intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Children of the Stars (Ft Chiranth)

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(#) Children of the Stars (Ft Chiranth)     Mar 7 Sep - 12:53

Children of the stars
@Chiranth Pasavan


T'avais enfin réussi à dégager tout le plâtre après la troisième fois. Plus une seule trace blanche sur le sol. Les travaux étaient finis, le tout arborait un style baroque, quelques touches de rococo de ci de là, de lourds miroirs, à tout ce style d'époque, digne de la petite cour d'un roi, aux teintes blanches, grises et violines se mêlaient quelques éléments anachroniques, quelques néons colorés, un drapeau gay dans un coin et d'autres décorations à ton goût, y'avait des petites tables et d'autres coins cosy, l'une des fenêtre par exemple possédait une banquette-mezzanine couvert de coussin, permettant à qui le voudrait de s'installer en tailleur. C'était un salon de thé assez... Étrange, à ton image, te disais-tu. Bon... T'étais pas noble, t'étais fils de rien... Mais ça faisait pas de mal au moral de s'imaginer roi d'un royaume fait de chimères et de courants d'airs, sur un trône de mirage. Une bonne odeur de gâteaux se faisait sentir dans la pièce, t'avais préparé quelques dégustations pour le visiteur tout particulier qui allait te rendre visite aujourd'hui. C'était un grand jour. T'avais l'impression que ça faisait beaucoup trop longtemps que t'avais pas vu ton acolyte préféré (t'avais fais un nombre de blagues beaucoup trop longues au goût de Bastian avec Chiranth, mais c'était trop drôle.).

Tu sors tranquillement les cookies du four (sirop d'érable garnies d'éclats de noix de pécans, ainsi que d'autres, à la pistache.) tu les laisse refroidir doucement, tes macarons étaient déjà au frigo, et il était temps de garnir les muffins. Tu glissais un p'tit coulis de framboise à l'intérieur avant de les napper de chantilly infusé à la verveine teintée de violet pour l'occasion et d'y glisser une petite corne en sucre, un peu de sucre pétillant et de paillettes comestible. Voilà de belles licornes. T'avais une playlist qui jouait à fond et tu pouvais pas t'empêcher de te déhancher. La pop se mêlait au métal dans une sarabande étrange.

Et toi ? Toi t'étais fidèle à toi même. T'avais coloré la pointe de tes cheveux en bleu, c'était un truc qui partait en dix lavages, t'en étais déjà au cinquième, ce qui donnait une teinte claire et délavée à tes pointes, ton t-shirt était du genre cop-top, ton pantalon, une coupe femme, taille haute ne laissait voir aucun centimètre de peau de ton ventre, fallait pas pousser non plus. Ton T-shirt représentait une pochette d'album de ACDC. T'avais des bottines à talon pour compléter le tout, t'aimais le bruit qu'elles faisaient quand le talon claquait sur le sol. Un fin trait d'eye-liner venait souligner ton regard. Nul besoin de mascara, tes cils étaient déjà démesurément grands, donnant à ton regard des airs de yeux de biches.

T'entendis à un moment la petite cloche carillonner, signe que quelqu'un venait de rentrer. Tu levais la tête de tes muffins pour finalement apercevoir Chiranth, et te précipiter sur lui, lâchant tout ce que tu faisais, pour le serrer dans tes bras.

"T'as fais bonne route ? Bienvenue à la maison ! Enfin non... Ma maison elle est deux rues plus loin... A la boutique ? Bienvenue à "Fairy Dust" ! Installe toi tu verras, les banquettes sont confortables !"


T'étais un petit rayon de soleil, t'avais hâte de tout lui montrer, de tout lui raconter, mais d'abord... T'allais chopper la cruche de café, deux tasses et un p'tit plateau avec plusieurs gâteaux que t’avais fais. Tu déposais le tout devant lui, petite tornade sur patte.

"Comment tu vas ?"

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Chiranth Pasavan
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(#) Re: Children of the Stars (Ft Chiranth)     Mar 14 Sep - 21:54

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@Camille Kergoat

Cette année ne lui réussit pas, à Chiranth. Cela fait plus de dix ans maintenant qu’il garde ce prénom et, même si Adrian a l’air de ne se douter de rien, il sait qu’il se met en danger. Il faudrait commencer à penser à mettre de la distance. A laisser Chiranth s’évanouir dans la nature et changer de mélodie pour attaquer le prochain refrain de son existence. Il y pensait sérieusement. Mais la sœur d’Adrian a disparu, du jour au lendemain, laissant derrière elle une scène sanglante bien peu rassurante et Chiranth n’a pas pu se résoudre à imposer la même chose au brun. A la place, l’épreuve les rapproche et il se rend plus accessible, il répond plus facilement aux appels et prend même quelques jours de temps en temps pour être présent pour Adrian. Dieu sait qu’il a besoin d’un peu de soutien. Dieu sait aussi que tout ça ne peut pas durer éternellement. Il ressasse, Chiranth, le cœur qui se serre dans sa poitrine car quoiqu’il fasse il est destiné à perdre Adrian. Il le sait depuis le début. Avec mauvaise humeur, il jette le gobelet en carton d’un café pris en arrivant à l’aéroport. Autant dire qu’il a peu dormi dans l’avion.

Pourtant, il laisse toutes ces complications derrière lui et met même un océan de distance pour faire bonne mesure. Un océan, putain, ça fait loin. Il ne pouvait pas s’installer plus prêt, quand même ? Washington, ça a son charme par exemple, non ? Mais non, Camille reste en Europe. Chiranth est déjà fidèle à plusieurs compagnies aériennes, alors les miles il cumule : ce ne sera pas si difficile que ça de rendre visite au plus jeune. C’est juste long. Les heures qui défilent alors qu’il est coincé dans les airs sont un totem du progrès scientifique, une ode à l’ingéniosité des êtres humains, certes, drôlement plus rapides que des jours, des semaines entières coincés sur un bateau. Mais tout de même. Rester sagement assis pour toute la durée du vol, ça lui donne la bougeotte. La perspective de revoir Camille aussi. Il avale les mètres de bitumes avec de longues foulées, resserrant son manteau gris perle autour de lui. Il n’a pas pensé à prendre une écharpe et il le regrette un peu. Il a facilement froid, Chiranth.

Heureusement, il ne tarde pas à arriver à la boutique. C’est tout nouveau, ça l’inquiète même un peu. Que se passera-t-il si Camille a le succès qu’il mérite et que le public londonien commence à s’arracher ses pâtisseries à en faire un chef reconnu ? Il sait qu’il est mal placé pour parler avec ses chevaux qui remportent des courses et son domaine qu’il ouvre aux visites. Pourtant c’est facile pour lui de s’éclipser et de pousser d’autres en avant sous le feu des projecteurs : les chevaux, bien sûr, mais aussi les jockeys et les entraîneurs, les reproducteurs… Tout ce joli monde derrière qui il se cache et qui le considère tous comme un excentrique avec trop de sous en poche. Ce qu’il n’est pas, merci bien. Camille en revanche… Et bien, il suffit d’observer le décor pour se faire une idée de son imagination débordante, hétéroclite mais douce et accueillante. Le sourire lui revient facilement dès qu’il entre dans le salon de thé. « Je dirais pas que la route a été bonne, non, ce serait pousser un peu trop l’optimisme. Mais tu sais bien que ce n’est pas ça qui m’empêchera de multiplier les trajets. » Pour venir voir Camille, il y a peu de choses qu’il ne braverait pas.

Chiranth observe les lieux et prend place sur une des banquettes qui longe le mur, en dessous d’un miroir au cadre gris. Il enlève son manteau qu’il plie à côté de lui tout en sifflant doucement. « Tu as fait un sacré boulot, dis moi ! Ça envoie, vraiment, Camille, tu peux être fier de toi. » Pourquoi ce ne sont pas des visions comme ça, qu’il a, hein ? Des lieux où ceux dont il est si proche seront fiers et s'épanouiront, ceux qui reflètent qui ils sont et qu’ils forgent à leurs image ? Ce serait trop beau, sûrement. « Tu me gâtes », commente-t-il dans un grand sourire quand Camille lui apporte café et gâteau. Ce sera mille fois mieux que ce qu’il a bu en sortant de l’avion. « Ça va, ça va. Un peu occupé cette année, mais je n’ai pas à me plaindre. » Adrian, peut-être, mais lui non. « Je trouve que les gens sont tous de plus en plus pressés par contre, et je supporte de moins en moins. Mais toi alors ? Prêt pour le grand jour ? » C’est bien ça dont il est question aujourd’hui : la toute prochaine ouverture du lieu au public et le début d’une nouvelle vie pour Camille. Ça fait du bien de le voir profiter de sa passion pour les desserts et essayer de construire quelque chose autour de ça.
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(#) Re: Children of the Stars (Ft Chiranth)     Mar 21 Sep - 17:32

Children of the stars
@Chiranth Pasavan


T'aimais tous les membres de ta constellation, vous aviez tous pris des chemins différents, mais vous restiez malgré tout proche, là, les uns pour les autres. C'était un truc que t'avais jamais eu avec ta famille biologique, que t'avais bien vite oublié. T'avais enfermé ces souvenirs au fond de toi. Tout au fond, pour ne jamais les retrouver, pour ne jamais y repenser. Et effectivement, une fois le cocon quitté en direction de Paris, t'avais plus revu tes parents, t'avais définitivement coupé le cordon. T'étais pas v'nu pour les obsèques, tu te souviens que c'était à la période du blocus de Paris, t'étais encore simple mortel à l'époque, et il t'avait été impossible de quitter ta chambre de bonne pour le confort de la campagne. Puis t'avais pas voulu non plus... ça aurait été avouer ta défaite face à l'oppression. Et t'étais pas du genre à courber l'échine.
T'entends finalement le son que t'attendais depuis le début de la journée, ce petit carillon discret et doux à l'oreille qui te fait lever le nez. Le sourire que t'adresses à ton frère est solaire, plein de bienveillance et de douceur. T'es fier de montrer les lieux, de lui montrer ce que t'as construit de tes p'tites mains (enfin... Pas vraiment en réalité, t'as eu pas mal de coups de mains, t'es pas un manuel quand il s'agit de travaux).

"L'avion c'est toujours stressant je trouve... Enfin quand je fais la traversée, j'peux me mettre à la page avec les films ! Ils ont des trucs assez récents, et comme j'ai pas trop le temps d'aller au cinéma... J'en profite ! J'suis heureux de te voir !"

Et la fin de ta phrase, elle était sincère. de même que le sourire qui allait avec. Tu voulais tout lui montrer, tout lui faire goûter. T'avais hâte d'ouvrir ta boutique, vraiment... C'était un rêve qui devenait réalité. T'avais déposé de quoi boire, de quoi manger, y'avait le coin confortable où s'installer, maintenant vous alliez pouvoir parler. Et parler... T'aimais bien ça ! T'étais un vrai moulin à parole. Tu te stoppais jamais. On sait pas... Qu'on t'oublie un jour ? T'avais cette espèce de peur viscérale. Si tu fais pas un bruit, si t'attire pas un minimum l'oeil... Qui pourrait te voir ? Personne. Personne parce que sans tout ça, t'étais pas intéressant.

"Oh si ça peut te rassurer... C'est pas moi qui ai eu à faire tous les travaux. J'ai d'l'argent un peu, donc j'en profite. J'ai pu faire tout retaper. Moi j'me suis occupé de la carte, des recettes, des boissons."
Tu bats des cils, l'observant, guettant la moindre de ses réactions face à tes créations. "C'est normal que j'te gâtes, c'est pas tous les jours que je peux le faire ! T'es loin. Et puis le temps que j't'envoie des p'tits sablés ils sont déjà tout rances. C'est triste."

Tu hausses les épaules. "Les gens n'ont jamais eu le temps... C'est juste que désormais ils sont habitués à tout avoir tout de suite, et du coup dès que ça va pas dans leur sens ça gueule. C'est... Oui on devient de plus en plus pourris gâté. Tu commandes un truc, tu peux l'avoir le lendemain chez toi. Pas étonnant que tout le monde perde les pédales." Tu baisses un instant les yeux.
"Tu penses comme... Les autres ? Que cette boutique c'est pas une bonne idée ? C'est juste l'affaire de quelques années, et après... Je disparaîtrais à nouveau tu sais... Je suis prêt, puis si jamais on me tape un scandale pour quoi que ce soit... J'aviserai. J'hésite à embaucher quelques personnes pour m'aider." Tu hausses les épaules. Disparaître... Disparaître de la vie publique et retourner dans les ombres, c'est quelque chose de pas évident pour toi. Disparaître c'est comme mourir, un peu, ça fait mal à chaque fois.

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(#) Re: Children of the Stars (Ft Chiranth)     Jeu 23 Sep - 20:49

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@Camille Kergoat

Retrouver Camille, c’est retrouver une bonne humeur facile, un sourire léger qui se glisse sur les lèvres et ne les quitte plus, parce qu’on se laisse entraîner par le tourbillon d’énergie et de douceur qu’est l’autre homme. C’est une danse à laquelle Chiranth n’a jamais pu dire non. De la constellation, c’est Bastian qu’il voit et cotoît le plus, ce qui n’est pas bien surprenant étant donné qu’ils sont tous les deux membres de l’Ordre. Pourtant, c’est avec Camille que les choses sont terriblement faciles. Pour l’instant, pas de morts pour cause de froid ou cause d’opération escalade en pleine nuit à déplorer. En même temps, ils ne mettent pas les pieds en Irlande ensemble, donc ça doit aider. Mais là où Bastian réveille le gosse indiscipliné en Chiranth, Camille met en lumière un autre aspect de lui, un Chiranth plus calme et plus protecteur. Le Chiranth qui a déjà été grand frère dans une vie ensevelie par les siècles. Il a terriblement envie de voir son cadet réussir, de le voir épanoui et heureux, parce que Camille le mérite au centuple.

Ça ne change pas que Chiranth demeure un éternel casse-cou. « Oh, j’aime plutôt bien. » La vitesse, le danger, les risques, tout ce dont il a besoin pour se sentir vivant. Sauf que désormais, c’est plus confortable que tout ça. La preuve : on peut même regarder des films et des séries alors qu’on est en train de voler dans les airs. « Puis ils ont fait de sacrés progrès, je dois bien l’avouer. C’est juste… Rester assis pendant aussi longtemps, ça ne me réussit pas je crois. » Plus qu’une croyance, c’est même une certitude. Alors oui, c’est un gain de temps énorme, mais à cheval, au moins, il y a quelque chose à faire. Pareil pour les traversées en bâteau, il peut toujours trouver de quoi s’occuper ou, au minimum, se dégourdir les jambes. Il penche la tête sur le côté. « Peut-être que je devrais devenir pilote dans le futur. Ça me plairait plus que d’être passager, c’est sûr. T’en penses quoi ? Je te ferai voyager à l'œil en plus, c’est pratique, non ? » Comme si l’argent était vraiment un souci important. La fin de la tirade tire un nouveau sourire à Chiranth, toujours un peu plus franc, toujours un peu plus attendri. « Moi aussi, Camille, moi aussi. Tu m’as manqué », qu’il répond en ébouriffant les cheveux du plus jeune. Ils ne se voient jamais assez, c’est un fait. Mais ce n’est pas comme s’ils pouvaient tous vivre entassés les uns sur les autres : déjà, ils ne savent pas combien de temps ils se supporteraient mutuellement et, ensuite, ça attirerait beaucoup trop l’attention sur eux.

De toute façon, ils ne sont pas là pour ça. Ils sont là pour le salon de thé, le nouveau projet de Camille, celui qui lui tient tant à cœur et dont Chiranth ne raterait l’ouverture pour rien au monde. « Oh et moi qui croyais que t’avais enfin appris à t’intéresser aux métiers du bâtiment ! Manier le marteau, la spatule, le rouleau, tout ça, tout ça. » Il ironise, Chiranth, parce qu’il sait que ce n’est pas le genre de travaux dans lesquels son cadet excelle. « Enfin, je suppose que c’est mieux que tu te consacres pleinement à tes talents culinaires. » Ca, personne ne pourra le discuter, Camille est un petit génie des fourneaux. « T’aurais pu choisir de te rapprocher quand même. Ça ne manque pas de villes sympa, la côte est, pourtant, et les américains raffolent de pâtisseries, surtout si tu mets en avant le côté français. » Un succès assuré. Mais il faut croire que Camille préfère le vieux continent. Diantre, que c’est loin pourtant. « Et comme ça j’aurais pu passer faire le plein de biscuits plus souvent. » Une autre fois, peut-être, ils se retrouveront à habiter le même pays. Au lieu de continuer à s'apitoyer sur son triste sort, Chiranth s’empare d’un muffin pailleté. « Tu fais des trucs tellement beaux que des fois j’ai presque des scrupules à les manger. » Presque, parce qu’il croque tout de même dedans sans se faire prier. « Punaise que c’est bon ! Tes pâtisseries aussi m’avaient manqué. Avec des recettes comme ça, c’est le succès assuré. » Comme s’il y avait le moindre doute : Camille a tout pour réussir, un point c’est tout.

Mais Camille va aussi devoir faire avec des clients de plus en plus difficiles et exigeants. « Clients ou pas, te laisse pas trop gueuler dessus, d’accord ? » Oui, ils paient pour ce qu’ils mangent, mais ça ne donne pas tous les droits et parfois ils oublient ça. Camille a travaillé dur sur ce projet et Chiranth lui souhaite le moins d’ennuis possibles. D’ailleurs les choses deviennent un peu trop sérieuses quand son cadet lui demande son avis. Il repose le muffin à moitié mangé et s'adosse sur la banquette avec un soupir. « T’es grand, Camille. Tu connais les risques et t’es capable de faire tes propres choix. Bonne idée ou pas, toi seul peux le savoir. Si c’est ce dont tu as besoin... » Il hausse les épaules à son tour. Si c’est ce dont Camille a besoin pour être heureux, peut-être bien que ça en vaut le coup. « Juste, ne nous en veut pas de nous inquiéter pour toi, d’accord ? » Ils ont tous une façon différente de le montrer.
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(#) Re: Children of the Stars (Ft Chiranth)     Jeu 21 Oct - 21:04

TW : Parle de mort et de noyade

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@Chiranth Pasavan


Même quand c'est la tristesse qui t'étouffe, même quand t'as juste envie de te rouler en boule dans ton coin, tu choppais ton costume de scène, il fallait au moins ça pour n'inquiéter personne. Personne. Mais certains... Certains voyaient à travers la cuirasse, même si tu te camouflais du mieux que tu pouvais. Ces poids qui alourdissaient ton coeur, certains matins, ils te retournaient la tête. Mais tu leur devais bien ça... Tu leur devais le soleil, la douceur, l'amour. Car après tout... N'étaient-ils pas membres de ta famille ? C'était avec eux que t'avais fais tes premiers pas d'immortels. Chiranth était ton aîné, et tu lui vouais un grand respect. Vous vous étiez serrés les coudes toutes ces années. Et tu devais pas faillir. Tu jetais au loin les histoires de Bastian, tu devais tenir bon. Toujours. Si tu t'arrêtais, tu savais que tu pourrais pas redémarrer. La lassitude t'étreindrais à la gorge, t'étoufferai et là... Là tu seras piégé. Et t'avais pas envie de passer une existence d'immortel dans le vide. Ne pas s'arrêter, oublier, continuer.
Et donc... Comme un idiot, tu souris avec chaleur, en attendant que le soleil revienne, tu souris.

Tu passes une main dans ta tignasse désordonnée, plongeant ton regard bien trop vieux pour ton visage enfantin dans celui de ton interlocuteur.

"Je suis bien heureux que ça ait remplacé le bateau je t'avoue... J'ai des mauvais souvenirs de mon dernier voyage en bateau."

T'avais participé au voyage à bord du Titanic, t'avais même fais parti de l'équipe du chef cuisinier, jeune gamin talentueux, petit génie en cuisine qu'ils disaient, mais de la bouteille, t'en avais déjà. Si t'étais pas si jeune, t'aurais pu te faire passer pour un chef, mais on te prenait de haut, t'appelais gamin et t'envoyais généralement faire la plonge. Donc t'avais fini, comme la plupart du petit personnel, par couler à pic. Vous n'étiez sans doute jamais mort par noyade. Y'a pas pire. Les poumons qui brûlent, la douleur atroce, Puis le regard périphérique qui s'obscurcit, de toute façon... Sous l'eau il fait noir, et il y fait froid, si froid... Tout seul t'étais crevé, et tu t'étais réveillé parmi d'autres morts, parce que on vous avait récupérés. Et t'avais plus jamais pris le bateau... T'étais resté en Europe une paire d'années. C'était encore marqué en toi... Au fer rouge même. T'en riais. Comme la fois où tu devais fabriquer des explosifs pour une voie de chemin de fer, et où tu t'étais fais sauter au passage. T'en riais, mais tu te souvenais. De tout. Tu te fais pensif un moment, et tu souris doucement.

"P't'être qu'avec toi en pilote j'aurais moins peur de prendre l'avion... C'est une bonne idée. Puis si tu t'ennuie trop dans les vols tout simple, tu pourrais devenir pilote d'avion de chasse, là y'aurait de l'adrénaline ! Par contre... C'est pas contre toi, mais je risque pas de foutre un peton dans ton engin de course là. Je supporterai jamais ! Pense à mon petit coeur !"


Un rire sincère t'échappes quand il passe sa main dans ta tignasse, et les boucles partent dans tous les sens. Y'a bien longtemps que t'as abandonné les coupes courtes et... Les brosses. Tes cheveux ils avaient leur vie propre là, ils pointaient toujours dans tous les sens. T'y avais cassé pas mal de peignes, alors tu leur laissais vivre leur petite vie. Parfois tu les attachaient en p'tite queue ou en couettes. Un petit reniflement amusé t'échappe quand il est question des travaux. Oh... Non... Tous les travaux physiques n'étaient pas pour toi, et tu l'avais vite compris. T'avais pas la technique, t'avais pas les muscles... Et t'avais l'argent pour t'en passer. T'avais trop fait ça dans ta première vie. C'était toi l'homme. Mais t'étais pas menuisier, toi tu voulais pas perdre quelques doigts en cours de route, c'était ton outil de travail.

"Non ! Je ne serais ni vitrier, ni plombier... Oh ! Par contre... J'suis bon pour crocheter les serrures... Tu serais surpris !" Tu lui fais un clin d'oeil complice. T'avais plusieurs cordes à ton p'tit arc quand même !

Une expression désolée t'échappes. Alors que tu lui réponds du tac au tac.

"C'est pas contre toi sweet heart mais... Ewh la cuisine en Amérique est... AFFREUSE... Enfin... Ici c'est bizarre, j'dis pas le contraire mais en Amérique ? Le Sloppy Joe avec de la bolognaise en conserve ? Excuse moi mais j'en ai encore des hauts le coeur. Si je déménage je vais remonter le niveau ça c'est sûr mais j'sais pas si je survivrais à certaines de leurs inventions... Sérieusement ? Le chicken waffle ?"
Tu poses ta main sur tes lèvres, faisant mine d'être malade, avant d'éclater de rire et de tapoter gentiment l'épaule de Chiranth.

"La prochaine fois que je prendrais des vacances je viendrais chez toi à la limite, j'te ferais de bons gâteaux, et ils auront pas à voyager avec ces brutes de postiers... J'te jure, parfois j'pense qu'ils sautent à pieds joins sur les colis, c'est pas possible."
... T'étais vieux, t'avais le droit de râler contre tout et n'importe quoi non ? Tu secoues la main, un p'tit sourire sur la bouille. Puis tu baisses un moment les yeux, te mordillant la lèvre inférieure. Frottant tes paumes l'une à l'autre.

"Oui. J'en ai besoin. J'ai... J'veux..."
Et au final... Tu voulais quoi ? C'était parce que tu voulais qu'on te regarde ? Qu'on te remarque ? En bien ou en mal peu importe, mais qu'on voit le pauvre petit Camille. Le pauvre petit serveur transparent. L'homme qui a passé sa vie à se cacher, à cacher qui il était, qui il aimait. C'était une marche de plus vers la lumière, toi qui serait à jamais remisé à l'ombre. Car... N'était-ce pas une des -trop- nombreuses malédictions des immortels ? Côtoyer les étoiles sans jamais en être. Devoir fuir, sans cesse, fuir, se cacher, n'être personne, qu'un voyageur aux milles visages. Mais ça faisait mal. C'était pas la vie que tu voulais. En même temps... Si t'avais vécu la vie que t'aurais du avoir à la base, tu serais mort de faim, la gueule ouverte, dans un caniveau. Alors... Le sort était-il pire ?

"Je veux profiter de la gloire... De l'intérêt. Juste une fois. Une fois avant de... De disparaître à nouveau. De quitter la scène. J'ai besoin de ça si tu savais Chiranth..." Tu caches ton visage dans tes mains un moment. "Y me reste que ça. Et vous. Le reste... J'ai plus rien tu sais. Et... Et j'ai besoin d'un but." Tu toussote, remet ton masque, et souris. "Mais je comprends que vous vous inquiétez. Cela dit... y'a pas besoin. Je vais bien." Tu disais ça, et t'essayais d'y croire, d'oublier ce mec du conclave qui te collait aux miches, d'oublier cet homme que t'avais attendu plus d'un siècle et qui s'était barré, d'oublier que t'avais aucun but. Oublier... Tout. Demains... Tout ira mieux. Parfois... Tu te sentais comme Icare à voler près du soleil... Tu prendrais peut être ce nom la prochaine fois. En attendant, tu flirtais avec l'astre solaire en te demandant à quel moment tu chuterais à mort.

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(#) Re: Children of the Stars (Ft Chiranth)     Dim 31 Oct - 14:07

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@Camille Kergoat

TW : Mention de noyade, mort, deuil

Camille n’est pas le seul à avoir de mauvais souvenirs, mais il est sans aucun doute le plus marqué d’entre eux. Chiranth essaie de ne pas y songer, à ces quelques morts sous l’eau, à l’inexorable effort de ses poumons en feu qui luttent alors même qu’il sait, il sait que c’est vain. Il faut dire que Chiranth n’a pas exactement été un modèle de prudence, que ce soit pendant sa première vie ou durant les suivantes. Il a pour règle générale d’éviter de s’attarder sur ses morts. Toutes ses morts. Celles des siens, en revanche, c’est différent. Si ses propres expériences ont leur boîte à part qu’il réussit généralement à garder fermée, celles de ses proches le touchent plus durement. Particulièrement celles qu’il voit avant qu'elles adviennent. « Je suis désolé de ne pas avoir compris plus tôt », admet-il une nouvelle fois en tapotant la main de son cadet. Il s’en veut toujours de ne pas avoir pu comprendre et prévenir Camille avant le désastre, un de ses avertissements sinistres qu’il a ignoré dans sa bêtise, se contentant de raviver le feu quand le froid s’attardait au beau milieu de la nuit. Stupide Chiranth.

Aucun d’eux ne semble désireux de s’attarder sur le sujet. Tout ça est derrière eux, ou du moins ils se plaisent à le prétendre, immortels à jamais condamnés à traverser les âges tout en fuyant les jours passés. Les cicatrices ne se voient pas, leurs peaux et leurs muscles et leurs tissus guérissent, mais les expériences marquent leurs âmes. A quel point sont-elles meurtries ? Y aura-t-il jamais réincarnation et si oui quelle forme mériteraient-ils désormais ? Ce sont des sujets trop sérieux pour des retrouvailles. Encore plus quand il s’agit de fêter l’ouverture prochaine de la pâtisserie. Des projets futurs sont plus dans le thème et pourquoi pas celui d’apprendre à piloter de fabuleuses machines de technologie et d’acier ? « Ohlala, pilote de chasse, tout de suite ! Je crois que j’ai fait mon temps dans l’armée, je compte pas trop y remettre les pieds. » Plusieurs fois, sous plusieurs nationalités, pendant plusieurs conflits. Il a fait ce qu’il pensait juste sur le moment, parfois juste sous l’impulsion de protéger un ami ou un amant occasionnel. Il ne veut pas revivre ça. Peu importe à quel point il avait la sensation de trouver sa place sur le champ de bataille car cette époque est révolue depuis longtemps maintenant. « Mais je ne suis pas contre quelques vols privés qui permettent de faire des loopings ou des choses de ce genre. La sensation de liberté doit être dingue ! Promis je ne te ferai pas le coup quand tu viendras avec moi. » Parce que c’est un quand et même pas un si. Il y a peu de choses qu’il n’imagine pas partager avec ceux de sa Constellation. Même si Camille a le cœur bien plus grand qu’il ne pense, comme il l’a prouvé plus d’une fois.

Le rire du plus jeune réchauffe son coeur quand il sonne enfin vrai et pur. Il ne sait peut-être pas assez de ce que Camille ressent vraiment, au fond, sujet souvent tacitement évité de ce que chacun d’entre eux vit face à cette impossibilité de se réconcilier avec une vie qui semble ne pas en finir, si ce n’est au bout de nombreux siècles à arpenter cette terre. Il en sait suffisamment pour remarquer ces éclats de joie francs et honnêtes. « Quand est-ce que tu as appris ça, toi ? » Chiranth n’est pas de ceux à sous-estimer la bouille d’ange de son cadet, mais il a le droit d’être surpris quant à ses capacités dont il ignorait tout. « Je devrais peut-être inscrire ça sur ma liste », remarque-t-il distraitement, parce que tout est bon pour occuper un peu le temps. Surtout quand ça peut aussi être utile. Un sourire de sale gosse fleurit un instant sur son visage alors qu’il songe à toutes les bêtises que lui et Camille auraient l’occasion de faire s’il décidait de se servir du savoir-faire du français. Une autre fois peut-être. Surtout s’il réussit à le convaincre de venir jusqu’aux Amériques.

« Hé, hé, une minute ! Il est arrivé quoi au “on ne juge pas sans avoir goûté”, hein ? Ça n'en a pas l’air peut-être mais le chicken waffle est une vraie idée de génie. Alors un peu de respect, tu veux », plaisante-t-il bien volontiers. Il faut dire que le chicken waffle est un de ses plaisirs coupables et il ne s’en excusera pas, même pour les yeux d’ange de Camille. « De temps en temps, il faut un peu d’audace pour bousculer les codes et apporter des pépites -souvent très caloriques, je te l’accorde- au répertoire des recettes. Bientôt tu vas me dire qu’il faut bannir les ananas sur la pizza. » Ce qu'il ne faut pas entendre, vraiment. Les ananas peuvent aller presque partout et leurs détracteurs sont juste de mauvaise foi. N’empêche que Chiranth va arrêter là avec les tirades culinaires. Il ne veut pas se mettre Camille à dos et risquer de faire l’impasse sur les gâteaux maisons du breton. « Tu sais que tu es toujours le bienvenu à la maison, gâteaux ou non », ajoute-t-il plus doucement. La vérité est qu’il est toujours ravi de recevoir de la visite et de pouvoir passer du temps avec les membres de sa Constellation. D’autant plus quand il n’y a aucun problème à l’horizon.

C’est que plus longtemps on vit, plus on collectionne de soucis et les immortels ne font pas exception à cette drôle de règle. Les mots de Camille résonnent. Sa douleur aussi, le masque s’effaçant un moment pour laisser apparaître un peu de sa détresse avant d’être remis en place. Avoir un but. Il suppose que c’est l’attrait de l’Hydre. Recevoir un semblant de structure et des objectifs à poursuivre, ça aide avec le sentiment d’être à la dérive dans les courants du temps. « Tu n’as pas à te justifier. Pas avec moi. » Il a un semblant de sourire. « J’ai été champion olympique le siècle dernier, tu te rappelles ? Je me suis bien fait remonter les bretelles par nos aînés, ça m’étonnerait que t'aie oublié ça. Mais, dans le fond, je ne l'ai jamais regretté, même si ça peut encore revenir me hanter. » Il pose une main sur son épaule un geste muet de soutien et serre. « Je te demande pas de te comprendre notre inquiétude, je te demande juste de ne pas la rejeter ou chercher à l’atténuer de toi-même. C’est normal qu’on s’inquiète, on est une famille, pas vrai ? Et s’il y a le moindre soucis, on est là, t’as juste à appeler alors n’hésite pas. T’as rien à nous prouver, Camille, on sait que t’es fort. Juste… évite d'imiter Bastian et de penser que ça nous embête de venir filer un coup de main ? On est content de le faire. » S’ils n’ont même plus le droit de veiller sur leurs proches dans ce grand voyage qu’est l’immortalité, qu’est-ce qui leur reste au juste ?

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(#) Re: Children of the Stars (Ft Chiranth)     Lun 22 Nov - 11:24

TW : Parle de mort  

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@Chiranth Pasavan


C'est un sourire très doux que t'adresses à ton aîné; alors que tu serres un moment infime ses doigts, pour les libérer par la suite dans la seconde, tu secoues doucement la tête, c'est pas de sa faute, c'est de la faute de personne (a part peut être d'un petit iceberg ?). T'avais été voir le film du Titanic quand il était sorti. Tu t'étais arrangé pour y aller avec quelqu'un de confiance, et tu t'étais accroché à tes accoudoirs. C'était romancé mais... En l'ayant vécu c'était pas la même chose... C'était et ce ne serait jamais la même chose. Tu l'avais plus jamais vu depuis sa sortie. T'y étais allé, t'avais vu, t'avais vaincu, bonjour, au revoir et à jamais.

"Comment t'aurais pu savoir ? Enfin... Chi'... T'es comme moi. T'as pas forcément la machine à décrypter. Donc ça arrive de pas savoir, et c'est ok, j't'en veux pas pour ça !"

Puis vous parlez technologie, vous parlez avion. La dernière fois que t'as dû le prendre, t'as demandé à Charlie si il voulait bien te prescrire une boîte d'anxiolytiques, histoire que tu puisses être stone pour le décollage, pour pas beugler comme un veau. Enfin... Tu ferais l'effort de bien te tenir, si tu débarquais dans l'avion de ton frère. Un demi sourire t'échappes.

"T'es gentil de t'inquiéter de mon confort. Et moi j'm'en voudrais de repeindre ton avion avec... Heu... Mon p'tit déjeuner de champion... Surtout si y'a des loopings à la clef."

Ouais... T'avais le mal des transports, ou t'angoissait beaucoup trop facilement... Peut être un peu des deux. Un p'tit animal étrange et craintif. Mais si vite abandonnée, cette idée gravite un moment dans ta tête avant de s'évaporer dans une bulle de savon, et tu hausses plusieurs fois les sourcils de manière suggestive.

"Pendant la seconde guerre mondiale ! Fallait se glisser dans certains bâtiments ni vus ni connus en pleine nuit ! J'aimais bien crocheter. Si t'as besoin... Tu sais à qui faire appel j'suis un maître dans mon art ! J'ai bricolé quelques coffres forts aussi mais... Je suis moins bon. Même si j'les ouvrent à chaque fois."


T'avais pas pratiqué sur des serrures récentes, certes, mais bon... Tu t'entraînais toujours de temps en temps sur des vieilles maisons du pays... Quand il n'y avait personne parfois tu t'amusais et tu tombais sur de vrais trésors. Ta maison familiale était toujours entourée de vieilles bicoques pourrissantes. T'aimais bien découvrir ou redécouvrir des objets avec lesquels t'avais grandis. T'avais donc récupéré plusieurs vieux instruments de musiques que t'avais fais restaurer auprès de spécialistes. Ton biniou il marchait très bien, même si il trônait au dessus de la cheminée. Toi t'étais plus piano. T'aimais quand tes doigts se perdaient sur les touches d'ivoire, la froideur et la dureté des touches entre tes doigts un peu gourds, et le son, si doux. Vous discutez cuisine, et un sourire candide vient fleurir sur tes lèvres. C'est et ça a toujours été ta passion. Tu te souviens que quand t'es monté sur Paris et que t'as enfin pu goûter d'autres trucs que d'la soupe et du poisson... C'est un univers qui s'était ouvert à toi.

"Je juge. Maiiiis même si t'adores ça, j't'aime quand même mon Chiranth tu sais ! ça arrive d'avoir des plaisirs coupables !"
Tu te penches pour murmurer. "moi c'est les tacos, c'est le saint graal de la malbouffe, après faut que je choisisses vraiment bien... Parce que c'est quitte ou double, soit je passe un super moment, soit j'suis malade pour les trois jours à venir."

Sa main sur ton épaule, sa voix, ses mots. Tu pourrais le remercier de milles façons que tu trouverais pas comment le faire avec justesse tellement ce qu'il te dit te rassure, t'offre un tant soit peu de réconfort. Un sourire triste flotte un instant sur tes lèvres, celui d'un gamin désabusé qui tire sur la corde depuis longtemps déjà. Qui multiplie les gaffes mais ne veut pas impliquer ses proches, de peur de leur faire du mal. T'en as pas l'air, mais t'as le dos large... Et c'est souvent "fait s'que je dis et pas s'que je fais." Tu hausses doucement les épaules.

"Je... D'accord. Je ne rejetterai pas votre inquiétude. Et si y'a un soucis je viendrais tout de suite vous en parler." Après... Fallait pas te leurrer non plus... T'étais fais absolument du même bois que Bastian concernant ce fait de prendre trop de place, d'embêter les autres, de ne pas empiéter sur l'espace de parole avec tes problèmes. C'était plus simple de les fuir, de les enterrer, au loin. Assez profondément pour que la plaie ne se voit plus aux regards extérieurs, assez profondément pour ne pas inquiéter ceux que tu aimes. Car bon sang... C'est ta famille, tu les aimes et tu supporterait pas de leur faire le moindre mal.

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(#) Re: Children of the Stars (Ft Chiranth)     Jeu 30 Déc - 13:23

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@Camille Kergoat


Et Camille, tout en douceur, avec un geste et quelques mots, s’attaque à la culpabilité résiduelle. C’est tout lui, ça, de vouloir faire le maximum pour que ses proches n’aient pas à souffrir. « Mais c’est toi qui en a payé le prix. » Ce n’est pas lui qui s’est retrouvé dans l’eau glacée si loin de tout. Et bordel, c’est peut-être égoïste de sa part, mais avec les années il a appris à pousser toutes les atrocités qu’il pressent de côté, à ne plus se soucier d’illustre inconnu à qui il arrive un quelconque malheur parce que sinon il n’en finirait jamais. C’est bien pour ça qu’il n’a pas cherché à comprendre et qu’il n’a pas pu partager cette mise en garde avec Camille. Il secoue la tête. « S’il y a bien une chose que j’aime avec la technologie c’est que maintenant je peux vous tenir au courant au moindre doute un peu fondé. » Il ne va pas les alerter à chaque vision, bien sûr, sinon il ne ferait pas grand chose d’autre, mais dès qu’il a la sensation qu’un de ses proches peut être concerné, il envoie un petit message. C’est une des leçons qu’il a tiré de cette tragédie.

Une autre leçon qu’il préfère éviter, c’est celle qui lui ferait dire que Camille devrait s’abstenir de monter dans n’importe quel engin volant. Il est un peu tête brûlée, Chiranth, un trait qui lui colle aux basques depuis son enfance si lointaine déjà, et il veut partager ces sensations fortes qui le font vibrer avec les gens qu’il aime. Mais il ne veut pas les traumatiser. La limite est mince et dure à ne pas dépasser. S’il peut se permettre certains risques avec Bastian, il ne les prendra pas avec son petit frère, son rôle auto-attitré de protecteur l’en empêchant fermement. « Et moi je promets de ne risquer aucun looping tant que tu es là haut avec moi. Le but c’est que tu retentes l’expérience, pas que tu redescendes en jurant de ne jamais y remettre les pieds. » Voilà qui serait pour le moins triste.

Et malgré tous ces instincts protecteurs, il sait pertinemment que Camille est plus débrouillard qu’il ne le laisse paraître et qu’il sait lui aussi se mettre tout seul dans la panade, comme un grand. Même comme ça, ça lui en bouche un coin d’apprendre qu’il sait crocheter des serrures. La mention de la seconde guerre mondiale le fait grimacer. Entre l’inquiétude pour les membres de sa constellation (surtout pour les plus jeunes), les missions à remplir pour l’Ordre et le désir de protéger ses descendants, la période fut plus qu’angoissante. Et c’est sans même parler de toutes les horreurs qui ont été commises. « Quand on aura plus de temps, il faudra que tu m’apprennes plutôt », dit-il dans un sourire, préférant comme toujours voir le verre d’eau à moitié rempli plutôt qu’à moitié vide. « Enfin, si tu veux bien. Bastian te dira que je suis un élève dissipé, alors… » Il hausse les épaules avec un air mutin. Camille lui en a déjà bien appris des choses, le traînant d’ailleurs à sa première Pride, mais jamais rien d’aussi technique. Après autant de décennies, il y a encore des premières fois à savourer.

Et, passant d’un sujet à l’autre, ils en reviennent bien évidemment au culinaire. Tôt ou tard, quand on discute avec Camille, il en va ainsi. « Ca me rassure de savoir que tu m’aimes toujours », note-t-il en riant. « N’empêche que les tacos, ça dépend surtout de ce que tu mets dedans non ? » Et s’il connait son breton comme il le pense, il se peut que ce dernier abuse sur la garniture, possiblement le fromage ou la sauce. « Puis si on parle calories, tu vas pas me faire croire que les spécialités françaises sont des modèles de diététiques, hein, avec tous les fromages, les crèmes, les jus de viande et tout ça. » Encore une fois, tout est question de dosage et d’équilibre qui, parfois, se sacrifie face à la gastronomie et au plaisir culinaire. Comme sa chicken waffle, na.

Son sourire et la tristesse qui s’en dégage lui fendent un peu plus le cœur. Chiranth serre doucement l’épaule de son cadet, un geste muet de soutien qui parfois touche bien plus que tous les beaux mots qu’il peut offrir. « Merci », murmure-t-il. Peut-être que Camille ne se tiendra pas exactement à ce qu’il vient de dire -les dieux savent que Bastian ne le fait pas-, mais ça aide à rassurer Chiranth. Au moins, il l’a entendu. « On n’a pas vraiment beaucoup de buts dans cette vie, mais de s’aider les uns les autres, c’en est un, et un précieux. » De chérir les quelques connexions qu’ils ont dans la grande solitude de l’immortalité. Avec un nouvel éclat d’humour dans les yeux, il agite un index menaçant devant la figure Camille. « Alors gare à toi si tu m’empêches de prendre soin de toi ! »

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