intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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(#) (1985, Londres) You did not see that coming    Mer 11 Aoû - 16:15

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J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(LONDON, 1985) – À peine tes parents enterrés, que tu es de nouveau en chasse, tel un bon limier. La rage au cœur, étouffant cette tristesse te rongeant profondément, le cor sonnant cette nouvelle partie. Plus tard, tu apprendras que ce destin, celui de tes parents et le tien, dans une moindre mesure, est habituel chez les Adorateurs. Après tout, vous êtes là pour servir et adorer des êtres supérieurs et c’est moins cet aspect qui t’anime à ce moment que le projet de te venger, la vision des corps sans vie de ta mère et de ton père brûlant la rétine, chaque fois que tes paupières se ferment, se superposant à celle qui aurait dû être ta femme aujourd’hui. Mais les images qui hantent ton esprit sont bien plus sombres, à l’image des tâches écarlate sur la peau et les vêtements de tes aînés ayant péri. Tu parcours les ruelles de Londres, Rahim, la mâchoire serrée, prêt à bondir sur ta proie. Après plusieurs heures de cette patience s’étiolant toujours un peu plus. Tu entends un bruit juste devant toi et réajustant ton arme, tu sors de ta cachette, pour tomber nez à nez avec ce qui s’appelle, communément, une diversion. Il n’y a personne devant toi et c’est de justesse que tu évites un coup à la tempe que tu esquives, répliquant par une béquille afin de déséquilibrer ton adversaire et si ça fonctionne, tu réalises trop que vous n’êtes pas seul et tu t’en rends compte trop tard. Le coup de poignard te fait lâcher ton arme de surprise et tu grognes de douleur lorsqu’on te l’enlève, rictus satisfait aux lèvres alors qu’on déblatère contre toi un flot de railleries ; les secondes sont comptées et la première chose et peut-être même la dernière, qui te passe par l’esprit c’est qu’il fait froid. Vraiment froid. La chasse est terminée et finalement, la proie, c’était toi.

Tes yeux papillonnent. Tu bouges, Rahim et tu as ce réflexe parfaitement humain de prendre une énorme goulée d’air, alors que tu te redresses vivement, une expression perdue sur le visage. Tu respires, Rahim alors que t’as le souvenir d’avoir étouffé. Tu sens ton sang affluer contre tes tempes, alors que t’as pu voir la flaque carmine se former sous toi et ton cœur bat fort contre ta poitrine alors que t’as bien senti qu’on te le perçait. Tu baisses le regard et tu remarques une flaque presque noire et tout aussi confus, c’est autour de toi, que tu regardes, te demandant si, finalement, la mort, c’est ça, se réveiller où on a péris et aviser à partir de ce moment. Seul. Mais tu n’es pas seul, Rahim. Et ça te rend encore plus confus. Bastian Trujillo se trouve non loin de toi, cet immortel pour lequel tu es le messager. Tu dois avoir l’air d’un idiot, à l’observer ainsi, clignant des yeux, incapable d’arriver à une quelconque conclusion pertinente. Lorsque tu essaies de prononcer quelques mots, ce n’est qu’un gargouillement imperceptible tandis que tu as cet intense goût de fer dans la bouche, te faisant grimacer. Tu as l’air vivant, Rahim et tu ne comprends pas comment, ni pourquoi, c’est possible. Il fait toujours aussi froid, pourtant, tu vois très bien le petit nuage qui se forme quand tu expires. Tu respires, Rahim et pourtant, il ne te semble pas voir Aslan dans la ruelle. Tu respires, Rahim et tu ne comprends rien.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Mer 11 Aoû - 17:48

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participant.es : @Rahim Gupta



J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(LONDON, 1985) – C’est pour très bientôt.
Chiranth l’a prévenu, Bastian a tout fait pour le rassurer et prendre la relève. Il était localement plus proche de Rahim et serait le premier à être sur les lieux. Bastian peste juste sur une chose: pourquoi l’hiver ? Il vient du pays du soleil, il n’a jamais aimé les pays nordiques où il fait si froid. Encore moins Londres dont il évitera de refaire le même discours du critique gustatif offusqué du manque de goût des anglais qui ne peuvent que compter sur les étrangers pour rehausser la réputation. Mais passons.

Ça fait des heures qu’il monte la garde, attendant que Rahim se réveille. Il l’a emporté quelques mètres plus loin pour le mettre à l’abri contre le vent froid londonien. Ce serait dommage qu’il devienne déjà un réfrigérateur. Dans tous les cas, Bastian a tout prévu, connaissant très bien les effets et l’état dans lequel on peut se retrouver après avoir fait l’expérience de sa première mort. Le froid ralentit totalement le processus de guérison, c’est assez agaçant parce que le thé est clairement en train de refroidir. Bastian n’a pas cherché à poursuivre les membres du conclave, il a préféré les laisser tuer le jeune homme pour ensuite courir vers leur QG pour annoncer la nouvelle du décès. Le jeune homme sera ensuite tranquille pour un petit moment, ce qui est plutôt bien. Il fait clairement confiance à Chiranth et à son don, il se trompe que très rarement et ça ne l’étonnerait pas autant que lui que Rahim aie hérité le gêne de l’immortalité. Il avait vérifié pour ses parents avant, mais ils n’ont pas eu de chance du tout.

Il est adossé contre le mur, les mains dans les poches, le chapeau à la tête quand Rahim se relève brutalement. Bastian bouge son bras et regarde l’heure: 4:31 du matin. Eh beh dis donc… Au moins il peut dire qu’à Londres, le froid ralentit pas tant que ça le processus de guérison contrairement à l’Alaska. Il relève le regard pour croiser celui du jeune homme qui est si perturbé, il ne semble ne rien comprendre. « Oui Mr Gupta, je vous vois tout comme vous me voyez. » Et non, il n’est pas la faucheuse ou encore moins Yama le dieu de la mort ou Aslan.

« Je comprends que vous soyez perturbé joven. Mais nous allons procéder étape par étape pour que tout cela se fasse le plus calmement possible. » explique Bastian d’une voix douce, comme toujours. « N’essayez pas de parler encore, vous devez encore avoir des caillots et ce goût de fer dans la bouche. C’est pourquoi je vous ai préparé une boisson. » Il s’approche de lui, se dégourdissant les jambes par la même occasion, il a un peu froid aussi mais la priorité est le nouvel arrivant. Il lui tend la gourde thermique. « C’est du thé fait maison, parfait à boire après avoir été mort. » Ce qui est vrai, il y a ajouté de la pomme dedans, un peu de lait en plus d'avoir un certain mélange des feuilles. On peut presque deviner l'origine mexicaine de ce thé. Il y a de ces ingrédients qui sont parfait pour retirer le goût de fer de la bouche et transmettre la chaleur à travers le corps assez frigorifié. Il donnera le nouveau manteau plus tard. Chaque chose en son temps. Déjà il lui a annoncé en quelque sorte une confirmation: il a bien été mort. « Vous m’excuserez, il est un peu tiède, vous me comprendrez, j’ai attendu pendant un peu près quatre heures pour que vous vous réveillez. » En tout cas, Bastian fait bien comprendre à Rahim qu’il ne dira rien de plus tant qu’il ne boit pas le thé par lui même. Il doit le savoir, à force de l’avoir côtoyé pendant un moment.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 12 Aoû - 14:32

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J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(LONDON, 1985) – À côtoyer de grands êtres, on peut en oublier sa propre fragilité et ça, Rahim, tu as toujours fait attention à t’en souvenir. Tu n'es qu’un simple petit humain qu’on a accepté au sein d’un grand tout et tu en es honoré. Honoré de cette confiance qui t’es donné, honoré et fier des yeux brillant de ton père lorsque tu as annoncé désirer suivre ses traces, suivit par son sourire tout aussi fier lorsqu’on t’a octroyé le rang de Messager. Qui l’eut cru ? Certainement pas toi, mais l'effort paient, parait-il et si tu as pu montrer ta valeur, alors tu en es fier, Rahim. Fier aussi, de possiblement mourir pour une cause qui te dépasse. Tu n’es pas un génie, mais tu es loin d’être un idiot, après tout. Tu te doutais bien qu’à un moment donné, une mission tournerait mal, mais jamais tu as pensé que ce serait si tôt dans ta vie. Si tôt après avoir tant perdu et t’être perdu aussi.

Parce que tu es perdu, Rahim. Le cor s’est éteint depuis plusieurs heures déjà et les charognards devraient se gorger du festin que tu es. Ça n’est pas le cas et la seule présence à tes côtés est l’immortel que tu côtoies depuis plusieurs années, homme dont la présence te surprend. « Oui Mr Gupta, je vous vois tout comme vous me voyez. » Tu clignes des yeux, Rahim, la tête penchée sur le côté, tel un oiseau étudiant une étrange situation. Ils se voient, c’est merveilleux. « Je comprends que vous soyez perturbé joven. Mais nous allons procéder étape par étape pour que tout cela se fasse le plus calmement possible. » Tu ouvres la bouche pour poser une question, mais cet arrière fort déplaisant est toujours présent. Ça ne t’empêche pas de te demander de quoi il retourne. « N’essayez pas de parler encore, vous devez encore avoir des caillots et ce goût de fer dans la bouche. C’est pourquoi je vous ai préparé une boisson. » Tu hoches distraitement la tête, agissant par réflexe lorsque ton supérieur te parle. Tu attrapes la gourde, étonné de voir que ta main tremble juste un peu et incline la tête en guise de remerciement, ouvrant déjà l’objet et en buvant une gorgée. « C’est du thé fait maison, parfait à boire après avoir été mort. » Ou pas. Tu tousses, Rahim, sans grande grâce, tu veux bien le reconnaître. « Pardon ? » Tu n’es pas certain d’avoir bien entendu. « Vous m’excuserez, il est un peu tiède, vous me comprendrez, j’ai attendu pendant un peu près quatre heures pour que vous vous réveillez. » Tu te fiches bien de la tiédeur de la boisson, si tu dois être honnête, c’est agréable à boire, simplement parce que d’une part, tu es assoiffé et, de l’autre, ça te permet de te concentrer sur autre chose. « De quoi vous parlez, exactement ? » Tu n’as jamais prétendu être un génie, Rahim. Malgré les désirs d’excellence de ton père ; mais tu t’es toujours donné au maximum, ça doit compter pour quelque chose, non ? Sans y prêter attention, tu termines ce thé rapidement, le fer laissant place à la douceur de la pomme et du lait. Tu préfères te perdre dans la chaleur que t’apporte cette boisson plutôt que te réfléchir trop longtemps sur l’étrangeté de cette situation. En fait, tu dois être en train de te vider de ton sang et tu es en train d’halluciner. Ça, c’est beaucoup plus sensé. Tu rêves éveillés, Rahim perdu entre le songe et la réalité. Tu es loin d’avoir fait toutes les connexions pour comprendre ce que tu es devenu. Tu ne réalises pas que tu viens de renaître, naissance mythique seulement acquise après la mort.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 12 Aoû - 15:43

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J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(LONDON, 1985) – Aider l’immortel à gérer sa toute première mort n’est pas forcément une partie de plaisir pour les membres de l’Ordre. Encore moins pour Bastian qui se souvient très bien de sa première mort et des douleurs qui ont suivie. Rien que d’y penser son estomac se tiraille dessus et ça lui fait mal, mais il l’ignore assez rapidement. Mais il avoue qu’il aurait aimé qu’il y ait un immortel avec lui, qui le comprenne et qui l’aurait aidé. Bon contrairement à Bastian, Rahim n’avait personne. Ses parents sont décédés, sa fiancée, il ne vaut mieux pas y mentionner. Il n’avait personne… À part Chiranth, mais encore rien ne dit que ce trouble-fête viendra le lui dire dès les premiers jours: félicitations tu es mon descendant, c’est grâce à moi que tu as ce gêne d’immortalité, un Feni ? Non. Bastian soupire dans sa tête à l’idée de non seulement gérer Rahim, mais aussi Chiranth ? Oh Dioses mis… Pourquoi comme d’habitude, il se met dans des situations pas possible ?

« De quoi vous parlez, exactement ? » la petite voix pas rassurée de Rahim le fait revenir sur terre. Il ne semble pas avoir terminé son thé que Bastian fait un geste silencieux de la main comme pour dire qu’il doit continuer à boire. Il semble reprendre petit à petit ses esprits, même s’il agit comme un petit oiseau perdu. Bastian bouge un peu et sort du sac de course (écolo dans les années 80 c’est plutôt bien non ?), un manteau assez épais et le tend au jeune homme. « Prenez ce manteau-là, mettez le par dessus votre veste, il vous tiendra plus chaud que celui que vous avez. » mais surtout il n’a pas de tâche de sang. Parce que c’est sûr que en trainant dans les rues comme ça, ils vont très vite attirer l’attention des policiers et c’est tout ce que Bastian ne veut pas. Il sent le regard perdu du jeune indien qui attend la réponse à ses questions et il pourrait en faire un caprice, ne sait-on jamais avec les gênes de Chiranth. « Mr Gupta. Je répondrais à vos questions plus tard, parce que la chose la plus importante en ce moment-même: c’est de partir d’ici. Si je vous vois, que vous me voyez, il y a forcément de fortes chances que les autres nous voient non ? » Il ponctue ça avec un petit hochement de la tête et un sourire avant de se rapprocher de lui pour récupérer la gourde et lui donner une petite tape amicale du bras, comme pour lui faire prendre conscience qu’il peut même le toucher et qu’il peut ressentir des choses. « Ce n’est jamais bon de rester près du lieu où on est mort. Allez, vamos. » l’encouragea-t-il en s’éloignant un peu du nouveau immortel, en rangeant la gourde dans le sac de course. Il a fait quelques pas quand il le voit être hésitant. « Si vous pouvez boire mon thé, sentir ma main et me voir, vous pouvez aussi marcher. Je sais que ce n’est agréable en ce moment, vous vous sentez très différent n’est-ce pas ? Cela fait toujours ça. On n’est pas loin d’un QG où nous pourrons discuter de ce qui s’est passé. » Il l’attend à l’autre bout de la ruelle qu’il le rejoigne, en restant attentif aux moindres bruits de pas qui peuvent venir ailleurs. Parce qu’ils ne sont pas forcément à l’abri du retour des membres du conclave, alors il reste sur ses gardes Bastian. « Votre écharpe. » réalise-t-il en le voyant tâché du sang, il tend le sac en plastique noir comme pour lui demander de mettre l’écharpe dedans. Allez hop. Ils vont devoir marcher quelques minutes dans des petites ruelles, doucement en plus pour laisser le temps à Rahim de réaliser le réveil de ses dons qui peuvent se déclarer dans les minutes à des jours.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 12 Aoû - 16:29

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(LONDON, 1985) – Tu clignes des yeux et soudainement, l’immortel est devant toi, tenant un manteau dans sa main, « Prenez ce manteau-là, mettez le par dessus votre veste, il vous tiendra plus chaud que celui que vous avez. » Avec un excellent timing, un frisson de parcours l’échine et tu t’empresses d’enfiler le manteau. C’est à ce moment que tu réalises combien tu as froid et ça n’a aucun sens. Tu es mort, tu ne peux pas avoir froid. Ni chaud, en fait. « Mr Gupta. Je répondrais à vos questions plus tard, parce que la chose la plus importante en ce moment-même: c’est de partir d’ici. Si je vous vois, que vous me voyez, il y a forcément de fortes chances que les autres nous voient non ? » Tu as un peu l’impression qu’on te prend pour un con, mais aussi, t’as bien l’impression d’halluciner. « C’est une question philosophique, ou rhétorique ? » tu t’entends répondre, jouant le jeu de l’illusion et finissant la boisson, quasiment froide, maintenant et laisse l’autre homme la récupérer, sursautant lorsqu’il lui tape le bras, les yeux écarquillés tandis que son regard passe de son bras à l’immortel et de l’immortel à son bras. « D’accord. » Depuis quand les illusions peuvent être tangibles ? « Ce n’est jamais bon de rester près du lieu où on est mort. Allez, vamos. » Le son qui s’échappe de ta gorge n’a rien de doux, ça ressemble plutôt au début de nerfs qui lâchent. « Ce que vous dîtes n’a aucun sens. » Tu ne peux pas être mort, puisque tu parles.

« Si vous pouvez boire mon thé, sentir ma main et me voir, vous pouvez aussi marcher. Je sais que ce n’est agréable en ce moment, vous vous sentez très différent n’est-ce pas ? Cela fait toujours ça. On n’est pas loin d’un QG où nous pourrons discuter de ce qui s’est passé. » Tu te sens vaseux et engourdis. Poisseux aussi. « Soit. » Tout est parfaitement normal, oui. Quand tu te lèves, tel un foan faisant ses premiers pas, tu clignes des yeux avec perplexité et secoue ta tête. Cette hallucination dure vraiment un long moment, qui aurait cru que se vider de son sang provoquait tant de chose, hein ? « Votre écharpe. » Tu avises le sac noir et y engouffres ton écharpe sans y réfléchir, mais quand tu vois la couleur de ta main, tu lèves les yeux vers Bastian, l’incompréhension pleinement visible sur ton visage. Ta main est rouge, Rahim, rouge comme le sang, un couleur qui ne t’es pas inconnu. « Que » tu ne parviens pas à quitter ton regard de cette main qui t’appartient, mais qui, en l’état actuelle des chose, te paraît étrangère, « Qu’est-ce que ? » Vague question, qui représente bien comment tu es perdu.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 12 Aoû - 22:44

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participant.es : @Rahim Gupta



J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(LONDON, 1985) – « C’est une question philosophique, ou rhétorique ? » À cette réponse, Bastian ne put s’empêcher de lâcher un rictus. Il commence à véritablement à se réveiller et à ne pas se laisser faire, attention petit oiseau, ne t’envole pas trop vite parce que les ailes sont encore trop gelés pour que ça arrive. Il redresse un peu son chapeau et observe Rahim. « Ou une question qui peut paraître très conne. C’est comme ça que vous dites chez vous ? Conne. Parce que je suis sûr que vous y avez pensé. » Surtout que lui-même l’a pensé, mais dans un autre vocabulaire qui est plutôt soutenu. Parce que oui, Bastian n’est pas encore habitué aux nouveaux mots qui se répandent et il sait qu’il apprendra un jour ou l’autre, même si ça ne l’enchante pas des masses. Bon, assez souri, pas le moment de perdre de vue le but… Ce n’est pas bon de trainer ici trop longtemps et il a déjà perdu assez de temps à le chouchouter entre le thé et son nouveau manteau (qui a coûté cher). « ça n’a aucun sens parce que je ne vous ai rien expliqué et je ne peux pas expliquer ça ici. » réplique-t-il en haussant les sourcils, l’air mesquin. Bastian aimerait tellement expliquer comme ça là, mais la dernière fois qu’il a fait ça, un petit immortel s’est enfui à pleine jambes ne contrôlant pas son don de réflexes accrues et il a beaucoup attiré l’attention. Donc non, il veut éviter de faire cette erreur-là, il vaut mieux isoler d’abord. Parce que gérer une personne si grande comme Rahim tout seul… Ce n’est pas le moment pour Bastian de regretter la présence de Chiranth, parce qu’il aurait rendu les choses pires lui !

Mais ce n’est pas si simple que ça quand Rahim prend son temps et réalise petit à petit ce qui se passe. Il sort de son état de transe, entre la vie et la mort pour au final réaliser qu’il est vraiment en vie et qu’il panique totalement. Il regarde la main qui est tâchée de sang. Bastian observe cette main, puis relève son regard vers Rahim qui bafouille. « Que » Il regarde la main à nouveau devant Bastian. « Qu’est-ce que ? » « Rahim. » Il l’appelle par son prénom peut-être pour la quatrième fois depuis qu’ils se connaissent. La première fois étant quand les parents Gupta l’avaient présenté à lui, la seconde fois quand le jeune homme ne réalisait pas qu’il l’appelait par son nom de famille et la troisième fois pour montrer son soutien et sa présence face aux derniers décès. Il claque les doigts sous les yeux du jeune homme. « Regarde-moi. » il passe au tutoiement et il le réalise assez rapidement, mais il s’en fiche, parce que cet homme il a besoin d’être rassuré sinon il fera n’importe quoi. Il finit par sortir son mouchoir de la poche pour essuyer la main du jeune homme. Il retire le sang de la main, espérant que les flash du jeune homme ne lui vienne pas en tête. Ce geste peut choquer Rahim, parce qu’un immortel ne peut pas autant toucher un messager comme ça, sauf que les choses ont changé. Bastian espère surtout qu’un de des dons de Rahim ne se développe pas à ce toucher. En tout cas, il y reste attentif. « Tout est réel. Oui. Je veux vo.. t’expliquer ce qui s’est passé. Mais pour l’instant, ton esprit assimile ce qui t’arrive et tu n’es pas en état de m’écouter. Parce que tu ne te souviens pas ce qui s’est passé ces dernières minutes, ou trop peu, c’est trop flou dans ta tête et aussi dans ton corps. Tu ressens ce pincement depuis le début, qui est ici n’est-ce pas ? » Il pose la main là où Rahim a été blessé, là où la blessure lui aura été fatale. Il tapote dessus et ne le quitte pas du regard. « Je suis celui qui peut vraiment tout t’expliquer et t’aider, tu peux me faire confiance comme tu l’as toujours fait. Nous sommes pas au bon endroit pour discuter de ça… Je ne peux même pas le dire ouvertement tant que nous sommes pas à l’abri. Donc j’aurai besoin de m’assurer que je peux encore te faire confiance comme je l’ai toujours fait depuis le début, je sais que je vais te demander une chose pas facile à faire: » une pause pour montrer qu’il est bien sérieux malgré le ridicule de la demande qui suivra. Il lâche un petit soupir. « Ne panique pas. » Il retire le mouchoir de la main de Rahim, maintenant dénuée du sang. « On est à environ sept minutes de marche du QG. Tu peux le faire ? » Sans paniquer bien sûr.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Ven 13 Aoû - 15:14

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(LONDON, 1985) – Vraiment, tu as eu des rêves étranges, dans la vie, mais ça dépasse l’entendement. Enfin, il ne s’agit pas d’un rêve, plutôt d’une illusion – du moins, le crois-tu – et ça te paraît si réel tu en ressors troublé. Tu en viens à te demander s’il s’agit d’une sorte d’épreuve, mais pour quoi, exactement ? S’agit-il vraiment de Bastian ou bien d’une représentation de ce dernier ? Ta question te semble alors bien plus profonde, « Ou une question qui peut paraître très conne. C’est comme ça que vous dites chez vous ? Conne. Parce que je suis sûr que vous y avez pensé. » Tu clignes des yeux, plutôt circonspect, ça sonne comme Bastian, il faut le reconnaître, même si le langage n’est pas celui auquel tu es habitué. Immortel ou non, sa mère l’aurait repris sur son vocabulaire, d’ailleurs. À la plus grande horreur de son père, d’ailleurs et cette pensée t’attriste, « Langage. » Tu lâches, la voix un peu lointaine, celle de ta défunte mère faisant écho à la tienne. Oh, tu n’es pas un exemple et tu as appris à modérer tes mots, en grandissant, du moins en la présence de certaines personnes. Ce sont des souvenirs qui semblent t’ancrer à la réalité, mais laquelle ? Puisque ça ne peut pas être réel, pas vrai ? Toutes ces questions commencent à te donner mal au crâne et tu ne devrais pas, avoir mal à la tête, « ça n’a aucun sens parce que je ne vous ai rien expliqué et je ne peux pas expliquer ça ici. » Tu fronces les sourcils, un air plus ou moins mauvais sur le visage, même si ça n’aura aucun effet, tu estimes avoir le droit d’avoir des questions, pas besoin d’être aussi désagréable.

Te rendre compte de combien ta main est poisseuse en revanche, ça semble briser quelque chose en toi et tu ignores quoi, exactement. « Rahim. » C’est un regard un peu flou que tu lèves vers l’immortel. L’homme ne l’a appelé que très rarement par son prénom, ça a de quoi attirer ton attention, « Regarde-moi. » c’est pas déjà ce que t’es en train de faire ? Ah, non, tu as reposé tes yeux du ta main, alors tu regardes à nouveau ton aîné qui nettoie ta main et ça te paraît surréaliste. « Tout est réel. Oui. Je veux vo.. t’expliquer ce qui s’est passé. Mais pour l’instant, ton esprit assimile ce qui t’arrive et tu n’es pas en état de m’écouter. Parce que tu ne te souviens pas ce qui s’est passé ces dernières minutes, ou trop peu, c’est trop flou dans ta tête et aussi dans ton corps. Tu ressens ce pincement depuis le début, qui est ici n’est-ce pas ? » Et tu réalises à quel point il est proche lorsqu’il pose sa main contre ton dos. Tu es surpris de te sentir tressaillir et faire un pas sur le côté, confus et perdu et ayant besoin d’un peu d’espace. Tu sens que quelque chose d’important t’échappe, « Je suis celui qui peut vraiment tout t’expliquer et t’aider, tu peux me faire confiance comme tu l’as toujours fait. Nous sommes pas au bon endroit pour discuter de ça… Je ne peux même pas le dire ouvertement tant que nous sommes pas à l’abri. Donc j’aurai besoin de m’assurer que je peux encore te faire confiance comme je l’ai toujours fait depuis le début, je sais que je vais te demander une chose pas facile à faire: » Tu as un peu l’impression qu’on essaie de t’appâter avec un biscuit, mais tu es trop hagard pour faire autre chose que de simplement hocher la tête, « Ne panique pas. » Un gloussement nerveux s’échappe de ta bouche et tu te mords la lèvre pour contenir le reste et, pour l’instant, c’est efficace, « On est à environ sept minutes de marche du QG. Tu peux le faire ? » Encore une fois, tu hoches la tête, resserrant les pans du manteau contre et, ne faisant aucunement confiance en ta voix, tu proposes Bastian à d’ouvrir la marche. Peut-être que, dans sept minutes, tu seras dans le noir complet, illusion brisée.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Ven 13 Aoû - 18:21

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(LONDON, 1985) –Marcher.
Pendant sept minutes, c’est à la fois long, mais court. Beaucoup de choses peuvent se passer pendant ces sept minutes, Bastian en est toujours à savoir convertir le temps en secondes, c’est ce qu’il aurait fait s’il n’était pas stressé au final, mais il l’est. Pourquoi l’est-il ? Parce que jamais, jamais il a rencontré un humain devenu immortel, un humain dont il s’était attaché dans le fond. Il a peur de la réaction de Rahim, qui ne prendrait pas si bien le fait qu’on lui ai retiré le droit de mourir comme tout le monde. Surtout, il va se demander pourquoi il est devenu immortel, pourquoi lui ? Comment c’est possible ? Bastian a la réponse, mais ce n’est pas à lui de la donner, il a donné sa parole à Chiranth, c’est ce dernier qui le fera. Donc il laissera Rahim poser les questions à ses Dieux, comme Bastian qui a eu cette période où il questionnait beaucoup les siens. Il demandait pourquoi il était puni ainsi ? Ce qu’il avait surtout fait… Ou pas fait. Encore il n’a pas la réponse, il n’a même pas rencontré son ancêtre (parce que c’était une possibilité à envisager).

Bastian marche avec Rahim qui est légèrement derrière lui. Il doit être en train de débattre intérieurement, à se demander s’il est dans une pleine illusion ou plutôt s’il est réellement mort ou… En train de rassembler les informations: il voit, il respire, il a le goût, il sent la chaleur, il entend, il a senti la main de Bastian. Il a même réagi à l’endroit où il s’est fait poignardé, le traumatisme étant encore présent. C’est extrêmement dur oui. C’est extrêmement douloureux.

« Marche à côté de moi. » dit Bastian à Rahim. Il lui lance un regard qui ne laisse pas à la discussion, affrontant ainsi l’ordre des choses entre l’immortel et le messager. La coutume aurait voulu que les messagers ne marchent pas au même niveau que les immortels. Ce n’est pas un geste anodin de la part de cet homme, qui l’a appelé par son prénom, qui l’a tutoyé, maintenant qui l’invite à marcher à côté de lui.

Le silence se fait à nouveau plus pesant, mais ils arrivent devant la porte du QG, en évitant soigneusement les quelques caméras qui sont déjà positionnée (il ne remercie pas la publication de Orwell). Bastian tend le sac noir à Rahim, le temps de chercher dans ses poches les clefs. Il ouvre la porte et entre, il referme derrière eux quand Rahim y est également entré. Il y fait un peu sombre dans cette petite maison Anglaise, Bastian n’allume pas la lumière qu’il se dirige vers une porte qu’il ouvre, il actionne l’interrupteur et montre les escaliers qui mènent vers la cave. « La première question que vous m’aviez posé c’était: de quoi vous parlez, exactement ? » Demande-t-il, il retire le chapeau qu’il met sur le porte-manteau accroché à la porte avant de descendre les escaliers en premier. « Bien sûr que c’est une question rhétorique si jamais. » Il a bien retenu la première question, s’il excepte le pardon qui n’en était pas une. Bien sûr qu’il se moque encore un peu de lui, il reste fidèle à lui-même Bastian.

Ils sont au sous-sol qui est assez vide, mais le mur est rempli de la carte de Londres, montrant les positions des adorateurs de l’Hydre. Bien sûr que c’est une carte qui ne restera pas là quand Bastian quittera cette maison pour de bon, il effacera toutes les preuves de son passage ici. Il y a aussi quelques cartons, dont on peut deviner être des oeuvres d’art qu’il a détourné récemment. Il déplie une chaise et invite le jeune homme à s’y asseoir. « Nous allons remettre les choses dans l’ordre. Quel était votre dernier souvenir avant que vous vous réveillez ? Et que faisiez-vous dans cette rue tout à l’heure ? » Demande Bastian, très patient alors qu’il aimerait passer à une étape plus rapide pour que le jeune homme comprenne de suite, mais ce serait trop violent et Chiranth n’approuverait pas, encore moins Tal qui lui tirerait les cheveux. Il lui propose du thé d'un geste de la main, montrant la bouilloire qui est branchée à la prise, par terre dans le coin de la pièce.  

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Sam 14 Aoû - 14:43

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(LONDON, 1985) – Les instructions, tu as toujours été doué pour les suivre. Peut-être pas à la perfection, ça n’existe pas, après tout, mais tu t’es toujours donné au maximum, alors quand Bastian te dit de marcher à ses côtés, tu ne te fais pas prier. D’autant plus que la voix de l’homme, si elle te paraît étrangement lointaine, n'attends aucune contestation. Un autre jour, avec la tête bien sur tes épaules, tu réaliserais combien l’immortel fait au moins une tête de moins que toi et ça te semblera incongru, comme réalisation. Tu n’as pas grandi du jour au lendemain et pourtant, tu as toujours eu ce sentiment de grandeur – c’est ce qui se passe quand on te lave un peu le cerveau, d’une certaine façon, mais tu n’es pas encore là dans ton évolution, Rahim. Tu vas grandir, petit à petit. Chaque chose en son temps.

Les sept minutes sont affreusement longues et l’endroit dans lequel vous entrez est particulièrement glauque, mais tu le remarques que distraitement, encore confus par tout ce qui se passe. Rien n’a de sens, mais il suit docilement son aîné. Les marches craquent, sous tes pas et ça te paraît vraiment réel, comme musique. « La première question que vous m’aviez posé c’était: de quoi vous parlez, exactement ? » Tu hoches la tête, sans pour autant te départir du manteau. À dire vrai, tu ignores quoi faire, alors tu restes immobile, « Bien sûr que c’est une question rhétorique si jamais. » De nouveau, tu inclines la tête, « Bien noté. » Ainsi que la boutade à ton encontre, rien de nouveau sous la pluie. Tu laisses ton regard se poser sur l’environnement dans lequel tu te trouves, clairement, quelqu’un y a vécu et tu côtoies Bastian Trujillo depuis suffisamment longtemps – à ton échelle – pour savoir que les œuvres d’art ont été dérober il y a peu, du moins quelques-unes et la vision d’une minie statuette te fait arquer un sourcil. Ça a fait jaser, dans les journaux et te focaliser sur ce genre de détail est un mécanisme de défense, comme tu le comprendras plus tard. Une façon que ton cerveau a de se concentrer sur des éléments connus. Tu détournes le regard lorsqu’un bruit accapare ton attention et tu t’approches de la chaise, sans discuter, y posant ton petit postérieur comme le bon Adorateur que tu es. « Nous allons remettre les choses dans l’ordre. Quel était votre dernier souvenir avant que vous vous réveillez ? Et que faisiez-vous dans cette rue tout à l’heure ? » Tu clignes des yeux, avant de froncer les sourcils. « Le froid. » Tu réponds succinctement, avec un gros frisson. Un froid terrible. Un froid de l’intérieur aussi et tu ne sais pas trop quoi faire de cette impression, alors tu la tait. Quant à l’autre partie de la question, tu n’y réponds qu’une fois que tu as terminé d’avoir préparé ton thé et celui de Bastian, s’il en désire un. « Je suivais des agents du Conclave. » Tu réponds enfin, les traits tirés en y repensant.« Mais, » tu souffles sur ton thé, essayant de formuler ta pensée, « mais je crois qu’il s’agissait d’une embuscade. » Tu n’en es pas vraiment sûre. Tu n'es plus vraiment sûr de rien, Rahim, si tu dois être honnête.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Dim 15 Aoû - 1:37

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(LONDON, 1985) – Le dernier souvenir qu’il a eu avant de se réveiller était le froid. Le froid de la neige qui lui tombait dessus avant qu’il ne meure sous sa blessure qui lui aura été fatale, dans son propre sang qui se noircissait au fur et à mesure. Bastian observe Rahim frissonner et plisse les yeux. Il trouvera vite la chaleur, il pourrait même le dire, mais il préfère ne pas l’interrompre dans sa lancée, même qu’il prépare le thé, il comprend ce besoin de faire quelque chose pour se raccrocher, de regarder autour de lui. Il comprend le ressenti du jeune homme. Bastian prend une autre chaise qu’il déplie et s’assoit en face du jeune homme. Il prend la tasse de thé et le lève légèrement pour le remercier de l’avoir préparé pour lui aussi. C’est court ce que dit Rahim, mais c’est déjà suffisant après tout ce qu’il a vécu. « Mh. » Bastian réfléchit un peu en soufflant sur son thé aussi, il fait un geste de la main, pour gesticuler en même temps qu’il parle: « En ce moment, les Conclaves ont réalisé que la majeure partie des membres de l’Adorateur se retrouvent à Londres. Ils montrent ouvertement qu’ils font partie du Conclave pour mieux piéger tout le monde qui tentent de les avoir. Beaucoup de nos Adorateurs se sont fait tuer, mais grâce à leurs sacrifices, on a pu identifier les membres. » Ces membres qu’ils n’ont pas fait tuer, bien sûr, sinon ce serait se jeter dans la gueule du loup. Bastian a conseillé au mieux les immortels qui voulaient envoyer les messagers en pâture et faire les représailles derrière. C’est justement ce dont le Conclave attendrait d’eux. Il vaut mieux identifier les personnes qui ont tué les Adorateurs et frapper plus tard que maintenant. « Vous Mr Gupta, vous avez suivi les ordres de suivre les agents du Conclave. Vous pensiez en suivre un, mais ils étaient deux — ils agissent toujours par deux. Au moment où vous alliez avoir l’un, l’autre est venu par derrière vous pour vous poignarder là où j’ai posé la main tout à l’heure. » Il prend vraiment des risques à raconter tout cela, d'un point de vue d'un immortel, face à un adorateur (qui n'en est plus un).

Il laisse une pause.

Le temps que le jeune homme assimile tout cela. Il le regarde sérieusement et boit une petite gorgée du thé avant de grimacer: trop d’herbe, le goût est un peu trop amer. « Ce que vous ressentez actuellement, c’est ce que nous appelons dans mon pays: el síndrome del cadáver caminante… Euh, c’est la douleur du cadavre fantôme si je ne me trompe pas dans la traduction. Vous avez la sensation d’avoir vécu votre mort, vous avez mal et vous avez toujours le dernier souvenir qui est le froid… Mais pourtant vous êtes toujours là alors que vous étiez vraiment mort pendant très exactement quatre heures et quarante minutes… »

Il prend vraiment un très gros risque.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Dim 15 Aoû - 10:34

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(LONDON, 1985) – « Mh. » C’est à peine si tu l’entends, essayant à le fois de te concentrer sur ton récit – aussi court soit-il – que sur les vapeurs de thé sur lesquelles tu souffles. Il te serait si facile, te de perdre dans la couleur hypnotique de la boisson s’obscurcissant à mesure qu’elle infuse et si tu avais été seul, peut-être bien que tu aurais succombé. Mais Bastian est là, se faisant, ton attention se doit d’être clairement focalisé sur ce dernier. « En ce moment, les Conclaves ont réalisé que la majeure partie des membres de l’Adorateur se retrouvent à Londres. Ils montrent ouvertement qu’ils font partie du Conclave pour mieux piéger tout le monde qui tentent de les avoir. Beaucoup de nos Adorateurs se sont fait tuer, mais grâce à leurs sacrifices, on a pu identifier les membres. » Tes lèvres se pinces en une ligne fine et tu ravales la colère que tu sens monter en buvant une gorgée de thé. Il n’est pas infect, mais on est loin d’un grand-cru et tu tentes d’identifier un arrière-goût d’agrume – lequel ? – au lieu de te remémorer les visages dénués de vie de tes parents. Honnêtement, là, tout de suite, ça te fait de belles jambes que des agents du Conclave aient été identifiés et si tu as conscience de l’égoïsme de cette pensée, que tu veux voir la déception dans le regard de ton père, tu fais le deuil à ta façon et ça, on ne peut pas te l’enlever. De toute façon, tu n’as rien à dire, l’immortel devant ne fait qu’énoncer des faits et tu dois simplement hocher la tête. « Vous Mr Gupta, vous avez suivi les ordres de suivre les agents du Conclave. » Effectivement, c’est cohérent avec ce dont tu te souviens, même si, tu sais que tu ne les as pas tant suivis pour remplir une mission que pour te venger. Ce n’est pas un détail que tu tiens à partager. « Vous pensiez en suivre un, mais ils étaient deux — ils agissent toujours par deux. Au moment où vous alliez avoir l’un, l’autre est venu par derrière vous pour vous poignarder là où j’ai posé la main tout à l’heure. » Tes sourcils se froncent instantanément. « Je ne peux pas avoir été poignardé. » Tu n’aurais pas cette conversation, si c’était le cas.

Et l’immortel en face de toi se donne le luxe de prendre une pause dramatique dans son récit et il n’aurait pas plus mal choisir son moment. « Ce que vous ressentez actuellement, c’est ce que nous appelons dans mon pays: el síndrome del cadáver caminante… Euh, c’est la douleur du cadavre fantôme si je ne me trompe pas dans la traduction. Vous avez la sensation d’avoir vécu votre mort, vous avez mal et vous avez toujours le dernier souvenir qui est le froid… Mais pourtant vous êtes toujours là alors que vous étiez vraiment mort pendant très exactement quatre heures et quarante minutes… » Tu clignes des yeux, tel un hibou qui observe le monde perché sur une branche d’arbre. Tu as le réflexe de poser ta tasse de thé sur le côté, ne serait-ce que pour avoir les mains libres, « Pardon ? » Tu trouves ça d’un goût douteux, vraiment. Il n’empêche que ça fait également écho à un souvenir et des points noirs se mettent à danser devant tes yeux alors que tu serres tes bras contre toi-même. Tu ignores si tu glisses de ta chaise et tombes sur le sol ou non, mais une chose est certaine : tu perds connaissance, Rahim.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Dim 15 Aoû - 11:52

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(LONDON, 1985) – Eh merde.
Suivi de la pensée dans sa langue d’origine de sa région de Yucatan: bien le descendant de Chiranth tout craché. Pour être suivi encore d’une autre: Dramatique comme moi, il a un peu trop trainé à mes côtés et ça ne va pas s’arranger pour la suite. Puis d’autres et encore et encore: on va pas aller loin — il va pas s’évanouir à chaque information importante que je vais lui dire ? — humph, lourd en plus ! — Il a vraiment mis trop d’herbe dans ce thé, heureusement qu’il en a pas ajouté une cuillère de plus, même si on est immortel à forte dose, on en serait mort et on aura perdu du temps précieux… — J’espère qu’il n’est pas en train de mourir en ce moment-même… Non il respire. Ouf. — Levons les jambes. — Bon j’ai mis des années à accepter que je suis immortel, je ne lui ai donné que quelques minutes et je n’ai que quelques heures devant nous… — Bon il se réveille quand la bella durmiente ?

Bastian soupire et passe la main libre dans les cheveux en regardant la montre, puis Rahim qui est allongé par terre. Sa tête est soutenu par le manteau de Bastian qu’il a plié. Ce dernier a réagi assez rapidement et essaye de gagner du temps aussi mais ce n’est pas évident du tout de gérer cette situation. Il lui suspend les jambes, seulement cela prend beaucoup plus de temps à Rahim à se réveiller parce qu’il a perdu beaucoup de sang, le thé que Bastian a fait plus tôt n’a pas suffit. Il grimace en pensant à la concession qu’il va devoir faire: lui passer ses amaranto qui viennent de son dernier voyage au Mexique. C’est le seul aliment qu’il a niveau sucre…

Bastian aurait pu ne rien dire pendant plusieurs jours, mais ce serait compliqué de demander à ce jeune homme de le suivre en dehors de l’Angleterre, sans qu’il ne pose des questions et ayant Chiranth sur son dos aussi. Il sait très bien comment les personnes immortelles réagissent quand elles apprennent plusieurs semaines plus tard qu’elles ne peuvent plus mourir, en restant à côté de la personne qui le savait depuis le début. Et elles réagissent très très très très mal. Donc il a pris un très gros risque en ce moment-même à l'annoncer de suite.

Puis la respiration de Rahim change un peu, Bastian l’entend tout de suite et comprend qu’il est en train de se réveiller maintenant. « Gupta ? Réveillez vous. » dit Bastian qui dépose les pieds du jeune homme au sol. Il fait le tour, les mains dans les poches pour le regarder. « Prenez votre temps pour reprendre conscience à nouveau. » dit-il avant de lui tourner le dos pour aller vers son sac à dos, chercher ses sucreries du Mexique qu’il finit par tendre à l’indien. « Ça vous redonnera les forces. » Et il ne dit rien de plus, le laissant se remettre des émotions.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Mer 25 Aoû - 16:16

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(LONDON, 1985) – T’es dans les vapes, Rahim et ça n’a absolument rien de glorieux. Tu en seras horrifié quelques instants plus tard, mais dans l’immédiat, t’apprécies la sensation de lourdeur qui t’a pris, cet entre-deux, où ta conscience est à peine éveillée. C’est doux et agréable, comme si tu te trouvais encore sous la couverture, juste avant d’être pleinement réveillée, mais bien au chaud dans ton cocon. Encore une fois, il s’agit d’une illusion, décidément, t’y es abonné aujourd’hui, car tu n’es pas dans ton lit, Rahim et il ne fait pas vraiment chaud, l’étrange souvenir d’un terrible froid force ton esprit à te pousser au réveil. Ça et l’environnement qui n’a rien de familier. Un petit grognement t’échappe, alors que tu regrettes ce retour à la réalité – mais l’est-ce, vraiment ? – « Gupta ? Réveillez vous. » Cette voix ne provient pas du tout d’un rêve, ça, c’est certain. T’es un peu perdu quant au mouvement de tes jambes qui n’est pas de toi et, alors que tu ouvres les yeux, paupières papillonnantes sous la lumière qui les assaillent, tu fronces les sourcils en avisant ta position à même le sol. « Prenez votre temps pour reprendre conscience à nouveau. » T’es confus Rahim, « À nouveau ? » Tes sourcils se froncent encore plus, « Ah non. C’est bon. Ça me revient. » Tu t’assois, avant de te relever, pour te poser à nouveau sur la chaise, « Je crois. » Tu marmonnes.

Et Bastian se retrouve soudainement près de toi, « Ça vous redonnera les forces. » Tu prends l'amaranto avec un sourcil arqué, « Merci. » T’as été bien élevé, après tout et tu as faim, d’ailleurs alors tu l’enfournes directement. « Vous me disiez, » avant ta ridicule perte de connaissance, « que j’étais ... » la tête penchée sur le côté, les yeux plissé, incertain, tu cherches pour un meilleur mot, mais aucun ne te vient, alors « mort ? » Le concept même ne te semble pas improbable, mais tu ne te sens pas vraiment mort, en fait, alors ça n’a aucun sens. « Sans être un génie, je crois que le principe c’est de ne plus pouvoir parler, après. » Tu fais remarquer. « Enfin, respirer. Tout ça. » Tout ça oui, mais tout ça, quoi ? La demeure la question.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 26 Aoû - 10:07

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(LONDON, 1985) – Est-ce que Bastian a été comme ça quand il a découvert qu’il était immortel ? Il ne saurait dire parce que personne ne l’a aidé à le réaliser et il a dû gérer cela tout seul. Peut-être mal, ou bien, il n’en saura rien. En tout cas, Bastian le regarde manger ses amaranto, enfin engloutir même et il a un petit pincement au coeur pour son aliment préféré. Cela va être compliqué de s’en fournir à nouveau (qui vient réellement du Mexique entendons-nous bien). Il revient au sujet avant même que le maya ne le fasse, bon, c’est bien ça montre que Rahim est prêt à en découdre par lui-même… Ou presque. S’il avait dit qu’il était mort, la suite l’exaspère un peu et Bastian se retient de soupirer. Il se met à bouger pour défaire la carte qui est sur le mur. « Sans être un génie non plus, être un immortel c’est mourir autant de fois que l’on veut et se réveiller malgré tout. » Bon, à un détail près, apparemment un immortel peut ne plus se réveiller après avoir été mort un nombre incalculable de fois. Il fronce les sourcils et hausse les épaules. « Sauf si on nous coupe la tête et qu’on nous emporte la tête loin du corps, là c’est une autre histoire… » Il plie les papiers et se retourne vers Rahim qu’il regarde. Encore une pose dramatique de la part de Bastian ? Probablement, mais il ne prend pas le temps d’une minute entre ses deux phrases qu’il enchaine directement. « Vous avez été mort, mais vous vous êtes réveillé. Un des immortels a eu des visions, me disant que vous allez mourir mais que vous vous réveillez d’entre les morts et que vous ferez parti de l’Ordre. » Et bien sûr, ce Chiranth était bien trop loin pour aider Rahim à se rendre compte de sa condition d’immortel, mais surtout, il se ferait cramer. Mais plus le temps passe, plus Bastian se dit qu’il a fait exprès, parce qu’il savait à quoi s’attendre avec Rahim à l’annonce: s’évanouir et puis dieux savent quoi encore d’autre qui va se passer… Après avoir rangé les papiers dans son sac, il prend son thé. « Vous êtes un immortel Mr Gupta. Comme moi. » Il le confirme bien et bel, et il prend le temps de boire une ou deux gorgées de son thé mexicain.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 26 Aoû - 11:58

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(LONDON, 1985) – Tu as conscience, dans cette hébétude qui t’habite encore, que tes paroles peuvent se retourner contre toi rapidement. Et si Bastian s’est toujours bien comporté avec toi, tu sais que d’autres Immortels n’auraient pas cette même patience. Enfin, si on ne te donne pas les règles du jeu quand elles évoluent, tu ne peux pas les deviner, après tout. Fort de cette pensée, tu fronces les sourcils devant la réponse de ton aîné, « Sans être un génie non plus, être un immortel c’est mourir autant de fois que l’on veut et se réveiller malgré tout. » Okay, soit. Normal. « Certes. » Que peux-tu répondre d’autre ? D’autant plus que l’autre homme n’a pas terminé, « Sauf si on nous coupe la tête et qu’on nous emporte la tête loin du corps, là c’est une autre histoire… » Là, tu le regardes comme si une seconde tête vient de sortir à la base de son cou, « Pardon ? » Il y avait quoi, dans ce thé, d’abord ? Bientôt, il va te sortir un truc sur les légendes des vampires ? Non. Eux n’existent pas. Enfin, tu crois. À ce stade, tu n’es sûr de rien.

Tout en appréciant les saveurs du met donné par Bastian, tu attends qu’il veuille bien reprendre après cette pause typique et dramatique et tu soupires mentalement. Ça, au moins, ça a le goût de l’habitude et ça te rassure, « Vous avez été mort, mais vous vous êtes réveillé. Un des immortels a eu des visions, me disant que vous allez mourir, mais que vous vous réveillez d’entre les morts et que vous ferez parti de l’Ordre. » Tu clignes des yeux, « Des visions. » Tu répètes, incrédule. Si tu as conscience de te place de privilégié dans le monde, à côtoyer des immortels, tu n’as jamais entendu parlé de vision, alors t’as l’impression d’entendre une mauvaise blague dont la chute tarde à arriver, « D’accord. » Admettons. « Vous êtes un immortel Mr Gupta. Comme moi. » Si c’est ça, la chute, elle est de très mauvais goût et tu te renfrognes un peu. « On ne devient pas immortel comme ça. » Mais il y a une interrogation, dans cette affirmation, parce que tu sais qu’en face de toi, se tient un Immortel et tu n’es pas le mieux placer pour dire comment on le devient ou non, mais ça va à l’encontre de tout ce que tu as appris chez les Adorateurs. « C’est vous-même, qui le répétez. » Tu ajoutes, en guise de défense. « Vous vous trompez, je suis juste Rahim. » Tu ne peux pas être autre chose, ou quelqu’un d’autre. Et t'as juste pris un gros coup de froid ou quelque chose comme ça. Voilà.

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Dernière édition par Rahim Gupta le Ven 27 Aoû - 13:16, édité 1 fois
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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 26 Aoû - 12:35

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(LONDON, 1985) – On ne devient pas immortel comme ça
Ah s’ił savait… Bastian pourrait vraiment dire à Rahim qu’il a un ancêtre qui est lui même immortel et qui veille sur lui, que Bastian veille sur lui depuis le début pour aider. Des fois il y a des jours où il regrette, et aujourd’hui ? Il regrette un peu parce que cet homme, nouvellement immortel est en train de manger son dessert préféré et aussi parce que c’est le petit fils du plus gros chieur des immortels donc c’est aussi un chieur - c’est de famille. Mais bon, il va passer à travers ça. Le plus important, c’est de déconstruire les croyances de Rahim. Alors le maya dépose son thé et continue de ranger autour, se met à parler assez sérieusement. Peut-être un peu trop vite, mais c’est son côté mexicain qui ressort… « Et moi je suis juste Wayak’ qui n’a rien demandé aussi à l’époque où je me suis réveillé après qu’on m’aie tué. Je devais mourir de faim, avec ma famille, mais l’immortalité m’a été donnée parce que les Dieux m’ont donné une mission. » Une pause. Rien que de parler de la famine, il a maintenant envie de se rassurer en mangeant, mais il n’a rien sous la main et Rahim a sa nourriture. Il soupire et hausse les épaules s’arrêtant devant l’indien. « Soit c’est aussi votre cas, vos dieux vous ont donné une mission, soit c’est parce que vous avez un ancêtre qui a été ou est toujours immortel. C’est comme cela que ça fonctionne l’immortalité. Les gênes d’immortalité sont tous chez les mortels, mais il y en a certains qui sont plus forts que d’autres… Ce n’est que mon avis vis à vis de mes expérience après 1100 ans de vie. Et oui, c’est vrai que je l’ai répété: on ne devient pas immortel comme ça. » Il claque les doigts. « Tu comprendras rapidement que le discours n’est plus le même pour adorateur et pour un immortel. Et la suite vous fera mal parce que rien de ce que vous croyez n’est vrai.» Il lui lance même un de ces regards, que si Rahim s’évanouit à nouveau, ce sera par les claques qu’il va le réveiller parce que le temps passe et ils doivent bientôt partir juste après avoir expliqué ça. Donc c’est un peu urgent. Il voit que le jeune bébé immortel tient toujours son amaranto. « Continuez d’en manger, ça vous donnera des forces. Vous en aurez besoin pour la suite. » Ah que oui que ça va donner des forces, parce que c’est un dessert qui apporte beaucoup de sucre, comme du chocolat pour Bastian. Mais c’est surtout ça lui dénouera les noeuds de son cerveau. « J’ai bien conscience que c’est difficile d’avaler tout ça — l’information j’entends. Parce que j’ai mis des années pour comprendre ce qui m’arrivait et j’étais tout seul, je ne vous le souhaite pas. Mais vous n’êtes pas seul, au moins moi et quelques immortels sommes là pour vous aider. Surtout que les premiers pas pour vous seront difficiles. » Mais il n’est pas seul, contrairement à certains qui l’ont réellement été, qui ont souffert des décennies de solitude…« Je vais vous montrer quelque chose, vous êtes prêt ? »

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 26 Aoû - 13:27

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(LONDON, 1985) –  « Et moi je suis juste Wayak’ qui n’a rien demandé aussi à l’époque où je me suis réveillé après qu’on m’aie tué. Je devais mourir de faim, avec ma famille, mais l’immortalité m’a été donnée parce que les Dieux m’ont donné une mission. » C’est la première fois que tu entends le vrai nom de l’immortel en face de toi. Tu as le sentiment qu’un certain honneur t’es donné, là. Malgré l’incompréhension de ce que tu vis. Alors tu hoches simplement la tête, tandis que Bastian continue, « Soit c’est aussi votre cas, vos dieux vous ont donné une mission, soit c’est parce que vous avez un ancêtre qui a été ou est toujours immortel. C’est comme cela que ça fonctionne l’immortalité. Les gênes d’immortalité sont tous chez les mortels, mais il y en a certains qui sont plus forts que d’autres… Ce n’est que mon avis vis à vis de mes expérience après 1100 ans de vie. Et oui, c’est vrai que je l’ai répété: on ne devient pas immortel comme ça. » Bordel, mais il est vieux en fait, c’est ta première pensée. La seconde, c’est plus un sentiment, ce doute qui persiste. T’as jamais brillé où que ce soit, Rahim, alors tu doutes que des Dieux aient décidé de t’octroyer quoique ce soit. Quand à la question d’un aïeul immortel ? Ça n’a pas de sens, mais rien n’a de sens, depuis que tu as ouvert les yeux il y a un petit moment, maintenant. Donc c’est un nouveau hochement de tête, alors que tu absorbes les paroles du plus âgé. « Tu comprendras rapidement que le discours n’est plus le même pour adorateur et pour un immortel. Et la suite vous fera mal parce que rien de ce que vous croyez n’est vrai.» C’est assez déstabilisant de passer d’une façon à une autre de parler. Mais surtout, tu n’as pas l’impression que ce soit très juste, cette différence de discours.

Tu ne peux pas dire qu’il ne sait pas capter son audience, mais à un moment, tu t’arrêtes de grignoter. « Continuez d’en manger, ça vous donnera des forces. Vous en aurez besoin pour la suite. » Déjà, c’est ultra sucré alors il faut bien boire un peu et ensuite ? C’est fort rassurant, vraiment. Bastian à les mots qui faut pour t’emplir de confiance. « Vous en voulez peut-être aussi, ce sont les votre, après tout. » Et tu lui tends les amarantos. C’est que t’es bien élevé, Rahim. « J’ai bien conscience que c’est difficile d’avaler tout ça — l’information j’entends. » Tu as bien compris, alors la précision te rend perplexe, qu’est-ce qu’il croyait ? Que tu allais faire une remarque sur les sortes de biscuits ? Tu as passé l’âge, merci bien. Mais passons. « Parce que j’ai mis des années pour comprendre ce qui m’arrivait et j’étais tout seul, je ne vous le souhaite pas. Mais vous n’êtes pas seul, au moins moi et quelques immortels sommes là pour vous aider. Surtout que les premiers pas pour vous seront difficiles. » Tu passes une main dans tes cheveux, « Vous semblez tellement certains de ce que vous dites. » C’est perturbant. Effrayant, aussi. « Je vais vous montrer quelque chose, vous êtes prêt ? » Incertain, tu observes l’autre homme, « Honnêtement, je sais pas trop là, j’hésite un peu. » Tu marmonnes, ignorant ce qu’il a en tête. « Je ne dirais pas non un juste un peu plus de détails. » Pour savoir dans quoi, tu t’embarques. Ce n’est pas cher demander, si ? Tu finis par hausser les épaules, « Enfin, faites comme vous voulez, je vous en prie, allez-y. » Tu conclus, très peu sûr de toi et toujours aussi perdu, même si, plus le temps passe et moins tu as l’impression d’être dans une illusion.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 26 Aoû - 15:48

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c/t. warnings : mention & légère description de mort, blessure (il se blesse volontairement) deuil
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(LONDON, 1985) – Changer de discours c’est toujours aussi risqué. Mais Rahim ayant été un adorateur sera celui qui comprendra mieux la différence et qui saura mieux exprimer ses ressentis. Il pourrait les exprimer auprès des autres immortels, mais ça ne changera rien. Bastian en a bien peur. Les adorateurs sont vus comme du bétail insignifiant mais Bastian et quelques petites poignées d’immortels ont fait attention à eux, respectent comme ils peuvent. Il a toujours respecté la famille de Chiranth, même si cela n’a pas été facile, mais il a toujours fait de son mieux. Il fait de son mieux en changeant le discours et en montrant à quel point le monde n’est pas si rose qu’on pourrait le croire. En plus s’ils se mettaient à dire qu’on peut devenir immortels comme ça, beaucoup de gens se mettraient à mourir dans l’espoir de se réveiller. La stupidité humaine n’a aucune limite… Surtout quand Bastian a bien vu une population boire de l’eau de javel pour éliminer toute trace de virus qui a immobilisé le monde entier.

Vous en voulez peut-être aussi, ce sont les votre, après tout Bastian lâche un petit sourire au coin. Au final, ça va, il y a de l’espoir, Rahim est plus respectueux que l’autre qui aurait tout mangé sous son nez juste pour le narguer. Peut-être que c’est une question de temps… Il prend deux amarantos. « Gracias niño. » Parce que oui, même si Rahim a l’apparence d’un trentenaire (vingtenaire ? Il n’en sait rien), il est un bébé immortel. Il croque dans son dessert préféré après qu’il ait parlé. Il prend deux secondes pour apprécier le goût, l’explosion gustative que ça fait… Oh qu’est-ce que c’est si sucré, si bon, si agréable… La bouche pleine, il hoche la tête et pointe Rahim du doigt. « Oui oui. Je suis très certain de ce que je dis. » Mais Rahim semble être encore plus perturbé. Bon autant lui montrer quelque chose pour qu’il comprenne ce qui se passe. Après tout Chiranth le lui a bien dit qu’il a ce don, mais s’il ne l’a pas… Bon bah, ça fera une mort en plus sur le compteur mais ce n’est pas grave, au moins il se réveillera et se rappellera que Bastian lui a poignardé ? Mais bon, ce n’est pas gagné et ce n’est surtout pas le moment, parce que le petit immortel n’est pas sûr, il a bien raison de se méfier de lui, Bastian se méfierait de lui-même. « Un peu plus de détails ? Ok. » il mange le dernier amaranto et écarte sa chaise pour aller se diriger vers les cartons, les oeuvres qui sont emballés dans le coin de la pièce. « Où est-ce que je l’ai mis…? » marmonne-t-il, enfin ça ressemble plus à un ronchonnement qu’à un marmonnement… Il est pourtant organisé pour le classement des oeuvres et où-est ce qu’ils devraient être livrés, donc le rangement…

Enfin bref.

« Je vous donne les détails. Est-ce que vous vous rappeleeeez… euh… C’était y a trois ans déjà ? Ok. Il y a trois ans quand je vous ai vu pour vous donner un message que vous deviez livrer à Chiranth. Mais que j’avais entendu du monde arriver, vous non. Ils étaient à 2 ou 3 miles de nous. Vous vous êtes demandé à ce moment-là comment j’ai pu entendre ? Ou encore la foi quand j’ai goûté un plat et que je vous ai dit de ne pas le manger parce qu’il était périmé alors que vous n’aviez rien senti ? Et la fois où j’ai dû rattraper votre maladresse à glisser sur la neige et manquer de casser un vase vieux de 800 ans ? Rappelez vous des choses qui vous ont semblé étrange chez nous, les immortels, mais que très probablement vous ne vous êtes pas plus posé des questions que ça.» Bastian laisse une pause, le temps de chercher un petit paquet qu’il retrouve au bout de deux minutes. Deux minutes qui devaient être suffisant pour Rahim à se rappeler de certains éléments qui auraient pu être étrange pour lui. Deux minutes pour le pousser à se poser des questions pour une bonne fois pour toute. Les bonnes questions.

Il se rapproche de lui avec le paquet en main et désigne du menton la main du jeune homme. « Tendez votre main s’il vous plait. » et en attendant qu’il le fasse, Bastian déchire le paquet et sort un poignard qui semble être d’époque de Renaissance et ne s’inquiète pas plus que ça. Si le don est réellement les sens surdéveloppés, alors ça va le réveiller et faire très mal. Donc sans prévenir, Bastian coupe horizontalement la paume de la main de Rahim. « Désolé. C’était soit ça, soit je vous poignarde. Le choix est vite fait. » Il a surtout fait le choix de ne pas vouloir perdre du temps. Il sort son mouchoir pour nettoyer l’arme, parce que c’est le plus important que la main ensanglantée de Rahim bien sûr. Et il se coupe lui-même la main en grimaçant, faisant de sorte qu’il ait presque la même profondeur de la blessure. Il lui tourne le dos pour aller chercher quelques tissus qui pourraient faire d’office de compression, tout en nettoyant le poignard qu'il dépose ensuite sur la chaise « Rahim, écoutez moi. La plaie que je viens de vous faire… Un mortel mettrait environ 3 semaines pour s’en guérir et que ça cicatrice complètement c’est un mois et demie ? Un peu près. Mais nous les immortels… le saignement s’arrêterait au bout de cinq minutes au lieu de vingt je pense, tout dépend des personnes, la cicatrisation se fait en une semaine et vous n’aurez aucune marque. D’ailleurs, les cicatrices que vous avez dû avoir de votre vie de mortel, elles ont disparue normalement. » Il revient vers lui et lui tend les tissus qui peuvent faire d’office de compresse. « Désolé encore pour cette plaie. » dit-il avec une petite grimace embêté, montrant qu’il déteste faire ça, mais c’est nécessaire. Il se met le tissu comme compresse et serre le poing, il montre ça à Rahim. « Dites-moi… Est-ce que mes amarantos étaient trop sucrés pour vous ? Et le thé avait une saveur qui vous ressemblait au citron ? Et qu’il vous a semblé âcre non ? » Il parle de tout ça, voulant faire réaliser une chose chez Rahim: son corps a changé et n'est plus le même du tout, son corps récupère plus vite et perçoit les choses différemment. Il parsème beaucoup de détails dans chaque coin, pour ensuite permettre à Rahim de tout rassembler plus tard.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Jeu 26 Aoû - 22:52

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(LONDON, 1985) – « Gracias niño. » Tu plisses des yeux, mais ravales ta remarque, même si ton envie de rétorquer que tu n’es pas un gamin est au bord de tes lèvres. Plus tard, tu réaliseras la véracité de ces propos, mais, dans le cas présent, tu trouves ça limite insultant. Heureusement que les bonbons sont là pour te distraire. Enfin, il n’y a pas que toi, d’ailleurs, Bastian te donne l’impression de vivre sa meilleure vie, tout d’un coup. Tu arques un sourcil alors qu’on te pointe du doigts. Ça, c’est pas vraiment poli et ça te fait croiser les bras contre ta poitrine – et si tu n’es pas l’image même de ta mère, tu ne sais pas qui le serait, enfin, tu n’en as pas vraiment conscience, de ce mimétisme – « Oui oui. Je suis très certain de ce que je dis. » Bah ça en fait au moins un, ici. D’autant plus que l’autre homme se lève pour fouiller dans des cartons, alors tu ne comprends pas vraiment ce qui se passe, là, tout de suite, « Un peu plus de détails ? Ok. » That sounds ominous, « Où est-ce que je l’ai mis…? » T’as pas vraiment envie qu’il retrouve cette chose qu’il cherche ; c’est un principe, on va dire.

Et finalement, tu as le droit à un peu plus de contexte. Tu ignores si ça t’apportera une quelconque aide, mais soit. Tu as l’oreille attentive, Rahim, alors tu écoutes, « Je vous donne les détails. Est-ce que vous vous rappeleeeez… euh… C’était y a trois ans déjà ? Ok. Il y a trois ans quand je vous ai vu pour vous donner un message que vous deviez livrer à Chiranth.. » C’est vague, mais ça te dit aussi vaguement quelque chose, alors tu hoches la tête, « Mais que j’avais entendu du monde arriver, vous non. Ils étaient à 2 ou 3 miles de nous. Vous vous êtes demandé à ce moment-là comment j’ai pu entendre ? Ou encore la fois quand j’ai goûté un plat et que je vous ai dit de ne pas le manger parce qu’il était périmé alors que vous n’aviez rien senti ? Et la fois où j’ai dû rattraper votre maladresse à glisser sur la neige et manquer de casser un vase vieux de 800 ans ? Rappelez vous des choses qui vous ont semblé étrange chez nous, les immortels, mais que très probablement vous ne vous êtes pas plus posé des questions que ça. » Évidemment que tu t’es demandé tout ça, Rahim, mais tu peines à voir le rapport avec la choucroute. Tu prends soin d’ignorer la pique sur le vase que tu as failli brisé. T’y pouvais quoi, toi, si on ne t’avais pas donné le nom de la destination finale et que, par le fait, tu n’avais pas les chaussures adéquat ? Rien. Voilà. « C’est pas du tout sibyllin. » Tu marmonnes, mais réfléchissant tout de même aux paroles de ton aîné. Oui, tu as bien été témoin de ce genre de choses inexpliquées, voire inexplicables. Tu te rappelles aussi d’en avoir parlé avec ton père, mais il ne t’avait pas été d’une très grande aide.

Perdu dans tes pensées, tu sursautes un peu quand l’ombre de Bastian te surplombe, « Tendez votre main s’il vous plait. » Tu décroises les bras, mais avise ta main, « Pourquoi ? » Tu veux bien plein de choses, Rahim, mais toute cette histoire te rend un peu suspicieux sur les bords, mais la tend quand même, ta main. Grand bien t’en fasse. Ou pas. Tu pousses un cri de surprise, suivis d’une exclamation de douleur, alors que tu te redresses d’un bond, « Mais ça va pas la tête ? » Tu t’exclames, partagé entre la fureur et l’incompréhension, « Vous êtes fou ou comment ça se passe ? » C’est l’incompréhension qui te gagne le plus, cela dit, parce que la douleur, elle est bien présente, mais c’est surtout l’odeur, qui te pique le nez, « Et, c’est quoi cette odeur aussi. » Tu grinces des dents, alors que tu sens très bien quelque chose de cuivrée. « Désolé. C’était soit ça, soit je vous poignarde. Le choix est vite fait. » Ton reniflement en dit long sur ce que tu penses. « Ben voyons. » Tu marmonnes, la mâchoire serrée, « Attendez, qu’est-ce que vous faite ?! » Tu t’exclames, cette fois, horrifié par la vision de l’autre homme se coupant lui-même et tu n’as même pas le temps de t’approcher qu’il s’éponge déjà la main. En voilà un qui était bien préparé. « Rahim, écoutez moi. » Oui, mais de loin, d’accord. « La plaie que je viens de vous faire… Un mortel mettrait environ 3 semaines pour s’en guérir et que ça cicatrice complètement c’est un mois et demie ? Un peu près. Mais nous les immortels… le saignement s’arrêterait au bout de cinq minutes au lieu de vingt je pense, tout dépend des personnes, la cicatrisation se fait en une semaine et vous n’aurez aucune marque. D’ailleurs, les cicatrices que vous avez dû avoir de votre vie de mortel, elles ont disparue normalement. » Tu te saisis des compresses de fortune, avec un froncement des sourcils, tout en marmonnant des remerciements. « Désolé encore pour cette plaie. » Et peut-être que l’immortel à l’air embêté, n’empêche que t’as pas vraiment apprécié le geste, « Hm. » Est ton espèce de réponse alors que tu éponges ta main, imitant l’autre homme malgré tout, « Dites-moi… Est-ce que mes amarantos étaient trop sucrés pour vous ? Et le thé avait une saveur qui vous ressemblait au citron ? Et qu’il vous a semblé âcre non ? » Il passe clairement du coq à l’âne, avec ses questions et puis quoi, après, il va t’ébouillanter avec l’eau du thé ? Ce serait un peu tordu quand même. « Évidemment que les amarantos étaient sucrés, se sont des biscuits, non ? » Enfin, quelque chose comme ça et surtout, le rapport, tu ne le vois toujours pas. Avec agacement, tu regardes autour de toi, « C’est quoi cette odeur aussi. » Ça ne fait que s’amplifier depuis toute à l’heure et ça commence à te monter à la tête, si tu dois être honnête.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Ven 27 Aoû - 0:07

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(LONDON, 1985) – Un cri de surprise suivie de douleur.
Ah bah ça oui, ça devait faire très mal. Surtout si on a un sens super-développés, la douleur doit être accentuée… Bastian finit par le regarder de sa petite taille, face à un Rahim qui s’impose. « Ah tient, la douleur vous réveille. » ce n’est peut-être pas le moment d’être sarcastique, mais la taille ne fait pas tout pour Bastian, techniquement, c’est lui qui pourrait toujours gagner si jamais l’indien voit rouge mais il en doute. « Vous êtes fou ou comment ça se passe ? » « Et encore, je suis le moins fou de tous. » Il devrait arrêter d’être sarcastique, mais il ne peut pas s’empêcher de s’amuser de la réaction de Gupta. « Et c’et quoi cette odeur aussi. » « Ah enfin une bonne question. » réplique-t-il à nouveau, en haussant les sourcils, il semble être content en plus. Cela se voit avec son petit sourire au coin.

Puis il finit par se blesser volontairement à la main avant de s’éloigner, expliquant un peu les raisons du pourquoi il fait ça. Il fait une démonstration de sa blessure qui va guérir un peu plus rapidement que celle de Rahim, mais cela le mettra le pied à la porte: il est vraiment immortel et son corps va le prouver par lui-même. Il finit par donner les compresses et entend malgré tout Rahim marmonner, il ne fait que l’entendre ronchonner depuis tout à l’heure et il ne le relève pas tout de suite, préférant entendre ses remarques les plus franches possibles. Il attend que Rahim le réalise par lui-même, alors que Bastian retient toutes les marmonnements pour les ressortir plus tard.

Il lui pose la question sur les amarantos et bien sûr que Bastian ayant l’air d’avoir posé une question débile, il a le droit à une réponse débile. C’est vraiment bien le descendant de Chiranth, et cette pensée le fait sourire malgré lui. Il devrait regagner son sérieux malgré tout. « L’odeur que vous sentez, c’est l’odeur du sang. Vous sentez toute sa composition, l’odeur de cuivre, mélangé à un peu de fer. Si on sent ça assez fortement, c’est que l’un de nous deux ne compresse pas assez bien sa main… Serrez un peu plus fort votre poing, s’il vous plait. » demande Bastian qui lui aussi semble être dérangé par l’odeur du sang, mais bon c’est nécessaire et puis, contrairement à Rahim, il est plutôt habitué. Il serre lui aussi sa main par précaution, même si ça lui fait mal. Fichu toucher qui s’est trop développé aussi… Avec cette douleur, il se met à continuer: « Il faut savoir que ces amarantos, les mortels y mettent beaucoup de miel dedans, mais le souci, c’est que depuis que je suis immortel, mes sens sont super-développés. Je suis devenu hypersensible à tout avec mes sens, s’ils mettaient une dose normal de miel, j’aurai été incapable de manger ces amarantos parce que ce serait trop sucré pour moi. Donc ce sont des amarantos qu’une abuela a spécialement faites pour moi, avec si peu de miel que un mortel n’aurait pas réussi à sentir le sucre. » une pause, Bastian hoche la tête. « Tu as senti le sucre alors que tu ne devais pas y en sentir si tu étais mortel… Tout comme tu sens l’odeur du sang. La douleur est encore plus forte quand je vous ai coupé la paume de la main. » Il vérifie sa main et voyant que le sang a arrêté de couler, il retire un peu sa compresse et nettoie sa main autour. « Ça ne devrait pas tarder pour vous… Mais voilà, il faut retenir que lorsqu'on devient immortel, nous possédons de nouveaux dons... Pour ma part, j'ai les sens super développés et des réflexes accrues. On peut parler grossièrement de super-pouvoirs si vous voulez. »

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Ven 27 Aoû - 11:15

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c/t. warnings : mention & légère description de mort, blessures (ils se blessent volontairement, enfin Rahim, pas vraiment finger /pan) deuil
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(LONDON, 1985) – « Ah tient, la douleur vous réveille. » Un sifflement de douleur passe tes lèvres, alors que tu fusilles l’immortel du regard, « Je dormais pas. » Tu te sens le besoin de préciser, ne serait-ce que pour penser à autre chose que la douleur dans la paume de ta main. Tu en viens à sérieusement questionner la stabilité de Bastian pour agir ainsi « Et encore, je suis le moins fou de tous. » Tu préfères ignorer cette répartie. Tout simplement. Et ça n’est pas si compliqué puisque ton odorat se focalise sur une odeur bien désagréable, « Ah enfin une bonne question. » Les sourcils froncés, tu lances un regard furibond à l’autre homme, « Faudrait faire un choix entre "il n’y a pas de mauvaises questions" et "enfin une bonne question". » Tu rétorques, de plus en plus agacé sur la tournure que prend cette journée – ou la nouvelle, à ce stade, tu ignores comment le temps s’est écoulé. T’es blessé, aussi et pas seulement littéralement. Tu as l’impression qu’on se joue de toi et ça n’est pas une sensation agréable. Décuplée à celle de ta main blessée… Tu ne passes pas un très bon moment, il faut le reconnaître. Cependant, tu mets ça de côté lorsque l’homme en face de toi – à une certaine distance, quand même, sécurité oblige – s’entaille la main à son tour (c’est quoi cette nouvelle lubie ?) et il ne semble pas plus déranger par la chose. Soit. Au moins, a-t-il de quoi s’éponger la main. Leurs mains. Okay trop bizarre tout ça.

« L’odeur que vous sentez, c’est l’odeur du sang. Vous sentez toute sa composition, l’odeur de cuivre, mélangé à un peu de fer. Si on sent ça assez fortement, c’est que l’un de nous deux ne compresse pas assez bien sa main… Serrez un peu plus fort votre poing, s’il vous plait. » Tu es tellement habitué à faire ce qu’on te dit, que tu ne réfléchis pas plus et serres ton poing plus fort, moyennant un grognement. Ce n’est pas du tout agréable. Au moins, Bastian ne semble pas trouver cette douleur sympathique. Ou est-ce l’odeur ? Tu l’ignores et honnêtement, tu ne tiens pas vraiment à poser la question, « Il faut savoir que ces amarantos, les mortels y mettent beaucoup de miel dedans, mais le souci, c’est que depuis que je suis immortel, mes sens sont super-développés. Je suis devenu hypersensible à tout avec mes sens, s’ils mettaient une dose normal de miel, j’aurai été incapable de manger ces amarantos parce que ce serait trop sucré pour moi. Donc ce sont des amarantos qu’une abuela a spécialement faites pour moi, avec si peu de miel que un mortel n’aurait pas réussi à sentir le sucre. » Tu clignes des yeux, « Oh. » Très éloquent et vraiment, toute cette histoire te donne l’impression de sortir d’un livre, mais tu n’as pas l’impression que l’immortel soit en train de te mentir. Bon, après tu n’as jamais pensé qu’il puisse t’entailler la main non plus…

« Tu as senti le sucre alors que tu ne devais pas y en sentir si tu étais mortel… Tout comme tu sens l’odeur du sang. La douleur est encore plus forte quand je vous ai coupé la paume de la main. » La faute à qui, ça, hein ? Visiblement, ça a l’air d’arrêter de saigner, mais tu ne penses pas que soit le cas pour toi. Tu es juste Rahim après. Tu es un peu un idiot aussi, des fois, mais on ne peut pas s’attendre à ce que tu intègres tout ça en un claquement de doigts, « Ça ne devrait pas tarder pour vous… Mais voilà, il faut retenir que lorsqu'on devient immortel, nous possédons de nouveaux dons... Pour ma part, j'ai les sens super développés et des réflexes accrues. On peut parler grossièrement de super-pouvoirs si vous voulez. » D’accord, oui. Tout à fait. Tu baisses ton regard sur ta plaie, soulèvement le tissu faisant office de compresse et tu ne peux pas vraiment nier l’évidence quand, ta plaie s’est arrêtée de saigner et qu’elle semble se résorber sur elle-même. T’en as les yeux écarquillés, Rahim. « Pourquoi ? » C’est la première question que tu parviens à poser. Simple et claire, elle englobe toute cette situation. « Quels genres de dons ? » Tu n’es pas vraiment à l’aise avec l’appellation de super-pouvoirs et tu ne le seras sans doute jamais. « Comment ça marche ? » Tu ne comprends pas vraiment, Rahim. Hier, tu te noyais dans ton propre sang et aujourd’hui, tu en sens l’odeur et vois ta main se soigner d’elle-même.

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Ven 27 Aoû - 14:31

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J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(LONDON, 1985) – Et bien sûr,
La main de Rahim a arrêté de saigner aussi. Bastian ne peut pas s’empêcher de sourire à cette vision, avant de remarquer la surprise de Rahim qui ne semble pas comprendre son propre corps. « Ça va aller. » dit-il en posant la main valide sur l’épaule de Rahim pour le papater avant de la retirer quand il réalise la réaction que pourrait avoir Rahim à le toucher encore une fois… alors que la dernière fois, il lui avait entaillé la main. Réaction plutôt légitime…! « C’est bon, je ne vais plus vous blesser… » réagit-il en prenant à nouveau les distances, avec un regard presque blasé, mais qui veut surtout dire quel sensible celui-ci. (il fait bien de ne pas préciser qu’il ne le blesserait plus pour le moment). Mais bon, il pose maintenant les questions et il semble quand même être perturbé. Bastian retrouve sa tasse de thé qu’il boit encore un peu, tout en bougeant un peu sa main blessée pour vérifier sa motricité. « Pour l’instant, dans l’Ordre nous connaissons six dons en tout, un immortel peut en posséder deux. Il y a le don des sens surdéveloppés, la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher sont multipliée par 10 au moins. Pour l’instant mes sens les plus développés sont le goût et l’ouïe… Pour te dire, je sens tout dans le goût même les poisons… Je t’entends grommeler dans ta barbe depuis des années et même à plusieurs mètres de moi… Et ainsi de suite…» Il ponctue ça avec un petit sourire insolent avant de boire à nouveau son thé. « Puis il y a le don de clairvoyance, certains ressentent l’histoire et connaissent le passé d’un objet ou d’un lieu ou d’une personne à partir d’un toucher. Il peut deviner la provenance, l’époque, à qui il appartenait, il peut ressentir les sentiments, les impressions… Oh je vous perds… Je vous expliquerai davantage plus tard je pense. Il y a aussi le don de la prescience, la capacité à voir l’avenir. C’est grâce à ce don, d’un immortel que nous avons su que… voilà, vous devenez un immortel. Comme ça que j’ai pu vous retrouver assez facilement… Ensuite vient le don de persuasion qui est une manipulation mentale. Très fourbe ce don, je le déteste. La métamorphose, Tal est une spécialiste, elle vous montrera un jour. Et enfin les réflexes accrus. Tu me lances un objet, je l’évite très facilement, ça m’aide à prendre le dessus sur mes adversaires en cas de danger de mort. » Bastian penche la tête sur le côté et allait se resservir du thé alors qu’il voit qu’il n’y en a déjà plus. Bon tant pis. Ce n’est pas grave. Il fait un geste du menton tout en montrant sa main qui a une cicatrice de coupure, mais refermée au moins. « Vous cicatrisez bien, ça vous mettra environ deux semaines à disparaître pour vous je pense… » une pause avant qu’il ne relève le regard vers le jeune indien qui est perdu. « Et les dons ne peuvent pas s’arrêter juste comme ça. Vous l’avez constamment. Tout le temps, ils ne vous laisseront aucun répit… Notamment le don des sens surdéveloppés que nous avons en commun. » Il ne cherche pas à être rassurant Bastian, c’est sûr, mais bon, il devrait arrêter de faire ça, de torturer le pauvre bébé immortel qu’est Rahim. Il soupire en le voyant réellement perdu. « Ça va aller Rahim, je vais être là pour vous pour les cinq premières années au moins. C’est mieux que de devoir se débrouiller seul… Croyez-moi, j’ai passé environ 450 ans à être seul avec mon immortalité, j’aurai aimé avoir quelqu’un qui m’aurait retrouvé plus tôt et qui m’aurait vraiment expliqué ce qui m’arrive même si c’est difficile à croire, et aidé à gérer mes dons que je croyais être une punition de mes dieux… » Ce doit être la première fois qu’il l’appelle autant par son prénom en si peu de temps… « Vous voulez faire une pause ? Avec toutes ces informations, votre tête doit exploser… »  

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Ven 27 Aoû - 16:31

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J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(LONDON, 1985) – « Ça va aller. » Tu as un léger sursaut, Rahim, n’ayant pas entendu Bastian avancer. « C’est bon, je ne vais plus vous blesser… » Ces paroles n’ont rien de réconfortantes, au contraire, mais tu te contentes de hocher la tête, ton esprit (et ton nez) focaliser ailleurs. Notamment sur l’arrêt du saignement de ta main et l’odeur du sang. Jamais, de ta vie, tu aurais imaginer sentir ce fluide aussi clairement. Le mieux, dans l’immédiat, reste à poser quelques questions, ne serait-ce que pour avoir l’impression de faire quelque chose d’autre que de rester pantois comme un idiot, « Pour l’instant, dans l’Ordre nous connaissons six dons en tout, un immortel peut en posséder deux. Il y a le don des sens surdéveloppés, la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher sont multipliée par 10 au moins. Pour l’instant mes sens les plus développés sont le goût et l’ouïe… Pour te dire, je sens tout dans le goût même les poisons… Je t’entends grommeler dans ta barbe depuis des années et même à plusieurs mètres de moi… Et ainsi de suite… » Là, tu roules des yeux, incapable de le retenir. « Si vous m’entendiez, ça veut dire que vous entendiez ma mère et je préfère trouver ça, hilarant. » C’est qu’elle en marmonnait des choses, ta mère. Parfois riche en couleur, sous le regard réprobateur de ton père. Plus tard, tu seras quelque peu horrifié en réalisant tout ce que Bastian a pu entendre. Mais pas maintenant. Maintenant, tu apprends, Rahim et c’est une chose qui te plaît. De t’enrichir ainsi. Même si le sujet reste flou et un peu fumeux, « Puis il y a le don de clairvoyance, certains ressentent l’histoire et connaissent le passé d’un objet ou d’un lieu ou d’une personne à partir d’un toucher. Il peut deviner la provenance, l’époque, à qui il appartenait, il peut ressentir les sentiments, les impressions… Oh je vous perds… Je vous expliquerai davantage plus tard je pense. Il y a aussi le don de la prescience, la capacité de voir l’avenir. C’est grâce à ce don, d’un immortel que nous avons su que… voilà, vous devenez un immortel. Comme ça que j’ai pu vous retrouver assez facilement… Ensuite vient le don de persuasion qui est une manipulation mentale. Très fourbe ce don, je le déteste. La métamorphose, Tal est une spécialiste, elle vous montrera un jour. Et enfin les réflexes accrus. Tu me lances un objet, je l’évite très facilement, ça m’aide à prendre le dessus sur mes adversaires en cas de danger de mort. » Tu clignes des yeux, hébété, « Wahou. » Est ton unique réaction, face à ce flot d’informations. Tu n’en demandais pas tant, mais tu aurais sans doute râlé si tu avais reçu que le strict minimum.

La tête levée, tu observes la main de l’autre homme, la guérison déjà bien entamée et ça reste impressionnant, tu ne mentiras pas, « Vous cicatrisez bien, ça vous mettra environ deux semaines à disparaître pour vous je pense… » Avec un léger froncement de sourcils, tu réponds, « Deux semaines ? » A ce stade, tu pensais que ce serait instantané. C’est un peu comme ça qu’on vient de te le vendre, t’apprécies moyennement de te retrouver avec une main abîmée de la sorte pour les prochaines semaines, si tu dois être honnête. Sérieusement, ça pue l’entourloupe. Une coupure papier aurait été plus appréciable, vraiment (non, c’est nul les coupures faites avec du papier, et ça fait mal aussi). Quoique. Il y a matière à débattre. De toute façon, tu ne peux pas appesantir sur ces pensées, puisque Bastian reprend la parole, « Et les dons ne peuvent pas s’arrêter juste comme ça. Vous l’avez constamment. Tout le temps, ils ne vous laisseront aucun répit… Notamment le don des sens surdéveloppés que nous avons en commun. » Merveilleux, « C’est encourageant. » Inutile de marmonner, mais l’habitue étant ce qu’elle est… Tu vas vraiment devoir accepter tout ça et ça prendre un peu de temps, mais beaucoup moins que ton aîné, c’est déjà ça. « Ça va aller Rahim, je vais être là pour vous pour les cinq premières années au moins. C’est mieux que de devoir se débrouiller seul… Croyez-moi, j’ai passé environ 450 ans à être seul avec mon immortalité, j’aurai aimé avoir quelqu’un qui m’aurait retrouvé plus tôt et qui m’aurait vraiment expliqué ce qui m’arrive même si c’est difficile à croire, et aidé à gérer mes dons que je croyais être une punition de mes dieux… » Tu arques un sourcil, à la fois bizarrement rassuré et de l’autre, un peu confus, « C’est une estimation très spécifique. » Tu ne peux pas t’empêcher de remarquer. Il n’empêche que tu ressens également un élan de compassion pour l’immortel en face de toi qui a du gérer ça tout seul pendant, « 450 ans ?! » Tu réalises avec un peu de retard. Tu grimaces légèrement, « Ça n’a pas dû être simple. » Euphémisme du jour, bonjour, au moins tu sais que tu peux être reconnaissant de ne pas être seul. Enfin, pas quand tu te feras empoisonner à ton insu, mais ça, c’est une autre histoire. « Vous voulez faire une pause ? Avec toutes ces informations, votre tête doit exploser… » Un petit rire, nerveux – appelons un chat, un chat – t’échappe, « À ce stade, j’pense qu’un verre serait plus adéquat. »

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Ven 27 Aoû - 17:14

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(LONDON, 1985) – Si vous m’entendiez, ça veut dire que vous entendiez ma mère et je préfère trouver ça, hilarant. Bastian lâche un rictus et ne peut pas s’empêcher de rire. Oh cette bonne femme, qu’est-ce qu’il a un bon souvenir d’elle, vraiment cette famille Gupta, c’était sa famille préférée. Bastian était très triste du décès des parents de Rahim même s’il ne l’a pas forcément bien montré à ce dernier. « Oh vous voulez dire quand votre mère a grommelé dans sa langue natale que je devais arrêter de dire des gros mots, que je devrais pas trop m’emballer, que je devrais m’asseoir un jour parce qu’à force de tourner dans tous les sens, je lui donne le tournis, que ce n’est pas sillybin pour elle… D’ailleurs tu as repris cette expression tout à l’heure. » dit Bastian qui pointe encore une fois de plus le doigt à Rahim, haussant les sourcils avec l’air de lui dire qu’il a vraiment tout entendu. Bon, il devrait reprendre son sérieux au lieu de s’emballer comme ça, on ne le dirait pas, mais ils sont quand même dans une situation assez tendue. Il se racle la gorge avant de devoir expliquer les dons que les immortels peuvent avoir, il a essayé d’entrer dans les détails, mais en voyant la tête de Rahim, le maya a décidé de raccourcir les informations et rappellera tout cela plus tard. Ce sera plus simple de cette manière.

Il regarde la main de Rahim et il l’entend presque se plaindre de l’estimation. Bastian ne peut pas s’empêcher de lâcher un autre rictus. Encore un peu, il l’aurait presque ouvertement comparé à Chiranth qui a été très déçu de ne pas pouvoir se guérir aussi rapidement que Bastian. « On dirait que vous êtes déçu. C’est normal que ça prenne deux semaines pour vous. Vous êtes juste un niño avec quelques heures d’immortalité à votre actif en plus de votre âge… 35 ans c’est ça ? Oui c’est ça, je me souviens, 1950… Oui, c’est normal. Plus vous vieillissez plus vos gênes s’adaptent et votre corps guérit plus vite. Il faudra être patient…» Et il ponctue ça encore une fois, avec un sourire mesquin. Oh qu’est-ce qu’il va prendre ce plaisir de l’entrainer à devoir se régénérer au plus vite avec les entrainements. Il va vraiment aimer cette partie-là, même s’il sait que Rahim techniquement en technique de combat, il est plus fort que lui. Mais bon, Bastian a quand même tout un millénaire d’expérience dessus… Le seul problème c’est qu’il déteste tellement ça. Et bien sûr que c’est encourageant, les dons vont être un calvaire pour Rahim, mais ça va être ses meilleurs alliés, Bastian arque un sourcil en l’entendant marmonner et soupire.

« Les visions Mr Gupta. Les visions qui est une manifestation du don de la prescience. Mais on n’est pas trop sûr parce que ce n’est pas souvent fiable… » réplique-t-il avant de se mettre à ranger maintenant les tasses, le sac et tout cela. Puis le jeune indien se rend compte que Bastian a passé 450 ans tout seul, le maya fait une petite moue au commentaire. « Le plus dur c’était de ne pas pouvoir s’attacher aux mortels et de devoir changer d’endroit au bout de 1 à 4 ans… À l’époque, on mourrait plus facilement dans les 40 ans, j’en suis mort à 42 ans si je calcule bien, mais j’ai quand même un gros doute… Mais bon aujourd’hui, c’est un peu plus facile on va dire…» Il soupire, non ce n’est pas facile. Oui c’est facile de vivre un peu plus vieux et d’être vu vieux sans se poser les questions, mais c’est difficile de changer d’endroit sans éveiller les soupçons. Il demande silencieusement à Rahim son aide pour ranger un peu la cave, bien qu’il sache qu’un adorateur viendra faire le ménage après. Il demande si l’indien veut une pause. La demande l’étonne un peu, mais ça le fait sourire, bien que tristement. « Un verre ? Dans ce cas-là, il nous faudra quitter Londres d’abord alors. Ce serait bête qu’un membre du Conclave, persuadé de votre mort nous retrouve dans un pub du coin… » Une pause. « Un verre à Paris ça vous dit ? »   

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(#) Re: (1985, Londres) You did not see that coming    Ven 27 Aoû - 17:45

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(LONDON, 1985) – « Oh vous voulez dire quand votre mère a grommelé dans sa langue natale que je devais arrêter de dire des gros mots, que je devrais pas trop m’emballer, que je devrais m’asseoir un jour parce qu’à force de tourner dans tous les sens, je lui donne le tournis, que ce n’est pas sillybin pour elle… D’ailleurs tu as repris cette expression tout à l’heure. » Tu arques un sourcil et peut-être qu’un petit sourire au coin, légèrement insolent, passe sur tes lèvres, « En partie. » Mais il y a une certaine mélancolie dans ta voix. Ta mère te manque beaucoup et sa disparition, avec celle de ton père, sont encore trop fraîches. Ça touche quelque chose en toi, d’entendre que tu as des mimiques si similaire à ta mère, ça montre qu’elle est toujours avec toi, quelque part. T’en conclue aussi que Bastian n’a peut-être pas tout entendu ou bien qu’il ne comprenait pas quand sa mère changeait de langue entre l’hindi et l’ourdou. Parce qu’elle en disait des choses, ta mère. Tu te demandes quelles auraient été les réactions de tes parents s’ils avaient su pour ton nouveau statut. Ton père aurait sûrement parlé d’élévation ou quelque chose du genre. Honnêtement, tu ignores encore quoi y penser. Suite à ça, il est aussi question du temps que prendra ta blessure à se résorber, « On dirait que vous êtes déçu. C’est normal que ça prenne deux semaines pour vous. Vous êtes juste un niño avec quelques heures d’immortalité à votre actif en plus de votre âge… 35 ans c’est ça ? Oui c’est ça, je me souviens, 1950… Oui, c’est normal. Plus vous vieillissez plus vos gênes s’adaptent et votre corps guérit plus vite. Il faudra être patient…» Ça fait pâle figure, d’avoir trente-cinq ans, lorsqu’en face de toi se trouve un homme de plus de mille ans. Ça donne le tournis aussi. Ou alors il s’agit de l’odeur du sang. C’est possible, après tout. Tu n’es plus sûr de rien, Rahim. Tu hausses les épaules, « Je suis patient. » Ça, vous le savez tous les deux et tu l’a démontré à maintes reprises durant ton service d’Adorateur.

Tu marmonnes encore et une expression contrite passe sur ton visage, puisque Bastian t’a évidemment entendu, « Les visions Mr Gupta. Les visions qui est une manifestation du don de la prescience. Mais on n’est pas trop sûr parce que ce n’est pas souvent fiable… » Il te donne le tournis, lui aussi, de passer de ton nom de famille au prénom, faite un choix, mince quoi. « Ma mère avec ça aurait été insupportable. » Tu lâches, comme une arrière-pensée. Ça reste encore très flou, ce genre de "don" et tu ne penses pas comprendre vraiment un jour. Tu imagines que c’est quelque chose qu’il faut vivre, pour vraiment le comprendre. « Le plus dur c’était de ne pas pouvoir s’attacher aux mortels et de devoir changer d’endroit au bout de 1 à 4 ans… À l’époque, on mourrait plus facilement dans les 40 ans, j’en suis mort à 42 ans si je calcule bien, mais j’ai quand même un gros doute… Mais bon aujourd’hui, c’est un peu plus facile on va dire…» Très belle époque, effectivement, tu te retiens de marmonner, hochant simplement la tête, après quoi on te propose de faire une pause et tu es honnête dans ta réaction, alors que tu l’aides à ranger un peu la pièce. Quelque chose se noue dans ton estomac en voyant le sourire de Bastian. « Un verre ? Dans ce cas-là, il nous faudra quitter Londres d’abord alors. Ce serait bête qu’un membre du Conclave, persuadé de votre mort nous retrouve dans un pub du coin… » Tu clignes des yeux et baisse la tête, « Oh. » Tu n’as pas pensé à tout ça, en effet. « Un verre à Paris ça vous dit ? » Ça te fait relever la tête et tu ignores s’il s’agit d’une blague et si c’est le cas, au pire, tu cours dedans, « Euh, d’accord. » Tu ne te vois pas refuser, de toute façon.

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