intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 (1905, San Diego) Cuando uno pierde la fe en la humanidad

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(#) (1905, San Diego) Cuando uno pierde la fe en la humanidad    Dim 22 Aoû - 22:10

Cuando uno pierde la fe en la humanidad

c/t. warnings : mention & légère description de mort, blessures, sang deuil
participant.es : @Rosalyn Blackthorn



Cuando uno pierde la fe en la humanidad, pierde la esperanza en el progreso, saltan por los aires todas aquellas convicciones que le llevaron a pensar en la bondad de las personas, y despierta de ese sueño, agradable, bonito, ideal,… pero sólo es eso, un sueño. —  Simón de Eiré

San Diego • 1905 • prénom de l’époque: Adrian — Allez aux États-Unis, le pays des rêves, où tout vos désirs deviendront réalité, que le travail sera plus rémunéré qu’au Mexique. Venez, vous serez bien, vous aurez un toit et vous serez accepté comme jamais par ici. Quelle blague. Adrian peste intérieurement face à ce discours qu’il a tellement entendu à Valle de Guadalupe, là où il s’est basé pendant quelques temps, étant une bonne petite ville pour une planque des oeuvres. Il se doutait bien comme toujours, dans chaque discours se cache une part d’ombre. Et c’était les américains qui traitaient les Mexicains comme des moins que rien, qui ne savent pas réfléchir, ni lire et parler correctement en anglais. Contradictoirement, ils n’aiment pas les plus intelligents et préfèrent les tuer. Il faudrait savoir ce qu’ils veulent, mais surtout qu’ils se la ferment. Mais bon, ce sont les mortels, ils sont toujours comme ça, et même Adrian est comme ça, parce qu’avant tout, il est aussi humain comme eux. Il est facile de se centrer sur les mauvais côtés des humains qu’on oublie les meilleurs côtés, qui fait qu’il aime la vie malgré tout.

Seulement là, il n’a pas trop le temps de penser aux bonnes choses de l’humain parce qu’il est en ce moment en grand danger. Après avoir travaillé dans un musée en tant qu’employé, il a voulu aller boire un verre dans un bar. Mais on lui a refusé le service et il a attiré l’attention des mauvaises personnes. Adrian n’aime pas attirer l’attention, d’autant plus qu’il ne peut pas se permettre de mourir maintenant, il a une mission à faire pour l’Hydre. Il regrette de la faire seul, au cas où s’il finirait par mourir. Mais il était le seul à s’y connaître dans l’art, à être le plus près du musée de San Diego pour voler un objet d’art qu’il porte à la poche intérieure. Ce qui accentue son regret d’être allé dans un bar pour boire, mais il avait soif et son estomac se tordait un peu trop. Une douleur qu’il ne peut pas supporter ayant causé sa mort…

Se sentant suivi, il a tenté de semer le groupe, mais Adrian ne connaît pas très bien San Diego. La ville n’existait pas quand il est déjà passé par ce coin là avec Tal il y a des décennies de ça. Alors il s’est perdu. Il a du mal à retrouver le chemin, mais il préfère largement ça que de passer un mauvais quart d’heure avec un groupe d’américain aux égos de coq surdimensionnés. Il essaye de retrouver son chemin mais il s’enfonce de plus en plus.

Et à force de s’enfoncer, il se retrouve nez à nez avec le groupe qu’il a tenté de semer.

« Sale wetback ! Reviens ici ! » Pas le choix, c’est le moment de taper un sprint. Adrian ne prit pas une seconde de plus pour se mettre à courir tout de suite, perdant son chapeau qui n’a pas suivi.  « Tire tout de suite avant qu’il ne s’échappe !! » Et ça tire, une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Adrian tourne pour éviter une balle parce que ce n’est pas possible. Il ne peut pas mourir maintenant, pas avec le médaillon aztèque qu’il a réussi à voler. Ils risquent de la prendre et la casser ou la revendre et… Non Adrian ne peut pas prendre le risque de la perdre. Il court sans se retourner.

Un cinquième tir et une douleur à la jambe l’irradie.

Il tombe sous l’impact et s’écrase violemment contre le sol. « Tu l’as eu ! » « Évidemment que je l’ai eu, il détale comme un lapin ce connard ! » Ça fait mal, ça fait un mal de chien cette balle dans le mollet que Adrian grogne de douleur. Il s’est forcément fait mal partout mais la première chose dont il vérifie, c’est qu’il a toujours ce médaillon dans sa poche intérieure. C’est bon, il doit se relever maintenant, il doit se mettre à courir tout de suite avant que ça se… « Où vas-tu comme ça ? » Une main se pose à l’épaule d’Adrian pour le forcer à se retourner, mais l’immortel ne se laisse pas juste se retourner, il donne un coup de pied dans la figure de l’américain qui ne lui veut que du mal. Mais il y en a trois autres qui sont en train de courir vers lui. Même s’ils sont un peu plus loin, ça se présente très mal pour Adrian qui se relève et boitille pour aller dans une ruelle. Juste deux minutes pour retirer cette balle de sa jambe, avec ses doigts, pas le temps de les désinfecter il ne peut pas prendre le risque de laisser la balle dans son mollet et qu’elle circule dans son sang plus longtemps. Il risque d’agrandir sa plaie, mais tant pis, ça doit pas rester là. Il risque ne pas avoir de temps non plus, mais c’est mieux de la retirer pour être capable de courir au plus vite. Il ne veut pas se battre et les éliminer, ce serait poser un gros problème pour la civilisation mexicaine.

Alors qu’il retire la balle sous l’horrible douleur, il entend des cris des personnes, des autres tirs et puis plus rien. Adrian soupire, la tête contre le mur dont il était adossé, il transpire à cause de la douleur et la course pour la vie qu’il a fait et il était prêt à se battre pour les assommer s’il pouvait. Mais personne ne vient. Intrigué et inquiet, l’immortel boitille pour sortir petit à petit la tête du mur pour regarder la rue parsemée de corps des américains. Une vision assez effrayante et il voit un homme en train de se noyer dans son sang, devant une personne debout dont la silhouette lui dit quelque chose. Qui ce que ce soit, cette personne lui a sauvé la vie. Mais plus il s’approche, plus il réalise à qui il fait face qu’il en est si surpris. Elle n’aurait quand même pas…? « Rose ? » Non ce n’est quand même pas possible que ce soit elle. Elle ne tuerait pas les humains juste comme ça… Même si bon, ils étaient en train de l’attaquer et que Adrian a manqué de mourir… Seulement, elle vient de créer quelque chose qui va prendre de l’ampleur dans San Diego, tout ce dont Adrian voulait éviter. « C'est moi, Wayak'.» assure-t-il tout de suite, au cas où si elle ne le reconnaît pas. « Mais qu’est-ce qui s’est passé ? » Demande-t-il, très surpris, il a presque eu du mal à la reconnaître en plus, qu’il se demande réellement ce qui s’est passé pour qu’elle en vienne à tuer des mortels comme ça. À moins qu’elle sait que l’un d’entre eux est un immortel, mais il en doute fortement.

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Rosalyn Blackthorn
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(#) Re: (1905, San Diego) Cuando uno pierde la fe en la humanidad    Ven 27 Aoû - 20:40

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@Bastian Trujillo

tw ; deuil, violence, mort, racisme (subi).

La culpabilité est un poison qui tue lentement, à petit feu. Un poison qui envahit lentement le corps, distillé au goutte-à- goutte. Une bombe à retardement, tic-tac, une grenade dégoupillée qui menace de sauter d’une seconde à l’autre, tic-tac. La culpabilité est un acide hautement corrosif, qui ronge ce qu’il reste du cœur de Rosalyn jour après jour. Il est en miettes, son pauvre palpitant. Ses battements sont erratiques, fatigués, douloureux. Voilà maintenant quatre années que l’Anglaise erre comme une âme en peine, vogue de pays en pays, de continent en continent, sans réel but. Il n’y a que la peine et la colère pour la tenir debout, deux piètres guides qui font pourtant office de bouée de sauvetage. Elle s’est exilée, isolée, elle a abandonné tout et tout le monde ; incapable de faire coexister sa peine avec le reste du monde. De son monde. Lui aussi, elle l’a laissé derrière elle. Son étoile adorée, son colosse au cœur tendre, sa moitié inespérée. Égoïste dans son deuil, elle lui a brisé le cœur et en a piétiné les morceaux en disparaissant au plus noir de la nuit, sans rien laisser derrière elle si ce n’est une place froide dans leur lit. Il lui manque, il lui manque, il lui manque. Rien que de songer à lui, elle a le cœur au bord des lèvres, l’estomac dans les talons. Sa poitrine lui semble être comprimée dans un étau d’acier, l’air lui manque. Dès qu’elle ferme les yeux, son visage apparaît sur ses paupières. Alors elle ne dort plus, incapable de supporter la vue de son visage ravagé par la tristesse. C’est lâche et elle le sait, mais elle n’arrive plus à garder la tête hors de l’eau, elle n’arrive plus à prétendre être une force de la nature. Elle n’est plus qu’une poupée de porcelaine brisée qui ignore encore s’il sera possible d’un jour recoller les morceaux. Mourir, Rosalyn sait très bien le faire. Elle ignore très exactement combien de fois elle s’est éteinte, mais la mort ne lui fait plus peur. Mourir, c’est facile. Être celle qui disparaît, c’est facile. Être celle qui reste, ça ne l’est pas. Ce n’est pas naturel pour l’Anglaise. Elle devrait pourtant s’y être habituée, après quatorze siècles d’existence. Combien d’êtres aimés a-t-elle regardé rendre leur dernier souffle, alors qu’elle reprend toujours le sien ? Rosalyn est la gardienne d’un cimetière millénaire, et elle connaît chaque tombe et son hôte. On dit que le temps adoucit toutes les peines… Mensonge.

Elle déteste ce pays, les États-Unis. Elle ne l’a jamais aimé et ne l’aimera probablement jamais. Elle a regardé avec effroi et dégoût les Européens s’emparer de ce qui ne leur appartenait pas. À travers les yeux de Takoda, elle a vu les horreurs de ces guerres qui n’étaient en réalité que des exterminations. Si elle avait été voyante, elle aurait sans doute ri de sa naïveté. 1914 mettra le clou en place. 1939 l’enfoncera et la sortira finalement de sa léthargie mortifère. Mais en attendant, c’est dans ce prétendu Nouveau Monde qu’elle évolue, silhouette fantomatique qui ne reste jamais assez longtemps au même endroit pour qu’on se souvienne d’elle. Elle pourrait tout aussi bien avoir disparu de la surface du globe, ce serait du pareil au même. Elle sait qu’ils l’ont tous cherchée. Nour, Takoda, Jia, Lucian, Alma, et peut-être même Alexis. Elle les a vus s’agiter frénétiquement dans ses visions de plus en plus nettes et nombreuses, alimentées par le feu de son absence. Si Rosalyn croyait encore en une quelconque puissance supérieure, elle aurait comparé ça à une punition divine. Si elle ne reste jamais plus de quelques jours au même endroit, c’est justement pour qu’ils ne la retrouvent pas. Lequel d’entre eux aurait l’idée de venir la chercher à San Diego ? Et pour quoi faire, après tout ? Elle aura bientôt disparu. Bientôt, elle s’éloignera des grandes villes pour aller retrouver un morceau de nature sauvage. Pendant un temps, l’Anglaise a été tentée de retourner à Camelot. Mais Nour l’y aurait retrouvée et la connaissant, elle aurait également trouvé le moyen de la convaincre de rentrer à la maison. Sauf qu’elle ne veut pas, Rosalyn. Elle n’est pas prête, et peut-être ne le sera-t-elle jamais.

C’est plus fort qu’elle, une grimace de dégoût déforme ses lèvres lorsqu’elle entend l’insulte claquer dans une petite rue. Ce n’est pas ton problème, commence-t-elle par se dire en haussant les épaules avec une désinvolture forcée. Qu’ils s’étouffent avec leurs préjugés et leur arrogance. Elle continue son chemin, le regard rivé sur la route boueuse. Un pas. Deux pas. Trois pas. Rosalyn s’arrête, poings serrés. God, damn you. Elle a presque l’impression qu’il se tient devant elle, bras croisés sur son torse massif, sourcils légèrement froncés, expression désapprobatrice sur le visage. Elle s’entend soupirer, exaspérée. God, damn you, man ! Elle fait volte-face et s’engage d’une démarche assurée dans la ruelle. Les coups de feu qui retentissent la font tressaillir ; elle a toujours détesté les armes à feu, l’obsession des Américains pour le second amendement n’a rien arrangé. Elle presse l’allure et au détour d’une ruelle, trouve un spectacle bien triste, pour ne pas dire pitoyable. Ils sont quatre face à un seul homme, qui prend la fuite en boitillant. Elle voit son sang avant de voir son visage, et c’est tout ce qu’il lui faut. La petite bande n’a pas le temps de la voir arriver. Le premier homme tombe, la nuque brisée d’un mouvement sec et maîtrisé. Il est mort avant d’avoir touché le sol. Ses compagnons se retournent, surpris de voir une femme se tenir devant son cadavre. Ils ont bien compris ce qu’elle vient de faire et pourtant, c’est naturel pour eux de la sous-estimer. Un petit sourire sauvage étire ses lèvres quand elle voit la lame d’un couteau briller. L’imbécile. Rosalyn bouge bien plus vite qu’ils ne l’imaginent ; elle se saisit du poignet de l’individu, qui craque bruyamment quand elle le tord. L’homme lâche un cri de douleur, lâche son couteau. Elle le rattrape au vol et d’un geste précis, lui tranche la gorge. Les deux autres commencent à s’inquiéter. Rosalyn secoue la tête, agacée, lorsqu’ils pointent leurs armes vers elle. Ils auraient mieux fait de se mettre à courir, les idiots. Tant pis pour eux, ils ont scellé leur destin. Le couteau trouve le cœur du premier et puisqu’il y reste planté, c’est de ses poings que l’Anglaise use pour se débarrasser du second et dernier encore debout. Les coups pleuvent, les os craquent, le sang éclabousse. Un, deux, trois, quatre. Zéro. Rosalyn se mord la lèvre jusqu’au sang – ce n’est pas ça qu’il voulait. God, damn you. God, damn you all to hell!

Une voix la tire de sa contemplation. Elle cligne plusieurs fois des paupières pour reprendre ses esprits et la première chose qu’elle voit, ce sont ses mains maculées de sang. Elle les contemple avec un air honteux ; secoue la tête. Son regard se pose sur l’homme qu’elle vient de sauver et elle ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel avec un air contrarié lorsqu’elle le reconnaît. Ne peut-on donc aller nulle part sur cette maudite planète sans croiser l’un des leurs ? Rosalyn s’écarte de quelques pas, incommodée par l’odeur du sang qu’elle vient de verser. Ce qu’il s’est passé ? Un rire aussi triste que sinistre la secoue. « Ma fille… est morte. Ma fille est morte. » Elle braque son regard glacé sur Wayak'. Tout à coup, il n’y a plus aucune expression sur son visage. « Ils ont tué ma fille. » Elle secoue la tête. « Ils l’ont laissée mourir… » Oh, pas ces hommes-là, naturellement, mais c’est du pareil au même dans l’esprit de l’Anglaise. « Comme si elle n’avait aucune importance. » Elle a un petit haussement d’épaules, désigne les quatre hommes du menton. « Alors j’ai décidé que personne n’avait aucune importance. » Menteuse, menteuse, menteuse ! Rosalyn prend une profonde inspiration. L’odeur du sang, sel et fer mêlés, lui chatouille les narines. « Tu ferais mieux de t’en aller, avant que d’autres ne rappliquent ici. Ils auront entendu les coups de feu. » D’un geste presque élégant, elle défait ses cheveux et lui tend le ruban qui les maintenait attachés. « Tu devrais arrêter cette hémorragie. Il ne fait pas bon mourir dans les rues de San Diego. Je ne sais pas où tu te réveillerais. » Elle soupire et balaye du regard sa scène de crime. Ceux-là, ils ne se réveilleront pas.  

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Dernière édition par Rosalyn Blackthorn le Dim 26 Sep - 12:29, édité 1 fois
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(#) Re: (1905, San Diego) Cuando uno pierde la fe en la humanidad    Lun 30 Aoû - 15:23

Cuando uno pierde la fe en la humanidad

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San Diego • 1905 • prénom de l’époque: Adrian — Adrian n’aurait jamais pensé que cela arriverait.
Pas une seule seconde il aurait pensé que Rose finisse par tuer les mortels, même si c’est par légitime défense comme ça. Même si en vrai, elle aurait été plus du genre à passer son chemin, ne pas se mêler davantage aux autres, ne pas en faire une scène, ne pas attirer l’attention. Tout ça. Non apparemment, elle s’en fiche. La seule chose dont elle ne s’en fiche pas, comme Adrian, c’est l’odeur du sang. Au moins ça fait un petit point commun. L’odeur, même si elle est extrêmement marquée pour Adrian qu’il ne peut pas s’empêcher de grimacer. C’est dur de savoir si c’est réellement à cause de ça ou c’est à cause de sa douleur à la jambe… Ou le choc de la nouvelle sous le rire désespéré et sans vie de Rose: sa fille est morte. Cette expression vide fige le coeur de Adrian. Les mortels ont tué sa fille et l’ont laissée mourir ? C’est quoi cette histoire ? Il se demande si c’était récent, si c’était… En fait plein de questions fusent, mais Adrian sait qu’il ne pourra pas les poser, parce que voyant l’état dans lequel se trouve Rose, elle est dans une phase de colère. C’est la phase la plus dangereuse pour le maya qui connaît très bien ces processus, ayant vu tout le monde autour en subir.

« Tu ferais mieux de t’en aller, avant que d’autres ne rappliquent ici. Ils auront entendu les coups de feu. » Adrian prend le ruban qu’elle lui tend, le ruban d’une couleur vert pâle, tâché du sang. Dans quelques minutes, il sera écarlate. « Tu devrais arrêter cette hémorragie. Il ne fait pas bon mourir dans les rues de San Diego. Je ne sais pas où tu te réveillerais. » « Je ne sais pas dans quel état tu te retrouveras après avoir réalisé que tu fais tout ce que tu t’es juré de ne pas faire. Tu n’es pas toi-même Rose, est-ce que tu te rends compte que tu vas à l’encontre des principes que tu t’es dressé ? Je ne sais pas ce qui s’est passé et j’en suis désolé que ce soit arrivé, sincèrement. Mais tous ne sont pas responsables de la mort de ta fille.» dit Adrian, regardant droit dans les yeux Rose, il a légèrement peur mais il ose quand même. Il arrive pas à croire ce qu’il vient de dire. Il vient de l’Ordre et des deux, c’est celui qui a le plus de mal avec les mortels. Alors c’est vraiment le monde à l’envers maintenant. Mais il y a une chose chez Adrian qu’il ne peut pas laisser faire chez les gens: changer leur principe qui en fait leur raison de vivre. Elle a Lucian, sa constellation, elle a encore une vie entière d’immortelle devant elle. Elle n’est pas seule contrairement à certains. Elle ne devrait pas s’isoler d’avantage…

Il finit par baisser le regard pour faire un bandage de fortune à sa jambe en grimaçant « Vu que tu sembles adorer ma compagnie. Je ne vais pas te laisser seule, tu devrais venir avec moi et si tu ne viens pas, c’est moi qui vais venir avec toi. » Une pause, il se redresse et soupire en voyant le visage de Rose qui au fur et à mesure ne lui fait plus rien. Au début, ça lui faisait peur, maintenant ça va. Il est juste pas habitué à la voir comme ça… « Oui cache ta joie, je cache très bien la mienne. Mais je resterai avec toi jusqu’à que tu te reprennes et arrive à la réalisation.» Et il est sérieux Adrian là-dessus, il ne compte pas la laisser seule comme ça. « Sérieusement Rose. Tu comptes faire quoi ? Attendre que les autres mortels arrivent, que tu les tues jusqu’au dernier ? Les enfants tu vas les tuer aussi ? C’est ça ton plan ? Et les autres ? Ao'Ao ? » Il secoue la tête et soupire encore une fois. « J’ai un meilleur plan: j’aurai besoin de ton aide… » Oui, c’est bon, il a réussi à le dire. Ce n’était pas si compliqué que ça en vrai, de demander de l’aide à un enfant de Prométhée ? Si. Un petit peu. Un poco… Il montre sa jambe qui va mettre du temps à cicatriser. « Je ne peux pas marcher normalement comme ça, et je vais me faire facilement agresser dans chaque coin de la rue. Je suis une cible, rien qu’avec mon visage. Il y a vraiment trop d’Américains… Tu pourras massacrer ceux qui seront assez stupides de s'en prendre à moi.» Alors s’il est accompagné de Rose, ça devrait le faire. Non ? Pas totalement, mais vu qu’elle veut tuer des mortels, autant qu’elle reste avec Adrian qui est un aimant à ennui en ce moment même, quoi de mieux pour se défouler sur les pauvres débiles qui vont se jeter sur lui ? « Partons d’ici, et n’essaye même pas de me persuader. » dit-il en posant la main sur le bras de Rose, pour la tirer de là, de cette scène. L’éloigner de là au plus loin possible.  « Rose. » cela sonnerait presque comme un s’il te plait.

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(#) Re: (1905, San Diego) Cuando uno pierde la fe en la humanidad    Sam 9 Oct - 19:47

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Tu n’es pas toi-même. Rosalyn éclate d’un rire sinistre à cette affirmation. Oh, vraiment, et qu’est-ce qui lui fait dire ça ? Il ne sait rien d’elle. Si c’était le cas, il ne se serait pas risqué à faire un constat aussi stupide. Rares sont les êtres qui peuvent se vanter de la connaître réellement et Wayak’ n’en fait pas partie. « Oh, pitié, garde tes beaux discours pour toi. J’ai passé l’âge d’être rabrouée comme une enfant prise en faute et je n’ai pas de conseils à recevoir de la part d’une tête pensante de l’Hydre. »  Elle le connaît, ce regard empli de peur. Rosalyn n’est pas une femme qu’il est bon de froisser, et encore moins lorsqu’elle a le cœur en miettes. Que sait-il de la mort de Viviane ? Rien, rien du tout ! Et la prendre pour une idiote en lui faisant gentiment remarquer que tous les mortels n’en sont pas responsables ne fera rien d’autre que jeter de l’huile sur le feu de la colère. Évidemment que non, ils ne sont pas tous responsables ! Mais ces hommes qu’elle vient de tuer pour lui sauver la vie sont-ils réellement différents de ceux qui ont refusé des soins à sa fille ? Ces mêmes soins qui auraient pu la sauver s’ils avaient été capables de mettre leurs préjugés de côté pour sauver une enfant ? Une grimace déforme les traits de son visage, lui donnant une expression encore plus sinistre. « Tu ne sais rien… »  Et il n’en saura pas davantage. Rosalyn regrette déjà sa confession, elle lui a échappé, sans qu’elle ne comprenne véritablement pourquoi. En dehors d’Ao’Ao, personne n’est jamais réellement parvenu à la rendre bavarde, moins secrète, moins renfermée. Et en l’absence de son époux, elle n’a aucune raison de faire preuve de loquacité. Moins elle en dit et mieux elle se porte, en toutes circonstances. C’est du moins ce dont elle est entièrement persuadée, à une époque où la psychologie n’en est encore qu’à ses balbutiements et où les femmes sont taxées d’hystériques au moindre comportement jugé déviant. Oh, si Rosalyn était née dans cette société, il ne fait aucun doute que sa famille l’aurait fait enfermer depuis longtemps pour se débarrasser de ses humeurs féminines jugées « excessives » dans un monde d’hommes où la bienséance voulait que les femmes soient adeptes du sois belle et tais-toi.

Rosalyn hausse un sourcil lorsque Wayak’ reprend la parole. Venir avec elle ? Elle a un claquement de langue agacé, en même temps qu’elle jette au loin le couteau qu’elle tenait encore d’un geste dédaigneux. Elle n’a envie de s’encombrer de personne. Elle ne veut la compagnie de personne. Sa solitude lui convient très bien (mensonge). « Jusqu’à ce que je me reprenne et retrouve la raison… ? Seigneur ! Si tu n’étais pas déjà à terre, sois certain que je t’y aurais envoyé. »  Sa raison se porte à merveille. C’est son cœur qui ne sait plus où il en est. « FERME-LA ! » Elle rugit comme une lionne, les poings serrés, les joues rougies par la colère. Pour qui la prend-il ? Une folle furieuse, une furie incapable de faire la différence entre le bien et le mal ? Comment peut-il… Comment ose-t-il imaginer qu’elle puisse toucher à un seul cheveu d’un enfant innocent ? « Laisse Ao’Ao en dehors de tout ça. »  Elle serre les dents. Elle sait très bien que son époux n’aurait pas supporté de la voir ainsi. C’est justement pour cette raison qu’elle a fait le choix, terrible, de s’éloigner de lui. Pour qu’il ne voie pas ce que le deuil avait d’elle. Une créature pleine d’amertume et de désespoir. Elle étouffe un ricanement moqueur. « Écoute-toi un peu… Tu me demandes de regagner la voie de la raison et pourtant, si je peux t’aider à sortir d’ici en vie et en un seul morceau, tu ne vois aucun inconvénient à ce que je tue ceux qui se dresseraient sur notre chemin. Me prendrais-tu pour ton bras armé ? Je ne suis pas un mercenaire. »  Qu’il ne se méprenne pas. Elle lui a sauvé la vie, certes, mais elle ne deviendra pas l’Amazone d’une Hydre – plutôt mourir deux fois qu’une.

Pourtant, sa maudite conscience lui interdit de le laisser là, dans une mare de sang au milieu d’une rue peu fréquentable et qui sera bientôt remplie de nouveaux imbéciles prêts à en découdre avec quiconque serait différent d’eux. Un sifflement furieux lui échappe et elle gifle la main qu’il a posée sur son bras pour le repousser. « Nous n’en sommes pas à ce stade d’intimité, toi et moi. Il y a des hommes qui sont morts pour moins que ça. »  Bien sûr, elle exagère… N’est-ce pas ? Elle lance un regard dépité à sa jambe et lève les yeux au ciel. « Avec un bandage pareil, tu te seras vidé de ton sang avant d’atteindre le bout de la rue. »  Elle s’agenouille auprès de lui en soupirant et en quelques mouvements rapides, confectionne un pansement plus efficace. Rosalyn a l’expérience des champs de bataille et de leurs conséquences sanglantes, ses gestes sont assurés et presque automatiques. « Cela devrait tenir au moins le temps que nous sortions d’ici. Je te conduis dans un endroit sûr et ensuite je disparais, tu es prévenu. Je ne resterai pas dans cette ville une minute de plus que nécessaire. Suis-moi. »  Elle adapte tout juste son allure à la sienne, elle avance les poings serrés et les sourcils froncés, le regard fixé droit devant elle. Ce n’est que lorsqu’elle croit percevoir du mouvement derrière eux qu’elle se retourne. Sans crier gare, elle attrape Wayak’ par le bras et l’entraîne dans une petite ruelle adjacente. « Tu n’as pas choisi la bonne ville pour te faire de nouveaux amis. Et qu’est-ce que tu fiches ici, d’ailleurs ? Je croyais que tu détestais ce pays. » À juste raison, elle ne dira jamais le contraire.

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(#) Re: (1905, San Diego) Cuando uno pierde la fe en la humanidad    Dim 17 Oct - 22:16

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Cuando uno pierde la fe en la humanidad, pierde la esperanza en el progreso, saltan por los aires todas aquellas convicciones que le llevaron a pensar en la bondad de las personas, y despierta de ese sueño, agradable, bonito, ideal,… pero sólo es eso, un sueño. —  Simón de Eiré

San Diego • 1905 • prénom de l’époque: Adrian — Ferme-là.
Elle a hurlé tellement fort que les oreilles d’Adrian ont fini par siffler, qu’il en a grimacé et il n’a pas pu retenir son geste de la main qu’il a porté à son oreille. Le ton était plus impactant que le couteau qu’elle a lancé par terre d’un geste terrible. « Laisse Ao’Ao en dehors de tout ça. » Adrian regarde Rose et souffle comme pour mieux se contrôler, il a besoin de garder son calme. « Parce qu’il n’est pas au courant ? De mieux en mieux. » tente-t-il quand même de parler, tout en la regardant dans les yeux malgré la perle de sueur qui descend le long de sa tempe. Est-ce que c’est parce qu’il est effrayé ou c’est à cause de sa blessure… ? Ou les deux ? Non, ce n’est pas possible de pouvoir la laisser dans cette folie meurtrière qui n’a aucun sens et qui est contraire à ce que Rose est. Et Ao’Ao n’aurait pas accepté ça du tout. « Écoute-toi un peu… Tu me demandes de regagner la voie de la raison et pourtant, si je peux t’aider à sortir d’ici en vie et en un seul morceau, tu ne vois aucun inconvénient à ce que je tue ceux qui se dresseraient sur notre chemin. Me prendrais-tu pour ton bras armé ? Je ne suis pas un mercenaire. » « Non tu n’es pas un mercenaire, tu es quoi alors ? » Demande-t-il en haussant les sourcils tout en montrant les personnes décédées, parce que oui, il est curieux maintenant. Qu’est-ce qu’elle est maintenant ? Rien ? Une arme à tuer et à dépeupler toute une Terre entière ? Tout ce à quoi elle s’est juré ne pas jamais être du peu qu’il la connaît.

Et pourtant il est là à poser la main sur le bras. Cette main qu’elle repousse en faisant une gifle dessus, main que Adrian retire en la secouant. Il soupire. « Nous n’en sommes pas à ce stade d’intimité, toi et moi. Il y a des hommes qui sont morts pour moins que ça. » « Et c’est quoi ce moins que ça ? Un regard de travers ? » Une pause, il hoche la tête. « Non vraiment je suis curieux. » dit-il sincèrement en haussant les épaules. Parce que oui, Adrian peut être insolent, mais il ne peut pas non plus s’empêcher d’être curieux quand même dans le fond. « Avec un bandage pareil, tu te seras vidé de ton sang avant d’atteindre le bout de la rue. » « Pourtant c’est… » tente-t-il de répondre avant de voir qu’elle s’est abaissée pour refaire son bandage, sans se soucier de la douleur qu’elle donne à force de serrer aussi fort et d’une manière aussi étrange. « C’est une nouvelle technique ? » Il n’a jamais vu ça dans le coin, encore moins au Mexique. « Cela devrait tenir au moins le temps que nous sortions d’ici. Je te conduis dans un endroit sûr et ensuite je disparais, tu es prévenu. Je ne resterai pas dans cette ville une minute de plus que nécessaire. Suis-moi. » Il se met à la suivre sans dire un mot, il boitille avec elle à ses côtés, dans les rues de cette infâme ville. Il tend les oreilles et entend beaucoup de bruits, de mouvements et il grogne quand elle le tire vers une petite ruelle. Il se concentre et entend des personnes marcher, mais pas s’approcher vers eux. Il soupire et regarde sa jambe, non c’est bon, le bandage tient vraiment. Il devrait vraiment apprendre aux côtés des médecins d’Europe, on dirait qu’ils sont en avance sur la médecine qu’ici. « Ils sont encore là. » murmure-t-il à Rose avant de faire un signe au bout d’une minute qu’ils sont enfin partis. « Tu n’as pas choisi la bonne ville pour te faire de nouveaux amis. Et qu’est-ce que tu fiches ici, d’ailleurs ? Je croyais que tu détestais ce pays. » « Oh. Je hais ce pays. J’aurai même aimé qu’il existe jamais. » réplique-t-il dans un murmure avant de soupirer. « Je devais récupérer ce qui nous a été volé en toute impunité. » explique-t-il sans vouloir lui montrer ce qu’il a dans sa poche, que d’ailleurs il est en train de tâter pour vérifier que ce médaillon y est toujours. « On y va. » enchaine-t-il, ne voulant pas qu’elle pose davantage de questions sur ce qu’il a pu voler, parce qu’il la sait dans le fond qu’elle est le genre de personne à s’intéresser à l’art aussi. Ils marchent dans les rues jusqu’à que Adrian renifle. Il pose la main sur le bras de Rose. « Non ne prenons pas cette rue, ça sent le sang… je ne sais pas si c’est humain ou un animal… » Il n’a pas un bon pressentiment pour dire avant qu’il ne réalise ce qu’il vient de faire. Il retire la main de suite. « Désolé, l’habitude. » l’habitude d’être tactile avec les personnes, il ne peut pas changer en quelques minutes, même si elle lui a fait et lui fait peur. Et au moment où ils tournent vers une autre ruelle, ils tombent sur deux personnes qui semblent discuter et se donner de l’argent, mais ces dernières se sont interrompus quand ils ont vu Rose et Adrian arriver.  « Tiens tiens, qu’est-ce que nous avons là…? Un mexicain et sa nana ? » « Euh, ce n’est pas… » Une pause Adrian grimace en observant Rose, bon… Il soupire. « Vous auriez pas dû dire ça… »


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Rosalyn Blackthorn
Rosalyn Blackthorn
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(#) Re: (1905, San Diego) Cuando uno pierde la fe en la humanidad    Mar 9 Nov - 21:55

cuando uno pierde la fe en la humanidad
@Bastian Trujillo

tw ; deuil, violence, mort, racisme (subi).

Why am I still here? Les sourcils légèrement froncés, Rosalyn semble observer quelque chose loin devant elle. Pourquoi est-elle encore là ? Pas spécifiquement ici, à San Diego. Mais là parmi les hommes, à côtoyer une humanité en laquelle elle ne semble plus avoir foi. Tout ce qu’elle voit, partout, la dégoûte. Oh, Rosalyn n’a jamais fait partie de ces idéalistes naïfs qui croient dur comme fer qu’il y a du bon en chacun, que l’être humain est une créature perfectible, capable du pire comme du meilleur… Le pire, elle l’a vu trop souvent à son goût. Et après près de quatorze siècles à arpenter la Terre elle doute que l’humanité parvienne un jour à se défaire de ses plus grands défauts. Pire, elle voit les conflits éclater aux quatre coins du monde, s’accumuler, s’empiler les uns sur les autres… Il suffirait d’un rien pour que tout ne bascule. Down with the modern world, back to the dark ages. Rosalyn secoue la tête et lance un regard sévère à Wayak’. « Ce que je suis ? Je suis ton pire cauchemar. » Elle soutient son regard un long moment, avant qu’un sourire inquiétant n’étire ses lèvres. « Tu ne veux pas savoir ce que je suis. Ne pose pas de questions si tu n’es pas prêt à entendre les réponses. » Et puis, elle n’est pas d’humeur à subir un interrogatoire. Qui est-il pour la juger, lui, tête pensante pour l’Hydre ? Il tire sur la corde, c’est audacieux, mais qu’il ne se méprenne pas : sa proximité avec Ao’Ao ne le sauvera pas de sa furie s’il venait à dépasser les bornes. « Tu sais où tu peux te la mettre, ta curiosité ? » Elle secoue la tête. « Tu es comme tous les autres hommes. Garde donc ton souffle pour dire quelque chose de plus intelligent. » Elle se contente de lui répondre un hochement de tête lorsqu’il lui demande si elle a appris de nouvelles façons de bander les plaies, plus efficaces. L’ironie de la chose ne manque pas d’échapper à Rosalyn : elle déplore le chemin pris par l’humanité et pourtant, elle ne peut s’empêcher de tout faire pour sauver son prochain. Un ennemi, même ! What a fool I am!

Rosalyn marche rapidement, les poings serrés. Sa gorge l’est aussi, pour une raison qui lui échappe. Enfin, non, ce n’est pas tout à fait vrai. Elle ne s’attendait pas à ce que Wayak’ lui crache le nom d’Ao’Ao à la figure ni à la douleur qui avait accompagné ses accusations. Il l’a touchée là où ça fait mal et il le sait probablement. L’envie de tourner les talons et de l’abandonner à son triste sort est de plus en plus tentante, mais à chaque fois qu’elle jette un regard par-dessus son épaule, elle ne voit pas uniquement Wayak’, elle a l’impression que la silhouette de sa moitié se dessine derrière lui. Le temps a fait son œuvre, ils sont séparés depuis trop longtemps, voilà qu’elle le voit aussi éveillée. À moins qu’elle ne soit bel et bien en train de perdre la raison ? Peu lui importe, au fond. Elle répond à Wayak’ d’un roulement d’yeux agacé quand il l’informe que la cavalerie est arrivée. Et alors ? Que veut-il qu’elle lui réponde ? Que veut-il qu’elle fasse ? Qu’elle reste là, les bras croisés, ou bien qu’elle les en débarrasse aussi ? Rosalyn retrouve son sourire de cynique. He wants to live, and he intends to use me as his bloody shield! And here I am, and here I remain. What a fool indeed! Elle secoue la tête soupire longuement. Elle se garde de faire le moindre commentaire sur la réponse à sa question. Elle n’a jamais compris que l’on puisse se précipiter vers les États-Unis, que l’on puisse ignorer tout le sang versé. Que pourrait-elle répondre à cela ? Qu’elle est désolée, qu’elle s’excuse pour les horreurs commises par les siens ? Il risquerait de la prendre pour une hypocrite. Et elle, elle ne se pardonne pas les trop nombreux échecs des Enfants de Prométhée. Pendant une poignée de secondes, elle ferme les yeux. Oh, how I miss the quiet ruins of my castle. Elle a un nouveau mouvement de recul lorsqu’il pose la main sur son bras. Elle se contente de le fusiller du regard puis elle hoche la tête en signe d’assentiment. Avec mélancolie, elle songe à Ao’Ao, à toutes les années passées à l’aider à maîtriser au mieux ses sens exacerbés. Un soupir s’échappe de ses lèvres pincées. Jusqu’à lui, Rosalyn s’était toujours targuée de ne pas être sentimentaliste, et encore moins romantique ! Ils en étaient tous les deux quittes pour un cœur brisé.

L’Anglaise ferme les yeux quelques secondes pour reprendre ses esprits. Et lorsqu’elle les rouvre, deux individus l’observent avec un sourire goguenard, Wayak’ et elle. À leur remarque aussi stupide que triviale, elle ne réagit que par un haussement de sourcils sceptique. La réaction de l’immortel la fait rouler des yeux. Bloody hell! Men are such foolish creatures! Ces deux imbéciles n’ont-ils pas remarqué ses habits couverts de sang ? Allez savoir. Peut-être est-ce plus courant qu’elle ne le pensait, à San Diego. Poings serrés, Rosalyn les atteint en quelques enjambées et avant qu’ils n’aient pu dire ou faire quoi que ce soit, elle les a sous son contrôle. « Taisez-vous. Pas un mot. » Ils ouvrent la bouche, mais ne disent rien. Soudain, ils sont comme muets. Impossible pour eux de prononcer le moindre mot, aucun son ne s’échappe de leur gorge. « Assis. » Les deux hommes tombent en même temps sur leurs fesses et échangent un regard d’incompréhension et de panique mêlées. Elle s’agenouille face à eux et les observe un instant. Elle les tient à sa merci, elle pourrait leur faire faire n’importe quoi et ils ne pourraient rien faire pour lui résister. « Vous allez rester là tous les deux, bien sagement, jusqu’à ce que la nuit soit tombée. Ensuite, vous rentrerez chez vous et vous oublierez cette journée. Compris ? » Ah ! Comme si elle leur laissait le choix ! Un petit sourire satisfait étirant ses lèvres, Rosalyn se retourne vers Wayak’. « Un jour, des Américains ont essayé de me brûler vive. Je suis une sorcière, tu sais ? Je les ai fait monter sur le bûcher à ma place. » Elle se garde bien de préciser qu’elle n’a pas allumé le feu ni ne les a poussés à le faire. « Tu comptes rester planté là longtemps ? Tu viens, ou va-t-il falloir que j’ensorcelle toute la ville ? » Mains sur les hanches, elle l’observe comme une mère agacée observe un enfant désobéissant et dont les réserves de patience s’amenuisent au fur et à mesure que les secondes s’écoulent.

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(#) Re: (1905, San Diego) Cuando uno pierde la fe en la humanidad    Ven 26 Nov - 14:43

Cuando uno pierde la fe en la humanidad

c/t. warnings : mention & légère description de mort, blessures, sang deuil
participant.es : @Rosalyn Blackthorn



Cuando uno pierde la fe en la humanidad, pierde la esperanza en el progreso, saltan por los aires todas aquellas convicciones que le llevaron a pensar en la bondad de las personas, y despierta de ese sueño, agradable, bonito, ideal,… pero sólo es eso, un sueño. —  Simón de Eiré

San Diego • 1905 • prénom de l’époque: Adrian — Si elle n’est pas un mercenaire, elle serait quoi ?
Son pire cauchemar. Wayak’ lève les yeux au ciel et ne retient pas un grognement face à cette réplique. Oh s’il savait que dans cent ans, ce serait réellement le cas… Il n’en doute pas une seule seconde parce que ce n’est pas le moment d’y penser et il ne veut pas la laisser seule dans sa folie. « Tu sais, suffit de me dire que tu n’as pas envie de répondre à la question aussi. » dit-il en haussant les épaules, aussi simple que ça. Si sa réponse ne lui plait pas, il ne pourra rien faire Adrian, parce qu’il est comme ça. À être pénible avec les gens, mais c’est aussi sa manière de s’inquiéter pour eux, même quand ils ne le veulent pas. Et puis bon, il est assez curieux aussi, ce qui peut ne pas plaire à tout le monde, comme Rose par exemple. Ça promet cette courte collaboration pour sortir de cette ville vivant, s’ils ne vont pas s’étriper l’un et…. Enfin si elle ne va pas l’étriper, elle a deux gros avantages contre lui, trois même. Un, il est blessé, deux, il est sensible à son pouvoir de persuasion, trois elle est une guerrière pas lui. Bon, il devrait se taire toute compte fait.

L’une des trois choses qu’il craignait est malgré tout arrivée. Bon, il s’y attendait dans le fond et il est bien heureux qu’il en soit pas la victime. Il regarde les deux américains se plier sous le pouvoir de persuasion… Un don que Wayak’ méprise au plus haut point, parce que cela plie les personnes à faire des choses contre leur volonté, à se plier à la voix de la personne plus puissante… Rose, si elle le voulait, elle exterminerait toute une population de cette ville. Vraiment, les rôles sont totalement inversés: Wayak’ est celui qui se soucie de la ville, Rose est celle qui s’en fiche complètement. Il devrait la laisser exterminer cette population non ? En plus ça l’arrangerait…

Mais il sait que dans le fond, ce n’est pas elle. Elle n’est pas totalement elle-même, elle est plus aveuglé par la perte de son enfant, rongé par la culpabilité et la colère. Elle se laisse consumer et abandonne tout le monde derrière, pour mieux s’abandonner également. Wayak’ sait qu’elle risque bien de regretter une fois quand elle retrouvera la raison, de ce qu’elle a fait et qu’elle ne voudra même pas mentionner cette part sombre qu’ils sont en train de vivre actuellement.

« Tu comptes rester planté là longtemps ? Tu viens, ou va-t-il falloir que j’ensorcelle toute la ville ? » La voix claquante de Rose le fait sortir de ses pensées, Wayak’ la regarde avec cet air blasé et se permet de répondre. « J’aimerai bien t’y voir toi à essayer de marcher avec cette blessure. » soupire-t-il alors qu’il se remet à marcher, enfin boitiller plutôt mais bon… Au moins, il ne se vide pas de son sang et il sait qu’il n’aide pas son processus de régénération en marchant ainsi. Mais il n’est pas non plus en sécurité dans ce coin-là. Il se retrouve à son niveau quand ils se remettent à marcher, Wayak’ soupire et jette un coup d’oeil à côté. Ils marchent sans croiser quelqu’un, c’est déjà bien. Peut-être qu’ils se sont regroupé face à ce qui est un carnage que Rose a laissé derrière elle. Le silence est assez pesant entre le Maya et l’Anglaise, mais c’est aussi confortable pour l’une qui ne peut pas supporter l’entendre, pour l’autre qui ne peut pas l’entendre dire de ces bêtises qui ne lui ressemblent pas. Tuer des mortels qu’elle voudrait protéger ? Quelle drôle de blague. C’est peut-être pour ça qu’il a brisé le silence en posant une question « Et ils en sont mort les américains ? Ceux qui t’ont fait monté sur le bûcher. » Il observe sa réaction avant de soupirer, il détourne le regard et continue de marcher avec sa jambe blessée. « Tu n’es pas obligée de répondre si tu ne veux pas avant de m’envoyer sur les roses. » Mais au moins, elle comprendra qu’il n’y croit pas, qu’elle les aurait tué… À part ces types qui voulaient la mort et qui ne méritaient que ça. Wayak’ déteste se battre, il n’est peut-être pas plus doué que Rose là-dessus, mais il se débrouille comme il peut. Il a déjà assez de sang sur les mains, majoritairement des espagnols qu’il est difficile d’exterminer dans la totalité. Ces européens qui se sont cru tout permis en colonisant les autres terres. Ils s’approchent enfin de la grande avenue, dont l’entrée et la sortie de la ville n’est pas si loin que ça. « Normalement, il y a au moins un abruti qui a laissé un cheval de prêt à côté d'un Saloon... Je pourrai le voler et partir de cette ville-là pour une autre. » Au moins là-bas, il pourra s’acheter de quoi boire et manger, et s’il est chanceux, peut-être retrouvera-t-il la trace de Matheus. « Et toi ? Tu vas rester ici ? »


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