Euphories et retrouvailles ft Arthur

La première pensée qu'il avait eu en achetant son billet c'est "Bordel, ça va me coûter un rein". Mais manifestement ce n'était pas allé jusque là, on dira merci à la carte de crédit Black de la daronne, Chandra, lui, il avait même pas la gold, autant dire qu'il avait beau exploser mille fois sa tirelire, il avait eu tout juste de quoi se payer sa boutique. Bon... Y'avait toujours des virements sur son compte, qu'il le veuille ou non, manifestement ses parents s'inquiétaient suffisamment pour lui pour veiller à ce qu'il ne manque de rien. Mais lui... C'était pas ça qu'il voulait, il avait jamais voulu de tout ce fric, ça l’écœurait, ça l'échaudait, le fâchait.

La colère, la rage, c'était une émotion qu'il cultivait depuis bien longtemps. Chandra parvenait à la canaliser, ça lui fournissait l'énergie nécessaire à affronter le monde, à se frayer son chemin dans la foule à coup de coudes et de poings. La violence semblait pulser sous sa peau, si proche... Parfois c'était dur de se tenir. Adios gentil garçon, bonjour la terreur. Il ne tendrait plus la joue pour se prendre une baffe dans la gueule, pas sans répliquer. Plus jamais. Il se souvenait encore de cette relation qui l'avait à moitié bousillé. C'était soit céder à la révolte et à la colère, soit se laisser mourir après la rupture.  Au début, ce phénomène ne se produisait que lorsqu'il était en costume, dans son personnage. Tout en paillettes en panache, c'était agréable de porter un masque, de plus avoir de filtre, plus avoir de comptes à rendre. Désormais il traçait sa route, et gare à celui qui lui chercherait des noises. Chandra avait parfois l'impression d'avoir un volcan en ébullition dans les veines. On s'y faisait... Mais c'était un genre de vie épuisant.

Enfin bref. Son précieux sésame en poche, et ses deux p'tits reins bien en place, il s'était finalement rendu à l'aéroport pour rendre visite, le temps d'une semaine, à son cousin. Sa mère avait également veillé à louer une chambre dans un hôtel avec... Combien d'étoiles déjà ? Oh plus que le nombre de ses p'tits doigts. Il ne saurait les compter, alors il préfère pas y penser quand il quitte le vieux bouge qui lui sert d'appartement. Ce goût du luxe qu'avait ses parents le mettait mal à l'aise. Surtout qu'il allait sans doute squatter chez Arthur. Quelques caleçons, un jeans de rechange et un t shirt, ça fera l'affaire non ? Il avait foutu son vieux cuir sur son dos, p'tites chaussures en cuir aux petons, c'est une heure plus tard qu'il se rend à Heathrow. Direction les U-S. Le programme était déjà décidé. COMIC CON ! Durant le trajet, il eut l'occasion de se mater les derniers films qu'il avait loupé (Surtout les DC. Ewh. Il avait peut être rien perdu au final, encore que... Le dernier Justice League était pas mal ! ). Arrivé sur le sol ricain, il devait désormais montrer patte blanche...Et il risquait d'avoir quelques p'tits soucis et des contrôles plus qu'approfondis (rigolez pas... ça marche souvent à la gueule, et sa gueule à lui, elle revient jamais à personne).

Il avait donné rendez-vous à son cousin en soirée, une fois qu'il aurait quitté son travail pour manger en ville. ça faisait beaucoup trop longtemps qu'il avait pas vu Arthur. Sa mère lui avait filé un p'tit paquet à offrir à son meilleur ami. Il y veillerait. Il attendait le brun dans un dinner. La serveuse, une femme entre deux âges à l'air fatiguée était déjà venue trois fois prendre sa commande, il avait retenu de justesse un "Vas te faire voir chez les grecs.". A la place, il avait commandé un café noir, sans sucre, comme son âme. Le regard tout aussi sombre que la boisson avait suffit, Chandra pianotait sur sa table, attendant sagement.
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Les premières et très rares vacances d’Arthur. Il a pris deux jours, pour avoir un week-end de quatre jour tout simplement. On l’a bien fait culpabiliser de prendre ses jours de congé, alors qu’il n’en a pas pris depuis les fêtes de Noël. Et encore, comme si cela ne suffisait pas, sa mère l’a bien fait culpabiliser de ne pas venir à Edinburgh parce que voilà, il a pensé à lui avant de penser à son père qui déprime de ne pas le voir. Ce à quoi Art répond: Vous n’avez qu’à venir à New York si vous vous ennuyez tant que ça ! Sauf que bien sûr, Écossais qui ont un profond mépris pour les États-Unis, puis Arthur n’est jamais disponible même en soirée car il faisait des heures sup’. Donc forcément que ça fait culpabiliser de partout alors qu’il veut juste se changer les idées. C’est pour ça qu’il a coupé son téléphone, pour ne recevoir aucune notification mais surtout pour bien se concentrer sur son trajet. Il marche en se basant sur les sons pour éviter les personnes qui sont dans son périphérique, qu’il ne peut pas voir. Il a fait le reste du trajet en taxi, donc c’est plutôt pas mal et c’est assez rapide.

En vrai Arthur est content d’être en week-end, où il va pouvoir enfin se détendre pour de bon. Même s’il ne dirait pas non à vouloir dormir dès vingt-deux heures, laissant son meilleur ami faire la fête solo… Oui non, il ne va pas le laisser seul, ce n’est pas digne d’un Byrne. Bon, il marche vers le dinner et quand il entre, il cherche Chandra du regard. Art n’a aucun doute qu’il reconnaisse son meilleur ami, mais est-ce que Chandra va le reconnaître ? Bonne question. C’est vrai qu’avec ses cheveux un peu plus court, son air fatigué et sa tenue un peu négligé (sweat, pantalon, manteau par dessus), il n’a rien à voir avec le Arthur pimpant de forme pendant les fêtes de Noël. Enfin bref, il se dirige vers lui maintenant qu’il l’a repéré. « Chandra ! » Et bien sûr, comme tout bon Écossais, ils n’ont pas peur de montrer la joie de se revoir alors il pose la main sur l’épaule de son meilleur ami, tout content. « Ça faisait longtemps !! » Oh que oui ça faisait longtemps, des mois même. « Ça a été ton voyage ? » Il devrait lire sur son visage, mais il voit qu’il est plutôt agacé, il se demande bien pourquoi et ce qui s’est passé. Et puis il sent le café noir. Donc il sait ce que ça veut dire: il est pas très bien réveillé, il est pas de bonne humeur et il a dû avoir des problèmes avec l’avion. « Oh, le décalage horaire te joue les tours… Je t’avais dit de venir plus tôt pour t’adapter au rythme américain afin de mieux profiter la Comic Con Chandra pfff… » soupire-t-il avant de lever la main pour faire appel à la serveuse. « Je voudrais le repas du soir, qui est sur la carte s’il vous plait. » Et il sourit un peu. Les commandes prises, la serveuse partie, Arthur souriant joint les mains et oublie de retirer son manteau, il fait quand même un peu froid par ici quand même…
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L'odeur du café chasse un peu celle de la nourriture de mauvaise qualité qui imprègne les lieux, de toute façon Chandra n'a pas vraiment faim; pour tout dire il est surtout en plein jetlag. Y'a son rythme qui est resté à Londres. Mais il devra biens 'y faire le brun. Quand il voit son meilleur ami s'approcher de lui et s'installer, il esquisse un demi sourire.

"Hey gars... On dirait qu'un monster truck t'es passé dessus plusieurs fois... Faut dormir parfois." Et cette réflexion cache bien toute l'inquiétude que Chandra a pour son ami d'enfance. Ce n'est pas parce que les kilomètres s'égrènent entre eux que Chandra ne s'inquiète pas et ne garde pas le contact. Il sait... Il sait que c'est compliqué pour lui. Alors il ne dit rien de plus. Assumer qu'il s'inquiète, le dire clairement, c'est au delà de ses compétences. Chandra sirote tranquillement son café noir, laissant le liquide lui rendre un peu d'élan vital qui lui manquait. Il croise le regard de la serveuse qui s'approche. Il avait décidé qu'il l'aimait pas elle. Trop pimbêche et prompte à le dégager. Le brun finit par sourire à son ami quand la serveuse repart.

"ça a été ! J'suis à l'heure, j'ai regardé quelques films dans l'avion, j'ai dormi... J'suis prêt, ça va aller ! Tu sais que j'ai toujours une gueule de déterré moi, on change pas une équipe qui gagne, puis j'ai hâte de faire la comic con avec mon meilleur ami ! T'es trop loin maintenant Arthur ! On se voit tous les 36 du mois !"

Ouais parce que Chandra n'a pas les thunes, et que Arthur n'a généralement pas le temps, il les connait les raisons. Ils sont proches, ils sont amis, mais leurs chemins ont pris des routes diamétralement opposés, à la grande tristesse de Chandra. Gamin ils se voyaient très régulièrement, échangeaient des comics et s'imaginaient des vies de super héros (bien que Arthur soit son aîné) c'était un peu de normalité dans une vie... Assez étrange, pleine d'immortels et de super-héros. Parfois, Chandra se sentait le batman boiteux de la team. A part qu'il avait pas de frics, ni de supers gadgets. Bon..... Le Robin de la team alors, à la limite. Et encore... Il savait pas faire de sport de combat. Ah... Il pétait des gueules, ça c'est sûr, mais pour le reste... Y'avait plus personne.

"Y'a ton père qui m'a d'mandé de voir comment t'allais et il veut que je lui fasse un rapport complet. J'lui dis quoi ?"

Parce que bon... C'était son ami avant tout, et sa loyauté allait à Arthur, avant d'aller à qui que ce soit d'autre. "Et moi j'veux savoir vraiment comment tu vas, la vérité vraie ! Puis ce qu'il y a de neuf, t'as des tas de trucs à me raconter ! Nous... On a attiré l'attention de quelques personnes avec le groupe, on nous appelle pour des anniversaires maintenant. Et quelques festochs. ça fait un peu de beurre pour les épinards..."

Le repas arrive et une odeur de bacon grillé (trop) effleure les narines du brun, il regarde l'assiette, se plonge dans cette contemplation pour pas avoir à nouveau à faire une battle de regard avec la serveuse... Parce que il aurait pas le choix de perdre. Lui il était occupé, et elle, elle avait que ça à foutre. Chandra choisissait les batailles qu'il voulait mener.
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« Hey gars... On dirait qu'un monster truck t'es passé dessus plusieurs fois... Faut dormir parfois. » « Mais j’étais trop excité pour le week-end. » dit-il avec une petite moue, ce qui est pas totalement faux… Même si le travail est plutôt la principale raison du fait qu’il ne dorme pas beaucoup. Il se donne tellement à fond dans ses recherches, comme toujours, parce qu’il en a besoin pour trouver le remède contre sa maladie qui gagne du terrain. c’est une question de vie et de mort… Et la mort est sur le point de gagner surtout…

Arthur ne peut pas s’empêcher de trouver ça surréaliste de voir enfin un visage connu parmi tant d’autres, d’être enfin en de bonne compagnie après tout ce temps passé seul… Ou avec Nabab. Son coeur s’est allégé et il a toujours ce sourire aux lèvres, ce sourire niais. « ça a été ! J'suis à l'heure, j'ai regardé quelques films dans l'avion, j'ai dormi... J'suis prêt, ça va aller ! Tu sais que j'ai toujours une gueule de déterré moi, on change pas une équipe qui gagne, puis j'ai hâte de faire la comic con avec mon meilleur ami ! T'es trop loin maintenant Arthur ! On se voit tous les 36 du mois ! » « Mais oui, ta faute, tu refuses toujours que je te paye l’avion moi…! » Mais bon, ils savent tous les deux que la réalité est toute autre: le temps et l’argent, mais aussi la vie. Tout aussi simple que ça: la vie. La chienne de vie. Arthur aurait aimé que sa vie soit différente, s’il n’avait pas cette maladie, s’il était encore dans le sport, à faire du taekwondo, s’il avait été médaillé ou… Est ce qu’il aurait malgré tout gardé le contact avec son BFF ? Oui, clairement. Mais le sourire disparait quand Chandra pose la question du père, ce qui le fait rouler les yeux. « Pfff, il refait le même coup encore… Comme d’habitude non ? On va dire que je suis fatigué, que je travaille trop et que… Euh… » Il grimace et ne termine pas la phrase. Chandra a dû le remarquer de suite qu’il avait enchainé en donnant de ses nouvelles. « Et moi j'veux savoir vraiment comment tu vas, la vérité vraie ! Puis ce qu'il y a de neuf, t'as des tas de trucs à me raconter ! Nous... On a attiré l'attention de quelques personnes avec le groupe, on nous appelle pour des anniversaires maintenant. Et quelques festochs. ça fait un peu de beurre pour les épinards...»

Et le repas arrive déjà. Arthur a entendu la serveuse arriver, mais il ne l’a pas vue du tout. Alors il s’écarte un peu à la dernière minute quand elle pose le plat et il la remercie avec sourire avant de la laisser partir. « Eh c’est bon, elle est partie. Enfin je crois. » murmure-t-il en tournant son regard comme pour la chercher, mais il abandonne vite parce que sinon elle va croire qu’il la cherche pour lui demander un autre truc. « Ouais, c’est pas ce que tu voulais pour ton groupe quoi, tu mérites une salle de concert, pas des fêtes d’anniversaire ou des fêtes. Mais bon c’est déjà un début non ? » Non ? Pas vraiment ? Boh si un peu quand même… Un petit peu… Il prend les couverts et commence à découper son repas. « En vrai moi ça va… Pas trop mal que tu pourrais le penser. Je ne vois pas ce qui est en périphérique, ça n’a pas trop changé depuis la dernière fois que l’on s’est vu. Et puis, Nabab n’a toujours pas appris un autre mot que Thula… Si c’est qu’il a changé d’interlocuteur, il insulte directement mes supérieurs qui n’y comprennent rien heureusement. Et puis, j’ai un peu repris le taekwondo, c’est assez particulier mais ça m’aide beaucoup et ça me fait vraiment du bien. » Il sourit avant de manger la première bouchée. C’est vrai qu’il a repris le taekwondo et ça va l’aider à mieux analyser l’environnement, à mieux travailler ses autres sens même s’il se sent ridicule à faire ça. Ce n’est pas ça qui va le tuer au moins. « Tu pourras dire ça à mon père tient, que j’ai repris le taekwondo, ça va le rassurer un peu. » dit-il en désignant Chandra avec le couteau. « Mais pour ton groupe, tu veux vraiment pas que je loue une salle de concert ? » Tente-t-il tout de même ?
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Un petit rire m'échappe. De nous deux c'est p't'être moi le plus susceptible d'être crevé, mais les poches sous ses yeux mentent pas. Impossible. Je secoue la tête, haussant un sourcil.

"Si t'es pas dans de bonnes conditions, on risque de galérer à faire la queue ! J'ai ramené de quoi nous occuper. Mais... Avant j'voulais te proposer un truc." Et alors, mon regard brille de malice et de jeu. Il serait peut être partant, ou peut être pas. Qui sait. Mais moi ça m'empêcherait pas d'y aller. Je roule des yeux, poussant un soupir. Avant de lui faire une grimace, montrant bien que sa p'tite proposition me plaît pas.

"Arrêtez de tous vouloir m'offrir votre argent. J'suis un adulte et j'peux vivre sans l'aide de personne. J'en ai marre à la fin. Maman aussi cherches à me refourguer de l'argent par tous les moyens. J'meurs pas de faim et mon toit s'est pas encore écroulé sur ma tête, j'ai besoin des thunes de personnes. Mais merci." Et J'étais sincère quand j'le remerciais, mais j'étais trop fier, trop fier pour accepter les mains tendues, trop fier pour courber l'échine et montrer la faiblesse. C'était un monde où la moindre petite faiblesse pouvait avoir des conséquences désastreuses. Donc j'resterai droit, sans demander rien à personne. L'aide serait un échec, et j'supportais pas l'échec. J'avais choisis ma vie, mon chemin. Il était hors de question que j'ressente de l'envie, de la jalousie envers quiconque. Ma famille, pour leur immortalité que j'pourrais jamais avoir, mon ami, pour son argent. Je vivotais dans un appart tout pourris qui valait un bras, j'avais ma boutique, et mon train train. J'avais pas vraiment à chouiner.

Je l'écoute attentivement, faisant attention au moindre mot. Arthur a toujours été du genre à minimiser ce qu'il lui arrivait, son état. C'était entre autre pourquoi son père m'avais tenu la jambe pendant deux heures pour me demander de lui transmettre VRAIMENT comment il allait. C'est dur d'être loin de ses proches. Et j'le sais. J'tiens loin mes parents pour pas qu'ils s'inquiètent et qu'ils interfèrent dans mon train de vie. J'me rend compte que c'est pas toujours la solution.

"Oh j'vais lui apprendre des insultes du pays ! Laisses moi une demie heure avec lui et le tour est joué." Je hoche doucement la tête. "Je lui transmettrais. Mais j'compte sur toi pour me dire quand... ça ira plus. Dans ce genre de situations on a besoin du soutiens d'ses potes, c'est important. J'ai un truc pour te changer les idées."

Je sors de mon sac une pochette que je glisse juste devant lui. Et j'ajoute d'un air boudeur.

"J'te préviens si t'oses louer une salle pour nous... J'te fais la gueule. Attend... Manquerait-plus que tu sois le seul pécore à v'nir voir notre concert ! J'ai ma fierté tu sais !"

J'ouvre finalement la pochette.

"C'est une vieille maison en périphérie de New York, C'est à une demie heure, à peine. J'ai pris ma caméra et tout mon matos. ça te dis ? Comme au bon vieux temps... A PART que mon matos est plus performant."

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Ils risquent de ne pas être dans les bonnes conditions pour faire la queue ? Arthur lève les yeux au ciel et secoue la tête, il n’est pas du tout d’accord, mais bon. Il est comme Chandra, ils ont cette vilaine tendance à vouloir minimiser quand ça ne va pas. Et ça ne va pas du tout pour eux, il le voit bien dans le fond que son ami a toujours cet aura qui montre que ce n’est pas forcément la forme. Arthur est quand même intrigué et ça se voit à son regard: qu’est ce que Chandra a encore préparé comme coup ?

Arthur lève seulement les mains avec les couverts comme pour s’excuser d’avoir proposé de l’aide, même s’il a bien perçu le ton sincère dans le remerciement de Chandra. Il le sait bien fier, mais il ne peut pas s’en empêcher parce que c’est une manière à l’écossais de s’inquiéter pour son ami quand même. Le scientifique se met à rire maintenant quand Chandra se lance le défi de vouloir apprendre un mot à Nabab.

« Oh ! Allez, je te laisse relever le défi d’apprendre un nouveau mot à Nabab en trente minutes. »

Il mange la viande maintenant et hoche la tête, en prenant compte des mots de Chandra. Il finit par le pointer du bout du couteau.

« C’est aussi valable pour toi tu sais. Je compte sur toi également pour me dire quand ça ne va pas parce que bon, c’est facile tout cacher quand on vit à l’autre bout du monde… » Il fait un geste de la tête comme pour vouloir changer de sujet. « C’est quoi alors le truc qui va me changer les idées ? »

Ni Arthur, ni Chandra n’aiment rester sur le sujet qui pique, c’est à dire… oser dire quand ça ne va pas vraiment. Ils aiment pas trop penser à eux, quand ils savent à quel point ils sont une catastrophe. Arthur du côté de santé physique, Chandra du côté de santé mentale. Ils se complètent plutôt bien en vrai.

Il se met à ricaner face au commentaire de Chandra sur la salle de concert. Prenant note qu’il ne fera pas ça au final, évidemment. Ce serait un peu dommage qu’il soit le seul à venir à ce concert là. Il se penche un peu en avant pour regarder le contenu de la pochette et remarque que c’est un plan…

« De l’Urbex ?! »

Oh la joie et l’excitation se font entendre dans la voix d’Arthur.

« C’est la maison abandonnée en plus ? Là où… Ah oui, quand même, y a eu des meurtres… Pas étonnant que depuis, plus personne n’ose y habiter. Ça me fait un peu penser à la maison de American Horror Story, la saison 1 tu vois ? »

Il engloutit le reste de son assiette en deux minutes à peine pendant qu’il écoute Chandra, tout ça pour montrer qu’il est complètement en forme et surtout prêt à y aller.

« Ah non mais là, on doit y aller tout de suite avant qu’on ne rate le dernier bus. C’est sûr qu’on va y rester pour la nuit après. À moins que tu préfères le Uber ? Parce que bon, moi, je ne peux plus conduire maintenant… »

L’inconvénient de ne plus voir en périphérie évidemment…
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