intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 votre mission, si vous l'acceptez - Zora

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(#) votre mission, si vous l'acceptez - Zora    Jeu 1 Juil - 17:59

Alexis raccrocha le téléphone crypté, pensif.

« Une bonne nouvelle, di Mercurio est convaincu que nous n’avons pas la Lance. Comme il persiste à penser que nous voulons le discréditer politiquement et pas l’éliminer physiquement, il continuera de sous-estimer le danger et se concentrera sur le nouvel ennemi plutôt que sur nous.

- Mais la mauvaise nouvelle, fit Sandra Dorsett, toujours martiale dans son tailleur gris et froid, c’est qu’il risque de la trouver.

- Effectivement. J’ai du mal à croire que ce bout de métal présente le moindre danger réel, mais c’est une question symbolique. Et puis plus la situation dure plus des acteurs extérieurs pourraient s’en mêler.

- Ah ! C’est donc que vous prenez au sérieux le Conclave, fit-elle, frisant la tentative d’humour.

- Je prends tous mes ennemis très au sérieux, mais est-ce que je les crois aussi dangereux que les prométhéens… bien sûr que non. Enfin. Ne traînons pas. »

S’extirpant avec souplesse de la banquette molletonnée, Alexis chassa machinalement les plis de son costume gris et noir et descendit de l’avion qui venait de se poser sur le tarmac de l’aéroport Charles de Gaulle. Enfilant un trench, il s’engouffra dans la limousine lourdement blindée qui l’attendait, toujours suivi de son assistante dont la mise austère contrastait avec l’aspect juvénile. Assistante, c’était un mot faible, car les fonctions de Sandra Dorsett incluaient aussi l’homicide ou les projections économiques de haut niveau. C’était aussi probablement la Zapolète la plus convaincue, piquière d’entre les piquiers, prête à prendre une balle pour lui. Parfois Alexis se demandait si cet intérêt idéologique ne s’accompagnait pas d’un autre type d’attrait, mais elle était définitivement morte trop tôt pour que son physique de grande adolescente puisse l’attirer.

Le petit convoi, la limousine et une voiture d’escorte, quitta Roissy. Du point de vue de l’administration aéroportuaire française, ni le vol ni cette prise en charge n’avaient existé. Le Quai d’Orsay était intervenu en haut lieu pour qu’il en soit ainsi. Le Quai d’Orsay oui, gangréné par l’Hydre et tombé dans l’escarcelle garnie de l’immortel grec dans la lutte d’influence qui l’opposait à di Mercurio. Néanmoins d’autres précautions avaient été prises, car même si les choses étaient calmées et qu’on comptait qu’elles le restent jusqu’au moment décisif où s’opérerait le grand coup de balai à la tête de l’Ordre, on ne pouvait jamais être sûr. L’ennemi était aussi rusé qu’ancien, il s’agissait de ne pas l’oublier.

Perdu dans ses pensées, Alexis n’écoutait Sandra que d’une oreille distraite. Elle l’entretenait d’une fluctuation suspecte sur le marché noir des missiles balistiques qui pourrait indiquer une reprise des tensions au Proche-Orient ce qui pouvait être, ou pas, une tentative d’une tierce partie de s’infiltrer dans les opérations de l’Hydre sur place. Opérations auxquelles Alexis avait hâte de mettre fin quand il le pourrait, puisqu’une grande partie des interminables troubles locaux servait à enrichir les immortels occupant des positions privilégiées dans le complexe militaro industriel de l’OTAN et de l’Organisation de coopération de Shanghai, le tout sans aucun autre propos que ce bas esprit de lucre et d’appât du gain qui le répugnait.
Après un certain temps de trajet, les véhicules entrèrent dans le parc naturel régional Oise - Pays de France, au Nord de Roissy. Munis d’autorisation gouvernementales, ils serpentèrent jusqu’à pénétrer dans une aire strictement interdite au public, qui servait parfois à l’entraînement des forces spéciales de la marine française, mais qui était pour l’heure sans occupants excepté quelques plantons plongés dans un ennui végétatif. Une autre voiture les avait précédés pour vérifier les lieux, tandis que deux drones pourvus de divers capteurs tournaient dans le ciel en décrivant des mouvements semblables à ceux d’un vautour, pour s’assurer que rien ne suspect ne s’approchait. Après quelques derniers échanges radios, Alexis sortit de la voiture.

« Cette personne que vous allez rencontrer, fit Sandra l’air de rien, est susceptible d’avoir des informations sur la Lance ? »

Alexis lui jeta un regard froid. Parmi les choses sur lesquelles il conservait un secret absolu, il y avait sa constellation. Au cas où le « cas Rosalyn », comme il y pensait parfois, s’ébruiterait – par exemple si elle révélait leur lien pour le déstabiliser au sein de l’Ordre -, il avait prévu diverses contre-mesures et tenait prêtes des explications variées à servir aux siens. Qui commenceraient, malheureusement, par une guerre sanglante contre les membres des Enfants au sein de sa constellation, car il faudrait au moins ça pour ne pas perdre la confiance de l’Ordre. Mais pour l’heure c’était un secret et Sandra devrait savoir que, justement, il avait ses propres mystères, ses propres secrets, de même qu’il ne lui avait jamais demandé d’où venait ce malaise dans les espaces confinés qui lui semblait clairement le fruit de quelque traumatisme passé. Elle tressaillit sous la réprimande implicite que le silence d’Alexis induisait.

« Pardon de mon indiscrétion. Je vais faire un petit tour forestier, histoire de me dégourdir les jambes.

- N’oubliez pas de rester à portée d’observation des drones, répondit sobrement Alexis »

Elle s’éloigna, se faufilant agilement dans les sentiers malgré ses interminables talons, prouvant s’il en était besoin qu’elle était dotée de réflexes surdéveloppés. Le grec sortit une cigarette, fumant tranquillement en patientant. Celle qu’il attendait lui avait confirmé le rendez-vous dans ce lieu retiré, mais il avait affaire à une indomptable pirate, après tout, se dit-il en souriant. Habituée à toutes les excentricités, se dit-il en souriant un peu moins tandis qu’il pensait à ses innombrables morts ayant mis les nerfs de la constellation à très rude épreuve, quand il vivait encore à leurs côtés fréquemment.

La dernière fois qu’ils s’étaient vus, c’était il y a une dizaine d’année, peut-être ? Il était venu lui rendre visite à Genève, non loin du lac Léman. Il l’avait trouvé belle, à l’époque, gracieuse, dans cette contrée à la patine raffinée et tranquille, loin des heurts de la politique, alors que déjà, pourtant, ses plans contre di Mercurio avaient pris un tour décisif. Il regrettait son prisme égocentrique et son manque d’intérêt pour les « grandes affaires », comme il disait parfois, mais on n’y pouvait rien. Et puis mieux valait ça que les agissements insupportables de Rosalyne. En l’occurrence, le désintérêt de son hôte pour la politique allait pouvoir servir.

Des pas derrière lui. L’un de ses hommes lui mit sous les yeux une tablette où on voyait les images thermiques d’un drone qui survolait une silhouette en approche. Silhouette qu’Alexis reconnut. Anticipant avec plaisir des retrouvailles promettant plus de sympathie que celles intervenues quelques jours auparavant, il fit signe à ses hommes de laisser passer et de se faire discret. Et en un rien de temps, Zora débouchait des sous-bois. Il s’avança, hésitant. Ces derniers temps il était si obsédé par les calculs et les machinations que sa spontanéité en avait pris un coup, et même s’il avait envie d’éteindre celle avec qui il partageait, bon gré, mal gré, un lien inaltérable, il se sentait gauche.

« Zora, dit-il doucement, je suis ravi de te revoir. Tu marches un peu avec moi ? Le temps est propice à une balade dans les sous-bois, tu ne trouves pas ? »

Son visage métisse, quoique à dominante asiatique, était fin, délicat. D’une porcelaine proche de celle dont était faite Sandra Dorsett, mais féminine plus que gamine. Et ses yeux noirs couleur d’expresso luisaient d’une intelligence et d’un cynisme tranquille qu’il lui plaisait de retrouver.

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