est enfin détendu, qu’elle ramène sur le tapis une culpabilité qu’il n’a probablement pas cessé de ressentir. Il l’a juste mise de côté pour lui faire plaisir et raconter ces trésors que sont sa vie. Et là voilà, elle, à mettre les pieds dans le plat avec cette blague de mauvais goût. Pardon… Cela devrait être la preuve pourtant, qu’elle n’a pas l’intention de lui en vouloir pour son acte. Seulement elle sait que sa désinvolture est difficile à appréhender, probablement la pense t’il un peu suicidaire à la voir ainsi se moquer de cette blessure pourtant importante.

Enfin elle cesse de se torturer la lippe, pour fermer les yeux et baisser la tête. Bientôt elle regarde de nouveau l’arme, l’ouvrage, mais elle s’est calmée aussitôt. Elle est très belle. C’est toi qui la répare à chaque fois? Son ton est plus calme, mais elle retrouve très vite son enthousiasme, remontant l’une de ses mains vers la tête, vers les pierres, et imite bientôt Bastian en se coupant un peu le doigt. Ah… Je voulais juste vérifier moi aussi. C’est vrai que ça coupe. Je peux faire semblant de la lan… Ah… Non… Elle allait commencer à amorcer un mouvement pour se redresser, se lever et mimer le mouvement d’un lancé à travers la pièce, mais avant même qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, la douleur s’est rappelée à elle et c’est renfrognée qu’elle se réinstalle dans l’oreiller, un air boudeur au visage. Bon et ça c’est quoi? Qu’elle lance finalement, pointant du doigt le deuxième objet qu’il a ramené…  

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Mar 23 Nov - 13:53

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021)  Il hoche la tête avec ce petit sourire mesquin aux lèvres face à la frustration de Keira qui commence à se manifester. C’est vrai qu’elle se retrouve à ne pas pouvoir rebondir sur les sujets abordés, c’est très frustrant pour elle qui a l’habitude de venir avec des affirmations, des argumentations. Elle déteste tant que ça de se faire aider par quelqu’un ? Qu’elle veuille elle-même trouver les réponses, qu’elle se pose elle même les questions… « C’est bien de pouvoir se poser des questions et trouver soi-même les réponses, mais ne pas avoir peur de les poser à quelqu’un d’autre que soi-même, c’est encore mieux. » Sinon, elle va se compliquer davantage la vie, surtout quand il lui parle de son passé, de sa vie de mortel et qu’il peut très bien partager des informations inconnues à ce jour-là. Il sourit amusé face au comportement de Keira, tel un sale gosse. Encore, il ne sait pas quand qu’est-ce qu’elle aura une nouvelle occasion de lui parler, de pouvoir lui poser toutes ces questions sur le coup. Parce que lui-même, ne le sait pas. Il ne sait pas s’il sera même d’humeur à en parler parce que les rares fois où il parle de son passé de mortel, c’est pour sa constellation ou quand il sent que sa fin est proche. C’est tout. Le poids des souvenirs est assez lourd à porter et l’est davantage quand il en parle de plus en plus. Pas lourd aux épaules, plutôt au coeur et qui fait qu’il ne se sent clairement pas bien… « Je dessine souvent des serpents et un colibri. » répond-t-il tout simplement avec un petit sourire face à Keira qui parle beaucoup à son tour, montrant qu’elle peut accéder bien plus facilement à l’exposition et aux objets, statues exposées. Il se rappelle de la légende du colibri, il était si joyeux d’avoir eu à le peindre que ça représentait un véritable honneur pour lui à l’époque.

Certains mayas après leur mort pouvaient se réincarner en colibri. Il espère être de ceux-là un jour.

Enfin, il continue toujours de partager ce qui faisait sa vie d’avant, ignorant la voix de sa femme et du poids de ses souvenirs. Le maya a juste envie de s’y réfugier là-dedans et s’y sentir un peu mieux, dans cette chaleur réconfortante… « Tu avais ça, et t’as essayé de me tuer avec un couteau de cuisine? Imagine si t’avais réussi… La honte… » Tout d’un coup, sa bulle vient d’exploser et il se retrouve à la réalité qui n’est pas si agréable que ça. Le sourire disparaît et il lance un regard à Key qui comprend tout de suite. « Pardon… » « Oui c’est un peu trop tôt en fait. » réagit-il en hochant un peu la tête, il ferme les yeux avant de se pincer les lèvres. « Encore, soit heureuse que je ne l’ai pas sortie… » Parce que là, elle aurait vraiment eu aucune chance et elle aurait rejoint Jules quelques heures plus tôt. Si pour elle, ce n’est pas grave parce que ça lui aura permis de retrouver la paix tant désirée… Ce n’est pas pour autant que lui-même oubliera facilement la gravité de la situation et que si elle est allongée sur le canapé, c’est uniquement de sa faute. Bastian finit par s’abaisser pour poser les bras sur le haut du dossier du canapé et il la regarde en train d’observer la lance. Tout en essayant de balayer cette culpabilité, il se concentre sur les réactions de Key. « Mh mh. Ce n’est pas le bois, ni les pierres d’origine mais les procédés de fabrication sont restées intactes. » dit-il en hochant à peine la tête, le menton sur ses mains posées sur le dossier avant d’avoir un geste de recul. « Key non. » réagit-il tout de suite en la voyant se couper le doigt. Il soupire quand elle lâche le constat que ça coupe bien et bel avant de se redresser subitement du dossier. « Non non. Tu ne fais pas ça ! » S’exclame-t-il en posant la main sur la lance qu’elle s’apprêtait de lancer. « Ça ne se lance qu’en cas de dernier recours sinon tu vas me la casser en plus de détruire un de mes meubles ici ! » La douleur revient au visage de Keira et Bastian lève les yeux au ciel. « Ah bah voilà, bravo… » grogne-t-il avant de récupérer la lance avec un air boudeur. « Confisqué ! » Non mais oh. Il fait vraiment affaire à une petite gamine de 10 ans qui découvre son nouvel jouet ! C’est comme s’il avait offert un cadeau de Noël d’une valeur inestimable. En vrai, sa lance en elle-même ne vaut rien, même pas 100$ mais le savoir faire… Il reste très précieux. Il range la lance sur le pied du canapé, de façon à ce que ce soit inaccessible à la jeune femme.

« Bon et ça c’est quoi ? »

Ah oui. C’est vrai qu’il tient un de ces bijoux à la main. Il lui tend donc ce médaillon sans avoir peur qu’elle puisse l’abîmer ou le lancer à travers la pièce en espérant invoquer un de ses dieux qu’elle pourrait offenser. « Tu sais que le jade, c’est une gemme assez difficile à posséder pour nous quand nous avions pas du tout découvert le métal à l’époque. Donc le sculpter c’est très difficile et il faut être extrêmement doué. Et au vu de sa rareté et la difficulté à se le procurer, pour le posséder dans la famille, il faut que nous ayons un rang social le plus élevé. Ce qui n’a pas été le cas pour nous, notre famille l’a obtenue comme étant une récompense de la part des Dieux. » Il ricane un peu, en repensant à cette période. Récompense des dieux, quelle drôle de blague. Il secoue la tête avant d’hausser les épaules, puis il pointe du doigts sur le dessin de jade qui semble être un peu abîmé avec les coups qu’il a pu se prendre… « Malheureusement, il est un peu abîmé avec le temps, mais j’ai pu le restaurer comme j’ai pu et franchement il a bien résisté à l’épreuve du temps, même à la terre quand j’ai dû le cacher à la Conquidastora.»  Une pause, il penche la tête sur le côté. « Tu crois aux Dieux toi ou tu renies leur existence ? » Il pose cette question de façon peut-être anodine, mais avec Bastian, rien n'est demandé par hasard...
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Mer 24 Nov - 10:50

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Un colibri… Les souvenirs la prennent légèrement lorsqu’elle entend parler de cet oiseau. Une légende qu’elle a pu lire au musée une fois. La demoiselle se rend compte qu’elle est déjà allée à cette exposition dont ils parlent. Bien sûr elle y retournera avec un tout autre œil maintenant qu’elle sait tout ce qu’elle vient d’apprendre. Cependant c’est le détail du colibri qui lui reste en tête. Quelques explications avaient été mises à côté de la poterie. Des histoires de réincarnation et de mayas. La belle adore les légendes, même si elle n’y croit pas réellement. Les histoires cependant sont toujours agréables à écouter ou lire et elle esquisse un petit sourire espiègle. Je crois que j’ai vu ta poterie. Tu as parlé de colibri, il y a cette histoire qui a été inscrite à côté d’un ouvrage ancien, un colibri. Celle là en particulier avait attiré mon regard et je crois qu’il s’agit de la tienne. Je vérifierai en y retournant. La légende du colibri vient de toi? Elle se demande désormais, se pose toujours des questions mais les conserve pour elle alors qu’elle terminé son thé et pose la tasse difficilement sur la table. Dans cette position assise, il est plus simple pour elle de remuer un peu, même si elle grimace toujours autant lorsqu’elle doit bouger.

Au moins bientôt, elle a quelque chose pour se changer les idées. Cette lance superbe, qu’elle tient avec précaution entre ses doigts et qu’elle dévore du regard. Elle préfère ignorer la discussion qui pourrait découler de cette blague imbécile qu’elle a pu faire. Bastian n’est pas prêt à se pardonner d’avoir planter une lame dans son corps et en parler ne fera qu’accentuer un malaise qui ne disparaît pas vraiment. Alors elle se tait, se contente de mordre sa lèvre avant de se reconcentrer réellement sur l’objet, comme pour en apprendre les moindres contours. Oh… La déception se lit sur son visage. C’est fugace, à peine une seconde, mais savoir qu’il s’agit d’une réplique la rend moins enthousiaste. La copie est probablement conforme, elle passe facilement pour une pièce authentique, mais il le dit lui-même. Ce n’est pas l’originale. Seulement le sentiment passe bientôt, parce qu’elle se rend compte que ce n’est pas important. Pas lorsqu’il s’agit d’une pièce confectionnée des mains même d’une personne qui l’a utilisée en son temps. Ce n’est pas une pièce ancienne… ça reste à ses yeux une arme d’origine.

Comme une enfant bientôt, elle s’amuse de ce qu’elle pourrait faire avec cet objet, mais il la rabroue rapidement. Son sourire s’efface pour être remplacé pour une moue boudeuse et un regard noir qu’elle darde sur lui en relevant la tête lorsqu’il lui enlève la lance des mains. Pfff! Détends toi j’allais pas la lancer pour de vrai. Et ça… Elle lève son doigt blessé pour le lui mettre sous les yeux. C’est juste une égratignure, t’as jamais vu de sang ou quoi? Elle grogne un peu, ramène son doigt, sa main et son bras pour les croiser avec l’autre, tout en continuant à l’observer avec cet air revêche sur sa face. Quand au reste… Je vais bien bordel. Si j’ai la force de te faire la tronche, c’est que tout va bien. Elle a une dernière moue agacée, avant de se détendre lorsqu’il commence à lui parler du médaillon. Son attention de nouveau bloquée, elle cesse de l'observer méchamment et baisse la tête pour attraper l’objet et faire comme auparavant, le regarder sous toutes les coutures. Son oreille est attentive, elle l’écoute et esquisse un sourire lorsqu’il lui pose sa question. Tu crois aux Dieux toi… Vaste sujet… Elle voudrait réagir à la conquête, à tout ce qu’il lui a dit, mais c’est ce sujet qui l’intéresse réellement. Est-ce que je crois en une entité supérieure, qui nous guiderait, nous prévoirait un chemin tout tracé et autres trucs du genre? Absolument pas. Est-ce que je pense que les dieux existent… oui. Elle savoure son effet, tentant de happer son regard avant de reprendre. Je t’explique… Je crois dur comme fer que les mortels ont croisés des immortels, qu’il les ont vu avec leur capacité, les ont vu traverser les âges, se redresser après la mort. Qui d’autres que des dieux pourraient faire cela? De là, histoires et légendes et les Dieux seraient nés. Les dieux existent… ils ne sont pas ceux que l’on croit simplement. Et avant que tu ne me demandes, non je ne pense pas que tu sois un Dieu. Je pense simplement que les Dieux sont inspirés de vous. Elle cesse de parler, un air très sérieux sur le visage. C’est un sujet sensible finalement et elle peut rarement en parler aussi ouvertement… Ca lui fait du bien, dans un sens… Un jour, plus tard, tu me parleras de la Conquistadora mais pas pour l’instant… Et ce médaillon est magnifique…

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(VANCOUVER, 25 OCTOBRE 2021)  Le colibri.
C’est ce à quoi Key réagit tout de suite. Elle a apparemment déjà vu sa poterie alors que si ses souvenirs sont bons, il y en reste une bonne dizaine dans le monde entier. Bastian aime tout de même l’implication de la jeune femme, elle va retourner à coup sûr à cette exposition pour retrouver cette fameuse poterie qu’il a pu faire. Il garde le petit sourire, parce que c’est vrai que c’est un bon souvenir, il se souvient de sa joie à cette époque vraiment. Il en parlait à tout le monde autour de lui et il les soulait à un point qu’on lui demandait de se taire. Il se met à répondre tout en observant attentivement les gestes de la jeune femme sans rien dire là-dessus. « Les seules créations que j’ai pu faire et qui sont réellement authentiques sont mes poteries. Je n’ai jamais créé la légende du colibri, mais j’ai rempli ma tâche de conservation et de partage. Il y a effectivement un de ces ouvrages que j’ai pu sauver et conserver au fil des années. Je ne serais pas surpris que tu as dû le voir, d’entendre parler de  cette légende de comment Tzunuum a eu ses diverses couleurs. Ce n’est pas forcément mon histoire préférée des colibris, mais ça en fait partie du top cinq. Ma poterie, quant à elle, si tu trouves un bol avec un colibri dessus, c’est la mienne si elle n’est pas à Mexico. » En vrai, elle n’aura vraiment pas de mal à le retrouver si elle regarde bien. Il l’imagine bien retourner à cette exposition, avoir le privilège de toucher à ces poteries et regarder de plus près. S’il pouvait, Bastian pourrait redessiner de mémoire les dessins qu’il a pu faire dans le passé, mais il s’est fait une règle importante: ne pas déterrer et refaire ce qui a été véritablement détruit.

«  Pfff! Détends toi, j’allais pas la lancer pour de vrai. Et ça… » Bastian recule un peu la tête quand elle lui montre le doigt avec une petite bulle de sang rouge. Ah non mais pourquoi elle lui fait ça encore ? En plus ça sent trop fort le fer là ! Son nez sensible… «  C’est juste une égratignure, t’as jamais vu de sang ou quoi ? » Le maya grimace à cette phrase, c’est bien là le problème ! Il en a vu assez du sang !!! Et contrairement à elle, lui qui s’est coupé: sa blessure se régénère vite et il ne saigne déjà plus lui ! « Je… » «  Quand au reste… Je vais bien bordel. Si j’ai la force de te faire la tronche, c’est que tout va bien. » « Nia nią nią nią !! » Réagit au final le maya en faisant un geste de la main comme pour montrer qu’elle parle bien haut et fort pour oublier une chose importante: elle est la blessée des deux. « Si tout va bien c’est parce que tu n’as pas bougé au point de faire sauter la suture ! Tu allais pas la lancer, c’est ça ! Tu allais mimer le geste ! Imagine si par mégarde, tu l’as lâché ? Tsss… Dès le moment où tu recommenceras à saigner, ça n’ira pas bien et tu auras même pas la force de me faire cette tête de sale gosse là. » dit-il en posant le doigt sur la tempe de Key pour la pousser légèrement avec sa mine renfrogné. « Non mais. » grogne-t-il avant de se calmer avec un gros soupir pour parler du bijou qu’il a en main. Il lui a expliqué ce que c’est et les difficultés à l’obtenir quand sa famille et lui ne sont pas du rang social assez élevé…

Il finit par bouger pour aller s’asseoir sur son fauteuil tout en redressant son plaid qui a un peu bougé de ses épaules, la fatigue semble partir un peu grâce aux bienfaits du maté qui l’aide à tenir pour une conversation plus longue avec Key. Le médecin ne devrait pas tarder à arriver aussi… Enfin, qu’il n’arrive pas trop tôt, parce qu’il trouve qu’ils sont dans un sujet assez intéressant et il suffit de le voir, à quel point il écoute avec attention la réponse de Key sur les dieux. Elle a un tel point de vue assez intéressant et qui est juste dans le fond, elle pourrait être très surprise d’apprendre quelque chose sur Jésus en soit… Qui lui est un immortel en réalité. Il ne peut pas s’empêcher de sourire quand il repense également à son aventure sur les terres d’Amérique du Nord. «  Un jour, plus tard, tu me parleras de la Conquistadora mais pas pour l’instant… Et ce médaillon est magnifique… » Ce médaillon est maudit pense-t-il en réponse, ne perdant pas son sourire. Il bouge sur son fauteuil et s’installe en tailleur comme toujours. Il n’a pas l’intention de le récupérer contrairement à la lance. « Un autre jour oui… Parce que la réponse que tu viens me donner sur les Dieux est assez intéressante et me donne envie de partager une histoire pour effectivement appuyer ton argument. » dit-il en levant le doigt au niveau de son visage, comme pour appuyer ses propos. « Je crois que c’est… Attends, c’est 2pop, 4ix… 10,11,4,16,14… mh.. dans les années 1050 un peu près… Désolé j’ai pas la foi de convertir le calendrier en grégorien pour avoir la date précise… Je suis arrivé en Amérique du Nord, j’ai été tué par des habitants que nous connaissons aujourd’hui comme étant des Zuñis. Je ne recommande pas d’être embroché mais je me suis réveillé quelques jours plus tard et je les ai croisé à nouveau, à mon plus grand malheur. Je ne connaissais pas le territoire mieux qu’eux en vrai, et ils m’ont pris sous leur aile, m’ont laissé m’installer près d’un lac et m’ont considéré comme étant un envoyé de leur dieu. Si je pouvais détruire les témoignages, les traces… Je ne pouvais rien faire face au système de bouche-à-oreille de cette histoire à d’autres tributs. À l’époque, j’étais extrêmement gêné qu’on me prenne pour un dieu ou pour un envoyé, descendant qu’en sais-je… Mais au moins, j’ai pu rencontrer un autre immortel, semblable. Et on a dû partir après quelques mois, parce qu’on ne pouvait pas rester avant que ça ne devienne incontrôlable. » Il soupire un peu, il secoue la tête. Cette situation l’avait vraiment dépassé et il a clairement détesté que cela arrive, ça n’a pas du tout été agréable en vrai. Encore moins quand il écoute les histoires des autres religions avec cette idée qui agit comme un virus: et si ? Lui qui a grandi et été élevé sous la croyance très forte des dieux Mayas, il lui arrive encore d’y croire, notamment quand il se sent sur le point de mourir ou le vieil réflexe qui lui vient sur le coup. « À cette époque, c’était inconvenable pour moi d’avoir cette théorie que mes dieux puissent être inspiré par des immortels que ma civilisation a pu croiser à leurs débuts. D’autant plus que je ne sais toujours pas comment je suis devenu immortel. Enfin si, mais bon c’est une autre histoire… Tout ça pour dire que les histoires au fur et à mesure que les années sont passées, elles se sont déformées avec les versions qui diffèrent en fonction de chaque personne et de l’époque. Et qu’il y a eu effectivement quelques immortels qui sans comprendre leur condition, en ont profité pour se faire passer pour des envoyés.» Explique-t-il du long en large tout en ponctuant avec les gestes de mains. Il a dû s’arrêter un peu, déjà pour laisser la jeune femme parler peut-être, mais aussi pour boire. Il finit par prendre son Thermos et verser de l’eau chaude dans le capuchon qui peut lui servir de verre. Il sourit un peu, en repensant à l’exemple le plus connu de tous chez les immortels maintenant, peut-être qu’elle en parlera … Ou pas.
   

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(#) Re: Set in Stone (bastian)    Sam 27 Nov - 19:12

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J’aurais été très impressionnée, si c’était ta légende. Elle l’est déjà en vrai. Par tout ce qu’elle apprend, par tout ce qu’elle sait désormais sur lui. Il a des défauts, bien sûr, comme tous, mais elle l’apprécie de plus en plus, à mesure qu’elle le connaît. Ses yeux se font pensifs une seconde, elle conserve son regard sur lui, restant perdue dans ses pensées quelques secondes de plus, l’écoutant d’une oreille distraite parler de Tzunuum. Elle est bientôt plus intéressée par la lance qu’il sort, même si elle provoque une dispute enfantine entre eux. Nianiania… Elle retient un immature, toi même, se contentant de sa moue boudeuse d’abord. Je l’aurais pas lâché pff! Tu t’inquiètes beaucoup trop merde. Comme son père le fait, quand il pose cent questions dès qu’elle passe le pas de la porte de leur maison à Londres. La prendre pour une enfant, sous prétexte qu’elle n’est pas aussi prudente qu’il le voudrait. Là Bastian n’agit pas exactement comme ça, mais il continue à s’inquièter et ça horripile la jeune femme, qui s’efforce toujours de se montrer forte. Fière de ses forces et honteuse de ses faiblesses, que le professeur souligne avec une précision qui la dérange. Elle râle un peu quand il pousse sa tempe, mais se calme bientôt, à mesure que la conversation dérive plus loin.

Dans ses doigts, le médaillon tourne et retourne, elle en observe toutes les coutures. Si elle était capable de dessiner, elle pourrait bientôt en tracer tous les traits tant elle s’imprègne de ce qu’il est. Son oreille traîne, elle écoute avec attention ce qu’il peut lui expliquer, s’enflammant bientôt dans ce qu’ils sont en train de dire. Discussion passionnante sur les Dieux, les immortels et ses propres croyances, qui ne semblent pas choquer l’homme, bien au contraire. Alors on t’a pris pour un dieu toi aussi… Elle murmure, réfléchissant à voix haute, souriant d’un air distrait. Ma théorie se vérifie donc… Les dieux n’existeraient que dans l’imaginaire collectif, les on-dits. Les immortels ne pouvant mourir… Elle ne finit pas ses phrases, déconnectant presque sa présence de la pièce. Son esprit dérive un peu, elle cherche des choses, des ponts entre toutes les pensées qui s’entrechoquent à vitesse incroyable. Tu penses vraiment que tes Dieux sont réels? Tu y crois encore avec tout ce que tu sais, tout ce que tu as pu voir au fil des ans? Des entités qui peuvent décider de ce que tu es? Qui t’auraient donné ton immortalité peut-être? Tu as des théories sur le sujet? Elle l’inonde de questions qui n’ont peut être pas grand rapport les unes avec les autres. Je suis désolée, tout ça semble comme un jugement, ce n’est pas le cas. Tu as éveillé mon esprit. Je ne peux jamais parler de ces choses. Le tabou qui reste sur les religions m’empêche de débattre de façon agréable et pour une fois… Je m’excuse encore une fois. Une moue gênée décore son visage, elle se mord la lèvre inférieure, avant de reprendre finalement. C’est juste toutes ces questions qui m’envahissent. Les dieux ne sont et ont toujours été des imposteurs. Je ne serais pas étonnée que tous les grands envoyés, tous les dieux connus, aient été des immortels, qu’ils soient morts ou encore vivants désormais.

Tous ces mots semblent affirmer des vérités, mais ce ne sont que ses pensées personnelles, ses simples convictions. Bastian… Tu aurais aimé n’être que mortel? Rester à ton époque et ne pas savoir tout ce que tu sais maintenant? Être comme tous les autres? Vivre juste ton époque, sans savoir que ton art est encore étudié aujourd’hui? Si tu avais pu choisir, si un de tes Dieux était venu te voir, pour te demander ton avis, te dire que tu as été choisi pour être l’un des leurs? Tu aurais accepté? L’aurait elle fait? Probablement pas. Peut être… Elle a sa vision, celle d’une enfant du 21ème siècle, qui a appris et connu les immortels très tôt, qu’elle étudie depuis des années. A l’époque pourtant… Si j’avais vécu dans le Londres du Xème siècle… Je n’aurais probablement pas accepté de devenir immortelle. Si on m’avait donné le choix bien sûr. Maintenant… Maintenant je voudrais en être une, devenir une pierre du futur tout en étant celle du passé. C’est tellement égoïste. Elle est pensive, parle autant pour elle que pour lui, gardant ses yeux sur lui, sans le voir réellement. Complètement perdue, dans ses pensées qui dérivent toujours plus loin...

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