intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Kick in the teeth (Ft Santi)

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(#) Kick in the teeth (Ft Santi)     Jeu 2 Sep - 16:42

WARNING : (!) PROPOS VULGAIRES
Kick in the teeth
@Santiago Ortega

Les commentaires se faisaient déjà entendre alors qu'ils avaient même pas commencés. C'était de l'abus. Si les vieilles raclures du bar étaient pas contents, ils avaient qu'à dévisser leurs culs de leur fauteuil et se casser. Le patron de ce cloaque les acceptaient. Chandra avait enfilé sa tenue de scène. Un haut résille, un veston violet à paillette et un slim noir, une ceinture à boucle représentant une étoile, quelques bagouzes, des bottines à plateau et une perruque blonde dont les bouclettes étaient retenus par un bandeau léopard complétaient la tenue. Fallait pas rire avec les chaussures à plateau, écrasez le pied de quelqu'un ou jeter lui la godasse dans les couilles, et vous verrez, c'est radical. Il avait empoigné sa guitare électrique, son visage était paré de son plus beau maquillage, il en avait fait de même avec les autres. Puis leur prestation avait commencée. Comme souvent, y'avait des insultes qui fusaient, mais cela électrisait encore plus l'ambiance, poussant Chandra à se montrer encore plus provocateur. Pourquoi ce style ? Pourquoi ces vêtements ? Si à la base, ils étaient sensés se comporter comme des p'tits dandys à paillettes, ils n'en avaient que le nom. C'était une manière de pouvoir chanter ce qu'ils voulaient sans se faire juger. Les gens étaient focus sur les tenues, et pas trop sur leurs chansons. Textes un peu mièvres ou trash... Tout y passait. Et tout était noyé sous les commentaires sur les costumes. La deuxième raison... C'était que ces vêtements offraient une protection contre le monde. C'était pas eux qui montaient sur scène, c'était leurs personnages. Ils pouvaient se cacher derrière pour parvenir à ne pas prendre trop à coeur les choses (on allait pas se mentir, ça marchait pas toujours.). Et une fois leur prestation finie, Chandra avait dégagé sa perruque, ses chaussures et avait passé une simple veste en cuir par dessus son haut résille, il avait pas prit le temps de se démaquiller, de toute façon à force, les vieux cons savaient à quoi il ressemblait. Il avait soigneusement rangé sa guitare, et était allé se mêler à la foule pour boire un coup. Il commençait à les connaître, les habitués.

Robert, il faisait flipper et il avait l'air de se foutre de la gueule de tout le monde. Si il planquait pas une collection de poupées démoniaques chez lui, Chandra serait surprit. L'homme leva un verre moqueur vers lui, et ne se récolta en réponse qu'un joli majeur dressé. Chandra avait fait un effort, il l'avait vernit tout de noir. Et il y avait mit un strass. C'était le déguisement, il y avait prit aucun plaisir, c'était juste pour le look de la soirée (et là il se mentait autant à lui même qu'aux autres). D'autres grosses voix de bûcherons se faisaient entendre, des rires éméchés. Le brun l'était pas assez pour la soirée pour se ruer dans le tas et bourrer le tout de coups pour exorciser sa colère. Mais après quelques bières... L'idée semblerait peut être plus alléchante. Il s'était posé au bar et avait commandé un Tango. D'la bière et du sirop. Il aimait bien le sucre, pis la bière de Maurice, elle était dégueulasse, à croire qu'il faisait exprès. Alors qu'il sirotait son verre, il tourna la tête vers son voisin de table, priant silencieusement pour pas tomber sur un des vieux cons. Coup de chance. C'était un autre habitué, il était... Boah... Grossier, mais étonnamment plus respectueux qu'les autres cons du bar, le jeune homme avait déjà échangé deux ou trois mots avec lui, mais rien de plus. Chandra bu une grande gorgée de bière, avant de lui offrir un sourire carnassier.


"Alors mec... ça t'as plu ? Ou tu crois aussi qu'on devrait aller s'faire foutre avec notre musique de merde ?"


Son regard sombre et emplit d'une provocation certaine sondait celui de son aîné, figure à la fois connue et inconnu, habitué au même titre que Chandra. Le brun se sentait toujours survolté après un concert. Il sentait l'énergie, le courage, un imbroglio d'émotions qu'il ne parvenait jamais à démêler, mais qui le rendait toujours plus sauvage, plus joueur qu'il ne l'était en temps normal. Jouer, affronter ces regards, c'était une bataille jouissive. Parfois ça les lui brisait, ces commentaires, et d'autres fois, c'était juste ce qu'il attendait toute la soirée pour mettre le feu aux poudrières.

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(#) Re: Kick in the teeth (Ft Santi)     Mer 8 Sep - 18:10


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T’étais de retour chez toi, les bras en croix sur ton canapé-lit et une montagne de cadeaux d’anniversaire autour de toi. La plupart ? Des ami.es du fin fond de Londres qui cachaient sous leurs beaux airs des travers aussi sombres qu’ils étaient vides. C’était un véritable capharnaüm que ton appartement du troisième étage. Un bordel noir qui empiète sur ton espace privé de vie normale. Tu voudrais bien tout balancer, mais qui sait, ça peut te servir ! T’as pas osé leur dire que c’était pas ton anniversaire, ils ont eu l’air tellement heureux de sortir leur carte bleue. T’as mangé et bu à l’oeil les trois derniers repas, prétextant qu’aujourd’hui t’étais né. C’est une date au pif : y a bien longtemps que t’as pas célébré ta naissance. Partiellement parce que tu refuses de te conformer au calendrier entièrement, et partiellement parce que t’as pas la moindre idée de la correspondance de ta date de naissance selon leur calendrier grégorien.
T’as mis un rappel sur ton google agenda, tous les ans, disant « Anniversaire Santiago » juste en rentrant. Histoire de pas oublier d’faire perdurer l’mensonge jusqu’à ce qu’iels soient plus tes amis.

T’es sorti, ce soir, vêtu d’un polo noir trop petit pour ta carrure qu’a forci depuis que tu l’as acheté y a dix ans ; tes rangers au pied et ton jean troué font de toi un avocat d’une génération qui n’croit plus trop mais qui croit assez : si t’avais pas l’air d’un vieux, tudieu ! t’aurais l’air d’un jeune désabusé. A défaut, tu seras le quadra qui fait sa petite crise, tu crois pas ? Comme  souvent t’es allé oublier tes mains tachées de sang et tes mensonges portés par le vent dans des décilitres d’alcool. Une fois, tu t’es tellement intoxiqué qu’on a cru que t’étais mort. La bonne blague. T’aimerais bien que ça t’arrive.

Le bar qui t’accueille n’est pas miteux, juste dégueu : la peinture s’écaille là où on ne la regarde pas, l’odeur des toilettes est juste ce qu’il faut d’urine et de désinfectant pour qu’on se rappelle où on est, et les verres ont cette propreté éraflée par un lave-vaisselle en fin de vie. On y sert de l’alcool pas super bon mais tolérable et quelquefois un barman talentueux accepte de vous glisser son numéro – que tu t’empêches d’empocher pour ensuite prétendre sous un autre visage qu’tu le connais pas. Les one night stands c’pas pour toi.
Au moins la musique était bonne de temps à autre. N’en déplaise au gros Roger qui crache sur les tapettes à la guitare et regrette Queen en ignorant la bisexualité d’Mercury, c’est bon ce qui passe ce soir. T’as rien contre les midinettes qui se trémoussent en chanson sur la pseudo-scène montée, t’as plus à redire sur les cons qui se croient tout permis et laissent échapper des commentaires qui t’foutent en rogne plus qu’autre chose.
Calmement, tu laisses sortir un « Vos gueules, j’écoute. » sans te gêner. Ils ignorent. « Je le répèterai une fois. Si vous la fermez pas, je vous en colle une. Claro? »

Ils t’ont presque laissé tranquille en te traitant de tante. Bah, ça leur passera. T’as pu te reposer tranquillement, t’enfiler deux demis d’un liquide si sombre qu’on aurait dit du café et sentir à peine l’alcool tournoyer dans tes veines. Ca te manque, l’ébriété. Un de plus et ça r’viendra.

T’es tellement concentré sur le verre entre tes mains que t’as pas remarqué de suite qu’l’inconnu à paillettes sur scène se faiit agresser par les imbéciles. Qu’il t’interpelle. Tu hausses un sourcil et ton verre. « Calmos, mister paillettes, je pourrais croire que tu me compares à ces débiles profonds qui se la ferment pas. Vous êtes pas mauvais, vous pourriez aller loin. Après… T’hausses les épaules et fais un signe au barman pour qu’il lui remette un verre. J’suis du genre à dire qu’c’était mieux avant, si tu me donnes pas de baroque tu pourras pas me contenter, gamin. »

Tu te retournes pour fusiller les cons du regard sans grand résultat. Menaçant, tu te lèves. « Je vais les démonter. »
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(#) Re: Kick in the teeth (Ft Santi)     Jeu 9 Sep - 20:30

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@Santiago Ortega

Son sang... Chandra a presque l'impression de le sentir battre dans ses tempes alors qu'il voit la colère, la rage de l'homme en face de lui. Peut être aurait-il dû se méfier... Peut être, faire attention à sa peau. Mais... Hey, si il devait mourir, c'est que c'était le moment et basta. Au moins il aura pas à voir ses proches rester indéfiniment jeunes alors que lui séchait sur pied comme une pomme au soleil. En réalité il voulait pas se voir vieillir. C'était... Quelque chose de compliqué.

Chandra avait alors plongé son regard dans ceux de son interlocuteur, pareil à deux puits sombres, insondables. Un sourire amusé plissait ses traits alors qu'il jouait clairement avec le feu, attendant d'être cramé sur place, son tango toujours dans la pogne. Il en bu quelques gorgées pour se désaltérer. L'alcool picotait, sur sa langue, dans sa gorge, en une douce chaleur réconfortante, qui faisait tourner les têtes, qui levait toute inhibition. Il avait envie de voir ces yeux sombres briller d'encore plus de rage, pour se réchauffer, se complaire dans cette émotion. La faire ressentir à quelqu'un d'autre, partager ce brasier qui s'éteint jamais vraiment. Un rire lui échappe, et de sa voix grave il glisse à son inconnu.

"Tu m'as pas insulté, tu m'as pas hué, je peux pas te mettre dans la catégorie des crétins pour l'instant."
Il hausse les épaules, plein d'une nonchalance feinte. "Encore faudrait-il trouver quelqu'un que notre style intéresse, on fait trop "vintage" il paraît, puis on est pas vraiment esthétique d'après certaines maisons de disque et puis..." Il détourne le regard. "Si c'est pour plus pouvoir chanter ce qu'on veut, ça sert à rien. Le politiquement correct, c'est d'la grosse daube. Je veux pas me retrouver à chanter ce qui se vend. J'veux garder mon identité"

Un sourire amusé étire ses traits, lui donnant un aspect plus jeune, moins grave.

"Quoi ? Tu préfère une p'tite perruque blanche à bouclettes et des collants ? ça peut être une idée."
Il cogitait un peu, malgré son esprit totalement hébété par l'alcool. Et voilà... Une pinte et c'était déjà "terminus". Il commençait à être rogné. "Mais ajouter de nouveaux instruments et un air plus "royal" à nos morceaux ça peut être une idée."

Puis son interlocuteur se lève, Chandra peut voir ses veines saillantes, ses mains serrées avec forces. Et encore une fois, il voit cette rage fascinante, qui semble être inépuisable, cette force... Oui on pourrait presque parler de "rage de vivre". Chandra pose une main sur l'épaule de l'homme et murmure.

"Ne jamais être le premier à frapper, sinon c'est toi que le patron va bannir et ça me ferais chier de plus avoir quelqu'un qui apprécie notre musique dans les parages."

Chandra lève alors les deux doigts, petit "V" injurieux dressé envers cette bande de dégénérés avinés.

"Tu sais quoi mec ? J'crois bien que ce trou à rat est vraiment remplit à ras bord de raclures de bidets... J'en vois quelques uns là... Juste sous mes yeux. Des déchets... Des moins que riens. Ah... Je crois qu'ils ont qualifiés mon groupe de "bande de ratés" mais les tocards... J'crois qu'on les a trouvés."


Il en fallait pas plus pour mettre les feux aux poudres, et pour qu'un mec se dresse et d'une démarche incertaine, vienne chopper l'empailleté par le col pour lui enfoncer son poing dans la gueule. Il devait voir double ou triple à cette heure ci. Le gérant n'avait pas suivi les échanges verbaux, occupé avec les autres clients. Mais au moins... Celui qui avait lancé les hostilités n'était ni Chandra, ni le charmant rageux.

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(#) Re: Kick in the teeth (Ft Santi)     Lun 20 Sep - 16:50


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Qu’on insulte un inconnu, soit. Qu’on l’emmerde à répétition pendant la même soirée, qu’on te fasse chier comme pas permis pour la même raison, ça, ça ne passe pas. Les cons du fond ne se la ferment pas et tu grognes en te redressant. Tu vas en éclater un, deux, trois sur le zinc et commander à boire dans leur sang sans ciller. « T’inquiètes pour moi, tu souffles avec un soupir. Personne me bannira. Jamais. Me suffira de m’glisser en scred, de rester moins longtemps. » Tu ne mentionnes aucunement le talent secret qui, lui aussi, te permettra de te faufiler à l’intérieur du bar. Les traits de ton visage qui s’affaisseront, tes cheveux qui finiront ras. Tu n’as pas à le révéler aux simples mortels, tout ça.
Ils auraient peur de ta divinité.

C’est ton collègue d’un soir qui se charge de les faire charger sur vous. T’es pas spécialement prêt, mais il te suffit d’entendre ses paroles pour que le sang court dans tes veines au lieu de couler – rivière glacée, adrénaline chariée comme des milliers d’icebergs incassables, insolubles. Tu souris avec froideur à l’encontre des buveurs aussi lourds que des tractopelles qui se lèvent, patauds. « Bien joué. » Tu glisses avec un petit rire avant de se laisser glisser sur le côté. Tu vas t’asseoir à leur table et pique sa place, mets tes pieds sur la table pour sortir une clope. « J’observe, vous savez. C’est pas souvent qu’on s’assoit à la table des perdants. »

Tu évites d’un sourire hilare un verre qui file dans ta gueule. Tu fais un petit geste de la main, un doigt dressé, allumes ta clope et te la fait frapper hors de ta bouche. « T’es débile, c’était une bonne. » Tu grognes et choppes la tête du mec qui a osé te toucher. Un mouvement sec, son nez s’explose sur la table sale. Une explosion de violence dont ton coeur se repaît. « Un autre volontaire ? » Le sang sur tes mains et sur ton verre fait une décoration qui te va bien quand un autre mec te tire de la table. Tu jettes un regard vers ton acolyte de la soirée. « T’as besoin d’aide, love, ou ça va aller ? » Le sourire sous la mitraille, ton pied qui se balade et ton visage parfait qui ne prend pas un seul coup. Par contre, on peut pas en dire autant de ton torse.
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(#) Re: Kick in the teeth (Ft Santi)     Mer 22 Sep - 8:57

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Tout ce feu dans ses veines et l'alcool tourbillonnant dans sa tête, ça l'empêchait de réagir avec calme. De toute façon il avait perdu tout calme et patience quelques années auparavant. Spoiler alert: c'était jamais revenu. Le gentil garçon était parti s'faire foutre et il n'était jamais revenu. La vie était une garce, alors fallait être aussi garce qu'elle. Il voulait pas d'ce cocon que ses deux parents immortels lui offrait. Il voulait faire ses propres expériences, vivre sa vie, loin d'eux et de leur étrange magie. C'était dérangeant de savoir que le compteur s'arrêtait pour les autres et pas pour ta pomme. C'était se sentiment acide d'injustice que Chandra ressentait au fond de lui. Et en réalité... Il préférait mourir jeune plutôt que d'voir tout le monde le rester indéfiniment autour de lui. Un ricanement échappe à Chandra alors qu'il murmure d'une petite voix, amusée.

"Le vieux qui gère les lieux, il a une bonne mémoire, et si tu causes des ennuis tu te fais dégager pour trois bons mois. J'm'en voudrais de perdre un mec qui vient écouter notre musique de bon coeur tu sais."


L'un des cons se précipite vers le jeune homme, et il se prend une tarte maladroite dans la gueule. Si le mec n'avait pas été ivre, il aurait p't'être vu 36 chandelles. Mais à force... Il avait l'habitude. Gamin on lui avait apprit à se défendre. On savait jamais, disait maman. Et sa daronne n'avait pas que des mauvaises idées. Et puis... Elle avait le porte feuille plein, elle savait jamais dans quoi investir son fric. Sérieux, être richoux à ce point... ça te rendais malade. De toute façon t'étais rentré en étape de rébellion depuis bien longtemps. Tu voulais vivre ta vie comme un grand, sans aide, et on te le refusait. Une ecchymose fleurissait déjà sur sa pommette, tâche sombre qui ne partirait pas avant plusieurs jours, il tape alors pour se défendre, son poing s'enfonçant dans la gorge de son assaillant, avant que son genoux ne vienne latter ses précieuses boulasses. Du moins était-ce ce qu'il avait prévu de faire... Il se prit encore un autre coup dans le bide avant d'y parvenir et de plier en deux son adversaire. L'adrénaline chassait la douleur, mais il savait qu'il se retrouverait avec l'étrange impression d'être passé sous un troupeau de monster trucks au petit matin. Il a l'occasion de voir son compagnon d'un soir jouer avec les cons. Ah... C'était un sport assez risqué, bien qu'intéressant. Le "SHBONG", doux son du nez venant se fracasser sur la table crasseuse, lui échappe pas. Et il observe la scène, comme hypnotisé. Il entend soudainement sa voix, et répond emplit d'une fausse assurance.

"Bien sûr que ça va aller, j'me débrouille."
Peut être que lui l'écouterait et ne ferait pas comme ses parents, incapable de couper le cordon, incapable de mettre de la distance. Peut être.... Qu'on l'estime, qu'on le voit comme un adulte, c'était ça qu'il voulait. Mais il était "trop jeune" et il le serait sans doute à vie. Les vieux machins qui lui servait de parents ne comprendraient jamais. Il avait besoin d'air, de respirer, de vivre sa vie, tout simplement. Si sa mère avait su qu'il allait se fritter avec des types juste pour le plaisir ici... Elle aurait sans doute racheté le bar pour le faire fermer. Chandra s'approche finalement de la table des loosers, son poing lui fait déjà mal, mais c'est que le début. Peut être qu'à force de taper dessus, ça rentrera qu'il est pas une pauv' tâche.

"Toi par contre... T'as pas peur d'affronter une horde de connards. J'comprends mais bon... j'vais pas te laisser tout seul. On sait jamais... Ce serait dommage que tu te pètes le col du fémur en cours de route."


Un petit sourire insolent, joueur, tord ses traits.


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(#) Re: Kick in the teeth (Ft Santi)     Dim 10 Oct - 18:58


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La violence dans tes veines et dans les couleurs qui perçoivent tes yeux : une irisation presque imperceptible, une teinte plus sombre qui attire tes pupilles dilatées par la pénombre du coin. Tu pourrais presque voir leurs auras autour d’eux se hérisser et palpiter d’un rouge crémeux si semblable au sang versé par leur pote, dans un coin. Tu te joues d’eux et de leur masculinité aussi fragile que toxique : s’ils respirent dans ta direction, t’es quasiment sûr que ça va t’asphyxier et que t’es bon pour une résurrection dans une bonne dizaine d’heures. Ca ou l’alcool, pick your poison, darling, mais tu sais que tu ressortiras pas vivant de l’endroit ce soir. C’est bête, t’aimes bien venir boire ici.
Mais, à la différence de tes cibles, tu ne peux pas te débarrasser des ivrognes qui te constellent de coup définitivement… Et tu ne peux pas te permettre de mourir pour eux. Putain, qu’est-ce que tu vis comme si t’en avais qu’une dans le combat ! Tu ne bouges pas et tu te laisses frapper sans ciller, évites juste les coups à la figure du Roger le lourdeaud. Il s’épuise vite, une endurance de malade – littéralement – et ton sourire cocky, fier et intraduisible, cache bien que sous ta chemise tu cicatrises déjà. « Beh alors, papy, tu tiens pas la route ? » tu rigoles comme un damné qui a déjà perdu son âme, avec l’innocence de l’ange déchu et ce genre de conneries. Un coup bien placé entre les jambes envoie Roger se tapir derrière la table en jurant qu’il va le planter.

« Non mais tu crains pour moi, angel? Tonton Santi sait très bien s’y prendre, tu as pas à avoir peur. Tu veux une grenadine quand on aura fini ? » Le calme de la tempête de ton coeur. Autour de vous personne ne regarde. Tu tapotes l’épaule de l’inconnu et t’accoudes à la table ensanglantée. « Mes chers amis, sachez que je vous aime. Néanmoins – ta gueule Michael, j’ai pas fini, tu agites ton doigt sous son nez. Je voudrais pas casser l’endroit. Ca vous dit de faire ça dehors, comme des personnes civilisées ? Vous, moi, de la sueur, un clair de lune, c’est sexy non ? »

Tu sifflotes en te redressant, désignes la sortie de secours qui donne sur un petit jardin esseulé derrière le bar. Entre deux immeubles hauts comme des tours, tu sais que personne les entendra. Tout en te retournant, tu glisses à l’oreille du jeune « Je peux m’en occuper si y a besoin. Ca peut déraper, faudrait pas t’abîmer. Je suis de retour dans vingt minutes pour ta petite grenadine, promis. » T’assortis ça d’une caresse dans les cheveux comme à un enfant – comme si tu l’connaissais vraiment, et de ton pas détaché tu te rends dans l’arrière-cour.
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(#) Re: Kick in the teeth (Ft Santi)     Mar 12 Oct - 14:12

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C'était un poison violent que Chandra expérimentait depuis quelques années. Toujours à se foutre dans de mauvais draps. Pourquoi ? Pour attirer l'attention ? Pour apaiser ce torrent de colère et d'énergie qu'il avait contenu pendant des années et qu'il ne parvenait plus à camoufler ? Pour tester sa chance ? Il l'ignorait... Il l'ignorait mais il voulait vivre, tout, se gorger de cette source de vie, violente, sanguine, instinctive. Si tu te la bouclais et que tu disais oui à tout, on se servait de toi, on te faisait du mal. Et Chandra s'était fait une promesse... Celle de ne plus jamais être ce benêt idiot qui disait oui à tout, qui se laissait marcher sur les pieds. Il ne voulait plus. ça faisait trop mal. Plus mal qu'une patate dans la gueule d'ailleurs. Il hausse un sourcil à la phrase de son acolyte et laisse échapper une petite expression outrée, suivie par un sourire un peu bâtard.

"Bah... L'un des rares mecs de ce bouge à aimer ma musique ? Bien sûr que j'crains pour toi. Et... Tu me prends pour un gosse ? J'veux bien un verre... Mais pas une grenadine..."

Et il était prêt à laisser Chandra tout seul alors que le plus croustillant se passait dehors ? Le jeune homme secouait la tête. Et il fit un grimace et un petit grognement quand le type lui passa une main dans les cheveux, c'était pas un gosse, c'était plus un gosse, même si l'univers tout entier conspirait pour qu'il ait cette sensation là, Chandra voulait "grandir", s’émanciper, et être vu comme un adulte, chose qu'il n'aurait sans doute jamais avec ses parents, d'ailleurs.

"Bordel ils sont vieux mais ils sont 5, j'vais rendre ça un peu plus équitable, j'voudrais pas que "Tonton Santi" il rate l'occasion de m'offrir une grenadine, ou quoi que ce soit d'autre... Puis j'suis allé trop loin pour rester là à attendre."
Le jeune lui fait un clin d'oeil. "Pis au pire on traînera nos miches dans l'hosto le plus proche... J'en ai vu d'autres."

Et si jamais... Si jamais il se blessait sérieusement, si jamais il se crevait dans cette tâche idiote... Ce travail inutile... Alors ce serait pas une grande perte. Il était mortel, il avait une date de péremption imprimé sur la couenne. Chandra s'en foutait... Chandra voulait pas vieillir, il voulait pas être le poids que sont tous les vieux sur l'épaule de ses proches. Lui qui avait toujours tout fait gamin pour ne pas moufter, ne pas prendre de place, tout ça pour pas être abandonné...

Y'avait des blessures, des craintes qui disparaissaient jamais, même quand on les camouflait derrière les brumes et les miroirs qu'étaient l'arrogance et la fausse confiance en soi. Il fit un geste au gérant, et prit la porte, comme tous les autres, et en cadeau de bienvenue, il reçut un poing dans la gueule l'envoyant contre le mur dégueulasse le plus proche. La pierre humide dans son dos, le flux qui coulait de sa lèvre fendue en deux, les gouttes, chaudes qui tombaient sur son t shirt... Et la rivière de colère et de rage coulait à nouveau... Encore et encore, alors il mit pas deux secondes à se décider à plonger dedans.

On jouait avec le feu... Toujours, c'était un p'tit jeu auquel il avait prit goût. Il choppa une poubelle et la balança de toute ses forces sur le mec le plus proche, tapant dans les couilles d'un autre. Chandra voulait les faire baver, pour tous les mots balancés contre son groupe, pour toutes les insultes sur sa personne, pour tous ces manques de respects. Il voulait se battre contre le monde entier, canaliser ainsi ce sentiment de rébellion contre le monde entier. Petit gamin n'ayant manqué de rien, il voulait expérimenter, il voulait vivre... Le poing partit tout seul dans le pif d'un mec. Le sang, à la faveur de la semi obscurité de la nuit, prenait des teintes noires. Ses jointures, ses doigts, ses mains le brûlait, une douleur cuisante, il aurait sans doute les mains rouges et boursouflées le lendemain, mais il s'en foutait, comme il se foutait de sa lèvre qui allait sans doute enfler, de son coquard qui allait sans doute orner son oeil gauche... Quand ils abandonnèrent... Il était toujours debout. Il se servait de son t-shirt pour tamponner sa lèvre, sauvage, impétueux, jeune... Beaucoup trop jeune, et con. Mais le monde lui laisserait jamais le temps de mûrir. C'était foutu pour lui. Il serait piégé, toute sa vie sans espoir de pouvoir changer les choses.

"Hey... Santi', toujours debout mec ? Ton verre, il tient toujours ?"

 
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(#) Re: Kick in the teeth (Ft Santi)     Ven 22 Oct - 17:20


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La folie furieuse au bout de tes doigts coule depuis ton cerveau annihilé y a cinq cents ans de ça par l’amour déconnant de la violence sans but ; le feu de ton âme n’est alimenté que par la rage du combat et l’envie insatiable du sang – sur tes doigts, sur tes lèvres, dans ta bouche, ton visage, tes cheveux, tes habits, n’importe où. Le tien ou le leur. Tu vis pour qu’ils souffrent. On t’a trop souvent payé à en laisser à demi-morts sur le pavé pour quelques briques de plus au fond d’la poche de gens puissants que tu tires une satisfaction malsaine à en voir s’éclater en expérience de mort imminente.
T’oublies presque que ton corps souffre et se brise comme celui des autres, malgré la respiration sifflante que tu te traînes et les hématomes fleuris sous ta chemise sombre.

La violence est une drogue à laquelle tu te plies avec joie et passion. La seule dépendance de ta vie. (Avec la clope, nicotine adorée qui peut pas te tuer, tes poumons en mode auto-réparation font trop bien leur taf.) Tu souris comme un connard au patron, passes la porte et te lances dans une bataille que t’attendais depuis les premiers échanges. Par contre, tu ne t’attendais pas à ce que l’inconnu mignon, le petit gamin coloré, vienne te prêter main-forte dans le tatanage.

Qu’importe.

Tu sens une de tes épaules prendre cher, ta tête heurter le mur, ton petit doigt se retourner dans un craquement sinistre. Ton corps se plie et t’esquives, ta cheville craque et tu t’effondres quelques secondes.
T’entends leurs os à eux se briser. Leurs dents tinter ensemble. Leurs crânes résonner. Tu les vois fuir, cracher du sang, lever les mains en l’air et vous insulter tandis qu’ils se cassent sans demander leur reste. Une bonne chose de faite. Affalé par terre, ta jambe tordue, tu souris insolemment à un jeunot plus mal en point que toi. (Ton épaule bouge et revient à sa place, rien qui ne change. T’as l’habitude de la souffrance. ) « Ouais, ça tient toujours. » Tu lui tends ta main presque en bon état. « Aides-moi ? Et, euh. On va peut-être aller ailleurs, je suis pas sûr qu’il nous laisse rentrer. Mais je connais un autre bar aussi mit—oyen. Mitoyen. »

L’innocence même, l’innocence t’adore, même. Tu lui souris comme on sourirait à un ami. (Il est pas trop moche. Jeune sur les bords. Il mérite peut-être un peu de bière avec sa grenadine. ) « Par contre je te préviens, je peux pas te porter, j’espère que tu t’es pas niqué la jambe ou le pied. »
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(#) Re: Kick in the teeth (Ft Santi)     Sam 13 Nov - 14:42

WARNING : (!) PROPOS VULGAIRES & VIOLENCE
Kick in the teeth
@Santiago Ortega

Le vieux là... Il avait l'air d'en avoir dans le bide mine de rien. Parce qu'il avait dérouillé sévère. J'avais aucun code de l'honneur en matière de baston perso. Plus c'était furtif, plus c'était dans le dos, et plus j'avais la possibilité de m'en tirer. Les coups bas pouvaient pleuvoir, j'en avais rien à foutre. C'était pas ma noblesse d'âme que j'emporterai avec moi quand j'devrais bouffer les pissenlits par la racine. Et siouplait, que cela arrive vite. Je supporterai pas de me voir vieillir. J'préfère crever jeune que d'avoir à être le vieux machin qui reste sur les bras d'ses proches. J'étais trop fier pour finir comme ça. J'm'en sors sans trop de bobos, il n'y a aucun doute que mon œil serait sans doute gonflé comme un œuf demain, que j'aurais le corps perclus de bleus et de douleurs. Mais qu'importe... Qu'importe cette douleur que j'ressentais aux phalanges, car la rage, la colère contre le monde entier, elle s'était enfin apaisée. J'crache le sang qu'j'ai dans la bouche, avant de chopper sa main et d'le remettre sur ses jambes, lui servant de canne à l'occasion. Je levais les yeux. Là où j'avais grandis... On pouvait voir les étoiles. C'était un ciel assez peu pollué. Mais Londres était crasseuse. Londres crachait assez de fumée pour qu'on ne puisse plus y voir grand chose. Alors si on discernais la lune, on avait de la chance.

"T'as un sacré uppercut pour un vieux machin. On dirait pas. Respect. Bon il est où ton bar ? J'espère qu'il est moins miteux qu'celui qu'on vient de quitter."

Et j'le traîne et je roule des yeux, en poussant un petit soupir.

"Pffeuh j'suis bien en état d'me déplacer tout seul, parle pour toi là."

Fierté, toujours la fierté, mais mine de rien, tu t'étais bien battu, et cette fois t'avais pas niqué ton instrument en le fracassant sur la gueule de quelques mauvaises langues. Mais j'me sentais vide. Vide, mais c'était pas une sensation désagréable. C'était même reposant. Par chance, fallait pas avoir fait 10 ans d'études pour deviner le nom du bar dans lequel il proposait qu'on aille. Y'en avait pas 36 000 dans le coin. C'était un autre bar dans le style de celui qu'on venait de quitter, la décoration était peut être un poil plus élaboré. Des banquettes en cuir noir, une déco centré autour de la mécanique, des belles bagnoles et une odeur un poil plus supportable que dans l'autre. Bah oui... Les paillettes c'est un truc "de gonzesses"... Nom de bleu... Y pouvaient pas faire des trucs un peu plus neutres ? En entrant on reluqua ma tenue, mais vu mon regard, on m'foutais la paix. J'entendais rien de particulier. C'était pas mal. J'installais le mec sur une banquette, m'appuyant contre la table.

"Bon... J'vais commander un truc à boire, tu veux quoi ?"

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