intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 (2018, londres) dying light

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Zyanya Sáenz
Zyanya Sáenz
IMMORTAL — forever is not enough
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(#) (2018, londres) dying light     Lun 11 Jan - 17:52

Il se fait tard dans les rues de Londres mais la vie ne désemplit pas pour autant. Le soleil est en berne et le temps que Zyanya retourne à son hôtel pour ranger ses affaires il a glissé dans l'horizon. Il rentre d'une séance dédicaces pour un de ses derniers romans, dans une libraire oubliée et oubliable qui ne retiendra pas son visage. Il refuse systématiquement les selfies pour s'éviter des déconvenues. Maintenant qu'internet existe, son anonymat d'immortel est mis à mal par des petites actes du quotidien qui pourraient lui retomber dessus. L'immortel laisse de coté le charme classique du romancier pour s'habiller de manière plus décontractée et s'enfuir dans la nuit qui noircit. Seule atteinte à son style, une veste à capuche dont il est incapable de se séparer tant elle est confortable et porte le parfum d'Aurora collé à ses fibres, chaque fois que la demoiselle s'y enveloppe. Il sait qu'il ne trouvera pas la sommeil, ces derniers temps il est fatigué de courir après des fantômes.
Londres. La capitale qui se dresse dans sa majestuosité et dont il ne connait bien que les bars. C'est cet attrait des grandes villes qui pousse Zyanya à s'y perdre encore et encore, même si il en connait par coeur les reliefs. Quand il passe dans certaines rues, il s'étonne d'y voir un nouveau bâtiment là où jadis se dressait la maison d'un boulanger. Il voit les immeubles crever le ciel et témoigner de l'évolution, parfois les souvenirs se mêlent au présent et il se perd dans le sillon de ses rues à la recherche d'une adresse qui n'existe plus. C'est ce qui lui permet de se remettre les idées en place, en les laissent venir et s'aller sans qu'il ne garde le contrôle. Il passe la porte d'un pub au hasard, passager nocturne qui n'est là que le temps d'un soir. Le temps d'une rencontre peut-être, avant de retourner d'où il vient.

Toujours le même rituel. Une tequila, une table dans le fond qui en général fait face à la porte d'entrée. Il sort une feuille et un crayon, parfois il écrit. Des mots qui attendent Lupe dans une de ses maisons. Si un jour il y retourne, ou pas, qui seront lues, ou pas.  Mais elles sont là, religieusement rédigée à la main, du bout d'un plume qu'on lui a offert il y a tant d'années qu'il ne compte plus. Elles témoignent de son passage et de son amour, à défaut d'y mettre la voix. Son humeur est clairement morose. C'est une rumeur qui enfle et des chuchotements qui dérangent ses pensées. Le mexicain relève le regard de sa page blanche et il le voit.
Là. Au milieu du bar. Comme si le petit Jésus était descendu du ciel.

Un prête dans un bar et un immortel toltèque. On dirait le début d'une bonne blague raciste ou une connerie du genre, sauf qu'il s'agit de la réalité. Zyanya bien trop curieux pour garder les choses pour lui s'approche du pauvre homme qui semble découvrir l'ivresse pour la première fois de sa vie. L'ennui aussi le motive. Il peut même entendre d'autres clients faire des commentaires et rire sous cape mais le regard noir qu'il leur adresse et suffisant pour faire les rires. Il y a une chose qu'il ne tolère pas et c'est la moquerie. Zyanya s'assoit en face de lui avec sa tequila à la main. « On dirait que ça va pas. » Il constate au lieu de demander. Sait très bien ce que les gens répondent à cette question quand ils ne veulent pas en parler "oui ça va". Putain ça doit être le deuxième mensonge le plus populaire après "c'est pas moi" et "je t'ai pas trompé". Alors, pour leur éviter tout deux le malaise d'un mensonge, car quitte à être bourré, monsieur le prêtre pourrait être tenté d'éviter la question. La bienséance voudrait qu'il l'appelle mon père , mais venant de lui, qui n'a aucun souvenir de la tête de celui-ci et possède son propre avis bien arrêté sur la religion catholique, ça sonnerait comme de l'hypocrisie. « On fait la fête tout seul ? Vous rentrz à pied j'espère. » Son accent est lourd sur sa langue et il lorgne le verre de l'inconnu qu'il pourrait boire à sa place si l'autre se décide à ne pas s'enfoncer plus loin dans la décadence. Ou alors, il pourrait l'inciter à profiter de cette vie qui ne sera pas éternelle pour lui, quand bien même il existe quelque chose de l'autre coté, on ne sait pas à quoi s'attendre.
On sait toujours ce que l'on perd et jamais ce que l'on gagne.
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(#) Re: (2018, londres) dying light     Mer 13 Jan - 20:50


Cela n'aurait dû être rien de plus qu'une erreur de sa part. Une image trop imprécise, une illusion d'optique, un grossier montage... ou même le signe qu'il était temps que Père Monroe consulte un psychiatre (peut-être le devrait-il, de toute manière). Mais non, il s'agissait bien de la réalité. De la pure et stricte réalité, qui remettait en cause toute la vie que Gilbert avait pu mener jusqu'alors.

Son père... était en vie. Non, plus encore que ça. Il n'avait pas changé depuis la dernière fois que l'homme l'avait vu (ce qui remontait à une trentaine d'années) et semblait s'être totalement repris de l'accident qui était supposé l'avoir tué, sous les yeux de Gilbert. Les faits s'étaient confirmés, au fil des recherches de l'homme de l'Eglise, et il avait ensuite compris que son père n'était pas seul miraculé : d'autres étaient dans le même cas que lui. Des immortels.

Gilbert soupira, agitant son (deuxième ? Troisième ? Il n'avait pas tenu le compte) pichet de bière, le regard dans le vague. Il venait à peine d'être rentré de son voyage, qui l'avait permis de confirmer l'impensable, et il n'avait pas encore mis les pieds chez lui ou dans son église. Gilbert portait toujours son col romain si caractéristique, qu'il aurait peut-être dû prendre le temps de retirer. Mais à quoi bon ? Tout ça n'avait aucun fichu sens...

Gilbert prit une gorgée de sa boisson, grimaçant au goût amer. Hormis le vin de messe pendant ses cérémonies (et en quantité très raisonnable), il ne buvait jamais d'alcool. Il ne fumait pas non plus. Il se restreignait sur tant de choses, durant toutes ces années, avec l'espoir risible d'aller un jour au Paradis. Un Paradis où son père ne se trouverait jamais... Un Paradis qui n'existait peut-être même pas...

Gilbert n'avait que faire des moqueries et des rires sous cape. Il était fatigué... Il voulait oublier, replonger dans l'ignorance, et revenir à une vie plus simple, avec un but bien précis. Un but qui n'avait plus le moindre sens, à présent... Gilbert soupira, terminant son verre, plongeant progressivement son esprit dans la confusion de l'ivresse. Tout plutôt que de continuer à penser obsessivement à son père, à sa vie qu'il avait gâchée, à cette foi qu'il n'était même plus sûr de posséder...

Un homme prit place en face de lui, un homme qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam (s'ils avaient seulement existé, eux aussi). A sa constatation, Gilbert haussa les épaules, jouant du bout des doigts avec son verre vide, cherchant ses mots comme il le pouvait :

"Ca se voit tant que ça ?"

Il ne savait pas vraiment s'il était sarcastique ou sincère, dans sa question. Il était seulement sûr d'une chose : à cet instant, il était complètement perdu. Et la présence de cet inconnu (dont l'accent lui était familier, mais qu'il ne parvenait pas à replacer) lui faisait réaliser qu'il avait vraiment, vraiment besoin de compagnie, à cet instant précis...

"Je... Je n'ai pas grand-chose à fêter, mon f..."

Gilbert s'interrompit dans sa diatribe, réalisant ce qu'il était en train de dire. Pouvait-il seulement appeler cet homme "Mon fils", s'il ne croyait même plus en sa mission de prêtre ? La pensée lui tira un rire étrange, et il reposa son menton sur sa paume ouverte, plongeant son regard dans celui de l'inconnu :

"Je ne rentre pas. Nope. Je vais rester là, boire, et je vais attendre de mourir. 'Pas comme si ça importait, de toute façon..."

Etait-ce héréditaire ? Gilbert était-il également immortel ? En vérité, il n'avait pas réellement envie de décéder, mais il avait encore moins envie de savoir qu'il était condamné à errer éternellement sur cette planète, prisonnier de ses doutes et de ses tourments.

Un sourire maladroit s'étira sur ses lèvres, alors qu'il laissait ses pensées flotter, idées dénuées de sens, embrassant la confusion qui voulait l'envahir et s'emparer de son âme. C'était plus simple que de songer à ce qu'il était en train de traverser, cette crise existentielle qui remettait tout en question...

"Allez, j'suis d'humeur généreuse. J'accorde une confession gratuite. Non pas que c'est payant d'habitude, mais... mais je ne les fais pas au bar, en général. Ou avec des gens qui ne fréquentent pas ma paroisse. Et deux, trois, quatre, peut-être... Un certain nombre de verres de bière dans le système. Ca, c'est une oreille pour se confesser top du top !"

Gilbert pointa son oreille du doigt, avant de se laisser aller à glousser.

"Je suis le père Monroe. Mais tu peux m'appeler Gilbert. Ou Daddy."

Daddy... Ca sonnait presque sale, dit de cette manière. Daddy Gilbert.

"Et toi ? Daddy se doit de connaître le... le prénom de son fiston."

N'était-ce pas mieux d'embrasser la folie ? D'oublier, tout simplement ?
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(#) Re: (2018, londres) dying light     Dim 17 Jan - 21:24

Il ravale une remarque plus que désobligeante sur l'évident état du prêtre, cela n'a échappé à personne dans ce bar et ceux qui ne se foutent pas de sa gueule sont ceux qui le prennent au pitié.  Aucun n'a eu le courage de venir lui demander ce qui n'allait pas ; Zyanya le fait. Il le fait parce qu'il s'ennuie et aussi parce qu'il se demande ce qui pousse un homme de foi à se mettre aussi minable aux yeux de tous. Il doit être au bout du rouleau, vraiment, il n'a même pas prit la peine de se changer ou de se cacher alors que la plupart des hommes n'affichent pas aux grands jours leurs émois. Ce n'est pas une société qu'il voit d'un bon oeil le mal-être alors qu'il est partout. Le petit Jésus assume d'être dans le pêché. Il peut compatir. Il n'est loin lui non plus du "bout du rouleau" si il prête attention à ses recherches deux secondes de plus. Zyanya sait qu'en grattant sous la surface, il y a de quoi perdre pied. Sauf qu'il ne peut pas, il doit tenir, il l'a promis.

Il ne voudrait pas entendre ses confessions. L'immortel n'a rien à dire de toute façon, il fuit les églises, elles n'ont fait que lui apporter du tort. Si Zyanya devait s'enfermer dans un confessionnal, il ne saurait même pas par où commencer. Il s'excuserait pour le mal qu'il a fait à ceux qu'il aime car c'est tout ce qui compte pour lui. Quant à ceux qui lui ont fait des torts, il n'éprouve aucun regret. Il ne croit pas au Paradis, à la vie après la mort. Après la mort, il n'y a que l'immortalité ou la mort définitive. Plus rien, rideau noir. Si ça continue après, alors pourquoi y aurait-il des immortels ? Et si il se réincarne et qu'il a tout oublié ? Il ne veut pas les oublier. C'est sans doute pire que ne jamais les revoir. A cette question qui possède une réponse pour chaque individuel, il ne cherche aucune réponse. Tant qu'ils sont dans ses souvenirs, ses proches sont encore avec eux. Zyanya ne veut pas demander pardon, tout ce qu'il a fait, il l'a entreprit avec son coeur.

Il manque de recracher le contenu de son verre lorsque le prêtre continue, avec sa mention de "daddy". Cette fois il ne peut pas se retenir. « Vous êtes conscient que c'est un peu tendancieux daddy ? » Il fronce des sourcils et le regarde, presque outré. Dans la bouche d'un prête ou ça sonne extrêmement naïf ou extrêmement coquin et il ne sait plus trop sur quel pied danser avec Gilbert. Il va s'en tenir à son prénom. « Juste Zyanya, enchanté Gilbert. » Il a reprit son prénom d'origine depuis quelques temps, lassé de devoir s'en inventer un qui ne lui correspond pas. Autant il peut rechercher des heures ceux des personnages de ses romans, quand il s'agit de lui, ce prénom à une signification trop importante pour qu'il cherche une pâle copie. Quand ce n'est pas Zyanya, ce sont généralement les prénoms les plus donnés au Mexique ou dans les pays alentours, le genre de prénom qu'on s'attend à l'entendre prononcer. Zyanya doit paraître étrange pour quelqu'un qui ne connait pas particulièrement sa culture - et pour cause. De toute façon, si l'autre est vraiment bourré il reste une certaine probabilité qu'il ait oublié tout ça demain. Que son passage dans sa vie ne soit qu'un coup de vent, une visage de plus perdu dans la foule. « Et pourquoi vous voulez mourir Gilbert ? » Pas de tact de sa part. A quoi bon de toute façon, si l'homme a déjà fait son choix. Si il veut en finir avec de la bière. Il lui en faudra une bonne quantité. « Est-ce que ça s'apparente à du suicide ? Je croyais que ce n'était pas bien vu dans votre religion. » Il fait tournoyer son verre avant d'en finir le contenu cul sec. Il ne juge pas. Il peut faire ce qu'il veut de sa vie, contrairement à ce que la religion essaye de lui faire croire. Si Zyanya a la foi. La foi en lui même, c'est un bon départ.
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(#) Re: (2018, londres) dying light     Sam 23 Jan - 1:37

Gilbert avait haussé les épaules exagérément lorsque l'homme lui avait fait remarquer que son Daddy sonnait tendancieux. Pour être honnête, à cet instant, il ne réfléchissait pas vraiment à ce qu'il disait ou à la portée de ses mots. Un verrou s'était ouvert à l'aide de l'alcool, et Gilbert n'était pas en mesure de le refermer pour l'instant. Un sourire maladroit naquit sur ses lèvres, alors qu'il dévisageait l'homme d'un regard perplexe, perdu dans le vague :

"Peut-être que j'ai envie d'être tendancieux, mon fils. Peut-être que je... que je le fais exprès. Ou il se pourrait que j'ai bu le verre de trop et que je ne sais pas ce que je dis."

Gilbert gloussa, se focalisant à nouveau sur la situation présente et retrouvant un semblant de sérieux lorsque l'homme se présenta à lui. Zyanya. Gilbert l'articula à voix haute quelques fois, d'une voix songeuse, pour s'assurer qu'il le prononçait correctement. Ceci fait, il reporta son attention sur son interlocuteur, signalant comme s'il s'agissait d'une grande découverte et pas d'une évidence certaine :

"Tu n'es pas d'ici."

Gilbert tira sur son col romain, ajoutant d'une voix songeuse :

"Quand je dis "ici", je ne parle pas du bar. Ce serait bizarre que tu sois né dans un bar, tu ne penses pas ? Non... Non, je parle de Londres. L'Angleterre. La Grande-Bretagne. Eh. Peut-être la planète Terre."

Gilbert étira un peu plus son sourire étrange et pouffa, reprenant une gorgée de sa bière. Le goût amer s'abattit sur ses papilles gustatives et il retrouva alors son calme, juste à temps pour les questions ô combien directes de Zyanya. Franc, sans détour, Gilbert ne détestait pas cela. C'était seulement regrettable que sa bouche s'exprime avant que sa cervelle n'ait le temps de réfléchir pleinement à ses mots. Gilbert n'avait pas vraiment de voeux de mort, c'était juste... compliqué.

Grognant, il reposa son menton sur ses bras croisés, pestant d'une voix agacée :

"Je ne veux pas vraiment mourir. Pas maintenant, en tout cas. Mais j'aimerais bien que ça arrive, tu vois ? Pas trop tard, si possible."

Gilbert ne pouvait s'imaginer fouler de ses pas ce monde pour des siècles et des siècles. Une vie humaine, c'était largement suffisant. Mais impossible de savoir ce qui lui était réservé, et Gilbert était condamné à vivre avec cette angoisse pour le reste de son existence. Tenter de connaître la vérité pourrait le tuer définitivement et, malgré ses précédents propos et ses doutes, Gilbert n'était pas prêt pour passer de vie à prépas. Il n'avait même pas encore commencé à vivre pour de vrai...

"Pas bien vu dans ma religion... Pff. Y a plein de choses que ma religion voit d'un mauvais oeil, et il serait temps qu'on évolue. Parce qu'aimer quelqu'un de son genre, c'est un crime, mais s'en mettre plein les poches en profitant de la crédulité, visiblement, c'est... c'est faire le travail de Dieu. Bah voyons."

Gilbert était en désaccord avec un certain nombre de choses dans son corps de métier, notamment le train de vie de certains de ses collègues. Pas très chrétien, toute cette richesse, non ? Qui avait réellement besoin de tout ça ? Gilbert détestait l'idée de quémander pour son propre bien. Il se contentait de ses moyens frugaux, n'acceptant d'aide que pour les besoins de l'Eglise et le développement de sa croyance et de ses pratiques religieuses. Un prêtre avait-il réellement besoin d'une Rolls Royce ?

Gilbert leva un doigt, son majeur, vers le ciel et clama d'une voix hésitante, bredouillante :

"Fuck ma religion! Fuck toutes ces c... conneries."

Gilbert gloussa, répétant comme un enfant qui venait d'apprendre ses premiers gros mots :

"Eh. Fuck. Fuck."

Puis il réalisa soudainement ce qu'il venait de faire et dire tout haut, son coeur ratant un battement. Gilbert dissimula son visage dans ses mains, s'excusant d'une petite voix, comme s'il craignait sincèrement un châtiment divin. Peut-être... Peut-être pas... Il ne savait même plus ce qu'il croyait. Gilbert tenta de noyer ses doutes dans le reste de son verre, mais ils ne firent que rejaillir plus violemment encore, l'obnubilant sans cesse.

"Je crois que j'ai péché, mon fil... Zyanya. Et... Et pas du poisson, malheureusement."

Gilbert aurait probablement dû rire de son jeu de mots idiot, mais il avait plus envie de pleurer à cet instant. Il soupira, jouant distraitement avec son verre vide :

"Pas de confession ? Mon offre tient toujours. Des... Des oreilles qui écoutent tip top !"

Gilbert pointa à nouveau ces dernières, étirant un grand sourire forcé sur ses lèvres. En vérité, Gilbert était fatigué de tout. Et surtout de lui-même.
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(#) Re: (2018, londres) dying light     Lun 25 Jan - 16:32

Non effectivement il n'est pas d'ici, autant géographiquement parlant que temporellement, il appartient à une autre époque, à un autre monde qui s'est achevé des siècles plus tôt. Ses terres, ils l'ont tous appelé "le Nouveau Monde" alors que pour lui ça a été la fin du sien. Son commentaire le faire sourire, loin de l'offusquer. Appartenir à un endroit lui semble désuet et dépourvu de sens maintenant. Quand il regarde ses terres natales, il se demande si tout cela veut bien dire quelque chose encore. Il a saigné pour son peuple mais ça ne l'a pas ramené. Ses repères sont d'autres immortels, des personnes

Zyanya est surpris, une lueur intriguée s'allume dans ses yeux. Les discours d'une personne à une autre et qu'elle que soit la région du monde sont identiques, il y a une soif de vie, un appétit pour glaner plus de temps alors que beaucoup de gens savent très bien le gaspiller. L'immortalité, la jeunesse éternelle. Il paraît qu'il n'y a jamais de temps perdu, mais il y a du temps usé à faire quelque chose alors qu'il aurait pu en faire une autre, cela sonne tristement vrai aujourd'hui, pour une raison personnelle. Combien sont ceux qui enviraient sa place ? Être immortel, ne rien craindre, même si ça ne dure qu'un demi-millénaire, à quoi bon, c'est déjà ça de prit. Ce n'est pas une bénédiction, il y a tout un tas d'à-côtés que les gens n'imaginent pas. Tout est rose quand on parle d'amour éternel jusqu'à ce qu'on se rencontre des ennemis. « ça tombe bien on finit tous par y passer un jour. » C'est ironique de sa part, quoiqu'il n'a pas entièrement tort. Sa date de péremption va juste plus loin que celle des autres, il doit y aller à l'aveugle et espérer que la prochaine fois qu'il se prendra une balle de la tête, ce ne sera pas la dernière.
Est-ce qu'il en a vraiment envie ? Continuer de vivre indéfiniment ? C'est le genre de question qu'on ferait mieux de poser à un philosophe. Zyanya n'est qu'un égoïste, oui il le veut et il veut garder ceux qui lui sont cher pour l'éternité à ses cotés.

« Ah vous êtes gay ? » Toujours en finesse, il imagine que pour avoir un discours de ce genre, qu'il faut être un minimum concerné par la problématique. Pendant longtemps il a sincèrement écouter leurs conneries et pensé que ce qu'il pouvait ressentir pour un semblable était quelque chose de vicieux et de mauvais. Mais c'est impossible, c'est précisément le seul moment de sa vie où il n'a pas essayé de s'en sortir par une pirouette et tromper son monde.  « Je n'ai pas encore été frappé par la foudre divine donc j'imagine que ce n'est pas si grave que ça. » Il ricane, relativisant. La vie de cette homme doit être une liste d'interdictions,  on n'a fait que lui demander de résister à la tentation, de ne surtout pas suivre ses envies, tout ça pour quoi au final ? Pour aller au Paradis ? Bien. Si ça existe, Zyanya est bon pour rôtir en enfer jusqu'à la fin de ses jours, ça s'est fait. Alors à quoi bon essayer d'être quelqu'un de bien, puisque même l'amour pose problème à leurs yeux. « Je vais être honnête avec vous je n'aime pas la religion. Vous n'avez pas besoin de ça pour décider d'être une bonne personne ou suivre un chemin d'abnégation et d'amour. C'est une histoire de volonté. » Il n'oubliera jamais que cette même Eglise à brûlé son Aurora. Son chemin, il ne l'a pas tracé dans l'hypocrisie au moins, il ne voit que l'appât du gain et ne s'en cache pas. « Je suis sûr que ça va aller et qu'Il va vous pardonner, Daddy. »

Il écarquille les yeux quand l'autre commence à insulter, amusé et gêner de voir ce pauvre homme dans cet état. Il risque de regretter. La descente sera difficile, si c'est la première fois qu'il se met minable en plus, bonjour la gueule de bois. « Si vous insistez, mais je n'ai rien de croustillant à confesser. On pourrait aller prendre l'air ? » Il n'a pas besoin d'attirer l'attention sur lui. Il a vu des jeunes sortir leurs portables sans doute amusés de voir un prête insulte Dieu. Sauf qu'il n'a pas envie d'avoir sa tête quelque part sur les réseaux. Aussi, Daddy a besoin qu'on le ramène a bon port. Zyanya se lève et attend de voir si l'autre est capable de le suivre en alignant une jambe devant l'autre.
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(#) Re: (2018, londres) dying light     Lun 15 Fév - 14:25

Gilbert secoua la tête, un court rire lui échappant aux mots de Zyanya. Tout le monde n'y passait pas, de toute évidence, ou son père serait mort, toutes ces années auparavant. Gilbert ne savait même pas quel âge il pouvait réellement avoir, depuis combien de temps il était sur cette planète, combien d'enfants il avait pu avoir... Gilbert avait peut-être des frères et soeurs dans le monde entier. A moins qu'ils ne soient morts.

Et lui ? Finirait-il par mourir un jour ? S'il était réellement immortel, Gilbert ne voulait pas passer l'éternité dans un corps souffrant et âgé, à deux pas du trépas. Mais il ne voulait pas non plus mourir trop tôt... Et s'il n'était pas un des leurs ? S'il mettait simplement fin à sa vie et que tout s'arrêtait là ? Qu'y aurait-il après pour lui ? Y aurait-il seulement quelque chose ? Ces questions l'obsédaient, tournant dans sa tête encore et encore, le torturant jour après jour.

La question suivante de Zyanya le prit de court. Ses doigts se refermèrent sur son verre vide, serrant l'objet d'un geste tendu. Lorsqu'il avait aimé la première fois, une femme, il s'était senti honteux, faible, trahissant tout ce en quoi il croyait. Mais lorsqu'il avait réalisé plus tard que son coeur avait commencé à battre pour un homme, Gilbert avait eu peur. Il avait été terrifié, obsédé par le sentiment que son corps et son coeur travaillaient contre lui, tentaient de lui faire commettre le péché ultime. Il avait toujours défendu le droit d'aimer sans distinction de genre, mais appliquer ce principe à lui-même ? Impossible, à l'époque. Trop peur à l'idée de perdre sa place au Paradis. Terrifié de ne pas pouvoir revoir son père dans l'au-delà. Et maintenant... Maintenant, Gilbert était perdu.

Il haussa les épaules, marmonnant d'une voix gênée :

"Je ne sais pas ce que je suis."

Gilbert regarda autour de lui, et reprit plus bas, comme s'il craignant qu'on ne les écoute :

"J'ai aimé une femme. Et un homme. Mais je n'en ai pas le droit. Je pensais que je serais puni pour ça, et maintenant... J'en sais rien. Ce n'est pas comme si j'avais fait quoi que ce soit avec qui que ce soit."

Une part de Gilbert était attirée par tout ce qu'il s'était refusé toutes ces années, pensant se garder "pur". Ses désirs n'étaient que des épreuves à surmonter, d'après lui, mais après les révélations qu'on lui avait fait et le doute qu'il entretenait vis-à-vis de sa propre foi, Gilbert avait de moins en moins envie d'y résister. De s'interdire plus longtemps ce qu'il n'avait jamais connu. La remarque de Zyanya lui laissa penser qu'il était peut-être gay lui-même. L'observant d'un regard rendu vague par l'alcool, l'esprit de Gilbert joua contre lui et se plut à l'imaginer dans les bras de l'homme. Il chassa vite cette idée de son crâne, secouant la tête.

"Dieu n'interviendrait pas de manière aussi visible pour punir quelqu'un. Quel mérite y aurait-il à croire s'il n'y avait pas de place au doute ? Et... Et je pense qu'Il n'en a rien à faire de l'orientation sexuelle de chacun. Ca, c'est juste un truc écrit dans les livres par des abrutis bigots."

Même avant d'apprendre au sujet des Immortels, cela avait toujours été une intime conviction de Gilbert. Il n'y avait rien de mal à aimer, tant que chaque personne était capable de consentement éclairé, et il ne comprenait pas pourquoi l'Eglise continuait à résister autant à ce sujet. Au 21ème siècle, il était peut-être temps d'accepter d'évoluer avec son époque...

Gilbert n'avait rien à rétorquer lorsque Zyanya lui fit part de son désamour pour la religion. Et il n'avait pas fondamentalement tort. Gilbert s'était reposé là-dessus toutes ces années pour espérer être une bonne personne, juste assez pour revoir son père au Paradis. Au moins, il avait eu des règles claires à suivre, même si ces dernières avaient fini par l'enfermer dans une constante culpabilité, une prison intangible, mais ô combien étouffante. Et maintenant, il n'avait plus rien.

La remarque de Zyanya lui tira un nouveau rire, proche du sanglot. Qu'Il lui pardonne... Mais existait-il seulement ? Et si c'était le cas, qu'est-ce qui Le rendait si spécial, quand d'autres immortels foulaient de leur pas cette planète ? Qu'est-ce qui séparait réellement les mortels des immortels ? Et pourquoi l'avoir forcé à confronter la vérité après toutes ces années, après une vie entière passée à suivre des principes auxquels il ne croyait pas vraiment ? Pourquoi ? Pourquoi ?

"C'est... C'est Lui qui devrait se faire pardonner. J'ai... J'ai ruiné ma vie."

Cette fois, c'était définitivement l'alcool qui parlait. Même si Gilbert avait des regrets, il ne rejettait pas l'entièreté de son existence. Les missions qu'il avait accompli, les gens qu'il avait aidés, rencontrés, Gilbert les chérissait. C'était tout ce qui le faisait douter aujourd'hui d'abandonner définitivement l'habit, la perspective de pouvoir continuer à guider des âmes perdues, leur apporter le soutien qu'elles cherchaient. Même si c'était à travers à une religion à laquelle il ne s'identifiait plus vraiment...

Gilbert n'avait pas "ruiné" sa vie. Mais l'alcool le poussait à l'affirmer, avec cette absence de nuances caractéristique de l'ivresse.

Lorsque Zyanya offrit de prendre l'air, Gilbert ne put que hocher la tête. Il en avait assez de ce bar, des gens qui le regardaient en coin, et il ne voulait plus boire une seule goutte d'alcool. A peine levé, il se mit à tanguer et dut s'accrocher à cet homme qu'il connaisssait à peine, incapable de supporter pleinement son propre poids :

"D... Désolé. Je crois que c'était le verre de trop. Ou... Ou tous les verres étaient de trop, probablement. Je ne bois pas."

Gilbert se mit à glousser, bien malgré lui. Il prit une profonde inspiration, l'odeur de l'homme qui avait choisi de lui parler parvenant à ses narines sensibles. Les mots qui s'échappèrent de sa bouche étaient impulsifs, dénués de tout raisonnement de sa part :

"Tu sens bon. Vraiment."

Gilbert n'arrivait plus à se rappeler de la dernière fois où il avait été aussi proche de quelqu'un. Et une voix en lui réclamait désespérément que cela ne s'arrête pas de sitôt. Gilbert s'agrippa un peu plus à Zyanya, avec tout le désespoir d'un homme qui réclamait d'être aimé, d'être tiré de la solitude qui avait été la sienne pendant trop d'années. Seul au milieu des autres.

"Ne... Ne me lâche pas. D'accord ?"

Il y avait quelque chose de presque enfantin dans sa requête, une innocence qui ne l'avait jamais vraiment quitté, dont Gilbert n'avait jamais eu l'occasion de se séparer, piégé dans les souvenirs de son enfance et le traumatisme lié à la mort de son père. Et cette innocence se manifestait ouvertement, encouragée par l'alcool et les doutes...
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Zyanya Sáenz
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(#) Re: (2018, londres) dying light     Mer 17 Fév - 22:36

Il comprend à demi-mot qu'en dépit de ses sentiments, Gilbert n'a jamais partagé l'intimité de quelqu'un, l'immortel se demande même si il y a déjà embrassé, si il s'est autorisé à seulement enlacer un autre individu. Il n'est pas le plus porté sur la chose, il a eu une période où il a pensé qu'il pourrait combler un manque en flirtant avec la terre entière, mais ça lui est assez vite passé. Aujourd'hui ce qu'il lui reste de désir n'est dirigé qu'envers une personne. Il a aimé. Il a désiré. Une femme, qui lui a ensuite brisé le coeur, ce sont des choses qui arrivent à tout le monde. A échelle humaine, les probabilités de se faire piétiner par quelqu'un en qui on pensait pouvoir avoir confiance sont immenses. Il est dans la normale. Le reste n'a pas vraiment eu d'importance, il a vécu de petites histoires, des soirées alcoolisées, des moments où la solitude s'est fait si pesante qu'il a donné son corps contre un peu de chaleur humaine, sans en éprouver franchement l'envie. Il est tombé amoureux une seconde fois, si profondément qu'il ne s'en est jamais relevé.  C'est aussi la plus belle sensation au monde, rien n'est comparable au sentiment qu'il éprouve quand il pense à la personne qu'il garde près de son coeur, toujours présente même quand elle n'est jamais loi. Il s'agit d'une joie pure comme il en fait rarement l'expérience.
Il garde en tête ce qu'il veut lui dire et le traine jusqu'à l'extérieur, l'homme reposant complètement contre lui. Entre Gilbert et ses réflexions métaphysiques, il ne sait pas ce qu'il y a de plus lourd. De son toucher, il peut ressentir toute la confusion de l'homme, tout ce qui émane de lui, à cause de son don. Ce qui le met profondément mal à l'aise et réveille des plaies qu'il ne pensait pas encore douloureuses.

Il a l'impression de se regarder dans un miroir tant certaines choses en lui font écho à celui qu'il a été. Un homme qui pense avoir tout gâché, un homme seul. Zyanya ne l'est pas complètement, le prétendre serait piétiner ceux qui sont à ses cotés depuis toujours et le soutiennent. Il sourit, ne sachant pas si il doit rire ou le repousser quand il parle de son odeur. C'est... une remarque qu'on ne lui a jamais faite non. Il se demande ce qu'il sent. Il porte toujours un peu de parfum et ses vêtements eux sentent la lessive à la main qu'il utilise. Quand il s'imagine, il se voit porter le parfum du mensonge et l'arrogance, mais ces choses n'ont pas d'odeurs.
Zyanya resserre son étreinte, s'en fichant un peu de paraître ridicule. De toute façon, il n'est que de passage dans la vie de ce type, ce n'est pas grave s'il s'abaisse à la lui rendre un peu plus agréable. Lui aussi a déjà eu besoin qu'on le tienne fort, qu'on le prenne dans ses bras et surtout, qu'on ne le lâche pas. En fermant les yeux, il peut même s'imaginer quelqu'un d'autre. Il peut comprendre et c'est bien pour ça qu'il fait l'effort. Lui qui n'est pas du genre à tendre la main. Il y a des gens qui sauvent l'humanité et d'autres qui regardent juste le monde brûler, il fait partie des derniers. Ne lève pas le moindre orteil car à quoi bon. Il ne va pas prétendre qu'il en a quelque chose à foutre, c'est sa famille contre tout le reste. C'est lui en priorité, car personne ne prendra soin de sa personne sinon lui-même. « Allons... Allons.. Vous n'avez pas péché. Aimer ce n'est pas le problème chez vous, c'est juste le... hum... montrer ? Vous en avez déjà eu envie ? » Comment demander poliment à un prêtre si il a déjà eu envie de tremper son biscuit ? Zyanya soupire, il peut sentir l'alcool émaner de l'individu à une si courte distance. Il ne sait pas dans quel foutoir il vient de se mettre, mais il s'y est mit et bien.

Quand il estime avoir "câliné" assez longtemps, il le relâche légèrement sa prise tout en le gardant dans ses bras. « Si c'est l'enfer qui m'attend parce que j'aime quelqu'un et je le désire qu'ils me chauffent la place alors, parce que je suis près à l'endurer cent fois votre enfer. » Il ricane. Il l'aurait fait pour Izel aussi. Il le ferait pour tous ceux qui comptent, même si il se fait trahir. Parce qu'il se donne entièrement et qu'il ne connait pas de demi-mesure. « On peut pas ruiner sa vie. Ce n'est pas quelque chose qui se quantifie, votre vie est comme elle est, faites ce que vous rend heureux. » Psychologie de comptoir par excellence. Aurora a sans doute balancé ça à quelqu'un dans la constellation, à moins que ce ne soit feu Jorgen. Il ne sait jamais, juste qu'il n'a jamais sorti cette ce genre de phrase de lui même, il a toujours piqué l'esprit des autres. Parce que son conseil ce serait plutôt d'aller se trouver quelqu'un et passer une nuit d'enfer si c'est vraiment ce qu'il veut - sans mauvais jeu de mot. Vivre, tant qu'il en a le temps. « En tout cas vous êtes probablement en train de vivre votre première cuite. Je sais pas si c'était à cocher sur la wishlit » Il ironise. C'est à ça que ça doit ressemble la wishlist d'un prête, tirer son coup, une cuite, aller voir une groupe de métal satanique en concert. Probablement. Il est moqueur Zyanya, mais en il n'a vraiment aucun respect pour eux. Il ne fallait pas brûler son âme soeur sur un bûcher. « Et merci j'imagine... Je n'ai pas l'habitude des compliments. » Il se sent bête de ne pas savoir comment le lui retourner, ce qui est en général ce que font les gens. Si il trouve quelque chose, plus tard. Non pas qu'il n'ait aucune qualité, au contraire. Ce n'est pas fort de l'immortel d'y mettre des mots.
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