intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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(#) And they were roomates | Bastian    Lun 3 Jan - 11:58

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(Maroc, 23 novembre 2021) Allongé sur le canapé, Chiranth se concentre sur son écran de téléphone, tendu au possible, à l’affût du moindre changement sur son écran, essayant une énième fois de battre son record sur un stupide jeu installé très récemment. A la télé, une série quelconque passe. Il semblerait que la nourrice soit en fait une enfant cachée du chef de famille, envoyée hors du pays, mais revenue sur les traces de sa mère après son décès. Ou quelque chose du genre. Il suit l’histoire d’une oreille distraite. Toute forme de distraction est la bienvenue. Il faut dire que Londres a été une sacrée catastrophe. C’est un fait. Ils ont dû se débarrasser de leurs téléphones et fuir le pays rapidement, laissant Anthony là où d’autres ont pu prendre soin de lui et l’aider après tout ce qu’il a subi. Maintenant les voilà terrés ici, en attendant que les choses se calment ou qu’ils trouvent une solution viable pour arrêter de se cacher sans se mettre en grand danger. Ils doivent aussi réussir à ne pas mourir d’ennuis. Et à ne pas s’entretuer. C’est plus ardu que prévu.

« Tu as pensé à racheter du thé ? » Il n’y a même plus de bonjours, à vrai dire, parce que la politesse commence à s’essouffler après autant de temps à se partager un espace commun. Et le thé, c’est important, d’abord. « Je pensais faire un gâteau cet aprem. » Histoire de changer un peu de la routine mortifère. En parlant de routine… « Je t’ai enregistré l’épisode que tu as manqué. T’avais raison pour la nounou. Je crois. J’ai pas bien suivi. » N’empêche qu’il a eu le réflexe de sauver l’épisode, plus pour éviter une possible dispute que pour le bénéfice entier de son ami : il se rappelle la dernière fois que le maya a dû s’absenter pendant les heures de diffusions. Chiranth verrouille enfin son téléphone et lève les yeux vers son aîné. « Qu’est-ce qu’il y a ? T’as l’air bien sérieux. Enfin, plus sérieux que d’habitude. Et je suis désolé de remuer le couteau dans la plaie, mais si cette année m’a appris quelque chose, c’est bien de me méfier de ton air sérieux. » Ça pue les complications et les emmerdes à chaque fois.

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Lun 3 Jan - 13:12

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(Maroc, 23 novembre 2021)
Les jours commencent à se ressembler un peu trop.
Ils font quasiment les mêmes choses et se sont découverts une nouvelle passion pour les séries marocaines, ça a un air de télénovelas et à force, le maya trouve cela assez prévisible… Qu’il préfère dans un sens être de corvée pour aller chercher du thé quitte à ce que ça prenne une heure de marche pour prendre des chemins tous aussi différents les uns et les autres. Cela n’est pas trop compliqué qu’il a l’esprit un peu ailleurs, le visage fermé par ce qu’il a vu la veille. Croyant que c’était une lettre qu’il se devait poster pour Chiranth, il l’avait prise et très rapidement, il avait réalisé que ce n’était pas n’importe quelle lettre. C’était celle de Tal.

Est-ce que Sujah a fait exprès de la laisser sur le meuble comme ça ou est-ce qu’il l’avait oubliée dans la précipitation du rangement ? Aucune idée.

Wayak’ l’a remise à sa place et a fait comme si rien n’était.

« Tu as pensé à racheter du thé ? » demande son nouveau colocataire alors qu’il rentre à peine après avoir envoyé son colis à Keira. « Oui, je l’ai à la main. Tu en veux ? » « « Je pensais faire un gâteau cet aprem. » » « Au pire, on boira le thé à ce moment là alors. » Bastian ou comment dire qu’il en a marre du thé à la menthe et qu’il préfère largement le maté. Sauf que son stock s’est considérablement réduit qu’il doit rationner. « « Je t’ai enregistré l’épisode que tu as manqué. T’avais raison pour la nounou. Je crois. J’ai pas bien suivi. » » Il se rapproche de la télé et de Chiranth après avoir déposé le thé sur une table. Il remarque que son colocataire s'est trouvé un nouveau jeu sur le téléphone. « Merci pour l’enregistrement. » dit-il d’abord avant de regarder l’écran. « Donc la nourrice, c’est bien la fille d’une ancienne gouvernante avec qui le chef de famille avait une aventure… Prévisible. » soupire-t-il, prévisible certes mais addictif surtout. Il pose les bras sur le dossier du fauteuil de Chiranth avant de baisser son regard vers lui quand il lui fait la remarque qu’il est bien trop sérieux. Est-ce que c’est le fait qu’il réponde à peine et qu’il soit moins bavard que d’habitude qui met la puce à l’oreille ? « Je suis juste fatigué, c’est tout. J’ai encore fait une insomnie. » Il soupire encore une fois de plus et finit par poser la main sur l’épaule de Chiranth pour la tapoter gentiment. « Entrainement ? Ça va bien nous réveiller quitte à ce que tu me fasses encore un nouveau bleu. »

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Mer 5 Jan - 17:26

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(Maroc, 23 novembre 2021) Bien sûr que Bastian a pensé à acheter du thé. Coincés qu’ils sont ici, c’est leur breuvage principal qu’ils consomment sans modération, autant pour tromper la chaleur et s’hydrater que pour se soustraire à l'ennui de longues journées sans fin. Pour une fois, Chiranth va d’ailleurs faire un peu de pâtisserie. Ça fait un moment et ça lui rappellera la présence lumineuse de Camille, tiens. Que de bonnes raisons de se mettre aux fourneaux. Promis, juré, il ne cherchera pas à empoisonner son aîné. « Au pire, on boira le thé à ce moment là alors. » Il hoche la tête. « Parfait, ça nous changera un peu des sablés. Par contre, je te préviens, je ne prends pas de critiques sur ma cuisine, constructives ou non. » Le bureau des plaintes est fermé, merci bien. Si Bastian n’aime pas son gâteau, il ne l’obligera pas à le manger, ça ne lui en fera que plus pour lui-même. Ou pour la chèvre du coin, si c’est vraiment pas bon. Seul le futur le leur dira.

Chiranth tend le bras pour s’emparer de la télécommande et mettre la télévision sur silencieux. Il ne rate rien de très précieux et Bastian a l’air de vouloir parler. Il peut au moins lui accorder son attention pour quelques minutes. « Donc la nourrice, c’est bien la fille d’une ancienne gouvernante avec qui le chef de famille avait une aventure… Prévisible. » Il rit à la conclusion. « La série a jamais prétendu être très subtile, hein. On devrait parier sur le prochain plot twist tiens, au moins ça nous occuperait. » Tout pour changer un peu les idées à son aîné à l’air bien trop renfrogné. « Je suis juste fatigué, c’est tout. J’ai encore fait une insomnie. » Ses sourcils se froncent. Les insomnies ne lui sont pas étrangères, pas après le fiasco de Toronto avec son descendant, et encore moins avec le sauvetage de Tony. Ils ont réussi à le sortir des griffes de l’Ordre, bien sûr, mais Chiranth ne se rappelle que trop bien avoir tourné les talons alors qu’il était à quelques pas seulement, près à l’abandonner à son sort sans un regard en arrière… Il pose sa main sur celle de Bastian et serre pour quelques secondes. « Tu veux en parler ? » Peut-être qu’il en veut encore à Bastian pour ne pas l’avoir mis au courant de certaines choses avant, mais pas assez pour le laisser seul avec ses propres démons.

« Entrainement ? Ça va bien nous réveiller quitte à ce que tu me fasses encore un nouveau bleu. » Un reniflement moqueur lui échappe. « parle pour toi, oui. Moi je pourrais presque dormir debout avec tout ce qui te reste à apprendre pour manier correctement un sabre. » La pique est bon enfant, pour une fois qu’il peut clamer être meilleur à quelque chose que Bastian. Meilleur pour la violence, quel accomplissement, vraiment. Pas que ça ait tant servi que ça quand ils en ont eu besoin, au sous sol du QG de Londres. Chiranth s’étire avec un grognement. « Je garde le fourreau pour aujourd’hui encore. Il va falloir du temps avant qu’on soit assez bien accordé l’un à l’autre pour pouvoir mettre la lame au clair. » La simple idée de faire couler le sang de Bastian et de l’infecter de nouveau de cet odieux poison fait qu’il ne sera jamais vraiment prêt à dénuder la lame. Il ne pense même pas pouvoir être prêt à l’utiliser contre quelqu’un d’autre. Mais c’est une toute autre question.

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Jeu 6 Jan - 10:30

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(Maroc, 23 novembre 2021) Le gâteau fait par Chiranth est toujours aussi bon, d’autant plus quand il reprend les recettes de Kalyani, bon il n’osera pas prononcer ce prénom en sa présence c’est sûr. Il se dit que ce ne sera pas si mauvais, même si ça fait vraiment un long moment que Chiranth n’a pas cuisiné. Mais… «  Parfait, ça nous changera un peu des sablés. Par contre, je te préviens, je ne prends pas de critiques sur ma cuisine, constructives ou non. » ça lui fait peur, parce que tout porte à croire qu’il va faire une expérimentation et que ce sera un gâteau raté à coup sûr. Heureusement que Chi’ a complètement le dos tourné avec son fauteuil pour ne pas voir l’expression de Wayak’ qui semble s’inquiéter deux, trois secondes pour sa vie et d’une possible intoxication alimentaire. Mais bon non, Chiranth est un très bon cuisiner, il va y croire ! « Promis, je ne vais pas critiquer ta cuisine aujourd’hui. » Il est pas d’humeur en vrai, à vouloir faire des critiques sur quoi ce que ce soit pour dire. D’autant plus qu’il dit qu’il promet, c’est qu’il tiendra facilement la promesse.

En tout cas, ce qui se passe sur la télé, c’est prévisible et donc c’est d’autant encore plus ennuyeux. Bastian n’a jamais aimé regarder des émissions sur ce petit écran, il a toujours été le genre à lire et regarder les choses de ses propres yeux. « La série a jamais prétendu être très subtile, hein. On devrait parier sur le prochain plot twist tiens, au moins ça nous occuperait.  » Il sourit un peu au rire de Chiranth, mais le sourire est fatigué. Il ne remercie pas les insomnies, ce qui fait que les nuits sont largement plus longues, bien trop longues. L’immortalité est un cadeau des fois, mais y a des jours où ça ne l’est pas du tout et que le temps collabore avec pour rendre le supplice insupportable. Il y repense à cette lettre qu’il a vu hier, à ce qu’il a fait à Londres, à ce qui s’est passé avec les Blackthorn, à la constellation. À tout. Il sent la pression sur sa main, une pression bien toute chaude qui lui fait un peu revenir de ses pensées. «  Tu veux en parler ?  » Silence. Bastian regarde Chiranth et semble hésiter. Il peut très bien lui en parler, mais il sent son coeur lui dire non, il sent ce blocage au fond de lui. « Si j’en parle, ça va vraiment donner une dimension bien plus réelle à mes pensées… » Et ce n’est pas un secret pour Chiranth de savoir à quel point Bastian en a peur dans le fond.

Et c’est pour ça qu’il enchaine sur un autre mot, l’entrainement. Ça va leur changer les idées, les réveiller et permettre de passer à autre chose en soit.  « parle pour toi, oui. Moi je pourrais presque dormir debout avec tout ce qui te reste à apprendre pour manier correctement un sabre.  » Il bouge la main pour lui donner une tape sur la joue. Esquissant malgré tout un petit sourire. « Sale gosse.» Le maya ne se doute pas une seconde, ayant oublié que Chiranth est le meilleur des deux, à savoir lire son adversaire mieux que quiconque. «  Je garde le fourreau pour aujourd’hui encore. Il va falloir du temps avant qu’on soit assez bien accordé l’un à l’autre pour pouvoir mettre la lame au clair. » Le maya lève les mains, comme pour se décharger de toute responsabilité, comme si Chiranth est clairement le chef sur les sessions d’entrainement. C’est lui qui s’y connaît le mieux des deux sur l’art de se battre avec un sabre. Le maya est resté dans l’art de combat bien trop anciens.« Ce qui n’arrivera jamais te connaissant. Maaaais… C’est toi le chef ! » Dit-il en s’éloignant du fauteuil pour aller se préparer.

Quelques minutes plus tard, ils se retrouvent dans la cour privée, il fait assez chaud et beau dehors que ce serait dommage de ne pas en profiter. Le maya a son faux sabre, en bois évidemment face à Chiranth qui a le fameux sabre d’Alexandre. Ça semble être irresponsable que ces deux-là s’entrainent avec un artéfact qui pourrait se casser. Mais Bastian a vérifié et l’arme est assez solide pour supporter des coups aujourd’hui. D’autant plus que ce n’est même pas un miracle qu’il ne soit pas cassé avec tout ce bordel en Irlande. Et puis bon, ce serait dommage de se priver de toute cette haine qu’ils ont envers ce sabre. Évidemment, c’est Bastian qui doit commencer avec la première attaque bien plus agressive que d’habitude, il croit toujours qu’il pourrait arriver à toucher Chiranth et à lui faire un nouveau bleu. Peut-être qu’aujourd’hui ce sera plus facile quand il a tout juste à penser à la lettre de Tal.

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Sam 8 Jan - 13:46

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(Maroc, 23 novembre 2021) Chiranth se force à ne pas tiquer quand Bastian fait une autre promesse. Celle-ci paraît si simple à tenir, mais aussi si simple à oublier si le goût du gâteau ne convient pas aux papilles si développées. C’est une pensée bien cynique. Il lui faudra du temps pour retrouver confiance en Bastian et ce simple constat fait bien mal. C’est plus facile de parler d’une série télévisée qui ne surprend que par son caractère théâtral et prévisible. Mais Bastian ne répond même pas à la proposition d’un pari. Qu’ils sont fatigués, tous les deux, pour ne même plus se donner la réplique comme avant ! Qu’elle est longue la vie de ceux qui ne peuvent mourir et continuent de s’accrocher à des choses si futiles. Comment avancer et tourner la page quand on est condamné aux limbes ? Chiranth offre une branche d’olivier, une ouverture pour une discussion on ne peut plus sérieuse sur tout ce qui les a suivi jusqu’au Maroc pour hanter leurs nuits. « Si j’en parle, ça va vraiment donner une dimension bien plus réelle à mes pensées… » Tel un gamin effrayé par les ombres dans le noir. Pendant quatre siècles, Chiranth a placé le maya sur un pied d’estale et la chute en a été rude. Aujourd’hui, il essaie de réconcilier tout le bien qu’il pense de cet homme qui a toujours été présent pour lui avec les limites et les failles dont il vient seulement de prendre la mesure chez lui. Il ne pourra peut-être jamais retrouver une foi aveugle en ses décisions. C’est une perte, certes, mais peut-être aussi est-ce le chemin vers une autre relation ? Une amitié plus profonde qui les place enfin sur un pied d’égalité ? Il espère, Chiranth. « Et si tu n’en parles pas, tu seras seul à faire face. » Il soupire. « Je ne suis pas Tal, Wayak’. Je ne peux pas deviner les choses et je ne peux pas aider si tu ne me dis rien. » Il est un bras armé, pas le cerveau du groupe, mais il ne peut plus se contenter d’attendre sagement qu’on fasse appel à lui sans rien savoir de la situation. Oui, l’égalité serait une bien belle chose. « Mais tu n’en feras qu’à ta tête, je sais », concède-t-il.

L’entraînement est au final le sujet qui reste le plus léger entre eux. Et si Bastian a besoin d’un peu de légèreté, qui est Chiranth pour lui refuser ce maigre réconfort ? Il rit un peu à la tape sur la joue, geste familier entre eux. Malgré tout ce qui s’est passé, Bastian occupera à jamais cette place si particulière dans son cœur. « Sale gosse. » Son sourire ne fait rien pour démentir l’appellation. Pourtant : « ça fait longtemps que je ne suis plus un gosse. » Bien plus longtemps qu’ils ne l’admettent tous les deux. Depuis qu’il a quitté la maison familiale, à 15 ans d’âge, un homme fait déjà en ce temps, et qu’il a foulé son premier champ de bataille et entendu la musique des armes résonner dans ses veines. « Ce qui n’arrivera jamais te connaissant. Maaaais… C’est toi le chef ! » Pour une fois que c’est lui le chef, en effet. Il faut dire que Chiranth a été très clair dès le départ sur ce point : il a accepté d’enseigner ce qu’il pouvait à Bastian, à la condition que celui-ci se plie à ses directives. Pour l’instant, le marché fonctionne. « Il n’y a pas de mal à être un peu prudent. » Si les bleus aident à faire rentrer les leçons, une coupure avec l’artéfact n'apprendrait rien de nouveau à l’immortel.

De nouveau seul dans la pièce, il coupe la télé presqu’à regret avant de se lever. Le temps de changer de vêtements et il retrouve Bastian dans la cour privée. Le sabre muni du fourreau est plus lourd que le faux qu’il a confié à son aîné pour l'entraînement. Dans les mains d’un meilleur combattant, la différence de poids serait à son désavantage. Peut-être Bastian finira-t-il par s’en rendre compte ? Chiranth attend le moment où la répétition des attaques et des parades aura fait son œuvre et que les mouvements seront assez bien ancrés dans la mémoire musculaire de Bastian pour enfin lui confier une véritable lame. Ils n’en sont pas tout à fait là encore, à moins que le plus vieux ne lui prouve qu’il en est autrement. Le premier coup claque dans l’air chaud et immobile. Chiranth sent la vibration dans son bras et hausse un sourcil. « Tu es bien agressif pour quelqu’un qui se dit si fatigué. » Un pas souple sur le côté et un mouvement du poignet l’aide à dégager son sabre. Il prend l’initiative de l’offensive suivante, souriant quand le balais habituel de coups est bloqué. Voilà un enchaînement qu’ils ont travaillé plus d’une fois. « Bien », dit-il dans un sourire, avant de le reprendre, plus vite cette fois. Chiranth n’a plus formé personne depuis un moment, encore moins à l’art du sabre, mais il ne se rappelle que trop bien quel était son métier dans sa première vie. Hors du champ de bataille, un soldat se doit d’être précis, régulier, patient. L’échange terminé, il se recule, genoux souples, campés sur ses appuis et invite Bastian d’un mouvement de menton. « A toi. » Si Chiranth a mis l’accent sur la défense jusque là, il sent Bastian bien nerveux aujourd’hui. Autant qu’il évacue cette énergie d’une façon productive et qu’il reproduise les coups qu’il a appris à parer correctement, sans laisser ses réflexes être son unique ligne de défense. Oh, Chiranth ne crache pas sur ce don, loin de là. Cela peut sauver d’un coup destiné à tuer. Mais un réflexe sans expérience laissera la cible ouverte à un enchaînement que seule une défense solide tiendra en échec. Et il est hors de question que Bastian tombe à cause d’un stupide manque d’expérience.

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Sam 8 Jan - 23:31

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(Maroc, 23 novembre 2021) Je ne suis pas Tal
Il a raison, il n’est pas Tal. Il est Chiranth, un Chiranth fatigué de ce manque de communication, de ce qui les éloigne vraiment depuis le mois d’octobre. Pourtant, contradictoirement, qui sont là ensemble, coûte que coûte quand l’un a besoin de l’autre et qui se retrouvent enfin tous les deux embarqués dans les galères pas possibles. Tout cela devait tant les rapprocher, à pouvoir parler aussi facilement les choses, de ce qui s’est passé et lâcher tout ce qu’ils ont sur le coeur.

Mais il n’y arrive pas, le maya n’y arrive vraiment pas.

La mention de Tal lui a coupé envie d’en parler. Il en a vraiment peur, dans le fond de devoir admettre à quelqu’un. Même s’il l’a déjà fait, c’est Zyanya. Mais Zyanya n’est pas Chiranth, qui lui aussi a fréquenté aussi longtemps Tal. Cela se voit à la mine grave de Bastian, qu’il ne veut pas en parler. Non, il ne se fait pas confiance parce qu’il a peur de parler de la lettre de Tal. Rien que d’y penser lui donne la boule à la gorge. « Mais tu n’en feras qu’à ta tête, je sais » Pas de réponse. Juste un moment de 404 error avant qu’il ne laisse son esprit vagabonder pour l’entrainement. Il parle de vouloir s’entrainer, juste pour se réveiller. Est-ce qu’il parle vraiment de se réveiller de son sommeil ou de son mutisme ?

« Ça fait longtemps que je ne suis plus un gosse. » Et ce petit sourire amusé se transforme en un petit sourire triste. Oui, ça fait trop longtemps qu’il n’est plus un gosse. Cette réplique-là, il l’a déjà entendue dans le passer et il se rappelle de comment il répliquait celle-là. tu resteras toujours un niño avec un rire de Tal derrière. C’était vrai qu’il restait toujours un niño, plus jeune des deux pour au final être un grand gaillard de 500 ans déjà passé.  « Non, c’est vrai. Tu n’es plus un niño. » confirme-t-il, lui disant par cette manière qu’il est devenu grand et il ne l'a même pas vu. Il a bien changé Chiranth, en bien. Il a mûri. Et sa prudence aussi pour les entrainements. Jamais il ne mettra le sabre d’Alexandre à nu. Jamais.

Et l’option de mettre une glue superpuissante semble être bonne.

Mais Bastian n’y pense pas plus que ça, parce que cette option est ridicule dans le fond et aussi parce qu’il est occupé à se défendre, mais surtout à écouter les commentaires de Chiranth. « Comme je l’ai dit, ça réveille l’entrainement. » réplique-t-il avec un sourire rapide. Sourire qui disparaît très rapidement pour retrouver la concentration quand il ressent le changement de pression entre les deux sabres. Tout de suite, il ressent ce réflexe de bloquer le coup offensif de Chiranth. Cette fois-ci, il ne se prend pas un bleu sur son genou et il ne boitera pas pour la moitié de la journée, à maudire son manque d’expérience sur la défense. Il sourit un peu rapidement, encore une fois face au commentaire de Chiranth, avant de se remettre à se défendre. Tout en observant attentivement comme il le fait depuis le premier entrainement. Le mouvement du poignet, la force dans la main, la position des jambes (ça il y arrive moins, parce que Chiranth est bien trop rapide à suivre). Puis c’est son tour d’attaquer.

Bastian échauffe son poignet en faisant tourner le sabre en bois avant de prendre un appui sur ses jambes. Il reprend son sérieux et lâche un gros souffle. Il n’aime pas attaquer. Il a toujours préféré créer que détruire et ces derniers temps on lui a bien pointé le doigt qu’il ne faisait que détruire. Et le on, ce sont ses démons.

Première attaque. Il n’y met pas toute sa force, le jeu des jambes est trop léger, mais il y fait apparemment exprès pour que Chiranth s’y focalise là-dessus.

Il lui suffit de se rappeler de Londres. De comment il a failli perdre ses deux étoiles.

Il enchaine avec un autre coup, cette fois-ci un peu plus fort que le précédent. Sa défense dans les jambes est toujours faible, il se doute que Chiranth l’aie remarqué et y voit un piège. Un piège qu'il évitera.

Puis il pense, encore et encore. Les coups s’enchainent en même temps qu’il y entend les mots dans sa tête.  
À Toronto, aux mots qui ont été dites. À Pisté, à la blessure mortelle. À Victoria, à la pression d’un pouvoir de persuasion. À Londres, puis maintenant… Le Maroc, la lettre.

Cette lettre, ce regard.

Le regard de Chiranth, qui montre toute la déception. Cette trahison dont il ne s’en remettra jamais. Puis le regard de Tal.

La peur, la panique.
Le sang qui n’arrête pas de couler, une flaque se forme autour d’eux.

« Wayak’ ne me fais pas fermer les yeux. » La tuer pour qu’elle ne souffre pas plus. C’est souvent leur solution, radicale, mais efficace. « Tal, tu es gravement blessée, je ne peux rien faire et les secours non plus quand ils arriveront. Tu as littéralement une balle au… »  Il ne dit pas un mot de plus, en voyant le sang couler hors d’elle, comme ça. La voir souffrir comme pas possible, c’est quelque chose qu’il ne supporte pas voir. Non, il ne peut pas la faire souffrir une minute de plus. Il a beau compresser la blessure, avoir fait les premiers soins, rien n’y fait. Et il sent qu’il y a quelque chose de pas normal.« Je ne peux pas. » souffle-t-elle dans la panique, elle a posé la main sur celle du maya, qui appuie sa blessure pour compresser. « Est-ce que tu me comprends ? Je ne peux pas. » Non, il ne comprend pas, il n’a pas compris à ce moment-là. Il n’a vraiment pas le temps, il faut qu’il la fasse arrêter de souffrir. « Wayak’ ? » Il sent une pression à la main. Il la regarde dans les yeux, il n’aime pas ce qu’il voit. Et encore, il aurait dû s’en douter. « Wayak’, si on faisait partie de la même constellation, est-ce que tu m’aimerais ? Est-ce qu’on aurait été des âmes soeurs ? » Il déteste ces genres de questions qui le prennent par surprise. Tal n’a jamais demandé ça auparavant. Quand elle était sur le point de mourir, il lui arrivait d’avoir de ces phrases étranges, ça arrive à tout le monde. Lui aussi ça lui arrivait. Mais ça. Non et c’est vraiment inquiétant. La situation le fait paniquer tout de suite, parce qu’il n’aime pas exprimer ses sentiments, pas à ce moment-là  « Pas le moment de poser une telle question Tal. » Tu me la poseras quand tu te réveilleras, on en parlera plus posément de tout ça.

S’il savait.

« MERDE ! » dit-il dans son dialecte en réaction avec le sabre qui finit par lui échapper des mains. Il l’a serré bien trop fort à force d’enchainer les attaques, qu’à la simple défense de Chiranth, c’est parti vite, hors de son contrôle. Bastian secoue la main qui est devenue douloureuse et soupire de frustration. Le coeur est bien plus lourd que tout à l’heure, l’entrainement ne l’aide pas tant que ça. Alors avant même que Chiranth ne lui lance la remarque de comme quoi, il attaquait trop, dans sa colère contre lui-même, Bastian finit par lâcher.

« Je n’aurai pas dû, je sais ! Je n’aurai vraiment pas dû ! » dit-il d’une voix à la fois énervée et tremblante. Il n’y arrive pas, il n’arrivera pas à l’attaquer et à savoir se battre s’il a un tel état d’esprit. C’est même peut-être pour ça qu’il n’y arrive pas depuis le début. Et évidemment, il pourrait parler de l’entrainement « Elle était là sur le meuble, je croyais que c’était une lettre que je devais poster pour toi, sur le chemin quand je devais acheter du thé. » Il secoue la tête, il se pince les lèvres et lâche un gros soupir. Il a complètement baissé la garde, signe qu’il ne se bat plus. Le coeur bat très fort à cause de tous les efforts qu’il a fait, mais aussi à cause de toutes ces émotions qu’il essaye de contrôler. « Je suis allé la voir à Vancouver, je n’ai pas fait attention à mes arrières évidemment quand c’est arrivé. Je ne m’étais pas rendu compte que j’étais suivi… Je… Juste pour lui rendre visite tu vois. Je voulais aussi lui demander si je pouvais récupérer un tableau de sa planque, récupérer les clefs. Dans la cour de la cuisine où elle travaillait. Elle l’a vu. Elle s’est interposée et elle savait. Elle savait que si elle prenait la balle, elle en mourrait. Et moi, qui n’en savait rien. Moi je l’ai… »  Il secoue la tête. Il l’a tuée et il n’en savait rien à ce moment-là. Il a attendu qu’elle se réveille, comme d’habitude, un peu inquiet, à repenser à ses derniers mots. À tous les occasions ratées. Et il découvre cela dans la lettre, qu'elle savait et qu'elle essayait de lui dire, à chaque fois il lui coupait l'herbe sous le pied sans s'en rendre compte. Et il se sent idiot.

« Je l’aimais Sujah. »

Mais ils ont été incapables de le dire. Ils ont cru qu’ils auront le temps, à l’infini, mais ils ne l’avaient pas. Il ne sait pas quoi faire, après l’avoir annoncé. Il ne sait pas quoi faire, parce que le dire c’est une chose, mais en faire quelque chose… Quand il y a rien à faire. Ce n’est rien. C’est juste trop tard. Comme toujours, depuis le début. Trop tard pour Oak’ya, pour Yaax et Chéel, pour tout. Il hausse les épaules, il essaye de sourire un peu, mais cela se voit qu’il craque complètement. C'est vrai que je n'ai jamais supporté les décès, mais toi aussi, tu n'as jamais pu supporter ça « Je sais que je fais tout de travers depuis qu’elle n’est plus là et notre entourage en a souffert, oui... Mais toi particulièrement... Tu as eu beaucoup de pression sur les épaules, à ne pas savoir comment... Réagir à tout ça. Ce n'était pas facile ce qu'elle t'a demandé, ce qu'elle a écrit mais tu as essayé. La preuve: tu es là et je suis vraiment désolé. Pour tout. »

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Dim 9 Jan - 22:22

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(Maroc, 23 novembre 2021) Tu resteras toujours un niño. La phrase a été tellement répétée au cours des années qu’elle a une présence propre qui remplit la salle, qui vibre des syllabes pourtant désespérément absentes. « Non, c’est vrai. Tu n’es plus un niño. » Bastian n’a pas besoin d’une arme pour blesser. Tous les gestes et les formules habituelles sont tombées et, maintenant que les rituels sont abandonnés à un passé appartenant à un trio à jamais brisé, il ne reste plus rien de cette sécurité artificielle. Chiranth a appelé l’égalité de ses vœux. Il faut se méfier de ce que l’on souhaite, lui aurait dit une voix bien plus sage que la sienne, bouffie d’orgueil et d’un relent de colère dont il doit se débarrasser. Il ne peut pas aider Bastian tant qu’il est en colère contre lui. Oh, il peut coopérer et l’aider à sauver leur étoile, à retrouver son fils, à fuir jusqu’ici et à se tapir dans la quiète chaleur africaine. Mais l’aider avec les démons qui le hantent, c’est autre chose et ça demande un calme que Chiranth n’a pas encore atteint. Alors ils naviguent tous deux sans phares en vue, co-capitaines hésitants à se faire confiance maintenant que la hiérarchie ne leur dicte plus leurs devoirs. L’égalité, oui. Chiranth incline la tête, un sourire un peu attristé sur les lèvres. « Ca n’enlève rien à ron rôle, valikaatti. » Il ne sait pas si, depuis le temps, Bastian a recherché la signification du mot. Il s’en contrefiche un peu, le titre ayant toujours eu plus de signification à ses yeux pour celui qui l’attribue que pour celui qui le porte.

Sauf que quand il est question de combat et de violence, c’est Chiranth qui reprend le flambeau et se fait instructeur. Pour étrange que la situation fut lors des premiers jours, il a bien vite mis son malaise de côté pour se concentrer sur une efficacité dont, il s’en est convaincu, la survie de Bastian dépendrait. C’est ça. Il lui apprend à survivre, pas à tuer. La frontière entre les deux est néanmoins bien mince et facilement franchie. « Comme je l’ai dit, ça réveille l’entrainement. » Un reniflement amusé est sa seule réponse. Si Bastian est réveillé, Chiranth serait un bien mauvais enseignant de ne pas prendre avantage de l’occasion pour entamer la leçon. Il acquiesce à la concentration retrouvée de son élève. Peut-être a-t-il eu tort de le croire trop nerveux ? Non, il connaît trop bien le vieux pour rater les signes derrière son apparent focus : il n’a pas l’esprit entièrement là. Il essaie de s’ancrer au moment, mais quelque chose l’appelle au loin.

Ça ne devient que plus évident quand Bastian passe à l’offensive. Chiranth se contente de parrer. Les premiers coups manquent de conviction et le jeu de jambe est atroce. Il est tenté, un instant, de lui faucher les pieds pour qu’il tombe cul dans la poussière et qu’il revienne à ce qui se passe ici et maintenant. Il n’en fait rien pourtant. Il sent que s’il brise le momentum et l’énergie de la charge, ils ne viendront jamais au bout de ce qui tourmente Bastian et il va bien falloir un jour que l’abcès crève un s’ils veulent que la plaie commence enfin à cicatriser. Aujourd’hui semble tout indiqué. Ça ne veut pas dire que Chiranth doit aimer ça. Il grimace alors que les coups se font plus rapides, plus violents, plus désordonnés. Il laisse du terrain à Bastian. Il ne contre attaque pas et ne tente aucune botte pour lui enlever le sabre d’entraînement des mains. Au final, il n’y en a pas besoin. « MERDE ! » Le juron claque comme le sabre contre le sol. Chiranth doit se mordre la langue pour ne pas lancer un reproche assassin face à ce manque de contrôle. C’était le but, il se répète, alors que tout son entraînement lui crie d’apprendre à Bastian ce qui lui en aurait coûté sur un vrai champ de bataille. C’était le but, oui, mais Chiranth ne sait pas ce qu’il a déterré.

« Je n’aurai pas dû, je sais ! Je n’aurai vraiment pas dû ! » Il pose l’arme contre le mur, derrière lui. Allons bon, qu’est-ce que le vieux se reproche encore après tous les regrets et les mensonges exhumés au cours de l’année ? « Elle était là sur le meuble, je croyais que c’était une lettre que je devais poster pour toi, sur le chemin quand je devais acheter du thé. » Chiranth se fige. Des lettres, il n’en a pas par milliers, et aucune d’aussi importante. Tal. Il l’a posée de côté pour la préserver d’une étourderie alors qu’il faisait le ménage et a paniqué quand il a oublié où il l’a mise. Un court instant, c’était comme perdre un des si rares liens qui le rattachait à elle. Pas les dernières pensées qu’elle a eu pour lui, probablement pas non plus les derniers mots qu’elle lui a adressés, mais les derniers qu’il a reçus. Un peu d’amour noir sur blanc. Des recommandations aussi, qu’il s’efforce de suivre du mieux qu’il le peut, même s’il a conscience de ne pas avoir ce qu’il faut pour aider Bastian à faire face au trou béant de son absence. Elle lui a demandé de faire son possible et non pas l’impossible. « Bastian- », il commence, prêt à expliquer, à justifier, à tempérer, mais le barrage à céder et plus rien ne peut arrêter l’avalanche. Bastian parle enfin.

Ca pue une culpabilité qui lui colle à la peau. Ca pue la même culpabilité ancrée aux tripes de Chiranth et qui lui font haïr ses visions. Elles n’ont pas été capables de lui révéler le plus important, elles l’ont laissé aveugle alors qu’il avait besoin de savoir et si seulement il avait vu un éclat de l’horrible futur qui les attendait… Mais non. Il a avancé dans l’ignorance insolente des enfants, certains qu’elle était invulnérable. « Je l’aimais Sujah. » Trois mots qu’elle n’entendra jamais. Il refuse de donner de la place au sanglot coincé au fond de sa gorge. En revanche, il n’a pas tant de scrupules pour faire une autre concession au chagrin : il avance de deux pas et prend son aîné dans ses bras. « Elle le savait, Wayak’. Bien sûr qu’elle le savait. Elle savait tout mieux que nous, après tout. » Personne ne lui fera jamais croire le contraire. Tal était aimée et Tal le savait parfaitement.

« Je sais que je fais tout de travers depuis qu’elle n’est plus là et notre entourage en a souffert, oui... Mais toi particulièrement... Tu as eu beaucoup de pression sur les épaules, à ne pas savoir comment... Réagir à tout ça. Ce n'était pas facile ce qu'elle t'a demandé, ce qu'elle a écrit mais tu as essayé. La preuve: tu es là et je suis vraiment désolé. Pour tout. » Parler enfin de leur perte, c’est quelque chose qu’ils étaient destinés à faire. Parler de lui, en revanche… Ça le prend par surprise, Sujah, et il ne sait pas comment réagir. Dans le doute, vaut mieux s’accrocher à ce qu’il a et, ce qu’il a, c’est Wayak’. Il le serre plus fort et ignore les larmes qui lui piquent les yeux. « T’as toujours rien compris, hein ? » La question est un murmure étranglé, mais même sans ses dons, Wayak’ aurait entendu. « J’veux pas de tes excuses. T’as pas à t’excuser pour tout et n’importe quoi et on a tous les deux fait nos lots de conneries. Faudrait peut-être qu’on commence à donner des remerciements à la place d’excuses, non ? » Il prend une courte inspiration. « Merci d’être là. Merci de m’avoir fait confiance pour t’aider avec le sabre. Merci de me parler de ce qui te dérange, pour une fois. » La pique à la fin gâche un peu l’effet, mais il n’a pas pu s’en empêcher. « Merci d’avoir veillé sur ma famille. Et surtout merci d’être ma famille. »

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Lun 10 Jan - 12:33

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(Maroc, 23 novembre 2021) Il l’aimait.
Il a tenté de sourire, mais son visage montre qu’il est sur le point de craquer. Dire ces mots-là fait que ses pensées deviennent réelles, et c’est sa plus grande peur. Tout le monde se doute bien de son lien avec Tal, mais ni l’un ni l’autre n’a fait le premier pas. Ils n’en ont pas été capables, pourquoi ? C’était la peur du rejet. Ils tenaient tellement l’un à l’autre, qu’ils avaient peur que plus rien ne soit comme avant, qu’ils n’arriveraient plus à se regarder dans les yeux sans interpréter quelque chose de travers. Il avait peur de ne plus revoir son sourire comme avant, ni de la manière dont elle a à regarder les gens dont elle sait qu’ils se fichent d’elle. Et c’est tout de même arrivé. Il se mord les joues, à l’intérieur, un peu trop fort pour ne pas craquer mais il n’y arrive plus. Il est bien trop fatigué pour paraître fort, il ne l’est pas, il ne l’est plus. Chiranth l’a bien vu ces derniers temps. Il a tout vu, il a été à ses côtés ces derniers temps même s’il lui en voulait.

Il pose la tête sur le torse de Chiranth qui l’a pris dans ses bras. Ce genre de contact est si rare entre eux, mais le maya n’y pense pas plus que ça. Il aura beau essayer, ses pensées refusent d’aller ailleurs, focalisé sur les mots qu’il a lu sur la lettre. Il aurait pas dû la lire, mais l’écriture de Tal est si rare ailleurs que sur les carnets qu’ils avaient écrit. Cette culpabilité s’est alourdie dans son coeur, elle sera toujours aussi présente quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise.

« Elle le savait, Wayak’. Bien sûr qu’elle le savait. Elle savait tout mieux que nous, après tout. »

Il ferme les yeux à ces mots, il serre la mâchoire, les bras croisés contre lui, ne se jugeant pas digne pour lui répondre de la même manière, pour un câlin. Il ne se rend pas compte que les larmes s’échappent déjà de ses yeux fermés. Il ne s’était pas rendu compte jusqu’ici que la culpabilité de Chiranth doit être horrible. Jusqu’à qu’il lise cette lettre. Il aurait pu tout voir Chiranth, il a bien réussi à leur sauver la vie à plusieurs reprises et rares sont les fois qu’ils ont eu le temps de le remercier pour ça. Et il n’a rien vu pour Tal. Personne n’a rien vu parce qu’elle est la plus douée de tous, à ne rien dire. Il ne s’est rendu compte de rien Wayak’, il n’avait rien compris à ce moment-là et il aura du mal à comprendre.

Il aura beau être désolé, encore et encore. Il aura beau donner toutes les excuses du monde, d’avoir fait ce qu’il a pu et ne pas y arriver malgré tout.

« T’as toujours rien compris, hein ? » le maya réagit en poussant légèrement sa tête contre Chiranth. Non il est trop têtu pour comprendre, ce n’est pas vraiment une surprise. Mais il ne s’attendait pas à la suite. « J’veux pas de tes excuses. T’as pas à t’excuser pour tout et n’importe quoi et on a tous les deux fait nos lots de conneries. Faudrait peut-être qu’on commence à donner des remerciements à la place d’excuses, non ? » Il respire longuement, il se sent tellement trembler sous ses émotions qu’il bouge sa main pour la poser sur son front, puis devant ses yeux. « Merci d’être là. » Les larmes coulent toujours. Il est toujours celui qui voit les défauts, rarement les avantage. C’est même le genre de remerciement que Key aurait été capable de faire, en vrai, elle l’a déjà fait. En lui demandant quels étaient les meilleurs moments dans sa vie. D'être encore en vie en ce moment même quand ils savent qu'il lui est arrivé de vouloir en finir. « Merci de m’avoir fait confiance pour t’aider avec le sabre. » Le premier pas qu’il a pu faire depuis la mort de Tal, il a enfin réussi à contacter Chiranth, même s’il ne lui a pas expliqué la situation du tout, il est resté jusqu’au bout. « Merci de me parler de ce qui te dérange. » Il a eu un hoquet parce qu’il le sent venir. « Pour une fois. » Ah bah voilà. Il lâche un rictus, on ne sait pas si c’est amusé ou triste, ou plutôt les deux. Il est vrai qu’il arrive jamais à parler de ce qui le dérange, ayant toujours tendance à garder ça pour lui même. À toujours épargner Chiranth de ses problèmes. « Merci d’avoir veillé sur ma famille. » Il bouge la main pour la poser sur le bras de son meilleur partenaire (de crime), en réaction pour dire que… « Et surtout merci d’être ma famille. » Il ne retient plus ses larmes, ni ses moues triste, ni le fait qu’il serre un peu trop le tee-shirt de son fils de coeur.

« Merci… de… » Il réussit à dire ça quelques minutes plus tard après ce long silence ponctué de larmes, de moues mélangées entre la douleur et la tristesse infinie qu’il a toujours gardé pour lui. Il a à peine exprimé face à quelqu’un, préférant les envoyer bouler, ne pas partager cette culpabilité qui lui collera à la peau, pour toujours. Il souffle, toujours le front contre le torse de Chiranth, n’ayant pas relevé son regard une seule fois. Préférant observer le sol et les pieds par moment. « Merci de me faire confiance. Même essayer c’est bien…» Parce que oui, il n’est pas aveugle sur le fait que depuis Toronto, la confiance n’est plus la même du tout. Mais il a bien vu les efforts. « De m’avoir sauvé la vie. » l’Irlande. Il sait qu’il aurait été mort seul, sans que personne le sache. Mais pas que, aussi à l’Ordre, s’il ne lui avait pas fait reprendre ses esprits… « Merci d’avoir essayé. » Inutile de dire plus que ça, il évoque évidemment la lettre. « D’être toujours là. » Il aurait bien pu lui tourner le dos plusieurs fois, mais non. Il a toujours été là Chiranth, cette tête de mule lui aussi. « Merci d’être vraiment ce fils dont j’aurai été réellement fier d’avoir. » Il se pince les lèvres et finit par relever son visage pour observer Chiranth, les larmes qui coulent encore sur ses joues. Il fait un petit sourire triste et finit par papater son épaule. Il lâche un gros soupir « Merci d’être toujours toi-même, quitte à me botter les fesses pendant les entraînements. » Il fait une grimace, il semble regretter ces mots là et commence à secouer la tête. « Mhhh naaan. Parce que ce n’est pas agréable les bleus et la poussière. » Il lâche un petit rictus faussement amusé et regarde sa main qui a pas aimé ses coups frénétiques avec le sabre en bois. Puis il la passe sur son visage pour essuyer les larmes et se met à parler en Tamoul, un peu maladroit. « Je ne suis plus le valikaatti maintenant, nous sommes le valikaatti ensemble. » Deux guides, sur le même pied d’égalité.

Ni seul, chacun de son côté.
   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Jeu 13 Jan - 14:03

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(Maroc, 23 novembre 2021) Il a merdé.
Chiranth en a la conviction amère et désagréable dès que Bastian se fige dans ses bras, sans le repousser, certes, mais sans retourner l’étreinte non plus. Ils en sont enfin arrivés à parler de la plaie béante qui déchire leurs vies, et Chiranth a merdé magistralement. Ce n’était pas la chose à faire. Il aurait dû continuer à donner du temps et de l’espace à Bastian. Il aurait dû ne rien dire sur cette confession qui ne lui a jamais été destinée et qui n’a jamais pu atteindre celle qui l’a cent fois méritée. Bastian va s’énerver, lui dire que ces conneries mièvres sont bonnes pour la télé et pas pour le drame de sa vie, que c’est lui, Chiranth, qui ne comprend rien à rien.
Et comment pourrait-il comprendre d’ailleurs ? Il a perdu celle qu’il aimait, oui, mais c’est lui qui a tourné le dos à Kalyani et qui est sorti de sa vie. Elle était mortelle depuis le début. Rien n’est comparable. Il ne sait pas grand chose des “et si” qui ne seront jamais et qui hantent Bastian, donnant vie à toujours plus de reproches et de regrets.

Chiranth n’a jamais su faire les choses à moitié. Alors il serre Bastian plus fort et il continue sur sa lancée, un flot de mots sincères qui lui ont longtemps pesé et qu’il n’a jamais su comment articuler correctement. Pas faute d’avoir essayé pourtant, mais il faut croire qu’il n’a jamais su atteindre Bastian lors de ses tentatives précédentes. Let this one time be different. Au moins, il n’est plus le seul à pleurer s’il peut en juger par les tremblements et les sanglots étouffés de son aîné. Il continue sa liste de remerciements. Il se contente des plus importants et de ceux qui datent d’après le départ de Tal parce que sinon ils seraient encore là pour un bon moment. Au fil des siècles, Bastian a mérité sa gratitude plus de fois qu’il ne peut le compter et rien ne changera ça. Si seulement il lui laissait rendre la pareille un peu plus facilement…

« Merci… de…» En parlant de rendre la pareille, bien sûr que cette tête de mule veut l’imiter. Pourquoi des choses comme ça continuent à surprendre Chiranth, hein ? Il se mord l’intérieur de la joue pour ne pas interrompre et lui laisser tout le temps dont il a besoin. « Merci de me faire confiance. Même essayer c’est bien… » La première note sur la liste a un petit goût amer. La confiance, elle n’est plus là, peu importe à quel point Chiranth le voudrait. Mais cette discussion à cœur ouvert est un premier pas pour la reconstruire, pas vrai ? Il l’espère parce que ce serait injuste que toute cette douleur mise à nue ne serve à rien. « De m’avoir sauvé la vie. » Il a un reniflement sensé être amusé, mais qui sonne bien trop comme un autre sanglot. Quel beau tableau ils font, tous les deux, debout en plein soleil au milieu de la cours, les joues baignées de larmes. Le fait est que Bastian lui a sauvé la vie bien plus d’une fois. L’a sauvé de bien pire, aussi. Rien que de repenser à la façon dont il a tourné les talons devant la souffrance de leur étoile lui retourne l’estomac, alors d’imaginer ce qu’il en aurait été si Bastian n’avait pas été là avec lui ? C’est une horreur qui l’empêche de fermer les yeux. « Merci d’avoir essayé. » Chiranth ferme les yeux et inspire doucement. Il n’a pas envie de pleurer plus que ça, la migraine risque d’être trop carabinée. Essayer, il ne fait que ça. Il serait temps qu’il se mette à réussir, un peu. « D’être toujours là. » Ah, si, ça il y parvient. Même au summum de sa colère contre l’ancien, il n’a jamais été question de ne plus être à ses côtés. Chiranth est un chien de garde bien dressé. « Merci d’être vraiment ce fils dont j’aurai été réellement fier d’avoir. » Ou il s’est tout simplement découvert une piété filiale qui lui a fait cruellement défaut lors de sa première vie. Rah, bordel, le voilà qui pleure de nouveau. Tal avait raison de dire qu’ils agissaient tel père et fils, bien avant qu’ils en prennent eux-mêmes conscience. De là à le dire à voix haute… Il hoche doucement la tête, incapable d’aligner deux mots. Incapable de dire à quel point il est touché. Encore plus maintenant que Bastian a découvert son fils de chair et de sang et qu’il n’a plus de raison de laisser Chiranth usurper cette place. Il se recule un peu pour pouvoir regarder dans les yeux de cette figure paternelle dont il avait tant besoin des siècles durant, déglutit pour ravaler la boule d’émotions qui menace de l’étrangler et offre un maigre sourire en réponse à celui de Bastian. « Merci d’être toujours toi-même, quitte à me botter les fesses pendant les entraînements. » Cette fois le son qu’il produit s’apparent à un vrai rire car il devine sans soucis les mots qui ne tardent pas à venir : « Mhhh naaan. Parce que ce n’est pas agréable les bleus et la poussière. »

« Je ne suis plus le valikaatti maintenant, nous sommes le valikaatti ensemble. » L’utilisation de sa langue le prend plus au dépourvu que les mots, dans un premier temps. « Quand…  Depuis quand tu parles le tamoul ? » C’est stupide. Après tous les beaux sentiments partagés et tout ce qui mérite une réponse, c’est avec ça que Chiranth commence. Il secoue la tête. « De rien. Pour tout ça. Et, je le pense vraiment. Je le referai sans hésiter si c’était à refaire. » En espérant le faire mieux, peut-être, mais jamais il ne rêverait de couper les ponts avec Bastian. Ce n’est pas ce qu’il veut, bien le contraire. Et ce qu’il veut, cette relation d’égal à égal, voilà que Bastian la lui offre. « Au nouveau valikaatti », il murmure. Et enfin, seulement, il brise le contact pour s’essuyer les yeux et les joues du dos de ses mains. « Je crois qu’on a eu notre dose de poussière pour aujourd’hui. On reprendra la séance demain matin, avant que le soleil ne soit trop haut. Cette moitié de valikaatti a décidé que c’était l’heure de se mettre au fourneau plutôt. Autant d’émotions, ça creuse l’appétit, tu trouves pas ? »

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Jeu 13 Jan - 17:06

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(Maroc, 23 novembre 2021) « Quand… Depuis quand tu parles le tamoul ? » C’était la première réaction de Chiranth. Bastian hausse les épaules et le regarde avec cet air au visage, de dire est-ce vraiment important ? Apparemment oui, c’est important. Il ne sait pas quand exactement il a commencé à apprendre, il se met à réfléchir un peu alors que Chiranth répond à nouveau. « De rien. Pour tout ça. Et, je le pense vraiment. Je le referai sans hésiter si c’était à refaire. » Il renifle et lâche un soupir, il repasse à nouveau la main sur le visage et son nez. S’il y a une chose que Bastian ne veut pas refaire, c’est vraiment le coup de trahison qu’il a fait à Chiranth à Toronto. Il se rappelle de ce moment-là, de ce regard, des mots et sent son coeur se serrer davantage à ce souvenir-là.

« Au nouveau valikaatti. »

Mais ce souvenir là, restera une leçon qu’il aura appris. Bastian hoche la tête et frotte le bras de Chiranth, pour montrer qu’il est d’accord avec lui. Ils prennent un peu plus la distance maintenant et le maya lâche encore un très gros soupir. Il se sent complètement en vrac, et encore il sent qu’il doit continuer à parler, encore et encore. Mais un peu de répit ça ne ferait pas de mal. Mine de rien, tous les deux sont peut-être tactiles, mais ils restent très pudiques dans leurs émotions. « Je crois qu’on a eu notre dose de poussière pour aujourd’hui. On reprendra la séance demain matin, avant que le soleil ne soit trop haut. Cette moitié de valikaatti a décidé que c’était l’heure de se mettre au fourneau plutôt. Autant d’émotions, ça creuse l’appétit, tu trouves pas ? » Le maya hoche la tête encore une fois. « Et je préparerai du thé, comme je sais bien faire. » dit-il avec un petit sourire fatigué. Oh qu’est-ce qu’il déteste ce contrecoup de tout ces émotions et cette pression contre ses tempes. Il ramasse le sabre en bois pour le ranger. « Je reste toujours aussi nul hein ? » Pas besoin que Chiranth ne dise quoi ce que ce soit, il le voit à son regard et il soupire longuement. Oh qu’est-ce que ça va être très long ces entrainements là… Le sabre n’a rien à voir avec une lance, ça lui manque ça… Après avoir rangé les armes (non sans lancer un regard noir assassin à celui d’Alexandre), ils se mettent à marcher pour rentrer à l’intérieur, à l’ombre quand Bastian se met à parler. « Ne te mets pas trop à me parler Tamoul par contre, je me débrouille un peu, mais pas suffisamment pour parler tous les jours. » Puis quand ils sont enfin à l’intérieur de leur planque, la première chose dont le maya fait, c’est de trouver un paquet de mouchoir pour pouvoir se moucher, la troisième chose qu’il fait, c’est de lancer ce fameux paquet à Chiranth dont il sait qu’il l’attrapera assez facilement grâce à ses réflexes accrus.

Puis voilà ce qu’il redoute le plus après le craquage.

Ne plus savoir quoi faire, ni quoi dire. Si Chiranth a trouvé une occupation pour se changer les idées: faire un gâteau. Bastian sait qu’il mettrait à peine dix minutes pour faire le thé marocain et qu’il va devoir attendre un peu plus longtemps. Puis, il n’a pas vraiment envie d’être seul et donc, il reste dans la cuisine avec lui, assis sur la chaise pour l’observer faire le gâteau. Il regarde sa main endolorie à force d’avoir frappé n’importe comment et soupire longuement quand il se souvient d’une chose, de cette voix toujours aussi présente dans sa tête. Il aimerait bien éliminer la voix de Rosalyn de sa tête « Tu vas faire quoi comme gâteau du coup ? » Demande-t-il, un peu inquiet quand même quand il sait que les ingrédients ne sont pas du tout les mêmes que d’habitude, que Chiranth a pas arrêté depuis le premier jour à changer les épices, le sel et le sucre… « D’ailleurs, tu as remis les pots de sucre, sel, cumin et curry à leur bonne place ? » Il voit le regard de Chi et Bastian lève les mains, détourne le regard ayant compris le message; il va le laisser cuisiner sans ses commentaires. « J’avais oublié la promesse... Maiscétaitaucasoùsituavaisoubliéquetuavaisfaitcettefourberie » Et il se met à pianoter nerveusement des doigts sur la table. Il lâche un gros soupir. « Qu’est-ce qu’on devrait faire ? » Demande-t-il, curieux d’entendre ce que Chiranth pourrait répondre. Il lui laisse la perche, sur s’il devait parler pour le reste de la journée, ou plutôt pour la suite par rapport à la situation avec l’Ordre. Bastian s’est promis, il ne prendra pas une décision qui pourrait sceller leur destin.
   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Lun 17 Jan - 14:59

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(Maroc, 23 novembre 2021) Bien sûr, Chiranth n’a pas de réponse à cette question. Ca ne devrait sûrement pas le travailler autant, d’ailleurs, mais depuis des centaines d’années que Bastian ne comprend ni le tamoul ni l’hindi, la surprise est belle et bien présente. Ça le touche, aussi. Peut-être n’a-t-il pas été le seul à vouloir surprendre son ami en apprenant sa langue natale ? Malgré leurs différends, ils ne manquent pas de petites attentions l’un pour l’autre. Chiranth ravale ses larmes et déclare la séance terminée, parce qu’il faut pas déconner, se déshydrater en plein soleil ça n’a rien de sain. « Et je préparerai du thé, comme je sais bien faire. » Il acquiesce sans un mot. Un goûter à deux, ça, ils peuvent faire sans causer de drames. Contrairement à un entraînement pourtant bien inoffensif en soi. Il reprend le sabre alors que Bastian ramasse le sien en bois. Pas besoin de sécurité supplémentaire pour celui-ci, contrairement au précieux et mille fois maudit artéfact. « Je reste toujours aussi nul hein ? » Ca lui arrache un reniflement amusé. « Tu veux progresser trop vite. L’apprentissage prend du temps, tu sais ? Tu as déjà fait de bons progrès sur les échanges chorégraphiés, ne sois pas trop dur avec toi même, ok ? » Pas que Chiranth soit plus souple avec ses propres responsabilités en tant que maître d’armes. Il veut voir Bastian réussir, ne serait-ce que pour le savoir un peu plus en sécurité, qu’importe que ce ne soit qu’une impression illusoire. « Ne te mets pas trop à me parler Tamoul par contre, je me débrouille un peu, mais pas suffisamment pour parler tous les jours. » Il tapote le dos de son aîné avec l’ombre de son sourire de sale gosse, même si l’échange semble un poil forcé après tout ce qu’ils viennent de dire. « Ah mais il n’y a pas de meilleurs moyens pour apprendre pourtant ! Répétition et immersion, mon cher. » La pique manque de tranchant car il parle en anglais, loin de l’enquiquiner jusqu’au bout.

Au moins peut-il se changer les idées en cuisinant. Il a toujours bien aimé les tâches simples et directes et, à ce niveau-là, rien de plus basique que ce qu’il fait. Il sort les ingrédients les uns après les autres, ainsi que la balance, le saladier et le verre doseur. Il commence d’ailleurs par préchauffer le four, histoire d’être sûr de ne pas avoir à attendre. « Tu vas faire quoi comme gâteau du coup ? » Il lève la plaquette de chocolat qu’il était en train de déballer. « Un moelleux au chocolat. Rien de bien fancy en soit, mais ça fera toujours du bien. » Autant à faire qu’à manger. Il commence d’ailleurs à peser les carrés pour les mettre à fondre dans un bain marie. « D’ailleurs, tu as remis les pots de sucre, sel, cumin et curry à leur bonne place ? » Cette fois il s’interrompt vraiment et se tourne vers Bastian, sans un mot, le regard noir suffisant à lui faire comprendre ce qu’il pense de son intervention. « J’avais oublié la promesse... » Et le fin de sa phrase se perd dans un marmonnement que Chiranth ne fait aucun effort pour déchiffrer. Sérieusement, c’est pas si compliqué que ça de le laisser cuisiner en paix, si ? « Ca ne va pas prendre trop longtemps normalement. » Il en est déjà à mélanger les œufs, la farine, le sucre et la levure. Il s’interrompt un instant pour rajouter du beurre dans son bain marie et reprend son mélange.

« Qu’est-ce qu’on devrait faire ? » Il pose le saladier et commence à beurrer le plat qui finira au four. « A propos de quoi ? » Maintenant, le voilà qui coupe le feu et intègre le chocolat fondu au reste. « Le fait qu’on doive se terrer ici et qu’on s’ennuie à mourir ? Ou alors le fait qu’on est d’anciens amis et collègues qui nous ferait bien la peau à la première occasion ? » Le gâteau est versé dans le plat et placé dans le four. Il se retourne avec un soupir et s’adosse contre le plan de travail. « Pour le quotidien, je suppose qu’il serait temps qu’on mette en place une petite routine avec nos entraînement et autres activités. On pourra d’ailleurs mettre en commun ce qu’on tire de nos réseaux individuels. » Aucun des deux ne s’est exactement tourné les pouces vu le bordel dans lequel ils se sont foutues, même si Chiranth a la désagréable impression que, cette fois, il ne s’en tirera pas aussi facilement que d’ordinaire. « Pour l’Ordre j’ai beau cherché, je ne sais pas encore comment rentrer de nouveau dans leurs bonnes grâces. » L’aveu est difficile, mais ils doivent jouer carte sur table. « Est-ce qu’il y a d’autres choses pour lesquelles on devrait réfléchir à un plan ? D’attaque ou de défense ? »

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Mar 18 Jan - 16:53

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(Maroc, 23 novembre 2021) Ne sois pas trop dur avec toi même, ok ?
C’est que Chiranth le connaît vraiment bien. Si bien même… Il devrait arrêter d’être si dur envers lui même et qu’il soit un peu plus patient. Mais les années passent, la patience finit par partir en vacances. Surtout qu’en ce moment, ils sont dans une situation assez fâcheuse qui fait que le Maya ne peut pas se permettre d’être patient. Mais bon, encore une fois de plus, c’est Chiranth le chef là-dessus. « Ok. » dit-il avec un petit sourire. Puis voilà qu’il parle du Tamoul, dont il ne maitrise pas encore trop bien la langue, il sait juste dire quelques phrases et prononcer à perfection les mots (merci l’oreille hyper développée) mais ça n’ira pas plus loin… « Ah mais il n’y a pas de meilleurs moyens pour apprendre pourtant ! Répétition et immersion, mon cher. » Bastian finit par plisser les yeux en observant l’éternel sourire de sale gosse de Chiranth avant de soupirer. Tant qu’à faire… « Tu sais ce qu’on peut faire ? Vu qu’on n’a rien de mieux, c’est de faire une journée égal une langue qu’on doit parler. Par exemple, demain on parle Tamoul, après demain espagnol… » Dommage que Chiranth ne sache pas parler son dialecte, ça aurait été amusant, mais le Maya n’a pas envie de l’enquiquiner avec ça non plus. Ah s’ił savait que Sujah comprend très bien ses jurons destinés aux vaches sacrées depuis un bon moment…

Même la cuisine est sacrée pour lui et n’accepte aucun commentaire. Bastian avait juste voulu l’aider hein… Mais vu le regard qu’il se prend, il va plutôt le laisser faire son gâteau au chocolat. Dire que le chocolat est le meilleur anti-dépresseur, c’est pas totalement faux. En tout cas, c’est une préparation qui ne va pas prendre longtemps, contrairement à la discussion. Le maya attend que Chiranth termine la préparation du gâteau, pour qu’il puisse commencer à préparer le thé à la façon marocaine même si l’envie de boire du maté est forte. Il faut qu’il se rappelle qu’il n’en a pas tant que ça maintenant… En tout cas, le Maya l’observe être concentré dans la préparation du gâteau. Même qu’il voit qu’il arrive à parler en même temps quand il lui répond à sa question bien large de sens. « À propos de quoi ? » Bastian hausse les épaules, montrant bien qu’il a fait exprès de rester vague. « Le fait qu’on doive se terrer ici et qu’on s’ennuie à mourir ? Ou alors le fait qu’on est d’anciens amis et collègues qui nous ferait bien la peau à la première occasion ? » Mais il insiste, et il concède en lâchant un soupir, il regarde Chiranth en haussant les épaules. « Les deux. » Même si pour la première question, ils ont plus ou moins une idée de la réponse. «  Pour le quotidien, je suppose qu’il serait temps qu’on mette en place une petite routine avec nos entraînement et autres activités. On pourra d’ailleurs mettre en commun ce qu’on tire de nos réseaux individuels. » « On pourrait faire ça, oui. Faudrait que je regarde sur mon téléphone si je n’ai pas de nouvelles de mon réseau… » Et quand il parle de son réseau, il parle des familles avec qui il a pu garder contact et créer son réseau au Mexique. Mais bon, ce n’est pas quelque chose dont Wayak’ devrait aborder aujourd’hui. Il devrait se donner du répit avec ce qu’ils ont pu discuter tout à l’heure. Mais… « Pour l’Ordre j’ai beau cherché, je ne sais pas encore comment rentrer de nouveau dans leurs bonnes grâces. » Il en a une idée, mais il n’est même pas sûr que cela marchera pour être honnête. Il n’a pas vraiment envie que ça arrive en soit. Surtout quand ils ont besoin de temps pour l’étudier davantage. Pourtant, ils l’avaient et ils n’ont pas saisi cette occasion, repoussée par le deuil, les problèmes, la constellation… « Est-ce qu’il y a d’autres choses pour lesquelles on devrait réfléchir à un plan ? D’attaque ou de défense ? » L’attaque… Ils ne peuvent plus trop se permettre de faire l’attaque en ce moment, ils l’ont déjà fait à Londres et ça a suffit en soit. Le maya soupire longuement et finit par se lever de la chaise pour commencer à préparer le thé maintenant que le gâteau est placé dans le four, c’est à son tour de préparer la seconde partie du goûter. « Très sincèrement, on ne peut plus se permettre de faire l’attaque. Si on arrive bien à se cacher, ce n’est pas le cas pour le reste de notre constellation. L’Ordre n’aura aucun scrupule à s’en prendre à eux… D’autant plus quand deux de nos étoiles sont chez les Enfants » Au moins, eux, ils pensent à leurs membres et à la position particulière que ça les mettrait, quand il repense à Maïa et Charles dont il ignore encore en ce moment qu’ils sont en Italie, sur le territoire du Conclave. Encore moins à l’idée que Charles veuille rejoindre aussi les Enfants, ce qui fera trois étoiles chez les Enfants, ça ne sentira pas bon dans tous les cas. « … D’autant plus que je suis dans la liste noire des Enfants même. » ajoute-t-il avec un long soupir (si long qu’il a l'impression de prendre 5 ans d’un coup) alors qu'il fait chauffer l’eau. Il faut qu’il l’annonce à Chiranth ça, parce qu’il n’a pas eu l’occasion d’en parler avec tout ce qui s’est enchainé entre temps et qui explique l’énervement auparavant. « Enfin, des Enfants, je ne sais pas. Mais vu que Rosalyn agit un peu comme une cheffe ou a une influence dans les décisions, je pense que m’être mis elle à mon dos, c’est tous les Enfants… » Il hausse les épaules un peu indifférent, bon ça ne change pas grand chose en soit parce que ça a toujours été le cas depuis qu'il est devenu conseiller. Ce boulot a toujours été dangereux pour lui, à devoir jouer sur plusieurs parties en même temps. Il se met donc à expliquer à Chiranth ce qui s’est passé, comment le plan a été fait avec Marius, sa position par rapport à tout cela, comment les Blackthorn leur ont rendu visite et ont tenté de lui faire oublier qu’ils sont venus à Victoria, lui rendre visite, qu’on l’aie soupçonné à tort d’être le traitre qui a fait capoter la mission de la Lance. Et cela tout en préparant tranquillement son thé. « Ça explique un touuuut petit peu mon petit pétage de câble quand toi et Tony étiez sous le joug de Dahlia-sans-tête. » Parce qu’il sait ce que ça fait d’être sous l’influence de la persuasion et que ce n’est pas agréable comme ressenti juste après, d’avoir trahi sa faction, d’avoir été faible pour s’être laissé faire. Bon le pétage de câble n’était pas tout petit non plus, quand ils savent tous qu’il a vraiment écrasé le crâne d’une immortelle. Il prépare la théière et s’adosse contre le plan de travail sur le coup, tout en regardant son valikaatti niño. « Donc techniquement, on a le Conclave, l’Ordre et les Enfants contre nous. » Il hausse les sourcils et soupire à nouveau, avant d’hocher la tête. Oui, ils sont très mal parti en fait. « J’ai une idée que je n’appellerai même pas un plan, parce que même moi je trouve ça stupide mais je sais que d’une manière ou d’une autre l’Ordre va nous retrouver si l’un de nous se déplace. Marius ou quelqu’un d’autre de cette faction va vouloir nous envoyer un message. Donc si je pars en France, je suis sûr que dès le moment où ils me verront sur les écrans de l’aéroport, ils vont tenter de me capturer pour m’emmener quelque part où discuter. Sauf que je ne me laisserai pas faire… » C’est un risque, il grimace auprès de Chiranth et hausse les épaules. « Ce n’est pas leur genre à nous envoyer un mail… » Puis il se pince les lèvres. « Après on a un atout non négligeable, mais je préfère éviter de leur remettre en main propre. J’ai littéralement saigné et manqué de mourir, que tu en es mort pour ça que j’aimerai bien que ça ne termine pas entre les mains de l’Ordre. » Il parle bien sûr du sabre dont ils n’ont aucun scrupule à s’entrainer avec. « Donc ce sera vraiment en tout dernier recours. Tout tout tout tout tout tout tout dernier recours… » dit-il en ponctuant avec les gestes de la main, comme pour montrer l’importance du tout dernier recours.
   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Mar 25 Jan - 14:01

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(Maroc, 23 novembre 2021) La proposition de ces journées linguistiques n’est pas une surprise en soi : Bastian a toujours été curieux et il aime apprendre. Chiranth aussi. C’est un fait qu’ils ont en commun et qui les a rapprochés au début, quand tout les destinait à se prendre le bec sans fin. Non, la surprise vient plutôt de la langue proposée. « Espagnol ? Tu es sûr ? Moi ça me dérange pas hein, mais… » Mais il se souvient encore d’un Wayak qui grimaçait à l’idée de devoir employer cette langue pour communiquer avec lui quand il venait tout juste de se rencontrer. Peut-être s’est-il détendu un peu, depuis le temps ? Rien n’effacera jamais les violences commises contre son peuple et d’autres, mais, comme pour tout, nécessité fait loi. Enfin, Chiranth ne débattra pas plus longtemps là-dessus, plus intéressé à l’idée de leur préparer un bon goûter.

Mais il semble que ce nouveau pied d’égalité sur lequel ils sont désormais signifie que c’est fini de se la couler douce et d’attendre que les choses se calment autour d’eux. Il doit participer à trouver la solution, Chiranth, même s’il n’a aucune idée de ce qu’il est supposé faire. Est-ce que Bastian sait plus où il met les pieds ? Pas sûr. Choisissant la prudence, il choisit donc de proposer une mise en commun de leurs informations et de leurs moyens. Histoire d’y voir un peu plus clair, avec un peu de chance. « On pourrait faire ça, oui. Faudrait que je regarde sur mon téléphone si je n’ai pas de nouvelles de mon réseau… » Il hoche la tête, un peu rassuré que Bastian ne se la joue pas perso et accepte de coopérer. « Ok, donc entraînement le matin. Je propose de nous pencher sur tout ce qui est stratégique en fin d’après midi. Pour le marché, seulement quand il y a besoin et à heures et intervalles irréguliers, comme on le fait déjà. » Que dire d’autre ? Il n’y a pas grand chose d’autre pour rythmer leurs journées ici.

Heureusement, rythmer leurs journées n’est que le cadet de leurs soucis. « Très sincèrement, on ne peut plus se permettre de faire l’attaque. Si on arrive bien à se cacher, ce n’est pas le cas pour le reste de notre constellation. L’Ordre n’aura aucun scrupule à s’en prendre à eux… D’autant plus quand deux de nos étoiles sont chez les Enfants » Chiranth grimace. Ils ont foutu un beau bordel avant de partir, ventres à terre, pour aller loin et vite et ne plus faire parler d’eux. S’ils étaient seuls, ils auraient pu prendre des risques, mais là… Risquer leurs étoiles, c’est hors de question. C’est la seule fidélité que Chiranth conserve, la seule cause pour laquelle il est prêt à mourir autant de fois qu’il le faudra. « On a toujours dit qu’on s’en foutait de ces conneries d’allégeance, mais… Toi, tu n’as pas le choix de trouver un moyen de retourner à l’Ordre. Ils ne laisseront jamais partir un conseiller, on le sait tous les deux. Et il faut qu’on soit là-bas pour pouvoir intervenir si jamais ceux d’entre nous qui sont chez Prométhée ont de nouveau des ennuis. » Il vaut mieux savoir qu’arriver trop tard. Et Chiranth n’est pas au bout de ses surprises, c’est le moins qu’on puisse dire. « D’autant plus que je suis dans la liste noire des Enfants même. » « Pardon ? » Comment ça se fait que Bastian ne mentionne ça que maintenant ? Punaise, mais combien de secrets il a encore ? Ca fait un peu mal, parce que Chiranth aime à penser qu’ils sont proches, mais toute cette année n’a été qu’une rude mise à l’épreuve de leur relation. Ils commencent seulement à mettre les choses à plat. « Enfin, des Enfants, je ne sais pas. Mais vu que Rosalyn agit un peu comme une cheffe ou a une influence dans les décisions, je pense que m’être mis elle à mon dos, c’est tous les Enfants… » Il l’écoute donc s’expliquer, après avoir jeté un coup d’oeil au gâteau et s’être assuré qu’il ne cuise pas trop. Il se tait et laisse parler, jusqu’à ce que la conclusion se fasse sentir. « Ça explique un touuuut petit peu mon petit pétage de câble quand toi et Tony étiez sous le joug de Dahlia-sans-tête. » Le nom le fait frissonner. Saleté de sensation nette que rien ne pourra lui faire oublier. Ce n’est pas le souvenir de la sauvagerie de Bastian, non, ça, ça lui a sauvé plus qu’il ne saurait le dire. Comment aurait-il pu encore se regarder en face s’il était vraiment parti en abandonnant une étoile à son triste sort ? En perdant une des lueurs du crépuscule ? « Je ne t’ai jamais dit merci pour ça », remarque-t-il avec surprise. « Merci, Wayak’. Vraiment. Et je suis désolé que quelque chose comme ça te soit arrivé alors que tu étais seul. Les Enfants ne se font pas d’amis en usant de ce genre de technique sur ceux qui essaient de les sortir des ennuis. » Si sa voix se fait froide c’est qu’il ne supporte pas l’idée de quelqu’un qui en demande tant de Bastian sans rien donner en échange. Quelqu’un qui prend, sans permission, sans même poser la question. Il ne déteste pas les gens facilement, Chiranth, mais toucher à ceux qu’il aime est une façon facile de s’attirer sa haine.

« Donc techniquement, on a le Conclave, l’Ordre et les Enfants contre nous. » Il passe une main dans ses cheveux. Les choses ne se présentent pas bien, c’est sur. Chiranth n’avait vraiment pas compté sur toute cette histoire avec les Enfants de Prométhée, bien au contraire. « Mais les autres peuvent plaider notre cas auprès des Enfants ? Merde, on vient de sauver Erin de l’Ordre, et alors quoi ? Ca compte pour du beurre qu’on s’est mis en danger pour elle alors qu’ils n’ont pas bougé le petit doigt, hein ? » Quelle blague, vraiment. Il secoue la tête. « Je ne dis pas qu’on devrait les rejoindre ou leur servir de taupe, loin de là, tu sais que je ne suis pas d’accord avec leurs idées. Je ne comprends pas pourquoi veiller sur les mortels voudrait forcément dire se cacher et ne plus avoir notre mot à dire sur les sujets d’actualités. Putain, nous aussi on habite cette planète. » Le discours est vieux et Bastian le connaît, mais Chiranth s’agace. Il a beau aimer un mortel et ne pas avoir de dent en particulier contre le reste d’entre eux, il sait aussi que leurs politiques manquent cruellement de vision à long terme, une vision qu’ils peuvent apporter s’ils sont un jour autoriser à vivre au grand jour. « Mais ils peuvent au moins nous lâcher les basques, non ? » Ce serait déjà pas mal, histoire de disposer d’un peu plus de liberté. « J’ai une idée que je n’appellerai même pas un plan, parce que même moi je trouve ça stupide mais je sais que d’une manière ou d’une autre l’Ordre va nous retrouver si l’un de nous se déplace. » Il ne le sent vraiment pas mais, d’un signe de tête, il dit à Bastian de continuer sur sa lancée.

Donc oui, c’est confirmé, il n’aime pas ce plan. « Donc quoi ? Tu veux les attirer, voir combien de temps ils mettent à te tomber dessus, et après quoi, Bastian ? » Ok, il a peut-être pas vidé toute sa colère à l’entraînement, contrairement à l’autre homme. « Ce devrait être moi, pas toi. J’ai moins de valeur, on le sait tous les deux. » Au final, c’est aussi simple que ça. Il en sait moins que Bastian, sur tout. Il est donc moins une menace pour l’Ordre. Et moins une perte pour les leurs. Il a une pensée pour Adrian et pour la perte qu’il a déjà essuyé avec la disparition de sa soeur, une vague de culpabilité à l’idée de ne pas revenir le voir, si les choses se passent mal, mais il ne peut pas laisser Bastian aller à l’aveugle dans ce merdier. « Tu restes ici avec le sabre et tu t’entraînes, et tu me laisses aller les voir, ok ? Donc. Une fois qu’ils m’ont repérés, qu’est-ce que je leur dis ? » Il continue avec l’air têtu qui le caractérise autant. « On est d’accord que le sabre ne doit pas être lâché, pas même mentionné, mais qu’est-ce qu’on a d’autre à offrir ? A part se proposer pour une mission suicide, je ne vois pas… »

   

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Dernière édition par Chiranth Pasavan le Mer 26 Jan - 16:50, édité 1 fois
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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Mar 25 Jan - 17:41

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(Maroc, 23 novembre 2021)Le Maya hoche la tête au plan que Chiranth vient d’énumérer. Cela lui semble être plutôt bien tout cela. Il faudra juste qu’il n’oublie pas d’insister que ce ne sera que lui qui ira chercher les thés à la menthe, dans le salon de thé qu’ils aiment bien. Juste lui. Pourquoi ? Les explications seront peut-être pour plus tard, un autre jour même en vrai. Parce que pour l’instant, rien n’est dit qu’elle viendra quand même. Tout comme rien n’est dit qu’elle pourrait venir avec des renforts de l’Ordre, mais Wayak’ sait que dans le fond, elle ne fera pas ça. Et encore, il ne saurait pas l’expliquer.

En revanche, sur comment il s’est débrouillé pour être dans la liste noire des Enfants. Ça il peut l’expliquer à Chiranth. Ils ont beau avoir des étoiles qui sont dans cette faction, ça ne changera pas grand chose. Tout comme le fait que le Maya a son allégeance pour l’Ordre, à tout jamais depuis qu’il a ce poste de conseiller. Un poste maudit, il comprend mieux son prédécesseur sur le coup. Au moins, ça fait du bien de pouvoir se libérer de tout ça, à Chiranth, comme s’il s’enlevait un poids qui alourdissait vraiment ses épaules au point de ne plus les sentir. Il aime pas l’idée de lui partager tout ça dans le fond, ayant peur que ça le mette mal, mais il a bien vu cette année tous les secrets qu’il lui a caché… Ça fait bien plus mal comme jamais, pire qu’il ne l’aurait pensé. Alors oui, il préfère communiquer, plutôt que de rester dans le silence.

Et le thé est prêt, il faut laisser environ dix minutes de temps de repos avant de pouvoir les boire, accompagné du gâteau au chocolat tout chaud. Wayak’ fait un petit sourire à Chiranth, quand ce dernier le remercie pour l’avoir… Il secoue la tête et pose la main sur le bras. Il le serre un peu sans dire un mot. Dans le fond, raconter cette histoire où il s’est retrouvé sous le joug de la persuasion, sans personne pour arrêter ça. Il ne le souhaite à personne, pas à Erin, encore moins à Chiranth. Il relâche le bras de son fils de coeur et lâche un gros soupir. Dommage qu’il ne pleuve pas souvent au Maroc hein…

Heureusement que ce n’est pas le moment pour ça. Alors il prend sur lui, pince les lèvres et se reprend. Le Conclave, l’Ordre et les Enfants. C’est génial comme schéma d’ennemis non ? Non ? Non. Pas du tout génial. Bastian finit par croiser les bras et s’appuyer contre le plan de travail, pas compliqué au vu de sa petite taille. Il écoute Chiranth déverser sa colère, vis à vis des Enfants dont il trouve que leur politique est ridicule. Ce à quoi Bastian est d’accord. « Ils pourraient. Il faudrait qu’on en parle aux étoiles, voir si elles ne peuvent pas faire quelque chose par rapport à cela. Calmer Rosalyn et faire comprendre que clairement… » Il hausse les épaules, les mots lui manquent parce qu’il a encore sa voix dans sa tête. Il ressent encore les marques de la persuasion dans sa tête et c’est loin d’être agréable. « C’est juste que voilà, les Enfants, ils aiment un peu se prendre pour des Dieux, qui tendent les mains, tout en restant invisible aux mortels. Ils ont un de ces égos et c’est pareil dans l’Ordre, surtout chez Marius, qui fait qu’ils ne voient pas que dans le fond. On a quand même une même volonté: vivre. » Et s’ils arrivaient à passer au delà des histoires d’avis différents, ils en auraient fait une bouchée au Conclave. S’il y en a qui veulent rester cachés, qu’ils restent cachés. D’autres voudraient bien arrêter de devoir cacher leurs propres natures pour pouvoir mieux profiter de la vie. Mais bon, tout cela, ils y penseront bien plus tard parce qu’ils ont une problématique bien plus importante que ça.

L’Ordre.

Il dit son plan, qu’il aime évidemment pas et bien sûr, si Bastian n’aime pas, Chiranth déteste. C’était sûr. En revanche, il se fige quand il entend Chiranth lui dire qu’il a moins de valeur et c’est là que ça commence à craquer. Mais il ne dit pas un mot. Son oreille commence à faire presque abstraction aux mots qui suivent de l’Indien pour tenter de se concentrer sur d’autres bruits autour d’eux. Il l’écoute quand même… Les consignes qu’il donne. S’entrainer, garder le sabre. Non, ce n’est pas une bonne idée. La dernière fois qu’il s’est retrouvé seul avec ce sabre, il s’est blessé. Et qu’est-ce qu’ils ont d’autres à offrir, en dehors d’une mission suicide… « Le gâteau Chiranth. » lâche-t-il, le regard dans le vide. Les minutes sont passées pour le gâteau, il l’entend dans le four en train de chauffer un peu plus que nécessaire ou juste l’odeur qui l’alerte ? Il ne sait pas. Le Maya ressent encore la boule dans la gorge revenir, puis cette envie compulsive de manger maintenant. Il finit par bouger la main de son bras pour juste lever le doigt devant lui. Il se retient dans son ton, pour le dire très calmement. Cela se voit qu’il prend un peu sur lui. « Tu as moins de valeur pour eux, c’est vrai. » Oh que c’est dur de dire ça mais il faut qu’il le dise. « Mais tu as tellement de valeur pour moi. » Il ancre son regard dans celui de Chiranth pour bien appuyer ses propos. Espérant que ça suffise à réaliser ce que cela veut dire tout ça. Mais bon, il va le dire quand même. «  Ils n’hésiteront pas à s’en servir et ça va recommencer. T’emprisonner pour m’attirer chez eux ? Pour au final, nous avoir tous les deux ? La discussion, ils voudront pas la faire avec toi. Je suis désolé de le dire ça comme ça, mais c’est vrai. Ils ne voudront pas. » Oh non, ils préfèreront utiliser Chiranth pour faire sortir Bastian de ses gonds. Ils l’ont bien vu avec Erin, l’exemple est donné et ils n’hésiteront pas à s’en servir contre lui une fois de plus. Juste pour ne pas arranger les choses, ou au contraire, négocier la libération de Chiranth. Ils préfèrent surtout faire la discussion avec le concerné, qui a soit-disant foutu la merde pour la mission de lance selon eux aussi. Non non, ils préfèrent s’en prendre à Bastian directement. « Ce n’est pas toi l’immortel qui a fait la tête de Dahlia-sans-tête, une purée. Ce n’est pas toi qui est impliqué jusqu’à la moelle dans l’organisation de l’Ordre. C’est moi qui t’ai embarqué dans mes conneries, certes. Tu as choisi de me suivre, même si tu m’en voulais. Tu as choisi, mais encore… Ce n’est pas toi qui a rencontré deux enfants de Prométhée et qui a balancé tout le plan à eux. Ni toi qui est un danger pour soi-même seul avec… » dit-il en posant la main sur Chiranth, pour tapoter dessus gentiment. Mais aussi parce qu’il y a besoin de contact. Il lâche un gros soupir quand il réalise qu’il n’arrive pas à terminer la phrase. Inutile de la terminer en vrai. Oui, inutile de se se rappeler qu’il a failli en mourir l’autre fois. Le Maya retient un peu sa respiration avant de soupirer doucement. « L’idée est qu’il faut laisser nous faire la proposition, que ce soit d’une mission suicide probablement réparer la connerie de la Lance. Si c’est ça, on accepte la mission, mais on prend notre temps, juste assez longtemps qu’ils remarquent que je n’ai rien à voir avec les Enfants, ça fera ça en moins dans l’idéal… Puis après on fera mine qu’on vient avec quelque chose de mieux comme le Sabre. » finit-il par concéder. Au moins, qu’ils en soient débarrassé de cette merde dans le fond, c’est ce qu’il ressent dans le fond du coeur, à vouloir se séparer de ce sabre pour sa propre sécurité.
   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Jeu 27 Jan - 15:08

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(Maroc, 23 novembre 2021) L’expérience se passe de mots. Chiranth a eu de la chance dans son malheure : Bastian était là pour mettre un terme à l’odieuse volonté qui l’a transformé en pantin de bois, stupide marionnette obéissant au moindre caprice de la dame en blanc. Bastian n’a pas eu cette chance là. Personne n’en est mort, bien entendu, personne n’a été abandonné. Mais tout de même. Bastian est resté assis là, à parler, à déverser les secrets qui signent sa sécurité, ceux qu’il garde près de lui précieusement, à la merci de quelqu’un d’autre qui s’est ainsi autorisé à fouiller dans son esprit. Ils sont tous les deux traumatisés, oui. Bastian sûrement bien plus que lui. Il ne peut s’empêcher d’être heureux, pourtant, qu’il ait réussi à lui en parler et à partager ça avec lui. Ils avancent, petit à petit, ensemble pour de vrai.

Et ils ne seront pas trop de deux pour affronter le futur, surtout quand ils font un point sur ce qui les attend. « Ils pourraient. Il faudrait qu’on en parle aux étoiles, voir si elles ne peuvent pas faire quelque chose par rapport à cela. Calmer Rosalyn et faire comprendre que clairement… » Chiranth soupire. Il sait que c’est lui qui a lancé l’idée, bien entendu, mais… « J’espère qu’ils vont accepter de s’en mêler. On n’a pas vraiment l’habitude de discuter des problèmes de faction, mais là, c’est différent. » Ils se mettent les uns les autres au premier plan, pas vrai ? Mais que se passera-t-il si l’un d’entre eux refuse de mettre les idéaux de côté pour défendre Bastian ? Chiranth essaie vraiment de ne pas y penser. Il tient à ces gens plus qu’il ne saurait le dire, mais tout ça s’écroulerait bien vite. « C’est juste que voilà, les Enfants, ils aiment un peu se prendre pour des Dieux, qui tendent les mains, tout en restant invisible aux mortels. Ils ont un de ces égos et c’est pareil dans l’Ordre, surtout chez Marius, qui fait qu’ils ne voient pas que dans le fond. On a quand même une même volonté: vivre. » Les factions, ça pue. Voilà la conclusion très philosophique du jour. Pourtant, Chiranth, il y croit un peu : tout immortels qu’ils sont, ils ne peuvent pas accomplir grand chose seuls, sans bannières sous lesquelles se réunir. « Certains ont plus de points communs qu’ils ne le pensent », murmure-t-il. « Je comprend juste pas pourquoi personne ne prend la peine de croire à une cohabitation paisible entre mortels et immortels. » C’est une utopie, oui, mais ils ont le temps de la battir, brique après brique, non ? C’est bien ça qui les définit après tout : le temps. Pas assez pour Adrian et lui, il le sait d’ores et déjà, mais peut-être pour d’autres amants maudits.

« Le gâteau Chiranth. » La phrase le coupe en plein élan. Il a volontairement utilisé un ton certain pour bannir de son esprit les images de Bastian courant au devant d’un nouveau danger. Pour le garder ici, au Maroc, sain et sauf. Loin du Conclave, loin de Prométhée, loin de l’Hydre. Il attend que Bastian lève sa main de son bras pour se lever et aller sortir le gâteau du four. Il a cuit quelques minutes de trop, rien de bien méchant. Il en coupe deux parts qu’il apporte à table, déposant une assiette devant Bastian et gardant l’autre pour lui. La discussion est loin d’être terminée. Chiranth se rassoit. « Tu as moins de valeur pour eux, c’est vrai. Mais tu as tellement de valeur pour moi. » Il retient un soupir agacé. C’est pas que c’est pas bon à entendre, au contraire, mais ça l’emmerde. Ca l’emmerde parce qu’il entend bien les arguments de Bastian et il a aucune envie de finir comme putain d’appat pour l’attirer dans un piège et causé un peu plus de douleur au passage. Ça l'emmerde parce qu’il peut rien faire de plus que d’être là et d’attendre que Bastian règle les choses, une fois encore. Au final, les choses ne changent pas tant que ça. « Je te jure, on se sort de ce mauvais pas et hors de question que ça continue comme ça, d’accord ? Hors de questions que ça soit tout le temps toi qui t’expose seul à tous les dangers. Partenaires pour de vrai après ça, okay ? » Il ne se bat pas. Il sait reconnaître la défaite quand il lui fait face et il a assez de bon sens pour comprendre que Bastian a raison. Il ne le suit plus aveuglément, non, mais ça ne veut pas dire non plus se dresser contre la moindre de ses décisions.

« L’idée est qu’il faut laisser nous faire la proposition, que ce soit d’une mission suicide probablement réparer la connerie de la Lance. Si c’est ça, on accepte la mission, mais on prend notre temps, juste assez longtemps qu’ils remarquent que je n’ai rien à voir avec les Enfants, ça fera ça en moins dans l’idéal… » Super. Gagner du temps, tant qu’ils le peuvent, à prétendre être après un artéfact qu’ils n’obtiendront jamais, et faire la comédie, juste assez pour se voir pardonnés. Comme si l’Hydre était un bestiau connu pour sa miséricorde. « Il faudra tenir quelqu’un dans la constellation au courant. Quelqu’un chez les Enfants. » Il n’aime pas ça, mais il a besoin de s’en assurer, Chiranth. « Comme ça, si on se retrouve acculés, à balancer qu’on est sur la piste de la Lance parce qu’on nous laisse pas le choix de quoi dire, ils pourront nous sauver la mise en cas de dernier recours. » Le monde est un échiquier et ils doivent placer leurs pièces correctement pour ne pas risquer l’échec et mat. « Puis après on fera mine qu’on vient avec quelque chose de mieux comme le Sabre. » Chiranth serre la mâchoire. Il n’a aucune envie de concéder l’arme à qui que ce soit, tout comme il n’a aucune envie de s’en servir. Ils ont trop souffert pour ça. « On s’achètera suffisamment de temps pour trouver une autre solution », préfère-t-il dire, comme une concession faite aux quelques mois qu’ils espèrent grignoter. Un hochement de tête. « On dirait qu’on a l’ébauche d’un plan. »

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Jeu 27 Jan - 19:24

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(Maroc, 23 novembre 2021) Parler aux étoiles.
Wayak’ a toujours mis un point d’honneur là-dessus, ne pas mêler ses étoiles aux histoires des factions. Il tient vraiment à cette famille qu’ils forment tous, même s’il y a des différentes opinions, qu’ils ont d’horribles goûts en matière de musique qui peut mener une rupture entre tout le monde… « J’espère qu’ils vont accepter de s’en mêler. On n’a pas vraiment l’habitude de discuter des problèmes de faction, mais là, c’est différent. » Il aimerait bien en être sûr Bastian, de ne pas se poser la question dans le fond, mais il est tout à fait comme Chiranth en ce moment-même. Et s’ils lui tournent le dos ? Alors qu’ils ont toujours dit qu’ils se mettront en premier plan. « Ils agiront, parce que sinon ça serait contraire aux principes dont ils se sont engagés. » Et là, ils pourront pointer une faille dans leurs engagement. Qu’ils ne viennent pas dire que Bastian l’a cherché aussi, à vouloir attaquer les Blackthorn alors qu’il n’y est particulièrement pour rien. Ce n’est pas lui qui a dévoilé leur adresse, qui a pointé du doigt à les attaquer. Il a clairement juste fait ce qu’il a toujours fait. Conseiller. Il n’y peut rien si y en a qui font clairement les sourds oreilles et refusent de faire face à l’évidence qui penchait sous le nez depuis le début.

En revanche, il ne s’attendait pas du tout à ce que Chiranth en rajoute après sa conclusion sur la véritable volonté des immortels qui est juste de vivre. D’être là, véritablement pour les mortels, à savoir vivre en harmonie avec eux. « Certains ont plus de points communs qu’ils ne le pensent. » Le maya relève son regard vers Chiranth et lâche un petit soupir triste. « Je comprend juste pas pourquoi personne ne prend la peine de croire à une cohabitation paisible entre mortels et immortels. » Il n’y a pas personne. Wayak’ reste silencieux là-dessus, il pourrait le dire non ? Il existe une poignée d’immortels qui y croient, mais qui n’osent pas le dire haut et fort de peur que… Oui. Voilà. S’ils le disent haut et fort, ils exposent peut-être les mortels qui lui ont donné cette vision de cohabitation possible. Juste pour montrer que voilà, il n’y a pas le temps pour ça. Et le temps est trop précieux.

«  Je te jure, on se sort de ce mauvais pas et hors de question que ça continue comme ça, d’accord ? Hors de questions que ça soit tout le temps toi qui t’expose seul à tous les dangers. Partenaires pour de vrai après ça, okay ?  » Il n’a pas pu contrôler Bastian, ce petit sourire amusé qui apparait à ses lèvres. Il ne devrait pas sourire à ce moment-là, mais il n’a vraiment pas pu s’en empêcher. Il hoche la tête avant de baisser son regard vers le gâteau au chocolat. Chiranth a toujours été là à ses côtés en vrai, Bastian ne sait pas ce qu’il aurait été sans lui en ce moment. Pas là, au Maroc c’est sûr. « Ouais, partenaires de pour de vrais. J’aurai aimé dire qu’on arrête de se mettre autant dans la merde comme ça, mais… » Il hausse les épaules, avec une mine complètement exaspéré et triste à la fois. C’est toujours comme ça. Ils ont une connerie, ils subissent la connerie de l’un ou l’autre, ils s’en sortent de justesse et ils se font la promesse de ne plus recommencer et pourtant… Bastian ne regrette pas ces moments là, non, il les chérit dans le fond. Bon, quand même, il dirait pas non à ce qu’il prenne les vacances de la poisse hein.

En tout cas, ils doivent gagner quelques mois au mieux. Pour pouvoir régler toute cette situation-là. Ils commencent à avoir un plan, un début qui est assez risqué mais qui est peut-être la plus sécurisée de tous. « Il faudra tenir quelqu’un dans la constellation au courant. Quelqu’un chez les Enfants. » Bastian hoche la tête et prend la cuillère pour prendre un morceau du gâteau au chocolat. Il pense déjà des noms dans la constellation. « Comme ça, si on se retrouve acculés, à balancer qu’on est sur la piste de la Lance parce qu’on nous laisse pas le choix de quoi dire, ils pourront nous sauver la mise en cas de dernier recours. » « Ouais, comme ça, ça nous évitera que les gamins nous retombent dessus à nous taper dessus parce qu’on a un regard en travers sur leur petit trésor. » réplique-t-il, toujours la cuillère en suspend, il n’a toujours pas pris l’occasion de manger Bastian. Il a vraiment l’estomac noué à penser tout ça. Alors il dépose la cuillère et se rappelle du thé à la menthe. Oups. « En tout cas, je pense qu’on peut en parler à Erin ou Aloysius non ? » Ou les deux en soit ? C’est tout à fait possible… Wayak’ met à l’écart Charles et Maïa parce que la jeune italienne semble s’occuper de lui, depuis le début et n’aura pas forcément la tête à faire quoi ce que ce soit d’autre. Bastian se lève et finit par venir avec les verres et verse du thé dedans. « On s’achètera suffisamment de temps pour trouver une solution. » « Exactement, le temps de se remettre de tout ça… » Il hausse les épaules, trouver la bonne solution également. Mais il préfère déjà se remettre de tout cela, avec tout ce qu'ils ont traversé tous les deux... Au moins, il se sent plus léger maintenant qu’il en a parlé à coeur ouvert à Chiranth. Wayak’ esquisse un petit sourire. « On dirait qu’on a l’ébauche d’un plan. » Et qu’ils sont d’accord. Oui. Sans s’entretuer… Bon après, c’est parce qu’il lui a pas dit un truc encore. « Pour une fois, ce n’est pas un plan du: on fonce et on verra après. » Ça vaut le mérite de fêter ça non ? Non. Parce que bien sûr, Bastian a toujours quelque chose à annoncer qui ferait lever les yeux au ciel à Chiranth. Maintenant que le plan semble être accepté alors… « Du coup, tant mieux que tu sois d'accord avec ce genre de plan parce que voilà... Pour avoir le premier contact avec l’Ordre, soit l’Ordre viendra vers nous, soit c’est moi qui viens vers eux. » dit-il en allant s’asseoir à nouveau, il récupère la cuillère. Est-ce qu’il réussira à manger le gâteau au chocolat de Chiranth ? Arrivera-t-il à surmonter ce noeud à l’estomac qui est bien présent depuis qu’ils en parlent. Bon, déjà peut-être annoncer cela à Chiranth qui ne va pas être content. « J’ai envoyé un colis à une adoratrice d’ailleurs. À voir si elle vient avec des renforts ou seule mais… » Il relève le regard et voit celui de Chiranth, Bastian grimace un peu, il supplie un peu silencieusement de le laisser terminer avant qu’il s’énerve. « … Elle viendra seule. Je n’ai pas dit exactement notre adresse, juste qu’il y a du thé à la menthe dedans donc elle aura juste à remonter jusqu’à ce fameux salon de thé qui est le seul à faire ces genre de thé et puis je n’ai pas laissé mon mot ou quoi. Enfin, j’ai juste laissé mon médaillon, je sais qu’elle saura que c’est moi que je l’ai montré quand elle était chez moi… » Il parle du médaillon, qui a une estimation monétaire qui va peut-être au delà des attentes. Et il a eu l’audace de le laisser dans un carton, en prenant le risque de le perdre à tout jamais. Comme c’est déjà arrivé y a des décennies avant. D’autant plus que c’est un médaillon maya qui appartenait à sa famille quand il était mortel. Ce n’est pas non plus un secret que Wayak’ ne laisse jamais entrer un Adorateur chez lui. Non, ça peut être perturbant tous ces éléments là pour Chiranth qui ne comprendra peut-être pas, au moins il ne lui cache pas ça… Il sait qu’elle viendra seule, parce qu’il parle de Key et c’est quelqu’un qui saura retrouver sa trace, quelqu’un qui pourra se rassurer à se dire qu’il est vivant quelque part dans le monde… Et surtout qu’il ne l’a pas oubliée. Il ne se doute pas à quel point elle fera tout son possible pour le revoir. « On peut lui faire confiance, crois-moi. » Est-ce que c'est vraiment pour ce plan là qu'il la fait venir ? Probablement pas.
   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Lun 31 Jan - 12:43

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(Maroc, 23 novembre 2021) « Ouais, partenaires de pour de vrais. J’aurai aimé dire qu’on arrête de se mettre autant dans la merde comme ça, mais… » C’est sérieux cette discussion qu’ils ont et qu’ils auraient dû avoir il y a déjà bien longtemps. C’est important. Pourtant Chiranth ne peut pas s’empêcher de rire avec une facilité qui lui a fait défaut l’heure passée. « Mais ne nous avançons pas trop vite, oui. » C’est qu’ils pataugent souvent dans la merde, ensemble, alors que rien ne le laissait prévoir au départ. Ils se connaissent et se comprennent comme personne, oui, mais ils attirent la poisse partout où ils vont en duo, à part peut-être ici, petit coin béni où ils se terrent depuis la dernière tragédie. « Une chose après l’autre, partenaire. » Réviser leur dynamique et leurs façons de procéder en équipe, déjà, ça demandera surement du boulot et du temps. On dit que les habitudes ont la vie dure, mais c’est encore plus vrai pour les immortels qui ressassent les mêmes schémas depuis des centaines d’années et peinent à se réinventer.

Et de la même façon, il faut qu’ils repensent ce qui se fait ou non au sein même de la constellation. Pas question de problème de confiance ou de fonctionnement, cette fois, juste une nécessité de couvrir leurs fesses au cas où ils feraient un pas de travers et leurs intentions seraient questionnées. « En tout cas, je pense qu’on peut en parler à Erin ou Aloysius non ? » Chiranth hoche la tête. C’est ce qui lui semble le plus logique à lui aussi. « Oui, pas besoin d’inquiéter Charles avec toutes ces histoires. NI Maïa qui veille sur lui, elle est bien assez à lui apprendre. Puis de toute façon, Erin et Aloysius savent déjà qu’on est dans la merde, hein, donc ça les rassurera peut-être de savoir qu’on a un plan. Aussi foireux soit-il. » Oui, il n’aime pas le plan, c’est dit, c’est affiché, c’est dur à louper. Ça n'empêche pas Bastian de continuer à jacter là-dessus. « Du coup, tant mieux que tu sois d'accord avec ce genre de plan parce que voilà... » Chiranth écoute, comme toujours, et prend une bouchée du gâteau.

Shit.

C’est vraiment pas bon. Mais Chiranth prend sur lui et avale, la légère grimace passant sûrement pour une réaction aux propos de Bastian qui pousse toujours plus l’audace. Sérieusement ? Lui demander de faire profil bas alors qu’il envoie des indices, prêt à guider quelqu’un jusqu'à eux dans une nouvelle chasse au trésor ? Quel culot. Bastian mérite de penser que le gâteau est bon et d’en prendre plein les papilles, tiens. « … Elle viendra seule. Je n’ai pas dit exactement notre adresse, juste qu’il y a du thé à la menthe dedans donc elle aura juste à remonter jusqu’à ce fameux salon de thé qui est le seul à faire ces genre de thé et puis je n’ai pas laissé mon mot ou quoi. Enfin, j’ai juste laissé mon médaillon, je sais qu’elle saura que c’est moi que je l’ai montré quand elle était chez moi… » Chiranth repose la cuillère dans la petite assiette dans un geste d’agacement. Pas du tout pour éloigner cette monstruosité de sa bouche, non monsieur. « On peut lui faire confiance, crois-moi. » Il soupire et passe une main dans ses cheveux. « Ce n’est pas comme si j’avais vraiment le choix, de toute façon. Ce qui est fait est fait. Mais tu vois, c’est exactement de ça dont je veux parler quand je dis qu’il va falloir qu’on se concerte et qu’on fasse des efforts pour mieux communiquer. Plus de coups en douce du genre, ok ? » Il prend une gorgée de thé pour rincer le goût de sel qui colle à la bouche. Pas besoin d’enfoncer Bastian plus que ça. Sa vengeance n’était pas planifiée, mais elle n’en est que plus belle.

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Lun 31 Jan - 18:13

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(Maroc, 23 novembre 2021) Il hoche la tête pour montrer qu’il est bien d’accord avec Chiranth. Ils vont plutôt mettre au courant Aloysius et Erin, d’autant plus qu’ils se sont retrouvés mêlé à cette histoire. Bon, il hausse juste les sourcils, l’air un peu blasé à l’idée qu’ils aient un plan foireux, mais ils n’ont pas mieux… Puis avec l’expérience qu’il a accumulé, Bastian sait qu’il faut laisser le temps passer et qu’au final, ce plan foireux… Il va peut-être plus ou moins marcher.

Parlant du plan foireux et des résolutions qu’ils devaient mettre en application, il tente peut-être de lui parler de Keira. Une Adoratrice neutre sur le coup, qui se retrouve sur plusieurs camps en même temps. Seulement, il voit bien aux réactions que ça ne plait pas du tout à Chiranth.. Alors il se met à détailler un peu plus, montrant bien qu’il est quand même embêté d’avoir fait ça et puis bon… Il sait bien qu’un moment donné ce sera bien compliqué de lui cacher, si jamais il se retrouve avec Keira un jour ou l’autre. Et évidemment qu’il ne remarque rien du tout. Il voit tout un Chiranth agacé. « Non mais, je sais bien que je devrais arrêter de faire ce genre de coup en douce comme ça, c’est pas pour rien que justement… je le dis maintenant ? J’essaye vraiment de t’en parler juste là. » dit le maya, qui bouge évidemment la cuillère remplie de chocolat sans pour autant la manger. Il lâche un soupir, encore un poids en moins sur les épaules. « Bon au moins… Je suis content de pouvoir t’en parler, ça me fait vraiment un poids en moins. Et encore désolé pour ce coup du colis, promis c’était le dernier secret que j’avais sinon j’ai tout dit. » Au moins, ça lui dénoue la gorge et il va pouvoir manger. Et c’est ce qu’il fait, il mange enfin la première cuillère du gâteau.


Il n’a même pas eu le temps de mastiquer que le goût salé l’attaque complètement. Bastian regarde Chiranth dans les yeux, sans un mot, pas forcément sur le point de lui parler. Rien. Juste qu’il le regarde. Il n’a pas eu besoin de mastiquer qu’il avale tout de suite le gâteau. Ah c’était petit ça. Petit comme lui certes, mais ça reste vraiment… Fourbe. « Tu as bien appris de Tal ça… » À défaut de mettre du poison, il met du sel et il l’a clairement trompé. Ah mais, il en tirerait presque son chapeau pour avoir eu le courage de manger la première bouchée comme si rien n’était. 100 grammes de sel dans la bouche. Cent putain de grammes ! « Wakax k’uulgrada… (la vache…) » marmonne-t-il dans son dialecte avant de prendre le thé, qu’il boit tout d’un coup. Il grimace, clignant les yeux comme pour retenir d’y pleurer, et secoue la tête malgré lui, son corps réagit comme ça avec le surplus de sel. Le sel du seum de Chiranth face à ce secret qui était de trop probablement !
   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Mer 2 Fév - 14:30

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(Maroc, 23 novembre 2021) Il a du mal à s’arrêter de parler, Bastian, tout comme Chiranth a du mal à l’écouter. Les mots glissent alors qu’il lutte contre le terrible arrière goût : il ne doit rien laisser paraître de l’ampleur du désastre culinaire, du moins pas avant que Bastian se décide enfin à croquer dans sa foutue part de gâteau ! « Non mais, je sais bien que je devrais arrêter de faire ce genre de coup en douce comme ça, c’est pas pour rien que justement… je le dis maintenant ? J’essaye vraiment de t’en parler juste là. Bon au moins… Je suis content de pouvoir t’en parler, ça me fait vraiment un poids en moins. Et encore désolé pour ce coup du colis, promis c’était le dernier secret que j’avais sinon j’ai tout dit. » Alors oui, Chiranth voulait plus d’ouverture, de confiance et de communication. Mais là, il y en a trop de la communication, bordel ! Il peut pas se dépêcher, lui aussi ?

AH. ENFIN.

La satisfaction se peint lentement sur son visage alors que Bastian le fixe et déglutit. La vengeance est douce -contrairement au gâteau-. « Tu as bien appris de Tal ça… » Il ne retient pas son rire, savourant grandement l’effet de cette terrible erreur que Bastian avait pourtant venir en essayant de le prévenir contre la dernier tour qu’il avait joué. Soit. Ça a marché au-delà de ses espérances, au final. « Wakax k’uulgrada… (la vache…) » Est-ce le balsphème de trop ? Surement. « P'at in le wakaxo'obo' paach le ba'ala'. (Laisse les vaches en dehors de ça. » Sa prononciation doit être horrible, mais il n’en a pas grand chose à faire. Apprendre la langue, même avec les notes de Tal en guide, c’est un véritable parcours du combattant, alors il espère bien que Bastian sera aussi choqué par ça que Chiranth l’a été par son apprentissage du tamoul.

N’empêche qu’il avait faim, Chiranth. Il reprend une gorgée de thé pour se rincer les papilles. « Bon, les chèvres auront de quoi se régaler au final », maugrée-t-il, passant à autre chose. « Merci de m’avoir dit pour le colis. » Il reprend enfin le sujet principal. « Et t’as l’air de faire drôlement confiance à cette adoratrice ? » Il y a un sous-entendu immanquable dans cette question. « Elle est même venue chez toi, hein ? » De plus en plus curieux, tout ça.

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Mer 2 Fév - 17:50

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(Maroc, 23 novembre 2021) S’il boit enfin son thé pour faire passer le sel, ça marche presque bien. Mais c’est sans compter qu’il ne s’attendait pas du tout à ce que Chiranth lui réponde dans sa langue, son dialecte avec un accent à tirer au couteau. Il en manque presque de recracher son thé qu’il met la main devant, la tête penchée en avant. Puis il lance un regard totalement surpris en la direction de Chiranth et se retrouve un peu bloqué dans la déglutition. Vraiment sous le choc ultime. Il boit de justesse et ne prend même pas une seconde pour reprendre sa respiration qu’il se met à parler tout de suite. « Mais depuis quand tu parles le Yucatan ?!!!! » Non mauvaise question en fait. Très mauvaise question. Il fait un geste un peu dramatique de la main comme pour effacer sa première question. « Depuis quand tu le comprends….? » C’est ça le pire, ça veut dire que Chiranth l’aura entendu insulter les vaches, marmonner des insultes, râler sur tout et rien… Tout. Tout. Tout entendu ? Ah non mais là il est vraiment sous le choc…

Littéralement sous le choc.

Donc… «  Bon, les chèvres auront de quoi se régaler au final  » Ah oui, il parle de donner le gâteau salé aux chèvres, évidemment alors que Bastian est encore choqué que Chiranth parle le Yucatan. Mais dans le fond, si content, il va pouvoir communiquer avec lui dans ce dialecte et… «  Merci de m’avoir dit pour le colis.  » Ah oui… « Pas merci pour le gâteau par contre. » Même s’il ne l’avait pas volé, il a encore le goût salé dans la bouche. Il se ressert du thé et se remet à… Ah non, attends. Il ne boit pas tout de suite. Il se méfie là. Il voit que Chiranth va parler. «  Et t’as l’air de faire drôlement confiance à cette adoratrice ?  » Il fronce les sourcils et hausse les épaules. Bon ça va alors. « Oui, enfin, on a tous nos Adorateurs dont on fait spécialement confiance dans le fond non ? » Enfin c’est normal quoi… Il se met à boire son thé, maintenant rassuré que Chiranth ne le surprenne pas. «  Elle est même venue chez toi, hein ?  » Bon. Il va le laisser boire son thé ? Il pose sa tasse et le regarde. « No. Alors là no ! N’y pense même pas. Il ne s’est rien passé. » Dit-il en ponctuant avec un geste de la main comme pour couper net et court la pensée invisible de Chiranth. « … » Ah oui. Il lève l’index, avec une expression très Bastidienne. J’avais oublié de parler de ça. Il avait absolument pas mentionné ce moment-là, où sa paranoïa avait atteint son paroxysme… « Au final, je ne t’ai pas tout dit, je viens de me rappeler de ça… Bon, c’est pas quelque chooooose… Dont je suis vraiment fier et dont Key et moi on n’aime pas se rappeler. Mais… » Il se met à boire son thé, pas pour ajouter du suspend, mais juste qu’il arrive vraiment pas à parler avec trop de sel dans la bouche et Chiranth va pas lui laisser l’occasion de boire le thé après. Donc autant prendre l’avance. « Elle est venue chez moi après avoir remarqué mon absence à l’université de Vancouver, c’était juste quelques jours après que je me sois fait tuer par Horacio. Et elle a trouvé mon adresse alors que je ne l’avais pas donné, rien de tout ça. Puis elle avait été décrite par les Adorateurs qui surveillent l’aéroport qu’elle appartenait au Conclave. Alors bon, je ne pouvais pas faire autrement hein… Membre du Conclave, qui trouve mon adresse personnelle… Après que je me sois fait tuer au Mexique, territoire du Conclave également… Le timing était très mauvais. Donc je l’ai attaquée, je l’ai blessée évidemment et elle a failli mourir dans ma cuisine. » Il ponctue ça avec un petit sourire forcé, absolument pas amusé et lâche un très gros soupir. Il s’en veut vraiment, d’avoir pété un câble à ce moment là, même si elle lui a pardonné pour ce coup-là. Bastian ne s’en remettra jamais. « Puis elle… Je… Enfin… Elle était par terre. Avec le sang. Ça m’a rappelé Tal. » Le sourire forcé disparaît sur le coup. Il passe la main dans ses cheveux et se met à soupirer. « Donc je l’ai sauvée comme j’ai pu, mais tu me connais, je suis nul pour les premiers soins… Heureusement que deux Adorateurs sont venus chez moi pour la sauver et évidemment… Elle est restée plusieurs jours chez moi. Je ne pouvais pas la laisser aller à l’hôpital. » Il savait qu’elle ne voulait pas, l’hôpital n’est pas le meilleur endroit pour se faire soigner, surtout quand elle est de plusieurs camps. Il ne se remettra toujours pas. Qu’elle le pardonne.
   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Lun 14 Fév - 19:02

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(Maroc, 23 novembre 2021) « Mais depuis quand tu parles le Yucatan ?!!!! » Le sourcil levé et le sourire plus que satisfait qui s’installent sur son visage laissent peu de place au doute. Bastian n’est pas le seul à avoir appris des choses récemment. « Depuis quand tu le comprends….? » Il lève tout de même les yeux au ciel devant ce changement de questions qui en dit long sur ce que Bastian redoute et qui s’avère être du domaine du réel. « Assez pour savoir que tu dis rien de très sympa ou productif quand tu te mets à marmonner dans cette langue. Et arrête de jurer après les vaches », ajoute-t-il avec un regard d’avertissement, en plus d’utiliser sa petite cuillière pour pointer son ami du geste. Non mais. Est-ce qu’il jure sur les symboles de la foi ancestrale de Wayak’, lui ? …. Bon, oui, il lui est arrivé UNE fois de lui dire d’arrêter de chercher un signe des dieux et de se préoccuper plutôt des vivants à ses côtés, mais, pour sa défense, ils étaient dans une situation difficile. Et il défend Bastian de faire remarquer que les vaches y étaient pour quelque chose. De tels mots mériteraient un deuxième gâteau douteux…

« Pas merci pour le gâteau par contre. » Dans un geste tout ce qu’il y a de plus enfantin, Chiranth tire la langue à son aîné. Au final, ce gâteau, ils en ont eu bien besoin. Ca leur a permis d’insuffler un peu de surprise et d’humour dans une discussion sérieuse et lourde et, si ça n’enlève rien au poids de tout ce qu’ils ont dit, ça a été une goulée d’air frais que Chiranth a apprécié. Mais de retour aux sujets plus sérieux, et notamment celui de l’adoratrice qui va peut-être les retrouver. « Oui, enfin, on a tous nos Adorateurs dont on fait spécialement confiance dans le fond non ? » Il hausse les épaules avec un certain degré de scepticisme. « Sans vouloir les offenser, j’irais pas jusqu'à jouer au petit poucet avec eux. » Et surtout pas à les forcer à garder un tel secret vis-à-vis du reste de l’Ordre quand les tensions étaient aussi omniprésentes au sein de l’organisation. Mais soit. Ce n’est pas vraiment là où il veut en venir. « No. Alors là no ! N’y pense même pas. Il ne s’est rien passé. » Il retient à grande peine un ricanement à sa réaction de grand outré et lève les mains devant lui, signe universel de paix.

Ce n’est pas lui qui insiste à développer le sujet, à sa décharge. « Au final, je ne t’ai pas tout dit, je viens de me rappeler de ça… Bon, c’est pas quelque chooooose… Dont je suis vraiment fier et dont Key et moi on n’aime pas se rappeler. Mais… » Bien sûr qu’il a toujours d’autres choses à ajouter, Bastian. Avec lui, c’est sans fin, à croire que chaque petit secret en cache des dizaines d’autres, certains trop petits pour être repérés à première vue, mais pouvant entraîner un sacré lot de problèmes si ignorés trop longtemps. « Key ? » Il relève le surnom au lieu de creuser le reste. Ou du moment il pense que c’est un surnom car qui irait appeler son enfant Key ? (Ok, il s’est choisi un nom qui veut littéralement dire immortel, mais il l’a fait sciemment pour la blague, alors n’allez pas juger trop durement. Il ne pensait pas le garder si longtemps.) « Elle est venue chez moi après avoir remarqué mon absence à l’université de Vancouver, c’était juste quelques jours après que je me sois fait tuer par Horacio. Et elle a trouvé mon adresse alors que je ne l’avais pas donné, rien de tout ça. Puis elle avait été décrite par les Adorateurs qui surveillent l’aéroport qu’elle appartenait au Conclave. Alors bon, je ne pouvais pas faire autrement hein… Membre du Conclave, qui trouve mon adresse personnelle… Après que je me sois fait tuer au Mexique, territoire du Conclave également… Le timing était très mauvais. » Les justifications arrivent et se suivent et s’accumulent en prenant de telles proportions que Chiranth grimace alors qu’il guette les dommages que provoquent une telle avalanche de bonnes excuses. « Donc je l’ai attaquée, je l’ai blessée évidemment et elle a failli mourir dans ma cuisine. » Il se passe une main sur le visage, incappable de savoir s’il devrait soupirer ou rire. « Et tu crois qu’elle va vouloir venir te retrouver la bouche en cœur après tout ça ? » Lui, pas trop. « Puis t’es pas sensé savoir qui est en mission infiltration et tout ça, monsieur le conseiller ? C’est du joli de pas se tenir au coruant sur des choses aussi importantes. »

Il arrête pourtant vite de l’embêter quand il voit son expression changer. Il ne pensait pas à mal, Chiranth, mais il faut croire qu’il manque parfois cruellement de sensibilité. « Puis elle… Je… Enfin… Elle était par terre. Avec le sang. Ça m’a rappelé Tal. » Il serre la mâchoire et se penche pour serrer la main de Bastian dans la sienne. Ce n’est pas comme la dernière fois. Cette fois, cette femme a rouvert les yeux et continuer de respirer. Cette fois il n’y a pas de départ brusque de leurs vies à regretter, pas de trous béants quand ils se tournent pour faire une remarque et qu’elle n’est pas là. « Donc je l’ai sauvée comme j’ai pu, mais tu me connais, je suis nul pour les premiers soins… Heureusement que deux Adorateurs sont venus chez moi pour la sauver et évidemment… Elle est restée plusieurs jours chez moi. Je ne pouvais pas la laisser aller à l’hôpital. » Il hoche la tête. « Donc c’est bien ce que je disais. Ce n’est pas n’importe quelle Adoratrice pour toi, tu t’y es attaché. » Il serait bien hypocrite de faire la leçon à quiconque sur le sujet de s’amouracher d’un mortel. « Tu espères vraiment qu’elle va trouver l’adresse hein ? » Ca, en revanche, ça lui tire un soupire. « Vu notre situation, ça va la plonger dans les embrouilles. Il va falloir qu’elle soit très prudente sur ses contacts avec les autres Adorateurs et l’Ordre. » Par chance, peut-être son infiltration au Conclave lui servira d’excuse pour se tenir éloignée de quiconque sentirait l’entourloupe.

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Mar 22 Fév - 12:32

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(Maroc, 23 novembre 2021) Il grimace et penche la tête sur le côté à la réponse de Chiranth. Donc il a tout compris, depuis l’Irlande en fait ? Parce qu’il a vraiment déliré dans son dialecte et depuis Chiranth s’est donné la mission d’apprendre pour comprendre tout ce qu’il dit, au cas où si ce genre de situation arrivait à nouveau ? « Non mais… » Essaye-t-il de se justifier par rapport aux vaches, voulant rappeler l’événement irlandais, de sa mort dramatique et de la panique qui a suivi. Voit son regard qui le dissuade, Bastian ne peut pas s’empêcher de sourire nerveusement et baisse son regard, tout en se mordant les lèvres… C’est ce qui arrive quand les années passent, c’est que les immortels se souviennent des morts qui marquent et dans certaines catégories. Il est sûr que celle de Chiranth à cause des vaches est dramatique, mais aussi comique. Mais aussi, parce qu’il est content dans le fond. « Merci d’avoir appris… » Et il fera attention à l’avenir, il veut éviter de dire n’importe quoi cette fois-ci devant Chiranth. Notamment insulter les vaches…

Fait un geste de la main comme pour lui dire de le lâcher là-dessus, pourquoi Chiranth se focalise sur les petits détails sur lesquels il ne devrait pas se focaliser ? Sérieusement ? Ah oui, c’est vrai, c’est un sale gamin. Bastian en regretterait presque de lui avoir dit qu’il n’est plus trop un niño maintenant… Ne sait pas si c’est une bonne idée de lui raconter ça, mais ça lui ferait du bien de ne pas être le seul à savoir avec Key. S’en veut toujours c’est sûr. Quand il lui raconte l’histoire, il avait déjà vu venir la réaction de Chiranth. « Oh oui. » la réponse a été immédiate pour Bastian. Oh que oui, il sait qu’elle viendra le retrouver… Bon. « Pas avec la bouche en coeur c’est sûr, vu comment j’ai disparu… » En même temps, elle n’avait pas à disparaitre elle aussi, même s’il l’avait vu venir. Il fronce les sourcils en entendant l’autre commentaire de Chiranth, non mais vraiment c’est sa fête aujourd’hui dis donc ! « C’est plus du domaine de Falconer ça, pour notre sécurité et celle des adorateurs infiltrés, moins on sait, mieux c’est. » Mais évidemment que Chiranth ne peut pas vraiment savoir, il n’a pas été dans la haute sphère et heureusement pour lui. Heureusement… Vu le prix qu’a Bastian à payer…

Pose l’autre main sur celle de Chiranth, pour la tapoter doucement. L’air de lui dire que ça va, qu’elle est vivante maintenant. Sait qu’il ne s’en serait pas remit si Key était vraiment morte, aurait vraiment eu le sang sur les mains… Il lâche un soupir face à son colocataire. Il le regarde avec cet air de lui dire que non, il ne s’est pas attaché de la manière dont il pense hein ! Ce n’est juste pas possible, qu’il y aie une histoire entre eux. Il sait qu’elle ne voudrait pas non plus, que… Ce serait trop dangereux pour eux. Non, c’est peut-être mieux de ne pas trop y réfléchir et juste… Voir ? Ne sait même pas si elle va réussir à le retrouver. Lâche un nouveau soupir, tout comme il lâche la main de Chiranth pour se resservir du thé, il le ressert aussi par la même occasion. « J’ai vérifié pendant qu’elle était en convalescence chez lui, ça n’a pas été facile de convaincre la cheffe des Adorateurs… Mais en tout cas, de ce qu’elle m’a laissé lire, elle est plutôt douée pour effacer ses traces. » Il ne peut pas s’empêcher de faire un petit sourire au coin. S’affale un peu sur la chaise avec la tasse et hausse les épaules. « Dans tous les cas, on verra bien si elle va venir ou pas. Je ne lui ai pas donné cette adresse-là, juste le salon de thé et encore... Je ne l’ai même pas écrit. » Il n’a rien écrit même, de quoi peut-être l’énerver encore plus non ? Peut-être. Observe Chiranth, comme s’il remarque quand même quelque chose de bizarre que ça l’inquiète. « C’est moi qui devient sélectif de l'oreille ou tu ne me fais même pas de leçon de morale là-dessus ? » D’habitude il aurait fait un commentaire… Ou est-ce que tout simplement, il en a déjà assez donné, qu’il ne veut pas l’accabler et surtout… Ils avaient dit, qu’ils aimeraient bien qu’un jour, les immortels puissent vivre en harmonie avec les mortels. Oh qu’est-ce que ce serait bien ça. Que ça puisse arriver un jour.  « Comment il va d’ailleurs ? » Il se demande même s’il est toujours en contact avec lui ou qu’il a complètement coupé, comme Bastian l’a fait avec Key. Est-ce que cet homme va s’énerver ou il s’y s’est fait…?
   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Ven 4 Mar - 16:20

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(Maroc, 23 novembre 2021) « Merci d’avoir appris… » Ils n’ont jamais eu besoin de ça entre eux. Ils sont polyglottes et s’ils ne pouvaient pas se comprendre dans leurs langues natales, ils en ont d’autres en commun ce qui fait qu’il n’y a jamais eu un problème de communication impossible. Ils n’ont pas été forcé d’apprendre la langue de l’autre. Et, pourtant, des centaines d’années après, voilà qu’ils essaient maladroitement de se rapprocher d’une nouvelle façon. Chiranth secoue doucement la tête. Bastian n’a pas besoin de le remercier. En vrai, comme d’habitude, c’est Tal qui devrait récolté les lauriers, Tal et ses notes par milliers, Tal et ce qu’elle lui a laissé pour le pousser à cultiver des liens précieux même une fois qu’elle n’est plus là pour le lui répéter. Sa note concernant Rahim, sa douceur et sa patience pour son amour des mortels, sa demande de ne pas laisser Bastian faire n’importe quoi, ses chevaux pour conserver quelque chose qui le relie à Hyun-Su. Oh, comme elle lui manque.

En parlant de liens, il lui semble que son aîné n’est pas en reste. Il est oh si sûr et certain que cette adoratrice infiltrée va se lancer sur sa piste à la plus petite preuve qu’il lui envoie. Au moins, quelqu’un a encore assez de patience pour jouer à ses jeux, c’est bien. « C’est plus du domaine de Falconer ça, pour notre sécurité et celle des adorateurs infiltrés, moins on sait, mieux c’est. » Chiranth grimace. « je comprends la logique, vraiment », admet-il dans un soupire. C’est la même logique qui fait que, comme Bastian ne lui dit pas tout, Chiranth aurait bien peu de mal à faire amende honorable et revenir au sein de l’Ordre s’il décidait d’abandonner son étoile. Une chose qui n’arrivera jamais, bien entendu, mais la logique est là. « Mais ça veut aussi dire qu’on ne sait rien et qu’on ne peut pas venir en aide à nos adorateurs. » Un reniflement amusé. « Et oui, je sais, je ferai mieux de faire attention à qui je dis des choses comme ça, parce que plus d’une personne au sein de l’Ordre ne comprendrait pas pourquoi je m’en fais pour des mortels. » C’est fatigant, quelque fois, de se sentir écoeuré par un commentaire distrait d’un de ses collègues ou amis qui le fait frissonner en lui rappelant que certains n’ont pas la même considération pour ceux qu’ils jugent en dessous d’eux. « Mais tu sais ce que je veux dire. »

Bastian le sait si bien qu’il s’est lui-même assuré de la survie de cette adoratrice là. Chiranth le remercie pour lui avoir resservi du thé. Il boit quelques gorgées tout en l’écoutant. « J’ai vérifié pendant qu’elle était en convalescence chez lui, ça n’a pas été facile de convaincre la cheffe des Adorateurs… Mais en tout cas, de ce qu’elle m’a laissé lire, elle est plutôt douée pour effacer ses traces. Dans tous les cas, on verra bien si elle va venir ou pas. Je ne lui ai pas donné cette adresse-là, juste le salon de thé et encore... Je ne l’ai même pas écrit. » Et il a même tenu tête à une femme qui sait se montrer effrayante pour ce faire. Quel dévouement, vraiment. D’autant plus qu’il est facile de lire la fierté sur son visage quand il vante ses talents. « C’est moi qui devient sélectif de l'oreille ou tu ne me fais même pas de leçon de morale là-dessus ? » Il rit d’un rire un peu fatigué, un peu las, car ils savent tous qu’il ferait un beau hypocrite. « Comment il va d’ailleurs ? » Il secoue la tête et repose sa tasse. « Je ne l’ai pas vu depuis un moment. » Ce n’est même pas un mensonge. Les mois s’étirent depuis cet été et sa dernière visite à Adrian, la dernière fois qu’il a profité de la chaleur simple et confortable de ses bras et de son sourire. Un sourire un peu brisé. Avec tout ce qui est arrivé avec sa sœur, rien de surprenant à ça vraiment. « Mais il va bien. Ou du moins c’est ce qu’il m’a assuré une fois qu’il a mis fin au silence radio. » Comme ça l’a inquiété, cette longue période sans nouvelles de lui ! « Je lui rendrai sûrement visite, une fois qu’on trouve comment se sortir d’ici », admet-il doucement. Il a un soupire avant de sourire légèrement. « Si elle ne nous retrouve pas ici, tu ferais bien d’en faire de même avec elle. » La vie est trop courte pour se mentir à soi-même.

   

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(#) Re: And they were roomates | Bastian    Mar 8 Mar - 9:47

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(Maroc, 23 novembre 2021) «  Mais ça veut aussi dire qu’on ne sait rien et qu’on ne peut pas venir en aide à nos adorateurs. » Bastian hausse les sourcils et regarde Chiranth avec un air de lui demander s’il est vraiment pas en train de balancer cette phrase à n’importe qui dans l’Ordre. Se doute bien qu’il ne le ferait pas mais… « Et oui, je sais, je ferai mieux de faire attention à qui je dis des choses comme ça, parce que plus d’une personne au sein de l’Ordre ne comprendrait pas pourquoi je m’en fais pour des mortels.  » Le maya lâche un soupir, sans dire un mot parce qu’en vrai. Pas besoin… Chiranth sait ce qu’il dira en vrai, même lui trouve que c’est assez pénible de ne pas pouvoir venir en aide aux Adorateurs mais la mentalité de l’Ordre est telle que les Adorateurs ne sont juste des outils auxquelles ils peuvent s’en débarrasser de bon gré ou de mal gré. Ils sont tous les deux sur la même longueur d’onde quand il s’agit de la mentalité sur l’Ordre et ce, depuis des années. Cela n’a jamais changé en soit. Donc oui, Bastian sait ce que Chiranth veut dire et c’est pour ça qu’il hoche la tête avec l’air sur ce visage qui dit qu’il comprend parfaitement.

D’ailleurs il se pose la question sur le mortel que Chiranth fréquente. Il se demande comment il va et s’il est pas trop impacté par toute cette histoire. Il réalise que dans le fond, avec ce mortel qui n’est pas trop impliqué, Chiranth a moins de souci à se faire. Personne de l’Ordre ne viendrait l’embêter, seulement il n’imagine pas du tout le bordel qu’il y a évidement. Pas l’un pour rattraper l’autre. « Faudrait que je le rencontre un jour, depuis le temps… » réplique-t-il avec un petit sourire avant d’hocher la tête. Oui, il est quand même sûr qu’ils vont trouver un moyen de calmer cette situation et que tout se passera mieux. Ils pourront voir les gens qu’ils aiment. Le maya boit son thé et sourit derrière la tasse. « Elle va me retrouver. »

Ne saurait vraiment pas expliquer à Chiranth, juste que voilà. Ça se ressent et puis c’est tout. Il n’y aura rien de plus entre eux parce qu’il ne peut pas se permettre de se briser le coeur à nouveau. Parce qu’elle est aussi mortelle et aurait du mal à le voir garder cette même apparence alors qu’elle vieillira, changera et…

« Vraiment pas l’un pour rattraper l’autre… »

Murmure-t-il, réalisant quand même bien, que s’ils s’en sortaient du bordel avec l’Ordre, ils ne sont pas sortis de l’auberge avec leurs mortels. Mais bon, au moins, ils sont ensemble ces deux-là, dans cette galère pas possible.
   

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